Pyrénées éco 2013

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PYRENEES

ECO

BAROMÈTRE La belle vitalité de l’économie béarnaise

2013

Supplément gratuit aux éditions du jeudi 21 novembre 2013 - Ne peut être vendu séparément

Photos DR

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» TOP 100 : le classement des entreprises de Béarn et Soule

Les mutations du Bassin de Lacq


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SOMMAIRE EDITO Un territoire qui regarde devant lui Cette nouvelle édition de Pyrénées Eco a, comme chaque année, l’ambition d’offrir à nos lecteurs un panorama complet de l’économie de Béarn et Soule. Un bilan qui permet aussi de mettre en lumière des hommes et femmes qui, de par leur investissement, leur passion, contribuent à la santé de notre territoire. Il est vrai qu’en comparaison d’autres, notre région, qui s’appuie toujours sur son appareil de production, ne s’en sort pas trop mal et conserve le taux de chômage le plus faible d’Aquitaine. Bien sûr certains secteurs, le bâtiment en tête, restent fortement impactés par la crise, mais d’autres, comme la métallurgie que tire l’industrie aéronautique, arrivent à passer entre les gouttes. Autre raison d’espérer des jours meilleurs, certains de nos interlocuteurs Nous avons pris détectent même l’option de dire quelques signes pourquoi Lacq, où près de 8 000 de reprise. Cette édition 2013 emplois ont été pouvait, de plus, difficiconservés, lement éluder le Bassin regorge de Lacq. L’année qui aujourd’hui s’achève restera en d’atouts pour affronter l’avenir. effet celle de l’arrêt de l’exploitation du gaz commercial, après 57 ans de production. Après l’aéronautique l’an passé, nous avons donc choisi de consacrer notre dossier central à ce territoire qui a tant compté dans l’histoire du Béarn mais aussi, plus largement, du pays. Plutôt que de nous attarder sur cette épopée extraordinaire, nous avons pris l’option de dire pourquoi Lacq, où près de 8 000 emplois ont été conservés, regorge aujourd’hui d’atouts pour affronter l’avenir. Sans prétention exhaustive, nous avons donc identifié les 10 leviers qui vont permettre au territoire de négocier l’après-gaz et préparer ses futurs développements. Sachant qu’en plus d’entretenir sa tradition industrielle, le Béarn peut aussi compter sur ses entrepreneurs. Nous avons de nouveau choisi d’en mettre une quinzaine à l’honneur. A la tête d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, ces hommes et femmes se battent quotidiennement avec leurs salariés pour faire grandir leur société, contribuant de fait à dynamiser tout un territoire. Et, comme à Lacq, ils regardent dans une seule direction : non pas dans le rétroviseur mais droit devant.

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FOCUS Industrie, services, agroalimentaire et export, le point sur des innovations, des réussites, des chiffres clés dans ces secteurs d’activité.

8 à 14 BAROMÈTRE Béarn et Soule ont été moins impactés par la crise que d’autres régions de France. C’est l’analyse des experts que nous avons interrogés. Jean Philippe, directeur général du Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne.

16 à 28

DOSSIER

30 à 46

ENTREPRISES

Christian Houel, président de l’UIMM, l’Union des industries et des métiers de la métallurgie.

Michel Prugue, président du groupe agroalimentaire Maïsadour.

Les 10 leviers de la mutation du Bassin de Lacq qui s’est préparé durant 30 ans à la fin du gaz commercial. Un exemple de reconversion industrielle réussie.

Ces sociétés qui réussissent avec notre Top 100 des entreprises en Béarn et Soule, et le Top 50 par branche d’activité. Avec des portraits de chefs d’entreprise passionnés.

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Supplément aux éditions datées du 21 novembre 2013 de La République des Pyrénées, Sud Ouest (édition Béarn et Soule) et Eclair Pyrénées. - Réalisé par P.P.S.A. - Coordination : Eric Normand, Olivier Bonetti et Patrick Durrieu. - Imprimerie P.P.S.A., ZI Berlanne, 64160 Morlaàs.

PAGES

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FOCUS de l’industrie

LE CHIFFRE

CHEZ TOTAL À PAU

60 000

Quel calculateur !

tonnes de chocolat

Avecsacapacitédecalculde2,5pétaflops,c’estl’ordinateurlepluspuissantdeFrance,etl’undesplusprécisau monde. Conçu par l’entreprise américaine SGI pour le groupeTotal,Pangéaaétéinauguréle22marsdernier surlesitepaloisdupétrolier,leCentretechniqueetscientifique Jean-Feger. 15 fois plus puissant que son prédécesseur, considéré comme un « outil de prise de décision », Pangéa permet déjà à Total de dire si oui ou non les zones explorées recèlent des hydrocarbures.

C’est le volume annuel que devrait produire l’usine oloronaise Lindt d’ici deux ans. L’industriel suisse va investir 70 millions d’euros sur son site béarnais. Objectif : augmenter de 25 % la capacité de production, évaluée actuellement à 40 000 tonnes. Ce qui devrait se traduire par le recrutement de 50 personnes sur ce site qui en compte 800 actuellement.

Lindt veut augmenter la capacité de production du site béarnais de 25 %. (Photo DR)

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Le retour du pétrole

Ventana décolle Encore peu connu du grand public, le groupeVentana Aerospace se taille petit à petit, par croissance externe comme interne, une place de choix dans la filière aéronautique. Très présent en Béarn, avec ses unités d’Arudy (Fonderie Messier) et Narcastet(Micronprécisionoùestbasé le siège social), Ventana, qui compte six sites en tout, est présent aussi en Midi-Pyrénées et Île-de-France et emploie près d’un demi-millier de

Pangéa, le calculateur le plus puissant de France a été inauguré par Total sur son site de Pau. (Photo DR)

Ventana, le sous-traitant aéronautique, travaille aussi bien pour Dassault qu’Airbus. (Photo DR)

personnes. Spécialisé dans la soustraitance aéronautique, Ventana ambitionne de doubler son chiffre d’affaires à moyen terme pour atteindre les 100 millions d’euros.

Les petites compagnies pétrolières s’intéressent de plus en plus au riche sous-sol béarnais. C’est le cas dans le Nord du Béarn avec l’arrivée des Canadiens deVermilion et des Anglais de Celtique Energie. Les premiers ont racheté la concession du Vic-Bilh à Total. Après avoir réalisé des travaux d’optimisation des puits, ce qui a déjà permis d’augmenter de manière importante la production d’huile, le groupe s’est lancé dans l’acquisition de nouvelles données sismiques. Objectif : actualiser les vieilles cartes d’Elf-Aquitaine qui remontent aux

années 80. De quoi lancer par la suite de nouveaux forages sur le secteur. De son côté, détentrice depuis 2006 du permis de Claracq, Celtique Energie, a pu débuter fin octobre le chantier d’aménagementd’uneplate-formede forage sur le territoire de FichousRiumayou, dans le canton d’Arzacq. Dix millions d’euros vont être investis dans un premier forage d’exploration. Si les résultats sont prometteurs, et que le pétrole espéré est au rendezvous, Celtique Energie, alliée à InvestaqEnergie,pourraobteniruneconcession et lancer la production de pétrole.


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FOCUS des services Le bâtiment tangue Fin des dispositifs fiscaux, hausse de la TVA, stagnation du marché immobilier, concurrence espagnole... Le secteur du bâtiment n’est pas à la fête dans le 64. Ces structures, qu’elles s’appellent la Fédération du bâtiment ou la Capeb, pointent la disparition de nombreuses entreprises et donc la destruction d’emplois. « Près de 300 entreprises, soit environ 700 emplois ont disparu en 2012 » s’alarme la Fédération. Les professionnels s’organisent. La Capeb, qui déplore la

Le milliard du tourisme

300 entreprises ont disparu dans le 64 en 2012.

disparition d’une trentaine d’entreprises de moins de 10 salariés par trimestre en 2013, a ainsi organisé une manifestation en septembre pour alerter sur les difficultés des artisans.

Un milliard d’euros : c’est le bénéfice de l’activité touristique dans le 64 en 2012. Un chiffre qui induit « 3 millions de séjours, 22 millions de nuitées, 6,6 % de l’activité salariée, soit 12 500 emplois » comme le rappelleAndréBerdou,leprésidentduComitédépartemental du tourisme. En tout, plus de 2 000 entre- Le site palois de TIGF. (Photo DR) prises (hôtels, campings, gîtes....) sont concernées par LE CHIFFRE le tourisme, permettant au département de s’affirmer commela15e destinationfrançaise.Lelittoralbasquese taillelapartdulion(55 %duchiffred’affaires).Lereste milliards d’euros separtageentreBéarn(25%)etPaysbasqueintérieur. C’est la somme versée à

2,4

CONCENTRATION DANS LA SANTÉ

Cliniques regroupées C’est la concentration dans le secteur de l’hospitalisation privée béarnaise. En reprenant la clinique paloise Marzet, propriété du groupe agenais Harpin, la polyclinique de Navarre s’impose comme le principal acteur de l’hospitalisation privée en Béarn. Dirigée par Marie-France Gauchet, la polyclinique de Navarre avait déjà repris en 2010 la clinique orthézienne Préville, spécialisée dans le traitement des addictions. L’arrivée dans son giron de la clinique Marzet va permettre à l’établissement, 10 ans après avoir rejoint le Nord de Pau, à proximité du centre hospitalier, de diversifier son offre de soins. Le nouvel ensemble « pèsera » 400 lits et emploiera environ 700 personnes. Mais aucun regroupement géographique n’est envisagé : la clinique Marzet restera en effet dans ses murs du centre-ville de Pau.

Le golf (ici celui d’Artiguelouve) développe un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros sur le département, la thalassothérapie aussi alors que les trois stations de ski (Artouste, Gourette, la Pierre Saint-Martin) ont généré 9,5 millions d’euros grâce à la vente de 500 000 forfaits. (Photo DR)

Total, par un consortium d’investisseurs (l’Italien Snam, EDF et le fonds singapourien GIC), pour le rachat de Transports infrastructures gaz France. Héritier de GSO, TIGF, spécialisé dans le transport et le stockage de gaz, rayonne sur près de 15 départements du SudOuest. Les acquéreurs, qui ont confirmé l’ancrage palois de TIGF, veulent en faire un acteur incontournable du gaz dans le Sud de l’Europe.

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FOCUS de l’export LE CHIFFRE

Une délégation d’importateurs chinois est venue cet été dans la région de Monein. (Photo DR)

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Priorité régionale

C’est le nombre d’avions de chasse Rafale que le groupe Dassault espère vendre à l’Inde. Plusieurs fois reportée, la conclusion du contrat est désormais attendue début 2014. Si le Rafale est assemblé dans l’usine de Mérignac, en Gironde, la production de l’avion concerne aussi une cinquantaine de sous-traitants dans les Pyrénées-Atlantiques. Et bien qu’il prévoit une part importante de transfert de technologie, le contrat indien leur fournirait une charge de travail significative : 18 des 126 avions doivent être produits dans la région.

En Aquitaine, 13 000 entreprises exportatricessontrecensées,dontprès de 10 000 PME. La Région est notamment en tête du classement national pourl’exportationdebois(1,04milliard de revenus), 2e pour le vin (2,5 milliards), l’élevage (1,11 milliard), les fruits et légumes (255 millions) et 3e dans l’aéronautique et le spatial (2,24 millions). Le conseil régional souhaite mieux accompagner les entreprises à l’export. Un plan, décliné en 5 axes, a été mis en place.

VITICULTURE

Le jurançon en Chine Le jambon Les viticulteurs indépendants de la route des vins (60 vise les USA

Du Japon à Disneyland

Percerlemarchéaméricain,c’estl’objectifduconsortiumdujambondeBayonne. La structure a donc invité le ministre de l’Agroalimentaire Guillaume Garot en ses murs d’Arzacq pour le sensibiliser à ce dessein. Et cela n’a pas traîné. Dix jours après, à l’occasion du salon newyorkais Taste Wine, Guillaume Garot a présenté des jambons de Bayonne aux professionnels américains de l’agroalimentaireetaugrandpublicsurlestand Delpeyrat.

La Manufacture de textile méridionale (MTM), à Jurançon, affiche une croissance de 45 % depuis 2010. Spécialisée dans la confection de coiffes et casquettes, travaillant aussi bien pour des grands couturiers (Gaultier, Agnès B.), la police nationale, les douanes, les aéroports de Paris... cette entreprise table sur l’export. Présente en Espagne, Belgique, Italie et au Royaume-Uni, elle vise les marchés japonais, canadien et irlandais.

professionnels)veulentséduirelaChine.Plusieursd’entre euxontprofitédel’ouverturedelaMaisonduSud-Ouest, cetétéàWuhan,pourfaireparvenirquelquesbouteilles de leur production. Objectif, conquérir des Chinois, et surtoutdesChinoises,amateursdevinssucrésetliquoreux.Unedélégationd’importateurschinoisestd’ailleurs venuedanslarégiondeMoneincetétépourrencontrer des producteurs. La route des vins veut faire monter l’exportà30%desaproduction.

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Les jambons présentés à New York. (Photo DR)


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FOCUS de l’agroalimentaire Le choix du vin

Outre la traçabilité de la viande, la société Vignasse et Donney d’Artix propose des recettes aux bénéficiaires de leur application pour smartphone. (Photo DR)

TRAÇABILITÉ NUMÉRIQUE

De l’étal à la table En pleine affaire dite de la « viande de cheval », l’entreprise d’Artix Vignasse et Donney, filiale de la coopérativeCelpa,adévoiléenmarsuneapplicationpoursmartphones.Ils’agitdepermettreàleurspossesseursdeconnaîtrel’originedelaviande«Bœufblondd’Aquitaine»qu’ils achètent.UnsystèmedeQRcode-scanducodeinscrit surlabarquette oulapublicitésurlelieude vente (PLV) grâceautéléphone-informedunomdel’éleveur,dupoids etdel’âgedubovin,deladatedel’abattage…Labasede donnéesestrenseignéequotidiennement.

Le sait-on ? Les Pyrénées-Atlantiques est le seul département aquitain où la surface consacrée à la vigne progresse ces dernières années. Avec ses cinq AOC (Jurançon, Madiran, PacherencduVic-Bilh,BéarnetIrouleguy) qui représentent plus de 90 % de la production du 64, la viticulture occupe désormais plus de 2 500 hectares du territoire départemental, dont la moitié pour le seul terroir de Jurançon. Les viticulteurs étaient près de 1300 l’an dernier.

LE CHIFFRE

78 producteurs locaux.

C’est le nombre de professionnels pratiquant la vente directe recensés dans l’annuaire des producteurs édité cet été par le pays Lacq-Orthez-Béarn des Gaves, soit un territoire de sept cantons de l’Ouest du Béarn. Distribué dans les offices de tourisme, mairies, bibliothèques, mais aussi dans de nombreux commerces, cet annuaire permet aux consommateurs d’avoir un accès immédiat aux producteurs traditionnels, qu’ils soient éleveurs, viticulteurs, maraîchers, apiculteurs...

Un miel Du bio à la cantine conquérant Proposer20%d’alimentationbiologique dans les collèges et 20 % sous signes officiels de qualité (AOC, IGP...), c’est l’ambition du conseil général des Pyrénées-Atlantiques. Un double dessein qui associe à la fois l’ambition de proposer une nourriture de qualités aux enfants mais aussi d’offrir des débouchés supplémentaires aux producteurs locaux. Cette démarche doitêtreélargieauxmaisonsderetraite et établissements accueillant des personnes handicapées.

Avec une croissance annuelle de 15 %, l’entrepriseFamilleMichaudApiculteurs, de Gan, s’impose comme le 1er producteurnationaldemieletle2e surlemarché mondial. Dirigé par Vincent Michaud, petit-fils du fondateur, l’établissement béarnais et ses 220 salariés produisent 20000tonnesdemielparan,transformant la production de plus de 1 700 apiculteurs.Ilestprésentàl’exportdans plusde70pays(20%duchiffred’affaires), avec de gros objectifs en Chine.

Vincent Michaud. (Photo DR)

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LE BAROMÈTRE de l’économie

DÉCRYPTAGE Le rebond après le dos rond Si le Béarn comme la Soule n’ont évidemment pas été épargnés par la crise, ils auront quand même été moins touchés que d’autres territoires locaux. C’est en tout cas l’analyse de nos interlocuteurs qui louent une fois de plus le rôle joué par l’important tissu productif local. Beaucoup de ces décideurs ont en effet des responsabilités ou mandats régionaux qui leur permettent de comparer avec acuité l’état de santé du territoire béarnais à celui de ses voisins. Un exercice souvent favorable pour Béarn et Soule et que confirme, malgré une légère hausse cette année, un taux de chômage qui s’affirme toujours comme le plus faible de la région. « Par rapport à l’intensité de la crise, la résistance des entreprises a été plutôt bonne » nous dit d’ailleurs le banquier Jean Philippe, grand observateur de l’activité économique locale et dont l’entretien ouvre la série d’articles que nous consacrons au baromètre économique béarnais. Le directeur général du Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne détecte même des signes de reprise, notamment dans l’augmentation des prêts à l’habitat depuis le mois de juin. Une reprise que constaterait même le secteur de l’artisanat, selon Philippe Gueucier, le directeur de la Chambre de métiers et de l’artisanat. Un secteur qui devra quand même réussir le défi de la transmission puisque trois dirigeants sur 10 ont plus de 50 ans.

Dans le domaine de l’aéronautique civil, les sous-traitants doivent s’adapter aux cadences d’Airbus. Côté métallurgie, c’est même plutôt la surchauffe qui guette, notamment dans l’aéronautique civil où les entreprises doivent s’adapter aux cadences d’Airbus, comme le confirme le président de l’UIMM Christian Houel. Pour autant, tout n’est évidemment pas parfait et, dans ce contexte incertain, les chefs d’entreprise doivent redoubler de vigilance. Problème : « Ils manquent actuellement de visibilité » explique Christian Aubart, président du Medef Béarn et Soule. Autre banquier bien ancré dans le territoire, Christian Pouyanne relève que beaucoup d’entreprises connaissent toujours de grosses difficultés. Bâtiment mais aussi hôtellerierestauration sont a priori les secteurs les plus exposés. Dans l’agriculture enfin, comme le patron de la coopérative Maïsadour Michel Prugue, on déplore la météo catastrophique qui a pesé sur les rendements. Reste que beaucoup entrevoient des jours meilleurs, et saluent les chantiers engagés localement mais aussi cette tradition industrielle et entrepreneuriale spécifique au Béarn qui permet, après avoir fait le dos rond, d’envisager le rebond. Jeudi 21 novembre 2013

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régionale

LE GRAND TÉMOIN Jean Philippe, directeur général du Crédit Agricole.

«Nous constatons une reprise d’activité»

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irecteur général du Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne, qui rayonne sur les Pyrénées-Atlantiques, Hautes-PyrénéesetGers,JeanPhilippe note que le territoire béarnais a mieux résisté que d’autres à la crise. Le Béarn affiche un taux de chômage de 8,7 %. Avez-vous l’impressionqueceterritoirerésiste mieux à la crise que d’autres ? Oui. La résistance de l’économie béarnaise est meilleure que dans d’autres régions de France. La région estnéanmoinsaffectéeparlasituation générale de l’économie du pays, mais aussiparcelledenosvoisinsespagnols. Leralentissementestpeut-êtreunpeu moins marqué, car aéronautique et sous-traitance aéronautique ont bien résisté. Nous sommes moins affectés carnousn’avonspasicidesecteurstrès touchés comme l’automobile. Y a-t-il des signes de reprise ? On a vécu un premier trimestre plutôt terne, mais depuis juin, nous constatons, une reprise d’activité. Le premier indicateur est la demande de prêts pour l’habitat. Et quand l’habitat reprend de la dynamique, cela se traduit par un effet de masse.

II Par rapport à l’intensité de la crise, la résistance des entreprises est plutôt bonne. II

Jean Philippe

La reprise depuis le mois de juin est assez forte avec 30 % de réalisations en plus qu’en 2012. Cette reprise de l’immobilier va concerner toutes les entreprisesdépendantesdecemarché. Et elles sont très nombreuses. L’immobilier qui repart, c’est une bonne nouvelle pour les entreprises de la construction, les commerçants, les vendeurs de biens d’équipement. Avez-vous des indicateurs concernant la création d’entreprises sachant qu’on avait observé une baisse entre 2011et 2012 (1624 nouvelles entreprises contre 1746 un an plus tôt) ? Il n’y a pas eu d’explosion. Je pense que 2013 sera du même niveau que 2012. Mais le vrai problème sera la transmission. Il faut faire en sorte que les professionnels partant en retraite aient un successeur. C’est un vrai sujet notamment dans l’artisanat. Entre créer une société et reprendre, on a souvent plus intérêt à reprendre. Entre 2011 et 2012, le nombre de redressements et de liquidations est passé de 246 à 318.Pensez-vous que l’on sera sur des évolutions similaires cette année ?

« Nous constatons une reprise d’activité depuis juin » assure Jean Philippe. (Photo DR)

Ilyaeuplusdetensionscetété.Plus de procédures. Mais nous sommes très loin des situations des années 90. Par rapport à l’intensité de cette crise, la résistance des entreprises est plutôt bonne. La clé pour durer restant bien sûr d’innover. A Pôle Emploi,les offres déposées sont en baisse (16 408 en 2012 contre 17 405 en 2011). Cela vous étonne ? Non car pour embaucher, les chefs d’entreprise ont besoin d’avoir une vraievisibilité,cequin’estpasvraiment le cas ces derniers mois. Par contre, il y a un autre problème, celui des emplois non-pourvus. Beaucoup de filières n’arrivent pas à trouver des candidats. Il y a là un vrai problème qui mérite d’être creusé. L’export est également en hausse. 4 142 entreprises béarnaises ont entrepris des formalités en 2012 contre 3 927 en 2011. C’est une tendance que vous vérifiez ? Certains de nos clients travaillent à l’export, mais je ne vois pas de mouvement de fond. Même si beaucoup d’entreprises souhaitent aujourd’hui

ZOOM

« Je crois à la signature Adour » A la question : pensez-vous que le Béarnrestetropméconnu ?,ledirecteur du Crédit Agricole, estime que « nous n’avons pas progressé sur ceplan».Pourlui,«iln’estpaspossibledefaireémergerl’imageduBéarn. Il faut regarder comment on peut valoriser au mieux les caractéristiques de la région. Il y a un projet intéressant,c’estdecréercettenotion d’Adour, qui réunirait Tarbes, Pau, Lourdes, Oloron... Le sujet, c’est d’avoir une signature. Je crois à la signatureAdour.Elleaplusdechance d’être valorisée. Mais il ne faut pas créeruneagencesupplémentaireavec des impôts en plus. »

travailler en Chine, ce n’est pas facile. En revanche, le marché américain demeure plus facile à pénétrer, avec certes, des volumes moindres. Ceci étant, l’export permet aussi un gain en terme d’acquisition d’expérience. Le tourisme génère désormais un milliard d’euros de chiffre d’affaires dans le département. C’est encourageant ? C’est capital. Nous avons d’ailleurs créélabanquedetourismepourréunir des professionnels très dispersés et être plus efficaces. Il y a beaucoup à faire dans ce domaine. Les professionnels font face à des contraintes réglementaires et doivent s’adapter au tourisme durable. Ce secteur est très important pour tous les autres. Nous travaillons sur cette économie. Autre secteur dont vous défendez la structuration,celui des nouvelles technologies. Mais cela a du mal à démarrer... Je l’avais proposé (cf notre supplément Béarn 2030 de fin 2012). Je continue de le penser. J’ai eu beaucoup de rencontres mais à ce jour, le sujet n’est pas pris en main. Pourtant, 9 Français sur 10 souhaitent que leurs commerces de proximité soient présents sur internet. Si vous êtes commerçant et que vous avez ce service-là, vous avez plus de chance de faire l’affaire. La région a une carte à jouer dans ce secteur. Un autre domaine, qui me tientàcœur,c’estlagastronomierégionale. Il faut qu’il y ait un institut ici, en s’associant par exemple à des universités.Onatout,maiscen’estpasencore totalement mis en valeur. Cela s’inscrit dans une tendance. Le tissu économique de demain sera différent de celui d’aujourd’hui. Il y aura des entreprises sur un modèle nouveau, caractérisées par une faible consommation d’énergie, voire la production en autonomied’énergieavecdesdéveloppementsd’échangespluslocaux.Notre région est capable d’être pionnière pour ces modèles. Jeudi 21 novembre 2013


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BAROMĂˆTRE

MÉTALLURGIE Leplandechargedesfournisseursd’Airbusenhaussede15%. ENTRETIEN Patrick de Stampa (CCI Pau-BÊarn)

L’aÊronautique tire le secteur

 Un dÊficit d’image 

A

P

ujourd’hui, deux avions sortent chaque jour des chaÎnes de l’avionneur, Airbus. On est passÊ en 2013 de 42 à 45 appareils livrÊs chaque mois. On s’achemine vers 50 avions dans les mois qui viennent. Cette augmentation des cadences chez le constructeur europÊen agit comme un booster pour les entreprises locales du secteur aÊronautique.  Les fournisseurs d’Airbus doivent rÊpondre à une augmentation de 15 % de leur plan de charge. 2013 a ÊtÊ une bonne annÊe. Airbus, c’est 7 ans de travail devant les yeux , se rÊjouit, le BÊarnais d’adoption, Christian Houel, qui prÊside aux destinÊes de l’Union des industries et des mÊtiers de la mÊtallurgie (UIMM) Aquitaine.

L’embellie de l’aÊronautique civile  En 2014, Airbus va travailler 7 jours sur 7 et demander à ses Êquipementiers de faire de même , ajoute le responsable des patrons de la mÊtallurgie, notant que Messier (Bidos) recherche dÊjà plusieurs dizaines de personnes pour honorer ces augmentations de cadences.

IILes fournisseurs d’Airbus doivent rÊpondre à une augmentation de 15% de leur plan de charge. 2013 a ÊtÊ une bonne annÊe. II

Christian Houel, prÊsident de l’UIMM, Union des industries et des mÊtiers de la mÊtallurgie.

TirĂŠ par l’A 320 (monocouloir), le marchĂŠ concerne aussi les bi-couloirs (A 330 et A 380), ainsi que l’A 350 qui a fait rĂŠcemment son premier vol au Bourget. Le petit ATR (aviation rĂŠgionale) est aussi de la partie. Si l’embellie de l’aĂŠronautique civile ne se dĂŠment pas d’annĂŠe en annĂŠe, le secteur militaire peine Ă trouver sa vitesse de croisière. De Bayonne Ă Tarbes, et de Bordeaux Ă Pau, les Aquitains piaffent d’impatience de voir le premier contrat souscrit en dehors de l’armĂŠe française pour les avions de chasse Rafale de Dassault. La piste brĂŠsilienne semble ĂŠteinte, mais le feu couve toujours sous les marchĂŠs de l’Inde et des Emirats. En attendant l’hypothĂŠtique jackpot, la rĂŠcente livraison du premier avion de transport militaire d’Airbus, l’A 400M, entretient dans notre rĂŠgion

sont les prĂŠmisses de la mise en place de nouvelles organisations des flux de production Âť, explique Christian Houel.

Le secteur pĂŠtrolier se porte bien

Christian Houel, prÊsident de l’UIMM, l’Union des industries et des mÊtiers de la mÊtallurgie. (Photo DR)

la flamme du marchĂŠ militaire.Turbomeca (groupe Safran) a dĂť mettre la pĂŠdale douce en 2013, Ă la suite du report de commandes d’Eurocopter, filiale d’hĂŠlicoptères d’EADS. ÂŤ Ses dirigeants ont assurĂŠ qu’il n‘y aurait pas de chĂ´mage partiel. Ils dĂŠveloppent leur secteur recherche et dĂŠveloppement (RD) pour mettre au point de nouveaux moteurs Âť, indique Christian Houel. Le motoriste de Bordes, qui compte sur un rebond d’ici un an poursuit sa politique de l’apprentissage. AppelĂŠs par les grands donneurs d’ordre Ă se structurer, les soustraitants aĂŠronautiques ont commencĂŠ Ă s’organiser par des actions collectives. Ils ont constituĂŠ des ÂŤ grappes Âť de 8 Ă 10 entreprises autour deTurbomeca, de Messier et de Dassault. ÂŤ Ce

A côtÊ de l’aÊronautique, le secteur pÊtrolier n’a pas à rougir.  Cela marche plutôt bien pour ses soustraitants , confirme Christian Houel. En revanche, le dernier reprÊsentant du secteur automobile,Toyal-Europe (Accous) a choisi de se diversifier de la peinture... vers la cosmÊtique. En dÊtaillant les atouts de ses PME (proximitÊ, rÊactivitÊ, qualitÊ du travail), le patron des mÊtallos affiche un bel optimisme :  On a de belles boÎtes, de beaux labos, de belles Êcoles d’ingÊnieurs . Christian Houel insiste sur les rapports que l’industrie locale entretient avec l’UniversitÊ de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), notamment sur les productions mais aussi sur les process. Il cite notamment la structure Composite Adour et les diffÊrentes plateformes imaginÊes pour trouver de nouvelles applications à ces nouveaux matÊriaux. Le patron de l’IUMM reconnaÎt volontiers la frilositÊ des PME à l’export et le taux de dÊpendance, souvent trop fort vis-à -vis des donneurs d’ordres. Mais ce converti à l’immatÊriel plaide surtout pour la compÊtitivitÊ qui ne passe pas uniquement par l’abaissement du coÝt du travail :  Quelqu’un qui investit dans un logisticien a autant de mÊrite qu’un autre qui aura investi dans un ingÊnieur .

ourPatrickdeStampa,prĂŠsident delaCCIPau-BĂŠarn,peudeterritoires ont autant d’atouts que le nĂ´tre. Le dĂŠveloppement des sociĂŠtĂŠs locales permet au dĂŠpartement de bĂŠnĂŠficier du taux de chĂ´mage le plus bas d’Aquitaine. Quel est l’Êtat de santĂŠ de l’Êconomie du BĂŠarn en 2013 ? Je note surtout les investissements rĂŠalisĂŠs ces dernières annĂŠes par de grandes entreprises : Toray Ă Lacq et Abidos, Turbomeca Ă Bordes, Euralis Ă Lescar, Messier Ă Bidos ou Lindt Ă Oloron. Ces investissements concourent au faible taux de chĂ´mage qui, cheznousestleplusfaibled’Aquitaine. Ilest le reflet desrĂŠsultatsde cesinvestissements dans un territoire attractif quicompteunevraiediversitĂŠd’activitĂŠs : aĂŠronautique, agro-industrie, gĂŠosciences,fibredecarbone...Certes, certaines sociĂŠtĂŠs souffrent, mais peu de territoires ont autant d’atouts dans leur jeu. Y a-t-il des territoires ou des secteurs plus fragiles ? Le BĂŠarn est un territoire relativement ĂŠquilibrĂŠ entre le Grand Pau, Orthez-Lacq-MourenxetOloron.Bien sĂťr,onaencoredesterritoiresĂ travailler autour de l’autoroute comme Garlin, Thèze ou Arzacq. Ils ont l’opportunitĂŠdeprofiterdudynamismequ’apporte ce nouvel axe de circulation. Des secteurssouffrentcommeletextilequi connaĂŽt des problèmes de compĂŠtitivitĂŠ ou le commerce qui est confrontĂŠĂ plusieursdĂŠfis.Lescommercesdes centres-villes, accompagnĂŠs par les municipalitĂŠs, doivent rĂŠflĂŠchir Ă la façon de reprendre le dessus par rapport Ă ceux des pĂŠriphĂŠries. Le centre-villedevraittravaillerdansl’esprit d’unegaleriemarchande.Lecommerce doitrĂŠpondreaussiĂ lapressiond’internet. Il doit s’ouvrir Ă cette nouvelle culture, aller vers leWeb marketing et leWeb des rĂŠseaux sociaux. Quels ont ĂŠtĂŠ les faits marquants de 2013 pour l’Êconomie ? Pour moi, il y en a deux. Le premier, c’estl’investissementdeTotaldansson supercalculateur. C’est un signe fort qui conforte Pau comme place significative du groupe pĂŠtrolier. Le second est le rachat parToray de son concur-

Forte augmentation des cadences chez l’avionneur Airbus. (Photo DR/Airbus industries)

+* *

Patrick de Stampa. (Photo DR)

rentamĂŠricaindanslafibredecarbone. Ainsilegroupejaponais,implantĂŠdans le Bassin de Lacq pèse 30 % de la production mondiale. Nous sommes au cĹ“ur de la stratĂŠgie d’un leader mondial. Avec des retombĂŠes importantes dans le futur. Quelles actions fortes de la CCI retiendrez-vous en 2013 ? La nuit de l’orientation, qui avait pourbutdefairelelienentrelajeunesse et les entreprises, au cours de laquelle 1500 jeunes sont venus Ă la CCI. Pour moi,celaaĂŠtĂŠungrandsuccès.Lamise enplacedeBĂŠarn-Bigorre,unerĂŠflexion avec la CCI de Bigorre, est aussi, riche de promesses. On souhaite travailler Ă l’Êmergence d’un troisième pĂ´le du grand Sud-Ouest après Bordeaux et Toulouse. Le dĂŠveloppement de nos deux ĂŠcoles est aussi une satisfaction. L’ESC s’est donnĂŠ un nouveau directeur et met en place de nouvelles chaires. Le CNPC est aujourd’hui un acteur majeur dans la formation aux mĂŠtiers du sport. Quel est le dossier qui vous paraĂŽt prioritaire pour l’avenir ? On doit ĂŞtre prĂŠsents sur tous les sujets : la rĂŠanimation des centresvilles,l’amĂŠnagementduterritoire.On voudrait surtout travailler sur l’image duterritoire.Celapasse,pourquoipas, par l’organisation d’une manifestationannuelleimportantequipermettrait,commelePuy-du-FouenVendĂŠe, de donner une attractivitĂŠ forte au BĂŠarn en juillet-aoĂťt.

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BAROMÈTRE ARTISANAT Le nombre des entreprises a augmenté de 3 % en 2013.

PATRONAT ChristianAubart,présidentduMedef.

Le secteur se prépare à la reprise

« Les entreprises manquent de visibilité »

P

lus 3 %. C’est la progression du nombre des entreprises artisanales en 2013. Elles sont aujourd’hui 13 694 inscrites au répertoiredelachambredemétiersserépartissant dans une égalité quasi-parfaite entre Béarn et Pays basque (50,04 %/49,96%). Ce chiffre illustre le sentiment de bonne santé que Philippe Gueucier, secrétaire général de l’établissement consulaireéprouveàl’égarddumonde des artisans. « C’est une année de remiseencauseetderedéfinition.Pour autant, on constate que l’artisanat progresse. C’est une année positive », constate cet observateur.

L’artisanat reste attractif... Pour lui, le dynamisme démographique,notammentdelaCôtebasque, concourt à ce que le département tire son épingle du jeu. Il note encore quel’artisanatresteattractif :« Deplus enplusdejeunessouhaitentcréerleur entreprise. On voit arriver des personnes sur-diplômées qui entament ainsi une seconde partie de carrière ».

3 dirigeants sur 10

ont plus de 50 ans et 5,6 % en ont plus de 60. Il apporte cependant quelques bémols à son analyse.Trois dirigeants sur 10 ont plus de 50 ans et 5,6 % en ont plus de 60, ce qui témoigne d’un vieillissement des artisans. Comme

Philippe Gueucier, secrétaire général de la chambre de métiers. (Photo DR)

ailleurs, le tissu d’entreprises artisanales est fragilisé par un contexte économique difficile. Le succès de l’autoentreprise est un autre facteur de déséquilibre, particulièrement dans le bâtiment et les services à la personne (esthéticiennes,coiffeuses).Laproportion d’auto-entrepreneurs est passée de 10 % en 2012 à 13 % cette année. Philippe Gueucier souligne encore la position transfrontalière du département qui soumet le secteur artisanal, notamment au Pays basque et dans le bâtiment à une rude concurrence espagnole.

... Mais des secteurs en forte baisse La plus forte baisse d’activité concerne les activités de production qui groupent 16 % des entreprises

artisanales : -20% du chiffre d’affaires. « C’est un secteur (métiers du bois, textile, habillement) directement touchéparlabaissedupouvoird’achat des ménages », explique Philippe Gueucier.Cederniersignaleunestructuration en cours pour l’artisanat de sous-traitance industrielle, en collaboration avec le réseau des chambres de métiers (Nantes, Rhône-Alpes, Bordeaux). Le secteur des services qui groupe 30 % des entreprises artisanales du département accuse une baisse d’activité voisine de -17 %. La crise économique et la forte concurrence des auto-entrepreneurs expliquent ce marasme, selon le secrétaire général. La trésorerie tendue des artisans de ce secteur ne favorise pas la mise aux normes (accessibilité) qui se profile. Destentativesdediversificationsefont jour timidement dans l’onglerie ou l’épilation. La réparation automobile, elle, a tendance à redémarrer.

Le bâtiment souffre de la crise Le secteur du bâtiment qui compte leplusd’entreprisesartisanales(43,5%) est aussi l’un de ceux qui souffrent de la crise : son chiffre d’affairesglobalest enbaissede10%.Lesparticuliersattendentbeaucoupplusavantd’entreprendre des travaux, choisissant l’option « a minima ». Dans ce secteur, se dessine un clivage entre les entreprises avec des salariés qui ont fait un effort de formation, notamment en matière de nouveaux matériaux et de normes, et les petits artisans sans trop desalariésquirépondentàlademande immédiate. Les premiers s’en sortent plutôt mieux que les seconds.

L’alimentation a le vent en poupe

Le secteur du bâtiment souffre de la crise, de la concurrence espagnole et des auto-entrepreneurs. Toutefois, ceux qui ont choisi de former leur personnel s’en sortent mieux. (Photo DR)

L’alimentation,enrevanche,alevent en poupe, comme si le secteur profitait de la vogue des émissions culinaires de la télévision, « l’effet Master Chef ». Si la chambre de métiers constate un regain d’attraction du métier de boucher, elle note un déficit persistant dans la charcuterie. Philippe Gueucier veut retenir le dynamisme de ce dernier secteur comme emblème d’une « année de transition » : « C’est une année où il convient de se préparer à la reprise. Lesentreprisesdoiventseformerpour être dans les starting-blocks. Il ne faut surtout pas pleurer sur notre sort ».

L

e président du Medef 64, ChristianAubart,«constateunelégère amélioration » de la conjoncture depuisl’été2013.Néanmoins,leschefs d’entreprise souffrent d’un manque de visibilité sur l’activité, au-delà d’un à deux mois. Comment analysez-vous cette année 2013 pour les chefs d’entreprise ? Début 2013, on était dans le dur de la crise. On commençait vraiment à ressentir les difficultés sur les carnets de commandes. Depuis cet été, on constate une légère amélioration. Beaucoup d’entreprises se plaignent d’un manque de visibilité à plus d’un ou deux mois.

IIDans l’automobile, l’activité a souffert. Les concessions enregistrent une baisse d’activité voisine de 15 à 20 % II

Christian Aubart

Le secteur du bâtiment et des travaux publics a beaucoup souffert jusqu’à ces derniers mois. Après une année 2012 très difficile, les trésoreries des entreprises sont en partie asséchées, après avoir vécu sur leurs réserves entre 2008 et 2010. Excepté dans l’aéronautique et la chimie, les investissements ont été freinés. L’activité a souffert. Les concessions automobiles accusent par exemple une baisse d’activité voisine de 15 à 20 %. Le commerce de détail (notamment la décoration, comme le linge basque) est tendu. Certaines entreprises basculent plus vite dans les procédures de redressement.

Christian Aubart, président du Medef 64. (Photo DR)

écoute un peu plus les patrons lorsqu’ils réclament qu’on se calme un peu sur les règles du jeu qui changent constamment avec chaque ministre. Ont-ils des raisons d’être confiants ? On peut être confiants sur la réindustrialisation à condition qu’il y ait des mesures prises sur le coût du travail et sur l’environnement des entreprises. Les pays qui se redressent sont précisément ceux qui ont pris de telles mesures. Reste que sur notre territoire, nous avons des atouts importants avec l’implantation de grands groupes (Total etTurbomeca). La reconversion duBassindeLacqsepasseaussiplutôt bien. Nous avons la chance d’avoir un site Seveso capable d’accueillir des entreprises qui, ailleurs, poseraient des problèmes. Le bassin oloronnais recèle aussi de belles implantations.

Comment sentez-vous le moral des chefs d’entreprise ?

Que faudrait-il faire pour améliorer l’environnement des entreprises ?

Ils souffrent surtout de ce manque de visibilité sur l’activité. Si bien que les contrats d’apprentissage sont à la baisse et qu’ils hésitent à embaucher. Ils mettent aussi en avant des préoccupationsauregarddesmesuresnationalesprisessurlafiscalité.Ilscomprennent bien qu’ils doivent participer à l’effort commun, mais ils souhaitent aussi que les autres strates de la société y participent. Il faudrait que l’on

Il faudrait travailler à résoudre le problème de la future saturation automobile de l’agglomération paloise. Des responsables de Turbomeca disent que la réalisation de l’échangeur de Morlaàs leur ferait gager 20 minutes sur leurs livraisons. C’est énorme lorsque l’on sait qu’ils ont des contrats de maintenance à l’heure près.

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BAROMÈTRE

BANQUE Pour Christian Pouyanne, nous sommes dans une région privilégiée. IMMOBILIER D’ENTREPRISE

« L’investissement des PME est toujours en panne »

L

’Orthézien, Christian Pouyanne dirige la banque familiale depuis 2004. Celle-ci étend son activité sur les trois départements des pays de l’Adour(64,65,40).80salariésserépartissentdansdouzeagences.Labanque Pouyanne qui réalise plus de 60 % de son produit net bancaire (12 millions d’euros) avec le monde de l’entreprise compte2 000sociétésparmises10 000 clients.

Nous constatons dans notre activité une croissance continue des crédits distribuésdel’ordrede5%parrapport àl’anpassé.Restequelamajeurepartie de ces crédits distribués (les trois cinquièmes) sont des crédits à court terme (aide à la trésorerie). Cela signifie qu’il y a peu d’investissements productifs. Quelle est la principale faiblesse de notre territoire ?

Quel est l’état de santé de l’économie en 2013 ? Surleplanmacroéconomique,l’état général de l’économie n’est pas très bon. Cet état sera durable aussi longtemps que tous les efforts ne seront pas faits pour la réduction de la dette des Etats. La consommation n’est pas à un bon niveau et le moral des ménages n’est pas au mieux. Globalement, l’année 2013 n’a pas été bonne pour les PME. Comment ce marasme se traduit-il dans notre région ? Localement, on ressent la crise car on voit des entreprises en difficulté. Les premières à souffrir dès le second

II Localement, on ressent la crise car on voit des entreprises en difficulté. Les premières à souffrir, dès le second semestre 2012, sont celles qui n’avaient ni suffisamment de fonds propres, ni de trésorerie. II

Christian Pouyanne

Les stocks s’accumulent

Pour les bureaux, les stocks ont bondi de 66 % entre 2012 et 2013. (Photo Thinkstock)

Le banquier Christian Pouyanne est à la tête de la banque familiale depuis 2004. (Photo DR)

semestre 2012 sont celles qui n’avaient pas suffisamment de fonds propres, ni de trésorerie. Au premier semestre 2013, s’y sont ajoutées celles qui manquaient simplement de fonds propres. Les entreprises qui ont su garder à la fois des fonds propres et de la trésorerie ont su anticiper les conséquences de la crise. Quels sont les secteurs les plus touchés ? Les secteurs qui semblent le plus souffrir sont ceux du bâtiment et de l’hôtellerie-restauration. Ils sont victimes de la baisse du pouvoir d’achat des ménages qui repoussent leurs travaux et réduisent leurs sorties (restaurants). Comment la banque régionale que vous dirigez ressent-elle cette crise ?

La faiblesse de notre territoire vient de la faible densité du tissu industriel. Je constate que l’on n’a pas le même dynamisme de créativité que l’on rencontre dans d’autres régions. On a beaucoup de reprises d’entreprises maispeudecréationspures.Jeregrette aussi l’éparpillement des structures telles que les chambres de commerce. qui ont du mal à additionner leurs forces. Comment voyez-vous l’avenir industriel de notre région ? Nous sommes dans une région privilégiée grâce au secteur aéronautique. Nous avons aussi la chance d’avoir Total et le Bassin de Lacq qui continuent à attirer des activités. Mis à part la zone de Serres-Castet, les zones industrielles autour de Pau sont à la limite de la saturation. Si bien que le Bassin de Lacq va devenir le pôle économique fort du Béarn. C’est là que demain les entreprises vont s’installer car elles auront à la fois les terrains, les infrastructures et les aides. C’est pourquoi, nous avons ouvert un bureaudelabanquePouyanneàArtix, lequel pourrait se transformer en agence.

E

ntre début 2012 et début 2013, les stocks de locaux immobiliers disponibles sur le territoire du cœur du Béarn ont significativement progressé. Concernant les bureaux, le stock est passé de 15 000 à 25 000 mètres carrés : + 66 %. En matière de locaux industriels, le stock est passé de 48 636 à 73 075 mètres carrés : + 50 % (en intégrant deux agences immobilières qui, entretemps ont rejoint le dispositif).

Des chiffres établis sur le territoire de 14 communes Ces données résultent de la collecte effectuée tous les six mois par l’Agence d’urbanisme Atlantique et Pyrénées (Audap) qui pilote depuis 2010, un observatoire de l’immobilier d’entreprise.Cedernierrassemblelesdonnées des dix agences immobilières spécialisées et les acteurs locaux (Sepa, Sem Pau-Pyrénées, Hélioparc, Communauté d’agglomération Pau-Pyrénées, CCI). A noter que l’observatoire ignore les transactions des groupes industriels qui sont leurs propres opérateurs comme Total ou TIGF. Reste que le périmètre étudié a sa pertinence puisqu’il porte sur le cœur du Béarn, soit les 14 communes de la Communauté d’agglomération de Pau, les communautés de communes du canton d’Arzacq, Gaves et Coteaux, Luy de Béarn, Pays de Morlaàs, Miey de Béarn, Ousse-Gabas,Thèze, enclaves (trois communes sur le territoire des Hautes-Pyrénées) ainsi que le Pays de Nay. « Sur ce territoire, nous avons beaucoup de stocks de seconde main, mais l’on continue à construire du neuf » remarque Michèle Laban, viceprésidentedelaCommunautéd’agglomérationquisuitlestravauxdel’observatoire. Sur le stock de bureaux, plus de 86 % des locaux disponibles sont de seconde main.

Baisse du volume des transactions

Une vue aérienne de la zone industrielle et commerciale de Serres-Castet. (Photo DR) Jeudi 21 novembre 2013

L’observatoire relève une baisse du volume des transactions en 2012, par rapport à 2011. Pour les bureaux, le volume des transactions (en mètres carrés) a baissé d’un quart par rapport à l’année 2011. Parmi les 6 800 mètres carrés de bureaux commercialisés en 2012, plus de la moitié concernaient des locaux neufs. La moyenne des 43 transactions réalisées donne une surfacede100mètrescarrés.Laplupart (90 %) étaient des locations. On peut noter que les secteurs où les transactions sont les plus impor-

tantes se sont déplacés depuis 3 ans : Université-Hélioparc en 2010, zone Europa en 2011, zone Billère-Lons (Cassiopé) en 2012. La seule transaction en bureaux neufs réalisée en centre-ville en 2012, concerne le nouveau siège de RadioFrance (France Bleu Béarn) place Clemenceau à Pau. La localisation des transactions pour les entrepôts et locaux d’activité se situe beaucoup plus sur la périphérie de l’agglomération paloise : Pau-Pyrénées, Induspal, Lescar-soleil, Morlaàs-Berlanne, Montardon, Serres-Castet. La baisse pour ce type de locaux était d’environ 50 % en 2012. 15 064 mètres carrés ont changédemainen2012,contre29 625 en 2011. A noter que 100 % de ces transactions portent sur des locaux de seconde main. « Il n’y a pas de neuf en stock, c’est plutôt encourageant », remarque Michèle Laban qui n’identifie pas la même dérive pour les bâtiments industriels que pour les bureaux.

ZOOM

Des bureaux chers LES BUREAUX NEUFS sontaussichers àlaventeàPauqu’àToulouse :1 450 à2 000€(HT)lemètrecarré.Ilssont néanmoins moins onéreux qu’à Bordeaux (1 700 à 2 600€) ou Bayonne (1 800 à 2 200€). Pour la location, les bureaux neufs sont à un prix équivalent à Bordeaux (145 à 160€/m2/an)ouToulouse,maismoins chers qu’à Bayonne (165 à 230€). Ensecondemain,lesbureauxs’échangent à un prix inférieur (970 à 1 750€/m 2) qu’à Toulouse ou Bordeaux (1 800€ et 2 000€ maxi). En location, les bureaux sont plus chers dans la zone de Pau (90 à 158€/m2/an) qu’à Bordeaux (143€ maxi),équivalentàToulouseetmoins chers qu’à Bayonne (230€ maxi).

Des entrepôts meilleur marché LES ENTREPÔTS, eux, sont meilleur marché que les bureaux dans le secteur de Pau. En seconde main, ils se vendent entre 350 et 600€ le mètre carré soit moins chers qu’à Bordeaux (400 à 750€) et Bayonne 460 à 1 390€. En location, les prix s’établissent de 26à65€parmètrecarréparancontre 28 à 77€ à Bordeaux, 40 à 90€ à Toulouse et 30 à 180€ à Bayonne.


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Jeudi 21 novembre 2013


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BAROMÈTRE

AGRICULTURE LegroupeMaïsadourdresselebiland’uneannée2013endemi-teinte,enraisond’unemétéocatastrophique.

Maïs : une baisse des volumes de 25 % de vrais outils pour répondre à ces aléas. Il faut inciter les agriculteurs à souscrire des assurances climatiques. Mais il faudra des moyens financiers supplémentaires, car la solidarité professionnelle n’est pas suffisante. Comment s’annoncent les prix du maïs pour la campagne de cet automne ? On nous annonce une baisse des prix du maïs, ce qui va nous ramener au niveau de prix de 2010, soit autour de 150 € la tonne. Dans certains cas, ce sera en dessous du prix de revient. L’an dernier, où les prix avaient atteint des sommets (213 € la tonne en moyenne), notre coopérative avait pu irriguer son territoire avec 70 millions d’eurossupplémentairesdanslechiffre d’affaires de l’ensemble de ses adhérents. Ce ne sera pas le cas cette année. Cette baisse des prix est due à l’assez bonne récolte mondiale de céréales.Commeiln’yapasdetension sur le marché mondial, les prix se sont détendus.

Michel Prugue, président du groupe Maïsadour. (Photo DR)

M

ichel Prugue est le président de Maïsadour, l’une des principales coopératives agricoles du bassin de l’Adour, très présente en Béarn. Basée près de Mont-de-Marsan, elle rassemble 8 000 adhérents sur cinq départements (40, 33, 47, 32 et 64). Pourlui,2013seraunemauvaiseannée.

Quellessontlesincidencesdecours mondiaux sur l’économie régionale ?

Comment analysez-vous l’année 2013 dans le secteur de l’agriculture et plus globalement pour l’économie régionale ? 2013seraunemauvaiseannéepour les agriculteurs mais aussi pour les organismes stockeurs. On n’a pas souvenir d’une météo aussi catastrophique, avec des pluies de printemps qui ont laissé les sols détrempés jusqu’au mois de juin.

1,5 milliard d’euros

C’est le chiffre d’affaires prévisionnel de Maïsadour : + 10 %. Nombre d’adhérents : 8 000 et 5 200 salariés (90 % dans le grand Sud-Ouest) C’est essentiellement le Sud-Ouest de la France qui a été touché. L’année est exceptionnellement mauvaise. On s’attend à des situations difficiles chez les agriculteurs. Il a aussi fallu changer les semences pour de nombreux agriculteurs. Ce sont des coûts qui touchent essentiellement les fournisseurs de semences. 2,5 % des surfaces n’ontpasétésemées.Lescoûtsderécoltes vont être aussi majorés. La récolte va s’étaler avec des risques potentiels de gel. En volumes, on s’attend à une baisse de l’ordre de 25 % de la récolte. Comment compenser ces aléas climatiques ? En agriculture, les aléas climatiques sont la loi du genre. On est tributaire de la météo. Il va falloir s’interroger sur lamiseàladispositiondesagriculteurs Jeudi 21 novembre 2013

« On nous annonce une baisse des prix du maïs, ce qui va nous ramener au niveau de prix de 2010, soit autour de 150 € la tonne » assure Michel Prugue. (Photo DR)

Parmi les incidences pour l’économie régionale de la flambée des cours de la campagne précédente, on peut noter une forte augmentation des produits animaux, due à l’augmentation des coûts de nutrition, notamment pour les porcs, les volailles et les palmipèdes. Lors de l’exercice bouclé fin juin, on n’a pas pu répercuter la totalitédesprixderevientsurlagrande distribution. Il s’agit de 4 à 5 %, qui représentent 8 à 10 millions supportés par les producteurs. Aujourd’hui, l’élevage est un élément de stabilisation de l’agriculture régionale. On y prête une grande attention car ce secteur est le premier pourvoyeur d’emplois. Chez nous, à Maïsadour, 70%desemploissontliésauxproductions animales.

Maïsadour se tourne vers les produits de la mer L’exercice 2012-2013 (clôturé le 30 juin) et les mois suivants ont été pour la coopérative landaise, Maïsadour, des périodes consacrées à la diversification, notamment vers les produits de la mer. A l’été 2012, elle rachète la Nouvelle saumonnerie de Saint-Férréol à Brioude en Haute-Loire (43). S’y ajoute quelques semaines plus tard le rachat de « Viviers de France » à un groupe norvégien qui exploite deux sites en France :Castets(prèsdeDax)etBoulogne-sur-mer (Pas-de-Calais).

sa marque Delpeyrat pour le saumon. Cette diversification vers les produits de la mer s’ajoute au partenariat de plus longue date avec le Périgourdin, « Huso » qui élève des esturgeons à Ne u v i c

Des rachats et la création de la marque Delpeyrat L’été suivant, Maïsadour acquiert « Ledun Pécheurs d’Islande » (LDI), société qui traite saumons et crevettes à Cany-Barville, près du port de pêche de Fécamp (Seine-Maritime). Entre-temps en mars, le groupe a créé

La marque Delpeyrat, une création du groupe Maïsadour. (photo DR)

(24) et produit du caviar. Cette croissance externe de Maïsadour cible volontairement des produits festifs de grande consommation, propre à conforter sa marque « Delpeyrat », leader dans le foie gras et très

présente dans le jambon de Bayonne. Le pôle gastronomie du groupe landais (450 millions d’euros) constitue la part la plus importante de son chiffre d’affaires total. Il était déjà très présent dans le jambon de Bayonne après les rachats au cours des années précédentes de Campofrio (Aïcirits, 64) de Chevallier (Orthez et Sauveterre-de-Béarn) et des Salaisons pyrénéennes (Ibos, 65). Cette stratégie correspond à la volonté du groupe de constituer un modèle équilibré entre productions animales et végétales. On le voit, Maïsadour ne se détourne pas de son slogan signature « Le sens de la terre ». « Notre modèle économique nous permet d’être sereins par gros temps », insiste son président, Michel Prugue.


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Jeudi 21 novembre 2013


16 DÉCRYPTAGE Lacq, plein de ressources C’était le 14 octobre dernier : le groupe Total cessait l’exploitation de gaz commercial après 56 ans d’une production débutée en 1957 par la Société nationale des pétroles d’Aquitaine (SNPA). Mais cette date ne signe pourtant pas la fin d’une épopée industrielle lancée en réalité le 19 décembre 1951 - jour de la découverte du gaz - et qui en plus de générer des milliers d’emplois, a transformé en profondeur le visage du Béarn. Car, là ou sur d’autres territoires, une friche industrielle serait restée, à Lacq, c’est tout autre chose. En gardant près de 8 000 emplois sur son sol, principalement dans la chimie, et en posant les bases d’une nouvelle aventure économique, le bassin a très correctement réussi sa mutation et peut aujourd’hui regarder l’avenir avec confiance. D’autant que depuis plus de 30 ans que la reconversion est engagée, responsables économiques comme politiques, ont compris l’obligation de rester vigilants en permanence et de continuer vaille que vaille à consolider le tissu local pour que l’édifice ne soit pas menacé si une de ses pierres venait à faire défaut.

Le bassin affiche suffisamment d’atouts sur lesquels s’appuyer pour négocier les prochaines décennies. Par le passé, Lacq a su surmonter les défections d’EDF et de sa centrale d’Artix, de Péchiney et de Celanese. Le bateau, certes a tremblé, mais il a poursuivi sa route, regagnant par croissance endogène ou par le biais d’implantations, les emplois perdus. Aujourd’hui, ceux qui tiennent le gouvernail à Lacq savent que dans un monde de plus en plus concurrentiel, rien n’est jamais acquis. Mais ils ont avec eux quelques recettes pour continuer à grandir et conservent cette foi héritée des pionniers des années 50. De fait, le bassin affiche suffisamment d’atouts sur lesquels s’appuyer pour négocier les prochaines décennies. Jugez-en plutôt : des filières intégrées solides comme la chimie, de nouvelles activités qui ne demandent qu’à éclore à l’image de la biomasse, une culture industrielle façonnée par 60 ans d’activité gazière et chimique, une adhésion des populations locales, des liens très forts avec la recherche ou encore la présence de grands groupes sont autant de piliers qui assurent un horizon économique plutôt encourageant. Dans ce dossier, cœur de cette nouvelle édition de Pyrénées Eco, nous en avons recensé 10 en tout. 10 leviers qui sont autant de piliers pour construire le Lacq du XXIe siècle. Jeudi 21 novembre 2013

DOSSIER Lacq au XXI siècle : les e


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10 leviers de la mutation ENTRETIEN Christophe Bouneau, professeur d’histoire économique.

Un redressement productif exemplaire Christophe Bouneau, Professeur à Bordeaux, spécialiste de l’histoire de l’économie et de l’industrie.

II Cette culture de la négociation, propre aux Béarnais, a été déterminante pour le maintien d’une activité économique. II

P

rofesseur d’histoire contemporaine à l’Université de Bordeaux 3, spécialiste de l’économie, longtemps président de la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine (MSHA), Christophe Bouneau est un excellent connaisseur de l’industrie en Aquitaine. Il y a un an, il présidait à Mourenx, en tant que président de la MSHA, un colloque sur le Bassin de Lacq, intitulé « Trajectoires et enjeux territoriaux. » Alors que l’exploitation du gaz commercial s’est arrêtée en octobre, peut-on dire que Lacq a été un accélérateur pour le développement du territoire des Pyrénées-Atlantiques, et plus largement aquitain ? Indéniablement. Parce qu’il y a eu la concomitance de deux événements : la découverte du gaz de Lacq et sa mise en production mais aussi la mise en place de la régionalisation. La découverte du gaz de Lacq, c’est un peu la rencontre des Pyrénées avec le reste de la région. C’est en quelque sorte, grâce à Lacq, que l’Aquitaine devient une réalité. C’est une sorte de modèle américain qui s’impose : je vous rappelle qu’on parle à l’époque du Texas béarnais. Lacq est donc l’événement industriel le plus important pour l’Aquitaine ? Il y a deux antécédents. Le premier, c’est l’arrivée du chemin de fer. Le second, c’est le développement de l’hydroélectricité dans la moyenne montagne. Mais Lacq, cela va encore plus loin, car cela bouleverse tout un système agraire. Je vous le redis, dans l’imaginaire de l’époque, c’est à la fois un système américain qui s’impose, et même, par certains côtés, soviétique, avec ce complexe et cette ville-nouvelle. Alors que le gaz commercial est arrêté,8 000 emplois sont conservés. Quelles recettes selon vous ont permis de ne pas se retrouver aujourd’hui avec une friche industrielle ? A mon avis il y en a trois. D’abord, l’anticipation. On a essayé d’éviter les cauchemars industriels vus dans

Une vue aérienne de la plateforme Induslacq. (Photo DR)

d’autres régions, que ce soit dans le Nord ou l’Est de la France. Ensuite, il y a cette culture de la négociation propre aux Béarnais. Cette recherche du compromis social qui a été déterminante pour permettre le maintien d’une activité économique. Enfin, troisième paramètre, c’est cette acceptation du risque industriel. Le fait qu’un milieu traditionnel ait pu accepter cette activité industrielle a été décisif. L’une des chances de Lacq a d’ailleurs peutêtre été que ce territoire n’avait aucune tradition industrielle. Et la greffe a pris. Justement, concernant cette notion d’acceptation, on entend parfois dire que si le gaz était découvert aujourd’hui,il ne serait sans doute pas exploité... Je suis en effet intimement persuadé de cela. A cause du contexte actuel qui fait que l’on se méfie aujourd’hui des experts. A cause aussi du réflexe nymbiste (not in my backyard : pas dans mon arrière-cour)... Il faut comprendre que dans les années 50, on a le culte du progrès, de l’ingénieur. On peut dire que pour le piémont pyrénéen, le gaz de Lacq c’est la deuxième apparition après celle de Lourdes à Bernadette Soubirou ! Il y a un discours volontariste, courageux, qui fait que la production de gaz, et sa valorisation peuvent

être lancées. Et c’est tout un territoire qui en tire les bénéfices. Aujourd’hui, alors qu’on débaptise le ministère de l’Industrie pour parler de Redressement productif, le Bassin de Lacq est donc exemplaire de ce que peut être une forme de redressement productif ? Tout à fait. D’autant que le ministre Arnaud Montebourg est luimême dans cet héritage gaullien, colbertiste. La stratégie de diversification, basée sur la chimie, a fonctionné, c’est indéniable. Il y a aussi cette articulation avec l’agglomération paloise qui fait qu’aujourd’hui, on a en réalité un même territoire Lacq - Pau. L’avenir de ce territoire, vous le voyez comment ? Plutôt avec confiance. Maintenant, il faut constamment rester vigilant et continuer à s’appuyer sur cette unité, entre grands groupes et PME. C’est aussi cette unité qui fait Lacq. Je pense, de plus, que les liens avec la recherche vont s’intensifier. A ce titre, le fait que l’UPPA s’implante à Mourenx est une excellente nouvelle. Une licence pro permet justement de former des techniciens, une profession entre ouvriers et ingénieurs et pour laquelle on a souvent du mal à recruter en France.

ZOOM

Les actes du colloque sur Lacq seront publiés en mars Les actes du colloque sur le Bassin de Lacq seront publiés en mars prochain dans les « Cahiers du patrimoine. » Placé sous la direction des universitaires Christophe Bouneau, Alain Beltran et Laetitia Maison, ce travail est issu du grand rendez-vous organisé les 14 et 15 novembre 2012 à Mourenx, dans les locauxdelaCommunautédecommunesdeLacq.Cecolloqueavaitétécoordonné par la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, avec l’appui des laboratoires SET et Item de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et le soutien duministèredelaCulture,delaCCL,duCNRS,deTotaletdelaRégionAquitaine. Riche de nombreuses interventions, il avait vu, durant deux journées, de nombreux universitaires, mais aussi industriels ou représentants des milieux économiques, évoquer l’apport de Lacq, mais aussi son avenir. Jeudi 21 novembre 2013


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DOSSIER

Lacq : les 10 leviers de la mutation

1er LEVIER A Induslacq, la mise en service d’une nouvelle unité permet de pérenniser la filière thiochimie, représentée par Arkema. La chimie lourde

L’unité de gaz conforte la chimie Si le maintien d’une activité chimique d’une telle densité a été possible, c’estaussiparcequeleprojetditLCC30 (pour Lacq Cluster chimie), a pu être pensé puis mené à bien, contribuant ainsi au maintien de plus d’un millier d’emplois sur la plate-forme de Lacq.

C

’était fin septembre à Mont. L’usine Arkema soufflait ses 50 bougies et ouvrait ses portes aux familles des salariés, mais aussi aux visiteurs. Symbole d’une histoire qui se poursuit pour une usine qui a été successivement sous les bannières d’Aquitaine chimie, Elf Atochem puis d’Atofina avant Arkema depuis 2004. Mais aussi l’occasion de mettre en lumière une activité que l’arrêt du gaz commercial impose plus que jamais comme la grande affaire de Lacq : la chimie.

La Sobegi monte encore en puissance Son socle, c’est la nouvelle Unité de gaz (l’UTG) mise en service au début du mois de novembre après plusieurs semainesdetests.Concrètement,cette UTG va permettre d’exploiter à très bas débit le gaz restant à Lacq afin de fournir de la vapeur aux industriels mais aussi le fameux H2S (hydrogène sulfuré, contenu à hauteur de 15 % dans le gaz de Lacq) à Arkema. Tout cela, c’est désormais la mission de la Sobegi, la Société béarnaise de gestion industrielle, qui plus de 35 ans après sa création, voit ses missions prendre une nouvelle dimension. « Déjà en 2010, la Sobegi était montée en puissance avec le transfert par Total, des activités et services de la plate-forme Induslacq » explique son PDG Jacques Seguin. « Mais là, c’estunenouvelleétape.Noussommes à un moment charnière. » Comme l’indique l’industriel, qui a pris la suite de FrançoisVirély au printemps, c’est

II Le gaz n’ayant plus de vocation commerciale, il sera déconnecté des cours du marché. II Qu’elle soit lourde, verte, fine ou des matériaux, que ses unités soient à Mont, Lacq, Mourenx ou Pardies, la chimie est plus que jamais la filière de Lacq. D’autant qu’ici, les usines sont appuyées par des centre de recherche,àl’instardessitesd’Arkema,désormaisplusgrosemployeurdeLacqavec ses 700 personnes, qui peuvent compter sur les chercheurs réunis au sein du GRL (Groupement de recherche de Lacq). (Lire en page 20)

La nouvelle unité de gaz LCC30 sur la plateforme de Lacq. (Photo D.R)

la première fois que la Sobegi, spécialisée jusqu’alors dans la fourniture de services et énergies, opérera directement une unité de production. Un équipement dans lequel elle a injecté 110 des 156 millions nécessaires au projet. Et qui offre un atout supplémentaire par rapport aux autres lotissements industriels : le gaz n’ayant plus une vocation commerciale, il sera déconnecté des cours du marché. Pas négligeable pour séduire de nouveaux occupants. « La vapeur de l’UTG sera complétée par celle que fournira Biolacq Energies. Soit environ 30 % de la vapeur dont nous avons besoin. » D’ores et déjà, la société nordiste Minafin, qui elle aussi évolue dans la chimie du soufre (thiochimie) a choisi de se diversifier à Lacq. Pas étonnant que Jacques Seguin reconnaisse que son entreprise, qui a triplé de taille en quelques années et emploie désormais plus de 300 salariés, a devant elle de « belles perspectives d’avenir. » Et ce bien qu’elle soit dans une phase délicate avec le retrait de Total, qui représentait un tiers de son chiffre d’affaires.Aprèsavoirinvesti16millions d’euros pour assurer la fourniture d’énergie pour la nouvelle usine de Toray, Sobegi ne serait donc pas contre le fait d’accueillir un industriel de plus à Induslacq.

2e LEVIER Née dans les années 70, la plateforme Sobegi de Mourenx est louée pour sa performance et ses équipements. La chimie fine

Des atouts qui séduisent

L

es gros investissements industriels en cours sur la plateforme de Lacq ont tendance à éluder le fait qu’il se passe aussi des choses sur la plateforme historique de Sobegi, celle de Mourenx. Cette dernière, créée au milieu des années 70 avec le dessein justement de préparer la reconversion de Lacq, pèse à ce jour plus de 600 emplois, répartis dans une douzaine de sociétés. Et ce n’est pas fini. Rappelons en effet que c’est ici que le groupe lorrain Novasep, a choisi d’investir une trentaine de millions

bles de l’entreprise ont été séduits par le savoir-faire des équipes en place, mais aussi le soutien des collectivités et l’environnement propice au développement industriel rencontré à Mourenx. De fait, la plateforme de chimie fine, née en 1975 pour justement préparer la reconversion de Lacq, est régulièrement louée pour sa performance et ses équipements (incinérateur, desserte ferroviaire...).

d’euros, pour mettre au point un principe actif pour un client américain. L’équipement - la plus grande unité de chromatographie au monde - est en cours de construction et devrait s’accompagner de la création de 25 nouveaux emplois.

Les investisseurs séduits par le savoir-faire sur place Un soulagement pour le site mourenxois, dirigé par Martine Cazenave, qui était en concurrence avec Leverkusen, en Allemagne. Mais le choix de la direction de Novasep n’a rien d’un hasard. Les responsa-

De la place pour de nouveaux investisseurs Martine Cazenave, directrice de Novasep qui a choisi d’investir une trentaine de millions d’euros. (DR)

« Ici, nous avons des unités de tailles plus réduites qu’à Lacq. Avec des

entreprises plutôt spécialisées dans la pharmacie (Novasep, Sanofi...) ou la cosmétique (Chimex...)» explique Jacques Seguin. Le PDG de Sobegi note toutefois qu’il reste de la place pour attirer de nouveaux investisseurs. A ce titre, il est question que les bâtiments jadis occupés par Phytocos abritent un jour une unité deToyal. L’industriel japonais, déjà installé à Lescun et spécialisé dans la peinture pour l’automobile, entame une diversification de son activité vers… la cosmétique. Une activité justement présente à Mourenx sur la plate-forme de chimie fine.

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DOSSIER Lacq : les 10 leviers de la mutation

3e LEVIER AveclanouvelleusineToray,quientreenproductionen2014,la«CarbonValley»sedessineautourdelachimiedesmatériaux. La chimie du carbone

Une nouvelle histoire s’écrit à Lacq

secteur, n’est pas exactement une PME en cours de développement. 40 000 salariés à travers le monde, 18 milliards de chiffre d’affaires annuel : voilà déjà deux chiffres qui imposent le respect. Il faut savoir aussi que la demande mondiale en fibres de carbone est appelée à croître de...15%par an, pour une consommation globale de 60 000 tonnes prévue à l’horizon 2015.

N

ous sommes le 29 juin 2012. Sans mesurer peutêtre toute la portée de l’événement, Arnaud Montebourg pose, ce jour-là, la première pierre des fondations de la future « Carbon Valley » appelée de ses vœux par tout le Bassin de Lacq.

Le ministre du Redressement productif lance alors, sur la zone Induslacq, le chantier de construction d’une nouvelle usine voulue par le japonaisToray, géant mondial de la fibre de carbone. « Un investissement industriel qui est le plus important de l’année en Europe », mesure à juste titre David Habib.

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Des avions composés à 50 % de matériaux composites

Pose de la première pierre de la future entreprise Toray le 29 juin 2012, en présence, de gauche à droite, de Ichiro Komatsu, ambassadeur du Japon en France, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Jean-Jacques Guilbaud, secrétaire général du groupe Total, et Akihiro Nikkaku, PDG du groupe Toray. (Photo DR)

millions d’euros.

Le coût de la nouvelle usine de Toray à Lacq, avec à la clé la création de 50 emplois dans un premier temps. Coût de l’opération : 120 millions d’euros (dont 12 apportés par les collectivités) pour 50 emplois à la clé dans un premier temps. Avec une livraison attendue début 2014, ce nouvel outil de 160 000 m2 permettra à la société nippone de réaliser en Béarn une production de polvacrylonitrille (PAN), matière première de la fibre de carbone.

Une demande mondiale en hausse de 15 % par an Toray, déjà installé depuis 30 ans à Abidos, sur le site de l’ancienne Soficar - devenue en 2012 « Toray Carbon Fibers » - sécurise ainsi ses approvisionnements. Jusqu’alors, la PAN était en effet directement importé du Japon, via Le Havre ! On le voit : au moment où Total se désengage en mettant comme prévu un terme à l’exploitation commerciale du gaz de Lacq, c’est une véritable filière intégrée qui va s’installer sur le bassin béarnais. Et elle a les yeux rivés sur un horizon très prometteur, à plusieurs titres. Tout d’abord, Toray, géant du

La livraison de la nouvelle usine Toray est attendue pour le début 2014. (Photo DR)

Les applications de la fibre de carbone. De gauche à droite : une bobine de fibre de carbone avant transformation. La fibre de carbone est utilisée aussi bien dans l’aéronautique - aviation civile, spatial, satellites - les sports et loisirs, l’industrie... en vue de réduire la consommation d’énergie par le gain de poids. (Photos DR)

TECHNOLOGIE

ZOOM

Les caractéristiques de la fibre de carbone

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La fibre de carbone se compose d’un assemblage très fin d’atomes de carboneagglomérésdansdescristaux microscopiques et alignés. Cet alignement rend la fibre extrêmement résistante. Ses caractéristiques sont : La légèreté : un quart du poids de l’acier. La résistance : 10 fois plus élevée que l’acier. Elle est insensible à la corrosion Elle conduit l’électricité.

« A l’avenir, un Airbus A350 sera par exemple composé de 50 % de matériaux composites », illustre Bernard Martin, le nouveau PDG de « Toray Carbon Fibers ». Voilà notamment pourquoi, d’ici 4 ou 5 ans, la « Carbon valley » de Lacq devrait aussi s’enrichir d’une autre usine Toray (on parle là d’une grosse centaine d’emplois) dédiée à la fabrication de fibres dites préimprégnées (fibre de carbone et résine). Ce matériau sera destiné à la filière aéronautique notamment. « La stratégie européenne de Toray vis-à-vis d’Airbus n’est pas remise en cause », confirme implicitement Bernard Martin. « Il y a par ailleurs, depuis le territoire de Lacq, une logique industrielle par rapport à la filière aéronautique. Lacq a toutes les caractéristiques nécessaires pour aller dans ce sens. Cela s’adapte à une véritable réalité ». En Béarn, jusqu’à 600 salariés pourraient être alors concernés par les productions de ce secteur. Voire plus car, au-delà de l’aéronautique, les applications permises par la fibre de carbone semblent infinies, qu’il s’agisse de la filière automobile à l’extraction pétrolière en passant par le monde des loisirs ou encore les marchés liés à l’éolien. Désormais en route, cette (nouvelle) histoire du Bassin de Lacq, qui succède à 60 ans d’exploitation du gaz, n’en est qu’à ses premiers chapitres. Mais des hommes tels que Michel Brisson, l’ancien patron de Soficar parti en retraite, en devinaient déjà les contours il y a une trentaine d’années.

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Toray, depuis 30 ans en France et en Béarn Depuis 30 ans, le groupe Toray industries, leader mondial dans la fabrication de fibre de carbone, est présent en Europe dans la fabrication et la commercialisation de fibre de carbone Torayca, au travers de sa filière française, la première du groupe hors Japon dans ce secteur d’activité. Fondé en 1926 au Japon, le groupe Toray, basé à Tokyo, est actif dans 23 pays et régions et emploie 40 000 personnes à travers le monde. Jeudi 21 novembre 2013


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DOSSIER

Lacq : les 10 leviers de la mutation

4e LEVIER L’industriel historique de Lacq réduit certes la voilure, mais garde quand même plusieurs activités sur place. Le poids de Total

Total a encore des projets pour Lacq

L

a confidence est de David Habib, le président de la Communauté de communes de Lacq. Ce dernier a rencontré Christophe de Margerie, le PDG de Total, début septembre, en marge delacérémoniederemisedelaLégion d’Honneur à Pierre Nerguararian, l’ancien responsable de Total à Lacq qui préside aujourd’hui le GIP Chemparc. La discussion entre les deux hommes a permis à l’élu de repartir avec un sentiment. « Lacq occupe dans l’esprit de Christophe de Margerie, la même place que Clermont-Ferrand doit occuper dans celuiduPDGdeMichelin.»Voilàplutôt de quoi rassurer à l’heure où la fin de

toire, notamment avec la présence du Pôle d’études et de recherche de Lacq (PERL) qui vient d’être rattaché au centre de Pau (Lire ci-dessous.).

l’extraction du gaz pourrait laisser penser que Total va quitter définitivementlesolquiavugrandirlaSNPA etElf-Aquitaine,groupereprisparTotal il y a déjà une douzaine d’années.

Une terre d’expérimentation

L’histoire entre Total et Lacq continue Reste que si l’activité d’extraction et de distribution de gaz commercial cesse bien, NicolasTerraz, le directeur général de Total Exploration production France, confirme que l’histoire entre l’industriel et Lacq n’est pas terminée. Même si le bureau qu’occupel’intéresséserabientôtcelui de Bernard Martin, le PDG de Toray Carbon fibers Europe.Total reste ainsi présent très directement sur le terri-

L’entrée des bureaux de Total à Lacq. (Photo DR)

Ensuite plus indirectement par la présence de filiales. Comme Sobegi (300 salariés), dontTotal détient 60 % (le solde étant dans le giron de Cofely) qui a pour mission de fournir énergies, services et utilités aux industriels. OuencoreTotaldéveloppementrégional (TDR) qui œuvre au soutien aux entreprises tout en donnant un coup de main à la prospection. Enfin, la phase de réhabilitation des sols, et de bouchage des puits assurent

une activité, au moins jusqu’à la période 2016-2018, à une autre filiale de Total, en l’occurrence Retia. RestequelesoldeLacqdevraitrester pour Total une terre d’expérimentation. C’est sans doute là qu’il faut comprendre les pensées de ChristophedeMargerie,décryptéesparDavid Habib. Il y a bientôt quatre ans, c’est Lacq qui avait été choisi pour le désormais fameux pilote de stockage de CO2. Total ayant choisi d’investir le champ des énergies renouvelables, notamment le solaire et surtout, la biomasse, il n’est pas impensable d’assister un jour à la mise en place d’un pilote industriel qui s’intéressera par exemple aux nouvelles générations de biocarburants.

5e LEVIER SymboliséeparleGroupementderecherchedeLacq,elleestpilotéeparArkemaquirassembleenviron250salariés. La recherche

Un vrai gisement de matière grise

E

ngagé début novembre dans la transat Jacques-Vabre, le trimaran du Girondin, Lalou Roucayrol est baptisé « Arkema-Région Aquitaine ». Ce nom ne doit rien au hasard et beaucoup au Groupement de recherches de Lacq (GRL). La colle des renforts en carbone du bateau et les surfaces translucides de son cockpit sont de purs produits issus du centre de recherches, installé au cœur du Bassin de Lacq. On se souvient que ce dernier est tombé en 2004 dans l’escarcelle de naissanceduchimisteArkema,lorsque Total s’est restructuré en séparant ses activités pétrolières et chimiques. Dans un tout autre domaine, celui de la fumigation des cultures maraîchères, le projet « Paladin », imaginé au GRL, permet de remplacer désormaisunproduitnéfastepourlacouche d’ozone et banni par le protocole de Kyoto, par un nouvel agent dérivé du soufre, inoffensif pour l’atmosphère.

Près de 3 000 substances différentes Du médical à l’automobile et du raffinage à l’alimentation animale, les chercheurs de Lacq couvrent un large spectre de l’activité économique. « La force de nos collaborateurs est non seulement d’avoir une forte expertise technique, mais aussi de savoir communiquer avec les équipes en interne ou chez nos clients », note Heike Faulhammer, la directrice du GRL. Ils sont environ 250 au total à travailler dans les quelque 20 000 mètres carrés des bâtiments sécurisés et dédiés à six domaines spécifiques. Entre laboratoires et pilotes (mini-usines), ils inventent, testent et analysent à longueur d’année procédés, matériaux et impacts environnementaux les plus divers. Si le stock de ces produits utilisés est minime (4 à 5 tonnes), les chercheurs manipulent Jeudi 21 novembre 2013

Heike Faulhammer, directrice du GRL. (Photo DR)

II On dépense chaque année environ 200 000 € en billets d’avion. II

Heike Faulhammer pour illustrer le rayonnement du Groupement de recherche s de Lacq qu’elle dirige.

Le Groupement de recherches de Lacq dispose d’aquariums qui permettent de tester l’impact de certaines substances sur le milieu naturel. (Photo DR)

entre 2 et 3 000 substances différentes. La chimie du soufre (thiochimie) directement dérivée du gisement de Lacq est le domaine historique. Ses applications couvrent, par exemple, le raffinage, l’odorisation du gaz, les additifs du caoutchouc et des lubrifiants.S’ysontajoutésaufildesannées, les tamis moléculaires, les polymères despécialité,lesnanotubesdecarbone ainsi qu’un laboratoire d’éco-toxici-

cité. Ce dernier réalise principalement des expertises dans le cadre de la normeenvironnementaleeuropéenne, « Reach ».

Un ancrage territorial Le dernier axe, plus récent, est celui des composites. « On cherche à travailler sur la matrice, producteur de polymères », explique Heike Faulhammer qui entrevoit de nouvel-

les applications dans les domaines de l’automobile, du sport ou de la construction navale. La pertinence de ce dernier développement est renforcée par la présence sur le Bassin de Lacq du Japonais Toray, chef de file mondial des producteurs de fibre de carbone. Toray, Total sont parmi les partenaires locaux du GRL. Notons que Total y a ses propres labos. Reste que

Le 3e centre de recherche du groupe Après ceux de Lyon et d’Evreux (en Normandie), le GRL est, en importance, le 3e centre de recherche du groupe chimique Arkema, qui en compte dix dans le monde. Il est entré dans le giron d’Arkema, à la création, en 2004, de cette société pour séparer les activités pétrochimiques du groupe Total de ses activités chimiques (produits vinyli-

ques, chimie industrielle et produits de performances). Le Centre de recherches de Lacq (CRL), né en 1960, comportait à ses débuts deux départements de recherche. En 1966, l’effectif approche les 200 personnes dont une cinquantaine d’ingénieurs. En 1986, le CRL qui comprend 250 personnes depuis les années70devientleGRL.Aujourd’hui,

la plateforme recherche et développementrassembleplusde250personnes, réparties en deux entités : le GRL dirigédepuis2009parHeikeFaulhammer et le Pôle d’études et de recherches de Lacq (PERL) de Total, dirigé par BrunoVuillemin. Ce dernier vient d’être rattaché au Centre scientifique et technique Jean-Feger (CSTJF) de Pau.

90 % de l’activité du GRL est réalisée avec sa maison-mère, ses usines de Mont et de Lacq, mais aussi avec ses autressitesenFranceethorsdeFrance (USA,Malaisie...).«Ondépensechaque année environ 200 000 € en billets d’avions », indique la directrice du GRL Heike Faulhammer pour illustrer le rayonnement de sa structure. Le GRL n’oublie pas son ancrage territorial. « Nous participons beaucoup aux initiatives de la région avec les conseils régional, général, la Communauté de communes de Lacq, la CCI, Chemparc, Chemstart-up et l’Université. Dernièrement par exemple,leGRLestdevenupartenaire, avec le conseil régional, d’un laboratoire d’électronique organique. » « On espère ainsi attirer d’autres acteurs industriels pour créer des emplois », indique Heike Faulhammer. Elle se situe dans la continuité de l’objectif initial du GRL : « La création de l’outil n’était pas uniquement liée à l’extraction du gaz. L’arrêt de son exploitation était préparé dès le début ».


DOSSIER

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Lacq : les 10 leviers de la mutation

6e LEVIER Après le pionnier Abengoa pour la production de biocarburants, plusieurs projets sont sur le point de se concrétiser. La biomasse

Le nouvel horizon vert se dévoile Lacadée, Mäisadour et Vivadour), Abengoa emploie désormais plus de 80 personnes et peut revendiquer une production de 200 000 m3 par an. Ce qui correspond à la transformation de 500 000 tonnes de maïs. A côté de son cœur de métier, elle a mis en place des filières de retraitement comme pour les drêches (résidus de la distillation des céréales), cédées aux agriculteurs et le CO2 que valorise Messer, spécialiste des gaz pour l’industrie.

L

ongtemps honni des écologistes, le Bassin de Lacq est pourtant en train de négocier, le virage de l’économie verte. « La biomasse est une filière à laquelle je crois beaucoup » expliquait encore récemment le président de Chemparc Pierre Nerguararian. Il est vrai que les faits récents lui donnent raison.

160 000

Une centaine d’emplois créés dans la filière bois

tonnes de bois.

C’est le volume dont aura besoin Cofely chaque année pour sa centrale biomasse. En officialisant ce début septembre qu’ilconstruiraitbiensurlaplateforme Induslacq, une centrale de cogénération biomasse, le groupe Cofely, ajoute une nouvelle marche au développement de la filière sur ce territoire. La filiale de GDF-Suez a même créé une entreprise ad hoc, baptisée Biolacq Energies et dont il détient 100 %, pour porter ce projet dont les prémices remontentdéjààlapériode2007-2008.

A Lacq, l’unité de Cofely rejoindra Abengoa Bioenergy France, en service depuis 2008. (Photo DR)

A Lacq, l’unité de Cofely rejoindra Abengoa Bioenergy France. Depuis 2008, cette dernière exploite au Sud de la plate-forme de Lacq une

unitédeproductiond’éthanol.Détenu par le groupe andalou (à 64 %) et le groupement Oceol (36 %), qui réunit des coopératives de maïs (Euralis,

L’entreprise espagnole avait d’ailleurs, elle aussi, un projet de centrale biomasse dans les tuyaux, à proximité de ses installations, mais elle a finalement décidé de l’intégrer à celui de Cofely. De fait, l’unité que construira Cofely aura deux desseins : produire de la vapeur pour alimenter les usines de la plate-forme mais aussi de l’électricité quisera revendue à EDF pour être injectée dans le réseau. La production de vapeur viendra en complément de celle de la nouvelle unité de traitement gaz de la Sobegi, mise en service début novembre. En tout, ce sont 56 millions d’euros qui seront investis pour cet équipement qui entrera en service début 2016. La

centrale consommera 160 000 tonnes de bois par an, dont une partie collectée en haute montagne, valorisant ainsi des gisements de biomasse peu ou mal exploités dans le piémont. Selon Cofely, en plus de la vingtaine d’opérateurs affectés à son fonctionnement, cette centrale devrait permettrelacréationd’unecentained’emplois dans la filière bois. Côté vapeur et donc service aux industriels, Biolacq Energie permettra à la plateforme de Lacq «de bénéficier d’un mix énergétique (*). » Côté électricité, une production de 89 GWH est annoncée, ce qui correspond à la consommation électrique de 13 000 personnes. Soit deux fois la ville de Mourenx.Cetinvestissementannonce d’autres projets liés à la biomasse à Lacq.L’entrepriseCharmontatoujours pour dessein de construire une unité de granulés bois. Enfin, il n’est pas exclu qu’un jour, la plate-forme Induslacq accueille de nouveaux pilotes industriels, notamment pour tester les biocarburants de deuxième, voire de troisième génération. La présence d’entreprises comme Total etAbengoalaisseaugurerdesdéveloppements colossaux en ce sens. (*) Répartition des différentes sources d’énergies.

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DOSSIER

Lacq : les 10 leviers de la mutation

7e LEVIER Les quatre plateformes chimiques ont un argument de poids pour convaincre : elles ont toutes une desserte ferroviaire. Foncier et logistique

Des terrains pour des investisseurs

S

i des entreprises se présentent et sonnent à la porte de Chemparc, qu’elles en soient sûres,desterrainspeuventleur être proposé sur une des quatre zones Seveso.Defait,sil’onprendencompte, les quatre plateformes chimiques de Lacq(225ha),Mourenx(70ha),Pardies (200 ha) et Mont (50 ha), on estime qu’environ un quart de ces terrains peuventêtremobiliséspourdesentreprises.

545 hectares

C’est la surface totale des quatre plateformes chimiques de Lacq, Mourenx, Pardies et Mont. Ainsi, sur la plateforme Induslacq, malgrélesarrivéesdeTorayetdeCofely etleprojetdeCharmont,unefoisremis en état les terrains par Retia, le directeur général de Total exploration production France Nicolas Terraz évalue à une vingtaine d’hectares

Jeudi 21 novembre 2013

l’emprise disponible pour permettre l’émergence d’un gros projet industriel. Pour mémoire, Toray comme Abengoa, quelques années auparavant, ont «consommé» un peu moins de20hectaresd’Induslacq.Toray,Cofely et Charmont se préparant à investir des parcelles au Nord de la plateforme de Lacq, côté Route départementale, c’estdésormaislazoneSud-Ouest,vers Arance,quipourraitaccueillirdesinvestisseurs.

La priorité à Pardies Mais c’est sur la plateforme de Pardiesquesetrouveleplusgrospotentiel.Lazoneaétémalmenéecesdernières années. Le départ de Péchiney (devenu Rio Tinto) il y a 20 ans, puis celui de Celanese il y a 4 ans ont fragilisé une plateforme qui compte toujours de gros employeurs comme Yara, Air Liquide, mais aussi, non loin Arysta (ex-Calliope) à Noguères. Ces fermetures ont toutefois libéré des terrains chez Rio Tinto ou chez Celanese. Le premier est encore à dépolluer, le second, qui accueillera dans quelques semaines le groupe Ortec sur trois de ses hectares, le sera complètement en 2014. De quoi offrir un potentiel intéressant pour séduire

Comme ici à Pardies, sur l’ancien terrain de Celanese (90 hectares), les plateformes chimiques disposent d’une desserte ferroviaire. (Photo DR)

des investisseurs. « D’autant que pour nousc’estimpératif,ilnousfautconsolider Pardies » détaille le président de ChemparcPierreNerguararian.«Nous cherchons des industriels pour soute-

nircettezone.»Sachantqu’enplusdes utilités, les quatre plateformes chimiquesontunargumentsupplémentaire àprésenter :ellessonttouteséquipées d’une desserte ferroviaire. Que ce soit

Mont,Lacq,MourenxouPardies,toutes quatre sont desservies par le rail, et bénéficient d’embranchement sur le réseaunational.Celui-ciestreliédirectementauportdeBayonne.Cedernier, qui se classe à la 7e position des ports de France par son trafic, est en quête de nouveaux marchés en raison de l’érosion de celui du bois. Il veut aussi renforcer ses liens avec Lacq. En septembre, le port de Bayonne a d’ailleurs invité les responsables de Chemparc à une visite de ses installations. «Il y a un travail de fond à faire pour valoriser nos liens avec le port de Bayonne » explique Pierre Nerguararian. Des liens qui s’étoffent déjà. La Sobegi vient d’investir dans un fondoir à soufre pour développer l’importation vers ses clients (pour l’instant le groupe rhodanien Adisseo et Arkema à Lacq). Reste qu’il faut aussi de la pédagogie auprès des populations riveraines du port pour qu’elles acceptent ces flux. La contestation née de la volonté deYara de faire transiter son nitrate d’ammoniumparBayonneestencore dans les esprits. « Il ne faut pas que la culture touristique soit en opposition avec la culture industrielle » soufflet-onchezChemparc.Unautrechantier à mener.


DOSSIER

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Lacq : les 10 leviers de la mutation

8e LEVIER Les entreprises sous-traitantes représentent plus de la moitié des emplois industriels du Bassin de Lacq. La soustraitance

Un maillage favorable d’usines industrielles à Mont, Lacq, Mourenx et Pardies. Et que les entreprises soustraitantes interviennent sur l’ensemble de ces sites, voire en périphérie commec’estlecasd’ArystaLifeScience à Noguères, ou de Rexam à Lacq. »

P

rès de 4 000 salariés travaillent aujourd’hui dans les entreprises sous-traitantes qui interviennentsurleBassindeLacq. Parmi eux, on trouve aussi bien des chaudronniers que des soudeurs, des peintres, des électriciens, ou des transporteurs. Pour ne citer que quelquesuns des nombreux métiers qu’ils exercent.

Experts de la sécurité

IILa reconversion de Lacq a été préparée de longue date. II

Philippe Michiels, président de Lacq +

Si une page importante se tourne avec la fermeture des puits ayant permis depuis 60 ans à exploiter le gaz commercial, Lacq ne se résume pas aujourd’hui à un désert industriel, loin s’en faut. « La reconversion du bassin a été préparée de longue date, et Total s’est engagé à ne pas pratiquer une politique de la terre brûlée » expliquent Philippe Michiels et Jean-Michel Lahittete, président et vice-président de Lacq +, une association au sein de laquelle les donneurs d’ordres et les sous-traitants dialoguent de manière étroite depuis 20 ans. Elle réunit plus de 80 % des

Installée à Morlaàs, l’entreprise Darco de Patrick David, riche de 75 salariés, fait aujourd’hui partie des trois ténors français de la robinetterie industrielle. (Photo DR)

entreprises présentes sur le Bassin de Lacq.

De nouveaux horizons Au cours des trois à quatre prochainesannées,lessous-traitantsdevraient pouvoirbénéficierd’uncertainvolume d’activité pour désinstaller les puits, et « faire place nette » aux emplacements qu’ils occupaient, indiquentils. Par ailleurs, tout en s’adaptant à la réduction progressive des activités de TEPF, ces PME bénéficient également

de la montée en puissance de nouvelles unités. L’usine Abengoa en a fourni un exemple, tout comme l’unité de fabrication de polyacrylonitrile (PAN) par le groupeToray dont le démarrage est prévu au printemps 2014. Sans parler de la future chaudière à biomasse de Cofely, ni de l’unité permettant à Arkema d’être alimentée en soufre dans le cadre du projet LCC 30. « N’oublions pas non plus », rappelle Philippe Michiels, « que le bassin comprend quatre plateformes

Un terreau sur lequel elles ont développé un savoir-faire qui constitue aujourd’hui l’un des atouts du cœurindustrielduBéarn.«Ils’exprime sur le plan technique, car on a affaire ici à des procédés pointus. Mais également dans le domaine de la sécurité, qui est le maître-mot des entreprises intervenant sur des sites classés Seveso. » Une culture qui a fait tache d’huile dans le département. Installée à Morlaàs, l’entreprise Darco en fournit un exemple. Cette PME de 75 salariés créée par Patrick David, un ancien ingénieur d’Elf Aquitaine, fait aujourd’hui partie des trois ténors français de la robinetterie industrielle. Elle a réalisé tous les robinets de « l’artère de Béarn », ces énormes pipelines reliant Lussagnet à Lacq, mais aussi ceux de l’unité de traitement de gaz utilisée par Arkema. « S’il n’y avait pas eu Lacq, rien de tout cela n’aurait pu voir le jour » dit-il.

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Des métiers pour demain « Aujourd’hui, le bassin a toutes les compétences pour maintenir son activité » estime le président de Lacq + Philippe Michiels. Cela n’empêche pas de préparer l’avenir, en particulier en matière de formation. Depuisdixans,unefilièrechimieexiste déjà au lycée professionnel Pierre et Marie-CuriedeMourenxetunelicence professionnelledesmatériauxcompositesadémarrécetteannéepouranticiper les besoins en compétences liés à l’essor de la transformation de la fibre de carbone. L’association Lacq + va par ailleurs éditer d’ici la fin de l’année un « guide des métiers du Bassin de Lacq ». En relation étroite avec l’Education nationale,ilmettraenlumièrel’intérêt des activités susceptibles d’attirer les jeunes, et les filières de formation correspondantes. Pour en savoir plus : - webetab.ac-bordeaux.fr/citescolaire-mourenx/ - lyc.mourenx.free.fr/ - lacqplus.asso.fr Ce site propose des reportages sur des métiers exercés dans l’industrie chimique (lacqplus.asso.fr/FilmsMetiers.asp)

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DOSSIER

Lacq : les 10 leviers de la mutation

9e LEVIER En 60 ans de présence industrielle, les populations ont développé une vraie culture de la tolérance. L’acceptabilité sociale

Une population qui tolère les usines tation de ce gaz soufré très dangereux. Mais l’explication est aussi à chercher dans le fait que les habitants ont compris les bénéfices dont ils pouvaient tirer de l’industrialisation de leur territoire. En terme d’emplois, d’équipements publics, de démographie, de formation professionnelle.

C

’est un véritable atout qui ne se détecte pas forcément au premier coup d’œil, qui ne fait pas de bruit, mais qui s’affirme pourtant comme l’un des principaux arguments sur lequel peut s’appuyer le Bassin de Lacq pour son développement industriel.

L’importance grandissante du souci écologique

Ce n’est pas sur ce sol que l’on verra les locaux défiler contre l’arrivée d’une nouvelle usine. Ici, la population locale est habituée à vivre au milieu des usines, à tolérer l’industrie. 62 ans après la découverte dugaz,56ansaprèssamiseenproduction, le territoire bénéficie d’une vraie acceptabilité sociale. Ce n’est pas sur ce sol que l’on verra les locaux défiler contre l’arrivée d’une nouvelle usine.

Une énergie qui a nourri les Trente glorieuses Un climat appréciable quand on sait que tout projet économique de taille, qui plus est chimique, génère désormais son cortège d’imposants inquiets. « D’ailleurs, si le gaz de Lacq était découvert aujourd’hui, il y a peu de chances qu’il soit exploité » a-t-

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En 60 ans, les usines se sont imposées dans le paysage et sont bien acceptées par la population. (Photo DR)

on souvent entendu ces dernières semaines, lors de la commémoration des premiers jours du gisement. Il y a sans doute un peu de vrai dans cette phrase. La chance de Lacq est que son gaz a été découvert dans l’après-guerre. L’énergie a nourri les Trente glorieuses, ces années de pleinemploiquiontaccompagnélareconstruction de la France, façonnant en six décennies les esprits d’une population qui aujourd’hui tolère les activi-

tés chimiques. Ce qui permet même audéputéDavidHabibdedirerégulièrement : « Si l’exploitation du gaz de schiste était autorisée en France, Lacq serait le seul endroit où elle pourrait être lancée. » Sans doute cette mentalité doit-elle un peu à l’esprit d’aventure des pionniers de la SNPA quand en 1951, son PDG André Blanchard en tête, l’entreprise ancêtre d’Elf puis Total décidequandmêmedelancerl’exploi-

Tout ne s’est pourtant pas fait en un claquement des doigts. Durant les premières années de l’exploitation, des inquiétudes se manifestent. Il est vrai qu’au début des années 60, les problèmes environnementaux et sanitaires ne sont pas vraiment une priorité des industriels comme d’ailleurs de l’Etat. Christophe Briand a étudié les enjeux environnementaux de Lacq, et écrit que les pouvoirs publics comme la SNPA ont mis du temps à saisir l’importance de cette thématique, puis à lancer les travaux nécessaires à une meilleure protection des populations. Dès la fin des années 50, des élus locaux comme le député Guy Ebrard ou le conseiller général Félicien Prué relaient l’inquiétude de populations locales qui voient le territoire bouleverser avec l’irruption de l’indus-

trie dans une société paysanne. L’époque est aux rejets dans l’atmosphère et à la pollution des nappes phréatiques ou du gave. A l’école, chaque enfant à son masque à gaz. Il faudra plusieurs années pour que, sous la pression populaire, la SNPA, comme les autres industriels, entreprennent des travaux adéquats. Ce n’est qu’à la fin des années 60 et au début des années 70 que ces tensions commencent à s’éteindre. La politique de prévention accompagne désormais le développement économique. Alors que les industriels travaillaient à minorer leurs rejets, des stations d’épuration ont été construitesetlesdéchetssontautantquepossible valorisés. Des spécialistes du traitement de sols se sont installés près des industriels, tout comme des pompiers au cœur des plateformes chimiques. De plus, que ce soit à Pardies, Lacq ou Mourenx, les exercices sont nombreux et chaque habitant sait ce qu’il a à faire quand il entend la sirène. Un campus aux abords de la plateforme Induslacq est même dédié à la prévention des risques. Toute une batterie de mesures qui ont permis d’emporter l’adhésion de la population.


DOSSIER

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Lacq : les 10 leviers de la mutation

10e LEVIER Via de multiples structures, les acteurs du complexe industriel ont élaboré une véritable culture de la coopération. La culture de la coopération

Le goût du travail en commun

E

ntreindustriels,noussommes partenaires, pas concurrents. » Une phrase du directeur général deTotal ExplorationproductionFrance,NicolasTerraz, qui illustre on ne peut mieux la situation locale. L’intéressé parle d’ailleurs de « symbiose. » D’autant que cette absence de concurrence se prolonge par un esprit de coopération très affirmé entre les donneurs d’ordres.

Lacq s’est bâti en s’appuyant, quasiment dès l’origine, sur le concept de mutualisation Tous les responsables se connaissent et se côtoient dans différentes structures. Et, de l’aveu de plusieurs d’entre eux, travaillent main dans la main. Rien d’étonnant après tout quand on sait que Lacq s’est bâti en s’appuyant, quasiment dès l’origine, sur le concept de mutualisation. Une coopération qui a d’ailleurs d’autres déclinaisons que la seule vie économique puisque la région a aussi été pionnière en matière d’intercommunalité avec la création du District de Lacq (devenu CC Lacq) dès le début

Jacques Seguin (à droite), nouveau PDG de Sobegi (ici avec son prédecesseur François Virely) et aussi à la tête de l’Association syndicale libre qui réunit les propriétaires fonciers d’Induslacq. (Photo DR)

des années 70, collectivité qui fusionnera au 1er janvier avec sa voisine Orthez.

Une mise en commun des moyens Côté industrie, il faut rappeler que c’estlegazquiaentraîné,danslafoulée de sa découverte, la naissance du bassin chimique. A la fois en alimentant les unités en énergie mais aussi en matière première, comme le soufre.

Un demi-siècle après, les quatre plateformes chimiques (Lacq, Mont, Pardies, Mourenx) restent reliées entre elles par de multiples réseaux. A cela s’ajoutent des équipements partagés, baptisés Utilités, comme l’incinérateur ou la station de traitement des eaux. Cette mise en commun des moyens s’est toutefois accélérée ces trois dernières années avec la montée en puissance de Sobegi. Outil original créé en 1975 à Mourenx pour prépa-

rerlareconversion,laSociétébéarnaise de gestion industrielle gère désormais les deux plateformes de Lacq et Mourenx ainsi que des installations soufrières à Bayonne. Riche de plus de 300 salariés, c’est elle qui délivre services, énergie et utilités aux industriels. Et son nouveau PDG Jacques Seguin, arrivé au printemps pour prendre la suite de François Virely, connaît bien son affaire puisqu’il a dirigé par le passé, c’était au début des années 90, la centrale... d’utilités de Lacq, qui était alors dans le giron de Total. Ce fonctionnement n’est pas sans rassurer les investisseurs. Mais l’esprit de coopération s’incarne aussi dans Lacq +, association qui réunit tous les employeurs du bassin, et que préside actuellement le directeur de Yara Philippe Michiels. Ou encore dans Chemparc (lire cicontre) ou bien dans la jeune ASL (Associations syndicale libre) d’Induslacq. Cette dernière réunit les entreprisespropriétairesdecetteplateforme et a élu à sa tête Jacques Seguin. Une autre ASL a enfin été constituée à Pardies, avec pour l’instant Yara et Air Liquide, mais elle a aussi vocation à s’étoffer à mesure que seront reconvertis les terrains locaux de Rio Tinto et Celanese.

ZOOM

Chemparc, 10 bougies et un rôle accru Créé en 2003 - réunissant l’Etat, collectivités, syndicats, organismes consulaires, industriels, l’université - le Groupement d’intérêt public Chemparc va monter en puissance. Présidé par Pierre Nerguararian, ancien patron de Total à Lacq, Chemparc veut s’affirmer comme la porte d’entrée du territoire pour les investisseurs. Pour cela, son président a l’ambition de mieux faire connaître le Bassin de Lacq loin de sesbases.Ilmiseainsisurdesactions de communication d’envergure, qui permettrontdeprospecterdenouvelles entreprises. Car si le nom de Lacq est connu hors des frontières nationales, en France, il ne parle souvent qu’aux plus de 50 ans. L’idée est de faire savoir au grand public et aux milieux économiques, que le bassin a su muter en gardant ses emplois, qu’il a additionné les compétences pour devenir aujourd’hui une vitrine technologique avec des activités à haute valeur ajoutée. Pierre Nerguararian annonce la couleur, « repasser le cap des 8 000 emplois. »

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DOSSIER Les acteurs de la réindustrialisation

TÉMOIGNAGES Qu’ils soient élus, industriels ou acteurs de la reconversion, ils voient l’avenir du complexe industriel avec optimisme.

Pourquoi ils disent croire en Lacq « Tout le monde est mobilisé »

« Chez les industriels, on est plus partenaires que concurrents » se félicite Nicolas Terraz. (Photo DR)

NicolasTerraz,directeurgénéral de Total Exploration production France :« Nous savons aujourd’hui que nous allons tourner cette page dans de bonnes conditions. L’unité de gaz de LCC30 fonctionne et l’arrêt des activités de Total Exploration production France (TPEF) ne va pas compromettre l’équilibre de la plateforme. « Ce n’est pas un hasard. Il y a quelque chose de particulier ici, c’est la mobilisation de tout le monde pour réussir le développement économique, développer des projets. Que ce soit chez les industriels, comme les organisations syndicales qui ont des propositions souvent très constructives.

II Ici, il reste une dimension pionnière. Elle passe par l’imagination, l’innovation, la mobilisation de tous. II

« Une forte culture industrielle » David Habib, président de la communauté de communes de Lacq :« L’épuisement du gisement et la fin de l’extraction du gaz ne sont plus la séquence définitive que tout le monde craignait. On est convaincu désormais qu’après l’extraction, il y aura maintien d’une densité économique aussi forte que celle que nous connaissons aujourd’hui. « Pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’on a travaillé sur les fondamentaux, en terme de sécurité, de développement,deformation.Ensuite parce que la question de la mutation du bassin ne souffre pas de contestations sociale ou politique. Tout le monde, patrons et syndicats, admettent des changements et savent qu’on ne peut pas maintenir ce qui ne peut pas l’être.

« En même temps, tout le monde admet que ces changements doivent intervenir dans le métier traditionnel de Lacq, c’est-à-dire la chimie. Il n’y a donc pas de faux débats qui empoisonnent les territoires concernés.

La présence des grands groupes est déterminante

Pour David Habib, « le principal atout de Lacq est sa culture industrielle ». (Photo DR)

« Lacq a plusieurs atouts mais le principal, c’est sans doute sa culture industrielle. Avant même l’acceptabilité, il y a ici des hommes et des femmes qui sont investis dans ce territoire et veulent le développer avec passion. Un autre élément important est la présence des grands groupes. Ils sont là et investissent. Et derrière eux, il y a de la recherche, des moyens, des compétences. Pour Lacq, c’est exceptionnel de pouvoir compter sur eux. »

« Un désir de continuer » Pierre Nerguararian, président deChemparc :«Mêmesij’aiétédans beaucoup d’endroits dans le monde, je n’ai pas vu beaucoup de territoires où il y ait autant d’atouts qu’à Lacq. Ici sont réunies toutes les compétences pour qu’on développe letissuéconomique.Nousavonsune culture industrielle très forte, le soutien des élus, une population qui a l’habitude d’être dans un environnement Seveso.... « Et puis tout a été anticipé très tôt. Il y a eu chez Elf, de grands hommes, de grands entrepreneurs qui ont dès l’origine pris leurs responsabilités. Ils ont pensé qu’un jour il n’y aurait plus de gaz et savaient qu’il fallait commencer à trouver d’autres activités. On le voit aujourd’hui avec ce

Pierre Nerguararian estime que Lacq a un avenir parce que la fin du gaz a été anticipée très tôt. (Photo DR)

côté génial de gens qui ont dit, certes on arrête le gaz commercial mais on poursuit avec du gaz industriel. C’est uncoupdegénie.C’estaussiunbeau symbole de ce qui se passe ici. Un peu comme dans les années 50, il fallut l’intelligence des ingénieurs français pour créer les matériaux ad hoc afin de permettre une exploitation de 60 ans. « La force de ce territoire, c’est qu’on avance. Quand j’étais directeur de Total à Lacq, j’ai fait visiter le site à de grands industriels. Un grand patron de la chimie m’a un jour retourné ce mot : « Lacq à un futur parce qu’il le veut bien. » Et je le crois volontiers. Ici les gens sont fiers et tous mobilisés pour attirer de l’emploi et poursuivre l’aventure ».

Nicolas Terraz

Chez les industriels par exemple, on est plus partenaires que concurrents et, sur les autres bassins industriels, il n’y a pas la même symbiose que l’on peut trouver à Lacq. On l’a vu pour le projet LCC30. C’est différent de ce que l’on peut voir ailleurs. On travaille main dans la main au sein de différentes structures comme Lacq + ou Chemparc. Il y a quelque chose qui se construit dans la durée pour faire avancer les projets. Chacun essayant d’apporter sa pierre à l’édifice. Et même si nous ne travaillons plus comme en 1957, avec par exemple de grosses exigences aujourd’hui en matière environnementale, il reste une dimension pionnière. Elle passe par l’imagination, l’innovation, la mobilisation de tous. Avec le développement de la filière carbone, il y a de cela. Jeudi 21 novembre 2013

« La diversification essentielle » AlainRousset,présidentduconseil régionald’Aquitaine : « Je vois l’avenir du Bassin de Lacq très positif pour quatre séries de raisons. La première, c’est la mobilisation de tous les acteurs qui ont anticipé la reconversion en travaillant sur l’évolution et la diversification du site. Il y a eu l’idée de la Sobegi, les fonds de la Sofrea devenue Total développement régional et la mise à dispositiond’ingénieurs. Toutcelaaétérelayé par les partenaires publics (CCL, Région, Département). La seconde c’est l’effort de recherche et de formation. Le Groupement de recherche de Lacq est un point essentiel de l’attractivité du site. Il y a encore le centre de formation deTotal et le lycée de Mourenx que nous avons faitévoluerverslesmétiersdelachimie

et de la sécurité. La troisième c’est la culture du risque assumée par la population. On a également la possibilitéderejeterdanslesnappesprofondes les résidus, notamment d’extraction. »

La bonne stratégie de reconversion

« Le Bassin de Lacq peut être demain l’un des pôles nationaux ou mondiaux de la chimie verte » espère Alain Rousset. (Photo DR)

« La quatrième, c’est la stratégie de reconversion sur les métiers liés à la chimie de spécialité et l’environnement. Derrière tout cela, il y a l’idée de créer une Green CarbonValley. Le Bassin de Lacq peut être demain l’un des pôles nationaux ou mondiaux de la chimie verte. La diversification est essentielle. L’exemple de Lacq montre que même avec la fin d’un gisement, il n’y a pas de fatalité pour peu qu’on l’ait anticipé. »

« Toray sera un catalyseur » Bernard Martin, PDG de Toray Carbon fibers Europe.

« Le projet de Toray vise à développer toute la filière des matériaux composites. Pour produire à Lacq la matière première nécessaire à la fibre de carbone, nous utiliserons les technologies les plus avancées, ce qui représente une marque de confiance par rapport à ce bassin. En clair, quand la direction de Toray réfléchit aujourd’hui au développement du groupe en Europe, Lacq en est le cœur et, localement, cela provoque uneffetbouledeneige.Jepeuxvous assurer queToray sera à l’avenir de plus en plus visible et jouera un rôle de catalyseur pour Lacq. « Nous serons en production à partir de mai 2014 avec une montée en puissance sur un an. A terme, on prévoit l’équivalent d’une productionannuellede5400tonnes de carbone, ce qui correspondra à un quart des capacités totales de Toray dans le monde. Les délais de construction du site devraient être tenus puisque, en fin d’année, les travaux lourds seront achevés et les lignes de production équipées. Il faudra ensuite 2 ou 3 mois pour valider l’ensemble du processus. »

« Une transition en douceur » Hervé Brouder, directeur d’Arkema-Lacq.

Hervé Brouder, porte un regard positif sur l’évolution du Bassin de Lacq et sa reconversion : « Pour nous, le passage de témoin deTotal est une formidable opportunité industriellecarcelavanouspermettre de poursuivre notre activité dans la chimie du soufre. Le reliquat du fond du gisement qui va être extrait nous permettra de fonctionner en thiochimie pendant au moins 30 ans. Je considère que cette reconversion du Bassin de Lacq est exemplaire. Sur le plan de l’emploi, nous constatons que le nombre desalariésresteraétalaprèsledépart du groupe Total. « Nous avons en plus l’opportunité de faire une transition en douceur vers une autre activité avec le groupe Toray en leader. On va glisser doucement d’une activité gazière et pétrolière vers une filière carbone en lien avec le secteur aéronautique.Ons’inscritainsidans la stratégie industrielle nationale. Il est important pour nous de mettre en valeur ce type de réussite. »


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DOSSIER

Les start-up du Bassin de Lacq

ENTREPRISES Derrière les grands donneurs d’ordres du bassin, se cachent de nombreuses jeunes pousses prometteuses. Exemples.

Ces pépites qui sont l’avenir de Lacq OP Systèmes, le dépollueur

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epuis qu’elle traite les émissions de dioxyde de soufre de la principale torchère de la plateforme de Lacq, la société OP Systèmes a permis de réduire de 8 tonnes à 10 kg par jour les rejets dans l’atmosphère. Zéro Pollution (OP), le nom que s’est donné la jeune société, installée à Lacq au milieu des années 2000, annonce son objectif. Non seulement, elle tend à éliminer les déchets, mais elle cherche encore à les valoriser sous forme d’énergie et de vapeur. Ainsi, avecsonunitédetraitementdeseffluentssoufrés de Total, d’Arkema et de la Sobegi, elle fournit 10 à 12 tonnes de vapeur à l’heure à la centrale d’utilités de cette dernière. L’usine, opérationnelle depuis mi-2012, va traiter - en plus des effluents gazeux soufrés (au moins jusqu’en 2043) - les 62 000 tonnes de terres soufrées accumulées au fil des ans sur le champ de Lacq (8 ans de travail). Arrivé en Béarn pour valoriser les brevets de deux ingénieurs retraités, Laurent Debû (45 ans), directeur général d’OP Systèmes a d’abord construit un démonstrateur, vitrine des process innovants de sa société. Cette première unité, qui fonctionne depuis 2009, a pour but de convaincre les industriels intéressés par l’élimination de leurs déchets, qu’ils peuvent en même temps les valoriser en les transformant en énergie. Le procédé qui utilise la pyro-gazéification a notamment été testé sur des bois faiblement adjuventés,trèsadjuventés(traversesdechemins de fer par exemple), des plastiques, des papiers et des chiffons souillés. « Nous offrons une alternative à la mise en décharge », note Laurent

OP Systèmes offre une alternative à la mise en décharge en valorisant les déchets. (Photo DR)

Debû. Les contacts les plus aboutis concernent aujourd’hui une papeterie d’Italie du nord à laquelle OP Systèmes pourrait livrer dans les mois qui viennent leur première usine « clés en main ». Un autre projet occupe les 24 salariés d’OP Systèmes. L’entreprise est partenaire de la société girondine d’ingénierie, Cap Ingelec. Laquelle va construire une installation de cogénération pour alimenter en eau chaude la future unité « Lacq-Energie » du groupe Charmont. Cette dernière doit produire des granulés-bois. En attendant cette montée en puissance, OP Systèmes, qui a déjà investi 12 millions d’euros dans ses installations de Lacq part à la recherche de nouveaux partenaires financiers. Son ambition est de passer d’un chiffre d’affaires estimé à 5 millions d’euros en 2013 à 30 millions en 2017.

arfois un peu trop lentement au goût de son énergique PDG Jean-Christophe Lépine, mais quand même sûrement, la jeune start-up Innoveox monte en puissance. Trois ans après son lancement public, elle signe ses premiers contrats. Après 2012 qui a vu la conclusion d’un partenariat technologique avec AirLiquideetdescontactscommerciauxavancés avec le Qatar, 2013 est l’année de la signature, en juin, d’un contrat avec Total Exploration Production France pour le traitement de résidus pétroliers. De quoi permettre à la société, dont le siège est à Paris mais la vitrine technologique à Arthez-de-Béarn, de planifier une installation sur la plateforme de Lacq ainsi que sous le toit de Chemstart’up, la couveuse du GIP Chemparc. Innoveox, c’est une jeune société créée en 2008, qui exploite un brevet mis au point par un universitaire bordelais, François Cansell. Une innovation mondiale qui est une véritable alternativeàl’enfouissementetl’incinération,permettant le traitement et la destruction de déchets liquides organiques toxiques. Le tout reposant sur une technologie baptisée « oxydation hydrothermale supercritique », qui détruit les déchets à haute-pression et permet de récupérer l’eau. « Une tonne de déchets liquides dangereux donne un mètre cube d’eau propre » indique Jean-Christophe Lépine. Après la réception du prix Pierre-Potier il y a trois ans, cette technologie a permis à Innoveox d’obtenir le prix Chemstart’up cette année, recevant par-là même un chèque de 60 000 euros des mains du président de Chemparc.

Jean-Christope Lépine, PDG d’Innoveox qui devrait bientôt installer une unité à Lacq. (Photo DR)

Alors que le concept de l’économie circulaire gagne du terrain, ces unités de traitement sont évidemment susceptibles de séduire les industriels mais aussi les collectivités. Comme le répète régulièrement Jean-Christophe Lépine, le potentiel est immense notamment dans les domaines du pétrole, du raffinage, de la chimie, de la pharmacie... Le marché mondial serait ainsi évalué à 9 milliards d’euros. Mais Innoveox, qui compte actuellement une douzaine de personnes, doit procéder à des levées de fonds régulières pour assurer son développement. La conclusion de nouveaux contrats offrirait en tout cas une charge de travail importante à la CITBA, la coopérative d’Arthez qui donne actuellement asile à sa vitrine, et aurait sans doute d’autres retombées pour le territoire de Lacq.

Rolkem, de la résine aux tanins

M2I a de grosses ambitions

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emplacer progressivement les matières premières d’origine chimique par des produits bio-sourcés (issus par exemple de tanins végétaux), tout en restant à des coûts équivalents, c’est le défi que veut relever l’entreprise Rolkem. « Aujourd’hui nous sommes capables d’arriver à 35 % de substitution pour la fabrication de nos résines phénoliques (1). Nous visons un objectif de 60 % d’ici fin 2014 », indique Patrick Palos, le directeur général de l’entreprise installée de longue date sur la plateforme de Mourenx. Ce virage vers la chimie verte et le développement durable est accompagné par ses clients qui doivent répondre à des normes de plus en plus soucieuses du respect de l’environnement. Cette ambition n’est pas nouvelle puisque Rolkem réutilise de longue date 100 % de ses eaux de process et traite l’ensemble de ses rejets gazeux depuis 2010. Pour parfaire ce dernier traitement, elle a investi cette année-là, dans un oxydateur regénératif (2). La plus grande partie des 10 000 tonnes de résine produites annuellement à Mourenx trouve son débouché chez des fabricants de contreplaqués et des spécialistes de l’imprégnation. Depuis plusieurs mois, Rolkem s’attaque aussi au marché de la fonderie (moules en sable) et du spatial (tuyères de fusées). Rolkem utilise 20 % de ses résines pour son activité d’imprégnation de papier qui constitue la deuxième part (égale) de son activité. Laquelle dégage, au total, un chiffre d’affaiJeudi 21 novembre 2013

Patrick Palos, le directeur général de Rolkem. La société s’investit dans le créneau porteur de la chimie verte. (Photo DR)

res annuel de 10 millions d’euros. Avec ses deux lignes de production, l’entreprise traite 20 millions de mètres carrés de papier chaque année. Les applications concernent aussi bien le bâtiment (parements extérieurs) que l’ameublement (plateaux de table ou de bars), les contreplaqués pour coffrage ou encore les cabines et casiers de douche (piscines). Pour asseoir son développement, Patrick Palos, qui compte un docteur en chimie parmi son équipe de 25 salariés, mène des projets de recherche collaboratifs avec des partenaires, parmi lesquels l’Université de Pau et des pays de l’Adour (Iprem). (1) Les résines phénoliques sont issues du formaldéhyde et du phénol. (2) Un oxydateur regénératif (2) permet de brûler les COV ou composés organiques volatils.

’est un rachat sur lequel plusieurs acteurs de Lacq disent fonder de gros espoirs. Après avoir repris en février la société chimique Holis, start-up béarnaise alors en redressement judiciaire, le groupe M2I (pour MelchiorInvestissementsetIndustrie)Lifesciences, entend faire du site de Lacq - désormais baptisé M2I-Développement - sa plateforme de recherche et développement. « Notre groupe comptait 60 personnes, début mars. Nous avons fait 10 recrutements sur ces deux derniers mois et nous entendons bien continuer. Nous avons choisi le Béarn parce que nous sommes dans une région, où l’on a la culture de la chimie, où l’on comprend les enjeux d’innovation et industriels. Nous y trouvons les talents dont nous avons besoin » déclare Olivier Guerret, vice-président du groupe que dirige son frère Philippe. « 300 000 euros ont déjà été investis et 800 000 le seront bientôt. » En plus de préserver la dizaine d’emplois d’Holis, M2I, dont le site de production est à Salins-de-Giraud dans les Bouches-du-Rhône où elle a repris des activités de Solvay, a déjà recruté de nouveaux chercheurs en Béarn. Aujourd’hui, ce sont donc une quinzaine de personnes qui travaillent dans les laboratoires de la plateforme Induslacq. « Nous faisons ainsi le pari de la France, de la créativité de sa recherche et de sa tradition industrielle en chimie finie. » M2I compte développer à Lacq ses activités de recherche et développement pour l’améliorationdeprocédésdeproductionindustrielle de molécules biologiquement actives. Dans un contexte où les secteurs de l’industrie pharmaceutique, de la cosmétique, de

A Induslacq, M2I a repris Holis à Lacq et veut en faire une plate-forme de recherche et développement. (Photo DR)

l’agrochimie doivent fabriquer des médicaments dans des délais plus courts et à moindre coût, les activités et les solutions industrielles de M2I peuvent répondre à ces problématiques. Sachant que dans un deuxième temps, M2I Life sciences n’exclut pas de lancer des applications industrielles pour lesquelles le site deLacqseraitplusappropriéqueceluideSalinsde-Giraud. L’usine des Bouches-du-Rhône pourrait ainsi transférer en Béarn, un procédé de chimie du soufre et monter à une vingtaine de salariés. En tout cas, le groupe annonce la couleur. « Notre volonté est de constituer, en France, un nouvel acteur du secteur pharmaceutique, s’appuyant sur le savoir-faire chimique, aussi bien en synthèse qu’en génie chimique. Notre ambition est de construire, en 5 ans, unacteurderéférencemondial»indiquaitdébut 2013 Philippe Guéret.


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Secteur d'activité : PROMOTEUR IMMOBILIER

Le choix de la qualité à prix performant Pascal Thibaut dirige SAGEC Atlantique. Depuis sa création à Pau en 1967, SAGEC a réalisé plus de 20 000 logements, essentiellement en Béarn, au Pays Basque et dans les Landes. Spécialiste de l'accession locale à prix performant, SAGEC Atlantique multiplie depuis deux ans les projets sur des emplacements de choix au coeur de l'agglomération paloise.

CA : 55 millions d'euros Effectif : 25 personnes Date de création : 1967 Dirigeant : Pascal Thibaut Secteur géographique : Côte basque, Béarn, Landes, Loire-Atlantique, Bretagne.

CONTACT 69, avenue de Bayonne Résidence Aitzina 64600 Anglet Tél. : 05 59 22 03 22 Fax : 05 59 22 49 89 biarritz@sagec.fr www.sagec.fr À Pau : raphael.rabot@sagec.fr

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SAGEC est avant tout un promoteur local. Au regard de ces quarante dernières années, SAGEC est probablement même l'un des plus importants promoteurs en Béarn. Pau constitue le berceau de la société créée en 1967. Nous avons construits des milliers de logements dans l'agglomération paloise. Nous connaissons donc très bien le marché local ainsi que les attentes des habitants et des élus. SAGEC fut longtemps géré à Pau par Gérard Junquet. Suite à son départ à la retraite, l'agence de Pau est récemment passée sous la direction du siège de l'entreprise à Anglet. Cette réorganisation est l'occasion pour nous de redonner du souffle à nos activités en Béarn, d'écrire un nouveau chapitre. Nous ouvrons ainsi des bureaux du côté de la Cité multimédia, nous recrutons du personnel et, surtout, nous lançons de nouveaux projets à Pau et en périphérie immédiate. Quelle pourrait-être « la méthode SAGEC » ? D'abord, pour nous, le choix du foncier est fondamental. Nous sélectionnons les terrains avec la plus grande attention. Nous donnons la priorité aux emplacements bien situés, à la fois accessibles et proches du coeur d'agglomération. Ensuite, nous essayons de nous projeter sur l'avenir en travaillant bien en amont avec les collectivités locales sur des projets d'aménagement à long terme et à prix maîtrisés. C'est un travail de longue haleine, mais c'est ce qui nous permet de proposer des logements qui correspondent à la réalité financière des accédants

Résidence Le Cèdre - Boulevard Tourasse - PAU

et aux attentes des habitants comme des élus. Ce travail de concertation avec les élus nous paraît essentiel pour que nos projets s'intègrent au mieux dans les orientations de chaque commune, par exemple en termes de qualité environnementale, de mixité sociale, etc. Le marché que nous avons remporté récemment avec la Béarnaise de l'Habitat pour la construction de 104 logements sur la ZAC du Pesqué à Lons est ainsi emblématique de notre méthode de travail. En amont, nous avons mené une longue concertation avec l'aménageur, la SEPA, les élus locaux et la Communauté d'agglomération, qui nous a permis, au final, de concevoir des logements de qualité à un prix très attractif, 2700€/m², destinés à l'accession. Quels sont vos autres projets dans l'agglomération paloise ? Nous avons deux projets en cours. Le premier concerne la réalisation de 24 logements dans une petite résidence de qualité, entourée d'espaces verts et d'arbres remarquables, construite en retrait du boulevard Tourasse à Pau. À 15 mn à pied de l'hypercentre piétonnier, la résidence Le Cèdre est parfaitement située pour profiter pleinement de la ville sans les inconvénients inhérents à la vie urbaine. Sobre et aux lignes épurées, l'architecture dessinée par Julien Camborde s'inscrit avec naturel dans l'environnement pavillonnaire du quartier. La résidence est conçue dans l'esprit d'une grande et élégante bâtisse avec des toits en zinc brisés à la Mansart. Il reste encore une dizaine de logements à vendre à un prix moyen de 2800 €/m². La livraison est prévue au premier trimestre 2015.

« Pascal Thibaut, directeur de SAGEC Atlantique.»

... Et le second projet ? Il s'agit d'un programme baptisé Les Pavillons Saint-Exupéry, mené en concertation avec la mairie d'Idron pour coller au plus près des attentes des habitants. Chacun des huit pavillons dispose d'une grande terrasse et d'un jardin privatif sans vis-à-vis. Conçue dans un esprit village, autour d'une petite place et d'espaces verts, la résidence offre un confort unique et une grande sécurité pour les jeunes couples ou les familles à la recherche d'un refuge à proximité immédiate de Pau. Nous avons par ailleurs confié le soin au cabinet Camborde d'imaginer des maisons évolutives avec, par exemple, un séjour cathédrale qui offre la possibilité à tout à chacun d'agrandir son logement selon ses envies, au fil de son imagination, en aménageant par exemple une mezzanine ou des pièces supplémentaires sous les combles...

Reste à vous poser la question sans doute la plus importante pour les candidats à l'accession : est-ce le moment d'acheter ? Personne ne peut prédire l'avenir avec certitude mais de nombreux éléments objectifs nous amènent à penser que nous avons probablement dépassé le creux de la vague. Les prix se sont stabilisés - ils commencent même à remonter dans certains secteurs - et les taux d'intérêts qui étaient historiquement bas au printemps dernier repartent doucement à la hausse. Si l'on ajoute à cela la qualité des nouvelles constructions tenues de respecter des normes très exigeantes en termes d'isolation thermique et phonique, d'économies d'énergie, d'accessibilité, de stationnement, j'ai le sentiment que c'est effectivement un très bon moment pour devenir propriétaire d'un logement neuf.

Les Pavillons St Exupéry - IDRON

Composé de trois sociétés régionales, dont SAGEC Atlantique, le groupe de promotion immobilière SAGEC donne la priorité à la qualité, au service client et à la diversité de l'offre. Jeudi 21 novembre 2013

57329340-es

INFOS

u'est-ce qui distingue SAGEC des autres promoteurs ?


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ENTREPRISES

Les classements

POUEY INTERNATIONAL Bertrand Lacampagne, président du directoire, explique comment ont été élaborés les classements.

«Le nombre des défaillances a baissé de 3,4% dans les Pyrénées-Atlantiques»

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utre l’élaboration des tableaux et classements, Bertrand Lacampagne, président du directoire de Pouey International, détaille l’importance grandissante de l’information financièreetanalysequelquesdonnées del’économiedenotrerégion.Ildresse également un constat positif : celui d’une baisse du nombre des défaillances d’entreprises dans le département, contrairement à la tendance nationale.

ces de 3,14 %. On peut constater que cette diminution est de 9,57 % dans les activités d’agriculture, de sylviculture et de pêche. On remarque d’ailleurs la meilleure évolution des départements les plus agricoles de la région en comparaison de la Gironde (+7,7 %). Simultanément,lapériodeestcaractérisée par une baisse significative des créations d’entreprises (-7,69 %) dans les Pyrénées-Atlantiques, évolution comparable à celle de l’Aquitaine (-6,58 %).

Comment analysez-vous l’année économique qui vient de s’écouler, notamment dans notre région ? Au vu d’une tendance nationale morose avec une progression des défaillances d’entreprises de 2,9 % sur leshuitpremiersmoisde2013etd’une baisse significative des créations, la régionAquitaines’ensortglobalement mieux avec une augmentation des défaillances limitée à 0,66 %. Dans ce cadre, les Pyrénées-Atlantiques connaissent une meilleure évolutionavecunebaissedesdéfaillan-

Dans cet environnement, les missions de Pouey International ont-elles évolué ? Dans une conjoncture de risque accentué,ilconvientdedisposerd’une première information financière immédiate sur les clients et fournisseurs. Les derniers bilans publiés permettent de scorer les entreprises pour une première approche objective. Pouey International, avec son site score3.fr accueillant plus de 27 000

Bertrand Lacampagne, président du directoire de Pouey International. (Photo DR)

II Pouey International, avec son site score3.fr, permet à tout internaute d’accéder à un premier niveau gratuit d’information. II

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Chaque tableau classe les entreprises dont le siège social est en Béarn et Soule par ordre décroissant de leur chiffre d’affaires. Pour plus de cohérence, celui-ci est considéré au prorata sur 12 mois ; les sociétés n’ayantpastoutesunbilansur12mois. Le 1er classement porte sur les 100 premières entreprises de Béarn et Soule, toutes activités confondues. Il est ensuite décliné en « Tops 50 » par secteur d’activité : industrie, commerce, service, BTP et agroalimentaire. Un classement porte également sur les 50 premières entreprises par chiffres d’affaires export. Ces informations concernent exclusivement les établissements principaux de Béarn et Soule qui ont déclaré leur bilan. Les chiffres indiqués, exprimés en K€, sont ceux des bilans clôturés en 2011, 2012, voire début 2013. Ces données officielles sont collectées auprès des greffes des tribunaux de commerce dans les semaines qui précèdent leur publication. Les secteurs d’activités sont fondés sur la nomenclature NAF établie par l’Insee.


ENTREPRISES

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Les classements

TOP 100 PAR CA Voici le classement par chiffre d’affaires des 100 premières entreprises dont le siège social est en Béarn et Soule. Euralis, Turbomeca et Altis forment le trio de tête. Source : POUEY INTERNATIONAL RANG

RAISON SOCIALE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100

GROUPE EURALIS TURBOMECA ALTIS PRIDE FORAMER TOTAL INFRASTRUCTURES GAZ FRANCE ABENGOA BIOENERGY FRANCE SA TORAY CARBON FIBERS EUROPE - CFE ARYSTA LIFESCIENCE MAS GROUPE BAKER HUGHES OPERATIONS SAS OCEOL ORGANISMES COLLECTEURS ETHANOL SOCIETE BEARNAISE DE GESTION INDUSTRIELLE EURALIS NEGOCE FIPSO INDUSTRIE EURALIS DISTRIBUTION EURALIS SEMENCES UNIVERDIS SA - E. LECLERC ABCIS PYRENEES - PALOISE AUTO GROUPE AD SUD OUEST ETABLISSEMENTS CANCE ROLLS ROYCE TURBOMECA SAS SANDERS ADOUR OLODIS PRIDE FORASOL SEMOFLEX PAU PYRENEES DIFFUSION AUTOMOBILE ACTALIM DELPEYRAT CHEVALLIER ORTHEZ DISTRIBUTION - E. LECLERC PRECISION CASTPARTS CORP FRANCE CEGELEC PAU EXAMECA SA EKORNES ETABLISSEMENTS LACADEE SA ALIENOR APPROVERT ETABLISSEMENTS BERGERET MAZEDIS - E. LECLERC PERGUILHEM SAS SMITH INTERNATIONAL FRANCE PAU AUTOMOBILES ORTHALY - INTERMARCHE BAPTENS BOURGEY MONTREUIL AQUITAINE MOURENX DISTRIBUTION - E. LECLERC REXAM BEVERAGE CAN FRANCE SAS SOCIETE DES EAUX MINERALES D'OGEU PASSION AUTOMOBILE PYRENEENNE COOPERATIVE ELEVEURS PYRENEES ATLANTIQUE BOBION ET JOANIN POLYCLINIQUE MARZET POLYCLINIQUE DE NAVARRE JAMBOREE - SLAVI 64 SOCIETE TRANSPORTS AGGLOMERATION PALOISE MECANIQUE AERONAUTIQUE PYRENEENNE SOCIETE D'EXPLOITATION TRANSPORTS MESPLES BEARNAISE HABITAT FONDERIE MESSIER SOCIETE MARITIME DE SERVICES SUNAY - SUPER U WELL STAFF FRANCE WEATHERFORD FRANCE SAS DRAGAGES DU PONT DE LESCAR ARELEC CANCE ALUMINIUM COPEL DISTRIBUTION MAISONS AQUITAINES NICAR - INTERMARCHE KNAUF INSULATION ARTIX AQUITAINE ELECTRONIQUE CHAMVYLE SA - INTERMARCHE LHOSPITAL ET FILS - INTERMARCHE ENSCO FRANCE TOYAL EUROPE SAVAL - ETABLISSEMENTS LAVILLAUROY GEMCO INTERNATIONAL DURAND MARITIME BIDIX - INTERMARCHE MICRO MECANIQUE PYRENEENNE ETABLISSEMENTS ROBERT AGEST - LE GEANT DU LOISIR STE APPLICATION UTILISATION GENERALE ELECTRICITE SOCIETE PUYOLAISE ARTICLES CHAUSSANTS ETABLISSEMENTS CAZENAVE SOCIETE D'EQUIPEMENT DES PAYS DE L'ADOUR ETABLISSEMENTS BIASON AUTOMOBILES ORTHEZIENNES - RENAULT SARL ETCHEGINTZA MATERIAUX FRANCIS LAVIGNE DEVELOPPEMENT SDEL SUD OUEST INDUSTRIE LACADEE AGRO INDUSTRIE OTECH BABYBOTTE MESPLEDE SBPM VIRTUEL PNEU SOCIETE PYRENEENNE VEHICULES INDUSTRIELS UNITE VALANIMAUX LOURDS TRUIES ELEV SO - VALTEC SO FLEXILOC SOCIETE NOUVELLE CENTRE BEARN MOTOCULTURE SOCIETE INTERNATIONALE DE KIWI DES GAVES BEARN AUTO GROUPE APR

VILLE Lescar Bordes Pau Lescar Pau Mont Abidos Nogueres Pau Cedex 9 Lons Montardon Mourenx Lescar Lahontan Lescar Lescar Pau Billere Lescar Nay Bordes Lons Oloron-Ste-Marie Lescar Ogeu-Les-Bains Pau Lescar Sauveterre-De-Bearn Orthez Ogeu-Les-Bains Pau Serres-Castet Pau Arthez-De-Bearn Pau Escoubes Mazeres-Lezons Lacq Lons Lescar Orthez Serres-Castet Lacq Mourenx Mont Ogeu-Les-Bains Lescar Arthez-De-Bearn Billere Pau Pau Lescar Pau Serres-Castet Salles Mongiscard Pau Arudy Lescar Benejacq Pau Bellocq Lescar Lons Morlaas Lons Pau Billere Artix Serres-Castet Coarraze Morlaas Lescar Accous Lescar Lons Lescar Oloron-Ste-Marie Gurmencon Bizanos Montardon Puyoo Serres-Castet Pau Serres-Castet Orthez St Gladie Arrive Munein Puyoo Pardies Mont Puyoo Sauvagnon Orthez Lons Serres-Castet Arzacq Arraziguet Lescar Serres Castet Labastide Villefranche Orthez Lons

DERNIER BILAN 31.08.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.08.2011 31.12.2011 31.08.2012 31.08.2012 31.08.2012 31.08.2011 31.01.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.01.2013 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.08.2012 30.06.2012 31.01.2012 31.03.2013 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.12.2012 31.07.2012 31.01.2012 30.06.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 29.02.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2011 30.09.2012 31.12.2011 30.06.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.03.2012 31.03.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.05.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2011 31.03.2013 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.08.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 30.06.2012 30.09.2011 30.04.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2011 28.02.2012 30.09.2012 30.06.2012 31.12.2012 31.12.2012

DERNIER CA EN K€ 1321000* 1126150 468972 428165 355578 182707 171441 155152 136820* 134612 132952 122583 121513 119597 115243 106595 106144 102684 95514 88017 76934 68644 67457 62895 59311 57796 57389 54077 53741 51790 51600 46212 45953 45037 38256 36159 35199 34660 32355 29909 29772 29728 28292 28122 28023 27766 27291 26737 26258 25677 25466 25152 24541 24488 24474 23953 23786 23556 22693 21473 20785 20661 20344 20331 20287 19776 19679 19572 19561 19400 19033 18916 18698 18069 17396 17038 17002 16932 16847 16355 16144 16006 15940 15864 15671 15498 15322 15162 15161 15139 15026 14727 14695 14671 14488 14346 14275 14205 14104 13938

EVOLUTION EN % CA / CA N-1 -0,38 26,57 2,31 4,30 -7,82 -16,53 -6,94 4,79 -10,14 96,98 55,72 17,53 10,93 7,22 4,77 16,78 17,88 -3,63 -2,96 -9,37 36,85 20,49 1,25 56,32 -8,13 -6,68 1,90 2,79 4,92 9,20 NC 19,96 -3,89 24,05 9,64 33,53 3,75 -0,45 -27,38 -3,20 10,64 17,44 15,87 NC 3,15 8,45 11,22 8,40 2,04 -0,81 2,78 11,33 6,09 31,57 13,24 17,64 12,75 -77,96 102,54 32,86 108,81 -5,33 13,67 6,97 -24,13 -6,87 5,42 -8,61 34,34 -8,02 4,59 10,79 -4,36 NC 24,76 NC 1,03 19,87 -1,02 -14,42 134,28 12,29 -1,32 15,30 4,06 5,39 7,22 47,91 16,78 48,51 -4,72 7,30 267,10 -8,60 7,46 2,90 1,13 0,20 -3,67 5,60

DERNIER RESULTAT NET EN K€ 7000* 68081 1905 -62351 89732 -10131 -3094 -33913 4931* 11459 50 4480 1767 -421 1307 8438 2704 885 268 1461 34 133 1571 29872 -6784 533 -7 643 197 5133 1310 2431 2225 289 -35110 132 311 25 -8422 -537 587 158 322 490 1763 266 212 27 1689 -1361 339 330 39 496 124 2041 1938 5591 66 8 212 540 352 -1174 -698 528 897 -1750 584 62 367 -17053 -90 -275 746 -6284 366 -689 228 -682 208 481 131 105 75 487 414 589 293 852 1 286 -3 -11 594 2 404 76 84 374

* Chiffre consolidé communiqué par la société ** Chiffre communiqué par la société, NC non communiqué par la société, un chiffre d’évolution de CA absent indique un bilan N-1 non disponible Jeudi 21 novembre 2013


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Source : POUEY INTERNATIONAL RANG 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50

RAISON SOCIALE ALTIS BAKER HUGHES OPERATIONS SAS OCEOL ORGANISMES COLLECTEURS ETHANOL EURALIS NEGOCE EURALIS DISTRIBUTION UNIVERDIS SA - E. LECLERC ABCIS PYRENEES - PALOISE AUTO GROUPE AD SUD OUEST OLODIS PAU PYRENEES DIFFUSION AUTOMOBILE ORTHEZ DISTRIBUTION - E. LECLERC EKORNES ETABLISSEMENTS LACADEE SA APPROVERT ETABLISSEMENTS BERGERET MAZEDIS - E. LECLERC SMITH INTERNATIONAL FRANCE PAU AUTOMOBILES ORTHALY - INTERMARCHE BAPTENS MOURENX DISTRIBUTION - E. LECLERC PASSION AUTOMOBILE PYRENEENNE COOPERATIVE ELEVEURS PYRENEES ATLANTIQUE JAMBOREE - SLAVI 64 SUNAY - SUPER U COPEL DISTRIBUTION NICAR - INTERMARCHE CHAMVYLE SA - INTERMARCHE LHOSPITAL ET FILS - INTERMARCHE SAVAL - ETABLISSEMENTS LAVILLAUROY BIDIX - INTERMARCHE ETABLISSEMENTS ROBERT AGEST - LE GEANT DU LOISIR AUTOMOBILES ORTHEZIENNES - RENAULT SARL ETCHEGINTZA MATERIAUX MESPLEDE SBPM VIRTUEL PNEU SOCIETE PYRENEENNE VEHICULES INDUSTRIELS SOCIETE NOUVELLE CENTRE BEARN MOTOCULTURE SOCIETE INTERNATIONALE DE KIWI DES GAVES BEARN AUTO SOBEDEX - INTERMARCHE SA SODIGAN -SUPER U LABESQUE VEHICULES INDUSTRIELS COBEPLAST SODIX SA - INTERMARCHE SOCIETE SANADER - INTERMARCHE SUD AUTO ETABLISSEMENTS JEAN SEBY ET FILS COMPTOIR GASCON DES VIANDES SYNERGIE AUTOMOBILE PROCAMY SAS - SUPER U

VILLE Pau Lons Montardon Lescar Lescar Pau Billere Lescar Oloron Ste Marie Pau Orthez Pau Arthez De Bearn Escoubes Mazeres Lezons Lons Lescar Orthez Serres Castet Mourenx Lescar Arthez De Bearn Lescar Benejacq Lons Billere Coarraze Morlaas Lescar Oloron Ste Marie Bizanos Orthez St Gladie Arrive Munein Orthez Lons Serres Castet Serres Castet Labastide Villefranche Orthez Pau Gan Pau Castetnau Camblong Cheraute Bordes Billere Pau Lons Lescar Idron

DERNIER BILAN

DERNIER CA EN K€

31.12.2011 31.12.2012 31.08.2011 31.08.2012 31.08.2012 31.01.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.01.2013 31.12.2011 31.01.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.07.2012 31.01.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 29.02.2012 31.12.2011 30.09.2012 31.12.2012 31.03.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.08.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.09.2012 30.06.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.07.2012 30.09.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012

468972 134612 132952 121513 115243 106144 102684 95514 67457 57796 53741 45953 45037 36159 35199 32355 29909 29772 29728 28122 27291 26737 25152 22693 20287 19679 19400 19033 18069 17002 16847 15671 15498 14727 14695 14671 14275 14205 14104 13723 13528 12923 12910 12661 12658 12281 11821 11677 11617 11576

EVOLUTION EN % CA / CA N-1 2,31 96,98 55,72 10,93 4,77 17,88 -3,63 -2,96 1,25 -6,68 4,92 -3,89 24,05 33,53 3,75 -27,38 -3,20 10,64 17,44 NC 11,22 8,40 11,33 102,54 -24,13 5,42 -8,02 4,59 NC 1,03 -1,02 4,06 5,39 7,30 267,10 -8,60 1,13 0,20 -3,67 -1,08 24,05 -5,88 -21,58 6,82 12,72 39,43 13,77 16,13 -6,38 2,32

DERNIER RESULTAT NET EN K€ 1905 11459 50 1767 1307 2704 885 268 1571 533 197 2225 289 132 311 -8422 -537 587 158 490 212 27 330 66 -698 897 62 367 -275 366 228 75 487 286 -3 -11 404 76 84 17 -98 165 1013 312 91 244 68 53 49 -569

* Chiffre consolidé communiqué par la société ** Chiffre communiqué par la société, NC non communiqué par la société, un chiffre d’évolution de CA absent indique un bilan N-1 non disponible

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ENTREPRISES

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Le Top 50 du commerce

LECLERC PAU-UNIVERSITE Lestravauxd’extensionprévoientunparkingaériende5étagesetunegaleriemarchandeplusvaste.

Face à la concurrence, Leclerc s’agrandit rentrée des classes. « Actuellement, ce ne sont pas moins de 60 personnes qui travaillent sur le site. Et nous avons uniquement fait appel à des entreprises locales », précise Hugo Belit.

L

e centre commercial Leclerc Pau-Universités’agrandit.Avec ses 20 000 m2, il s’estimait désavantagé face aux autres zones commerciales de l’agglomération paloise (Lescar s’étend sur 80 000 m2, Auchan sur 38 000 m2 et Géant Casino sur 32 000 m2). La superficie plus petite du centre Leclerc n’empêche toutefois pas l’entreprise familiale d’être performante.

Des enseignes de prêt-à-porter

25 millions d’euros seront investis au centre Leclerc Pau-Université

Afin de mieux répondre aux attentes de la clientèle, il a été décidé d’étendre la galerie marchande existante. « Nous avons réfléchi à des travaux d’extension qui permettent de proposer un centre commercial plus grand, mieux adapté et plus intégré dans l’espace urbain », explique Hugo Belit, PDG du Leclerc de Pau depuis 2009. Un investissement qui s’élève à 25 millions d’euros et qui englobe la création d’un parking en

Hugo Bélit veut agrandir la surface du centre Leclerc Pau-Université et son offre commerciale. (Photo DR)

hauteurde999placessurcinqniveaux et l’extension de la zone commerciale. « Désormais, une fois garée, notre clientèle aura tout à portée de main », se félicite Hugo Belit. L’extension de la galerie marchande vise aussi à créer un vrai pôle de prêtà-porter, et à rendre plus cohérent le centre commercial dans son organisation.Ils’agitaussidediversifierl’offre de commerces et de services et

d’optimiser l’espace existant autour du cinéma qui est un autre point d’attractivité, essentiel au projet. Les travaux dureront deux ans et comporteront deux phases. La première, déjà engagée, concerne la construction du parking en hauteur dont l’inauguration est prévue pour mi-novembre. La seconde concerne l’extensioncommercialequicommencera en janvier 2014 et s’achèvera à la

Quant aux nouvelles enseignes, mystère. « On termine déjà les travaux et après on pensera à qui et comment »expliqueHugoBelit,avant de concéder avoir tout de même quelques idées en tête : « On souhaite vraiment développer le prêt-à-porter avec notamment des enseignes peu présentes à Pau» lâche-t-il, sans toutefois révéler leurs identités. Mais une fois les travaux terminés, la fréquentation sera-t-elle au rendez-vous ? Les nouvelles enseignes répondront-elles aux attentes des consommateurs ? Rendez-vous en 2015 pour dresser un premier bilan après un an d’activité.

ZOOM

Leclerc, pionnier du drive en France et à Pau FAIRE SES COURSES SUR INTERNET, et venir les récupérer livrées dans le coffredesavoiture,uneaubainepour de nombreux consommateurs. Mais avant 2009, ce moyen si rapide et si simple de faire ses courses n’existait pas à Pau. Il a fallu attendre l’arrivée d’HugoBelit,àlatêteduLeclercpalois pour que Pau se dote de son tout premier drive, sans frais de préparation supplémentaire pour l’entreprise. Le succès a été immédiat et rapidementlaconcurrence,tellesque Leader Price, Auchan, Intermarché ou encore Géant Casino ont égalementouvertleurdrive.Leclercaélargi cette offre à son magasin de LonsLescar en 2010 avant d’inaugurer celui de Mazères-Lezons il y a tout juste un mois.

POUR EN SAVOIR PLUS Leclerc Pau-Université avenue Louis-Sallenave 64000 Pau Tél : 05.59.80.80.80 Fax : 05.59.80.80.00

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ENTREPRISES

Le Top 50 du commerce

AUTODISTRIBUTION BLANCHARDET Unesociétéleadersurlemarchédeladistributionetdunégocetechniqueautomobile.

Une activité remise sur la bonne route permettreàAutodistributionBlanchardet de se positionner au sein d’un marché concurrentiel qui vient essentiellement d’internet et des constructeurs.

R

emettre l’entreprise en ordre de marche ». Les mots de Jérôme Mougin, directeur d’Autodistribution Blanchardet depuis juillet dernier, sont clairs : l’entreprise spécialisée dans la pièce autoetpoidslourdsenBéarnetBigorre créée en 1930 doit retrouver sa performance économique.

Ecoute, suivi et qualité

IITout a donc été repensé pour séduire nos clients. On ne peut pas communiquer si nos entrepôts et ateliers ne sont pas à la hauteur de l’image de l’entreprise. II

Jérôme Mougin, directeur. « Chez nous, on ne parle pas de fermeture mais de réouverture » se réjouit Jérôme Mougin, directeur. (Photo DR)

Après cinq années de baisse constante, le chef d’entreprise en provenance d’Alençon dans l’Orne est prêt et surtout bien décidé à relever le challenge qui lui a été confié. Avec pour premier objectif, la rénovation des huit magasins dont il a la charge en Béarn et Hautes-Pyrénées. Après Tarbes et Oloron, celui de Lescar est le prochain sur la liste. « Les travaux, commencés au début du mois, se dérouleront en deux phases avec la

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rénovation totale de l’extérieur puis de l’intérieur. Le coût des travaux extérieurs est estimé à 50 000 euros. C’est un point important de notre budget ». Une phase de rénovation indispensable dans le processus instauré par Jérôme Mougin afin de renforcer l’attractivité des magasins dont il a la charge. « L’aspect extérieur est très important, explique-t-il. Aujourd’hui, nos magasins ne sont

pas accueillants, il ne faut pas se le cacher. Tout a donc été repensé pour séduire nos clients. On ne peut pas communiquer si nos entrepôts et ateliers ne sont pas à la hauteur de l’image de l’entreprise ». Pour relancer l’entreprise, Jérôme Mougin a également prévu de mettre en place un plan d’animation commerciale intensif pour l’année 2014. Un plan d’animation qui devrait

Face à la concurrence d’internet, Jérôme Mougin s’est donc attelé à renforcer les compétences techniques de ses équipes, multiplier sa gamme deproduitstoutenassurantunservice de proximité. « Nous ne pouvons pas nous aligner sur les prix proposés par internet. Nous souhaitons avant tout être proches de nos clients et de nos fournisseurs, tout en leur proposant de la qualité et en instaurant un climat de confiance. Les gens sont particulièrement sensibles au tissu local, c’est ce qui fait notre force ». Quant à la concurrence étrangère, pas de panique. « L’Espagne ne passe pas les Pyrénées », sourit Jérôme Mougin qui n’envisage d’ailleurs, à ce jour, aucune fermeture de magasins. « Chez nous, on ne parle pas de fermeture mais de réouverture, se réjouit-il. On vient en effet de rouvrir l’atelier rectification moteur et culasse et flexi hydraulique qui avait fermé il y a deux ans ». Le changement « qui doit être visible » a bel et bien commencé...

EN CHIFFRES

22 MILLIONS D’EUROS c’est le chiffre

d’affaires de l’entreprise en 2012.

137 SALARIÉS sur 8 agences, Lescar, Tarbes,Oloron,Anglet,Ibos,Lannemezan, Lourdes, Orthez, situées sur deux départements, les Pyrénées-AtlantiquesetlesHautesPyrénées. L’entreprise dispose de 18000m2 demagasinsetd’ateliers et plus de 5 000 comptes clients.

POUR EN SAVOIR PLUS Autodistribution Blanchardet Parc Lescar Nova, rue Saint-Exupery 64230/Lescar. Tél : 05 59 72 78 78. Fax : 05 59 72 78 95. Site internet : blanchardet.autodistribution.fr


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Le Top 50 de l’industrie

Source : POUEY INTERNATIONAL RANG

RAISON SOCIALE

VILLE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50

TURBOMECA ABENGOA BIOENERGY FRANCE SA TORAY CARBON FIBERS EUROPE - CFE ARYSTA LIFESCIENCE SOCIETE BEARNAISE DE GESTION INDUSTRIELLE ETABLISSEMENTS CANCE ROLLS ROYCE TURBOMECA SAS SEMOFLEX PRECISION CASTPARTS CORP FRANCE EXAMECA SA REXAM BEVERAGE CAN FRANCE SAS MECANIQUE AERONAUTIQUE PYRENEENNE FONDERIE MESSIER WEATHERFORD FRANCE SAS DRAGAGES DU PONT DE LESCAR ARELEC CANCE ALUMINIUM KNAUF INSULATION ARTIX AQUITAINE ELECTRONIQUE ENSCO FRANCE TOYAL EUROPE MICRO MECANIQUE PYRENEENNE SOCIETE PUYOLAISE ARTICLES CHAUSSANTS ETABLISSEMENTS CAZENAVE ETABLISSEMENTS BIASON FRANCIS LAVIGNE DEVELOPPEMENT OTECH BABYBOTTE EMAC ALKAR SCOP SARL DARCO PREFABOS BEARN ENVIRONNEMENT BETON CONTROLE DU BEARN MP SUD MECA TRANS SOBEGI ENVIRONNEMENT JACQUES ET GUY DANIEL GIRARD TRANSMISSIONS SA APPLICATION ELECTRONIQUE TECHNIQUE CANCE METALLERIE SAS MONTBRUN EMECA SOCIETE NOUVELLE AQUITAINE SA DRILLSTAR INDUSTRIES ARIAL INDUSTRIE JEAN LUTZ SA MICRON PRECISION SAS POLYBETON ETABLISSEMENTS LAPASSADE SA

Bordes Mont Abidos Nogueres Mourenx Nay Bordes Ogeu Les Bains Ogeu Les Bains Serres Castet Mont Serres Castet Arudy Bellocq Lescar Lons Morlaas Artix Serres Castet Lescar Accous Gurmencon Puyoo Serres Castet Serres Castet Puyoo Puyoo Sauvagnon Viodos Abense De Bas Mauleon Licharre Morlaas Abos Pau Lescar Escout Lons Mourenx Abos Lons Jurancon Nay Pontacq Tardets Sorholus Serres Castet Lons Serres Castet Jurancon Narcastet Soumoulou Artiguelouve

DERNIER BILAN 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.03.2013 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.05.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.03.2013 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.12.2011 30.09.2011 30.04.2011 31.12.2012 30.06.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.06.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.08.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 30.09.2012 31.12.2012 30.09.2012 30.06.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011

DERNIER CA EN K€ 1126150 182707 171441 155152 122583 88017 76934 59311 51790 46212 28023 24488 23786 20785 20661 20344 20331 19572 19561 18916 18698 16932 16144 16006 15864 15322 15139 15026 12442 12257 11942 11473 11176 10552 10229 10056 9736 8890 8518 8136 8037 7825 7799 7775 7195 7088 6981 6927 6632 6427

EVOLUTION EN % CA / CA N-1 26,57 -16,53 -6,94 4,79 17,53 -9,37 36,85 -8,13 9,20 19,96 3,15 31,57 12,75 108,81 -5,33 13,67 6,97 -8,61 34,34 10,79 -4,36 19,87 134,28 12,29 15,30 7,22 48,51 -4,72 -0,70 -3,09 88,30 -4,66 9,29 6,82 59,58 9,16 0,84 -20,80 -5,50 -5,20 -2,76 -0,09 15,76 -5,34 1,54 -1,72 -5,20 6,82 -7,57 5,59

DERNIER RESULTAT NET EN K€ 68081 -10131 -3094 -33913 4480 1461 34 -6784 5133 2431 1763 496 1938 212 540 352 -1174 -1750 584 -17053 -90 -689 208 481 105 414 852 1 200 390 499 1469 -727 281 987 98 166 1344 782 1 -1844 -267 -16 124 167 124 677 665 151 224

* Chiffre consolidé communiqué par la société ** Chiffre communiqué par la société, NC non communiqué par la société, un chiffre d’évolution de CA absent indique un bilan N-1 non disponible

FORMATION CONTINUE pour les salariés et dirigeants d’entreprise

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de 1 à 4 jours


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ENTREPRISES

Le Top 50 de l’industrie

EMAC Après le marché allemand, l’entreprise de Viodos-Abense-de-Bas cible celui du Maghreb et joue la carte de la recherche.

Leurs caoutchoucs visent l’international

L

’international, c’est la destination que prennent de plus en plus les produits fabriqués par Emac (Elastomères matériaux composites) dans son usine souletine à Abense-de-Bas. Une volonté des codirigeants, Didier Chauffaille et Pierre Lalanne,quisetraduitdansleschiffres : en 3 ans, la part de l’export est passée de 10 à 30 %.

50 % du marché d’Emac

concerne l’automobile, mais la société souletine s’intéresse à d’autres secteurs, comme le BTP ou l’aéronautique. Le fabricant d’élastomères s’est donné les moyens de ses ambitions. Pour séduire le marché allemand, il a embauché un commercial francoallemand, Laurent Becht. Et 2014 devrait même voir l’ouverture d’un bureau commercial permanent à Francfort. Mais le marché allemand n’est pas le seul que prospecte Emac.

Pierre Lalanne et Didier Chauffaille, les deux dirigeants d’Emac, Maxime Charman et Jean-Paul Récalt du bureau de recherche. (Photo DR)

« Après l’Espagne, et plus particulièrement le Pays basque, nous allons développer notre présence dans les pays du Maghreb » souligne Didier Chauffaille.

Des produits élaborés sur-mesure pour les clients Qui dit nouveaux marchés, dit nouvelles offres. Ainsi Emac a-t-il décidédedevenirunvéritableconcepteur de formules de mélanges. « Il y a encore 7 à 8 ans, nous étions essen-

tiellement des sous-traitants du mélange, constate Pierre Lalanne. Maintenant, grâce au renforcement de l’équipe de notre service de recherche et de développement, nous pouvons inventer et fabriquer du surmesure ». Là aussi, Emac a misé sur les hommes (et les femmes) en embauchant notamment un jeune docteur en chimie, Maxime Charman. Si la recherche prend de plus en plus de place dans le processus de fabrica-

tion, la matière première de base reste le caoutchouc, naturel ou synthétique. Et à l’aide de recettes concotées par son atelier recherche ou données par ses clients, Emac fabrique des mélanges. Et ce qui représentait 75 % de son activité il y a 7 ans, est désormais devenu le cœur de son métier (95 %). Emac complète son activité de productionendistribuantdesproduits qu’elle ne sait pas faire ou n’a pas le temps de faire. Ainsi la PME est devenue le distributeur exclusif en France des produits d’une société italiennequifabriquedescaoutchoucs très spéciaux. Du côté de ses clients, Emac a choisi ladiversificationpouréviterdeprendre de plein fouet la crise dans ce secteur, comme en 2008/ 2009. Si l’automobile représente encore 50 % de son marché, Emac s’est ouvert à bien d’autres secteurs, comme le BTP, le ferroviaire ou plus récemment l’aéronautique. On est bien loin de l’entreprise lancée dans les années 1950 et qui fabriquait des semelles pour chaussures !

ZOOM

Des perspectives stables pour 2014 APRÈS UNE ANNÉE 2012 assez difficile et une année 2013 correcte, les co-dirigeants d’Emac, Didier Chauffaille et Pierre Lalanne, s’attendent à une année stable pour 2014. La productionannuellede5500tonnes demélangedevraitdoncresterstable, voireaugmenter,toutcommelechiffre d’affaires qui tourne autour de 12,5 millions d’euros. La stabilisation de l’activité permettra de conserver les 72 postes de travail que compte à ce jour l’entreprise Emac sur son site d’Abense-de-Bas.

POUR EN SAVOIR PLUS Emac chem Usine, 64130 Viodos-Abense-de-Bas Tel : 05 59 28 81 33.

Quelques échantillons de caoutchoucs aux propriétés différentes élaborés par l’entreprise.

ÉTABLISSEMENTS CAZENAVE L’entreprise sous-traitante de Serres-Castet est spécialisée dans la mécanique de précision.

Les « petites mains » de l’aéronautique Pour répondre à ces attentes, l’une des clés réside dans la rigueur de la gestion de l’entreprise. La société s’est classée E3 + par la Banque de France, unedistinctionquireconnaîtlacapacitétrèsforteàhonorersesengagements financiers. De quoi avancer un argument fort et se présenter devant les grands noms de l’aéronautique.

L

’histoire des établissements Cazenave ne date pas d’hier. C’est en 1967, sous l’égide de Pierre Cazenave que la société voit le jour. Le secteur était alors tout trouvé. C’était l’époque du pleinemploi et la société se spécialise dans la mécanique de précision en réalisant des pièces moteurs, des éléments de train d’atterrissage, des systèmes d’air, ainsi que des ensembles embarqués sur les aéronefs.

L’atout formation

60 % du personnel

se compose de techniciens. Au total, les établissements Cazenave et leur filiale emploient 100 personnes. En1988,BernardCabannesreprend la direction de la société, accompagné de trois associés, aujourd’hui décédés. Il lui a fallu intégrer la gestion par le biais de la formation, par le conseil d’experts, et renforcer l’encadrement avec l’arrivée de Michael Debergue depuis plus de dix ans pour structurer l’organisation industrielle et mettre en place une Jeudi 21 novembre 2013

A gauche, la façade des établissements Cazenave que dirige Bernard Cabannes. (Photos DR)

stratégie d’achats. Persévérance et force de caractère : tels sont les deux traits qui résument l’état d’esprit du chef d’entreprise pour avoir mené ses troupes jusqu’à ce jour, mais surtout pour avoir su répondre à l’attente de ses clients. Car les établissements Cazenave ont un poids : ilsconstituent une force de plus de 100 personnes (18 cadres et maîtrises, 60 techniciens, 20 employés dont 8 apprentis en Bac pro, BTS et ingénieurs) avec sa filiale Alliance CV, et développe à ce jour un chiffre d’affaires de plus de 16 millions

d’euros. Rien de bien étonnant lorsqu’on cite ses clients qui ne sont autres que les grands majors de l’aéronautique : Safran, Messier Downty et Turbomeca, ou encore Dassault.«Notrepositionnementnous amène à coller au mieux aux besoins du marché, commente Bernard Cabannes. Dans un contexte de concurrence mondialisée, nos clients s’organisentetrecherchentdesfournisseurs capables de prendre en charge la gestion d’un volume d’affaires important. »

Pourtant, la société n’a pas échappé aux turbulences de la crise. « En 2009,nousavonsétédurementtouchés avec un ralentissement de 25 %. Nous avons profité de cette période pour lancerunvasteplandeformationpour l’ensemble du personnel avec le concours du conseil régional et de la chambre syndicale de la métallurgie», indique Bernard Cabannes. La totalité du personnel a été conservée, et l’entreprise a pu reprendre son souffle dès 2010. Désormais, tous les regards sont tournés vers l’avenir, face à un marché qui connaît une concurrence féroce des pays émergents, notamment des pays du Maghreb sur les pièces de structure. «Nous constatons cependant que certaines affaires dirigées vers des pays low cost nous reviennent.Notrefuturreposesurnotre savoir-faire,surnotrecapacitéàmonter en gamme grâce à la qualité de nos prestations, et sur notre adaptation aux exigences du marché ».

EN CHIFFRES

50 ans E N 2017, les établissements Cazenave fêteront les 50 ans de l’entreprise qui a vu le jour en 1967.

100 C’EST LE NOMBRE DE SALARIÉS que comptent les établissements Cazenave et leur filiale Alliance CV. L’effectif se compose de 18 cadres et maîtrises, de 60 techniciens, et de 20 employés dont huit apprentis en Bac pro, en BTS et des ingénieurs.

16 C’ EST EN MILLIONS D’ EUROS, le chiffre d’affaires actuel de l’entreprise.L’objectifestdelefairedoubler en 10 ans, et d’atteindre les 19millionsd’eurosen2015,puisles 25 millions d’euros en 2020.

POUR EN SAVOIR PLUS Etablissements Cazenave, Aéropole Pyrénées, place Gère-Bélesten, 64121 Serres-Castet. Tél : 05 59 33 21 99.


ENTREPRISES

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Le Top 50 de l’agriculture et de l’agroalimentaire

Source : POUEY INTERNATIONAL RANG

RAISON SOCIALE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50

GROUPE EURALIS FIPSO INDUSTRIE SANDERS ADOUR DELPEYRAT CHEVALLIER SOCIETE DES EAUX MINERALES D'OGEU LACADEE AGRO INDUSTRIE UNITE VALANIMAUX LOURDS TRUIES ELEV SO - VALTEC SO ETABLISSEMENTS MICHEL DUPUY GASCOGNE LIMOUSIN VIANDES SOCIETE D'EXPLOITATION DES SOURCES DE SIGNES LAHOURATATE SAS LES VIANDES DU HAUT BEARN SOCIETE DES ETABLISSEMENTS BIRABEN SOCIETE DE NUTRITION ANIMALE PYRENEENNE COOPERATIVE AGRICOLE OVINE DU SUD OUEST SCA AGNEAUX DE LAIT DES PYRENEES AXURIA L'EPI BEARNAIS MIGUELGORRY ETCHE MOULINS DE SOULE OROC BAT DUPOUX SALAISONS LA GANTOISE SARL FROMAGERIE DU PAYS D'ARAMITS LE VIEUX CHENE SOCIETE DU MOULIN DE SAINT ARMOU SOCIETE PYRENEENNE BOULANGERIE PATISSERIE CENTRE DEPARTEMENTAL DE L'ELEVAGE OVIN FEERIE GOURMANDE FRANCIS MIOT SOTRAGRI CONFITURERIE FRANCIS MIOT CONSERVERIE GRATIEN FERME AVICOLE REY ETABLISSEMENTS FAGET SARL BONBONS VERDIER SARL PYRENEES RECOLTES SARL LE GASCON SARL PEPINIERES GAURRAT JLC GALABERT SEMO GROUPE PATISSERIE ARTIGARREDE SOCIETE LAGAHE SALAISONS MICHEL LOGE SARL JPBM CAMGUILHEM SARL ARGAUD BAGUIPAIN SOCIETE PYRENEENNE DISTRIBUTION ALIMENTAIRE SARL BERGOULI INPIG HAMEAU SE ENTREPRISE RENE RICARRERE

VILLE Lescar Lahontan Lons Sauveterre De Bearn Ogeu Les Bains Mont Arzacq Arraziguet Sault De Navailles Lons Ogeu Les Bains Louvie Soubiron Oloron Ste Marie Beuste Arzacq Arraziguet Idaux Mendy Mauleon Licharre Orthez Precilhon Mauleon Licharre Viodos Abense De Bas Coarraze Gan Aramits Bosdarros St Armou Bizanos Ordiarp Uzos Lucgarier Uzos Sauveterre De Bearn Buros Lamayou Serres Castet Lescar Pau Buros Sauvagnon Ogeu Les Bains Oloron Ste Marie Pau Bidos Sallespisse Puyoo Assat Serres Castet Pau Arzacq Arraziguet Lescar Sault De Navailles

DERNIER BILAN 31.08.2012 31.08.2012 31.12.2011 30.06.2012 31.12.2011 30.06.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2011 30.04.2012 31.10.2012 31.12.2012 30.09.2012 30.06.2012 30.06.2012 31.12.2012 31.03.2012 30.06.2012 31.12.2012 30.09.2012 31.03.2012 30.09.2012 31.12.2011 31.03.2012 30.09.2012 31.12.2012 31.01.2013 31.05.2012 31.01.2013 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012 30.09.2012 31.08.2012 30.09.2012 31.12.2011 31.03.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.01.2012 30.06.2012 31.12.2012 30.09.2012 31.12.2012 30.09.2012 31.03.2012

DERNIER CA EN K€ 1321000* 119597 68644 54077 27766 15161 14488 11914 11201 10145 8869 7760 7399 6314 6075 5195 5076 4463 3875 3580 3315 2983 2922 2760 2505 2450 2262 2227 1989 1915 1831 1787 1783 1743 1729 1727 1715 1653 1617 1568 1499 1444 1392 1354 1339 1231 1227 1186 1136 1119

EVOLUTION EN % DERNIER CA / CA N-1 -0,38 7,22 20,49 2,79 8,45 16,78 7,46 4,23 -60,94 0,68 0,75 -3,42 1,40 16,32 -0,30 -0,12 11,58 5,48 4,99 30,61 0,70 2,19 18,01 20,10 -11,80 14,06 13,21 1,50 17,83 1,92 -11,37 14,11 10,54 2,29 18,34 -2,65 12,31 3,05 8,89 0,00 2,39 3,36 7,41 -9,37 6,10 4,68 5,14 -17,64 1,88 9,49

DERNIER RESULTAT NET EN K€ 7000* -421 133 643 266 293 594 576 -2365 -27 172 -76 175 65 104 9 73 41 89 107 38 13 79 -14 12 8 24 29 20 67 59 -42 66 30 52 -69 30 240 -3471 26 34 42 75 3 111 0 123 -94 9 0

* Chiffre consolidé communiqué par la société ** Chiffre communiqué par la société, NC non communiqué par la société, un chiffre d’évolution de CA absent indique un bilan N-1 non disponible

Jeudi 21 novembre 2013


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ENTREPRISES

Le Top 50 de l’agriculture et de l’agroalimentaire

L’EPI BÉARNAIS Sa société développe ses gammes de pains et ses points de vente : son chiffre d’affaires est en hausse.

Ses boutiques poussent comme des épis « Certaines collectivités veulent leur pain cuit ou précuit, tandis que nos magasins exigent des produits crus qu’ils cuiront eux-mêmes. Comme la durée de vie d’une baguette est courte, ils cuisent des petites fournées dans leurs terminaux et présentent à leurs clients des pains toujours chauds. »

C

haque nuit, entre 3 et 4 heures du matin, la flotte de camions - une dizaine d’utilitaires-del’Epibéarnais quittentl’usinedefabricationd’Orthez chargésdepains,debaguettesetautres pâtisseriesqu’ilsvontlivreràdescollectivités, des enseignes de la grande distribution ou des magasins détaillants.

Toute la gamme des pains

18 c’est le nombre

des points de vente appartenant au réseau de l’Epi béarnais. Michel Rouanet est à la tête d’un groupe qui réalise 7 millions d’euros de chiffre d’affaires. (Photo DR)

Parmi ces points de distribution se trouvent les 18 points de vente appartenant au réseau : « Nous comptons passer à une vingtaine prochainement », ajoute Michel Rouanet qui préside aux destinées du groupe qui porte son nom et dont le navire amiral est l’Epi béarnais. La bonne santé de cette société s’est bâtie sur la durée, depuis les années 1950. Une politique menée sur le long terme, faite de rachats d’enseignes spécialisées dans lafabrication,ladistributionetlavente

de pains, pâtisseries et viennoiseries. Signe de cette vigueur, Michel Rouanet peut se vanter de réaliser un chiffre d’affaires annuel consolidé de 7 millions d’euros, « à la hausse », précise-t-il. Pas de mystère derrière ce succès mais une politique de rationalisation. Plutôt que de multiplier les sites de fabrication, « toute notre production sort de l’usine d’Orthez sous forme crue, précuite, ou cuite, explique le

PDG. Quand nous avons démarré, nous ne faisions que du cuit, ce qui nous empêchait de faire voyager nos baguettes.Aujourd’hui,grâceausurgelé, nous n’avons plus de frontières. » Ainsi, il couvre actuellement trois départements : les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées et les Landes. Les économies d’échelles sont évidentes, et cela lui permet de répondre au mieux à la demande.

Cette standardisation ne l’empêche pas de s’adapter à l’évolution des habitudes de consommation : « Pain au levain, complet, seigle, son, céréales, bio… Il est impératif que nous réalisions toute la gamme, même si la consommation de ces produits de niche reste résiduelle. De même, principalement à la demande des collectivités,nousfabriquonsdespetits pains allant de 20g à 100g. » Pour couvrir au mieux cette demande, l’entreprise propose, en plus, toute une gamme de produits de traiteur : quiches, pizzas, croque-monsieur, sandwichs… Pour Michel Rouanet, le principal enjeu est ailleurs : « Nous devons continuer à nous déployer. Prochainement, nous allons incorporer deux autres boulangeries dans notre groupe. » Proche de la retraite, cesexagénaireneconnaîtqu’uncredo : le développement.

EN CHIFFRES

2 000 TONNES, de farines sont consom-

mées dans l’année à l’usine de fabrication de la société, située à Orthez. A cela, il faut ajouter 50 tonnes de sel mais aussi 60 tonnes de levure.

30 000 PIÈCES sortent de ce site chaque jour,

dont 12 000 baguettes.

100 C’EST LE NOMBRE DE RÉFÉRENCES qui

existent au catalogue de la société, en pains, baguettes, pâtisseries, viennoiseries, et produits traiteurs.

POUR EN SAVOIR PLUS L’Epi Béarnais ZI, avenue Pierre Mendès-France 64300 Orthez Tel. 05 59 69 41 21 Fax 05 59 67 12 30 Mail epi.bearnais@wanadoo.fr

CAFÉS LE GASCON L’entreprise paloise fournit ses points de vente aux halles de Pau, mais aussi des bars, restaurants de la région.

L’aventure familiale de torréfacteurs palois arômes. Christian Paris leur applique alors une de ses dix recettes pour en sortir de subtils mélanges, lesquels sont ensuite conditionnés par sachets d’un kilo. C’est cette capacité à saisir et mélanger les arômes qui est la marque du torréfacteur. Il propose depuis quelques mois un café « biologique », issu de variétés de Papouasie-NouvelleGuinée.«Audébut,c’était pour répondre à une demande de la clientèle. C’est devenu un vrai plaisir », note Christian Paris.

C

herchez la diagonale des halles de Pau. Vous trouverez les Cafés Le Gascon. Entrant côté République ou côtéCarnot,nuln’échappeauxarômes corsés venus d’Amérique centrale (Mexique ou Guatemala) des hauts plateaux d’Ethiopie ou encore des Indes. Les deux étals du marché ne sont que les vitrines du torréfacteur palois qui grille le café pour de nombreux bars et restaurants de la région depuis plus de cinquante ans.

Un négoce de machines

120 à 130 tonnes de café sont traitées chaque année par la société.

C’est, en réalité dans la rue Salengro à Indusnord, dans l’est de la capitale béarnaise que bat le cœur de l’entreprise. Lorsque les deux fils de Louis et Gilberte Paris ont racheté la société en 1980, ils l’ont déménagée pour l’installer dans des locaux plus adaptés. Aujourd’hui Christian Paris et son épouse, Geneviève, sont aux commandes des « Cafés Le Gascon » qui traitent chaque année de 120 à 130 tonnes de cafés par an. Les deux fils du couple, Vincent et Hugues, se Jeudi 21 novembre 2013

Aujourd’hui Christian Paris et son épouse, Geneviève, sont aux commandes des « Cafés Le Gascon » . (Photo DR)

préparent à la succession pour perpétuerl’entrepriseaumousquetaire.L’un est directeur commercial. L’autre est responsable des parties basque et landaise de la zone de diffusion qui couvre les quatre départements du bassin de l’Adour (64, 65, 40, 32). Leur grand-père, Louis, ancien commercialdes«CafésduVertGalant» avait troqué lors du rachat de la société en 1960, l’effigie de Nouste Henric pour une silhouette de mousquetaire. Il avait déplacé, en même temps, les

bonnes odeurs de la place deVerdun jusqu’à Bizanos.

Une dizaine de recettes Avant d’emplir les tasses des amateurs de « petits noirs », le café acheminé par camions des ports du Havre ou de Rouen (parfois via Bordeaux) subit quelques transformations dans les ateliers d’Indusnord. Il est grillé, variété par variété, dans un torréfacteur avant d’être stocké dans des silos pour qu’il retrouve ses

L’essentiel de sa production (80 %) est livré au secteur des cafés hôtellerie-restauration(CHR).Mais,ilaentrepris une diversification vers les détaillants (boulangers), les comités d’entreprise et autres collectivités (maisons de retraite). L’entreprise associe à la torréfaction une activité de négoce de machines (percolateurs, moulins) spécialisées dans le café. Les « Cafés Le Gascon » complètent leur gamme en distribuant également de multiples variétés de thés dans ses boutiques des halles de Pau.

POUR EN SAVOIR PLUS Cafés Le Gascon 13 rue Roger-Salengro à Pau. Tél : 05 59 30 06 11 Fax :.05 59 02 21 16

EN CHIFFRES

1,727 MILLION D’EUROS. C’est le chiffre

d’affaires de la société (-2,65 %) par rapport à 2011.

18 SALARIÉS dont deux pour la torréfaction et la préparation, deux pour la maintenance des matériels, six commerciaux,deuxsecrétaires,trois vendeuses aux halles, trois dirigeants.

6 PAYS fournissent les cafés

: - Arabica (Mexique, Ethiopie, Inde, Guatemala) : 60 %. - Robusta (Inde, Vietnam) : 40 %.


ENTREPRISES

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Le Top 50 du BTP

Source : POUEY INTERNATIONAL RANG

RAISON SOCIALE

VILLE

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50

PRIDE FORAMER MAS GROUPE PRIDE FORASOL CEGELEC PAU BOBION ET JOANIN SOCIETE MARITIME DE SERVICES MAISONS AQUITAINES STE APPLICATION UTILISATION GENERALE ELECTRICITE SOCIETE D'EQUIPEMENT DES PAYS DE L'ADOUR SDEL SUD OUEST INDUSTRIE SAFER AQUITAINE ATLANTIQUE AQUITAINE ISOL ENTREPRISE INTER ENERGIES SE - INTER ENERGIES CLIMASUD SIBA SARL ENTREPRISE DE TRAVAUX ET DE CONSTRUCTION TRIEUX FRERES ET FILS A3TP SANTAMARIA JULIEN SARL LAPEDAGNE TRAVAUX PUBLICS SOCIETE LABORDE MAISONS FRANCE HABITAT MAISONS ST GERMAIN CLEDE SAS LAFFITTE FRERES POUMIRAU PAU ENTREPRISE D'EQUIPEMENT ELECTRIQUE SA INTER ISOL LO PICCOLO SAS JEAN SALET ENTREPRISE ENTREPRISE REY BETBEDER SARL CHOUARD ERIC ETABLISSEMENTS HASTOY SOCIETE D'EXPLOITATION ENTREPRISE BORDATTO SOMAC SOCIETE ARLA ET COMPAGNIE ENTREPRISE PYRENEENNE CONSTRUCTION - EPC SOCIETE GENERALE ENTREPRISES BASSIN DE L'ADOUR ECR BATIMENT - AGENA CONSTRUCTIONS TECHNIQUE DESIGN CONCEPTION EURL DESPAGNET SANICLIM SOBEBAT TECHNICONFORT 64 SOCIETE PALOISE D'ETANCHEITE ORTHEZ ENROBES - SBTP ROMANO FILS MFH DEVELOPPEMENT STRUCTURES BOIS LARRIEU PRODUCTIONS BATIMENT SERVICE TRAVAUX PUBLICS MARSOL TP CAUM BATIBAT

Lescar Pau Cedex 9 Lescar Pau Billere Lescar Pau Montardon Pau Pardies Pau Lacq Lons Bizanos Billere Bizanos Escoubes Cosledaa Lube Boast Coarraze Prechacq Josbaig Lons Lons Mourenx Morlaas Artix Abidos Billere Ogeu Les Bains Lacq Artix Alos Sibas Abense Oloron Ste Marie Laa Mondrans Idaux Mendy Lons Pau Idron Lons Arros De Nay Artix Morlaas Auriac Morlaas Orthez Lons Castetnau Camblong Pau Morlaas Lescar Serres Castet

DERNIER BILAN 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2011 30.09.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.03.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.09.2012 31.03.2012 31.12.2012 31.12.2011 31.03.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.06.2012 30.04.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.09.2012 30.09.2012 31.01.2013 31.12.2012 31.12.2012 30.04.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.09.2012 31.12.2012 31.08.2012 30.06.2012

DERNIER CA EN K€ 428165 136820* 62895 51600 26258 23556 19776 16355 15940 15162 13789 12529 12333 11007 9630 9595 9346 9037 7873 7663 6799 6651 6317 6183 5966 5945 5908 5856 5845 5763 5669 5584 5312 5306 5259 5105 4869 4854 4823 4703 4609 4415 4378 4124 4033 4022 3947 3785 3754 3662

EVOLUTION EN % DERNIER CA / CA N-1 4,30 -10,14 56,32 NC 2,04 -77,96 -6,87 -14,42 -1,32 47,91 8,87 20,74 22,57 15,96 3,49 5,67 -21,73 391,68 -5,96 18,27 1,96 1,13 -7,48 43,99 -12,89 0,66 11,47 -0,91 32,81 106,56 12,66 2,59 10,30 10,45 87,69 25,15 37,27 -15,60 -15,73 -2,97 7,46 25,18 1,93 -15,25 -4,61 1,93 5,34 8,86 30,80 -4,93

DERNIER RESULTAT NET EN K€ -62351 4931* 29872 1310 1689 5591 528 -682 131 589 596 288 475 53 162 1009 -455 544 101 7 528 113 -202 123 68 155 169 251 327 723 213 99 428 197 -987 6 384 -192 120 345 95 6 186 -2 299 82 150 -62 6 78

* Chiffre consolidé communiqué par la société ** Chiffre communiqué par la société, NC non communiqué par la société, un chiffre d’évolution de CA absent indique un bilan N-1 non disponible

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ENTREPRISES

Le Top 50 du BTP

SBLP Basée à Castetnau-Camblong, l’entreprise exerce son activité dans le domaine de la charpente, de la couverture et ossature bois.

« Il faut avoir les reins solides et y croire »

A

vec une expérience commerciale de plus de 20 ans dans la fourniture de matériaux de toiture, Gilles Tresserres a choisi de franchir le pas. Avec son associé Christophe Reussard, spécialisé dans la charpente, ils ont racheté l’entreprise SBLP (Structure Bois Larrieu Production) à CastetnauCamblong en 2009, avec 16 salariés.

4 millions d’euros

C’est le chiffre d’affaires de l’entreprise qui emploie 16 personnes. Une entreprise du bâtiment renommée dans le secteur, dont les anciens propriétaires, les frères Larrieu, ont souhaité passer la main. « Nous nous connaissions avec Christophe Reussard depuis 15 ans, et nous avons toujours eu envie de faire quelque chose ensemble. Lui est un spécialiste de la construction bois et moi dans les matériaux de couverture. En conjuguant nos compétences, nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure

Gilles Tresserres (à droite) a racheté avec son associé Christophe Reussard l’entreprise SBLP spécialisée dans la couverture, charpente et ossature bois. (Photo DR)

lorsque l’opportunité s’est présentée avec la vente de SBLP. Cette entreprise possédait une certaine notoriété, une assise, ce qui nous a incités à acheter », indique Gilles Tresserres.

Investir et développer Les missions sont réparties entre les deux associés. Gilles Tresserres prendra la barre de la gestion et de la partie commerciale tandis que Christophe s’occupera de la partie technique des chantiers. « Nous fabriquons

et posons des couvertures en zinc, des charpentes en bois, des bardages et construisons aussi des bâtiments en ossature bois. Peu de maisons individuellespourl’heure,lesgenscommencent juste à adhérer au concept bois », explique le chef d’entreprise. Un tiers de l’activité est lié à la fabrication des charpentes industrielles pour les artisans et les constructeurs et les deux autres tiers sont orientés vers la fourniture et la pose. « Nous répondons aux marchés publics et

privés. Actuellement, nous avons le chantier du cinéma d’Orthez. Nous avonségalementtravaillésurlecollège de Mourenx et le lycée de Navarenx, le Hameau Bellevue à Salies, les maisons de retraite et programmes de logements sociaux. » Face à un contexte économique morose, les gérants ne baissent pas les bras et continuent à construire des projets. «Nousenvisageonsà l’horizon 2015, d’investir dans une machineoutil numérique performante pour la fabrication des charpentes traditionnelles, et l’ossatures bois, notre cœur demétier.Unsecteurquenoussouhaitonsdévelopper»,espèreGillesTresserres. L’objectif étant de limiter au maximum les intermédiaires, afin de répondre rapidement aux marchés en proposant des prix compétitifs. « Il est nécessaire aujourd’hui de fabriquer le plus possible en interne pour limiter les frais. Ce qui permet aussi d’être réactif vis-à-vis du client. Un élément essentiel », assure le chef d’entreprise.

POUR EN SAVOIR PLUS Société SBLP 2 route de la Chapelle 64190 Castetnau-Camblong Coordonnées : 05 59 38 66 11 Fax : 05 59 38 66 63. Mail : sbl-productions@orange.fr

SON AVIS

« La crise nous maintient dans une situation de doute » Gilles Tresserres

« On ne voit pas beaucoup le frémissement annoncé. La crise que nous traversonsdanslebâtimentnousmet dans une situation de doute permanent, la peur de ne pas avoir des chantiersd’avance,devisibilitéàlong terme comme avant. Ce qui nous amène à grignoter les marges. C’est difficile à gérer au quotidien. Il faut avoir les reins solides en trésorerie et ycroire.Êtrecourageuxetambitieux. D’oùl’intérêtd’êtredeuxauxmanettes. Avec Christophe, on se parle beaucoup.Onéchangesurnosdoutes, nos inquiétudes, sur les problèmes à résoudre, ce qui permet de ne pas tout supporter seul. On se stimule, on propose des idées, des solutions et puis on tranche aussi. Pouvoir se reposer sur l’autre permet aussi de prendre du recul face à une situation, d’être plus efficace. Tout seul, je ne me serais jamais lancé. Nous avons rentré un gros chantier récemment, (construction d’une maison de retraite), ce qui nous apporte de l’oxygène pour les mois à venir. »

SIBA Installée à Bizanos, Bordeaux et Toulouse, l’entreprise qui compte 17 salariés mise sur la qualité et la formation.

Le spécialiste du sol industriel

I

maginez. En région parisienne, à une heure de forte affluence, un homme, au volant de sa voiture, est coincé dans les embouteillages du périphérique. Mais ce matin-là, un post-it sur le volant va faire basculer son destin : « Bernard, calme-toi, cela rend fou ».

27 000 mètres carrés

C’est la surface d’un des derniers et des plus gros chantiers de l’entreprise. C’en est trop. Bernard Pueyo craque et décide de sauter le pas, de revenir en Béarn. D’abord pour des raisons « culturelles et gastronomiques », s’amuse-t-il aujourd’hui.

Siba est installée sur trois sites dans la région Mais aussi pour la qualité de vie, et pour retrouver les montagnes pyrénéennes. Celles qui depuis, sont devenues le symbole, le logo de son entreprise spécialisée dans la pose de sols industriels : Siba est instalJeudi 21 novembre 2013

Siba est spécialisée dans la réalisation de dallages industriels en béton : radier, dalle béton. (Photo DR)

lée à Bizanos, Bordeaux et Toulouse. C’est à l’aube de ses 50 ans, en 1995, que ce maçon de formation redescend dans le Sud-Ouest. Dans les années 2000, Siba connaît son apogée. Le chiffre d’affaires atteint les 11 millions d’euros. Désormais, dans le secteur du bâtiment, le paysage s’est encombré de quelques nuages. Le chiffre d’affaires est passé entre 8 et 9 millions d’euros. « C’est une période difficile pour le bâtiment, explique le chef d’entreprise. Il y a de moins en moins de marchés, des marges de plus en plus réduites. » « On serre la vis un peu partout. On essaie de suivre les coûts de très près. C’est un peu comme lorsque

vous allez au restaurant en fin de mois, vous supprimez d’abord l’entrée, et s’il le faut, vous finissez par supprimer le dessert. » Malgré un contexte tendu, Siba emploie toujours 17 salariés parmi lesquels des chargés d’affaires, des maçons et lisseurs principalement.

commercial, à Nîmes. Un chantier qui s’étendait sur 27 000 m2 ! ». Six mois de travail qui réchauffent et remettent du baume au cœur, tout comme les 350 à 400 chantiers que compte l’entreprise, en moyenne, sur une année. Et puis, comme partout, l’innovation est aussi là pour ouvrir de nouveaux horizons. « Notre métier évolue, notamment dans la recherche de la qualité des bétons. On essaie de suivre, mais surtout de continuer à bien faire ce que l’on sait faire. De faire perdurer notre cœur de métier » ajoute le chef d’entreprise. Un fondamental, qui au sein de Siba, passe aussi par le souci de la transmission d’un savoir-faire. Depuis quelques années, l’entreprise s’est associée aux centres de formation du bâtiment et recrute en apprentissage. « On échange beaucoup. Et quand les jeunes s’intéressent à notre métier, il est important de leur donner une chance. »

De 350 à 400 chantiers par an Des compétences importantes pour un tel secteur : « Nous sommes spécialisés dans les sols pour les bâtiments de gros œuvre. Par exemple, nous venons de terminer l’un des plus gros chantiers de l’entreprise, celui d’un grand centre

POUR EN SAVOIR PLUS

Bernard Pueyo, dirigeant opérationnel de l’entreprise Siba.

II C’est une période difficile pour le bâtiment. Il y a de moins en moins de marchés, des marges de plus en plus réduites. II EN CHIFFRES

7 622 EUROS. C’est le capital dont dispo-

sait Bernard Pueyo en 1995, lors de la création de l’entreprise Siba, dont ilesttoujoursundirigeantopérationnel.

3 SITES. L’entreprise Siba s’étend sur

trois sites, à Bizanos, Toulouse, et Bordeaux, pour élargir son champ d’action et développer ses marchés.

Siba

48 avenue de l’Yser 64320 Bizanos 05 59 11 02 02 contact@siba-dallage.com www.siba-dallage.com

350 à 400 CHANTIERS sontmenésàbienchaque

année en moyenne par Siba. Soit quasiment un chantier par jour.


ENTREPRISES

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Le Top 50 du BTP

SOMAC L’entreprise de maçonnerie de Laà-Mondrans est implantée sur le territoire depuis 60 ans.

Il a bâti sa réussite sur les marchés publics

H

ervé Mousquez dirige une des plus importantes entreprises de maçonnerie du territoire, la Somac qui emploie 30 salariés. « Ce qui ne veut pas dire que je dorme bien toutes les nuits », sourit le chef d’entreprise qui a débuté dans le métier avec son père, Gérard Mousquez, à l’âge de 18 ans. « J’ai pris les rênes de la société en 1985. J’ai toujours bossé avec mon père, et je ne me suis pas posé de question lorsqu’il a voulu prendre sa retraite. C’était comme une évidence », concède Hervé Mousquez.

« J’ai foncé, tout simplement » Une fois le relais passé, l’entreprise familiale qui employait alors six ouvriers, prend très vite la pente ascendante des années fastes. « J’ai foncé tout simplement. J’ai démarré avec les particuliers comme le faisait mon père, puis j’ai répondu aux marchés publics que je ne pouvais réaliser, comme des salles de sports, des mairies, des logements collectifs. » Une fois les affaires signées, Hervé Mousquez investit dans du matériel performant pour assurer techniquement ces marchés.

80 % du chiffre d’affaires

sont liés à la construction de bâtiments publics, industriels, et de logements collectifs.

Hervé Mousquez dirige l’entreprise familiale, la Somac depuis 1985. Il a bâti sa réussite sur la confiance et sa présence indispensable sur les chantiers. (Photo DR)

Aujourd’hui l’activité de l’entreprise Somac reste à 80 % concentrée sur la construction de bâtiments publics, industriels, ainsi que des programmes de logements collectifs. Les 20 % restant concernent des travaux de rénovation. « Je travaille essentiellement sur le département et notamment à Pau, sporadiquement à Orthez » confie-t-il. Les derniers chantiers réalisés par la Somac sur la cité Fébus sont le cinéma et l’école

de musique. « Nous avons aussi postulé pour la crèche municipale. La rénovation des logements boulevard des Pyrénées à Pau, c’est nous aussi. »

Des tarifs compétitifs « Mon matériel m’appartient aujourd’hui. Ce qui me permet d’être concurrentiel sur les prix. » Même s’il consent de sérieux efforts de tarifs. « Le bâtiment est très impacté par la crise. Il a fallu s’adapter, modifier les

méthodes de travail car tout est devenu compliqué. Les normes à outrance sont autant de contraintes qui se traduisent par des surcoûts pour l’entreprise. Les rapports entre les gens ont changé. Il faut tout écrire.» Si le chef d’entreprise résiste à la crise en espérant des jours meilleurs, difficile pour autant de bâtir des projets à long terme et d’avoir une lisibilité à plus de trois mois. « Il faudrait que je réinvestisse dans du matériel neuf. Ce que je pouvais renouveler tous les trois, quatre ans, je le fais durer un peu plus. » Lié aux programmes publics, Hervé Mousquez considère, pour sortir de la morosité ambiante, qu’il faut absolument « renouer avec les bénéfices, générant ainsi de l’impôt, afin de pouvoir récupérer des dotations publiques, sources de projets. Il faut aussi redonner de la valeur au travail », estime le gérant.

ZOOM

« Je me complais dans les projets » PourHervéMousques,lechefd’entreprise doit « être présent. C’est celui qui donne l’impulsion. Il faut que les employés sentent que le « patron » s’investit. Je me complais dans les projets, l’innovation et la remise en question. Pour bien avancer, il faut que j’ai du travail et que je rencontre des difficultés. Si c’est trop simple, ça m’ennuie. Le plus pesant ? C’est l’administratif. C’est-à-dire quand je fais tout, sauf mon métier. » EN CHIFFRES

30 SALARIÉS travaillent à la société qui

réalise un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros hors taxe. L’entreprise a 60 ans d’existence.

POUR EN SAVOIR PLUS Somac entreprise de maçonnerie

525, Chemin Larrouy 64300 Laà-Mondrans Tél : 05 59 67 06 12 Fax : 05 59 69 16 41

Jeudi 21 novembre 2013


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w w w. s u d o u e s t - p u b l i c i t e . c o m 9, place d’Espagne - PAU - 05 24 36 35 00 Jeudi 21 novembre 2013

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Le Top 50 de l’export

Source : POUEY INTERNATIONAL RANG 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50

RAISON SOCIALE PRIDE FORAMER GROUPE EURALIS TORAY CARBON FIBERS EUROPE - CFE BAKER HUGHES OPERATIONS SAS ARYSTA LIFESCIENCE ABENGOA BIOENERGY FRANCE SA EURALIS SEMENCES SMITH INTERNATIONAL FRANCE PRIDE FORASOL SOCIETE MARITIME DE SERVICES EXAMECA SA FIPSO INDUSTRIE ENSCO FRANCE APPROVERT ETABLISSEMENTS BERGERET DURAND MARITIME SEMOFLEX TOYAL EUROPE PRECISION CASTPARTS CORP FRANCE WELL STAFF FRANCE APPLICATION EURO TECHNOLOGIE SERVICES BAKER HUGHES SAS ETABLISSEMENTS LACADEE SA SOCIETE D'IMPORT EXPORT LAHER JEAN ET FILS GEMCO INTERNATIONAL MAS GROUPE OTECH COBEPLAST LACADEE AGRO INDUSTRIE SANDERS ADOUR ETABLISSEMENTS CANCE ARELEC FONDERIE MESSIER OCEOL ORGANISMES COLLECTEURS ETHANOL KNAUF INSULATION ARTIX AQUITAINE ELECTRONIQUE FORTAIN CUIRS ET PEAUX SAS SOCIETE INTERNATIONALE DE KIWI DES GAVES GIRARD TRANSMISSIONS SA JOUAN ROBOTICS ETABLISSEMENTS LAPASSADE SA BABYBOTTE COOPERATIVE AGRICOLE OVINE DU SUD OUEST MARCEL PLANTIER HOURQUET ET FILS JEAN LUTZ SA ETABLISSEMENTS PERISSER ET FILS SUD OUEST BETAIL EXPORT COPEL DISTRIBUTION PHILIPPE RUBIO SAS - TOUT POUR L'AUTO LARIVE ENVIRONNEMENT

VILLE Lescar Lescar Abidos Lons Nogueres Mont Lescar Lons Lescar Lescar Serres Castet Lahontan Lescar Escoubes Lescar Ogeu Les Bains Accous Ogeu Les Bains Pau Lons Lons Arthez De Bearn Oloron Ste Marie Lons Pau Cedex 9 Puyoo Castetnau Camblong Mont Lons Nay Lons Arudy Montardon Artix Serres Castet Audaux Labastide Villefranche Lons Morlaas Artiguelouve Sauvagnon Idaux Mendy Gan Ponson Dessus Jurancon Oloron Ste Marie Higueres Souye Lons Lons Serres Morlaas

DERNIER BILAN 31.12.2011 31.08.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.08.2011 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.08.2012 31.12.2011 31.07.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.03.2013 31.03.2013 31.03.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.09.2011 31.12.2012 30.06.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.05.2012 31.12.2012 31.08.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.03.2012 30.06.2012 31.08.2012 31.12.2012 31.12.2011 30.04.2011 30.06.2012 30.06.2012 30.06.2012 31.12.2012 30.09.2012 31.03.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012

DERNIER CA EN K€ 428165 1321000* 171441 134612 155152 182707 106595 32355 62895 23556 46212 119597 18916 36159 17038 59311 18698 51790 21473 12376 10978 45037 11157 17396 136820* 15139 12910 15161 68644 88017 20344 23786 132952 19572 19561 8678 14205 8518 5185 6427 15026 6075 5701 5606 6981 4553 3785 20287 3266 3535

EVOLUTION EN % DERNIER CA / CA N-1 4,30 -0,38 -6,94 96,98 4,79 -16,53 16,78 -27,38 56,32 -77,96 19,96 7,22 10,79 33,53 NC -8,13 -4,36 9,20 32,86 22,04 17,27 24,05 9,25 24,76 -10,14 48,51 -21,58 16,78 20,49 -9,37 13,67 12,75 55,72 -8,61 34,34 12,92 0,20 -5,50 62,13 5,59 -4,72 -0,30 83,73 -8,35 -5,20 -13,95 -11,67 -24,13 -7,84 119,43

DERNIER CA EXPORT EN K€ 428165 326500* 126762 122367 121847 60295 57956 31771 25569 23556 19840 19541 18916 18511 17038 16189 16109 13032 12504 11660 10366 9921 9502 9352 9278* 8648 8643 8311 8008 7637 7625 6919 6739 6225 6214 6160 5729 5291 4981 4949 4387 4325 4318 4181 4024 4022 3692 3668 3266 3187

DERNIER RESULTAT NET EN K€ -62351 7000* -3094 11459 -33913 -10131 8438 -8422 29872 5591 2431 -421 -17053 132 -6284 -6784 -90 5133 8 17 -27516 289 88 746 4931* 852 1013 293 133 1461 352 1938 50 -1750 584 988 76 782 1115 224 1 104 25 70 677 570 -20 -698 -154 495

57324020-ed

* Chiffre consolidé communiqué par la société ** Chiffre communiqué par la société, NC non communiqué par la société, un chiffre d’évolution de CA absent indique un bilan N-1 non disponible

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Le Top 50 de l’export

APPROVERT-BERGERET L’entreprise de collecte de céréales d’Escoubès concurrence les plus grandes coopératives agricoles.

Il collecte 140 000 tonnes de maïs par an

D

’un coup d’œil depuis son bureau, Jean-Pierre Bergeretdominesonmonde :par une fenêtre, il peut contrôler le va-et-vient des camions, tandis que d’une autre, il voit la vieille ferme familiale entourée de champs de maïs qu’il habite toujours, à Escoubès. Il est leprésidentdesétablissementsApprovert-Bergeret, une société de collecte et de négoce de grains et de céréales créée en 1973.

550 000 tonnes de grains

et de céréales sont collectées chaque année sur la zone. A cette époque, il ne récoltait que quelquesmilliersdekilos.Aujourd’hui, il fait figure de poids lourd dans cette activité en Béarn : « Sur les 550 000 tonnes de céréales collectées tous les ans sur la zone, nous représentons 140 000 tonnes, soit près de 20 % de l’ensemble. » Le maïs représente les deux tiers de sa collecte, tandis que le reste est

Jean-Pierre Bergeret, qui a monté sa société en 1973, est aujourd’hui un poids lourd. (Photo DR)

constitué de blé ou de graines oléagineuses (tournesol, colza…) Avec de tels volumes, il joue dans la cour des grands et concurrence les géants du secteur : « Les coopératives agricoles Maïsadour, Vivadour ou encore Euralis », précise-t-il non sans fierté. Son chiffre d’affaires avoisine les 20 millions d’euros, dont la moitié est réalisée à l’export, principalement vers l’Espagne, mais aussi de nombreux autres pays via les ports maritimes. Le reste de ce volume est fourni par le marché intérieur : indus-

trie agroalimentaire, alimentation animale, éthanol… Epicentre de cette activité, Escoubès est le principal site de collecte, séchage et stockage. Et, pendant la période de récolte, cinq autres sites sont à la disposition des agriculteurs qui font appel à ses services : Sedzère, Sendets, Coarraze, Saint-LaurentBretagne, mais aussi à Lecussan (31). « Nos partenaires nous confient leurs tonnages, que nous commercialisons selon leurs besoins. Nous pouvons les payer cash ou alors nous intervenons

sur le marché à terme. » Pour cette seconde formule, il fait appel à des courtiers spécialisés dans ce négoce : « Nous avons très peu d’achats directs. Désormais, les prix sont fixés par le marché international. Je conserve toujours un œil sur les cours mondiaux. » C’est la hausse de ces cours qui a boosté la prospérité de son entreprise : « Nous avons explosé en 2006. Cela correspondait à des investissements que nous réalisions dans nos moyens de séchage. » Comme signes du sérieux de son entreprise, Jean-Pierre Bergeret aime mettre en avant ses nombreuses certifications : maïs classe A (garantit la traçabilité des OGM dissimulés dans la nature), CSA GTP (qualité sanitaire de ses céréales), agrément 2BSvs (agriculture durable et traçable) et, enfin, il est détenteur du certificat de vente de produits phytosanitaires. La modification de la PAC est le principal enjeu auquel il se prépare : « Ici, nous sommes principalement enmonoculturedumaïs.Maisbientôt, les agriculteurs devront passer à trois cultures. Nous préparons ce passage avec un accompagnement technique et commercial. Nous devons aussi préparer le verdissement de cette politique et le conditionnement des aides.»

EN CHIFFRES

600 AGRICULTEURS, font appels à Appro-

vert-Bergeret, pour des quantités allant de 50 à 1 500 tonnes. Ils sont répartis sur les Pyrénées-Atlantiques et les départements limitrophes.

68 % DU CHIFFRE D’AFFAIRES de la société

provient de la collecte de céréales. Le reste est réalisé par la vente d’approvisionnements, d’alimentation, de matériel de construction.

20 SALARIÉS travaillentpourl’entreprise : Jean-Pierre, son fils Jérôme qui est directeur, quatre administratifs, cinq commerciaux et neuf logisticiens.

POUR EN SAVOIR PLUS Approvert-Bergeret Route de Lube 64160 Escoubès Tel. 05 59 04 38 00 Fax 05 59 04 38 09 Internet www.approvert.fr

OTECH Les systèmes d’irrigation sur pivots fabriqués à Puyoô se retrouvent dans 27 pays. Et ils peuvent être réalisés sur-mesure.

Sa société irrigue les cinq continents le contient américain reste une chasse gardée : « Nous avons tout de même quelques clients là-bas, au Québec par exemple. » Pour conserver son dynamisme, l’entreprise mise sur l’innovation et les gains de productivité. Ces derniers ont été rendus possibles grâce à une politique d’investissement favorisée parl’actionnairemajoritairedelasociété, les Italiens d’Irrimec, spécialisés dans les rouleaux d’arrosage : « En 10 ans, nous avons investi 10 millions d’euros dans l’entreprise. »

E

n face du bureau de Bruno Masson, une carte du monde. Une myriade de pays est marquée d’un petit drapeau : Kazakhstan, Australie, Sénégal, Kenya, Canada, Argentine… En tout, une trentaine d’Etats répartis sur les cinq continents où est implantée la société Otech, spécialisée dans la conception et la fabrication de systèmes d’irrigation sur pivots.

II Fabriquons ce que nous savons vendre, plutôt que de vendre ce que nous savons fabriquer. II

Jeudi 21 novembre 2013

19 MILLIONS D’EUROS, c’est le chiffre

d’affaires réalisé par Otech, dont 60 % à l’export.

150 KILOMÈTRES, de travées d’arrosage

sont vendues en moyenne chaque année.

Des arroseurs gérés à distance

Le slogan de Bruno Masson

A Puyoô, le site de stockage couvre 3 ha et celui de production, 11 000 m2 couverts. Près de 80 personnes y travaillent, selon l’activité (ainsi que sur le site de Mont-de-Marsan). Otech propose ses systèmes « surmesure ». « Le prêt-à-porter est fabriqué par des entreprises américaines 50 fois plus grandes que la nôtre. Nous sommes sur un marché plus spécifique. Nous nous positionnons là où ils sontmauvais»,préciseBrunoMasson. Un autre ingrédient indispensable est de s’adapter au client : « Nous nous inspirons d’Ikea en proposant des kits prêts à être installés. »

EN CHIFFRES

Bruno Masson fournit des systèmes d’arrosage clé en main à ses clients. (Photo DR)

Depuis sa reprise en 1993, la société a fait du chemin. « Jusqu’en 1998, nous nous sommes attelés à sa réorganisation, avec un slogan : fabriquons ce que nous savons vendre, plutôt que de vendre ce que nous savons fabriquer. » La formule semble fonctionner puisque le chiffre d’affaires est passé

de 7 à 19 millions d’euros. Dans le même temps, les exportations qui ne représentaient qu’un tiers du chiffre d’affaires s’élèvent aujourd’hui à 60 %. « Cette croissance est portée par un environnement favorable, lié à la hausse des cours des céréales. » Dans cet univers mondialisé, Otech s’implante un peu partout, même si

L’innovation tient une place à part. Aujourd’hui, c’est le monde du GPS et de la télégestion qui est à conquérir. « Nous développons la télégestion. Depuis un smartphone, un utilisateur peut gérer la vitesse ou la dose d’eau de son arroseur. Il peut être alerté en cas de problème ou recevoir des photos. » Autre segment d’innovation, le développement d’ensembles d’irrigation «clé en main, du pompage à l’arroseur ». Pour Bruno Masson, le défi principal du futur est de s’adapter à la croissance de la demande : « Elle est irrégulière et fait le yo-yo. Nous devons donc avoir les outils pour répondre le plus vite possible à une forte croissance.»

POUR EN SAVOIR PLUS Otech groupe Irrimec, ZI de la Sablière 64270 Puyoô Tel. 05 59 65 12 19 Fax 05 59 65 20 05 Internet www.pivot-irrigation.com


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ENTREPRISES Le Top 50 des services Source : POUEY INTERNATIONAL RANG 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50

RAISON SOCIALE TOTAL INFRASTRUCTURES GAZ FRANCE EURALIS SEMENCES ACTALIM ALIENOR PERGUILHEM SAS BOURGEY MONTREUIL AQUITAINE POLYCLINIQUE MARZET POLYCLINIQUE DE NAVARRE SOCIETE TRANSPORTS AGGLOMERATION PALOISE SOCIETE D'EXPLOITATION TRANSPORTS MESPLES BEARNAISE HABITAT WELL STAFF FRANCE GEMCO INTERNATIONAL DURAND MARITIME FLEXILOC GROUPE APR AUTAA LEVAGE ALTERNATIVE FONCIERE APPLICATION EURO TECHNOLOGIE SERVICES EURALIS VINS BIOPYRENEES CHANGE BAKER HUGHES SAS STE NOUVELLE EXPLOITATION CLINIQUE CARDIO ARESS LABORATOIRE DE BIOLOGIE MEDICALE BIOPOLE ATLANTIQUE AUTO LOCATION - AVIS SELARL DE VETERINAIRES ABIOPOLE AUTAA ET FILS SARL RASCHETTI TRANSPORT ALITEC AB LOCATION AYALA SOCIETE FRANCAISE D'EQUIPEMENT INDUSTRIEL SAS LENDRE TRANSPORTS RENE LAPORTE ET FILS EURALIS ALIMENTAIRE HOLDING DMCV OCTIME ISIS ADOUR 3C METAL 3C SUPPLY SOCIETE THERMALE D'AX LES THERMES SOCIETE INDUSTUYAUTERIE CHAUDRONNERIE - SITC PG IMMO - SQUARE HABITAT LONS AUTO PLUS SECTION PALOISE RUGBY PRO LOCA 64 BANQUE POUYANNE PAU LOISIRS SA SOCIETE ENTRAINEMENT JEAN CLAUDE ROUGET SA SMTL

VILLE Pau Lescar Lescar Pau Lacq Lacq Pau Pau Pau Salles Mongiscard Pau Pau Lons Lescar Lescar Lons Artix Serres Castet Lons Lescar Pau Pau Lons Aressy Pau Pau Arzacq Arraziguet Artix Serres Castet Vignes Pau Pau St Gladie Arrive Munein Narp Ponson Dessus Lescar Pau Sauveterre De Bearn Artix Sauvelade Pau Mourenx Serres Castet Lons Pau Mourenx Orthez Pau Pau Lescar

DERNIER BILAN

DERNIER CA EN K€

31.12.2011 31.08.2011 31.08.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.12.2012 30.06.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.03.2012 31.12.2012 31.12.2011 28.02.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.09.2012 31.12.2012 31.08.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.09.2012 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2011 30.09.2012 31.03.2012 31.03.2012 31.03.2012 30.09.2012 31.12.2011 31.08.2012 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2011 31.12.2012 31.12.2012 31.12.2012 30.09.2011 29.02.2012 30.06.2012 30.09.2011 31.12.2012 31.10.2012 31.03.2012 31.12.2012

355578 106595 57389 38256 34660 28292 25677 25466 24541 24474 23953 21473 17396 17038 14346 13938 13104 12549 12376 11865 11537 11358 10978 10783 10136 9838 9650 9615 9421 9108 8710 8637 8378 7530 7133 6854 6575 6369 6075 5931 5689 5682 5671 5574 5513 5503 5453 5435 5405 5359

EVOLUTION EN % DERNIER CA / CA N-1

DERNIER RESULTAT NET EN K€

-7,82 16,78 1,90 9,64 -0,45 15,87 -0,81 2,78 6,09 13,24 17,64 32,86 24,76 NC 2,90 5,60 12,30 4879,76 22,04 2,35 4,45 10,94 17,27 2,51 NC -0,95 37,15 1,83 10,12 8,08 7,42 -8,68 -0,86 31,69 4,30 2,36 -2,65 7,28 14,97 -21,92 1,95 19,02 8,25 -13,10 11,76 17,84 5,80 -4,98 -7,54 -2,40

89732 8438 -7 -35110 25 322 -1361 339 39 124 2041 8 746 -6284 2 374 426 1276 17 402 760 73 -27516 -271 543 179 575 149 395 72 1017 -203 135 370 136 -245 237 1025 983 1031 -189 413 -1413 -120 -105 731 1747 281 243 34

* Chiffre consolidé communiqué par la société ** Chiffre communiqué par la société, NC non communiqué par la société, un chiffre d’évolution de CA absent indique un bilan N-1 non disponible

Créati n | ImpMODERNE | 05 59 132 132

CONCURRENCE DÉLOYALE DANS LE BTP

La concurrence déloyale tue

NOS et VOS emplois

www.d64.ffbatiment.fr Jeudi 21 novembre 2013


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ENTREPRISES

Le Top 50 des services

3CMETAL Implantéedepuis1995àSauvelade,l’entrepriseestspécialiséedanslafabricationdetuyauterieindustrielletrèshautepression.

Des tuyaux pour de très hautes pressions là tout l’enjeu de cette société spécialisée. Le directeur souhaite ainsi développer des partenariats avec la Sobegi, les plateformes de Mourenx et Lacq.

L

’entreprise 3C Metal est aujourd’hui reconnue pour son expertise dans le secteur de la chaudronnerie et tuyauterie industrielle très haute pression, notammentdansledomaineduforage à destination de l’étranger.

« Je ne suis pas inquiet pour l’avenir de Lacq » Thierry Vauzour, directeur de 3C Metal.

Elargir les marchés à l’export

7 millions d’euros.

de chiffre d’affaires sont réalisés en France par 3C Metal qui emploie 25 personnes. La société a d’ailleurs implanté en dix ans deux filiales situées à Cape Town en Afrique du Sud et à Dubai danslesÉmiratsArabesUnis.3CMetal rayonne également localement en fabriquant de la tuyauterie basse pression pour les réseaux d’acheminement et de traitement du gaz sur l’ensemble de la plateforme de Lacq. La maison mère basée à Sauvelade est dirigée par Thierry Vauzour, en poste depuis 2007. « Au départ, nous construisions uniquement pour les forages et les plateformes en mer. Puis nous avons diversifié notre activité en

SON AVIS

3C Metal a récemment travaillé sur un chantier TIGF du côté d’Aire-sur-Adour en installant quelque 4 000 mètres de tubes très haute pression. (Photo DR)

apportant notre technicité à la modernisation des réseaux de gaz et leur mise en conformité », indique Thierry Vauzour.

Anticiper l’après Total Aujourd’hui, avec l’arrêt de l’exploitation du gaz commercial, « c’est le rush pour couper et isoler l’ensemble des réseaux. Nous avons énormément de boulot », admet le chef d’entreprise.

Mais que va-t-il se passer après le départ deTotal ? « Cela va être difficile pour bon nombre d’entreprises reliées à Total », concède-t-il. Pas question pour autant de baisser les bras. « Nous travaillons pour de nombreux clients en lien avec le transport et le traitement du gaz. AvecTIGF (Transport infrastructures du gaz de France) par exemple, nous avons refait en2010leréseaud’airetmisenconformité les torches. » Anticiper, c’est bien

« Nous proposons du clé en main au client. Nous nous occupons des projets d’installation, de modernisation et de mise en conformité de A à Z. On part de l’étude de détails, puis vient la conception en atelier jusqu’au montagesursite.Nousavonslagestion et le pilotage de tous les sous-traitants qui entrent en jeu et sont acteurs du projet. C’est là où il faut être compétitif et savoir s’encadrer de personnes compétentes»,assureThierryVauzour, qui confie également vouloir élargir les marchés à l’export « en Afrique et à Dubai, avec une réflexion en direction de l’Asie ».

POUR EN SAVOIR PLUS 3C Metal/3C Supply : 3210 Route de Larvath 64150 Sauvelade Tel : +33 (0) 5 59 67 64 67 Fax : +33 (0) 5 59 67 65 55 E-mail : office@3cmetal.com office@3csupply.com

ThierryVauzour,estimequeleBassin de Lacq a tous les atouts pour réussir l’après Total : « Depuis 1957, c’est la première fois que les entreprises de la plate-forme de Lacq sont orphelines de la société Total. Le bassin sera revitalisé et redynamisé, je ne suis pas inquiet, c’est déjà en cours. C’est une page qui se tourne et une autre aventure qui commence. Je reste optimiste pour l’avenir. Beaucoup de sociétés sont d’ores et déjàvenuess’implantersurlebassin, et cela va continuer, j’en suis certain. C’est indispensable à la survie des entreprises liées à ce bassin. Je reste évidemment très attentif à cette revitalisation. Plus les projets d’implantations d’entreprises seront nombreux, plus il sera possible d’envisager des partenariats. »

APPLICATION EUROPÉENNE DE TECHNOLOGIES ET DE SERVICES L’entreprisedeLonsestenpleinecroissance.

L’expert en développement économique

L

’entreprise AETS (Application européenne de technologies et de services) installée à Lons depuis 1997 surfe sur un marché peu connu. Les 44 salariés réalisent et encadrent des missions de conseil et d’expertise auprès de pays - généralement hors Europe - qui mènent de grandes réformes institutionnelles ou de grands projets d’infrastructures.

75 % du chiffre d’affaires

de l’entreprise sont liés aux programmes européens destinés aux relations extérieures. Tout commence par l’initiative d’un seulhomme.AprèsunecarrièreàParis, Bruxelles et sur d’autres continents, Claude Peyrebonne décide en 1997 de revenir sur sa terre natale, en Béarn, avec la volonté de créer des emplois localement. Les spécialistes des marchés internationaux employés par la société, repèrent, grâce aux moyens modernes et avec l’aide d’un vaste réseau mis en place à travers le monde, les Jeudi 21 novembre 2013

Claude Peyrebonne (au centre, cravate bleue) a lancé son entreprise en 1997. Il est ici au milieu d’une partie de ses 44 salariés. (Photo DR)

appels d’offres lancés notamment par les programmes européens destinés aux relations extérieures qui représentent 75 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. Les missions d’AETS s’inscrivent dans le cadre de projets d’infrastructures énergétiques, environnementales,d’hygiènealimentaire ou encore de sécurité et même de développement économique. L’un des plus grands projets sur lesquelstravailleactuellementlasociété basée à Lons est celui de l’Association des Pays du Sud-Est Asiatique,

installé en Indonésie, qui regroupe dix pays d’Asie engagés dans un processus d’intégration économique en vue de peser dans les grands échanges internationaux.

La mise en place d’une zone de libre-échange en Asie En s’inspirant de l’exemple européen, les dix pays souhaitent mettre en place une cohérence économique entre eux pour, par exemple, permettre aux marchandises de circuler plus librement. Depuis un an, et

pour les trois années à venir, cinq experts d’AETS résident à Jakarta pour mener à bien ce projet. D’autres missions figurent au menu d’AETS, dans le domaine de l’énergie, del’environnementetduchangement climatique actuellement conduites en Argentine,Azerbaïdjan,Egypte,Afrique de Sud, Chine... Mais la liste est Longue... «Tellessont,ensubstance,quelquesunes de nos expertises » résume Claude Peyrebonne, désormais président d’AETS après en avoir été le fondateur et directeur général. Aujourd’hui, l’entreprise est dirigée par Franck Boccas qui lui aussi avait des attaches en région paloise : il a été le second cadre qui a intégré l’entreprise en 1998. Depuis le début de son activité, plus de 160 pays ont accueilli les équipes d’AETS. La société est désormais majoritairement détenue par le Groupe Apave International dont le siège est à Paris et constitue sa marque dans le domaine du conseil ainsi que son fer de lance à l’international.

POUR EN SAVOIR PLUS Application Européenne de Technologies et de Services 17 avenue André-Marie-Ampère, Induspal, 64140 Lons. Tel : 05 59 72 43 23. Courriel : contact@aets-consultants.com

EN CHIFFRES

15 MILLIONS D’EUROS. C’est le chiffre

d’affaires d’Application européenne detechnologiesetdeservices(AETS) en 2012, contre 3 millions d’euros en 2006 et l’équivalent de 100 000 euros l’année de son véritable lancement. Ces cinq dernières années l’entreprise a multiplié son activité par sept !

44 SALARIÉS sont employés actuelle-

ment par l’entreprise, contre 15 en 2006...Ensixans,lamassesalariale a quasiment triplé.

3 ou 4 C’EST LE NOMBRE de recrutements auquel pourrait avoir recours Application européenne de technologies etdeservicesdanslesprochainsmois si elle décroche quelques importants appels d’offres convoités en ce moment.Desprojetsquis’étaleraient entre 2013 et 2017 sur l’ensemble des pays bénéficiaires d’interventions des grands bailleurs internationaux dont la Banque mondiale et les institutions et banques européennes.


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Bassin de lacq,

Terre d’énergies ses entreprises internationales Total, Toray, Arkema, Yara, Air Liquide, Abengoa, Sanofi, Novasep, Chimex, Finorga ...

ses équipements structurants son bassin d’emploi diversifié

ses acteurs économiques

12 zones d’activités 15 Bâtiments relais 5 pépinières d’entreprises 3 centres d’affaires Chemstart’up, plate forme chimique GRL Arkema Lacq, 200 chercheurs LCC 30, unité de traitement du gaz Réseau vapeur

GIP Chemparc SOBEGI Lacq Plus Eurolacq Entreprises Communauté de communes de lacq Cité scolaire Université de Pau et des Pays de l’Adour GRETA

4 pôles chimiques 7 600 emplois industriels 750 exploitations agricoles, dont 65 domaines viticoles 700 commerçants et artisans 1 335 lits touristiques

son esprit solidaire

Sa richesse culturelle

Aides aux devoirs : 767 écoliers Aides aux étudiants : 234 collégiens Aides aux économies d’énergies Aide à l’habitat Transport à la demande...

400 associations sportives et culturelles, Festival de musique, de théâtre, Centre culturel Elan Béarnais Pau Lacq Orthez, Critérium de Lacq, Plan local de randonnées...

La vitalité du bassin de Lacq est le fruit d’une dynamique portée par ses habitants et ses acteurs économiques depuis 60 ans. Sur ce territoire, art de vivre, travail et solidarité se conjuguent en harmonie. C’est une terre d’énergies sur laquelle il fait bon vivre.

cc-lacq.fr Conception et réalisation : cc-lacq.fr - Crédits photos : CCL & SOBEGI Etienne Follet

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