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MOBILITÉ EN BÉARN
T N E M COM R E C A L P É D SE
? T N E M E R AUT
COMMENT SE DÉPLACER AUTREMENT ?
JEUDI 22 SEPTEMBRE 2022
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Une conférence pour repenser nos manières de se déplacer La conférence de la Mobilité, organisée le 9 septembre dernier, a permis de mettre en lumière les enjeux et les initiatives en cours sur le territoire pour développer des déplacements moins carbonés.
Le Conseil départemental des Pyrénées Atlantiques, la Banque des Territoires, Enedis, GRDF et le CAPG ont participé à ces échanges. Alors que l’été 2022 a été marqué par des phénomènes climatiques majeurs, la question des mobilités est au cœur des enjeux de transition énergétique et écologique. Il faut dire que le secteur des transports est le premier poste d’émissions de gaz à effets de serre en France. Et la crise énergétique ne fait que renforcer la nécessité de développer des alternatives. Dès lors, comment se déplacer autrement ? C’est la question que Sud Ouest, la République des Pyrénées et l’Eclair ont décidé d’aborder lors d’une table ronde organisée à la Foire de Pau, alors que le Béarn, comme le montrent les échanges des intervenants de cette conférence de la Mobilité, est un terreau fertile d’initiatives.
Le département bouge pour le vélo
Cela s’inscrit dans la continuité d’une politique menée depuis 2007 avec le premier plan vélo du Département. Pour mémoire, c’était la première fois qu’un département mettait en œuvre une stratégie cyclable, qui s’est depuis matérialisée par la création de plus de 700 kilomètres de voies. Après le confinement, les citoyens comme les communes ont été très demandeurs de nouveaux aménagements cyclables. Cela nous a conduit à accélérer cette politique publique, avec un credo, « le vélo pour tous ». Nous avons élaboré en 2020 un nouveau plan vélo avec l’objectif de créer 550 kilomètres de nouvelles voies cyclables, orientées vers les mobilités du quotidien, d’ici 2027.
Comment va se déployer cette nouvelle politique vélo ? De gauche à droite : Sandrine Lafargue (Conseil départemental), Samuel Sanchez (CAPG), Pierre Montauzé (GRDF), Rémi Heurlin (Banque des Territoires), François Tillous (Enedis)
Dans la panoplie des solutions émergentes, les véhicules électriques figurent en bonne place, avec un fort potentiel de développement, puisque leur nombre devrait être multiplié par 15 dans les prochaines années. Mais comment alimenter ces véhicules ? « C’est un vrai défi. Passer de 1 million de véhicules électriques à 16 millions d’ici 2035 nécessite de permettre à leurs propriétaires de se recharger. C’est là qu’Enedis a un rôle majeur à jouer, à la fois pour la recharge à domicile, mais aussi en équipant des parkings et des aires d’autoroute », explique François Tillous, directeur territorial Pyrénées Atlantiques d’Enedis, qui constate déjà une explosion des demandes de raccordement dans les parkings et les centres commerciaux, en lien avec les exigences de la loi d’orientation des mobilités et de la loi Climat et Résilience. Déployer un système de recharge plus pratique est aussi une ambition qu’applique, à son échelle, Crédit Agricole Pyrénées Gascogne. « Nous avons la conviction que l’accès à une borne de chargement est la clé pour passer au véhicule électrique, notamment pour nos collaborateurs qui vivent en appartement et qui pourront recharger au bureau. Nous avons ainsi installé plus de 70 bornes électriques et cela a incité certains à franchir le pas », constate Samuel Sanchez, Directeur de CAPG Grand Pau.
La solution du covoiturage
Du gaz vert pour les poids-lourds
La question du financement
En attendant le remplacement progressif des véhicules thermiques par des modèles électriques, la sobriété énergétique des transports passe par d’autres solutions, à commencer par le covoiturage. « Le coût du carburant incite à partager ses déplacements. Mais il faut pour cela avoir accès aux infrastructures le permettant. C’est pourquoi le Département continue d’investir dans les aires de covoiturage, même si la loi d’orientation des mobilités a confié cette compétence aux EPCI », explique Sandrine Lafargue, Vice-présidente du Conseil Départemental en charge de la transition environnementale. « En 10 ans, le Conseil Départemental a financé ou cofinancé 10 aires de covoiturage, dont les deux dernières à Nousty et Lescar. Nous avons aussi fléché deux nouveaux sites, à Garlin et Bellocq, car les besoins sont là en zone périurbaine ».
D’autres solutions voient le jour pour baisser l’impact des camions, bus et poids-lourds en général qui représentent 30% des émissions de gaz à effet de serre du transport routier. C’est notamment le cas du GNV (gaz naturel véhicule), et plus particulièrement du bioGNV, un gaz naturel produit localement à partir de méthanisation de déchets organiques, notamment agricoles. « Le gaz naturel est aujourd’hui la solution la plus mature pour les poids lourds. Il présente deux avantages : il offre une grande autonomie et diminue fortement les émissions de particules fines responsable de la pollution de l’air. Dans sa version renouvelable, le Bio-GNV, il contribue à réduire largement les émissions de CO2 », détaille Pierre Montauzé, chef du Projet Mobilités GNV-BioGNV chez GRDF Nouvelle Aquitaine et Occitanie. Cette alternative au diesel est amenée à fortement se développer. « Plusieurs scénarios liés à la loi transition énergétique visent à dédier un tiers de la consommation de gaz aux mobilités en 2050. En 2025, à minima 25% du gaz en Béarn sera du gaz vert issu de méthaniseurs locaux ».
Reste à savoir comment financer cette transition écologique vers des mobilités décarbonées. Au delà d’initiatives, comme celle de CAPG qui propose des solutions de financement pour l’achat de véhicules électrique à ses clients particuliers ou professionnels, le principal levier est le financement de grands projets d’infrastructures ou d’équipements. C’est là qu’intervient la Banque des Territoires. « Nous accompagnons les acteurs dans ce long virage a faire pour acquérir ces équipements qui coûtent plus cher. Il est nécessaire que les collectivités, de la petite commune au département, puissent s’appuyer sur nous pour des prêts de long terme. Par exemple, nous avons prêté 16 millions d’euros en Nouvelle Aquitaine pour la création de pistes cyclables au cours des trois dernières années, et nous avons accompagné l’agglomération Paloise dans le déploiement de Fébus avec un prêt de 20 millions d’euros sur 30 ans », rappelle Rémi Heurlin, Directeur régional adjoint de la Banque des Territoires. Tous ces efforts suffiront-ils, alors que l’urgence climatique se fait chaque jour plus forte ? « Quand on écoute le GIEC, on sait que la situation est dramatique mais qu’il n’est pas encore trop tard.IL n’y a pas une mais plusieurs solutions à mettre en œuvre pour lutter contre le changement climatique », répond François Tillous. Pour Rémi Heurlin, « il est trop tard pour se dire qu’il n’y aura pas d’effet mais pas encore trop tard pour enrayer ces emballements et s’adapter. On ne sera jamais trop nombreux pour se mobiliser ». En conclusion, Sandrine Lafargue rappelle que « les politiques publiques doivent être incitatrices et facilitatrices pour que les citoyens transforment leurs pratiques. C’est maintenant qu’il faut le faire ».
La banque des Territoires, partenaire de la transformation
Le Conseil Départemental des Pyrénées Atlantiques a rehaussé ses engagements en faveur du vélo. Le point avec Sandrine Lafargue, Vice présidente en charge de la transition environnementale.
Pourquoi avoir renforcé vos engagements sur le développement du vélo ?
Une place de choix pour les véhicules électriques
3 COMMENT SE DÉPLACER AUTREMENT ?
Autour de trois axes. Le premier est un plan vélo élargi à tous les publics autour de l’aménagement d’itinéraires avec un maillage local et une orientation mise sur les trajets domicile-travail. Ce plan intègre aussi les voies verte (la Rhune, la Nive, le vignoble de Madiran, la voie verte de la vallée d’Ossau,
Bras territorial de la Caisse des Dépôts, la Banque des Territoires finance notamment les grands projets de transformation écologique et énergétique en accompagnant les collectivités et les entreprises.
la véloroute du gave d’Oloron) et un appel à projet « mobilité à vélo » pour accompagner les projets portés par les communes et les EPCI. Le deuxième axe est la poursuite de la véloroute 81, qui relie Bayonne à Perpignan. Cet itinéraire traverse les Pyrénées Atlantiques sur 170 kilomètres en longeant l’Adour, la Bidouze, le gave d’Oloron et le gave de Pau. L’objectif est de tendre vers du cyclotourisme, en améliorant offre d’hébergements et de services. Enfin, le troisième axe est la mobilité cyclable pour tous, avec deux publics prioritaires : les jeunes (écoliers et collégiens) et les personnes à mobilité réduite. Pour les jeunes, nous déployons une mallette pédagogique sur le vélo dans les collèges et proposons, avec des associations, des formations « action vélo école » aux enseignants et animateurs périscolaires. Pour les personnes à mobilité réduite, nous expérimentons l’achat de vélos adaptés mis à la disposition d’EHPAD ou d’ESAT.
Le point commun entre les bus à hydrogène Fébus qui sillonnent l’agglomération Paloise, les nouvelles pistes cyclables de Bayonne et la ligne LGV Paris Bordeaux ? Tous ont été financés par la Banque des Territoires. Cette déclinaison territoriale de la Caisse des Dépôts a pour mission d’accompagner les grandes transformations du pays en soutenant financièrement les porteurs de projet, public comme privé. « La transformation écologique, et en particulier la mobilité et la logistique urbaine, est au coeur de nos interventions. Nous accompagnons les collectivités locales avec des prêts de long terme et les acteurs privés par de l’investissement, en adoptant nos moyens à chaque projet », explique Rémi Heurlin, Directeur régional adjoint de la Banque des Territoires. Au delà des grandes infrastructures, la Banque des Territoire s’adapte ainsi
à chaque acteur. « Par exemple, nous finançons, par des prêts ou des investissement, les entreprises ou collectivités qui veulent verdir leur flotte de véhicules. 15 millions de prêts et 150 millions d’euros d’investissement ont ainsi été réalisés en France. Nous avons aussi créé une société commune avec la poste, Mobivolt, pour la location longue durée de véhicules électriques à destination des collectivités ou artisans, avec pour objectif de déployer plus de 10000 véhicules électriques d’ici 2025. Pour accélérer la transition, le nerf de la guerre est de trouver des financements. C’est notre outil pour répondre au cadre fixé par l’Etat et aux volontés des collectivités comme des acteurs privés »
JEUDI 22 SEPTEMBRE 2022
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CAPG s’engage pour des mobilités moins énergivores Engagé de longue date dans une démarche RSE, Crédit Agricole Pyrénées Gascogne met particulièrement l’accent sur la mobilité. Entretien avec Samuel Sanchez, directeur de la région Grand Pau de CAPG. Quels sont les leviers d’actions engagés par CAPG en faveur des mobilités décarbonées ? C’est un sujet dont se préoccupe CAPG depuis longtemps puisque les mobilités moins énergivores sont en cohérence avec les objectifs de la caisse régionale d’agir et d’être utile pour demain. Concrètement, 74 bornes de rechargement électrique sont en cours d’installation sur notre site de Serres-Castet, mais également à Tarbes et à Auch. Dès la fin 2022, les 88 véhicules en auto-partage pour les collaborateurs seront tous soit hybrides ou électriques. Nos agences dont la configuration le permet seront, elles aussi, dotées de bornes de rechargement pour les collaborateurs ; qui seront aussi aidés financièrement pour l’achat de vélos électriques. Dès le mois d’octobre, le télétravail et le travail déplacé seront mis en place dans l’entreprise.
Le déploiement de véhicules hybrides ou électriques se heurte à des questions de coût pour les ménages. Comment contribuer à les rendre plus accessibles? Côté clients, nous proposons des offres vertes à un taux préférentiel ainsi que des LOA ou LLD pour l’équipement en véhicules hybrides ou électriques. Par ailleurs, nous proposons à nos clients professionnels, entreprises et collectivités locales, des financements pour s’équiper de bornes de rechargement électriques. Crédit Agricole Pyrénées Gascogne est l’une des 5 caisses régionales en France à proposer le Hub Transition Énergétique qui propose un dispositif 100 % digital et humain : la plateforme digitale permet aux clients d’effectuer un autodiagnostic, à l’issue duquel une rencontre avec un conseiller en transition énergétique est organisée pour préciser son projet de décarbonation et l’accompagner dans sa mise en œuvre.
Vous portez aussi un projet de plateforme de mobilités sur Pau? De quoi s’agit il ? Nous avons signé un partenariat avec la communauté Pau Béarn Pyrénées et la CCI Pau Béarn, dans le cadre de Pau Mobilités pour la mise en place d’un Plan de Mobilité Entreprise. Ces Plans de Mobilité Entreprise initiés par la Communauté d’agglomération s’accompagnent de plusieurs actions qui pour certaines existent déjà comme le co-voiturage mais également la restauration sur place, les réunions en visio ou en audio, les horaires souples, les véhicules d’entreprises hybrides ou électriques… D’autres initiatives sont à venir.
Le gaz vert, l’alternative locale et renouvelable Encouragée par GRDF, la conversion au gaz vert, local et renouvelable, est déjà une réalité en France, et plus particulièrement dans la Région.
Enedis relève le défi de la mobilité électrique
+61%
le nombre de points de charge raccordés au réseau public de distribution d’électricité au 1er trimestre 2022 vs 2021
9 889
Le distributeur d’électricité se mobilise pour accompagner le déploiement des véhicules électriques par l’installation de bornes et l’adaptation du réseau.
points de charges publics et privés en Pyrénées Atlantiques depuis juillet 2022
Ils sont encore peu nombreux, mais on voit de plus en plus circuler de véhicules électriques. Et leur nombre devrait atteindre 16 millions d’ici 2035. Un déploiement qui doit s’accompagner d’infrastructures adaptées, notamment en points de charge. « Nous avons réalisé une étude avec un institut de sondage : 90% des possesseurs de véhicules électriques se rechargent chez eux, pour l’instant essentiellement en maisons individuelles. L’enjeu va être de permettre aux personnes vivant en collectif, soit 40% des français, d’accéder à des points de charge. Avec la loi AGEC, nous allons dans les 15 ans à venir installer des bornes dans des collectifs, sans avance de frais pour les copro-
priétés», explique François Tillous, L’autre enjeu pour Enedis est de déployer plus de systèmes de charge sur la voie publique, les parkings et aires d’autoroute. « C’est essentiel pour permettre l’itinérance, les véhicules électriques ayant une autonomie moins importante que les thermiques. Ainsi, nous accompagnons le Syndicat d’Energie des Pyrénées Atlantiques dans un travail de prospective sur les véhicules électriques ». Et si les fortes tensions sur le cours de l’électricité suscitent des interrogations sur le cout à l’usage de ces véhicules, François Tillous se veut rassurant. « A domicile, recharger un véhicule électrique coute moins de 10 euros pour 300 à 400 kilomètres d’autonomie. Rapporté à l’autonomie d’un véhicule à essence, cela représente moins de 20 euros contre 100 euros pour un plein de carburant. Sans oublier que les voitures électriques nécessitent moins d’entretien et que leur prix va baisser dans les années à venir ».
Si la guerre en Ukraine et les fortes tensions sur les prix du gaz occupent le devant de la scène, il ne faut pas oublier qu’une alternative se déploie en France. « Le gaz vert va progressivement remplacer le gaz traditionnel. En 2025, en Béarn, à minima 25% du gaz sera vert et en 2050, il couvrira 100% des besoins en France. Et la Région Nouvelle-Aquitaine s’est donné l’objectif d’atteindre les 100% à horizon 2050, et ambitionne même d’être exportatrice de gaz vert à cette
échéance », explique Pierre Montauzé, chef du Projet Mobilités GNV-BioGNV GRDF Nouvelle Aquitaine et Occitanie. Mais qu’entend-on par gaz vert? « Le gaz vert présente les mêmes caractéristiques que le gaz traditionnel. La différence, c’est le mode de production. Issu de la méthanisation de déchets agricoles, ménagers ou de boues de stations d’épurations, il est utilisé pour chauffer les logements, pour cuisiner, pour produire de l’eau chaude…». Un gaz moins émetteur de CO2 qui sert également de carburant aux véhicules lourds, en alternative au diesel. « Un véhicule roulant au gaz vert, ou BioGNV, émet 80% de CO2 en moins par rapport au diesel. Cette solution est plébiscitée par les grandes villes pour leurs réseaux de transport
90%
des utilisateurs de véhicules électriques effectuent leur recharge à domicile
public, mais aussi de plus en plus par les entreprises de la grande distribution pour le transport de marchandises. C’est pour cette raison que la Région Nouvelle Aquitaine soutient l’implantation de méthaniseurs et aide les transporteurs dans le changement de leurs véhicules s’ils s’engagent à utiliser du gaz vert. GRDF, en tant que distributeur de gaz et dans le cadre de sa mission de service public, assure un rôle de promotion de ces nouveaux usages, en mettant en relation transporteurs et porteurs de projet de stations de gaz », ajoute Pierre Montauzé. En Béarn, deux transporteurs interurbains de la région paloise vont bientôt rouler au gaz vert et disposer de leur station privée. Des précurseurs d’un mouvement qui s’inscrit sur le long terme !