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ARRIÈRE-PLAN Morgane Mathieu
from LARSEN°50
Arrière-plan
Morgane Mathieu
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TEXTE: LOUISE HERMANT
# musiquesdumonde # artiste Chargée de la communication chez Muziekpublique depuis 2012, la Bruxelloise se lance bientôt dans un nouveau défi. Celui de faire évoluer la programmation du Festival d’Art de Huy. Et sur le côté, la fondatrice des soirées God Save the 90’s continue de faire évoluer son projet solo, MoHa.
«Ça n’a pas très bien démarré pour moi et la musique!», plaisante Morgane Mathieu. Pendant son enfance, la Bruxelloise se voit obligée de suivre des cours de solfège par son père, saxophoniste amateur. «C’est malheureusement souvent mal donné alors ça peut être difficile à suivre quand on est jeune. Aujourd’hui, je suis très contente de l’avoir fait.» Quelques années plus tard, elle pose ses bagages en Angleterre, au Chichester College, où elle approfondit ses bases en musique. À son retour, elle préfère cependant se tourner vers des études de communication. Elle désire toujours travailler dans le milieu musical mais autrement que comme musicienne.
Elle atterri alors chez Muziekpublique, d’abord en tant que stagiaire, puis comme employée. Depuis 2012, elle gère la communication de l’ASBL qui promeut les musiques traditionnelles. Dans sa fonction, Morgane Mathieu lance également le festival Hide & Seek, qui en est déjà à sa sixième édition. «Cet événement nous permet d’amener du public dans des endroits inattendus et lui faire découvrir les musiques du monde qu’il n’aurait peut-être pas connu autrement.» Avec plusieurs ami·es, elle s’occupe en parallèle de la God Save the 90’s, des grandes soirées dédiées aux tubes des années 90 et ce, durant quelques années.
«Deux activités très intenses», souligne-t-elle. Le temps pour créer de la musique se réduit. «Pendant mes études, je composais déjà un peu mais je n’étais pas sûre de vouloir me lancer dans un projet solo. J’ai continué à faire de la musique mais très timidement, pour moi surtout.» Le manque de confiance en elle la pousse à garder ce désir presque secret. Jusqu’à ce que la frustration prenne trop de place. Elle reprend alors des cours, de manière plus sérieuse. Son projet MoHa commence à prendre forme. Son premier EP aux influences pop-électro, Treasure Hunt, sort début 2021. «Je préfère m’épanouir avec ce projet plus que d’en vivre», assure-t-elle.
L’envie de sortir un album long format fait doucement son chemin, avec des chansons en français, cette fois. «Avec MoHa, je prends le temps de sentir les choses. Je ne veux pas faire les choses en me pressant. Ça doit être du plaisir.» En attendant, un autre défi se présente à elle. À la fin de l’année, Morgane Mathieu reprendra la direction du Festival d’Art de Huy. «Il était temps pour moi d’aller vers autre chose après dix ans à Muziekpublique. J’avais aussi très envie de faire de la programmation. Dans le secteur des musiques traditionnelles, que je connais déjà.» Une programmation qu’elle souhaite plus moderne, plus ouverte et plus paritaire.