laurence esnol gallery - h. craig hanna

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H. Craig Hanna Peintures et Dessins

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4 0 r u e d e s S a i n t P è r e s | 7 5 0 0 7 P a r i s | 0 1 4 5 4 4 3 2 3 8 | 0 6 1 4 4 2 2 4 4 3 | w w w . l a u r e n c e e s n o l g a l l e r y. c o m | w w w . h c r a i g h a n n a . c o m Contact Presse : Antonin William Plu | 01 45 44 32 38 | antoninplu@gmail.com


TRAINING 1998 New York Academy of figurative Art New York 1997 Assistant to David Salle Bridge Hampton New York 1997 Assistant to Ross Bleckner Bridge Hampton New York 1996 Master of Fine Arts School of Visual Arts New York 1991 Bachelor of Fine Arts Syracuse University New York

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Portraits, dessinés, peints, portrait de femmes, portraits d'hommes, autoportraits, portraits de groupes en collectifs de solitude, de différents formats, en pied, en buste, dans le miroir, sous différents angles, de différents tons, plus ou moins vêtus, tous ces portraits armés des mêmes qualités avec souvent une étrange addiction à une structure binaire, qui consiste à traiter de façon bien différente deux panneaux de bois verticaux qui constituent le support de l'image. Craig Hanna oppose et rapproche, on en sait pas trop, peinture pure et description serrée de la figure. Le contrepoint peut jouer sur l'opposition d'un visage avec deux simples lignes parallèles, ou d'un corps nu avec une simple fleur devant les stries d'un panneau de bois, une matière que l'artiste laisse transparaître. On sait bien que la peinture dans le siècle d'hier s'est crue tenue de choisir entre figure et abstraction, entre abstraction de la figuration (jusquà l'illusion) et figures de l'abstraction (jusqu'aux vérités premières de l'aplat). Entre l'une et l'autre, comme quelques portraitistes anglais de nos jours, Stephen Conroy ou Bryan Organ notamment, Craig Hanna ne choisit pas: dans ce qu'il dessine ou peint, il y a l'aplat et la figure, l'ordre de la géométrie et le réel chaotique, le plan appliqué et et le modèle modelé. Non, Craig Hanna ne choisit pas, comme personne, il tranche. Son partage organise une guerre froide entre l'un et l'autre. Ses portraits sont, avec naturellement ce qu'il faut de transgression d'un panneau à l'autre, des diptyques où, d'un côté, l'absolu d'une matière ou d'une couleur a pris la place du Dieu des anciens et, de l'autre, la figure a perdu les mains de l'orant. Quel conflit pourrait être plus latent que celui de cette présence désincarnée à laquelle fait face, ou tourne le dos, le spécimen unique d'une humanité sans dévotion? Seraitce l'opposition du blanc et du noir qui se tournent le dos, qui nous tournent le dos, ou qui, dans un mouvement tout à la fois contraire et semblable, nous fait face? Face?, C'est vite dit. Beaucoup des modèles de Craig Hanna sont de profil, en buste, cadrés de près, suivant l'antique formule que la renaissance a pris soin d'employer pour fixer les effigies des princes, des condottieres ou des humanistes. Mais ses princes sont des princes de la rue ou des bureaux, brossés avec la crudité d'un Lucian Freud. La personnalité de chaque modèle – des hommes et des femmes plutôt jeunes, sans doute familiers de peintre – commande-t-elle la facture du panneau adjacent? Peut-être, car la correspondance entre les deux semble déterminée et diffère d'un visage à l'autre. Quoiqu'il en soit, les profils, souvent, presque toujours, s'obstinent à s'échapper du fond préparé pour eux: paysage, panneau de boiserie, azur aulique, ligne d'appui ou d'horizon tenture géométrique ou simple drap. Ils sortent du cadre, s'évadent et finissent par être singulièrement déplacés. Le modèle devient étranger, l'état des lieux ne le concerne plus. Quand le lieu subsiste. Après des siècles de symbolisme visible et de sens caché mis en évidence, d'attributs signifiants et de faire-valoir périphériques, la peinture de portrait avait besoin de ces figures in-situées, de ces nus détournés de la feuille de vigne, de ces personnes peintes parfois même en suspens au milieu de nulle part dont Gustav Klimt et Egon Schiele, Il y a cent ans, avaient pressenti la nécessité. Pas de forêt, un arbre, pas de maison ni de chambre, un lit, pas de lit, un drap ; toujours trop peu pour faire un lieu à l'homme dénudé par l'art même lorsqu'il paraît lourdement vêtu ou pris dans le réseau abstrait d'un décor quasi viennois. Voyez à la National Portrait Gallery de Londre, ce portrait d'homme assis, noir, engoncé dans son manteau noir, c'est un peu le portrait de la mère de Whistler conservé au Musée d'Orsay, à Paris, mais c'est plus encore son sous-titre Arrangement en gris et noir. Ailleurs, un dos nu renvoie à une fleur, et une fleur aux nervures d'un panneau que n'aurait aps dédaigné Max Ernst dans ses frottages. Nudités contrariées par les draps, mélancolie perdue dans l'oreiller, main marquant au pli du livre les suspens de la lecture, les modèles de Craig Hanna, autres nous-même venus de loin et échoués là, attendent de ce jeune maître qu'il poursuive pour eux, pour nous, l'éternel tension de la peinture, l'éternel corps à corps de l'humanité et de ses plans

Laurence Lhinares Chargée de recherche pour le Musée du Louvre et la Fondation Custodia, Paris


H. Craig Hanna D e s s i n s




H. Craig Hanna P e i n t u r e s


Thre e Gr a ce s 20 08 Oil on board diptich 161*196 cm


Woman with leaves 2007

Face In Orange 2007

Elise 2007

Ink and Acrylic on perspex 90*120 cm

Ink and Acrylic on perspex 90*120 cm

Ink and Acrylic on perspex 90*120 cm


Carlos Sitting on a clear plastic chair 2001 Oil and hammerie on board 229*229 cm


Ar r a nge me nt of fi gure s in ye l l ow 2 00 8 Oil on board diptich 161 * 196 cm


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