Revue de presse tournée amérique

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Tournée en Amérique du Sud, Novembre 2017 Revue de Presse


Production Orfeo, Teatro Colón © Liliana Morsia


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avec le mari de la professeur, ancien orchestrateur qui lui fait connaître «la cuisine de la musique».

[ ARGENTINA for Export ] AFP Agence France Presse © 2017 Par Pierre Pratabuy Cet article a été traduit en 4 langues et largement diffusé.

-L’enfant de La Plata La musique baroque, Leonardo Garcia Alarcon est tombé dedans quand il était petit, en écoutant une cassette de Bach offerte par sa grand-mère. Depuis, la passion du chef d’orchestre argentin de 41 ans, courtisé dans le monde entier, n’a pas faibli. Le destin de celui qui dirigera vendredi soir l’»Orfeo» de Monteverdi en ouverture du 38e festival d’Ambronay (Ain), grand rendez-vous du genre, s’est scellé dans les faubourgs de La Plata. Il y grandit dans une famille modeste où son père chante tout le temps. A huit ans, le jeune Leonardo lui dit qu’il préfère écouter du «Batche», comme il le prononce alors. Sa grand-mère l’avait aperçu les yeux rivés sur la télévision, où Karajan dirigeait la 5e symphonie de Beethoven, et s’était mise à lui acheter, chaque semaine, les cassettes d’une encyclopédie musicale. Aux numéros 24 et 28, l’enfant découvre Bach et la Passion selon Saint Matthieu, «un choc». A l’époque, il joue déjà au piano et parle de Mozart et Haydn, pendant les cours de danse de sa sœur,

Adolescent, il se tourne vers le clavecin mais l’instrument est rare en Argentine : pour en imiter le son, il enfonce une punaise sur les marteaux de son piano et s’entraîne sur un disque de la Messe en si mineur de Bach. «La pièce la plus difficile pour l’art de la basse continue, après tout fut plus simple !», s’amuse aujourd’hui Alarcon.

- ‘Toujours 1.000 projets’ A 16 ans, il voit un opéra à Buenos Aires où joue le Brésilien Nicolau de Figueiredo. Qui lui conseille d’aller un jour à Genève retrouver sa propre formatrice, la claveciniste Christiane Jaccottet. Quand il y débarque, Leonardo Garcia Alarcon n’a pas encore 21 ans et 500 dollars en poche. De quoi vivre dans une cave. Son talent le sauve : il est reçu rapidement au Conservatoire dans le fameux cours. Il se perfectionne durant huit ans, donne ses premiers concerts et fonde en 2005 son propre ensemble, Cappella Mediterranea. Il est repéré à l’époque par Alain Brunet, fondateur du festival d’Ambronay qui devient sa seconde maison et où il rencontre son épouse, la soprano Mariana Flores. «C’est un vrai boulimique de travail - je ne sais pas quand il dort. Il a toujours 1.000 projets dans ses tiroirs et adore exhumer des choses», souligne Daniel Bizeray, qui dirige aujourd’hui le festival. Son premier succès vient avec la reconstitution du «Déluge Universel» de Michelangelo Falvetti, un oratorio tombé aux oubliettes en Sicile depuis la fin du XVIIe siècle. Créé à Ambronay en 2010, le programme a tourné partout en Europe.

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- A la force du poignet En 2013 à Aix-en-Provence, Leonardo Garcia Alarcon ressuscite cette fois «Elena» de Francesco Cavalli. Et il vient d’exhumer les œuvres d’un autre compositeur italien. Comment les débusque-t-il ? «J’ai passé beaucoup de temps dans des bibliothèques à Lisbonne, à Naples, au Vatican. Je reçois aussi des cadeaux de musicologues. Quand je lis une partition, je l’entends et me rends compte tout de suite de sa richesse.» Depuis, la notoriété de celui qui a fait l’ouverture de l’Opéra de Paris la saison dernière va crescendo. La tendance dans le baroque est au succès des jeunes chefs, relève M. Bizeray en citant les Français Raphaël Pichon et Jérémie Rhorer. Mais l’Argentin «s’est fait tout seul, à la force du poignet». Celui qui dirige aussi le Chœur de chambre de Namur est reconnu pour l’attention qu’il prête à l’émotion dans son interprétation de la musique. «Je connais bien, ou croyais bien connaître, le Requiem de Mozart. Mais c’est peu de dire qu’avec Leonardo Garcia Alarcon, vous avez en permanence l’impression de le redécouvrir», confiait en 2014 dans une chronique Gilles Lesur, membre du Chœur de l’Orchestre de Paris. L’enfant de La Plata, père d’un garçon et d’une fille, professeur à Genève, est désormais helvéticoargentin. Mais la nostalgie du pays - en 2009, il a fait dialoguer la musique de Monteverdi et le tango d’Astor Piazzola - n’est jamais loin.

Photo: Jeff Pachoud

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DISTRIBUTION Leonardo García Alarcón, épinette et direction Fabian Schofrin, assistant à la direction artistique Cappella Mediterranea, solistes Orfeo: Valerio Contaldo La Musica/ Euridice: Mariana Flores La Messagiera: Giuseppina Bridelli Plutone: Alejandro Meerapfel Proserpina / Speranza: Anna Reinhold Caronte: Salvo Vitale Ninfa: Estelle Lefort (Buenos Aires – Rio) / Amélie Renglet (Sao Paulo) Pastore 1 / Spirito 3/ Eco: Nicholas Scott Pastore 2: Leandro Marziotte Pastore 3 / Spirito 1/ Apollo: Alessandro Giangrande Pastore 4: Matteo Bellotto Spirito 2: Philippe Favette Chœur de Chambre de Namur Soprane 1 : Estelle Lefort, Amélie Renglet, Elke Janssens, Marine Lafdal Franc Soprane 2 : Julie Calbete, Eugénie de Padirac Contre-ténor : Jérôme Vavasseur Haute-contre : Marcio Soares Holanda, Jonathan Spicher Ténor : Thibaut Lenaerts, Pierre Derhet, Maxime Melnik, Baryton : Sergio Ladu, Jean-Marie Marchal Basse : Philippe Favette Cappella Mediterranea, musiciens Violon I : Manfredo Kramer, Sue-Ying Koang Violon II : Girolamo Bottiglieri, Stéphanie de Failly Alto : Lola Fernandez, Samantha Montgomery Violoncelle : Oleguer Aymami Viole de gambe : Margaux Blanchard, Ronald Martin Alonso Contrebasse : Eric Mathot Cornet et flûtes à bec : Rodrigo Calveyra Cornet et trompette : Gustavo Gargiulo Trombones : Fabien Cherrier, Jean Noël Gamet, Aurélien Honoré, Aurélie Serre Théorbe, guitare et percussions : Quito Gato Archiluth : Miguel Rincon Harpe : Marie Bournisien Clavecin et orgue : Jacopo Raffaele Orgue régal et flûtes à bec : Ariel Rychter 06


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DISTRIBUTION Leonardo García Alarcón, direction Cappella Mediterranea, solistes Mariana Flores, soprane Rad Marisu Pavon, soprano, Acqua Lucia Martin Carton, soprane Natura Humana, Aria Evelyn Ramirez Munoz, mezzo soprano, Giustizia Divina Fabian Schofrin, contre ténor, La Morte Valerio Contaldo, ténor Noé Matteo Bellotto, basse Dio Chœur de Chambre de Namur Soprane 1 : Estelle Lefort, Elke Janssens, Marine Lafdal- Franc Soprane 2 : Julie Calbete, Eugénie de Padirac, Amélie Renglet Contre-ténor : Jérôme Vavasseur, Alessandro Giangrande Haute-contre : Marcio Soares Holanda, Jonathan Spicher Ténor : Thibault Lenaerts, Pierre Derhet, Maxime Melnik, Baryton : Sergio Ladu, Jean-Marie Marchal Basse : Philippe Favette Cappella Mediterranea, musiciens Violon I : Manfredo Kramer, Stéphanie de Failly Violon II : Sue-Ying Koang, Girolamo Bottiglieri Violoncelle : Oleguer Aymami Viole de gambe : Margaux Blanchard, Ronald Martin Alonso Contrabasse : Eric Mathot Cornet et flûtes à bec : Rodrigo Calveyra Cornet : Gustavo Gargiulo Trombone : Fabien Cherrier, Jean Noël Gamet Théorbe et guitare : Quito Gato Archiluth : Miguel Rincon Harpe : Marie Bournisien Orgue : Ariel Rychter Percussions : Pierre Rigopoulos

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31.10.2017 https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-ch-ur-de-chambre-de-namur-part-entournee?id=2272387 T O U R N É E A M É R I Q U E D U S U D, N O V E M B R E 2 017

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et de festivals de référence partout en Europe. En ce mois de novembre 2017, un tournant s’amorce par le biais d’une première tournée en Amérique du Sud dont l’incontestable point d’orgue sera constitué par deux concerts dans l’extraordinaire salle du Teatro Colón de Buenos-Aires. C’est en effet la première fois que Leonardo García Alarcón dirigera dans cette salle qui non seulement est une institution majeure de son pays natal, mais aussi le lieu d’origine de sa passion dévorante pour la musique, cultivée dès sa plus tendre enfance à l’écoute de nombreux concerts exceptionnels.

L’ensemble part en tournée en Amérique latine le mois prochain Nul n’est prophète en son pays et les namurois ne se rendent pas toujours compte du niveau et de la renommée internationale du CAV&MA. Il faut dire qu’à Namur, le choeur d echambre n’a pas d’endroit pour se produire en attendant la construction de la salle de concert au Grand Manège...

“Pour effectuer ce voyage qui est à la fois un retour aux sources pour le chef et un formidable tremplin pour le chœur, les musiciens se sont entourés de deux œuvres emblématiques de leur travail commun : le Diluvio Universale de Michelangelo Falvetti, qui illustre la rare capacité du maestro à révéler toutes les beautés et toutes les subtilités d’œuvres injustement oubliées (cette production de 2010 ne cesse depuis de parcourir l’Europe avec un succès inégalé), et l’Orfeo de Claudio Monteverdi, avec lequel Leonardo García Alarcón, le Chœur de Chambre de Namur et la Cappella Mediterranea apportent leur contribution à l’année anniversaire du compositeur”, explique Jean-Marie Marchal, directeur du CAV&MA

S’il fallait une preuve du succès de l’ensemble à l’international, la voici: en novembre, le Leonardo García Alarcón et le Chœur de Chambre de Namur s’anvolent pour l’Amérique latine où ils donneront des concerts à Buanos Aires, Montevideo, Sao Paulo et Rio de Janeiro. Dès le départ, une osmose s’est créée entre le chef et son ensemble, une réelle complicité mise au service d’une communion intellectuelle et artistique, dont une centaine de concerts et une quinzaine d’enregistrements témoignent. Le fruit de leur travail a été mis à l’affiche de nombre de salles de concerts prestigieuses

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Photo: Patricia Wilenski

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Jean-Marie Marchal au micro de la RTBF © Patricia Wilenski

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«Une des aventures les plus positives – et prestigieuses vécues par une institution culturelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis des décennies» Martine Dumont-Mergeay

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Photos © Charlotte Dekaise

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Sur Instagram © Chœur de Chambre de Namur

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La plus belle chose qui puisse arriver à un chef d’orchestre et à ses musiciens est de grandir ensemble. A preuve, la tournée que mènent en ce moment le Chœur de Chambre de Namur et son chef argentin dans le fief de ce dernier. _ Martine Dumont, La Libre

Deux œuvres (représentant chacune un concert à part entière) étaient au programme : premier opéra de tous les temps et chef d’œuvre magistral, « L’Orfeo » de Monteverdi (dont on fête l’anniversaire cette année) s’imposa tout naturellement ; et, question de varier les plaisirs, l’incroyable « Diluvio Universale » de Michelangelo Falvetti, sorte d’oratorio dramatique inconnu jusqu’à ce que Garcia Alarcon le mette en circulation, fit aussi partie du voyage. Dans les deux cas, chœurs et solistes chantaient de mémoire, offrant ainsi une vie et une liberté supplémentaires aux représentations.

Natif de Buenos Aires, âgé aujourd’hui de 41 ans, et formé dans sa ville natale, Leonardo Garcia Alarcon se rendit à Genève au début des années 2000 pour se perfectionner en musique baroque. Il découvre Bruxelles après avoir été invité par le Printemps Baroque du Sablon à y diriger « Ulisse nell Isola de Circe », de Giuseppe Zamponi (16151662) à la tête de l’Ensemble Clematis : chef, opéra et compositeur sont alors inconnus - même si l’on sait que cet opéra fut joué à la Monnaie en 1650 - et pourtant c’est (déjà) un triomphe. C’est aussi le début d’une histoire d’amour entre le jeune chef argentin et la Belgique. Repéré par Jean-Marie Marchal, directeur du Chœur de Chambre de Namur, il prend la direction du chœur en 2010 et y adjoint la Cappella Mediterranea, ensemble instrumental franco-suisse qu’il avait fondé quelques années plus tôt.

LA DANSE D’EURYDICE La première soirée argentine fut consacrée à « L’Orfeo ». C’était le lundi 6 novembre. Arrivés la veille, les musiciens s’étaient déjà donnés à fond l’après-midi au cours d’une répétition hilarante et concentrée à la fois, avec des solistes jeunes, crédibles et talentueux, en liquettes et en baskets, et un chef tout à son affaire. Le concert – tenu devant une salle quasi comble - fut plus tendu mais d’autant plus bouleversant, ouvert par l’allocution d’un Leonardo Garcia Alarcon très ému, conclu par la danse joyeuse d’une Eurydice - alias Mariana Flores - soudain ressuscitée, et salué par une salle perceptiblement divisée entre un parterre poli et des balcons (répartis sur six étages quand même) enthousiastes, multipliant les rappels.

Sept ans plus tard, il réalise un rêve : retourner avec « ses » ensembles européens dans sa ville natale, et se produire – pour la première fois de sa vie - au Théâtre Colón, un lieu mythique, réputé dans le monde entier pour sa beauté, ses vastes proportions (près de 4000 places, y compris les places debout) et sa fabuleuse acoustique, à laquelle est attaché le nom de l’architecte belge Jules Dormal !

Mais ce n’était encore rien en comparaison de la soirée du mercredi 8 novembre, où le public, plus nombreux encore et, à vue de nez, plus jeune et plus concerné que l’avant-veille, réserva au « Diluvio » le plus précieux des cadeaux : durant la musique, un silence sidéré (convenons qu’il y avait

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© Heloisa Bortz à São Paulo

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de quoi) et, après la musique, une ovation tellurique, suivie de bis endiablés et conclue par « Tutto nel mondo è burla », légendaire fugue finale du « Falstaff » de Verdi (toujours sur instruments anciens…). Après la fête, il ne resta que quelques heures aux musiciens avant le départ (en bateau) pour Montevideo où les attendait, le soir même, un nouveau triomphe, avec ce même « Diluvio ». Ils sont aujourd’hui en route pour Rio de Janeiro, poursuivant une des aventures les plus positives – et prestigieuses - vécues par une institution culturelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis des décennies RENCONTRE AVEC LEONARDO GARCÍA ALARCÓN À BUENOS AIRES

maison, au Théâtre Colón. » « Pour le croyant comme pour l’athée, la musique provoque un contact avec l’au-delà, la messe en si de Bach – compositeur que je considère comme le génie le plus impressionnant de tous les temps - représente un climax. A 41 ans, c’est le bon moment ! La vie est courte, il faut en faire quelque chose d’intense, de profond, de fort. Dans le travail que nous menons ensemble, l’option est que tout se concrétise toujours de façon artisanale, mais avec des musiciens du plus haut niveau, capable de prendre des risques. » UNE PÉRIODE D’ESPOIR

Au matin de ce second concert, Leo (puisque c’est ainsi que tous le nomment) tint une conférence de presse d’une densité exceptionnelle. « Je suis dans une terrible émotion, on avait tant parlé de ce retour au pays que c’en était devenu un mythe, et moi, je me disais : « j’espère que mes musiciens seront heureux, j’espère que mes compatriotes seront heureux ». Et puis, je me suis retrouvé dans ce théâtre, et la réalité a surpassé tout ce que j’avais pu imaginer… J’ai concrètement vécu cette acoustique prodigieuse, où le son vous enveloppe et vous ravit, où le luth (ce Marcel Marceau des instruments) sonne soudain aussi bien que la voix, où, malgré les dimensions colossales, tout est simple et profond. Un miracle, mais aussi un tel choc de bonheur que je n’ai pas pu totalement profiter de la réalité. Nous venions de donner pour la première fois la Messe en si de Bach, à Lausanne, et je me suis dit que nous étions au ciel à Lausanne, et à la

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Quel lien entre le passé et aujourd’hui ? « Ecoutez mon père chanter, vous aurez tout compris. L’Argentine – dont l’indépendance a surgi avant la pression romantisme -, c’est le néobaroque vivant, toujours en évolution, avec ses traditions et ses contradictions. Je ne construis pas des statues mais je travaille selon une série de critères très précis, où interviennent aussi bien le tempo et l’intonation, que le charisme ou la spatialisation, mais je sais aussi que trop de respect tue la vie de la musique, tout comme les cathédrales gothiques ne doivent pas être grises pour être belles. Ce n’est pas une question d’avoir tort ou raison, c’est simplement ce que je poursuis. L’art m’a aidé, il m’a sauvé… Je ne viens pas d’une famille fortunée, mais la culture y a sa place. Vous devez savoir que l’enseignement de l’art est gratuit en Argentine, tout comme la médecine et l’éducation et même si, depuis Perón, la corruption de nos dirigeants a en-


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traîné les classes pauvres dans l’assistance, le désœuvrement et la misère, la classe moyenne reste d’un niveau culturel très élevé. Depuis la chute de Cristina Kirchner et l’emprisonnement effectif de ses collaborateurs (mais pas d’elle…), nous vivons une période de grand espoir, les changements commencent à se percevoir. » « les cathédrales gothiques ne doivent pas être grises pour être belles. » Quant au lien entre la tradition classique (en l’occurrence « baroque ») et la tradition populaire : « Je soulignerai d’abord que notre pays s’est toujours positionnée comme un passeur de traditions, citons Carlos Kleiber qui après la guerre, voulait que Mozart soit joué sur des cordes en boyaux . Mais du côté plus spécifiquement populaire, j’ai dressé une carte des pays gardant des liens vivants avec les traditions : en Europe, je vois le Portugal, l’Espagne, la Galicie, la Grèce, la Croatie, en gros, le pourtour méditerranéen (d’où le nom de Cappella Mediterranea) et en Amérique, toute l’Amérique latine, en particulier l’Argentine. Si Barenboïm joue ici, il jouera du tango, et sans partition ! La musique traditionnelle est partout, à l’école, dans la famille, dans les fêtes, dans la rue. Or la musique baroque est construite sur la tradition populaire, à l’inverse du romantisme où l’artiste s’est isolé dans sa chambre en attendant la dictée de l’ange. L’Amérique latine est centrifuge et baroque, l’Europe est centripète et (post)romantique, avec un détour passionnant par le XXe siècle. Mais l’un n’empêche pas l’autre, et tous peuvent se nourrir de différentes époques et de l’ensemble du patrimoine, en faisant bien la distinction entre mémoire et nostalgie. Je le répète, les cathédrales gothiques

ne doivent pas être grises pour être belles. » premier opéra joué en Angleterre, c’est du Cavalli », précise-t-il). « Avoir découvert ce compositeur est l’une des grandes passions musicales de ma vie. »

LA NACIÓN de Buenos Aires Excelente ***** Por Pablo Gianera [ Cappella Mediterranea sont parvenus à nous faire croire que l’Orfeo a été écrit ce matin. ] “La versión de Cappella Mediterranea que presentó el Mozarteum Argentino con dirección del argentino Leonardo García Alarcón resultó antológica » “García Alarcón fue un verdadero maestro en el arte de administrar esa ambigüedad entre el efecto de autenticidad y una expresividad que no se desentiende de la descendencia del Orfeo. Después de todo, la música antigua no respira en un vacío histórico.” “El Mozarteum cerró su temporada de este año con un principio, un principio que se escuchó verdaderamente como si no se lo hubiera escuchado nunca antes. García Alarcón, la Cappella Mediterranea y los solistas lograron que el Orfeo pareciera escrito esta mañana »

Música antigua y siempre nueva Entrevista a Leonardo García Alarcon Por Ramiro Albino - Cantabile [ García Alarcón sait que cette tournée est très significative pour ses ensembles. ]

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Feliz ante la certeza y la cercanía de su próxima visita a Buenos Aires, Leonardo García Alarcón abre el diálogo con entusiasmo: “Venir a dirigir a la Argentina a mis 41 años, significa volver a mis orígenes y poder encontrarme con todos los seres queridos compartiendo la música, cosa que nunca podemos hacer en Europa. Poder presentar las obras y saber que lo estamos haciendo en el lugar en el que todas las ideas de estudios y de desarrollo artístico comenzaron, que es en Argentina. Hoy por hoy, entonces, volver a mi país es, de alguna manera, cerrar un círculo y encontrarse con los afectos que por siempre están guardados allí”. García Alarcón sabe que está gira también es muy significativa para su ensamble, donde no sólo hay argentinos, sino además muchos europeos que nunca tocaron en Buenos Aires. “Para ellos Argentina es un mito por varias cosas: principalmente porque les hemos hablado maravillas del Teatro Colón y de lo que significa la cultura Argentina en general, no sólo la cultura musical sino nuestra idiosincrasia, nuestra pequeña Italia y España en Latinoamérica, entonces hay una curiosidad muy grande de todos los músicos europeos por visitar la Argentina”.

de su estreno en Mantua, el «Orfeo» de Claudio Monteverdi volvió a sonar en el Teatro Colón como cierre del primer ciclo del Mozarteum Argentino. Y lo hizo en una versión extraordinaria que brilló con luz propia gracias a la calidad de elementos con los que contó y a su capacidad de poner de manifiesto la vigencia de este drama. El responsable principal fue Leonardo García Alarcón, un nombre tal vez no muy conocido para el público mayoritario pero sí para los amantes y cultores de los repertorios preclásicos y la interpretación históricamente informada. Nacido en La Plata y formado allí y en Ginebra, García Alarcón (quien desarrolla una carrera intensa en Europa) volvió de la mano de sus ensambles Cappella Mediterranea y el Chœur de chambre de Namur, a los que se sumó el excelente Coro de La Ciudad de Mendoza. dirigido por Ricardo Portillo.

[ Et c’est là où le travail de García Alarcón, appuyé par la qualité des grands musiciens de Cappella Mediterranea, se distingue par son excellence ; C’est incroyable, surtout dans le traitement du continuo, avec une palette de couleurs qui circule et cimente chaque moment avec une perfection étonnante.]

El detalle con el que el libretista Striggio y el músico Monteverdi dotaron a su «Orfeo», primera obra maestra del género operístico, hacen que la pieza pueda transmitir toda la intensidad de su mensaje aún sin una puesta en escena, como sucede en este caso: palabra y música pintan los climas y afectos. Lo que sí se vuelve imprescindible en una interpretación de esta obra es un trabajo sobre el color instrumental en su relación con el texto, una de las grandes novedades que el compositor cremonés aportó a su época. Y aquí es donde el trabajo de García Alarcón, secundado por la solvencia de los fantásticos músicos de la Cappella Mediterranea, sobresale por su excelencia; asombra en especial en el tratamiento del continuo, con una paleta cromática que envuelve y a la vez cimienta cada momento con asombrosa perfección.

A 450 años del nacimiento de su autor, y a 410 años

Dentro de un elenco de solistas parejo, Mariana

Diario Ámbito Financiero, Magnífico “Orfeo” en el año Monteverdi Por Margarita Pollini

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Flores aportó convicción y matices como La Música y estremeció con su interpretación de Euridice, con afinación infalible y emisión sin ataduras. Como Orfeo, el tenor @Valerio Contaldo tuvo una actuación más contenida pero de muy buen nivel. La Mensajera de Giuseppina Bridelli y el Caronte de Salvo Vitale fueron otros dos puntos altos del elenco, junto a Alejandro Meerapfel (Plutón) y Anna Reinhold (Proserpina y La Esperanza). Homogéneos en sonido y musicalidad, ambos coros completaron un cuadro musical para el recuerdo. Rio de Janeiro Orfeo de Monteverdi Leonardo Alarcón: “Voltar ao passado é um gesto inovador” Por Luis Antonio Giron - ISTOE [ Leonardo Alarcón : «retrouver le passé est un geste novateur» Par Luis Antonio Giron - istoe En quoi le baroque «latin» diffère-t’il d’autres baroques ? C’est vrai qu’on explore le baroque latin. Mais la vérité, c’est que le baroque est fondamentalement latin. C’est pourquoi nous appelons mon groupe : Cappella Mediterranea, parce que la culture latine est méditerranéenne, occidentale et orientale. Et toutes les esthétiques viennent de là, que ce soit la civilisation, grecque, romaine et ibérique qui a conquis l’humanité sans parler de ce qu’ a représenté l’Italie à la Renaissance. Ce mouvement centrifuge né autour de la Méditerranée a créé le baroque latin, qui a influencé le monde entier. Les musiciens du nord de l’Europe venaient étudier le baroque du sud. ]

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O maestro argentino Leonardo García Alarcón, de 41 anos, está à frente dos concertos no Brasil da Cappella Mediterranea. Alarcón fundou a orquestra em 2005 em Genebra. A Cappella Mediterranea é um dos conjuntos centrais na divulgação da música barroca (1600-1750) nas últimas duas décadas.O maestro imprimiu à orquestra a característica de dar vida passional às obras barrocas em grandes produções. A especialidade de Alarcón é a pesquisa das formas de execução do estilo barroco latino, mais exaltado e exuberante que outras vertentes. Na turnê brasileira, a orquestra vem acompanhada pelo Coro de Câmara de Namour. Os músicos executam duas obras teatrais italianas: a ópera “Orfeo” (1608), de Claudio Monteverdi, e o oratório “Il Diluvio Universale” (1682), de Michelangelo Falvetti. Theatro Municipal RJ, em 12/11; Sala São Paulo, em 13 e 14/11. É a última grande atração da temporada 2017 da Sociedade de Cultura Artística. Nesta entrevista a ISTOÉ, concedida pelo áudio do Whattsapp, Alarcón afirma que o estilo barroco nasceu no Mediterrâneo e que o movimento da música histórica é uma moda necessária em um tempo em que os músicos contemporâneos se afastaram do público. Maestro a Cappella Mediterranea se dedica a explorar o “barroco latino”. No que esse tipo de barroco difere de outros barrocos? É verdade que exploramos o barroco latino. Mas a verdade é que o barroco é fundamentalmente latino. Por isso chamamos o grupo de Cappella Mediterranea porque a cultura latina é mediterrânea, ocidental e oriental. E todas as ideias estéticas saíram dali, seja a civilização, grega, romana, depois Espanha, que conquistou humana, sem falar no que representou a Itália no Renascimento. Ou seja, esse movimento centrífugo


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que provocava o mar Mediterrâneo criava o barroco latino, que foi uma influência para todo o mundo. Os músicos do norte da Europa vinham estudar o Barroco do Sul como fonte. A situação só se modificou no século 20, quando houve pela primeira vez um império anglo-saxão. De qualquer forma, o barroco latino pode ser caracterizado como o barroco das ornamentações, dos excessos e dos maneirismos. É um movimento que usa as formas apolíneas do renascimento de uma forma dionisíaca. Este é o barroco que exploramos.

método de execução e de trabalho com os músicos. Mas tento ir além, porque a admiração que temos por um avô não quer dizer que sejamos o avô, como se diz na minha casa. É preciso ter um grande com a base, com os tratados, com os conhecimentos de contraponto, tudo isso deve resultar em algo novo porque não é possível que todo esse material se torne apenas peças de museu. O público de hoje tem de ouvir essas obras como se fossem compostas hoje. E esse aspecto é o mais importante em minha maneira de abordar uma interpretação.

É possível afirmar que o barroco foi o primeiro estilo musical globalizado?

Você escolheu duas obras distintas para seu programa no Brasil: “Orfeo”, de Monteverdi, e “Il Diluvio Universale”, de Michelangelo Falvetti. A primeira é popular, mas a segunda completamente desconhecida. Por que o contraste?

O barroco foi o primeiro movimento global artístico, estético, filosófico e científico. Isso também foi levado à América. Toda a nossa civilização latinoamericana é neobarroca. Isso porque só nos tornamos independentes na época do romantismo. Seguimos aplicando as regras do barroco da Europa até então em nossa maneira de ser. O carnaval brasileiro, por exemplo, é a exacerbação do carnaval inventado em Veneza, onde nasceram as primeiras óperas, que eram barrocas. Assim, o barroco tem sequência nos nossos instrumentos, na harpa, nos violões e em nosso folclore. Hoje continuamos a viver o barroco na América Latina. A “música historicamente4 informada” tem muitas visões sobre o passado, de Nikolaus Harnoncourt a Christina Pluhar or Emmanuelle Haïm. Dentro dessa riqueza de abordagens, como você explica a sua maneira de executar a música histórica? A admiração que tenho por Harnoncourt, Gustav Leonhardt, Frans Bruggen, Philippe Erreweghe, William Christie, John Elliott Gardiner, Trevor Pinnock e Christopher Hogwood me ajudou a criar um

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“Orfeo” é conhecida, é a primeira ópera, estreada em 1607, que pode ser considerado o primeiro ano da história da música moderna. É muito mais conhecida que “Il Diluviio Universale”, composto em 1682 por Falvetti, um homem da igreja, que criou uma obra um poder enorme sobre o público atual, já que traz melodias modernas; Mas também tem um apelo na direção do passado, pois a Sicília, de onde Falvetti era, conheceu várias invasões e teve influências as mais diversas. De alguma maneira, é uma obra que nos atrai ao passado e nos leva para o presente. É uma obra de relativa curta duração. Mas é uma música teatral na igreja pouco vista na história da música sacra com essa qualidade. Você continua a tocar cravo e fazer pesquisas históricas? O que você aprendeu das descobertas recentes da musicologia histórica?


Š Patricia Wilenski



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As descobertas mais importante foram as formas de acompanhamento, ou seja, como acompanhar um cantor com cravo, tiorba, harpa. É possível escrever um tratado sobre acompanhamento, algo que nunca foi feito. Continuo a tocar cravo, mas gosto de acompanhar cantores e outros instrumentos na ópera. O que me interessa agora é escrever um tratado sobre o acompanhamento da ópera no século 17.

nosso tempo, vemos que a música antiga conquista o público, enquanto a de vanguarda dos séculos 20 e 21 sofre com o isolamento e o desprezo das plateia. O fato de a música antiga ser acessível e a atual hermética pode explicar o sucesso da música historicamente informada? Não sei. O século 20 foi o único momento da história em que houve uma divisão entre o músico contemporâneo e o público. Os compositores se separaram do público. A linguagem de todas as artes se rompeu em relação ao grande publico. Assim, voltar ao passado foi um movimento único. Voltar ao passado é um gesto inovador. Nunca aconteceu antes na história da música ressuscitarem tantas obras do passado. Houve casos individuais como Mozart, quando retomou “Acis e Galatea” e “Messias”, de Haendel, ou Mendelsshon com as paixões de Bach. Mas não existia um movimento como agora, que para muitos parece decadente. Acontece que voltar ao passado para tocar com instrumentos do passado se tornou quase uma necessidade, É como se os compositores voltassem a escrever, é como começar de novo. A humanidade tem necessidade disso, não entendo bem por que, mas estamos navegando no mesmo barco.

Conte sobre as produções que você dirige em grandes casas de ópera, como a nova produção de “Eliogabalo”, de Cavalli, em Amsterdãm. Em outubro, apresentamos em Amsterdãm a ópera “Eliogabalo”, de Francesco Cavalli, em coprodução com a Ópera de Paris. Essa ópera foi composta em 1667, nunca tocada na época, foi um grande sucesso., com a direção teatral de Thomas Jolly, um diretor de teatro francês bastante conhecido hoje. Continuamos a apresentar as óperas de Francesco Cavalli, começamos com “Elena”, continuamos com “Il Giasone” e vamos fazer “Ismena”. Cavalli um compositor pelo qual eu tenho grande admiração. Há diferenças muito grandes entre a música tocada por instrumentos convencionais e a tocada por instrumentos históricos?

Que obras você pretende montar?

Os instrumentos antigos e modernos têm a ver com a curiosidade dos músicos. A qualidade do músico, antigo ou moderno, se mede pelo talento, e há talentos em todas as áreas. É a inteligência curiosa que leva o músico a tocar um instrumento que o compositor da obra teria usado. Essa característica deve ser incentivada nos conservatórios hoje em dia. Se comparamos a música barroca com a contemporânea, que representaria o espírito do

Há muitas obras que quero enfrentar, como “Il’Incoronazione di Poppea”, de Monteverdi, “Don Giovanni”, de Mozart, “Falstaff”, de Verdi, “Requiem”, de Brahms, as grandes paixões de Johann Sebastian Bach, as óperas de Giovanni Legrenzi, “Agrippina”, de Haendel. Teremos muito tempo para realizar tudo isso.

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Il Diluvio Universale de Falvetti à Buenos Aires Professionnalisme, qualité et créativité étaient réunis pour l’amour d’une musique livrée avec une passion et une subtilité des plus surprenantes. Es llamativo y loable el rescate de una preciosa pieza del período barroco, recuperada 330 años después de su estreno por Fabrizio Longo, quien la encontró en la Biblioteca Regional de Mesina. Se trata de un oratorio compuesto por Michelangelo Falvetti (1642-1697), con una fuerza dramática notable y textos conmovedores, titulado Il Diluvio Universale. Estructurada en cuatro partes –Agua, Aire, Fuego y Tierra-, está escrita para 7 solistas y las voces femeninas fueron cantadas originalmente por castrati. Hay prólogo y sinfonías, recitativos, dúos, arias y coros. Hay un texto subyugante y propicio para la reflexión. Poco es lo que pueda agregar al ímprobo trabajo que realizaron Cappella Mediterranea y Chœur de chambre de Namur, ya comentado por mi colega Germán Serain en la nota sobre L’Orfeo. Cada uno de los solistas brilló en su personaje, desde nuestros Marisú Pavón (el Agua), Mariana Flores (Rad) y Fabián Schofrin (la Muerte, en notable caracterización), hasta los italianos Matteo Bellotto (Dios) y Valerio Contaldo (Noé), la española Lucía MartínCartón (el Aire y la Naturaleza Humana) y la chilena Evelyn Ramírez Muñoz (la Justicia Divina). El profesionalismo, la calidad y la creatividad se unieron en aras del arte musical con todas las letras, expresado instrumental y vocalmente con pasión y sutileza sorprendentes. La dinámica teatral y coreográfica en la interpretación habla de una puesta en escena trabajada intensamente, que surge natural y fluida en el conjunto y en los solistas. Entradas y salidas, usando palcos y proscenio, grupal o individualmente, se amalgamaron a la gloriosa musicalidad, con particular destaque de la percusión. En la dirección, fué admirable la labor del platense Leonardo García Alarcón, quien sobre el final se sumó también al canto, marcando una deleitable impronta, única y original _ Martin Wullich

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Photo: Charlotte Dekaise

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Il Diluvio Universale de Falvetti à Montevideo En résumé, ce fut un spectacle inoubliable El Centro Cultural de Música presentó como concierto de clausura de la temporada al ensemble Cappella Mediterránea y al Coro de Cámara Namur, bajo la conducción del director y organista argentino Leonardo García Alarcón. Presentaron el estreno para Uruguay del oratorio “Il Diluvio Universale” del italiano Michelangelo Falvetti, compuesto en 1682 pero grabado por primera vez en 2010 por esta orquesta y este coro. El oratorio se divide en cuatro secciones. La obra requiere de siete cantantes solistas que son: Noé (tenor), su esposa Rad (soprano), Dios (bajo), la Justicia Divina (mezzosoprano o contralto), la Muerte (contratenor o contralto), el Agua (soprano) y la Naturaleza Humana (soprano). Se agregan algunos integrantes del coro que representan a los tres elementos restantes de la tradición alquímica: la tierra, el aire y el fuego. Este ensemble, Cappella Mediterránea, tiene como objetivo rescatar partituras olvidadas, ofreciendo al público la versión como fue concebida por su autor. Su unión con el Coro de Cámara de Namur es una alianza armónica perfecta. Tanto la orquesta como el coro demostraron precisión expresiva, homogeneidad, equilibrio y una riqueza infinita de matices. Los siete solistas elegidos fueron de primer nivel, destacándose por sus timbres vocales, por su impecable dicción y sobre todo por su expresividad. García Alarcón es director y mentor de esta producción sin precedentes y sabe exponer con claridad las acentuaciones y variedades rítmicas, denotando una cultura muy amplia que se percibe en el dominio de los estilos que aborda. En muchos aspectos nos hizo recordar a la gran pionera del resurgimiento de la música barroca en nuestro país, Cristina García Banegas, que a lo largo de 30 años ininterrumpidos ha logrado con su Grupo Instrumental y Coro De Profundis trasmitir las riquezas del pasado musical europeo y de nuestro continente americano. El público que colmaba el Teatro Solís les tributó prolongados y merecidos aplausos, y ellos retribuyeron interpretando magistralmente la jocosa fuga del Tercer Acto “Tutto nel mondo é burla” de la ópera Falstaff de Giuseppe Verdi. En síntesis, fue un espectáculo inolvidable. _ Julio César Huettas, TV show

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Les programmes de salle.

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Desde su creación el Coro de Cámara de Namur ha promovido la herencia musical de su región de origen (a través de de conciertos y grabaciones de obras Lassus, Rogier, Hayne, Du Mont, Fiocco, ta Gossec, Grétry), a la vez que interpre las grandes obras del repertorio coral , las (incluyendo los oratorios de Handel el Misas, Motetes y Pasiones de Bach, Requiem de Mozart y el de Fauré). Invitado a los festivales más renombrados de Europa, el Coro de Cámara de Namur trabaja bajo la dirección de prestigiosos directores tales como Eric Ericson, Erik van Nebel, Cao, Louis Devos, Marc Minkowski, Pierre Jean-Claude Malgoire, Simon Halsey, omée, Barthol Pierre , Kuijken ld Sigiswa l Patrick Davin, Roy Goodman, Michae Schneider, Philippe Pierlot, Philippe Herreweghe, Peter Philips, Jordi Savall, . Christophe Rousset, Eduardo López El coro ha realizado varias grabaciones muy -especialmente en el sello Ricercarapreciadas por la crítica (nominaciones e, a las Victoires de la Musique Classiqu n Choc du Monde de la Musique, Diapaso d’Or, Joker de Crescendo, 10 de Classica de Coro El ). Cecilia… Prix ire, Réperto Cámara de Namur recibió el Grand Prix de la Academia Charles Cros en el 2003, el premio Liliane Bettencourt en el 2006, ría la Octava de la Música 2007, catego n la “música clásica” y en el 2012, tambié año”. del “Show categoría En enero del 2010, la dirección artística del Coro de Cámara de Namur fue confiada al joven director argentino

Leonardo García Alarcón. Esta nueva colaboración recogió un éxito de instantáneo en conciertos y en venta a San CDs (Maccabeus de Handel, Vespro y ale Univers Diluvio Il Marco de Vivaldi, de Nabucco de Falvetti, Motetes y Misa el Giorgi, cantatas profanas de J. S Bach, Réquiem de Mozart, Vespro della beata s Motete y Misas y erdi Vergine de Montev de Lassus). En el 2016 el Coro de Cámara de Namur participó en su primera producción el escenificada en la Ópera de París. En la 2017, año en el que se conmemora creación del Orfeo de Monteverdi, el coro llevará esta obra en gira por Europa es y Sudamérica. El repertorio del coro a muy amplio y va desde la Edad Media piezas contemporáneas. o El Coro de Cámara de Namur fue fundad por la Fédération Wallonie-Bruxelles (departamento de música y danza), y la Lotería Nacional Belga, y la Ciudad Provincia de Namur. de Para su gira del mes de noviembre 2017, tendrá el apoyo especial de NEW (Namur-Europe-Wallonia) y de WBI (Wallonia-Brussels-International).

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Production Il Diluvio Universale, Teatro Colón © Patricia Wilenski

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OBRAS MAESTRAS BARROCAS EN GRANDES VERSIONES El Mozarteum Argentino finalizó su brillante temporada con un doble programa barroco: un homenaje a Monteverdi en su 450° aniversario y el estreno de un oratorio de Michelangelo Falvetti recientemente exhumado. Por Ernesto Castagnino

este nuevo formato, la palabra del poeta ocupaba el lugar central. Y, como clara reacción a la música polifónica que volvía incomprensible el texto, se estableció una monodia que debía regirse por la sonoridad propia de la lengua con un sobrio acompañamiento instrumental que sólo acentuara o subrayara las emociones contenidas en el texto, sin jamás interferir en su compresión.

Es un raro privilegio tener la oportunidad de escuchar en la misma semana dos grandes obras barrocas en versiones excelentes. La asociación Mozarteum Argentino decidió sumarse a las celebraciones por el 450° aniversario del nacimiento de Claudio Monteverdi y programó, como cierre de su temporada 2017, una versión en concierto de L’Orfeo. Pero, además, Leonardo García Alarcón, director y clavecinista argentino radicado en Ginebra, trajo, junto a la obra maestra monteverdiana, una inesperada sorpresa: Il Diluvio Universale, oratorio de Michelangelo Falvetti, compositor casi desconocido del sur de Italia, que tiene por tema el episodio bíblico del castigo divino a la humanidad y la salvación de Noé.

De las tres obras escénicas de Monteverdi que se conservan completas, este año el público argentino pudo apreciar dos: además de L’Orfeo, que se ofreció aquí en versión de concierto, Buenos Aires Lírica y Nuova Harmonia ofrecieron, el pasado abril, una memorable producción de L’incoronazione di Poppea. La tercera, Il ritorno d’Ulisse in patria, desde su estreno local en 2009 por Buenos Aires Lírica, no se ha vuelto a programar. Muchas obras anteriores al siglo XIX —momento en que las editoriales de música comenzaron a garantizar, con la impresión y difusión, la perdurabilidad de las partituras— resultaron perdidas por la destrucción de sus contadas copias manuscritas o simplemente —como es el caso de Il diluvio universale— quedaron arrumbadas en algún archivo privado o biblioteca hasta que algún investigador le prestara atención. Peor suerte incluso sufrieron las obras creadas en lo que podría denominarse la “periferia” respecto de los centros del poder político, económico y religioso. La ciudad siciliana de Mesina formaba parte de esa periferia cuyo centro en el siglo XVII se encontraba en Nápoles, y fue precisamente en su catedral que, en 1682, se estrenó el oratorio bíblico de Falvetti. No sorprende demasiado entonces que, desde ese año hasta su redescubrimiento en 2001 por el musicólogo Fabrizio Longo, nadie

Con la favola in musica sobre el mito griego de Orfeo estrenada en Mantua en 1607, asistimos a los primerísimos pasos en la gestación de lo que hoy denominamos ópera. En las últimas décadas del siglo XVI un grupo de intelectuales florentinos, reunidos bajo el patrocinio del conde Giovanni de’ Bardi, propuso un retorno a las fuentes helénicas en el teatro, estableciendo una serie de reglas que, recuperando la palabra declamada melódicamente y con acompañamiento instrumental, dio nacimiento a un nuevo tipo de obra a la que se llamó dramma per musica. En

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tuviera noticia de su existencia, ni siquiera en documentos. La recuperación de esta obra resulta un verdadero acontecimiento musical, en parte por su singularidad y en parte por permitirnos conocer un poco más de las valiosas producciones de esa periferia a la que hacíamos referencia. El dramatismo que Falvetti le imprime a una obra destinada a la iglesia, la variedad de recursos compositivos y la riqueza de su paleta sonora, convierten a esta pieza en una verdadera joya del barroco tardío. Dada la escasa información que los compositores barrocos consignaban en sus partituras —en parte porque generalmente eran ellos mismos los encargados de dirigirlas y en parte porque los instrumentistas del siglo XVII eran capaces de improvisar ornamentaciones y variaciones sobre la línea melódica escrita—, el rol del director en este repertorio es clave por la cantidad de decisiones que debe tomar. Esto hace que exista tanta diferencia entre las versiones del Orfeo monteverdiano grabadas por Harnoncourt, Gardiner, Garrido o Jacobs. En esta oportunidad, Leonardo García Alarcón, más allá de las superfluas alocuciones previas en ambos conciertos —sobre todo la bizarra dedicatoria de la función de Il diluvio universale a los damnificados por las inundaciones de La Plata—, dirigió versiones muy intensas, con conocimiento cabal del estilo y los secretos de la música barroca, al frente de un ensamble instrumental de notable riqueza tímbrica y un bajo continuo de interesante y robusta sonoridad. Mención especial merecen la arpista Marie Bournisien por su refinamiento, el percusionista Pierre Rigopoulos —que tuvo un rol protagónico en el exotismo tímbrico del oratorio siciliano— y el conjunto de cuerdas, liderado por Manfredo Kramer, por su fraseo y articulación. La importancia del coro en la ópera y el oratorio barroco es sabida. Al igual que el coro de la tragedia

griega, funciona como un testigo omnipresente que comenta las acciones y despliega los distintos estados emocionales por los que atraviesa la trama. El grupo de voces flexibles que conforma el Coro de Cámara de Namur consigue sin dificultad el sonido transparente y empastado que el estilo exige, con una capacidad expresiva que abarcó los contenidos lamentos de los pastores en Orfeo a los desgarradores clamores de la humanidad en el momento de sucumbir ahogada en el diluvio. En un parejo elenco de solistas, la pareja protagónica de ambas obras estuvo conformada por Valerio Contaldo como Orfeo y Noé, una voz tenoril de timbre agradable, aunque no particularmente expresiva y la soprano Mariana Flores (Euridice, La Musica y Rad), de emisión clara y coloraturas precisas. En el Orfeo destacó el bellísimo y dramático momento creado por Giuseppina Bridelli como la ninfa portadora de la noticia de la muerte de Euridice (“In un fiorito prato”), mientras que en Il diluvio universale la resonante voz de contralto de Evelyn Ramírez estremeció como la implacable Justicia Divina. Como despedida, al finalizar el segundo concierto se ofrecieron dos bises: el número final de la aparición del arco iris, de estremecedora belleza, y una extraña versión de la fuga final del Falstaff verdiano “Tutto nel mondo è burla”, cuyo clima festivo no tenía demasiada relación con lo que se acababa de escuchar. Espectacular cierre de temporada para Mozarteum Argentino con dos obras gigantescas del barroco —una de las cuales era, además, estreno en nuestro país—, en versiones excelentes a cargo de un ensamble especializado en el estilo, que esperamos nos visite más seguido. Ernesto Castagnino Noviembre 2017

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Le Chœur de Chambre de Namur, Teatro Colón © Patricia Wilenski

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Notre chef a profité de son retour en Argentine pour visiter des écoles et parler de son expérience.

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Production Orfeo, São Paulo Photo: Patricia Wilenski

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cavema.be

cappellamediterranea.com

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