L’hebdo du basket
3,90 c Prix de
lancement
le Nouvelle formu
www.basketnews.net
JEUDI 11 octoBRE 2012 - n°618 S
52 pages Blake Schilb
« Je veux écrire l’Histoire avec Chalon »
NBA Ce que vous cachent les joueurs Technique Ce dribble si peu naturel pour nos ailiers
Si Dumerc jouait chez les hommes... M 03252 - 618 S - F: 3,90 E
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Photos : Pascal Allée/Hot Sports
Dossier
“tout simplement le meilleur jeu de basket au monde”
Démo disponible sur le Xbox Live et le PlayStation Network
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BasketNews
BasketNews,
03
édito
saison 13, épisode 01 Par Fabien FRICONNET
V
oilà. Vous avez entre vos mains la nouvelle version de BasketNews – dont nous ne sommes pas peu fiers, si vous voulez tout savoir. Celle que nous avons choisie, celle qui va tenter à la fois de vous seoir et à la fois de maintenir une presse papier périodique consacrée au basket français. Alors, ça vous plaît ? Ce nouveau BN comprend donc 52 pages, sort chaque jeudi, et propose(ra) un équilibre « basket français »/« basket US » sensiblement égal à celui de la version précédente. Ce qui est normal dans la mesure où rien n’a changé dans l’ADN de notre hebdomadaire. Nous nous sommes interrogés, ceci dit. Nous avons hésité. Nous avons failli nous engager sur une voie un peu différente, qui consistait à maintenir un rythme hebdomadaire mais en alternant le « quasi 100% basket français » et le « quasi 100% basket US », d’une semaine sur l’autre ; et en proposant tous les trois mois un produit grand luxe, un « mook », plus proche du livre que du magazine. Puis nous nous sommes ravisés et sommes revenus aux fondamentaux. BN toutes les semaines, mais avec vingt pages de plus (20 !), un BAM travaillé et ciselé tous les deux mois, et un site Internet dont vous avez sans doute déjà pu remarquer qu’il avait été non seulement « relooké » mais aussi et surtout sévèrement musclé ! Un site pour traiter l’actualité en long, en large et en travers, et en direct. Un hebdomadaire pour prendre à la fois un peu de distance – donc du temps pour peaufiner notre regard et notre traitement – et à la fois se plonger autrement dans tous les baskets. Et un BAM pour une visite anglée et pointue du basket américain. [Rendezvous le jeudi 25 octobre dans les kiosques pour le BAM spécial de présentation de la saison NBA] Bref, voilà en tous cas le choix et l’ambition. On ne va pas faire dans le slogan
mais le mot « audace » revient souvent dans nos bouches ces derniers temps. Profitons de ces précisions sur le nouveau dispositif pour présenter nos excuses à ceux de nos abonnés qui ont connu le désagrément de ne pas recevoir – ou pas à temps – leur BN 616 et leur Maxi-Basket de présentation de saison. Nous pourrions mettre cela sur le compte des cafouillages du début – et il y en a toujours – mais, en l’occurrence, l’erreur technique n’est pas venue de nous. Quoi qu’il en soit, merci de votre compréhension et de votre patience.
En attendant les 29 autres journées Pour ce numéro 618, nous avons décidé de répondre – autant que faire se peut – à une question qui, bien qu’elle fasse un peu café du commerce au premier abord – nous avons lu vos réactions étonnées en amont –, est finalement passionnante, probablement partagée par beaucoup de fans, pas si incongrue et surtout traitée avec sérieux : celle de la différence entre basketteurs et basketteuses. Ce qui ne manque de respect à personne. Au contraire. Et ce en prenant comme point d’appui celle qui a crevé l’écran lors des derniers Jeux : Céline Dumerc. « Cap’s » elle-même y répond dans ce numéro. Pour ce dossier, comme pour tous
les autres articles et rubriques, nous espérons bien passer l’épreuve du temps et de votre jugement, vous nos lecteurs. Puisque l’on évoque l’audace et le changement, la première journée de Pro A accompagne notre nouvelle mouture en se mettant la tête sens dessus dessous – c’est amusant. Cela ne durera sans doute pas le temps des contributions directes mais l’ASVEL qui vient cueillir Chalon au Colisée – avec trash talking en prime –, Dijon qui s’offre Cholet à la Meilleraie, Poitiers qui ressort vivant de Vacheresse à Roanne, voilà qui met tout de suite l’ambiance – et brouille les divers pronostics… en attendant les vingt-neuf autres journées. Sans oublier le succès du Havre à Boulazac – et même une cinquième victoire à l’extérieur, celle du promu Limoges à Nanterre – et pas de peu : +20. Le STB, unanimement placé dans la charrette de la descente avant le début des hostilités, est aujourd’hui... leader de Pro A. Au point average, et pour l’anecdote, mais quand même… Moins drôle, mais tout aussi troublante, la cascade de blessures lors de la première journée, plus ou moins sérieuses (Rudy Gobert, Marcus Denmon, Amara Sy et Jamal Shuler). Le championnat part sur des bases « élevées », quelque chose nous dit que l’on n’a pas fini de ne rien y comprendre, et nous sommes là pour vous le faire vivre sous toutes les coutures… l
Nous espérons passer l’épreuve du temps et de votre jugement
BasketNews
La revue de la semaine
08
Zone Mixte
10
Sur le net
• C’est peu dire que beaucoup de gens, et parmi eux l’UCPB (le syndicat des clubs), n’ont pas apprécié la tonalité négatives des propos d’Antoine Rigaudeau dans L’Équipe, quant au basket français. L’UCPB le fait savoir… Des micros dans les vestiaires ? Tout le monde ne va pas aimer… Le classement au pourcentage de victoires et plus en points ? Très bien !
• Jusqu’où ira Chalon en Euroleague ? C’est vous qui donnez votre avis. Le nouveau règlement anti-flopping de la NBA ? C’est nous qui donnons notre avis.
• Sur Internet, il n’y a pas que des articles, des interviews et des réactions de lecteurs. Il y a aussi de la vie sur les réseaux sociaux et ailleurs. Chaque semaine, BasketNews vous en fera un digest.
# 618 S
Sommaire
06
05
12 D ossier : Dumerc
chez les hommes ?
• Le postulat de départ : Céline Dumerc est une basketteuse dont le niveau de talent et d’expertise est au-delà du remarquable. Mais à quel niveau pourraitelle évoluer dans le basket masculin ? Jérémy Barbier a interrogé le milieu et livre une passionnante enquête/ analyse, et une réponse. Céline, elle-même, nous donne sans détour son avis sur la question. Au-delà, quelles différences fondamentales entre les deux baskets ?
28
Le grand entretien : Blake Schilb
• Le MVP du championnat, leader et star de l’Élan Chalon champion de France, a accepté de nous accorder un long entretien, après le premier match officiel de son équipe contre l’ASVEL.
38
Le point technique : le dribble
• Dans le basket français, sorti des meneurs, les autres extérieurs, notamment les postes 3, ne sont pas très au point dès lors qu’il faut utiliser le dribble pour pénétrer dans la raquette. Ça n’est pas nous qui le disons mais des spécialistes de la question. Pourquoi ? Comment y remédier ?
42
NBA : ce que vous ne saviez pas
Hervé Bellenger/IS
• Certains joueurs NBA, derrière leur façade bien connue, cachent des petits secrets. Des anomalies physiques, des parcours étonnants, etc. Gaétan Scherrer ouvre le rideau.
48
Les chiffres de la semaine
49
Les stats cumulées de Pro B
50
Il y a 10 ans…
• Que s’est-il passé dans le basket il y a tout juste dix ans ? Et qu’en disait BasketNews ? Chaque semaine, un retour sur l’actualité d’avant.
BasketNews Directeur de la publication : Pierre-Olivier Matigot BasketNews est édité par Zone Presse Siège Social : 302/304 Rue Garibaldi – 69007 Lyon Ont collaboré à ce Numero : Jérémy Barbier, Thomas Berjoan, Yann Casseville, Fabien Friconnet, Florent De Lamberterie, Antoine Lessard, Pierre-Olivier Matigot, Claire Porcher, Laurent Sallard et Gaétan Scherrer Correspondants à l’étranger : David Bialski (Usa), Giedrius Janonis (Lituanie), Kaan Kural (Turquie), Pablo Malo De Molina (Espagne), Streten Pantelic (Serbie), Bogdan Petrovic (Serbie), Yannis Psarakis (Grèce), Eran Sela (Israël), Stefano Valenti (Italie). Charte graphique et direction artistique : Thierry Deschamps (Zone Presse) Abonnements : (02-43-39-16-20, Abonnement@Zone-Presse.Fr) Zone Presse – Service Abonnements B.P. 25244 – 72005 Le Mans Cedex 1 Publicité : Loïc Boquien (01-40-03-96-68, 06-87-75-64-23), lboquien.hp@gmail.com) Impression : Roto Presse Numeris – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan Commission Paritaire : 0114 K 80153 / Rcs Lyon 752990168 / Issn : 1271-4534. Dépôt Légal : À Parution TVA: Fr81 752990168 La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier.
Hervé Bellenger/IS
Les comptes sont bons C
ela n’a l’air de rien mais c’est une petite révolution, après des décennies du sempiternel classement « aux points » qui n’avait plus de raison d’être depuis la disparition du match nul. Adieu donc les « deux points de la victoire », le point de la défaite et le classement faussé tout au long de l’année. À présent, les classements officiels Pro A, Pro B et espoirs seront donnés en pourcentage de victoires, à l’image par exemple du mode de fonctionnement en NBA. Car, d’autant plus cette saison avec les rencontres Pro A organisées du vendredi au lundi, le traditionnel classement était incompatible pour réellement déterminer la place d’une équipe. « Les rencontres du lundi sont en fait des rencontres de la semaine précédente. Forcément, dans le classement général établi le dimanche, les deux équipes qui n’ont pas encore joué ne sont pas à la bonne position. Cela peut troubler les supporters, on a alors préféré travailler en victoires/défaites », explique le président de la ligue, Alain Béral (ci-contre). En regardant un peu plus loin dans le temps, c’est aussi la réforme de la Pro B prévue pour 2013-14 qui a motivé le comité directeur à accepter ce classement proposé par la commission sportive. « Il est probable que des clubs, comme il y a aura beaucoup de matches avec les régionaux, fassent une série de rencontres à l’extérieur dans la même semaine. Par rapport à la situation précédente où tout le monde jouait le même week-end, on se retrouverait avec un classement qui ne veut plus rien dire, les équipes n’ayant pas joué le même nombre de matches », confirme le président. Les nouvelles enceintes des prochains rendez-vous basket (Dunkerque, Orléans…) vont aussi participer à l’éparpillement des rencontres dans la semaine. Ces salles, à vocation polyvalente, vont jongler avec plusieurs disciplines et les évènements spectacle. Un emploi du temps chargé auquel le basket va devoir s’adapter. Avec des décalages importants, les calendriers vont se compliquer mais le nouveau classement est devenu lui plus clair et simplifié. l Claire PORCHER
Caméras dans les vestiaires
La Pro A mise à nu
C’est la grande nouveauté de la saison, Sport+, via son magazine Lundi Basket, propose désormais des images filmées dans les vestiaires pour les matches joués le vendredi et diffusés sur la chaîne. Mais les coaches voient-ils d’un bon œil cette intrusion dans l’intimité de leur groupe ? Par Florent de LAMBERTERIE
Photos : Jean-François Mollière
Le « nouveau » classement LNB
La revue de la semaine
06 • www.basketnews.net
«
Le but c’est d’être dans l’intimité du vestiaire », nous explique David Cozette, le rédacteur en chef de la chaîne qui est à l’origine de cette nouveauté. « Le match a quand même trois jours, si on refait juste un résumé du match ça n’a aucun intérêt. Alors qu’avec ces séquences exclusives que les gens n’ont pas vues, ça donne un éclairage différent. Là par exemple sur le match de vendredi où Chalon perd le premier match à la maison, forcément, il y a de la curiosité, les gens ont
SUR LE VIF envie de savoir si Greg Beugnot a mis une avoinée à tout le monde ou s’il a calmé les choses. » Il n’y aura finalement pas eu de coups de gueule ni d’esclandre. Beugnot s’est-il contenu devant les caméras ? Avait-il de toute façon prévu de ne pas sortir de ses gonds, caméras ou non ? Ou bien a-t-il demandé à la production de ne pas montrer telle ou telle image ? Impossible de répondre à ces questions. Mais les trois hypothèses sont plausibles.
Le précédent Michel Renault
• C’était la première de Lundi Basket sur Sport+ animé par George Eddy et Laurie Delhostal avant la rencontre entre le MSB (Khalid El-Amin) et le SLUC (Shawn King et John Linehan).
« Les coaches peuvent demander à voir ce qui va être transmis et dire qu’ils ne veulent pas que telle ou telle partie soit retransmise », assure José Ruiz, le président du syndicat des coaches. « Si un coach veut qu’on coupe telle ou telle phrase au montage, on le fera », confirme Alain Béral le président de la ligue. « On ne veut pas abîmer l’intimité propre des vestiaires ou dévoiler des stratégies de jeu absolument privées de certains coaches. L’essentiel c’est d’avoir une ambiance dans les vestiaires, voir avec quel état d’esprit les joueurs abordent un match ou finissent un match. » Comme un gage de bonne volonté, David Cozette assure que la chaîne ne « mettra pas d’images d’un coach qui s’en prend nommément à un joueur en particulier », histoire de rassurer des coaches visiblement suspicieux vis-àvis de cette nouveauté. « Le problème a été soulevé de manière claire et énergique », témoigne José Ruiz, présent à la réunion des entraîneurs de Pro A le 11 septembre dernier où David Cozette a précisé le dispositif. « Ça a fait couler beaucoup d’encre, il y a eu débat, mais les entraîneurs comprennent que c’est une évolution positive pour la discipline. » La présence de caméras dans des vestiaires de Pro A n’est cependant pas tout à fait une nouveauté. Il y a tout juste trois ans, quand Dijon avait été gagner à Villeurbanne, champion en titre, en ouverture de la saison 2009-10, le président dijonnais, Michel Renault, avait eu des mots controversés devant ses joueurs, qui avaient fortement déplu à son homologue villeurbannais, Gilles Moretton, après que Sport+ les avait diffusés. Un début de polémique et une expérience qui avait tourné court. À voir comment la chose évoluera à l’avenir. l
BasketNews
07
Rigaudeau dans L’Équipe
L’UCPB réagit Parce que dans BasketNews, tout le monde a le droit de s’exprimer, voici la réaction de l’Union des Clubs Professionnels de Basket (UCPB) à l’interview accordée par Antoine Rigaudeau à L’Équipe du vendredi 5 octobre :
«
Nous respectons le très grand joueur qu’il a été et certains de ses avis, mais nous ne pouvons laisser paraître des propos à ce point négatifs sans y apporter quelques précisions utiles, d’autant qu’il avoue ne plus véritablement suivre le basket pro français. S’agissant du niveau général de notre Pro A, il demeure – derrière la dominante Liga ACB – un championnat indiscutablement référence en Europe, et risque de le rester encore longtemps avec le recul et/ou déclin de championnats historiquement dominants. Les joueurs NBA passés par la Pro A l’an passé, Tony PARKER en tête, ont tous reconnus avoir été agréablement surpris par le niveau proposé sur nos parquets. Cela étant et Monsieur RIGAUDEAU a raison, nos clubs ne sont plus aussi compétitifs qu’ils ne l’étaient au début des années 90, mais fautil s’en étonner ? Nous subissons simplement – et nous ne sommes pas les seuls – l’ouverture des marchés consécutive à l’arrêt Bosman avec, en plus et ce n’est pas rien, l’internationalisation de la NBA. Le basket est un sport planétaire et c’est une grande richesse, mais cela induit aussi une concurrence importante que ne connaissent pas nos amis du handball et du rugby, par exemple. Malgré cela, et c’est le plus important, notre championnat et nos clubs restent très attractifs, avec une qualité de formation enviée par beaucoup. Faut-il d’ailleurs rappeler que les joueurs français, tous (ou presque) passés par nos clubs et nos filières de formation, constituent le plus important contingent de joueurs internationaux en NBA, et que les franchises américaines « draftent » régulièrement nos jeunes joueurs ? Ce n’est évidemment pas un hasard ! Quant à l’économie de nos clubs, elle est un modèle de stabilité et de « sécurité » en Europe, ne l’oublions pas trop vite ! Dans un contexte économique et social complexe, nos clubs sont sains et le budget moyen a même évolué à la hausse ces dernières années ! Ce n’est pas rien lorsque l’on constate l’effondrement du championnat grec, le recul très significatif de la Lega italienne et les difficultés de plus en plus prononcées en Espagne, pour ne prendre que ces exemples. Nos clubs français sont aujourd’hui de réelles valeurs refuges vers lesquelles l’on risque de se tourner encore plus dans les prochaines années. S’agissant enfin de notre Ligue, elle est indiscutablement redevenue dynamique, le nouveau contrat audiovisuel signé avec le groupe Canal+, tout comme les initiatives « évènementielles », en étant les meilleures illustrations. Et l’ouverture de notre championnat de France Pro A ce week-end ne manque pas d’arguments avec des « bastions historiques » en course pour le titre, une équipe parisienne ambitieuse ou encore le retour du « monument » limougeaud. L’arrivée de vraies « pointures » étrangères (Giannakis, Williams, May, El-Amin, Kecman…), la probable éclosion de jeunes de grand talent (Gobert, Sy, Labeyrie..) et le maintien de joueurs « cadres » (Bokolo, Ajinça, Gomis, Albicy, Kahudi, Diot…)… le tout avec la mise en place d’un nouveau dispositif de couverture audiovisuel ambitieux et l’arrivée du Lundi Basket. Naturellement rien n’est idéal et nous sommes bien conscients qu’il ne faut jamais tomber dans une autosuffisance parfois destructrice – ce n’est nullement l’objet de ce communiqué – mais nous pensons tout de même que notre championnat a des arguments à faire valoir et qu’il mérite une mise en valeur un peu plus flatteuse que celle qui ressort des propos de Monsieur RIGAUDEAU. » l
Zone MIXTe
8 • www.basketnews.net
Pour ou contre le nouveau règlement qui punit le flopping après coup, avec recours à la vidéo ? POUR
CONTRE
Prise de position
Par Thomas BERJOAN
Par Fabien FRICONNET
• Dwyane Wade, a NBA estime qu’il y h parce que vous croyez • plus « floppeur» a trop de flopping. En vraiment que Stern et sa • qu’on veut général, la ligue US clique veulent « nettoyer » • bien le croire ! n’a pas une évaluation trop le jeu ? LOL. C’est mignon. S’ils inexacte de ce qui se passe voulaient « nettoyer » quoi que chez elle. Est-ce qu’il y a plus ce soit qui aurait à voir avec la de flopping qu’avant ? Pas sûr. Ce « nature » du jeu, ils s’intéresseraient qui est sûr, c’est que le flopping aux « marchers » pas sifflés, aux passe moins bien. Dans la culture substances consommées par certains, sportive américaine, flopper c’est etc. Non, la NBA a juste trouvé un tricher. Point barre. Les Ricains ne nouveau moyen de racketter les partagent l’appréciation un peu joueurs (en se donnant le beau rôle, amusée de la fourberie maligne et évidemment), de les faire cracher au efficace du floppeur qu’on peut avoir bassinet – et de leur faire payer le dans nos pays majoritairement à lock-out ? Dès qu’il y a moyen de culture football. D’ailleurs, parfois faire un petit billet… de mauvaise foi, les Américains Le flopping est un non-problème, font des joueurs « Internationaux » un phénomène ultra marginal, dont l’importance réelle est artificiellement gonflée – Vlade Divac, Manu Ginobili – les champions de ce vilain geste, oubliant que les pour faire passer un nouveau règlement insane visant Chris Paul, Blake Griffin et Dwyane Wade sont de très honorables à faire rentrer des PV à tire-larigot, comme d’autres le font avec prétendants au titre. des radars automatiques soigneusement planqués. Avez-vous L’image est fondamentale pour le business NBA et David Stern entendu grand-monde se plaindre du flopping ? Concrètement. le sait, le flopping n’est pas bon pour l’image. Donc il faut agir. Une amende de 5.000 dollars au deuxième flopping, 10.000 au Cela fait déjà deux saisons que les arbitres ont été briefés et troisième, 30.000 au cinquième, et ainsi de suite, vous trouvez sensibilisés à cette pratique. Mais ça ne suffit pas. Juger en cela normal ? Que des joueurs se fassent juger – sans pouvoir temps réel de l’authenticité d’un passage en force ou d’un se défendre, bien sûr – après-coup, par un petit percepteur flopping est impossible. Ce que j’aime dans cette disposition caché derrière son écran, comme un misérable usurier derrière d’amendes successives, c’est que cela ne change rien au fil son livre de comptes, avec Stern qui vient relever les compteurs des matches et au résultat sportif qui reste entre les mains des chaque soir, cela ne vous choque pas ? Sachant qu’en plus, à joueurs et des arbitres. Simplement, la NBA vient taper au portemoins de faire appel à un spécialiste de la physique des forces monnaie des comédiens. et des angles, comment prouver qu’une chute est un flopping Et l’intérêt de cette disposition, c’est que ceux qui seront manifeste et pas autre chose que… une chute ? régulièrement pris après Bon Dieu, qu’on coup à la vidéo, vont arrête de parasiter, tomber clairement déshumaniser et dans le collimateur rationnaliser à des arbitres, qui l’extrême le sport finiront par se faire – et plus encore 1222 réponses sur www.basketnews.net, décompte arrêté mardi. justice eux-mêmes. après coup – et Personnellement, je donc, au fond, suis écœuré quand je de le dénaturer ! regarde des matches Qu’on arrête de de foot avec des fliquer (dress plongeurs dans la code, célébrations surface. La doublette véhémentes, etc.). Fernandez/Navarro Qu’on laisse les me révulse dans son joueurs jouer et comportement en s’exprimer et qu’on sélection depuis l’Euro laisse les arbitres 2007. Il fallait bien que arbitrer et décider. quelqu’un, quelque part, Autant de cynisme fasse quelque chose. mercantile me donne Bravo monsieur Stern ! l envie de gerber. l Top 16 Éliminé au 1er tour Final Four Quarts de finale
L
A
Sondage
Photos : Hervé Bellenger/IS et Garrett Ellwood/NABE via Getty Images
48%
Que fera Chalon en Euroleague ?
43%
5%
4%
Kipsta : l’excellence accessible à tous
Franck Demaret Directeur Général de Kipsta
Le 5 septembre à Lille, Kipsta organisait sa première rencontre internationale de basket entre le BCM Gravelines-Dunkerque et la Montepaschi Mens Sana Basket de Sienne.
Georges Eddy L’animateur et le speaker de la journée !
David Moss Les joueurs de Sienne comme ceux du BCM ont entraîné les enfants.
La journée a débuté par un moment privilégié d’échange et de partage, au travers d’ateliers ludiques, entre 80 enfants des clubs partenaires de Kipsta de la région (Boulogne sur Mer, Grand Fort Philippe, LMBC...) et les joueurs professionnels du Montepaschi Mens Sana Basket de Sienne. L’occasion pour le club italien et Kipsta de mettre en place la première tournée internationale de Basketball Génération, une association créée par le club qui a pour but de développer la pratique du basket-ball en Italie.
La Montepaschi Mens Sana Basket Siena est le club phare du basket italien – champion national sans discontinuer depuis 2007 – et une référence en Europe, avec plusieurs participations au Final Four de l’Euroleague. À Lille, la présence de cette équipe de top niveau a donné un rayonnement international à cette journée.
BCM – Sienne
Pour son match de pré-saison le BCM Gravelines-Dunkerque a pris le meilleur sur le sextuple champion en titre d’Italie, Sienne, 91-83. Un match serré où le BCM a fait preuve de sang froid dans les ultimes minutes.
Le maillot du BCM GravelinesDunkerque est élu deuxième « plus beau maillot LNB 2012-13 » selon le classement officiel de la Ligue Nationale de Basket diffusé le 21 septembre 2012.
Comment évolue la relation entre Kipsta et le monde professionnel ? Notre ambition est de signer un partenariat technique par sport pour tester nos produits dans la contrainte la plus forte et les rendre accessibles à chacun. Depuis plusieurs années, nous sommes en partenariat avec des clubs et des joueurs que sont Raphael Ibañez, le Tourcoing Lille Métropole Volleyball et le BCM Gravelines-Dunkerque. Notre aventure, commencée dans le rugby et le basket-ball, connaît un nouveau tournant cette saison avec les signatures de footballeurs : Mickaël Landreau et Gianni Bruno, tous deux joueurs du LOSC. Jonathan Wisniewski, international français évoluant au Racing Métro, vient conforter nos investissements dans le rugby. Nous avons décidé d’amplifier ces tests produits en nous exportant à l’international. Nous sommes ravis d’accueillir le club de basket de Sienne. Le partenariat avec Sienne, équipe de top niveau européen, représente-t-il une étape décisive ? Toujours chercher à progresser, travailler avec un club de très haut niveau sur d’autres contraintes pour continuer à éprouver nos solutions à l’international, voilà ce qui nous a conduit à signer avec l’équipe du Montepaschi Mens Sana Basket de Sienne. Mais le choix de nos partenaires se fait avant tout selon un projet et des valeurs communes : notre objectif est de nous associer aux sportifs qui correspondent le plus à notre philosophie. Sienne est une rencontre d’hommes avant tout. Nous partageons la même passion du basket-ball et des Hommes.
Les yeux dans les Jeux
• Surfant sur la vague de la médaille d’argent des Bleues, la FFBB vient de mettre en ligne un documentaire sur l’exploit des protégées de Pierre Vincent à Londres, dans la droite lignée de ce que la Fédération avait fait en amont des JO, avec les garçons cette fois, dans une série intitulée On the road to London. Sobrement intitulée Les Braqueuses, médaillées d’argent, le film cartonne puisqu’en quelques jours, il avait déjà dépassé les 46.000 vues sur Dailymotion.
Peau neuve
• Le MSB vient de lancer une nouvelle version de son site web, toujours à la même adresse www.msb.fr. Les habitués ne seront cependant pas dépaysés puisqu’ils retrouveront toujours les rubriques classiques (actus, vidéos, billetterie) ainsi que la petite touche supplémentaire du MSB, les horaires des entraînements des pros chaque jour, en haut à gauche de la page de garde.
Comme en NBA
• Idée originale du PB86 pour la présentation de son équipe pro. En clin d’œil au départ d’Evan Fournier – drafté en juin dernier par les Denver Nuggets – le club a décidé d’organiser une Draft pour présenter ses joueurs, avec le président Alain Baudier dans le rôle de David Stern. Tour à tour « draftés », avec Pape Badiane en guise de premier choix, les joueurs sont donc montés sur l’estrade serrer la main au commissioner avec casquette au nom du club sur la tête. Une petite remarque tout de même, le pantalon en jean sous la veste, ça ne fait pas très crédible…
Photos : Sébastien Jawo/PB86
Sur le net
10 • www.basketnews.net
BasketNews
Swag ?
• Nouvelle saison, nouvelles tenues pour le Paris Levallois. Comme nous le montre Andrew Albicy sur cette photo postée via son compte Twitter, c’est désormais costard obligatoire pour les joueurs du PL après les matches. Certains vont même plus loin à l’image de Giovan Oniangue, qui n’a pas hésité à sortir les lunettes de hipster pour aller avec.
Big bizut
• Il n’y a pas qu’au Colisée de Chalon que ça a chambré pour cette première journée. Annoncés en grand danger un peu partout avant le coup d’envoi de la saison, les Havrais ont réalisé un grand coup en s’imposant de 20 points à Boulazac. Une découverte de la Pro A dans la douleur pour les promus, gentiment taquinés par le STB sur son site web, par le truchement du coup de crayon de « Jack », le dessinateur local. Gare à la réponse au match retour tout de même.
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LOG IN Par Yann CASSEVILLE et Florent de LAMBERTERIE
Débat d’idées
• La liberté d’opinion à l’ASVEL, c’est sacré. C’est ce que nous révèle Stéphane Marteau, notre confrère de 20 Minutes Lyon, sur son compte Twitter. La veille du match contre Chalon, Edwin Jackson et son coach avaient des points de vue bien différents sur leur adversaire du lendemain. Résultat ? C’est le joueur qui avait raison.
Vis ma vie
• Le nouvel ailier US de Denain, John Flowers, qui compte quand même plus de 12.000 abonnés sur son compte Twitter et plus de 60.000 (!) posts au compteur, a visiblement trouvé comment s’occcuper une fois l’entraînement fini (« regarder du porno ») et en fait profiter ses fans. Après l’effort, le réconfort, en somme.
Photos : Pascal Allée/Hot Sports
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BasketNews
13
Le DOSSIER
Partie 1
Si Céline Dumerc jouait chez les hommes…
Verdict : Nationale 1 Elle a survolé les Jeux Olympiques sur son nuage, affichant un niveau de jeu que la plupart de ses homologues masculins n’atteindront jamais. Leader charismatique et meneuse accomplie, le cerveau des Braqueuses pourrait-elle exporter ses talents chez les hommes ? Si oui, jusque dans quelle division ? Qui ne s’est jamais posé la question de savoir à quel niveau réel les meilleures joueuses évoluent ? Avec les expertises de coaches, basketteurs et basketteuses, BasketNews ouvre ce débat. Par Jérémy BARBIER, avec Claire PORCHER et Antoine LESSARD
14 • www.basketnews.net
« Tactiquement, elle peut jouer au-delà des garçons… Elle a tout vécu » Marc Silvert
«
Dumerc chez les hommes ? C’est un peu une question de journaliste. » En substance, la réponse – amusée – que plusieurs de nos interlocuteurs ont d’abord dégainé à l’énoncé du sujet. Après tout, ils n’ont pas complètement tort puisque parmi les nombreux débats qui animent la rédaction de BasketNews au quotidien, celui-ci est plusieurs fois revenu. Au-delà, honnêtement, qui ne s’est jamais posé la question ? On parle basketball, ici. Et puis il y a eu Londres ! Devant les prouesses de celle que Nicolas Batum et Ali Traoré surnomment affectueusement « Kobe Dumerc », après des performances que peu d’hommes sont capables de réaliser au niveau international, il nous a semblé légitime de poser une bonne fois pour toute la question. Et d’essayer d’y répondre, tant qu’à faire. Que les choses soient entendues, il ne s’agit pas ici de comparer « Cap’s » aux meneurs masculins sur la simple base individuelle. Lancez la Berruyère sur un playground contre n’importe quel point guard de Pro A, Pro B ou N1, l’issue du un-contre-un sera favorable à 99% aux garçons. Mais imaginez maintenant la chef d’orchestre des Bleues entourée de quatre basketteurs, son sens tactique et son leadership au service d’athlètes plus forts, plus rapides, plus adroits. La MVP officieuse des J.O. serait-elle vraiment incapable de poser sa griffe ? C’est une forme d’hommage que de se poser la question. Il y a un mystère, la diversité des opinions des personnes que nous avons interrogées l’atteste.
Après Londres, nous pouvons affirmer que tous sexes confondus, « Cap’s » survole la meute sur au moins deux aspects majeurs du basket moderne : leadership et science de jeu. « Sur le QI basket, Céline, c’est du très très haut niveau », entame Marc Silvert, ancien gourou de l’USVO aujourd’hui aux commandes de Denain, en Pro B, chez les hommes. « Tactiquement, elle peut jouer au-delà des garçons… Elle a tout vécu. » Deux Final Four d’Euroleague avec Bourges puis deux autres à Ekaterinbourg, les finales internationales chez les Bleues, des trophées majeurs à ne plus savoir qu’en faire en France. À 30 ans, au poste le plus influent de sa discipline, la Tarbaise a déjà disputé tous les matches qu’un basketteur peut rêver de jouer en carrière. Son palmarès parle pour elle : quadruple championne de France, championne d’Europe et vice-championne olympique. « Savoir gagner, ce n’est pas donné à tout le monde », apprécie l’entraîneur de Lille, Abdou N’Diaye, spécialiste des deux baskets. Combien de professionnels évoluant
Hervé Bellenger/IS-FFBB
Question QI, c’est un K.O. !
aujourd’hui en France ont guidé leurs équipes à de tels succès ? Il n’y a pas de piège, la réponse est aucun. « Au niveau de la compréhension basket, elle n’a rien à envier aux meneurs de Pro A », poursuit N’Diaye. « Elle n’aurait aucun problème à s’adapter par rapport à la lecture du jeu et à la prise de décision », confirme Angelo Tsagarakis, l’arrière de ChâlonsReims. L’expérience des matches couperets, leur gestion, Céline connaît. Installer ses partenaires dans les meilleurs conditions, imprimer le rythme d’un match, recadrer les brebis égarées, elle sait le faire. Alors
• Le cerveau, des braqueuses… Au niveau méninges, Céline à la niveau Pro A.
1 DOSSIER • BasketNews 15 supériorité physique. « Elle-même domine par ses qualités athlétiques et là, elle ne pourrait pas le faire », constate Alain Weisz, coach en pointe chez les hommes comme chez les dames. Taille, vitesse, poids, volume physique, densité athlétique, tous ces paramètres sont en défaveur du feu follet berruyer. Pour un bon tiers de notre panel, ces écarts naturels lui ferment sans autre forme de procès la porte du secteur professionnel. « Pour avoir côtoyé les deux milieux à plusieurs reprises, l’impact athlétique est sans comparaison », assure Marc Silvert. « J’ai un meneur qui fait 1,90 m (ndlr : Xavier Gaillou), c’est à des annéeslumières. » Le désavantage principal de Céline Dumerc, 169 centimètres annoncés sous la toise, saute aux yeux. Pro A, Pro B et même N1 confondus, elle serait virtuellement le plus petit poste 1 de France cette saison, tout juste à hauteur de Marco Pellin, modèle réduit de l’élite devant les « grands » D.J. Thompson (1,74 m), John Linehan (1,75 m), T.J Campbell (1,75 m) ou Chris Warren (1,76 m). Du haut de son mètre soixante-dix-huit, Andrew Albicy ferait presque figure de géant aux côtés de la Berruyère. « Virtuellement, n’importe quel meneur la posterait systématiquement », anticipe Tsagarakis. Difficile également de l’imaginer perturber la marche en avant des meneurs petits mais costauds précédemment cités. Les point guards au centre de gravité très bas ont beau entretenir une réputation de poison auprès des plus grands meneurs – une sorte de match-up défensive inversée – les contacts font aussi partie du métier. « Quand elle va se manger
des écrans de buffles de deux mètres dans les dents, au bout d’un moment son corps va exploser », prédit le pensionnaire de Pro B. À moins de les éviter au maximum ?
La tête mais pas les jambes « Le poste de Céline est un peu fuyant », rappelle coach Fabrice Courcier. Vive et rapide, « Cap’s » devrait garder un œil grand ouvert pour glisser entre les murs qui se dresseraient sur son passage. « Le problème, c’est que sa qualité de vitesse ne sera pas aussi marquée contre les garçons », explique Alain Weisz. Le dragster LFB réduit à l’état de pétrolette bridée en LNB ? Beaucoup interrogent en tout cas sa capacité à tenir et remonter la gonfle face à une étreinte très resserrée. « Si un gars veut défendre tout terrain, franchement, ça devient très compliqué », confirme Sandrine Gruda, Braqueuse et ex-coéquipière de la meneuse en Russie. Ce serait d’autant plus compliqué qu’elle ne pourrait plus tromper l’ennemi sur ses démarrages ou ses accélérations. « Même si elle a la vitesse, elle sera déséquilibrée par les contacts », prévoit
›››
« Quand elle va se manger des écrans de buffles… » Angelo Tsagarakis
forcément, même en modèle féminin, le général Dumerc fait des envieux. « Sa capacité à pouvoir rassembler, à marquer le panier qu’il faut au bon moment », détaille Fabrice Courcier. « C’est une possibilité pour elle d’exister au plus haut niveau. » Reste à savoir lequel précisément.
À peine réfléchissaient-ils au sujet que nos spécialistes abattaient logiquement la carte de la barrière physique et athlétique. Impossible évidemment de projeter Dumerc chez les hommes sans prendre en compte leur
• Chez Les hommes, les écrans seraint d’un autre calibre…
Pascal Allée/Hot Sports
Plus petit poste 1 de France
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Ce qu’ils en pensent Laurent Buffard (entraîneur Lyon Basket Féminin, LFB) « Elle fait partie des deux ou trois meilleures meneuses du monde. À mon avis, une fille comme elle peut jouer en N1 sans problème. Ce ne serait peut-être pas pour avoir le leadership qu’elle a chez les filles, peut-être pas le même capital point, mais elle pourrait exister. »
Richard Billant (sélectionneur équipes de France 3 contre 3) « Peut-être en N1, difficile de le dire avec certitude. Elle a beau être frêle, elle tient debout. Elle est intelligente donc elle pourrait se positionner et gêner. Après, contre un meneur de 1,90 m qui cherche à la poster systématiquement, ça va être compliqué. »
Angelo Tsagarakis « Elle ne pourra pas jouer en Pro A, pas en Pro B, probablement pas en N1, elle s’en sortirait en N2… Un joueur qui n’a pas la moitié du talent qu’elle a la martèlerait sur la simple densité physique. »
Fabrice Courcier (ex-entraîneur Bourg-en-Bresse, Pro B)
Pascal Allée/Hot Sports
« En qualité de meneur de jeu, à part Laurent Sciarra, je n’ai pas eu de joueurs ayant cette faculté de driver son équipe comme il faut et au moment opportun…
Sur les qualités athlétiques, je la situe au niveau Pro B. Pro A c’est au-dessus, il y aura forcément une barrière. Mais en Pro B tous les jours. »
Hervé Coudray (entraîneur Mondeville, LFB) « Si c’est sur le plan technique et tactique, je pense qu’elle peut jouer en Pro A. Si on tient compte du niveau physique, c’est en Nationale 2 qu’elle pourrait jouer. Et pourtant c’est une joueuse athlétique, mais quand même. »
R.Juilliart/FIBA
(arrière Châlons-Reims, Pro B)
• Au niveau 3x3 le basket mixte ça existe. Ici lors du dernier mondial, l’Argentin Alejandro Konsztadt déborde la Française Perrine Le Leuch.
››› Abdou N’Diaye. « Le premier pas d’un garçon
qui joue en Nationale 3 ou Nationale 2 est plus puissant et plus rapide que celui d’une femme », ajoute Valérie Garnier, coach de l’intéressée à Bourges. Passée plusieurs fois par la case WNBA, Edwige Lawson offre une anecdote assez illustratrice de l’écart qui sépare des basketteurs lambda à des professionnelles. « Je me suis souvent entraînée avec des garçons aux Etats-Unis », explique la MVP en titre du championnat. « Dès que les garçons jouaient un petit peu, rien que sur le niveau physique, on ne pouvait rien faire. Ce n’était même pas des mecs qui jouaient à un niveau mais des mecs qu’on prenait comme ça, au gymnase d’à côté. C’est pour dire la différence qu’il y a entre garçons et filles. » En luimême, l’argument tue quasiment le débat. Et pourtant, il y a d’autres éléments à prendre en ligne de compte.
Qui veut peut ? Les avis consultés ici et là ne font aucun doute, certains coaches seraient prêts à revoir leur copie d’ensemble pour intégrer la meneuse internationale à la tête de leur collectif. « Un bon coach ne serait pas embêté s’il l’avait pour driver une équipe », promet Corinne Benintendi,
ex-internationale (48 sélections) à la tête du Hainaut Basket depuis 2009. Véritable avocat de la défense du dossier Dumerc, Fabrice Courcier tente ainsi de relativiser le fameux différentiel athlétique/physique. « C’est un secteur où elle pourrait s’en sortir. C’est une joueuse qui va vite, qui a du coffre, qui peut avoir des changements de rythmes et un haut niveau d’intensité pendant longtemps. » L’ancien coach de Saint-Amand et Bourgen-Bresse va même plus loin : l’impossibilité de Dumerc à tenir les duels en un-contreun n’est pas pour lui une fin en soi. « Cela obligerait le coach à faire des adaptations par rapport au fait qu’elle puisse être en difficulté défensivement. C’est possible. » Après tout, user du collectif pour masquer les faiblesses d’un défenseur moribond et/ou fainéant est monnaie courante. « Il y a beaucoup d’équipes dans lesquelles il faut compenser la nullité du meneur de jeu en défense », sourit Alain Weisz. « Je ne dis pas que Céline serait nulle mais qu’il y a différentes solutions. » La première option citée spontanément par les spécialistes semble évidente. « Je suis le coach, je fais zone », assure Corinne Benintendi. Même dispositif préconisé par les techniciens masculins que sont Jean-Denys Choulet, Alain Weisz ou Laurent Buffard. Entre autres ajustements, l’ajout d’un vrai combo dans le cinq de départ semble incontournable, ne serait-ce que pour avoir un second tricoteur capable d’amener la gonfle jusque sous le panier adverse. Une fois tout le monde en position sur demi-terrain, tâche aux hommes de multiplier leur travail d’écrans pour frayer ›››
www.goodby.fr - Photographie : Fabien Thouvenin
saison 2012 /2013
EnsEmblE, écri vons not rE histoirE !
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Ce qu’ils en pensent Marc Silvert (entraîneur Denain, Pro B) « Céline c’est un petit bout de chou. Tu mets Céline en N2, déjà, ce n’est pas facile. Elle pourrait peut-être s’en sortir avec son QI basket, avec sa lecture de jeu. Après, c’est sûr qu’au niveau tactique elle ne s’y retrouverait pas en N3 avec les garçons. »
Corinne Benintendi (entraîneur Hainaut, LFB) « Je pense qu’elle peut jouer dans une équipe forte masculine, à n’importe quel niveau… C’est un rôle de gestion… Elle ferait la passe à un gars qui irait shooter, et puis voilà. Mais ça, elle peut le faire, annoncer un système, elle peut le faire. »
Odile Santaniello (entraîneur Venelles Golgoths Basket 13, NM3)
Hervé Bellenger/IS
« Au niveau de la vitesse, en NM2, ça va être dur. À la rigueur, à mon niveau, en NM3. Et encore.
Dans ma poule, elle serait mieux que certains. Mais sinon, la dimension athlétique, ce n’est pas comparable. »
Alain Weisz (entraîneur Antibes, Pro B) « Si elle est face à un meneur très athlétique, elle aura un mal fou… Maintenant, je suis convaincu que Céline Dumerc a une science du jeu qui n’a rien à envier aux garçons et qui pourrait lui permettre de jouer jusqu’en N1. »
››› un chemin à leur organisatrice. Le risque
majeur d’un tel dispositif serait de réduire « Caps » à un simple poste de relais en début de système. C’est d’ailleurs plus ou moins le rôle qu’Edwige Lawson arrive à envisager. « Je pense que si je suis toute seule dans une équipe de garçons, oui, je pourrais jouer 10-15 minutes et je ne ferais pas perdre mon équipe si je jouais en N1. Mais c’est vrai que c’est bizarre ! » L’intégration de Dumerc dans un cinq masculin ne peut se concevoir sans une refonte profonde du playbook. Dès lors, une seule question importe : son apport potentiel en vaut-il la chandelle ?
Amoureuse du pick’n’roll À trop focaliser sur ce que « Cap’s » et ses meilleures consœurs ne pourraient absolument pas faire, on oublierait presque d’imaginer dans quelle mesure leurs compétences seraient valorisées entourées de joueurs plus adroits, plus forts, plus disponibles. Prenons le jeu de passes par exemple. Il n’est pas irrationnel de supposer que la huitième meilleure distributrice des J.O. pourrait sensiblement gonfler sa moyenne de caviars en insistant ses services au plus près de l’arceau. « Elle a une capacité à jouer juste donc ce serait plus facile pour elle de trouver un joueur de deux mètres plutôt qu’un pivot d’à peine un mètre quatre-vingt-dix », reconnaît coach Weisz. « Ça lui faciliterait la vie. » Le pick’n’roll étant beaucoup moins développé dans le basket féminin, on peut également envisager Céline y faire son beurre, servant dans un timing millimétré des big men solides et mobiles sur des situations classiques de coupes vers le cercle. « Caps a la science du pick’n’roll », reconnaît Hervé Coudray, le coach de Mondeville. « Nicolas Batum est venu voir un match à Mondeville le week-end qui précédait l’Open et il dit la même chose. Même en Pro A, il y a des joueurs qui ne savent pas jouer le pick’n’roll comme Céline est capable de faire. » Ce point technique très précis recentre immédiatement le débat sur l’intelligence affichée dans le jeu par la Berruyère. « Quand je l’ai vu jouer aux Jeux Olympiques, je l’ai trouvée très forte et surtout très juste », rappelle Ruddy Nelhomme. Parce qu’il est celui où les neurones influeront toujours plus qu’un physique d’élite, le poste 1 féminin est peut-être le seul réellement transférable chez
Valérie Garnier (entraîneur Bourges, LFB) « Même si c’est un niveau Région ou Nationale 3, si le gars fait 1,80 m et disons 80-90 kilos, Céline, elle va faire quoi en face ? Il va falloir bien sûr que lui fasse attention quand elle aura la balle, parce qu’elle peut le prendre de vitesse… Mais en défense ? »
« Vous imaginez ce que c’est les garçons à l’intérieur ? » Corinne Benintendi
les hommes. « Plus tu vas monter dans les postes, plus cela va être compliqué », estime Fabrice Courcier.
La seule capable de franchir le pas ? « La dimension physique qu’il y a autour des postes d’ailiers et des intérieurs, c’est impossible », tranche Corinne Benintendi. « Vous imaginez ce que c’est les garçons à l’intérieur ? » Plus de centimètres, de muscles, de détente, d’impact. « Comment une femme peut empêcher un homme sous le panier de marquer ? », demande Valérie Garnier. Aux commandes d’une formation de N3, l’ex-internationale Odile Santaniello (141 sélections) ne voit pas ses big men baisser pavillon devant des pivots féminins, mêmes les plus techniques. « La culture basket, elles l’ont. Mais si un de mes joueurs est en retard sur un démarquage ou quoi que ce soit, il va le rattraper de suite avec sa qualité athlétique. » Sous la toise, Sandrine Gruda n’affiche pourtant pas des mensurations très différentes d’un homme. Sauf qu’avec 192 centimètres, ce basketteur serait arrière ou ailier. « Moi chez les filles, je peux jouer à l’intérieur tous les jours de l’année et faire un carton pas possible sur mes simples qualités de force », parie Angelo Tsagarakis. « Sandrine Gruda pourrait jouer à un niveau intéressant avec ses qualités technique dos au panier et ses feintes, mais elle se ferait masser les reins. » Qu’en pense la principale intéressée ? « Physiquement, ils sont au-dessus », confirme-t-elle sans pour autant fuir le duel éventuel. « À l’heure actuelle, je sais que j’ai les compétences pour jouer avec les gars en bas de tableau Pro A et Pro B. » Diantre ! Au même titre que ses qualités athlétiques, un mental au-dessus du lot a toujours été la grande force de la Martiniquaise. De manière générale, les autres joueuses sont beaucoup plus incertaines au moment de se comparer précisément avec ces messieurs. Toutes se servent d’expériences concrètes pour surligner leurs hésitations.
Niveau N1 ? Dans un contexte à apprécier avec une infime précaution, la catégorie mixte du récent championnat du monde de Trois Contre Trois a offert quelques tendances quant à la capacité des basketteuses à évoluer avec et contre leurs homologues masculins. Avec des phases de jeu en douze secondes et sur demi-terrain, il y était plus facile pour les internationales de maquiller les désavantages précédemment expliqués. « Elles peuvent tenir un garçon deux ou trois secondes », confirme le sélectionneur Richard Billant le sélectionneur. « Une fille comme Héléna Ciak qui fait 1,96 m, si elle tombe sur un gars de sa taille, elle va le gêner. » Non retenue pour le tournoi mixte, l’intérieure de Perpignan avoue quand même avoir subi de plein fouet l’impact physique masculin lors des entraînements communs du groupe France. Il faut dire qu’en face d’elle ›››
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20 • www.basketnews.net
Ce qu’ils en pensent
››› se présentait une montagne de muscles
prénommée JBAM. « Et bien je le laissais passer », sourit l’intérieure. « Je ne pouvais pas défendre sur lui. » Autre point de comparaison, les matches d’entraînements entre professionnelles et basketteurs en devenir. Quelques jours avant la reprise du championnat LFB, BasketNews avait scouté un scrimmage opposant le Lyon Basket Féminin à des Juniors de la région lyonnaise. En travaillant certains aspects très précis de leur collectif, les coéquipières d’Audrey Sauret s’étaient imposées d’une petite dizaine de points, supérieures tactiquement mais parfois bousculées physiquement. « Pour nous, c’est bien de travailler avec du répondant physique », explique l’ex-internationale aux 202 capes. « On voit qu’il y a encore une grosse marge car on joue contre des cadets et des juniors et c’est quasiment l’âge maximum que nous
Jacques Commères (entraîneur Centre Fédéral, NM1)
Hervé Bellenger/IS
« Elle peut jouer dans des divisions nationales garçons, c’est absolument incontestable… Dans la
Nationale 1 que je connais bien, j’ai tendance à penser qu’elle pourrait être superbe dans mon équipe. Elle nous ferait beaucoup de bien. »
Ruddy Nelhomme (entraîneur Poitiers, Pro A) « Elle peut jouer avec des garçons mais je ne sais pas à quel niveau… On a tendance à l’oublier mais le basket, avant d’être un sport de qualités athlétiques, c’est un sport d’adresse et de justesse. Ça répond un peu à la question. »
Jean-Denys Choulet (entraîneur Al-Mouttahed Tripoli, Liban) « On a eu un très beau spectacle aux J.O. mais même si les bases sont les mêmes, c’est un sport différent entre guillemets. Une fille en Pro A ou en Pro B, physiquement, ça me parait impossible. Physiquement, elle ne peut même pas jouer en N1. »
Edwige Lawson-Wade (meneuse Lattes-Montpellier, LFB) « Moi, je ne pourrais jamais jouer en Pro A, en Pro B, ça c’est clair. Nationale 1 non plus. Pas avant la Nationale 2. La seule chose sur laquelle je pourrais battre certains, c’est l’adresse. »
Sandrine Gruda (intérieure Ekaterinburg, Russie) « Franchement, je ne sais pas. Elle est petite. À la mène, on est assez petit. Ce qui veut dire qu’elle ne prendrait peut-être pas ses shoots pareil, qu’elle ne pourrait pas passer pareil. »
Audrey Sauret « Même entourée de quatre gars, je crois qu’il y a une dimension physique qui est encore trop élevée pour les filles. Ce ne serait pas avant de la N1. Et encore. Même la N1, ça parait limite. »
Hervé Bellenger/IS-FFBB
(meneuse Lyon Basket Féminin, LFB)
pouvons jouer pour que ce soit intéressant pour nous. » « Des cadets France d’un bon niveau, c’est au niveau de la Ligue », compare Laurent Buffard. « Et on perd ! » Mais revenons au verdict individuel. La Nationale 1, c’est en majorité à ce niveau que les spécialistes du milieu envisagent le mieux Céline Dumerc. Faut-il voir dans cette tendance un compromis qui valoriserait l’unicité de Dumerc sans la placer tout à fait au même plan que les joueurs de l’élite ? Il y a probablement un peu de ça. Les sondés sont unanimes sur au moins un point, le basket féminin progresse vite et tend de plus en plus vers son grand frère masculin. Assez pour croire une femme capable de faire le banc d’une équipe pro ou semi-pro ? « À un moment, il faudrait tester pour se rendre vraiment compte », nous a conseillé Céline Dumerc. Finalement, tout le reste est littérature. l
1 DOSSIER • BasketNews 21
Et toi Céline, qu’en dis-tu ?
« Je ne serais pas à la hauteur » Le cerveau des Braqueuses évalue difficilement ses chances de pouvoir évoluer avec efficacité aux côtés des hommes. Propos recueillis par Jérémy BARBIER
S
à me projeter. À un moment, il faudrait tester pour se rendre vraiment compte.
Selon les coaches, ton Q.I basket pourrait en partie te permettre d’atténuer les différences physiques. Qu’en penses-tu ? Si je pouvais m’exprimer, ça serait uniquement par rapport à ma connaissance de jeu et des choix tactiques. Physiquement, je serais débordée. Après, quel est l’impact du physique et jusqu’à quel point on est capable de faire la différence grâce au tactique ? Il y a des meneurs qui ne sont pas très grands et qui arrivent à s’exprimer. Ça reste des gars donc ils sont plus grands, plus rapides. Je pourrais peut-être m’en sortir avec ma connaissance de jeu mais des deux côtés du terrain, je ne serais pas à la hauteur, c’est certain.
Est-ce que tu t’es inspirée du jeu de certains basketteurs ? elon toi, à quel niveau masculin les meilleures basketteuses actuelles pourraient évoluer ?
Sincèrement, je n’en ai strictement aucune idée. Je ne regarde pas du basket masculin tous les week-ends donc je ne me rends pas vraiment compte du niveau.
C’est une question que tu t’es déjà posée ? Non, pas du tout. Quand tu te trimballes à côté de Nico Batum… (Elle rit) Même Tony, quand je vois qu’il fait trois têtes de plus que moi, je me dis qu’on ne fait pas tout à fait le même sport. La taille engendre déjà beaucoup de différences. Quand j’ai compris ça – et je l’ai vite compris – je n’ai jamais été beaucoup plus loin dans la réflexion. (Elle rit)
Beaucoup des personnes interrogées t’imaginent en N1, d’autres en Pro B, certaines en N3… C’est vraiment difficile à dire, je n’arrive pas
Non, je n’ai pas suffisamment regardé. Je prends l’exemple de Flo Lepron, elle me disait qu’elle regardait tous les matches. Moi, je ne connais pas les vidéos par cœur, je ne me suis pas inspirée. D’un côté, je le regrette car j’aurais peut-être pu développer d’autres qualités. Je n’ai jamais été focalisée sur le côté offensif donc je n’ai jamais appris un mouvement suite à quelque chose que j’aurais vu à la télé.
Est-ce qu’il y a un geste associé au basket masculin que tu aimerais maitriser ? Je pense au teardrop de Tony. Ça fait deux fois que je le place mais je ne sais pas comment j’ai fait. Un gros coup de cul ! (Elle rit) C’est quelque chose que j’aimerais bien travailler même si c’est moins important chez les filles où cette notion de deuxième ligne qui vient t’arrêter est plus rare. J’ai essayé de m’y mettre un peu mais ça se fait avec l’adversité donc, à vide, ce n’est pas facile à travailler. l
22 • www.basketnews.net
Le DOSSIER
Partie 2 Coaching
Hommes-femmes,
mode d’emploi Peut-on coacher les femmes comme les hommes ? Au niveau technique, ça ne fait aujourd’hui aucun doute. La gestion du groupe et ses individus est en revanche très différente, peut-être plus subtile sur un banc féminin. Explication de texte en compagnie de Pierre Vincent, Laurent Buffard et Alain Weisz, trois coaches reconnus dans les deux milieux.
Hervé Bellenger/IS-FFBB
Par Jérémy BARBIER
2 DOSSIER • BasketNews 23
Plus collectives ? Un peu simpliste… Depuis que les comparaisons existent, l’image d’Epinal veut que ces dames soient par nature plus collectives que ces messieurs. « Ce n’est pas vrai », dément Pierre Vincent, expliquant un choix par défaut. « Les filles plus adroites que les garçons, ce n’est pas vrai non plus. Or quand on est moins adroit, on tire moins et on préfère faire la passe mais parfois dans de mauvaises situations. Les filles font des passes en plus parce que psychologiquement, elles assument moins les responsabilités et la prise de risques. » Si le basket féminin apparaît plus collectif en surface, c’est aussi que son ADN manque de spontanéité offensive. « C’est un basket plus intellectualisé », admet Laurent Buffard. Plus intellectualisé, pas forcément plus intelligent. « Quand les mecs attrapent le ballon, ils sont déjà dans le danger. Nous, nous sommes dans la récitation. Les garçons utilisent le un-contreun dans le collectif et nous on fait du collectif pour faire un peu de un-contre-un. » Plus que les garçons, les basketteuses égrainent l’horloge à la recherche de la fenêtre de tir la plus ouverte, la plus facile. Malgré cet effort, le mythe de leur adresse supérieure ne résiste pas à la réalité des chiffres. Aux Jeux de Londres, le pourcentage général masculin excédait sensiblement celui des femmes (44,0% aux tirs contre 39,3%), un avantage plus net dans le périmètre
Pascal Allée/Hot Sports
P
ierre Vincent peut répondre à la question avant la fin de l’énoncé, il ne conçoit pas son travail différemment selon qu’il opère sur le banc de l’ASVEL ou celui des Bleues. Pour l’ancien patron de Bourges, l’approche technique et physique au quotidien est tout simplement asexuée. « Il faut faire de l’aérobie, de la muscu, travailler la vitesse et le shoot, aller aux soins. Fondamentalement, c’est pareil. » Lorsqu’il prit les commandes de Valenciennes en 1999 sans expérience du microcosme féminin, Laurent Buffard conserva à la virgule près les méthodes éprouvées à Toulouse ou Cholet. « J’ai fait exactement les mêmes entraînements », promet l’actuel entraîneur de Lyon. « Au niveau des exercices, de l’intensité et des efforts demandés, il n’y a strictement aucune différence. », ajoute Alain Weisz, finaliste européen sur le banc d’Aixen-Provence en 2006. La similitude du travail de fond n’est pas synonyme pour autant d’un rendu identique dans la forme. Au bout de l’effort, le résultat visuel diffère sur deux aspects essentiels et parfaitement imagés par coach Buffard. « Quand je suis arrivé à Valenciennes, je revenais de l’Euro 20 ans et moins et j’avais l’impression que tout se faisait très lentement. Je disais aux filles que j’avais une télécommande et que j’allais enlever le mode ralenti. Il y avait peu de vitesse, pas de verticalité mais en même temps un basket très appliqué et très tactique. »
intermédiaire (49,0% contre 42,3%) qu’à longue distance (34,3% contre 29,9%). Moins précises, mesdames ? Aucun doute. Plus appliquées ? Très certainement, en témoigne leur sang-froid aux lancers – un geste à l’arrêt – seule catégorie où elles dépassent et même surclassent les meilleurs joueurs de la planète (74,3% de réussite contre 68,7% à Londres). « Elles prennent le tir très au sérieux », convient Alain Weisz. « Le travail du shoot est fondamental dans leur panoplie alors que les garçons peuvent se contenter d’autres choses, ils ont toujours le sentiment de pouvoir se rattraper. L’adresse a beaucoup plus de valeur chez les filles. »
• Pierre Vincent avec Céline Dumerc (à gauche) et dirigeant Tony Parker à l’ASVEL.
Clutch ou pas clutch ? Moins percutante dans le jeu de pénétration, pas toujours très au fait des multiples options offertes par le pick-and-roll, une basketteuse de classe moyenne est aujourd’hui plus limitée qu’un homme dans ses formes de scoring. Les espaces potentiels d’expression ne manquent pas mais la volonté d’appliquer minutieusement les consignes prend souvent le pas sur une lecture de jeu plus instinctive. Même pour les meilleures joueuses du moment, il a fallu se faire violence afin d’affiner la justesse des décisions. « Avec Céline en particulier, j’ai beaucoup travaillé sur le fait de prendre le tir même sans avoir passé la balle », révèle Pierre Vincent. « Imaginer ça, c’était difficile pour elle. » Comme il est difficile aujourd’hui pour les coaches du milieu féminin de trouver sur leur banc des éléments qui s’affranchissent
« Les filles plus adroites que les garçons, ce n’est pas vrai » Pierre Vincent
24 • www.basketnews.net
Hervé Bellenger/IS
niveau d’estime d’elles-mêmes en dessous de leur véritable valeur, les hommes au-dessus », rapporte Pierre Vincent. Vrai ou pas, il est sans aucun doute plus facile pour un coach d’être virulent dans ses reproches aux basketteurs. « Le garçon va se mettre en colère ou penser que tu es un con », détaille Alain Weisz. « Mais c’est comme ça qu’il se défend et qu’il réagit, parfois très vite et très bien. Chez les filles, si la critique est trop ciblée sur le jeu, qu’elle remet en question certaines choses d’une façon trop profonde, on peut la perdre pour un bon bout de temps. » Dans le fond comme la forme, le discours doit s’adapter à l’auditoire. « S’il y a quelque chose d’identique à travers les âges, c’est la différence de vocabulaire. Il faut garder une correction avec les filles, ne pas employer un langage violent. » Quels mots sont absolument à proscrire ? Pierre Vincent et Laurent Buffard citent spontanément le même phrasé. « Tu commences à me faire chier, tu m’emmerdes », sourit le coach des Braqueuses. « Je caricature car elles ont un certain champ de compétences niveau obscénités mais ce besoin de montrer de la virilité n’est pas nécessaire. » De manière générale, le dialogue de type agressif ne provoquera pas la révolte qu’un coach peut espérer d’un homme. Au contraire, piquer très au vif peut s’avérer destructeur. « J’ai entendu dire l’année dernière qu’un entraîneur avait traité les joueuses de putes »,
Choisir ses mots La perte de confiance n’épargne pas les hommes, elle serait simplement plus difficile à surmonter chez le sexe opposé. « Les psychologues disent que les femmes ont un
• Alain Weisz coachant les filles à Aix-enProvence en 2006 et les hommes à HyèresToulon en 2010.
« Ne t’en fais pas coach, je vais prendre le match en main » Je n’ai jamais entendu une fille me dire ça » Alain Weisz
Pierre Mangin/IS
par séquences du collectif pour le bien de l’équipe. Aujourd’hui en France, même les plus modestes formations de Pro A et Pro B ont cet électron libre capable de décider du sort d’un match. Les coaches LFB possèdent rarement cette plus-value. « Est-ce un handicap ? », interroge coach Weisz. « Il faut être honnête, chez les hommes, on est parfois sauvé par une performance individuelle qui ne doit rien au collectif. Des joueurs exceptionnels comme Ron Anderson ou Keith Jennings m’ont souvent dit : « Ne t’en fais pas coach, je vais prendre le match en main. » Je n’ai jamais entendu une fille me dire ça. » Une fois cette subtilité intégrée, le coach fait face au challenge le plus stimulant de son job : la mise en confiance, « très différente » selon les deux genres. « Hommes ou femmes, au final, notre travail est de les placer en position de réussite », résume Vincent. Sauf que pour y parvenir, nos experts ne peuvent user des mêmes leviers psychologiques. Dans le jeu tout d’abord, jusque pendant les matches, ils se doivent de garder un état de veille permanent sur les cas individuels. « Une joueuse attend beaucoup plus de l’entraîneur », promet Laurent Buffard. « Elle attend qu’il rassure, qu’il explique les choses, qu’il encourage. La démarche doit venir de l’entraîneur. Une scoreuse qui fait 0/7 à la mi-temps, si tu ne lui dis pas de continuer de shooter, elle arrête. »
2 DOSSIER • BasketNews 25
Laurent Buffard
confie Laurent Buffard. « Derrière, tu ne récupères pas ton groupe. » Qu’il s’agisse de recadrer ou de flatter, gérer des émotions répond à des règles auxquelles il ne vaut mieux pas déroger. Dans une logique féminine où le collectif primera toujours sur l’individu, charge à l’entraîneur d’être absolument égal avec toutes les joueuses de son vestiaire. « Je l’ai vu avec Anastasia Kostaki qui était un cas », se souvient Alain Weisz. « Elle était très forte mais aussi très chiante et j’ai vite compris que si je ne la limitais pas, les autres filles allaient m’en tenir rigueur. Les garçons acceptent davantage une hiérarchie très établie mais chez les filles, il ne faut mettre personne sur un piédestal. Elles ont besoin d’être aimées pour bien jouer au basket. » « Mais ça, c’est exactement pareil pour les hommes », conclut Laurent Buffard. l
Pas de femmes coaches chez les mecs
Un monde sans elles Choix imposé ou qui s’impose de lui-même ? Les coaches féminines ne font pas carrière dans le basket masculin professionnel et cela ne semble pas près de changer. Par Claire PORCHER
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ne femme sur un pas pris un mur. Sinon, banc Pro bourré de je partirai peut-être sur testostérone ? « Je les féminines », explique ne pense pas que cela Lauriane Dolt. soit possible », explique Odile Santaniello, légende Réflexion sociétale des parquets devenue Si, en accédant à Bourges coach à Venelles, en NM3. et à l’équipe de France, Comme elle, Lauriane Dolt sa carrière est devenue un se retrouve davantage exemple, Valérie Garnier dans le basket masculin. ne sera pas cette collègue La jeune femme remplace précurseur qui tentera de provisoirement Olivier percer dans le milieu pro Weissler chez les espoirs de masculin ou du moins, la SIG. Inside, elle est bien elle n’y a jamais songé. Et placée pour savoir que le elle confirme que même milieu pro masculin est barré dans le basket féminin, les pour les femmes. portes ne sont pas grandes • Valérie Garnier, « Auprès des joueurs ouvertes aux femmes (deux la coach de Bourges français, ça va. Mais auprès en Ligue et une en Ligue 2 des Américains… ! Ils se demandent cette saison). « Les présidents ont peut-être comment c’est possible qu’une femme envie d’avoir des hommes à la tête de leur puisse entraîner à ce niveau. S’il n’y a pas équipe. Mais je n’en fait pas mon cheval de de femme au niveau pro, c’est à cause de bataille, je suis à Bourges. » ce jugement un peu négatif », explique-tOdile Santaniello a, elle, quitté Aix en 2011, elle. « On te teste pour savoir ce que tu as amère : « Je ne comprenais pas pourquoi dans le ventre. Il faut tout le temps prouver on ne me faisait pas confiance. Dans le et on te pardonne beaucoup moins. L’égalité monde pro, quel que soit le résultat, les des sexes, c’est du paraître. » dirigeants trouveront toujours à dire. » Car mettre une femme à la tête d’un groupe Pour Corinne Benintendi, cette question pro masculin serait une petite révolution de la place de la femme à l’intérieur d’un dans ce milieu fermé. « Je ne dis pas que groupe masculin entre dans un débat c’est un monde de machos, mais ce n’est de société : « Le problème se retrouve à pas dans les convenances. Je ne pense tous les niveaux, dans les entreprises, en pas que l’on verra cela de sitôt », ajoute politique... » Aurélie Lopez, coach en Ligue 2 (Pau-LacqMais les mentalités et la confiance ne sont Orthez). « C’est peut-être pour cela que pas les seules raisons de cette absence. Les l’on se tourne plus vers le basket féminin. » femmes se tournent naturellement vers le Peut-être aussi parce que, dans ce secteur, basket féminin qu’elles connaissent le plus elles peuvent atteindre le professionnalisme. et sont, de toute façon, moins nombreuses « J’entraîne au plus haut niveau, alors à aspirer au job. « On vit, mange et dort entraîner des garçons en N3, je ne vois pas basket ! Je pense que la vie de famille freine l’intérêt », confirme Corinne Benintendi, les vocations », explique Aurélie Lopez. coach du Hainaut. Pour celles qui acceptent ces conditions, le Même celles qui ont déjà un pied dans le coaching reste une passion difficile à vivre, milieu masculin restent lucides quant à même quand on se considère, comme l’évolution de leur carrière. « Je vais rester Valérie Garnier, «entraîneur et pas comme sur les garçons tant que je ne me suis une femme qui entraîne. » l Pascal Allée/Hot Sports
« Une joueuse attend beaucoup plus de l’entraîneur »
Brian Babineau/NBAE via Getty Images
La photo de la semaine 26 • www.basketnews.net
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Istanbul, Turquie :
vendredi 5 octobre 2012
Sato se paye les Celtics de Pierce ! • Après les Lakers battus par le Barça en 2010 c’est au tour d’une autre franchise NBA de légende, les Celtics, de mordre la poussière (défaits 97-91 face au Fenerbahçe). Bien sûr, ce n’était qu’un match de pré-saison disputé à Istanbul dans le cadre du NBA Europe Live, mais pour le standing de Boston ça fait tâche ! Le héros de la soirée : Romain Sato (#10 en défense sur Paul Pierce), auteur de 24 points, le Centrafricain a pris une petite revanche sur le sort. Drafté en 2004 au 2e tour par les Spurs, Il n’avait jamais eu sa chance dans la grande ligue.
Les victoires des clubs européens 8 septembre 1978 à Tel-Aviv
Maccabi Tel-Aviv b. Washington 98–97 28 août 1984 à Tel-Aviv
Maccabi Tel-Aviv b. New Jersey 104-97 29 août 1984 à Tel-Aviv
Maccabi Tel-Aviv b. Phoenix 113-98 16 octobre 2005 à Toronto
Maccabi Tel-Aviv b. Toronto 105-103 5 octobre 2006 à Barcelone
FC Barcelona b. Philadelphia 104-99 7 octobre 2006 à Moscou
CSKA Moscou b. L.A. Clippers 97-75 9 octobre 2007 à Malaga
Malaga b. Memphis
102-99
11 octobre 2007 à Madrid
Real Madrid b. Toronto
104–103
7 octobre 2010 à Barcelone
FC Barcelona b. L.A. Lakers
92-88
16 octobre 2010 à Cleveland
CSKA Moscou b. Cleveland
90-87
5 octobre 2012 à Istanbul
Fenerbahçe-Ülker b. Boston
97–91
HervĂŠ Bellenger/EB via Getty Images
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BasketNews
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Le GRAND
ENTRETIEN Blake Schilb (Chalon)
le boss
« On a une cible dans le dos » Lundi matin, à l’orée d’une semaine capitale – débuts en Euroleague ce soir jeudi contre Gdynia au Colisée puis match à ne pas perdre dimanche après-midi à Poitiers – et avant de partir à l’entraînement, il nous a accordé du temps pour une interview. Qui d’autre pour le premier numéro de notre nouvelle formule que le Boss du championnat de France ? Toujours un peu sous le coup de la défaite de vendredi contre l’ASVEL, où il a pourtant fait son maximum devant Amara Sy (16 points, 6 rebonds, 5 passes, 2 interceptions et 1 contre) le MVP de la saison 201112 nous livre des analyses passionnantes, empreintes de hauteur de vue. Et d’orgueil. Propos recueillis par Fabien FRICONNET
B
lake, pas trop agacé par la défaite de vendredi soir, contre l’ASVEL (71-72) ?
Si, je suis un peu énervé. Je n’aime pas vraiment perdre le premier match de la saison. La manière dont on a perdu, d’un point, est assez décevante, je trouve. Et je n’aime pas perdre contre Amara Sy !
Amara a chambré, en plus… Oui, il a chambré en plus. On ne s’entend pas, tous les deux. Que ce soit sur le terrain ou en dehors du terrain. Donc quand je perds contre lui, je le prends mal, je le prends personnellement, donc voilà… Je suis un peu déçu.
Il y a un historique depuis que vous avez éliminé Orléans l’an dernier… Je suis sûr que c’est la raison, le fait qu’on les ait éliminés en playoffs. Ou alors il me respecte tellement qu’il considère que la seule ›››
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« Il faut garder ce feu, constamment. Pas juste sur un match, ou juste en Euroleague »
manière de me respecter est de gagner contre mon équipe. Il aime la compétition.
Cette défaite n’est pas agréable mais elle n’est pas catastrophique. Ça s’est joué à une possession, ils ont gagné, voilà tout. Ceci dit, qu’est-ce que ce match t’apprend sur l’équipe, sur ce qui fonctionne et sur ce qui ne fonctionne pas encore ? Je pense que nous n’avions pas ce sentiment d’urgence… On a continué à jouer comme si c’était un match de pré-saison. On était un peu trop relax, alors que c’était le premier match. Cela s’est surtout vu en deuxième mi-temps. Contre cette équipe de l’ASVEL, avec les joueurs qui la composent, vous ne pouvez pas vous permettre cela. Vous ne pouvez pas les laisser prendre le match en main, car c’est trop dangereux à la fin. Après, il faut considérer que nous avons des joueurs nouveaux dans notre système, ça joue aussi. Nous sommes encore en train de les intégrer dans le système, dans les habitudes de l’équipe.
La réaction des joueurs de l’ASVEL a également à voir avec le fait que vous êtes les champions, vous avez une cible dans le dos. Tu le ressens, cela ? Bien sûr ! Nous sommes les champions jusqu’à la fin de la saison donc c’est normal que tout le monde essaye de nous battre. Nous serons « chassés » à chaque match, à tous les matches. Tous les joueurs seront motivés contre nous. En plus, nous sommes l’équipe qui joue l’Euroleague, donc il y a encore plus de motivation en face. Les gens vont vouloir se comparer, s’évaluer face à nous. Personnellement et collectivement. On a une cible dans le dos ! Et ça durera toute la saison. C’est un sentiment de territorialité, de défense du territoire. Tu veux à tout prix quelque chose, le titre de champion par exemple, et tu l’obtiens, et là les autres le veulent aussi ce titre, et ils travaillent pour. Alors pour rester au top, tu dois continuer à travailler dur et continuer à avoir faim.
Hervé Bellenger/IS
›››
fatigués, nous avons travaillé si dur. Après, nous sommes une équipe plutôt jeune donc nous avons les capacités de rebondir assez vite. Je ne crois pas que nous soyons en si mauvais état.
Tout le monde est préparé pour ce challenge ? Nous avons travaillé dur, depuis la pré-saison, pour cela. Très dur. Tout le monde a donné. Tout le monde est concentré, on connaît nos objectifs. Il faut garder ce feu, cette envie de gagner. Tu dois avoir ça constamment. Pas juste sur un match, ou deux, ou juste en Euroleague ; non, tu dois avoir ce feu à tous les matches, tous les entraînements, tous les jours, sur le terrain et en dehors du terrain.
Physiquement, où en est l’équipe ? Eh bien au premier match on a perdu Marcus (Denmon), qui s’est blessé au pied. Donc, tu vois… C’est décevant. Je sais à quel point il a travaillé dur en pré-saison, donc se blesser au premier match, c’est dur pour lui et c’est dur pour nous. Par ailleurs, nous sommes un peu
« Je n’aime pas perdre contre Amara Sy ! »
Vous allez en effet devoir vous passer de Marcus environ cinq semaines et vous allez devoir intégrer l’ailier américain Dominic Sutton, s’il reste, et un remplaçant pour Marcus aussi (ndlr : Brion Rush). C’est là que le caractère de l’équipe et les acquis de la saison dernière doivent jouer pour vous permettre d’être performants rapidement malgré les contretemps ? Absolument. Nous avions une superbe alchimie la saison dernière. On ne peut pas s’arrêter à ce qui nous arrive. Nous avons une opportunité en or de faire une saison vraiment spéciale. Ok, nous n’avons pas Marcus mais on a Dominic et il peut nous aider, faire beaucoup de bonnes choses pour nous. C’est un joueur qui aime défendre, qui en fait une ›››
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« Shelden Williams est très intelligent »
affaire personnelle, et c’est rare de trouver des joueurs comme ça ! Difficile de trouver un gars qui est focalisé sur la défense et sur toutes les choses qui aident une équipe à gagner. J’aime cette mentalité.
Justement, quel genre de joueur est-il ? Quel genre d’apport peut-il avoir ?
Hervé Bellenger/IS
Il est grand, il est rapide. Je pense qu’il peut défendre sur les trois positions extérieures, du meneur à l’ailier. Il est polyvalent. En attaque, il saura se sacrifier pour l’équipe. Comme je l’ai dit, il fait les choses qui aident à gagner. Je
sais que l’on n’aura pas de problème avec lui, et cela facilitera son intégration.
Concernant Shelden Williams, que doit-il apprendre pour s’adapter au jeu en Europe et en France ? Le truc c’est que Shelden est un joueur de basket très intelligent. Il a un background impressionnant, il a joué à Duke, il comprend le basket, il est très professionnel. Après, il a eu une petite blessure, il a eu besoin de temps. C’est ça, c’est juste une question de temps, et de timing, pour lui. Il travaille dur,
Le GRAND ENTRETIEN • BasketNews 33
« Il y avait beaucoup de pression pour ne surtout pas descendre en Pro B » il est motivé, il va être de mieux en mieux en termes de forme physique, et on va le voir meilleur chaque jour, au fil de la saison.
Tu disais que tout était une question de temps. Alors l’Euroleague arrive-t-elle une semaine ou deux trop tôt ou bien, finalement, arrive-t-elle au bon moment pour vous donner ce petit feu nécessaire et vous aider à entrer dans la saison ? C’est l’Euroleague, tu n’as pas le choix, tu dois être prêt dès qu’elle arrive. Même si elle avait débuté il y a un mois, il aurait fallu être prêt. Ceci dit, l’an dernier, quand nous avons joué les qualifications pour l’Eurocup, nous n’étions pas encore une très bonne équipe à ce moment-là et cela avait démarré tôt, or je pense que si ces qualifications avaient eu lieu un peu plus tard, nous serions probablement passés. Après, encore une fois, c’est bon de jouer l’Euroleague, c’est ce qu’on voulait, c’est notre chemin, c’est pour ça qu’on s’entraîne depuis si longtemps. On a envie de jouer ces vrais matches, avec cet enjeu, donc on doit être prêt.
Je connais certains des joueurs. De très bons joueurs. Je sais qu’ils ont Frank Robinson (ndlr : ailier américain de 28 ans), contre qui j’ai joué au lycée. C’est un joueur passionné, qui joue dur. J’avoue que je n’en sais pas plus pour le moment (ndlr : entretien réalisé lundi matin). On sait, de toutes façons, que c’est une bonne équipe.
Jusqu’où Chalon peut-il aller en Euroleague cette année, à ton avis ? Honnêtement, je pense que nous avons une bonne chance d’être performants. Cela serait plus facile à dire si nous avions quatre ou cinq matches derrière nous, si l’on avait pu jauger l’opposition, mais je pense que nous avons une bonne chance. Nous avons un bon groupe de basketteurs et d’hommes, nous avons l’alchimie, nous avons une équipe qui va se défoncer à chaque match. Je pense aussi que ça n’est pas facile de s’adapter à notre style quand on joue contre nous. La manière dont on joue, dont on shoote, dont on se passe la balle… Je pense que notre style de jeu est taillé pour le basket pratiqué
Hervé Bellenger/IS
Vous jouez Gdynia ce jeudi soir, qui est une équipe que vous devez absolument battre, spécialement au Colisée, si vous voulez être sur les bons rails. Que savezvous sur cette équipe ?
Sa fiche d’identité
• Né le 23 décembre 1983 à Rantoul (Illinois, USA) • Américain • Ailier • 2,01 m • Université : Loyola University Chicago (2003-07) • Non drafté • Carrière : CEZ Nymburk (République Tchèque) 2007-09, Élan Chalon 2009-13 • Palmarès : Champion de France 2012, vainqueur de la Semaine des As 2012, vainqueur des Coupes de France 2011 et 2012, champion de République Tchèque 2008 et 2009. • Distinctions : MVP de la finale de la Coupe de France 2011, de la Semaine des As 2012, de la saison de Pro A 2012 et de la finale de Pro A 2012.
Stats en Pro A Saison regulière Saison
MJ
Min
%Tirs
3-pts
LF
Rbds
Pds
Ints
Blks
Bp
Éval.
Pts
2009-10
30
33
53,9
51-118
62-74
5,0
3,8
1,4
0,4
0,4
18,3 15,6
2010-11
29
31
49,7
36-94
60-68
4,8
4,4
1,6
0,3
2,2
17,4 14,6
2011-12
30
29
51,7
31-93
134-144
3,4
4,6
1,1
0,3
2,8
17,6 16,4
Saison
MJ
Min
%Tirs
3-pts
LF
Rbds
Pds
Ints
Blks
Bp
Éval.
2010-11
3
29
43,2
1-11
18-21
4,0
5,3
2,3
0,3
1,7
19,3 17,0
2011-12
6
31
49,3
8-24
25-27
5,8
5,5
2,0
0,3
2,5
22,0 17,2
Playoffs Pts
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Mais bien sûr, c’est spécial pour moi. C’est ma quatrième année ici et on est en Euroleague. Ce sont quatre ans où j’ai dû m’adapter aussi. Savoir qu’on va le faire en Euroleague, c’est bon.
Tu sais que tu es le premier MVP depuis 1996 à rester en France ? Il s’agissait de Delaney Rudd, avec Greg Beugnot à l’ASVEL. Oui, je le savais. C’était il y a longtemps ! (Il rit)
Mickaël Canu/IS
Avec Delaney, Greg a été l’un des architectes qui ont rebâti l’ASVEL. Comme aujourd’hui tu es parmi ceux qui ont construit le Chalon d’aujourd’hui. En quatre ans, vous avez fait du chemin. Quels souvenirs te restent-ils de ta première année à l’Élan, lorsque vous luttiez pour le maintien ?
en Euroleague. Je pense que nous serons une équipe qui aura des résultats, à condition que nous restions concentrés. C’est la clé : la concentration. Ne jamais avoir de doute, ne jamais rien lâcher, toujours savoir ce qu’on veut.
Tu le sais peut-être mais, depuis une dizaine d’années, le Top 16 est presque inaccessible pour les équipes françaises. Pourtant, cela se joue souvent à pas grand-chose : le match à ne pas perdre, le point average à contrôler, savoir s’imposer quand ça se joue à une possession, etc. Or, tout cela semble être une des forces de Chalon, en tous cas depuis deux saisons… Je suis d’accord avec ça. Cela se jouera à ça : ne pas perdre ses nerfs, ne pas se frustrer, ne jamais avoir de doute. Dans notre équipe, les joueurs comme le staff n’ont pas de doute sur où on peut aller. Nous l’avons prouvé. Nous avons gagné des matches après avoir été menés de 25 points, ou encore de 16 points en demi-finale du championnat. La concentration. Savoir rester focalisé, revenir si on doit, finir le travail, gagner à la fin.
Et toi, personnellement, qu’en attends-tu ? C’est ton premier match en Euroleague, tu es resté pour ça aussi, tu vas être attendu, les adversaires vont te réserver un traitement de faveur… Ça ne m’inquiète pas de me dire qu’en face, ils vont tout faire pour m’arrêter. J’aime bien quand on joue agressif sur moi, j’aime qu’on me montre du respect. Après, c’est un travail d’équipe. Je suis excité par l’Euroleague. Ça n’est pas rien. Pas juste pour moi, mais pour tout le monde, les joueurs, le club, le coach, les fans. Je veux écrire l’Histoire avec Chalon. Et pour le pays aussi. On représente la France.
« La Pro A est beaucoup plus forte cette année que l’année dernière »
Je n’ai pas de souvenir précis de cette première année. Beaucoup de joueurs étaient blessés. Nous avions des joueurs qui arrivaient, d’autres qui repartaient. Et on perdait beaucoup. Ce sont des choses qui arrivent. Il y a des choses que j’ai comprises, d’autres que je n’ai pas comprises. Cela avait été une longue saison. Même sans jouer les playoffs, cette saison avait été longue ! Après cette saison-là, j’avais été heureux de pouvoir rentrer chez moi et ne pas trop penser au basket. Il y avait beaucoup de pression pour ne surtout pas descendre en Pro B. (Il cherche ses mots) Beaucoup de supporteurs… ne nous supportaient pas beaucoup à l’époque. C’était difficile pour le club. Mais la décision a été prise de re-signer le coach, on a recruté de nouveaux joueurs, et cela a fait la différence. Nicolas, Joffrey… Ces gars-là étaient là cette première saison, aussi. Nous avons une relation spéciale. Nous savons, ensemble, ce que c’est d’être en bas. Personne n’a aimé.
Partir d’en bas vous a aidés à monter tout en haut ? Oui. Quand tu es en bas, tu vois le haut, mais tu sais que le chemin est long. Cela représente beaucoup de travail. Quand tu montes, tu ne fais que réussir des choses que tu n’avais jamais réussies avant. Gagner la Coupe. Devenir champion. Cela représente des sacrifices.
D’après toi, quelles équipes seront vos principaux rivaux ? Précisément, je ne sais pas. Je dirais que la Pro A est beaucoup plus forte cette année que l’année dernière. La compétition va être énorme. Nous aurons à la fois le championnat et l’Euroleague, et je pense que si le championnat nous offre à chaque match une opposition relevée, cela sera un bien pour nous préparer à l’Euroleague. On pourrait en tirer bénéfice. Je pense qu’en Pro A, il y a beaucoup d’équipes qui pourraient être la grosse surprise. Il y a de nouveaux joueurs, de nouveaux coaches, pleins de talent. l
Pascal Allée/Hot Sports
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Le POINT
TECHNIQUE
Les ailiers français galèrent balle en main
Faut-il une reprise du dribble ? Une des grandes forces du basket français et des Bleus, ce sont ses ailiers de grande taille, physiques, véloces et adroits. Mais malgré toutes leurs qualités, les Nicolas Batum, Mike Gelabale, Mike Piétrus, Yak Diawara, Charles Kahudi ne sont pas des virtuoses balle en main. Pourquoi cette caractéristique commune ? Quelles limites cela impliquet-il dans le jeu ? Quelles réponses apporter ? Par Thomas BERJOAN
• Charles Kahudi, pour un poste 3, pas le roi des dribbleurs.
«
Le dribble, c’est ce qui manque à Nicolas Batum pour atteindre le niveau All-Star NBA », affirme Vincent Collet, le coach des Bleus. « Après, il y a dribble et dribble. Dribblailler ne sert pas à grand-chose. Le bon dribble, c’est ce qui permet d’aller prendre des intervalles, d’aller provoquer, d’aller faire des fixations. Ce sont des situations précises, dans des espaces réduits. » Rappelez-vous par exemple le quart de finale des J.O; perdu de peu contre l’Espagne. Il est évident qu’avec deux tirs de plus réussis, la France aurait rejoint les demi-finales. Après la défaite, Vincent Collet était dévasté. Mais l’homme est un chercheur de solutions. Et plutôt que de s’appesantir sur la malchance ou la maladresse qu’on ne contrôle pas, au cours d’une interview à chaud à la sortie de la conférence de presse, il avait pointé la chose suivante : « Ce qui me chagrine, c’est le fait de ne pas avoir assez cherché à provoquer des fautes à la fin du troisième quart-temps. On prend des tirs qui ne sont pas des mauvais tirs mais quand tu prends des tirs, tu ne provoques pas. Eux, c’était manifeste, balle à Navarro, à Fernandez, je dribble jusqu’à la ›››
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faute et on va chercher les points aux lancers. Dans ce type de match aussi fermé, c’est important. » Aucun Français n’a été capable de le faire. Tony Parker était un peu court physiquement, attendu par l’adversaire et soucieux de ne pas monopoliser la balle. Pas évident pour un meneur. De Colo était passé à côté de son match. Et ni Batum, sans doute le meilleur ailier européen, ni Gelabale n’ont le bagage technique pour s’y coller. Le réservoir Bleu n’abrite aucun ailier de haut niveau fort dribbleur.
« Le dribble, c’est ce qui manque à Nicolas Batum pour atteindre le niveau All-Star NBA » • Nicolas Batum en dribble face l’Argentine aux J.O.
Vincent Collet
La ligne droite n’existe pas toujours Les Batum, Gelabale, Pietrus, Kahudi, Diawara partagent d’autres caractéristiques. Ce sont des athlètes magnifiques, forts défenseurs, shooteurs précis, mais leur capacité à attaquer le cercle est limitée. « Tous ces joueurs sont capables de prendre des intervalles en ligne directe », précise Vincent Collet. « La plus grande difficulté pour eux, ce sont les changements de direction. Ils n’ont pas de capacité à changer de trajectoire, comme Tony Parker, Nando De Colo, ou Yannick Bokolo. » Autre limite, le manque d’aisance balle en main empêche également nos ailiers d’être dangereux sur les situations de pick’n’roll, dans le rôle du porteur de balle. Claude Bergeaud disait avec humour il y a quelques années que Mike Piétrus tenait en NBA un rôle « d’ailier droit » . En caricaturant un peu, son rôle en attaque se limitait à attendre un tir ouvert à trois-points dans le corner. Interdiction de poser la balle au sol. Certains évoluent au fil de leur carrière – Mike Gelabale a su ajouter du jeu poste bas avec un tir en se reculant et un très bon tir après feinte et dribble, Batum excelle dans le jeu sans ballon – mais une fois installé dans un registre offensif, en particulier en NBA, où autour des joueurs majeurs, les coaches aiment les ouvriers spécialisés, il n’est pas facile de se réinventer. Garrett Ellwood/NBAE via Getty Images
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En Pro A, les 3 dominent et sont américains Le constat est d’autant plus criant que, parallèlement, la Pro A a été marquée ces dix dernières années par des ailiers américains dominants (Tariq Kirksay, Ricardo Greer, Sammy Meija, Blake Schilb), très forts balle en main, sur le dribble mais aussi sur le bagage technique complet de l’ailier, que ce soit dans le jeu avec écran ou au poste bas. « Il faut des qualités à la fois physiques et techniques précises et ils ont toujours été rares », précise Jean-Luc Monschau le coach de Nancy. « C’est pour cela que ça a toujours été une
priorité de mes recrutements et qu’on en a tiré profit, avec Tariq Kirksay, Ricardo Greer et Tremmell Darden. » En début de saison dernière, coach JLM a eu Nicolas Batum sous la main. « Batum, en arrivant, n’était pas un vrai 3. On l’a fait travailler trop peu de temps. Il a développé son jeu en jouant des picks’n’roll, en postant... des choses qu’il ne faisait pas avant. Après il est allé dans une organisation, Portland, où il ne le faisait de nouveau plus. Je pense qu’une année complète avec nous n’aurait pas forcément nui au développement de toutes ses potentialités. » Pourquoi ces limites alors pour les ailiers français ? Il existe plusieurs facteurs explicatifs. Le premier, c’est que nos ailiers ont la chance de posséder des physiques exceptionnels. « Les joueurs très physiques aiment aller tout droit ou shooter », avance Jean-François Martin, responsable du centre de formation de Cholet, une référence. « Blake Schilb, comme Sammy Meija, ne sont pas super explosifs. Meija me disait toujours : même si je
ne suis pas rapide, j’arrive toujours à prendre mes adversaires de vitesse parce que j’ai une capacité à travailler sur des changements de rythme. Un garçon qui n’a pas l’explosivité ne peut pas jouer s’il n’a pas un degré d’habileté avec le ballon, la capacité à feinter ou changer de rythme. Mais quand on a du physique, c’est plus simple. Sauf que si un joueur a toujours été dominant physiquement, en minimes, cadets, espoirs, quand il arrive en pro, il faut qu’il change ses repères, il ne peut plus pénétrer aussi facilement. » « L’être humain est construit de façon à calculer son effort », poursuit Vincent Collet. « C’est ce qui le rend différent des autres animaux. Et quand tu n’as pas besoin d’aller chercher toutes les ressources, tu ne le fais pas. Si c’est facile et dès que tu poses la balle par terre, tu as battu ton adversaire et que tu vas smasher, tu ne vas pas faire autre chose. Tous les joueurs que tu as cités étaient des dominants tout au long de leur carrière. Donc ils ont avancé avec cette domination. »
Le point technique • BasketNews 39
Nos grands y arrivent !
Placés à l’intérieur trop tôt Comme pour tout apprentissage, plus la prise de conscience est tardive, plus l’aisance est difficile à acquérir. Pour le cas de nos ailiers, ce phénomène s’est conjugué avec un autre. « En France, on a une population qui est un petit moins grande que dans d’autres », poursuit coach JFM. « Et, chez les plus jeunes, on a parfois tendance à faire trop jouer les grands dans la raquette. Les fondamentaux, les habiletés de percussion, l’aisance technique arrivent donc trop tard. Parce qu’un joueur d’1,90 m en minimes qui joue intérieur l’a déjà été en benjamin. Et en cadet-espoir, il ne mesurera peut être qu’1,95 m ou 1,98 m. Et quatre ans à jouer dans une position qui est loin d’être celle dans laquelle il pourra évoluer à haut niveau, c’est trop. Et ça ne vaut pas que pour les 3. Souvent le poste 5 finira poste 4. La transition est loin d’être simple. » Nos postes 3 sont-ils trop souvent des intérieurs reconvertis sur le tard ? L’exemple le plus caricatural est celui de Yakhouba Diawara par exemple, intérieur jusqu’à 20 ans avant de se réinventer extérieur sur le tard. Tariq Abdul-Wahad avait suivi le même chemin. Aujourd’hui, chez les jeunes ailiers prometteurs de Pro A, on retrouve le même schéma : gros physique, du tir extérieur, mais des problèmes d’aisance sur le poste 3 qu’on peut attribuer à des débuts dans la discipline sur des postes intérieurs. Livio Jean-Charles de l’ASVEL ou Jordan Aboudou de Chalon sont de bons exemples. « Livio Jean-Charles, c’est un garçon à qui on souhaiterait donner la possibilité de pouvoir jouer 3 », explique coach Martin. « En minimes, il était poste 4. Après, je l’ai vu progresser l’an dernier, mais c’est une mutation qui ne s’opère pas du jour au lendemain. Je pense que le coach pro voudra l’utiliser dans le secteur où il est déjà opérationnel, en 4, et Fabrice Serrano en espoir essaiera de le faire avancer sur le poste 3. Moi, j’ai les mêmes problématiques cette saison avec Yannis Morin qui a fait
• Si nos ailiers ne sont pas d’excellents dribbleurs, en revanche les intérieurs de l’équipe de France sont pour leur poste d’excellents manieurs de ballon. « Même si on dit que Boris (Diaw) dribble beaucoup à droite, il a quand même cette capacité à changer de direction », affirme coach Collet. « On a cet avantage avec lui parce qu’en plus il est souple par rapport aux 4 étrangers, souvent très costauds mais empruntés. On s’en sert beaucoup. C’est pour ça qu’il est une pièce aussi importante dans notre dispositif, parce qu’il a cette capacité, elle facilite le jeu, puisqu’il a la passe en plus. Il crée beaucoup de points de fixations à différents endroits du jeu et le dribble, entre autres choses, le lui permet. Même les pivots, ce serait intéressant de développer leur dextérité. Tout le monde en a besoin. Souvent on loue les capacités d’Ali (Traoré), mais c’est parce que lui, lorsqu’il est en poste haut, il peut dribbler, partir à gauche, mettre la balle dans le dos et finir à droite. Il n’y a pas tant de joueurs que ça qui savent le faire. » On peut également noter que Joakim Noah, formé en tant qu’extérieur en raison d’une croissance tardive possède une capacité de dribble – et de passe – très au dessus de la moyenne pour un joueur de 2,10 m.
T.B.
Le dribble a-t-il mauvaise réputation en France ?
Rocky Widner/NBAE via Getty Images
›››
• Bien que pivot, Joakin Noah n’est pas maladroit en dribblant.
40 • www.basketnews.net
dont l’avenir se situe en 3. Il a des difficultés pour poser la balle, l’agressivité en dribble, le tir. L’idéal, ce serait de faire jouer les jeunes en minimes avec des philosophies de jeu à cinq extérieurs sur le terrain, ou au moins quatre. »
Question de formation Il faut prendre le problème à la racine. « Le poste 3 est peut-être le plus dur à former », répond Jacques Commères, responsable du Centre Fédéral et entraîneur adjoint de coach Collet en équipe de France. « Notre souci de formateur est de donner un bagage technique fondamental très tôt. J’essaye de faire passer dans les pôles (en charge des minimes, 13-14 ans) l’idée que, le plus tôt possible, il faut renforcer les programmes de technique individuel. Et pour éviter l’écueil dont parlait Jean-François (Martin), à travers les pôles espoirs, on est désormais vraiment vigilants aux postes de jeu dans la détection. Et commencent aujourd’hui à sortir des joueurs qui arrivent chez nous au Centre Fédéral en ayant reçu une formation d’extérieur depuis qu’ils sont jeunes. Et là, c’est intéressant. Je travaille cette année avec trois postes 3, Damien Inglis et Paul Rigot qui font 2,01 m et un junior de première année Cyrille Eliezer qui fait 1,98 m. Je sens qu’on a fait des progrès, même s’il y a encore beaucoup de travail. » Autre interrogation, est-ce que le dribble, synonyme d’égoïsme ou de pauvreté dans l’expression collective, a mauvaise réputation en France ? « Peut-être », admet Vincent Collet. « Mais c’est l’utilisation du dribble dans des situations de jeu qui est intéressante. Mais si à chaque fois que tu attrapes la balle, c’est pour la poser par terre, c’est sûr qu’il vaut mieux qu’on continue la chasse au dribble, sinon, notre jeu ne va pas ressembler à grandchose. » « Le dribble est important mais dans l’ordre prioritaire, il arrive après la passe et le tir », renchérit coach Martin. « Je suis en général beaucoup plus attentif et je fais beaucoup plus de travail sur la technique de tir au sens large et sur le registre de passes que le dribble, je l’avoue aisément », reconnaît aussi Jacques Commères, « parce que les jeunes que j’ai au Centre Fédéral sont beaucoup plus
experts dans le dribble que dans la passe. » Coach Collet abonde dans le sens de son assistant en Bleu. « Je vois plus de joueurs capables de dribbler que de faire les passes au bon endroit au bon moment. Alors ce n’est pas systématique et c’est vrai que nos ailiers pourraient être meilleurs dans ce domaine ? Mais est-ce que ceux des autres pays le sont vraiment ? Alex Mumbru, Victor Claver (les Espagnols) ce ne sont pas forcément les premiers de la classe en dribble. Après, quand ils font jouer Rudy Fernandez en 3, c’est simplement un poste 2 qui joue 3. »
Durant dribble comme un meneur La référence du poste est Kevin Durant et LeBron James, les deux meilleurs joueurs de la planète. Aucun défaut technique dans leur jeu. « Durant, il fait 2,08 m et il dribble comme un meneur de jeu », précise Vincent Collet. « Je l’ai vu dribbler devant moi à l’échauffement, la façon dont il fait les crossover à répétition, les dribbles derrière le dos, entre les jambes, tu sens que c’est le fruit d’heures et d’heures de répétition. Je veux bien qu’il ait énormément de talent mais il y a aussi une somme de travail qu’on a du mal à quantifier. Le dribble, c’est quand même, des trois fondamentaux offensifs, dribble, passe et tir, celui qui est le plus facile à travailler, à faire évoluer. Mais je répète, le dribble n’est pas le problème majeur du basket français. » Pendant longtemps, le débat critique a été axé sur les lacunes des Français au tir ou l’attaque de zone. Ces questions sont désormais dépassées et, en progressant, les interrogations sur les points à travailler chez les Bleus évoluent. C’est un signe positif. l Pascal Allée/Hot Sports
››› surtout du poste 4 et 5 au Centre Fédéral mais
• Livio Jean-Charles, n’a pas le dribble d’un poste 3.
« Les joueurs très physiques aiment aller tout droit ou shooter » Jean-François Martin
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JEUDI 11 OCTOBRE 2012 - N°618 S
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« Je veux écrire l’Histoire avec Chalon »
NBA Ce que vous cachent les joueurs Technique Ce dribble si peu naturel pour nos ailiers
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Chris Kaman : malade ou pas ?
• basketNEWS
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NBA
Le saviez-vous ?
Ce que vous cachent les joueurs NBA Avec l’explosion d’Internet et des réseaux sociaux, la vie des joueurs NBA est sans cesse passée au peigne fin : toutes les particularités les plus privées des stars de la « Grande Ligue » sont automatiquement disséquées et exposées au grand public, si bien que plus aucune anecdote ne semble secrète. Des plus folles au plus inconnues, BasketNews revient sur les histoires déroutantes de certains basketteurs outre-Atlantique. Par Gaétan SCHERRER
Chris Kaman
Malgré son image de joueur flegmatique sur les parquets NBA, Chris Kaman a été diagnostiqué hyperactif à l’âge de deux ans. Incapable de se concentrer, intenable et désobéissant, même sur les terrains de basket, le jeune garçon a vite été noyé sous les traitements. La Ritaline, notamment, qui lui fait perdre l’appétit. Il maigrit et son cas ne s’améliore pas. Tout simplement car Kaman n’a jamais souffert du trouble du déficit de l’attention, mais d’un « simple » trouble anxieux. Ce n’est qu’en juillet 2007 qu’un médecin spécialisé de Los Angeles lui indique cette erreur de diagnostic. Un soulagement, certes, mais surtout une immense frustration : en définitive, les médicaments qu’il a pris toute sa vie n’ont fait qu’aggraver sa condition ! « J’aimerais récupérer tout ce temps perdu », explique-t-il. « Cela m’a toujours dérangé de prendre ces traitements pour me sentir normal, alors que je me faisais toujours autant gueuler dessus, toujours à poser problème. ›››
Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images
Soigné pour une maladie qu’il n’a jamais eue
• Chris Kaman (à Berlin avc Nowitzki) ne prend plus de ritaline...
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Désormais, je me dois d’aider ceux qui sont dans la même situation que moi quand j’étais jeune. »
brûler par accident sa maison familiale, en jouant avec une boîte d’allumettes. « Il ne me restait rien. C’était le début d’un long cauchemar. » Sans domicile fixe ni ressource, il vivra plusieurs années dans la misère avec sa mère tombée dans la drogue – elle mourra avant que son fils aîné ne devienne professionnel – et son petit frère. En 1998, l’État de Californie décide de faire adopter les deux garçons. « Je demande parfois si je suis censé être là où j’en suis », se demandait Powe deux ans plus tard, après avoir été finalement remarqué lors d’un camp d’été, à l’âge de 16 ans, impressionnant aux côtés d’un certain LeBron James.
Randy Foye
Le cœur à droite
Greg Stiemsma
Melissa Majchrzak/NBAE via Getty Images
« Les médecins ont dit que c’était comme regarder dans un miroir. » En juin 2006, Randy Foye passe, comme tous les futurs rookies, plusieurs tests physiques en vue d’intégrer la NBA. Au médecin qui l’examine, il prévient : « attention, chez moi, tout est de l’autre côté. » Le joueur souffre en effet d’une pathologie rarissime : le Situs Inversus, qui inverse dans son corps la position de son foie, de ses vaisseaux sanguins, de son estomac et même de son cœur, qui est donc à droite ! Une anomalie qui n’impacte ni la santé, ni le niveau de jeu de Randy Foye, mais qui n’a pas manqué de surprendre tous les joueurs et dirigeants qu’il a côtoyés tout au long de sa carrière. Fraîchement transféré dans l’Utah, il a longtemps tenté de garder son secret, mais son agent l’a convaincu de ne pas devenir professionnel sans faire état de sa condition. « Le meilleur cardiologue au monde vous dirait que cela n’est pas un problème », promet Foye. « J’ai toujours été comme ça, pourquoi cela m’arrêterait maintenant » ?
David Sherman, J. Dennis/Einstein/NBAE via Getty Images
Ex-SDF
Décisif avec Boston lors des Finals 2008, dernièrement aperçu sous l’uniforme des Grizzlies, Leon Powe est aujourd’hui sans club après avoir passé quelques semaines dans une équipe portoricaine la saison dernière. Agent libre, l’intérieur refuse pourtant de se plaindre. Et pour cause : il a déjà vécu toutes les galères possibles et imaginables. Élevé dans un quartier pauvre d’Oakland il a perdu son père à l’âge de deux ans, puis a vu son petit frère Tim
Diagnostiqué dépressif
Sorti de nulle part la saison passée, Greg Stiemsma (27 ans) a réalisé une première saison encourageante à Boston et poursuivra l’aventure dans le Minnesota. Déjà passé par la D-League (Sioux Falls Skyforce), la Turquie (Oyak Renault) et la Corée du Sud (Seoul SK Knights), le pivot
Leon Powe
Joe Murphy/NBAE via Getty Images
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a vu son arrivée en NBA retardée par un parcours universitaire particulièrement tortueux. Pensionnaire à l’université de Wisconsin, Stiemsma était un élève si mauvais que ses notes catastrophiques l’avaient privé de toute la fin de sa saison sophomore – soit une vingtaine de matchs – avant de le plonger dans la solitude. « Je n’avais qu’une envie : rester au lit toute la journée », se souvient-il. « Je n’avais envie de voir personne. Pas de télé, pas de radio, pas de téléphone. » Son coach universitaire l’avait alors forcé à voir un psychiatre, qui l’a rapidement diagnostiqué dépressif. Le géant s’en était finalement sorti en dévoilant publiquement la raison de son absence à l’université, ce qui avait engendré une avalanche de soutiens. « J’ai reçu tellement de mails et de messages de gens qui s’en étaient sortis que j’ai pu finalement retrouver le droit chemin. »
Ronnie Brewer
Le secret de son étrange shoot Si vous faites – ou avez fait un jour – du basket en club, on vous a sûrement appris la gestuelle idéale du tir. Parmi les consignes primordiales, il y a le fameux alignement pied, genou, coude nécessaire pour garder l’équilibre et viser juste au moment de déclencher son tir. Une directive que ne peut
INDISPENSABLE NBA• basketNEWS 45
Kris Humphries
Meilleur nageur que Michael Phelps À l’occasion des derniers Jeux Olympiques à Londres, une incroyable anecdote concernant Kris Humphries a été remise au goût du jour. On a effectivement appris que l’intérieur des Nets a longtemps été dingue de natation, au point de l’avoir pratiqué en compétition au niveau national en étant jeune. En 1995, il était même le meilleur nageur américain de sa génération, reléguant le déjà prometteur Michael Phelps à la seconde place du classement ! Toujours détenteur du record
du monde du 50 mètres nage libre dans la catégorie des moins de 10 ans, Humphries s’est finalement tourné vers la balle orange. « J’avais atteint un tel niveau que j’en étais épuisé », explique-t-il. « C’est dur de maintenir sa concentration sur quelque chose lorsqu’on est si jeune et qu’on a autant de succès. Et puis, j’ai grandi avec Michael Jordan… je regardais souvent le basket, donc j’ai choisi ce sport un peu comme un challenge. » Le profil des 65 équipes, palmarès, calendrier : l’outil indispensable pour suivre la saison française
#45 S
Royce White
OCTOBRE 2012
Incapable de prendre l’avion
Blake Schilb (Chalon, Pro A), Antoine Mendy (Pau, Pro B) et Céline Dumerc (Bourges, LFB).
Athlète impressionnant capable de dribbler comme un arrière et de jouer dans la raquette comme un intérieur, Royce White (2,03 m, 21 ans) attire pourtant les sceptiques depuis sa sélection par les Rockets lors de la dernière Draft (16e choix). Très instable psychologiquement, le rookie souffre en effet de troubles du comportement et d’hyperanxiété, ce qui l’empêche notamment de prendre l’avion sans paniquer. À tel point qu’il a demandé aux Rockets de pouvoir se déplacer en bus pour les rencontres à l’extérieur, requête que la franchise a validée ! Désireux de trouver la routine dont il bénéficiait à Iowa State (ce qui ne l’avait pas empêché de rater plusieurs matchs pour « raisons personnelles »), Royce White espère
Pro A - Pro B - NM1 - LFB
Le guide
de la saison 2012-13 Photos : Pascal Allée/Hot Sports
suivre Ronnie Brewer : l’arrière des Knicks au shoot farfelu est en effet dans l’incapacité de tirer « comme les autres », et ce depuis une blessure subie sur un toboggan à l’âge de 10 ans ! En descendant, il sort son bras droit qui heurte violemment un poteau. « J’avais une fracture ouverte », raconte-t-il. « À la Draft, douze ans plus tard, tout le monde me faisait remarquer à quel point ma mécanique de tir était différente des autres. Mais je ne peux pas la changer. Je suis incapable de rentrer mon coude. Malgré le temps, ça n’a pas guéri correctement et je ne peux toujours pas shooter confortablement ». Un évènement qui a sans doute précipité sa spécialisation dans les tâches défensives où il excelle.
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• Randy Foye (Jazz, en haut à gauche), un homme de cœur...
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Le guide
• Aujourd’hui Leon Powe (en bas à gauche) n’a pas de club, mais il garde le sourire car il a connu bien pire.
de la saison 2012-13
• Il fut un temps ou Greg Stiemsma (Wolves) voyait tout en gris.
Pro A, Pro B, NM1 et LFB
• L’ex-Bulls Ronnie Brewer est trop cassé pour shooter correctement…
Nathaniel S. Butler/NBAE via Getty Images
• À Brooklyn Kris Humphries est comme un poisson dans l’eau !
Le profil détaillé de toutes les équipes...
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• Royce White aime s’envoler dans les airs mais pas en avion…
d’un match amical sur le Vieux Continent en 1977. Né quatre ans plus tard, Gooden a certes grandi aux États-Unis, mais a passé toutes ses vacances scolaires en Finlande, jusqu’à ce qu’il devienne basketteur NBA. « Je pêchais, j’allais au sauna, et j’aidais ma famille à la ferme. J’adorais passer mes vacances là-bas, c’est un héritage dont je suis fier », assure-t-il, décrivant le pays nordique comme une terre « d’arbres, de lacs et de jolies filles. » Au début de sa carrière, Gooden a même tenté de jouer pour la sélection finlandaise, mais les démarches n’ont pas abouti.
• Paul Pierce ne rigole pas tout le temps, mais il faut dire qu’il a vu la mort de près. • Drew Gooden (en bas à gauche), la Finlande c’est par là ! • Aujourd’hui Gerald Green (ex-Nets) se marre mais il a été à deux doigts de ne jamais pouvoir jouer au basket.
Paul Pierce
Miraculé
Jesse D. Garrabrant/NBAE via Getty Images
L’histoire est bien connue des fans des Celtics et des inconditionnels de « The Truth ». Le 25 septembre 2000, à l’aube de sa troisième saison sous l’uniforme vert, Paul Pierce se trouve dans une boîte de nuit de Boston lorsqu’il est attaqué par un groupe d’inconnus. Poignardé à onze reprises, roué de coups et frappé à la tête avec une bouteille en verre, il est évacué d’urgence et conduit à l’hôpital par son coéquipier Tony Battie qui l’accompagnait ce soir-là. La blessure la plus profonde passera, par chance, juste en-dessous du cœur. Plus incroyable encore, Pierce, particulièrement touché à la tête et au cou, sortira de l’hôpital quelques opérations et trois jours plus tard. « Un miracle », estime-t-il aujourd’hui. Leader d’une franchise alors en perdition, il sera malgré l’agression le seul Celtic à débuter tous les matchs de la saison 2000-01.
››› s’adapter à la vie mouvementée d’un joueur
NBA. Bien qu’il soit talentueux et volontaire, son ambition s’annonce délicate : il a d’ores et déjà manqué le media day et les premiers jours d’entraînement avec sa nouvelle équipe.
Gerald Green
Comment il a perdu un doigt
Drew Gooden
il est probable que vous connaissiez déjà les origines jamaïquaines de Roy Hibbert, ou la double nationalité australoaméricaine de Kyrie Irving. Mais saviez-vous que Drew Gooden, l’intérieur des Bucks, était à moitié finlandais ? Son père Andrew, basketteur américain, a rencontré Ulla Pellinen, joueuse professionnelle finlandaise, à l’occasion
Rocky Widner, Brian Babineau/NBAE via Getty Images
Gary Dineen/NBAE via Getty Images
À moitié finlandais
Dunkeur hors-norme revenu en force l’an passé à New Jersey, désormais à Indianapolis, Gerald Green possède une anomalie physique pour le moins susceptible de le gêner dans ses finitions : son annulaire de la main droite est raccourci de deux phalanges ! Une blessure subie à l’âge de 11 ans, en tentant de dunker sur un panier de fortune fixé dans l’embrasure d’une porte. Pour « voir à quelle hauteur je pouvais monter », Green a vu son doigt – ou plutôt, l’anneau qu’il portait – se coincer dans un clou planté dans le mur. Lui est redescendu, mais son doigt est resté au clou. « On ne voyait plus que l’os, un vrai squelette. J’en ai fait des cauchemars », se rappelle-til. L’amputation était la seule issue, mais elle n’a altéré ni la détente de Gerald Green, ni sa capacité à finir en force au-dessus du cercle. « C’est incroyable que personne, avant mon entrée en NBA, ne m’ait demandé comment c’était arrivé. J’ai dû m’expliquer moi-même pour être sûr de ne surprendre personne avant le camp pré-Draft ». l
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• Les clubs grecs ne sont pas contents. Ils l’ont fait savoir en se mettant en grève pour la première journée de championnat. À l’origine de leur courroux, la « proposition » de la télévision nationale grecque de réduire de 40% le montant global des droits TV par rapport à la saison passée, soit une baisse de 1,3 millions d’euros.
40
de la semaine
Par Antoine LESSARD
500.000
• La Draft d’Evan Fournier, un pactole pour le PB 86 ? Pas exactement. Le président Alain Baudier a détaillé l’utilisation de cette manne à nos confrères de La Nouvelle République. Où l’on constate que sur les 500.000 dollars (400.000 euros) versés par les Nuggets, pas un centime n’a été utilisé directement pour gonfler la masse salariale 2012-13 ! Entre les 40.000 euros destinés à l’agent du joueur, les 150.000 euros reversés au Centre Fédéral, où Fournier fut formé entre 2007 et 2009, et la somme utilisée pour combler le déficit de la saison dernière (120.000) et provisionner le jugement des Prud’hommes dans l’affaire Tommy Gunn (84.000), le bonus réel n’a été que de 30.000 euros. Somme ajoutée aux fonds propres du club poitevin.
Noah Graham/NBAE via Getty Images
• Bon anniversaire Grant Hill ! Le nouveau joueur des Clippers a fêté ses 40 ans le 5 octobre. Il n’est pas le doyen de la ligue, cet honneur revenant à Kurt Thomas (Knicks), d’une journée son aîné. Drafté en 1994 à sa sortie de Duke, Hill n’a pas encore joué 1.000 matches (997) en NBA. Sans
Les chiffres
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ses blessures récurrentes (cheville, tibia) au début des années 2000, ce gentleman aurait pu dépasser cette barre depuis au moins cinq ou six ans. S’il va au bout de son contrat de deux ans avec les Clippers, Hill intégrera le Top 5 des plus vieux joueurs de l’Histoire, en compagnie des dinosaures Dikembe Mutombo, Robert Parish, Kevin Willis et Nat Hickey (Providence Steamrollers, 1948).
• Nikola Mirotic (2,08 m, 21 ans) a-t-il déjà écrasé la concurrence pour le trophée de MVP de la Liga Endesa ? C’est bien parti. En tous les cas, l’intérieur du Real a envoyé un signal fort dès la deuxième journée de championnat. Ses stats en 30 minutes face à Valladolid : 26 points à 10/11 aux tirs, 10 rebonds, 3 interceptions, 3 contres, 7 fautes provoquées pour une évaluation de 46 (*). Presque le double de son précédent record (25). Personne n’avait fait mieux depuis janvier 2010 en Espagne (47 par Diego Garcia). Seuls trois autres joueurs ont dépassé cette marque sur les dix dernières saisons : Pete Mickeal (54 en 2006), Luis Scola (52 en 2004 et 48 en 2005) et Lou Roe (49 en 2004 et 48 en 2005). (*) L’évaluation « à la française » de Mirotic, sans prendre en compte les fautes et fautes provoquées, aurait été de 40.
Jennifer Pottheiser/NBAE via Getty Images
46
Stats cumulées
Pro B Antibes (2-0) MJ Min
Tirs
%
3pts
LF
Rb
Pd
In
Tim Blue
2 33 19-30 63,3 1-3
4-6
8,0 3,0 1,5 1,0 2,5 21,5
Joueurs
MJ Min
Joueurs
MJ Min
3pts
LF
Rb
Pd
In
Co
Tyren Johnson
2 28 13-27 48,1 2-8
7-13
5,5 1,0 3,5 1,0 4,0 17,5
Sherman Gay
2 33 21-28 75,0 0-1
5-5
6,0
-
-
0,5 1,0 23,5
Tirs
%
3pts
LF
Rb
Pd
In
Co
Bp Pts
Tirs
%
Bp Pts
Justin Burrell
2 24
7-11
63,6
-
5-9
7,0 0,5 1,0
-
1,5 9,5
Ronnie Taylor
2 36 11-16 68,8 2-3
3-5
3,0 7,5 2,0
-
6,0 13,5
Kevin Corre
2 24
8-17
47,1
-
3-6
6,0 1,5
-
1,5 9,5
Darnell Wilson
1 25
4-4
4,0 2,0 2,0
-
1,0 10,0
1,0
2 30 12-24 50,0 4-8 11-13 5,0 6,5 1,0
Moussa Badiane
2 33 14-17 82,4
Shaun Fein
2 26 11-19 57,9 8-13
Trevor Huffman
2 28
5-14
Benjamin Monclar
2 15
Lesly Bengaber
2
8
Guillaume Yango
4-9
Bp Pts
8,5 2,0 1,0 2,0 1,5 16,0
Anthony Hilliard
-
Co
(après 2 journées)
Le Portel (1-1)
Châlons-Reims (1-1)
Joueurs
CHIFFRES • basketNEWS 49
-
2,0 19,5
-
3-9
33,3 0-1
1,5
-
0,5 15,0
Rodrigue Mels
2 24
6-15
40,0 3-12
2-2
4,0 2,5 2,0
-
1,0 8,5
Benoit Mangin
2 31
6-9
66,7 4-7
2-2
3,0 3,5 1,0
-
2,0 9,0
35,7 2-7
3-4
3,0 7,0 2,0
-
2,5 7,5
Pierric Poupet
2 24
5-11
45,5 2-3
2-3
2,0 0,5 3,5
-
2,0 7,0
Charles-Henri Bronchard 2 20
8-10
80,0
1-3
2,0 0,5
-
1,0 8,5
4-10
40,0 0-4
2-2
2,0 0,5 0,5
-
1,0 5,0
Kevin Joss Rauze
2 16
5-6
83,3 3-4
1-2
1,0 1,0
-
0,5 7,0
Moustapha N’diaye 2 26
3-10
30,0 0-5
2-4
4,5
4-4
100,0
-
1-3
1,5
0,5
-
2,0 4,5
Angelo Tsagarakis
2 22
4-15
26,7 4-12
0-1
1,0 1,5 0,5
-
1,5 6,0
Armand Charles
2 17
1-5
20,0 1-2
2-2
2,5 1,5
-
-
1,5 2,5
2 14
3-5
60,0
-
1-2
2,5 1,0 1,0
-
1,0 3,5
Bryan Mullins
2 28
5-13
38,5 0-5
-
4,5 4,0 1,5
-
3,5 5,0
Mathieu Bigote
2 11
1-5
20,0 0-2
2-2
1,0 0,5
-
-
1,5 2,0
Steeve Essart
2 14
2-6
33,3 2-5
-
1,0 1,5 0,5
-
1,0 3,0
Brice Kabengele
2
6
0-3
-
0-3
2-2
0,5 0,5 0,5
-
0,5 1,0
6
1-3
33,3 0-1
2-5
0,5
Total
2
Pape Beye
2
4
0-1
-
-
-
Total
2
-
53-119
-
74-129
-
-
-
57,4 17-40 26-39 34,5 21,5 10,0 3,0 15,0 95,5
Bourg-en-Bresse (2-0) Joueurs
MJ Min
Tirs
In
Co
Bp Pts
Moses Sonko
2 31 12-24 50,0 4-8 10-13 9,5 3,0 1,5
-
0,5 19,0
David Monds
2 25 14-29 48,3 1-1
4-5
6,5 1,0 1,0
-
1,5 16,5
Philippe Braud
2 27
75,0 6-9
4-4
0,5 1,0 1,5
-
1,0 14,0
L.D. Williams
2 24 11-19 57,9 2-6
0-3
5,0 2,5 1,0
-
1,5 12,0
Jérôme Sanchez
2 18
5-8
62,5 2-3
1-1
3,5 1,0 2,0
-
0,5 6,5
Stéphane Dumas
2 26
2-7
28,6 1-2
5-6
0,5 2,5 2,5 0,5 1,5 5,0
Jesse Delhomme
2 22
3-5
60,0 2-4
2-2
1,5 4,5 1,5
-
0,5 5,0
Alexis Tanghe
2 13
3-6
50,0 0-1
3-4
2,0 1,5
-
2,5 4,5
Antoine Gomis
2 12
2-4
50,0 1-1
3-4
2,5 1,0 1,0
-
0,5 4,0
William Pfister
1
3
0-1
-
-
-
Thomas Prost
1
1
0-1
-
-
-
Total
2
-
61-116
9-12
%
3pts
LF
Rb
Pd
1,0 1,0 -
-
-
-
-
-
-
-
-
-
52,6 19-35 32-42 34,0 18,5 12,0 0,5 10,5 86,5
Pau-Lacq-Orthez (2-0)
Joueurs
MJ Min
Tirs
%
3pts
LF
-
Rb
Pd
In
Co
Bp Pts
Amadou Aboubakar Zaki 2
-
-
-
0,5 0,5 2,5 4,0
0,5 1,0 2,0 2,0
Rudy Okemba
1
2
1-1
100,0
-
-
-
-
-
-
-
2,0
Aurélien Patey
1
1
-
-
-
0-1
-
-
-
-
-
-
Zvonko Buljan*
1 12
4-10
40,0 1-4
0-1
-
-
Total
2
60-106
56,6
8-26
23-34 28,0 15,5 5,0 2,0 21,5 75,5
%
-
5,0 2,0
3,0 9,0
Saint-Vallier (0-2)
James Mathis
2 34 13-28 46,4 3-6
5-10 10,5 2,5 2,0 0,5 2,0 17,0
Terrance Henry
2 30 11-22 50,0 0-1
3-6
6,0 2,5 0,5 1,0 3,0 12,5
Nicolas Gayon
2 18
8-13
61,5 2-4
7-8
2,5 1,0 1,0 1,5
Elson Mendy
2 18
9-12
75,0 1-4
3-5
3,0 1,5 2,0 0,5 2,0 11,0
LaMarshall Corbett
2 22
8-17
47,1 3-9
2-2
1,0 1,0 2,0
-
0,5 10,5
Corey Rouse
Cédric Gomez
2 24
4-5
80,0 0-1
2-4
2,5 6,0 3,5
-
2,0 5,0
Florent Tortosa
2 24
6-17
35,3 3-9
Kevin Idomenee
2 16
3-7
42,9 1-2
2-2
1,5 1,0 1,0
-
Harry Disy
2 28
5-11
45,5
Jérémie Douillet
2 10
4-6
66,7
1-2
0,5 0,5 0,5
0,5 4,5
Ibrahima Koma
2 18
4-9
44,4 1-4
2-2
2,5 2,0 2,0
-
1,5 5,5
Williams Soliman
2 14
2-8
25,0 0-1
2-2
1,0
0,5 0,5 3,0
Dramane Diarra
2 16
1-6
16,7 0-1
-
2,5
-
1,5 1,0
Cédric Ferchaud
2 14
1-10
10,0 1-6
-
Vafessa Fofana
2
8
1-1
100,0
-
-
0,5 0,5 0,5 1,0 0,5 1,0
Total
2
63-128
49,2 11-34 27-41 32,5 16,5 12,5 4,0 11,5 82,0
Florent Corneo
2
4
-
-
-
-
0,5 1,5 0,5
Total
2
-
62-130
-
-
MJ Min
3pts
LF
Rb
In
Co
Bp Pts
Brian Boddicker
2 28 10-20 50,0 3-10
6-8
6,5 3,0 1,5
-
1,0 14,5
Joueurs
MJ Min
3pts
LF
David Denave
2 28 11-13 84,6 4-6
2-2
1,0 4,5 1,0
-
2,0 14,0
Julien Lesieu
2 32 14-28 50,0 0-1
3-6
2 26
9-23
Pd
0,5 2,0
Nantes (1-1)
Joueurs
%
-
44,5 14-47 22-38 35,0 14,0 12,5 1,5 19,0 71,0
Saint-Quentin (1-1)
Tirs
0,5 1,0
-
-
Tirs
%
-
2,0 0,5
Rb
Pd
-
In
-
Co
- 12,5
-
4,5
1,0 1,5
Bp Pts
Joueurs
MJ Min
Tirs
Roy Booker
1 35
8-13
3pts
LF
Rb
Pd
In
Co
Bp Pts
61,5 5-8
6-8
-
1,0
-
-
1,0 27,0
Errick Craven
2 39 17-31 54,8 1-4
6-10
4,5 8,0 3,0 0,5 6,5 20,5
Jonathan Hoyaux
2 32 12-25 48,0 4-12
4-6
4,5 2,5 3,5
2 25
2-6
8,5 1,0 1,0 0,5 1,0 10,0
8-17
47,1 2-3 -
4-8
3,5 1,5 1,5 3,0
-
0,5
-
4,5 16,0 3,0 7,5
0,5 2,5 7,0
-
1,0
-
47,7 16-41 24-40 33,5 17,5 12,5 2,5 24,0 82,0
Fos-sur-Mer (0-2)
15,0 1,0 2,0 0,5 3,5 15,5
Joueurs
MJ Min
In
Co
Bp Pts
39,1 5-13 8-10
2,5 5,0 1,5
-
3,0 15,5
Chris Davis
2 38 12-28 42,9 7-13 11-13 4,5 1,5 0,5
Tirs
%
3pts
LF
Rb
Pd
-
2,0 21,0
C.J. Jackson
2 32 12-21 57,1
2-4
11,5 1,5 2,5 0,5 3,0 13,0
Jimmal Ball
Antoine Mendy
2 17
8-13
61,5 1-3
3-3
3,0 0,5 1,5
-
1,0 10,0
Amu Saaka
2 26
9-18
50,0 2-6
2-2
3,5 2,0 1,0
-
1,0 11,0
John Williamson
2 28 11-22 50,0 1-1 11-23 6,0 1,5 1,0 1,0 1,0 17,0
Jean-Frédéric Morency 2 15
7-11
63,6
6-6
3,0 0,5 1,0
-
1,5 10,0
Kevin Bichard
2 24
8-21
38,1 4-15
1-3
1,0 2,5 1,5
-
2,5 10,5
Edouard Choquet
2 36
9-20
45,0 3-6
3-3
2,5 4,0 1,0
-
3,0 12,0
Rémi Lesca
2 16
7-11
63,6 2-6
-
-
Sacha Giffa
1 17
4-5
80,0 1-1
0-2
4,0 2,0
-
2,0 9,0
Florian Lesca
2 12
4-6
66,7 1-3
3-4
1,0
Mamadou Dia
2 22
6-13
46,2 0-4
5-6
5,0 1,0 2,0 0,5 2,0 8,5
Nacho Ordin
2 24
4-11
36,4 3-5
-
Lee Cummard
1 26
3-6
50,0 1-1
-
Sami Driss
2 20
2-9
22,2 0-3
3-4
Philippe Haquet
2 21
3-12
25,0 0-4
1-4
Mory Correa
1
9
1-1
100,0
-
1-4
2,0
Karim Atamna
2 22
2-8
25,0 2-7
-
2,0 1,5
-
Pierre Pelos
1
3
0-2
-
0-1
-
Mohamed Hachad
1
9
0-1
-
0-1
2-2
1,0 1,0
-
-
1,0 2,0
Paul Turpin
1
1
-
-
-
-
Issife Soumahoro
2
8
0-3
-
0-2
-
1,0 0,5
-
-
2,0
Total
2
-
66-118
Total
2
-
50-118
-
-
0,5 8,0
Darnell Williams
2 22
8-12
66,7 1-3
1-1
5,0 2,0 1,0 1,5 1,0 9,0
-
1,5 6,0
Malick Badiane
2 22
6-9
66,7
2-2
4,5 0,5 1,0 1,5 0,5 7,0
-
2,5 5,5
Alexis Rambur
2 15
4-7
57,1 2-3
3-6
1,5
1,0
-
1,0 6,5
3,5 3,5 1,5 0,5 1,5 3,5
Olivier Romain
2 14
3-7
42,9 1-4
5-5
0,5 1,0 0,5
-
2,0 6,0
Keonta Howell
2 18
3-8
37,5 1-5
1-2
3,0 1,5
2
3,0 1,5 -
-
2,0 4,5 0,5 -
-
-
-
3,0
1,0
-
-
-
-
-
Total
-
1,0
-
-
-
-
Aix-Maurienne (1-1)
55,9 14-37 26-35 33,5 21,5 11,0 1,0 14,5 86,0
Évreux (2-0) Joueurs
MJ Min
Jeremiah Wood Clevin Hannah Steeve Ho You Fat
Tirs
%
3pts
LF
Rb
Pd
-
64-133 Tirs
-
-
0,5
-
4,0
48,1 16-50 26-37 39,5 15,5 9,5 4,0 15,0 85,0
Joueurs
MJ Min
In
Co
Bp Pts
Wilbert Brown
2 38 18-39 46,2 2-6 19-20 9,5 1,0 2,0
%
3pts
LF
Rb
Pd
-
3,0 28,5
Simon Darnauzan
2 33
-
3,5 13,0
7,0
0,5 1,0 3,0 -
42,4 15-40 33-53 31,0 13,5 7,0 3,0 14,5 74,0
Bordeaux (0-2) In
Co
Bp Pts
2 32 12-23 52,2 1-4 11-11 5,0 2,0 0,5
-
3,0 18,0
5,5 1,5 2,0 1,0 1,0 10,5
Markel Humphrey
2 36 12-22 54,5 2-5
5-8
4,5 2,0 0,5 1,0 3,0 15,5
12,5 3,0 0,5 1,0 4,0 10,0
Gauthier Darrigand 2 33 10-19 52,6 5-12
4-4
3,0 5,5 0,5
Mathieu Guichard
2 34 19-27 70,4 0-2
2-11 11,5 5,0 2,0
-
4,5 20,0
Wayne Chism
2 26
8-16
50,0 3-9
2-2
2 34
9-21
42,9 6-14
5-6
-
5,0 14,5
Erroyl Bing
2 34
8-18
44,4 0-2
4-4
2 28
5-10
50,0 1-3 16-16 9,0 1,0 0,5 2,0 3,5 13,5
Joachim Ekanga-Ehawa 2 30
6-17
35,3 4-12
3-4
2,0 0,5
3-3
7-7
-
MJ Min
Bp Pts
36,4 3-7
2,0 1,0
Nate Carter
Co
8-22
-
2,0 2,0 1,0 0,5 1,5 3,5
Joueurs
In
1,5 4,5 2,0
-
8,0
-
2,5 3,5 1,5
-
-
1,5 9,5
Tirs
%
3pts
LF
Rb
Pd
-
2,0 14,5
2 31
8-15
53,3 5-8
4-4
3,0 1,5 1,5 0,5 2,0 12,5 8,0 0,5 0,5 0,5 2,5 9,5
Lahaou Konaté
2 25
5-12
41,7 1-5
5-6
2,0 1,5 0,5 0,5 1,0 8,0
Gaëtan Clerc
9
2-3
66,7
2,0 2,0
-
3,0 7,0
Garry Florimont
2 18
5-11
45,5
2-6
2,5 1,0 1,0
-
0,5 6,0
Thomas Coleman
2 28
8-14
57,1 1-1
2-6
Mérédis Houmounou 1 24
2-6
33,3 0-2
0-1
2,0 4,0 1,0
-
2,0 4,0
Lamine Sambe
2 14
3-7
42,9 1-4
2-2
1,0 0,5 0,5
-
1,0 4,5
Romain Dardaine
2
6
1-4
25,0 0-3
3-4
1,5 0,5
-
-
0,5 2,5
Thomas Yvrande
2 16
1-3
33,3 0-1
2-2
2,0 0,5
-
-
1,0 2,0
Guillaume Costentin 2 29
2-9
22,2 2-7
1-2
3,0 1,0 1,0
-
3,5 3,5
Rochel Chery
2 14
2-8
25,0 0-3
-
2,0 1,0
-
-
1,0 2,0
Mantcha Traore
2
7
2-4
50,0
0,5
-
0,5 2,0
Kevin Thalien
2
6
1-4
25,0 1-2
-
0,5 0,5
-
1,5 1,5
Kyle Austin
2 18
2-9
22,2 0-2
3-6
3,0 0,5 0,5
-
0,5 3,5
Total
2
-
55-128
Boris Elisabeth-Mesnager 2 11
1-4
25,0 0-1
-
2,5 1,5 1,0
-
0,5 1,0
Jean Veillet
1
2
-
-
2,0
Total
2
-
50-106
-
-
-
-
-
-
-
-
47,2 11-37 36-55 36,5 15,0 8,0 2,5 20,5 73,5
Charleville-Mézières (2-0) Joueurs
MJ Min
Tirs
%
3pts
LF
Rb
Pd
In
Co
Bp Pts
Patrick Sanders
2 29 12-23 52,2 6-8
4-4
5,0 3,0
-
-
3,5 17,0
Tafari Toney
2 34 15-19 78,9
Fabien Calvez
2 30 10-15 66,7 3-6
-
2-5
7,5 2,0 1,5 0,5 1,0 16,0
8-11
3,0 5,5 2,0
-
2,0 15,5
Vaidotas Pridotkas
2 29
9-21
42,9 0-3
4-7
5,5 0,5 1,5
-
2,5 11,0
Anthony Racine
2 18
6-16
37,5 2-6
8-8
3,0
1,5
-
1,5 11,0
Damien Pistre
2 20
4-9
44,4 3-8
-
2,5 2,5 1,5
-
1,0 5,5
Nicolas Racon
2 12
3-7
42,9 2-4
2-2
1,0 1,5 0,5
-
1,0 5,0
Cyril Guillarme
2 16
4-9
44,4 1-1
-
1,5
0,5
-
1,5 4,5
Frédéric Bourdillon
2 10
3-8
37,5 1-3
-
1,0 1,0
-
-
1,0 3,5
Total
2
-
66-127
-
-
52,0 18-39 28-37 32,0 16,0 9,0 0,5 15,0 89,0
Rouen (2-0) Joueurs
MJ Min
Tirs
%
3pts
LF
Rb
Pd
In
Co
1
-
-
-
-
2,0
-
43,0 12-39 40-43 38,0 13,0 8,0 2,0 17,0 81,0
Lille (1-1) Joueurs
MJ Min
Tirs
%
3pts
LF
Rb
Pd
In
-
Co
Bp Pts
Martin Diaw
2
2
-
Total
2
-
55-113
-
-
-
-
0,5
-
-
-
-
48,7 15-39 29-37 32,5 15,5 5,0 2,0 16,0 77,0
Steffon Bradford
2 32 13-16 81,3
8-11
7,5
-
1,0 0,5 3,0 17,0
Hyères-Toulon (0-2)
Steve Smith
2 31 12-28 42,9 1-9
4-5
6,5
-
2,0 0,5 1,0 14,5
Joueurs
MJ Min
Jason Siggers
2 28
6-6
4,5 4,5 1,5 0,5 1,5 10,0
Corey McIntosh
2 35 14-26 53,8 5-12 9-15
Jared Newson
2 36 10-31 32,3 4-12
Terence Dials
2 32 11-18 61,1
Axel Julien
2 32
5-15
33,3 5-10
5-6
5,5 2,0 2,0
-
1,0 10,0
Gorjan Radonjic
2 18
3-12
25,0 2-10
3-4
3,5 1,0
-
-
0,5 5,5
Babacar Niang
2 12
3-7
42,9 0-1
-
0,5
-
1,0 3,0
Jessie Begarin
2 26
1-4
25,0 0-2
0-2
0,5 2,5 2,0
-
1,5 1,0
Noami Kali
2 10
1-4
25,0 0-2
-
Total
2
7-27
25,9 0-5
Benoit Gillet
2 26
6-15
40,0 5-12
2-2
0,5 1,5 1,0
-
1,0 9,5
Loic Akono
2 24
5-12
41,7 2-6
6-6
3,5 2,0 1,5
-
2,0 9,0
Moussa Camara
2 12
2-11
18,2 2-8
2-2
0,5 0,5 1,0
-
0,5 4,0
Mathieu Tensorer
2 14
3-7
42,9 0-3
-
1,0 1,0 0,5
-
0,5 3,0
Nicolas Taccoen
2 10
2-5
40,0
-
3,5
-
Junior M’Bida
2
2-4
50,0 0-2
-
2,0
-
Aurélien Rigaux
2 16
1-4
25,0 1-4
-
1,0 1,5
Total
2
7 -
53-129
-
0,5 1,5 1,0 2,0 -
0,5
-
-
-
2,0
0,5 1,5
41,1 11-49 28-32 32,5 11,0 9,5 3,5 11,0 72,5
Boulogne-sur-Mer (1-1)
Bp Pts
Joueurs
MJ Min
3pts
LF
Rb
In
Co
Bp Pts
2 30 15-26 57,7 2-6
Tirs
%
4-6
8,0 0,5 1,0
-
1,0 18,0
1-2
3,5 1,5 0,5
-
1,5 13,0
-
5,5 12,5
Wendell McKines
2 32 19-30 63,3 6-11
5-6
9,0 1,0 1,0
-
1,0 24,5
Ken Horton
O’Darien Bassett
2 30 11-22 50,0 3-7
4-6
3,0 7,5 0,5
-
2,0 14,5
Martin Le Pellec
2 23 10-19 52,6 5-9
Gary Chathuant
2 27
-
2,5 13,5
Tai Wesley
2 24 11-23 47,8
Maxime Courby
2 23
6-10
Moustapha Diarra
2 16
Fabien Ateba
Pd
-
Tirs
48-117
%
3pts
-
LF
In
Co
Bp Pts
3,0 4,5 2,5
Rb
-
5,0 21,0
2-6
2,5 2,0 1,0
-
3,5 13,0
2-4
7,5 2,0 1,5 1,0 1,5 12,0
2,0
Pd
-
0,5 0,5 1,0 0,5
-
1,0
41,0 16-49 21-37 27,5 14,5 10,5 1,5 14,5 66,5
Denain (0-2) Joueurs
MJ Min
3pts
LF
Rb
John Flowers
2 36 20-38 52,6 2-5
Tirs
%
2-5
7,5 1,0 1,0 1,5 1,5 22,0
Pd
In
Lee Humphrey
2 34
8-22
36,4 6-15
-
Rafael Lopez
2 20
9-14
64,3 1-2
2-3
6,5 2,5 1,0 0,5 2,0 10,5
1,5 1,5 0,5
Co -
Bp Pts 2,5 11,0
6-8
5,0 1,0 1,0
Chris McCray
2 34
6-20
30,0 1-8 12-14 4,0 4,5 3,0
Marcus Kitts
2 26
9-15
60,0
2-5
7,5 0,5
-
1,0 10,0
3-3
7,0 2,0 1,0 2,5 0,5 12,5
Zaïnoul Bah
2 30
7-14
50,0 4-4
4-4
1,0 5,0 2,0 0,5 5,0 11,0
Clément Cavallo
2 23
5-14
35,7 4-7
1-2
3,0 1,5 1,0
-
1,5 7,5
60,0 3-6
0-2
3,0 1,0
Mouhammadou Jaiteh 2 19
4-10
40,0
7-9
6,0
Chrislain Cairo
2 21
5-9
55,6 0-1
2-5
2,5 1,5 0,5
-
1,0 6,0
7-10
70,0
0-2
1,0 0,5 0,5 1,0
Jonathan Rousselle 2 20
4-16
25,0 0-7
3-4
2,0 2,0 0,5 0,5 2,5 5,5
Vincent Ateba
2 15
3-7
42,9 0-2
4-8
0,5
-
-
2,0 5,0
2 13
5-9
55,6 4-7
-
0,5 7,0
Valentin Bigote
3-7
42,9 1-5
2-2
2,5 2,5 1,5 0,5 3,0 4,5
Antoine Liorel
2 18
1-7
14,3 1-4
4-7
1,5 4,5
-
-
1,0 3,5
Philippe Da Silva
2 22
3-9
33,3 3-5
1-2
-
-
1,0
-
Malcolm Gountas
2 13
2-3
66,7 1-1
-
-
-
-
-
Total
2
-
8-17
72-133
47,1 5-10 -
1,0 2,5
-
-
0,5 7,5 -
7,0
2 20
-
-
-
0,5 1,0 7,5
-
-
2,5 6,5 0,5
-
1,0 5,0
Kurt Cunningham
2 22
3-9
33,3 0-1
2-5
2,0 1,0 0,5
-
1,5 4,0
Xavier Gaillou
1 12
0-3
-
-
-
1,0
0,5 0,5
-
1,0 2,5
Mickael Var
2 14
1-4
25,0
1-4
1,5 1,0 3,0
-
1,5 1,5
Dzenan Kurtic
1
4
0-2
-
0-2
-
1,0 1,0
Total
2
Total
2
-
60-131
-
54,1 25-47 19-29 33,5 22,5 4,5 3,5 10,0 94,0
-
53-125
-
42,4 13-40 36-50 33,5 18,0 12,0 2,0 24,0 77,5
-
-
45,8 14-38 17-35 34,0 13,5 5,0 2,0 14,5 75,5
50 • www.basketnews.net
rétro
La phrase
« Sciarra n’a jamais cassé trois pattes à un canard »
• De Pierre Seillant. Le « Prési » béarnais et le meneur sudiste ont passé leur temps à se courir après, sans jamais réussir à travailler ensemble. Et forcément, avec ces deux personnalités, il y a eu quelques étincelles.
Le chiffre
25,2
• En millions de dollars, le salaire de Kevin Garnett pour la saison 2002-03. Pour la première fois, KG devenait le joueur le mieux payé de la ligue, devançant le Shaq (23,5) et… Juwan Howard (20,6).
Il y a 10 ans Par Fabien FRICONNET
Le Top 16, haut la main ? C
’était le temps du bonheur, quand les présentations de saison d’Euroleague ne consistaient pas à user de conditionnels et de « si jamais… », sans vraiment trop y croire, au moment de juger des chances françaises de rallier le Top 16. Non, dans ce BasketNews numéro 103 du jeudi 10 octobre 2002, nous l’affirmions – et à juste titre : PauOrthez et l’ASVEL visaient ouvertement – et le pouvaient – le fameux Top 16. Et pourtant, voici le menu au programme : Barça, Benetton, Efes, AEK, Cibona, Alba et Fortitudo Bologne pour l’Élan Béarnais ; CSKA, Real, Virtus Bologne,
Olympiakos, Partizan, Ülker et Wroclaw pour « l’Adecco ASVEL ». Monstrueux ! Les deux représentants de la Pro A portaient plutôt beau. Le champion en titre, l’ASVEL du nouvel entraîneur Philippe Hervé, alignait Stevin Smith, Simon Petrov, Harold Mrazek, Davor Marcelic, Andre Owens, Yann Bonato, Hervé Touré, Sacha Giffa, David Frigout, Vasco Evtimov, Robert Gulyas… et Ali Traoré. Le vice-champion, le Pau-Orthez du nouvel entraîneur Frédéric Sarre, présentait Dragan Lukovski, Frédéric Fauthoux, Kyle Hill, Boris Diaw, Mike Piétrus, Artur Drozdov, Fabien Dubos, Florent Piétrus, Rod Sellers et Cyril Julian. À propos de son équipe, future championne, Pierre Seillant, le patron historique du club, affirmait ceci : « C’est notre équipe la plus forte depuis l’époque Rigaudeau-Muresan. » Pourtant, l’Élan manquera le Top 16 d’un cheveu ; au contraire de l’ASVEL, qui se qualifiera (sans suite, toutefois). l
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