Pro League (D1A

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L’entraîneur du Standard Mbaye Leye sait qu’il doit redresser la barre cette saison.

Standard : chasse à l’Europe, et à l’équilibre

standard

Le club liégeois a pour ambition de se qualifier pour une Coupe d’Europe, tout en veillant à équilibrer ses finances.

Après une saison terminée à la huitième place, avec à peine un succès (et cinq défaites) en six matchs de play-off 2, et une finale de Coupe de Belgique perdue contre Genk (1-2), le Standard doit rebondir. Mais son rebond est encadré de conditions, à la fois sportives et financières. D’un point de vue sportif, comme l’a souvent dit Mbaye Leye pendant la préparation, les pertes de Zinho Vanheusden (retourné à l’Inter Milan, et prêté à la Genoa) et de Michel-Ange Balikwisha (Antwerp) ont affaibli un groupe renforcé toutefois par les arrivées d’Aron Dönnum (Valerenga), Hamza Rafia et Dasier ne soit abandonné) pourrait constituer une vente utile, d’ici à la clôture du mercato, le 31 août. C’est dans un contexte limité que le Standard s’est fixé pour objectif de redevenir européen. C’est presque une nécessité, puisque l’argent des compétitions européennes reste un supplément intéressant. Ce ne sera pas la Ligue des champions, et peut-être pas la Ligue Europa, à moins d’un bon parcours en Coupe de Belgique. La création de la Ligue Conference Europe peut être un objectif à pointer, mais il reste à savoir si les Rouches seront capables d’être assez bons, sur la durée, avec une jeunesse dont la constance n’est forcément pas la première qualité. Avec un bilan provisoire de 7 sur 12, avec deux succès en déplacement, le départ est bon, au moins. Mbaye Leye joue également gros cette saison. L’entraîneur doit redresser la barre d’une équipe qui n’a cessé de perdre du terrain au fil des saisons : 2e en 2018 ; 3e en 2019 ; 5e en 2020 et donc 8e en 2021. Avec un plan de jeu ambitieux, le 3-5-2, ou le 4-3-3 selon les circonstances, le technicien sait qu’il devra trouver un subtil équilibre pour éviter la bascule.

ouda Peeters (Juventus, U23), en attendant peutêtre une nouvelle tête - le club cherche encore un profil défensif d’expérience. La jeunesse, depuis la saison passée, a surtout pris du galon avec Bodart, le plus ancien, Siquet, Pavlovic et Tapsoba, issus du centre de formation et intégrés depuis une saison ou plus. Al Dakhil, Ngoy, Epolo (troisième gardien), Calut, Dumont et Mmaee sont d’autres jeunes qui se sont déjà signalé, ou pourraient encore le faire dans un futur proche. Cet appel à la jeunesse est une volonté autant sportive que structurelle, puisque le club liégeois ne peut plus se permettre de dépenser des sommes folles pour recruter. L’état de ses finances est suivi avec attention, et aucun écart ne peut être admis par une commission des licences qui suit le cas liégeois avec précision, alors que Bruno Venanzi cherche un investisseur supplémentaire, pour le soulager.

Des départs espérés

Le Standard a donc besoin de vendre, et la crise du coronavirus, avec les retombées négatives d’un stade vide, ne l’a pas aidé. Dans cette optique, la direction espère se séparer de quelques joueurs, pour réduire la masse salariale : Mehdi Carcela, Maxime Lestienne, Noë Dussenne et Aleksandar Boljevic n’entrent plus dans les plans de Leye alors que Selim Amallah, Gojko Cimirot ou un autre cadre (Hugo Siquet a été approché par Lille, avant que le dos-

Les départs de Vanheusden et Balikwisha ont été compensés par l’arrivée de Dönnum, Rafia et Peeters, dans l’attente d’un dernier renfort.

Frédéric Bleus

le noyau

le staff

Entraîneur : Mbaye Leye (2e saison). Entraîneur adjoint : Éric Deflandre. Entraîneur des gardiens : Jean-François Gillet. Scouting vidéo : Patrick Asselman. Préparateur physique : Renaat Philippaerts. Directeur sportif : Benjamin Nicaise. Docteur : Bertrand Vanden Bulck. Responsable kiné : Ludovic Depreter.

les joueurs

Gardiens : Arnaud Bodart, Laurent Henkinet, Matthieu Epolo. Arrières : Hugo Siquet, Ameen Al Dakhil, Damjan Pavlovic, Moussa Sissako, Noë Dussenne, Collins Fai, Nicolas Gavory, Alexandro Calut, Nathan Ngoy, Kostantinos Laifis. Médians : Gojko Cimirot, Mehdi Carcela, Arron Dönnum (Valerenga), Daouda Peeters (Juventus), Selim Amallah, Hamza Rafia (Juventus), Aleksandar Boljevic, Bope Bokadi, Maxime Lestienne, Nicolas Raskin, Samuel Bastien, Olivier Dumont. Avants : Denis Dragus, Joao Klauss, Jackson Muleka, Abdoul Tapsoba, Camil Mmaee.

Eupen : deux robinets à gérer habilement

Moins de moyens cette saison à Eupen, où il faudra gérer intelligemment le noyau en minimisant les départs.

L’ exercice s’annonce périlleux mais, à l’heure d’écrire ces lignes, les débuts sont encourageants. De quoi parle-t-on ? De l’équilibre à trouver cette saison à l’AS Eupen entre les finances et le sportif. Racheté en 2012 par les Qataris de l’Aspire Academy, Eupen n’a jamais connu de problème de trésorerie depuis. Cet été, le Qatar a néanmoins décidé de réduire drastiquement les moyens alloués à son club satellite belge. Au Kehrweg, on doit se montrer prudent et manier au mieux les deux robinets qui alimentent le club. Car si Aspire se montre moins généreux, l’académie de Doha n’en respecte pas moins ses engagements. Voilà pourquoi les joueurs disposant d’un juteux contrat ont été rassurés. Les Prevljak, Peeters et autre Ngoy sont toujours là car pas moins fédérateur et, si le club parvient à signer l’une ou l’autre recrue avant la fin du mercato, tout en conservant ses cadres et en évitant les (graves) blessures, prolonger l’aventure en D1A est jouable. Du moins, si tout le monde continue de tirer à la même corde, ce qui reste plus facile à faire quand les résultats suivent, forcément.

d’une part, il faut maintenir un noyau compétitif et, d’autre part, l’argent qui finance leurs contrats respectifs continue d’arriver. C’est le premier robinet, où les moyens coulent toutefois un peu moins abondamment chaque jour. Dans le même temps, l’autre robinet ne jouit pas du même débit. C’est celui qui doit désormais prendre plus d’importance : celui d’une autogestion du club autrement plus complexe sans les mannes célestes envoyées ces dernières années par le Qatar. Voilà pourquoi Eupen s’est séparé des gros contrats en fin de prêt ou de bail, sans vraiment les remplacer. Voilà pourquoi l’AS a tout intérêt à conserver ses cadres (avec des contrats assumés par Aspire) plutôt qu’à vendre pour recruter ensuite des éléments qui recevront des propositions autrement moins alléchantes. Un garçon comme Jérôme Déom a su s’en accommoder mais il ne s’agit pas d’un transfert étoile comme on a pu en connaître dans un passé récent à Eupen. Voilà, enfin, pourquoi le mercato estival eupenois s’apparente surtout à un solide écrémage avec à la clé un noyau très réduit. Et peutêtre même un peu trop court.

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Tenter de conserver les cadres (ici Kayembe, Prevljak et Ngoy), c’est le premier défi de l’AS Eupen.

Virage et budget serrés

Avec tout le respect qu’on lui doit, l’entraîneur Stefan Krämer arrive des D3 et D4 allemandes et l’on sait qu’il ne s’est pas montré très gourmand. Pas plus que le staff, plus régional mais moins expérimenté, lequel œuvre toutefois avec force pour tirer l’équipe vers le haut. L’idée, on le sait, c’est d’abord d’assurer le maintien. Tout le reste ne sera que du bonus au vu du contexte. Le virage que prend le matricule 4276 est aussi serré que le budget 2021-2022. Le projet couché sur papier n’en demeure

le noyau

le staff

Entraîneur : Stefan Krämer (1re saison). Entraîneur adjoint : Kristoffer Andersen. Entraîneur des gardiens : Javier Ruiz Bonilla Préparateur physique : Yanni Egyptien Analyse vidéo : Mario Kohnen, Pierre Hissel, Ibrahim Diallo. Team manager : Michael Radermacher. Délégués/matériel : Jens Leys, Cyril Vildorder, Scott Nicoll. Médecins : Stefan Ivic, Antoine Letiexhe. Kinés : David Meyer, Thom Petit, Francis Dewint.

Les joueurs

Gardiens : Robin Himmelmann, Abdulmanaf Nurudeen, Tom Roufosse. Arrières : Jordi Amat, Benoît Poulain, Gary Magnée, Emmanuel Agbadou, Silas Gnaka, Emmanuel Sowah, Jonathan Heris, Andreas Beck, Boris Lambert. Médians : Stef Peeters, Sibiry Keita, Jérôme Déom (MVV Maastricht), Jens Cools, Isaac Nuhu, Edo Kayembe, Pierre Ramses Akono. Avants : Julien Ngoy, Smail Prevljak, Ignace N’Dri, Carlos Embalo, Leonardo Miramar Rocha, Mamadou Koné.

David LIZ

Sans renforts, Seraing va vivre une saison encore plus compliquée

Le RFC Seraing doit encore se renforcer pour réussir sa première année en D1A. Sinon, le promu va vivre une saison difficile.

Seraing s’est-il assez renforcé depuis sa promotion en D1A ? Jordi Condom estime que non. Aujourd’hui encore, le moindre pépin chamboule tous les plans. Le week-end dernier, face à Ostende (2-3) pour la 4e journée, et la 3e défaite de la saison, ce constat s’est confirmé. « Le travail est bien effectué par les joueurs et le staff. On a gagné contre Malines et mis en difficulté Ostende, 2e du championnat. Maintenant, je demande à la direction de faire son travail. La clé du maintien, ce seront les transferts », avertissait le Catalan. Et on peut le comprendre. Depuis les arrivées de Maziz et de Poaty, et le retour de Kilota, le mercato sérésien est au point mort. Deux prêts en provenance de Metz (Yade et Traoré, un attaquant et un médian) avaient été évoqués, mais les Lorrains sont, eux-mêmes, en pleine réflexion sur la profondeur de leur noyau. Et tardent à lâcher leurs poulains au club satellite. Un défenseur central est également attendu. Le club prospecte sur le marché des joueurs libres ou relativement bon marché (Taravel, parti à Mouscron finalement, et Teixeira ont été pistés), mais le plus petit budget de la série (5 millions €) a du mal à se vendre.

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Youssef Maziz, prêté par le FC Metz, est le dernier arrivé à Seraing.

Il n’y a pourtant plus le choix. Il reste moins de deux semaines aux Métallos pour se renforcer. « J’ai besoin d’avoir au moins un remplaçant à chaque poste. À l’heure actuelle, je n’ai même pas cela. C’est vraiment du bricolage », peste l’entraîneur catalan.

La direction vise le maintien

Avec un 3/12 inaugural, la situation du RFC Seraing, qui a retrouvé l’élite 25 ans après, n’est pas si catastrophique. Le jeu proposé est d’ailleurs souvent intéressant et loin du « bétonnage ». C’est ce qui donne de l’espoir à Mario Franchi, président sérésien : « Notre objectif principal sera de nous sauver, mais je vois Seraing terminer au milieu de classement. Ce qui me rassure, c’est que les équipes montantes de D1B ont toujours fait bonne figure en D1A la saison d’après. » Mais Seraing, avec un noyau étriqué comme celui actuellement disponible, va-t-il tenir la distance ?

le noyau

le staff

Entraîneur : Jordi Condom (1re saison). Entraîneur adjoint : Marc Grosjean. Entraîneur des gardiens : Olivier Werner. Préparateur physique : Dimitri Chèvremont. Analyse vidéo : Loris Viroux, Rachid El Hasnaoui. Team managers : Peter Kerremans, Christo Koussantas. Délégués/matériel : José Victoor, Agostino Panacci, Lloyd Brochart. Kinés : Ludovic Marchand, Maxime Deghaye, Patrick Comblain, Jérôme Tubez.

Les joueurs

Gardiens : Guillaume Dietsch (p. Metz), Maxime Mignon, Timothy Galjé. Arrières : Yahya Nadrani, Wagane Faye, Benjamin Boulenger, Morgan Poaty (Guingamp), Gérald Kilota, Sambu Mansoni (Cholet), Francesco D’Onofrio, Robin Denuit (Charleroi U21), Elias Spago. Médians : Théo Pierrot, Ibrahima Cissé, Rayan Djédjé (p. Metz), Sami Lahssaini (p. Metz), Mathieu Cachbach (p. Metz), Youssef Maziz (p. Metz), Bassim Boukteb. Avants : Antoine Bernier, Ablie Jallow (p. Metz), Ali Sanogo, Marius Mouandilmadji (libre), Giacomo D’Asaro (Saint-Trond U21), Zakaria Silini (Saint-Trond U18), Noah Serwy.