L’intercommunale Ipalle

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Mieux connaître les missions de l’intercommunale Ipalle

Mardi 3 mai 2022

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grâce à L’Avenir-Le Courrier

wallonie picarde

des îlots de biodiversité Ruchers, prés fleuris, plages à hirondelles, arbres et haies, nichoirs, écopâturage, etc. Sur ses sites de stations d’épuration et de recyparcs, l’intercommunale Ipalle intensifie et développe ses projets liés à la biodiversité.

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palle, intercommunale de propreté publique, transforme tout doucement ses parcs à conteneurs et stations d’épuration en îlots de biodiversité. En témoignent, toute une série d’actions menées sur l’ensemble du territoire, par la cellule « biodiversité » du pôle développement durable. « C’est un pôle transversal : il est initiateur de projets et vient en appui de projets menés par des collègues d’autres pôles », nous dit Olivier Parent, chimiste de formation, devenu « Monsieur biodiversité » à Ipalle. Depuis quelques années, en collaboration avec des apiculteurs de la région, des ruchers s’implantent dans des stations d’épuration. Il y en a une petite dizaine actuellement : à Enghien, Vezon, Tournai, Mouscron, Estaimpuis, Estaimbourg, Dottignies, etc. « Si des apiculteurs sont intéressés, ils peuvent nous contacter. » Tout est préparé dans les règles de l’art, avec en amont la réalisation d’une étude diagnostique. « Par exemple, on n’installera pas de ruches à Hollain car les abeilles domestiques pourraient entrer en compétition avec des abeilles sauvages du coin. » Les projets sont fort variés : création de prés fleuris, réalisation de plages à hirondelles, plantation d’arbres et de haies, mise en place de nichoirs, écopâturage, etc. « L’écopâturage, le gros challenge de l’année passée, a été concrétisé sur notre site de Froyennes, au recyparc de Tournai 3 le long de la chaussée de Renaix, à Hollain, à Leuze, etc. »

Des clôtures mobiles pour l’écopâturage Des moutons (essentiellement mais aussi des chèvres, des vaches voire des chevaux) de la société tournaisienne « La Bêle tondeuse » se chargent de l’entretien des pelouses et espaces verts dès la belle saison. Les bêtes remplacent les grosses tondeuses bruyantes, polluantes et même coûteuses. « L’an passé, l’écopâturage ne concernait que quelques espaces très localisés de stations d’épuration. Cette année, et c’est une première, l’écopâturage sera élargi à l’ensemble de chaque zone d’exploitation, à l’aide de clôtures mobiles pour garder au fur et à mesure un bon niveau d’herbe et isoler quelques endroits trop sensibles sur un site qui reste industriel. » Cette expérience est menée sur

Des moutons s’occupent de l’entretien des espaces verts de plusieurs stations d’épuration.

de grands sites, comme ceux de Froyennes et de Mouscron ; elle le sera aussi dans de plus petites stations, comme, Vezon/Maubray. La gestion différenciée a déjà fait diminuer la facture d’entretien des espaces verts. « À la fin de l’année, on fera le bilan de l’écopâturage généralisé, en mettant dans la balance l’avantage écologique. On verra si c’est tenable ou pas, aux niveaux pratique et financier. Mais on pense que ce

Des hôtels à insectes « faits maison » Des nichoirs pour oiseaux ou pour chauvesouris ont été placés dans toutes les stations d’épuration. Il y en aura aussi bientôt dans l’ensemble des parcs à conteneurs. « Des membres du personnel s’approprient le projet. Par exemple, des agents du recyparc de Belœil ont spontanément fabriqué un hôtel à insectes (notre photo) à base d’éléments récupérés sur le site. Les gens de terrain ont aussi placé eux-mêmes les nichoirs, en se basant sur une série de consignes », indique Olivier Parent. « C’est important d’avoir le soutien des gens de terrain qui nous font remonter des informations, des choses qui se passent très bien ou ne se passent pas comme prévu. Et qui nettoient même les nichoirs en enlevant des parasites de l’année d’avant ; car si on ne le fait pas, les oiseaux ne viendront plus y nicher l’année suivante. Vous iriez habiter dans une maison sale ? » L’objectif d’Ipalle est de fleurir quelque 12 500 m2 sur ses différents sites.

type d’initiative permettant d’éliminer les interventions mécaniques sera plus intéressant que la tonte pure et dure comme on le faisait il y a 10-15 ans. »

Sous la station, la plage Une réflexion menée avec des partenaires (comme le parc naturel des Plaines de l’escaut), est à la base de chaque nouveau projet. Comme la création de plages à hirondelles. La réalisation d’un évasement au niveau du rejet des eaux issues des stations d’épuration vers la rivière permet aux hirondelles, quand on y aménage une zone de terres argileuses et limoneuses, d’y récupérer des boules de terre pour réaliser leur nid. « Jusque-là, on se contentait d’un rejet droit avec des gabions ; c’est bien propre mais ce n’est pas du tout le même principe. » La plantation d’arbres et de haies se fait aussi selon des règles. Avec des avantages auxquels on ne pensait pas forcément… « On s’est rendu compte que des haies indigènes et fort piquantes pouvaient être très utiles là où des voleurs avaient précédemment découpé une clôture pour pénétrer dans un recyparc. » Christophe desablens


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LES MISSIONS DE L’INTERCOMMUNALE IPALLE

Mardi 3 mai 2022

Mardi 3 mai 2022

wallonie picarde

Pourquoi paie-t-on autant pour la gestion des déchets ? En Wapi, la production de déchets par habitant ne cesse de baisser. Des efforts qui, aux yeux de beaucoup, ne sont pas assez récompensés. La problématique du coût des déchets est cependant complexe.

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es efforts consentis par certains citoyens afin de faire maigrir leurs poubelles, via le compostage, le tri sélectif…, ne sont pas récompensés à leur juste valeur », entend-on régulièrement. Comment justifier que sur leur facture, ils devront s’acquitter du même montant de taxe que ceux qui portent bien moins d’attention à leur empreinte environnementale ? Ces éléments sont souvent mis en exergue lors des conseils communaux, mais la problématique du coût de gestion des déchets est plus complexe qu’il n’y paraît. Ce n’est pas un hasard si un groupe de travail spécifique à cette matière a été créé par la Conférence des bourgmestres de Wallonie picarde. Laurent Dupont, le président du comité de direction d’Ipalle, l’intercommunale de gestion de l’environnement, le reconnaît, le tri et le recyclage des déchets ont un impact financier plus élevé « à l’instant T. » « Les cotisations seraient plus faibles si l’on envoyait tous les déchets à la décharge, comme cela se faisait il y a 30 ans. Mais les conséquences écologiques et économiques seraient catastrophiques, souligne-t-il. En Wallonie, on fonctionne sur le principe de l’économie circulaire qui vise un gain environnemental à long terme en consommant moins de ressources. L’objectif étant de ne pas laisser de dette aux générations futures. »

Des frais fixes énormes Dans la zone Wapi, le coût annuel par habitant pour la gestion des déchets ménagers est passé de 37 € en 2018 à 42 € pour les exercices 2020 à 2022. Dans ce montant, on retrouve les cotisations réclamées pour les recyparcs, le traitement (en unité de valorisation énergétique) des déchets ménagers résiduels… Si l’on inclut le volet collecte (9 à 13 €) et la taxe régionale (3 €), on en arrive à un coût oscillant entre 54 et 58 € par habitant (124 € à 148 € pour un ménage). Les premiers recyparcs à avoir vu le jour au début des années 90 n’étaient dotés que de 6 conteneurs à quai. Aujourd’hui, Ipalle compte 16 installations où sont acceptés pas moins de 28 flux (verre, papier, végétaux, plâtre, inertes, bois…). « Cet accroissement de la fraction de déchets triés est une bonne chose même s’il faut avoir à l’esprit que les collectes de plus petite quantité sont plus lourdes à supporter financièrement. Il y a aussi la conjoncture actuelle marquée par une hausse générale des prix. Fatalement, les coûts individuels de chaque filière augmentent au même titre que les frais de transport. » Sur une contribution annuelle d’environ 30 €

pour l’utilisation des recyparcs et des PAV, 19 € sont affectés au ramassage et au recyclage des déchets. « La collecte et le traitement des déchets sont des frais ‘‘externes ”, sur lesquels on n’a pas de prise, et qui grimpent avec l’inflation. Tous les déchets de nos parcs à conteneurs sont recyclés en vue de leur donner une nouvelle vie. Seul le flux des encombrants part à l’incinération. La cotisation, on la répercute globalement au niveau des Communes en la ramenant à l’ensemble des habitants. Individuellement, selon que le citoyen participe ou non à l’effort de tri, les répercussions financières seront donc identiques », précise M. Dupont.

2020-2021 : un sac allégé de 10 kg En multipliant les actions de prévention et de sensibilisation, Ipalle entend faire baisser le volume de déchets résiduels contenus dans le sacpoubelle, indépendamment du fait qu’ils soient valorisables (NDLR : lpalle étant producteur d’électricité, les recettes liées à ce poste sont en hausse avec la flambée des tarifs). Une politique qui porte ses fruits : « Les tonnages ont chuté ces dernières années : de 175 kg de déchets par

« Jouer » sur le prix du sac-poubelle Ipalle réclame aux Communes une cotisation annuelle, que les politiques doivent répartir en fixant le montant de la taxe immondices, des sacs-poubelle et de l’ouverture des PAV. « La taxe est aveugle car elle touche tout le monde de la même façon. Une commune qui veut encourager le tri peut diminuer la part de la taxe et majorer le prix du sac, dans des limites acceptables (1 à 2 €) afin d’éviter d’être confrontée à de mauvais comportements (dépôts sauvages). »

habitant en 2016, on est descendu à 160 kg en 2020 et à 150 kg l’année passée. Les efforts des citoyens sont visibles. On se situait à plus de 300 kg au milieu des années 90. » L’évolution la plus notable concerne Mouscron qui, du statut de mauvais élève, a réussi à redresser la situation. « Il a fallu du courage politique pour fermer la déchetterie, tout en développant un réseau de PAV. C’est dans cette commune que la quantité de déchets par foyer a le plus chuté ».

Il y a de belles économies à faire La diminution de la quantité de déchets pris en charge par Ipalle ne change – et c’est là tout le paradoxe – pas grand-chose. Pourquoi ? « Parce la part de frais fixes sur les collectes (entretien des camions, coûts du fuel, du personnel…) est prépondérante. La situation est identique pour les centres de traitement qui doivent supporter les charges de personnel, d’amortissement des bâtiments… Même s’il y a moins de sacs-poubelle en rue, les camions doivent toujours effectuer les mêmes tournées de ramassage. » Pour réaliser des économies, des communes comme Enghien, Leuze, Péruwelz, Ellezelles et Flobecq ont décidé de réduire le nombre de tournées en porte-à-porte. Et d’installer en parallèle des points d’apport volontaire pour les déchets résiduels. « Ces choix politiques permettent de limiter les frais de collecte vu que les camions sortent moins souvent », souligne le président du comité de direction d’Ipalle. À leur niveau, les citoyens peuvent aussi soulager leur portefeuille en utilisant moins de sacspoubelle (le prix à l’unité tourne autour de 1 €). « Sans être très rigoureux, il est tout à fait possible pour un ménage d’avoir une seule poubelle à déposer toutes les trois semaines au lieu d’une par semaine. Rien que sur le coût du sac, l’économie est d’environ 38 € par an. » À côté de ça, il y a une série de réflexions qui peut s’enclencher, sur sa façon de consommer, sur le fait d’avoir des comportements d’achats plus durables/raisonnés… C’est au final toute l’économie du ménage qui change », ponctue M. Dupont. Pierre-Laurent CUVELIER

Les communes ne peuvent pas générer de bénéfices sur la gestion des déchets ménagers. Les recettes doivent représenter entre 95 et 110 % des dépenses (coût vérité).

ÉdA


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Pecq

De 20 kilos à une demi-tonne de déchets Tous les mois, une équipe se charge de nettoyer le dégrilleur des stations de pompage. Un panier qui récupère les gros déchets jetés dans les toilettes et les égouts. C’est à la main que le nettoyage s’effectue.

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opération ne prend qu’une quinzaine de minutes. Paré d’une double paire de gants, d’une visière et d’une blouse, Morgan Ohier, ouvrier spécialisé dans le secteur de l’épuration à Ipalle, remonte une sorte de cage à l’aide d’une grue. « C’est ce qu’on appelle un panier ». Quand les eaux usées arrivent dans une station de pompage, celui-ci passe par l’étape du dégrillage qui permet de bloquer les plus gros déchets. « C’est-à-dire tout ce qui est serviettes hygiéniques, tampons, couches, bouteilles, cannettes, masques… Il faut nettoyer le panier régulièrement sinon, les détritus bouchent les canalisations. » Une fois récupéré dans une petite benne, le ramas est envoyé au centre de valorisation des déchets de

L.W.

Les déchets déposés dans une benne sont ensuite incinérés et valorisés en électricité.

Thumaide « où tout est incinéré et valorisé en électricité ». Difficile de donner un chiffre précis de ce qui est collecté. Que la station de pompage soit en milieu rural ou urbain, cela peut varier entre 20 kg à une demitonne. « En Wallonie picarde, il y a 173 stations. Si on prend une moyenne de 70 kg de déchets par station, sachant qu’on les nettoie douze fois par an, on arrive, à la louche, à 150 tonnes par an », précise Nathalie Remy, chargée de communication à Ipalle.

Une sensibilisation à la maison Au-delà des déchets sauvages qui se retrouvent dans les égouts, il faut faire attention à ce qu’on jette dans les éviers et toilettes. « Les lingettes démaquillantes, les cotons-ti-

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ges doivent aller à la poubelle. Même chose pour les rouleaux de papier WC qui vont dans les cartons. Certaines publicités indiquent qu’ils sont biodégradables, mais en réalité, ils n’ont pas le temps de désagréger sur le chemin », indique Nathalie Remy. Elle poursuit : « Les plaquettes de médicaments et le reste de sirop doivent être rapportés à la pharmacie. Ils ne vont pas forcément boucher les canalisations, mais vont poser problème de par leurs substances. Il ne faut pas jeter les pots de peinture ou produits toxiques, mais les rapporter au recyparc où ils vont suivre un traitement spécialisé. Soit les citoyens n’en ont pas conscience, soit ils s’en débarrassent par facilité. » Laure Watrin

Froyennes

Une réduction des émissions de CO2 de 2 % par an On s’attarde souvent sur l’amélioration de la production énergétique. Les équipes d’Ipalle réfléchissent aussi dans le sens inverse, soit à la consommation raisonnable des stations d’épuration.

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a Wallonie picarde compte un peu plus de cinquante stations d’épuration, exploitées par l’intercommunale Ipalle. Une quinzaine sont des sites industriels importants situés notamment à Comines, Froyennes, Mouscron ou Ath. « Ils représentent 80 % de la consommation de notre secteur de l’eau », précise Gilles Vandewalle, ingénieur en performances énergétiques. Afin de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, les spécialistes ont inversé le processus de réflexion. « Généralement, pour réduire les émissions de CO2, on améliore la production d’énergie, par exemple en installant des panneaux photovoltaïques. Or, pourquoi pro-

duit-on du CO2 ? Parce qu’on consomme. Alors comment consommer de manière plus raisonnée ? ». Il ajoute : « Le principal vecteur énergétique d’une station d’épuration est l’électricité. »

À peu près comme 100 ménages L’équipe est partie d’une situation existante. Un projet pilote a été mené sur une station d’épuration moyenne, celle de Pas-a-Wasmes (Estaimpuis) et conçue pour traiter 13 000 équivalents-habitants. « Depuis 2021, nous avons modifié les paramètres process. Nous allons prochainement changer un équipement. Les surpresseurs nous paraissaient par exemple surdimensionnés par rapport aux besoins », explique Gilles Vandewalle. « De 600 mégawatt-heures par an, on est passé aux alentours de 450. Pour être concret, on consomme à peu près, sur le site de Pas-a-Wasmes, l’équivalent de la consommation de 100 ménages par an. ». L’ingénieur confie que, si aucun changement n’avait été effectué, en 2021, 285 tonnes de CO2 auraient été rejetées. « On est passé à 228

tonnes. » L’exercice consiste par ailleurs à cibler les centres en zone urbaine où la charge polluante est plus conséquente. « L’étude des sites nous permet d’avoir un levier sur tel ou tel endroit. » Ce qui est sûr, c’est que depuis 2016, « on réduit progressivement les émissions de dioxyde de carbone de 2 % par an sur l’ensemble des stations d’épuration ».

En bon père de famille Éviter de laisser l’eau de la douche couler trop longtemps, de remplir à moitié le lave-vaisselle ou le lave-linge avant de le lancer… « Généralement, les gens y sont sensibilisés, pour des raisons environnementales, mais aussi économiques vu l’augmentation du coût de l’énergie », explique Nathalie Remy, chargée de communication d’Ipalle. L’idée est d’agir comme un bon père de famille à une échelle plus complexe, puisqu’on parle de sites industriels. Gilles Vandewalle : « Dans les stations, les éclairages s’allument automatiquement. Est-ce un réel besoin ? Non, donc on va travailler avec de plus petits spots spécifiques et des leds. En jouant sur les paramètres de programmation par exemple, on s’est rendu compte que cela allégeait la consommation énergétique de l’aération du bassin biologique de la station. » L.W.


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Wallonie picarde Les 5 « R »

vers un territoire « zéro déchet »

Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler et Rendre à la terre : les « 5 R » de la démarche préventive du « zéro déchet » sont autant d’actions qui permettent de réduire fortement sa production de déchets et par conséquent son impact environnemental. « Il est toujours important de rappeler que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit, insiste Matild Stipanov. Ainsi, il faut rester attentif à sa manière de consommer quant à l’impact sur l’environnement, et en termes de quantité de déchets, du produit, de l’objet, du bien acheté. Et si le déchet ne peut être évité, il s’agit ensuite de l’intégrer dans la bonne filière pour qu’il puisse être recyclé, ou éventuellement être réutilisé via l’économie circulaire (Ressourceries, Repair Café, vente en seconde main…). »

Face aux enjeux environnementaux actuels, l’intercommunale Ipalle multiplie les actions de sensibilisation à la réduction des déchets.

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epuis de nombreuses années, l’intercommunale Ipalle a fait de la promotion du compostage, un allié important de sa démarche « Vers un territoire zéro déchet ». « Le compostage, en rendant à la terre les déchets organiques, est la pratique la plus facile et rapide à mettre en place, tout en générant le plus grand impact sur la réduction du volume du sacpoubelle en l’allégeant de 30 à 40 % de son contenu, relève Matild Stipanov, responsable du service “Prévention des déchets”. Chaque année (hors période Covid), ce sont environ 1 000 personnes qui participent à nos séances d’informations sur le compostage à domicile. »

le « zéro déchet » à la fête

Des séances d’informations pour du matériel à prix réduit Dans les prochains jours, l’intercommunale proposera encore plusieurs séances gratuites dans les communes de Wallonie picarde afin d’apprendre à gérer les déchets organiques de façon autonome et économique : le 5 mai à Frasnes-lez-Anvaing, le 12 mai à Celles, le 19 mai à Bernissart, le 28 mai à Ath, le 7 juin à Rumes, le 9 juin à Estaimpuis, le 14 juin à Ellezelles, le 16 juin à Enghien, le 21 juin à Brunehaut, le 23 juin à Flobecq et le 28 juin à Leuze-en-Hainaut. « En participant à ces séances d’informations, les citoyens peuvent ensuite acheter des systèmes à composter (fûts ou silos) à tarif réduit », ajoute Matild Stipanov. Pour les personnes qui souhaitent aller plus loin dans cette démarche de compostage, et surtout partager leur expérience, Ipalle propose aussi des formations « guides composteurs ». « Dans le cadre de cette formation encadrée par un formateur professionnel, les participants peuvent approfondir leurs connaissances sur les techniques de compostage associées à la pratique du jardinage naturel tout en améliorant la gestion de leurs déchets verts et organiques et ainsi réduire leur impact sur l’environnement. À l’issue de cette formation gratuite, ils sont amenés à partager leur intérêt, leur expérience et leur savoir-faire (potager, jardinage ou sur l’environnement en général…) auprès de leur famille, amis et citoyens/collectivités lors de

« Le compostage permet d’alléger de 30 à 40 % le contenu du sac-poubelle. »

Installer un système à composter, un geste important pour réduire sa production de déchets et donc, son impact environnemental. L’intercommunale Ipalle propose des formations gratuites et du matériel à prix réduit pour inciter ses citoyens à tendre vers le zéro ipalle déchet.

nos diverses activités de sensibilisation sur la zone Ipalle. » La responsable du service « Prévention des déchets » est cependant bien consciente que tout le monde n’a pas la possibilité d’installer un système de compostage chez lui. « C’est pour cela que nous essayons de mettre en place des compostages collectifs, dans des quartiers, sur un terrain privé ou communal. Actuellement, nous en avons initié une centaine en Wallonie picarde en mettant gratuitement à disposition le matériel et en assurant une formation. Nous sommes prêts à accompagner davantage de citoyens s’ils en font la démarche. »

Gratuitement dans les PAV et aux recyparcs Comme alternative au compostage à domicile ou de quartier, Ipalle a également misé sur les points d’apport volontaire : ces conteneurs enterrés et installés dans différentes communes de Wallonie picarde qui permettent d’y jeter gratuitement les déchets organiques de cuisine. Il est aussi possible d’apporter ses déchets organiques dans tous les recyparcs de la zone Ipalle, et ainsi d’éviter qu’ils ne viennent grossir nos sacs-poubelle… P.Den.

» www.ipalle.be

Dans l’optique d’amener son territoire vers le « zéro déchet », Ipalle a lancé un service de gobelets réutilisables et 100 % recyclables : le Baroudeur. « Près de 100 000 gobelets sont disponibles, précise Matild Stipanov. L’année dernière, malgré des festivités peu nombreuses en raison du Covid, ce sont 53 000 gobelets qui ont été utilisés… soit autant, si ce n’est plus, de gobelets jetables qui n’ont pas jonché le sol à la fin des festivités et n’ont pas fini dans les poubelles. En plus des gobelets de 10 cl, nous disposons aussi de verres à vin, de flûtes à champagne et de pichets. »

Formation de « Guides zéro déchet » Depuis cette année, Ipalle propose une formation gratuite de « Guides zéro déchet ». « Dispensée par des professionnels expérimentés, acteurs de l’économie circulaire et experts “zéro déchet”, la formation se décline en huit modules (30 h). Elle se décline autour du concept des “5 R”. Analyse du cycle de vie d’un produit, zoom sur le plastique, initiation à la réparation, pollution numérique, gaspillage alimentaire, sites de valorisation des déchets (visites)… sont aussi les sujets phares qui y sont abordés. » Alliant théorie et pratique, la formation permet ainsi aux futurs « Guides zéro déchet » de s’approprier la démarche afin d’ensuite la transmettre sur le terrain. « Si la formation est accessible aux habitants des communes membres d’IPALLE et est gratuite, les participants s’engagent en retour à offrir ponctuellement quelques heures de leur temps à l’occasion de salons, de foires, dans des écoles… » La prochaine formation débutera en septembre 2022.


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