Toussaint
Pour des adieux
Supplément commercial au journal L’Avenir du vendredi 28 octobre 2016. N’engage pas la responsabilité de la rédaction.
sereins
Le legs en duo :
générosité et calcul Le legs en duo est une technique qui permet au testateur de transmettre une partie de ses biens à un héritier et l’autre à une association ou à une fondation. Une action généreuse qui présente également un avantage fiscal, lequel est d’autant plus intéressant que l’héritier est une personne éloignée et, donc, fortement taxée. Que ce soit en Wallonie, en Flandre ou à Bruxelles, le tarif des droits de succession est lié au degré de parenté existant entre le défunt et l’héritier. Ainsi, si le conjoint, le cohabitant légal ou l’héritier en ligne directe est faiblement taxé (de 3% pour la première tranche de 12.500 euros à 30% au delà de 500.000 eu-
ros), il n’en va pas de même pour un neveu ou une nièce (de 25% pour la première tranche à 70% au delà de 175.000 euros) et encore moins pour un ami ou un voisin que l’on désire remercier ou récompenser pour sa gentillesse (de 30% à 80%) (1). Dans ces derniers cas, le legs en duo permet au légataire de réaliser une économie importante puisque c’est à l’association (asbl, fondation d’utilité publique, ONG, institution culturelle, haute école ou université), désignée alors légataire universelle, qu’il incombe de payer la totalité des droits de succession, c’est-à-dire tant sur sa part que sur celle de l’héritier.
Un exemple concret Prenons l’exemple de Gustave, qui habite en Wallonie et qui veut léguer à sa nièce Emma les 100.000 euros qu’il possède. On suppose qu’il n’a pas d’enfant, sinon celui-ci aura droit à une part réservataire qui est actuellement de 50%. S’il lègue la totalité de son héritage à sa nièce, celle-ci paiera 40.625 euros de droits de succession (25% sur la première tranche de 12.500 euros, 30% sur celle comprise entre 12.500 à 25.000 euros, 40% sur celle comprise entre 25.000 et 75.000 euros et 55% au delà), c’est-à-dire qu’il lui restera 59.375 euros en poche. En
revanche, si Pierre lègue 35.000 euros à l’association de son choix et 65.000 euros à sa nièce, celle-ci touchera la totalité de cette somme puisque c’est la première qui s’acquittera de l’ensemble des droits. C’est-à-dire de ses droits propres (7% en Wallonie, soit 2.450 euros) et des droits d’Emma (de 25% à 40% selon la tranche, soit 22.875 euros). En agissant de la sorte, non seulement Emma recevra 5.625 euros de plus (65.000 – 59.375), mais l’association caritative percevra 9.675 (1) Taux applicables en Région wallonne. Pour plus de détails sur les droits de succession : http://finances.belgium.be/fr/particuliers/famille/ deces/droits_de_succession
→ éditions : Verviers • Huy-Waremme
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Pour des adieux sereins
euros (35.000 – 2.450 – 22.875) qu’elle pourra affecter à son œuvre. Gustave aura donc fait d’une pierre deux coups et chacun s’en ira gagnant ! A noter que, dans un legs en duo, on peut désigner plusieurs héritiers mais également favoriser plusieurs associations lesquelles se partagent alors les droits de succession des premiers cités et ce, au prorata des dons dont elles bénéficieront. Bon à savoir : le
legs moyen se situe aujourd’hui entre 30.000 et 50.000 euros. Souvent, il s’agit d’une somme bien supérieure, partagée entre plusieurs associations.
Se faire assister par un notaire
Dans tous les cas, plus la différence est élevée entre le taux d’imposition applicable aux héritiers ou légataires et
celui applicable à la bonne cause, plus l’économie fiscale potentielle sera élevée. Mais il s’agit de ne pas rater son coup car les calculs ne sont pas simples et certaines situations peuvent engendrer des difficultés supplémentaires. Le patrimoine du testateur, par exemple, peut évoluer dans un sens comme dans l’autre entre le moment où le legs en duo a été enregistré et celui où il sera d’application. C’est pourquoi il
conviendra de spécifier le pourcentage de la succession qui ira à chaque partie plutôt que d’arrêter des montants. Il est donc important de se faire assister par un notaire, lequel se renseignera au préalable sur l’ensemble du patrimoine, sur la situation civile des personnes concernées ainsi que sur leurs compétences.
Une pratique de plus en plus répandue Si
le legs en duo est davantage connu que par le
passé , les bénéficiaires le doivent pour beaucoup à une asbl qui a pour objectif de sensibiliser et de conseiller les testateurs sur cette technique et de proposer une liste d ’ associations caritatives .
Il s’agit de « testament.be » qui réalise, chaque année , une campagne de grande ampleur et de même nom qui se décline en trois vagues .
d’utilité publique, fonds nominatifs, universités ou institutions culturelles. Les personnes que nous avons abordées par téléphone, e-mail, ou à leur domicile ont compris que leur participation financière était importante et que pour de nombreuses organisations elle était même indispensable à la poursuite de leur travail. Cette idée altruiste, nous n’avons cessé de la répéter depuis huit ans au grand public : « Même si vous
n’êtes plus là, votre influence perdure auprès des bonnes causes ». Une partie importante de ces personnes ayant réagi de manière positive, nous avons décidé de poursuivre nos campagnes. Avec l’objectif que ce type de legs devienne pour ainsi dire une norme sociale, à l’image de ce qui se fait avec succès aux Pays-Bas et en Angleterre (Remember a charity). »
« Il y a une vingtaine d’années, quasiment personne ne faisait de legs au profit d’institutions », explique Patrice Macar, coordinateur de l’association pour Bruxelles et la Wallonie. « En revanche, les gens faisaient régulièrement des dons. Notre asbl s’est donc donné pour mission d’associer dans l’esprit des Belges les notions de don et de testament ou legs. Nous sommes allés trouver ces donateurs habituels afin de voir s’ils ne pouvaient pas se transformer en testateurs, l’idée principale que nous voulions faire passer étant que l’on peut léguer ses biens à une ou plusieurs bonnes causes, qu’elles soient asbl-aisbl, ONG, fondations
« Testament.be » en quelques chiffres Lancée en 2008 avec une dizaine d’associations caritatives, la campagne de groupe « testament.be » s’appuie aujourd’hui sur 120 organisations (asbl, fondations d’utilité publique, ONG, institutions culturelles, hautes écoles et universités). L’année de campagne démarre le 1er avril et se termine le 31 mars de l’année suivante. Elle est divisée en trois phases ou vagues. Dès le printemps, l’asbl s’attèle à diffuser et à faire connaître le guide du testament « Bien régler, bien léguer », ouvrage qui répond aux questions que tout un chacun peut être amené à se poser sur ce sujet et contient toutes les informations nécessaires, à la fois juridiques et sociales. En septembre, elle organise une Journée internationale du Testament philanthropique et, en septembreoctobre, elle propose plusieurs salons dans des villes différentes. Les associations membres y disposent d’un stand pour présenter leurs activités, tandis que les visiteurs peuvent obtenir une consultation gratuite auprès des notaires invités. Des conférences y sont également programmées. Ces salons ont vu le jour en 2011 à Bruges et à Namur (900 visiteurs), avant d’être organisés à Bruxelles en 2012 et 2013 (plus de 3.000 visiteurs) et d’être intégrés au Salon Zénith en 2014, 2015 et 2016. Cette année, l’asbl a en outre décidé de lancer une « tournée généreuse », c’est-à-dire de mettre en place dix mini-salons dans autant de villes du pays. Liège a eu le sien ce 28 septembre, Louvain-la-Neuve et Namur auront leur tour en 2017, respectivement le 21 septembre et le 17 octobre. Depuis 2008, l’asbl a traité près de 5.500 dossiers concernant un legs en faveur d’une ou de plusieurs bonnes causes. A titre indicatif, fin 2013, la Belgique comptait quelque 2.156.000 personnes âgées de plus de 65 ans et les dépôts placés sur les comptes d’épargne atteignaient le niveau record de 257 milliards d’euros, pour un patrimoine dépassant les 1.000 milliards. De l’argent qui ronflait au point de réveiller les consciences… Infos : www.testament.be et www.guidedutestament.be
TRANSMETTEZ AUSSI VOTRE GENEROSITE Si nous préférons ne pas penser au jour où nous allons disparaître, il est cependant raisonnable d’y penser tout de même. Ainsi, il n’est jamais trop tôt pour rédiger son testament puisqu’il nous permet de léguer nos biens aux personnes qui nous tiennent àcoeur. En outre, il est particulièrement rassurant de savoir que nos affaires seront en ordre. Nous pouvons non seulement léguer à notre famille et à nos amis, mais également à une ONG, une asbl, une université ou une fondation d’utilité publique. Si vous décidez de léguer une partie de votre patrimoine à l’une de ces organisations, sachez que vos biens serviront à une bonne cause et, grâce à vous, le monde dans lequel nous vivons deviendra meilleur.
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Désire recevoir gratuitement le «Guide du Testament » Si je voulais ajouter une bonne cause dans mon testament, je penserais aux organisations suivantes: (cochez, mais sans obligation). Les organisations que je désigne ci-dessous peuvent m’envoyer de l’information. ❍ 4BALZANES ❍ ALZHEIMER BELGIQUE ❍ ALZHEIMER LIGUE ❍ AMIS DES AVEUGLES ❍ AMNESTY INTERNATIONAL ❍ ANIMAL SANS TOI…T ❍ ANIMAUX EN PERIL ❍ APOPO ❍ ARMEE DU SALUT ❍ ASSOCIATION MUCO ❍ BRUSSELS PHILHARMONIC ❍ CAP48 ❍ CARITAS INTERNATIONAL ❍ CHAINE BLEUE MONDIALE ❍ CHAINE DE L’ESPOIR BELGIQUE ❍ CHAPELLE MUSICALE REINE ELISABETH ❍ CENTRE BOUDDHISTE KAGYU SAMYE DZONG ❍ CENTRE BOUDDHISTE KAGYU SAMYE LING ❍ CHILD FOCUS ❍ CNCD-11.11.11 ❍ COLLEGE D’EUROPE ❍ CONCOURS REINE ELISABETH ❍ DUO FOR A JOB ❍ DYADIS ❍ ENTRAIDE ET FRATERNITE & ACTION VIVRE ENSEMBLE ❍ FONDATION AUSCHWITZ ❍ FONDATION CHARCOT ❍ FONDATION CONTRE LE CANCER
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Pour des adieux sereins
Près de 80.000
« Les gens lèguent
bénéficiaires possibles
comme ils souffrent »
Conséquence de cette action, le nombre de legs a non seulement augmenté substantiellement, mais la liste des associations bénéficiaires s’est considérablement élargie. A côté des organisations caritatives bien connues comme l’Association contre le cancer, Amnesty International ou Child Focus, sont venus s’inscrire le nom d’institutions culturelles et de services universitaires. « Il y a en Belgique près de 80.000 asbl ou fondations de ce type qui demandent de l’aide, mais comme il ne nous est évidemment pas possible de faire de la place à chacune d’elles lors de nos salons ou sur nos prospectus et affiches, nous nous sommes limités à 120. Ce nombre a été décidé par les associations participantes ellesmêmes. Il y a donc une liste d’attente, une place n’étant disponible que lorsqu’une d’entre-elles décide de se retirer. En général, parce qu’elles sont rarement choisies par les testateurs et qu’elles ne voient donc pas l’intérêt de payer une cotisation. »
L’asbl n’intervient évidemment pas dans le choix de l’association. Elle se contente de présenter la liste à ceux et celles qui désirent faire un legs et qui, ensuite, vont le rédiger avec l’aide du notaire. En général, comme aime le dire le coordinateur, « les gens lèguent comme ils souffrent ». C’est-à-dire que si le testateur ou un de ses proches a connu un malheur, moral ou physique, il aura tendance à aider le ou les associations actives dans le même domaine. D’autres se laissent guider par leurs affinités, voire leur conception philosophique ou politique. « Le groupe cible des 55 ans et plus auquel nous nous adressons témoigne encore d’un grand idéalisme et croit en des valeurs telles que la générosité, la solidarité et le partage, insiste Patrice Macar. Mais il y en a aussi, évidemment, qui n’utilisent la technique du legs en duo que pour permettre à leurs héritiers de payer moins de taxes. Au début de notre activité, il nous est ainsi arrivé d’être appelé par quelqu’un qui voulait savoir comment il devait s’y
prendre « pour que son filleul touche un maximum d’argent » ! Nous avons bien sûr répondu à ce monsieur que ce n’était ni notre raison d’être ni de notre compétence. »
L’association peut refuser la succession
Ce sentiment d’être seulement utilisées pour permettre à certains d’éviter de payer trop de droits de succession est ainsi parfois ressenti par les associations. C’est surtout flagrant si la part qui leur revient est minime et résulte visiblement d’un calcul d’apothicaire. Un tel sentiment peut les amener à refuser purement et simplement une succession. En effet, même s’il y a mal-
gré tout un bénéfice à la clé, certaines associations ne se sentent pas la capacité de gérer ces opérations un peu compliquées. « Dans le cas d’un legs en duo, ces organisations sont désignées légataires universelles. C’est-à-dire que toutes les démarches relatives à la succession leur incombent. Imaginez qu’une maison en fasse partie. Il faut la vider, trouver un garde-meuble, organiser la vente… Le personnel d’une asbl sociale n’est pas formé pour cela ! D’où le refus de la succession et le retour de celle-ci à l’héritier qui devra donc payer la totalité des droits de succession. L’opération aura raté sa cible qui doit d’abord et surtout être la générosité. »
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NOUVEAU
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Donner
son corps à la science Pour certains, c’est quasi une tradition familiale. Pour d’autres, c’est une façon de témoigner leur reconnaissance au monde médical qui les a soignés, eux ou un membre de leur famille. Pour beaucoup, c’est dans l’espoir d’être encore utile, au-delà de la mort, en contribuant à l’avancée de la médecine. Quelle que soit la motivation, donner son corps à la science doit se faire après mûre réflexion, de préférence en présence de membres de la famille. Mais quelles sont les démarches à accomplir ? Qu’en est-il de l’aspect financier ? Que devient ensuite le corps ? Si elle est régie par une législation et respecte quelques principes d’éthique évidents, la procédure n’est cependant guère compliquée et cette possibilité de terminer ainsi son parcours sur terre mérite une plus grande attention.
Comment donner son corps à la science ?
Il faut au préalable exprimer cette volonté auprès de la faculté de médecine de l’université de son choix (ULB, UCL, UMH ou ULG). Pour ce faire, il suffit de retourner, complété et signé, le formulaire de promesse adressé par l’institut ou laboratoire d’anatomie de ladite université. Il convient d’y ajouter, si possible, le nom et les coordonnées
d’une personne de contact. L’institut renvoie alors au donateur une attestation de réception de la promesse. Le don de corps est fait à titre gratuit, il n’engendre, ni pour le donateur, ni pour la famille, aucune rémunération financière directe ou indirecte.
Que faire
lors du décès ?
Lors du décès, la famille ou la personne désignée transmettra ces documents à la commune puis prendra contact avec le secrétariat de l’institut et avec une entreprise de pompes funèbres – choisie par la famille ou, si celle-ci le désire, par l’institut – qui aidera à remplir les formalités et assurera le transfert de la dépouille à l’université. Celui-ci requiert, outre le conventionnel certificat de décès, un permis de transfert. Pour une raison évidente de conservation, l’institut doit recevoir la dépouille dans les plus brefs délais, généralement 48 ou 72 heures maximum après le décès. Si celui-ci a lieu dans une institution hospitalière, le corps sera conservé en chambre froide. Seuls les corps des personnes décédées en Belgique sont acceptés et pour autant qu’ils n’aient pas été soumis à autopsie. Si la famille souhaite organiser un office religieux ou une cérémonie
d’adieu pour les amis et les proches, en raison de la nécessité d’organiser un transfert rapide, ce service devra malheureusement se faire en l’absence du corps.
Comment le corps est-il conservé à l’institut ? Lorsque le corps est dédié à un projet de recherche biomédicale avancée, souvent d’utilité immédiate pour un patient (simulation d’une intervention chirurgicale nouvelle, par exemple), les travaux sont réalisés, dans des conditions proches du vivant. Le corps quitte le laboratoire dès la fin des travaux. Son séjour dans l’institut ne dure alors que quelques jours, voire une ou deux semaines. Lorsqu’au contraire, le corps est dédié à des travaux de recherche plus longs ou à des missions d’enseignement, ce qui est le cas le plus fréquent, il est conservé par embaumement pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Cette durée est fonction des projets en cours et du nombre de corps reçus.
Que devient le corps
au terme des travaux ?
Après avoir servi la science, le corps, comme le veut la loi, doit être inhumé
ou incinéré. C’est pourquoi, le donateur est invité à indiquer clairement sur son formulaire de promesse s’il souhaite être inhumé ou incinéré, ainsi que les prescriptions particulières de lieu ou de forme relatives à ses funérailles. A charge de l’institut, lorsque le moment est venu, de faire respecter ses volontés. Les funérailles seront ainsi organisées, sans urgence, selon les désirs et les disponibilités de ceux qui voudront y assister. Afin de ne pas vivre une seconde fois la peine du deuil, il arrive que la famille ou les proches ne souhaitent pas assister à l’inhumation ou à l’incinération différée du défunt. Cette sensibilité doit être pleinement respectée. L’institut se charge alors, discrètement, de faire rendre les devoirs par l’entreprise de pompes funèbres tout en gardant à la disposition des proches toutes les informations utiles sur le lieu de l’inhumation ou de l’incinération. Ces funérailles se font aux frais de la famille, mais il arrive que certaines universités interviennent dans les frais de transport afin que celle-ci n’ait pas à payer une deuxième fois pour ce service.
Nos funérariums Waremme Rue des Prés 140 019 32 72 74
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Pour des adieux sereins
Promesses à la hausse, dons à la baisse !
« Je ne parlerai pas de pénurie, car afin d’honorer les dons nous veillons à éviter les gaspillages, c’est-à-dire à exploiter au maximum chaque corps qui nous parvient. Mais la tendance est à la baisse. Actuellement, nous recevons entre 70 et 80 corps par an, alors qu’auparavant nous tournions autour d’une centaine. En réalité, nous payons aujourd’hui la défiance qui s’est répandue fin des années 90, notamment lorsque les medias ont malencontreusement parlé de tests de dissolution de corps dans le cadre de l’enquête sur les crimes du pasteur Pandy. Il a donc fallu restaurer un climat de confiance
auprès des donateurs potentiels. Les promesses de dons sont reparties à la hausse mais cet effet ne se répercutera sur les corps qui nous arrivent que dans quelques années. »
Pour l’enseignement de l’anatomie principalement
Catherine Behets est professeur d’anatomie à l’UCL. Si elle s’inquiète, comme ses collègues des autres universités, d’une future pénurie possible, elle se félicite, en revanche, de voir de plus en plus de donateurs se présenter en personne au secrétariat afin d’être
rassurés sur leur choix et de régler leur dossier. Certains, particulièrement soucieux de ne pas prendre leur décision à la légère, veulent savoir de façon assez précise à quoi leur corps pourrait être utilisé. « Une partie va servir à la recherche, répond le professeur, afin, par exemple, de tester de nouvelles techniques ou de nouveaux matériaux, comme l’implantation de prothèses. Une autre permettra aux étudiants d’apprendre des techniques de soins dans des domaines divers. Un étudiant en ORL, par exemple, pourra découvrir l’anatomie de l’oreille interne, un anesthésiste-réanimateur apprendra à pratiquer une trachéotomie, le médecin généraliste à faire une infiltration intra-articulaire, etc. Mais dans la grande majorité des cas, ces corps vont profiter à l’enseignement de l’ana-
tomie pour les étudiants en médecine et en dentisterie. Nous rassurons les donateurs en leur expliquant que ces manipulations se font toujours avec beaucoup de discipline et une rigueur absolue. » Catherine Behets l’a souvent constaté : les donateurs sont particulièrement satisfaits à l’idée de savoir que leur geste va permettre aux étudiants d’acquérir plus d’expérience et qu’il contribuera donc à l’amélioration du bien-être des futurs patients. « Pour la plupart de ces étudiants, la charge émotionnelle est très forte puisque c’est la première fois qu’ils seront confrontés à la mort et qu’ils vont devoir ouvrir et inspecter un corps. C’est une expérience humaine extraordinaire ! ».
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Pas une sinécure, la gestion des cimetières ! compétent. C’est d’ailleurs l’une de ses missions les plus lourdes et les plus inexorables qui implique des opérations très diverses. D’abord, on n’entre pas dans un cimetière comme dans un moulin. Ce sont les employés du service des sépultures qui sont chargés d’émettre l’acte de décès et de le transmettre à l’officier de l’état-civil de la commune de résidence du défunt afin de lui permettre de délivrer le permis d’inhumation. Encore faut-il avoir une concession, individuelle, familiale ou collective. Pour quelle durée ? Temporaire ou perpétuelle ? La tâche sera d’autant plus ardue si les cimetières sont vastes et si leur gestion n’est pas encore informatisée.
Compter les entrants et… les sortants ! Si ce n’était l’absence de murs, cette succession de couloirs et de « logements » conférerait aux cimetières un petit air d’internat, mais un internat qui, hormis quelques allées et venues éparses, verrait se concentrer l’essentiel des visites autour de la Toussaint. Les graviers se mettent alors à s’agi-
ter sous le déferlement des pas, les murmures se troublent de sanglots, les tombes se couvrent de fleurs. Pendant quelques jours, la vie reprend ses droits dans ce lieu de recueillement d’ordinaire si paisible. Puis les lampions de la fête s’éteignent et l’immense dortoir retombe dans le silence seu-
lement troublé, de temps à autre, par le bruit des pelles annonçant l’arrivée d’un nouveau pensionnaire. Mais si les cimetières ne sont remis en couleurs qu’une fois l’an, leur gestion est une affaire de tous les jours. Celle-ci est du ressort de la commune et nécessite un personnel attentif et
Si encore il n’y avait que les entrées à comptabiliser ! Mais non, le nombre sans cesse croissant de familles recomposées, la tendance accrue aux déménagements lointains, font que les demandes d’exhumation font également partie du lot quotidien. A Liège, il y en a une dizaine par semaine. Il est vrai que la Cité Ardente compte 22 cimetières totalisant 117.000 tombes
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Pour des adieux sereins
sur une centaine d’hectares. A lui seul, l’ancestral cimetière de Robertmont (1805), le Père Lachaise liégeois, compte près de 60.000 sépultures ! « La gestion des concessions n’est pas de tout repos, concède l’échevine des cimetières, Julie Fernandez Fernandez. Rien que prévenir les familles quand celles-ci arrivent à terme représente déjà un fameux travail. Certes, nul n’est censé ignorer la loi, mais nos services tiennent néanmoins à les prévenir dès l’avant-dernière Toussaint précédant la date d’expiration. Si nous ne disposons pas de leur adresse, nous les avertissons via un petit mot sur le panneau à l’entrée du cimetière et un autre fixé à la sépulture. »
Les places se font rares
Un effort dicté aussi par le manque de place. Si certaines communes ont la possibilité d’acquérir des parcelles en vue d’une extension de leurs cimetières, d’autres parviennent à répondre à la demande grâce aux concessions non renouvelées. Moyennant certaines restrictions. « A Liège, depuis deux ans, à quelques exceptions près, nous n’en-
terrons plus les défunts qui ne résident pas dans notre ville sauf, bien sûr, ceux qui ont une concession. Si nous ne faisions pas cela, nous n’aurions bientôt plus de place pour les Liégeois. »
columbarium, d’une parcelle d’inhumation des urnes et d’une pelouse de dispersion des cendres. En plus d’une « parcelle des étoiles » à l’attention des fœtus et des tout jeunes enfants.
Des armées De plus en plus
de fossoyeurs
de crémations
et de jardiniers
Et puis il y a également la gestion des urnes cinéraires. Si la crémation n’a pas encore autant la cote dans le sud du pays qu’en Flandre, dans les grandes villes wallonnes qui disposent d’un crématorium (Mons, Charleroi et Liège) près d’un défunt sur deux opte désormais pour cette solution (trois sur cinq à Liège). Et, dans la grande majorité des cas, c’est la dispersion des cendres qui a la préférence. Logique, dès lors, que la nouvelle législation impose désormais à tout cimetière de disposer d’un
La construction de notre nouveau funérarium a commencé. L’accès aux familles reste inchangé pendant les travaux.
Si la partie administrative n’est pas simple, l’entretien des cimetières demande lui aussi une organisation rigoureuse. Deux équipes s’y activent principalement : les fossoyeurs et les jardiniers. Si le travail des premiers est fonction du nombre d’inhumations, les seconds suivent scrupuleusement le calendrier saisonnier des entretiens. Leurs tâches sont multiples : tonte des pelouses, élagage des arbres, enlèvements des fleurs séchées et des feuilles mortes, vidage des poubelles…
Seul mot d’ordre : ne pas toucher aux tombes qui sont la propriété des familles. C’est à elles qu’incombe leur entretien. Et aux agents sanctionnateurs d’agir quand la tombe est dans un état d’abandon avancé ou, pire, si certaines parties menacent de s’effondrer. « Nous avertissons la famille mais nous ne pouvons pas agir, explique Julie Fernandez Fernandez. Certains cas sont cependant épineux : si une croix menace de tomber, nous ne pouvons rester les bras croisés, il y va de la sécurité publique ! »
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Pour des adieux sereins
Comment vivre le d’un enfant ? Que leurs enfants aient deux mois, cinq ans ou quinze ans, qu’ils soient partis brutalement dans un accident d’auto ou après des mois de souffrance dans un lit d’hôpital, qu’ils aient vu venir « le coup » ou non, la douleur des parents est effroyable. « Un arrachement », « une mutilation »… Et parce que le décès d’un enfant va dans le sens inverse de la vie et constitue une terrible injustice, cette meurtrissure s’accompagne aussi d’un sentiment de colère – « Pourquoi nous ? », « Pourquoi lui ? » – et souvent aussi d’une grande culpabilité : celle de ne pas avoir su protéger l’être cher.
« Il est possible
de réinvestir sa vie »
« La perte d’un enfant transforme un parent à tout jamais, explique le psy-
chiatre et psychothérapeute français Christophe Fauré (1). Elle le blesse au plus profond de lui-même. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne pourra pas s’en remettre. Il est possible, tout en ayant cette blessure en soi, d’un jour réinvestir sa vie, d’y trouver à nouveau du bonheur, d’avoir de nouveaux projets et éventuellement, d’autres enfants… A condition d’être bien entouré et accompagné dans ce travail de deuil difficile. » Les psychologues et psychiatres sont d’accord : il est fondamental, pour le parent endeuillé, de parler de ce qui s’est passé. Exprimer sa colère, sa culpabilité, sa honte, sa détresse, son incompréhension permet d’évacuer progressivement l’immense charge émotionnelle liée à ce décès. « Si on ne parle pas, si on n’écrit rien, si on
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deuil
n’exprime rien, cette charge reste extrêmement puissante à l’intérieur de soi et peut faire obstacle au bon déroulement du processus de deuil », avertit Christophe Fauré.
« Seuls ceux qui l’ont vécu
peuvent comprendre »
Parler, d’accord, mais à qui ? Où trouver des personnes qui peuvent écouter ? Il y a les thérapeutes, bien sûr, mais avant d’en arriver là ? Les proches préfèrent éviter le sujet et quand ils osent l’aborder leurs propos sont souvent maladroits et leurs conseils parfois exaspérants. Le deuil d’un enfant est quelque chose de si difficile à partager. « Seuls ceux qui l’ont vécu peuvent comprendre », disent les personnes concernées. Celles-ci vont donc plus
facilement parler de ce qu’elles ressentent avec des inconnus qui ont vécu la même chose qu’elles, qu’avec des connaissances de longue date. Face à ceux-ci, elles pourront parler sans craintes d’un regard compatissant et d’un jugement tranchant. Il existe diverses associations qui proposent de telles rencontres. Les personnes qui les encadrent ne sont pas toujours des professionnels mais elles sont formées à l’écoute. Celle-ci est la règle numéro un. Elle repose sur le respect, le nonjugement et, bien sûr, la confidentialité.
(1) S pécialisé dans l’accompagnement des Ruptures de Vie, Christophe Fauré est l’auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le deuil et la maladie grave.
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Pour des adieux sereins
Parents désenfantés : des parents écoutent des parents Parce qu’elles se sont rendu compte que cela les soulageait de parler de leurs problèmes communs, deux mamans, éprouvées par la mort de leur enfant, ont créé en 1981 une association qui a pour but principal d’organiser des rencontres entre parents endeuillés afin que ceux-ci puissent trouver, dans un climat respectueux et chaleureux, un lieu de parole, d’écoute et de soutien. L’association « Parents désenfantés », qui s’est constituée en asbl en 1997, bénéficie aujourd’hui de l’expérience de onze personnes qui rencontrent régulièrement les parents en Brabant wallon, à Liège et à Charleroi. L’équipe est uniquement constituée d’adultes ayant eux-mêmes perdu un enfant et qui exercent cette activité en tant que bénévoles. La présidente est Martine Donck que
nous avons rencontrée au siège de l’association, à Ottignies - Louvain-laNeuve. Comment s’établissent les rencontres avec ces parents ? Quand quelqu’un nous contacte, nous organisons une première rencontre avec un membre de l’équipe. Ensuite, parce que c’est difficile d’arriver directement dans un grand groupe, nous essayons d’organiser une soirée avec d’autres parents qui nous ont contactés récemment et qui ont vécu un deuil similaire. Car les parents veulent toujours rencontrer quelqu’un qui a vécu la même chose : un deuil périnatal, un deuil d’un bébé, un suicide… Ensuite, nous les invitons aux grandes rencontres du samedi où nous constituons alors des groupes de
→ Le métier d’entrepreneur de pompes funèbres est un métier particulier qui impose d’avoir une déontologie sans faille. Devant une famille en deuil, ce professionnel doit donc avoir une conduite irréprochable. « Aucune institution, aucun home, aucune autorité ne peut vous obliger à prendre un entrepreneur de pompes funèbres que vous n’avez pas librement choisi. Pour éviter des soucis à vos proches, déterminez, de votre vivant, l’entrepreneur de pompes funèbres de votre choix et n’hésitez pas à déposer vos volontés auprès de votre administration communale. » Le libre choix de l’entrepreneur, par la personne qualifiée pour pourvoir aux funérailles, est un principe fondamental. Tout entrepreneur doit respecter cette liberté de choix et veiller à ce qu’elle soit sauvegardée. L’entrepreneur agit toujours avec correction et compréhension, il s’abstient de toute intrusion dans les affaires de famille. L’entrepreneur doit traiter avec la même conscience tous les défunts, quelles que soient leur situation sociale, leur nationalité, leurs convictions, leur réputation et les sentiments qu’il éprouve à leurs égards. Le secret professionnel s’impose dans quelque circonstance que ce soit. L’entrepreneur doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice de sa profession, de tout acte de nature à entacher son honneur ou la dignité de celle-ci. Plus d’informations sur www.funebra.be ou par mail info@funebra.be
funebra.be est le site web officiel de la fédération royale des entrepreneurs de pompes funèbres de Belgique ASBL, appelée plus couramment funebra. Funebra est le représentant officiel des entreprises de pompes funèbres auprès des institutions publiques et privées, et ce faisant, est un acteur incontournable du secteur funéraire belge. Vous trouverez sur notre site toutes les informations utiles concernant la prévoyance, le don d’organe, le dépôt de volontés, mais aussi les démarches en cas de décès et après les funérailles. Vous pourrez demander à votre entrepreneur de pompes funèbres d’y insérer un avis de décès gratuitement. Vous pourrez aussi trouver toutes les informations concernant le métier d’entrepreneur de pompes funèbres et la réponse à de nombreuses questions dans la rubrique FAQ. Enfin, vous trouverez la liste des pompes funèbres membres de Funebra. Ceux-ci sont soumis à notre code de déontologie. Plus d’infos ? www.funebra.be ou par mail à info@funebra.be
Pour des adieux sereins parole sous la conduite de deux animateurs. Ces rencontres se font cinq fois par an, généralement autour de périodes particulières comme Pâques, les fêtes de fin d’année, la rentrée des classes, la fête des mères et la fête des pères… qui sont autant de moments difficiles à vivre pour les parents. Y a-t-il des règles qui régissent ces rencontres ? Ce sont souvent les mêmes que dans tous les groupes de parole. Nous insistons énormément sur la confidentialité, le respect, le non-jugement. Il faut être attentif à ce que tout se passe bien, car il y a parfois de la colère, ce qui est normal, mais celle-ci ne doit pas être dirigée contre une autre personne. Nous évitons de donner de conseils, car chacun vit sa douleur différemment. Ce qui nous a aidés n’est pas forcément ce qui va aider l’autre. Il faut aussi éviter les « Mais non tu ne dois pas culpabiliser, mais non tu ne dois pas être triste », car ce n’est pas ce que la personne veut entendre. Nous ne leur conseillons jamais non plus une thérapie, ce n’est pas notre rôle. Le but de ces groupes de parole est vraiment de laisser la parole à l’autre, de faire
une place à celui qui a envie de parler. A la fin de la journée, on demande à chacun de faire une évaluation de son ressenti. Nous devons être vigilants à ne pas les laisser partir avec un gros problème. Quelles sont les compétences des animateurs ? La personne qui rentre dans l’équipe voit d’abord un psychologue proche de l’association qui analysera ses motivations et dira si la personne est prête pour ce genre de mission. Ensuite, elle signera une charge éthique qui l’engagera pour trois ans. Comme les autres animateurs, elle aura l’occasion de suivre des formations à l’écoute de plusieurs jours données par diverses associations en Belgique ou en France. Tous les ans, les membres peuvent aussi choisir une formation sur un thème spécifique comme la colère, la culpabilité, la bonne distance à prendre par rapport à ce qu’ils ont eux-mêmes vécu, etc. Toutes ces formations, comme le psychologue spécialisé qui vient nous superviser cinq fois par an, sont payantes. Pour les financer, nous organisons régulièrement un événement et nous chassons les dons et les
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subsides. Nous recevons également une petite aide de la Région Wallonne et de la Province du Brabant Wallon. Combien de parents rencontrez-vous ? Toutes régions confondues, nous sommes confrontés à quelque 200 demandes de familles par an. Certains parents ne viennent qu’une fois, mais en général ils suivent les réunions pendant un an ou deux. Ils reviennent parfois nous voir après une absence plus ou moins longue pour parler de leur expérience. Mais nous n’accueillons pas que les parents. Nous avons constitué, au sein de notre asbl, un groupe d’écoute pour les enfants en deuil, le groupe Tournesol. » Vous dites que vous essayez de rassembler les parents par type de deuil. Quelle est la particularité du deuil périnatal ? La douleur et la souffrance ne sont pas comparables. Dans le cas d’un deuil périnatal, il n’y a pas de souvenirs et pas d’histoires. Il faut donc élaborer cela. Il existe par exemple des ateliers qui aident à passer ce cap en propo-
sant des activités manuelles, comme la manipulation de la terre afin de recréer le bébé ou de recréer un petit service funéraire… Je suis moi-même passée par cette expérience et cela m’a fait du bien. Mais il faut aussi essayer de rendre confiance à la maman qui a l’impression que c’est son corps qui est fautif. Idem avec le papa qui a été impuissant à aider son épouse. Ils doivent donc se retrouver et en parler avec d’autres parents qui ont vécu la même chose et éprouvent la même souffrance. Durant ces rencontres, il faut éviter de leur dire : « Ne vous en faites pas, vous aurez d’autres enfants ! » Leur entourage le leur serine très souvent mais avoir un autre enfant n’aide pas à faire son deuil, nous avons eu le cas de parents qui sont revenus nous voir parce que l’enfant mort reprenait le dessus. Cette question de culpabilité revient encore plus fort dans les cas de suicide… Il y a des enfants qui sont dépressifs, d’autres qui ne montrent rien. S’il n’y a pas d’appel au secours, la détresse peut être très difficile à déchiffrer. Dans ce cas, les questions reviennent sans cesse fouetter les parents : « Pour-
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Pour des adieux sereins
quoi n’ai-je rien senti ? Qu’est-ce que je n’ai pas vu, qu’est-ce que je n’ai pas dit ? » Le fait de n’avoir pu mener à bien la vie d’un enfant, d’avoir échoué dans sa mission, est particulièrement dur à supporter. La honte se mêle à l’impuissance. Mais encore une fois, cela fait du bien de pouvoir en parler avec quelqu’un qui a vécu la même chose. Et, ici, la remarque à ne pas leur faire c’est : « Tu as fait tout ce que tu as pu ». Les parents savent qu’ils n’ont pas tout fait. Ils se sentent coupables et la thérapie doit les aider à surmonter ce sentiment mais pas chercher à les déculpabiliser. Mais c’est très difficile de parler à quelqu’un qui est plongé dans un tel deuil. On a peur de retourner le couteau dans la plaie… On ne retourne jamais le couteau dans la plaie ! Il faut continuer à voir la personne en deuil et ne pas avoir peur de lui demander de parler de son enfant. Si elle n’en a pas envie ce jour-là, elle vous le dira. Elle sait ce qui est bon pour elle. Ne plus lui parler ou, pire, changer de trottoir, c’est comme l’ignorer. Une personne en deuil n’est pas contagieuse, ce n’est pas une malade. Certains parents qui ont perdu un enfant laissent sa chambre dans l’état où elle était le jour au décès, d’autres ne veulent plus vivre dans la maison qui leur rappelle constamment le drame. A chacun sa thérapie ? Absolument. Quel que soit son cas, on arrive dans un autre monde, il y a une vie avant et une vie après.
On n’est plus la même personne, les valeurs changent, nos rapports avec notre entourage deviennent plus difficiles. On ne se reconnaît plus soimême. On est perdu, on ne sait pas comment s’en sortir, vers où se diriger. Certains vont vouloir parler sans cesse de leur enfant et regarder des photos, d’autres vont essayer de rompre leurs liens et changer radicalement leur vie. Quelle est la bonne méthode ? Des parents reviennent parfois nous trouver 5 ou 10 ans après le décès afin de nous raconter ce qu’ils ont essayé, ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Nous restons toujours ouverts. Cela peut aider les autres. Et qu’est ce qui marche le mieux ? Beaucoup écrivent leur parcours et l’histoire de leur enfant. Nous avons dans notre bibliothèque de nombreux témoignages de parents de ce genre. D’autres créent une association et organisent chaque année une manifestation, par exemple sportive, en mémoire de leur enfant. Certains développent des dons artistiques comme la peinture, d’autres chantent dans des chorales ou créent des groupes de musique parce que leur enfant aimait la musique. C’est une façon de donner une voix à l’enfant qui n’est plus là. Enfin, il y en a qui font du bénévolat dans le but d’aider ceux qui ont des difficultés. C’est notre cas… Comment avez-vous la force d’aider les autres tout en portant un deuil ? C’est le but de l’association : montrer que l’on peut s’en sortir ! La plupart
des personnes engagées dans l’équipe sont des personnes qui ont voulu rebondir. Il faut essayer de redonner un sens à sa vie. S’enfermer sur soimême, ne plus voir personne est un très mauvais choix. En revanche, s’acti-
ver au sein d’une équipe unie par les liens de l’entraide et la solidarité est une excellente thérapie. Il y a souvent des liens d’amitié qui se créent à force de rencontres.
Quelques témoignages : • Tous les matins, en vous réveillant, vous recevez un coup de poignard qui vous rappelle que votre enfant est mort. Et vous vous demandez si vous allez parvenir à la fin de la journée. • Lorsque j’ai appris sa mort, je me suis sentie extrêmement coupable. Je revoyais en boucle ce que j’aurais pu faire, ce que j’aurais dû faire. Je me sentais la pire mère du monde ! • Et puis, cette absence fait aussi qu’il faut finir par enlever les objets personnels, les vêtements, laver les derniers qui se trouvent dans le fond du panier à linge, ceux qui portent encore l’odeur, enlever la brosse à dent, s’habituer à mettre une assiette de moins à table et une multitude de gestes qu’il faut se déshabituer à faire. • Après son décès, j’étais obsédée par mon fils. Je ne pensais qu’à lui, je ne parlais que de lui. Plus rien d’autre ne comptait. Mais les gens ont commencé à m’en parler de moins en moins souvent. C’était horriblement dur : j’avais peur qu’ils l’oublient. • Dans un premier temps, la lecture a été ma bouée de sauvetage. J’ai dévoré des livres et des livres parlant de l’Au-delà. J’avais besoin de trouver des réponses aux questions que je me posais. C’était, pour moi, une façon de la rejoindre.
Quelques adresses : Parents désenfantés : www.parentsdesenfantes.be Vivre son deuil (parents et enfants) : www.vivresondeuil.be Parents en deuil : 0472/31.59.59 et 0485/44.66.97. Groupe d’aide au deuil périnatal : http://www.deuil-enfant.be Mizuko (deuil périnatal) : http://www.gip-perinatalite.be/pdf/folder_mizuko.pdf Parents d’enfants victimes de la route : www.pevr.be
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Quelles funérailles pour les personnes indigentes ? Un attroupement dans une rue, des policiers qui s’affairent autour d’une forme inerte vêtue de loques, des ambulanciers qui emportent le corps. Ou une chambre d’hôpital, un vieillard dont le regard se noie chaque jour un peu plus dans les larmes de la solitude et puis, un matin, le lit vide... Peut-être avez-vous déjà été secoué par un triste épilogue de ce genre. Que ce soit un SDF ou une personne âgée et isolée, les mêmes questions vous sont alors venues à l’esprit. Ces malheureux avaient-ils exprimé leurs dernières volontés ? Auront-ils droit à des funérailles décentes ? Qui sera présent pour leur dire adieu ? Et d’ailleurs, quelqu’un est-il au courant ?
sion des cérémonies culturelles ou philosophiques non confessionnelles des indigents sont à charge de la commune… »
Qu’est-ce qu’un indigent ? Restait à savoir ce qu’il convenait de comprendre par « indigent ». Le nouveau décret wallon de 2009, entré en vigueur le 1er février 2010, a enfin permis d’y voir clair à ce sujet. « Un indigent, dit l’article, est une personne sans ressources ou disposant de res-
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Un devoir communal
« L’indigent peut donc être une personne vivant dans la rue ou dépendant d’un CPAS, précise Thomas Degueldre, responsable du service décès et sépultures de la Ville de Namur. Mais la loi de 1971 concerne également les personnes non indigentes, qui ont donc de l’argent, mais avec laquelle la famille a rompu tous les liens et renoncé à la succession. Face à ces personnes
Dans tous ces cas, c’est à la commune qu’il incombe d’organiser les funérailles. Plus précisément, elle a l’obligation de prendre en charge le transport de la dépouille du lieu de dépôt de celle-ci au lieu de sépulture. Pour ce faire, les employés communaux consultent le registre national des personnes physiques pour vérifier
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L’article 15 de la loi du 20 juillet 1971 sur les funérailles et les sépultures stipule que lorsque quelqu’un décède sans que personne ne prenne l’initiative d’organiser ses funérailles ou n’ait les moyens financiers de les prendre en charge, c’est à l’autorité communale de le faire à ses frais pour des raisons de salubrité publique. Un article confirmé mot pour mot après la régionalisation de la loi communale par le Code wallon de la démocratie locale et de la décentralisation. Aujourd’hui, le même code stipule que les funérailles des indigents doivent être décentes et conformes à ses dernières volontés. Et d’ajouter un peu plus loin : « Les frais des opérations civiles à l’exclu-
Pour des adieux sereins
si les dernières volontés du défunt y ont été enregistrées et, le cas échéant, ils s’y conforment. En principe. Car la loi n’impose pas de respecter la volonté du défunt indigent et, en particulier, son choix de l’inhumation ou de l’incinération. « L’organisation des funérailles par la commune doit se faire dans des limites budgétaires raisonnables », précise l’employé, citant le cas de quelqu’un qui demanderait à être inhumé dans une concession à l’autre bout du pays ou qui voudrait que ses cendres soient dispersées en Mer du Nord.
Dans une parcelle non concédée
Comme la plupart des indigents vivent dans une situation d’isolement social ou de marginalité, il est assez rare que pareille démarche ait été entreprise. Dans de tels cas, certaines communes font l’effort d’interroger l’entourage de la personne décédée
pour savoir s’il n’y a pas certaines dispositions à respecter. En l’absence de telles informations, le corps est inhumé dans l’un des cimetières de la commune dans une parcelle de terrain non concédée où la durée minimale de la sépulture est de cinq ans. « Il ne peut pas y avoir d’emplacement spécifique pour les indigents car on ne peut pas faire de distinction sociale », explique Thomas Degueldre, qui précise qu’à Namur les funérailles sont confiées, par attribution de marché, à une entreprise qui a pour obligation d’assurer un service décent et complet à tous.
Une centaine de cas par an à Bruxelles, une cinquantaine à Namur Dans les grandes villes, les cas pris ainsi en charge sont bien sûr plus nombreux que dans les communes de moindre importance. On en dénombre ainsi une centaine par an à Bruxelles et Liège, contre une cinquantaine dans
la capitale wallonne. « Depuis que la commune s’est attelée à rappeler aux héritiers leur devoir moral, ce nombre est en légère baisse, explique le responsable. C’est ainsi qu’en 2015, la Ville a organisé l’enterrement de 41 personnes, dont 14 étaient réellement indigentes. Par ailleurs, huit d’entreelles ne résidaient pas à Namur. Pour ces dernières, c’est sur base d’une attestation du CPAS ou de la maison de repos de la commune de résidence que l’indigence est reconnue. »
Comment contacter les proches ? Des funérailles, d’accord, mais en présence de qui ? Il n’y a pas de fairepart ni d’avis dans les journaux quand un indigent ou une personne considérée comme telle décède. Si la mort survient en rue, c’est la police qui entame les démarches afin de trouver un proche, une connaissance, un compagnon d’infortune, un travailleur social,
parfois un ancien conjoint. A charge de l’administration de prendre le relais. Si la commune a pris l’habitude d’informer systématiquement l’une ou l’autre association du quart-monde, la nouvelle peut se répandre très vite et ceux qui ont connu le défunt indigent peuvent venir à ses funérailles. À condition que le jour et l’heure de celles-ci ne soient pas décidés à la dernière minute, pour « boucher un trou » dans l’horaire… (1) Car c’est cela aussi organiser des « funérailles décentes » : faire en sorte que le défunt ne s’en aille pas seul, sans un témoignage, un moment de recueillement, une petite musique… Bref, sans un rituel, même minime, qui témoigne de son passage chez les vivants.
(1) « Un adieu digne pour tous ». Ouvrage édité par la Fondation Roi Baudouin.
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Pour des adieux sereins
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Que deviennent les métaux après la crémation ? Prothèses en titane, poignées de cercueil en laiton, dents en or, clous et vis… Vous êtes-vous déjà demandé ce que devenaient tous ces objets en métal après la crémation ? Dans un souci environnemental mais aussi de transparence, quasi tous les crématoriums de Belgique et même d’Europe ont opté pour le recyclage. Lequel implique bien sûr un triage préalable, comme l’explique Philippe Dussard, le directeur général des crématoriums de Liège et de Welkenraedt. « Les poignées et tous les ornements du cercueil, comme les croix par exemple, sont démontés avant l’enfournement et remis à l’entrepreneur ou à la famille si elle le demande. Après la crémation, on retire d’abord dans le cendrier du
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Pour des adieux sereins
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« Nous ne voulons pas en faire un commerce ! »
four tout ce qui est identifiable comme les prothèses de hanche, de genou ou d’épaule ; ensuite, après refroidissement des cendres, on extrait par aimantation les petits fragments métalliques. Car il est hors de question que ceux-ci soient encore présents dans les cendres lors de la dispersion sur les pelouses. » Tous les éléments métalliques issus de la crémation sont alors déposés dans des conteneurs mis à la disposition des gestionnaires par la société hollandaise Orthometals qui récep-
tionne ainsi les fragments métalliques issus de plusieurs centaines de crématoriums en Europe. « Cette société est équipée d’une technologie sophistiquée qui lui permet d’identifier et de trier tous les métaux récoltés qui seront ensuite fondus et revendus. Orthometals en tire bien sûr un bénéfice, mais elle redistribue à chaque crématorium l’équivalent financier qui lui est dû. Cet argent, nous avons pris l’engagement de le reverser à des œuvres caritatives ou aux gens qui fréquentent nos crématoriums. C’est ainsi que nous
Tous les crématoriums de Belgique ont-ils accepté de traiter avec Orthometals ? Non, à Charleroi, plus précisément à Gilly, il en est un qui résiste encore et toujours à l’envahissement des conteneurs hollandais. La philosophie de ce centre ? C’est Raoul Fichefet, son directeur, qui nous l’explique : « Notre conseil d’administration a refusé d’en faire un commerce. C’est une question d’éthique. Les prothèses appartenant aux défunts, elles demandent la même décence que celle accordée aux corps humains. Nous avons donc décidé qu’elles seraient d’abord stockées, puis enterrées dans un ossuaire dans l’un de nos cimetières, en l’occurrence celui de Charleroi-Fleurus, à Soleilmont. Quant aux clous et vis des cercueils, ils sont évacués avec les mitrailles. » La pollution du sol ? « Il n’y en pas plus qu’avec les inhumations, au contraire même puisque l’oxyde de titane est encore plus stable que le titane », répond le directeur, par ailleurs ingénieur chimiste de formation.
avons déjà aidé une association active dans les soins palliatifs et une autre qui s’efforce d’aider les parents en cas de deuil périnatal. Mais il nous est également arrivé de l’investir dans du matériel de diffusion audiovisuel à l’usage de notre clientèle. » Quelle est la quantité de métaux récoltés ? En 2015, le centre funéraire de Welkenraedt a livré à Orthometals
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450 kilos de métaux (dont 50 non recyclables) issus de 1.426 crémations et ce, pour un montant de 7.568 euros. Pour celui de Liège, il s’agit de 1.005 kilos provenant de 3.493 crémations. Des chiffres en hausse en raison de la récente multiplication des prothèses ? « Cela ne se remarque pas encore, répond le directeur. La quantité de métaux récoltés est relativement stable. »
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