Sandrine Le Guen ChloĂŠ Perarnau
Actes Sud Junior
C’est mercredi ! Jeanne et Gabin se pressent au Jardin du Dragon. Ici, on dévale à toute allure sur le toboggan à tête de dragon, on joue au loup, à chat perché ou à cache-cache. On fabrique épées et baguettes magiques avec les petits bouts de bois trouvés sur le sol !
Au Jardin du Dragon, on est en ville mais aussi un peu ailleurs…
Pourtant aujourd’hui, tout semble différent. Les cris habituels des enfants ont disparu et une drôle de lumière émerge entre les arbres… Leur terrain de jeux favori s’est transformé en plateau de cinéma ! Perches, micros, caméras et projecteurs ont envahi l’espace.
Suzanne vient à la rencontre de Jeanne et Gabin et les autorise à s’approcher sans bruit…
– Coupez ! lance une femme postée derrière une caméra. – C’est Mona, la réalisatrice, chuchote Suzanne à l’oreille des enfants. Elle a imaginé ce film qui raconte une histoire d’amour… – Moi, je n’aime pas les histoires d’amour, dit Gabin. Je préfère les films de pirates !
– Aujourd’hui, on tourne la première rencontre au parc des deux personnages principaux. D’ailleurs, vous ne voudriez pas participer au film et être figurants ? Un des enfants qui devait venir est malade. Il suffit juste de jouer et de courir comme vous le faites habituellement ! Gabin et Jeanne regardent leur maman d’un air interrogateur. – Allez-y ! C’est une drôle d’expérience !
Dans tes bras, scène 1, prise 1. Assis sur un banc et éclairés par un gros projecteur, les deux acteurs se chuchotent à l’oreille de doux secrets. Tout à coup, un hélicoptère survole le jardin. Quel vacarme ! – Coupez ! On recommence, lance Mona. Le calme est revenu. Tout le monde est à nouveau en place. – Dans tes bras, scène 1, prise 2. On tourne ! – Coupez ! Cette fois, c’est la bonne !
– Voilà, c’est fini pour vous ! Nous vous préviendrons quand le film sera terminé dans quelques mois, dit Suzanne. – C’est quoi cette petite ardoise ? demande Gabin.
– C’est le clap. Tu vois, avec l’arrivée de l’hélicoptère, on a dû rejouer la scène et faire une autre prise. On indique sur ce clap le numéro de la scène et celui de la prise, explique Suzanne.
Sur le chemin du retour, Jeanne dit à son frère : – C’est drôle, nous aussi on fait un peu du cinéma dans ce jardin. Un jour, les bambous deviennent une forêt tropicale dans laquelle on se perd. Un autre jour, cette chaise devient le fauteuil de notre vaisseau spatial intergalactique… On peut inventer des tas d’histoires !
– Et comme toujours au cinéma, l’important c’est d’y croire ! ajoute leur maman.
PETITE HISTOIRE
DU CINÉMA
Comment est né le cinéma, que l’on appelle aussi le septième art ? Au début, il y eut la photographie. Mais très vite, on a cherché à restituer le mouvement. Avec les machines optiques, un premier pas est franchi…
Les machines optiques Zootrope, praxinoscope, phénakistiscope, ces machines aux noms compliqués permettent, grâce à une succession d’images décomposant un geste, de donner du mouvement à ces dernières. On y voit un enfant sauter à la corde, un cheval courir au galop, un acrobate réaliser des pirouettes, etc.
Silence ! On parle… En 1927, c’est la naissance du cinéma parlant. D’énormes micros sont cachés sur le plateau et enregistrent les paroles des acteurs, mais aussi le ronronnement de la caméra ! Heureusement, la technique s’améliore très vite : micro-cravate et perchman permettent de diriger la prise de son sur les acteurs. Certains acteurs ne parvinrent pas à s’adapter à cette révolution du cinéma et leur carrière Place s’arrêta !
Grâce à l’invention de la caméra technicolor, le premier film couleur sort au cinéma en 1935. Cette fabuleuse machine enregistre les images sur trois pellicules distinctes, le rouge, le bleu et le jaune. Les trois films superposés permettent de reconstituer toutes les couleurs ! Deux années plus tard, Blanche-Neige et les sept nains est le premier dessin animé en couleur. Le Voyage dans la lune de Georges Méliès, réalisé bien avant cette nouvelle invention, était déjà en couleur. Mais, pour cela, il a fallu colorier les 13 795 images une à une !
Le cinématographe des frères Lumière En 1895, les frères Auguste et Louis Lumière inventent le cinématographe, une machine capable d’enregistrer mais aussi de projeter des images. Leur premier film, pas plus long que 45 secondes, montrait la sortie des ouvriers de l’usine familiale.
Méliès, le cinématographe pour raconter des histoires ! Alors que les frères Lumière se servaient de leur invention pour enregistrer le monde qui les entourait, et réalisaient les premiers documentaires, Georges Méliès, lui, invente des histoires, des contes, et entraîne les spectateurs vers l’imaginaire, le fantastique. La fiction est née !
à la couleur
Et aujourd’hui ? Fictions ou documentaires, des centaines de films sont réalisés chaque année partout dans le monde ! Le matériel a beaucoup évolué puisque, avec un simple téléphone portable, il est possible de filmer. On parvient même à donner du relief aux images, c’est la 3D. Les ordinateurs sont omniprésents dans le processus de fabrication d’un film et sont capables de performances extraordinaires !
COMMENT RÉALISE-T-ON
UN FILM ?
Contrairement à l’écriture d’un livre où l’auteur est seul face à son texte, réaliser un film est une aventure collective qui nécessite une grande équipe ; le réalisateur joue le rôle du chef d’orchestre.
Au départ… la préparation du film Le scénariste écrit l’histoire avec ou sans le réalisateur. Celle-ci peut être inspirée de faits réels ou bien d’un livre, d’un conte – on parlera alors d’une adaptation. Le scénario donne aussi des indications sur le découpage du film. Durant cette phase préparatoire, le réalisateur devra faire des repérages, c’est-à-dire trouver les lieux où il tournera le film, mais aussi faire un casting pour choisir ses acteurs.
Sur le plateau, on tourne ! Le plateau de cinéma est une vraie fourmilière : • Le chef décorateur a recréé une cuisine comme dans les années 1970. Il ne faut négliger aucun détail et retrouver la vaisselle et les objets électroménagers de cette époque ! • La costumière a également déniché des vêtements appropriés. • Le chef opérateur place sa caméra tandis que l’ingénieur du son donne les consignes à son perchman qui tient le micro. • Maquillés et habillés, les acteurs se placent sur le plateau. • Tout est en place… Le réalisateur donne le signal pour tourner !
Et enfin, la postproduction, les finitions Une fois le tournage terminé, il faut assembler les images tournées, que l’on appelle les rushs. Si je place cette scène avant telle autre, l’histoire sera-t-elle toujours compréhensible ? Et si je la place ici, le suspense ne sera-t-il pas plus grand ? Un peu comme un puzzle de mille pièces, le monteur avec ses nombreuses heures de rushs doit trouver la meilleure combinaison. Il faut ensuite harmoniser les sons, c’est le mixage, puis améliorer les couleurs, c’est l’étalonnage.
Objets en voie de disparition La pellicule 35 mm As-tu déjà vu un morceau de pellicule ? Tu y découvriras une succession d’images, de beaucoup d’images puisqu’il faut 24 images pour avoir 1 seconde de film. Pour le cinéma, on utilise principalement une pellicule 35 mm, qui est tout simplement la largeur du film. Cet objet mythique du cinéma est en train de disparaître et de laisser place à des supports informatiques capables de stocker les images.
La colleuse Pour réunir les morceaux de film, le monteur se servait d’une colleuse qui d’un côté coupait la pellicule à l’aide d’une fine lame et de l’autre la collait à l’aide de scotch. Il ne fallait pas se tromper. Aujourd’hui, on coupe et on colle toujours mais avec un logiciel d’ordinateur !
PETITE GRAMMAIRE
CINÉMATOGRAPHIQUE
Filmer signifie enregistrer des images mais cela ne veut pas dire réaliser un film ! Il y a mille façons de filmer une image avec une caméra et ces mille façons permettent de faire passer des messages et des émotions différents.
On déplace la caméra La caméra peut bouger de différentes façons. Dans un travelling, la caméra se déplace en suivant l’acteur ou le décor. En avant, en arrière, sur le côté, peu importe : c’est un travelling. Pour cela, on place la caméra sur une voiture, un chariot ou encore des rails. Dans un panoramique, la caméra pivote sur elle-même sans se déplacer. Lorsque la caméra zoome, elle ne bouge pas mais c’est l’objectif qui permet de se rapprocher ou de s’éloigner du sujet filmé.
5
1
3
2
4
On choisit son cadre
Moteur ! Coupez !
Imagine le Jardin du Dragon dans son ensemble. Avec ta caméra, tu décides de filmer uniquement Jeanne sur son cheval à ressort. Tu as déterminé un cadre ! L’échelle des plans décrit chacun des cadres : 1. Gros plan : Le réalisateur filme le visage de Jeanne. 2. Plan rapproché : Le personnage est cadré au niveau de la poitrine. 3. Plan américain : Gabin est cadré de la tête à mi-cuisses. Ce plan est souvent utilisé dans les westerns car il permet de bien voir les pistolets du cow-boy accrochés à sa ceinture ! 4. Plan moyen : Il cadre un personnage entier en position debout. 5. Plan d’ensemble : Il montre la totalité du jardin. Il ne faut pas oublier l’arrière-plan dans lequel il peut se passer beaucoup de choses… Comme l’arrivée de l’hélicoptère ! Mais ça, ce n’était pas prévu au scénario.
Entre ces deux mots, le réalisateur filme la plus petite unité d’un film, le plan. Durant ce moment plus ou moins long, on a filmé une rue et ses passants, un pirate débarquant sur une île, ou bien plus simplement une porte qui se ferme. Bref, il s’est passé une action. Dans un film, il y a plusieurs centaines de plans.
PROD. N° SCÈNE
PRISE
DATE
SON
RÉALISATEUR CAMÉRAMAN
ABRACADATRUC ! Les effets spéciaux sont des trucages qui permettent de créer des personnages qui n’existent pas dans la réalité, ou bien des situations difficiles à filmer comme une tornade ou un tremblement de terre, par exemple. Dans tous les cas, ils doivent sembler le plus vrai possible ! Même si les effets spéciaux sont rendus plus simples avec le matériel d’aujourd’hui, les réalisateurs se sont toujours amusés à inventer des astuces pour tenter de rendre réelles des choses impossibles.
Hier des maquettes et des marionnettes… Comment simuler une attaque de pirates ? Des piscines deviennent des océans sur lesquels vaisseaux corsaires, pas plus grands que des jouets, affrontent des tempêtes soulevées par d’énormes ventilateurs ! Ils traversent aussi des brouillards… de fumigènes. Pour le géant King Kong ou E.T. l’extra-terrestre, une simple marionnette articulée simule la réalité.
On casse ou on construit ? Les frères Lumière utilisaient déjà des trucages. Par exemple, ils ont projeté à l’envers un mur en train de se démolir qui devenait alors… un mur en construction !
Aujourd’hui des images de synthèse Les images de synthèse créées entièrement par des ordinateurs sont apparues il y a plus de trente ans au cinéma. Tremblements de terre, crashs d’avions et autres créatures fantastiques peuvent être créés avec des ordinateurs. Ces images virtuelles imitent tellement bien la réalité qu’il est difficile de les différencier d’images “réelles”.
Secrets de bruiteurs Homme volant Cet homme est-il en train de voler ? Aurait-il des super-pouvoirs ? Il est tout simplement accroché à un câble qui sera effacé ensuite. De plus, il est filmé sur un fond bleu ou vert. Ce fond est remplacé grâce aux ordinateurs par l’arrière-plan que l’on souhaite : des gratte-ciel, une cascade gigantesque ou l’océan. Et le tour est joué, notre héros vole !
Pour rendre des bruits plus réels, plus forts, en inventer quand ils n’existent pas comme dans les films de science-fiction, le bruiteur doit faire preuve d’imagination ! Des pneus qui crissent ? Une bouillotte que l’on frotte sur une surface plastique. Un cheval au galop ? Des noix de coco que l’on entrechoque. L’envol de quelques pigeons ? Des gants de cuir que l’on agite. Le bruit de pas dans la neige ? Deux sachets de flocons de purée que l’on presse l’un contre l’autre.
LE CINÉMA,
C’EST AUSSI UN LIEU
Où vois-tu des films ? Dans une salle de cinéma bien sûr, mais aussi sous un chapiteau, dans un camion-cinéma qui sillonne les petits villages ou encore en plein air ! Dans les années 1950, les drive-in étaient très en vogue. On regardait le film à la belle étoile depuis sa voiture ! Quel que soit le lieu où tu découvres un film, tu trouveras toujours…
Des fauteuils Ce n’est pas indispensable mais c’est quand même plus confortable ! As-tu remarqué que, dans la plupart des salles de cinéma, les fauteuils sont rouges ? Sais-tu pourquoi ? Lorsque l’on a construit les premières salles de cinéma, on a recopié le modèle des salles de théâtre qui, elles aussi, avaient des fauteuils rouges. Et pourquoi pas le vert ? Le vert était une couleur maudite au théâtre : on disait que c’était la couleur des fous. Mais aussi, pour obtenir une teinture verte, on utilisait du cyanure, fortement toxique. Les acteurs avaient donc peur de porter des costumes verts et d’être empoisonnés !
Un écran Un simple drap blanc tendu peut suffire à fabriquer un écran. Mais bien sûr, plus la taille est grande, meilleure sera la projection.
Un projecteur C’est la machine qui permet d’agrandir l’image sur l’écran qui lui fait face. Regarde au fond de la salle, tu verras la cabine du projectionniste depuis laquelle sort un faisceau lumineux. Le rôle du projectionniste est de monter le film sur de grosses bobines et de veiller à la projection. Aujourd’hui, dans la plupart des salles, la projection est numérique : les films sont sur des disques durs.
TA
Peau d’Âne de Jacques Demy (1970)
CINÉMATHÈQUE ! Chaque année en France, plus de 500 nouveaux films sortent dans les salles de cinéma. Afin que ces films puissent être vus pendant des années, la Cinémathèque française à Paris conserve plus de 40 000 titres dans ses collections. Toi aussi, tu as peut-être ta cinémathèque, sur ton étagère, qui rassemble tes films préférés, tes films cultes ! Voici celle de Jeanne et Gabin.
Mais aussi Les Demoiselles de Rochefort, Les Parapluies de Cherbourg… Jeanne adore les comédies musicales de Jacques Demy. Les histoires, les costumes, les chorégraphies et bien sûr les chansons qu’elle connaît par cœur, tout lui plaît ! “Nous sommes deux sœurs jumelles, nées sous le signe des Gémeaux, mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do…”
Kérity, la maison des contes de Dominique Monféry (2009) Nathaniel, sept ans, adore les histoires que lui racontait sa tante. À sa mort, elle lui lègue l’ensemble de sa bibliothèque. Malheureusement Nathaniel a la phobie de la lecture et ne sait toujours pas lire. Mais ces livres renferment un secret… Gabin a découvert ce film quand il apprenait à lire. Et comme certaines lettres ne voulaient pas entrer dans sa tête, il s’est tout de suite identifié au personnage de ce petit garçon.
Être et avoir de Nicolas Philibert (2002) La Ruée vers l’or de Charlie Chaplin (1925) “Mais non, mais non, je ne suis pas une poule ! Je suis Charlie Chaplin !” C’est la scène préférée de Gabin dans ce film qui raconte les aventures de Charlot et de son compagnon Big Jim à la recherche d’une mine d’or. Mais le parcours est difficile et la nourriture vient à manquer… Tellement que Big Jim a des hallucinations et prend Charlot pour un poulet bien dodu !
E.T., l’extra-terrestre de Steven Spielberg (1982) L’espace, les fusées et les petits bonshommes verts passionnent Gabin. Alors, les aventures de E.T., l’extra-terrestre, le font rêver ! E.T. débarque en pleine nuit sur Terre et se réfugie dans un pavillon de banlieue, près de Los Angeles. Elliot, un jeune garçon, le découvre et va tenter de garder sa présence secrète…
Le Livre de la jungle de Wolfgang Reitherman (1967) Tu connais sans doute toi aussi les aventures de Mowgli, ce petit enfant abandonné dans la forêt, qui sera élevé par une famille de loups. Mais aussi ses autres compagnons de la forêt : Bagheera, la panthère noire, Baloo, l’ours gentil, sans oublier le roi Louie, roi des singes ! Quand tu seras grand, tu pourras aussi lire le livre de Rudyard Kipling qui a inspiré ce film.
Dans ce documentaire, on suit pendant une année le quotidien d’une classe d’un petit village d’Auvergne qui accueille des enfants de quatre à onze ans. Jeanne, qui habite dans une grande ville, a aimé découvrir ce qui se passe dans une toute petite école. C’est un peu pareil, finalement ! Elle aime aussi les documentaires animaliers.
Charlie et la chocolaterie de Tim Burton (2005) Qui découvrira l’un des cinq tickets d’or cachés par Willy Wonka dans ses tablettes de chocolat fabriquées dans sa merveilleuse chocolaterie ? Le vainqueur gagnera une vie de sucreries ! Jeanne est très gourmande ; alors, forcément, elle a adoré ce film !
Ponyo sur la falaise de Hayao Miyazaki (2009) C’est le premier film que Gabin a vu dans une salle de cinéma. Il avait quatre ans et s’en souvient très bien. Il raconte les aventures d’un petit garçon, Sosuke, et de Ponyo, une fillette poisson rouge, qui rêve de devenir humaine.
Jean de la Lune de Stephan Schesch (2012) À cinq ans, Gabin adorait ce livre de Tomi Ungerer. À la sortie du film, il était très curieux de découvrir son héros animé. Jean de la Lune s’ennuie tout seul sur la Lune. Un jour, il s’accroche à la queue d’une comète et atterrit sur Terre. Mais le Président du Monde, persuadé qu’il s’agit d’un envahisseur, le pourchasse.
Jeux optiques, jeux magiques
Gabin préfère se cacher derrière les bambous.
Thaumatrope, praxinoscope, zootrope, folioscope… drôles de noms pour ces drôles d’objets qui permettent de créer des images qui s’animent ! Fabrique un thaumatrope et tu verras Jeanne et Gabin s’amuser !
Colorie Jeanne et Gabin. Découpe ces deux ronds et colle-les de part et d’autre d’un crayon. Frotte ce crayon entre tes mains et tu verras les enfants bouger !
Jeanne saute à la corde.
À toi d’inventer et de dessiner d’autres situations : le cow-boy qui monte sur son cheval, l’oiseau dans sa cage, etc. Les éléments sont téléchargeables sur le site www.actes-sud-junior.fr pour les imprimer et les découper.
Tous en scène ! Prends une feuille que tu plies en deux. Ce sera ton plateau de cinéma ! Découpe ces éléments, choisis ceux que tu préfères et colle-les sur ton plateau pour créer un décor avec des acteurs. Quand tout est en place… Silence, on tourne ! Amuse-toi avec le téléphone de tes parents à filmer ce petit théâtre en variant ton cadre : plans larges, plans américains, gros plans, etc.
Les éléments sont téléchargeables sur le site www.actes-sud-junior.fr pour les imprimer et les découper.
Chez l’habilleuse
De quelle couleur est le temps ?
Le costume de Charlot, du noir et du blanc Sur cette silhouette, complète la panoplie de Charlie Chaplin : chaussures, canne et chapeau. Colorie son costume.
Peau d’Âne demande à son père de lui confectionner trois robes : l’une couleur du temps, l’autre couleur de lune, la dernière couleur du soleil. À toi de les colorier !
Couleur du temps
Couleur de la lune
Couleur du soleil
Petit inventaire de tes souvenirs cinématographiques.
À l’Éden Cinéma Sur cet écran, dessine ton héros ou héroïne préféré(e).
Le jeu des métiers du cinéma
CHEF D’ORCHESTRE Réalisateur
Sept familles et cinq personnages par famille. Découpe les cartes. Distribue cinq cartes à chaque joueur. Les cartes restantes constituent la pioche. L’objectif est de réunir le plus de familles complètes.
CHEF D’ORCHESTRE
Dialoguiste
1
CHEF D’ORCHESTRE
Scénariste
2
PRENEURS D’IMAGES
Machiniste
4
FAISEURS DE SONS Perchiste
Il tend le micro vers les acteurs et les suit dans tous leurs déplacements.
Il écrit l’histoire du film.
4
CHEF D’ORCHESTRE Assistant réalisateur
5
FAISEURS DE SONS Ingénieur du son
2
FAISEURS DE SONS Mixeur
3
FAISEURS DE SONS
Bruiteur
4
Il recrée des sons manquants.
Elle travaille avec le scénariste et écrit les dialogues des acteurs.
Il contrôle l’enregistrement du son dans son casque.
C’est le bras droit du réalisateur. Il cherche des projets de films et trouve l’argent pour les produire.
Il mélange et dose les sons d’ambiance et les dialogues des acteurs.
1
PRENEURS D’IMAGES
Électro
2
PRENEURS D’IMAGES Clapman
3
FAISEURS DE SONS
Musicien
5
GÉNIES DE LA TRANSFORMATION
Costumier
1
GÉNIES DE LA TRANSFORMATION
Habilleur
Elle compose la musique du film. Il installe et déplace les projecteurs pour chaque prise de vues.
Les éléments sont téléchargeables sur le site www.actes-sud-junior.fr pour les imprimer et les découper.
1
Elle est l’auteure du projet et intervient à toutes les étapes de la création du film.
3
Elle s’occupe de la lumière, du cadrage. C’est “l’œil” du réalisateur.
5
Il photographie ce qui se passe sur le plateau mais aussi en dehors.
Producteur
PRENEURS D’IMAGES
Photographe de plateau
Il installe et déplace la caméra.
CHEF D’ORCHESTRE
Chef opérateur
PRENEURS D’IMAGES
Il dessine et confectionne les costumes. Il fait claquer le clap devant l’objectif.
Elle aide les acteurs à enfiler leurs costumes.
2
GÉNIES DE LA TRANSFORMATION
3
Coiffeur
GÉNIES DE LA TRANSFORMATION
4
Maquilleur
Cheveux bleus, verts, noirs, bouclés, raides, courts ou longs, tout est possible !
GÉNIES DE LA TRANSFORMATION
5
HOMMES DE L’OMBRE Monteur son
2
HOMMES DE L’OMBRE
MAÎTRES DU DÉCOR
1
HOMMES DE L’OMBRE Étalonneur
4
Truquiste
Il homogénéise les couleurs.
Des yeux de biche ou une cicatrice sur la joue. La maquilleuse peut vous embellir ou vous enlaidir !
Il réalise des effets spéciaux en transformant certaines images à l’aide d’un ordinateur. Elle assemble les différentes prises de son.
Décorateur
3
Mixeur
MAÎTRES DU DÉCOR
Rippeur
2
MAÎTRES DU DÉCOR
Accessoiriste
3
Elle invente et dirige la construction d’une fausse montagne, d’une petite mare, etc.
HOMMES DE L’OMBRE
Scripte
5
Il ajuste les niveaux du son.
ACTEURS
1
Directeur de casting
ACTEURS Acteur
2
Sur le tournage, elle note tous les détails et photographie accessoires, éclairages, costumes… Rien ne doit lui échapper. C’est la mémoire du film.
Besoin d’une soupière orange avec des étoiles jaunes, l’accessoiriste cherche et trouve !
Elle organise des auditions et choisit l’acteur le plus adapté au rôle.
Il interprète les personnages des films.
Il déplace et installe les éléments du décor.
MAÎTRES DU DÉCOR
Menuisier
4
MAÎTRES DU DÉCOR Peintre
5
HOMMES DE L’OMBRE Monteur image
ACTEURS Doublure
3
ACTEURS
Figurants
4
ACTEURS Doubleur
5
Personne qui remplace un acteur pour faire une action qu’il ne peut accomplir.
Il peint les décors, les meubles, etc.
Il assemble les différents plans et donne du rythme au film. Il construit les décors en bois.
1
Pour donner de la voix aux personnages de films d’animation, le doubleur est là !
Ils ne jouent pas un rôle mais apparaissent dans le cadre.
Dans la cabine du projectionniste
Mince, mes lunettes !
Pour savoir quel film Marco va lancer sur l'écran de l'Éden Cinéma, suis le chemin de la bobine !
Dans cette salle de cinéma, trois spectateurs ont oublié leurs lunettes et ne peuvent voir le film ! • Adèle porte une tunique jaune avec de petites étoiles rouges. • Victor porte une chemise à pois. • Iris a de jolies boucles rousses. Retrouve-les et dessine-leur des lunettes !
LEXIQUE Argentique : Le cinéma dit argentique est celui qui est tourné avec de la pellicule photographique. Bande originale : Musique du film. Elle peut être soit constituée de morceaux préexistants ou bien être composée spécialement pour le film. Clap : D’un côté le chef opérateur enregistre l’image et de l’autre l’ingénieur du son enregistre le son. Le clap permet de donner le top départ et de réunir au même point de départ image et son. Il sert aussi à identifier les images afin de les mettre en ordre au moment du montage puisqu’on y indique le numéro de la scène, du plan et de la prise ! Générique : Beaucoup de personnes participent à la réalisation d’un film. Du réalisateur au cuisinier, tous les participants sont cités au générique ! Numérique : De la prise de vue à la projection en salle, la pellicule a quasiment disparu pour laisser place à la technologie du numérique. Les caméras enregistrent les images sur un support informatique type disque dur et, dans les cabines de projection, les bobines ont également presque disparu ! Pellicule : C’est le film sur lequel étaient enregistrées les images avant l’apparition du numérique. En cinéma on utilisait généralement le 35 mm et, plus rarement, le 16 mm. Les formats plus petits, comme le super 8 ou le 8 mm, étaient utilisés par les amateurs pour les films de famille, par exemple.
Plateau : Espace où l’on tourne le film, soit dans un studio avec un décor, soit en extérieur dans un cadre naturel, forêt, plage, etc. Post-synchronisation : Procédé qui consiste à enregistrer après le tournage les dialogues et les sons définitifs du film (lorsque les conditions de tournage sont trop bruyantes par exemple). C’est le contraire d’un son direct. Rushs : État brut des prises de vue synchronisées (bande image et bande son) à partir duquel le monteur travaille. Story-board : Ensemble des dessins qui représentent, avant tournage, le film dans sa totalité (plans, mouvements de caméra, indications sonores). Il permet de visualiser le film. Scénario : Support écrit racontant l’histoire du film. Il précise aussi le découpage en séquences ainsi que les dialogues et toutes les indications concernant le lieu ou le moment de l’action, l’interprétation et aussi les mouvements de caméra. Tournage : Sur un tournage, le réalisateur dit “Moteur” pour que la caméra se mette à tourner, “Action” pour que les acteurs commencent à jouer et “Coupez” pour arrêter l’enregistrement. Travelling : Mouvement de la caméra dans l’espace permettant au réalisateur d’obtenir différents points de vue. Zoom : Objectif permettant d’obtenir des effets identiques à un travelling mais sans bouger la caméra.
Persistance rétinienne : Capacité de notre œil à enregistrer un bref instant une image qu’il vient de voir. Ainsi, les images se succèdent avant que les précédentes n’aient disparu et cela donne l’illusion d’un mouvement continu.
Coordination éditoriale Parc de la Villette : Sandrine Le Guen Éditrice : Isabelle Péhourticq assistée de Marine Tasso Conception graphique : Guillaume Berga © Actes Sud / Parc de la Villette, 2014 – ISBN 978-2-330-03225-8 Loi 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Reproduit et achevé d’imprimer en avril 2014 par l’imprimerie Proost pour le compte des éditions ACTES SUD, Le Méjan, Place Nina-Berberova, 13200 Arles Dépôt légal 1re édition : mai 2014 – Imprimé en France
Ce livre est inspiré de l’atelier Clap Zoom créé par Jasmine Francq et Magali Brien. Merci à l’équipe des Ateliers Villette, Martine Hayer, Delphine Jeammet, Frédéric Mazelly. Ainsi que Cédric, Valérie, Yvann et Melvil.