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À PROPOS DE LA COMPAGNIE
SANDRINE LESCOURANT « MUFASA » FRANCE « On la connaît sous le nom de Mufasa dans l’arène des battles, Sandrine Lescourant revendique une danse protéiforme, à cheval entre la danse [hip hop] et la danse contemporaine. »
La Terrasse
Sandrine Lescourant - dite « Mufasa » porte la danse comme rempart à la violence. Artiste versatile, elle s’est d’abord initiée aux danses classique et moderne, à la danse africaine pour se consacrer par la suite, en autodidacte à la danse hip hop sur les scènes underground. Après avoir collaboré avec des chorégraphes qui ont marqué l’arrivée du hip hop sur les plateaux de théâtre –Pierre Rigal, Sylvain Groud, Sébastien Lefrançois, Anthony Egéa , Amala Dianor et Oona Doherty– c’est dans une nécessité profonde de raconter la complexité des relations humaines qu’elle crée la compagnie Kilaï en
2015 et amorce un triptyque chorégraphique : Parasite en 2015, Icône en 2017 et Acoustique en 2020. Ses projets, ancrés dans le réel, sont mus par la nécessité de déplacer ou questionner le regard du spectateur sur l’être sensible qu’il est.
COMPAGNIE KILAÏ
C’est au cours d’un voyage aux Philippines, au cœur des bidonvilles à Manille, que Sandrine Lescourant est inspirée par un mot lancé par un habitant qui la dévisageait : Kilay. En langue Tagalog (nom donné à la langue nationale des Philippines en 1937 - de nos jours le Philipino), Kilay signifie sourcils. Les sourcils sont le siège de l’instinct, du caractère, de l’expression. Pour Sandrine, ce nom résonnait comme une évidence : « Les sourcils, ces traits d’union si expressifs qui dansent et traduisent nos émotions. »
L’aspect social et thérapeutique de la danse ont une grande importance dans les processus de recherche
mis en œuvre pour chaque projet et inscrivent les créations comme point de départ d’un questionnement sincère sur l’individu dans son rapport à l’autre. « Créer une pièce, c’est s’imprégner du quotidien brut, beau, plein d’imaginaire, plonger dans la profondeur, dans ce qui grince, s’emparer des questions philosophiques, puis tout remettre à la danse, pour que la danse s’en charge, que le mouvement redonne à ce monde ce qu’il nous dérobe. Hip Hop, danse contemporaine, théâtre, vidéo, écriture, on a beau chercher des codes pour se décrire, ce ne sont que des traits d’union, des techniques anciennes et modernes pour nous relier. »