AUTOUR DU SPECTACLE

La Vibration

Nous sommes nés au centre du spectre des vibrations. Les os deviennent des flûtes, les arcs et les flèches deviennent des violons, les os et les pierres peuvent perdurer. Nous dépendons de la vibration, les atomes ne prennent jamais de vacances. Les créatures vivantes peuvent toujours tirer de la musique d'une branche de saule, d'une peau, d'intestins desséchés, mais le sujet lui-même, le sujet qui est destiné à vibrer retourne à la poussière. La poussière déclenche toutefois des vibrations à toutes sortes d'allures, répondant à des cycles plus lents. La musique nous relie à tout cet univers de vibrations. Nous vivons dans la poussière. Nos oreilles sont exigeantes… Elles distinguent ce qui est désiré de l'indésirable. Elles distinguent un oiseau d'un autre. La beauté de ce qui est aléatoire. Le bruit de la mélodie. L'ouïe… le dernier de nos sens intimement lié à l'émotion, à la peur et au plaisir, à l'arc et à la flèche, au toucher et à la résonance. Nous pouvons façonner la musique, mais la musique nous façonne. Nos voix, ces vibrations provenant de notre for intérieur sont la source originelle de tout, le centre du spectre, l'abscisse et l'ordonnée de toutes nos actions. L'arc et la flèche… zing… et c'est parti. Pas besoin de tout faire partir en même temps, c'est plus beau quand un élément en déclenche un autre… et autre chose peut démarrer en douceur… déclencher – ping – (écouter)

Chaque son individuel contribue à l'ensemble.

L'écoute renferme une révolution.

Extrait de A Revue

Texte Louise Van den Eede