De plus en plus de grands projets hôteliers portent sa signature. Alami Lazraq qui a créé le groupe Alliances développement Immobilier a réussi en 14 ans à se positionner en tant que premier opérateur immobilier et touristique intégré au Maroc. Architecte de formation, diplômé de la prestigieuse Ecole Supérieure d'Architecture (ESA) de Paris, Alami Lazraq est certainement de ceux qui ont très tôt pressenti le fabuleux avenir du secteur de l'immobilier au Maroc à travers le résidentiel, l'hôtellerie, l'habitat intermédiaire et les resorts golfiques. Le groupe Alliances Développement Immobilier qu'il a fondé en 1994 est aujourd'hui une référence en tant que premier opérateur immobilier et touristique intégré au Maroc. Il faut dire qu'Alami Lazraq voyait déjà très loin pour son groupe dont la vocation initiale était déjà de piloter ses projets et d'accompagner les plus grands institutionnels Marocains et les investisseurs internationaux dans le montage et la réalisation de projets d'envergure. C'est ainsi qu'au fil des années, il s'est positionné sur l'ensemble de la chaîne de valeur des métiers de l'immobilier : le développement, la réalisation, la commercialisation et la gestion d'actifs. Résultat : à côté des différents projets que le groupe mène depuis pour le compte d'institutionnels nationaux et de groupes internationaux comme ses partenaires historiques Accor, TUI, Club Méditerranée ou encore Lucien Barrière, Alliances continue d'attirer les enseignes hôtelières les plus prestigieuses de par le monde. À Marrakech, par exemple, le groupe Alliances construit un hôtel de luxe qui sera géré par le groupe canadien Four Seasons (entouré d'une vingtaine de riads et autant de villas). Montant total de l'investissement : 1,1 milliard de DH réalisé par la société du prince saoudien Al-Walid, Kingdom Hotel Investments (78 %), le groupe britannique EHC (11 %) et Alliances (11 %). La fin des travaux est prévue pour novembre 2009. Idem pour l'opération W, le haut de gamme de la chaîne Starwood sur le site d'Al Maaden, pour laquelle le groupe de Alami Lazraq a réalisé le montage, mais en assure également le suivi. Et ce n'est pas fini. Il est en cours de négociation avec d'autres enseignes qui sont des références dans l'hôtellerie haut de gamme. Le concept de tous ces projets est basé sur l'hôtellerie et une partie résidentielle en gestion hôtelière. Dans ce métier, le fondateur du groupe Alliances se sent comme un poisson dans l'eau. Normal pour qui connaît le parcours professionnel de cet architecte. En effet, ce lauréat de l'ESA Paris pratique l'immobilier depuis plus de trente ans. D'abord pour le plus grand nombre dans le cadre de ses fonctions dans le secteur public pendant douze ans, ensuite à l'ONA où il a contribué à mettre en place le pôle immobilier. C'est ainsi qu'avant de créer Alliances, Alami Lazraq a eu à occuper différents postes de responsabilités en tant que directeur général d'établissement public régional et directeur général de l' ONA Immobilier.Au cours de ses trois dernières années, le groupe Alliances est remonté en puissance et a ouvert un nouveau front : l'habitat intermédiaire. Pour son premier projet de centre urbain dénommé «Chwiter», Alami Lazraq n'a pas fait dans les détails. Il a dédié une filiale à ce segment du logement économique. Aujourd'hui, le patron du groupe Alliances envisage l'avenir avec beaucoup d'optimiste. «Certes, nous ne pouvons pas préjuger de l'avenir mais, dans dix ans, Alliances aura ses partenaires historiques à ses côtés et continuera, par la qualité de ses produits, grâce à son écoute du marché et des préoccupations environnementales, à être un acteur de référence dans le développement du parc immobilier résidentiel et touristique marocain», dit-il. Les derniers projets phares du groupe En 14 années de présence sur le marché de l'immobilier, le groupe Alliances a développé de très nombreux projets et leur point commun est la prise en compte de l'environnement. Parmi les plus récents, l'ensemble résidentiel Al Qantara, le complexe résidentiel Atlas Nakhil sur un vaste domaine au pied de l'Atlas, constitué de villas, d'appartements et d'un hôtel, Al Maaden, qui est un domaine
d'exception sur 190 hectares avec un positionnement stratégique par rapport à la ville de Marrakech. Les 140 villas ont toutes une vue sur le golf et sur l'Atlas, les quatre ensembles résidentiels sont constitués d'unités d'habitation de très haut standing. Deux palaces dont l'hôtel W, le haut de gamme de la chaîne Starwood, un hôtel trendy haut de gamme, feront de ce domaine un site unique. Le groupe de Alami Lazraq a d'autres projets de resorts golfiques en bord de mer, ainsi que plusieurs autres projets en cours de développement notamment dans le Nord (Tanger, Larache…) et dans le Sud (Agadir, Tan Tan…). Pour ce qui est de l'habitat intermédiaire, le premier projet de centre urbain du groupe Alliances, Chwiter, est un projet d'envergure, et ce à tous les égards. Situé à une dizaine de kilomètres de Marrakech, sur la route de Ouarzazate, les 217 hectares de ce projet accueilleront des villas, des villas semi-finies, des appartements mais aussi des équipements socio-collectifs (crèches, écoles, centres de santé, lycée, hôpital, commerces…)
Addoha et Alliances sont les deux groupes immobiliers cotés en Bourse qui affichent un positionnement déterminant sur le segment social. Suite à la publication de leurs résultats de 2011, qui s’avèrent assez prometteurs avec notamment un chiffre d’affaires en croissance de 23,1 % à 9,3 milliards DH chez le groupe de Sefroui et de 66,2 % à 4,3 milliards DH au niveau du groupe de Lazrak. Le résultat net part du groupe n’est pas en reste. Il a cru de 8,8 % au niveau d’Addoha, à 1,8 milliard DH, et de 96,4 % chez Alliances à 832 millions DH. Et ce grâce à des marges opérationnelles estimées à 23,5 % pour le premier groupe et à 31,2 % pour le second. Des progressions tirées essentiellement par le segment social. Convergence vers le social
A juste titre; les analystes d’Intégra Bourse précisent dans leur note que « Addoha et Alliances développement immobilier ayant des vocations différentes à la base, leurs stratégies se rejoignent dans la conjoncture actuelle, faisant du logement social leur cheval de bataille ». Les analystes rappellent ainsi l’histoire des deux opérateurs qui expliquent aujourd’hui leurs orientations stratégiques et apportent une meilleure compréhension de leurs positionnements. Addoha pionnier
Ainsi, Addoha fut en effet le premier opérateur du logement social au Maroc. Créé en 1995, le groupe s’est initialement lancé dans la contruction de logements sociaux à Casablanca, mais ce n’est qu’en 2000 qu’il conforte sa présence dans le secteur, suite à la signature d’une convention avec l’État qui l’exonère de la TVA sur lesdits logements. L’année 2006 fut une année très riche en évènements pour le promoteur avec l’obtention de ses premières autorisations de construire hors Casablanca, puis son introduction en Bourse. Un tel positionnement expliquerait donc la dominance du chiffre d’affaires par le social ainsi que la couverture géographique qui s’apparente « équilibrée ». Le groupe, absent donc historiquement des autres segments, « s’oriente principalement vers le résidentiel, dans le haut standing. Les livraisons de ce segment, prévues pour les années à venir, devraient renforcer le chiffre d’affaires et les marges du groupe », estiment ainsi les analystes d’Intégra Bourse. Alliances reconverti
Pour Alliances, le parcours est à l’extrême opposé de son concurrent. Créé en 1994 comme bureau d’études et de maîtrise d’ouvrage délégué pour les projets de grande envergure, il s’est surtout spécialisé dans les projets hôteliers, et a dirigé depuis 1999 des projets importants pour le groupe Accor, Club Med et le groupe Lucien Barrière. La société se distingue aujourd’hui comme étant un promoteur intégré dans les différents métiers de l’immobilier (BTP, décoration, gestion locative), ce qui réduit sa dépendance vis-à-vis des sous-traitants. « Pâtissant d’une baisse de l’activité touristique, la société s’est vite repositionnée sur d’autres segments à savoir l’économique et l’intermédiaire qui se caractérisent par un déficit structurel. Dans ce sens, la société compte réaliser 80 000 logements sociaux d’ici 2020 dans le cadre de la loi de Finances 2010 », précise-t-on au niveau de la note d’Intégra Bourse. Pour accompagner ce changement, le groupe Alliances a actualisé sa structure organisationnelle en 2011 autour des pôles métiers (habitat social et Intermédiaire, Resorts golfiques résidentiel et tertiaire, construction, exploitation hôtelière et direction des opérations à travers ALMOD), en plus du pôle support. Les pôles métiers sont représentés par des filiales autonomes, aussi bien au niveau de la gestion qu’aux niveaux commercial et financier. Alliances Développement Immobilier joue donc, désormais, le rôle d’un holding s’occupant des fonctions stratégiques du groupe. Et d’après les analystes, les « pôles social et Intermédiaire continueraient à être le principal moteur de croissance en 2012 après l’avoir été pour l’année 2011 ».
Infomediaire : Quel regard portez-vous sur les résultats financiers du groupe de l’année 2009 ? Karim BELMAACHI : Le Groupe a enregistré en 2009 une performance exceptionnelle et a atteint et même dépassé l’ensemble de ses objectifs opérationnels et financiers. D’ailleurs, cette tendance positive s’est poursuivie au premier semestre 2010. Le résultat net part Groupe a été arrêté à 223 MDH en progression de 6 % par rapport au 30 juin 2009 et le résultat d’exploitation est en hausse de 9 %. Au final, nous clôturons ce premier semestre 2010 avec un chiffre d’affaires s’établissant à 1571 MDH, soit une progression de 63% par rapport au 30 juin 2010. Comme en témoigne l’évolution de nos chiffres, le Groupe a su entreprendre les meilleurs choix et saisir les opportunités qui ont contribué à renforcer sa performance et sa rentabilité. Infomediaire : Le logement social se veut de nos jours un habitat fondamental vu la forte demande, vient s’ajouter l’intermédiaire, le résidentiel et le tertiaire. Comment expliquez-vous cette diversification ? Karim BELMAACHI : Répondre aux attentes et aux impératifs du marché national est une priorité pour le Groupe. Alliances a d’abord démontré son expertise dans le segment des Resorts Golfiques et dans le Résidentiel, deux segments d’activité que le Groupe continuera à développer. Aujourd’hui, 60% de la demande en logements se situe dans le social. Cette forte demande, accompagnée d’un dispositif fiscal incitatif a encouragé le Groupe à développer son pôle d’Habitat Intermédiaire et Economique. Le Groupe a donc procédé au renforcement de son assiette foncière dans le social, portant celle-ci à 1750 hectares et a lancé un programme de 80 000 logements sociaux à travers le Royaume. Infomediaire : Qu’est-ce qui fait la différence du groupe sur le marché de l’immobilier ?
Karim BELMAACHI : Le Groupe Alliances est aujourd’hui le Premier Opérateur Immobilier et Touristique Intégré au Maroc. En exerçant plusieurs métiers, notamment celui de développeur, de promoteur, d’aménageur, de prestataire de services et de constructeur, Alliances a su s’imposer en tant qu’acteur majeur du secteur. Alliances est le seul Groupe au Maroc à maîtriser toute la chaîne de la promotion immobilière. Par ailleurs, en intervenant aussi bien sur l’Habitat Intermédiaire, que sur le Résidentiel et sur les Resorts Golfiques, le Groupe propose des produits répondant à toutes les demandes du marché.Nos différents métiers, véritables leviers de développement, sont complémentaires et contribuent tous à la rentabilité du Groupe. Promoteur immobilier, Alliances continue à développer son expertise dans les Resorts Golfiques et dans l’Immobilier Résidentiel et Tertiaire tout en ciblant le coeur de la demande intérieure, concentrée sur les produits économiques et intermédiaires. En effet, investir dans des projets de grande envergure pour pallier le déficit en logement social est devenu une priorité pour le Groupe Alliances. Partenaire du Plan Azur, le Groupe Alliances inscrit également son action dans le cadre du renforcement des capacités d’accueil touristique et affirme sa forte implication dans l’essor de ce secteur notamment, en tant qu’investisseur et développeur de la Station de Port Lixus et en tant que Maître d’Ouvrage Délégué de la Station Taghazout. Pionnier dans la maîtrise d’ouvrage déléguée, Alliances est le principal constructeur d’hôtels au Maroc ; en effet, le Groupe compte aujourd’hui plus de 30 hôtels à son actif. En tant que prestataire de services, Alliances a renforcé l’intégration de ses métiers en développant l’activité de construction avec l’acquisition d’EMT-Somadiaz. Le Pôle Construction, complémentaire au service historique de maîtrise d’ouvrage déléguée du Groupe, va permettre à Alliances d’accompagner les grands chantiers d’infrastructure du Royaume. Infomediaire : « Nous sommes partout » une expression qui a été répétée par le président Alami LAZRAQ lors de la conférence de presse tenue à Marrakech. Pourquoi le groupe ne s’élargit-il pas à l’international pour être vraiment partout, en notamment Afrique par exemple ? Karim BELMAACHI : Nous avons été sollicités à maintes reprises pour des chantiers à l’International et nous disposons de toutes les Ressources nécessaires pour un tel déploiement. Cependant, nous préférons d’abord développer les nombreux projets en cours au Maroc. Notre priorité reste pour le moment de répondre aux attentes du marché national et de mener à terme tous les chantiers lancés par le Groupe au Maroc. Comme l’a dit Monsieur Alami Lazraq , « nous sommes partout », nous avons donc déjà beaucoup à accomplir ici. Infomediaire : On a assisté au déploiement de plusieurs sites dans autant de villes avec autant de puissance dont notamment celui de Marrakech (Chwiter, Atlas Nakhil...etc.). Pourquoi pas un tel projet à Casablanca ? Karim BELMAACHI : Le Groupe est conscient de la forte demande en logements principaux sur l’axe stratégique Casa-Rabat et propose désormais une offre diversifiée visant à palier tous les déficits en logements. Dans le segment de l’Habitat Intermédiaire et Economique, le Groupe a acquis 5 terrains stratégiques à Casablanca : Hay Hassani El Oulfa , Sidi Moumen , Bernoussi , Ain Sebâa et Had Soualem. La
commercialisation de ces projets a d’ores et déjà commencé et connaît un véritable succès. Dans le segment Résidentiel, nous allons lancer d’ici peu la commercialisation de deux projets situés au cœur de la ville de Casablanca : Les Jardins du Littoral : Appartements haut standing sur 28 000 m² construit dont la commercialisation est prévue en novembre 2010 et la livraison en septembre 2012. Yacoub Al Mansour : Appartement, bureaux et commerces sur 22 000 m² construits, projets qui sera Commercialisé fin 2010 et livré en septembre 2012. De même, Alliances entend renforcer sa présence dans les principales villes du Royaume comme à Rabat, avec le lancement d’appartements très haut standing à Agdal ou encore à Agadir, avec un projet résidentiel situé dans le nouveau centre urbain de la ville. Infomediaire : Quelles sont vos perspectives pour le groupe en 2010-2011 ? Karim BELMAACHI : Notre solide structure financière nous permet d’appréhender l’avenir avec beaucoup de sérénité. le Groupe Alliances poursuivra son développement dans tous les segments de la promotion immobilière. Par ailleurs, nous disposons d’une importante assiette foncière qui nous permettra d’assurer une présence sur l’ensemble du territoire. Alliances continuera à développer son expertise dans les resorts golfiques avec Al Maaden à Marrakech et Port Lixus à Larache (Station du Plan Azur) ainsi que le lancement d’un nouveau programme Akenza à Marrakech. De même, de nouveaux projets résidentiels seront lancés à Casablanca, Rabat et Agadir afin de répondre à une demande accrue en logements principaux. Plus que jamais, notre priorité restera de répondre aux attentes du marché pour faciliter l’accès au logement et accompagner le développement de notre pays. En effet, fort du succès des premiers programmes lancés, le Groupe Alliances continuera à répondre aux attentes du marché en renforçant sa présence dans l’habitat social et intermédiaire, notamment à Casablanca, Marrakech, Tanger, Fès, Kénitra, Larache, Meknès et M’diq. Enfin, Pionnier dans la maîtrise d’ouvrage déléguée, Alliances conforte son positionnement de principal constructeur d’hôtels au Maroc et prévoit de livrer prochainement des unités d’envergure sous enseigne de renommée internationale
Club de L’Economiste Comment Alliances échappe à la crise . Un peu de grand luxe original à Casablanca. Le groupe, chef de file sur Sindibad Au-delà de la crise de l’immobilier du luxe, le potentiel de développement du secteur, aussi bien sur les segments haut de gamme et résidentiel que sur l’intermédiaire, reste fort. Cependant, exception faite de Casablanca et Rabat (où il existe encore une réelle demande), «il y a une grande mévente dans les villes secondaires», admet Alami Lazraq, PDG d’Alliances Développement, pour qui «seules les immobilières cotées tirent leur épingle du jeu». Le reste, quelles soient marocaines ou multinationales, «traverse une grosse crise». Le secret du groupe dans le segment luxe est de «ne pas construire à blanc», c’est-à-dire ne construire que ce qui est déjà vendu ou sur une promesse de vente dûment signée et réglée. En signant ainsi un protocole de joint-venture pour la réalisation de
logements de «grand luxe» à Casablanca, avec le libanais Benchmark (cérémonie le 28 octobre), l’idée pour Alliances est de mettre la main sur les dernières niches de terrains pouvant répondre à leur objectif. Au rythme de 40 à 50 unités/an pour, à terme, arriver à 100 dans cette «seule ville du pays où le prix du foncier ne baisse pas», Alliances-Benchmark veut y «révolutionner le haut de gamme de l’immobilier», qui, jusqu’ici, selon Lazraq, a pêché par son manque d’imagination et de finition. A plus de 50.000 DH/m2 pour des appartements de 200 à 400 m2, la première mouture du projet-témoin prévoit des parties communes de luxe avec service d’accueil comme dans un hôtel de luxe, salons de réception de visiteurs, service de sécurité, business center, buvette, solarium, spa… La clientèle cible devrait être la même que le groupe «traque» pour ses autres projets de luxe notamment à Marrakech. Ce qui, bien plus que la coquette somme encaissée, est «un témoignage fort pour la destination Maroc», selon Lazraq.Pourquoi élargir le périmètre d’activité d’Alliances au BTP? Pour le DG du groupe, Karim Belmaâchi (ingénieur et ancien banquier), «le choix du secteur BTP est la continuité logique d’intégration et de développement d’Alliances». En intégrant le bâtiment, Alliances veut contrôler son prestataire de services, sur les délais et sur la qualité… ce qui est difficile à obtenir avec des prestataires indépendants. Donc Alliances n’a pas peur d’alourdir ses charges, alors que la crise est là. Par ailleurs, en acquérant EMT et Somadiaz, «Alliances investit dans un secteur très faiblement impacté par la conjoncture actuelle», relève Belmaâchi. Objectif immédiat: porter le chiffre d’affaires du pôle Construction, actuellement de 760 millions de DH, à 2 milliards de DH en 2012. EMT-Somadiaz est l’une des 3 entreprises homologuées pour la construction de barrages au Maroc, rappelle Lazraq. Quid du ralentissement des affaires sur l’habitat intermédiaire? Le patron d’Alliances affirme que ce secteur, qu’il ne veut pas qualifier de social ou économique, «n’est pas en crise». Son plan d’investissement de 23,4 milliards de DH sur 3 ans, entre 2008 et 2010, reste inchangé. Il en est de même des projets des autres pôles. Le résidentiel & tertiaire, près de 20% du business du groupe, avec un chiffre d’affaires de 11 milliards de DH en 2008, est de loin la locomotive du groupe. Les projets dans le pipe, Atlas Nakhil, Dar Bouâzza, Les Arènes, Casa City Center, Tanger Resort, l’Avenue des marques à Fès ou encore Sindibad. Dans ce dernier projet, Alliances, chef de file avec 25%, est retenu dans un consortium formé de Palmeraie Développement, Actif Invest et Somed (ces deux derniers sont partenaires financiers). La péréquation autour de ce projet, géré pour le compte de la ville par Casa Aménagement, a permis de dégager une assiette foncière de 200.000 m2 qui sera développée par les deux immobilières du consortium, en charge avec les collectivités locales du relogement de 1.000 familles dans la nouvelle ville de Rahma. La partie parc, zoo et musée archéologique, d’un investissement de 450 millions de DH, qui sera ouverte au public en 2013, est confiée à La Compagnie des Alpes. D’ici à fin octobre, «selon la convenance du wali», les négociations devraient être bouclées et le début des travaux est prévu début 2010. Fondation Alliances pour le développement durable
La Fondation Alliances pour le développement durable a vu le jour au moment où Alliances entrait en Bourse. C’était en juillet 2008. L’objectif de cette fondation, que dirige Albert Mallet, est de «poursuivre plus concrètement» les actions du groupe, explique laconiquement le PDG du groupe, Alami Lazraq, pour qui «cette institution est le fruit de notre volonté et de notre devoir d’accompagner le développement du Maroc». Son conseil scientifique est constitué par des personnalités dont l’action en faveur du développement durable est reconnue. L’action de la fondation sera axée sur les secteurs de l’éco-construction, des énergies renouvelables, des économies d’énergie et du développement social. L’aménagement
et le développement de la nouvelle zone touristique intégrée de Tifnit, confiés à Alliances, devraient servir de test, pour faire ses preuves dans le développement durable.La fondation va agir sur deux volets: améliorer le niveau de compétences des jeunes Marocains pour leur permettre d’acquérir certaines expertises et intégrer ainsi le monde du travail, et agir contre les premiers signes de dégradation de l’environnement dont souffre le Maroc.Moulay Ahmed BELGHITI & Bachir THIAM
Alliances entame son aventure en Afrique En tant qu’entreprise de BTP Un plan de construction de 7.000 logements à Abidjan Congo Brazzaville, prochaine étape? Alliances concrétise son plan développant sur le continent africain. La société vient de conclure un partenariat avec le ministère ivoirien de la Construction, portant sur la construction de 7.000 logements. Il s’agit principalement d’Abidjan, la capitale économique et de ses régions. «Le groupe ressent aujourd’hui le besoin d’avoir, pour le BTP, des parts de marché en Afrique. C’est aussi une bonne expérience et une expertise dans cette région. Si jamais des opportunités foncières se présentent dans ces pays là, avec une visibilité pour la commercialisation, nous nous engagerons également dans la promotion immobilière et notamment le logement social», a confié à L’Economiste, Alami Lazraq, président directeur général du groupe Alliances. (Cf. L’Economiste du 19-10-2012). Le Groupe n’a pas encore engagé d’importants investissements pour le développement en Afrique car il se présente en tant qu’entreprise opérant dans le secteur du BTP. Ceci étant, les investissements du Groupe dans la région pourraient devenir plus importants dans les 2 prochaines années, si jamais la société décide de s’engager, également, dans la promotion immobilière. Au Maroc, l’activité BTP représentait près 17% du chiffre d’affaires de la société à fin juin. Alliances entend faire de la Côte d’Ivoire, un hub régional pour le développement de ses activités en Afrique de l’Ouest. Il s’agit surtout d’avoir un avant goût du climat entrepreneurial dans cette partie du continent avant de se lancer dans d’autres projets. Le choix de la Côte d’Ivoire n’est pas anodin. Ce pays pèse, à lui seul, près de 40% du PIB de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA), cumule les deux tiers de ses bons du Trésor, et représente 22% de la population. L’opportunité à saisir réside dans le fait que ce pays souffre d’un déficit en infrastructures et en logements sociaux. Toujours avide de croissance, Alliances ne compte pas s’arrêter à ce niveau là. Le Groupe prospecte également les possibilités d’implantation au Congo Brazzaville. Sur le plan financier, Alliances Développement a lancé en novembre dernier son programme d’émission d’obligations remboursables en actions (ORA) pour un montant de 1 milliard de DH. A travers cette opération, Alliances entend équilibrer la structure financière du groupe en renforçant ses capitaux propres, d’une part, et en finançant la croissance du besoin en fonds de roulement et en améliorant la situation de la trésorerie nette, d’autre part. Autrement dit, le renforcement des fonds propres donne, à la société, le feu vert d’ambitionner sur le long terme encore plus de projets aussi bien au Maroc qu’à l’étranger.
Alliances: Carton plein pour l’émission obligataire 1 milliard de DH levé via des obligations remboursables en actions Une cession de 7% du capital d’Alliances Darna au RCAR Recapitalisation en vue pour Sindibad, Taghazout et EMT Construction
*Prévisions Source: Alliances Développement Immobilier Avec l’émission d’obligations remboursables en actions, le groupe Alliances cherche à améliorer son gearing en le réduisant de plus de 12 points entre 2011 et 2013
LA deuxième émission d’ORA sur le marché aura été couronnée de succès. Après Risma, Alliances a pu lever 1 milliard de DH en obligations remboursables en actions (ORA). Avec une maturité de 2 ans et 8 mois, il s’agit techniquement d’une augmentation de capital différée. En effet, à l’échéance, les obligations seront remboursées par des actions. L’opération qui s’est clôturée le 19 décembre dernier a été souscrite à hauteur de 70% par des institutionnels, notamment la CMR et RMA et 30% par des OPCVM. «Cette levée de fonds est un véritable signe de confiance du marché en Alliances, en particulier dans cette conjoncture difficile», se félicite Karim Belmaachi, DG d’Alliances. Comme nous l’avions annoncé dans notre édition du 12 novembre 2012, le principal but de la manœuvre est de renforcer les fonds propres du groupe et de réduire son gearing (dette financière et bancaire nette sur les capitaux propres). En 2011, ce ratio était de 60,7%. Le management compte finir cette année avec un gearing de 52,8% puis passer à 48,6% en 2013. Dans le même sens, le promoteur espère clôturer l’exercice avec des fonds propres estimés à 5,8 milliards de DH, pour atteindre plus de 6,9 milliards l’année prochaine. En plus de l’augmentation de capital, la hausse des fonds propres est attribuée à l’amélioration de la performance de l’entreprise. Ainsi, le résultat net consolidé prévu pour cette année est de 1,04 milliard de DH avec une prévision de 1,34 milliard pour 2013. En outre, l’ORA a également pour objectif de financer les programmes immobiliers du groupe
et l’acquisition d’une assiette foncière additionnelle principale sur l’axe CasablancaMohammedia. Alliances dispose déjà de 2.000 hectares dédiés aux programmes sociaux. Le management a prévu des augmentations de capitaux autant dans le pôle construction qu’au niveau du pôle golfique et résidentiel. Concrètement, «il y a un appel de fonds pour des augmentations de capitaux pour Sindibad et Taghazout», confie Younes Sebti, directeur financier. Le groupe compte également procéder à une recapitalisation de la filiale EMT Bâtiment qui participe à hauteur de 30% de son activité à la construction de logements sociaux pour le groupe. Autre nouveauté: Alliances Darna, la filiale dédiée au logement social, vient de céder près de 7% de son capital au RCAR (Régime collectif d’allocation des retraites) du groupe CDG. Ce dernier est déjà le premier actionnaire institutionnel de la filiale. Pour rappel, en avril dernier, le RCAR avait renforcé sa présence dans l’actionnariat du groupe. L’opération s’est faite sur la base d’une valorisation d’Alliances Darna à 6,45 milliards de DH. Ainsi, la transaction s’est établie à 450 millions de DH. Par le biais de cette montée dans le capital, le RCAR disposera d’un siège dans le conseil d’administration d’Alliances Darna. L’entreprise contribue à hauteur de 70% au résultat du groupe. Avec ces deux opérations, Alliances disposera de 1,45 milliard de DH additionnels pour appuyer son développement. Le management espère également pouvoir doper son cours en Bourse.
Club de L’Economiste Alliances: 50 milliards de DH de projets sécurisés . «Nous sommes le groupe le moins exposé à la crise». 23,4 milliards consacrés à l’habitat intermédiaire. A terme, chaque pôle devra avoir le même CAMOHAMED Alami Lazrak, présidentdirecteur général d’Alliances développement immobilier (ADI) et son principal actionnaire (60,13%), est un homme à qui tout réussit, ou presque. Invité du Club de L’Economiste, vendredi 9 octobre, le patron, architecte de formation qui a fait ses armes dans l’administration publique, notamment aux ministères des Habous et de l’Habitat (ERAC), a su, en un laps de temps relativement court, transformer la petite société qu’il a créée en 1994 en une véritable toile d’araignée, 39 filiales réparties dans 4 pôles, brassant un chiffre d’affaires agrégé de plus de 1 milliard de DH. Alliances revendique aujourd’hui, à juste titre, le rang de premier groupe immobilier et touristique intégré au Maroc. Il est en effet l’un des pionniers dans la maîtrise d’ouvrage déléguée et le principal constructeur d’hôtels, avec 30 unités et 10.000 lits à son actif. Dans ce secteur de l’immobilier touristique, qu’il reconnaît être en crise, il parvient à y dénicher 8 projets, ficelés et budgétisés, pour un volume d’affaires de plus de 3,6 milliards de DH. Alliances est le constructeur attitré des hôtels Accor Maroc.Toutefois, dans la stratégie de diversification des sources de revenus du groupe, c’est au pôle Habitat intermédiaire dont les prévisions pour 2010 RNPG (résultat net part de groupe) qu’échoit le gros des objectifs de croissance avec 44%. Les 50 milliards de DH de «projets sécurisés», sur les 10 prochaines années, renseignent sur la solidité des fondamentaux du groupe (voir pages 4 & 5) et en font «le groupe le moins exposé à la crise », selon Lazrak. A terme, le défi est que chaque pôle génère le même chiffre d’affaires, qui sera compris entre 1 et 2 milliards de DH. En créant le pôle Construction, suite à l’acquisition de 69% des sociétés EMT et Somadiaz, des leaders du secteur des BTP, le groupe de Lazrak met plein pied dans tous les métiers du secteur. Ainsi, Alliances entend désormais positionner ses prestations aux meilleurs standards et investir le marché des grands chantiers. Bachir THIAM & Moulay Ahmed BELGHITI
Alliances Développement dépasse ses prévisions Le groupe compte doubler ses revenus à fin 2011 11,5 milliards de DH de CA déjà sécurisés
Avec des réalisations semestrielles en forte progression, Alliances Développement peut voir les choses venir avec sérénité. Mais cela ne l’empêche pas de vouloir doubler ses résultats en fin d’année (Source: Alliances Développement)
Ni la conjoncture, ni le contexte défavorable. Rien ne semble entraver la marche d’Alliances Développement. Fort de réalisations semestrielles «meilleures que ses prévisions», le second plus important acteur de l’immobilier promet de doubler ses revenus en fin d’année 2011. «A partir de ce moment nous pourrons dire que nous avons la taille d’une banque honorable de la place», se réjouit, d’emblée, Mohamed Alami Lazrak, PDG, lors de la présentation vendredi 14 octobre, des réalisations du premier semestre 2011 d’Alliances. En effet, le groupe ambitionne de doubler son chiffre d’affaires à fin 2011 pour le hisser à 5,4 milliards de DH et d’avoisiner les 1 milliard de DH (935 millions de DH) en termes de résultat net. Pour y parvenir, le management met en avant les nombreux programmes notamment au niveau du logement social. En 2011, l0.000 livraisons sont prévues sur ce segment pour une assiette foncière dédiée de 1.860 hectares. La contribution de ce segment au chiffre d’affaires de 38%. Au total, le groupe est en cours de construction de pas moins de 25.000 unités. «Près de la totalité a déjà été vendue», affirme Alami Lazrak. Le groupe a, ainsi, écoulé pas moins de 20.000 logements pour un chiffre d’affaires sécurisé de plus de 6 milliards de DH. Pour ce qui est du résidentiel et tertiaire, Alliances dispose de plusieurs projets en cours de réalisation. Au total, pas moins de 1.859 unités doivent être livrées pour un investissement de 4,9 milliards de DH et près de 385.000 m² construits. Au niveau des Resorts golfiques, ce sont 3 unités en cours sur une superficie de 903 hectares pour pas moins de 960 unités à commercialiser. Mais attention, Lazrak prévient: «nous n’entamons un programme que lorsque nous en avons au moins vendu 30 à 35%». Ce pôle représente 7% du CA du groupe.
Au niveau de l’activité construction, le groupe compte un carnet de commandes conséquent atteignant 3 milliards de DH. Il s’agit principalement de la construction de 4.000 logements sociaux à Sidi Bernoussi, l’édification de barrages, des travaux portuaires… Le pôle construction contribue à hauteur de 20% dans les revenus d’Alliances. Concernant les prestations de services principalement dans l’hôtellerie, qui s’accapare 35% du CA, le groupe devra livrer pas moins de 3.870 lits d’ici la fin d’année, soit «l’équivalent de 3 à 4% de la capacité hôtelière du Maroc», soutient le PDG. En attendant, les réalisations du premier semestre sont plus qu’honorables. Le groupe affiche un CA de près de 1,7 milliard de DH en hausse de 7%. Le CA sécurisé du groupe s’élève pour sa part à 11,5 milliards de DH. Progression plus conséquente pour le résultat d’exploitation qui avance de 25% à 490 millions de DH. De même la marge d’exploitation s’améliore de 4 points à 29%. Idem pour le résultat net qui s’apprécie de 15% à 258 millions de DH, mieux que les prévisions qui tablaient sur 250 millions de DH. D’autant plus que «ce poste est essentiellement composé de la marge opérationnelle», confirme Younes Sebti, directeur financier du groupe. Au plan endettement, Alliances Développement dispose d’un ratio confortable d’endettement de 50% pour des fonds propres de 3 milliards de DH en hausse de 6%. Côté Bourse, le management se réjouit du niveau de valorisation raisonnable que présente la valeur par rapport à ces principales concurrentes du secteur. Alliances présente un PER de 16 fois contre 34 fois pour Addoha et 112 fois pour CGI. A ces niveaux, Lazrak appelle à acheter la valeur d’autant plus qu’elle se situe actuellement à un cours inférieur (659 DH) à celui de l’introduction en 2007 (685 DH). Si les prévisions de résultats se réalisent en 2011, «la valeur sera l’une des moins chères de la place avec un PER de 9 fois».
Alami Lazrak au Club de L’Economiste Alliances a toujours faim de croissance Bien négocier le foncier, un levier de rentabilité Dédensification: on peut gagner de l’argent à 230 logements/ha! Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur. Et le bonheur, dans l’immobilier, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est bien dans le social. Aucun doute possible quant à la conviction du PDG d’Alliances Développement. Invité du Club de L’Economiste, jeudi 19 avril, Alami Lazrak confirme la bonne santé du marché, qui, plus est, «offre des marges confortables». Le succès professionnel rencontré par Alliances Développement depuis bientôt une vingtaine d’années a de quoi laisser admiratif. Le chemin a été long pour un groupe immobilier qui, en 1994, avait un seul programme. Mais depuis le début, Alliances Développement a su mettre en œuvre des techniques de construction avant-gardistes, choisir des emplacements de qualité qui offraient un beau potentiel et qui ont pris de la valeur avec le temps. La partie n’était pourtant pas gagnée d’avance, dans un milieu concurrentiel, dominé par des poids lourds nationaux où, comme le dit Alami Lazrak lui-même, «il faut savoir choisir et acheter du foncier pour dégager des gains dans le logement social», défiscalisé. Car ça se joue à très peu de choses près: l’optimisation de la viabilité et du foncier. Dans tous les segments de l’immobilier, le prix de revient est la composante essentielle à surveiller comme du lait sur le feu. Il en va du coût du foncier, des études de viabilité du terrain, de la construction, des
frais financiers et divers… En 2008, quand la crise immobilière éclate, Alami Lazrak et ses collaborateurs sentant le vent tourner sur les principales villes touristiques se recentrent sur les segments et axes porteurs. Là où, disent-ils, les belles opportunités foncières sont possibles malgré une période difficile pour le métier. «Le social a sauvé le groupe», affirme Alami Lazrak. Il se réjouit également de la diversification du groupe autour des cinq métiers (Habitat social & intermédiaire, Resorts golfiques, résidentiels et tertiaires, Exploitation hôtelière, Construction et Prestation de services) qui «permet de réajuster le tir pour rester dans le marché». Cette réactivité, le groupe l’appliquera également quand il aura fallu se détourner du standing ciblant les étrangers dont «le marché est aujourd’hui inexistant dans les villes touristiques parce qu’ils ne sont plus là», Alami Lazrak se félicite du choix de se cantonner désormais pour ce segment sur l’axe RabatCasablanca. Il ne veut plus entendre parler de Marrakech, ni de Tanger. «Oubliés», lance-t-il. «Si on nous donnait les plus beaux terrains dans ces villes, on n’y retournerait pas». Même pour le social, «il faut aller là où ça marche»! Classé dans le top trois des immobilières, Alliances Développement intègre cinq filiales (en plus d’une Fondation), couvrant l’essentiel des métiers de l’immobilier et de la construction. Sur les quelque 2.684 collaborateurs que compte le groupe, la quasi-totalité travaille sur Casablanca. Avec plus de 40 programmes répartis sur tout le pays en 2012, le groupe a bien anticipé le virage du logement social et intermédiaire qui forme 65% de son chiffre d’affaires en 2011. Le groupe investit dans la formation d’accompagnateurs sociaux, via sa Fondation. Ils seront à terme une centaine (des bac+3 et 4) formée aux connaissances juridiques, bancaires, administratives…pour assister et aider les acquéreurs du social dans leurs démarches. A ce plus «gratuit», Alliances a choisi de dédensifier ses projets pour un meilleur cadre de vie en respectant le ratio de 230 logements à l’hectare et la grille des équipements. «Ce qui serait convenable et laisserait de l’espace pour une meilleure mixité sociale». Sans doute, «un promoteur peut gagner beaucoup d’argent en dédensifiant ses projets». L’enjeu, insiste Alami Lazrak, n’est pas seulement de gagner de l’argent, mais de «construire pour l’avenir du pays». La composante intermédiaire de ce métier est appelée à prendre de l’importance dans le business du groupe. Le management espère la mise en place de mécanismes de soutien à l’accès au logement dans ce segment, au même titre que le social. Ce qui est attendu dans la prochaine loi de Finances. De toute évidence, il va falloir répondre à la demande grandissante en logements de la classe moyenne et moyenne supérieure de plus en plus importante. «Est-ce normal qu’un cadre n’arrive pas à se loger à Casablanca en ayant un budget compris entre 500.000 et 1 million de DH». En 2011, Alliances Développement affiche un chiffre d’affaires consolidé de l’ordre de 4,3 milliards de DH, en progression de 66% et le résultat de 125% à 973 millions de DH. Il devrait en être ainsi, aussi longtemps que le groupe respectera son sacro-saint principe de ne démarrer un projet qu’une fois 1/3 vendu sur plan. Ceci, «quel qu’il soit». Sindibad, Taghazout et Lixus Les choses se décantent. Sur le projet Sindibab (200.000 m2 couverts), il reste encore beaucoup d’occupants. Dans le deal trouvé avec la Ville, Alliances mettra dans la cagnotte 8 millions de DH pour les indemniser. La première tranche du projet est désormais libre. Sur Taghazout, le terrassement du 1er golf est fini ainsi que les études sur le club house. L’appel d’offres pour les travaux de voiries et réseaux divers sera lancé avant cet été. La consultation ouverte pour la construction de la Médina (le cœur du projet) est attribuée à l’architecte français Kilo. Pour Port Lixus (Larache), Alliances est en discussion avec la CDG et le fonds touristique (FMDT) pour une éventuelle révision du montage financier du projet que le groupe détient à 100% pour l’instant. Si les discussions aboutissent avant fin mai, le nouveau
tour de table pourrait être dans le même modèle que Taghazout où CDG détient 35%, FMDT (25%), Alliances (20%), Entreprises Souss (15%) et SMIT (5%). Alliances: L’Afrique, relais de croissance pour le groupe Après la Côte d’Ivoire, l’opérateur interviendra au Nigéria et au Gabon Au Maroc, le secteur recèle «un potentiel offrant plusieurs opportunité» En Bourse, le cours est en décalage avec les performances réalisées Evolution du secteur immobilier, conquête de l’Afrique, comportement boursier de la valeur, réduction de l’endettement… Mohamed Alami Lazraq, PDG d’Alliances Développement revient, dans cette interview exclusive accordée à L’Economiste, sur les principaux chantiers dans lesquels est engagé son groupe, sur ses perspectives ainsi que les projets de la Fondation. Revue de détail.
- L’Economiste: Que pensez-vous de l’évolution du secteur de l’immobilier en 2012 et depuis le début de 2013? - Mohamed Alami Lazraq: Le secteur immobilier est un secteur en croissance et à fort potentiel de développement, offrant plusieurs opportunités, compte tenu de l’accumulation du déficit en termes d’unités de logement par rapport au besoin constaté. Les statistiques montrent clairement que la demande reste solide et basée sur des fondements structurels. Malgré la crise économique mondiale et ses effets sur le Maroc, le secteur de l’immobilier marocain a affiché une croissance stable, due en grande partie à la priorité accordée à l’habitat social. Par ailleurs, s’il a été jusque-là le parent pauvre de la politique de logement, l’habitat intermédiaire destiné aux classes moyennes est devenu un axe fondamental de développement pour les promoteurs et pour le secteur immobilier en général. Il est certain que le segment haut standing (notamment dans certaines villes comme Marrakech qui dépendent fortement de la conjoncture internationale) connaissent un certain ralentissement. Cependant la demande reste forte sur le segment résidentiel et plus particulièrement sur l’axe Casablanca-Rabat. Le résidentiel est d’ailleurs un véritable relais de croissance pour notre groupe. - Vous étiez parmi les premiers à demander la préférence nationale dans les projets d’infrastructure de l’Etat. Avez-vous obtenu gain de cause? - Le ministre de l’Equipement nous a promis de mettre en place la préférence nationale, les choses vont dans le bon sens puisqu’une circulaire est déjà en place. Les entreprises marocaines pourront désormais être plus compétitives que leurs homologues chinoises ou turques qui, soutenues par leur pays d’origine, arrivent avec un avantage concurrentiel important. La préférence nationale est importante pour le pays, dans le sens où elle permettra indirectement aux entreprises marocaines de bénéficier de plus d’expertise, d’avoir des références pour travailler à l’international et surtout de stopper l’érosion des réserves en devises du pays. - Vous avez récemment signé une convention avec le gouvernement ivoirien pour un projet d’infrastructure. Est-ce votre point de départ pour la conquête de l’Afrique? - Pourquoi l’Afrique? D’abord, c’est le continent d’avenir. Tout y est à faire. Le groupe Alliances se prépare à y aller depuis longtemps. Les banques marocaines y sont déjà bien installées et constituent un relais de choix pour les investisseurs marocains. Nous nous rendons compte qu’en Afrique, il y a un besoin important en logements sociaux. Tous les pays sont demandeurs, sauf qu’il n’y existe pas de facilités pour le financement des acquéreurs sur
le long terme. Le besoin ne se fait pas seulement ressentir au niveau du logement social, mais aussi au niveau des autres segments, surtout au niveau des infrastructures. C’est la raison pour laquelle cela nous intéresse beaucoup. Nous commençons par la Côte d’Ivoire, pays dont le gouvernement nous a sollicités. Ensuite, il y a le Nigeria qui est un énorme marché, puis le Gabon. - Où en est-on de l’avancement du projet Sindibad. Vous-étiez confrontés à certaines difficultés. Ont-elles été résolues? - Ce projet est porté à 50% par Alliances et à 50% par Somed, les réalisations ont démarré. Et cela, nous le devons aux autorités qui ont plaidé pour que ce projet sorte de terre. Aujourd’hui, nous tenons régulièrement des comités de suivi du projet Sindibad présidés par le gouverneur de la préfecture. Le cas échéant, le wali intervient personnellement. Il est même allé sur le terrain pour veiller à l’application des décisions qui ont été prises dans les comités de suivi. Ainsi, pour la partie parc d’attractions, les difficultés liées aux exploitants qui bloquaient son lancement sont pratiquement derrière nous, nous avons déjà commencé les travaux. Pour le volet résidentiel, sur les quatre phases de réalisation, la première est en cours de démarrage. Nous entamons d’ailleurs sa commercialisation ainsi que la viabilisation du terrain dans les prochaines semaines. Les marchés sont adjugés. Pour les autres phases, il reste 1 millier de foyers qui occupent le terrain. Mais la solution est trouvée. En effet, à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau de Sindibad, les attendent un millier d’appartements dans notre projet de Hay Hassani, l’un des sites les plus demandés par les habitants de Casablanca.
- En gros vous leur proposez ces logements? - Chacun dans son rôle, nous ne pouvons pas nous substituer à l’administration. Celle-ci nous a demandé de lui vendre 1.150 logements destinés à cette population moyennant un effort financier que nous avons consenti. Aujourd’hui, ces appartements sont réalisés et réceptionnés, et attendent d’être habités. - Qu’est-ce qui explique l’évolution, à contre-courant de vos résultats, du cours en Bourse de la valeur Alliances? - Arriver à un PER de 6,2 fois les bénéfices, l’un des plus bas de la place financière de Casablanca, est une performance en soi. Mais aujourd’hui, il n’est pas normal que notre valeur soit à des niveaux aussi bas d’autant plus que nous réalisons près d’1 milliard de dirhams de résultat. En voyant les analyses faites pas les principales sociétés de bourse de la place qui évaluent notre cours cible entre 865 et 976 DH, nous ne comprenons pas cette évolution. Le marché financier se comporte depuis quelque temps de manière irrationnelle, ignorant les fondamentaux. Ce n’est d’ailleurs un secret pour personne. - Comment allez-vous parvenir à réduire votre endettement à 32% en 2014? - Nous sommes actuellement en train d’améliorer notre gearing. C’est une des raisons pour lesquelles nous avons émis, en décembre 2012, les obligations remboursables en actions pour un montant de 1 milliard de DH et qui ont connu un succès certain sur le marché des capitaux, comme prévu. En parallèle, nous avons un partenariat stratégique avec le groupe CDG qui est notre premier actionnaire institutionnel dans Alliances et qui vient d’acquérir une participation de 7% dans notre filiale Alliances Darna pour un montant de 450 millions de DH. Cette transaction permet d’institutionnaliser “davantage le capital de notre groupe tout en renforçant les fonds propres de la société mère “Alliances Développement Immobilier”, mais également le gearing du groupe. A travers ces deux opérations qui ont permis de générer près de 1,5 milliard de DH d’argent
frais dans le groupe, nous disposons des fonds nécessaires au financement de notre développement et de notre croissance. Pour ce qui est du taux d’endettement, il faut noter que les ORA sont assimilées à des quasi-fonds propres, ce qui permet, dès l’exercice 2012, de réduire de manière importante notre gearing. Au cours des exercices 2013 et 2014, le renforcement des capitaux propres du fait d’une capacité bénéficiaire récurrente de plus d’un milliard de dirhams ainsi que l’amélioration du BFR suite aux livraisons massives de projets notamment à Casablanca (Hay Hassani, Sidi Moumen et Sidi Bernoussi) nous permettront de poursuivre cette dynamique de consolidation des fonds propres et de réduction du taux d’endettement avec un objectif de 32% en 2014. Sculptures géantes
A travers sa Fondation, Alliances est très actif sur les volets sociaux et culturels. A ce titre, le groupe forme actuellement une centaine d’accompagnateurs sociaux pour ses différents projets en cours, en particulier de logements sociaux et intermédiaires. Aujourd’hui, 21 sont déjà opérationnels dans les différentes réalisations du groupe (Casablanca, Mehdia, Marrakech…). 4 d’entre eux ont été déployés sur le projet Riad Al Bernoussi. Récemment inauguré par le Souverain, il compte au total 4.041 unités de logements sociaux et intermédiaires. «Nous comptons aujourd’hui 1 accompagnateur pour 1.000 logements, mais l’objectif est d’en avoir 1 pour 400 unités d’habitation à la fin de l’année prochaine», confie Alami Lazraq. C’est en partie pour cette raison que la Fondation accélère le rythme de la formation. Justement leur formation consiste en 6 mois de cours théoriques et 6 autres de pratique sur le terrain. Ces accompagnateurs sont principalement des diplômés chômeurs, des «bac +4», maîtrisant l’arabe et le français dont le rôle est en partie d’aider à la gestion de la copropriété, ils doivent assurer la proximité avec les habitants de chaque projet, les aider à s’installer, à s’intégrer à leur nouvel environnement. Ils sont également leur interface vis-à-vis des administrations, des banques et même du promoteur. L’autre volet porté par la Fondation est l’animation culturelle. D’ailleurs, «nous sommes en train de monter un parc de sculptures géantes, le premier en Afrique, à Marrakech», révèle Alami Lazraq. Pour ce faire, la Fondation s’est entourée des meilleurs sculpteurs (marocains et étrangers). A fin mars 2013, ce seront 12 sculptures qui vont joncher le golf d’Al Maaden. A terme, elles seront portées à 22. Toujours à Marrakech, il est prévu de créer un musée d’art contemporain africain.
Alliances: Des résultats tirés par le social Ce segment représente 2/3 des réalisations du groupe Une nouvelle stratégie axée sur la clientèle marocaine pour le haut standing
(Source: ADI) Depuis son introduction en Bourse en 2008, Alliances Développement s’est fortement accrue. En 5 ans, le groupe affiche un taux de croissance moyen annuel de 94% pour le chiffre d’affaires et de 50% pour le RNPG
Alliances Développement aura définitivement réussi son «virage stratégique» vers le logement social. «Le social a fait le plus gros de nos résultats», se réjouit d’emblée Mohamed Alami Lazrak, président du groupe, lors de la présentation de résultats annuels d’avant-hier. Il faut dire que ce segment représente désormais 2/3 des revenus d’Alliances. Au terme de 2011, le groupe aura écoulé plus de 9.200 unités pour un chiffre d’affaires de 2,8 milliards de DH. «A ce jour, nous avons vendu pas moins de 28.000 logements sociaux pour un revenu sécurisé de plus de 7,8 milliards de DH», précise Karim Belmaachi, DG d’Alliances. L’opérateur immobilier prépare 23.000 nouveaux logements dans le social et 4.500 dans l’intermédiaire (principalement à Casablanca). Objectif: livrer pas moins de 13.200 unités (social et intermédiaire) au cours de 2012. A ce titre, Alliances s’est porté acquéreur d’une assiette foncière de 400 hectares (dont la moitié sur Casablanca) principalement destinée au social et l’intermédiaire. A l’inverse, le groupe fait la soupe à la grimace quant au segment haut standing. «Compte tenu de la situation difficile à l’étranger, il y a une mévente sur les destinations de villégiature, Marrakech, Tanger…», déplore Lazrak. Il ajoute que «les étrangers, on ne les voit plus». Cependant, Alliances a mis en place une stratégie pour limiter la casse. «Pour ce type de produit, nous avons concentré tous nos efforts sur l’axe Casablanca/Rabat dans lequel nous avons acquis les plus beaux emplacements», dit Lazrak. A cela s’ajoute une nouvelle politique orientée vers la clientèle marocaine. Pour ce qui est des
produits golfiques, les projets ont quasiment été mis en sommeil, compte tenu de la conjoncture internationale. Toutefois, «nous continuons à vendre petit à petit sans prendre de risque», rétorque le président. Il faut dire que le groupe a quelque peu rogné sur ses marges en proposant des prix compétitifs. Résultat: «nous n’avons pas d’invendus dans nos resorts golfiques», assure Lazrak. Au niveau du pôle construction, le groupe maintient le cap malgré la forte concurrence étrangère et le contexte difficile. A ce titre, Lazrak regrette la nonexistence de la «préférence nationale» comme c’est le cas dans d’autres pays. Pour y remédier, «nous essayons de gagner des marchés en dehors du Maroc», fait savoir le président. En attendant, le carnet de commandes dans ce pôle construction dépasse les 2,4 milliards de DH. Compte tenu de ce qui précède, les agrégats financiers d’Alliances affichent dans certains cas des croissances à trois chiffres, notamment pour le résultat net qui bondit de 125% à 973 millions de DH. Evolution légèrement moins importante pour les bénéfices qui doublent en un an à 832 millions de DH. Le chiffre d’affaires n’est pas en reste, il croît de 66% à plus de 4,3 milliards de DH. Seul bémol à cette embellie générale, un taux d’endettement qui culmine toujours à 54%. Justement, Lazrak promet de renverser la tendance à partir de 2013. M. A. B.
e segment représentera 50% du CA du groupe en 2012. Développement d’une ville nouvelle «Chwiter» à 9 km de Marrakech. Résultats financiers en amélioration à fin juin LE logement social a la cote auprès des promoteurs immobiliers. Les incitations fiscales introduites dans le budget 2010 pour l’acquisition de ces logements ont dopé la demande. Certains opérateurs ont donc fait de ce segment leur principal axe de développement sur les prochaines années. Le cas par exemple du groupe Alliances qui se fixe pour objectif de réaliser la moitié de son chiffre d’affaires dans le social d’ici 2012. C’est un changement radical de stratégie en l’espace d’une année. L’objectif affiché jusque-là est que chaque pôle (cinq au total) génère un chiffre d’affaires compris entre 1 et 2 milliards de DH, avait laissé entendre Alami Lazraq, PDG du groupe Alliances en octobre 2009. Le repositionnement dans le social (une grande partie des acteurs du marché) s’opère à un moment où les transactions dans l’immobilier de luxe se sont nettement tassées. La faute à un contexte économique difficile qui a fortement réduit la demande étrangère. Alors que les projets haut standing sont pensés dans un premier temps pour attirer la clientèle étrangère. «Au-delà de 800.000 DH, des problèmes d’écoulement et de commercialisation des biens se posent», avait révélé dans nos colonnes Youssef Ibn Mansour, président de la Fédération nationale de la promotion immobilière. Selon les prévisions du groupe Alliances, sa filiale Alliances Darna, destinée exclusivement au social et à l’intermédiaire, devrait réaliser un chiffre d’affaires de 926 millions de DH à fin 2010. Ce résultat sera porté à 2,4 et 4,8 milliards de DH respectivement en 2011 et 2012. Ce pôle va générer 65% du revenu du groupe en 2012 sur la base d’un chiffre d’affaires prévisionnel de 7,3 milliards de DH. A fin septembre, Alliance Darna a déjà vendu près de 11.500 unités dans le logement social pour un chiffre d’affaires sécurisé de 2,8 milliards de DH. Dernièrement, l’opérateur a acquis des terrains à Casablanca et à Fès, renforçant son assiette foncière dans le social à 1.750 hectares. Cela servira au développement du programme de 80.000 logements à 250.000 DH HT à Casablanca, Marrakech, Tanger, Fès ou encore Kénitra.Alliances Darna développe à Chwiter (9 km de Marrakech) son projet de ville nouvelle. Il s’étale sur une superficie de 214 hectares et abritera 15.000 unités de logements dont 8.000 destinées à l’habitat social. Chwiter sera également dotée d’équipements collectifs, notamment un pôle d’enseignement supérieur, un hôpital, un lycée, deux collèges ou encore une zone de loisirs. L’idée est de donner une âme à cette ville et non
d’en faire un dortoir. Jusque-là, l’expérience des villes nouvelles est peu concluante, surtout la ville nouvelle de Tamansourt située également à Marrakech. Autant dire que c’est un véritable défi que se lance Alliances sur le projet Chwiter.Au-delà du social, le groupe reste très actif sur les autres segments et notamment une forte présence dans le resort golfique. Alliances envisage de finaliser le projet Al Maaden Golf Resort situé à Marrakech en 2015. Le projet est développé sur 190 hectares et abritera des hôtels (Park Hyatt, W et un Boutique-Hôtel), des villas, 4 médinas (elles abriteront des ryads), des commerces et infrastructures sportives. Les villas seront aménagées autour d’un parcours de golf de 18 trous. Al Maaden Golf Resort nécessitera un investissement de 450 millions d’euros (5 milliards de DH). Une autre enveloppe de 4,5 milliards de DH sera consentie pour le projet Akenza situé également à Marrakech. Ce resort golfique sera érigé sur une superficie de 250 hectares. Il abritera deux hôtels (TUI et Bellagio), 700 villas et autant d’appartements. La commercialisation débutera en décembre. Résultats Alliances affichet des performances significatives à fin juin 2010, même si on est loin des hausses à trois chiffres enregistrées à la même période l’année dernière. Le chiffre d’affaires consolidé s’apprécie de 63% à 1,5 milliard de DH. Le résultat d’exploitation atteint 391 millions de DH, soit une hausse de 9%. Pour sa part, le résultat net part de groupe limite sa hausse à 6% pour s’établir à 223 millions de DH. Selon le management, cette performance du RNPG est imputable aux faibles niveaux de marges de la prestation de services sur des chantiers à moindre valeur ajoutée. Elle tient également au décalage des produits du pôle construction suite aux intempéries enregistrées au premier semestre.F. Fa
«Le logement social est notre priorité» Entretien avec Mohamed Alami Lazraq, PDG d’Alliances
Mohamed Alami Lazraq, président directeur général d’Alliances: «L’essentiel pour tous nos métiers phares est de savoir s’adapter à temps, comme nous l’avons fait pour le social» (Ph. Archives de L’Economiste)
- L’Economiste: Quels sont les grands axes de votre stratégie de développement pour les prochaines années? - Mohamed Alami Lazraq: Notre première priorité aujourd’hui est le logement social. Pour l’axe Rabat-Casablanca, Alliances s’est engagé, en plus, dans le haut standing et le résidentiel. En ce qui concerne le BTP, nous avons déjà un bon carnet de commandes au Maroc, c’est
près de 17% de notre chiffre d’affaires à fin juin et nous essayons maintenant de le développer en Afrique. L’essentiel pour tous ces métiers, c’est de savoir s’adapter à temps, comme nous l’avons fait pour le pôle logement social. - Faut-il s’inquiéter du niveau d’endettement du groupe? -Non, notre niveau d’endettement est tout à fait raisonnable et nous avons entrepris des actions afin de le réduire significativement. Pour ce faire, le groupe a initié un programme d’émission d’obligations remboursables en actions (ORA), dont le montant est plafonné à 1,5 milliard de DH. L’ORA permettra d’équilibrer la structure financière du groupe en renforçant ses capitaux propres, d’une part, et en finançant la croissance du besoin en fonds de roulement et en améliorant la situation de la trésorerie nette, d’autre part. Aussi, nos résultats vont soutenir nos fonds propres pour les 3 prochaines années et, à l’horizon 2014, notre ratio d’endettement serait de 32% à 4,1 milliards de DH pour un niveau de fonds propres de 8,7 milliards de DH. - Combien avez-vous investi jusqu’à maintenant dans le foncier? Allez-vous poursuivre le programme d’acquisition de terrains? - Nous avons considérablement investi dans les terrains ces derniers temps. Cette année, nous allons acquérir du foncier pour près de 500 millions de DH. Les 2 dernières années, nous avons investi près de 2,5 milliards de DH. Nous avons, donc, pour les 6 ans à venir assez de foncier pour nous développer largement.
Résultats annuels L’habitat social booste les indicateurs d’Alliances Un segment considéré à très fort potentiel pour le groupe Le RNPG est porté à 424 millions de DH en hausse de 17%
«Au terme de l’exercice 2010, Alliances dégage un volume d’affaires consolidé de 2,6 milliards de DH. Le RNPG marque une hausse de 17% à 424 millions de DH, fixant une marge nette de 16,2%»
Les indicateurs sont au vert pour le groupe Alliances développement immobilier (ADI) au terme de l’exercice 2010. L’investissement du groupe immobilier Lazraq dans le secteur du logement social a porté ses fruits. Un secteur considéré comme «vecteur de croissance pour le groupe», lequel a stimulé une nouvelle dynamique dans l’activité face au tassement du segment haut standing. En effet, soutenus par l’émission de son dernier emprunt obligataire courant 2010, les investissements se sont orientés essentiellement sur la construction et la promotion de logements sociaux et intermédiaires ainsi que le renforcement de l’assiette foncière tant pour le social que pour le haut standing. «L’emprunt obligataire a principalement renforcé notre assiette foncière. A titre indicatif, l’acquisition d’un terrain à Casablanca de plus de 100 hectares et d’un autre au cœur de Rabat», affirme Youness Sebti, directeur financier d’Alliances. L’hôtellerie n’est pas en reste. ADI poursuit aussi la réalisation de ses projets hôteliers qui nécessite un investissement total de 2,8 milliards de DH. Dans ces conditions, le chiffre d’affaires consolidé enregistre une croissance de 15% à 2,6 milliards de DH. Le résultat d’exploitation quant à lui ressort à 795 millions de DH en hausse de 24%. En dépit d’un résultat financier négatif de 195,8 millions de DH, le résultat net part du groupe s’en sort à 424 millions de DH en progression de 17%. Par conséquent, les fonds propres de l’ensemble s’améliorent de 7% à 2,8 milliards de DH. Le conseil d’administration a décidé de proposer la distribution d’un dividende ordinaire de 8 DH par action soit plus de 14% par rapport à 2009. A l’horizon 2014, le groupe Alliances entend recentrer ses activités. A cet effet, la vision s’appuie sur le renforcement de sa présence dans le segment de l’habitat social et intermédiaire. «Parallèlement, nous avons relancé le développement de notre pôle résidentiel et tertiaire», indique Sebti. Le promoteur poursuit son engagement dans l’immobilier résidentiel notamment par le développement des projets à Rabat et Casablanca. En outre, afin d’accompagner la vision touristique du Maroc, Alliances capitalise son expertise en matière de Resorts golfiques. D’ailleurs, ADI revendique le titre «de principal constructeur d’hôtels au Maroc». Le promoteur s’est donc lancé dans la création d’une nouvelle chaîne hôtelière labellisée Alliances. L’ouverture imminente de deux showrooms à Paris et un à Rabat garantira la notoriété à l’image de marque du groupe.