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Les jeunes engagents’!
Le Delta festival fait danser tout Marseille, certes, mais pas seulement. On pourrait mentionner les 250 artistes présents, d’Angèle à Damso en passant par Breakbot & Irfane, Cascada, Étienne de Crécy et Nina Kraviz, les 70 heures de son ou encore les 150 000 festivaliers dans une édition XXL sur 5 jours ; mais l’évènement est aussi un projet engagé qui héberge le grand projet du Monde des Possibles. Cette convention citoyenne pour la jeunesse, portée par près de 800 structures et asso’ étudiantes, regroupe plus de 800 000 jeunes.
Son but ? Inciter la nouvelle génération à s’engager et faire entendre sa voix. Au programme, un large village de 2 000 m2 et 600 exposants, soit le plus grand forum jeunesse de France, pour aborder les questions qui comptent à travers 5 thématiques : l’économie, le vivre-ensemble, la culture, la santé et l’environnement. Dans ce dernier, par exemple, on essaie de sensibiliser à la protection de la biodiversité et d’informer sur le réchauffement climatique, on donne des solutions pour diminuer son impact environnemental, on aide à agir… Côté culture, ce sont 40 jeunes qui seront exposés pendant le festival.
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Un engagement qui s’étale tout au long de l’année, puisque en plus du rendez-vous estival, les volontaires peuvent s’investir aux côtés du Monde des Possibles et soutenir des asso’ partenaires, allant de Clean My Calanques à la Banque Alimentaire ou à la Ligue Contre le Cancer. Le projet propose aussi de nombreux programmes tels que la sensibilisation au protoxyde d’azote, des ateliers d’employabilité pour réconcilier les jeunes et l’emploi, ou le programme Invest in Me qui aide à se lancer dans l’entreprenariat. Bref, en plus d’offrir de nouvelles perspectives pour la jeunesse, le Monde des Possibles incite surtout à une véritable mobilisation citoyenne, et on sait comme c’est précieux par les temps qui courent.
DELTA FESTIVAL
DU 23 AU 27 AOÛT 2023
PLAGES DU PRADO – MARSEILLE
On
L’AVAIT
LAISSÉE, ALORS MOITIÉ DE VIDEOCLUB, CHANTANT LES AMOURS
INTENSES DE L’ADOLESCENCE MÉLANCOLIQUE. ADÈLE CASTILLON A DEPUIS GAGNÉ EN MATURITÉ ET LA DÉSORMAIS JEUNE ADULTE LANCÉE EN SOLO S’APPRÊTE À PUBLIER SON PREMIER ALBUM QUI MARQUE SON ÉMANCIPATION. À RETROUVER SUR LA SCÈNE DE WE LOVE GREEN SAMEDI 3 JUIN, AUX CÔTÉS DE PHŒNIX, LITTLE SIMZ, DISIZ, AGAR AGAR, LAZULI…
EST-CE QU’UNE RUPTURE PEUT ÊTRE BELLE ADÈLE ?
Il peut y avoir des moments beaux si on est extérieur à tout ça. La rupture parfaite n’existe pas mais j’ai tiré de belles choses de la mienne, j’ai essayé de convertir les émotions fortes et négatives en quelque chose de beau, c’est ça la beauté de l’art, quelque chose de productif qui emmène les autres et dans lequel on peut s’identifier.
COMMENT TU T’ES REMISE DE LA TIENNE ?
Comme tout le monde, c’est important d’accepter d’être seule, de passer du temps avec soi, de retrouver ses amis… Et puis retrouver la musique et écrire. Ça m’a permis de purger des émotions qui avaient besoin de sortir. Avant je détestais qu’on me dise que je devais accepter d’être seule, j’étais dans la fuite, jusqu’au moment où j’ai ressenti cette nécessité. Ça fait du bien de se retrouver. Ça a été ma principale source d’inspiration pour mon album, j’ai écrit sur les épreuves que j’avais traversées et ça m’a aidé à mieux les comprendre, comme une thérapie. J’y ai mis beaucoup de mon hypersensibilité. Ces deux dernières années, j’étais un peu perdue, et l’écriture m’a permis de revenir à la surface et de me reconnecter à ce que je ressentais.
CET ALBUM, C’EST LE TÉMOIN DE TON PASSAGE DE L’ADOLESCENCE À L’ÂGE ADULTE ?
Complètement. Il m’a accompagnée dans une période de transition importante dans plein de domaines, la rupture d’abord, mais aussi ma prise d’indépendance par rapport à Nantes, la ville où j’ai grandi, en déménageant à Paris… C’est la période de ma vie pendant laquelle j’ai l’impression d’avoir le plus changé et où j’ai accepté de grandir.
L’ALBUM ABORDE AUSSI LA DÉPENDANCE AFFECTIVE
ET LA DÉPENDANCE TOUT COURT.
CE SONT DES SUJETS SUR LESQUELS TU TRAVAILLES ?
C’était important pour moi d’aborder la dépendance affective. Quand j’ai découvert l’amour, c’était tellement fort que je me suis laissée dépasser, c’est apparu comme une drogue et je ressentais ce manque. J’avais aussi du mal à m’aimer moi, mais il a fallu que je vive une rupture difficile pour m’en rendre compte. Aujourd’hui, ça reste difficile de réussir à se regarder avec un œil bienveillant, mais ça va mieux.
WE LOVE GREEN
DU 2 AU 4 JUIN 2023
BOIS DE VINCENNES – 12e