Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédacteur en chef Julien Chavanes Julien@lebonbon.fr Stagiaires Valentine et Florence Rédaction Elise Monnier, Benjamin Delsol, Simon Lacourt, Sarah Bouasse, Lucas Onestas, Angelina Guiboud, Raphaël Malkin, Denys Beaumatin, Noelle CorbefinSchrempp Secrétaire de rédaction
Anne-Charlotte Anris Photographes Audrey Wnent, Damien Grenon, Denys Beaumatin, Thomas Orssaud, Vincent Desailly Maquette Édouard Memponte Illustrateurs Guillaume Ponssin Paulina Léonor Chef de pub David Belloeil david@lebonbon.fr 06 27 96 75 82 Remerciements Carrefour City Grands comptes & Agences médias Corinne Timol-Delrieu 06 81 95 58 68 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 Le Bonbon 31 bis, rue Victor Massé 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution OJD : en cours de validation
édito “bon”jour J’ai une petite cicatrice juste à côté de l’œil gauche. C’est le quartier qui m’a mis un coup de tête. Je devais avoir 10 ans. A la sortie des classes de l’école Foyatier, au pied du funiculaire, ça cavalait sec sur le bitume. Ribambelle de minots morveux, crottes de nez, chocos BN, chaussures à scratch. Un cache-cache, un chasse goûter, un p’tit pont massacreur, des couettes à tirer, y’avait toujours une raison de lancer ses p’tites jambes à toute allure. L’âge magique où courir est déjà une incroyable aventure. Et puis un jour, l’une des marches du Sacré-Cœur m’a mis une balayette. C’est fourbe, une marche, quand on a dix ans. Le sol m’a attrapé avec cette force terrible qu’on appelle la gravité et m’a collé un énorme coup de tronche. Bing. Sang, pleurs, hurlements bestiaux. Et depuis, cicatrice. En fait, je pense que le quartier voulait m’embrasser ! Et le 18e, quand il t’emballe, c’est toujours un peu brutal. Ce devait être un 14 février, jour de la Saint-Valentin. Marqué, maqué. 20 ans plus tard, c’est avec un Bonbon fleuri et sucré que l’on célèbre les amoureux de notre arrondissement ! Pour le bouquet, rendrez-vous chez Utrillo Fleurs. Pour les douceurs, c’est chez Arnaud Larher que ça se passe, maestro de la pâtisserie. Un film pour emmener votre dulcinée? Le Studio 28 d’Alain Roulleau ! Un endroit romantique pour des emplettes nocturnes? Le Marché de la Butte tenu par Abdellah, la légendaire épicerie d’Amélie Poulain. Le Bonbon, c’est trois cadeaux en un : fleurs, gâteaux, cinéma. Bonne fête les amoureux. Par contre, si vous voulez déclarez votre flamme, évitez les marches du Sacré-Cœur...
Julien Chavanes RÉGIE PUBLICITAIRE 06 27 96 75 82 david@lebonbon.fr février 2011 |
18
—3
leS bonbonS mode d’emploi comment profiter Des Bonbons
1 choisissez
2 Détachez
3 profitez
Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.
Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.
Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !
descriptif d’un Bonbon Enseigne
Le nom du commerçant
sexodrome
Avantage
Définition du type d’offre
Pour un noel coquin 10 € offert*
Description
Le type de commerce
Coordonnées
Adresse et téléphone
Au service de vos plaisirs depuis 30 ans 23, bd de Clichy - Tél. 01 42 82 11 90 www.sexodrome-paris.fr * A partir de 40 € d’achat
sommaire miam miam !
Page 6. Utrillo
Page 34. Alain
Fleurs
Page 10. ARIANE
MASSENET
Roulleau
Page 38. Arnaud
Larher
Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look
Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Recette Page 25. La Bonne Séance Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 31. La Bonne Parisienne Page 33. Le Bon Écolo
Page 14.
DELPHINE SALES
Page 44. Didier
Royant
Page 34. Le Bon Homme Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda février 2011 |
18
—5
Devenez actionnaire du Bonbon
Votre magazine ouvre son capital, investissez pour accompagner son développement. (Réductions d’impôts à tous les étages !) Pour plus d’informations, contactez-nous : actionnaire@lebonbon.fr
le Bon Timing les évÉnements à ne pas manquer Qhuit Partizzz
théâtre
Shirley Souagnon
concert
EPMD
concert
Arnaud Fleurent-Didier
© DR
© DR
© DR
© DR
soirée
Le mois dernier, nous vous présentions les sapes alcoolisées de la marque Qhuit, lancée par l’ami Rhum G. Pour fêter l’ouverture du magasin, le taulier propose sa Qhuit Partizzz à la Machine du moulin Rouge avec un line up infernal: Naughty J / DSL / Gero / Rhum G + guest. Le vendredi 25 février Bar à Bulles de la Machine du Moulin Rouge 90, boulevard de Clichy - Tél. : 01 53 41 88 89
Avec son humour vif et percutant, Shirley Souagnon est la nouvelle révélation du stand-up à la française. Fine, lookée, originale, la demoiselle a tout pour elle. 2011 est déjà son année. Du jeudi au samedi à 20h15 Théâtre de dix heures 36, boulevard de Clichy Tél. : 01 46 06 10 17
Le légendaire trio de New-York est « back in da business » ! Erick Sermon, Parrish Smith et DJ Scratch, c’est un gigantesque morceau d’histoire de la culture hip-hop. Sur scène, le groupe a toujours la flamme. It’s da joint ! Le dimanche 20 février Élysée Montmartre 72, boulevard de rochechouart Tél.: 01 44 92 45 36
Habitant du 18e, Arnaud Fleurent-Didier nous avait fait l’honneur d’apparaître dans nos pages pour la sortie de son dernier album, La Reproduction. Après une tournée couronnée de succès, il fait son retour dans le quartier. Bienvenue à la maison Arnaud. Le 8 févier 2011 La Cigale 120, boulevard de rochechouart Tél. : 01 49 25 81 75 février 2011 |
18
—7
8—
18
le Bon commerçant texte Elise Monnier / photo Audrey Wnent
Utrillo Fleurs La vie en roses Pause bucolique au 70 rue Damrémont chez Catherine et Emmanuel, fleuristes mère et fils. Deux sourires, papotant en plein exercice de leur passion, alternant roses blanches et roses tendres dans 55 vases. Envie de vous laisser conter fleurette au cœur de l’hiver? Vous êtes à la bonne adresse.
nous avons une jolie clientèle de goût en attente de qualité et de service ». Tous redoutent l’invasion des grandes enseignes venant dénaturer l’authenticité de leur rue. Pour Emmanuel, l’échange humain est éminemment important, la transparence aussi, « on ne leur raconte pas d’histoire! » Une valeur qui porte ses fruits et qui dépasse la lisière de la proximité: Utrillo fleurs est aussi 0le fleuriste attitré de grands eLes bougies parfumées, le comptoir en événements, d’hôtels de prestige et de l’Olymmarbre, le décor fixé sous verre d’une pia. Oui oui, c’est bien l’odeur des roses d’Emboulangerie du XIXe, autant d’élégance manuel et Catherine qui embaumeront la loge et de charme qui donne une âme toute par- de PJ Harvey à la fin du mois ! La maison ticulière à cette affaire de famille créée il y a concentre ses efforts sur la qualité et la pro22 ans par Catherine et son époux. Après le venance de ses fleurs : « on essaie d’acheter esdécès de celui-ci, il y a 5 ans, sentiellement des fleurs de saison, Emmanuel, leur fils, laisse de région parisienne, du midi et Le cocktail parler son amour des fleurs et mère/fils? parfois d’Italie. C’est ce qui me reprend naturellement le sé- « Explosif chère fait vibrer le plus ! » souligne cateur. Le cocktail mère/fils? Emmanuel, enchanté. Effectimadame! « Explosif chère madame! » Atvement, c’est exaltant d’assister tachés à l’esprit village de la rue Damrémont, à cette parade d’exception. En ce moment, on nos deux complices comptent bien préserver le admire les anémones et les renoncules flamcapital sympathie de leur quartier. « Pour l’ins- boyantes du Var, très vite arrivera le printemps tant, je n’irai autre part pour rien au monde. Ici et ses premières tulipes, cultivées en pleine terre tous les commerçants ont une vision commune, d’Ile de France et enfin l’été fanfaron et son
V
“
”
février 2011 |
18
—9
Utrillo Fleurs cortège de petites roses odorantes du jardin. Parmi elles, la reine de cœur de Catherine, la rose « Yves Piaget » une fleur de caractère, très odorante, blanche pour les connaisseurs, « dispensée selon l’humeur des rosiéristes ! » nuance Emmanuel. En effet, l’exigence a un revers qui inquiète notre passionné, les producteurs locaux sont en voie de disparition : « c’est un métier dur et il n’y a pas de relève aussi bien en pépinière qu’en fleurs coupées ». Inquiétude qui n’empêche pas notre duo d’enfer de garder la foi avec un émerveillement communicatif. Je peine à sortir du jardin d’Éden pour retrouver la grisaille. Et si je m’inspirais de ce client qui se fait livrer un bouquet toutes les heures pour pallier au manque de lumière? Note personnelle: Messieurs s’il vous plait, pour la Saint Valentin, évitez les roses rouges disposées en forme de cœur, offrez l’exception. Vous savez désormais où la trouver...
Utrillo Fleurs 70, rue Damrémont
Tél: 01 42 55 00 86 Ouvert du mardi au samedi de 9h00 à 19h30 et le dimanche de 9h00 à 13h00 Service de livraison dans Paris et sa région
Le bouquet de la rue Damrémont par Utrillo Fleurs
Au 54, fromagerie chez Virginie Au 61, poissonnerie La cabane du pêcheur Au 76, brasserie Le café de la poste 10 —
18
février 2011 |
18
— 11
lA BonNE ÉTOILE texte Benjamin Delsol / photo Pierre-Emmanuel Rastoin / Canal+
Ariane Massenet A L’AUTRE BOUT DU MONDE Ariane Massenet est, chaque soir, aux côtés de Michel Denisot, dans Le Grand Journal de Canal+. Et le reste du temps, « à l’autre bout du monde », rue Damrémont, où elle s’est installée depuis dix ans. Rencontre.
B
ien qu’elle avoue aujourd’hui ne plus beaucoup la regarder, Ariane Massenet connaît parfaitement la télé, pour y être tombée dedans, il y a près de vingt-cinq ans. « J’ai commencé à Tahiti, puis sur France 3 à Bordeaux, avant de monter à Paris en 1991. » Epoque – rêvée – où elle entre à Canal+ en devenant l’assistante d’Antoine de Caunes. Heureux hasard ou volonté acharnée, Ariane est désormais, vingt ans après, et forte de plusieurs aventures télévisuelles devant la caméra – dont ONPP avec Marc-Olivier Fogiel – l’un des piliers de l’émission qui a (presque) réussi à faire oublier le mythique Nulle Part Ailleurs.
Si ses interventions dans l’émission sont chronométrées, ses journées – bien remplies – sont réglées comme du papier à musique. Et même la nuit, son temps est important. Au réveil, Ariane compte sur ses doigts... non pas le nombre de questions qu’elle posera aux invités du soir, mais les heures qu’elle a dormi ! Et c’est vraisemblablement pas assez à Cannes où l’équipe du Grand Journal s’installe chaque année pendant le Festival : « On se dit qu’on sort juste prendre un verre et on rendre à l’hôtel à 7 heures du matin ! Mais, à Paris, on 12 —
18
est beaucoup plus raisonnables ! » A l’exception de Mouloud Achour qui serait, d’après elle, le plus fêtard de la bande. A l’heure où il rentre se coucher – pure supposition, Le Bonbon attend la confirmation de l’intéressé –, Ariane va courir. « Je fais régulièrement un footing dans mon quartier quand la place du Tertre est encore vide. » La journaliste apprécie Montmartre le matin. Et aussi la nuit. « Je suis du genre à embarquer mes amis qui viennent quelques jours ici, dans un Paris by night qui se finit souvent au Sacré Cœur. » Ariane est désormais très attachée à son quartier, ce « village qui donne parfois l’impression d’être dans un film des années 30 ». Ce qui n’était pas gagné d’avance. « J’ai passé 10 ans dans le 15e arrondissement. J’avais vraiment l’impression que Montmartre était à l’autre bout du monde. Jusqu’à ce que je flashe, en 2001, sur un appartement que j’ai d’abord loué, avant de l’acheter. » Direction alors la rue Damrémont. « Cette rue est incroyable. Il y a tous les métiers de bouche, mais aussi fleuriste, libraire, vendeur de jouets et un formidable quincailler indien qui me rappelle le sketch des Nuls avec l’épicier qui a tout ce que tu lui demandes. » Hassan Cehef, c’est possible… Si elle ne lui a jamais demandé la guirlande de Noël et les pompes en croco, elle y a trouvé dernièrement de la graisse pour son fauteuil en cuir craquelé. Un fauteuil qu’elle ne devrait pourtant pas beaucoup user car Ariane Massenet, plutôt bonne vivante, passe beaucoup de
temps dehors. Et dans les restaurants du 18e notamment. « C’est vrai que, depuis quelques années, j’en ai découvert énormément, des petits bistrots aux nappes à carreaux, aux bonnes tables qui sortent de l’ordinaire. On m’a récemment parlé d’un petit resto japonais – 4 tables uniquement – rue Marcadet, que je vais m’empresser d’aller gouter. » Voilà qui devrait lui rappeler son récent voyage à Tokyo. Parce que si Ariane Massenet aime beaucoup la Capitale, elle adore aussi en partir. « Dès que je peux je quitte Paris, pour aller sur le bassin d’Arcachon, dans le Perche où je viens d’acheter une petite maison ou dans les capitales européennes… » Et à l’autre bout du monde. Forcément.
« Le Grand Journal de Canal+ » Du lundi au vendredi à 19h05 « Frères et soeurs, ce que je voudrais te dire » Conversations provoquées par Ariane et Béatrice Massenet (Editions La Martinière)
SES BONNES ADRESSES
- « La Table d’Eugène »18, Rue Eugène Sue - La fromagerie « Chez Virginie » 54, rue Damrémont - « La Mascotte » 52, rue des Abbesses - « La Quincaillerie Damrémont » 53, rue Damrémont février 2011 |
18
— 13
le Bon art texte & photo Denys Beaumatin
DELPHINE SALES MONTEBELLO L’INSTINCT PICTURALE Changer, colorer, adoucir, apaiser son imagination, retranscrire, signifier, exacerber sur une toile ses visions du monde. Delphine Salles Montebello, urgentiste non confiné d’un art décidément singulier, est une figure libre qui se meut dans une abstraction imaginative pour mieux se réaliser. C’est après l’ESAG de Penninghen qu’elle peint des « natures mortes » abstraites et vivantes aux yeux de tous. Après de nombreuses expositions, et notamment dans le 18e, Galerie Chappes, elle revient en quelques mots colorés sur cet univers lumineux et acidulé.
gent, nous influencent un peu trop. C’est un engagement politique ?
Pas politique mais poétique. C’est un engagement tourné vers la poésie, la pureté. Il faut se défaire du monde pour le réinventer parce que la réalité est très complexe. Quelle technique picturale utilises-tu pour créer tes tableaux ?
J’utilise des matières nobles, des techniques picturales traditionnelles, naturelles : la gouache, l’aquarelle, la peinture à l’huile, très peu d’acrylique. Ce qui me permet d’avoir des couleurs vivantes, veloutées. Mon tableau est totalement différent suivant la lumière dans la omment fais-tu pour faire des ta- journée. C’est une chose que j’adore mettre en exergue puisque je travaille bleaux pareils ?! beaucoup avec des surfaces Il faut tomber très Mon premier mates ou brillantes qui évomalade (rires) ! Et donc la choc émotionnel luent suivant la lumière amseule chose qui peut me saua été devant une biante. ver c’est de peindre. C’est une peinture très instinctive, tapisserie de Miro Ton actu ? sans réflexion. J’expose avenue Henri-MarPourquoi utiliser des pages de magazine tin, dans le 16e, dans un très joli appartement classique haussmanien de 250 mètres carré. Je comme support ? J’utilise un peu ce qui nous utilise. Je prends suis très bien entourée, avec de gros coussins d’abord de jolies photos et après je commence d’amour un petit peu partout. C’est organisé mon œuvre en étant très pressée, toujours dans par Christophe Février et Thierry Klemeniuk. l’urgence. Je trouve que les médias nous man-
C
“
”
14 —
18
Quelles sont tes influences artistiques ?
Tes adresses dans le quartier ?
Mon premier choc émotionnel a été devant une tapisserie de Miro. Une générosité, un lâcher prise incroyable. Tout comme Louise Bourgeois.
Le Blue Note, 13 rue Feutrier, j’adore. C’est un bar où tu peux danser, écouter de la musique, il y a de très bons musiciens. La Galerie Chappes tenue par Alexandre, 4 Rue André Barsacq, dans laquelle j’expose régulièrement.
Qu’est ce qui t’aide dans ta création ?
C’est d’imaginer mes tableaux dans un film, de voir une histoire dans mon histoire. Tu crées les yeux ouverts ou fermés ?
Ça dépend des moments. Je préfère les avoir ouverts (rire)! J’ai besoin de m’étonner en permanence. Pourquoi habites-tu le 18e ?
Parce que j’ai souvent des amis dans le 18e qui me proposent leur appartement !
Le rôle social de l’artiste aujourd’hui ?
Émettre des ondes douces, innovantes, qui inspirent, qui donnent envie de vivre. A quoi te fais penser le bonbon de la st Valentin ?
A mon fiancé.
Son agent
Tiphaine 06 63 04 15 76 février 2011 |
18
— 15
bon EN ARRIÈRE texte Simon Lacourt / photo Thomas Orssaud
Les Galeries Dufayel Un vieux pèse sur sa canne, l’air nostalgique, rue de Clignancourt. Je suis son regard vers une façade monumentale, vaisseau opulent à quelques pas de la goutte d’Or: les anciennes Galeries Dufayel.
1
856, Jacques François Crespin construit un magasin boulevard Barbes. En plein faubourg ouvrier de la goutte d’Or, il invente le commerce par abonnement. Les ouvriers achètent des bons d’achat à crédit, et des encaisseurs viennent récupérer les mensualités chez eux. Il meurt en 1888. Un de ses commis, Georges Dufayel, sent le filon. L’époque est à l’audace, il suit les leçons du maître: « je ne travaille qu’avec les pauvres. Vous ne pouvez pas imaginer ce qu’il y a d’argent chez ces bougres là. » Mégalomane ou visionnaire, il crée le plus grand temple de la consommation populaire. 1900, le magasin engloutit les terres du quartier. Débordant de luxe, les galeries Dufayel se targuent d’être le plus grand des grands magasins de Paris. Galeries interminables de marchandises en tout genre, théâtre de 3000 places, salon de lecture, galerie d’exposition et piste cyclable pour tester les vélos avant d’ache16 —
18
ter. Dufayel croit en son affaire et ne lésine pas sur la dépense. 1912, on compte 15000 employés, 200 caisses et une écurie de 150 chevaux. On construit une usine électrique dans une aile et une gare de livraison dans une annexe. Un phare orne le dôme de l’entrée qui s’élève à 139m, et éclaire Paris les soirs de spectacle. Dufayel est inépuisable, il crée le concours Dufayel, récompensant la plus belle innovation scientifique, et investit dans la publicité, invention de l’époque. Le Palais de la Nouveauté prospère, il crée plus de 400 succursales, et se lance dans les stations balnéaires. Mais l’histoire est trop belle, il meurt en 1916 après une série de placements aventureux. La légende dit qu’il s’est suicidé. L’établissement ferme en 1930, les locaux sont rachetés après guerre par la BNP. Trop de faste pour les nouveaux locataires, la plupart des bâtiments et des dômes sont détruits. Celui de l’entrée principale subsiste jusqu’en 1957. Reste une sculpture de Dalou, symbole d’une époque révolue: « Le progrès entrainant le commerce et l’industrie, sous le regard protecteur de la science et de l’art ». Le vieux a disparu, je file vers les grands magasins, trouver mon bonheur à 4 fois sans frais.
le bon Écolo
Au Grain de Folie texte Lucas Onestas / photo Au grain de folie
Gourmet Vert
Une alimentation biologique et éco-responsable, certains n’ont pas attendu que ce soit à la mode pour en proposer. C’est le cas de Marie-Cécile, propriétaire d’unexcellent restaurant végétarien dans le 18e arrondissement : Au Grain de Folie, 24 rue La Vieuville à Montmartre. Quand l’assiette se fait militante… Le bifteck-frite fait moins saliver. A en croire les chiffres du CREDOC*, les Français consomment moins de viande. Alors, in le végétarisme ?! Peut-être. En tout cas, Au Grain de Folie cela fait trente ans qu’on cuisine végétarien ET bio. « C’était une gageure en 1981 de faire un restaurant qui propose comme base de son assiette boulgour, millet, sarrasin… Une folie ! » rappelle Marie-Cécile, aux commandes depuis 1986. Elle confesse être devenue végétarienne au hasard des rencontres, et guidée par un réel appétit de découverte : « Le goût, c’est une ouverture. » Les quatre formules entrée – plat à 13 € ouvrent donc les horizons gustatifs : courge butternut, topinambour, potimaron… autant de noms exotiques et pourtant « bien de chez nous ».
Car la démarche Grain de Folie, c’est une démarche globale : on mange végétarien, donc on mange biologique et solidaire, avec un impact réduit sur l’environnement. Canal Bio, principal fournisseur, regroupe des petits producteurs français, certifiés AB par le Ministère de l’Agriculture ou ECOCERT par un organisme international. Proche des Verts, Marie-Cécile est touchée par le scandale de l’abattage des animaux, mais elle ne « fait pas de prosélytisme, chacun va son bout de chemin. » Ainsi la porte est ouverte à tout le monde. Jérémy, drag queen à Pigalle résume : « C’est simplement bon. Ça apporte de la fraîcheur à notre lot quotidien un peu fade .» Un lieu finalement œcuménique, promoteur de l’éducation au goût où l’«on ne sait rien. On se pose des questions. » C’est déjà bien. * CREDOC enquête CCAF 2007
Au Grain de Folie 24, rue La Vieuville Mardi / Dim 13h30-22h30 Tél. : 01 42 58 15 57 février 2011 |
18
— 17
Le Bon Homme texte Noëlle Corbefin-Schrempp / photo Audrey Wnent
Alain Roulleau Tchi Tcha !
C’est un lieu hors du temps et pourtant bien dans son époque, niché dans une des plus belles rues de Montmartre où habitués, cinéphiles et chalands se retrouvent au bar ou au jardin, avant de déguster la pellicule. C’est le Studio 28, une salle d’art et d’essai décorée par Jean Cocteau, propriété de la famille Roulleau depuis 1948, gérée aujourd’hui avec passion et imagination par Alain Roulleau, cinéphile, homme d’affaires et… formidable communiquant.
semaine – mais aussi en multipliant les activités, comme ces après-midi juniors les mercredis et samedis et les avant-premières du mardi soir : « la semaine dernière c’était Somewhere de Sofia Coppola, la semaine prochaine nous aurons le film de Clint Eastwood… J’essaie d’être éclectique tout en gardant l’image d’art et essai de la salle » Mais Alain Roulleau n’oublie jamais que le Studio 28 est également une salle de quartier, la salle du village de Montmartre . Avec une clientèle qu’il connait par son prénom, qu’il chouchoute un maximum – il lui arrive e pas se fier au coté rétro du lieu : si même de garder leurs courses au frais le temps son charme vous capte dès l’entrée, ici d’une séance – et pour qui il choisit quelques tout est hyper moderne, jusqu’au gui- coups de cœur chaque année : « J’essaie de leur chet parfaitement informatitrouver non pas des perles rares, sé. « Je garde l’âme et l’histoire mais des petits films qu’ils vont Je vis avec du Studio 28, mais je ne joue des fantômes aimer, comme Poetry un merpas sur la nostalgie. Je garde veilleux film Coréen qui n’a bienveillants ! les lustres de Cocteau, mais la pas été beaucoup vu ailleurs ». technique est hyper moderne - son numérique et C’est surtout un lieu d’atmosphère où l’on écran multimètres- et les 170 sièges confortables. peut aussi bien voir une expo dans le hall, que Cette salle est à la pointe. Je me bats au quotidien retrouver des amis au bar ou déguster un thé pour ça ». Alain Roulleau, qui, ce mardi soir, dans le jardin avant ou après la projection – 4 fait lui-même l’entrée pour l’avant première projos par jour, la dernière à 21 heures, une de Poupoupidou , a réussi à fidéliser et multi- heure idéale pour ne pas rentrer chez soi trop plier sa clientèle avec une qualité d’accueil et tard ! « Beaucoup de personnes âgées m’ont dit de programmation - 7, 8 parfois 13 films par avoir retrouvé le plaisir du cinéma grâce à mes
N
18 —
“
18
”
horaires ». Cet espace superbe est aussi loué pour des événements, des anniversaires, bref, une diversification tout à fait nécessaire pour cet exploitant indépendant qui s’est juré de renflouer la salle mythique lorsqu’il s’est jeté dans le bain en 1996 : 16 000 entrées annuelles alors, 60 000 aujourd’hui ! Un travail de fond et de fidélisation sans cesse renouvelé avec des prises de risques souvent payantes et un attachement énorme pour le lieu : « Ma famille a
toujours vécu ici. Ma grand-mère est morte en vendant son dernier ticket, ma mère a perdu les eaux en plaçant son dernier client… Je vis avec des fantômes bienveillants ! »
Studio 28
28, rue Tholozé Tél. : 01 46 06 36 07 Pour tout savoir sur l’histoire de cette salle : www.cinemastudio28.com février 2011 |
18
— 19
LE BON ARTISAN
ARNAUD LARHER texte Julien Chavanes / photo Damien grenon
Un parfum d’enfance
Un Bonbon en visite chez l’un des meilleurs pâtissiers de France, ça donne quoi? Un papier sucré, croustillant et savoureux, nappé de chocolat et au cœur très tendre.
c’est une quête d’émotions. » A 17 ans, Arnaud Larher quitte Brest pour Paris. Il se donne six mois pour percer les secrets des grands de la pâtisserie. Il ne repartira jamais. « Je suis allé frapper aux portes des meilleurs. Quand on veut n pourrait vous dire qu’Arnaud Larher apprendre, il n’y a pas de secret. » En 1997, à 24 est l’un des meilleurs pâtissiers du ans, il s’installe dans une petite boutique de la pays. Qu’il est passé par les maisons rue du ruisseau. C’est un carton! En 2001, il Fauchon, Hermé, Pelletier et Dalloyau. Qu’il a ouvre une seconde enseigne au 53 rue Caulaindécroché le titre de meilleur ouvrier de France court. En 2007, enfin, une troisième boutique 2007. Mais on passerait à côté de l’essentiel voit le jour au 57 rue Damrémont, spécialisée : Arnaud Larher est un artiste. Un créateur dans les chocolats. Cette même année, Arnaud d’émotions. Croquer un macaron: une poésie. décroche le titre de meilleur ouvrier de France, Regardez ce gâteau baptisé « Rêve »: une sculp- fruit d’un labeur acharné: « Deux ans et demi ture. Pénétrez dans son laboratoire : un or- de travail quasiment 7 jours sur 7. On ne tient chestre. Une quinzaine de musiciens jouent en qu’avec les nerfs. La victoire m’a permis de valider cœur la symphonie des douceurs composée par toutes ces années de sacrifice. Une grande satisArnaud Larher. Ici les tartes, faction. » Depuis, Arnaud a Pour moi, créer gagné une renommée interarabesques fruitées et cercles de meringues. Là les galettes, des pâtisseries, nationale. Il voyage dans le brillantes comme des cym- c’est une quête monde entier et est accueilli bales. Et plus loin, le saint d’émotions. comme une star au Japon. des saints: le chocolat. Une Son créneau: « Respecte le rivière venant du Venezuela s’écoule à 30° et produit et il te respectera. » Sa recette: le travail. vient se lover contre des moules qui enveloppe- Encore et toujours. « Il faut au moins dix ans ront bientôt de divins gâteaux. Le maestro est pour maitriser les techniques de base de la pâtisseattentif aux moindres détails. Perfectionniste rie. Ensuite, il faut répéter inlassablement. Créer, sans être tyrannique, il mène ses troupes avec tester, goûter. Se tromper, recommencer. Encore une certaine douceur. On ne devient pas pâtis- et encore. Et quand on trouve enfin la bonne sier par hasard... « Je suis passionné par les saveurs formule, c’est juste fantastique. » Quand il parle sucrées depuis l’enfance, explique-t-il. Ça définit du Cherry Chérie, l’une de ses plus belles créaun trait de caractère. Les gens qui aiment le sucré tions, on perçoit cette fameuse émotion qu’Arsont des sensibles. Pour moi, créer des pâtisseries, naud traque depuis l’enfance: « C’est un biscuit
O
“
”
20 —
18
tendre au chocolat sur lequel repose une cerise fourrée avec une crème chocolat très fondante et une chantilly mascarpone à l’amende amère avec des cerises amaréna. » Un petit chef d’œuvre, tout comme le Miss Clara, gâteau hommage à sa fille. Les pupilles brillent, les papilles frémissent, les mots tourbillonnent en chantilly, on écoute, on savoure. Et on se dit qu’on peut bien grandir : Arnaud Larher veille sur notre enfance.
Arnaud Larher Pâtisseries
53, rue Caulaincourt Tél. : 01 42 57 68 08 Macarons, chocolats
57, rue Damrémont Tél. : 01 42 55 57 97 contact@arnaud-larher.com février 2011 |
18
— 21
les bons petits diables texte & photo sarah bouasse
Bobines et Combines Une nouvelle adresse pour insuffler un peu de créativité au quartier, et donner du fil à retordre a nos bambins !
V
os enfants trouvent que « Cours de couture », ca sonne un peu austère ? Emmenez les donc faire un tour chez Bobines et Combines. Cette toute nouvelle adresse propose à nos bambins de s’essayer à l’aiguille et au fil grâce a des ateliers variés. Une formule de 22 séances d’une heure et demie leur permet de réaliser une garde-robe pour leur poupée Petitcollin (fournie), soit huit vêtements dont ils pourront être fiers ! En plus, les conditions sont optimales: pas plus de 8 enfants par groupe. Les enfants peuvent aussi choisir de venir a un atelier en particulier, en fonction de leur niveau et de l’objet réalisé pendant la séance: doudous, déguisements, fanions, broches, tabliers, marionnettes de doigts… Les thématiques s’adaptent selon la période de l’année! Par exemple, quand viendront - enfin - les beaux jours, les garçons pourront se faire un short et les filles un paréo. Avec des tenues qu’ils ont faites euxmêmes, la frime sur la plage est assurée… Pour
22 —
18
les vacances, Bobines et Combines propose des stages: pendant que les filles confectionneront un déguisement de princesse les lundi et mardi matins, les garçons pourront se faire un chapeau de pirate et un cache-œil. Le jeudi et le vendredi, ils se retrouveront tous pour fabriquer une trousse à matériel, à emporter chez eux. Même principe pour les ados: les ateliers seront l’après-midi (pas besoin de sacrifier la grasse mat’!), et ils pourront réaliser une jupe et une écharpe, grâce a des cours de couture et de tricot. Quand Assia, Laetitia et Laurent ont eu l’idée de lancer Bobines et Combines, c’était avant tout pour créer un lieu de vie. Et c’est vrai qu’il y a toujours du monde: en plus des cours de couture pour enfants et adultes, l’enseigne fait aussi pressing et retoucheur, et loue des machines à coudre Singer 4 euros la demi-heure ou 6 euros l’heure. Mamans, vous n’aurez donc aucune excuse pour ne pas vous y mettre aussi.
Bobines et Combines
164, rue Marcadet Tél. : 01 75 43 91 11.
texte & photo sarah bouasse
Mahaut,
reine de la trottinette Pour Mahaut, 12 ans, le 18e est le quartier de la proximité : depuis sa rue Custine natale, elle est à deux pas de tous ses endroits favoris !
S
alut Mahaut ! Quels sont tes endroits préférés dans le quartier ? Le weekend, je vais au ciné avec mes copines, Place de Clichy. On y a déjà vu plein de films. Après les cours on va s’acheter des bonbons à la boulangerie à l’angle RameyCustine. Les gens sont gentils là-bas. Aussi, avec nos potes du collège on va au Square de la Turlure après les cours. C’est là où tout le monde se retrouve. Et comment ça se passe, le collège ? Je suis en 5ème à Dorgeles, à 2 minutes de chez moi. J’aime beaucoup les maths et l’Anglais, mais le Français un peu moins ! Plus tard, j’aimerais bien travailler dans le cinéma, plutôt dans le son : faire en sorte que l’acoustique soit bonne pendant un tournage par exemple. Où est-ce qu’on peut te croiser le weekend ? Avec ma Maman on aime beaucoup les Abbesses. On y passe le samedi matin,
en rentrant du marché des Batignolles. Le dimanche, on se balade en vélo, mais on va plutôt sur les Quais de Seine. J’aime beaucoup Le Monde en Couleurs, rue André Del Sarte. Je peux rester des heures à regarder les pierres ! Juste en face, on passe aussi voir John chez Ysasu et Maud chez Regard sur Objets. Sinon, j’adore aller chez Pylones ou à la Chaise Longue, comme ça, juste pour voir leurs gadgets ! Quels sont les avantages du 18e selon toi ? C’est vrai que je connais les commerçants dans ma rue. Mais surtout, c’est un quartier qui vit. On n’est jamais tout seul dans la rue, et puis il y a des choses à faire pour tous les âges. Tu fais des activités, toi ? Le lundi soir je fais de la poterie rue Tretaigne, avec mon prof François. C’est un super moment où je me détends. En modelant, je m’exprime en faisait des objets au lieu de parler, j’adore ca ! Ensuite, le mardi j’ai violon, et le mercredi orchestre. Ouh la ! Ce n’est pas trop fatiguant, tous ces trajets ? Non, j’y vais en trottinette, alors ça va vite ! Merci Mahaut !
retrouvez encore plus de bons plans sur
www.leBonbon .fr
24 —
18
retrouvez encore plus de bons plans sur
www.leBonbon .fr
Š RaphaÍlle Tinland
le conte est bon texte Raphaël Malkin / photo Vincent Desailly
LE MARCHÉ DE LA BUTTE Au bon souvenir d’Amélie
Décor du film Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, le Marché de la Butte est l’épicerie la plus célèbre de l’histoire du cinéma français. Abdellah, patron de ce monument du 7ème art, n’est pas prêt d’oublier la visite, un jour de 2000, d’un certain Jean-Pierre Jeunet...
« type », c’est Jean-Pierre Jeunet, alors en repérage pour son film. Le réalisateur propose à l’épicier et son frère Ali de faire du Marché de la Butte un des décors d’Amélie Poulain. D’abords sceptiques, les commerçants finiront par accepter. Une décision en forme de bouleversement total. Pour les besoins du tournage, le réalisateur décide de redessiner la silhouette de l’épicerie. Exit les murs et les étales aux ontmartre, place forte du tourisme couleurs neutres ; en quelques jours, le Marparisien. Pour le célèbre Sacré-Cœur ché de la Butte devient la Maison Collignon, évidemment, mais aussi pour une commerce aux couleurs vertes rafraîchissantes. petite épicerie nichée sur les contreforts de la « On a trouvé ce décor vraiment beau, il corcolline. A l’angle de la rue Androuet et de la respondait parfaitement à l’atmosphère de rue des Trois-Frères, imposl’épicerie. Pour nous, il n’y il n’y avait sible de rater le Marché de la avait aucune raison de tout Butte. Depuis maintenant dix aucune raison de démonter après la fin du tourans, ce petit commerce attire tout démonter nage » explique Abdellah. toujours plus de visiteurs mar- après la fin du chant sur les traces d’Amélie. Les caméras sont parties, mais tournage la Maison Collignon est res« C’était au printemps 2000 se rappelle Abdel- tée. De quoi transformer définitivement le lieu lah, le maître des lieux. J’étais devant ma caisse en « épicerie d’Amélie ». Et à ceux qui pourquand j’ai vu un type arriver, faisant des gestes raient l’oublier, Abdellah s’empresse de le leurs avec ses mains comme s’il essayait d’imaginer rappeler en affichant aux murs les coupures de un cadre dans lequel rentrerait l’épicerie ». Le presse racontant l’incroyable destin du petit
M
“
”
26 —
18
commerce. Plaqués sur la vitre qui donne sur la rue des Trois-Frères, les différents articles présentent le Marché de la butte comme un lieu phare du tourisme local. Chaque jour, des touristes venus du monde entier font une halte devant l’épicerie dont l’histoire est présentée dans tous les bons guides de Paris. Un défilé qui a donné l’idée à Abdellah de commencer une collection de billets étrangers : « Ici, on vient des quatre coins du monde. J’ai récupéré des billets du Kazakhstan, d’Iran, de Russie et de Chine ! ». Il y a les touristes donc, mais également les fanas d’Amélie Poulain comme ces demoiselles qui, fêtant leur enterrement de
vie de jeune fille, débarquent grimées comme l’héroïne du film. « Grâce au film on rencontre des gens vraiment différents, cela donne toujours lieux à des discussions sympas. Cette épicerie est vraiment vivante » souligne fièrement le patron. « Nous devons beaucoup à Amélie ». D’ailleurs, l’épicier se rappelle qu’il devrait remettre un petit coup de peinture à ses murs. Histoire de garder l’ambiance du lieu intacte.
Le Marché de la Butte
56, rue des Trois Frères Tél. : 01 42 64 86 30 février 2011 |
18
— 27
le Bon agenda agenda des manifestations culturelles Concerts
Jounal intime – Hommage cuivré à Jimi Hendrix Le 01/12
LA BOULE NOIRE
J’ai trop trimé Du 06 au 08/12
Bertrand Belin Le 01/12 Salah Sue Le 07/12
SUDDEN THEATRE
Only French Festival Les 09 et 10/12
Un fil à la patte Jusqu’au 28/12
LA CIGALE
CINE 13 THEATRE
Grupo Compay Segundo Le 01/12
Album de famille Jusqu’au 8/01
Sexy Sushi Le 03/12
A voir absolument Jusqu’au 8/01
William Scheller Le 08/12
L’homme de rien Le 27/12
Gaspard Proust Du 10 au 26/12 Philippe Lelièvre est givré ! Du 28 au 31/12
THEÂTRE GALABRU Je suis une princesse bordel ! Jusqu’au 31/12
ELYSEE MONTMARTRE
Le Bordel Club Tous les lundis.
Black Rebel Motorcycle Club Le 01/12 The Jon Spencer Blues Explosion Le 07/12
LA MANUFACTURE DES ABBESSES
DDT Le 14/12
Écrits d’amour Jusqu’au 9/01
Painted on water Le 15/12 LES TROIS BAUDETS D’une rive à l’autre L&O/Shani Diluka Le 02/12 Vendeur d’enclumes Le 03/12
Théâtre Manufacture des Abbesses Écrits d’amour Jusqu’au 9 janvier 2011, les jeudis, vendredis, samedis à 21h. Les dimanches à 17h. L’ATELIER Fabrice Luchini lit Philippe Muray jusqu’au 24/12 Blogueuse Jusqu’au 29/12 LE LAVOIR MODERNE PARISIEN 28 —
18
Gauthier Fourcade Jusqu’au 2/01
Le bon agenda Le Funambule De Montmartre
Alambic Comédie,
53 rue des Saules
12 rue Neuve de la Chardonnière
CANAILLE DANCE
La France a (même pas) peur !
Le lundi 21H30 ; Le mardi 21H30 ; Le mercredi
Les Lundi à 21h00
21H30
Du Lundi 25 novembre 2010 au lundi 27 Dé-
Du 29/11/2010 au 29/01/2011
cembre
CHERES AMIES
Jeff
Le lundi 20H ; Le mardi 20H ; Le mercredi 20H
Les Dimanche à 21h00
Du 04/10/2010 au 29/12/2010
Jusqu’au 17 Décembre
DROLE DE NUIT
Seul à Deux
Le jeudi 21H30 ; Le vendredi 21H30 ; Le samedi
Les Lundi à 20h00
21H30 ; Le dimanche 17H30
Jusqu’au Lundi 3 janvier 2011
Du 02/12/2010 au 27/03/2011 LA HALLE SAINT-PIERRE Théâtre Pixel
Art Brut Japonais
18, rue Championnet,
jusqu’au 2 janvier 2011
L’île des esclaves Les Dimanche À 17h30
Trianon
du 21/11/2010 au 26/12/2010
80 Bd Rochechouard
http://www.billetreduc.com
M.I.A.
Un Petit Coup de Pouce...pour que cela aille
Sa 11 décembre 2010
mieux !
Fear Factory / High on Fire
Les Mercredi à 10h30 et le Samedi à 17h00
Ma 14 décembre 2010
Du mercredi 24 novembre 2010 au mercredi 26 janvier 2011 La Cuisine d’Elvis Les Jeudi et Les Samedi à 21h45 Du jeudi 25 novembre 2010 au samedi 29 janvier 2011
les bonnes adresses
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 27 96 75 82 david@lebonbon.fr
1/ P ian o s Neb o ut
13/ le s stu d i o s d e m o ntmartr e
10bis, passage de Clichy (entrée 4 ave de Clichy) Tél. : 01 45 22 46 94
Tél. : 01 42 59 43 05 www.paris-apartment-rent.com
2/ le g r e n i e r à pai n
14/ marc hé d e s gastr o n o me s
174, rue Ordener Tél. : 01 46 27 01 46 127, rue Caulaincourt Tél. : 01 42 62 30 98
9, place Pigalle Tél. : 01 80 06 85 56
3/ u n e fi lle à m o ntmartr e
15/ ki e h l’s
11, rue des Trois-Frères Tél. : 01 73 74 68 61
22, rue des Abbesses Tél. : 01 42 54 44 19
4/ B IJOUTE RI E D E NYS TOURNAND
16/ beauté d u sac rée c o e u r
102, rue Damrémont Tél. : 01 46 06 95 29
40 rue d’Orsel Tél. : 01 42 52 94 29
5/ C h ez Marce l
17/ IYARA
53, rue du Poteau Tél. : 01 42 23 07 94
57, rue Caulaincourt Tél. : 01 42 55 62 65
6/TRALALI TRALALA
18/ c h i n e mac h i n e
80, rue du Mont-Cenis Tél. : 01 83 56 71 75
100, rue des Martyrs Tél. : 01 80 50 27 66
7/ R E STAURANT À LA GOUTTE D’OR
19/ lafayette 2 r o u e s
41, rue de la Goutte-d’Or Tél. : 01 42 64 99 16
54, rue du Fbg Montmartre Tél. : 01 45 96 09 39 56, rue La Fayette Tél. : 01 45 23 16 76
8/Au B o u d o i r d e Mar i e
20/ 1001 fe nÊtr e s
47 bis, rue d’Orsel Tél. : 06 50 45 67 48
71, rue Condorcet Tél. 01 45 33 03 86
9/Tr o iz e nfants
21/ LA C IGOGN E
22, rue Houdon Tél. : 01 42 52 47 53
5, rue Damrémont Tél. : 01 42 62 13 39
10/ DIXHUITI E M E AV E NU E
22/ s exo d r o me
8, rue Ramey Tél. : 01 42 55 46 06 59, rue Caulaincourt Tél. : 01 42 58 06 06
23, bd de Clichy Tél. : 01 42 82 11 90
11/ c.o u i
23/ c o u r s d e d e ss i n - ar me lle p r u n iaux
5, rue Pierre-Picard Tél. : 09 51 94 68 03
97, rue Lamarck Tél. : 06 80 98 04 37
12/ LE P ETIT PARISI E N
24/ c h ez qh u it
28, rue de Tholozé Tél. : 01 42 54 24 21
39, rue Durantin Tél. : 01 55 29 01 31
30 —
18
18 16
2
22
24 21
17
23
2
2
février 2011 |
18
— 31