Bilingues Planet Earth: Our Home
N째10
Artistes
Meet Our Contributors:
Tobie Barb Ter IB
Lola Godeau Ter L
Marco del Valle 2°INT
Benjamin Issenmann 3°6
Vincent Virat 1°L
Christopher Wyckoff 2°INT
Masha Voyles 2°INT
Emanuelle Mohnblatt 2°
Ella Toulouse 2°INT
Romain Reglade 1°S1
Julian Blum 3°5
Cover by Benjamin Issenmann, 3°6
T
Editorial
his tenth issue marks
the spirituality of romantic heroes that
the return of “Bilingues
isolate themselves to appreciate nature’s
et Artistes”
the
near-divine quality: everyone seems to
school after a full year
have something to say about the natural
of
absence.
world that surrounds us.
of
you
to
might
Some still
remember some of the contributors on
the left from previous instalments of the
As global warming threatens to
EABJM’s artist magazine. Most
radically disrupt human life as we
importantly, however, we are
know it, it seemed important to
happy to welcome many new
remind ourselves of the inherent
additions to pool of contributors.
beauty of nature. What do we
The editing has also changed
want to make of the cradle that
hands, and from now on all issues will be
has harboured life in its beginnings?
built around a central theme, so make
sure any submissions you might send are
and her power to destroy have been
related to the theme. Look out for B&A
explored in these pages. Enjoy your
posters soon: we will announce the theme
read and please send us any feedback to
for the next issue in the coming month.
BILINGUESETARTISTES@GMAIL.COM
Both her awe-inspiring harmony
This issue’s theme has fascinated artists and thinkers for centuries. From Da Vinci’s scientific representations of a natural world that still mystified his contemporaries ; to
Thomas Sittler, Editor (2°4)
Special Feature: Art Review
Une addresse pas comme les autres
C
ette façade festivement décorée, que l’on pourra trouver au 59, Rue de Rivoli, intrigue. Le bâtiment haussmannien est affublé de gigantesque pans de tissu, de structures métalliques diverses, et de tuyaux de construction. Toute cette extravagance festive semble nous inviter à franchir le pas de 59 pour en savoir plus. L’accueil: une simple table posée dans un couloir, un homme qui accueille les habitués du lieu. Le “59 Rivoli” tel qu’il se nomme sobrement, fut initialement baptisé “Chez Robert: Electrons libres”, quand, en 1999, un trio d’artistes pénètre dans l’immeuble laissé à l’abandon par le Crédit Lyonnais. Ils s’y installent pour travailler, et invitent le public à les visiter. C’est donc un 1er Novembre que débuté l’histoire mouvementée de ce squat d’artistes. Malgré un succès étonnant (40 000 visiteurs accueillis la 1ère année, selon le site du collectif ), les artistes se retrouvent vite en instance d’expulsion. C’est alors que Bertrand Delanoë, dès son élection en 2002, décide de parrainer le projet: la Ville rachète l’immeuble. Après plusieurs années de travaux pris en charge par la ville, le “59” est finalement rouvert officiellement le 9 Le maire de Paris, à la réouverture du septembre 2009. Certains ne manqueront pas de remarquer avec ironie que lieu en 2009 les locataires du 59 sont devenus des “artistes fonctionnaires”. © gaelic.fr Mais l’esprit de provocation des occupants est resté intact pour la plupart. Au 2ème étage Fredok nous assure que “Fumer c’est bon pour la santé” et milite en faveur du “comité de réinsertion du tabac”.
Chaque artiste décide d’autoriser ou non la prise de photographies de leurs œuvres. Et attention à ne pas vous faire prendre la main dans le sac: il vous sera demandé de supprimer des photos que vous avez prises! Propriété Intellectuelle oblige. Il ne faudrait pas que l’on puisse dérober aux artistes leurs précieuses idées.
(Photo prise discètement...)
Montons vite au 4eme étage, où nous sommes accueillis par le vacarme assourdissant de coups de marteaux répétés. Le 59 est-il en travaux? Eh non! En ouvrant la porte, on tombe sur Alexis Peskine, artiste de 33 ans, à pied d’œuvre. Il enfonce méthodiquement des clous dans un panneau de bois orné d’une silhouette. En utilisant des clous de tailles différentes ou en les plaçant à des profondeurs variables, il parvient à créer des portraits en relief. Des travaux terminés sont acrrochés non loin. De face, on croit avoir affaire à un amas de clous en forme d’une tête. Mais il suffit de se placer dans le bon angle, et l’on verra alors apparaître yeux, nez et bouche, tous d’un réalisme étonnant!
Au même étage, les dernières créations de Jérôme Btesh s’amoncellent sur son bureau. Sur le mur derrière lui, un agencement lumineux de caissons en aluminium. Des lettres rétroéclairées par des LED bleues forment des phrases énigmatiques. “cook me wild and fine” ou “Love is a constant UNacheivement ¡ I do my best, i do my best” [sic] peut-on lire. Le prix de ces pièces? 700€ l’unité dans les galeries qui les vendent, M. Btesh les propose à 400€. Je souris. A hauteur du visage, des ampoules remplies d’eau sont suspendues, par deux ou trois. L’artiste décide précisément de la quantité d’eau qu’il place dans chaque ampoule, afin de faire pencher le dispositif comme il le souhaite. Chaque ampoule capture et reflète une version miniature et déformée de la pièce. Cet ancien squat devenu l’un des lieux les plus tendance de la création à Paris est le lieu parfait pour passer une après midi divertissante, stimulante, et à coup sûr pleine de surprises. Le 59 Rivoli vous acueille du mardi au dimanche, de 13h à 10h, entrée libre. Articles et photographies par Thomas Sittler, 2°4
à voir ce trimestre
BLABLA ET CHICHI SUR UN BATEAU Jusqu’au 23 fév. 2012
VIA DESIGN 2012 Jusqu’au 18 mars 2012
IN_PERCEPTIONS Jusqu’au 4 mars 2012
Tadashi Kawamata et Mike Kelley vous font pénétrer dans un environnemet protégé et troublant. Les murs sont tapissés de couvertures de protection de la NASA, et 12 000 watts des lumière vous éblouiront à coup sûr.
L’exposition présente, sur 200m², les 16 prototypes financés par les aides à la création VIA 2012. Dans cette vitrine anuelle du design de demain, découvrez les tables, armoires, luminaires, etc. de la nouvelle génération de designers français.
Le Centquatre est un ancien service de pompes funèbres devenu un lieu d’exposition et de création. Trois artistes, dont Leonardo Ehrlich, vous invitent à devenir une partie de leurs oeuvres (voir ci-dessus) et à reinventer de manière ludiue votre coprs.
CURLS, KINKS AND WAVES Jusqu’au 23 fév. 2012
27 janv.-25 fév. 2012
INFINITY Jusqu’au 18 fév. 2012
Assemblées avec précision, les sculptures de Patrick Hill sont composées de panneaux de verre et de blocs de marbre superposés. L’artiste dit aimer “l’idée d’un espace flottant, l’idée que ces sculptures soient pratiquement en chute libre, en apesanteur».
Dorothée Smith expose des séries photographiques accompagnées d’une installation vidéo, explore la question du genre. Avec des images marquées par une certaine violence froide, l’artiste présente le défi lancé à la séparation des sexes par la société occidentale acutelle.
L’œuvre de Chiharu Shiota place le corps au centre de sa pratique sculpturale. Des fils de laine noire emprisonnent des objets quotidiens qui flottent étrangement dans des cages. Selon l’artiste «Les fils sont tissés l’un dans l’autre. Ils se déchirent. Ils se dénouent. [...] Ils sont comme un miroir des sentiments»
Galerie Hussenot 5 bis, rue des Haudriettes 75003
Galerie Almine Rech 19, rue de Saintonge 75003
Galerie Via 29-35, avenue Daumesnil 75012
Galerie Les Filles du calvaire 17, rue des Filles du Calvaire 75003
Centquatre 104, rue Aubervilliers 75019
Galerie Daniel Templon 30, rue Beaubourg 75003
Adapté depuis paris-art.com/
I.
“
[...] I only hear
its melancholy, long, withdrawing roar, Retreating, to the breath
Of the night wind, down the vast edges drear And naked shingles of the world”
“
Matthew Arnold
Photo: Thomas Sittler
I Laud not the Spring of the Earth
I laud not the spring of the earth For it brings naught but the stench Of rotten hope in the dead buds, Grey bulbs that feed death new birth. Nor will I beg for the fiery passion That comes in the summer of man. The sensual members exhausting Race to come again, dancing in the dustpan. Nor will I care for the blasted autumn When the earth is in a consumption. Its children at its feet in prostration, When death reigns in again his horses. Least should I call for the revelation Of a wintery death in the hands Of the untimely lover or education By the whips of my fellow hands.
Tobie Barb, Tle IB
Photo: Thomas Sittler
S
t
i
l
l
n
e
s
s
P e a c e A m on g T h e f l o at i n g r o c k s
Photos: Vincent Virat
II.
Marco Del Valle, 2째INT (top) Tobie Barb, Ter IB (bottom)
I
n this section, many contributors have explored nature as a force of beauty and complexity, with both vivid depictions of natural elements, and atypical interpretations.
Our raft slides under limbs, gold, gray, and green It bumps the tangles of a curled brown root Then edges around a lime-colored shoot It skirts off down a gully, then between Two blackberry storms that rain purple fruit. Two hours after we lick our hands clean Of dark juice. My muddy sisters clean The keel of a sticky streak of green My sister plucks a spider from the root Of her yellow-jacket hair, makes it shoot Toward a murky, shallow pool in between The tendrils of a grapevine decked with fruit We pick apart a storm of bloody fruit And guilty black juice trickles down our clean Red cheeks. In all the luxury of green We stop to pluck a berry off its root Pause for just a moment, and make it shoot Into the delicious, warm pink between
Stomping clay over putty-covered root. I watch a pair of lonely lizards shoot Away from my foot, over a brown shoot, Under greasy moss and sharp branch, between The brown pebbles and storms of purple fruit. They jerk around on the log’s belly, clean, but for a patch of slime, a poison green. Finally, they rest on a soft black root. While watching this show, I trip on a root And, long arms outstretched, I rapidly shoot Off, a moment frozen, then fall between gray, slimy moss and hot blackberry fruit. The filthy, freezing water feels so clean To putty-coated feet, caked with dark green. I’m caught in rotted fruit, under a root In between the air and a slimy brown shoot Embraced by the green and the soothing clean. Masha Voyles, 2°INT
Our lips. Then the rubber boat bumps between Water and a rotted log strung with fruit And moss. I jump out and swing my legs clean Of the muddy trunk onto rotted green,
Grand Teton National Park, WY By Christopher Wyckoff, 2째INT
The most literal interpretation of the theme...
Emanuelle Mohnblatt 2째
Both by Ella Toulouse, 2째INT
Julian Blum, 3째5
Children
on earth.
Paris, France
Thomas Sittler, 2째4
Coney Island, New York Photo by Lola Godeau, Ter L
Felicidad
Tlaquepaque, México
Romain Reglade, 1°S1
Le bonheur est universel, transcende les barrières sociologiques et culturelles. Romain Reglade (1°S), nous livre sa vision de la photographie: Cette photographie a été prise à Tlaquepaque, un petit village mexicain proche de Guadalajara. La sandia (pastèque) est le fruit symbolique du Mexique. Cette jeune fille rayonne de joie en goûtant à la fraicheur de ce fruit d’où le titre Felicidad (bonheur en espagnol). La photographie a contribué à construire une grande partie de mon bonheur. La diversité des couleurs, formes et textures, créent une riche palette à partir de laquelle l’artiste choisit soigneusement ses éléments pour esquisser sa photographie. L’œil [...], vérifie consciencieusement que les sujets et les motifs présents derrière la caméra, s’accordent harmonieusement. La photographie est l’art de rendre le temps immobile pour quelques secondes et traduire cet instant dans notre propre langage [...] afin de le transmettre à son entourage.”
Thank You for reading this Issue. If you enjoyed it, tell your friends about us!
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EABJM