Bilingues et artistes Les expos de la Rentrée Témoignage: Interview avec Jules Milhau
N° 16
Le rêve Le rêve chez Dali:
L’inconscient de Freud
Le rêve patriotique: Un rêve de E. Detaille
An odd collection of absurd books
Le douanier Rousseau, « Le rêve » 1910, Museum Of Modern Art of New York
Chers lecteurs, Bienvenue à la première édition élaborée par nous, trois élèves de Première. Nous vous souhaitons une grande bienvenue à cette édition, ayant pour sujet le rêve. Rêves de toute sorte: cauchemars, rêves sexy, rêves stupides, rêves récurrents, rêves dont on ne se souvient plus, rêves dont on se souviendra toute sa vie... Que chaque page de ce magazine soit un pays nouveau dans votre voyage à travers des mondes noirs, blancs, argents, or et de toutes les couleurs! Allez partez maintenant, vous nous fatiguez à lire la préface comme ça. Personne ne lit les préfaces sauf les vieux ennuyeux. Tssk. Absurdement, Idil D., Gabrielle M. et Nikolas K.
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Sommaire
P1: Préface P5: Les 5 expos de la rentrée à ne pas manquer P7: Poème de Elie A. P8: Photo de Paloma B. P9: Meaningless dream state P11: Dessin par Sara C. P12: Photo par Gabrielle M. P13: La théorie de Freud chez Dali P15: Dessin par Julie P. P17: Le rêve patriotique de Detaille P19: L'illusion de la sérénité éternelle P20: Histoire de Ariane F. P21: Interview: Jules Milhau P23: An odd collection of absurd books
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Les 5 expos de la rentrée à ne pas manquer
René Goscinny à sa table de dessin
● Être moderne : partenariat du MoMA avec la Fondation Louis Vuitton , 200 oeuvres du célèbre musée new-yorkais seront présentées de certains artistes qui ne vous seront pas inconnus tel Andy Warhol entre autres... du 11 octobre 2017 au 5 mars 2018 .
Bruce Nauman, Human/Need/Desire, 1983
● Dada Africa : la nouvelle exposition du Musée de l’Orangerie explorant cet art contemporain européen, naissant dans une forme de rébellion à Zurich durant la Première Guerre Mondiale, qui rencontre d’autres horizons telle la culture africaine du 18 octobre 2017 au 19 février 2018.
Hannah Höch (1889-1978)
Quelques expos ... Voici une sélection de quelques expositions originales d’art (mais pas seulement!) à venir sur Paris : l’une d’elles vous tentera sûrement alors lancez-vous!
● Pour tous ceux qui relisent encore et toujours leurs Astérix , une exposition rétrospective au musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme sur René́ Goscinny , le scénariste de la célèbre BD! Vous verrez ses inspirations diverses et variées ainsi que ses oeuvres prolifiques ( Astérix et bien d’autres!) et en apprendrez plus sur celui qui a permis, entre autres, de faire passer la bandedessinée au 9ème art! Du 27 septembre 2017 au 4 mars 2018.
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Œuvre d’Afrique centrale, artiste inconnu
● L’Afrique des Routes : encore au Musée du Quai Branly jusqu’au 12 novembre 2017 . Vous pourrez vous replonger ou bien découvrir l’histoire et l’art de ce continent passionnant.
● Nous et les autres, du préjugé́ au racisme : une exposition interactive et actuelle qui fait réfléchir au Musée de l’Homme, tout juste refait à neuf, jusqu’au 8 janvier 2018.
Et bien d’autres vous attendent, sans oublier la FIAC à partir du 19 octobre!
Gabrielle M.
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Un soir où la pleine lune veille sur Paris, une âme égarée cherche à se divertir, une solution lui vint à l’esprit, mais bien sûr ! Celle de la poésie. Il cherche inspiration dans son grimoire qu’est sa mémoire, mais ne trouve que stagnation répétition et avancée à reculons et rit de son manque d’imagination. Cette quête lui rongeant sa pensée, il ne veut se soumettre au sommeil au point d'attendre l’arrivée de l’idée jusqu’au levé du soleil. Impossible d’écrire ! ce silence assourdissant le déconcentre, s’affalant sur son oreiller, son esprit vire, et réfléchit au problème en son essence. Euréka ! il a trouvé, il va enfin pouvoir se coucher ! A travers ses volets entrouverts, Il regarde le ciel et tout en écrivant le remercie pour son aide précieuse. il mettra fin à cette nuit belle ou cruelle, lui paressant éternelle. Son idée en tant que graine poussera à travers sa plume, afin de grandir en tant que poème narrant le parcours d’un enfant sur le chemin de l’écriture. Ce poème en tant qu’arbre que personne ne peut abattre, racontera les plaisirs ressentis et les tourments éprouvés par ce jeune garçon. Elie A.
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Cette photo a été prise dans le Marais, célèbre quartier parisien. Elle représente une librairie en bazar ce qui renvoie aux histoires que l’on retrouve dans les livres, et qui au rêve de princesse etc. que nous connaissons et qui nous font rêver depuis que nous sommes tout petits et enfin mon reflet dans la vitrine de la librairie qui représente mon regard sur le monde. Paloma B.
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Meaningless Dream State Thudding footsteps, the beating heart, the ringing silence, rhythmic, rhythmic, was all I could hear. Cycle of thuds, constant, moving, running, hitting the hard ground. I could feel a numbing pain in the soles of my feet as I jogged, but I didn't care. My breathing, measured, puffing, entering, escaping, reentering my lungs. My eyes were closed; a sea of tranquil darkness spread over my inner screen. The bright lights of thoughts and words which usually shrouded this screen were finally gone now, and I could release myself in the hard hitting rhythm of this instinctive movement which just pulled me along like a log in an ocean tide. Colour came through the thin slits of my eyes. Dark green. The forest at night. A thin but straight path extended in front of me, and at its end was a bright silvery light slithering through the thickness of the canopy. Eyelashes clasped each other, and all I could see was that inky screen again. The screen seemed to extend in each direction, a million dimensions like space: there was nothing, but that nothing was clear all the way. René Magritte, L’empire des lumières, 1957, Musée royal des beaux arts de Belgique
All I could hear was the beat of my feet, the beat of my heart, and the harmony of the forest's silence. A finger of breeze twirled a loose strand of hair and stroked my cheeks. The nature and my mind were one as I rolled, rolled, rolled my feet along the invisible path.
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The silence of the forest began to overwhelm my ears. The beat began to fade into the background; the orchestra dimmed slowly to let the melody sing. And with the cheerful tune, the deep ocean of my inner screen began to dance, bubbling warm white foam like little sheep. Bright lights of rainbow colours burst and exploded, flickered and splashed into the glossy jet sky like a circus horse. The melody was the silence and the silence was the melody. Droplets of light scattered like a shower of rain, and my hair felt sprinkled with the sky's tears of laughter, damp. I could see the droplet licking the leaf, the green, delicious, sweet leaf, hopping off like a merry goat, a kid. A little silver light shimmered on the corner of the droplet as it dived to kiss the soft forest floor. The beat resumed, the breath, the heart, the feet, all flowing. Thud, beat, rhythm, fast, slow. Then it stopped. All of a sudden. Like with a final flick of the conductor's wand. There it was, the silver light like a coin in the sky. The moon was smiling over me, reflecting its rays. I had arrived at the clearing at the end of the forest path. Lilia E.
I wrote that story because I really love writing because it totally takes my mind off all stresses of compos and life and I'm always happy to get a topic or theme to write about so that I can start entering a world. I enjoyed writing this a lot - it really transported me to a calm place.
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I did it rather a long time ago, but I think it fits in with the idea of dreams… For me, dreaming is associated with imagination, and for this well… I first got inspired by an artwork of Basquiat but then I abandoned and kinda let go of my imagination… For me, dreams are the result of your own creativity, your own imagination.. So yeah… Sara C.
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Dream a world between reality and fiction, between life and imaginary events, the bridge leading to singular paths where our hopes, desires and inner fears lay every night. 1) It's a sunny place to reflect and find comfort...
2) It's neither black or white but a combination of both an unconscious melt/mix of truth and lies. A secret place to escape like a window to the sky...
Gabrielle M. 12
LE RÊVE DE DALI, L’INCONSCIENT DE FREUD Aujourd’hui au musée Thyssen-Bornemisza de Madrid, le « rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une pomme une seconde avant l’éveil » de Salvador Dali, représente Gala, la femme du peintre, qui est au premier plan, et le rêve de cette dernière. Dans ce tableau, la théorie de Sigmund Freud, expliquant que le rêve transforme des objets ou formes connus en objets oniriques (ou cauchemardesques), est ici représenté, « Le rêve est une sorte de substitut remplaçant les trajets de pensée chargés d’affect et riches de sens ». Pour Freud, nos rêves se divisent en trois catégories, les rêves sensés, qui attirent peu notre attention, les rêves sensés mais déconcertants, qui sont selon lui très rare, et enfin les rêves insensés et inintelligibles. Il faut noter, que selon Freud, la majeure partie de nos rêves fait partie de cette dernière catégorie. Les enfants, quant à eux aurait tendance à faire des rêves peu déconcertant et sensé, en accomplissant un désir refoulé dans la journée, il se libère d’une frustration interne. Cependant, dans des situations extrêmes, les adultes peuvent également faire des rêves appartenant à cette première catégorie. Le chef d’une expédition polaire relate, par exemple, que pendant qu’ils prenaient leurs quartiers d’hiver sur la banquise, ses hommes, condamnés à une chère monotone et à de maigres rations, rêvaient régulièrement, comme les enfants, de grands repas, de montagnes de tabac, et de leur foyer. On pourrait également parler des rêves décrits dans les journaux de « poilus », qui relatent souvent d’un repas chaud, d’un lit ou d’un foyer. Pour les rêves incohérents, c’est-à-dire les rêves de la deuxième catégorie, le travail du rêve consiste très souvent en une condensation : plusieurs situations, plusieurs événements sont en quelque sorte compressés pour ne former qu’une situation ou qu’un événement. « L’une des réalisations du travail du rêve incohérent consiste donc à remplacer une alternative par une conjonction, remplacer un -ou bien- par un -et- » Pour les rêves de la troisième catégorie, ce qui apparaît le plus nettement dans le rêve semble toujours être ce qui est le plus important, alors qu’en fait le plus important se situe souvent dans un élément confus du rêve : « pendant le travail du rêve, l’intensité psychique passe des pensées et représentations auxquelles elle convient légitimement à d’autres pensées et représentations qui, à mon sens, ne peuvent prétendre à une telle mise en valeur ». Par ce processus de déplacement du rêve, le véritable sens du rêve devient alors caché, ce qui rend le rêve peu compréhensible. « Le travail du rêve ne révèle pas d’autres activité que celles que nous venons de mentionner. Si nous nous tenons à notre définition qui désigne par « travail du rêve » le passage des pensées du rêve dans le contenu du rêve, nous devons dire que le travail du rêve n’est pas créateur, qu’il ne développe pas de fantaisie qui lui soit particulière ; il ne porte pas de jugement, n’apporte pas de conclusion, il ne fait absolument rien d’autre que condenser le matériel, le déplacer, le remanier dans le sens de la visualisation, à quoi s’ajoute enfin le petit apport variable d’un traitement interprétatif ». Pour en revenir à notre tableau, on voit en arrière-plan, une pomme grenade géante dont jaillit un poisson puis un tigre, et du tigre sort un deuxième tigre qui pointe un fusil à baïonnette sur le bras de Gala. Cette accumulation d’éléments de plus en plus violent mais néanmoins réalistes, témoigne d’une menace qui pèse sur la femme, l’abeille du premier plan. La taille de cette abeille est si petite qu’elle est pratiquement invisible. Si l’on en croit le titre, c’est cette abeille qui cause le rêve mais, comme dans les théories de Freud, l’objet déclencheur du rêve est relativement petit et flou. Nikolas K.
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Salvador Dalì, Rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une grenade, une seconde avant l'éveil, 1944, Thyssen-Bornemisza de Madrid
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Landscapes and people I've visited in my sleep, somewhere along the way... Friendly neighborhood dolphin people whooshing in and out of water; a lone priest in the dark of a crypt; abominations luring between trees, glyphs of protection lacerated into them; and an empty red landscape, wounded by time. Julie P. 16
LE RÊVE DE DETAILLE: UN RÊVE PATRIOTIQUE Ce tableau, de 4m sur 3m, aujourd’hui oublié, a permis à son peintre de devenir le chef de file du mouvement de peinture militaropatriotique de l’après-guerre francoprussienne de 1870. Il a été primé une première fois au salon des artistes de Paris en 1888, à l’exposition universelle de Paris de 1889, ou encore à l’exposition international de Panama-Pacific à San Francisco en 1915. Actuellement au musée d’Orsay, à Paris, il met en scène, non pas une bataille, thème récurrent de l’art militaire, mais le repos des soldats français (dans le coin inférieur gauche) dans leur bivouaque représenté par des fusils, disposés en diagonale de la toile, sépare la troupe de soldats endormis d’une autre armée, parcourant les nuages. Cette armée représente l’espoir, l’espoir d’une victoire flamboyante. Cet espoir est personnifié en la Grande Armée de Napoléon 1er, parcourant
l’Europe en quête de victoire, sans subir de défaite, suivit par les autres armées françaises l’ayant succédé. Cette composition du tableau est surprenante car traditionnellement, dans la peinture ancienne, les batailles héroïques se livrent dans la partie inférieure du tableau, la place dans les nuages étant réservé à une divinité bienveillante. Ici, E. Detaille représente ce qui pourrait s’apparenter à un rêve de frustration de la part des hommes, blessés moralement par la débâcle de 1870 et la paix signée par le gouvernement d’A dolphe Thiers. La guerre étant terminé, cette armée ne peut plus repartir victorieuse sur les champs de bataille, l’ennemi s’en étant allé et la paix étant signée. Le drapeau plié et roulé au second plan illustre bien le fait que la guerre est terminé, le drapeau et les armes sont rangés, la hache de guerre est enterré.
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Dans ce tableau, les soldats représentés se dessinent par régiments. Le premier met en scène les soldats de la campagne d’Italie, campagne révolutionnaire menée par Bonaparte. Le deuxième représente les soldats d’Austerlitz, où Napoléon 1er affronta les Autrichiens et les Russes. Le troisième dépeint l’expédition d’Alger, marquant le début de la colonisation française de l’Algérie. Le suivant illustre la campagne d’Italie, menée par Napoléon III afin d’aider les Italiens dans leur guerre d’indépendance contre l’Autriche, c’est au cours de cette campagne que la France reçue Nice et la Savoie, en remerciement. Enfin le dernier, peu visible, représente la guerre francoprussienne.
Ici, aucun général n’est représenté, seul apparaisse des hommes, perdu dans la masse, formant un maillon de la chaine que représente l’armée. Ce tableau sera repris par le gouvernement français durant la première guerre mondiale et imprimé sur des cartes postales de propagande.
Nikolas K.
Chaque régiment a pour objectif de mettre en lumière un des régimes politiques, et son armée, depuis la révolution française. En effet, en créant une déification des soldats de la première république, du premier empire, de la seconde république, et du second Empire, une adulation de ces régimes est créée, mettant en lumière un rejet catégorique de la monarchie en ne représentant aucune armée des différents régimes monarchique s’étant intercalés entre les régimes vu plus haut (la restauration, la monarchie de juillet, …). Une chose intéressante à noter est le fait d’avoir placés les soldats napoléoniens devant et les soldats de Sedan, à l’arrière, cacher par les nuages, comme si le passé militaire glorieux de la France suffit à effacer l’humiliation de la guerre franco-prussienne. Ce tableau est avant tout un hommage aux soldats. En effet l’art militaro-patriotique traditionnel représente et chante les louanges d’une armée mais avant tout de son général (art napoléonien).
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L'illusion de la sérénité éternelle La nuit. Un bateau. Un homme. Les rares vagues balayent le chétif navire doucement, calmement, paisiblement. La sérénité envahit le coeur et l'âme de l'homme, qui ne fait plus qu'un avec son bateau. Autour de lui, les oiseaux volent bas. Dans son Eden, l'homme ne songe plus qu'à l'éternelle tranquillité qui a commencé pour lui. Le paradis. Il y est. Sa solitude est une bénédiction. Un sacrement. Seul, l'homme est en parfaite symbiose avec son âme. Contre toute attente, les vibrations des vagues s'intensifient, les oiseaux ont disparu. L'homme est dérangé. Le clapotis suave de l'eau n'est plus. L'homme se persuade que son repos ne peut être dérangé. Mais, au fond de lui, il sait qu'elle arrive. Les eaux se réveillent... Éole se révèle colérique... La voûte céleste gronde... C'est la tempête. Ça y est. Poséidon déploie sa force magistrale. Eaux déchaînées ! Tourbillons de vent ! Tonnerre assourdissant ! Éclairs éblouissants ! Tempétueuse, furieuse, violente ! L'eau démontre toute la surpuissance de son élément... Et puis... Plus rien. Retour à la normale. Le calme après la tempête. L'homme, minuscule dans ce déchaînement aquatique, a disparu. "Ah !" Une chambre. Un homme. Un rayon de soleil matinal envahit la pièce. Un rêve. Transformé en cauchemar. La sérénité éternelle, l'apaisement total, l'homme n'y aura pas droit facilement. Il ne pourra qu'essayer d'en rêver, s'il manque de volonté. Maximilien R.
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“She is so beautiful”, he thought to himself, as he lay in bed. He dreamt about the way her hair was tucked behind her ear. Her ever so thoughtful voice. Her warm, comfortable aura. He adjusted his pillow. His mind gave him a clear image of her beautifully sculpted face, his favourite part of her. He admired its slight creases and curves. He memorised each contour and every angle. In his eyes, her sharp jawline was a marble sculpture, a Greek artefact. He turned to his side. Behind the shut lids of her eyes were a verdant-hazel shade. He always wondered what thoughts were going on behind those eyes, but he preferred to think that they were full of happiness and purity. He lay on his other side. He dreamt about her pertinent gaze, with thoughts of love and attraction. Her lips were the most remarkable feature of her face. They were the lips that captured each and every one of her expressions and shaped all her ideas into words. The lips that enabled her to speak tender words to him. The lips that explained complicated matters that sometimes, even he could not decipher. Those lips once spoke harsh words. Words that had called him “disturbed”, “sick”. But that was only once. He lay on his stomach. He told himself that those words would only accentuate her kinder ones, although he found it difficult to push away that negativity. It was hard to see past the surface when she seemed so perfect. His eyes would disguise the dirt, the dreadfulness that had sunk deep into her mind and hid it under an opaque layer of angel hair. Slowly his dream began to deteriorate into a nightmare. The veneer of whiteness was pealing off, revealing her upside down, her hidden face that would show itself once he dug into her being. At an accelerating pace, his subconscious made the diamonds fly away and the mud come pouring in. What appeared to be an open smile was now a scream of anger, a dreaded vision that invaded his spirits. The lips that were turned up in absolute innocence and laughter were now turned down and laid bare a sinister grimace. Faster and faster, her giggles morphed into foul evil laughs. This made him most uncomfortable. He broke into a sweat. Deep into the rapid eye movement stage of his sleep, his eyes twitched uncontrollably as his sensations continued to agonise him. Her ever so subtle creases grew into wrinkles, cracks broadcasting her broken thoughts that could not be repaired. There were maggots crawling out of her sockets, which her seductive eyes formerly occupied. He forced his eyes open, searched for the bed side table, fumbled for the orange plastic cylinder and jammed the medication down his dry throat. Ariane F.
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Interview avec Jules Milhau
“
À 16 ans, Jules Milhau est en train de rentrer dans la cour des grands de l’art figuratif. Plus jeune artiste à exposer à la galerie 37 (Gard), le jeune homme vient de signer un ouvrage préfacé par Nathalie Rykiel, fille de la créatrice de mode.
“
Pourquoi peints tu?
Le Figaro
Je peins car c’est une nécessité, une nourriture essentielle à ma vie. Je peins depuis que je suis né.
Qu’est ce qui fait selon toi fait une peinture « réussie » ? Une peinture réussie c’est une peinture qui est capable de vivre par elle même.
La peinture est est-elle pour toi une passion ou plus que ca? La peinture pour moi est plus que une passion c’est ma vie .
Tes parents et ta famille en général te soutiennent ils dans ton aventure?
Oui, bien sur que mes parents me soutiennent dans cette aventure ! La peinture est mon présent et mon futur. 21
Penses tu que les personnes devraient persévérer dans leurs passions? Evidement! Je penses que les gens
devraient persévérer dans leur passion ! On as qu’une vie ! Quand on veut on peut !
Facebook: Jules Milhau 22
An odd collection of absurd books The Night Circus by Erin Morgenstern The Night Circus is undoubtedly one of the best magic books since Harry Potter. Not only does it steer far away from the typical “troll, goblins and the typical teenage wizard love issues and so forth”, it distinguishes itself with a nearly sinister elegance, inexistent in Lord of the Rings and the other usual Twilightish series. The whole book is a complex puzzle that entwines the lives of Celia Bowen, a young woman with an uncommon grace that has learnt the delicate art of sorcery from a tyrannical father, and Marco, the blurry silhouette with the bowler hat. As the two weave the most extraordinary of circuses, vowed to be warriors for a struggle they never wanted to be part of. They must uncover the rules from the deepest enigmas of magic in the dreamlike setting of the circus who holds wonders yet to behold. The question is, do they play together or against each other?
Miss Peregrine’s home for peculiar children If you haven’t read this book yet, then please do, and then watch Tim Burton’s movie. After the troubling and horrifying death of his Grandfather, Tom thinks he has gone mad. That’s what the adults say to him, as they drive him to his therapy ever week. However, his whole life turns around when the old stories from his grandfather start to seem to be holding a mystery far greater then he had ever imagined: odd tales of peculiar children who all live together in a house, on a rocky little island near Wales covered in mist…
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The Cursed Child by Jack Thorne The eighth book of the Harry Potter series. Although is it really? J.K Rowling is only a coauthor of this play, the script of the new and highly praised theatrical and musical performance in London. It is undeniable that te books a fantastic plot, complex enough to make it original and entertaining without losing the reader, additional to a smart pace that keeps the reader interested until the very end. The play however describes the big mistake of Harry Potter’s son, Albus, who is followed by the pleasant Abracadabra, Draco’s son; The unlikely friendship in turn pushes the parents to the new and unexpected ground of allies as both the children put themselves in frankly an extraordinary amount of danger. There is no doubt, the play is astounding. However, is the book stays a script, and not up to the classic Harry Potter series. The book of imaginary beings by Jorge Luis Borges A strange collection that holds a variety of creatures from the Sad Squonk to your typical, everyday dragon. If you are interested in folklike tales of mystery and magic, then this book may be for you. It is also a nice reference to have when writing fantasy stories: most of the creatures come from the older, deeper and dustier corners of our ancestor’s ancient legends and have escaped Disney and Harry Potterish wide spread culture. Warning: does contain a lot of odd and sometimes slightly disturbing myths.
Idil D. 24
Le Bilingue et Artistes 1er trimestre Sept. 2017