L 'EDITO magazine #3 - Summer issue

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Le monde de CECILE TOGNI Nouvelle ère chez ZADIG&VOLTAIRE

Obsession 03

KINEE DIOUF, renversante La Slow Fashion

free

LILA SALET se dévoile Expérimentale IRIS VAN HERPEN Délicieuse cerise DIOR

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Summer 09 2

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Sommaire

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Obsession 004 Cover // 007 Edito // 008

... Both physical and psychological, both physical

... Cet état à la fois psychique et physique, aussi conscient qu’inexplicable, fait qu’autour de ce qui hante l’esprit, plus rien d’autre n’existe. Elle prend au corps et le tourmente autant qu’elle sait le soulager. C’est une sorte d’évasion de l’âme vers un monde où le fantasme et la réalité se mêlent, indissociables. Elle naît d’une tentation exacerbée à l’extrême qui après un état de tension conduit à l’apaisement. Cette envie frustrante provoque un désir de conquête qui devient obsédant, un but ultime à atteindre, qui ne rend la convoitise que plus attirante. L’obsession est envahissante mais de cette possession jaillit un sentiment de plénitude dans lequel il est agréable de se complaire. Tel un élixir de jouvence, elle s’infiltre dans nos pensées, irrationnelle, mais pourtant bien réelle. Parfois embarrassante, parfois emprisonnante, ou encore source de plaisir et de bien-être, l’obsession inquiète le corps et l’esprit autant qu’elle sait les adoucir. Elle les emmêle telle une chaîne dont les maillons se resserrent et se détendent au gré des errances de la pensée. Même dérangeante, elle conduit l’esprit vers des envies profondes où il est le seul à pouvoir pénétrer. Elle engendre des émotions variées dont les symptômes peuvent être aux antipodes. Légitime ou non, avouable ou pas, assumée ou niée, certains la ressente comme une lutte intérieure, d’autres comme une forme d’extase. Mais l’obsession, dont les expressions sont aussi diverses que la multiplicité des individualités est finalement la manifestation la plus intime de nos envies, de nos pulsions et de nos émotions.

and psychological, and as apparent as it is inexplicable, it is a mindhaunting condition - all else ceases to exist. It takes hold of the body tormenting as it is comforting. Obsession allows the soul to escape to a world in which reality and fantasy are inseverably fused. Born of some overriding temptation, this maddening yearning rouses an unrelenting desire to conquer : a goal one strives blindly to reach… the final conquest is sweeter. Although invasive, it releases a feeling of plenitude that is hopelessly indulgent. Like an elixir of youth, obsession infiltrates our thoughts in an irrational yet tangible manner. Whether punishing or overwhelmingly pleasurable, an obsession troubles the mind and body while simultaneously relieving them. They become entangled, secured in chains, the links tightening and untightening against the flux of thoughts. And yet it awakens the mind, inspiring it to explore the otherwise neglected territory of our innermost desires, ultimately fostering a dichotomy between the emotions induced in the process: valid or void, acknowledged or rejected, for some an internal battle, while for others a form of ecstasy. Maybe then, an obsession - the expressions of which are as vastly diverse as individualism itself - represents the very manifestation of our most intimate desires, our impulses : our emotions. While for others a form of ecstasy.

L’envie // 017 Editorial Mode // 018 Chambre 31 // 028 L’as // 032 Evolution // 048 Mirage // 056 Top 5 // 057 Convoitise // 058 Face to face // 060 Ames Sœurs // 072 Portrait // 076 Nuit d’ivresse // 086 Créateur D’ailleurs // 088 Vue d’intérieur // 092 Versatile // 104 Lila des bois // 116 Alice // 118 Solaire // 130 Zoom //136 Slave // 152 Elixir // 166 Jet d’encre // 168 Modscope

Texte : Nelly Giordano, Traduction : Jennyfer Angélique Ideh 4

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Ours

Edito

Directeur de publication & Directeur artistique Christian Biyiha christian@leditomagazine.com Directrice de publicité Susie Vanacker susie.vanacker@leditomagazine.com

« LES OBSESSIONS SONT DES FONTAINES DE JOUVENCE [...] »

Responsable communication & promotion Thierry Odekerken thierry@leditomagazine.com Responsable diffusion et relations internationales Sissina Gomaty sissi@leditomagazine.com

LOUISE WEISS

Rédactrice en chef Sandrine Goncalvès sandrine@leditomagazine.com Assistante directeur artistique Mlle Chat-Chat Rédacteurs Chloé Dussère, Juliette Plouseau Nelly Giordano, Jennyfer Angélique Ideh Cyril Blin de Belin, directeur du label de consulting Tropismes Ludovic Cheminais Graziella Channe-Kane Stylistes Liz Hambleton, Julie Dallavalle, Chris Madlein Sophie Clauzel, Ornella Jong, Lindsay Cooper Roos Van Der Hulst, Georgia Ashdown Katie Burnett Assistants mode Oward Smith, Biyiha Loic Kevin, Rachel Singer Clark, Lee Brown, Annabel White, Jamie Green, Lali Bukia Conception graphique Franziska Uhlig Ganaëlle Tilly Cehdrik Tayeb Maquette Ganaëlle Tilly Cehdrik Tayeb Illustrations Mlle Chat-Chat Webdesign CutBack Prod Impression Sib Imprimerie Photogravure Sib Imprimerie Contributeurs Photographes Jonas Bresnan, Ludovic Andral, Sacha Rovinski Urivaldo Lopes, Sayaka Maruyama SYK Fred Aufray, Michel Zoeter, Daniel O’Connell Steven Emberton Assistants photographes Trules Morten Qvale Emel Bayram Sonia Koumskoff-Raissi

Hair&Make-up Claire Rothstein @ See Management NY Mel Arter @ CLM UK Susanna Santos, Hélène Bidard Tomi @ Neon O’clock Works, Carol Brown @ DWM Laure Dansou, Anderson, Carinne Gues @ B Agency Maaïke Beijer @ Angelique Hoorn, Phillippe Miletto Nathalie Malbert, Valentina Creti Mitsutaka Enokida Nous remercions tout particulièrement : Models 1UK, Ford Agency, Marylin Agency, VIVA models, Nathalie Agency, Karin models, agence A1 Grèce, Storm, Tjarda Modelmanagement, SPS Modelmanagement, Pour nous contacter : Dépôt légal SARL Dépôt légal à parution. RCS Paris 508 152 931 Siège Social 6, rue Jeanne-Hachette 75015 Paris Tél: +33(0)1 48 28 63 22 Site internet www.leditomagazine.com E-mail: christian@leditomagazine.com L’Edito Magazine décline toute responsabilité quant aux manuscrits et photos qui lui sont envoyés. Les articles publiés n’engagent que la responsabilité des auteurs. Tous droits de reproduction réservés.

L’EDITO magazine

Retoucheurs Yan Senez Nick Barr Damien Boshi

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L’envie d’en avoir plein les yeux…

… et plein le nez Etat Libre d’Orange Le Vertigo, Bangkok Situé sur une ancienne piste d’atterrissage pour hélicoptères, au 61e étage, au sommet de la Thai Wah II Tower, le restaurant Vertigo porte parfaitement bien son nom. Autant fréquenté par une clientèle d’affaire que par des touristes aisés ou la jeunesse branchée de Thaïlande, le Vertigo est l’endroit parfait pour voir et être vu ! Non seulement sa cuisine occidentale sophistiquée et ses cocktails y sont excellents, mais le restaurant, à découvert, permet également une impressionnante vue panoramique sur les gratte-ciels de Bangkok. Pour ceux que la note du repas rebute tout de même, pas de panique, le Moon-Bar, un espace bar-lounge avec sofas a été aménagé. Pour les autres, un cheesecake somptueux et un coucher de soleil en dessert et c’est le paradis sur terre.

Derrière des packagings simples se cachent des jus aux noms volontairement provocateurs : « Putain des Palaces », « Sécrétions Magnifiques », « Eloge du Traître », « Jasmin et Cigarettes » ou encore « I Don’t Swallow ». Car c’est bien sur l’imagerie sexuelle que surfe Etat Libre d’Orange, une maison d’édition de parfums qui s’adonne à l’ivresse des sens avec humour et insolence. C’est Ich&Kar, le duo de graphistes talentueux, qui est derrière la direction artistique et donc à l’origine des logos drôles et impudents. Chaque parfum a été pensé comme une histoire qui appelle souvent l’utilisation de matières pour le moins originales. Ainsi, encens, cuirs ou poivre se mêlent à l’ambre et aux muscs pour des jus sexy et détonants. À vaporiser sur tous ceux que les rayons de la parfumerie traditionnelle ennuient.

Vertigo Grill & Moon Bar, 21/100 South Sathon Road, Bangkok, Thaïlande

L’hôtel Bellechasse, Paris Ouvert en 2007 sur la rue du même nom, l’hôtel de charme Le Bellechasse est un petit bijou Art Déco « habillé » par Christian Lacroix. Le créateur a laissé s’exprimer toute l’étendue de son imagination et n’a pas eu peur d’user et d’abuser de la couleur et du motif. Sept grands thèmes de décoration caractérisent les 34 chambres: Patchwork, Avengers, Saint-Germain, Tuileries, Jeu de Paume, Mousquetaires et Quai d’Orsay. L’hôtel reflète parfaitement l’esprit de son environnement géographique. Tout comme son quartier, il évoque la couture, l’art, la littérature ou les boutiques d’antiquaires… Un lieu pour rêver éveillé. Hôtel Le Bellechasse, 8, rue Bellechasse 75007 Paris

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L’envie d’expositions

L’envie de jouets pour adultes Belles rebelles

Prêtresse de la mode Le musée des Arts Décoratifs de Paris consacre une exposition à celle qui révolutionna la couture avant même Mademoiselle Chanel. « Madeleine Vionnet, Puriste de la Mode » est la première rétrospective parisienne célébrant la grande dame de la couture. Née dans le Loiret en 1876, c’est en Angleterre qu’elle débute sa carrière vingt ans plus tard. Là-bas, elle se prend d’admiration pour la danseuse américaine Isadora Duncan qui lui inspire ses premiers drapés devenus cultes aujourd’hui. Entrée chez Jacques Doucet en 1906, elle fait vite scandale en voulant faire défiler les mannequins pieds nus. Technicienne hors pair, pionnière dans la maîtrise de la coupe en biais, elle n’en reste pas moins une penseuse avant-gardiste qui travaille la couture comme un peintre moderne travaille ses toiles. Elle qui considère le corset comme un objet orthopédique recherche dans la pureté des lignes et le travail de la forme une façon d’émanciper le corps féminin. En 1952, elle fait une donation exceptionnelle à l’Union Française des Arts du Costume qui comprend entre autres plus d’une centaine de robes, des albums de photographies, des toiles, des patrons… Leur exposition retrace de manière chronologique la carrière de cette artiste de 1912 à 1939, année de liquidation de la maison Vionnet, à l’aube de la guerre.

Artiste italienne, Beatrice Morabito photographie les sybarites, des poupées articulées, funky et branchées, aux poses délicieusement subversives. Les collectionneurs s’arrachent ces objets de désir, créés par les artistes londoniens Charles Fegen et Desmond Lingard en 2005. Béatrice a commencé à les photographier d’abord pour son propre plaisir avant d’y trouver un vrai propos artistique. Ce n’est pas la perfection du cliché qui l’intéresse mais les sensations véhiculées : amour, plaisir, peine, haine, rage, sadisme ou masochisme. Son travail est comme un journal intime mais, au lieu de consigner ses sensations par les mots, elle les met en scène et les expose à la vue de tous. Les poupées, simples objets, prennent vie sous son objectif et réussissent à exprimer des émotions que chacun peut alors réinterpréter selon son propre ressenti. Après une exposition à la Parlor Gallery dans le New Jersey, son travail sera de nouveau visible en Europe dans le courant de l’été et notamment à Venise.

Madeleine Vionnet, Puriste de la Mode, au musée des Arts Décoratifs jusqu’au 31 janvier 2010

www.oyster-dreams.com

Joaillerie coquine L’on savait déjà De Grisogono adepte d’humour. La collection de bijoux pour l’été 2009 ne déroge pas à la règle avec notamment une collection colorée aux motifs animaliers : pieuvres, coccinelles et autres éléphants ornent de magnifiques manchettes en galuchat vertes, bleues ou roses. Mais c’est avec une paire de menottes que la maison de joaillerie suisse ose toute sa fantaisie. En diamants blancs et noirs, cette arme de séduction redoutable n’est pas à mettre entre toutes les mains.

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L’envie de Buller

Au Banyan Tree Al Areen Au Dubaï Park Hyatt

Quitte à se prendre pour Sherazade autant jouer la carte du luxe jusqu’au bout. Direction le royaume de Bahreïn, petit archipel du golfe Persique et Manama sa capitale. Inspiré des jardins royaux d’Arabie, l’hôtel Banyan Tree et ses 10 000 m2 est construit comme une véritable oasis dans le désert. Complexe hôtelier ultra-haut de gamme, l’établissement est également un resort thermal avec une pléiade de piscines, de jacuzzis, de spas, un centre hydrothérapique gigantesque, un jardin hammam…Comble du luxe, chaque chambre possède sa piscine intérieure. Idéal pour ceux qui préfèrent buller en privé.

Situé en front de mer et attenant au Dubaï Creek Golf & Yacht Club, l’hôtel Park Hyatt est également tout proche du centre ville et de ses fameux centres commerciaux de luxe. Pourtant, au moment de poser ses valises ici, le shopping n’est certainement pas une priorité. Direction le magnifique bar The Terrace ou la piscine non moins fantastique : un bassin de 25 mètres en plein air, à l’ombre des palmiers : un décor digne des mille et une nuits. Avec une architecture qui mêle savamment influences orientales et méditerranéennes, l’établissement est sans conteste le plus bel hôtel de Dubaï. Bien entendu, il bénéficie également de toutes les facilités inhérentes à un hôtel de luxe: des restaurants, un salon The Lounge, un spa Amara etc… Mais était-il vraiment nécessaire de le préciser ?

Au Fairmont Heritage Place, Acapulco Diamante

À l’hôtel One & Only Reethi Rah

Ha… La Sierra Madre, les plages de sable blanc de Revolcadero, l’océan Pacifique et Acapulco bien sûr. Un seul nom et ce sont tous les clichés de la farniente mexicaine qui remontent à la surface. Sauf qu’à l’hôtel Fairmont, on est loin des images de rivages bétonnés et d’immeubles sans charme. L’hôtel a mis un point d’honneur à garder une architecture et des couleurs bien locales. Ce club de résidences privées a, bien entendu, son spa, sa piscine, ses multiples patios et pas moins de 50 villas de luxes qui donnent directement sur la plage. Autour, la végétation luxuriante nous rappelle que si l’envie nous en dit, le pays Inca et ses pyramides nous tendent les bras… Demain peut-être.

Situé sur l’atoll de Malé Nord, dans les Maldives, avec ses 6 kilomètres de littoral et ses 12 plages, l’hôtel profite d’une position exceptionnelle. Il est composé de villas bénéficiant chacunes d’une grande terrasse en bois et d’une plage privée. Mention toute particulière pour ses 30 Water Villas : des résidences sur pilotis à même le lagon avec des hamacs tendus au-dessus de l’eau, un must ! L’hôtel propose également toutes sortes d’activités : pic-nics sur de petites îles privées, spa, sport et même plongée sur pas moins de 30 sites. La barrière de corail ne se trouve qu’à 130 mètres et la région est réputée pour ses raies manta, ses requins ou ses barracudas… Mais très franchement, une fois les pieds en éventail au bord de l’eau, trouver la motivation nécessaire pour aller admirer les poissons n’est certainement pas chose facile.

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L’envie de Pop Culture L’envie de faire sa valise A l’occasion de leur 10 ans, les City-Guides Vuitton font peau neuve et se parent d’un nouveau logo inspiré des anciennes étiquettes autrefois placées sur les malles et les bagages. La collection accueille de nouvelles destinations telles que Bucarest, Glasgow, Palerme ou encore Saint-Tropez. Autre grande nouveauté, cinq villes font maintenant l’objet d’un coffret individuel; Miami, Tokyo, New-York, Mumbai et Paris. Et toujours, des personnalités sont invitées à partager leurs meilleures adresses et bon tuyaux. Pour Rome par exemple, c’est la belle Monica Belluci qui s’y colle. Louis Vuitton Malletier

L’envie de Frimer Derrière la marque Bless se cache Desiree Heiss et Ines Kaag, deux créatrices toujours à la pointe du design. Certes pas toujours très faciles à porter en société, leurs lunettes sont championnes toute catégorie en matière d’originalité et d’avant-garde. La collection été 2009 ne déroge pas à la règle, en témoignent les lunettes à franges complètement folles mais absolument géniales. Ce modèle, qui existe en plusieurs coloris, est disponible entre autres chez Colette ou Opening Ceremony. Et pour ceux qui voudraient couvrir un peu plus que leurs beaux yeux, il existe également la visière. So chic... renseignements : 01 48 01 67 43

Martin Sastre

Candice Breitz

Vraoum !

Horowitz au MOMA

Plus besoin d’attendre des mois une prochaine exposition parisienne pour apprécier encore et encore ses vidéos. Martin Sastre, artiste sudaméricain surdoué, a fait de son site internet sa galerie d’art virtuelle. L’on peut y revoir tous ses petits chefs-d’œuvre de The Iberian-American Trilogy, où il se bat en duel contre l’artiste « archi-bankable » Matthew Barney à The Rose Conspiracy qui met en scène une Lady Di bien vivante qui préfère rester cachée en Uruguay. Nourri de popculture, c’est avec un humour mordant qu’il s’approprie des standards reconnaissables entre mille pour construire un univers délirant. L’on attend avec impatience ses futures créations et en particulier la teaparty imaginée entre sa grandmère Lala et Barack Obama. À Paris, il est représenté par la galerie des Filles du Calvaire. www.martinsastre.com

Cette artiste sud-africaine puise sa matière première dans le cinéma d’Hollywood ou les séries du petit écran. Adepte du montage vidéo, elle utilise des séquences de films qu’elle prélève et sample à l’envie, créant de nouvelles histoires et de nouvelles identités. Au-delà de son approche critique des médias de masse, Candice Breitz propose également une réflexion sur la psychologie humaine. Son installation Him&Her présentée pour la première fois cette année à la galerie Yvon Lambert de New York met en scène les monologues de deux monstres sacrés du cinéma que sont Jack Nicholson ou Meryl Streep. La femme se définit au travers de sa relation avec les hommes alors que l’homme, plus narcissique, centre sa réflexion sur sa propre personnalité et sa virilité. Bien que projetées dans deux salles différentes, ces deux vidéos possèdent la même structure et sont le reflet l’une de l’autre, faisant naître chez le spectateur un certain trouble de voir ainsi transparaître des émotions qui lui sont tout à fait familières. Sa prochaine exposition aura lieu au Power Plant de Toronto et Candice Breitz sera également présente au Performa 08 à New York en octobre.

Elle sera certainement l’exposition la plus distrayante de l’été : Vraoum ! Bande Dessinée et Art Contemporain. Ici, pas de propos sélectif ou critique. L’exposition est surtout prétexte à la rencontre entre deux univers pas si éloignés l’un de l’autre. D’un côté, la bande dessinée, un art à part entière et de l’autre, l’art contemporain qui se nourrit très souvent de cette dernière. Des centaines de planches originales depuis les origines de la BD à nos jours côtoient sculptures, tableaux, dessins et installations. La liste des auteurs présentés est longue : Enki Bilal, Guido Crepax, Franquin, Hugo Pratt ou Marjane Satrapi pour ne citer qu’eux ainsi qu’un bon nombre d’auteurs tombés dans l’oubli. Du côté des artistes, l’on trouve Keith Haring, Robert Combas ou encore Basquiat. Une bien jolie façon de revoir ses classiques. Du 29 mai au 27 septembre à la Maison Rouge, Paris

De la vidéo à la sculpture, en passant par la photographie ou les installations sonores, Jonathan Horovitz porte un œil critique sur la politique, la célébrité, le cinéma, la guerre ou la société de consommation. La technologie tient une place prépondérante dans son travail plastique. Il aime à juxtaposer des extraits de films, de bandes sonores pour en révéler les connections ou les ruptures. Son détournement d’image d’icônes populaires tels qu’Elizabeth Taylor, Jane Fonda ou Hellen Keller n’est pas sans rappeler le travail d’autres artistes pop avant lui tel qu’Andy Warhol. Horowitz exploite les portraits de célébrités en leur insufflant des opinions politiques fictives ou détourne les couvertures de grands magazines américains avec un humour des plus corrosifs.

BOLIVIA 3: Confederation Next, 2004, 15 mn Courtesy Galerie Les filles du calvaire, Paris-Bruxelles

L’envie de musique Ils viennent d’enchaîner une semaine de concerts parisiens qui les a menés du Baron à l’International après être passés par le dernier Printemps de Bourges. Les Kid Bombardos, ces petits gars venus de Bordeaux, sont la dernière sensation pop-rock. Pour la petite histoire, leur nom leur vient d’un ancêtre boxeur surnommé comme tel parce qu’il « cognait sec ». Une image qui fait déjà sourire et qui leur va bien. Leur rock est énergique, sans chichi avec un soupçon d’esthétique rétro qui fleure bon les influences pointues du Velvet Underground ou des Strokes pour ne citer qu’eux. Ils sont jeunes certes, mais ont déjà une maturité dans l’instrument et dans la voix qui est à tomber d’ailleurs. Mention toute particulière pour leur morceau I Round the Bend ; du pur soleil dans les oreilles.

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© Candice Breitz, Courtesy of the artist and Yvon Lambert Paris, New York.

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collection Deneyer Victor Hubinon (et Jean-Michel Charlier) Buck Danny (Planche 1 de l’épisode Le Tigre de Malaisie, publiée dans le Journal Spirou n°982 du 7 février 1957). 1957 55,5 x 38,5 (environ) encre de Chine, aquarelle au verso

Jonathan Horovitz And/Or Jusqu’au 14 septembre 2009 P.S.1 Contemporary Art Center, Moma, New-York Jonathan Horowitz. Portrait of Chrissie Hynde (i hope the Muslims win)(2003). Inkjet print on vinyl. 57 1/2 x 45 inches. Courtesy Gavin Brown’s enterprise, New York.


L’éditorial mode

Retrouvez

L’intégralité de L’EDITO magazine sur www.leditomagazine.com

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COUDRE, DÉCOUDRE, RECOUDRE, BRODER, REBRODER, DÉBORDER, AJUSTER, TISSER, PAILLETER, EMPLUMER : LA MODE EST UNE AFFAIRE D’OBSESSION. LE CRÉATEUR TOURNE INLASSABLEMENT AUTOUR DE L’ÉTOFFE, LES AIGUILLES À LA BOUCHE, LES CISEAUX À LA MAIN, AFIN DE DONNER VIE À SON ŒUVRE. CETTE FIÈVRE, CELLES QUI PORTENT LA MODE LA CONNAISSENT BIEN. LES MÊMES SYMPTÔMES, LA MÊME FRÉNÉSIE, HABITENT CES FEMMES EN QUÊTE DE LA COULEUR, DE L’ACCESSOIRE, DE LA COUPE, QUI DONNERONT À LEUR ALLURE TOUTE LA SPLENDEUR DÉSIRÉE. ET APRÈS ? UNE FOIS TOUCHÉ DU DOIGT L’OBJET MIRACLE, LE PLAISIR SE FANE DÉJÀ. EN PERPÉTUEL RENOUVELLEMENT, LA MODE EST INFIDÈLE, ELLE INTERDIT LA SATISFACTION DURABLE. D’UNE SAISON À L’AUTRE, ELLE S’EFFACE POUR TOUT RECOMMENCER. C’EST SA FAÇON À ELLE DE NOUS RAPPELER QUE LA PERFECTION, SI ELLE EXISTE, NE VIT QUE POUR MIEUX RENAÎTRE. {Chloé Dussère}

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Chambre 31

Photographer: Jamie Nelson Photographer’s Assistant: Luke Trumble Art Director: Danielle Von Braun Hair: Gillian Kuhlmann for www.igroupnyc.com using Davines. Makeup: Lottie at Kate Ryan Inc using Nars Cosmetics Models: Lucie @ Ford and Cristina @ Marilyn Stylist: James Rosenthal Stylist Assistants: Evren Catlin & Nekpen Erhabor

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On Lucie: Bustier Jeremy Scott // Vest Conference Of Birds. On Cristina: Blouse Bernhard Wilhelm // Jacket Carlos Campos.

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Page gauche et droite : Blouse Jeremy Scott // Bowtie Odds // Blouse Jeremy Scott // Trousers and Belt Josef Statkus // Shoes Melissa For Vivienne Westwood.

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Page gauche et droite : Jumper Carlos Campos // Bowtie Odds // Gold Chain Outhouse NY // Shoes Melissa For Vivienne Westwood.

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On Lucie: Button up shirt Pudel // Trench Angelokatsapis // Trousers Carlos Campos // Shoes Laurence Dacade. On Cristina: Button up shirt and bowtie Robert Geller // Dresscoat Bless // Trousers Shades Of Greige // Oxford shoes Laurence Dacade.

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Page gauche et droite : Tank and Thigh high socks Bernhard Wilhelm// Jacket Robert Geller// Heels House Of Holland.

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Vanni Cacocciola Par Juliette Plouseau Photo : Carolina Amoretti

Sulfureux et très élégant à la fois, totalement excentrique

et passionné... les qualificatifs sont nombreux pour décrire

Vanni Cacocciola. Rencontre avec un garçon aux influences

multiples, allant de la peinture

Renaissance italienne à Andy Warhol. de la

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Cover L’as

Cover L’as

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J’ai

Dès l’âge mois cinq fois

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de 11-12 ans, j ’all ais au par semaine au kiosque de B ordigher a , pour voir si le nouveau Vogue I talie é tait sorti . toute

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courses » et parce que c’est dans cette ville qu’il a fait les quatre cents coups avec ses deux amies de toujours, l’une photographe, l’autre qui travaille pour une boutique de mode à Turin. « Tous les trois, nous formons une « trinité d’amis », nous nous sommes toujours influencés. On est en parfait équilibre, jamais en concurrence. Je souffre beaucoup de leur absence ». Vanni me montre des photos de ses deux acolytes : même style, mêmes influences. Cette énergie, Vanni la retrouve à Londres, l’autre ville de son cœur. « J’aime l’excentricité anglaise, à l’image de Daphné Guiness avec son style très Alexander MacQueen. Londres ce n’est pas une ville lisse, j’aime quand le beau côtoie le laid, quand le style industriel s’installe dans des quartiers très chics, au milieu des maisons victoriennes ». Mais alors que fait Vanni à Paris ? « Paris, pour moi c’ était un mythe, la ville de la mode et des défilés. J’avais l’image d’une capitale qui bouge et de filles toujours apprêtées. J’ai un peu déchanté. » Vanni, qui parle pourtant un français impeccable se sent toujours un peu touriste dans la capitale française. « J’ai l’ habitude qu’on me remarque dans la rue, avec mon look peu conventionnel mais à Paris plus qu’ailleurs, je ne passe pas inaperçu ! ». A Paris il sort peu, pas forcément adepte du petit verre de vin rouge après le travail à la terrasse d’un café bobo. Alors, il passe beaucoup de temps dans son petit appartement du 9e arrondissement, où il aime habiter dans une ambiance d’atelier, au milieu des mannequins et des tissus. Il est à Paris avant tout pour travailler. « C’est vrai, j’aurais pu choisir la ferveur d’une école comme la Saint Martins School à Londres. Mais j’ai choisi l’ école de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne car elle

endez-vous vers 16h devant chez Colette ? » me propose Vanni Cacocciola, élève à la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne . La petite française que je suis arrive donc devant le célèbre concept-store avec une allure très classique : jean, chemise blanche, ballerines noires. J’essaie de repérer Vanni. Mais à quoi ressemble t-il ? Je n’ai aucun indice, à part une petite intuition. Vanni suit une formation dans une école de stylisme, il baigne en permanence dans l’univers de la mode. Son look doit être assez étudié. Un jeune homme s’approche de moi. Son apparence est au delà de mes espérances : coupe de cheveux rasée et peroxydée, anneau dans le nez, chemise vintage, leggings, veston en cuir... La rencontre aurait donc pu s’avérer catastrophique, tant nous sommes différents de prime abord. Mais très vite, je me laisse prendre au jeu, contaminée par la bonne humeur et la sympathie de Vanni. Et derrière cette apparence trash, ce jeune italien de 21 ans se révèle d’une grande classe et surtout d’une étonnante maturité. « J’ai toujours étais comme ça. Dès l’ âge de 11-12 ans, j’allais au moins cinq fois par semaine au kiosque de Bordighera, (la petit ville du nordouest de l’Italie dont Vanni est originaire), pour voir si le nouveau Vogue Italie était sorti. J’en profitais pour acheter toute la presse internationale ! » Mais Vogue Italie reste sa référence absolue. Il admire les choix de sa rédactrice en chef Franca Sozzani, et au passage de sa sœur Carla Sozzani, fondatrice du concept store milanais Corso Como. Milan et Londres sont vraiment les deux villes de prédilection du jeune styliste. Milan, pour le chic des italiennes « toujours très habillées même pour faire les

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J’en

»

profitais pour ache ter

la presse internationale !

Mais Vanni ne prend jamais les tissus au premier degré, surtout les plus nobles. Il aime leur mélanger des matériaux plus bruts, détourner des matières de leur usage d’origine. En pratique, ça donne : une robe qui mixe le cuir et des bandes d’élastiques de contention, du sky avec du lamé de soie et de l’organza. Vanni récupère des chutes de plastique dans des usines et va même jusqu’à utiliser des culottes de maintien destinées à des personnes handicapées qu’il achète en pharmacie ! Pour un rendu au final très sexy. Les vêtements de Vanni, en particulier les vestons et les combinaisons, ses deux pièces fétiches, donnent à la femme une silhouette qui rappelle certains insectes. Un côté futuriste « mais sans le côté conquête spaciale », précise Vanni. L’inspiration se trouve surtout du côté de chez Ricardo Tisci pour Givenchy, qu’il adore, ou encore Nicolas Ghesquière pour Balenciaga. C’est peut-être dans une de ces maisons de couture que Vanni viendra travailler à la fin de ses études, qu’il termine cette année. Le jeune styliste a choisi de prendre un an pour travailler au sein d’ une grande marque. Son objectif : apprendre toujours et encore. Viendra ensuite le temps de se lancer dans le grand bain : créer sa propre griffe, son grand projet, et la faire défiler à Paris ou à Milan. Vanni a déjà été repéré par une boutique pour commercialiser sa ligne de tee-shirts qui représente « une sorte d’avant après chirurgie esthétique », décidément un autre thème phare de son travail. Vanni est donc un être constant, dont les inspirations et les vêtements ajustés, lui collent à la peau.

m’offrait un enseignement technique très pointu. On y apprend la base de la coupe et du moulage. En Italie, le procédé est plus industriel, on coupe à plat. A Paris, grâce au moulage sur mannequin, le résultat est plus subtil, c’est au millimètre près. Ce qui correspond bien au style de mes créations, assez complexes et étriquées. » Cette précision quasi chirurgicale, c’est la base des réalisations de Vanni, qui ne veut pas faire « du bricolage ». L’école lui enseigne les bases exigeantes de la couture, Vanni y apose son style. Le thème imposé de son projet d’école de l’année dernière était « Alice au pays des merveilles ». Il n’a pas pu s’empêcher d’ajouter une note de provocation, inévitable pour lui, dans un sujet un peu trop fleur bleu à son goût. Il a imaginé son Alice à Los Angeles, menant une vie dissolue, expérimentant le « sex, drugs & rock’n’roll ». Et bien sûr on oublie le look sage du dessin animé de Walt Disney. L’Alice trash de Vanni porte plutôt du cuir et des talons de 12. « J’aime les chaussures et bien sûr à talons. La chaussure plate pour moi ça n’existe pas, ou alors pour faire le ménage ou la cuisine. » Mes pauvres petites ballerines noires en prennent un coup, je rentre mes pieds sous la table. Sa principale inspiration pour ce projet, Vogue Italie, bien sûr, avec un numéro de 2005 sur la chirurgie esthétique shooté par Steven Meisel. Mais aussi ses influences récurrentes, dans tous les sens : l’iconographie religieuse, la peinture de la renaissance italienne, Andy Warhol et la trilogie de Paul Morrissey « Flesh, trash, heat », et bien sûr un goût prononcé pour le cuir et les matières industrielles. « Pour mon budget tissus, je fais attention en règle générale. Mais pour un beau cuir, je suis prêt à ne manger que des pâtes. Le cuir c’est le b.a-ba, je ne résiste pas ».

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EVOLUTION Inexorable mouvement du corps et du temps, l’histoire s’écrit par glissements. De l’ombre à la lumière, du passé au présent ; à bien y regarder, l’obsession du changement forme les prémisses d’une révolution. Photographe : Jonas Bresnan Stylist : Liz Hambleton Makeup Artist : Mel Arter @CLM UK Hairstylist : Claire Rothstein @ See Management NY Stylist Assistant : Rachel Singer Clark Photoassistant : Trules Morten Qvale Digital Operator : Nick Barr

Denim Jacket, Guess // jewellery, Mawi. model : annie@models1UK

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Jeans, Twenty8Twelve // Chain, Stylists own. model : funmi@models1UK

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Shirt, Wrangler // Earrings, Mawi. model : ellie@models1UK

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Page gauche : Dungarees, Pepe. Page droite : Shirt, Lee. model : nick@models1UK

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Jacket, Topman // Ring, Mawi. model : joanna@models1UK

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Jeans, American Apparel // waistcoat, Stylists own model : max@models1UK

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Bodysuit, Wolford // jeans, Sass and Bide. model : lottie@models1UK

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Denim jacket, Levis // Dress, Balmain. model : sofia@models1UK

Bodysuit by Wolford // Bracelet by Mawi. model : Amber@models1UK

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Cover

model : gavin@models1UK

Shirt Lee, jeans and shoes, models own model : saul@models1UK

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model : saul@models1UK

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Coiffe à fleurs et coquillages en cuir incrusté de nacre et de perles, Carianne Moore // Robe froufrou à bretelles Afshin Feiz.

Mirage Photographe: Steven Emberton Styliste: Katie Burnett Assistants stylistes: Jamie Green and Lali Bukia Make-up: Valentina Creti Coiffure: Mitsutaka Enokida Mannequin: Jess @ Independent

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page gauche : Haut Ă fleurs Jasper Conran. page droite : Top gris Ă fleurs Spijkers // Jupe violette Modernist chez Harvey Nichols.

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Robe en dentelle G la // Jupe blanche Charles Anastase.

Coiffe Phoenix en plumes et daim Carianne Moore // Robe noire transparente Ă fleurs Jasper Conran // Culotte noire pailletĂŠe Sackville Street.

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Bolero transparent noir à paillettes Jasper Conran Robe noire en soie à froufrou et chaîne Afshin Feiz

Robe violette Charles Anastase // Foulard rose noué à la taille Bora Aksu.

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Top 5

Convoitise

Retrobsession Stylisme et texte : Sandrine Goncalvès Illustration : Mlle Chat-Chat

Lunettes « TV Screens » par Oliver Goldsmith

Mercedes F-Cell Roadster concept

Ecuelle de voyage Goyard

Un bijou à croquer A portée de main, la tentation est trop grande. On s’en pince les lèvres tellement cette bague est à croquer. Le bijou-fruit agit comme un aimant, attirant les yeux curieux, attisant l’envie. On l’imagine cueilli à même l’arbre et placé directement au doigt, comme une véritable cerise que l’on aurait maquillée en bague. Sous un air juvénile, se cache une allure voluptueuse,

qui n’a d’égal que sa sensualité. Or blanc, diamants, grenats, émeraudes, morganites et corail, la bague-cerise de Dior est une merveille de douceur. Rare et précieuse, cette cerise protégée en son écrin annonce l’été de sa couleur fruitée qui nous met l’eau à la bouche. Tantôt raffinée, tantôt frivole, elle s’accommode à nos humeurs et à nos tenues, pour un été goûteux à souhaits.

Casque Ruby Design

Texte: Nelly Giordano, Bague « Incroyables et Merveilleuses cerises », or blanc, diamants, morganite, grenats tsavorites, émeraudes et corail, Christian Dior. Crème bronzante Jiffy Tan de Benefit

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Face to face

Face to face

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Anna Lutoskin

Par Jennyfer Angélique Ideh.

Photograp he : Yan Senez Stylist : Sophie Clauzel Make-Up & Hair : Julia Gaillard Photoassistant : Barnaby Coote

“A model is like a banker in a suit…” She begins, relaxed toothy smile, rubicund complexion, tumbling red hair, “if you have personality, it can’t be suppressed.” Anna Lutoskin, Hungary’s latest offering to the modelling industry, comes in deceptively innocent wrapping paper. Scouted by a photographer in Budapest, the student describes her success as “accidental”, and plans to ride her luck, iPod speakers decidedly plugged in. “I can’t leave home without my music.” Those green eyes glitter as we make our way through her audible scrapbook, are given the lowdown on Budapest’s eclectic music scene, and are banned from missing this summer’s Batalon Sound. A chameleon by profession, our unravelling reveals something truly ethereal, which is effortlessly – or perhaps innocently – translated into image. Accident or not, this is a face we will all have trouble forgetting.


Cover

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Amesœurs

Styliste : Roos Van der Hulst // Photographe : Michel Zoeter // Maquillage & coiffure : Maaike Beijer@AngeliqueHoorn for Guerlain // Mannequins : Nyok @ Tjarda ModelmanagementOdile @ SPS Modelmanagement

Page de gauche : Veste courte noire // Hugo Boss. Page de droite : Veste courte blanche // Elsien Gringhuis.

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Cover Veston sans manches, Maison Martin Margiela // Collier, Jeroen van Tuyl // Maillot de bain argent, Der Kommissar // Ceinture, Miu Miu // Legging noir, Wolford.

Legging noir, Outfitters Nation // Culotte argent, Der Kommissar Veste Drykorn // Sandales, Viktor & Rolf // Guêtres blanches en cuir, Individuals.

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Maillot de bain noir, Gestuz // Ceinture smoking en cuir, Paule Ka // Pantalon, Leonie Snelt // Chaussures By Gwendolyn.

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Cover Casquette en cuir à panneaux en toile laquée, Paule Ka.

Legging, Samsoe Samsoe // Trench, Elsien Gringhuis // Chaussures, By Gwendolyn.

Veste, Yohji Yamamoto // Legging, Tiger of Sweden // Chaussures By Gwendolyn.

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Gauche : Pantalon en rotin argent, Zyanya Keizer // Gilet, Yohji Yamamoto.

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Droite : Collant, Wolford // Gilet, Comme des Garçons.

Culotte en soie naturelle, Elsien Gringhuis // Collant noir opaque, Wolford // Gilet noir, Drykorn // Chaussures, Maison Martin Margiela.

Cycliste en cuir noir, Paule Ka // Top, Prada // Veste courte, Elsien Gringhuis // Collants, Oroblu // Chaussures, Rosetti One.

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Gauche : Trench en cuir laquĂŠ // Individuals. Droite : Maillot de bain // Mart Visser // legging, Copy of an Imitation.

Maillot de Bain // Prada.

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Manteau plissĂŠ // Leonie Snelt.

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The style of life Propos recueillis par Juliette Plouseau

Chez Zadig et Voltaire, il y avait déjà les cachemires illustrés, les sacs métallisés et les vestes en cuir clouté. La marque en vogue se lance désormais dans l’aventure de la production d’albums avec la création du label Zadig et Voltaire Music.

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Portrait

De

Zadig et Voltaire on connait bien sûr les imprimés rock, Elvis ou encore guitare, devenus en quelques années des basiques. C’est ce « style of life » qui séduit aujourd’hui de plus en plus de trentenaires, justement la véritable cible de la marque. Des consommateurs qui au delà du vêtement, recherchent dorénavant des griffes avec une histoire. D’ailleurs, pour Eric Massaroni, directeur adjoint, « si les clients continuent d’adhérer à Zadig et Voltaire, c’est que la marque véhicule beaucoup d’affect. Notre équipe a un besoin viscéral de nourrir ses clients de petites attentions, d’un petit supplément d’âme ». En lançant Zadig et Voltaire Music, la direction a souhaité pousser encore plus loin le concept. Le trentenaire s’habille en Zadig en Voltaire, il craque pour la collection enfant, et bien désormais les sonorités aux couleurs de la marque berceront ses jours et surtout ses nuits. De nombreuses enseignes ont développé des partenariats avec des artistes (collaboration de Maje avec les Putafranges, de Kitsuné avec le groupe Phoenix ou encore une compilation disponible dans les boutiques Vanessa Bruno). Chez Zadig et Voltaire, on voulait aller plus loin en développant un vrai label, et surtout ne pas se contenter de sortir des compil’ de musique « pré-digérées » en boutique. Un pari plutôt osé dans le contexte économique actuel. Mais les gérants de Zadig et Voltaire croyaient en leur projet. Il faut dire que l’activité artistique est inscrite dans l’ADN de la griffe. Thierry Gillier, fondateur et directeur de Zadig et Voltaire, est un grand collectionneur de peintures. Il a choisi de transmettre sa passion pour l’art à travers ce label musical, en s’offrant un luxe suprême à notre époque : le temps de prendre son temps. Pour Eric Massaroni, c’est là « un bon moyen de montrer qu’on ne souhaite pas d’un projet au rabais. On voulait développer quelque chose qui ait du sens. Marre de ces énormes productions. « Fake ! », c’est vraiment une expression que j’aime et qui résume bien notre travail, autrement dit, quand on sent que ça sonne juste ».

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Portrait

Cover

Pour encadrer au mieux le développement de ce projet, deux personnes sont venus agrandir l’équipe de Zadig et Voltaire, dont Thomas Pieds, le directeur artistique. Et il annonce clairement son ambition : « avec ce label, Zadig et Voltaire souhaite redonner ses lettres de noblesse à la musique ! ». La force de la marque pour y parvenir ? Un concept plutôt simple mais efficace : comme la musique n’est pas le cœur de production de la marque, qui réalise de bonnes marges avec la diffusion de ses vêtements, Zadig et Voltaire peut se permettre d’accompagner les artistes, de développer une musique et aussi une image de qualité, en se limitant pour le moment à deux ou trois artistes par an, dans des styles de musique très variés. Et uniquement des coups de cœur. C’est l’esprit de la maison : « Comme dans une rencontre amoureuse, laisser faire les choses et ne rien créer d’artificiel ». En fait, pour la petite histoire, les locaux du siège de la marque sont assez concentrés, les gens travaillent pour la plupart en open-space. L’équipe de Zadig et Voltaire Music a écouté de nombreuses maquettes, dont celle de Playground. Ce groupe de cinq trentenaires branchés (tien tien !) révélé en 2005 avec l’album What’s your game et le single 1994, à fait l’unanimité dans les bureaux. « Tout le monde est venu me demander ce que j’écoutais », explique Thomas Pieds. Et le charme du groupe Playground a opéré : un bon son, le caractère explosif de Firouz, le leader du groupe, ainsi qu’un look atypique mais branché. Et comme en amour, c’est encore mieux quand le sentiment est partagé. Playground, qui avait attiré l’attention d’une major, a finalement choisi de rejoindre Zadig et Voltaire Music et a décidé de signer une licence exclusive. Le fruit de cette rencontre, c’est l’album Nightology, ce qui signifie pour les moins initiés : « la science de la nuit urbaine »... Tout un programme ! Mais attention, chez Zadig et Voltaire, on garde les pieds sur terre. « Zadig et Voltaire Music, ce n’est pas du mécénat ! », précise Eric Massaroni. « C’est un vrai label. On prend en charge tous les aspects marketing du développement d’un groupe et d’un album : graphisme de la pochette du disque, clips, lancement radio et télé... C’est juste que nous n’avons pas le même business plan qu’une major ». Playground, c’est un groupe qui pourra trouver sa place dans les clubs branchés parisiens, mais aussi dans les grandes métropoles mondiales du Moyen Orient, d’Europe du Nord, d’Espagne ou encore du Japon, où la marque possède d’ailleurs de nombreuses boutiques. « La musique de Playground, c’est une fusion entre le rock et l’électro. C’est la génération « Daft Punk ». Le groupe nous a convaincu avec sa musique hybride, plus osée que celle des baby rockeurs qu’on n’arrête pas d’entendre », explique Thomas Pieds. La musique, un bon moyen de véhiculer l’image de Zadig et Voltaire à travers le monde. Mais il ne s’agit en aucun cas d’utiliser les membres du groupe comme porte-manteaux. « On attend d’eux une qualité musicale et pas qu’ils portent l’intégralité de nos collections sur le dos dans leur clips ». Zadig et Voltaire va quand même lancer un tee-shirt en écho à la sortie de l’album Nightology de Playground et de son premier titre intitulé Maravillosa. Un produit qui viendra allonger la liste des objets lancés par la marque à forte valeur branchée ajoutée. En tête, un appareil photo en collaboration avec « Leica ». Une marque connotée vintage, plutôt haut de gamme, principalement utilisée à l’origine pour faire du noir et blanc. Autre partenariat de ce type : le lancement d’une guitare « Gibson » Zadig et Voltaire. Mais aussi un parfum, en trois tomes, censés illustrer le cycle de la vie, à commencer par la pureté de la naissance... Le trentenaire peut donc désormais mener toute sa vie en Zadig et Voltaire... The way of life.

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NUIT D’IVRESSE Photographe : Sacha Rovinski Stylist : Sophie Clauzel Make Up & Hair : Alan Milroy Model : Marguerite Keefe@ Nathalie Agency Photoassistants: Christian Lescure & Franck-Olivier Ibinga Choreographer Advisor : Sarah Bellagamba Digital Retouch : Yan Senez

Soutien gorge en coton noir rebrodé, débardeur en mousseline de soie noire, pantalon à plis en soie duchesse et lin noir, escarpins en cuir rose lamé, pochette nœud en cuir vernis bronze, poignée jonc, le tout Sonia Rykiel.

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Cover Robe dentelle noire et argent, franges argent chaîne de cheveux argent, le tout Gaspard Yurkievich

Pull rayé strass noirs et blancs avec broche fleur, culotte en maille coton noire, pochette nœud en cuir vernis bronze, poignée jonc, escarpins noirs et perles, le tout Sonia Rykiel // Bague strass noirs et gris Swarovski.

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Robe en crêpe de soie beige rebrodée, boucles d’oreille Madmax en bois bordeau et bleu, sandales python rouge avec masque africain et plumes, le tout // Louis Vuitton.

Robe en jersey et ottoman noire, plumes d’autruche blanches, manteau en organza et plumes d’autruche noir, bandeau élastique et plumes d’autruche noir, le tout Paule Ka // Ceinture étoiles cuir blanc clouté, Temperley.

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Robe longue en mousseline de soie mauve, chapeau « Napoléon » velours et plumes gris foncé, boucles d’oreille et bracelet strass noirs et fleurs blanches, sandales plateforme bleu irisé, le tout John Galliano.

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Chapeau haut de forme noir, broche flèche et cœur strass argent, broche bouche strass argent, le tout Sonia Rykiel // Nœud papillon en satin noir, Laurent Desgrange.

Robe en maille coton écru, rebrodée pressions argent , Temperley London // boucles d’oreille strass, Swarovski // Bottines ouvertes python et cuir retourné noires, Gaspard Yurkievich 85 // Sac simili python noir, John Galliano.


Créateur d’ailleurs

Van

Créateur d’ailleurs

Iris

BEAUTÉ TROUBLE

P

arce que son travail relève plus de la recherche plastique que de l’artisanat, Iris Van Herpen compte parmi les créateurs de mode les plus intéressants du moment. Cette jeune diplômée de l’Artez Academy of Arts d’Arnhem présente ses travaux personnels depuis deux ans seulement, mais les réactions sont déjà nombreuses et la critique unanime. Si ses collections comportent toujours assez peu de modèles – seulement dix pour la prochaine – ces derniers sont toujours faits à la main et impressionnent par la complexité de leur réalisation. Pour l’élaboration de « Mummification », une collection au nom évocateur, elle a choisi de revisiter la coutume mortuaire de l’ancienne Egypte et d’en dévoiler le côté aussi esthétique que macabre. L’interprétation est presque littérale ; les silhouettes et le jeu des lignes sont un écho explicite aux momies et leur représentation. La palette utilisée n’excède pas quatre teintes : le noir, le blanc, le crème et le rose, quatre couleurs qui évoquent la chair et le corps. Adepte de l’utilisation de matières inattendues, elle est surtout reconnue pour ses pièces entièrement conçues en lanières de cuir tressées. À celles-ci, elle ajoute des chaînes de moteur, des clavettes, des feuilles d’or et autres métaux. Autant de matériaux qui donnent à ses créations un petit côté industriel et futuriste, et aux modèles qui les portent des airs de créatures aussi inquiétantes que fascinantes. Ses premières collections « Fragile Futurity », « Chemical Crows » et « Refinery Smoke » avaient tout de suite démontré le goût de la créatrice pour la mode conceptuelle. « Mummification » prouve qu’Iris Van Herpen continue à expérimenter les extrêmes pour créer des pièces qui transcendent le vêtement au point de ressembler à de véritables œuvres d’art.

Herpen Texte : Sandrine Goncalvès

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Vue d’intérieur

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Cécile Togni Séjour en mode sélector Texte : Ludochem Photos : Yan Senez


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Trois tartelettes aux fraises. Dita von Teese au beau

style. A contre courant de la vague précédente de D.J. qui prônaient l’anonymat, très féminines et extraverties, les quatre filles allaient bientôt connaître la gloire. L’expression « Putafrange » représente si bien l’époque qu’elle sera réutilisée, déclinée et même citée dans le dernier tube de Michael Youn. Signe des temps : même la Suisse embrasse le phénomène avec la formation électro-rock Solange la Frange. Côté mode, on lui doit l’une des dernières collections Lancel : sacs, flight-case, range clé USB, pochette CD, une collection complète aux couleurs de Cécile. Rouge à lèvre, bouches en cœur et écouteurs, l’imprimé Lancel by Cécile Togni a redonné un coup de jeune à la marque avec son côté fun et décallé qui n’est pas sans rappeler l’univers musical de sa créatrice. Elle a d’ailleurs pu allier ses deux passions récemment par la coordination du vestiaire idéal de Maje en compagnie de son amie Tania Bruna-Rosso. Les tenues sont ainsi présentées dans des mises en scène parodiant certaines pochettes de Simon and Garfunkel, de Roxy Music ou des Sparks. Une excellente façon de mettre en avant l’image rock et glamour de la marque. Confortablement installée sur sa table de séjour noire qui lui sert de bureau, Cécile n’a toujours pas attaqué une seule des tartelettes aux fraises, trop occupée à effectuer un transfert de données entre deux laptop. Maintenant, elle a envie de musique. Elle aurait pu piocher dans sa collection de vinyles quelques perles Disco de Casablanca Records, Instant Funk, Blondie, Grace Jones, Cassius, Space (oui, le

milieu d’un patchwork de photos de vacances. Un psyché surnageant une montagne de boîtes à chaussures. Une toile d’art primitif exposée comme le trophée d’une soirée bien arrosée dans le séjour. Deux grands miroirs à l’entrée, un autre sur la cheminée. Et Mick Jagger, qui rigole sur une photo noir et blanc en entendant le jeune Pete Doherty qui s’époumone dans la mini-chaine. L’appartement est spacieux, il se dégage des murs une atmosphère douce et apaisante . Le parquet d’origine apporte une certaine chaleur. Très lumineux, grâce à de splendides baies vitrées exposées plein sud, le nid douillet de Cécile Togni est plein de charme et de caractère. Cela tombe bien, mon interlocutrice semble également en avoir. Assise à sa table, aussi noire que ses yeux sont pétillants, Cécile n’ose pas encore s’attaquer à ses tartelettes. Qui aurait cru qu’une jeune étudiante en communication originaire de Melun deviendrait une référence, à la fois dans le milieu de la mode et celui du deejaying ? Côté musique, voilà bientôt dix ans qu’elle pratique le « selector ». Comprenez sélecteur musical. A mi-chemin entre deejay et designer sonore, le selector doit savoir faire danser et créer une signature musicale propre à un événement. En effet, le nom de Cécile Togni rimera toujours avec « Putafrange ». En trois mots, cela passerait pour une insulte, mais en un seul, c’est devenu une marque de respectabilité. Car, si les Putafranges sont lancées de manière spontanée et ludique, Cécile, Tania, Jessica et Béatrice, allaient bientôt imposer un véritable

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Vue d’intérieur

groupe disco de Didier Marouani !). Elle opte pour un mix cd des dernières nouveautés glanées sur Internet : Fisherspooner, le dernier Lily Allen, Blue States, excellent groupe du label Memphis Industries, et des extraits de l’étonnante « Charming Mixtape » du MC Théophilus London, vont nous accompagner pendant l’entretien. Des obsessions ? Elle en a quelques unes. Le rouge (à lèvres), choisi chez Chanel, et le noir aussi, omniprésent dans sa garde robe : Comprenez que si la demoiselle aime le brillant et la couleur, elle n’en reste pas moins une personnalité secrète et un peu sombre. En témoigne son goût pour les tableaux où les personnages affichent un faciès désespéré. Elle en a trouvé un récemment dans une brocante qu’elle affiche derrière son bureau. Plus loin dans le séjour, c’est un triptyque de son ami Grégoire Bourdeil qui est accroché. Il représente les variantes d’un enfant au regard apeuré qui nous rappelle Le cri de Munch. Pendant que son mix tourne sur sa mini chaîne, Cécile parle musique: Tiga, LCD Soundsystem, Yuksek, Soulwax, Peaches sont ses favoris pour ses interventions en club. En boutique, elle recherche une musique toujours rythmée mais sur laquelle il est possible de converser. C’est essentiel. Parmi ses coups de cœurs, les chouchous de la presse musicale de ses derniers mois : Jeremy Jay, Whistest Boy Alive, Of Montréal et Metronomy. Je découvre à ma gauche un espace cuisine décoré avec soin, qui permet à Cécile de cuisiner sans quitter ses convives des yeux. Il parait que c’est un vrai cordon bleu. Elle nous prépare d’ ailleurs un concept télévisé d’émission culinaire. La tête pleine de projet, Cecile Togni

vient également de mettre sur pied une braderie avec Sarah Lévy des Parisiennes à l’hôtel particulier de Montorgueil ou des personnalités mettent en vente certains de leurs objets personnels à des fins caritatives. On peut également retrouver un CD qui est dans les bacs depuis le 4 mai dernier dont elle est l’initiatrice. « Madame Aime » fait chanter les plus célèbres actrices françaises (Emmanuelle Béart, Nathalie Baye, Juliette Binoche, Léa Drucker) dans des reprises de Jean Shulteis, Art Mengo, Barbara, Niagara (entre autres) arrangées par Bertrand Burgalat et Philippe Uminski. Mais pour l’heure, les magnifiques tartelettes aux fraises préparées avec amour par un grand pâtissier parisien attendront. Notre jolie brune doit se rendre au concert donné ce soir par Lionel Ritchie. Si elle s’amuse que le chanteur ne soit pas forcément tendance, elle trépigne d’y assister. Cécile Togni, malgré sa bonne humeur constante, reste assez mystérieuse. D’ailleurs, pour le maroquinier Lancel, Cécile représente les années 30 transposées aujourd’hui. Quelque part entre Coco Chanel et Betty Page. Mais le rêve de toujours de la demoiselle est de ressembler à Lynda Carter, l’héroïne de Wonder Woman, pour son côté sexy, ou de pouvoir disparaître et réapparaître comme le personnage de Samantha dans Ma sorcière bien aimée. Elle a presque réalisé son souhait puisqu’on commence à prendre l’habitude de ne pas savoir où et quand cette égérie rock communicante fera ses prochaines apparitions.

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Cover

Cover Collier et bracelet Alexis Bittar // Robe Julian MacDonald.

Photographe Daniel O’Connell Stylist Georgia Ashdown Make-up Phillippe Miletto Hair Natalie Malbert Assistant Styliste Lee Brown, Annabel White

Versatile

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Cover

Foulard Agent Provocateur // Collier Alexis Bittar // Veste William Tempest // Maillot de bain Azzolini // Collant Wolford // Chaussures Top Shop.

Boucles d’oreille Alexis Bittard //Combinaison Falke // Corset Peter Jenson.

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Cover

Corset Agent Provocateur // Jupe William Tempest // Serre-tĂŞte Beyond Retro // Collant Agent Provocateur // Chaussures Chanel. Serre-tĂŞte Beyond Retro.

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Boucles d’oreille Alexis Bittard // Combinaison Falke // Corset Peter Jenson //Chaussures Charlotte Dellaldi disponible chez Harvey Nichols.


Cover

Chapeau Justin Smith Esquire // Ensemble Atsuko Kudo // Bague et broche Alexis Bittar.

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Cover

Foulard Agent Provocateur // Collier Alexis Bittar // Veste William Tempest // Maillot de bain Azzolini // Collant Wolford // Chaussures Top Shop.

Robe Chanel // Boucle d’oreille Alexis Bittar.

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Cover

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Robe en mousseline de soie mauve avec fleurs, Sonia Rykiel // Bibi fleurs roses vintage, Brigitte Campagne.

Lila des bois Photographe : Fred Aufray Stylist : Sophie Clauzel Make up & Hair : Corinne Gues @ B AGENCY Model : Lila Salet @ KARIN MODELS Photoassitant : Sonia Koumskoff-Raissi Digital retouch : Yan Senez

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Débardeur en jersey chiné mauve, Zadig & Voltaire // Serre taille en satin jacquard blanc, jupon en satin pois blancs, le tout Fifi Chachnil // Bas plumetis et dentelle rose pâle, DIM // Bibi fleurs roses vintage, Brigitte Campagne.

Nuisette vintage en soie rose et dentelle écru, Brigitte Campagne // Bas mauve ajourés, DIM // Mitaines en crochet écrues, Brigitte Campagne.

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Cover

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Débardeur en jersey chiné mauve, Zadig & Voltaire // Serre taille en satin jacquard blanc, jupon en satin pois blancs, le tout Fifi Chachnil // Bas plumetis et dentelle rose pâle, DIM // Bibi fleurs roses vintage, Brigitte Campagne

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Babyloo en satin jacquard blanc, soutien-gorge en coton imprimÊ fleurs bleues, le tout Fifi Chachnil // Bas plumetis et dentelle rose pâle, DIM


Cover

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Gilet en plumes multicolores, bretelles brodĂŠes perles et strass, soutien-gorge et culotte roses, avec fleurs et strass, broche fleur en mĂŠtal, le tout Sonia Rykiel.

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Cover Chemisier vintage dentelle ĂŠcrue, Brigitte Campagne // Shorty en satin de soie rose et dentelle blanche, Vannina Vesperini // Bas en dentelle ĂŠcrue, Fogal // Fleur en plastique, Sonia Rykiel

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Photographe : Sayaka Maruyama

Alice From

SYK www.syk-jp.com Stylist : Lindsay Cooper Hair : Tomi @ Neon O’clock Works using Kiehl’s Make-up : Carol Brown @ DWM using Bourjois Model : Melissa @ Storm

Wonderland

L’ascensoriste m’a pratiquement jetée hors de la cabine. Je me retrouve catapultée dans un couloir sombre et immense. Un nombre incalculable de portes toutes de noir vêtues tapissent le corridor. Dans mon rêve, c’était différent. Il y avait un tapis rouge, une fontaine de champagne et un comité d’accueil. Au lieu de ça, je suis seule, face au règne de l’imaginaire. Mon coeur bat la chamade. J’avance

page gauche Robe en fil de fer argenté tricoté à la main et corsage en papier argenté fait sur mesure par Craig Lawrence.

timidement. Je frappe sur la première porte à ma gauche. Pas de réponse. La seconde, la troisième, la quatrième... personne. Je commence à suffoquer, j’ai envie

Soutien-gorge bleu, veste imprimée et short Manish Arora chez Harrods.

de rebrousser chemin. Je ferme les yeux un instant. Je revois tous ces flashs qui m’aveuglent, les coupes de champagne qui s’entrechoquent et tous ces visages souriants. Tous, sont là pour moi. Je ne dois pas abandonner, pas si près du but. J’ai tellement rêvé de ce moment. Je continue d’avancer. Tout à coup, un rayon de lumière. Au loin, j’aperçois une silhouette, celle d’un lapin blanc. J’accoure. Ils sont là, ils m’attendaient. Le voyage peut commencer.

Robe violette Modernist chez Harvey Nichols // Tulle à pompoms Neon O’clock. page droite de haut en bas , de gauche à droite Robe orange à fronces et parka orange à capuche Betty Jackson

par Graziella Channe-Kane Robe en soie imprimée marbre Betty Jackson Coiffe argent et collier de fleurs Neon O’clock

T-Shirt “jeu de cartes” pailleté Ashish chez Selfridges Chapeau haut de forme noir Richard Antiques

T-Shirt crème Brioni Pantalon gris bouffant Armand Basi Corsage bleu électrique Neon O’clock Guirlande de fruits Neon O’clock

Top noir Armand Basi Pantalon noir bouffant Armand Basi Sandales noires “gladiators” Betty Jackson Coudières blanches Betty Jackson

Robe noire en cuir Gemma Slack Collant à rayures noires et blanches Wolford Nœud papillon noir Tumbull&Asser

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Cover robe Thierry Mugler // manchette Hélène Zubeldia.

Solaire Photographe Urivaldo Lopes Model Thana Kuhnen@Nathalie agency Hair Anderson Make up Laure Dansou Stylist Julie Dallavalle Digital retouch Damien Boshi

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Cover

robe noire Acne // boucles d’oreille Ela Stone

robe Thierry Mugler // manchette Hélène Zubeldia

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Soutien-gorge Cadolle // Cape Chine Belgian // Lunettes uv Tom Ford // Culotte vintage Dolce&Gabanna


Cover

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Robe plexiglas noire Adeline Serret // Culotte vintage Dolce&Gabanna.

Combinaison noire Malandrino // Chaussures Barbara Bui // Chapeau Vanni

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Body tailleur Urivaldo Lopes // Chaussures Gucci

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Robe Erotokritos // Chaussures Gucci // Bijou LaPerla.

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In the mood

for green

Par Cyril Blin de Belin, directeur du label de consulting Tropismes

Quel avenir pour la mode en temps de crise ?

Plus une discussion sans l’évoquer. Omniprésente et inquiétante, celle que l’on n’ose plus nommer, nous hante. Loin d’insister sur la morosité ambiante ou de rêver à refaire le monde, L’Edito magazine a souhaité se tourner vers la prospective : le futur en acte. Cyril Blin de Belin, directeur de Tropismes, propose aux marques de redonner du sens au plaisir de consommer en les accompagnant à se positionner et à s’engager en faveur du développement durable et de l’art de vivre. Il nous propose son éclairage sur l’avenir de la mode en temps de crise et souligne les initiatives qui sont porteuses de sens.

« Label’ attitude » de Ferragamo Consciente des effets dévastateurs du travail du cuir sur l’environnement, la maison florentine propose une ligne de sacs dont le processus de fabrication exclu toute substance chimique.

Victimes de la mode Effarouchées par la tyrannie des

De la pochette au format XXL, les cinq sacs éthiquement corrects qui composent « Eco Ferragamo » sont élaborés par tannage végétal. Cette technique sans métal et non polluante qui utilise le tanin extirpé des écorces de bois, permet d’obtenir de subtiles teintes allant du marron au noir en passant par un rose-rouge ou un jaune-citron.

tendances qui uniformisent le prêt-à-porter, à l’échelle mondiale, essoufflées par le renouvellement frénétique des collections et irritées par la maille qui ne tient qu’à un fil ; certaines victimes de la mode retournent leur veste à une industrie textile qui s’est emballée.

Etat des stocks et bilan carbone L’archéologie

du prêt-à-porter, en fouillant son dressing, réserve bien souvent de mauvaises surprises : trop de vêtements superflus et trop de superflu dans les vêtements. Les tendances se sont rapidement « stratifiées » dans les placards et les illusions qui persistent, s’effilent dès l’essayage. Rares sont les marques qui interviennent sur le cycle de vie des vêtements qu’elles vendent. Le mirage de cette opulence, précocement usée et démodée, devient en définitive une charge. Une responsabilité environnementale que les personnes soucieuses de réduire leur emprunte écologique, doivent gérer. Un service « après-vente » eco-friendly, devrait prochainement se développer pour favoriser la récupération, le réemploi et la réappropriation de cette ressource. Avec un peu de matière grise, la matière indésirable pourrait trouver un nouvel usage. Solidarité, recyclage, customisation et récup’ de luxe ont sans doute de l’avenir.

// Sacs « Eco Ferragamo » à partir de 1310 €

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Mon apparence a-t-elle un sens ? Quand les

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Consommer moins mais mieux ? Une certaine idée de la mode, à haute humanité ajoutée, se faufile dans les esprits et prend corps en s’engageant sous toutes les coutures. Connaître la provenance de ce que l’on porte, être attentif à son élaboration et avoir conscience de son impact environnemental et social, devient un critère d’achat à part entière. Ce besoin de transparence et cette quête de sens, conduit de fil en aiguille les marques à devenir meilleures. Au delà du seul paraître, les initiatives se multiplient pour que les clients

© John Scarisbrick pour la collection « Pool position » de Sandra Backlund

puissent redonner du sens au plaisir de s’habiller. Du prêt-à-porter au créateur, en passant par le prestige, toutes les catégories sont désormais représentées pour que ce changement de comportement ne soit plus un sacrifice au plaisir, au style ou à son pouvoir d’achat. Le développement durable peut s’associer à l’imagination et non aux privations comme le démontre l’utilisation textile du chanvre, du bambou, des algues ou des orties. Cette substitution, parfois inattendue, avec des matières naturelles, non polluantes, recyclables ou recyclées, pourrait nous conduire à consommer différemment pour préserver notre environnement. Prêt pour changer la donne à tout prix ? Pour se libérer de la frénésie de notre mode de vie et arrêter la fuite du temps, un profond désir de calme, de douceur et de retour à l’essentiel se fait sentir. Est-ce vraiment de la paresse, trop de quoi ou qu’est-ce... ? En cette période d’instabilité, quoi de plus naturel que l’envie d’être rassuré, de se sentir bien et d’être sûr que tout ne va pas disparaître.

individus sont de plus en plus complexes et que la société plébiscite la mise en scène des singularités, quoi de plus personnel et impliquant que son apparence ? L’allure uniforme s’est ainsi fragmentée au profit d’un style au reflet-facettes qui favorise l’expression des multiples aspects de sa personnalité. Le style « patchwork anachronique » succède dorénavant au total look ! Dans la continuité de cette quête d’estime de soi, les individus veulent désormais se regarder dans la glace. Ne plus dépenser aveuglément et consommer en adéquation avec ses valeurs, devient une préoccupation croissante des consom’acteurs qui exercent davantage leur pouvoir sur l’achat.

Autant en emporte le temps : la Slow fashion Miroir socioculturel et avant tout art du changement, la mode est aussi le catalyseur de nos désirs. En filigrane à l’invasion des produits standardisés dont les principes industriels nous animent au quotidien, le style « durable » de la Slow fashion se distingue quand on regarde avec une certaine transparence.

Point de croix, sur les tricots pas comme les autres ! A la recherche du temps perdu ? Wool and the gang va vous remettre les aiguilles à l’heure avec ses packs « prêt-à-tricoter ». Ultra mode et éthiques, les kits ne laissent rien au hasard pour revisiter enfin le genre : patron, pelotes XXL 100% Pérou, aiguilles en bois king size et patchs inspirés, façon « Knit Ta Mère » ou « Cashmere if you can ». En attendant de réaliser les prouesses de la jeune suédoise Sandra Backlund qui fait du tricot, une œuvre à perdre « haleine » par sa créativité, des cours vidéos vont donneront le rythme et la mesure sur le site du Gang. En prenant l’Eurostar, cette fois-ci pensez à prendre le temps d’aller vite // www.woolandthegang.com

God save the green La marque brésilienne Mélissa, spécialisée dans la chaussure en P.V.C. recyclé et la géniale créatrice Vivienne Westwood, reine en son pays, se sont associées pour la création d’escarpins. Quand Melissa do Brasil collabore avec Queen Vivienne, cela donne une amusante et sexy ligne de souliers « eco-girly » qui font rimer esthétique avec plastique dans un éclat à l’aspect incroyablement vernis. // Lady Dragon à partir de 97 €

Plus que jamais au cœur des préoccupations, la sauvegarde de la planète conduit à s’interroger davantage sur notre désir d’ostentation et sur l’impact écologique de notre mode de vie.

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Quand l’infiniment agréable se conjugue avec des pratiques « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux » nous confie le renard dans Le Petit Prince. Avec la même simplicité, des vêtements singuliers et en dehors des modes, cultivent un certain art de vivre. Sensible aux traditions, au savoir-faire, au style et à l’écologie, la Slow fashion est une mode à fleur de peau pour nous habiller le cœur.

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profondément éco responsables le développement durable

devient

enfin désirable.

Directement héritée du mouvement éco-gastronomique Slow food, initié en réaction à la fast food et à la généralisation de la malbouffe, la Slow fashion est une échappée belle aux dérives de l’industrie textile. Une riposte élégante de petites marques aux grandes responsabilités qui se concentrent à revisiter l’artisanat et à respecter l’environnement dans leur fabrication. La qualité de ces créations,souvent uniques et réalisées à la main, pourra accompagner notre existence sans accroc. Ces « biens » qui prennent le temps d’être durables, détiennent un véritable supplément d’âme, à même d’apprivoiser les victimes de la mode comme les éco-citoyens avertis. Les signes annonciateurs de ce changement de mentalités, répondent au besoin de se reconnecter avec soi-même, les autres et le monde qui nous entoure. S’habiller en respectant ses propres codes, ses valeurs, son moi profond est une haute culture. Pour nous éveiller à consommer mieux, les espaces marchands pourraient demain nous proposer d’expérimenter des utopies, des petites sensations et découvertes pour reprendre conscience que nous faisons parti d’un tout. Dans cette mouvance éthique et esthétique, le premier événement « luxe et développement durable » s’est tenu à Paris en mai dernier au Palais de Tokyo. Le nom énigmatique du salon 1.618 souhaitait faire référence au nombre d’or pour suggérer que les valeurs d’excellence du luxe s’inscrivent dans le développement durable. Renouveler le mythe du luxe en l’ouvrant à cette clé universelle de l’harmonie, issue de la nature au service de l’esthétisme, n’est pas une mince affaire.

Rien ne se perd avec Uniqlo et le jean se transforme chez APC Première en Europe, l’enseigne japonaise Uniqlo a mis en place un système de recyclage de ses vêtements. Les clients pourront ainsi rapporter deux fois par an, en mars et en septembre, leurs habits usagés dans les magasins. En fonction de leur état, ils seront soit donnés à des œuvres humanitaires ou réintroduits dans le processus industriel. 140 000 habits ont ainsi été récupérés pendant la campagne test dont 100 000 pièces ont été redistribuées en Thaïlande et au Népal.

Pour les grands noms, mettre en pratique ce nirvana arithmétique en continuant de créer du désir dans une optique éco-responsable, devrait engendrer des coûts exorbitants. L’avenir nous dira si les acteurs du luxe ont su nous réserver des surprises, même en temps de crise.

Traitement du recyclage différent chez APC qui propose de récupérer nos vieux jeans pour les customiser. Pour graver la mémoire du denim ou aider la recherche des sentimentaux, nos initiales seront même brodées. Les clients plus pragmatiques, eux seront bien contents de se débarrasser de leur 501 en fin de vie, en échange d’une remise de 50% sur un jean neuf APC.

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SLA VE Réalisation : Christian Biyiha Photographe : Sacha Rovinski Styliste : Chris Madlein Coiffure & maquillage : Laure Dansou Assistant photo : Emel Bayram Mannequin : Kinee Diouf @ Viva Retouche : Yan Senez Avec la participation de :Esse Lawson

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Lunettes vintage rouges, Jean Paul Gaultier chez Iglaïne Paris // Ceinture Velcro en cuir verni noir KrisVanAssche // Culotte Dior // Bracelet en argent rigide Gucci // 137Sandales noires Gucci // Chaussettes noires avec froufrous jaunes Vivienne Westwood.


A gauche // Tunique noire et blanche Thierry Mugler // Chaussures Manao monochromes en veau noir Céline // Manchettes en python argent Barbara Bui // Bague en metal Thierry Mugler // Ceinture velcro en cuir verni noir KrisVan Assche // Casquette vintage Kiliwatch // Collier en métal Swarovski. A droite // Collier Vivienne Westwood // Collier vintage Balenciaga chez Iglaïne Paris // Bracelet Thierry Mugler // Bracelet métal Barbara Bui // Collier scarabé Mouton Collet

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Collier en métal scarabé Mouton Collet // Veste en cuir blanc Barbara Bui // Jupe en mousseline Barbara Bui // Bustier en mousseline et soie Barbara Bui

Collier vintage Balenciaga chez Iglaïne Paris

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Pantalon legging en techno stretch noir Céline // Blazer en toile de coton Barbara Bui // Sandales noires Gucci // Collier avec pendentif Thierry Mugler // Chapeau vintage Iglaïne Paris


A gauche // Veste saharienne beige Gucci // Robe drapée Thierry Mugler // Boucles d’oreille et Cover collier Swarovski // Collier noir KrisVanAssche // Sandales noires Gucci // Chapeau Kiliwatch. A droite // Collier Vivienne Westwood // Collier vintage Balenciaga chez Iglaïne Paris // Bracelet Thierry Mugler // Bracelet métal Barbara Bui // Collier scarabé Mouton Collet

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A gauche // Jupe filet blanche AKRIS // Veste sans manches AKRIS // Robe rayée Vivienne Westwood // Chapeau vintage Iglaïne Paris // Boucles d’oreille et collier Swarovski // Sandales noires Gucci. A droite // Collier Vivienne Westwood // Collier vintage Balenciaga chez Iglaïne Paris // Bracelet Thierry Mugler // Bracelet métal Barbara Bui // Collier scarabé Mouton Collet

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Collier Vivienne Westwood // Collier vintage Balenciaga chez Iglaïne Paris // Collier scarabé Mouton Collet

Veste en cuir blanc Barbara Bui // Boucles d’oreille et collier Swarovski // Chapeau Kiliwatch // Bustier en mousseline et soie Barbara Bui // Lunettes vintage rouges Jean Paul Gaultier chez Iglaïne Paris // Culotte noire La Perla // Bracelet argent Thierry Mugler // Sandales noires Gucci

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A gauche // Robe noire Céline // Bracelet velcro en cuir verni noir KrisVanAssche // Collier Swarovski // Ceinture corde ivoire et métal Gucci // Chaussures Céline // Harnais vintage.

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A droite // Collier Vivienne Westwood // Collier vintage Balenciaga chez Iglaïne Paris // Bracelet Thierry Mugler // Bracelet métal, Barbara Bui // Collier scarabé Mouton Collet

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A gauche // Short coton beige Gucci // Ceinture corde ivoire et métal Gucci // Veste Jean’s Jean-Paul Gaultier // Sandales noires Gucci // Chapeau vintage Kiliwatch // Bague en métal Thierry Mugler // Boucles d’oreille Swarovski

A droite // Collier Vivienne Westwood // Collier vintage Balenciaga chez Iglaïne Paris // Bracelet Thierry Mugler // Bracelet métal Barbara Bui // Collier scarabé Mouton Collet

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Combinaison rebrodée de perles Gardem // Cover Veste en satin princesse rebrodée de fleurs en mousseline Xu Than Nguyen // Collier en porcelaine dorée Patrick Moulin

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Elixir Réalisation : Ornella Jong

Photographe : Ludovic Andral Maquillage : Susanna Santos Coiffure : Hélène Bidard Mannequins : N a t h a l i e @ Marylin Agency C a m i l l e @ Ford Agency

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Robe longue à fleurs en mousseline Josep Font Couture // Collier et bracelet en porcelaine noir et or Patrick Moulin // Boucles d’oreille en or jaune Corpus Cristi // Flacon de bouteille géant Shalimar de Guerlain // Bague Villa fortifié en or jaune, or gris et or rouge Philippe Tournaire Chez Elsa Vannier


Veste en crêpe de soie Gardem // Ceinture en veau imprimé léopard Azzedine Alaïa Chez Montaigne Market // Jupe en tweed et détails vernis J.Mendel // Sandales en poulain imprimé léopard, Berny Demore // Ras de cou en porcelaine et attache en mousseline Patrick Moulin // Ceinture à écussons mis en bracelet, Thomas Wylde // Bagues Village Fortifé en or jaune Philippe Tournaire Chez Elsa Vannier

Veste en satin et col froufrou Fatima Lopes // Ceinture en suede Azzedine Alaïa Chez Montaigne Market // Jupe en lin Xuan Thun Nguyen Ceinture à clous mis en collier By Malène Birger // Ceinture en chaine à blason mis en collier Thomas Wylde // sandales spicy en veau lustré imprimé leopard Louis Vuitton // Bagues Villa Florence et Villa fortifié en or jaune, or gris et or rouge Philippe Tournaire Chez Elsa Vannier

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Robe en dentelle satin Fatima Lopes // Fraise en organdi Alexandra Konwinski // Flacon géant Eau n°5 de Chanel // Bagues Villa Florence et Villa fortifié en or jaune, or gris et or rouge Philippe Tournaire Chez Elsa Vannier

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Nathalie allongée : sandales spicy en veau lustré et python, collier à amulettes et plumes Louis Vuitton // Veste en coton à clous Thomas Wylde // Ceinture en suede imprimée vachette Azzedine Alaïa chez Montaigne Market // Jupe imprimé écossais à velcro fluo PP from Longwy // Bagues Village Fortifé en or jaune Philippe Tournaire Chez Elsa Vannier. Camille debout : Robe en soie noire Stella Mc Cartney chez Montaigne market // jupe panier zippée Alexandra Konwinski // Boucles d’oreille Louis Vuitton // Ras de Cou avec pierre Agathe de St Girons chez Elsa Vannier // Bagues Villa Florence et Villa fortifié en or jaune, or gris et or rouge Philippe Tournaire Chez Elsa Vannier // Escarpins en cuir et topazes Christian Dior

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Mini-robe rebrodée de fleurs en mousseline J.Mendel mis sur débardeur en mousselline Thomas Wylde // Ceinture en suede Azzedine Alaïa Chez Montaigne Market.

Chemise en soie et jupe haute en lycra Thomas wylde // Serre-tête, ras de cou 4 rangs en onyx, Patrick Moulin // Serre-tête By Malène Birger // Bagues Village Fortifé en or jaune Philippe Tournaire Chez Elsa Vannier

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Jupe à plumes d’autruches, top, colliers et bracelets africains en bois d’ébène, perles et plumes, le tout Louis Vuitton // Spartiates en soie rose Minna parikka // Flacon de parfum géant Opium de YSL

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Chemise en coton à perles, jupe en plumes Cover d’autruches, serre-tête mis en bracelet, le tout Paule Ka // Serre-tête mis en plastron By Malene Birger // Bottines en soie rose Minna parikka

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Veste en laine plumetis rebrodée de fleurs en soie Xuan Thun Nguyen Couture // Ras de cou en porcelaine dorée Patrick Moulin // Bagues Villa Florence et Villa fortifié en or jaune, or gris et or rouge Philippe Tournaire Chez Elsa Vannier

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Camille et Nathalie : Débardeurs en lin rebrodés de cabochons Atsuro Tayama // Legging en coton Wintle Camille : Bagues Villa Florence et Villa fortifié en or jaune, or gris et or rouge Philippe Tournaire Chez Elsa Vannier


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Nathalie : Chemise en coton à dentelles Dupré Santa Barbara // Ceinture à boucles argent et jupe en satin brocard Alexandra Konwinski // Jupe en lycra orange à fleurs brodées Nathan Jenden // Escarpins en veau velours noir Larare Camille : Blouse en mousseline bleue électrique Dsquared2 // Chemise en coton à dentelles Duprée Santa Barbara // Pièce d’estomac noir brocard Alexandra Konwinsk // Jupe en satin Burberry Prorsum // Escarpins en croco Casadei // Bagues Villa Florence et Villa fortifié en or jaune, or gris et or rouge Philippe Tournaire Chez Elsa Vannier

Manteau à détails de perles et plumes Louis Vuitton // Boucles d’oreille en porcelaine Patrick Moulin // Béret à œillets et chaîne tête de mort Katherina Andreeva

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Réalisation et illustration : Chris Madlein


Modscope

Modscope

Discrète ou démesurée, rétro ou avant-gardiste, elle nous fait voir le monde en plus doux. Accessoire indispensable de l’été, la solaire doit habiller le regard sans toutefois nous faire trop d’ombre…

Portrait chinois

Si vous étiez…

une paire de lunettes de soleil ?

SONIA RYKIEL Paresseuse « Elle bulle au soleil »

LOUIS VUITTON Flamboyante « En rouge et or, sa vie est un théâtre »

Texte : Chloé Dussère Illustration : Mlle Chat-Chat

GUCCI Royale « Le port altier, la démarche assurée »

MIU MIU Excessive « Elle a le goût de la démesure »

CELINE Décalée « Sans aucune modération » MARTIN MARGIELA Minimaliste « Un rien l’habille »

BURBERRY Déterminée « Elle affiche ses convictions »

CHLOE Garçonne « Elle pilote sa vie à toute allure »

DIOR Précieuse « Un bijou sinon rien» RAY BAN Electrique « Les doigts dans la prise »

TOM FORD Séductrice « L’esprit boudoir »

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DRIS VAN NOTEN Rêveuse « La tête dans les nuages »

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Carnet d’adresses

A

E

L

Afshin Feiz : www.enmodefashion.com/art/afshinfeiz Agathe de St Girons : www.astg.org Agent Provocateur : www.agentprovocateur.com Akris : www.akris.com Alexandra konwinski : www.alexandrakonwinski.fr Alexis Bittar : www.alexisbittar.com Atsuko Kudo : www.atsudokudo.com Azzollini : www.azzollini.com.au

Elsien gringhuis : www.elsiengringhuis.com Emma Cook : www.emmacook.co.uk Erotokritos : www.erotokritos.com Etcetura : www.etcetura.com

Lancôme : www.lacome.com La Perla : www.laperla.com Larare : www.larare.fr Louis Vuitton : www.louisvuitton.com

F

M

Falke : www.falke.com Fatima Lopes : www.fatima-lopes.com Fifi Chachnil : www.fifichachnil.com Fogal : www.fogal.com

Maléne birger : www.bymalenebirger.com Marc by Marc Jacobs : www.marcjacobs.com Maria Francesca Pepe : www.mfpepe.com Martin Margiela : www.martinmargiela.fr Minna Parikka : www.minnaparikka.com Miu Miu : www.miumiu.com Mouton Collet : www.moutoncollet.com

B

Barbara Bui : www.barbarabui.com Burberry Prorsum : www.burberry.com Berny Demore : www.bernydemore.com Beyond Retro : www.beyondretro.com Bora Aksu : www.boraaksu.com Brigitte Campagne : www.ancienne -mode.com C Cadolle : www.cadolle.com Carianne Moore : www.cariannemoore.com Casadei : www.casadei.com Céline : www.celine.fr Chanel : www.chanel.com Charles Anastase : www.charlesanastase1979.com Charlotte Dellal : available from Browns D Dior : www.dior.com DIM : www.dim.fr Dolce Gabanna : www.dolcegabanna.com Drykorn : www.drykorn.com Dsquared : www.dsquared.com

G Gestuz : www.gestuz.com Gucci : www.gucci.com Guerlain : www.guerlain.com Gwendolyn : www.gwendolyn.net H Harvey Nichols : www.harveynichols.com Hélène Zubeldia : www.helenezubeldia.com Hugo Boss : www.hugoboss.com J Jasper Conran : www.jasperconran.com Jean Paul Gaultier : www.jeanpaulgaultier.com Jeroen Van Tuyl : www.jeroenvantuyl.com Julian Macdonald : www.julienmacdonald.com Justin Smith Esquire : www.jsmithesquire.com J.Mendel : www.jmendel.com

K Kris Van Assche : www.krisvanassche.com

N Nathan Jenden : www.nathanjenden.com O

Spijkers : www.spijkersenspijkers.nl Stella Mc Cartney : www.stellamccartney.com Swarovski : www.swarovski.com

T Thierry Mugler : www.thierrymugler.com Thomas Wylde : www.thomaswylde.com Tiger of Swenden : www.tigerofswenden.com Tom Ford : www.tomford.com Top Shop : www.topshop.com V Vannina Vesperini : www.vanninavesperini.com Viktor & Rolf : www.viktor-rolf.com Vivienne Westwood : www.viviennewestwood.com W

Outfitters Nation : www.outfittersnation.com

William Tempest : www.williamtempest.com Wolford : www.wolford.com

P

X

Patrick Moulin : www.patrick-moulin.fr Paule Ka : www.paulka.com Peter Jensen : www.peterjensen.co.uk Phillipe Tournaire : www.philippetournaire.com Plein Sud : www.pleinsud.com Prada : www.prada.com

Xuan Thun Nguyen : www.x-tn.nl

R Rossetti : www.rossettione.com Rue Du Mail : www.ruedumail.com

Y Yohji Yamamoto: www.yohjiyamamoto.co.jp Yves Saint Laurent : www.ysl.com Z Zadig & Voltaire : www.zadig-et-voltaire.com Zyanya Keizer : www.zyanyakeizer.com

S Samsoe Samsoe : www.samsoesamsoe.dk Sonia Rykiel : www.soniaryckiel.com

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magazine

L’EDITO


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