Journal pdf 21 03 2009 n° 3524

Page 1

Notre site Web : www.lejournaldetanger.com

I.S.S.N. 0851-0882

N° 3524 Samedi 21 Mars 2009 Assabt 23 Rabea I 1430 Sabbat 21 Iyar 5769 Directeur : ABDELHAK BAKHAT E-mail : direct@lejournaldetanger.com redact@lejournaldetanger.com annonces@lejournaldetanger.com Tél.: 039.94.30.08 - 061.19.15.54 Fax : 039.94.57.09

Hebdomadaire mulitlingue d’informations générales Paraissant le samedi matin, il totalise sa 104ème année de parution (1904)

Prix : DH 3,00

CAP SUR LA QUALITÉ

TRAFIC DE DROGUES DURES

Opérations musclées de quadrillage et arrestation de 12 dealers à Tanger (lire en page 2)

Ouverture prochaine du MBA Mediteraneo eHECT reçoit des invités de marque : • Une délégation espagnole : la Business School d’Asturias «FENA» & l’Association CLINIC

Drogues dures, télephones cellulaires et billets de banque saisis par la police judiciaire L’une des têtes pensantes du réseau de trafic de drogue

• Des partenaires français : l’IAE de Corse & la Faculté des Sciences et Techniques de Corse (LIRE EN PAGE 16)

Dossier repris sur

L’histoire des riches du Maroc (LIRE EN PAGE 6)

TANGER

Incinération de 26 tonnes de stupéfiants (LIRE EN PAGE 2) LE JOURNAL DE TANGER - Siège social, Administration, Rédaction, Publicité : 7 bis, Rue Omar Ben Abdelaziz • Tél.: 05.39.94.30.08 - 06.61.19.15.54 • Fax : 05.39.94.57.09


2

ECONOMIE

ACTUALITÉS

TANGER PRATIQUE

SPORT

TRAFIC DE DROGUES DURES

OpĂŠrations musclĂŠes de quadrillage et arrestation de 12 dealers Ă Tanger D

ans le cadre d’une vaste campagne de lutte contre le traďŹ c de drogue, orchestrĂŠe par le nouveau chef du service prĂŠfectoral de la police judiciaire Ă Tanger, M. Mohamed Mansouri El Azzouzi, ĂŠpaulĂŠ par son premier adjoint, le commissaire principal Abdelaziz El Hamdouni et par l’ensemble des ĂŠlĂŠments de ce service actif qui ont une parfaite connaissance des points noirs de la ville, une opĂŠration musclĂŠe a ĂŠtĂŠ dĂŠclenchĂŠe tĂ´t dans la matinĂŠe de lundi 16 mars courant, donnant lieu au dĂŠmantèlement d’un dangereux rĂŠseau de traďŹ c de drogues dures dans diffĂŠrents quartiers de la ville et notamment au sein de la vieille mĂŠdina de Tanger.

Pas moins de 40 policiers se sont rendus, aux premières lueurs du jour, au quartier de Jnane Kabtane dans la Kasbah, oĂš le domicile d’un suspect ĂŠtait dĂŠjĂ mis sous surveillance policière discrète. Après avoir encerclĂŠ ladite maison et pris position sur les toits voisins pour empĂŞcher toute tentative de fuite, les forces de l’ordre ont lancĂŠ un assaut contre la demeure ciblĂŠe qu’ils ont pĂŠnĂŠtrĂŠe avec grandes difďŹ cultĂŠs en raison des mesures de protection draconiennes et des obstacles mis en Ĺ“uvre par les occupants : portes et fenĂŞtres renforcĂŠes et cinq dangereux chiens du type ÂŤ Pit Bull Âť mis en laisse sur la terrasse, entre autres. Une fois Ă l’intĂŠrieur après avoir employĂŠ

JEUX

DIVERS

DEUX LOCAUX MITOYENS

A VENDRE • Un local commercial de 37 m2 Salon de coiffure pour femmes, bien ÊquipÊ, avec toilette.

• Un local de 22 m2, titrĂŠ pour bureau ENTRESOL DE L’IMMEUBLE MARHABA, N° 6, RUE DE FĂˆS, TANGER L’une des tĂŞtes pensantes du rĂŠseau de trafic de drogue

TÉL : 06 61 16 26 31 et 06 61 75 81 71

de gros moyens pour forcer la porte d’entrĂŠe, les policiers ont procĂŠdĂŠ Ă l’arrestation d’un dealer notoire (M.K) et de cinq membres de sa famille portant le surnom de ÂŤ El Aâroubia Âť ayant transformĂŠ leur domicile familial en ďŹ ef rĂŠputĂŠ pour l’Êcoulement de drogues dures. En perquisitionnant, les ĂŠlĂŠments de la police judiciaire ont dĂŠcouvert 156 doses de cocaĂŻne, 30 grammes et 486 doses (soit 65 gr.) d’hĂŠroĂŻne, et la somme de 13.500 dirhams en billets de banque. Une fois interrogĂŠs, les mis en cause n’ont pas tardĂŠ Ă dĂŠvoiler le nom et l’adresse de leur principal fournisseur en drogues dures, un certain Y.R. demeurant au quartier Moh Paco, Ă Beni Makada. Une fois sur les lieux, les policiers qui ont rencontrĂŠ une lĂŠgère rĂŠsistance de la part de ce nouveau mis en cause, sont ďŹ nalement parvenus Ă l’arrĂŞter avec 5 membres de sa famille connue sous le surnom de ÂŤ Sbâe Âť. LĂ encore, on a procĂŠdĂŠ Ă la saisie de 72 grammes d’hĂŠroĂŻne

pure et de 20 grammes de cocaĂŻne non coupĂŠe, de la somme de 210.000 dirhams en liquide, reprĂŠsentant la recette des ventes de doses d’hĂŠroĂŻne et de cocaĂŻne durant le week-end, ainsi que d’une voiture de marque Volkswagen, type Golf immatriculĂŠe Ă l’Êtranger qui servait au transport et Ă la distribution de la drogue. Les ĂŠlĂŠments de la police judiciaire apprendront, au cours de l’enquĂŞte, qu’avant leur arrivĂŠe au domicile de la famille Sbâe, les dealers, sans doute informĂŠs de la descente de police, sont parvenus Ă se dĂŠbarrasser d’une importante quantitĂŠ de drogue en la dĂŠversant en catastrophe dans des canalisations d’Êgout. Les 12 prĂŠvenus arrĂŞtĂŠs ont ĂŠtĂŠ prĂŠsentĂŠs, mercredi, au parquet avec le chef d’accusation : ÂŤ constitution de bande criminelle et traďŹ c de drogues dures Âť. D’autre part, l’enquĂŞte se poursuit aďŹ n de dĂŠvoiler des complices ĂŠventuels.

HEBDOMADAIRE MULTILINGUE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES

Direction, Administration, RĂŠdaction, PublicitĂŠ : 7 bis, Rue Omar Ben Abdelaziz TĂŠl.: 05.39.94.30.08 - 05.39.32.29.62 - 06.61.19.15.54 Fax : 05.39.94.57.09 Site Web : www.lejounaldetanger.com E-mail : direct@lejournaldetanger.com redact@lejournaldetanger.com

Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009

Complexe rÊsidentiel LOTINORD Route de Rabat, près de Marjane

TĂŠl. : 066.13.79.03

Agence immobilière à Tanger

recherche Ă la location

RESTAURANT en gÊrance libre, pour des restaurateurs français VILLA et APPARTEMENTS de standing

nÊ lieu à la saisie de 4,642 tonnes de haschich dans diffÊrents quartiers, notamment pÊriphÊriques de Tanger. Ces 208 opÊrations ont permis l’arrestation de 284 personnes de diffÊrentes nationalitÊs durant les huit derniers mois.

DIRECTION - ADMINISTRATION : Directeur responsable de la publication : ABDELHAK BAKHAT Directeur commercial : MOHAMED TARIK BAKHAT SecrĂŠtariat de direction : AĂ?CHA RYAD Service commercial : TĂŠl.: 05.39.94.30.08 - 06.61.19.15.54 Fax : 05.39.94.57.09 Imprimerie : LE JOURNAL DE TANGER S.A.R.L. Tirage : 10.000 exemplaires Distribution : StĂŠ HICHOU DISTRIBUTION s.a.r.l. GSM : 06.61.15.00.06

3 chambres, 1 salon + 2 salles de bain

%"3 #-6&

ne opĂŠration d’incinĂŠration de drogues de diffĂŠrentes natures a eu lieu jeudi près Ă Gzenaya, dans la pĂŠriphĂŠrie de Tanger, en prĂŠsence de reprĂŠsentants de l’autoritĂŠ locale, du parquet de Tanger, de la sĂťretĂŠ rĂŠgionale, de la gendarmerie royale et des douanes.

pour diffĂŠrents ports de la rive nord de la mĂŠditerranĂŠe dont principalement le port espagnol d’AlgĂŠsiras. Sur le traďŹ c TIR (Transport international par route), les saisies de drogue ont totalisĂŠ 9,093 tonnes de chira. D’autres opĂŠrations ont don-

APPARTEMENT

IMMO-TANGER-2000

IncinĂŠration de 26 tonnes de stupĂŠfiants U Ces drogues ont ĂŠtĂŠ saisies durant les huit derniers mois, lors de 208 opĂŠrations effectuĂŠes par les forces de l’ordre. Au port de Tanger, principal passage privilĂŠgiĂŠ par les traďŹ quants, les douaniers et la police des frontières ont pu mettre la main sur 11,9 tonnes de rĂŠsine de cannabis Ă bord de voitures lĂŠgères particulières en partance

A LOUER

M. ABOUABDILLAH

T A N G ER

Elle a concernĂŠ 25,792 tonnes de haschich outre 119,4 kg de kif, 186 kg de tabac, 324,5 gr et 638 doses de cocaĂŻne, 117,5 gr et 1578 doses d’hĂŠroĂŻne, 2143 comprimĂŠs psychotropes, et 12.616 cartouches de cigarettes de contrebande. La valeur des stupĂŠďŹ ants dĂŠtruis par le feu est estimĂŠe Ă plus de 100 millions d’euros sur le marchĂŠ europĂŠen.

ANNONCES LÉGALES

IntermÊdiaires s’abstenir 10 bis, AV. DU PRINCE MOULAY ABDELLAH (BD. PASTEUR)

TĂŠl.: 05.39.37.31.24 - 06.62.27.86.72 Contact@immotanger2000.com - www.immobilier-maroc-tanger.com

REDACTION : RĂŠdacteur en chef : MOHAMED ABOUABDILLAH (TĂŠl.: 06.66.04.89.65) E-mail : abousami@lejournaldetanger.com RĂŠdaction : Composition ; Abdel Ilah ABBAD Mustapha ASSOUFI abbadabdel@gmail. com Hassan AZAM Achraf LAAROUSSI Meriem ALAOUI (respon. section arabe) Laborantin : TĂŠl.: 06.61.07.17.21 Driss GHAZI Mohamed SEBAB IsmaĂŻl HARAKAT Collaborateurs : Mohamed OITACHE Sidi Med. EL YAMLAHI OUAZZANI Mohamed SAĂ?DI Brahim TEMSAMANI Mustapha EL HARRAK Rachid DFOUF Correspondants : Med DGHOGHI (Ksar El KĂŠbir) Agdal Color

Membre de la FÉDÉRATION MAROCAINE

FM E J DES ÉDITEURS DE JOURNAUX


ECONOMIE

DIVERS

TANGER PRATIQUE

SPORT

ANNONCES LÉGALES

JEUX

DIVERS

3

PÈLERINAGE 1430:

Inscriptions du 1er au 10 avril 2009 THE AMERICAN SCHOOL OF TANGIER

Places are available in the Kindergarten I Class for children born in 2006 Applications are available at the school reception desk and have to be returned by April 10th, 2009

L’heure d’été

L

a Commission royale chargée du pèlerinage annonce que l’opération d’inscription des pèlerins, dans les différentes préfectures et provinces du Royaume au titre de la saison 1430 de l’hégire (2009), se déroulera du 1er au 10 avril prochain.

L’inscription des citoyens n’ayant pas effectué ce rite durant les dix dernières années se fera sur deux listes : la première est réservée aux pèlerins pris en charge par le ministère des Habous et des Affaires islamiques, et la seconde comprend les candidats recourant aux services des agences de voyage. Un quota de 15 % est réservé aux personnes très âgées, préalablement à l’organisation du tirage au sort. La durée de séjour dans les Lieux Saints est fixée à 28 jours au minimum, et à 30 jours au maximum. La commission a décidé l’interdiction du voyage des pèlerins par voie terrestre à destination des Lieux Saints de l’Islam, en insistant sur le caractère obligatoire de la vaccination quadrivalente pour tous les futurs pèlerins. Il sera procédé à la préparation d’un cahier de charges entre le ministère de tutelle et Royal Air Maroc (RAM) et une autre compagnie de transport aérien, afin de définir les engagements des pèlerins et ceux de l’opérateur en charge du transport.

GMT+1

à partir du 1er juin L’heure légale du Royaume sera avancée de soixante minutes à partir du 1er juin à 0 h 00 GMT. En raison du Ramadan, le retour à l’heure légale se fera à compter du 21 août à 0 h 00. Ce changement a pour objectifs d’économiser l’énergie électrique et de réduire la différence de temps existant entre le Maroc et ses partenaires commerciaux régionaux et internationaux.

Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009


4

ECONOMIE

ACTUALITÉS

TANGER PRATIQUE

SPORT

ANNONCES LÉGALES

HÔPITAL MOHAMMED V DE TANGER

C

réé en 1993 à l’initiative de la section tangéroise de l’Association FèsSaïss, institution à but non lucratif, et fonctionnant dans le cadre d’une convention liant le département de la Santé à cette association déclarée d’utilité publique, le centre d’hémodialyse de l’hôpital Mohammed V de Tanger nécessite aujourd’hui une restructuration radicale, et une restauration quasi-totale pour sa réhabilitation au profit des malades chroniques qui y sont régulièrement traités. ger-Tétouan qui fournissait quelque 30% des besoins en kits. Cette participation a été finalement supprimée à l’initiative de l’Association, et remplacée ensuite par une taxe de 100 dirhams payée au service SEGMA de l’hôpital au même titre que pour toute autre prestation médicale. A souligner qu’en comparaison, une séance de dialyse dans le secteur privé est facturée à 900 dirhams environ. Mais il y a une autre donne qui a, en quelque sorte, chamboulé la gestion : c’est que le département de la Santé a créé son propre service d’hémodialyse mitoyen à celui de l’Association Fès-Saïss, au sein même de l’hôpital Mohammed V. Si cette unité devait apporter un nouveau souffle au centre en renforçant relativement la capacité d’accueil, elle n’en a pas moins créé un certain cafouillage dans la gestion des deux salles d’hémodialyse qui souffrent essentiellement d’une insuffisance de personnel paramédical. Ajoutons à cela un certain chevauchement dans les tâches car, on a l’impression que, depuis quelque temps, les attributions de l’association Fès-Saïss et celles de la direction de l’hôpital, pourtant clairement définies par la convention précitée, se sont confondues au point qu’on ne sait plus « qui doit faire quoi ? ». Devant cet imbroglio, une réunion de travail a été tenue dans la matinée de mercredi entre le délégué préfectoral de la Santé à Tanger, le Dr Lahcen Rachidi entouré du

DIVERS

APPARTEMENT A VENDRE

Sauvetage du centre d’hémodialyse

Rappelons que la dialyse est une technique qui consiste à substituer aux reins naturels inactifs, une machine appelée « hémodialyseur ou rein artificiel » qui nettoie le sang en en retirant les déchets, notamment l’urée et l’excès d’eau. Il existe deux types de dialyse : l’hémodialyse et la dialyse péritonéale. Durant l’hémodialyse, le sang circule à travers l’appareil qui effectue le même travail que celui des reins naturels en bonne santé. En général, le traitement doit être répété trois fois par semaine et chaque séance dure environ de trois à cinq heures. A sa création, le centre situé à l’entresol du centre hospitalier, avait été entièrement équipé par l’Association qui a pour charge de fournir le matériel nécessaire : appareils hémodialyseurs et leur maintenance, produits consommables (kits), literie, téléviseurs, etc. Le département de la Santé fournit le local, le personnel médical et paramédical, l’eau et l’énergie électrique, et assure l’entretien ménager des lieux. Pour couvrir les frais d’acquisition des produits consommables et assurer la maintenance régulière de l’appareillage très délicat, l’Association avait instauré au départ une participation du patient de l’ordre de 300 dirhams par séance, ramenée ensuite à 200, puis à 100 dirhams, au fur et à mesure de l’adhésion de quelques bienfaiteurs ou rares partenaires comme notamment le Conseil régional Tan-

JEUX

à Martil • Surface 80m², à 100 m de la plage • 1 ch., 2 salons, sdb, wc, cuisine, balcon • Non meublé

6000 Dh/m² Visiter au www.martilweb.fr.st

Contacter :

06 62 03 82 69/ 05 39 32 24 14 médecin-directeur de l’hôpital Mohamed V, le Dr Sedki et du Dr Amrani chargée du service d’hémodialyse, d’une part, et le président de la section tangéroise de l’Association Fès-Saïss, M. Abdelhamid Guessous, accompagné de l’un des membres fondateurs du centre d’hémodialyse, Sidi Larbi Bendadou. Cette rencontre a été consacrée à l’examen de la situation afin d’essayer de trouver un compromis pour relancer le fonctionnement du « double-centre » d’hémodialyse de l’hôpital Mohammed V. Ainsi, deux propositions ont pu être dégagées : la première consistant au transfert du centre de l’Association FèsSaïss en dehors de l’établissement hospitalier, tout en maintenant les stipulations de la convention signée entre les deux parties qui ferait, dans ce cas, l’objet d’un avenant. La deuxième suggestion vise à faire fusionner les deux centres de manière, notamment, à permettre une réorganisation rationnelle, une meilleure maîtrise de la situation par le personnel, et l’atteinte d’un nombre optimum des patients pris en charge qui ne dépasse pas aujourd’hui, au mieux la quarantaine. A noter, à ce propos, qu’après la création de la deuxième salle, le changement survenu est quasi-insignifiant puisque déjà, avec la seule salle de Fès-Saïss, le nombre de patients traités dépassait la trentaine. Le soir même, une seconde réunion a regroupé les mem-

bres du bureau de l’Association qui, après l’examen de ces suggestions, ont décidé de convoquer une nouvelle rencontre avec les responsables locaux de la Santé pour ficeler la décision définitive. Une décision qui dépend aussi de l’adhésion de l’ensemble des membres de l’association Fès-Saïss à Tanger, à la relance de ce projet qui nécessite des moyens considérables qu’un ou deux membres ne peuvent continuer à supporter seuls. En attendant la suite des événements, soulignons que, ce qui se dégage de ces démarches, c’est que les deux parties sont animées par une ferme volonté de trouver un processus afin de relancer efficacement le service d’hémodialyse à l’hôpital public de Tanger. Et c’est tout à leur honneur, surtout quand on sait qu’au Maroc, à peine 3.500 personnes atteintes d’insuffisance rénale sont traitées annuellement dont 1.266 dans le secteur public, alors que 3.000 nouveaux cas sont recensés chaque année. Jusque-là, seul le secteur privé et quelques associations permettent à ces milliers de patients de bénéficier d’un traitement. La Caisse nationale de prévoyance sociale (CNOPS), mutuelle de fonctionnaires du secteur public, prend en charge pour ces derniers, les frais coûteux et longs, engendrés par cette maladie chronique que le patient traîne... jusqu’à la greffe. Greffe dites-vous? C’est chimérique pour le moment !

AVIS DE REMERCIEMENTS L’ensemble des membres de la famille Khnaba et leurs alliés, et notamment les enfants du défunt, Sanae, Dina, Rajae, Maroua et Amine, très profondément touchés par les très nombreuses marques de sympathie et de compassion qui leur ont été témoignées à la suite du décès survenu le 9 mars 2009, à l’âge de 62 ans, à la suite d’une longue maladie, de leur très cher et regretté père, feu le

Docteur Mohamed KHNABA chirurgien depuis 30 ans à l’hôpital Mohammed V à Tanger et étant dans l’impossibilité de répondre individuellement aux très nombreuses personnes qui se sont associées à leur deuil et partagé leur douleur, les prient de bien vouloir trouver, ici, leurs sincères remerciements. Ils expriment particulièrement leur reconnaissance et leur gratitude au Dr El Guermoudi et à son épouse, au Dr Mirimi, à Mme Fatima Mrabet, à M. Moussayne et à l’ensemble du corps médical et paramédical de Tanger, pour leur soutien inconditionnel et leur précieuse assistance au défunt afin de l’aider à lutter et à subir courageusement sa maladie. Puisse Dieu Le Tout Haut avoir le regretté disparu en Sa Sainte Miséricorde, l’accueillir en Son Vaste Paradis, apporter soutien et patience à ses proches et ses nombreux amis, dans cette dure épreuve et les protéger de tout malheur. Amine.

«Inna lillah oua inna ilaïhi rajioune»

M. ABOUABDILLAH

CENTRALE ÉLECTRIQUE DE DE TAHADDART

PORT TANGER-MED II

L’ONE cède 28% à la SNI

L’objectif du lancement en 2009 est maintenu

L

’Office national de l’électricité (ONE) est en passe de céder ses participations dans la société Energie électrique de Tahaddart (EET). Selon des sources bien informées, des négociations sont aujourd’hui à un stade très avancé entre l’office, qui détient 48% dans la centrale, et la Société nationale d’investissement (SNI) qui devrait racheter 28% du capital d’EET. La transaction sera même incessamment annoncée, selon les mêmes sources. Ceci devrait constituer une entrée de cash assez conséquente, quelques centaines de millions de DH, pour l’office qui se trouve être justement à la recherche de liquidités en vue de rééquilibrer sa situation financière et financer son programme d’investissement pour les années à venir. L’ONE garde ainsi provisoire-

R

ment 20% de EET aux cotés de l’allemand Siemens Project Ventures qui en détient 20% et l’espagnol Endesa qui contrôle 32% et devient ainsi, de facto, l’actionnaire majoritaire. Quant à la SNI, qui réalise sa deuxième grosse opération en quelques mois (après l’entrée au capital de la SOMED), elle diversifie son portefeuille de participations minoritaires par cette incursion dans l’énergie. D’une puissance de 384 MW,

Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009

la centrale de Tahaddart, située à 20 km au sud de Tanger, a coûté 4 milliards de DH et assure aujourd’hui près de 12% de l’approvisionnement du pays en énergie électrique grâce à la technologie dite du cycle combiné (gaz naturel et vapeur d’eau). Elle est gérée, depuis sa mise en service en 2005, par EET, en vertu d’une concession sur une durée de 20 ans. Source : La vie Eco

éagissant à la parution dans la presse dinformations évoquant le retrait de l’un des investisseurs pressentis au titre des concessions des terminaux à conteneurs du port Tanger-Med II (Cf notre précédente édition), l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée (TMSA) affirme maintenir l’objectif du lancement effectif du port Tanger-Med II au courant de l’année 2009.

A l’issue de deux procédures d’appels d’offres lancées le 31 juillet 2007, TMSA a procédé, le 7 juillet 2008, à la sélection des attributaires des concessions des terminaux à conteneurs 3 et 4 du futur port Tanger-Med II et a engagé avec eux le processus de mise au point finale des documents de concession, indique un communiqué de l’Agence. Les groupements sélectionnés ont été respectivement celui formé par Maersk A/S, APM Terminals et Akwa Group pour le terminal 3, d’une capacité de 3 millions de conteneurs EVP et celui formé par PSA, Marsa Maroc et SNI pour le terminal 4, d’une capacité de 2 millions d’EVP, rappelle le communiqué. La crise économique observée depuis l’automne dernier à l’échelle mondiale a entraî-

né une baisse des volumes de fret qui, combinée à une baisse des prix unitaires de transport des conteneurs, a conduit la plupart des grands opérateurs mondiaux du secteur à reconsidérer leurs plans d’investissement. Aussi, les groupements sélectionnés pour les concessions de Tanger-Med II ont requis auprès de TMSA un délai supplémentaire afin de repositionner leurs projets sur le plan stratégique et chercher à les adapter aux nouvelles réalités du marché, précise-t-on de même source qui affirme que l’Agence poursuit de ce fait les discussions avec lesdits groupements en vue d’aboutir à des accords dans les mois qui suivent et maintient l’objectif de lancement effectif du port Tanger-Med II pour le courant de l’année 2009.


ECONOMIE

SANTÉ

ACTUALITÉS

TANGER PRATIQUE

SPORT

ANNONCES LÉGALES

JEUX

DIVERS

5

ROTARY INTERNATIONAL

Le gouverneur du district 9010 Abdelfettah SbaĂŻ en visite Ă Tanger

L

e gouverneur 2008-2009 du district 9010 du Rotary International, M. Abdelfettah SbaĂŻ , a effectuĂŠ mardi, une visite statutaire de travail dans notre ville, au cours de laquelle il a rencontrĂŠ le prĂŠsident et des membres du Rotary Club Tanger-Doyen, en prĂŠsence de reprĂŠsentants du club Rotaract de Tanger. A souligner que le district 9010 couvre quelque 73 clubs rotariens dans quatre pays du Maghreb, AlgĂŠrie, Maroc, Mauritanie et Tunisie auxquels le gouverneur est tenu de rendre visite au moins une fois sous son mandat. La rencontre de mardi a dĂŠmarrĂŠ en milieu d’aprèsmidi, par une visite au siège de la Fondation MicrocrĂŠdit du Nord, en compagnie du past-gouverneur rotarien, Hadj Ahmed Hayat, du prĂŠsident du club tangĂŠrois, M. Karim Bouzoubaâ, Ă la tĂŞte d’une dĂŠlĂŠgation comptant des pastprĂŠsidents et des membres du club. A son arrivĂŠe, le gouverneur a ĂŠtĂŠ accueilli par le prĂŠsident de la Fondation, M. Abdelhay Sbai, et par son directeur, M. Abdelkamel Benjelloun qui ont brossĂŠ au haut responsable rotarien un tableau sur les activitĂŠs de cette institution sociale qui constitue l’une des opĂŠrations phares et la ďŹ ertĂŠ du Rotary club Tanger- Doyen, en partenariat avec la section locale de l’association Fès-SaĂŻss. Ayant dĂŠmarrĂŠ il y a six an-

Club des Financiers du Nord PETIT DEJEUNER-DEBAT autour du thème :

ÂŤDifďŹ cultĂŠs d’application des nouvelles dispositions ďŹ scalesÂť

L

e Club des Financiers du Nord a organisĂŠ dans la matinĂŠe de samedi 14 mars courant Ă El Minzah HĂ´tel de Tanger un petit dĂŠjeuner- dĂŠbat au proďŹ t de ses membres adhĂŠrents

Le gouverneur du district 9010 du Rotary International, M. Abdelfettah Sbaï (à g), prononçant son discours aux côtÊs du prÊsident du Rotary Club Tanger-Doyen, M. Karim Bouzoubaâ. (Ph. : Rachid Dfouf)

nĂŠes avec un modeste capital de 500.000,00 dirhams constituĂŠ de dons, la Fondation MicrocrĂŠdit du Nord a atteint aujourd’hui une vitesse de croisière, bĂŠnĂŠďŹ ciant Ă quelque 15000 femmes modestes animĂŠes d’une volontĂŠ de gĂŠrer une petite entreprise lucrative, dont 43% en zones urbaines et 57% en zones pĂŠriurbaines. Cette Fondation qui vient de bĂŠnĂŠďŹ cier de subventions consĂŠquentes, dans le cadre de l’initiative nationale de dĂŠveloppement humain (INDH) et de la Fondation Mohammed V pour la SolidaritĂŠ, ĂŠtudie la possibilitĂŠ d’Êtendre son champ d’action au monde rural. La dĂŠlĂŠgation rotarienne s’est ensuite rendue Ă l’Êcole de Aâzib Lhadj Kadour oĂš elle a pris connaissance des importantes rĂŠalisations rotariennes dans cet ĂŠtablissement scolaire situĂŠ dans la pĂŠriphĂŠrie de Tanger. La troisième visite du gouverneur rotarien a ĂŠtĂŠ rĂŠservĂŠe Ă la ÂŤCrèche de TangerÂť construite il y a une vingtaine d’annĂŠes au sein de l’hĂ´pital Al Kortobi par le Rotary Doyen de Tanger qui est encore prĂŠsent aujourd’hui dans cette institution ouverte aux nourrissons et bĂŠbĂŠs sans famille, puisqu’il y a trois ans encore, il a inaugurĂŠ un ĂŠtage supplĂŠmentaire construit par un membre

bienfaiteur rotarien du club. Dans la soirĂŠe, une grandiose rĂŠception a ĂŠtĂŠ organisĂŠe en l’honneur du gouverneur et de son ĂŠpouse Ă l’hĂ´tel RifSpa, siège du club, en prĂŠsence des rotariens tangĂŠrois et de leurs ĂŠpouses. A cette occasion, le prĂŠsident du Rotary club Tanger Doyen a prononcĂŠ une importante allocution dans laquelle il a fait une rĂŠtrospective des activitĂŠs sociales et culturelles de son club, sous son mandat. ÂŤDurant cette annĂŠe rotarienne nous avons menĂŠ plusieurs actions dont celles de la distribution de cartables et de fournitures scolaires au proďŹ t de 300 ĂŠlèves ; la distribution de bourses au proďŹ t de 35 ĂŠtudiants ; la prise en charge d’un ĂŠtudiant marocain Ă l’Êcole des mines Grenoble (France) ; la construction d’un mur de clĂ´ture dans une ĂŠcole Ă Aâzib Lhaj Kadour ; la rĂŠhabilitation de plusieurs salles de classe ; le rĂŠamĂŠnagement d’une cour d’Êcole, et des sanitaires de l’Êcole Al Joulane Âť, citera M. Karim Bouzoubaâ, ajoutant que, sur le plan culturel, le club a organisĂŠ des confĂŠrences-dĂŠbats autour de thèmes de grande actualitĂŠ d’ordre social, culturel et ĂŠconomique, sauf politique sachant que le Mouvement du Rotary International est statutaire-

Le gouverneur rotarien en visite à la Crèche de Tanger pour enfants sans famille. (Ph. : Rachid Dfouf)

ment apolitique. Elles ĂŠtaient focalisĂŠes sur la crise ďŹ nancière mondiale ; les relations franco-marocaines ; le notariat ; le tourisme, ou encore le Êau du sida, entre autres. Sur le plan spirituel, le club tangĂŠrois organise chaque annĂŠe, pendant le mois sacrĂŠ de Ramadan, une causerie religieuse hebdomadaire animĂŠe par un ĂŠminent thĂŠologien autour d’un ftour-dĂŠbat. ÂŤTout dernièrement, notre club a accueilli une importante dĂŠlĂŠgation reprĂŠsentant le tissu associatif de la communautĂŠ marocaine rĂŠsidant au Royaume Uni Âť, conclura la prĂŠsident. Pour sa part, le gouverneur du district rotarien 9010 a prononcĂŠ un important discours dans lequel il a particulièrement louĂŠ les activitĂŠ du Rotary club Tanger-Doyen, le classant parmi les cinq premiers clubs de son district. M. Abdelfettah SbaĂŻ s’est dĂŠclarĂŠ satisfait et enchantĂŠ de ce club qui vient de commĂŠmorer le 75ème anniversaire de sa fondation en 1932. Il a tenu Ă fĂŠliciter les Rotariens et Rotaracts tangĂŠrois pour leurs nobles actions qui, dirat-il, reètent parfaitement le caractère de solidaritĂŠ humaine du Rotary International connu partout dans le monde pour sa solidaritĂŠ et sa vocation de servir. ÂŤ Cette visite Ă votre club m’a permis de constater avec beaucoup de satisfaction et de plaisir, que notre district se porte bien. Les actions que vous menez sont bien rÊÊchies et très utiles. Je suis, en outre, particulièrement frappĂŠ par l’amitiĂŠ sincère qui vous unit au sein du Rotary club Tanger-Doyen, et profondĂŠment marquĂŠ par l’accueil naturellement chaleureux que vous m’avez rĂŠservĂŠÂť, dira-t-il. M. Abdelfettah SbaĂŻ a quittĂŠ notre ville en emportant un prĂŠsent qui lui a ĂŠtĂŠ remis par le prĂŠsident au nom des membres de son club. Un cadeausouvenir que le gouverneur a apprĂŠciĂŠ Ă sa juste valeur. Il a invitĂŠ les Rotariens et Rotaracts tangĂŠrois Ă participer nombreux Ă la ConfĂŠrence du District 9010 qui sera tenue Ă partir du 30 avril prochain Ă Fès.

Cette importante rencontre qui avait pour thème : ÂŤ Les difďŹ cultĂŠs d’application des nouvelles dispositions ďŹ scalesÂť, a ĂŠtĂŠ animĂŠe par l’Êminent intervenant M. Mohamed LAHYANI, Expert comptable et commissaire aux comptes. Dans une allocution d’ouverture de la manifestation, le prĂŠsident du Club des Financiers du Nord M. Noureddine ELOUAJIH a rappelĂŠ la mission, la vision et les valeurs de l’association, avant de prĂŠsenter les activitĂŠs rĂŠalisĂŠes et les actions futures. Cette manifestation, rĂŠalisĂŠe avec le soutien de l’Institut SupĂŠrieur de Formation aux Techniques de Gestion (ISFOTEG) dans une ambiance dĂŠcontractĂŠe, a ĂŠtĂŠ l’occasion pour l’ensemble des professionnels de la ďŹ nance prĂŠsents de dĂŠbattre des spĂŠciďŹ citĂŠs de la ďŹ scalitĂŠ de Tanger et des difďŹ cultĂŠs d’application des nouvelles dispositions ďŹ scales de la loi de ďŹ nances. Le club des ďŹ nanciers du Nord a donnĂŠ rendez-vous Ă ses membres durant le mois d’avril 2009, pour une confĂŠrence-dĂŠbat sur le thème : l’impact de la crise ďŹ nancière internationale sur le tissu ĂŠconomique de la rĂŠgion Nord.

Membres du Club des Finances

Assistance

IMMO-TANGER-2000 %"3 #-6&

Agence immobilière à Tanger

recherchons Ă la location

BUREAU 200-250 m2 minimum, immeuble de standing VILLAS et APPARTEMENTS de standing IntermÊdiaires s’abstenir 10 bis, AV. DU PRINCE MOULAY ABDELLAH (BD.PASTEUR)

TĂŠl.: 05.39.37.31.24 - 06.62.27.86.72 Contact@immotanger2000.com www.immobilier-maroc-tanger.com Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009


6

ECONOMIE

SANTÉACTUALITÉS ACTUALITÉS

TANGER ACTUALITÉS PRATIQUE

SPORT

ANNONCES LÉGALES

JEUX

ANNONCE

Dossier repris sur

L’histoire des riches du Maroc La longue marche de la bourgeoisie • AHMED CHARAI La bourgeoisie Marocaine d’aujourd’hui n’est pas uniquement constituée de grandes familles. Ce dernier vocable d’ailleurs est impropre, parce qu’il n’est pas lié à la situation financière et que souvent il désigne un rang social, plus que l’état de la fortune. A l’aube de l’indépendance, l’Etat a dû se substituer à une bourgeoisie. Contrairement à la légende, de 1956 aux années 90, le Maroc n’était pas un pays libéral. L’économie était non seulement encadrée, mais animée par l’Etat. Celui-ci était le plus grand investisseur. Y compris dans des secteurs aujourd’hui ouverts à la concurrence et qui ne faisaient en rien partie de ses fonctions régaliennes. Cependant, à côté, le privé avait un rôle encouragé par l’Etat. Pire, c’est l’Administration qui surdéterminait les investissements, en encourageant fiscalement, un secteur plutôt qu’un autre. Cette relation incestueuse, mais dont on peut comprendre l’utilité voire la nécessité a posteriori, a donné lieu à des rentes. Aujourd’hui, officiellement, les énergies sont libérées, même si des poches de rentes, des comportements de rentier perdurent. On peut dire aujourd’hui que l’Etat ne contrôle plus l’économie, que s’il apporte des corrections c’est dans son rôle régalien. Mais la bourgeoisie dans son ensemble n’a pas encore acquis une expression politique, autonome et définie comme telle. La CGEM, censée jouer ce rôle, reste timide et surtout assujettie à des rapports softs avec le pouvoir.

Le sens de l’histoire Cela n’a pas toujours été le cas. Une grande partie de la bourgeoisie a intégré et joué un rôle essentiel dans le mouvement national. Certains choix de celui-ci sont inspirés des idées libérales portées par cette bourgeoisie. Cependant, à l’indépendance, la radicalisation des luttes de pouvoir l’a poussée au silence. La majorité s’est retrouvée dans le camp du régime pour sauvegarder ses intérêts, une faible partie restant à l’Istiqlal et portant un projet de bourgeoisie nationale, c’est-à-dire luttant contre les intérêts étrangers. Cette attitude ne va changer qu’après la marocanisation et l’élargissement des bases sociales de la bourgeoisie. Ces nouveaux détenteurs de moyens de production vont se retrouver dans les partis de l’Administration, justement parce que celle-ci contrôlait l’économie et les voies vers la richesse. Cet étau s’est desserré depuis les années 90 et a libéré quelques énergies. La CGEM a acquis des lettres de noblesse, malgré les réserves citées plus haut, en tant que syndicat des potions. Des partis se réclament directement du libéralisme. Les dénonciations de quelques situations de rente sont devenues coutumières. Nous sommes face à l’émergence d’une bourgeoisie combative en tant que classe, porteuse d’un projet qui va au-delà des intérêts particuliers. C’est une excellente nouvelle pour la démocratie marocaine. Elle ne pourra cependant y arriver pleinement si elle ne se résout pas à rompre les derniers liens avec l’Administration. L’évasion fiscale, la corruption sont les dernières chaines que la bourgeoisie doit casser pour

devenir crédible dans son rôle de porteuse de projet libéral. La transparence n’est pas seulement un leit-motiv éthique, c’est surtout le moyen le plus sûr d’émanciper la bourgeoisie de la tutelle des pouvoirs, grands et petits. Un récent sondage de Transparency montre qu’on est loin du compte. Une grosse majorité de patrons reconnaît avoir toujours recours à la corruption. C’est dans cette optique que l’engagement des structures professionnelles doit être appréhendé.

Les nouveaux riches • HAKIM ARIF De plus en plus de riches se défont de cette tradition de discrétion au profit d’un mode de comportement calqué sur les riches occidentaux pris pour modèle suprême. Ceux-là, on les appelle, comme dans toutes les sociétés, les nouveaux riches. Ils veulent démontrer qu’ils le sont, à n’importe quel prix. Ils achètent des Hammer, construisent des villas gigantesques et se font voir partout où on peut les remarquer. Heureusement qu’il y a le bon riche. Le riche utile. L’entrepreneur. Celui qui tire sa richesse d’un travail intelligent, qui distribue des revenus et répartit les richesses. Les grands patrons qui ont fait l’histoire économique du Maroc, les Benjelloun, Bensalah, Lamrani-Karim, Sefrioui, Akhannouch, Zniber, Chaabi, etc, ne roulent pas que pour eux-mêmes. Quand ils investissent, ils en font profiter les autres. Ils créent toute une économie autour d’eux. Plus ils s’enrichissent, plus ils investissent, et ainsi de suite. L’Etat ne s’en trouve pas plus mal, puisqu’il ramasse à chaque bon coup des impôts utiles à sa gouvernance. Pourtant, nos riches ne sont pas peo-

JOURNÉE MONDIALE DE LA FORÊT

Le Parc Naturel Urbain R’Milat et la réserve naturelle de Tanger : quelles perspectives de valorisation ? L

’Association Al Boughaz, le Club Environnement de l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées de Tanger et l’Association Marshan, célèbrent ce samedi 21 et demain dimanche 22 mars 2009, en collaboration avec leurs partenaires associatifs et institutionnels, la Journée Mondiale de la forêt sous le thème : « Le Parc Naturel Urbain R’Milat et la réserve naturelle de Tanger : Quelles perspectives de valorisation écologique, historique, et culturelle du lieu ? », sachant que ce parc portant le nom de Perdicaris est le symbole du patrimoine forestier tangérois. La matinée d’aujourd’hui est consacrée à une table ronde qui sera animée au Minzah-hôtel à partir de 10h30. Demain, il est prévu une sortie éducative au parc naturel urbain R’milat, qui sera une occasion pour lancer une campagne de sensibilisation à la préservation du patrimoine forestier, destinée aux élèves de plusieurs établissements scolaires et universitaires, ainsi qu’à l’ensemble des citoyens fréquentant le site. Rendez-vous à 9 heures à l’entrée du parc de Perdicaris. Le programme de cette journée prévoit les activités suivantes : • Pique-nique écolo : Petit déjeuner collectif ; • Présentation du circuit didactique par le Pr. Mohamed Temsamani ; • Présentation de la faune et la flore de Perdicaris par Mme K. Biari, et M. R. Britel ; • Opération Forêt propre : Club Environnement ENSA, en coordination avec TecMed ; • Sensibilisation aux feux de forêts et aux coupes d’arbres : Protection civile et Délégation des Eaux et Forêts ; • Randonnée guidée par : M. Moulay Ali Charif d’Ouezzane ; • Atelier de dessin, sous le thème : « Rendons le sourire à notre forêt R’milat», animé par l’Association Tanger des Arts Plastiques ; • Atelier ouvert aux écoliers et aux adultes. (Imaginer un parc fleuri et embelli) ; • Exposition en plein air des œuvres réalisées en 2008 ; • Chantons avec les arbres : Enfants de Marshan encadrés par l’Association Confluences Musicales et le Club environnement de l’ENSA ; • Mini cross sur le circuit sportif : Anciens Sportifs de Tanger (Jeunes des quartiers). L’invitation est générale. Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009

ple. Loin de là. Ils ont au contraire tendance à fuir les médias. S’ils veulent communiquer, c’est uniquement autour de leurs entreprises, leurs investissements et leurs nouveautés. Rien d’autre. On ne les verra jamais, par exemple, dans une émission sur les riches. Ou alors une seule fois lorsqu’une émission internationale a diffusé un reportage sur Zniber, le propriétaire des Celliers de Meknès. Chose nouvelle pour le public. Les autres, tous les autres, restent loin des caméras. La richesse se consomme dans la discrétion. Ce n’est pas parce qu’elle aurait quelque chose d’interdit ou de rejeté par la société. Les riches vivent cachés parce qu’il est inconvenant d’étaler ses richesses devant un monde qui n’en a pas. Cette discrétion nous laisse dans le flou le plus total. Ailleurs, ceux qui présentent la vie des riches ont un prétexte. Ils disent qu’ainsi, ils montrent la voie aux jeunes qui pourront réaliser autant de succès. Or, on le sait de plus en plus aujourd’hui, tout le monde ne peut pas être riche. Au Maroc encore moins. L’origine des richesses marocaines est bien entendu très diverse. Othman Benjelloun a poursuivi une entreprise créée par son père dans le commerce automobile. La carte Volvo leur a servi de première accumulation. Anas Sefrioui a poursuivi l’exploitation minière laissée par son père, mais a vite développé le groupe vers l’immobilier social

d’abord et le haut standing ensuite. Les Akhannouch ont prospéré dans les produits pétroliers, les Berrada sont très diversifiés : dans l’hôtellerie, la distribution, l’industrie… Les grands entrepreneurs marocains sont généralement sur plusieurs fronts et bénéficient de la proximité des centres de décision aussi bien économique que politique. De la sorte, ils sont très bien informés sur les tendances des marchés et sur les meilleures opportunités. Certains vont même s’investir personnellement en politique et prennent des positions clés dans des formations politiques. C’est ce que fait Miloud Chaabi, passant d’un parti à l’autre au grè des contingences. C’est ce que fait également Hassan Derhem, notable du Sud «recruté» par l’Union socialiste des forces populaires, au grand dam des puristes. Les riches marocains sont par ailleurs les premiers contacts avec la civilisation occidentale. Et ce sont eux qui ont les moyens d’en rapprocher les Marocains. On les considère comme les agents du changement. Ils importent des produits et des services, mais aussi des modes de vie et des comportements, à travers les différentes franchises qu’ils exploitent. Leur rôle dans la modernisation du pays est bien évidemment visible dans leurs propres entreprises qu’ils gèrent selon les meilleurs standards internationaux.


ECONOMIE

SANTÉ

TOURISME

ACTUALITÉS

SPORT

ANNONCES LÉGALES

JEUX

DIVERS

Tanger célèbre le

AMITH-ONUDI

MOUSSEM DE SIDI BOUARRAKIA

CONSORTIUMS :

une action collective face à la mondialisation L

Photo : Rachid Dfouf

T

anger a inauguré, lundi, le Moussem annuel rendant hommage au patron de la ville, Sidi Bouarrakia, grand érudit et vaillant moujahid qui avait marqué l’histoire de la région Nord au 11ème siècle de l’Hégire. De son vrai nom Sidi Mohamed El-Haj El-Bekkali mais baptisé Abi-Al-Irakia Al-Khadra par ses contemporains, le Saint homme est issu d’une grande famille de la tribu Beni Hassan dans la région de Tétouan. Il acquiert une grande notoriété grâce à son vaste savoir dans le fiqh, sa grande piété et sa tendance à mener une humble vie malgré la richesse et l’opulence de sa famille. Quand le Sultan Moulay Ismaïl confia au moujahid Ali Rifi la mission de mener le siège de Tanger pour en déloger les Anglais, Abi Al-Irakia rallia les troupes des moujahidines. Il était le guide spirituel qui mobilisait les troupes et prenait même part aux nombreuses batailles qui menèrent finalement à une éclatante victoire sur les occupants. Sidi Bouarrakia voua ensuite sa vie à prêcher la bonne parole et éclairer sur les préceptes authentiques de l’Islam. Après avoir fait don de tous ses biens pour des oeuvres de charité et l’entretien des lieux de culte, il vit ses derniers jours dans la piété des soufis dans un endroit isolé en dehors des murailles de la ville à l’époque. Lieu qui abrite actuellement son mausolée et où convergent chaque année la grande procession des offrandes La commémoration de la mémoire du saint homme, qui coïncide avec la célébration de l’Aid Al-Mawlid, est marquée, durant sept jours par des veillées religieuses et chants soufis dans l’enceinte du mausolée Bouarrakia, un haut lieu spirituel de la cité du Détroit. La célébration a atteint son apogée, lundi après-midi, avec une grande procession d’offrandes qui a traversé les principales artères de la ville. Un cortège aux couleurs de la riche palette du folklore local qui a réuni des milliers deTangérois venus renouer avec cette grande ambiance festive et spirituelle, dont parlaient les anciens. Un cavalier suivi des jeunes «tolba» vêtus de blanc et portant les planches typiques du rigoureux apprentissage traditionnel du Saint Coran ouvrent la procession. Suivent ensuite les porteurs d’offrandes, guidant d’imposants taureaux couverts d’étendards aux couleurs distinctives des tribus, qui avancent aux rythmes des troupes folkloriques qui rivalisent dans les parades associant la grâce du geste à l’entrain de la cadence des instruments à percussion des fanfares. Le cortège a pris le départ de la Place des Nations au centre ville et s’est longuement attardé sur le boulevard où une nombreuse foule s’est amassée pour ce grand spectacle. La procession s’est ensuite dirigée vers le mausolée où les moukadem et chorfas ont réceptionné les offrandes dans le rituel authentique d’antan.

7

’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH) a organisé lundi 16 mars à Tanger, en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), un séminaire de sensibilisation des entreprises intervenant dans le secteur du textile et de l’habillement à l’intérêt des consortiums d’exportations.

mande internationale à un moment où les clients se font de plus en plus exigeants en termes de prix et de délais. A ce titre, il a mis l’accent sur un élément très recherché de nos jours : celui des développeurs qui maîtrisent toutes les étapes de production. 3°) La contrainte de la crise financière internationale que M. Berrada a qualifiée de « palpable et d’indéniable nonobstant l’assurance affichée par le gouvernement ». Pour relever ces défis, l’intervenant a soulevé l’importance des consortiums pour l’exploration de nouveaux marchés. «Les acteurs de ces consortiums doivent, cependant, être mus par une volonté commune et par une harmonie dans la vision et la stratégie à adopter pour que les résultats suivent», dira l’expert, soulignant la cré-

per au sein d’un consortium. Il a enfin passé en revue les difficultés auxquelles les PME marocaines sont confrontées quand elles font cavalier seul. Ces lacunes se présentent en termes d’image de marque, de connaissance des marchés, de promotion de l’export, de prospection, de capacité de l’offre, de création et d’innovation, d’accès aux crédits et de mise à niveau, entre autres. Autant d’éléments qui justifient, selon l’expert, la mise en place de consortiums à même de mettre l’entreprise marocaine au diapason des mutations internationales dans un contexte désormais peu propice aux initiatives individuelles. « Les consortiums revêtent d’autant plus d’importance qu’ils permettent un échange d’informations qui peuvent paraître, à priori, d’un intérêt

à un souci d’efficacité auprès de la clientèle ou autre, mais cela ne signifie pas pour autant qu’un tel a plus d’ascendant sur un tel», insistera-t-il.

Des détails plus importants qu’ils n’en ont l’air La réussite d’un consortium, selon M. Berrada, obéit à d’autres considérations dont certaines peuvent paraître sans grande importance, mais qui révèlent un certain état d’esprit comme par exemple la ponctualité et l’attitude adoptée entre partenaires. « L’arrivée tardive de quelqu’un au début de la constitution du consortium, constitue un mauvais signe dès le départ et indique un certain manque de rigueur»,

Il s’agissait notamment de soulever l’importance des Consortiums d’exportation en tant qu’outil de développement pour les PME marocaines en ces temps de mondialisation, pour réaliser une percée à l’échelle internationale et pour prospecter de nouveaux marchés. Pour ce faire, l’accent a été mis sur la nécessité de parler d’une seule voix au nom d’un groupe soudé afin que le produit ait plus de chance de se démarquer et que les arguments soient ainsi plus plausibles.

Trois contraintes majeures Après l’allocution de bienvenue prononcée par le président du Pôle Stratégie Industrielle de l’AMITH, M. Boubker Idrissi Qaitouni, les travaux ont été ouverts en présence notamment de M. Kamal Mazari, viceprésident de l’AMITH nationale et président de l’AMITH-Zone, ainsi que nombreux professionnels du secteur. L’assistance a ensuite pris part à la brillante intervention de M. Abdelali Berrada, expert ONUDI, qui a brillamment développé les contraintes auxquelles l’industrie textile est confrontée, les définissant en trois points : 1°)- Les contraintes de défi à l’international en raison de la concurrence et de l’émergence de nouveaux marchés dont celui la Chine ; 2°)- La contrainte de la de-

Le regroupement en consortium permet, entre autres, l’exploration efficace de nouveaux marchés

dibilité d’un projet et sa consistance quand il est défendu par un consortium, et citant, à ce propos, le cas des institutions bancaires qui peuvent être plus réceptives pour l’attribution de crédits d’un certain montant lorsque le projet est justement défendu par un groupe. Dans le même ordre d’idées, M. Abdelali Berrada estime que, pour explorer le marché international et pour mieux faire connaître le produit marocain, il importe pour les professionnels de se regrou-

limité, mais qui permettent, avec le cumul, d’avoir une vue d’ensemble sur la réalité du secteur », a indiqué l’intervenant ajoutant que c’est là où une parfaite entente entre les partenaires devient capitale et considérant que, même lorsqu’il s’agit, par exemple, de nommer un président ou un porte-parole du consortium, les membres doivent avoir suffisamment de maturité pour placer l’intérêt du groupe au dessus des susceptibilités. « Nommer un président du consortium répond

conclura l’expert de l’ONUDI. Par la suite, quelques participants ont procédé à une brève présentation de leur parcours et de leur expérience pour mieux expliquer les moyens d’appui et d’accompagnement mis en place pour favoriser la création et le développement des activités des consortiums au Maroc. Des échanges instructifs ont ponctué ce séminaire afin de mieux cerner les problématiques rencontrées par les entreprises. Ismaïl HARAKAT

CCIS DE TANGER - CCI DE MARSEILLE C.C.I.S.T.

La cartographie économique : Un outil précieux

a Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille met son L expertise à la disposition de son homologue de Tanger. Photos : Rachid Dfouf

La ville du Détroit aura une cartographie économique qui permettra une visualisation géographique des points économiques du territoire. Un outil très appréciable pour les investisseurs de tous les horizons, notamment ceux qui ne sont pas familiarisés avec la géographie de Tanger. C’est aussi un virage professionnel que Tanger amorce pour relever, dans les meilleures conditions, les défis du troisième millénaire.

En présence du Consul Général de France à Tanger, M. Jean Yves Berthault, les représentants des deux institutions ont souligné l’importance de la cartographie économique pour la Ville de Tanger, tout en rappelant que la Région de Tanger-Tétouan est liée par une convention à celle de ProvenceAlpes-Côte d’Azur (PACA) dont Marseille est la métropole. Aussi bien le président de la CCIST, M. Abdeslam Arbaïn, que

le représentant de la Chambre de Commerce de Marseille, ont rappelé l’importance que revêt cette coopération entre les deux régions à travers des actions concrètes. Selon un document remis aux participants et destiné à mieux les familiariser son principe de fonctionnement, la cartographie économique permet de : — constituer une base de données d’information économique; — réaliser une vectorisation sur une carte satellite du territoire; — établir une liaison entre la carte et la base de données; — mettre en place un système informatique de gestion et d’utilisation. Les principaux bénéficiaires de la cartographie économique sont les collectivités locales et territoriales, les entreprises industrielles et commerciales, les organismes de gestion de ressources naturelles, les collecteurs et producteurs d’information et les instituts de recherche et universités. Quant aux CCI, elles pourront mieux connaître leurs ressortissants pour répondre plus justement à leurs préoccupations. I. HARAKAT

Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009


8

ECONOMIE

SANTÉ

ACTUALITÉS

CHRONIQUE

SPORT

ANNONCES LÉGALES

.&%*5"5*0/4 5"/(&30*4&4 Dr. Sidi Mohamed EL YAMLAHI par

OUAZZANI dreymo13@gmail.com 1. Procession du Mouloud, une procession des valeurs: Cette année, encore, la procession du Mouloud avec ses offrandes et son rituel était au rendez-vous des Tangérois. Elle fut accompagnée par de nombreuses personnes de la Place des Nations au Mausolée de Sidi Bouarrakia. Ferveur, folklore, musique, spectacles divers, amaria, circoncis, petites « aroussats », taureaux «hollandais» marocanisés, « midats » garnies, hommes bariolés chapeaux de « père Noël », femmes multicolores, gaies, en prières… Il y avait plus de photographes que de passants, que de marcheurs, que de spectateurs. Faut dire que les Marocains sont riches et que l’appareil de photos n’est plus un luxe.. Ne parlons pas des portables endiablés qui violent à longueur de journées l’intimité des gens, des pauvres gens, des pauvres agents… J’ai lu quelque part qu’on va placer des caméras un peu partout afin de garantir notre sécurité… etc. La mode est au « voyeurisme», il faut s’y adapter. La procession est l’expression d’une nostalgie. Puissions nous aussi récupérer cette émotion du temps où la procession empruntait un autre itinéraire, où celle-ci faisait vibrer les murs de la médina avant de faire éclater l’espace du grand Socco, la rue du cimetière… Autres temps, autres mœurs ! Cette année, on n’a pas senti la présence des « métiers », celle de tous ceux qui «offraient » au Patron de la ville leur amour, leur fidélité, leur respect des mœurs et des valeurs d’une ville-mère, celle de ceux qui se reconnaissaient dans l’image de ce saint vénéré, de cet « élu» de Dieu et du peuple qui, ne l’oublions pas, n’a eu droit à ce respect, à ce statut que parce que, de son vivant, il a su être proche d’Allah et de son Prophète tout en servant ses contemporains. La procession est, en soi, un documentaire, un témoignage à lire et à relire. Le Mouloud est l’occasion pour tous les saints de la ville de rassembler leurs ouailles afin de leur rappeler le droit chemin, celui de la droiture, de l’amour, de la paix… Beaucoup oublient que nous louons cinq fois par jour Sidna Mohamed (SAS), ses campagnos ses proches, autrement dit, ses proches dans le sang, certes, mais aussi, ceux qui lui sont dévoués par leur cœur, par leur comportement exemplaire, par leur foi, par leur attachement à toutes ces nobles valeurs que l’envoyé d’Allah a répandues sur la Terre. Reconnaissons-nous les uns les autres ! 2. Décès de Abdelkébir Khatibi : Décidément, comme me l’a si bien écrit un ami : « il semblerait que, depuis quelque temps, tout le monde a appris à mourir », que tout le monde a apprivoisé sa peur de la mort pour en faire une escapade de plus, une aventure de plus. Le secret de la mort réside dans sa « mondialisation », dans son statut d’apatride, d’extra-terrestre qui ne reconnaît point les lois des Terriens, ceux de la logique, de la rationalité. . Lorsqu’on a annoncé le lundi 16 mars 2009 la mort à 71 ans du grand écrivain, poète, chercheur, essayiste, sociologue et universitaire, Abdelkébir Khatibi, ce fut pour moi un choc épouvantable, un de plus. Une émotion, une douleur, une tristesse… Hélas ! La mort s’acharne parfois sur nos points de repères, sur ceux qui ont, à un moment donné, participé à notre formation intellectuelle, fabriqué en nous, cet amoureux de la littérature, de la sémiologie, de ces signes qui définissent notre marocanité, de cette «expression française » qui a « tatoué » sur le front de notre mémoire des images, des personnages, des âges et présages que nous avons tant de mal à nous en défaire, celui d’une jeunesse, d’une histoire personnelle, d’une université, d’une universalité et d’amitiés inoubliables. Khatibi qui nous quitte aujourd’hui, je l’avais rencontré pour la première fois à Fès au début des années quatre-vingt, il parlait «littérature d’expression française », j’étais produit de la littérature française tout court et cela perturbait mes certitudes. N’était-ce cet autre grand écrivain et universitaire que l’Université marocaine a perdu, il y a quelques années, feu Boubker El Kouche, je n’aurai peut-être pas « tatoué » dans ma mémoire le grand Khattibi. Car depuis, ce dernier a occupé les étagères de ma bibliothèque, celles de mon cœur, il a contribué à l’architecture de mon esprit, il a investi chaque recoin de ma vie intellectuelle avec sa calligraphie arabe. El Jadida doit être bien triste d’avoir perdu deux de ses plus illustres fils en si peu de temps. Qu’El Jadida trouve son réconfort dans la tristesse de toutes les autres villes du Maroc, de toutes les villes du monde, de tous les élèves, étudiants et enseignants qui connaissaient Khattibi plus que ne le connaissaient peut-être ses plus proches amis. Je garde, en moi, le souvenir de son dernier sourire, de ses derniers mots d’amitié, de ses encouragements. C’était le 21 août 2008, au palais royal de Tétouan. J’étais fier d’être reçu par Sa Majesté le Roi en même temps que lui. Il avait, ce jour-là, remis à sa Majesté le Roi, un coffret contenant l’ensemble de son œuvre. Une manière révérencieuse, d’exprimer sa gratitude à son souverain et d’exprimer à tous les Marocains, sa fierté d’être l’un des leurs et d’avoir pu, ainsi, accomplir pleinement sa mission. C’était un « adieu khatibien », chargé de symboles, de signes, un adieu mémorable. « Homme exigeant et généreux, sensible et profond qui a marqué l’histoire littéraire, philosophique et sociale du Maroc » selon notre amie, l’universitaire Pr. Assia Bel Habib, le Maroc perd un grand poète, un homme redoutable, au sens de la nuance du terme. Un homme qui

a beaucoup apporté à l’université marocaine et au Maroc et dont on avait encore besoin. A souligné le Doyen Pr. Mustapha Bencheikh…rendons hommage à l’homme, à l’universitaire, à l’hommes de lettres. Que les universités se mobilisent pour saluer sa mémoire. La modestie de feu Khatibi nous étrangle aujourd’hui la voix. Ina lilah oua ina ilaihi Rajioune. Adieu l’ami ! Rendons hommage à l’artiste, le romancier, le poète, le sociologue en revisitant la Mémoire tatouée, le Roman maghrébin, l’art calligraphique arabe, le livre du sang, Amour bilingue, Dédicace à l’année qui vient, la langue de l’autre…etc. Khatibi, c’est 25 ouvrages, Khatibi, une œuvre monumentale, un géant qui part. 3. Le racisme en action : On m’a envoyé ce message, je le transmets à mes lecteurs afin qu’ils méditent sur eux-mêmes, sur leur société, sur le sens de leur vie : « Cette scène a réellement eu lieu dans un vol de la compagnie British Airways entre Johannesburg et Londres. Une femme blanche, d’environ cinquante ans, s’assied à côté d’un noir. Visiblement perturbée, elle appelle l’hôtesse de l’air. L’hôtesse: «Quel est votre problème, Madame ?» La femme blanche: «Mais vous ne le voyez donc pas ? Vous m’avez placé à côté d’un noir. Je ne supporte pas de rester à côté d’un de ces êtres dégoûtants. Donnez-moi un autre siège, s’il vous plait!!». L’hôtesse: «Calmez-vous, presque toutes les places de ce vol sont prises. Je vais voir s’il y a une place disponible». L’hôtesse s’éloigne et revient quelques minutes plus tard........ L’hôtesse «Madame, comme je le pensais, il n’y a plus aucune place libre dans la classe économique. J’ai parlé au commandant et il m’a confirmé qu’il n’y a plus de place dans la classe exécutive. Toutefois, nous avons encore une place en première classe». Avant que la dame puisse faire le moindre commentaire, l’hôtesse de l’air continue: L’hôtesse «Il est tout à fait inhabituel dans notre compagnie de permettre à une personne de classe économique de s’asseoir en première classe. Mais, vu les circonstances, le commandant trouve qu’il serait scandaleux d’obliger quelqu’un à s’asseoir à côté d’une personne aussi répugnante». L’hôtesse se tourne vers le noir et lui dit : L’hôtesse «Donc, Monsieur, si vous le souhaitez, prenez votre bagage à main car un siège vous attend en première classe». Et tous les passagers autour, qui, choqués, assistaient à la scène, se levèrent et applaudirent.. ». Chers amis, de grâce, bannissons l’hypocrisie et le mensonge. Cette scène n’est malheureusement pas étrangère à nos rues, à nos fêtes, à nos situations sociales, au silence de nos bureaux de recrutement…etc. Nous sommes racistes contre nous-mêmes, contre un autre qui nous ressemble, contre un autre qui nous veut peut-être du bien et qui n’a que sa peau pour l’exprimer, que son regard pour le chanter, que sa pauvreté pour le crier. J’ai honte de constater combien nous sommes racistes, un racisme odieux qui n’a pas de nom parce qu’il n’est pas celui que les dictionnaires des races a défini. Notre racisme n’est ni celui des couleurs, ni celui des odeurs, il est celui de la méchanceté gratuite, de la discrimination sociale, elle est celle des «hauteurs», celle où au sein d’une même famille, des castes se forment, des catégories se créent, des haines s’installent, des jalousies se tissent, des complots se trament, des rumeurs se tricotent en intrigues multicolores… Notre racisme est familial avant de porter l’habit du pèlerin, avant de rejoindre le lit du racisme international… Nous avons grandi dans l’amour de « dadda», dans le métissage « parental», dans la générosité d’ancêtres qui ont su faire de ce Maroc une terre de tolérance et de convivialité. Si aujourd’hui le racisme, chez nous, semble se nourrit du « capitalisme» abject, celui des fortunes qui se bâtissent sur les infortunes des laisser- pour – compte, des pauvres, croyez-moi, n’est pas bourgeois qui le veut. Nos « nouveaux riches » sont plus à plaindre qu’à envier. Nos écoles ont du mal à gérer le flux de leurs progénitures, un flux pollué, des mômes sans éducation, sans valeurs, sans respect, sans aucune envie de devenir des citoyens comme les autres parce qu’on leur a appris à se croire audessus des autres. Les 4X4 auront du mal à redevenir des « R2 », les gâtés resteront des ratés tant que leurs parents resteront perchés sur leur arbre des illusions. Notre racisme est une gangrène qui risque de dévorer notre tissu moral, notre couche d’ozone spirituelle, cultuelle et culturelle. Commencez par incarner l’exemplarité, « rééduquez » ensuite vos enfants, sensibilisez vos proches, encadrez vos employés, mobilisez vos amis,.moralisez vos relations, aimez votre pays, chérissez votre culture, regardez l’avenir avec le cœur d’une mère et la responsabilité d’un vrai père. Tout le reste n’est que chimère. Dans cet avion où nous sommes tous réunis, madame soyez cette hôtesse exemplaire, monsieur, soyez ce commandant de bord exemplaire que nous applaudirons à tout rompre tant qu’ils réduiront à néant les bassesses de certains et les hauteurs des autres. Relisons ensemble Sourat : « Les appartements » ! 4. Sagesse : Cher frère blanc, Quand je suis né, j’étais noir, Quand j’ai grandi, j’étais noir, Quand je vais au soleil, je suis noir, Quand j’ai peur, je suis noir, Quand je suis malade, je suis noir... Quand je mourrai, je serai noir.... Tandis que toi, homme blanc.... Quand tu es né tu étais rose, Quand tu as grandi, tu étais blanc, Quand tu vas au soleil, tu es

Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009

rouge, Quand tu as froid, tu es bleu, Quand tu as peur, tu es vert, Quand tu es malade, tu es jaune, Quand tu mourras, tu seras gris... Et après cela, tu as le toupet de m’appeler «Homme de COULEUR» ! Sans commentaire ! 5. Les carnets de grossesse du village Aït Abdi : ceux qui, comme moi, ont suivi le reportage sur le village Aït Abdi, aux environs d’Azilal, ont certainement été drôlement secoués par le ton «osé» du programme de 2M. Pour ces petits Marocains qui ont été éduqués sur la base de la « hchouma », le reportage a certainement mettre mal à l’aise certains parents qui le suivaient en présence de leurs enfants. La caméra de 2M a étalé les femmes enceintes comme on étale du linge, sans pudeur, sans respect pour ces pauvres femmes au ventre à découvert, aux positions qui prêtent à confusion, à ce comble de la liberté où l’on a osé filmer l’accouchement d’une de ces femmes en direct, avec spectateurs, avec commentaires… Et voilà la pauvre maman qui remercie la sage femme parce qu’elle lui a sauvé la vie, parce que, disons-le, le but du reportage était de montrer que dans ce coin éloigné du territoire marocain, au climat dur et froid, les gynécologues n’existent pas, la modernité n’existe pas, seule la débrouillardise des habitants pouvait sauver des vies humaines ou provoquer la mort d’autres. Je n’en reviens pas ! Notre chère télévision si conservatrice, si timide qui, le temps d’un accouchement, accouche d’une permissivité audiovisuelle surprenante. Le Maroc, en marche ! Je ne sais pas si les époux étaient de mèche avec leurs épouses mais je crois que depuis hier, certaines femmes ont du regretter d’être là où elles ne devaient pas être. J’ai même pensé à un certain moment qu’il s(agissait d’une caméra cachée… Si c’est ainsi que l’on conçoit la liberté, la modernité, le progrès social… pardonnez-moi ces remarques d’un « autre âge ». Il faut dire qu’on vieillit ! Les progressistes sont à chercher à la campagne, les femmes émancipées aussi, qu’on se le dise ! 6. Les fanatiques : Bien qu’assez brut, ce texte mérite une ou deux minutes d’attention, pour être lu et retransmis (auteur inconnu) Un homme dont la famille faisait partie de l’aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et de propriétés. Quand on lui demandait combien d’allemands étaient de véritables nazis, il faisait une réponse qui peut guider notre attitude au regard du fanatisme. « Peu de gens sont de vrais nazis » disait-il, « mais nombreux sont ceux qui se réjouissent du retour de la fierté allemande, et encore plus nombreux ceux qui sont trop occupés pour y faire attention. J’étais l’un de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de cinglés. Aussi la majorité se contentat-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu toute liberté de manœuvre et la fin du monde était arrivée. Ma famille perdit tout. Je terminai dans un camp de concentration et les alliés détruisirent mes usines. » Aujourd’hui, des «experts» et des « têtes bien pensantes », ne cessent de nous répéter que l’Islam est la religion de la paix, et que la vaste majorité des musulmans ne désire que vivre en paix. Bien que cette affirmation gratuite puisse être vraie, elle est totalement infondée. C’est une baudruche dénuée de sens, destinée à nous réconforter, et, en quelque sorte, à diminuer le spectre du fanatisme qui envahit la Terre au nom de l’Islam. Le fait est que les fanatiques gouvernent l’Islam, actuellement. Ce sont les fanatiques qui paradent. Ce sont les fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits armés de par le monde. Ce sont des fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou des groupes tribaux à travers toute l’Afrique et mettent peu à peu la main sur le continent entier, à travers une vague islamique. Ce sont les fanatiques qui posent des bombes, décapitent, massacrent ou commettent les crimes d’honneur. Ce sont les fanatiques qui prennent le contrôle des mosquées, l’une après l’autre. Ce sont les fanatiques qui prêchent avec zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels. La réalité, brutale et quantifiable, est que la « majorité pacifique », la « majorité silencieuse » y est étrangère et se terre. La Russie communiste était composée de russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que les communistes russes aient été responsables du meurtre d’environ vingt millions de personnes. La majorité pacifique n’était pas concernée. L’immense population chinoise était, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois réussirent à tuer le nombre stupéfiant de soixante-dix millions de personnes. Le japonais moyen, avant la deuxième guerre mondiale, n’était pas un belliciste sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route, à travers l’Asie du sud-est, de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l’abattage systématique de douze millions de civils chinois, tués, pour la plupart, à coups d’épée, de pelle ou de baïonnette. Et qui peut oublier le Rwanda qui s’effondra dans une boucherie. N’auraiton pu dire que la majorité des Rwandais était pour « la Paix et l’Amour » ? Les leçons de l’Histoire sont souvent incroyablement simples et brutales, cependant, malgré toutes nos facultés de raisonnement, nous passons souvent à côté des choses les plus élémentaires et les moins compliquées : les musulmans pacifiques sont devenus inconséquents par

JEUX

DIVERS

leur silence. Les musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s’ils ne réagissent pas, parce que, comme mon ami allemand, ils s’éveilleront un jour pour constater qu’ils sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencé. Les Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les Afghans, les Iraquiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens, tous amoureux de la Paix, et beaucoup d’autres peuples, sont morts parce que la majorité pacifique n’a pas réagi avant qu’il ne soit trop tard. Quant à nous, qui contemplons tout cela, nous devons observer le seul groupe important pour notre mode de vie : les fanatiques. Enfin, au risque de choquer ceux qui doutent que le sujet soit sérieux, qu’ils sachent qu’ils contribueront à la passivité qui permettra l’expansion du problème. Aussi, détendez-vous un peu, méditez longuement et propagez largement cette réflexion! Espérons que des milliers de nos lecteurs le liront, y réfléchiront et le feront parvenir à leurs proches et amis. Il y va de notre identité culturelle, de la paix sociale, de la tolérance qui fait notre fierté, de l’ouverture qui, à mon humble avis, continuera de faire de nous un peuple émancipé, fermement attaché à sa religion, à sa culture mais conscient des enjeux dictés par les contraintes posées par la mondialisation, par la proximité, par le développement « rouleau compresseur » qui n’épargne personne et qui, à Dieu ne plaise, écrase tous ceux qui ne bougent pas sur son passage, à savoir les « tourneurs en ronds » qui n’ont aucun projet, aucune vision, aucune issue aux problèmes du moment. Les fanatiques, quelques soient leur race et leur origine, ne sauraient nous faire rater le chemin de la dignité, celui de la vie. Tous les excès, tous les abus sont, dans le principe, à exclure. On ne saurait tolérer les « fanatiques » de la luxuriance et de la débauche et faire taire les «fanatiques » d’un discours « conservateur » ou «provocateur». Nous sommes un peuple du juste milieu, le juste milieu est d’écouter les Autres sans complexes et de réagir. Ceux qui pensent que l’islam « afghan » ou celui que les médias nous servent quotidiennement sur leurs chaînes « sataniques » constituent la référence pour les Marocains se trompent lourdement. Ni le chiisme, ni le wahhabisme, ni les autres « versions » qui inondent de nos jours les marchés, ne passeront au Maroc tant que les Marocains sauront se reconnaître dans leurs valeurs. L’état se doit, plus qu’auparavant, d’aider les jeunes à se regarder sur le miroir et d’assumer leurs différences, leurs spécificités. Ce n’est pas seulement en identifiant, en dévoilant les traits de l’infâme, du traître, de l’intrus, du fanatique, du terroriste… que l’on arrêtera le danger. Nos jeunes ont surtout besoin d’éducation, de formation, d’insertion sociale aisée. En parlant à des jeunes à propos des élections, je suis peiné de constater l’ampleur du fossé entre leur vision des choses et notre espoir, à nous, de voir évoluer les choses. Lorsqu’on leur parle de foi et de religion, nous sommes peiné de constater que l’horaire des prières n’a aucun sens pour la plupart d’entre eux. Il y a deux jours, le garçon du café est venu nous demander de lui préciser l’heure de la prière du Maghreb afin qu’il puisse la communiquer à un client… A croire que le client en question, est à son premier jour de prières, quant au garçon, il semble, complètement déconnecté… Le Marocain est ce qu’il est, il ne peut être autre chose. Sa force réside dans cette particularité ! 7. Ne touchez pas : Un Marocain chez Darty S’il voplé.... Bijour ! ! ! C’est l’histoire d’un Marocain qui a acheté une Télévision chez DARTY. De retour chez lui, il constate que celle -ci ne fonctionne pas. Il appelle donc Le Service après vente. Un technicien arrive, appuie sur le bouton de la TV et elle s’allume!!!!!! Le technicien reste quelque peu surpris «La TV marche bien Monsieur!! ??» lui dit-il..... Le Marocain lui répond : «y avait écrit <TOSHIBA> : alors ji ba touchi ! 8. Fès et Florence : Mon amie Leila Oudghiri, une de ces femmes marocaines qui creusent crânement leur chemin à travers les rideaux de fer érigé par l’entêtement des hommes, m’a offert un beau livre intitulé : Fès et Florence en quête d’absolu. Ce livre d’art a été financé par une banque de chez nous qui n’est pas à sa première « merveille» culturelle. Un mécénat à encourager. Ce beau livre dont les auteurs sont Catherine Cambazard-Amahann, Ali Amahan et Marcello Fantoni avec les photographies de Franco D’Alessandro est édité par les Editions Senso Unico Editions.. Images et textes se conjuguent afin de raconter la beauté de deux villes « jumelles », l’histoire de deux cités qui ont marqué l’évolution de l’Humanité, l’intelligence de l’homme, la créativité de deux peuples qui méritent aujourd’hui de se connaître mieux, de communiquer mieux, d’entrevoir l’avenir comme un autre patrimoine commun à parfaire, à réaliser. Nos mécènes devraient se faire plus nombreux. Le livre d’art a besoin de soutien. 9. Emouvante commémoration hier, vendredi, du quarantième jour du décès de feu Sidi Abdelatif Ouazzani Touhami, président du Conseil des oulémas de Tanger. Un moment d’intenses émotions et de souvenirs. L’homme aura marqué de son empreinte son passage à Tanger, il aura su imprimer sa marque indélibile d’homme de savoir, de compromis, un éminent érudit, un homme agréable à approcher, un homme fidèle, une feuille, un fruit d’un arbre bien enraciné. Allah Yerhamou. Un grand merci à notre ami, Dr Guennoun ainsi qu’à tous les membres du Conseil des Oulémas pour leur reconnaissance et leur geste. 10. Je m’arrête parce que, plus je vous en dis et plus je deviendrais illisible. Les contraintes de la mise en page sont difficiles à gérer lorsqu’on respecte son lecteur. Les méditations tangéroises sont inépuisables. A la semaine prochaine !


ECONOMIE

SANTÉACTUALITÉS ACTUALITÉS

Le célèbre journaliste irakien Mountazer Al-Zaïdi condamné à 3 ans de prison pour avoir lancé ses chaussures à la tête de Bush

La Cour criminelle centrale d’Irak a condamné à 3 ans de prison ferme, Mountazer Al-Zaïdi, le journaliste irakien rendu célèbre dans le monde entier pour avoir lancé ses chaussures à la tête de l’ancien président américain George W. Bush, et détenu depuis la mi-décembre 2008 dans une prison de la «zone verte», le secteur ultra-protégé de Bagdad. Cela s’était passé, rappelons-le, en pleine conférence de presse de l’ancien président américain et du Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki, le 16 décembre 2008. Le journaliste s’était levé et avait crié au président américain qui effectuait une dernière visite en Irak: «c’est le baiser d’adieu, espèce de chien», avant de lui lancer ses chaussures à la figure. Celles-ci avaient été esquivées par George Bush et n’avaient donc pas atteint leur cible. Le journaliste avait été immobilisé par ses confrères avant d’être emmené manu militari par les services irakiens de sécurité. Le juge d’instruction irakien chargé de l’enquête avait indiqué avoir rejeté la demande de remise en liberté sous caution déposée par les avocats du prévenu. «S’il serait mis en liberté, il y aurait un risque pour lui, à cause des bombes artisanales ou des attentats. Et il y aurait des journalistes pour le harceler», avait expliqué le magistrat ajoutant : «par ailleurs, du point de vue légal, il a commis un crime et nous avons le droit de ne pas le libérer sous caution», avait souligné Dhiya Al-Kenani qui avait précisé que: «Mountazer Al-Zaïdi était sous le coup de l’article 223 du code pénal irakien pour ‘’agression sur un chef d’Etat étranger lors d’une visite officielle’’ ; il ris-

TANGER ACTUALITÉS PRATIQUE

SPORT

ANNONCES LÉGALES

DE TOUT et de

ANNONCE

10

blème de stationnement, la contrevenante devrait faire plusieurs séjours derrière les barreaux.

• POLOGNE

PARTOUT

querait ainsi de 5 à 15 ans de prison si le qualificatif d’agression caractérisée serait retenu. Mais le tribunal qui le jugera peut décider qu’il s’agit d’une simple ‘’tentative d’agression’’, punie d’un an à 5 ans de prison», avait conclu le juge d’instruction. Ouvert le 19 février, le procès de Mountazer al-Zaïdi, avait été justement ajourné en raison d’un débat sur la nature de la visite de M. Bush en Irak. La défense du journaliste voulait prouver que George W. Bush effectuait une visite surprise et non «une visite officielle» et ainsi invalider le chef de poursuite. En ouvrant la séance de la première audience, le juge Al-Roubaie a cependant annoncé que l’ancien président américain effectuait bien une «visite officielle» au moment de l’incident, selon les informations qui lui ont été transmises par le gouvernement irakien. Au cours de la dernière audience du procès tenue jeudi 12 mars courant à Bagdad, le juge Abdel Amir al-Roubaie a prononcé le verdict pour le chef d’accusation : «Agression contre un chef d’Etat étranger lors d’une visite officielle». Ce verdict a été lu en présence de l’accusé et de ses 25 avocats, la famille et les journalistes étant interdits d’accès à la salle d’audience. Le journaliste de 30 ans avait plaidé non coupable à la reprise de son procès dans la matinée. «Oui, ma réaction était naturelle, comme celle de n’importe quel Irakien», at-il répondu au juge qui lui demandait s’il était innocent. Mountazer Zaïdi a justifié son acte par l’extrême émotion qu’il avait ressentie face « au responsable des crimes commis en Irak» : il est le plus grand responsable des meurtres commis contre mon peuple et j’ai donc modestement voulu faire quelque chose pour les victimes », avait-il dit, ajoutant : « Il parlait des victoires et des réussites (américaines) en Irak mais moi ce que je vois en matière de réussite, c’est un million de martyrs, le sang versé, les mosquées perquisitionnées, les Irakiennes violées, les Irakiens humiliés », avait-il encore dit devant la cour. A la sortie de la salle d’audience, la famille et les journalistes ont entendu, dans un chaos total, les avocats annoncer «quatre ans de prison» ce qui a provoqué des réactions dans la nombreuse foule qui attendait dehors : «c’est un tribunal américain, fils de chiens!», a-t-on entendu entre autres exclamations fusant de la foule bercée jusqu’à la dernière minute par l’espoir de voir le journaliste acquitté par ses compatriotes dans cette affaire : «J’espère vraiment qu’ils vont rendre leur verdict aujourd’hui. Inch’allah ; ils rendront leur verdict et il sera

JEUX

libéré», avait déclaré aux journalistes Oum Jalal, une tante de Mountazer Al-Zaïdi, au début de l’audience à 8 heures GMT. « Il a été condamné à trois ans de prison », a finalement déclaré à la presse Me Yahia Attabi, l’un des avocats du condamné ajoutant qu’il « sera fait appel de cette condamnation ». D’autre part, le journaliste a assuré avoir été « battu et torturé à l’électricité par un général ». Selon Durgham Al-Zaïdi, le frère du journaliste, « son frère aurait été hospitalisé à l’hôpital Ibn Sina avec un bras et des côtes cassées et souffrait de blessures à l’oeil et à la jambe », avait-il déclaré, sans préciser si ces blessures avaient été infligées au moment de son arrestation ou ultérieurement. L’hôpital Ibn Sina est dirigé par les services de santé de l’armée américaine. Au Parlement, les députés se sont montrés divisés sur l’incident : le député sadriste Baha al-Araji avait demandé l’ouverture d’une enquête «sur les brutalités commises par les gardes contre le journaliste» alors que Sami al-Askari, un député chiite proche du Premier ministre Nouri al-Maliki, avait évoqué « un acte honteux qui salit la réputation des médias».

Un prisonnier polonais se fait la malle dans une valise

Un jeune détenu âgé 20 ans a réussi à s’échapper d’un centre de détention pour jeunes délinquants à Poznan, à 300 kilomètres à l’ouest de Varsovie en Pologne. Zaczyk Bryk a profité que son voisin de cellule soit libéré et sorte avec ses valises pour se cacher dans l’une d’entre-elles. Une enquête est en cours pour comprendre pourquoi les gardiens n’ont pas vérifié le lourd et encombrant chargement. L’évadé ainsi que son complice sont activement recherchés par la police, de nombreux barrages routiers ont été mis en place dans la région pour les arrêter.

• AUTRICHE

500 jours de prison pour cumul de 700 contraventions

Une Autrichienne purge une peine de 500 jours de prison pour avoir ignoré 700 rappels de contraventions. La femme de 38 ans, employée de maison dans la ville de Graz, devait à l’Etat, après deux ans de rappels incessants, une amende cumulée de 24.000 euros. «Bien sûr nous avons eu des cas de personnes ignorant trois, quatre, cinq, voire dix rappels, mais 700... c’est du jamais vu», a commenté l’agent de police Herbert Mattersdorfer, interrogé par la presse. La loi en Autriche interdisant de passer plus de 42 jours en prison pour un pro-

PHOTOS INSOLITES

ITALIE

Un criminel roumain se jette dans les bras de la police Un jeune Roumain, Radu Lon Lancu, 26 ans, a signalé la perte de sa valise qu’il avait laissée dans un compartiment du train assurant la ligne Rome-Milan qui est reparti sans lui, alors qu’il avait profité d’un arrêt en gare de Bologne pour descendre sur le quai afin de boire un café et fumer une cigarette. Il avait pris le train suivant. La valise récupérée et radiographiée par la police ferroviaire de Milan, contenait 712 bijoux pour une valeur de 800.000 euros volés chez un bijoutier torturé et assassiné dans une villa des environs de Rome.


ECONOMIE

SANTÉ

TOURISME

ACTUALITÉS

SPORT

ANNONCES LÉGALES

JEUX

DIVERS

9

Pour que sécurité rime avec proximité

Grands renforts de Forces auxiliaires à Tanger A

près Casablanca fin 2008, Tanger accueille un contingent de Forces auxiliaires qui seront déployées dans les différents arrondissements de la ville.

C’est dans ce contexte que le siège de la Wilaya de Tanger a abrité dans la matinée de jeudi, une cérémonie de présentation des nouvelles équipes d’intervention, en présence du wali de la région, M. Mohamed Hassad, du président du conseil préfectoral Tanger-Asilah, M. Hassan Hammouti, du maire de Tanger, M. Dahman Derham, des autorités locales et des responsables des services de sécurité de la ville. Les nouvelles équipes, dotées d’une importante logistique de mobilité, de communication et d’intervention, sillonneront sous peu les quartiers de Tanger pour mener des actions préventives ou dissuasives, imposant l’ordre à chaque fois

que la nécessité se fera ressentir. Selon le lieutenant-colonel Mohammed Boukhorta qui souligne l’importance de la mise en place de ces nouvelles unités, le mot d’ordre est « sensibilisation, rapidité d’intervention et respect des procédures en vigueur pour éviter tout dérapage ». L’officier a esquissé un bilan positif de l’expérience tirée des trois premiers mois d’affectation de ces nouvelles équipes dans la capitale économique, la qualifiant de «concluante». Il a tenu à préciser que ces unités ne jouissent pas d’une autonomie comparable à celle de la gendarmerie royale ou de la sûreté nationale, sachant que leurs interventions se feront en étroite collaboration avec l’autorité locale placée sous la direction des caïds d’arrondissements. L’entrée en action de ces forces répond à des revendications de l’opinion publique, qui pâtit, par endroits, de la recrudescence de la criminalité dans plusieurs villes du pays. Tanger, en tant que cité portuaire

Les nouvelles équipes d’intervention des Forces auxiliaires présentées au wali de la région par le lieutenant-colonel Mohamed Boukhorta (Ph. : Rachid Dfouf)

et porte d’entrée du Maroc, présente un caractère prioritaire. Répondant à une question relative aux mesures à adopter pour améliorer l’image des Forces auxiliaires, le lieutenant-colonel Boukhorta a fait savoir qu’outre l’équipement

et les nouveaux moyens mis à leur disposition, les nouvelles équipes sont alignées sur le salaire minimum et leur ascension est garantie par un système d’échelles et d’échelons, à l’instar d’autres organismes. Elles bénéficient, par ailleurs,

d’une couverture sociale d’excellente facture et à laquelle s’ajoute une couverture complémentaire. L’officier a, dans le même registre, indiqué que les services de l’institution qu’il représente sont en pourparlers avec le

A BRÛLE-POURPOINT

Chronique de Ismaïl HARAKAT

Que Dieu vous la rende ! Le phénomène nous interpelle !

L

a recrudescence de la mendicité à Tanger est devenue trop spectaculaire pour qu’elle soit désormais passée sous silence. De la mendicité professionnelle à celle occasionnelle, en passant par la « conventionnelle », toutes les formes de la calamité cohabitent en bonne intelligence. Ce sont les aléas de la dynamique que connaît Tanger et rien ne laisse présager une prise de mesures draconiennes pour juguler le fléau.

A

u même titre que les touristes, les ouvriers des chantiers qui gagnent leur vie à la sueur de leur front et qui viennent parfois de loin, ou encore les employées d’usines, les mendiants font partie du paysage tangérois. On en voit de tous les genres et de toutes les couleurs.

Les professionnels

Au fait, personne ne nous fera croire que dans une ville comme Tanger, il n’y a pas de travail alors que, nonobstant la crise relative de certains secteurs comme l’immobilier de luxe, la ville du Détroit a connu, jusqu’à tout récemment, une pénurie de main d’œuvre face aux besoins des chantiers. Certes, on relève un certain essoufflement ces derniers temps, mais bien des Marocains sont venus de très loin pour gagner courageusement et honnêtement leur vie, se résignant à manger n’importe quoi et dormir à même les chantiers sans pour autant se poser la moindre question sur des « alternatives », comme la mendicité permettant un gain facile de billets de banque. De même, pour ces jeunes employées d’usines, véritables abeilles du textile et de l’habillement notamment, dont la plupart triment dans des conditions à la limite de la légalité pour vivre dignement. Pourquoi alors manifester la moindre compassion envers des individus, sans foi ni loi, qui se sentent trop intelligents pour chercher du travail ? Bien au contraire, face à la recrudescence du phénomène, il y a lieu d’intervenir sans tarder.

ministère de l’Habitat pour faciliter l’accès à la propriété aux agents des Forces auxiliaires. Les négociations seraient même dans un stade avancé. Parmi les importantes mesures visant à redorer l’image de marque des forces auxiliaires, figurent les critères d’embauche qui exigent désormais le niveau de la neuvième année fondamentale, et un âge moyen de 20 à 24 ans. A toutes ces mesures, il y a lieu d’ajouter des stages de formation aux techniques d’intervention et autres dont certains en partenariat avec des pays à la réputation établie en la matière, comme la France, les Etats-Unis ou l’Espagne. Reste à souligner que les prochaines étapes après Casablanca et Tanger, seront Fès, Meknès et Rabat vers fin avril 2008 et début mai 2009. Le lieutenant-colonel Boukhorta qui a conclu en mettant en exergue la voie du respect des Droits de l’Homme suivie par le Maroc, a assuré que toutes les mesures sont prises pour éviter les dérapages. Ismaïl HARAKAT

rallient l’autre rive…pour les sauver de leur propre misère. La catégorie des « provisoires » compte avec un fort contingent de Subsahariens considérant Tanger comme une simple étape de leur long parcours vers l’Eldorado, même si ces derniers temps, face au resserrement des contrôles des garde-côtes, ils semblent avoir jeté leur dévolu sur d’autres destinations, notamment les Iles Canaries ou l’Ile italienne de Lampedusa. Ces victimes du mirage européen refusent obstinément de comprendre que, de l’autre côté du Détroit, le travail est devenu une denrée rare et même pour les tâches ingrates, comme les cueillettes ou vendanges, les Espagnols ou Italiens euxmêmes font la queue dans l’espoir d’être choisis. Du jamais vu. Et pourtant, allez donc expliquer ça avec vos chiffres aux candidats à l’émigration clandestine. Ce serait prêcher dans le désert.

Les conventionnels

Les occasionnels

Il y a d’abord les professionnels, c’est-à-dire ceux qui ont un don inouï pour soutirer des sous à leur prochain en inventant des histoires invraisemblables, narrées de façon tellement larmoyante qu’on leur remettrait presque un chèque en blanc. Entre ceux qui ont un autocar à prendre d’urgence pour Zhiliga et qui n’ont pas le sou vaillant, ceux qui doivent se rendre au chevet d’une maman mourante, ceux qui doivent acheter un médicament onéreux et qui étalent des ordonnances sous vos yeux, ceux qui viennent à peine de sortir de l’hôpital, et celles, plus fréquentes, qui se débrouillent pour « louer » et exposer des bébés attendrissants, la mendicité s’est convertie, pour certains, en une véritable « industrie » lucrative qui

Dans la deuxième catégorie, on compte les « provisoires » ou « occasionnels », c’est-àdire ceux qui ne considèrent la mendicité que comme une étape en attendant de pouvoir gagner l’autre rive du Détroit n’importe comment. Elle compte notamment des adolescents déguenillés qui guettent la moindre occasion pour se frayer une place entre la roue et l’amortisseur d’un camion en partance pour l’Europe, à l’insu du chauffeur. Sont-ils tous orphelins ? Que non ! Dans bien des cas, ils sont purement et simplement encouragés par leurs familles qui ont tout simplement démissionné de leur rôle, préférant les livrer à l’aventure en attendant que leurs rejetons

draine de plus en plus de candidats de toutes les villes et campagnes du pays. Ces mêmes énergumènes, vous pourriez les croiser quelques mois plus tard dans une autre ville, changeant à peine de formule pour susciter la compassion. Cette catégorie est, de loin, la moins excusable car, souvent constituée de personnes bien portantes, hommes ou femmes, qui se croient trop intelligents pour se mettre à l’ouvrage et gagner leur vie à la sueur de leur front.

Dans la dernière catégorie, on compte les «conventionnels», c’est-à-dire ceux qui n’ont vraiment pas d’alternatives, comme la nuée d’estropiés qui étale sa mutilation rue du Mexique par exemple et qui font, à leur tour, partie du paysage. A force de les voir chaque jour que Dieu fait, les passants se sont familiarisés avec leur présence et ne s’émeuvent plus outre mesure. Il y a aussi les femmes, souvent de jeunes filles, victimes des fermetures d’usines, qui ne savent plus à quel sain se vouer en attendant des jours meilleurs, et les autres, de pauvres gens qui auraient aimé améliorer leur rata mais ne savent pas comment s’y prendre. Aussi bien pour les « occasionnels » que pour les « conventionnels », c’est le système qui doit être montré du doigt puisque la protection sociale n’assure pas le minimum aux victimes des aléas de la vie. Or, juguler un fléau de cette envergure passe justement par la mise en place de mesures sociales assurant un modeste revenu pouvant permettre de « tenir » en attendant que le sombre horizon se dissipe. Au fait, le gouvernement s’est engagé à adopter une série de mesures dans ce sens. Tant mieux, mais il faut passer aux actes !

Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009


ECONOMIE

SANTÉ

Point de vue s o n t

Q u i c k T i m e ™ e t u n d é c o m p r e s s e u r r e q u i s p o u r v i s i o n n e r

c e t t e

ACTUALITÉS

TANGER PRATIQUE SPORT COUPE DU TRÔNE

SPORT par DRISS GHAZI JEUX BASKET-BALL

IRT 1 - UST 0

Demi-finale de la Coupe du Trône IRT 65 - ASS 71

i m a g e .

Ce dimanche face à l’USK

L’IRT sera-t-elle finaliste de la Coupe du Trône ?

C

e n’est vraiment pas l’heure de relater telle cause ou autre pour expliquer cette défaite de l’IRT at-home en Coupe du Trône. Il faut aussi que tous les problèmes ne soient pas non plus soulevés à la place publique. Car, même si l’arbitrage en est un et que la salle en est une autre, il est impératif de souligner que toute la responsabilité incombe aux dirigeants. Des responsables qui étaient obstinés à ce que le match aura lieu à la salle de Dradeb et non à Tétouan, privant de cette manière tout un nombre de supporters de soutenir leur équipe favorite vers une victoire. A cet effet, la première des choses, c’est de se resserrer et de retrouver une certaine sérénité, sachant que le plus important c’est la rencontre le 28 mars à Salé. Il est aussi difficile de savoir sur qui sera la pression dans ce match entre une équipe tangéroise aux abois et une équipe slaouie qui sera tranquillement installée chez soi après son succès à Tanger. Une autre victoire de plus et les voilà finalistes. Une défaite en revanche, côté tangérois, et voilà un vrai traumatisme pour tous les supporters qui ont été très crédules. Donc, c’est un choc qui revêt déjà une importance capitale pour l’IRT qui aura évidemment le don d’exciter les passions d’entrée. Une confrontation dont tous les fidèles supporters attendent bien entendu confirmation, pour peu que la preuve soit faite, répétons-le, qu’un esprit nouveau doit naître et qu’une certaine confiance doit régner au sein de l’équipe pour réellement aspirer à ce vœu de la deuxième Coupe du Trône pour tout Tanger.

I

l a fallu tout une mi-temps avant que le match ne se libère. Pendant plus de 45 minutes, l’Union Sportive de Témara (UST), obnibulée par le besoin de prendre un point, a refusé de prendre des initiatives. L’équipe rbatie était essentiellement défensive en privilégiant le jeu négatif. On vit donc une équipe locale exerçant une pression jamais démentie, mais se heurtant à plusieurs rideaux défensifs. Cela n’a pas empêché les protégés du coach Diang Mass de se créer même des occasions qu’ils n’ont pas parvenu à exploiter, à l’image notamment du pénalty sifflé en leur faveur, raté par Omar Berrima. Mais la sortie de Brahim Ouchrif à la place de Hidane a entraîné une certaine redistribution des cartes. Signe que l’équipe voulait retrouver confiance en ses moyens et en son football, ce qui s’est traduit par le but de la

victoire par le même joueur. Donc, l’IRT a remporté dimanche dernier, pour le compte de la 25ème journée, une victoire particulièrement importante. Un nouveau pas aurait sans doute eu des conséquences néfastes sur le moral, et sur l’environnement d’une équipe qui avait mesuré la gravité de la situation. Les joueurs ont même réussi à mettre une croix sur leurs derniers matches nuls, au terme d’une rencontre qui ne laissera certes pas un souvenir impérissable au plan de la qualité du jeu. Mais l’essentiel n’était pas là, l’IRT veut se révolter contre son destin et il est urgent de réagir, sachant que les joueurs ont d’abord à remplir un contrat important lors des prochains rendez-vous et de glaner le maximum de points pour éviter toute dernière surprise. Rappelons à cet effet que l’IRT

se déplacera pour le compte de la 26ème journée à Sidi Kacem pour affronter l’USK. En cas d’une victoire, cela peut s’interpréter par un nouveau saut à l’avant et que le maintien en sera plus qu’assuré LES RÉSULTATS DE LA 25ème JOURNÉE — USK 1 - RSS 0 — USM 0 - CODM 0 — FRBS 2 - CRA 0 — CCH 5 - COM 2 — SM 1 - FUS 0 — WAF 2 - CWW 1 — RB 0 - RCA 1 — IRT 1 - UST 0. CLASSEMENT 1. FUS : 54 points 2. WAF : 45 3. SM : 43 4. CRA : 42 5. RAC : 42 6. CCH : 37 7. CODM : 34 8. USM : 33 9. IRT : 32 10. CAYB : 31 11. RFBS : 30 12. USK : 28 13. UST : 27 14. TAS : 23 15. RB : 32 16. RSS : 21 17. COM : 20 18. CWW : 18. PROCHAINE JOURNÉE — USK - IRT — RSS - USM — CODM - RFBS — CRA - CCH — COM - SM — FUS - WAF — CWW - RB

Les juniors de l’IRT, des jeunes pleins de promesse E

n prévision des matches amicaux Tunisie-Maroc en juniors programmés les 18 et 20 mars à Tunis, la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) a organisé un stage de préparation au profit d’une pléiade de jeunes joueurs, nés en 1991. Ce stage a eu lieu du 12 au 16 mars au complexe de Maâmora. Pour ces nouveaux talents, cette préparation était une occasion pour eux de démontrer leur valeur, voire taper dans l’œil des entraîneurs et même des ménagers. Ainsi, de ces jeunes qui ont profité de cette opportunité pour prévaloir leur compétence, ceux de l’IRT n’ont pas manqué. Parmi ces jeunes, il y a quatre joueurs juniors. Que ce soit Mourad Cherkaoui, milieu du terrain; Sedki Abdellatif, arrière central; Karim Ajana, gardien de but et Mehdi Khalati, demi-défense, tous ces jeu-

Sans feu d’artifice

S

eulement pas plus de 300 spectateurs ont pu suivre en direct, samedi dernier, à la salle de Dradeb, le match qui a opposé l’IRT à l’AS Salé pour le compte des demi-finales de la Coupe du Trône 20082009. Et, le moins que l’on puisse écrire, c’est que l’IRT cette fois-ci n’a pas su gagner une rencontre qui pourtant les joueurs étaient décidés à remporter la victoire après toute la concentration en prévision de ce choc. Mais l’IRT, tout simplement parce que si elle a perdu parce qu’il y avait un manque de maîtrise individuelle parfois au moment de conclure des actions parfaitement construites dans des secteurs de jeu où on a perdu même trop de balles pour laisser un certain nombre de munitions que l’adversaire se chargeait de récupérer rapidement. `La vaillance et l’ardeur, ni de Mustapha Khalfi, ni de Kachrid n’ont pas non plus suffit pour mettre en difficulté une équipe slaouie très sûre d’elle qui s’est imposée d’entrée (23 à 18 lors des dix premières mi-

nutes) en dominant tant dans les phases individuelles que zonales. Mais est-ce que l’IRT a perdu toutes ses illusions et ses derniers espoirs de figurer en finale et de reconquérir une deuxième coupe après celle de 2006 ? Evidement, il faut se garder d’anticiper tous les résultats un peu étonnants en coupe. Car, si rien n’est encore joué, tout dépendra en définitive de la façon dont l’équipe tangéroise saura dicter son jeu, réagir à tout éventuel pépin et saisir sa chance le 28 mars, dès que celle-ci se présente. En gros, les poulains de Mesbahi doivent oublier arbitrage et salle pour trouver leur salut exactement là où ils ont échoué. Mais pour l’instant, on ne peut jurer de rien. Rappelons aussi que l’autre demi-finale s’est soldée par la victoire du MAS sur le Raja de Casablanca par 62 à 58. A signaler d’autre part que l’IRT a affronter, mercredi, le KAC de Kénitra pour le compte de la seizième journée dont le résultat était en faveur des tangérois par 69 à 68.

sportives ACTUALITÉS en bref

• HAND-BALL

Oasis de Figuig 2 - IRT 3 Un succès qui consolide les ambitions Encore une fois, les Tangérois ont été au rendez-vous pour glaner une autre victoire. Une opération à mettre à l’actif de l’IRT après avoir mis à genoux l’équipe Oasis Figuig par 3 sets à 2 à Figuig. Ainsi, après cette victoire, les hommes de Abarragh, maintiennent intactes leur chance dans les play-off, voire décidés à renouer avec d’autres succès pour accéder à la catégorie des grands.

nes espoirs ont eu l’occasion d’acquérir de l’expérience, tant au niveau footballistique que sur le plan humain. A ce titre, il faut signaler que Mehdi Khalati a été l’heureux sélectionné en compagnie de 23 autres joueurs en provenance de diverses

équipes nationales. Convaincu de la qualité et de la capacité du jeune Mehdi, nous souhaitons qu’il sera à la hauteur de ses aspirations, tout en donnant de son mieux pour lever haut le fanion de l’IRT et de la ville de Tanger en particulier.

L’équipe nationale fin prête pour affronter le Gabon ’est le 28 mars au Com- 29 joueurs dont la liste est ciplexe Mohammed V de après : Casablanca que tous les — Gardiens de but : Karim Zaza, Brahim Zaari et Karim regards des Marocains seront Fekrouch. braqués sur le match qui opposera l’équipe nationale à celle — Défenseurs: Mehdi Ben du Gabon. Une rencontre pour Atia, Abdeslam Ouaddou, le compte des éliminatoires de Amine Rbati, Chems Eddine la Coupe d’Afrique et la Coupe Laraïchi, Hassan Mouedu Monde 2010. taz, Badr Kaddouri, Talal Karkouri, Adil Rami, YousA cet effet, le sélectionneur sef Aâkchaoui. Roger Lemerre a convoqué

C

11

— Milieux du terrain : Youssef Sefri, Hassan Kharja, Karim Ahmadi, Merouane Zmama, Adil Harmach, Kamal Chafni, Adel Taarabt, Noureddine Boukhari. — Attaquants : Youssef Hajji, Nabil Zhar, Nabil Derar, Mounir Hamdaoui, Nabil Baha, Merouane Chemakh, Tarik Sektioui, Moncef Reskat.

• FOOTBALL AMATEURS 1

Boughaz Tanger s’incline at-home devant Widad Temara par 4 à 0 Pour le compte de la 12ème journée du championnat «amateurs 1», l’unique représentant tangérois en poule Nord, à savoir Boughaz Tanger, s’est incliné samedi dernier chez lui par le score sans appel de 4 à 0. Une défaite incompréhensible de la part d’une équipe qui affichait toutes les ambitions à l’aube de la présente saison.

• BASKET-BALL

Défaite surprise de Moustakbal Ksar Sghir face au MAT Les poulains de Ahmed Kajjaj en dépit de leur intrépidité depuis le début de la présente compétition, ont été incapables de battre samedi dernier à la salle Badr, le Moghreb de Tétouan, en s’inclinant par le score étriqué de 52 à 53.

• HAND-BALL

Olympique Salé 26 - Nahda Tanger 30 L’équipe tangéroise a vaincu et convaincu Vainqueur dans trois matches et avec un nul, Nadha Tanger occupe désormais le fauteuil du leader avec 11 points. Cette consécration est le fruit d’un grand labeur des joueurs et du sacrifice des dirigeants déterminés à hisser encore haut leur fanion. Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009


16

ECONOMIE

SANTÉ

ACTUALITÉS

ENSEIGNEMENT

SPORT

ANNONCES LÉGALES

JEUX

DIVERS

CAP SUR LA QUALITÉ

Ouverture à l’international eHECT a vibré au rythme international pendant 3 jours. En effet, les 7-8 et 9 mars, l’école a reçu des invités de marque : espagnols et français.

E

n premier lieu et dans le cadre de son ouverture sur l’échange de compétences et de savoir-faire, eHECT a signé un accord de partenariat avec la Business School Espagnole d’Asturias «FENA» représentée par Mme. Béatriz Pézon Menendez, «Coordinatrice Aréa de Postgrado e Internacional», de FENA. Le but est de mettre en place le MBA «Mediterraneo» aux dimensions internationales, Une formation destinée aux cadres dirigeants d’entreprises et aux managers fonctionnels et opérationnels bénéficiant d’une expérience professionnelle supérieure à 5 ans. Ses caractéristiques : • Sera dispensé en 3 langues : 50% français, 30% espagnol, 20% anglais. • Aura lieu à Tanger pendant les fins de semaine avec une semaine résidentielle en Espagne. • Fera intervenir les meilleurs consultants et animateurs internationaux dans des disciplines et modules aussi diversifiés et complémentaires que le management comparé, la finance internationale, la stratégie des entreprises, le management des richesses humaines, etc En second lieu, l’école a accueilli 3 membres de l’Association «CLINIC» : • M. Alberto González Menéndez , Secrétaire général de la Fédération d’Asturias des Entrepreneurs (FADE) et fondateur de «CLINIC»;

• M. Oscar Candas, président de l’Association «CLINC»; • M. Kike Riesgo, membre de «CLINC» et animateur de la formation «Entreprenariat». Cette association est pionnière dans l’Union Européenne : c’est une plateforme pour la formation du jeune capital humain, l’échange d’idées, la coopération entre les jeunes entrepreneurs et la sensibilisation et diffusion de la culture d’entreprise. Une douzaine d’étudiants d’eHECT a bénéficié d’une formation de deux jours, animée par M. Kike Riesgo. L’objectif est d’éveiller l’esprit entrepreneur chez les jeunes, reconnaître les opportunités et accompagner vers des objectifs professionnels… Par la suite deux étudiants seront sélectionnés pour une formation à Gijón en Espagne.

Les cadres inscrits en Master en séminaire du Droit International animé par M. Mattei

Formation entreprenariat animée par M. K. Riesgo

FENA

Business School

CLINIC JOVEN EMPRENDA

Le BDE d’eHECT Tanger et eHECT Tétouan en compagnie de la délégation espagnole de (FENA & CLINIC)

Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009

Pendant son séjour, la délégation espagnole a rencontré le président de la CGEM Nord, M.OUALIT afin d’explorer des pistes de collaboration. Elle a aussi été reçue par le Président de la chambre de commerce espagnole qui a encouragé le groupe à investir à Tanger. En troisième lieu, l’école a abrité deux séminaires: • Un séminaire de 5 jours au profit des étudiants en Master 1 Intégration des Systèmes d’Information sur l’Algorithmique récursive et la Programmation Orientée Objet (.NET), animé par M. Paul Bisgambiglia, de la Faculté de Sciences et Techniques de Corté. • Un séminaire de 3 jours sur le Droit et Pratiques des Affaires Internationales auprès des cadres inscrits en Master Administration des Entreprises et Management de la Chaîne Logistique, animé par M. Jean Paul MATTEI, Avocat au Barreau et Maître de Conférences à l’IAE ( Institut d’Administration des Entreprises) de Corse.

En somme, à eHECT l’excellence n’est jamais acquise, elle se gagne chaque jour. Le témoignage de M. MATTEI prouve que l’école est sur la bonne voie. «La formation que eHECT prodigue aux jeunes tangérois et tangéroises me paraît en tous points comparable à celle dispensée dans les Universités et Ecoles Supérieures de Commerce et de MaMe. MATTEI J.-P. nagement françaises où j’exerce mes activités d’enseignant ; ce qui m’a vraiment frappé ici, c’est la très forte motivation des étudiants ; cadres accomplis pour la plupart, de surcroît. Cette combinaison réussie d’une école supérieure jouant la carte de l’excellence au service d’étudiants particulièrement motivés, située qui plus est dans une zone en plein développement, donne à penser que eHECT est une valeur sure de l’enseignement supérieur marocain. Je suis donc très honoré d’avoir pu être associé à l’équipe enseignante managée par M. Youssef MENSOUM» (propos de Me JeanPaul Mattei, avocat au Barreau, Maître de Conférences des Universités).


ECONOMIE

PUBLICITÉS

TANGER PRATIQUE

SPORT

ANNONCES LÉGALES

JEUX

DIVERS

17

Le Journal de Tanger • N° 3524 • Samedi 21 Mars 2009














: ÇH ©dG ¬¸d H æhëµdEÕG ªbÄÙG

3524 Oó©dG

1430 ∫hC’ G ™«HQ 23 âÑ°ùdG 2009 ¢SQÉe 21 ≥aGƒe

á`YÉÑ£dGh ô°ûæ∏d ` ºμJÉeóN ™«ªéd á```jQGOEG äÉ```YƒÑ£e á``jQÉéJh

H ³×G Y : ôjóŸG : ÊhÎμdE’G ójÈdG

www.lejournaldetanger.com

direct@lejournaldetanger.com redact@lejournaldetanger.com annonces@lejournaldetanger.com

ºgGQO 3 : øªãdG

direct@lejournaldetanger.com : ÊhÎμdE’G ójÈdG redact@lejournaldetanger.com

`¬¸dG IO © e ` e Y `jQ NEG `ÇYÄ ¡SCG

1904 ``¾¡S ``gQh ¡U ¾e 104 ¾¡ dG ¬¸H bh ¡S ½Äj ¹c `` Ç ¡U Q ``¡ J

ÜÉ≤©dGh ÜÉ°ù◊G â©ØJQG ,(2009 ƒ«fƒj 12) Ωƒj ÜÎbG ɪ∏c .á«Yɪ÷G äÉHÉîàf’G IQGôM áLQO ÌcCG ¥ÉÑ°ùdG ¿EÉa ,á≤HÉ°ùdG ÜQÉéàdG Ö°ùM ,hóÑj ɪch äÉbÉ≤ëà°SG (IóæLCG) ‘ ∫hC’G óYƒŸG Gòg ƒëf øe Ú©ØàæŸG ܃«L √ôWDƒJ ,á«∏ëŸG á«WGô≤ÁódG ∫óH ,»∏ëŸG ¿CÉ°ûdG ÒHóJ õcGôe ≈∏Y á≤∏£ŸG á檫¡dG øY â∏îJ Éeó©H ,ÜGõMCÓd ∫hDƒ°ùŸGh ô°TÉÑŸG ÒWCÉàdG ,á«©ªàéŸG ÉgóYGƒb áÄÑ©Jh º«¶æJ ‘ πYÉØdG ÉgQhO ¤EG ,ÉYƒW hCG Égôc ,á«°SÉ«°ùdG ɡડe â°Vƒah QÉŒ IôWÉHCG øe GƒfÉc ƒd ≈àM ,∫ɪYC’Gh ∫ÉŸG RƒeQ !.áehóîŸG äÉ≤Ø°üdGh ,Öjô¡àdGh ,äGQóîŸG ..º©f ,á«°SÉ«°ùdGh ,∫ÉŸG) ÚH ø£ÑŸGh ±ƒ°ûμŸG ∞dÉëàdÉH ¤EG É«∏fih Éjõcôe ÜGõMC’G ÖJÉμe âdƒ– ,(á£∏°ùdGh ,∫Ó¨à°S’G ∫Éμ°TCG ∞∏àfl êÉàfE’ ,(áMÉÑe äGÈàfl) ≈∏Y ÉÑ∏°S ¢ùμ©fG …òdG ôeC’G ..OÉ°ùØdGh ,Qó¡dGh .á«WGô≤ÁódG äÉbÉ≤ëà°S’G OhOôe »Ñ©°ûdG ±hõ©dG Iôgɶd ôNBG Ò°ùØJ øe ¢ù«dh •hô°ûdÉH ∫ÓNE’G ÒZ ,´GÎb’G Ωƒj âjƒ°üàdG øY øY ÖJÎj Éeh ,»æWƒdG ÖLGƒdG Gòg AGOC’ á«bÓNC’G ¢ùdÉéŸG ÖJÉμe AÉ°†YCG π«μ°ûJ AÉæKCG ‹Ée ¬Ø°S øe ∂dP .ájQGOE’G º¡eÉ¡e á°SQɇ AÉæKCG ºK ,á«Yɪ÷G ,á«HÉîàf’G äÓª◊G ójóŒ IQhô°V ∫ƒM ∫É≤j Éeh ¢SÉ°SCG ≈∏Y áÑîàæe ¢ùdÉ› RGôaE’ ,Éfƒª°†eh Óμ°T Ée ó©HCG ,á«ãÑY äGójGõe ’EG ¢ù«d ,á≤ãdGh IAÉØμdG ¿Éμ°ùdG ídÉ°üd áeÉ©dG äÉeóÿG ±GógCG øY ¿ƒμJ .áæjóŸGh í°ùØJ ,á«HÉîàfG áfhóe øY ÒãμdG É橪°S ó≤d π«gCÉàd ójó÷G ¿ƒfÉ≤dG øYh ,áÄaÉμàŸG ácQÉ°ûŸG ∫É› øYh ,äÉHÉîàfÓd ±ÉØ°ûdG πjƒªàdG øYh ,ÜGõMC’G Qƒ°†◊G øYh ,AÉ°†≤dG áÑbGôe øYh ,á£∏°ùdG OÉ«M ΩÓμdG Gòg πc ¿CG ÒZ ..ÊóŸG ™ªàéª∏d πYÉØdG OÉ°ùaE’ ,∫ÉŸG äƒZÉW ΩÉeCG QÉîÑdÉc ≈°TÓàj ,™FGôdG !.᪫∏°ùdG á«WGô≤ÁódG á°SQɪŸG áæWGƒŸG äÉeƒ≤e øY ÒãμdG É橪°S ∂dòc ,᫪æàdG ¢TGQhCG ‘ ºFGódG •Gôîf’G øYh ,ádhDƒ°ùŸG øYh ,ΩÉ©dG ¿CÉ°ûdG ÒHóJ ‘ á«Ñ©°ûdG äGQÉ«àN’G øYh ≥FÉ≤◊G √òg øe A»°T’ ,øμd ..äÉHÉîàf’G á«bGó°üe !.™bGƒdG ¢VQCG ≈∏Y ¬àª«bh √GhóéH ßØàëj ,Iô£°ùŸG ∫ƒM ∞jô°ûdG ¢ùaÉæàdG øY ™«ª÷G ™ª°S ∂dòc ¥ƒ≤◊G áæWGƒe øYh ,ájƒ¡÷Gh ájõcôŸG ÉæJGQÉ«àNG øYh ,äÉ°ù°SDƒŸGh ¿ƒfÉ≤dG ™ªà› øYh ,äÉÑLGƒdGh ,øjhÉæ©dG √òg πãe ¿CG ’EG ..á«YɪàL’G á«WGô≤ÁódG .»HÉîàfG º°Sƒe πc ó©H ¿ƒª°†e ÒZ øe ≈≤ÑJ Gó∏H) ¿ƒμf ¿CG ,≥£æŸGh π≤©dG ¬∏Ñ≤j ’ Éeh ∂dP ÒZ Gó∏Hh ,᫪°SôdG Ö£ÿGh ≥FÉKƒdG ‘ (É«dÉãe .™bGƒdGh á≤«≤◊G ‘ ,á«Yɪ÷G äÉHÉîàf’G ‘ ÚæWGƒŸG á≤K Ö°ùμdh …ó°üàdG øe óH’ ,Öjô≤dG ∞«°üdG π°üa ájGóH ™e ,∫ÉŸG ÜÉë°UCG ÚH ójóL ∞dÉ– …C’ ,áeGô°Uh ΩõëH »WGô≤ÁódG π«gCÉàdG øe ÉbÓ£fG ,á£∏°ùdGh ,á°SÉ«°ùdGh .äɪ«¶æàdGh ,äÉ°ù°SDƒŸGh ,Ú∏YÉØdG πμd .ôjhõàdGh AÉ°ûJQ’G øe ≈Øch Ωƒj ó©Hh πÑb í«°TÎdG äGƒ°UCG ‘ Iô°ùª°S ≈Øc .´GÎb’G QGô≤dG õcGôe AGô°ûd ,ó°SÉØdG ∫ÉŸG ≥aóJ øe ≈Øc .á«Yɪ÷G ¢ùdÉéŸG ‘ ..≈Øc ..»°SÉ«°ùdG ó°TôdG ø°S »Hô¨ŸG Ö©°ûdG ≠∏H ó≤d .ÜÉ≤©dGh ÜÉ°ù◊G âbh ¿ÉMh

∫ÉÑ°ûe ódÉN

á©`Ñ`£e

www.lejournaldetanger.com/ar

IMPRIMERIE

0882.0851 : »ŸÉ©dG º«bÎdG

á`éæW ` õjõ©dG óÑ`Y øH ô`ªY á`≤fR 039.32.29.62 / 039.94.30.08: ∞JÉ`¡dG 039.94.57.09 : ¢ù`cÉ`ØdG

è```jhôàd á``HÉ°üY ∂`«μØJ á```jƒ`≤dG äGQó``îªdG á`≤«à©dG á`æjóªdÉH (2) ‫اﻧﻈﺮ ص‬

05.39.94.57.09 : ¢ù```cÉ`ØdG ``` 06.61.19.15.54 ` 05.39.32.29.62 ` 05.39.94.30.08 : ∞``JÉ``¡dG ``` õ`jõ`©dG ó`Ñ`Y øH ôªY á```≤fR : QÉ```¡°TE’G ,ô`````jô``ëàdG ,IQGOE’G ``` á```éæWIó````jôL


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.