Magazine passion animaux fév/mars 2018

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Éditorial Par : Benoit Ouimet

Chères lectrices, Chers lecteurs,

J’espère que vous avez passé un beau temps des Fêtes avec minou et pitou !

Alors que certains se souviendront de leur Noël grâce au petit animal reçu en cadeau sous le sapin, d’autres se souviendront de leurs vacances comme d’une semaine passée dans un igloo. Il faut dire que mère Nature n’a pas été de tout repos avec les Québécois, qui ont dû affronter plusieurs - 20 °C. Le maître que vous êtes s’est probablement questionné sur la capacité de votre animal à endurer un tel froid. Cela est peut-être plus évident pour les propriétaires d’un chihuahua ou, à l’inverse, d’un husky. Mais qu’en est-il pour les animaux qui ne se retrouvent pas à l’extrême de la race canine ? Votre chien vous fait-il un caprice de vedette ou bien il est réellement intolérant au froid ? Notre chroniqueuse Aurélie Massé, qui travaille chez Planète Hollywouf, répond à la question dans l’article Les vagues de froid et votre compagnon. Sa plume humoristique vous donnera assurément le sourire à quelques reprises. Les vacances vous ont peut-être également donné plus de temps pour passer des moments en famille et, par la même occasion, de remplir votre album photo. Votre chien était-il de la partie ? Le web regorge d’images d’animaux en compagnie d’enfants. Bien souvent, elles font fondre notre cœur et nous donnent envie de nous en inspirer. Or, il s’agit parfois de positions pouvant mettre l’enfant en danger. C’est du moins un avertissement que nous donne Kathleen Desrosiers, technicienne en santé animale et intervenante en comportement canin, dans l’article Une séance photo avec pitou, sécuritaire ou non ? Vous y trouverez quelques conseils pour photographier vos instants de vie avec votre animal tout en évitant les accidents.

Niveau santé, nous consacrons quelques-unes de nos pages à la gastrite, l’hygiène dentaire, la physiothérapie, les probiotiques et les dermatoses. Ces textes démystifient plusieurs tabous tout en alliant bons conseils de professionnels du monde canin et félin. Est-ce que tous les chats blancs aux yeux bleus sont atteints de surdité ?

Voilà une question qui trouve réponse dans notre magazine grâce à la collaboration de Pascale Tremblay, biologiste et membre du comité de la génétique et de la médecine de Chats Canada Cats. Dans tous les cas, il y a matière à repérer les signes signalant que votre animal a quelque chose qui ne va pas. Enfin, on continue notre tour du monde avec Vincent Bolduc, propriétaire de l’agence Espace Sélect. Après l’Afrique, il nous amène cette fois-ci faire un safari en Asie, un continent avec une faune et une flore hors du commun. Que ce soit au Sri Lanka, en Inde, au Népal ou en Indonésie, il vous projette hors des sentiers battus et dans un périple digne de l’oeuvre Le Livre de la jungle. Et d’ici à ce qu’on se retrouve lors de notre quatrième édition, je vous invite à (re)visionner le film Sauvez Willy tout en lisant notre chronique sur les animaux stars. Vous verrez que la fiction peut parfois devenir réalité. C’est du moins le cas pour ce film, qui a marqué des millions de petits spectateurs.

Chers passionnés des animaux, nous espérons que vous aimerez découvrir cette troisième édition. N’hésitez pas à nous formuler des commentaires ou des suggestions via l’adresse info@passionanimaux.ca ou encore à suivre notre page Facebook du nom de Passion Animaux Le Magazine. Bonne lecture !

Suivez-nous! Benoit Ouimet Éditeur

Tél.: 450.638.6836 Courriel : info@passionanimaux.ca Le magazine Passion animaux est publié 6 fois par année. Distribué à 30 000 exemplaires à travers le Québec. Si vous avez des commentaires ou des questions n’hésitez pas à nous contacter. Directrice générale Linda Plante Éditeur Benoit Ouimet Administration Linda Plante Adjointe marketing Alexandra Ouimet

Responsable de la cantine

Erratum Dans notre article intitulé : « Usines à chiots : des activités toujours aussi actives », publié à la page 22 dans l’édition décembre/janvier du magazine Passion Animaux, il était écrit « Aussi, malgré la possibilité de dénoncer un exploitant douteux à ANIMA-Québec et les initiatives gouvernementales en matière de protection animale, il est encore très complexe de poursuivre un exploitant d’usines à chiots et de lui imposer une sanction. »

Or, depuis 2013, ANIMA-Québec n’est plus l’organisme qui a la charge de l’application de la Loi sur la protection sanitaire des animaux (P-42), qui est maintenant devenue la Loi sur le bien-être et la sécurité animale. C’est maintenant le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec qui se charge de recevoir les dénonciations et de faire le travail d’inspection.

L’article laissait à penser que les citoyens pouvaient contacter ANIMA-Québec pour déposer une plainte, ce qui n’est pas le cas. Le bon service est la ligne 1-844-ANIMAUX ainsi que le site web du MAPAQ: www.mapaq.gouv.qc.ca

Punky Baby

Graphiste Benoit Ouimet Réviseur Denis Dionne Journaliste Mel-Lyna Cadieux, Lindsay-Anne Prévost

Responsable de la sécurité

Imprimeur Solisco

Ève Woof Woof

Collaborateur Joanie Asselin, Dre Julie Beaubien, Vincent Bolduc, Jacinthe Bouchard, Isabelle Borremans, Véronique Chantal, Manon Choquette, Kathleen Desrosiers, Zoo Ecomuseum, Daniel Filion, Pascal Frochisse, Sarah Gravel, Dr Jean Sébastien Labelle, Krystle Lussier, Aurélie Massé, Lynne Pion, Pascale Tremblay

Distribution messagerie dynamique

Responsable de la pause Kit Cat

Sacha Passion animaux • février/mars 2018 • page 3


Comportement canin Par : Kathleen Desrosiers

Technicienne en santé animale, intervenante en comportement canin

Une séance photo avec pitou,

sécuritaire ou non ?

Le Web regorge d’images de chiens en compagnie d’enfants, qui font bien souvent fondre le cœur des internautes. Or, peu d’entre eux savent qu’il s’agit parfois de positions pouvant mettre l’enfant en danger.

Beaucoup de gens trouvent cela mignon comme photographies, mais la plupart des morsures accidentelles se produisent lorsqu’un enfant approche son visage trop près de celui du chien. Ce dernier peut se sentir coincé et c’est à ce moment, lorsqu’il n’a pas la possibilité de s’éloigner, qu’il est le plus à risque de mordre. Je recommande fortement d’être prudent lors de vos séances photo avec votre enfant et le chien de la famille. Il est préférable de laisser ce dernier se positionner de son plein gré près de l’enfant, sans le forcer. Vous pouvez utiliser des friandises que votre enfant donnera à votre chien afin que celui-ci soit à l’aise lors de la prise de la photo. De plus, il est important de ne pas forcer votre chien et de lui laisser le moyen de pouvoir se retirer de la situation s’il ne s’y sent pas à l’aise. Une séance photo avec un animal et un enfant demande de la patience et peut être effectuée en toute sécurité si vous êtes en mesure de bien connaître les signaux que votre chien utilise pour communiquer. En connaissant la façon dont il communique et en le respectant, votre séance photo sera d’autant plus agréable et sécuritaire pour tous.

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Les câlins et les bisous, ce n’est pas pour tout le monde Les chiens et les enfants ne communiquent pas de la même façon. Les petits enfants adorent faire des câlins à leurs amis et aux membres de leur famille tandis que les chiens, en général, n’aiment pas en recevoir et aiment encore moins lorsqu’on approche notre visage de son nez. Il en va de même pour les bisous et le serrage au niveau du cou. Les enfants bougent rapidement et leurs mouvements sont souvent mal coordonnés. Le fait d’approcher leur visage du chien peut être perçu comme une menace pour celui-ci.

Je recommande de dire à l’enfant de se donner un bisou sur la main et ensuite de poser délicatement celle-ci sous le menton du chien ou sur son dos. Un chien qui montre les dents peut être perçu par l’enfant comme un sourire tandis que le chien démontre clairement qu’il veut être tranquille. Il est important de connaître les règles de sécurité de base ainsi que le langage canin. De cette façon, vous serez en mesure d’enseigner à vos enfants comment bien se comporter en présence de leur ami à quatre pattes.

Interaction sous surveillance Il y a plusieurs façons de bâtir une relation de respect entre l’enfant et son chien. Dès que l’enfant est en mesure de se déplacer de façon autonome dans la maison, il est important de ne pas le laisser sans surveillance en compagnie de l’animal. Dès son plus jeune âge, apprenez-lui à toucher le chien seulement en présence d’un adulte. Vous pouvez débuter par lui enseigner à caresser doucement le chien sous le menton ou sur son dos, toujours en présence d’un parent. Lorsqu’il est en mesure de comprendre, enseignez-lui les six conseils de base illustrés sur l’image jointe. Sous la supervision d’un parent, l’enfant peut effectuer plusieurs activités sécuritaires avec le chien. Il peut lancer la balle, par exemple, et demander au chien de la rapporter en échange d’une friandise. L’enfant peut également s’amuser à jouer à cache-cache avec l’animal : lorsque le chien le trouve, il reçoit de celui-ci une friandise. L’enfant peut apprendre des trucs amusants à son chien, comme de passer dans un cerceau, sauter par-dessus de petits obstacles, trouver des friandises cachées sous un contenant, etc. En mettant en application ces conseils de base, vous serez en mesure d’établir une relation sécuritaire et respectueuse entre vos enfants et votre chien.

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Dossier animal Par Mel-Lyna Cadieux

Maltraitance à l’international : quand le Québec s’en mêle

Si vous êtes un amoureux des canidés ou que vous êtes à l’affût de l’actualité internationale à leur sujet, vous serez sûrement plusieurs à manifester votre indignation à l’égard du commerce de la viande de chien en Asie. Malgré les protestations, ce commerce reste très populaire et cause annuellement la mort de plus de 2,5 millions de chiens. Récemment, la Humane Society International (HSI) a pris l’initiative d’aller en Asie afin de sauver la vie de 170 chiens condamnés à ce destin. Les animaux en question venaient d’un éleveur de Namyangju, une ville située en Corée du Sud. D’après l’organisme, cet élevage était le dixième du propriétaire, qui a maintenant fermé tous ses commerces actifs.

Parmi les chiens saisis, près d’une cinquantaine d’entre eux ont pu être hébergés au Canada. Nous pouvons en compter 16 à la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal, 10 à la SPCA Laurentides-Labelle à Saint-Agathe-des-Monts et 20 à la SPA d’Arthabaska à Victoriaville. Les autres ont été envoyés au Royaume-Uni ainsi qu’aux États-Unis. La plupart ont entre huit mois et deux ans et nous pouvons compter plusieurs races, dont des Tosas, des Jindos, des Akitas ainsi que des croisés.

Une fois arrivés dans leurs refuges respectifs, les pensionnaires ont été placés dans une zone de quarantaine pour être examinés. Or, seulement une minorité des chiens ont pu être en adoption peu de temps après les événements à cause de divers problèmes de santé et problèmes comportementaux, qui font suite aux difficiles conditions de vie dans lesquelles ils ont vécu. Par exemple, seulement 4 chiens sur 16 étaient disponibles pour adoption à la SPCA de Montréal en date du 18 décembre 2017. Depuis, les chiens aptes à se trouver un nouveau foyer sont peu à peu transférés aux adoptions. Des chiens terrorisés Certains d’entre eux sont sociables, mais beaucoup d’autres sont encore craintifs envers les humains et leur nouvel environnement. Parmi ceux de la SPCA de Montréal, trois ont mis beaucoup de temps avant de sortir du transporteur tellement ils étaient terrifiés. Les chiens ont pu bénéficier d’un examen complet d’un vétérinaire ainsi que d’une évaluation comportementale. D’après ces examens, plusieurs chiens présenteraient des problèmes de santé complexes, incluant des problèmes aux genoux à cause des cages étroites dans lesquelles ils étaient confinés en Corée du Sud.

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À tort ou à raison ? Malgré cette facette très touchante de la situation, une grande vague d’incertitude à l’égard du sort qui attend ces chiens au Québec a été émise. Certains citoyens craignent l’euthanasie, comme c’est le cas chaque année pour des milliers d’autres animaux sur notre territoire. D’autres s’inquiètent qu’on aille chercher et aider des animaux à l’international alors que nous avons énormément de travail à faire ici même pour sauver des centaines de vies ainsi que pour remédier à un traitement des animaux discutable. Toutefois, selon Marie-Josée Roy, directrice générale de la SPA d'Arthabaska, les chiens de la saisie ne prendront pas la place des autres animaux du Québec. « Si on n’avait pas eu la place, on ne les aurait pas accueillis », a-t-elle déclaré au journal local La Nouvelle Union. Les refuges participants ont notamment manifesté une grande fierté d’aider les animaux dans le besoin à l’étranger. D’ailleurs, les animaux ne seront pas euthanasiés aveuglément comme le pensent plusieurs. L’objectif est de leur offrir un futur plus prometteur et non de les condamner au même destin auquel ils étaient promis.

La présence de spécisme peut alors être considérée, compte tenu de notre pitié envers certains animaux particuliers. En Inde par exemple, les vaches sont sacrées et extrêmement respectées. Imaginez si les habitants de l’Inde venaient au Québec pour saisir quelques-unes de nos vaches qui sont abattues par million chaque année, en plaidant qu’il est inacceptable et immoral de les tuer. Nous faisons face au même genre de situation ici, mais envers un autre peuple et une autre culture. Somme toute, le travail à faire ne concerne pas seulement notre gestion animalière, mais aussi nos perceptions envers toute forme de vie.

Au bout du compte, ce sauvetage saura-t-il faire tomber une culture entière et arrêter ce carnage à jamais ? Pour le moment, bien sûr que non. Il est extrêmement difficile de dissoudre la tradition d’un peuple. Le cas échéant, des éleveurs continueraient probablement leurs activités dans l’ombre. Toutefois, même si ce sauvetage n’a pas eu de répercussions majeures ou permanentes sur cette problématique, cela n’est pas une raison pour réduire à néant l’impact de cette action. Le commerce de la viande de chien ne mourra pas de sitôt, mais la vie de ces animaux sera changée à jamais et cela n’a pas de prix. Des vies ont été sauvées et seront redirigées vers un futur meilleur. À travers cette histoire, il faut garder en tête l’humanité dont nous avons fait preuve, bien qu’il reste encore beaucoup de choses à faire.

Un gros problème de gestion animalière à régler au Québec reste toutefois présent. Pourquoi ne pas utiliser nos ressources monétaires pour régler les choses chez nous avant d’aller aider ailleurs ? Les réponses et les visions de la chose varient. Certes, le Québec a énormément de chemin à faire pour aider ses animaux et diminuer les mises à mort, mais est-ce une raison pour rabaisser une mission humanitaire aussi noble ? Rappelons que la Humane Society International est un organisme qui lutte pour la protection des animaux partout dans le monde, ce qui justifie amplement une mission de cette nature. Ainsi, fautil blâmer les refuges québécois de prêter main-forte à ce projet ?

En plus de ce questionnement complexe, plusieurs autres enjeux peuvent ressortir de cet événement. Entre autres, certains d’entre nous peuvent se questionner sur la motivation à envoyer de l’aide à ces chiens spécifiquement. La pitié et l’indignation semblent être les moteurs de cette intervention, mais la perception des habitants de la Corée du Sud à l’égard de cette tradition est toute autre.

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Par : Daniel Filion

Les 10 choses à savoir pour avoir un chat heureux Le chat a la réputation d’être un animal « facile à entretenir et sans problème ». Pour cette raison, un nombre important de propriétaires optent pour cet animal au lieu d’un chien, qui est plus demandant. Or, même si le chat nécessite moins d’attention, il a quand même des besoins qui, malheureusement, sont trop souvent négligés. Voici donc les 10 besoins les plus importants en terme comportemental pour que votre félin soit heureux chez vous. 1 – Aller chez le vétérinaire une fois par année Sans la santé, tous les autres points ne valent rien. Le chat est maître dans l’art de dissimuler des douleurs ou des maladies. Une visite par année chez le vétérinaire vous permettra d’éviter bien des soucis et de prévenir certaines maladies. De plus, ce n’est pas parce que votre chat ne va pas à l’extérieur qu’il ne peut pas contracter une maladie, par l’entremise d’un moustique par exemple. La vaccination est donc essentielle. 2 – Avoir un point d’eau attrayant Il s’agit probablement de l’aspect le plus méconnu et négligé chez le chat. Un bon nombre de problèmes médicaux sont causés par le manque d’hydratation. Le chat ne boit pas suffisamment d'eau dans nos maisons, car il n’est pas stimulé à le faire. La nourriture sèche que vous achetez est d’ailleurs conçue pour lui donner soif. Ainsi, tous les propriétaires de chat devraient avoir une fontaine, qui permet d'augmenter sa consommation d’eau de 40 %. Investissez dans une bonne fontaine (plus de 60 $) et vous verrez que vous économiserez plusieurs fois ce montant en soins vétérinaires. 3 – L’obliger à travailler pour manger Dans la nature, il est rare qu’un chat trouve un bol de souris au pied d’un arbre. Alors, pourquoi le chat trouve-t-il sa nourriture facilement à la maison ? Comme nous, le chat devrait travailler pour manger. En ce sens, un centre d’activités alimentaires ou des jouets qui distribuent de la nourriture en interactivité avec le chat sont essentiels. Votre boutique pour animaux peut vous conseiller à ce sujet. 4 – Avoir de la hauteur Il y a une raison pour laquelle votre chat est toujours juché sur la table ou sur le dessus d’une armoire. La hauteur agit comme une « tour de garde », qui lui permet de surveiller son environnement. Remarquez bien les emplacements en hauteur où votre chat se retrouve régulièrement. Vous verrez qu’ils lui permettent souvent d’avoir une vue d’ensemble sur plusieurs pièces de la maison. Voilà pourquoi un grand arbre à chat (plus de 1,5 m de hauteur), les tablettes et les endroits pour se jucher sont si importants. Votre minou sera beaucoup moins stressé et l’entente entre vos chats, si vous en avez plus d'un, s’en trouvera améliorée. page 8 • février/mars 2018 • Passion animaux

5 – Pouvoir jouer Dans la nature, le chat ne fait pas de marathons. Il fait des sprints de chasse. Il faut donc lui permettre de faire ces mêmes sprints à la maison. Si votre chat se met à courir soudainement et rapidement sans aucune raison apparente, c’est probablement un signe qu’il a besoin de plus de stimulation de votre part. Dans ce cas, il devient essentiel de jouer avec votre chat deux à trois fois par jour, à raison de 5 à 10 minutes à chaque fois. Cela lui donnera la possibilité d'attraper sa proie une fois sur trois (avec un jouet au bout d'un bâton, qui serait la proie, par exemple). À ce propos, il ne faut jamais utiliser vos doigts ou votre main lorsque vous jouez avec un chat. Cela pourrait lui enseigner que la main est un jeu (donc une proie) avec laquelle il a le droit de jouer et donc de mordre. Ainsi, il serait mené à croire qu’il a le droit de s’attaquer à la peau du corps lorsqu’il a le goût de jouer, que ce soit les mains, les bras, les chevilles, les orteils, etc. 6 – Avoir des jouets Il est tout aussi important de lui offrir de bons jouets pour qu'il joue seul et qu’il assouvisse un autre de ses besoins que l’on qualifie de « loisir ». Les jouets que vous lui procurez ne remplacent pas les séances de jeux, mais ils sont quand même essentiels pour occuper certains moments de chasse plus calmes. Attention, procurez-lui des jouets de qualité achetés en boutique pour animaux et non dans les magasins à un dollar. Ceux-ci présentent souvent des dangers pour leur santé. 7 – Avoir de bonnes litières Les litières sont à l’origine de 70 % des problématiques de comportement chez le chat. On comprend donc que c’est un élément important, souvent négligé par les propriétaires. Vous devez posséder une litière de plus que le nombre chats que vous avez dans votre maison (ex. : si vous avez deux chats, il faut trois litières). Elles doivent être placées dans des pièces différentes et à des endroits qui permettent au chat de voir venir les dangers et de se sauver. Il faut donc éviter les garde-robes, les garages ou les fonds de couloir et de mettre toutes les litières au sous-sol, loin de votre regard. Finalement, évitez de mettre une litière dans une pièce où il y a sa nourriture et son eau. Les litières doivent également être très grandes et, préférablement, sans couvercle.

Bien sûr, chacun de ces points nécessite un article en lui-même pour être détaillé et précisé, mais si vous respectez ces règles de base, vous aurez des minous heureux. Ils exhiberont beaucoup moins de comportements indésirables.


8 – Ne pas punir On a souvent tendance à punir nos animaux lorsqu’ils adoptent un comportement indésirable. Avec le chat, la punition fonctionne très rarement. Au contraire, elle cause souvent de l’anxiété, ce qui aggrave les problèmes au lieu de les résoudre. Un bon nombre de problématiques sont d’ailleurs reliées à l’anxiété chez le chat. Pour corriger un comportement, il vaut mieux retourner la question et encourager le chat à adopter le comportement alternatif souhaité par un renforcement positif. En lui donnant une alternative plus payante, celui-ci l’adoptera et le comportement indésirable s’éteindra de lui-même. Après tout, ne préférez-vous pas travailler pour obtenir quelque chose d’agréable au lieu de tenter d'éviter un résultat désagréable ? Oui ? Eh bien eux aussi!

Ce n’est pas parce qu’un conseil est répété partout qu’il est bon (ex. : le vaporisateur d’eau, les produits aversifs, etc.). La première chose à faire est de visiter votre vétérinaire, car un bon nombre de problèmes de comportement sont d’ordre médical. Par la suite, n’attendez pas pour consulter des professionnels du comportement. Plus vous attendrez, plus le problème sera long à régler. Comme il n’existe pas d’ordre professionnel dans le domaine, assurez-vous des compétences du professionnel choisi en lui demandant les formations qu’il a suivies au cours des deux dernières années (consultez Internet pour voir si ce sont des formations de renom). Finalement, demandez au professionnel combien de consultations il a faites dans les deux ou trois dernières années.

9 – Stériliser Il est essentiel que tous les chats, incluant les chats « de maison », soient stérilisés, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, nous sommes aux prises avec un important problème de surpopulation. Les refuges regorgent de chats et il est nécessaire que tout le monde mette la main à la pâte pour freiner ce phénomène. Ensuite, 95 % des mâles non castrés font du marquage urinaire. Les femelles non stérilisées peuvent également en faire, mais ce sont plutôt les miaulements causés par leurs chaleurs qui vous importuneront le plus. Finalement, vous lui éviterez plusieurs maladies rattachées au système reproducteur. 10 – Ne pas se fier à « Dr Google » Lorsque vous êtes aux prises avec un problème de comportement avec votre chat, la dernière chose à faire est de demander conseil à vos amis, vos parents ou la fille que vous connaissez « qui a eu des chats toute sa vie ». Le web regorge aussi de très mauvaises recommandations.

Passion animaux • février/mars 2018 • page 9


Génétique animale Par : Pascale Tremblay Ph. D., Biologiste

Comité de la génétique et de la médecine Chats Canada Cats

Chat blanc, m’entends-tu ? Le sens de l’ouïe, avec la vision, est essentiel à la vie des chats. Il lui permet de localiser les prédateurs potentiels, de poursuivre ses proies, de détecter les véhicules et de communiquer avec ses congénères et les autres espèces telles que les humains.

Cependant, certains chats possédant le gène de la coloration « W » présentent une ou des taches pigmentées sur la tête, qui peuvent s'estomper ou disparaître avec l'âge.

Or, certains chats blancs sont atteints de surdité, c’est un fait. Avec la surdité chez les dalmatiens, la surdité chez les chats blancs aux yeux bleus est sans doute la forme de surdité la plus connue chez les animaux.

Les premières observations scientifiques de la surdité chez les chats blancs remontent au milieu de 19e siècle, époque où il avait été conclu que tous les chats blancs aux yeux bleus étaient atteints de surdité (Bree 18291 ; Darwin 18592 ). Cependant, contrairement à ce que l’on pensait entre les années 1800 et 1900, c’est plutôt 65 % à 85 % des chats blancs avec les deux yeux bleus qui en sont atteints alors que le pourcentage oscille entre 17 % et 22 % pour les chats blancs avec les yeux d’une couleur autre que celle de l’océan.

Par ailleurs, la perte de l’ouïe peut être unilatérale ou bilatérale, en fonction du nombre d’oreilles affectées. Les données révèlent par exemple que 40 % des chats blancs avec un seul œil bleu sont atteints de surdité unilatérale, habituellement l’oreille du côté de l’œil bleu. La surdité peut aussi être partielle ou totale, selon l’ampleur de la perte d'audition pour une oreille donnée. En général, selon un article publié en 2017 par le professeur en neurosciences George Strain dans le Journal of Feline Medicine and Surgery, la surdité associée à la coloration blanche se présente comme une surdité totale de l'oreille affectée. Pourquoi les chats blancs ? L’apparition de la surdité chez les chats est souvent liée à un trouble génétique, qui implique une malformation des structures internes de l’oreille, la cochlée et le saccule. Cette forme de surdité congénitale héréditaire chez les chats est fortement associée à la fourrure blanche et aux yeux bleus. Cependant, la surdité peut aussi résulter de causes acquises, telles que l'âge avancé, les médicaments ototoxiques (médicaments qui peuvent provoquer des lésions de l’oreille interne), les infections comme les otites, le bruit ambiant et les traumatismes physiques.

Les chats blancs, en particulier ceux avec des yeux bleus, sont atteints de surdité en raison des actions du gène dominant de la coloration « W », qui empêche la production de mélanocytes et, par conséquent, de mélanine, qui est le pigment responsable de la coloration de la peau, des poils et de l’iris de l'œil. Bien que le gène « W » ne soit pas lié à l’albinisme, en l'absence de mélanocytes, la peau et les poils du chat sont blancs. page 10 • février/mars 2018 • Passion animaux

Chat domestique blanc exprimant le gène « W » avec les yeux bleus (Hazy, 1997-2015) et qui n’était pas atteint de surdité. En effet, la présence de deux tâches pigmentées sur le dessus de la tête suggère que des mélanocytes ont été produits près de l’oreille interne.

Ce gène empêche également la production de mélanocytes dans l'iris, qui semble alors bleu en raison de l'absence de mélanine. Son action forte empêche également la production de mélanocytes dans l’oreille interne, notamment dans la strie vasculaire, la structure vasculaire modifiée sur la paroi externe de la cochlée. Cela provoque une dégénérescence des stries, suivie par une dégénérescence des cellules ciliées de la cochlée et une surdité dans les premières semaines de la vie. Il est intéressant de noter que le gène « W », responsable de la coloration blanche, résulte de l’insertion d’un rétrovirus endogène félin (FEV1). Selon le professeur George Strain, les rétrovirus endogènes sont des copies de génomes d’un rétrovirus insérés dans le génome du chat lors d'infections ancestrales. Diagnostique de la surdité La surdité chez le chat n’est pas facile à diagnostiquer. Les tests comportementaux de l'audition sont subjectifs. Ils ne sont pas fiables et ne détectent généralement pas la surdité unilatérale. Ces tests comportementaux peuvent être effectués en produisant des sons à l'extérieur du champ visuel de l'animal et en observant l’effet de surprise et les mouvements de l’oreille (réflexe de Preyer) ainsi que ceux de la tête.

Cependant, les chats atteints de surdité peuvent détecter les stimuli par les autres sens, ce qui fausse les résultats des tests comportementaux. De plus, un chat sain, mais stressé par la salle d’examen, peut ne pas répondre aux stimuli ou cesser d’y


répondre lorsqu’il comprend que le stimulus est sans conséquence. Un chat atteint de surdité ne se réveillera pas en réponse à un bruit fort qui n'éveillera pas les autres sens, mais cela ne permet pas d’identifier un chat atteint de surdité unilatérale, à moins qu’il ne dorme avec la bonne oreille au sol. De même, les chats ayant une surdité unilatérale se tournent d'abord vers le côté de l’oreille saine en réponse au son, mais beaucoup s'acclimatent et ce comportement n'est alors plus fiable.

Le test de potentiel évoqué auditif (PEA) est un test objectif réalisé dans un cadre clinique. Il peut être effectué à la fois chez des chats éveillés ou sous anesthésie et il n'est pas affecté par la prise de médicaments (sauf les médicaments ototoxiques). Un stimulus auditif est inséré dans une oreille et la réponse de la voie auditive est détectée par des électrodes sous-cutanées, placées sur le sommet du crâne et à l'extérieur du conduit auditif. Le stimulus utilisé est généralement un son de clic, qui contient toutes les fréquences perceptibles par le chat, sauf la plus élevée. Si l’oreille est saine, le tracé normal est une série de pics sur l’audiogramme tandis que, lorsque l’oreille est atteinte de surdité totale, le tracé est essentiellement une ligne droite. Le test de PEA est donc le plus souvent utilisé pour dépister la surdité totale d’une oreille, rencontrée notamment lors d’une surdité congénitale héréditaire associée à la coloration blanche. Or, selon George Strain, contrairement à l’homme, l'étendue de la perte auditive partielle chez le chat, lorsqu'elle est présente, demeure très difficile à évaluer avec le test de PEA. La disponibilité du test de PEA est limitée en raison du coût de l'équipement. Un répertoire canadien des sites de test de PEA pour la surdité chez le chat est toutefois disponible en ligne sur le site du Chats Canada Cats à l’adresse suivante : http://www.chatscanadacats.ca/eleveurs/ressources-PEA.cfm.

Nouvelle directive du Chats Canada Cats Afin de réduire l’incidence de la surdité chez les chats blancs, le Chats Canada Cats (CCC) a mis en place une nouvelle directive. Depuis le 1er janvier 2018, elle ne permet plus l’enregistrement de portées issues de mariages entre deux chats blancs. Les chats nés après le 31 décembre 2017, issus de mariages de deux chats blancs, ne peuvent donc plus être inscrits au livre des origines canadiennes du CCC. De plus, il est fortement recommandé de faire passer un test de PEA à tous les chats blancs qui sont destinés à la reproduction. Pour conclure, la perte de la fonction auditive est clairement un inconvénient, mais elle peut aussi être mortelle en raison d’éventuels dangers non détectés tels que les véhicules et les prédateurs. Il est donc préférable de garder votre compagnon félin à l’intérieur, d’autant plus s’il est atteint de surdité.

1) Bree W. T. (1829), White cats with blue eyes always deaf. Magazine of natural history and journal of zoology, botany, mineralogy, geology and meteorology 1 : 178-179. 2) Darwin C. (1859) On the origin of species. London : J. Murray, p 8.

Passion animaux • février/mars 2018 • page 11


crédit photo Claude Lafond

Par : Zoo Ecomuseum

page 12 • février/mars 2018 • Passion animaux

Cinq faits cocasses sur le porc-épic d’Amérique

Animaux du Québec


Y A-T-IL UN PORC-ÉPIC DANS LE COIN ? L’un des traits distinctifs et peu connu du porc-épic, c’est son… odeur corporelle ! En effet, le porc-épic dégage une odeur particulièrement forte, un joyeux milieu entre l’urine et la transpiration. Cette odeur, bien que peu plaisante pour les humains, est pourtant très utile : elle sert à avertir les intrus qu’ils entrent dans le territoire d’un porc-épic. C’est donc un très bon moyen de défense ! DES MILLIERS DE PIQUANTS Contrairement à la croyance populaire, les porcs-épics ne peuvent pas lancer leurs piquants. Ceux-ci vont plutôt se détacher en entrant en contact avec un prédateur, par exemple. Or, bien qu’ils ne puissent pas lancer leurs piquants, ils en possèdent un nombre très impressionnant. Sur un seul porc-épic, on retrouve plus de 30 000 piquants ! DES MÂLES PERSÉVÉRANTS Les porcs-épics mâles doivent être très persévérants pour la reproduction : les porcs-épics femelles ne sont réceptives pour la reproduction que 48 heures par année. Tout est une question de timing ! UNE PARADE NUPTIALE POUR LE MOINS ODORANTE Attention Messieurs, cette technique ne s’applique qu’au royaume animal ! Lorsque les porcs-épics mâles trouvent une femelle pour s’accoupler, ceux-ci effectuent une parade nuptiale plutôt singulière pour la convaincre de se reproduire : ils aspergent abondamment la femelle de leur urine. Celle-ci contiendrait, semble-t-il, des hormones qui inciteraient la femelle à être plus réceptive. À chacun ses méthodes, comme on dit ! DES DENTS PARFAITES ? Chez les humains, la mode est aux dents parfaitement blanches et bien droites. Cette tendance n’est pas très populaire chez les porcs-épics. En effet, ceux-ci ont les dents orange vif et remplies de fer pour les aider à bien gruger les arbres. Leurs incisives poussent sans arrêt, il doit donc absolument avoir quelque chose à se mettre sous la dent.

LÉGenDe Population

Dimension

Longueur totale : 63 cm - 1,03 m Longueur de la queue : 14,8 - 30 cm Poids 3,3 - 9,5 kg

Longévité

Habitat

Record de 18 ans à l’état sauvage

Fôrets matures, bosquets de feuillus, tas de pierres, éboulis

Nourriture

Reproduction

Écorce interne de nombreux arbres, bourgeons, feuilles, tiges

1 portée par année ; 1 petit Passion animaux • février/mars 2018 • page 13


Animaux exotiques Par : Joanie Asselin Biologiste et Co-Propriétaire chez Éducazoo

Hérisson à ventre blanc d'Afrique (Atelerix albiventris)

CLASSIFICATION

Règne : . . . . . . . . . . . . . Animalia Embranchemement : . Chordata Classe : . . . . . . . . . . . . . Mammalia Ordre : . . . . . . . . . . . . . Erinaceomorpha Famille : . . . . . . . . . . . . Erinaceidae Genre : . . . . . . . . . . . . . Atelerix Espèce : . . . . . . . . . . . . albiventris

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FICHE ANIMALE Longévité : Dans la nature, le hérisson vit autour de trois à quatre ans seulement, car il a trop de prédateurs et le développement routier a un impact négatif sur les populations. En captivité, il peut vivre autour de sept à dix ans.

Provenance : On le retrouve dans plusieurs pays d’Afrique (Sénégal, Soudan, Érythrée, Éthiopie, etc.). Sa répartition débute au sud de la Mauritanie et s'étend jusqu'au sud de la Zambie. Climat et habitat : Savanes, prairies et steppes peu denses. Régime alimentaire : Insectivores.

Prédateurs : Oiseaux (hiboux), mammifères (hyène, chacal, ratel, etc.) et reptiles plus gros que lui.

Taille : Environ de 15 à 25 centimètres. La taille adulte dépend beaucoup de la taille des parents.

Caractéristique physique : Il existe plusieurs couleurs chez les hérissons, qui peuvent varier du brun à beige blanc sur le dos. Le ventre est toujours couvert de poils blancs. Le hérisson possède de 5000 à 7000 épines sur son corps, qui s’étendent de la tête jusqu'à la queue. Le ventre est dégarni d’épines et

recouvert de poils afin qu’il puisse se mettre en boule pour se défendre. Sur sa tête, on observe une ligne dégarnie d’épines, qui lui permet de se mettre en boule sans se blesser. Les pattes du hérisson sont courtes et il possède une petite queue à l'extrémité de son corps, qui ressemble à un petit grain de riz et qui est presque impossible à voir lorsqu'il marche. Ses pattes possèdent quatre griffes chacune, qui sont courbées, larges et non pas pointues afin de pouvoir creuser dans le sol. Dimorphisme sexuel : Les femelles sont généralement plus grosses que les mâles, mais cela dépend de la taille des parents. Les parties génitales du mâle sont présentes au milieu de son abdomen alors que, chez la femelle, le tout est localisé très près de l'anus. Les hérissonnes peuvent avoir de deux à cinq paires de mamelles sur leur ventre.

Reproduction : Les hérissons sont vivipares. L'embryon se développe donc à l'intérieur du ventre de la mère et reçoit des apports nutritifs directement de celle-ci. La hérissonne peut avoir de quatre à six bébés et la gestation dure environ 30 jours. Les femelles peuvent avoir une à deux portées par année. *Attention, les hérissons ne sont pas adaptés pour se reproduire en âge avancé ! Ainsi, il peut être dangereux de causer une grossesse à une hérissonne âgée de trois ans et plus.

Saviez-vous que ? - Le bébé hérisson s'appelle un hérissoneau À la naissance, les hérissoneaux possèdent de 100 à 300 épines et c’est quelques jours après que les autres vont pousser. Les épines des hérissons sont à la base des poils agglutinés, qui se sont développés en structures piquantes. On assiste bien ici au fruit de l'évolution, qui a permis à cet animal de modifier l'apparence de ses poils afin de se défendre. - Le hérisson parle ! Le hérisson a la capacité d'émettre des bruits perceptibles par l'oreille humaine. On peut entendre différentes variations dont, entre autres, les soupirs, les éternuements et un ronflement lorsqu’il est effrayé ou mécontent. Ces sons correspondent à des émotions. Chaque hérisson a donc son propre répertoire de sons, comme nous avons tous notre voix et nos expressions uniques !

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- Les hérissons ont la capacité de résister à certaines toxines ! Le hérisson n'a pas froid aux yeux et n'hésite pas à s'attaquer à des animaux venimeux, tels que les scorpions et les vipères ! À l'aide de son armure de piquants, il peut causer des perforations mortelles dans le corps de ses prédateurs. Il a également été prouvé que le hérisson détient une résistance face aux morsures venimeuses. Il peut ainsi tolérer des piqûres de scorpions et même des morsures de serpents venimeux sans devenir malade. Fait impressionnant : il semble même qu’il soit capable de résister à des doses, qui seraient assez puissantes pour tuer un homme ! Par contre, si un serpent réussit à le mordre au visage ou même sur une patte, il peut perdre le combat et succomber à sa morsure malgré sa grande résistance. Les hérissons sont aussi très ingénieux. Quand ils gagnent la partie contre leur prédateur venimeux, ils mélangent le venin

de ce dernier à leur salive et le recrachent sur leurs épines. Ainsi, tel est pris qui croyait prendre ! Le prédateur donne une protection supplémentaire à sa proie en lui permettant d’être « venimeux » à son tour. - Les hérissons auraient pu vivre au temps des dinosaures Des hypothèses suggèrent que les hérissons auraient côtoyé l'ère des dinosaures puisque des fossiles datant de cette période ont été retrouvés. Il semblerait également que le hérisson cohabite avec l'être humain depuis très longtemps puisque des gravures ont été observées sur plusieurs murales de tombeaux égyptiens. Sur ces dessins, on peut notamment observer des hérissons jouant avec des enfants et des hérissons assistant les humains dans leurs tâches du quotidien. On apprend par ces gravures que le hérisson n'aurait pas beaucoup changé morphologiquement, car les dessins ressemblent bien au hérisson d’aujourd’hui !

On se cultive : Les animaux ont-ils la capacité de parler ?

Dans les dernières années, beaucoup d’études ont été réalisées afin de comprendre comment les différentes espèces animales communiquent entre elles. Ces études ont permis de révéler que certaines espèces communiquent à des fréquences que l’oreille humaine n’arrive pas à percevoir.

Un bon exemple est la souris qui émet des ultrasons. On apprend à nos enfants que la souris fait « i-i-i-i-i-i », sans même faire le lien que ce son correspond à son répertoire de communication à elle. L’oreille humaine ne perçoit que très peu les ultrasons. Ainsi la souris parle, mais on ne l'entend tout simplement pas. Dans une autre étude, il a été démontré que l'éléphant d'Afrique émet plus de 6000 vocalisations à basse fréquence. Présentement, seulement 2 % de ces vocalisations sont décodées et elles correspondent principalement aux sons perceptibles par l'oreille humaine. Beaucoup d'autres sons sont émis par les éléphants, mais les fréquences sont trop basses pour être détectées par l'oreille humaine. Ainsi, plusieurs chercheurs tentent d'enregistrer les sons à l'aide d'appareils spéciaux pour qu'un jour on puisse, nous aussi, parler l'éléphant !

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Ces études sont très importantes, car un animal qui a la capacité de parler est souvent perçu comme plus intelligent par la race humaine. Avec ces nouvelles études qui démontrent que les animaux parlent, cela remet en perspective notre vision du règne animal. Ça ne serait pas l'animal qui n'est pas assez intelligent, c’est plutôt nous qui ne les entendons ou ne les comprenons tout simplement pas...

Pour en savoir plus, nous vous conseillons le documentaire La voix des animaux, qui explique les méthodes utilisées afin de percer le mystère du langage animal en jumelant les recherches de plusieurs scientifiques et de bioacousticiens : http://ici.exploratv.ca/emissions/voix-animaux


Recommandations Éducazoo Est-ce un bon animal ? Avoir un animal, c'est pour la vie. Il faut donc y penser et bien se renseigner avant d’en adopter un. Voici quelques informations pour vous aider dans votre décision. Si vous souhaitez adopter un animal, pensez aux refuges et aux petites annonces où beaucoup d'animaux cherchent une famille ! Durée du contrat : 7 à 10 ans.

Vétérinaire : * demande un vétérinaire exotique* ± 100 $ la visite + médicaments + examens particuliers. À noter que les hérissons ont une santé très fragile et développent souvent des tumeurs autour de quatre à cinq ans. Coût moyen à l'achat : 50 à 200 $, selon l'âge de l'animal.

Matériel requis : Une grande cage aérée, une grande roue d’exercice (préférablement en plastique et sans trou) afin d’éviter des blessures aux pattes et un coin pour la litière. Il est également conseillé de diviser la cage en section : un espace associé à la nourriture, un autre au dodo, un autre au jeu et un dernier à la toilette. Aménager une cage complète pour un hérisson d’Afrique coûte entre 100 et 400 $. Temps de manipulation conseillé : une heure par jour, au minimum. *Si vous pouvez en donner plus, c'est toujours l'idéal !

Avoir un hérisson, c'est devoir gérer son petit caractère. Les hérissons sont souvent peureux et n'aiment pas trop se faire manipuler s'ils sont craintifs. Pour avoir un hérisson docile, vous devez investir beaucoup de temps et vous devez vous armer de patience au début, car il se peut très bien qu'il ne sorte pas de sa boule d’épines avant deux mois. Il se peut également qu'il vous croque un doigt pendant le processus. Avoir un hérisson est un contrat en soi, qui demande beaucoup d'investissement en temps afin qu'il développe un sentiment de confiance envers vous. Temps requis pour l'entretien : 15 à 20 minutes par jour.

Soins particuliers : Le bain est souvent requis (attention qu'il n'y ait pas d'eau qui entre dans les oreilles) et il faut lui couper les griffes.

Alimentation : Nourriture en vrac séchée et complémentée par des insectes (criquets et vers). Il existe de très bonnes nourritures pour les chats (certaines marques seulement), qui peuvent parfaitement remplir les besoins nutritifs du hérisson. Passion animaux • février/mars 2018 • page 17


Safari voyage Par : Vincent Bolduc Globe-trotteur et propriétaire de l’agence Espace Sélect

Voyage en Asie : un safari en dehors des sentiers battus

Lorsqu’on pense à un safari, nous avons tous tendance à imaginer les plaines kenyanes, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et « les Big 5 », soit les animaux mis en valeur par les autorités touristiques dans le cadre des safaris (le lion, le léopard, l’éléphant, le rhinocéros noir et le buffle). Pourtant, l’Afrique n’est pas le seul continent à proposer des séjours extraordinaires pour aller à la rencontre des animaux sauvages. Vous prévoyez d’effectuer un voyage en Asie ? Bonne nouvelle ! Vous pourrez vous immerger dans une ambiance unique, digne de l’œuvre de Kipling Le Livre de la jungle et découvrir une faune et une flore hors du commun.

L’Indonésie

Peu de voyageurs y pensent alors que, pourtant, l’Indonésie est un excellent terrain de jeu pour les amateurs de safari. Vous pouvez par exemple observer les orangs-outans au cœur du Parc national du Mont Leuser et de nombreux autres animaux sauvages sur le reste du territoire. Raies manta, dragons du Komodo, renards-volants, lézards géants, éléphants, requins-baleines, tortues, toucans… seul l’objectif de votre appareil photo pourra vous permettre de réaliser que ce voyage n’était pas un rêve !

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Le Sri Lanka

Vous rêvez de découvrir une forêt humide dense et profonde ? Le Sri Lanka est une destination idéale pour effectuer un safari en pleine jungle. Partez en Jeep ou à dos d’éléphant et pénétrez dans un univers où le temps semble s’être arrêté. Écoutez le bruit des animaux et des insectes, imprégnez-vous

cervicapre, le nilgaut, la gazelle chinkara et bien d’autres. Les singes, quant à eux, sont présents à peu près partout en Inde. Vous pourrez même en croiser en milieu urbain.

Vous appréciez les petits animaux ? La fouine, l’hermine, le putois et le porc-épic pourront venir compléter votre album photo. Même s’ils ne sont pas aussi impressionnants que les félins, les serpents, les crocodiles ou les éléphants, ils demeurent différents de ceux que vous avez peut-être l’habitude de voir.

Le Népal

de l’ambiance magique qui règne dans la forêt. Une fois que vous aurez réussi à vous faire discret, vous pourrez immortaliser votre escapade en prenant des photos des animaux que vous croiserez : reptiles, singes, fauves, oiseaux multicolores ou encore, éléphants sauvages… votre séjour sera sans aucun doute inoubliable.

Pour compléter votre voyage en Asie, vous pouvez tout à fait envisager un safari au Népal, à la découverte d’espèces originales. Couplé à un trek, celui-ci vous offrira la possibilité de vivre une expérience extraordinaire. Promenades en barques, en Jeep ou à dos d’éléphant, vous pourrez approcher les animaux de près. Crocodiles, rhinocéros, tigres, oiseaux endémiques… la liste pourrait encore être longue tant le Népal abrite une riche biodiversité.

L’Inde

On le sait peu, mais l’Inde est l’une des dix terres au monde qui possède le plus grand nombre d’espèces animales. Savezvous que ce pays, qui n’occupe que 2,4 % de la surface de la Terre, abrite pas moins de 7 % de la faune mondiale ? Cela représente environ 90 000 espèces différentes. On trouve donc en Inde près d’une centaine de parcs nationaux dans lesquels vous pourrez admirer une multitude d’animaux sauvages. Le tigre du Bengale, élu animal national de l’Inde, est emblématique du pays. Vous pourrez également voir des lions, des panthères, des lynx et des léopards. Les chats sauvages sont également une curiosité à ne pas rater. Du côté des ongulés, on trouve le bison indien, l’éléphant, l’antilope

L’Asie possède une faune et une flore extrêmement riche et encore assez peu appréciée des touristes. Si vous cherchez à faire un séjour en dehors des sentiers battus, vous serez sans doute séduit par un safari au cœur de ce continent.

Passion animaux • février/mars 2018 • page 19


Comportement canin Par : Isabelle Borremans Éducatrice Canine

Les 12 atouts essentiels pour être un bon gardien Tout le monde sait que d’être responsable d’un animal de compagnie amène bien des responsabilités. Accompagner notre chien pendant son éducation peut devenir une tâche rapidement étourdissante, surtout avec les nombreux conseils que nous entendons. Voici les points essentiels pour garder l’éducation de votre compagnon dans la bonne direction. 1. Répondre aux besoins en activité Le point le plus important lorsque nous choisissons de partager notre quotidien, souvent trop rempli, avec un chien est de prévoir trois heures de notre temps en moyenne pour dépenser l’énergie de celui-ci.

Qu’il s’agisse de faire une ou deux promenades, de favoriser les périodes de jeu à l’extérieur, de lui apprendre de nouveaux trucs amusants ou même de lui donner ses repas dans des bols interactifs, toutes les activités ont un impact sur l’énergie et le plaisir d’avoir un compagnon calme. 2. Établir vos propres règles Ne cherchez plus à savoir si votre chien doit manger après vous ou si le divan doit être un interdit. Les meilleurs règlements sont ceux qui sont importants pour votre famille et qui respectent la personnalité de votre animal. 3. La force du renforcement positif Le renforcement positif est inévitable, que vous souhaitiez l’utiliser ou non. Lorsque vous encouragez un comportement en ajoutant quelque chose d’agréable, vous provoquez un conditionnement chez votre chien. Par exemple, si vous lui offrez une gâterie lorsqu’il entre dans sa cage, vous faites du renforcement positif. Si vous lancez son jouet favori parce qu’il s’est assis devant vous, vous faites encore une fois du renforcement positif. Ce qui est extraordinaire avec le renforcement positif, c’est que votre animal va reproduire des comportements qui ont été suffisamment agréables, et cela, même si la récompense n’est pas toujours présente.

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4. Varier le lexique de votre communication L’obéissance n’est pas une nécessité lorsque nous avons un chien de famille, mais il demeure important de pouvoir communiquer avec celui-ci à l’aide de plusieurs mots qu’il aura appris.

Nous avons les mots de « base », comme assis, reste, viens, au pied et couche. Nous avons aussi les mots pour représenter des objets, tels que laisse, auto, coussin, cage et collier. Sans oublier les mots qui peuvent être associés à des actions pratiques : recule, toilette, touche, regarde, lâche, doux… 5. Le langage canin Comprendre le langage non verbal de votre pitou est essentiel pour écouter et répondre correctement lorsqu’il est inconfortable dans une situation. Souvent, nous laissons aller des interactions et différentes situations, car le chien ne grogne et ne mord pas. Le danger de ne pas reconnaître le langage de votre chien peut vous mener à vous faire surprendre par une agressivité ou une anxiété soudaine. 6. Enseignez de nouveaux comportements On me demande souvent : « Que dois-je faire quand mon chien saute ? » Nous avons le réflexe de chercher comment éliminer une problématique en posant la mauvaise question. La bonne réponse est plutôt : « Que dois-je faire avant que mon chien saute ? »


Pour corriger une action, la solution est souvent d’enseigner un nouveau comportement, qui est incompatible avec le comportement indésirable. Dans ce cas-ci par exemple, nous pourrions utiliser la demande « assis » pour gérer les sauts. 7. La constance La première qualité d’un gardien est d’être constant. Il est vrai qu’un chien demande beaucoup de temps. Si vous voulez modifier des aspects chez votre chien, rappelez-vous que la constance est essentielle. 8. La clarté La deuxième qualité essentielle d’un gardien est la clarté. Vous devez utiliser les mêmes mots et les mêmes gestes pour communiquer avec votre chien. Si vous le récompensez parce qu’il s’est couché alors que vous aviez demandé un « assis », vous manquez de clarté. 9. Le calme Le calme est notre troisième qualité essentielle, car elle définit notre attitude lors de nos interactions avec notre chien. Une attitude négative vous empêchera d’être éducatif avec votre animal. 10. L’harmonie entre vos exigences et les compétences de votre chien Une erreur très fréquente, qui nous fait croire à tort qu’un chien est « têtu », est d’exiger quelque chose à notre chien alors qu’il n’a manifestement pas les compétences pour le faire.

Gardez toujours en tête que vous êtes un enseignant pour votre chien : vous ne pouvez pas lui faire passer un test universitaire s’il n’a pas terminé son primaire. Il est de votre devoir de respecter ses compétences au départ et d’augmenter vos exigences graduellement. Si votre chien a appris le mot « viens » dans la maison, vous ne pouvez pas vous mettre à l’appliquer drastiquement dans un immense boisé. Vous devez l’appliquer dans votre cour arrière, chez des amis, chez le vétérinaire et ainsi de suite. 11. La punition sans douleur physique ou psychologique La punition est un élément essentiel lors de l’éducation d’un chien. Par contre, toutes les punitions qui amènent des douleurs physiques ou psychologiques sont à proscrire sans hésitation.

Une punition cohérente est celle qui retire quelque chose d’agréable. Vous connaissez la phrase : « Mange tes légumes, sinon tu n’auras pas de dessert » ? Eh bien, elle s’applique aussi pour votre compagnon à quatre pattes. Par exemple, si votre chien saute lorsque les invités arrivent, vous pouvez lui retirer sa liberté en utilisant une laisse ou une cage. 12. L’éducateur canin Le dernier essentiel, et non le moindre, est de ne pas attendre avant de consulter un éducateur canin. La prévention a bien meilleur goût et un éducateur canin diplômé avec les bonnes ressources pourra agir comme pont entre vous et votre chien pour vous mener à avoir les bons réflexes.

Passion animaux • février/mars 2018 • page 21


Santé animal Par : Krystle Lussier Directrice Générale et Conseillère en nutrition et santé chez Imagine Pet Products et NFH Inc.

Les probiotiques, c’est aussi bon pour votre compagnon à quatre pattes Le terme « probiotique » provient du mot grec « pour la vie ». Lorsqu'ils sont ingérés, ces micro-organismes vivants reconstituent la microflore dans le tractus intestinal de votre animal de compagnie. Cela se traduit par la promotion d'un certain nombre de fonctions d'amélioration de la santé, y compris la fonction digestive, la santé générale, l'amélioration de la consistance des selles, la prévention de la diarrhée et de la constipation ainsi que la prévention des allergies. De plus, ils favorisent une peau et un pelage sains, l'activité cérébrale et les fonctions cognitives, soulagent les symptômes de la maladie (incluant les maladies intestinales inflammatoires), le syndrome (IBD, IBS) et préviennent les infections des voies urinaires, en plus du diabète. Les animaux sont aussi victimes de stress Mais pourquoi votre animal a-t-il besoin de ces « fonctions améliorant la santé » ? La réponse est le stress.

Tout comme les humains, votre animal de compagnie rencontre des stress émotionnels et physiologiques tous les jours — et chacun de ces stress peut potentiellement affecter leur tractus gastro-intestinal. La plus grande barrière immunitaire dans leur corps, la voie gastro-intestinale, porte le poids de ces contraintes.

Les probiotiques et les prébiotiques travaillent pour créer un équilibre sain dans le système gastro-intestinal de votre animal de compagnie. Ils aident son système à maintenir sa santé globale et à répondre à la variété de facteurs de stress quotidiens, émotionnels et physiologiques que votre animal rencontre.

Manger des bâtons et de l'herbe, les antibiotiques, la pollution de l'environnement, les changements alimentaires éprouvés lors de l'embarquement ou pendant un voyage, l'anxiété reliée à la séparation ou simplement le fait de le quitter le temps d’une journée peut faire basculer l'équilibre délicat des bonnes bactéries... ce qui ouvre la porte à une santé moins qu’optimale. Ajoutez à cela des choix d'aliments pour animaux de compagnie hautement transformés ainsi qu'un environnement rempli de stress et vous comprendrez rapidement pourquoi il est si important de protéger le système immunitaire de votre animal, qu’il digère bien et qu’il soit en bonne santé.

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Vous pouvez aider leur digestion et l'absorption des nutriments et améliorer leur santé globale avec un mélange puissant des bonnes souches de bactéries bénéfiques. Se renseigner Alors, quel produit probiotique devez-vous acheter pour votre animal de compagnie ? Et que devez-vous rechercher auprès des entreprises qui fabriquent et vendent ces produits ?

• Favorisez les multiples formules de souche avec des organismes bactériens vivants (les produits avec dix souches ou plus sont l’idéal) ; • Choisissez une formule qui contient à la fois des probiotiques et des prébiotiques (les prébiotiques induisent la croissance et l'activité des probiotiques en les nourrissant essentiellement) ; • Méthodes d'essai pour la viabilité, la puissance et la pureté (cherchez des tests de tiers) ; • Privilégiez les fabricants du produit qui atteignent ou dépassent les exigences des Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) ; • Choisissez une marque qui minimise les excipients et les ingrédients inutiles ou indésirables ; • De qualité humaine; • Vérifiez les étiquettes pour vous assurer que les ingrédients non médicinaux sont listés ; • Faites des recherches sur l'entreprise qui fabrique le produit (historique, contrôle qualité et certificats, où sont-ils localisés, énoncé de mission, etc.). Les probiotiques peuvent venir sous forme de poudre ou de capsules, ou même sous forme de comprimés. L'important est que les ingrédients offrent ce qui est le mieux pour votre animal de compagnie. Il y a différents types et une multitude de marques de probiotiques sur le marché. Ainsi, il peut être très difficile de décider lequel choisir.

S'il vous plaît, parlez à votre vétérinaire si vous avez une incertitude ou si vous avez des questions. Après tout, il vous connaît et connaît le mode de vie de votre animal de compagnie. Il est en mesure de vous guider et de vous recommander la marque ou le produit qui, selon lui, serait bénéfique pour les besoins de votre compagnon.



Animaux Stars Par : Lindsay-Anne Prévost

Quand la fiction rencontre la réalité En cinéma, on dit souvent que la réalité rencontre la fiction. Or, il arrive parfois que ce soit l’inverse. Ce fut du moins le cas pour Keiko, l’orque vedette des films Sauvez Willy. Son statut de vedette du cinéma a permis de lever le voile sur la captivité en aquarium et de lui dresser un chemin vers la liberté.

Arraché à sa famille en 1979 dans les eaux islandaises alors qu’il était âgé de deux ans, Keiko a d’abord visité un parc aquatique de l’Islande puis un Marineland du Canada avant de faire son apparition au cinéma sous le nom de Willy. C’est toutefois dans un aquarium du Mexique, le Reino Aventura, qu’il se fait remarquer par la Warner Bros. La compagnie de production souhaite réaliser un film portant sur l’amitié entre un jeune garçon et un épaulard gardé en captivité dans un parc aquatique.

Or, si Sauvez Willy était censé émouvoir que des millions d’enfants, il va s’en dire que son impact fut bien plus grand. Le réalisateur du film, Simon Wincer, était probablement loin de se douter que son œuvre cinématographique allait soulever des tollés… et que Sauvez Willy allait finalement devenir « Sauvez Keiko ».

CRUAUTÉ ANIMALE C’est que Keiko a dû traverser bien des épreuves pour remplir son devoir d’amuser les foules avant de devenir Willy. Gardé en captivité pendant sept ans au Reino Aventura (désormais devenu le Six Flags de Mexico), il résidait dans un bassin trop étroit pour sa taille, possédait une mauvaise alimentation, avait une mauvaise hygiène et baignait dans une eau trop chaude. Sous le soleil plombant du Mexique, celle-ci pouvait s’élever à 27 degrés. Un vrai choc pour le cétacé habitué aux eaux froides de l’Islande. Bien évidemment, cela n’est pas sans répercussion sur le corps du cétacé, qui finit par développer plusieurs lésions. Celles-ci sont si importantes qu’elles sont visibles même à l’écran. C’est ainsi que plusieurs téléspectateurs et magazines commencent à s’interroger, à la sortie du film sur grand écran, sur les conditions de vie de Keiko. page 24 • février/mars 2018 • Passion animaux


Le coup de grâce est donné par le magazine américain Life, qui publie à l’époque un reportage révélant au grand jour la maltraitance dont le cétacé est victime. L’effet auprès du public est immédiat et mène la fiction à rencontrer la réalité. Des milliers de citoyens se mobilisent pour sauver Willy… au point tel que l’homme d’affaires Craig McCaw et la Warner Bros s’associent pour créer la fondation « Sauvez Willy/Keiko ». Celle-ci porte l’objectif de faire de Keiko la première orque élevée par des humains à être remise en liberté. Au total, plus de 20 millions de dollars sont amassés pour permettre à l’épaulard d’être délivré. De son côté, le Reino Aventura cède à la pression et relâche finalement Keiko.

Une fois libérée, l’orque est envoyée en Oregon pour être placée dans un bassin en mer et se réhabituer tranquillement à la vie sauvage sous les yeux des scientifiques. Bien que plusieurs peinaient à croire que Keiko puisse se réadapter à son habitat naturel, l’épaulard a finalement retrouvé ses eaux natales en Islande deux ans plus tard. C’est toutefois dans un fjord situé près du village norvégien de Halsa qu’il aura trouvé refuge. Au total, il sera resté 19 ans en captivité.

LE PRIX DE LA LIBERTÉ Si le film Sauvez Willy possède une fin joyeuse, il n’en fut pas autant pour Keiko. Certes, l’épaulard a eu l’opportunité de retrouver sa liberté, mais il n’a jamais pu véritablement se défaire du lien qui l’unissait à l’homme.

Dans le fjord norvégien, il demeurerait près des quais pour se faire flatter et se faire donner à manger par ses admirateurs venus de partout à travers le monde. Certains se baignaient même à ses côtés. Des vétérinaires et les autorités du village ont alors dressé des barrières afin qu’il ne soit plus dérangé, mais le cétacé éprouvait de la difficulté à bouger et à se nourrir par lui-même.

Entre captivité et réhabilitation, Keiko n’a pas pu profiter de la liberté bien longtemps. Il a succombé le 12 décembre 2003 à une pneumonie dans les fjords de Taknes, en Norvège. Keiko est décédé à l’âge de 27 ans, soit près de dix ans avant son espérance de vie moyenne. Que l’on considère sa réhabilitation comme une réussite ou un échec, Keiko aura malgré tout permis de lever le voile sur la captivité des animaux dans les parcs aquatiques… même si, 10 ans après sa mort, un autre voile a dû être levé avec le documentaire Blackfish. Passion animaux • février/mars 2018 • page 25


page 26 • février/mars 2018 • Passion animaux


Passion animaux • février/mars 2018 • page 27


entraînement spécialisé Par : Jacinthe Bouchard

Formatrice en comportement animal et en entraînement spécialisé

clic

Je mon chien

Votre nouvel ami ne demande qu’une chose : être bien traité. Reconnaissant ici son opportunisme et son intérêt pour le plaisir de l’instant, votre animal observe avec attention ce que vous vous apprêtez à lui proposer : l’entraînement. Et ce sera une aventure qui vous rapprochera, croyez-moi.

La période d’apprentissage étant un défi de grande communication, il faut être particulièrement attentionné pour aborder cette étape de la vie à deux. Encore faut-il trouver la meilleure façon d’éduquer le chien sans le perturber, dans la compréhension et le respect de ce qu’il est. Après des années de méthode dures et de dressage dans la contrainte, l’heure est maintenant à la psychodynamique canine.

Il y a deux qualités essentielles pour réussir à bâtir une relation harmonieuse entre vous et votre toutou : 1) Posséder un bon sens de l’observation pour décoder les micromouvements révélateurs des émotions du chien, de ce qui l’intéresse et de ce qui le stimule. 2) Faire preuve de patience, une qualité nécessaire pour récompenser assidûment les bons comportements et ignorer les indésirables. De ce fait, en fonction de ses limites et de ses capacités, votre chien choisira toujours ce qui vaut une récompense. Vous aurez la satisfaction de profiter réellement de ses qualités lorsque ce concept d’attraction ira de soi, car vous serez sa source de plaisir numéro un. Quel outil peut vous permettre de marquer systématiquement tout ce que votre animal fait de bien sans que vous ayez à agir comme un dictateur ? Pour moi qui adore les chiens, la réponse est claire : cette baguette magique, c’est le « Clicker » ! Êtes-vous prêt pour l’entraînement au clicker ? Le clicker est un instrument qui émet un clic sonore tout aussi efficace pour entraîner un dauphin, un chien, une poule, un cheval, un poisson rouge ou un tigre. Ce signal unique, une fois associé à une récompense, devient un son conditionné pour lequel l’animal travaillera. L’entraînement au clicker est une technique scientifiquement reconnue pour éduquer l’animal et pour systématiser des comportements en utilisant le renforcement positif. Avec la sonorité, vous montrez à l’animal le comportement qu’il doit adopter pour être page 28 • février/mars 2018 • Passion animaux

récompensé. Cette technique a d’abord été utilisée par les entraîneurs de mammifères marins, puis son utilisation s’est étendue avec succès à presque tous les animaux. Les avantages de cette méthode sont nombreux. Le plus intéressant réside dans le fait que l’utilisateur ne travaille pas contre la volonté de l’animal : il ne le dresse pas et ne lui impose pas un comportement. C’est une approche sans correction. Voyons comment cela se traduit dans la pratique. Dans le cadre du dressage traditionnel, vous dites à l’animal quoi faire et vous le soumettez par la force ou la contrainte à faire quelque chose. Vous vous débrouillez pour que le comportement se produise, pour ensuite récompenser les bons résultats ou punir les fautes. Avec l’entraînement au clicker, on se concentre sur le comportement désiré : on le clic à la seconde où il se produit et on récompense l’animal. Le message n’est pas contraignant, mais positivement noté par un son qui devient le signal associé au geste.

En utilisant le clicker, vous devez viser à modeler et à systématiser un comportement (on), et non à l’éteindre (off). Au lieu de crier parce que le chien saute, je le clic quand il est assis et je renforce le modèle de comportement voulu (ici, la position assise), pour qu’il soit long et stable. Le clic assis lui devient familier et le chien reste calmement en place quand je le souhaite, en attendant sa récompense. Tous les animaux comprennent rapidement que le clic annonce quelque chose de positif. L’animal répétera ensuite le comportement qui vous fait peser sur le clicker. Éventuellement, le bruit deviendra encore plus stimulant que la récompense elle-même. Le chien aime le plaisir et le clic signifie : « Oui, tu restes assis et tu auras ta récompense. »


Voici comment vous servir du clicker en quelques règles simples : ✓ Concentrez-vous sur le comportement désiré ; ✓ Ignorez les comportements indésirables ; ✓ Utilisez une récompense prisée, en petite quantité ; ✓ Ne manipulez pas l’animal physiquement ; ✓ Modelez les parcelles de comportement ; ✓ Cliquez à l’intention du comportement et non après ; ✓ Le son du clic termine le comportement ; ✓ Renforcez après chaque clic ; ✓ Pratiquez la précision du clicker; ✓ Commencez l’entraînement avec un comportement simple et nouveau ; ✓ Faites des séances courtes ; ✓ Corrigez les mauvais comportements en renforçant les bons ; ✓ Modelez chacun des pas en direction du comportement voulu ; ✓ Aussitôt que vous obtenez une réponse, augmentez vos attentes ; ✓ Si le chien se trompe, ignorez-le et diminuez vos attentes.

Cet apprentissage est en fait une progression de petits comportements et de mouvement, qui s’enchaîneront pour devenir une façon normale d’agir et de se comporter. Vos attentes doivent donc être, au départ, minimes et ensuite vous progresserez. Avant de créer le modèle complet, des fragments de ce modèle se succéderont... du premier petit succès jusqu’à

la perfection souhaitée. Il s’agit de psychodynamique, donc d’un entraînement basé sur l’attrait, la motivation et la satisfaction anticipée en relation avec un mouvement ou un comportement souhaité par l’entraîneur.

Les premiers exercices d’entraînement sont aussi une école de psychologie pour l’humain qui manipule le clicker. La patience, l’observation, la confiance, l’instantanéité et le plaisir d’établir un lien de complicité avec l’animal doivent être présents. Vous formerez une équipe, tous les deux ! Si votre chien arrive à faire le lien et à réussir son premier niveau, c’est sur vous que la fierté rejaillira… Cependant, tout ne se fait pas en criant « clicker ». Il faut prendre le temps de franchir les étapes, une à une. Plus vous irez lentement et plus l’entraînement progressera. Il peut arriver que la situation vous dépasse. Ainsi, vous pouvez manquer d’outils et de ressources pour parvenir à entraîner de façon efficace votre animal. Plusieurs personnes ou organisations sont qualifiées pour vous venir en aide et analyser avec vous comment ajuster votre entraînement spécifique à vous et votre animal.

LA SCIENCE DE L’ÉDUCATION AU PROFIT DU BIEN-ETRE ANIMAL

www.zooacademie.com Jacinthe Bouchard

Passion animaux • février/mars 2018 • page 29


Soins au naturel Par : Pascal Frochisse B.Pharm, Homéopathe

La gastrite, cette inflammation qui donne du fil à retordre à l’estomac de votre animal

Une gastrite est une irritation ou une inflammation de l'estomac, qui peut notamment déclencher des vomissements. Chez le chien, comme chez le chat, elle peut avoir de nombreuses causes. C'est pourquoi elle est relativement fréquente. La gastrite peut se déclencher suite à une ingestion de certains médicaments, tels que l'aspirine ou des anti-inflammatoires. Elle peut aussi être due au stress, à la prise de mauvais aliments, à des virus, des bactéries ou des parasites. En revanche, qu’elle soit chronique ou aiguë, la gastrite n’affecte que la muqueuse. Les principaux symptômes Le vomissement est le principal symptôme (vomissement à jeun ou vomissement d’aliments). Il est accompagné de douleurs abdominales ou de diarrhées, qui entraînent de la fatigue et une perte de poids.

Il est important de bien examiner un chien souffrant de gastrite, car celle-ci peut être le symptôme d'une maladie grave. Par exemple, si les vomissements sont continus avec beaucoup de soif, de la fièvre, de la douleur et si votre animal se montre apathique, il peut s’agir d’une inflammation plus grave de l'estomac. Il faudra consulter votre vétérinaire.

En dépannage Selon l'état de votre chien ou de votre chat et selon la cause de la gastrite, différents traitements peuvent être envisagés, dont un traitement homéopathique.

Pour les vomissements et la diarrhée, il existe également différents remèdes. En voici quelques-uns : L’Ipeca : pour des nausées persistantes avec vomissements ; Sulphuric acid : pour des vomissements acides, parfois accompagnés de diarrhées ;

Arsenicum album : grand remède des gastroentérites pour combattre la faiblesse de l’animal pendant sa gastro. L’Aloe et le Podophyllum : ils permettent de lutter contre la diarrhée, avec un abdomen ballonné et sensible au toucher.

On donnera plus facilement un complexe homéopathique pour la gastro, qui réunit ces différents remèdes. Ce complexe, mélangé à un peu d’eau, est à donner dès les premiers signes de la gastro et à répéter autant que possible. Si votre animal a soif, la meilleure solution est de mettre une vingtaine de gouttes dans son bol d’eau. Ainsi, cela lui permettra de prendre son remède chaque fois qu’il s’abreuve.

On espace progressivement la prise du remède en fonction de l’amélioration de l’état de l’animal, puis on continue 24 heures après l’arrêt des symptômes.


Passion animaux • février/mars 2018 • page 31


Deuil animalier Par : Lynne Pion

Référence en matière de deuil et de résilience

Le deuil animalier dérange

Il dérange, tout comme l’inconnu et la maladie. Il dérange, car il est méconnu. Parce que le lien d’attachement qui vous unit à votre animal de compagnie n’est pas toujours compris par ceux qui n’en ont jamais eu et qui, en ce sens, n’ont jamais connu ce lien unique.

Parfois, il dérange aussi ceux qui ont déjà connu ce lien, mais qui l’ont oublié ou qui préfèrent ne plus se souvenir parce que la douleur demeure présente même après des années. Le deuil animalier dérange tout simplement parce qu’il est un deuil, un deuil émergeant. Tout ce qui est moins « Hop la joie » (mobilité réduite, vieillesse, maladie, fin de vie, mort, deuil, etc.) est souvent mis à l’écart dans notre société. Il est triste d’en arriver à un tel constat alors que, de son vivant, votre animal était souvent à la une de vos conversations ou de votre vie :

page 32 • février/mars 2018 • Passion animaux

• Il avait son propre compte sur Instagram ou Facebook ; • Il était votre allié en zoothérapie ; • Il brisait le sentiment ou l’impression de solitude à la maison et ailleurs ; • Malgré lui, il était un élément de dispute, parfois chez les autres membres de la famille, à savoir s’il était aussi le bienvenu lors des soupers et des rencontres ; • Il était un chien d’assistance toujours là pour vous ou pour un membre de la famille ; • Etc.

Cette deuxième chronique vous permettra peut-être d’échanger avec votre famille, vos amis et vos collègues sur ce deuil que vous appréhendez, que vous vivez ou que vous tentez d’apprivoiser. Qui sait... peut-être qu’ensemble nous arriverons à démystifier ce deuil auprès de ceux qui le comprennent moins.


Chambardons les tabous ! Un tabou désigne, dans son acception la plus générale, un sujet qu'il est préférable de ne pas évoquer si l'on veut respecter les codes de la bienséance d'une société donnée. Pourtant, il est bien connu et de plus en plus documenté dans la littérature, ainsi que dans les recherches, que le lien qui unit l’homme à l’animal de compagnie est unique. Je vous partage ici un extrait de la préface du livre Ces animaux miracles, écrit par Brad Steiger et Sherry Hansens Steiger et publié en 2000 aux éditions AdA inc. : « La relation qui existe entre l’humain et son animal est bien plus qu’un lien d’attachement. Je crois que nous pourrions aussi parler à l’occasion d’un lien profond et spirituel. En effet, ce n’est que depuis quelques années que la société moderne a rendu aux animaux les pouvoirs, vertus, capacités et habiletés qui leur avaient originellement été attribués, mais qui avaient malencontreusement disparu avec les siècles. Voilà que renaissent pour nous les rôles essentiels et vitaux que tiennent les animaux dans nos vies ; des rôles qui s’avèrent parfois si importants qu’ils peuvent influer sur l’ordre des choses. » Ce texte fait-il résonner quelque chose en vous ? Fort probablement, si vous avez vécu cette relation !

Un être d’affection Tel que l’énonce le site web Vetitude, un site d’information pour les vétérinaires, le statut juridique des animaux a beaucoup évolué au cours des siècles. L’animal, considéré auparavant comme un objet ou un bien, est devenu petit à petit un être sensible, capable de raisonner et de souffrir : « les animaux sont présents et visibles sur tout le territoire avec une utilité sociale et une reconnaissance élevées, la transparence sur les pratiques et les conditions d’élevage se développe, les élevages se reconnectent à leur environnement, les animaux jouent un rôle croissant dans l’accompagnement des malades et des personnes handicapées ou dépendantes, l’exercice vétérinaire de groupe permet le développement de nouvelles spécialisations et l’association à des praticiens comportementalistes, les animaux voient leurs droits (et les devoirs des propriétaires à leur égard) augmenter, etc. » . Des éthologues, psychologues, vétérinaires, anthropologues et autres professionnels se sont notamment penchés dans les dernières années sur les bienfaits des animaux de compagnie au niveau social, affectif, psychologique, voire thérapeutique. Et ce ne sont pas les expériences, de plus en plus fréquentes bien qu’elles soient discrètes, qui démentiront les résultats.

La 9e conférence internationale sur les relations homme-animal, organisée en 2001 par l’International Association of Human-Animal Interaction Organizations (IAHAIO) et soutenue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a permis de faire valoir l’importance de la présence animale. Les animaux ne sont pas discriminatifs et leur caractère est moins sensible aux aléas de la journée qu’une personne. En outre, ils apportent sécurité et amour. L’animal se présente comme un véritable médiateur thérapeutique. Il est un stimulateur et joue un rôle de confident.

De nombreuses études ont également su démontrer que l’animal peut jouer un rôle auprès des personnes souffrant de stress dans une situation d’agression, de perte d’un être cher ou de maladie grave. Vous comprenez probablement très bien tous ces bienfaits si vous possédez un animal de compagnie ou si vous avez eu la chance d’en avoir un par le passé. Une étude menée en 2011 par l’Association américaine de psychologie révèle d’ailleurs que les propriétaires d’animaux de compagnie seraient en meilleure santé que les non-propriétaires. Comme je l’écris dans mon livre Apprivoiser le deuil animalier, publié en 2017 aux éditions Beliveau Éditeur, les propriétaires d’animaux fréquenteraient ainsi beaucoup moins les salles d’attente des médecins. Ce bienfait permettrait des économies dans le domaine de la santé.

Enfin, vous avez maintenant en main quelques arguments pour exprimer aux personnes les plus sceptiques du deuil que vous vivez — ou appréhendez — les bienfaits que votre animal pouvait représenter pour vous et votre famille. Comme dans tous les domaines de la vie, l’inconnu fait peur et dérange. C’est pourquoi j'aspire à faire une différence, toute en douceur, dans votre perception des différents deuils de la vie, dont le deuil animalier. Mon objectif est de vous aider à développer votre résilience afin que la suite de votre vie sans votre animal de compagnie soit la plus sereine possible et que les rêves et les désirs reviennent habiter votre cœur. Et vous, ça vous dit de secouer les puces des tabous ? À bientôt

Voici la seule formation en ligne offerte sur le deuil animalier en francophonie. Lynne Pion vous propose d'agrandir votre zone de confort et d'apprendre pour mieux comprendre ce qu'est le deuil animalier, ses états, ses différentes manifestations,etc. 6 Modules: Deuil animalier 101 et autres deuils/ABC de la résilience

Lynne Pion

Pour plus d'informations ou vous inscrire dès aujourd'hui cliquez sur ce lien ou inscrivez-le sur google: https://deuilanimalier.com/formation-enligne-deuil-animalier-et-les-deuils-de-la-vie/

La référence en matière de deuil animalier en francophonie

www.lynnepion.com | 418-895-0071 Passion animaux • février/mars 2018 • page 33


Bien-être animal Par Véronique Chantal M.sc., spécialiste en comportement animal

Une marche au pied dans le plaisir Votre chien est le parfait compagnon à la maison : il ne jappe pas, il est calme, il vous donne et demande à recevoir mille et un câlins… Mais, il tire en laisse à vous en arracher le bras et à s’époumoner. Les nombreux bienfaits sur votre santé mentale et physique que peut procurer cette marche semblent partir en fumée et l’envie de sortir Fido se fait de moins en moins ressentir. Alors, pourquoi ne pas prendre une belle résolution cette année et apprendre à votre chien à bien se comporter en laisse pour votre bien-être et le sien ? Saviez-vous que le pas naturel du chien est de nature plus rapide que le nôtre ? Plus le chien est haut sur patte, plus son pas est allongé et rapide. Pour marcher à nos côtés, le chien doit donc s’ajuster constamment à notre vitesse, en plus de rester près de nous. Cela leur demande beaucoup de concentration, surtout lorsqu’ils sont jeunes, énergiques et que l’environnement leur offre beaucoup de belles choses à découvrir et à sentir. Saviez-vous que les chiens présentent ce que l’on appelle un « réflexe d’opposition » ? Au cours de ses études, le médecin et physiologiste russe Ivan Petrovitch Pavlov a constaté qu’un chien attaché et mis sur une table s’appuie fortement contre ses liens, tout comme il le fait contre son collier ou son harnais lorsqu’il avance et que l’on retient la laisse — ou tout comme le font les chiens de traineaux. Rappelezvous : un chiot ou un chien qui n’est pas habitué à vos étreintes a tendance à vous résister ou, au contraire, à s’appuyer sur vos mains si vous le repoussez. Il s’agit d’une réponse automatique et innée, qui assure la fuite de l’animal en cas de danger. C’est pourquoi lors de vos promenades, le chien tente de se rendre au bout de sa laisse et exerce une tension, même si celle-ci peut lui être désagréable. Avec le temps, si on continue d’avancer malgré cette tension, le chien devient excellent pour y résister. Il apprend donc que c’est normal, qu’il doit résister et tirer pour avancer et vous faire avancer. Saviez-vous que les chiens sont très sensibles à nos humeurs ? Si vous êtes tendu lors de la promenade, votre animal le ressent et émet plusieurs signaux pour tenter de réduire le conflit, comme de détourner la tête, renifler au sol et vous ignorer complètement. Si les balades vous sont désagréables et que vous les appréhendez, votre chien le ressent et cela n’arrange en rien la situation. Avez-vous déjà été attentif à ce que votre compagnon ressent lors des marches ? La plupart s’étranglent, sont à bout de souffle et sont nerveux. Certains sont frustrés de ne pas pouvoir aller à la rencontre des autres, alors que d’autres appréhendent la douleur associée à l’approche d’une personne ou d’un autre chien.

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Il faudra donc vous armer de patience, de jouets, de gâteries, de bons outils et de bonnes techniques afin de modifier la relation que vous entretenez avec votre compagnon lors des promenades. Obtenir une belle et sympathique marche sans tension, c’est aussi une question d’apprentissage et de saine relation ! Les bons outils Plusieurs outils sur le marché permettent de se promener de façon sécuritaire avec son chien. Bien évidemment, certains sont meilleurs pour le bien-être de pitou que d’autres. Le collier plat, par exemple, est l’un des outils les plus utilisés. Il est toutefois préférable de ne pas l’employer pour punir le chien ou s’il tire en laisse, car vous pourriez occasionner des blessures au niveau de ses vertèbres cervicales et de sa trachée. Par ailleurs, une pression sur la gorge engendre également une pression au niveau des yeux, ce qui peut causer des problèmes de vision et, ultimement, engendrer une cécité.

Ensuite, le collier étrangleur (choker) est un outil trop souvent utilisé par le passé, qui a été conçu pour créer de la douleur chez le chien qui tire en laisse, par exemple. Bien qu’il puisse fonctionner pour certains, il s’agit d’un instrument non recommandé. Toutou restera certainement près de vous, mais il le fera pour éviter la douleur plutôt que par plaisir. Votre promenade ne sera donc plus basée sur une relation saine, mais plutôt sur l’intimidation et la peur. La plupart des chiens ne parviennent pas à comprendre le principe « Quand je resserre ton collier, c’est parce que tu tires trop sur la laisse ». Ainsi, ils continuent à s’étrangler et développent des problèmes d’agressivité envers les personnes et les autres chiens qu’ils croisent. En effet, une association se forme : chaque fois que le chien tente d’aller dire bonjour à une personne ou un autre chien, il ressent de la douleur puisque le propriétaire tire davantage sur la laisse et donne de brèves secousses. Il comprend alors que l’approche d’une personne ou d’un autre chien lui apporte de la douleur et tente donc de les éviter en présentant des comportements agressifs.

Enfin, le collier de tête entourant le museau (Halti, Gentle Leader, etc.) est un outil qui permet un grand contrôle sur le chien, surtout si celui-ci est plus gros et plus fort que son maître. Ce collier s’attache autour du museau et fait retourner la tête du chien dans la direction voulue dès que la laisse se tend. Toutefois, ce collier peut engendrer de sévères blessures à son cou et à ses yeux s’il est mal utilisé.

À l’inverse, le harnais est un outil confortable et recommandé puisqu’il n’engendre généralement pas de douleurs ou de blessures chez le chien. L’attache de la laisse peut se faire sur son dos ou au-devant, sur son poitrail. Pour une marche sans tension, nous conseillons davantage les harnais avec attache frontale puisque ceux avec attache dorsale permettent au chien d’exercer plus facilement une forte tension sur la laisse, notamment pour exercer des sports tels que le skijoring, le canicross ou de traineaux. Bien que certains chiens réussissent tout de même à tirer avec le harnais (ce n’est pas magique !), il leur sera beaucoup plus difficile de le faire qu’avec les autres outils énoncés précédemment si la bonne technique est employée. Si le chien tire pour avancer alors qu’il est doté d’un harnais à attache frontale, la laisse attachée à l’avant

passera devant son épaule et le fera pivoter vers la tension, c’està-dire vers vous. Il est donc beaucoup plus difficile pour le chien de s’élancer au bout de sa laisse pour poursuivre un écureuil. Les bonnes techniques 1) Utilisez la méthode de Prémack : Ce principe stipule qu’un individu doit accepter de faire un comportement qui ne lui plaît pas particulièrement (ex. : demeurer assis et calme face à un écureuil) pour ensuite être récompensé par un comportement qui lui plaît (ex. : la possibilité de se rapprocher de l’écureuil). C’est une méthode que tous les parents utilisent avec leurs enfants en leur disant par exemple : « Mange tes légumes si tu veux avoir du dessert ». Si votre chien tire sur sa laisse pour se diriger vers un arbre par exemple, arrêtezvous. Vous ne voulez surtout pas apprendre au chien qu’il doit tirer sur la laisse pour vous faire avancer. Il faut donc rester sur place et attendre que la tension sur la laisse se relâche (le chien revient vers vous, recule, vous regarde, s’assied, etc.). Vous pouvez l’aider au départ en l’attirant vers vous à l’aide de jouets, de gâteries ou de vos encouragements, sans tirer sur la laisse. Dès que la tension se relâche, continuez votre chemin ou, encore mieux, donnez-lui accès à ce qu’il voulait. Cela constitue une récompense à sa bonne action d’être revenu vers vous.

2) Lui apprendre que c’est agréable d’être près de vous et de vous suivre : Commencez l’apprentissage à l’intérieur, avec ou sans la laisse. Déterminez de quel côté vous préférez que votre chien marche. En vous servant de récompenses (tout ce que votre chien peut aimer : ses croquettes, ses gâteries préférées, son jouet préféré, etc.), faites en sorte que votre chien suive votre main comportant la récompense, tout en suivant vos pas. En répétant plusieurs fois cet exercice, le chien comprendra avec le temps qu’il est avantageux pour lui de rester près de vous puisqu’il reçoit toujours une récompense en échange. Une fois que le concept semble être compris, mettez-le en pratique à l’extérieur. Privilégiez d’abord un endroit où les possibilités de distractions sont limitées (dans votre cour, par exemple) puis tentez finalement l’expérience de vous promener au bord de la rue avec votre chien. Marcher au pied exige une grande concentration de la part de votre chien, qui doit ignorer un grand nombre de distractions potentielles : les écureuils, les autres passants, les feuilles qui bougent, etc. Faites donc de courtes sessions de promenade pour débuter puis augmentez la durée progressivement. Conseil : • Avant de pratiquer la marche sans tension avec votre chien, faites-lui d’abord dépenser son trop-plein d’énergie à la maison ou dans la cour à l’aide de jeux. Cela lui permettra d’être plus calme et plus attentif à la sortie de la maison.

Les études, chercheurs et spécialistes canins s’entendent pour dire que l’utilisation du renforcement positif est bénéfique dans l’apprentissage chez le chien. L’apprentissage de la marche sans tension doit se faire sans douleur et en harmonie avec son compagnon. L’utilisation d’outils appropriés comme le harnais à attache frontale ainsi que l’utilisation de bonnes techniques de renforcement positif, tel que « suis-moi et tu auras une récompense », vous permettront d’entretenir une relation saine avec votre compagnon et d’obtenir une belle promenade sans tension. Bonne pratique ! Passion animaux • février/mars 2018 • page 35


Animaux Stars Dossier animal Par : Lindsay-Anne Prévost

Nouvelle saison,

nouvel abandon Il y a ces animaux qu’on aime pour offrir en cadeau à Noël, ces animaux qu’on aime parce qu’ils sont bébés ou encore ces animaux qu’on aime le temps d’un été au chalet. Or, derrière ces moments empreints de joie se cache souvent une difficile réalité pour les refuges, qui est de voir plusieurs animaux être abandonnés à mesure que défilent les saisons.

Et la période qui suit les Fêtes n’échappe pas à la tendance. Pour les centres d’adoption, le mois de janvier et le mois de février riment bien souvent avec flot d’abandons. Pour contrer ce phénomène, les refuges mettent les bouchées doubles avant Noël pour sensibiliser les citoyens à l’adoption responsable. Certains d’entre eux, comme la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) et le Berger Blanc, demandent notamment à ce que le futur maître soit présent lors de l’adoption. D’autres, comme la SPCA de Lanaudière BassesLaurentides, ferment tout simplement leur porte avant Noël. Bien qu’on ne puisse avoir de certitude à cet effet, cela peut avoir l’effet de limiter les adoptions faites sur un coup de tête. Évidemment, il y aura toujours des animaux retournés comme des « erreurs de Noël ». Les vidéos publiées sur les réseaux sociaux, qui montrent une personne qui pleure alors qu’elle découvre un chiot ou un chaton comme cadeau, n’aident pas les citoyens à résister à la tentation. « C’est très émotif comme vidéo et elles deviennent très souvent virales. Ça donne évidemment envie d’en avoir un », conçoit Leattytia Badibanga, fondatrice et directrice générale de Les Pattes Jaunes, un catalogue web destiné à promouvoir l’adoption des animaux abandonnés des refuges éthiques du Québec.

Les deux font la paire Selon la fondatrice de Les Pattes Jaunes, chaque nouvelle saison amène avec elle son lot d’abandons. Il y a bien sûr l’hiver avec les animaux achetés fautivement comme cadeau de Noël, l’été avec la période des déménagements, mais également l’automne avec la rentrée des classes et le retour au travail. Leattytia Badibanga en vient notamment à parler d’un nouveau phénomène, celui des « chiens de chalet ». « Les familles achètent un chien pour la période estivale et pour qu’il aille jouer avec les enfants dans le lac au chalet, mais une fois le travail recommencé, ils vont le porter au refuge », raconte-t-elle.

Les animaux âgés ou nécessitant des soins vétérinaires figurent également parmi les victimes. Selon Johanne Tassé, fondatrice des Centres d’adoption d’animaux de compagnie du Québec (CAACQ), ils sont de plus en plus présents dans les refuges. « L’animal a besoin de soins vétérinaires coûteux, mais le maître n’a pas l’argent donc il l’abandonne », témoigne la fondatrice. page 36 • février/mars 2018 • Passion animaux

Dans le cas de Noël, l’abandon ne se fait pas toujours immédiatement après les Fêtes. « Nous recevons beaucoup de chiens de sept ou huit mois avant l’été. Une fois que l’animal devient plus énergique, les gens réalisent qu’ils n’ont pas le temps ou l’énergie de s’en occuper », signale Claudia Côté, technicienne en santé animale à la SPCA du Saguenay Lac-Saint-Jean.

Or, la plupart des abandons feraient suite à un « mauvais match ». Selon Leattytia Badibanga, les gens ont tendance à avoir une vision prédéfinie des différentes races, ce qui engendre de mauvais choix lors de l’achat ou de l’adoption. « Les gens veulent un labrador pour aller jouer dans l’eau avec lui, donc ils adoptent un chien qui ressemble à un labrador. Finalement, c’est un croisé qui a peur de l’eau ! », dit-elle. État de la situation Même si les abandons sont encore d’actualité, une meilleure perspective d’avenir semble se dresser. « Les refuges accompagnent les futurs adoptants, les guident et les supportent dans le choix d’un animal de compagnie. Ils ont un sens des responsabilités et privilégient la qualité plutôt que la quantité », fait valoir Johanne Tassé. De nouvelles initiatives voient également le jour pour venir en aide aux centres d’adoption. Le catalogue Les Pattes Jaunes, par exemple, a permis d’augmenter le taux d’adoption de ses 18 refuges partenaires de 33 %.

Ainsi, pour contrer l’abandon d’animaux, il faut bien sûr privilégier l’adoption. Mais il faut également discuter avec les intervenants sur place pour vous assurer que vous et l’animal ferez la paire. Ce n’est pas parce que c’est un labrador qu’il conviendra à vos enfants… et ce n’est pas parce que c’est un chien de type pitbull qu’il fera nécessairement un bon chien de garde.


Pour sortir et voyager avec son animal, il y a Muzzos, l’App 2.0 ! Nous avons tous, un jour ou l’autre, recherché sur internet un établissement « pet-friendly », un sentier en forêt acceptant les chiens ou tout simplement un vétérinaire ouvert 24/7 à proximité de notre domicile. Google, Facebook ou les Pages Jaunes... tout y passe ! Seul problème : on consacre tant d’heures à nos recherches alors qu’au bout du compte, on ne trouve rien ou pas grand-chose. Pour cela, l’application Muzzos vous permettra de gagner du temps ! Trouver un service en un coup d'œil Que ce soit pour régler un problème de comportement ou pour connaître le vétérinaire ouvert 24/24 le plus proche de chez soi, la section « Services » recense les éducateurs, les vétérinaires, les boutiques spécialisées, les hébergements « pet-friendly » ou encore les parcs à chiens du secteur. L’application géo localise l’emplacement de l’utilisateur afin de le renseigner, peu importe où il se trouve. Cela est bien pratique lorsqu’on part en voyage ! Consulter l’agenda des activités à travers le Québec Être un propriétaire responsable, c’est aussi de trouver des activités à partager avec son fidèle. Ainsi l’application recense en un coup d’œil les évènements à venir à travers la province. Pour ne rien manquer, il est possible d’ajouter l’événement à son calendrier et d’acheter un billet directement depuis son téléphone. Voyager au Québec avec son animal ne doit pas être un problème. Contrairement à nos voisins américains, il n’est pas toujours facile de voyager avec pitou à travers la province quand vient le temps de faire une escapade en famille. Ainsi, l’application répertorie dans la plupart des régions touristiques du Québec les hôtels et les auberges qui acceptent les animaux de compagnie. Un partenariat avec Rando Québec a également permis d’intégrer à l’application la liste de tous les sentiers autorisant l’entrée aux chiens en laisse : cartes des sentiers à visualiser,

distances à parcourir, points GPS... encore une fois, la recherche est simple et complète.

En 2018, Muzzos a lancé le mouvement « Bienvenue aux animaux », qui permet aux commerçants d’accueillir les chiens en laisse. Les commerces participants à l’opération sont munis d’un autocollant sur leur vitrine et sont répertoriés dans l’application, ce qui permet aux utilisateurs de préparer leur parcours pour faire l’épicerie avec Fido. Conclusion : sortir avec son animal de compagnie, c’est facile ! Alors voilà à quoi sert l’application Muzzos : La plateforme 2.0 se veut aussi éducative et sociale. Disponible depuis le 1er juillet 2017, elle compte plus de 10 000 utilisateurs. Ces derniers ont désormais un véritable outil pratique à portée de main.

L’application est disponible gratuitement sur Apple et Android. Les professionnels peuvent s’afficher en écrivant à info@muzzos.com

Tous les détails sont disponibles sur le site web www.muzzos.com et sur la page facebook.com/muzzos.quebec Passion animaux • février/mars 2018 • page 37


Conseils de vétérinaire Par : Dr Jean Sébastien Labelle

Hygiène dentaire : bien plus qu’une question de bonne haleine ! L’hygiène dentaire de votre animal est bien plus qu’une simple question d’esthétique et de dents blanches. En offrant une prévention adéquate à votre animal, vous pourrez le garder plus vieux et lui offrir une meilleure qualité de vie.

La plaque dentaire se dépose d’abord sur les dents et, si elle n’est pas enlevée par un brossage, se calcifiera sous l’action de la salive pour devenir le tartre. Une fois installé, le tartre, constitué de millions de bactéries, représente une réelle menace pour votre compagnon.

Les bactéries présentes dans sa gueule sont responsables de la mauvaise haleine. Le tartre, qui s’accumule sur les dents de votre chat ou de votre chien, s’infiltre sous les gencives et cause une infection et inflammation de ces dernières : c’est la gingivite. Si elle n’est pas traitée à temps, un abcès dentaire ou la parodontite peuvent survenir. L’abcès dentaire, pas toujours visible sans radiographie, peut être une source importante de douleur et de changement de comportement de votre animal. La parodontite peut éventuellement causer une instabilité de la dent affectée qui, ultimement, risquera de tomber.

page 38 • février/mars 2018 • Passion animaux


En plus des dommages directs, il est probable que certaines bactéries retrouvées dans le tartre accèdent au système sanguin et contaminent d’autres organes. Le cœur, le foie et les reins sont particulièrement à risque. Avec la présence d’une grande quantité de bactéries dans la gueule de l’animal, il y a aussi un risque élevé que certaines soient inhalées et se retrouvent dans les voies respiratoires. Cela cause des infections pulmonaires, qui peuvent être potentiellement graves. Évidemment, les dangers d’une mauvaise santé dentaire et les risques de causer la mort d’un animal n’apparaissent pas du jour au lendemain, mais constituent un problème qui évolue au fil des années. Afin d’éviter ces problèmes, il est recommandé d’offrir des soins préventifs à votre animal. Un bon brossage de dents est la meilleure façon de prévenir l’accumulation du tartre. En effet, il est possible d’enlever la plaque dentaire avant que celle-ci ne durcisse et se transforme en tartre. Un dentifrice spécialisé pour les animaux réduit la calcification de la plaque dentaire, en plus de combattre les bactéries retrouvées dans sa gueule. Contrairement au dentifrice pour les humains, celui pour animaux demeure sécuritaire même s’il est avalé. Plusieurs saveurs sont même offertes afin d’agrémenter la procédure !

et les bois de wapiti qui peuvent être trop durs et causer des fractures dentaires. Vous pouvez compléter le programme de prévention dentaire de votre animal en lui offrant une nourriture et certaines gâteries spécialement conçues à cet effet. La formule dentaire de Royal Canin, le T/D de Hill’s et le DH de Purina sont trois diètes particulièrement efficaces, qui permettent de réduire significativement le tartre, surtout lorsqu’elles sont combinées aux brossages réguliers. Ces nourritures sont également sécuritaires pour prévenir les problèmes urinaires, particulièrement fréquents chez les chats et les chiens de petites races. Une grande variété de produits complémentaires sont aussi disponibles afin de prévenir le tartre, comme des rince-bouche ou additifs qu’on peut ajouter à l’eau. Demandez à votre vétérinaire lesquels seraient les mieux adaptés à votre animal.

Les animaux aussi se brossent les dents Il existe des brosses à dents spécialement conçues pour les chiens et les chats. Une brosse à dents pour enfant peut également convenir. Il est recommandé de brosser les dents de votre animal chaque jour. Si vous n’arrivez pas à le faire aussi régulièrement, souvenez-vous que chaque brossage demeure bénéfique.

Le détartrage, même quand on a une bonne hygiène ! Malgré tous ces bons soins, le tartre s’accumule et un détartrage sera éventuellement recommandé. Votre vétérinaire utilise les mêmes instruments que votre dentiste pour effectuer un détartrage à votre chien ou votre chat, mais une anesthésie générale est nécessaire afin d’effectuer un bon travail. Votre vétérinaire peut déterminer avec vous le moment idéal pour effectuer le détartrage, faisant le compromis entre les risques anesthésiques et ceux de l’accumulation de tartre. La condition générale de votre animal est donc prise en considération afin d’émettre cette recommandation. En général, un détartrage préventif est recommandé tous les trois à cinq ans.

Si le brossage des dents n’est pas possible pour vous ou si vous souhaitez en faire davantage, certains jouets à mastiquer comme le dental stick de Kong ont été développés afin d’y déposer une quantité de dentifrice et de permettre de combiner les avantages de celui-ci au frottement du jouet sur les dents de votre animal. D’autres jouets ou lamelles à gruger peuvent aussi être intéressants, mais soyez vigilants avec les os

En conclusion, l’hygiène dentaire est au cœur de la santé de nos animaux. Le tartre, composé à 80 % de bactéries, est une source d’infection très fréquente. D’ailleurs, afin de sensibiliser leurs clients à l’importance des soins dentaires, plusieurs établissements vétérinaires soulignent en février « le mois dentaire », pendant lequel les détartrages et les outils de préventions sont mis sous les projecteurs. Renseignez-vous auprès de votre vétérinaire pour une approche préventive personnalisée répondant à vos besoins et à ceux de votre animal.

L’initiation au brossage de dents doit se faire graduellement. Il est recommandé de faire chaque étape pendant quelques jours, jusqu’à ce que votre animal soit confortable, avant de passer à la suivante. Dans certains cas, une étape pourrait même durer plusieurs semaines. Commencez d’abord en mettant du dentifrice sur votre doigt et laissez votre chien ou votre chat le lécher. Répétez ensuite cette étape, mais en insérant votre doigt (avec le dentifrice) dans sa gueule et faisant des petits mouvements circulaires. Lorsque cela sera facile, répétez les mêmes étapes, mais en utilisant une brosse à dents à la place de votre doigt. Un brossage de dents doit durer 30 secondes environ. Si vous prenez davantage de temps, l’expérience risque d’être moins agréable pour votre compagnon.

Il est évidemment souhaitable de faire un détartrage préventif avant que des lésions dentaires se présentent. Lors du détartrage, un examen minutieux de chaque dent et des radiographies dentaires sont effectués afin d’identifier certains problèmes invisibles à l’œil nu. S’il y a un problème, selon sa nature, des soins sont proposés. Bien qu’une panoplie de traitements soient disponibles en médecine vétérinaire, l’extraction de la dent affectée est souvent la solution retenue. Sachez toutefois que certains vétérinaires spécialisés en dentisterie sont en mesure de vous offrir, entre autres, des traitements de canal, la pose d’une couronne et même de l’orthodontie !

Passion animaux • février/mars 2018 • page 39


Conseils de vétérinaire Par : Dre Julie Beaubien

Maître, j’ai besoin d’un physio ! La physiothérapie est une modalité de traitement de plus en plus utilisée en médecine humaine, mais elle est relativement nouvelle en médecine vétérinaire. Le terme « physiothérapie » étant réservé à la pratique humaine, on préfère plutôt parler de « réadaptation physique » lorsque ce type de soin est pratiqué sur un animal. L’objectif de la réadaptation physique est de maximiser la mobilité et la motricité physique en utilisant des traitements non invasifs. Les indications de cette nouvelle thérapie sont multiples : suivi postopératoire, réhabilitation après une blessure importante, amélioration des performances d’un animal sportif ou maintien de la forme générale d’un animal âgé.

Une consultation avec un vétérinaire connaissant les modalités de traitement en réadaptation ou une technicienne certifiée en réadaptation physique est fortement recommandée avant d’entreprendre les séances. Chacune de ces modalités possède une fonction précise et doit être utilisée au bon moment et pour une durée déterminée, en fonction de la condition de l’animal. Un suivi périodique de son évolution est aussi indispensable, car en progressant, l’animal change constamment de besoin. Plusieurs outils peuvent être utilisés pour adapter au maximum le traitement au besoin de l’animal :

Le tapis roulant subaquatique : Le tapis roulant subaquatique est un outil fréquemment utilisé dans plusieurs établissements vétérinaires. L’immersion partielle de l’animal dans l’eau permet d’alléger le poids de celui-ci et donc de réduire l’impact articulaire. Cette méthode renforce le système musculaire et cardio-pulmonaire de l’animal, améliore la récupération générale, favorise l’appui des membres lorsqu’il marche et accentue la flexion des articulations.

Le tapis permet un appui constant au sol, ce qui réduit le stress de l’animal par rapport à de la nage en piscine. Cette possibilité de réadaptation en bassin est également possible dans certains établissements et elle est surtout utile dans les conditions de renforcement musculaire et d’amélioration de performance. Le tapis roulant subaquatique est surtout utilisé lorsque les animaux sont à l’aise dans l’eau.

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L’électrothérapie est utilisée pour le réveil musculaire après une longue convalescence ou une chirurgie importante pour renforcer des masses musculaires précises ou limiter l’atrophie musculaire avant qu’elle ne se produise (Electrical muscle stimulation, EMS). Elle peut aussi diminuer la douleur et l’oedème en activant la circulation superficielle (Transcutaneous electrical nerve stimulation, TENS).

L’électrothérapie :

Le laser :

Le laser améliore la guérison des tissus lors de plaies ou de cicatrices de chirurgie, diminue l’inflammation tissulaire comme lors d’une tendinite et peut aussi diminuer la douleur reliée à cette inflammation.

Le champ électromagnétique pulsé (CEMP) : Le CEMP est utilisé pour l’inflammation plus en profondeur, la guérison osseuse, l’oedème et la douleur profonde. Les thérapies manuelles : Certaines manipulations manuelles peuvent compléter un traitement en consultation pour activer la circulation générale, stimuler la fonction musculaire et améliorer la souplesse par des étirements actifs ou passifs. La combinaison des autres modalités de réadaptation avec des traitements d’ostéopathie est souvent recommandée pour s’assurer que le corps demeure dans un alignement sain et sans restriction de mobilité. L’inverse pourrait gêner la récupération complète.


Les exercices thérapeutiques : Tous les traitements utilisés en consultation sont intéressants pour une amélioration rapide et lorsque le mouvement est contre-indiqué. Cependant, les exercices à la maison font définitivement partie d’une réadaptation physique complète. Les problèmes chroniques ont souvent besoin de travail régulier et le vétérinaire ou le technicien responsable du protocole thérapeutique recommande la plupart du temps des exercices à faire pour compléter le traitement en consultation. Les exercices améliorent la proprioception (reconnaissance par le corps de la position des membres dans l’espace), la force musculaire et la souplesse. Lorsque le mouvement est possible et n’est pas un obstacle à la guérison d’une blessure, il est indispensable de faire des exercices régulièrement pour éviter la stagnation et l’immobilité, qui provoquent une perte de fonction de certaines structures à long terme. Par contre, une bonne connaissance des exercices à faire en fonction de la condition de l’animal est primordiale, car de mauvais mouvements peuvent rapidement provoquer d’autres problèmes ou l’inverse de l’objectif à atteindre. Des suivis réguliers effectués par le professionnel responsable du dossier

vous permettront de vous adapter pas à pas à la progression de votre animal et de favoriser une réadaptation en douceur et sans conséquence indésirable ! Les installations :

La majorité des salles dédiées à la réadaptation sont assez vastes et permettent à l’animal d’être bien évalué lorsqu’il effectue des mouvements. Le sol antidérapant lui permet une meilleure adhérence, malgré des déficits musculaires et neurologiques qui peuvent être importants. Toutes les modalités nommées plus haut peuvent être utilisées sur place, selon les besoins. L’ambiance est volontairement calme et sécurisante pour permettre à l’animal de se détendre malgré le stress que peuvent causer certaines modalités comme le tapis roulant ou les drôles de sensations provoquées par le laser, l’électrothérapie ou le CEMP. En conclusion, la réadaptation physique fait partie des thérapies complémentaires nouvellement offertes en médecine vétérinaire et devrait prendre de plus en plus de place dans les traitements de support de nos compagnons. Le développement des thérapies complémentaires a pour objectif d’améliorer le confort et la qualité de vie de nos animaux, car n’oublions pas que leur corps nécessite les mêmes besoins que le nôtre !


Santé animale au naturel Par : Manon Choquette Phy.D.

En collaboration avec Martine Lavallée B.A.A. et Technicienne en santé animale

Les dermatoses chez le chien et le chat

Il n’est pas rare qu’un chien ou un chat se gratte ou se lèche durant la journée. Cependant, effectués de manière excessive, ces grattages sont définis comme étant un prurit, soit une sensation de démangeaison, et sont considérés comme anormaux. Rapidement, des zones de pertes de poils — ou alopécie — sont découvertes, de même que l'apparition de zones rouges et suintantes. Les causes les plus fréquentes de prurit et de dermatoses sont ces trois groupes de dermatites : • Allergiques : causées initialement par des morsures de parasites et/ou des allergies topiques (de contacts) ou alimentaires ; • Infectieuses : causées par des bactéries et/ou des levures (ou champignons) ; • Parasitaires : causées par des insectes et/ou arachnides parasitiques.

Les dermatites allergiques Elles sont très fréquentes chez le chien et le chat. Leur diagnostic et leur traitement sont souvent difficiles puisque ces maladies ont toutes des symptômes similaires. Deux, voire trois, dermatites allergiques peuvent incommoder un même animal, compliquant ainsi l’analyse différentielle du diagnostic. De plus, si l’on attend trop longtemps avant de faire soigner son compagnon, ces dermatites allergiques ont tendance à se compliquer. La dermatite par allergie aux piqûres de puce (DAPP) L'infestation par les puces est un phénomène courant dans nos régions. Cependant, chez certains individus hypersensibles, elle peut être à l'origine de prurit et de lésions importantes. Les puces, lorsqu'elles piquent pour se nourrir, injectent de la salive et des substances anticoagulantes dans la peau. C’est par ces allergènes buccaux que l’animal

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développe une allergie aux piqûres de puces. Pour les individus atteints de DAPP, une petite quantité de salive de puce injectée suffit à déclencher et à entretenir des lésions. Il est donc possible de noter une DAPP sans la présence de puces sur l'animal. Les symptômes sont : l’alopécie (la perte de poils) due au grattage, les croûtes, l’érythème (rougeurs sur la peau) et les papules (boutons). L'allergie alimentaire Il est le plus souvent impossible de distinguer cliniquement l’allergie alimentaire et la dermatite atopique. Cependant, la première est souvent liée à la présence de troubles digestifs, tels que les vomissements, les flatulences et la diarrhée. Pour le chien, les lésions se retrouvent aux extrémités. Chez le chat, les lésions vont survenir surtout au visage et au cou. Dans leurs cas, les symptômes précurseurs sont principalement la diarrhée.


La dermatite atopique et de contact Ce type de dermatite survient aux animaux hypersensibles à certains allergènes retrouvés dans l’environnement, comme les pollens, les acariens de maison, les moisissures, les tissus, les produits chimiques dans les tissus, etc. Ces allergènes se retrouvent dans leur système par voie respiratoire ou par la peau. En général, le grattage survient avant l’apparition des symptômes. On observe un prurit généralisé et aussi localisé. La résultante peut être : une otite, une conjonctivite ou de l’asthme chez le chat. Ici, dans nos régions, nous observons des allergies de contacts aux piqûres d’insectes suceurs (mouches noires, moustiques, mouches à chevreuil et taon). On notera alors un érythème et des papules au niveau des régions du ventre, des aisselles et autour des yeux. Il est recommandé de garder nos animaux à l’intérieur lors des grosses périodes de mouches. Ainsi, on évitera le choc anaphylactique, qui se produit malheureusement trop souvent lorsqu'un animal se fait piquer à répétition. Les dermatites infectieuses Les dermatites prurigineuses sont souvent infectieuses. Le chien est plus fréquemment atteint que le chat de ces affections. Chez ce dernier, elles sont quelquefois associées à des maladies graves. Chez le chien, elles peuvent être de cause inconnue, mais elles sont plus souvent secondaires aux dermatites allergiques et plus généralement à tout état inflammatoire de la peau. À la malassezia La malassezia est une levure affectant autant les chiens que les chats. Les symptômes incluent : prurit, odeur de vieille graisse, rougeur, peau noire et épaissie ressemblant à celle d’un d’éléphant. Infections bactériennes pyodermites Chez le chien, ces types d’infections causées par un staphylocoque créent des boutons, des croûtes, une irritation du tour de cou, ou pire encore, des lésions en forme d’écusson lorsqu’elles sont très inflammatoires. Les pyodermites n'existent pas chez le chat, car sa peau résiste bien aux infections bactériennes. Pyotraumatique Cette douloureuse infection se retrouve chez le chien détenant un sous-poil dense en période estivale lorsqu’il fait chaud et humide. Également appelée « Hot-Spot » (HS), cette dermatite est une infection bactérienne superficielle de la peau. Elle apparaît de façon aiguë et se développe rapidement à la suite d’un traumatisme de la peau. Ce traumatisme initial, lié à une douleur localisée, est exacerbé par un léchage, un mordillage ou un grattage excessif. Ensuite, les bactéries se trouvant à cet endroit se multiplient soudainement, car la barrière de la peau n’est plus étanche à l’invasion bactérienne. L'auto-traumatisme survient après une piqûre parasitaire, une allergie, un érythème d’humidité, une infection bactérienne ou par champignon. Il est donc primordial d'éliminer la ou les causes du prurit sousjacentes, sous peine de récidives fréquentes. Teignes Observées surtout chez le chat, certaines formes généralisées de teignes deviennent prurigineuses, mais le sont rarement lors de lésions circulaires éparses. Elles apparaissent le plus souvent

sur la tête, où il y a absence de poils. La teigne est transmissible à tous les mammifères, dont l’humain. Elle est donc une zoonose. Certains chats peuvent être porteurs de teigne — et sont donc contagieux — sans présenter la moindre lésion. Les dermatites parasitaires Plusieurs parasites sont des vecteurs d'affections cutanées. Ces dernières sont accompagnées de démangeaisons importantes. Beaucoup sont des acariens et quelques-uns des insectes. Il est donc important de bien vérifier leur présence en cas de prurit et de traiter tous les animaux de la maison et parfois même cette dernière. Cheyletiellose La cheyletiellose, un acarien, vit sur la peau et se nourrit de débris cutanés. Il s’installe sur le dos de l’animal (chien ou chat) où se forment de grosses pellicules. Le prurit est en général modéré. Chez les chiens, les races naines seraient prédisposées tandis que, chez les chats, cette dermatose est souvent rencontrée chez les persans. Demodex Le demodex est un autre acarien qui vit et se multiplie dans les follicules pileux, mais qui cause rarement une démangeaison. Il est cependant très inflammatoire et se manifeste par des pertes de poils. On le voit plus souvent chez le jeune animal et l’animal stressé. Gale de chien La gale du chien reste une affection assez fréquente. La femelle de cet acarien vit dans la peau et est à l'origine d'un grattage agressif et souvent incontrôlable. Les lésions, qui ressemblent à des boutons pointus, sont présentes principalement sur le ventre, les pattes et le visage. Mites d’oreilles Les mites d'oreilles sont des acariens. Leur présence se manifeste par un abondant cérumen noirâtre dans le conduit interne de l’oreille et par un prurit important des oreilles. Le pavillon externe de ces dernières peut être galeux et saigner à force de grattage par l’animal. Poux Les poux sont des insectes piqueurs spécifiques à l’espèce et sont visibles à l'œil nu. On les retrouve plus souvent sur des animaux affaiblis ou dans des élevages de grande ampleur. Puces La puce est un insecte qui vit temporairement, à son état d’adulte, sur le chien. Ce parasite se nourrit et se reproduit sur son hôte, mais vit ses autres stades de développement (œufs) exclusivement (larves et pupes) dans l'environnement. Toutes formes confondues, environ 5 % des puces vivent sur l'animal alors que 95 % sont dans le milieu extérieur. Pour conclure, si votre chien ou votre chat se gratte ou se lèche de façon excessive et si vous observez des lésions cutanées, la consultation chez le vétérinaire est incontournable. En consultant dès le début des symptômes, un diagnostic précis et rapide pourra être fait de même qu’un traitement efficace. Ainsi, vous éviterez toutes complications et récidives.

Passion animaux • février/mars 2018 • page 43


Zoothérapie Par : Aurélie Massé

Zoothérapeute, comportementaliste animal

Les vagues de froid et votre compagnon : un caprice de vedette ou une réelle intolérance ? Il fait ses besoins en mode vitesse éclair et il veut absolument renter au chaud contrairement à son habitude ? Votre compagnon a peut-être, lui aussi, de la difficulté à endurer l’hiver québécois !

ordures éventré avec passion ou l’excrément sur le lit qui, disons-le, demande de la créativité. Sinon, manger avec fougue une chaussure très coûteuse de maman ou uriner sur la mallette de cuir véritable de papa reçue à Noël semble toujours être dans les options de pitou… Les centres intérieurs pour éviter le froid Vous pouvez vous tourner vers des entreprises qui se spécialisent dans le secteur canin. Fréquenter un centre canin, que ce soit un café ou un parc à chiens intérieur, est une solution ultra intéressante pour vous et votre animal. Non seulement vous dérogerez de la routine en amenant votre animal hors de la maison, mais vous côtoierez également d’autres chiens. Cela est une façon très saine pour votre toutou de dépenser SON énergie.

Il y a plusieurs sphères à prendre en considération lorsqu’on a un animal de compagnie. Une de celles-ci est bien entendu la race de notre chien face à nos hivers. Il est pertinent de savoir que si votre chien n’est pas physiologiquement adapté à la température, il y a des solutions afin de respecter ses besoins de dépenses énergétiques quotidiennes. Comment ? Reconnaître les signes Premièrement, il faut reconnaître les signes d’intolérance au froid versus un caprice de vedette. Si votre chien bloque avant même de sortir et de sentir la température réelle, vous avez votre signal de « crise de vedettariat ». Dans ce cas, il est important d’adapter la protection corporelle de votre chien à la température puisqu’il vous indique clairement que le froid le dérange de façon générale. Plusieurs chiens au poil de type « ras » peuvent emprunter ce comportement l’hiver. Il n’est pas rare de voir un boston terrier ou un doberman refuser de sortir « nu » l’hiver. Soyez attentif au temps écoulé si vous sortez votre animal dans la cour. Il se peut que ses pattes gèlent et qu’il ne puisse plus avancer. Il faut également respecter les limites de notre animal en adaptant ses activités de dépenses énergétiques quotidiennes.

Effectivement, il faut prendre en considération l’énergie emmagasinée par votre chien, si vous ne sortez pas faire une marche quotidienne en raison du froid. Il est de votre devoir de veiller à ce que votre animal dépense un peu d’énergie afin qu’il ne se trouve pas lui-même des activités stimulantes... car qui dit chien qui s’occupe seul dit trouble en vue. Malheureusement, quand c’est eux qui la choisissent, les chiens se tournent souvent vers des activités douteuses. Dans ce cas précis, on assiste fréquemment à l’incontournable sac à page 44 • février/mars 2018 • Passion animaux

Si en ce moment vous vous dites : « Il est impossible pour mon Fluffie d’aller dans un parc avec d’autres chiens, il va vouloir les manger ! », rassurez-vous. Il est effectivement possible que Fluffie soit un brin stressé de sortir de sa routine ou d’interagir avec d’autres chiens. Cela étant dit, il est agréable de pouvoir parfaire la socialisation de notre chien dans un environnement contrôlé tel qu’un parc à chien intérieur. D’ailleurs, si vous en ressentez le besoin, des spécialistes en comportement canin peuvent vous encadrer dans de telles situations. Il est préférable de ne pas pousser votre animal à vivre des expériences négatives en groupe s’il n’est pas confortable. Peut-être que de l’amener dans de très petits groupes ou de lui faire rencontrer un chien à la fois peut être quelque chose de plus adapté pour lui. Prenez le temps d’observer votre chien interagir en société canine et prenez des notes. Les parcs à chiens intérieurs sont intéressants à plusieurs niveaux et ils sont un peu partout sur le territoire québécois. Pourquoi ne pas fréquenter ce type d’endroit vous aussi ? Je vais donc prêcher brièvement pour ma paroisse en vous suggérant le centre canin Planète Hollywouf.

L’exercice à la maison Il est possible de bien travailler votre animal à l’intérieur également. Rien de plus simple que de faire un petit tour au magasin à un dollar et le tour est joué ! Vous avez besoin de trois mini-cônes orange, de bonnes gâteries et sa laisse. Disposez les cônes dans le centre du corridor de la maison ou en cercle dans le salon et voilà un parcours pour votre chien. Il existe également une multitude de jeux de stimulation mentale, qui permettent à pitou de dépenser jusqu’à 10 fois l’énergie qu’il dépenserait pendant une marche à l’extérieur. Visitez votre animalerie préférée pour un produit déjà tout prêt ou naviguez sur le web pour y trouver une foule d’articles s’y référant, qui vous permettront d’utiliser des objets quotidiens de la maison.


Superficiel l’équipement ? Vous avez probablement déjà vu passer un petit chien vêtu de bottes et d’un manteau d’hiver en vous questionnant sur la pertinence de ces habits. Eh bien, si vous en avez déjà douté, je vous confirme que cela est nécessaire.

Selon la race de votre chien, il est possible que celui-ci ne soit pas adapté au climat canadien. Si votre chien vient du Mexique, comme les chihuahuas, ou s’il est adapté aux températures du désert du Sahara comme les lévriers azawakhs, dites-vous bien que votre chien va probablement avoir besoin d’un équipement chaud pour nos hivers. Cela étant dit, on magasine un manteau pour chien si celui-ci est réticent aux sorties et on lui achète des bottes s’il est peu ou pas tolérant au froid.

Il existe également des pommades pour protéger les douces pattes de votre chien, fragiles ou blessées par nos hivers. Le froid, le sel et le calcium, qui sont des substances abrasives, peuvent abîmer ses coussinets. Il est de votre devoir de vérifier s’il y a des blessures ou des crevasses au niveau des interdigitaux. Appliquez une pommade avant et après les sorties à l’extérieur si votre chien ne porte pas de bottes. À ce propos, je vous ai concocté une recette maison « DIY » d’un baume apaisant réparateur pour les « papattes » de votre amour. Durant ces températures froides, j’ai recherché des produits sur le marché pour protéger les doux coussinets de

nos toutous. Suite à certaines constatations, je me suis lancée dans un petit « projet personnel » et je me suis mise à établir des recettes « DIY » de baume pour les pattes. Après avoir décortiqué et testé plusieurs produits, j’ai isolé les ingrédients qui me semblaient incontournables et je vous ai créé une petite recette FABULEUSE. L’application d’une bonne pommade doit être protectrice, émolliente, apaisante et réparatrice. Voici donc ma recette préférée finale et testée : - 2 cuillères à soupe d’huile de coco biologique ; - 2 cuillères à soupe de cire d’abeille biologique ; - 2 cuillères à soupe de beurre de karité ; - 1 cuillère à thé d’huile d’amande douce ; - 2 cuillères à soupe de lanoline végétale ; - 10 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée ; - 2 gouttes d’huile essentielle de pamplemousse ;

• Faire fondre la cire, le beurre de karité et l’huile de coco au bain-marie. • Ajouter l’huile d’amande et les huiles essentielles. • Remuer et laisser figer à température pièce.

En conclusion, il est relativement simple et peu coûteux d’adapter la saison hivernale à la réalité de notre chien. Comme mentionné précédemment, nous devons choisir un équipement, une activité et anticiper ou guérir les bobos reliés à l’hiver. Joyeuse période hivernale !

Passion animaux • février/mars 2018 • page 45


Portrait Par : Danielle Léger

BAA, M.Sc. Fondatrice et bénévole, SOS Félins

Comment SOS Félins aide les chats communautaires

Depuis mars 2013, l’organisme sans but lucratif SOS Félins a pour objectif d’aider les citoyens de Prévost à contrôler de façon éthique la surpopulation de chats vivants à l’extérieur. Nous renseignons la population et instaurons des solutions efficaces afin de réduire le nombre de chats communautaires (errants) fertiles sur le territoire par la mise en place de l’approche internationale « CSRM » : les petits félins sont « Capturés » de façon éthique, « Stérilisés » afin qu’ils ne se reproduisent plus et identifiés à l’oreille gauche, « Retournés » dans leur milieu de vie d’origine et « Maintenus » par leur gardien de colonie, qui s’engage par écrit à s’occuper d’eux à long terme en leur offrant entre autres de la nourriture, de l’eau et un abri. Plus de 200 chats ont été aidés à ce jour, soit la moitié de la population féline errante estimée sur le territoire de Prévost. Mentionnons que seulement 1,4 % des chats capturés par l’entremise du programme SOS Félins étaient déjà stérilisés, ce qui prouve le fort potentiel de reproduction de ces derniers. Enfin, SOS Félins peut aider les villes et municipalités qui le désirent à mettre en place un tel programme éthique, avec des indicateurs de gestion dans leur communauté.

Les avantages d’un tel programme sont nombreux. Premièrement, la stérilisation arrête la reproduction. Les chatons et les chats sociaux sont retirés des colonies et ils sont confiés à un refuge, dont la mission est de leur trouver une famille « pour la vie ». Et pour ceux craintifs restant sur le territoire ? Les nuisances sont diminuées grâce à la stérilisation : les mâles ne se bagarrent plus, les femelles ne vocalisent plus et il n’y a plus de marquage malodorant des mâles, ni de portées de chatons. De plus, les chats errent moins, car ils n’ont plus à se reproduire et leur présence devient peu visible. Mentionnons également qu’il y a ainsi moins de plaintes logées à la ville. Ça doit être cher de faire stériliser tous ces chats. Les citoyens et la ville en sortent-ils gagnants ? Considérant que 80 % des chatons apportés en refuge ou fourrière municipale proviennent de chattes communautaires, ce sont nos taxes citoyennes qui payent continuellement « à chaque nouvelle portée » pour cette problématique.

Il en coûte beaucoup moins de faire stériliser « une fois » un mâle et une femelle par l’entremise du programme. Cela permet d’éviter les portées non désirées. La stérilisation est effectuée par le vétérinaire participant, qui nous offre des stérilisations à tarif réduit. Les autres tâches sont réalisées par des bénévoles et par les gardiens de colonies. Enfin, les refuges ne sont plus débordés « de chatons mignons ». Les chats adultes peuvent alors y être admis et avoir une meilleure chance d’être adoptés.

La taille de l’oreille gauche : c’est le symbole universel d’un chat communautaire stérilisé. La procédure implique le retrait d’un centimètre du bout de l’oreille. Cette procédure est effectuée lors de la stérilisation, par laser. La cicatrisation est très rapide. Ce symbole est le seul à pouvoir éviter de nouvelles captures inutiles pour stérilisation, car il est visible de loin et indique à tous que le chat à un « gardien » qui s’en occupe pour la vie ! Pourquoi vous occupez-vous des chats « sauvages » ? Le chat est un animal domestique, qui vit à nos côtés depuis plus de 10 000 ans. Puisque ses origines sauvages n’existent plus, il a besoin de ressources fournies par l’humain pour subsister.

Or, la CSRM est la seule approche internationale qui a fait ses preuves auprès de ces petits félins craintifs, car elle permet d’arrêter rapidement la source de couler en travaillant en amont du problème. page 46 • février/mars 2018 • Passion animaux

Toronto/Ontario SPCA : Grâce à CSRM et la stérilisation accessible, le nombre de chats admis entre 2010 et 2012 a diminué de 21.6 % dans la région et de 28.4 % à Barrie, cité ontarienne en croissance démographique.


Est-ce que les résultats sont rapides ? SOS Félins opère de façon « stratégique » sur le territoire, en utilisant les ressources bénévoles et financières de façon à obtenir un impact maximal sur le terrain. Nous sommes un organisme de CSRM à l’image des meilleures pratiques américaines et canadiennes.

Depuis cinq ans, grâce à nos marches citoyennes dans certains secteurs et aux plaintes recueillies par la ville, nous identifions les « zones » où il y a une forte présence de chats communautaires afin d’effectuer de la capture et de la stérilisation « ciblée ». C’est la façon la plus rapide pour stabiliser et voir la population de chats diminuer naturellement, tout en empêchant la migration de nouveaux chats sur le territoire. Dr Julie Lévy a effectué une étude sur l’impact de la CSRM à l’Université de Floride. Cette étude a duré 11 ans et démontre que le nombre de chats sur le campus a décliné de 66 %, avec aucun nouveau chaton né après la première année d’opération. Levy, Julie K., David W. Gale, and Leslie A. Gale. “Evaluation of the Effect of a Long-Term Trap-Neuter-Return and Adoption Program on a Free- Roaming Cat Population.” Journal of the American Veterinary Medical Association 222, no. 1 (2003) : 42-46.

Avec la CSRM ciblée, nous stabilisons la population de façon éthique, nous améliorons la vie des chats communautaires, nous épargnons l’argent des contribuables et nous aidons la communauté entière en mettant en place une solution qui profite favorablement à tous. www.sosfelins.com - info@sosfelins.com Téléphone : 450-224-8888 poste 6383

Passion animaux • février/mars 2018 • page 47


incluant un cocktail dînatoire

Spectacle bénéfice Samedi 5 mai 2018 Au profit de Fondation Calèche et du centre de réhabilitation Zoo Académie de Nicolet

à l’Hôtel Montfort 1141, rue Saint-Jean-Baptiste, Nicolet Pour l’achat de vos billets rendez-vous sur www.zooacademie.com Prix du billet : 85 $ Inclus les taxes, le spectacle et le cocktail dînatoire

www.zooacademie.com

Informations : Zoo académie : 819-293-5170 Magazine Passion animaux : 450-638-6836

organisé par :


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