Kweni News Mars 2013

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Les Africains d’Egypte produisaient de l’électricité a base de batteries

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Ampoule made in Ancient Egypt

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Ancienne batterie


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Les Zirigbi par Jesse Sahbi

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EDITORIAL

par Dr John Tra

UNION, UN PROJET DIFFICILE Dans ce numéro Editorial

Si s’unir était facile, les kwéni auraient créé des royaumes en Cote D’Ivoire. Si pen5

Débat sur le choix de la 6 langue nationale Musée des civilisations 13

dant ces centaines d’années passées sur le territoire connu aujourd’hui comme la Cote D’Ivoire, les nôtres ont choisi de créer de petits villages faibles, évitant ainsi de s’unir pour devenir plus forts, c’est parce qu’il est plus facile d’être divisé que d’être unis. Lorsqu’on s’unit, on crée des royaumes, et les royaumes développent les civilisations. Mais si nos ancêtres kwéni n’ont pas créé de royaumes, c’est parce qu’ils n’ont pas été capables de voir plus loin que l’orée de leur village. Nous

Entretien avec Goore Bi 20

savons tous que l’union fait la force, mais l’instinct de division semble être un ca-

Hue

ractère dominant chez les africains en général et les kwéni en particulier. Et aussi

La culture Kweni est

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elle connue des Kweni? La sante dans votre

longtemps que la division sera notre passe temps préféré, nous ne réaliserons rien. Il nous faut unir nos compétences pour atteindre notre idéal de dévelop-

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assiette.

pement. J’ai beaucoup apprécié parmi les kwéni la démarche du frère Patrice Gohi Bi, conseiller a l’ambassade de Cote D’Ivoire en Lybie. Le frère avait a cœur la promotion de la culture kwéni. Il a pris son temps pour développer son projet sur papier, il l’a présenté aux autres membres de l’organisation kwéni qui ont apprécié son idée et se sont joints a lui pour la réalisation sur le terrain, en Cote D’Ivoire. Voici comment nous arriverons a développer notre région, la Marahoué. Avoir une idée n’a rien d’exceptionnel. Avoir des projets est même enfantin, n'importe qui peut imaginer des projets, mais la différence entre ceux qui ont des projets et ceux qui réalisent leurs projets réside dans l’étape de la conception, et de l’exécution du projet. Certains ont des projets et s’asseyent et attendent que les autres les réalisent a leur place. Ca ne se passe pas comme ca. Si tu as un projet, le sérieux de ton projet réside dans le sacrifice que tu es prêt a consentir pour voir ton projet se réaliser. Et si nous mettons nos efforts ensembles, nous saurons comment réaliser nos différents projets afin que notre développement repose sur les efforts et sacrifices de nous tous. Dr John Tra

Contributions: : La réalisation de ce numéro a été possible grâce aux efforts continus de Marie-Pascale Digbé, de Etienne Djé Bi, Boh Lou Nénénan, Patrice Gohi Bi, et Benjamin Irie. La mise en page du magazine est faite par John Tra. Le magazine Kweni est la propriété de l’organisation Kweni, une organisation non gouvernementale dont la mission est la promotion socio-économique et culturelle du peuple Kweni de Cote D’Ivoire. Kweni News Magazine est disponible gratuitement via internet a l’adresse: http://issuu.com/leskweni. Directeur de publication: Dr John Tra Email: leskweni@gmail.com Photographies: Dr John Tra

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Debats sur le Choix De La Langue Nationale Ivoirienne Par Etienne Dje Bi

Etienne Dje Bi reside a New York, aux Etats Unis d'Amerique. Il est tutilaire d'un Bachelor of Arts (BA) - en Political Science and Business Administration - de New York University et d'un Master of Business Administration (MBA) en International Business a Keller Graduate School of Management Manhattan Center de New York City.

U

n débat récurrent sur la sélection d’une ou de plusieurs langues nationales ivoiriennes vient de refaire surface le 21 février 2012 à la RTI, alors qu’on le croyait “abandonné”. La question est préoccupante parce qu’il y a plus de 60 langues en Côte D’Ivoire avec autant de dialectes à l’intérieur de chacune des langues. Laquelle ou lesquelles faut-il choisir? Et quelles sont celles qu’il faut laisser tomber ? Pourquoi? Quand ? Et Comment ? C’est un casse-tête, un vrai dilemme Cornélien. Pour rappel le débat sur le choix d’une langue nationale a commencé depuis l’ère de feu Félix Houphouët Boigny, premier président de la République de Côte D’Ivoire (1960-1993). A l’époque l’AgniBaoulé (?!) et le Dioula (pardon, le Ma« Un débat linké) étaient en lice pour le choix de la récurrent sur la langue nationale. Le Malinké avait la sélection d’une majorité démographique et l’Agniou de plusieurs Baoulé, l‘effectivité du pouvoir politilangues que. Des syllabaires en Baoulé et en nationales Malinké avaient même été publiés par l’Institut de Linguistique Appliquée de ivoiriennes » L’Université Nationale d’AbidjanCocody. Mais aucune des deux langues n’a été choisie officiellement. Cependant on a vu apparaître de nouveaux éléments de la langue Baoulé dans le parler quotidien des ivoiriens. Par exemple « Akwaba », « Troffai », « Yako ». Ces nouveaux lexiques ont été diffusés par les medias (télévision, radios et journaux). Ainsi donc, et jus6 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

qu’à ce jour, l’ivoirien, en privé comme en publique, dira “Akwaba” au lieu de “Bonne Arrivée”, “ Yako” au lieu de “Prompt Rétablissement”, “ Condoléances” ou bien “ Du Courage.” Le tableau de « l’ivoirisme » (Dixit Prof Makhouta ENS-Abidjan- Département Des Lettres Modernes (1976-1980) devenait de plus en plus étoffé avec ce « Il fallait choisir mélange du français et des em- quatre langues prunts lexicaux locaux, en usage régionales: Le répétitif, pour servir une cause. Baoulé, Le Bété, Le débat de positionnement linLe Dioula et le guistique n’ayant pas été tranché Senoufo » entre, d’une part le Malinké, langue commerciale en usage sur les marchés et dans les gares routières, et d’autre part l’Agni-Baoulé (?!), langue des tenants du pouvoir politique d’alors, l’Institut de Linguistique appliqué de l’Université d’Abidjan (aujourd’hui Université Félix Houphouët Boigny) a estimé, sans en donner les raisons suffisantes qu’il fallait choisir quatre langues régionales: Le Baoulé, Le Bété, Le Dioula et le Senoufo. Nous voudrions intervenir dans ce débat humblement, sans être ni un spécialiste de la langue Gouro ni un historien du peuple Gouro. Nos raisons sont les suivantes : D’un, nous sommes ivoirien. A ce titre, tout ce qui touche à la vie de la nation, nous affecte aussi. De deux, en tant qu’enseignant avec une modeste expérience dans l’usage des langues (nos outils pédagogiques depuis plus d’une décennie), nous nous sentons interpelé par un sujet sensible comme le


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choix des langues nationales. Enfin, nous estimons que les ivoiriens aiment leur pays et ils se battent depuis toujours pour créer un espace démocratique où chacun peut apporter sa pierre à la construction de la nation, d’une nation où le débat des idées est permis sans crainte et faux-fuyant. Pour l’heure, nous allons débattre de la question en prélevant un échantillon des langues ivoiriennes. Il s’agit du Gouro et donc de la langue des Kweni dont nous sommes issu. Cette langue revêt un caractère spécial que beaucoup d’ivoiriens ignorent probablementcomme les Africains ne se connaissent pas suffisamment eux-mêmes. C’est le lieu d’introduire ce débat par une brève présentation de l’histoire et de la géographie des Kweni. Force est de se poser la question fondamentale de savoir si la langue des Kweni, le Gouro, peut-elle avoir une promotion nationale en Cote D’Ivoire ?

Les régions de Vavoua et de Sin« Le gouro fra sont les “résidus” des grands (kweni) est la flux migratoires des Gouro de deuxième langue l’ouest vers l’est et le nord. Il est en importance apparu à l’issue de ces courants numérique du migratoires l’éclatement dans les lignages et la réduction de la mé- groupe mandésud » moire généalogique.

Un aperçu très succinct situe les origines des Gouro à Kabala ( ?) en Guinée. A ce propos, Ariane De Luz –Chiva écrit ceci: “ Une tradition que nous nous efforçons de vérifier et de compléter lors d’une enquête ultérieure, fait venir les ancêtres de la plupart des Gouro du village de Kabala en Guinée à une date que nous n’avons aucun moyen de fixer. »

2. De La Géographie du Pays des Kweni

Par ailleurs il faut noter qu’il y a eu un mixage ethnique entre les Gouro et leurs voisins Baoulé, Bété, Malinké et Mwan (Mona). Ariane De Luz-Chiva affirme que: “ Les Gouro ont assimilé en partie les Mwan (mona), population actuellement refugiée au sud de la sous-préfecture de Mankono (cf sous- préfecture de Kongasso dans le Département de Mankono en 2013}. Les Mwan disent avoir occupé autrefois l’habitat des Gagu (de fait, les termilogies de parenté des deux populations offrent des similitudes remarquables.” I/ QUI SONT LES KWENI « la langue des De L’Histoire Des Kweni Kweni, le Gouro, Aux XVIIIe et XIVe siècles des Malinkés occupant la peut-elle avoir région de Mankono se sont “infiltrés” au sud dans le Dans son ouvrage MISSION EN PAYS une promotion pays Gouro. Les Gouro ont également assimilé quelGOURO, COTE D”IVOIRE, Ariane Denationale en ques “rares groupes Bété” alors que des groupes luz - Chiva parle effectivement des importants de Gouro ont “fondu” parmi les Bété. recherches qu’elle a effectuées sur le Cote D’Ivoire ? » Par ailleurs le mixage ethnique s’est également opéterrain, en pays Gouro, avec des ré entre les Gouro et les Baoulé “ainsi les Snan d’ochercheurs du Centre National de la Recherche Scientifique de Paris, entre février et rigine Gouro sont repartis dans plusieurs tribus Gouro et forment la tribu baule Sana.” Clarifie De Luz-Chiva. septembre 1964.

On retrouve ensuite leur trace dans les régions de Tuba et de Séguéla. « Au XVIIe siècle, ils peuplent probablement les régions de Séguéla, Vavoua, Daloa et celles plus méridionales. A une date que nous n’avons pas encore estimée, ils s’ébranlent en direction de l’est et du nord-est et s’installent dans la région de Bouake, d’où ils sont repoussés par les Baoulé. Le gros des migrants s’installent alors entre le Bandama et la Marahoué et a l’ouest de la Marahoué.” 7 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

Wikipedia définit les Kweni comme suit: “Les Gouro sont un peuple mandingue d'Afrique de l'Ouest établi principalement au centre-ouest de la Côte d'Ivoire, autour de Bouaflé et Zuénoula[1], sur les rives du Bandama. » Et nous pouvons ajouter sans risque de nous tromper au regard du mode de peuplement que nous offre l’histoire des Kweni, qu’ils peuplent également les régions de Mankono, Oume, Sinfra, Vavoua et Séguéla. Le gouro (kweni) est la deuxième langue en importance numérique du groupe mandé-sud (cf. la carte de la page "Mandé Sud"), elle est parlée par environ quatre cent quinze mille personnes en Côted'Ivoire. Ils ont plusieurs appellations. Selon les sources, on observe plusieurs variantes : Dipa, Gouros, Guro, Guros, Gwio, Kouéni, Kouen, Kweni, Kweni, Kweny, Lo, Lorube[2]. Il n’y a pas de différence entre le


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nom ethnique et la langue. « Leur langue est le gouro, une langue mandée, dont le nombre de locuteurs était estimé à 332 000 en 1993[3]. Comme les Dan, les Gouro appartiennent au groupe linguistique Mandé du sud.

plet. Après ce tour d’horizon sur l’identité des Kweni, il est opportun de discuter des caractéristiques et des Fonctions de la Langue Kweni, d’où ses chances d’être promue comme une langue nationale, et non comme la langue nationale. Nuance, s’il vous plait !

Au plan Politique, sociologique et culturel, les Kweni n’ont ni roi ni chef central. Ils ont des rites dans lesquels sont intégrés les masques : « Le peuple gouro n'a jamais connu de royaume, il ne pratique que la chefferie. Le chef du village est appelé Dììlî ou Dùùtî.[réf. nécessaire]

II- LES CARACTERISTIQUES DE LA LANGUE GOURO

Les Gouro sont notamment connus pour leurs masques, actuellement très colorés. Ils entretiennent depuis longtemps de très importants rituels dans lesquels les masques interviennent. A noter qu’ils connaissent la vannerie, la poterie, la forge et le métier du tissage du coton avant les conquêtes des colons français. Les Kweni avaient une monnaie locale appelée « Broh ». Les forgerons détenaient le pouvoir de fabriquer le « Broh » à partir du minerai de fer. Ils faisaient office de banquiers contrôlant les dépôts et les transactions du « Broh. ». Les forgerons fabriquaient les outils (dabas, machettes, couteaux), des instruments de chasse (lances, sagaies, flèches, pièges), des instruments de musique (grelots ou « co-ha ») et divers œuvres d’arts servant de parures ou d’ornements. Les Kweni connaissaient également le métier de l’Ivoire. Ils savaient tailler de très beaux bracelets en ivoire pour leurs femmes. Le Kweni est un artisan et un artiste com8 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

1. Langue Gouro, Langue Humaine Le Gouro est une langue humaine parce qu’elle est parlée. Elle a un support humain indéniable : Les Kweni. On dénombre une population de 488.000 individus qui ont com« On appelle me langue maternelle ou langue « langue première le Gouro (source : http:// naturelle, une www.joshuaproject.net. Ce chiffre langue qui s'est n’inclut pas les non-Gouro qui parformée au cours lent le Gouro. du temps par la 2. Langue Gouro, Langue Naturelle pratique de ses On appelle « langue naturelle, une locuteurs » langue qui s'est formée au cours du temps par la pratique de ses locuteurs, à partir d'états de langues antérieurs et/ou d'emprunts à d'autres langues. C'est le cas d'une grande majorité des langues parlées dans le monde. À contrario, on appelle langue construite, parfois improprement langue artificielle, une langue qui résulte d'une création normative consciente d'un ou de plusieurs individus. C'est notamment le cas de l'espéranto. » (Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/


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Langue)

gionales

La langue naturelle est aussi une langue dont on ne peut déterminer avec exactitude, recherches scientifiques à l’appui, les origines.

Les linguistes ont trouvé des affinités entre les langues naturelles et les ont classées par familles de langues. Par exemple le Gouro fait partie des langues En clair, personne ne sait quand, où et comment Mande comme le Bambara/Malinké (Dioula), le Mona par exemple les Gouro ont commencé à parler le (Mwan), le Wuan(Wan), le Dan (Yacouba), le Toura, le Gouro. En cela toute langue humaine et naturelle Yaouré, le Beng, le Gban, le Gbin, le Bissa (Burkina est énigmatique. Nous nous trouvons de ce fait de- Faso & Ghana). Toutes les langues précitées font partie de la Grande Famille des Langues Nigérovant un cas de figure patent de l’inexplicable congolaises à l’instar de toutes les langues et de l’inexpliqué. « Une langue est de la sous-région ouest Africaine. Par extendite vivante 3. Langue Gouro, Langue Vivante sion l’on pourrait parler d’autres familles lorsqu'elle est linguistiques en Afrique telles que les lan« Une langue est dite vivante lorsqu'elle est utilisée gues Afro- Asiatiques et Nilo-Sahariennes. utilisée oralement par des personnes dont oralement par elle est la langue maternelle, ou par une des personnes 5. Langue Gouro, Langue Ecrite communauté suffisamment nombreuse — et de façon suffisamment intensive. http:// dont elle est la La Bible complète (de la Genèse l’apocalypfr.wikipedia.org/wiki/Langue. » Plus de langue se) a été traduite en Langue Gouro en 1979. 488.000 personnes parlent le Gouro, avonsmaternelle » C’est le lieu de rendre hommage aux personnous dit précédemment. C’est une populanes suivantes qui n’ont ménagé aucun effort tion exubérante et vibrante, le moindre pour investir de leur temps, de leur foi, et qu’on puisse en dire. même de leur argent pour traduire la Bible complète en Gouro, la première Bible authentique dans une A l’opposé « On appelle langue morte ou éteinte une langue qui n'est plus pratiquée oralement com- langue Africaine sur le territoire Ivoirien. Ce sont: me langue maternelle, mais qui peut être encore utilisée dans certains domaines (tels que la religion, comme le latin ou le copte). » http:// fr.wikipedia.org/wiki/Langue 4. Langue Gouro, Langue d’Affinités Locales et Ré9 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

5.1. Les Missionnaires Protestants et Catholiques 5.1.1 Mme Sanford ou Sandford (dite Mme Sigli a cause de son âge avancé), Australienne d’origine. Depuis 1936 elle est arrivée en Côte D’ivoire pour les « œuvres missionnaires » dans le cadre de la « Word


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Evangelization Crusade » (WEC). Elle a contribué à l’écriture de la langue Gouro en publiant les syllabaires dès le début de l’évangélisation du pays Gouro. Elle–même parlait le Gouro très couramment.

– Côte d'Ivoire). Lyon, "Afrique et Langage", No 3, 1969, 101 p.

5.1.2 Mme Rieder, Américaine du Kansas, USA.

5.2 Les Pasteurs

Jean-Paul Benoist. Dictionnaire Gouro-français. Zuénoula, 1977, 120 p.

Arrivée à Zuénoula en 1948 avec son époux John Ri- 5.2.1 Le Pasteur Jérémie Néné de Kourefla, Déparder dans le cadre de l’évangélisation pour le compte tement de Zuénoula de la WEC, elle a contribué à l’écriture de la Langue Ancien élève de l’Ecole Evangélique de Gouro en traduisant les cantiques et les sylla« la Bible Vanjelifla, Zuenoula (‘50-‘60s) il a contribaires. Elle a enseigné en Gouro à l’Ecole complète en bué à la traduction de la Bible avec sa Evangélique de Vanjelifla, Zuénoula, d’où sont Gouro, la connaissance approfondie de la langue et sortis les premiers évangélistes Ivoiriens : Feu M. et Mme Philippe Gala, Feu M. Gohi Samuel première Bible de la culture Gouro. et Mme, M. et feue Mme Sui David, M. et authentique 5.2.2 Le Rev Boan Bi Zrè Emmanuel Mme Jean Gueyé, Feu M. Jérémie Néné et dans une langue Mme, feus M. et Mme Boniface N’guessan, Africaine sur le Ancien élève (années 70) de l’Ecole Biblique de Zuenoula (uniquement en Français) M.et feu Mme Tra Levi, M. et Mme Tra Josué. territoire il a participé à la traduction de la Bible en Ivoirien. » Gouro. Il a effectué en outre un voyage 5.1.3 Le père Jean-Paul Benoist de la Mission aux U.S.A. en 1970 pour parachever l’œuCatholique de Zuénoula vre de traduction et de publication aux côtés de M. Sa contribution à la pérennisation de la langue Gouro et Mme Rieder. ne souffre d’aucune contradiction. Il est l’auteur de la 5.3 Les Anciens de L’Eglise grammaire et du dictionnaire Gouro-Français. Voici ce qui est dit de ses œuvres : « Le Gouro n'est pas 5.3.1 M. Noé Ti d’Ourouta S/p de Bediala- Départepassé inaperçu des linguistes. Un missionnaire catho- ment de Daloa lique Jean-Paul Benoist a publié une grammaire et un Il lisait et écrivait le Gouro correctement. Mme Ridictionnaire qui restent toujours des sources impor- der a dit de lui dans l’un de ses ouvrages missiontantes, malgré des imprécisions de la transcription, naires qu’il était un homme intelligent et organisé. Il telles la non-distinction des consonnes implosives et prenait des notes en Gouro avec les dates à l’appui. explosives, des voyelles +ARt et -ATR: » Ainsi donc, pouvait-il rappeler au cours des réJean-Paul Benoist. Grammaire Gouro (groupe mandé unions entre anciens, pasteurs et missionnaires les faits précédents avec des dates précises. Il était en 10 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


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charge des procès verbaux des réunions en Gouro. 5.4 Les Apports Individuels à la Transcription de la Langue Gouro 5.4.1 Etudes sur la phonologie de la Langue Gouro En ce qui concerne la notation phonologique, beaucoup plus précis est l'ouvrage de Joseph le Saout: Joseph le Saout. Notes sur la phonologie du Gouro (zone de Zuénoula). Nice : C.E.P.L.A.N., 1979, 76 p. 5.4.2 Etudes des Chercheurs Russes sur La Langue Gouro Depuis 2001, le gouro est une des langues étudiées par l'expédition linguistique ruse. En 2001-2002, c'était Irina Jouk qui s'en occupait. Cet auteur a surmonté les défauts de l'interprétation de la phonologie segmentale gouro de ses prédécesseurs, il a effectué une analyse profonde du système tonal qu'il a analysé comme étant à deux niveaux (un ton haut et un ton bas, plus deux tons modulés: ascendant et descendant) avec les consonnes sonores agissant comme les dépresseurs. Cette interprétation a été prise comme la base de l'orthographe élaborée par la Société Internationale de Linguistique (SIL) dans les années 1990.

Depuis 2001, le gouro est une des langues étudiées par l'expédition linguistique ruse. »

Après le départ d'Irina Jouk du projet, elle a été remplacée par Olga Kuznetsova, et un peu plus tard, Natalia Kuznetsova est venue la rejoindre. La nouvelle équipe s'est mise au travail avec entrain. Avant tout, une nouvelle orthographe a été élaborée qui tient compte d'une étude détaillée du système phonologique gouro : Natalia Kuznetsova, Olga Kuznetsova, Valentin Vydrine. Propositions pour la réforme de l'orthographe du gouro. Mandenkan 44, 2008, pp. 43-52. Dans un autre article, Natalia apporte de nombreuses corrections à la description du système des pronoms personnels et avance une nouvelle interprétation de ce système en général : Кузнецова Н.В. Морфология личных местоимений в языке гуро // Африканский сборник – 2007. Под ред. В.Ф.Выдрина. СПб: Наука, 2008, с. 367-409. 11 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

[Natalia Kuznetsova. La morphologie des pronoms personnels en gouro. La Collection Africaine - 2008. Valentin Vydrin (éd.). St. Petersbourg: Nauka, 2008, pp. 367-409.] Une autre étude de Natalia porte sur les postpositions gouro: Морфология и синтаксис послелогов в языке гуро (предварительные наблюдения) [La morphologie et le syntaxe des postpositions en gouro (quelques observations préliminaires)]. Olga Kuznetsova a commencé son travail par une étude des types d'énoncés minimaux en gouro: Kouznetsova, Olga. Les types d'énoncés minimaux en gouro. (Article non-publié) Elle a analysé également le système des numéraux : Кузнецова О.В. Числительные в языке гуро // Африканский сборник – 2007. Под ред. В.Ф.Выдрина. СПб: Наука, 2008, с. 410-417. [Kuznetsova, Olga. Les numéraux en gouro. La Collection Africaine - 2008. Valentin Vydrin (éd.). St. Petersbourg: Nauka, 2008, pp. 410-417.] Mais bien avant la parution de la Bible les missionnaires avaient initié la traduction d’une grande portion du livre Saint en 1961 et du Nouveau Testament en 1968. L’écriture de la langue a commencé dans les écoles évangéliques typiquement en langue Gouro dans les années 50 et 60. Les filles étaient formées à Vavoua tandis que les jeunes gens étaient formés à Zuenoula. Ce sont ces personnes formées qui ont vulgarisé la lecture et l’écriture de la Langue Gouro à Zuenoula (Centre Missionnaire et Evangélique de la WEC à l’époque), Vavoua, Bouaflé, Sinfra, Oumé ainsi que dans tous les villages des chrétiens Gouro, appelés « Jezufla, » en annexe aux villages de base. Il faut ajouter que la lecture a pris le pas sur l’écriture certes. Néanmoins, une infime minorité dont votre serviteur, savent encore écrire le Gouro. Les caractéristiques ne sauraient suffire pour sonder la valeur d’une langue si on n’appréhende pas ses fonctions. Lire la suite du debat dans le numéro du mois prochain (Kweni News Magazine, Avril 2013)


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Marie-Pascale Digbe, au musée des civilisations a Abidjan, Cote D’Ivoire. 12 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


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MUSEE DES CIVILISATIONS, ABIDJAN, COTE D’IVOIRE L’histoire de Djela Lou Zaouli Selon la légende, Djela Lou Zaouli était une femme Gouro d’une rare beauté, habitant le village de Zrabi Sehifla dans la région de Gohitafla. Malheureusement, cette très belle femme, qui faisait la fierté de sa famille, mourut en pleine jeunesse. Tout le village pleura la disparition prématurée de Djela. Son mari, si triste d’avoir perdu sa femme chérie, décida de la faire revivre en sculptant son visage. Il travailla longtemps le bois avec les outils de ses ancêtres : le masque était si réussi qu’il donnait l’impression que Djela était revenue à la vie. La nouvelle fit rapidement le tour des villages environnants, si bien que tous les hommes de la région se mirent à sculpter le beau visage de Djela Lou Zaouli. Ils inventèrent également une danse en l’honneur de la beauté de cette femme, que l’on appelle encore aujourd’hui la danse zaouli, du nom de la défunte. Ainsi, les masques Gouro sont nés des larmes d’un homme, si désespéré d’avoir perdu sa femme qu’il décida de la garder auprès de lui en sculptant le bois. Afin de rendre son incroyable beauté au plus près de la réalité, il respecta les moindres détails de son visage. Guidé par l’amour et son talent de sculpteur, il la rendit ainsi vivante une nouvelle fois.

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PIERRE TAILLEE DE GOHITAFLA 14 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


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GALAXIE KWENI

Soleil

Venus IO

Zaouli

Jupiter Lune Terre

Nepturne

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Mars

Saturne


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Georgette Eto’o

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Nene Nadege

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L’EAU, SOURCE DE VIE

Les chutes du Niagara, New York, Etats Unis 19 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


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UN ENTRETIEN

pect culturel de votre région que vous connaissez et dont vous souhaiter la valorisation ? GBH : Le peuple kweni est très riche en valeur culturel .De la région d’où je viens il y a plusieurs

AVEC GOORE BI HUE

dance je peux citer le Gaou qui intervient dans des momentsde joie comme dans les moments de deuil. Cette est même connu par le peuple de Bouaflé avec Dadjè dont le Fils était Dadjè Bi Kouassi. Il ya également le Blio qui est aujourd’hui en voie de disparition. J’ai été moimême un grand danseur de Blio dans ma jeunesse. A travers le Blio il ya une représentation de toutes les espèces animales de la brousse.

Gooré Bi Hué est le président des Journalis-

Ces animaux sont sculptés et les gens les por-

tes Professionnels de côte d’Ivoire (OJPCI) . Il

tent sur la tête comme dans le cas du Zaouli. Il

a bien voulu répondre aux questions de Kweni News Magazine a travers Mme MariePascale Digbé.

ya dans notre région cette autre danse que l’on appelle le Djè, qui est une dance interdite aux femmes et réservée uniquement aux hommes. Il ya également le Zallo qui est une danse

KNM : Présentez-vous à nos lecteurs (nom, édu-

exécutée par les femmes en générale lorsqu’il

cation, formation) ?

ya de grandes manifestations, des réjouissan-

Goré Bi Hué : Je suis Gooré Bi Hué. Je suis économiste de formation, j’ai un troisième cycle en

ces. Les femmes sortent, chantent et dansent pour accueillir les personnalités.

économie. Je suis journaliste économique char-

Lorsque j’assurais la présidence de la mutuel

gé des questions économiques et financières à

de développement de notre tribu j’avais à l’i-

Fraternité Matin. Depuis le 8 Décembre 2012, Je

dée de valoriser cette danse mais je n’ai pas

suis Président des Journalistes Professionnels de

pu. Si j’avais un effort a faire sur le plan du dé-

côte d’Ivoire (OJPCI) qui a pour ambition de dé-

veloppement culturel je favoriserais la danse, la

velopper l’excellence dans le milieu des journalis-

danse Blio par exemple serait remise au gout

tes.

du jour.

KNM : DE QUELLE REGION DE LA MARAHOUE ETES

KNM : Nous voulons vous féliciter de votre nomi-

VOUS ?

nation au poste de Président de l’Organisation

GBH: Je suis de SINFRA précisément de la tribu BINDIN KNM : KNW a pour ambition parmi tant d’autres objectifs la promotion culturelle du peuple Kweni et donc de la Marahou, selon vous quel est l’as21 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

des journalistes professionnels COTE D’IVOIRE. Quelle sont les responsabilités de ce poste et quelle sont vos ambitions a ce poste ? GBH : Merci. C’est vrai que depuis le 8 Décembre 2012, je suis élus Président de l’organisation des Journalistes Professionnels de Côte d’Ivoire


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à cet effet je remplace Brou Aka Pascal, PCA de

très faible en analyse sectorielle; c’est une pres-

la RTI qui en assurait la Présidence. C’est une

se généraliste. Si vous remarquez

rons tous à être des professionnels. En créant

Il n’ya pas assez de faire des reportages sans analyjournalistes qui ses pertinentes : Il n’ya pas assez peuvent de journalistes qui peuvent s’ass’asseoir et seoir et faire des analyses pertifaire des nentes a partir d’une situation analyses donnée. C’est pourquoi parmi pertinentes a les objectifs que je me suis assipartir d’une gné à la tête de L’OJPCI c’est situation de faire en sorte qu’il y ait de plus donnée

l’OJPCI l’objectif était de faire en sorte que le

en plus de spécialistes quand on

professionnalisme soit de mise et que le profes-

parle des questions culturelles, celui qui parle

sionnalisme soit partagé par tous ceux qui inter-

de culture doit avoir des exemples; il doit savoir

viennent dans le monde des médias. C’est une

de quoi il parle afin de ne pas dire une chose

élection qui s’est déroulée au terme de Notre

1er

congrès ordinaire tenu à Bassam. Cette élection me confère une lourde responsabilité car la dénomination de cette organisation elle –même confère cette responsabilité. On pourrait se poser la question de savoir si les autres ne sont pas professionnels ? Nous aspirons tous , que ce soit à la radio à la télévision, dans la presse écrite ou en ligne, en tant que photojournaliste nous aspi-

« Que ce soit à la radio à la télévision, dans la presse écrite ou en ligne, en tant que photojournaliste nous aspirons tous à être des professionnels »

bien les gens se contentent de

mission qui ratisse large. Notre am-

et son contraire dans le même article. Si on a

bition est de faire en sorte que

un journaliste économiste, quand un problème

nous soyons capables de détec-

économique se pose ici ou ailleurs il doit être

ter des talents, aussi bien dans les

capable à partir de ce problème économique

radio privées non commerciales

ou financier qui s’est posé ailleurs, de faire une

que nous appelons radio de proxi-

analyse et voire son impact sur l’économie na-

mité, que dans les rédactions de

tionale; la cote d’Ivoire faisant partie du mon-

la presse à papier ou dans les ré-

de. Il y aura des spécialistes qui seront formés.

dactions des radios publiques ou

Nous sommes en négociation avec des ambas-

à la RTI de sorte que ces jeunes

sades, des grandes écoles, pour des spécialisa-

puisse être formes pour que de-

tions. Il y a des journalistes qui ont été de

main ce soit ces jeunes qui assu-

grands spécialistes en matières premières, sur

rent la relève. De plus en plus , il y a des jeunes

des questions politiques par exemple, et ceux

qui viennent à ce métier par nécessité, ils ont fait

la il faudra pouvoir les valoriser. En faisant d’eux

des études économiques, sociologiques. Ils se

des formateurs des nouvelles générations. C’est

retrouvent être journalistes parce que il n’y a pas

pourquoi il est prévu une commission chargée

d’emploi et parce qu’une opportunité s’est offer-

de la formation et du renforcement des capa-

te à eux dans le métier. Il faut pouvoir les détec-

cités. Au delà de tout ça le journaliste qui est

ter, les former; et ceux qui excellent, il faut les

professionnel, qui a toutes les qualités, s’il n’a

former pour en faire de véritables journalistes

pas un bon salaire il devient un mauvais journa-

capables de faire des analyses . Nous pensons

liste. Quand il est logé dans un « sicobois » et va

qu’il faut également corriger une faiblesse de la

rencontrer quelqu’un qui le reçoit dans un

presse ivoirienne. C’est une presse partisane et

quartier huppé et ayant tout le confort qui va

22 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


23

avec, le journaliste est complexé. Il faut décom-

de la télévision on pourrait par exemple citer le

plexer le journaliste pour qu’il puisse véritable-

cadreur, et les monteurs parmi tant d’autres.

ment jouer son rôle de 4eme pouvoir dans l’Etat.

Ce sont des gens a ne pas oublier. Nous venons

C’est pourquoi nous allons pouvoir lancer une

pour aider à une véritable professionnalisation

opération immobilière qui va permettre

« nous allons aux journalistes d’être décemment lopouvoir lancer gés. C’est vrai qu’aujourd’hui il ya des une opération prix Ebony qui sont accordés à un jourimmobilière qui va naliste c’est une très bonne chose que nous saluons du reste. Mais chaque an- permettre aux journalistes née combiens seront-ils a attendre d’ad’être voir une maison au travers du prix accordécemment dé ? Un autre fait important a souligner logés ». c’est qu’avant que le papier du journa-

du secteur des média, mais nous venons

liste a qui l’on donne un prix, avant que

conformément à la convention?, bref! Il

aussi avec des prix pour les jeunes talents, pour les journalistes sur des critères, les entreprises de presses aussi. Il y aura une commission pour cela. Le Prix par exemple que nous comptons décerner a l’entreprise de presse sera fonction du traitement de ses employés déclarés a la CNPS, des conditions d’exécution du métier, les journalistes sont il payés

son papier ne soit primé il ya un travail préalable

y a autant de critères qui seront pris en compte

effectué par des personnes: celui du correcteur,

afin que les conditions d’entreprenariat de ce

celui du photographe qui a fait une bonne illus-

métier puissent améliorer le bonheur des jour-

tration, il y a le metteur en page, etc. Au niveau

nalistes.

23 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


24

KNM : Comment comptez vous promouvoir l’expression des minorités a travers la presse ? Quelles sont les opportunités, et les difficultés au niveau de la presse privée ? GBH : La presse peut jouer un rôle important dans le développement d’une nation. La presse est un facteur de promotion culturelle, un facteur de promotion de la cohésion sociale. La cohésion sociale sous-entend la participation ou la prise en compte ou encore la considération de chaque entité d’une société. A chaque entité d’une société il faut donner de la valeur, il faut la considérer. l’entité peut être minoritaire il faut lui démontrer qu’elle est importante pour la société. Elle peut être majoritaire il faut également lui montrer qu’elle peut

« A chaque entité d’une société il faut donner de la valeur, il faut la considérer ».

être importante pour la société. c’est pourquoi dans notre vision et c’est ce que nous allons imprimer à l’ensemble de la presse ivoirienne à savoir qu’il ne faut pas exclure une minorité quelle qu’elle soit il faut pouvoir ouvrir l’expres-

sion à tous donc si une minorité veut donner son point de vue, il faut le lui accorder. La minorité peut être ethnique, professionnelle, sociale, professionnelle, elle peut même se traduire en terme de genre également. Dans tous les cas La minorité a droit à la parole, elle a le droit de donner des avis. Les médias doivent être des facteurs de promotion de la minorité tout comme les facteurs de promotion de la cohésion sociale. KNM : Comment selon vous la COMMUNICATION pourrait favoriser la paix EN COTE D’IVOIRE ? Quelle sont vos projets dans ce projet de paix ? 24 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


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GBH: Nous avons été convié au travers de l’Or-

s’il est indépendant et s’il est professionnel, c'est

ganisation des Journalistes Professionnels de Cô-

-à-dire ceux qui exercent ce pouvoir, les jour-

te d’Ivoire par la CDVR après notre élection pour

nalistes, les hommes des médias; s’ils sont indé-

réfléchir sur un thème : comment la presse pour-

pendants, ils seront capables d’interpeller une

rait s’approprier les missions de la CDVR

tierce personne sur une attitude qui

« La presse fait partie des 4 titres incendiaires ; comment la presse à travers leurs organisations professionnelles pouvoirs que nous pourrait contribuer au retour du dialogue connaissons » social, à la réconciliation? La presse est

peut nuire à la cohésion sociale, ou dire

un leader d’opinion, la presse a un poids.

faire l’état des lieux, faire des analyses

et travailler dans ce sens pour éviter des

si une décision politique ou économique n’est pas la bienvenue et éclairer les décideurs à travers une analyse diagnostique. Ils doivent être en mesure de

La presse fait partie des 4 pouvoirs que nous

pertinentes, cohérentes, présenter la situation

connaissons : le pouvoir exécutif, le pouvoir légi-

et proposer des solutions. Si nous le faisons nous

slatif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir des mé-

pouvons participer à la cohésion de la Côte

dias. Il est vrai qu’il est en quatrième position mais

d’Ivoire à la réconciliation et à son émergen-

c’est un pouvoir dont ont peur les trois autres

ce. Si vous faites une mauvaise communica-

pouvoirs parce qu’il est capable de détruire les

tion en tant que journaliste ou homme de mé-

trois autres pouvoirs. Il y a comme toute lutte so-

dia en déformant les propos d’une tierce per-

ciale une manière de faire taire le quatrième

sonne dans le but de la nuire, cette façon de

pouvoir. Ce pouvoir peut aider à la réconciliation

faire ne contribue pas à la cohésion sociale. Il

25 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


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GBH: Il est vrai que les kweni ont accusé du retard et la Marahoué également. Cela est du au fait que dans bien des cas les gouro sont restés dans des discussions vaines. « Pourquoi je ne suis pas ici ou pourquoi je ne suis pas là? », voici des préoccupations qui ont guidés beaucoup d’entre nous. Voici un fait dont j’ai moi-même été acteur. Nous avions au niveau du pays Gouro un ministre que j’ai du rencontré après la première partie de mes études en maitrise avant de faire le troisième cycle. Je suis aller le voire par l’intermédiaire d’une personne. Il suffisait qu’il dise juste un mot et on m’ouvrait les portes. La question qu’il m’a posée est « qui t’a envoyé à l’école » j’ai répondu : « mes parents ». Il a ensuite rétorqué: « sors de mon bureau et vas dire à tes parents de te trouver du travail ». faut relater les faits tels qu’ils sont mais il ne faut pas aussi faire un commentaire incendiaire. La responsabilité du journaliste est importante. Aujourd’hui il faut que les journalistes désarment leur plume et l’utilisent comme les sillons qui conduisent vers la paix. Il faut qu’ils utilisent leur micro comme des cors qui appellent à l’unisson. Nous ne devons pas nous substituer aux hommes politiques.

Voyez-vous, le mal du peu-

« les gourosont ple kweni réside en luirestés dans des discussions même. Aujourd’hui, chacun vaines: Pourquoi doit se dire « à partir du poste que j’occupe qu’est ce je ne suis pas ici ou pourquoi je ne suis que je dois faire pour un tel pas là? », frère de la Marahoué? ». S’il se trouve que ce frère « émerge » même si ce n’est pas à toi le bien-

KNM : Aujourd’hui plusieurs kwéni constatent

faiteur qu’il rend services, demain c’est à ton

que notre région a accusé du retard, quel est

fils ou à un membre de ta famille ou de ta ré-

votre point de vue sur ce fait, et comment pour-

gion qu’il le fera. Il y a des divisions inutiles, des

rez vous attirez les regards des uns et des autres

guerres de positionnements inutiles alors qu’on

sur ce malaise dont souffre la Marahoue ?

peut servir sa région à n’importe quel poste. En Juillet 2010, je suis allé à Washington, invité par

26 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


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la Banque Mondiale et le FMI avec le Ministre

servir de ferment au développement de notre

Diby. Lorsque j’étais dans cette ville j’ai négocié

région. Le ministre Charles Diby

auprès des ONG des équipements médicaux

Koffi est la tête de liste sur la-

pour ma région, et ils m’ont envoyé 100 million

quelle je suis. Je pense que c’est

d’équipements médicaux que j’ai offert à la ré-

déjà un pas de savoir que les

gion sans arrière pensée (des lits d’hospitalisation,

cadres du département de Sin-

etc.…). Je n’ai pas eu besoin que quelqu’un me

fra , Vavoua, Bouaflé ,Zuénoula

dise de faire quoi que ce soit. Si chacun utilisait

peuvent travailler ensembles

ses relations pour agir de cette façon notre ré-

avoir une même vision pour le

gion serait développée. Heureusement que dans

développement de la Mara-

la nouvelle configuration régionale, il y a une ré-

houé. Il ya quelques petites vel-

partition qui est faite et il y a la région de la Ma-

léités mais les choses sont en

rahoué. Nous aurons bientôt un conseil général

train de se régler pour que nous

doté d’un budget d’un milliard c’est très peu,

ayons un seul objectif celui du

mais au travers des relations nous allons mobiliser

développement de la Marahoué et du peuple

les ressources. Je crois que ce conseil régional va

kwéni.

27 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

« Je pense que c’est déjà un pas de savoir que les cadres du département de Sinfra , Vavoua, Bouaflé, Zuénoula peuvent travailler ensembles »


28

KNM : A votre avis Comment le peuple Kweni pourrait aider au développement de sa région? GBH: Dans la cohésion. Il faut taire les différends il

« Il faut taire les différends, il faut taire les égos et regarder seulement la région, rien que la région »

faut taire les égos et regarder seulement la région, rien que la région. Nous pouvons considérer

Kweni ? si oui quelle sont vos impressions et quels encouragements ou conseils avez-vous a donner ? Si non, qu’est ce que vous conseillerez à cette organisation pour être plus connue du peuple Kweni?

une démarche par exemple, qui

GBH : C’est une très bonne organisation. C’est

d’entre nous peut nous aider pré-

ce qui a manqué pendant longtemps. il n’y a

sentement? ou encore demain qui

pas très longtemps il ya eu une grande organi-

pourrait être un recours en plus de

sation qui a été également créée dirigée par

ceux qui ont travaille hier? et

Léopoldine Koffi : KAADO c'est-à-dire nous som-

continuer dans la même démarche à tout points

mes ensembles, nous sommes un nous devons

de vue. C’est des choses qui pourront nous aider.

avoir la même vision. Parfois ce qui tue les gens

KNM: Avez-vous entendu parler de l’Organisation 28 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

c’est les bords politiques. Si j’ai un conseil à donner, c’est vrai que je suis très jeune pour


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donner des conseils. C’est que les gens aient des cartes de développement et non des cartes de partis. Je m’explique: il faut sortir des guerres d’appartenance à un parti politique et faire la guerre pour le développement de sa région. Je pense que si au delà de l’appartenance politique des uns et des autres ou de l’appartenance à la société civile, si chacun n’a pour ambition que le développement de notre région on aura gagné. Pour me résumer j’apprécie la démarche qui a conduit à la création de l’organisation kwéni, qui est un outil de développement mais en même temps un outil de communication pour

gueurs ? GBH: Il faut se référer à la loi sur la

« Il faut créer l’évènement mère un certain nombre de c'est-à-dire conditions. Il faut être ivoirien présenter c’est la première des choses, donofficiellement ner le titre de son journal, l’objet, KWENI et le centre d’intérêt. Il y a aussi une mobiliser les demande qui est faite auprès du média, voire la procureur de la république. Il faut presse » presse de l’année 2004 qui énu-

aussi un capital minimum de cinq millions.

faire émerger les idées du peuple kwéni. Si on ajoute a cela KAADO, si on ajoute à cela le

KNM : Puisque vous êtes Kweni comment selon

conseil régional je pense que nous sommes en

vous la sensibilisation pourrait être faite pour

train d’unir progressivement nos forces pour aller

amener tous les kwéni à s’unir pour le dévelop-

à l’essentiel et cela me parait important.

pement de leur région ?

KNM : L’organisation Kweni utilise comme

GBH: C’est dans ce sens que nous allons travail-

moyens d’échanges l’internet et cela présente

ler à travers le conseil général. Nous allons ren-

quelques limites, en tant que homme de presse,

forcer nos liens forcément puisque nous allons

comment l’organisation pourrait par voie de

travailler pour la même zone. Cette plate forme

presse privée toucher plus de Kweni ?

va aider tout le peuple Kweni à se connaitre

GBH: C’est vrai que l’utilisation des technologies de l’information et de la communication n’est pas accessible à tous. Donc ceux qui sont à Abidjan n’ont pas tous internet. Ce qu’il conviendrait de faire tout en gardant les NTIC, c’est envisager des communications radiophoniques au travers d’émissions peut être mensuel. Il est vrai que organisation Kweni est sur un réseau social mais il faut envisager d’autres outils de communication, un périodique soit mensuel; bimensuel ou

mutuellement. Ce sont des canaux de consolidation des relations entre les ressortissants de la Marahoué. Je vous remercie pour votre démarche et L’intérêt que vous accordez a ma modeste personne. Lorsque vous avez manifesté la nécessité d’être interviewé je n’est pas hésité parce que je suis communicateur et président d’une Organisation professionnel des média. Je voudrais très sincèrement vous encourager. Saluer tous les responsables de Kweni

trimestriel; il faut créer l’évènement c'est-à-dire

KNM : Merci pour cette interview, Dieu vous

présenter officiellement KWENI et mobiliser les

garde.

média, voire la presse. KNM : Comment fait-on pour créer un journal en Cote D’Ivoire ? Quelles sont les régulations en vi29 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


30

Sonia Tra.

30 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013


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sera beaucoup

LA CULTURE KWENI EST-ELLE

plus au fait de notre culture que ceux qui vivent dans les

REELLEMENT CONNUE DES

deux autres espaces. Cette réalité influence énormé-

KWENI D’AUJOURD’HUI ?

ment la connaissance et l’entretien de ce patrimoine. Qui parmi nous peut exécuter les pas et entonner les chants de zaouli, goly, djè, gahou, zamblé, gou, solou,

La culture d’un peuple a, certes, une fonction de réjouis-

klaba, saaplo, klin, wouli, goumosehi, bali, zoha et j’en

sance mais également et surtout elle est le fondement

passe ?

principal de l’éducation et de l’histoire de ce peuple. Ainsi

Qui peut jouer au klibonin (balafon) et au klon (dôdô) ?

les chants, danses, contes et autres traditions véhiculent

Qui se rappelle encore des jeux pratiqués au claire de

des messages pleins de sagesse et sont utilisés pour guider

lune dont notamment le soholé, le dougnôyi ?

les populations et régler les conflits entre les membres des

Comme vous le voyez il y a une multitude de chants et

communautés villageoises et/ou régionales.

danses constituant l’expression physique de notre cultu-

Le peuple kwéni, détenteur d’un riche patrimoine culturel,

re que nous ignorons ou alors que nous refusons de pra-

est loin de profiter des nobles missions assignées à la

tiquer.

culture et est emprunt à la division, la jalousie aveugle.

Nos aïeux les ont créés, nos grands pères, grandes mè-

Quelles sont les raisons de ce paradoxe ?

res, pères et mères les ont pratiqués et entretenus.

Sans toutefois apporter une réponse exhaustive à cette

C’est à nous que revient la lourde charge de non seule-

interrogation je pourrais citer la méconnaissance des disci-

ment les pérenniser mais également les valoriser et les

plines culturelles par l’enfant kwéni d’aujourd’hui et l’aban-

faire connaître à d’autres peuples de la planète terre.

don de la majorité de ces disciplines par les quelques anciens qui sont encore parmi nous. Et pour cause, de nos

Chers frères et sœurs, mobilisons nous autour de nos

jours, le cadre de vie des kwéni se décline en trois grands

chants et danses pour éviter de disparaître un jour sans

espaces, à savoir nos villages, les autres villes et villages de

laisser aucune trace dans ce monde.

Côte d’Ivoire et la diaspora (pays étrangers). Notre intérêt par rapport à notre culture est fonction de notre cadre de vie. C’est ainsi que le kwéni resté au village 31 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

Patrice GOHI BI Conseiller à l’Ambassade de Côte d’Ivoire en Libye


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LA SANTE DANS VOTRE ASSIETTE Par Boh Lou Nenenan Le baobab est l’arbre emblématique de l’Afrique centrale. Il pousse aussi bien dans des régions tropicales arides, semi -arides que légèrement humides. Son territoire s’étend d’ouest en est depuis les îles du Cap Vert jusqu’à l’Éthiopie et du nord au sud depuis le Sahel au nord de l’Afrique du Sud. Enfants, nous avons presque tous « lapé » en grimaçant cette poudre couleur ivoire mais ô combien délicieuse !!! Allons donc à la découverte de ce fruit « magique ». Propriétés nutritionnelles de la pulpe de baobab Selon le Centre international des cultures sous-exploitées de l’Université de Southampton (sud de la GrandeBretagne), le baobab serait «un fruit de l’avenir », car c’est un trésor de vitamines : Vitamines A, C, B1, B2, B6 et PP, minéraux (calcium, phosphore, et à un moindre degré, fer : 7mg/100g de pulpe de baobab, potassium, zinc), deux précieux acides aminés pour les articulations (L-proline et histidine notamment) plus 11 acides aminés essentiels. Des scientifiques avancent même qu’il recèle jusqu’à dix fois plus de vitamine C que les oranges et davantage de calcium qu’un verre de lait. Le fruit de baobab est donc 32 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

reconnu pour sa teneur élevée en acide ascorbique (vitamine C) ; en particulier, 100 grammes de pulpe contiennent jusqu’à 300 mg de vitamine C, aidant ainsi à l’absorption du fer par l’organisme. L’acide ascorbique est très important en tant qu’élément nutritionnel ou en tant que complément alimentaire pour son action anti scorbutique et reste indispensable pour les personnes qui consomment peu de fruits et de légumes. Son action antioxydante est très puissante pour combattre l’action néfaste des radicaux libres. Les apports journaliers recommandés (AJR) pour l’acide ascorbique (vitamine C) est de 75 mg pour des femmes et 90 pour les hommes ; si nous considérons que l’acide ascorbique contenu dans la pulpe de baobab est 300 mg par 100 grammes de pulpe, la prise orale de 25 et 30 grammes de pulpe peut couvrir respectivement les apports de vitamine C des humains. La pulpe de Baobab est 4 fois plus puissante qu’un kiwi, 10 fois plus qu’une orange 15 fois plus qu’une pomme. La pulpe du fruit du baobab possède également des propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et antipyrétiques


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notables : en effet, 500 mg de pulpe de fruit ont une activité anti-inflammatoire comparable à 50 mg d’aspirine. La fraction des fibres solubles qu’elle contient a des vertus pré biotiques, ce qui facilite l’émission régulière des selles et évite la constipation. Mais la pulpe est également un bon anti-diarrhéique et un excellent réhydratant. Lors d’une étude menée chez 160 nourrissons âgés de 8 mois en moyenne et présentant des troubles dysentériques, elle s’est montrée aussi efficace que la solution de l’OMS.

cessitant un traitement antiseptique. De certaines maladies rhumatismales : arthrose en particulier par l’apport de micronutriments indispensables (acides aminés). Certains auteurs font également mention de son usage dans la : prévention du vieillissement, au cours du diabète, des affections respiratoires, des maladies cardiovasculaires et neuro-dégénératives, voire auto-immunes ...

Utilisations multiples pour la pulpe de baobab Lors d’une activité sportive régulière. Périodes de convalescence : à la suite, ou au cours d’une maladie, d’un épisode infectieux, d’une grippe, d’une opération, d’un allaitement, d’un stress émotionnel important, d’une fatigue passagère ou saisonnière. Alimentation pauvre en protéines et en fer.

En entretien pour conserver un apport régulier et naturel de micro nutriments aux personnes soucieuses de leur santé. Il n’y a pas de contre-indication. N’étant pas acidifiante, très peu allergisante, ne contenant pas de gluten, elle peut être consommée par les personnes présentant une maladie cœliaque (trouble digestif dû à l’intolérance au gluten).

Chez les enfants : En période de croissance, par sa richesse nutritionnelle la pulpe de baobab, va apporter un grand nombre de vitamines et minéraux ainsi que les acides aminés indispensables à une croissance harmonieuse comblant les carences d’une nourriture moderne et pauvre en nutriments.

Recettes et consommation quotidienne Boisson chaude : diluer 2 à 3 cuillères à soupe de poudre de baobab dans de l’eau tiède à chaude. Buvez au cours ou la fin du repas.

Des troubles du transit intestinal : aussi bien au cours des diarrhées que des épisodes de constipation. Cependant en cas de diarrhée, si son efficacité ne se manifeste pas dans les 2 à 6 heures, il est fortement recommandé de consulter : une infection microbienne est alors fortement à suspecter, né-

Boisson froide : Diluer dans de l’eau froide la quantité de poudre désirée. Laisser reposer jusqu’à dilution complète. Puis sucrer selon vos goûts. Vous pouvez rajouter, du jus d’ananas, ou d’orange, ou de fruit de la passion…Déguster votre délicieux breuvage en toute occasion.

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Boisson lactée : Diluer la poudre de baobab dans du lait (végétal de préférence, voir la recette du lait de tchongon dans le magazine de janvier). Les enfants vont adorer cette recette (les grands aussi !!! moi j’en raffole, c’est ma boisson favorite). Pour une version crémeuse, rajouter un peu plus de poudre pour obtenir un « style de yaourt » (délicieux quand il est bien frais). Rajouter 1 ou 2 cuillères de poudre de baobab dans vos différentes bouillies de mil, riz, maïs…et aussi dans vos préparations de gâteau, biscuits, crêpes...Soyez imaginatif. Valorisons nos produits locaux, et n’oubliez pas : la santé passe d’abord dans nos assiettes!!!

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Nene Nadege, Miss Yamoussoukro

36 KWENI NEWS MAGAZINE MARS 2013

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