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Ils vous attendent au Village Spa

14 J’AI TESTÉ LES SOINS DANS DES PALACES

par Galya ORTEGA

Les soins dans les palaces sont-ils si différents que ceux dans un spa classique ? Sur quoi repose la différence ? Découvrez les offres des palaces et hôtels prestigieux de Paris.

UNE ORIENTATION VRAIMENT HOLISTIQUE : LE CHI SPA AU SHANGRI-LA

Partout dans le monde, les Hôtels Shangri-La portent la puissance onirique de leur nom. Les légendes parlent de cette région hautement sacrée et mythique de Shangri-La au Tibet. Les spas des Shangri-La se nomment «Chi Spa», chi est l’énergie vitale. Tout est dit au niveau de l’intention. J’ai eu l’occasion de faire des soins dans plusieurs Chi Spa de Shangri-La dans le monde et j’ai toujours retrouvé cette même identité, bien que les marques soient différentes. L’approche client et l’intention avaient toujours le même nom : holistique où tout le concept nourrit vraiment le corps et l’esprit simultanément avec authenticité et efficacité. L’environnement et le concept

On accède au spa à l’étage inférieur de l’hôtel. Dès l’arrivée, je suis baignée dans la couleur céladon et un décor à la fois asiatique et occidental. Je me suis organisée pour arriver 30 minutes avant mon soin pour découvrir le nouveau concept du spa. Le positionnement est réellement holistique et d’une certaine manière comme une «urban retreat» pour se retrouver et renouer le dialogue entre le corps et l’esprit. À disposition de consultations : sophrologie, naturopathie, ostéopathie et des bilans bien-être inspirés de la médecine traditionnelle chinoise, tout cela pratiqué par de vrais professionnels diplômés. Des cours de yoga et d’aqua-yoga, ainsi que des coachs sportifs sont là pour assister le client dans sa pratique corporelle. Et tout naturellement, les soins du visage et les massages sont au même niveau d’expertise holistique que toutes les autres propositions.

Voici les grandes lignes de ce soin : - Rituel d’ouverture : l’esthéticienne enveloppe mes pieds avec une serviette chaude et les masse longuement. - Démaquillage et nettoyage : le produit est un baume très charnel qu’elle masse longuement avec des techniques que j’identifie comme anti-âge : pétrissages, pressions glissées, éventails, foulages… le tout pratiqué avec une pression intense. Au fur et à mesure, le baume fond et se transforme, ce qui rend la gestuelle très agréable. Elle élimine le produit avec des petites moufles humides qui recouvrent trois doigts, puis pose la lotion. Le gommage est très intéressant car il s’agit d’un sucre dans une huile. Là aussi, le massage joue une partie efficace et agréable, car à nouveau j’ai un vrai modelage. Au bout de quelques minutes, elle ajoute de l’eau, ce qui fait fondre le sucre, le produit devient laiteux et le modelage continue. Tout est éliminé ensuite avec les petites moufles. - Le «Petit Bonheur» avec le massage crânien : le principe du massage est la fascia Le spa propose thérapie, qui non seulement m’oxygène mais me fait décoller. Mon mental est au repos.cinq marques - Modelage du visage : c’est un modelage différentes ! anti-stress qui alterne des techniques profondes avec des manœuvres hyper légères. Cette alternance a pour propriété de déconnecter l’intellect. - Masque : le masque est spécial car il est doré comme de l’or (en cohérence avec les produits). L’esthéticienne pose une couche de crème et applique le masque ensuite. - Le «Petit Bonheur» : massage pieds et jambes. C’est pendant la pose de masque qu’elle pratique un long massage des pieds et des jambes avec l’objectif d’une reconnexion à la terre. Les gestuelles s’enchaînent entre pressions, pétrissages et brossages. - Pose des produits de fin de soin. Elle ôte le masque, essuie l’excédent avec des cotons humidifiés et pose un contour des yeux, un sérum et une crème. Le soin se termine ainsi.

En conclusion

J’ai apprécié le soin à tous points de vue : comme cliente car ma peau est resplendissante et je me sens très bien, détendue et heureuse. Et comme professionnelle car j’ai reçu un vrai soin holistique de grande qualité. Bien construit, qui nourrit le corps et l’esprit et bien pratiqué. Soin Miracle Or de Vie : 90 minutes, 380 €. Spa Dior Cheval Blanc, 8 quai du Louvre, 75001 Paris.

UN JOYAUX DE BIEN-ÊTRE, THE BULGARI SPA

C’est le tout dernier palace ouvert à Paris. Il y a peu de Bulgari Hôtels dans le monde et le principe est celui d’une grande élégance, discrète. Tout est très chic et très haut de gamme. N’oublions pas qu’à l’origine Bulgari est une marque de haute joaillerie. Le concept du spa était très mystérieux et j’avais entendu dire qu’ils ouvraient à la clientèle avec pas moins de cinq marques cosmétiques.

L’environnement

L’entrée se fait par l’hôtel avec des critères de luxe très intime. Ici point de «tape à l’œil». La communication est chuchotée mais très présente. On se sent accueillie comme quelqu’un de privilégié, avec une notion de proximité bienveillante et affective. On se sent comme chez soi sans aucune familiarité. On m’accompagne à l’ascenseur car le spa est à l’étage inférieur. La décoration est faite de bois précieux et de pierres, évoquant les anciens thermes romains. La piscine semi-olympique, le hammam de marbre blanc, l’espace fitness au concept très exclusif géré par Wokshop Gymnasium avec ses trainings sur-mesure, les neuf cabines de soin, sont dans un espace silencieux qui invite à un retour à soi privilégié. Bel endroit !

L’accueil et la réception

Un jour, je passais avenue Georges V et j’ai décidé d’aller au spa sans avoir pris rendez-vous. J’ai été accueillie par la spa manager, Virginie Descombes, et par le réceptionniste. J’ai apprécié la disponibilité immédiate car, au bout de quelques instants, j’ai pu m’apercevoir qu’ils étaient en fait très occupés et le spa était rempli de clients ; mais pour celui qui arrive, rien ne se voit. Pas d’énervement. Virginie me propose de visiter les installations du spa. Je souhaite recevoir un soin prochainement. Je découvre les marques proposées pour le visage : Bellefontaine (marque suisse fondée sur la protection cellulaire), Augustinus Bader (produits nouvelle génération à base de cellules souches), Ananné (marque holistique, vegan et bio premium), Amala (marque de chimie botanique avancée) et 11Skin (cosmétiques d’inspiration clinique). Je choisis un soin d’une heure de Bellefontaine dont j’ai entendu dire le plus grand bien, associé à un module de relaxation profonde du dos avec un appareil, puis massage manuel. Le jour prévu, je m’installe dans un fauteuil à côté de la réception afin de remplir ma fiche de renseignements sur une tablette. Puis je vais au vestiaire pour me préparer. J’aurais pu profiter d’un hammam mais ce jour-là, je n’avais pas envie. Je vais attendre dans la salle de repos en peignoir et tongs. Ma praticienne, Solène, vient me chercher pour me conduire dans la salle de soins ronde avec les murs lambrissés de bois exotique sombre. L’ambiance est réussie.

Le spa.

SPA ET SPORT : le mariage réussi

par Michèle de LATTRE

Il était une fois une famille qui avait un coach sportif. Cette famille a racheté un hôtel et a confié la gestion du spa à son coach sportif. C’est un vrai succès. À tel point qu’aujourd’hui, le spa a besoin d’être agrandi pour satisfaire toutes les demandes !

Benjamin Dubois. LE PARCOURS DE SPORTIF DE BENJAMIN DUBOIS

Je suis le co-gérant du spa de La Charpinière. L’originalité de mon parcours, c’est que je ne viens pas du monde du spa, je suis coach sportif sport/santé et j’ai développé la Société Form’Up Private. Le centre sportif Form’Up est l’exploitant du spa de La Charpinière. Form’Up n’est qu’ici, actuellement. Nous sommes associés avec La Charpinière et nous pourrions dupliquer notre concept ailleurs. Form’Up a été créée en 2007. Nous étions les premiers coaches de la région. C’était peu courant. Très vite, nous avons eu un centre de coaching sportif. Nous recevions nos clients, individuellement ou en petits groupes. Notre société s’est développée et j’ai eu la chance d’arriver à La Charpinière quand l’hôtel a été racheté par la famille Despinasse que je coachais. J’ai une relation particulière avec elle. C’est d’ailleurs pour ça que je suis là. Elle m’a proposé de me construire un centre de coaching. On m’a dit : «On te fait un lieu pour toi, parce que nous ne voulons pas un hôtel où il n’y a que du business, où c’est mort la journée. Nous voulons qu’il y ait de la vie». C’est vrai qu’avec nous, il y a du trafic ! Sur le coup, je ne me suis pas rendu compte. Maintenant, avec le recul, je me rends compte que ça a été une fantastique opportunité, une vraie chance. Voilà l’origine du spa de La Charpinière qui, au départ, n’était pas prévu pour être un spa mais plutôt un centre de coaching sportif. On m’a fait un magnifique cadeau ! J’ai participé à tout : à la construction… à tout. Et, en mai 2012, nous avons ouvert. Entre le premier jour et maintenant, dix ans après, nous avons grandi. Moi, je ne venais pas du monde du spa et les propriétaires étaient des bouchers à l’origine. Vous imaginez ! La Charpinière, située à Saint Gamier près de Saint-Étienne, est le premier hôtel de la famille Despinasse, car elle est originaire de cette ville. Depuis, les Despinasse ont acheté un hôtel et des résidences à Cavalaire, l’année dernière, ainsi qu’un hôtel à Annecy. Notre force, c’est notre concept de sport, qui est vraiment dédié à la personnalisation du travail, et que j’ai dupliqué pour le monde du spa. Pour moi, l’activité physique est un moyen d’aller bien, d’aller mieux. La finalité, c’est le bien-être. Quand je suis arrivé ici, nous avons décidé de construire un spa, parce que je considère que c’est un moyen d’aller bien, d’aller mieux. Nous avons un troisième volet, qui est la santé avec des kinés,

ostéos, sophrologue, diététicienne… C’est vraiment notre concept de départ. La finalité du concept de Form’Up, c’est le bien-être à travers le mouvement par l’activité physique, le sport, le spa, les soins, et aussi par la santé.

QU’EST-CE QUE FORM’UP ?

C’est la forme qui monte ! Au départ, c’est un centre de coaching sportif personnalisé, où 100 % de notre clientèle est suivie par un coach. Ce concept a été développé en intégrant, dans un deuxième temps, le monde du spa, le monde du bien-être, par les soins corps, les soins visage et, dans un troisième temps, à travers la santé. Form’Up emploie dix salariés, plus moi. Les kinés, eux, sont locataires de l’espace. Le monde de la santé aussi est locataire de l’espace. Il y a trois kinés dont un qui est ostéopathe, un deuxième ostéopathe et une diététicienne. L’ensemble de ces professionnels de santé se partagent les deux cabines que nous mettons à leur disposition. Form’Up et La Charpinière sont locataires des murs qui appartiennent à notre groupe, une holding. Et les kinés et autres professionnels de la santé sont nos sous-locataires, ils louent l’espace à Form’Up. Donc, nous payons un loyer au groupe, mais, par contre, c’est nous qui encaissons l’argent de nos clients.

UN PETIT SPA, DEUX ESPACES

Le complexe sportif fait 600 m2 avec ces trois mondes qui se côtoient : le spa, le sport et la santé. Le spa lui-même fait une centaine de m2. Il y a deux espaces dans le spa : - le Spa VIP est une grande balnéo avec une ouverture sur les cabines doubles. Cet espace privatif accueille les clients spa mais aussi les clients en coaching sportif qui font de la balnéo, des séances de sport dans l’eau, - notre deuxième spa est un spa sensoriel avec sauna, hammam, Jacuzzi, douche sensorielle et fontaine de glace. C’est un spa que les clients privatisent. Nous limitons l’accès à nos deux espaces, il n’y a pas de libre accès. Tout est sur rendez-vous, que le client soit à l’hôtel ou à l’extérieur. Les clients apprécient le fait d’être seuls et que le spa ne soit pas en libre accès. C’est payant : une heure, 30 €. Les clients extérieurs peuvent venir aussi sur rendez-vous au même prix et rester une heure. Nous accueillons beaucoup de clients. Les week-ends, du vendredi au dimanche, c’est complet. La semaine, en période de vacances scolaires, c’est complet aussi. Hors vacances scolaires, nous arrivons à avoir un peu de place, mais le spa est généralement bien rempli. D’autant que nous avons développé les bons cadeaux. Nous avons des formules hôtel/spa avec des packages tout compris, comprenant l’hébergement, le restaurant étoilé et le spa. Même si nos clients font des soins, l’entrée au spa est payante.

Le spa.

La piscine extérieure.

LA PHILOSOPHIE DE L’HÔTEL DANS LE SPA

Nous sommes dédiés au client. Comme à l’hôtel, nous recevons le client le mieux possible, en essayant d’individualiser chaque prestation. Nous attachons une importance au parcours spa.

LES SOINS

Notre carte de soins est longue parce qu’elle parcourt les différents mondes : le monde du sport, le monde du bien-être, le monde de la santé. C’est vrai que nous avons des soins assez variés. Nous travaillons avec l’excellente marque marine Thalgo.

Notre carte est longue car elle propose du sport, du bien-être et de la santé

Comment maîtriser tous les soins ?

Nous fidélisons nos salariés. Nous avons créé notre carte de soins en collaboration avec nos spa praticiennes qui sont là depuis longtemps. Il y a un turn-over bien sûr, mais nous avons trois spa praticiennes à temps plein, plus une spa praticienne en contrat d’apprentissage et g

Disrupter, c’est créer avec vos expériences personnelles

Lucas Sadej C’est beaucoup de remise en question, de réunions, c’est aussi travailler avec tous les services, etc. Le Sinner est un hôtel plutôt osé, on m’a demandé de créer un spa dans un lieu festif, légèrement de débauche, d’art et il est difficile de ne pas franchir la ligne… Pour le Sinner, je suis parti sur des soins stretch, les clients sont attachées légèrement et on fait du stretch, on muscle, on bande leurs yeux, on travaille sur les sensations. Jusque-là, tout s’est très bien passé. Pour ces soins, il a fallu de nombreux tests, passer beaucoup de temps pour trouver les bons gestes, les bons mots, la bonne approche.

Florence Kowalski Quand vous voulez disrupter, il faut toujours définir les fondamentaux auxquels vous ne voulez pas toucher, quelles sont les choses sur lesquelles il ne faut pas dévier au risque de perdre complètement votre client et quelle est votre marge de manœuvre. Souvent, on ne la voit pas assez grande. Lucas Sadej est parti d’une idée, il y avait un storytelling fort, il y avait ce côté coquin de l’hôtel et il a réussi à trouver l’équilibre. Tout le monde ne mettra pas en place un concept aussi fort, mais quand on met les moyens intellectuels et l’énergie, on peut vraiment créer des choses très différentes. Erwan Madec Disrupter, ce n’est pas forcément provoquer et casser. C’est observer le marché, comprendre l’expérience client, essayer de voir quels sont les besoins et organiser une offre correspondant à un besoin auquel ce marché n’a pas répondu. Prenons pour exemple Nama Springs, au cœur de la montagne, on s’est investi à titre personnel avec un associé, Franck Bouffioux. Nous avions besoin de nous réinventer après 20 ans d’expérience à l’étranger pour le compte de grandes marques au service de l’hôtellerie. Quand on est français à l’export, c’est 70 projets sur 27 pays différents, on impose cette forme de french touch du côté esthétique et du côté process. Et quand on raisonne à titre personnel sur des petites échelles, l’approche est différente, on va se demander comment capter les clients, comment les faire venir, comment survivre à son investissement et à ses convictions. Cela devient intéressant car on est dans la disruption.

Photo : @mercicreative. Disrupter avec ses soins

Nama Springs, c’est 1000 m², 500 m² d’exploitation intérieur, au cœur de Paradis Ski, à côté d’Arc 1800, à 1800 m d’altitude. 50 % des personnes qui vont à la montagne ne skient pas. 50 % des personnes skient jusqu’à 17h00. Le problème est que tout le monde vient au spa de 17h00 à 20h00 ! Quand vous avez trois cabines et que tout le monde vient en même temps, vous ne pouvez plus gérer les volumes d’affaires correspondants. Disrupter, c’est créer avec nos expériences personnelles, c’est-à-dire 500 m² où les clients vont venir découvrir toute une série d’expériences dont certaines n’existent pas en France. On a appris en Asie ce que sont les maisons de bain et les palais des bains, les onsen et nous nous en sommes inspirés pour notre établissement. Les clients viennent librement pendant deux ou trois heures avec leurs enfants, petits-enfants, amis. Nous sommes dans une logique de liberté d’accès, le tarif est de 35 euros. Nous incitons les clients à venir découvrir des choses qui n’existent pas comme les maîtres de sauna qui interviennent au sein de l’expérience et valorisent l’expérience d’un hammam, d’un sauna ou d’un bassin d’isolation sensorielle. Par exemple, plutôt que de mettre les clients dans des caissons d’isolation sensoriel, ce qui fait très peur, nous avons créé un bassin et une piscine et assumé le fait d’être le premier en France à créer cette zone-là. Quand on nous dit que nous avons su créer quelque

DU SPA VERS LE BIEN-ÊTRE :

quelles attentes clients, quelles tendances ?

Conférence présentée par Jean-Eric KNECHT, Président d’Élégance France, Académies, Concept, Management, au Village Spa lors du 50ème Congrès International Esthétique & Spa (Octobre 2021, Paris).

Au niveau national et international, les propositions se concentrent de plus en plus autour du wellness. Quelles sont les évolutions réelles des attentes clients ? Comment y répondre ? Faut-il tout changer ou s’adapter? Comment les spas organisent-ils ces nouvelles offres ?

ÉTAT DES LIEUX

La crise du Covid a amené des changements dans nos métiers du bien-être, notamment en ce qui concerne les attentes de vos clients. Et aujourd’hui, si vous n’êtes pas en mesure de répondre aux nouvelles attentes de ces derniers, vous ne pourrez pas continuer à avancer. Cela ne remet évidemment pas en cause votre savoir-faire, qui lui n’a pas changé, mais encore faut-il que vos clients ou futurs clients le comprennent et viennent jusqu’à vous. Le stress

Une enquête réalisée à l’échelle mondiale par le cabinet américain McKinsey & Company a montré que 79 % des personnes considèrent le bien-être comme un élément important dans la vie. Plus précisément, 42 % des personnes interrogées ont exprimé que le bien-être est une priorité absolue. Il y a donc une attente de la part des consommateurs que l’on perçoit dans votre milieu du spa. La pandémie et les confinements à répétition n’ont fait qu’accentuer l’attente des personnes dans le bien-être. C’est à vous de pouvoir y répondre. 69 % des Français se disent plus stressés après la pandémie

©Viacheslav Lakobchuk.

qu’avant. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a classifié le burn-out professionnel comme une «maladie professionnelle». Cela représente une avancée très importante car cela signifie que le stress générant le burn-out au travail est considéré comme une maladie professionnelle. Il y a une prise en considération et vous devez tous lutter contre le stress en trouvant les moyens de retrouver une vie harmonieuse.

Le marché du bien-être

Le marché mondial du bien-être représente plus de 5 milliards de dollars par an. Cela englobe la construction de spas hôteliers, de thalassos, la création de marques de cosmétiques, etc. C’est un marché considérable qui ne fait que croître, aux alentours de 5 % par an.

Les investissements augmentent également dans le secteur

De très nombreuses entreprises communiquent aujourd’hui de plus en plus sur leurs investissements en matière de bien-être et de relations avec la nature, par rapport aux produits ou services qu’elles proposent. C’est une aspiration des clients. Les besoins et achats de consommation se tournent davantage vers l’écoresponsabilité.

À LA RECHERCHE DU BIEN-ÊTRE

Il y a différents angles d’appréhender la recherche de bien-être : sociologique, marketing ou médical. Il existe trois grands axes qui correspondent aux attentes des clients aujourd’hui :

La prévention santé

Cela englobe la médecine préventive, le spa, la thalasso et le thermalisme, tous œuvrent pour la prévention santé. Cela contribue à ce que vous développiez et vous conserviez le capital santé, par antagonisme avec la médecine plus traditionnelle ou allopathique qui, elle, est curative. N’oubliez pas le fitness, l’hygiène de vie et le yoga, qui ont connu une importante évolution ces derniers temps.

L’équilibre psychique

Un grand boom a été observé depuis le Covid dans le monde entier. On va y retrouver différentes formes de méditation, des retraites introspectives, de la sophrologie et bien d’autres choses encore. Il y a pléthore de nouvelles dynamiques et mouvements qui permettent à chacun de travailler son équilibre psychique. L’orientation sociale

Encore une fois, le Covid a influencé cela. Vous êtes des êtres sociaux. Rares sont les humains capables de vivre seuls dans un endroit complètement isolé. Si on rompt les liens sociaux d’un enfant, il va arrêter de se développer et tomber malade. Des développements personnels et collectifs sont apparus avec des séjours communs, des situations d’échanges, etc. Tous ces dispositifs qui permettent ces échanges contribuent au bien-être.

Votre vision du bien-être et celle de vos clients

Dans cette quête du bien-être, le grand gagnant est le wellness 3.0

Vous pouvez, vous-même, vous retrouver dans ces différents axes, posez-vous la question suivante : «Comment je différencie les approches et aspirations de mes clients par rapport aux miennes ?». Acceptez l’idée, en tant que professionnels, que vos clients n’ont pas forcément les mêmes aspirations que vous. Il faut donc réussir à se décentrer de soi-même. Demandez-leur ce qu’ils veulent, qui ils sont, ce qui leur tient à cœur, pour apprendre à les connaître. Au travers des soins que vous proposez, demandez-vous comment vous répondez à toutes ces demandes. Cela passe donc par le questionnement de vos clients. Pour ce faire, vous pouvez leur proposer un questionnaire ciblé en leur expliquant que c’est ce qui vous permettra de comprendre comment mieux les satisfaire.

LE BIEN-ÊTRE 3.0

Le grand gagnant de cette quête mondiale de bien-être est le wellness 3.0. Il s’agit des applications de bien-être. Elles ont fleuri de manière exponentielle pendant la période du Covid. On retrouve des applications de fitness, vélo, détente, yoga, relaxation, stretching, méditation, avec un coaching de suivi à distance, des tests qui mesurent vos performances…. S’il y en a tant qui se sont développées, c’est bien pour répondre à une demande ! Pendant les confinements, les personnes ne pouvaient pas sortir de chez elles, alors ces applications sont arrivées. Il y avait un réel besoin. Ces applications continuent de se développer car elles sont bien faites.

Méfiez-vous…

Finalement, si vous n’êtes pas attentif à l’évolution de ces applications, elles deviendront vos concurrents directs. Si vos clients ont le sentiment que depuis chez eux, grâce à leur smartphone, ils arrivent à obtenir la g

PARENTHÈSE BEAUTÉ ET BIEN-ÊTRE À MEGÈVE

Avec ses 42 chambres et suites dotées de balcons privatifs offrant une vue imprenable sur le village enneigé ou sur le jardin, l’Hôtel le M de Megève 5* est l’endroit idéal pour une parenthèse beauté et bien-être loin des tumultes de la vie quotidienne.

Accompagné cette année par Clarins, qui a fait son premier hiver dans l’espace bien-être, le M de Megève offre des moments de douceur et de détente absolue. Reconnu pour son savoir-faire unique dans le lâcher prise et le bien-être, Clarins s’est installé dans les 4 cabines du spa de l’hôtel - dont une double - proposant des soins sur-mesure, ciblés à chaque client.

L’espace bien-être de plus de 300 m2 propose une piscine avec nage à contre-courant, un espace fitness, un Jacuzzi, un sauna et un hammam taillé dans la roche où bois et pierre se marient harmonieusement. Pour satisfaire sa clientèle, la marque Spa by Clarins propose des produits aux formules enrichies en actifs végétaux et huiles essentielles de la plus haute qualité. L’expertise Clarins, riche de 65 années d’expérience en institut, est la garantie d’un personnel expérimenté pour faire passer un véritable moment de plaisir et de détente.

www.mdemegeve.com

SPORT ET BIEN-ÊTRE À L’ÎLE MAURICE

Le long de la superbe plage de Belle Mare, à l’île Maurice, l’Hôtel Long Beach associe le charme du luxe d’un hôtel 5* à celui de vacances actives.

Avec des offres exceptionnelles de Sunrise & Sunset Yoga ou encore une semaine de boxe, l’Hôtel est le temple du sport et du bien-être de l’île Maurice. Avec une retraite de yoga et un stage de boxe, le Long Beach affirme l’intérêt porté aux activités physiques et bien-être. La palette d’activités est très large : séances d’abdos, de trapèze, streching, cardio box, body toning… Les clients qui le souhaitent, peuvent bénéficier d’un entraînement privé avec un coach personnel.

© Richard Bryant/arcaidimages.com.

UN TEMPLE DU BIEN-ÊTRE SOUS LES TROPIQUES

Une plage naturelle de sable blanc ponctuée de quelques criques, de magnifiques jardins parsemés de plantes exotiques et d’imposants palmiers, un lagon cristallin pour contempler l’Océan Indien… tel est le tableau qui s’offre au regard des clients séjournant à l’hôtel. Au cœur des pratiques bien-être qu’il propose se trouve le Spa Cinq Mondes, le premier spa dans le monde à avoir proposé le concept «Spa & Wellness Retreat». Avec un protocole ayurvédique, détox ou revitalisant, l’accent est mis sur le bien-être holistique, où le corps et l’esprit sont en réelle harmonie.

www.sunresortshotels.com

Richard Bryant/arcaidimages.com

Richard Bryant/arcaidimages.com

SÉBASTIEN BAL,

Lauréat du concours du Meilleur Spa Praticien 2019

par Doriane FRÈRE

Organisé chaque année lors du Congrès International Esthétique & Spa, le Concours du Meilleur Spa Praticien fait concourir les meilleures mains de l’univers du spa. Gage d’une véritable reconnaissance professionnelle, le concours a été une réussite pour Sébastien Bal, arrivé sur le podium lors de la dernière édition de 2019.

QUELLES ÉTUDES AVEZ-VOUS FAIT ?

Après avoir obtenu un Baccalauréat Scientifique spé SVT à Draguignan, j’ai fait quatre ans d’ostéopathie à Marseille, au Collège Ostéopathique de Provence, pour ensuite terminer mes études d’ostéopathie, ainsi que ma spécialisation pour les sportifs, femmes enceintes et bébés, à l’Ecole Atman à Sophie Antipolis. À la suite de quoi, j’ai suivi la formation de spa praticien à l’Ecole Élégance Gontard de Nice. POURQUOI AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE PARTICIPER À CE CONCOURS ?

C’est d’abord venu d’une réflexion sur la conception d’un protocole adapté aux demandes de la clientèle que j’ai rencontré lors de mes premières années, en qualité de spa praticien dans les spas d’hôtels de luxe. Je me suis rendu compte que mes clients ressentaient le besoin de résultats sur leurs douleurs musculaires et articulaires, tout en ayant un côté cocooning que l’on trouve dans les spas. C’est pourquoi, j’ai créé un protocole alliant l’efficacité et la précision de l’ostéopathie, au confort et à la douceur du spa. Participer à ce concours était le moyen de vérifier que ce protocole était adapté au monde du spa. Je cherchais la reconnaissance de mes pairs.

DES PERSONNES DE VOTRE ENTOURAGE VOUS ONT-ELLES ONT ENCOURAGÉ DANS CETTE ENTREPRISE ?

La première fois que l’on m’a parlé de ce concours, c’était lors de ma formation de spa praticien à l’Ecole Elégance de Nice. Mes professeurs m’ont invité à y participer. Mais à cette époque, je ne me sentais pas assez légitime dans le milieu du spa pour cela. Alors, après avoir travaillé trois ans dans le milieu du spa, c’est ma compagne qui m’a convaincu d’y participer. Je ne la remercierais jamais assez pour ça.

AVEZ-VOUS EU BESOIN DE SUIVRE UN CERTAIN ENTRAÎNEMENT, UNE PRÉPARATION SPÉCIFIQUE ?

Avec mon approche, ce protocole s’est construit petit à petit au cours de mes premières années de spa praticien. Lors de mes massages, j’ai toujours eu à cœur de suivre les recommandations et conseils que l’on m’avait transmis pendant ma formation de spa praticien et j’ai progressivement laissé exprimer mon toucher et mes connaissances en ostéopathie pour répondre au mieux aux attentes de mes clients. Après m’être inscrit et avoir pris en compte les

Le personnel du spa, DU RECRUTEMENT À LA FORMATION

Conférence menée par Galya ORTEGA, avec Claire MERLIN, Esthéticienne, Gérante du Spa Bio’ty Zen, Herblay, Christelle CARON, Consultante Spa, Formatrice, et Anne ROBERT-BONNAY, Responsable de formation esthétique, IFPM, au Village Spa, dans le cadre du 50ème Congrès International Esthétique & Spa (Octobre 2021, Paris).

Les employeurs cherchent désespérément du personnel. De l’autre côté, beaucoup de postulants sont, disent-ils, en recherche active. Et pourtant, les rencontres ne fonctionnent pas. Quant à la formation, elle doit évoluer si vite que les acteurs ont du mal à suivre…

LES JEUNES ET LE RECRUTEMENT : ÉTAT DES LIEUX

Anne Robert-Bonnay L’IFPM est un CFA situé dans le centre-ville de Nanterre. Nous existons depuis 30 ans et formons environ 560 apprentis par an dont 280 esthéticiennes et esthéticiens et 280 coiffeurs et coiffeuses. Nos formations sont toutes diplômantes, du CAP au BTS, avec beaucoup de demandes chaque année pour l’esthétique. Les métiers de l’esthétique sont en tension et nous avons énormément de demandes aussi de la part de nos entreprises partenaires. La qualité du recrutement est importante car il faut réussir à faire matcher les entreprises et les jeunes. De ce fait, de nombreuses entreprises nous appellent pour nous demander de l’aide dans leur recrutement. Parallèlement à cela, beaucoup de jeunes recherchent un poste et tout l’enjeu est de se faire rencontrer tous les protagonistes de la formation. Les difficultés entre l’entreprise et la jeune salariée

Des fautes sont commises des deux côtés : beaucoup de jeunes sont très volontaires, très motivées et arrivent parfois dans une entreprise où elles sont immédiatement démotivées. On ne leur parle pas bien, on ne leur présente pas l’équipe, on ne leur donne pas de fiche de mission, on ne les évalue pas, on ne leur fait pas de démonstrations des soins effectués, on ne les présente pas aux clients, elles ne réalisent que des tâches inintéressantes (même si en entreprise, chaque mission est importante) … Il est essentiel que les spa managers se rendent compte qu’il faut séduire ces jeunes, beaucoup sont motivées. Il faut leur donner envie d’être avec vous, d’être formées par vous et surtout de rester avec vous. Ce métier est merveilleux et très exigeant, donnons l’exemple ! À l’IFPM, nous avons l’habitude de dire aux formatrices que le but n’est pas qu’elles se fassent aimer, mais de faire adhérer les étudiantes à la structure.

Comment faire adhérer la salariée à l’entreprise ?

C’est le rôle du chef d’entreprise, de la spa manager, de faire adhérer la salariée ou l’apprentie à la structure. En face de vous, vous avez les jeunes générations Y et Z pour lesquelles tout va vite, elles n’ont pas les mêmes codes. C’est à vous de vous adapter. C’est à vous de leur proposer des choses différentes et de répondre à leurs attentes en imposant vos codes, la vision de votre entreprise, en exigeant sérieux et professionnalisme. Mais vous allez devoir les faire adhérer et travailler un peu différemment. Pour cela, vous devez être formé en management, c’est indispensable. Vous ne pouvez pas passer à côté. Organisez des réunions toutes les semaines ou tous les mois, faites des comptes-rendus de réunions, faites des entretiens et des fiches de mission. Valorisez lorsque le travail est bien fait, dites ce que vous attendez, donnez des missions variées… Écoutez ! Il faut absolument que les managers s’y mettent, être formé est nécessaire.

Parcours de spa manager NAOMI VILLAS : de challenge en challenge

par Doriane FRÈRE

Naomi Villas a géré un centre de massages pendant son apprentissage, ouvert un institut alors qu’elle était encore étudiante, travaillé dans un palace sans en avoir l’expérience. Elle est aujourd’hui spa manager dans un cinq-étoiles… A chaque fois, en fédérant son équipe, elle développe brillamment le chiffre d’affaires !

Avant l’esthétique, j’ai fait des études traditionnelles. J’ai d’abord obtenu un Baccalauréat Littéraire, puis j’ai poursuivi mes études en Licence de Langues et Littérature.

PREMIÈRE EXPÉRIENCE : RESPONSABLE D’INSTITUT

La beauté, le soin de soi et la spiritualité ont toujours été pour moi un moyen de me relier à ma culture et à mes origines sénégalaises et haïtiennes. En parallèle de mes études à la faculté en 2012, j’avais un emploi étudiant d’assistante dans un centre de massage à Paris. J’étais en charge de l’accueil client, de la prise de rendezvous et de la gestion administrative et des stocks. J’aimais beaucoup cet univers, je savais que c’était fait pour moi… J’ai toujours eu l’idée d’intégrer d’un point de vue professionnel ma passion pour le bien-être. Je n’étais pas diplômée en esthétique à l’époque mais la gérante connaissait ma passion pour le massage, si bien qu’elle a accepté de me former sur les différents protocoles. La même année, elle a dû s’absenter de son institut pour des raisons de santé et m’a confié les rênes

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