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Batumona menace de traîner en justice des colporteurs de faux bruits sur la découverte d'une cache d'armes dans sa ferme des Batékés

(suite de la page 4).

atteint la périphérie de la capitale, dans la commune de Maluku où, au moins, 12 personnes avaient été tuées.

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Tout récemment, le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'Kodia Pwanga a poussé plus loin le bouchon. Devant la plénière, il avait « espéré » que le changement intervenu au ministère de la Défense, lors du dernier remaniement ministériel, apporte un changement.

QUAND SONNE

LE TOCSIN.

« Je crois que l'affaire

Kwamouth, nous devons nous investir tous. L'armée et la police ne doivent pas travailler seules. Elles doivent travailler avec notre concours.

Mais seulement, il y a des gens qui s'improvisent un peu, gênent la situation. Moi, je voulais venir à Kwamouth. Mais malheureusement il y a... Bon ! J'ai dit bon ! J'attends. L'affaire est vraie ; l'affaire est grave. Tout près de la ville de Kinshasa, nous n'avons plus le contrôle du fleuve. Des militaires! On a assassiné des jeunes marins. Tous ont péri. Et c'est à Kinshasa. Maluku.

J'espère qu'avec l'arrivée d'un nouveau ministre de la Défense, les choses vont changer. J’espère...

J’espère…» (Le Soft International, n°1579, daté 3 avril 2023).

À la ferme de Laurent Batumona, tout s'est précipité le 1er avril 2023 lorsque des soldats des FARDC ont lancé l'attaque contre des assaillants qui avaient occupé le site

Mwanamputu après avoir attaqué tous les villages environnants et fait quatre morts.

Et, la famille proche de Batumona, qui assurait la garde des lieux et était restée longtemps sur le site, a dû ce jour-là se réfugier en brousse. Lors de l'opération menée par les

Le deuxième semestre de 2022 a vu s'éclater des violences armées entre communautés Téké et Yaka intervenues dans le territoire de Kwamouth, province de Maï-Ndombe, qui se sont étendues dans le Kwilu, puis, dans le Kwango et désormais le plateau Batéké a été déserté par la population enfouie à Kinshasa ou partie dans la brousse. DR.

FARDC, deux soldats furent enlevés par les assaillants et, le lendemain, raconte Laurent Batumona au Soft International, «un négociateur dépêché sur le lieu parvient le lendemain à obtenir la libération de ces hommes en insinuant avoir trouvé deux armes de guerre sur place». Or, Batumona, déclare-t-il au Soft International, ne dispose ni d'armes, ni d'une cache d'armes.

COMMUNIQUÉ

BATUMONA. C'est à la suite de ces déclarations que que l’homme politique etDirecteur Général de la DGDP a pris vendredi 7 avril un communiqué dont copie a été remise au Soft International. Ce communiqué dément que Laurent Batumona Nkhandi Kham ait disposé d'une cache d'armes dans sa ferme du plateau des Batéké. Il y est écrit notamment:

« En rapport avec ce que les réseaux sociaux viennent de diffuser sur la ferme Kembi, au village

Talangai, je tiens à informer l’opinion publique ce qui suit:

1. La ferme Kembi se trouve sur la nationale n°1, à 100 kms de la ville de Kinshasa, la capitale du pays, sur la rive droite de la rivière Maï-Ndombe ; 2. depuis quarante ans, cette ferme Kembi s’occupe de l’agriculture, de l’élevage de bovins, de porcs, de la pisciculture; elle dispose d'un centre hospitalier ; 3. hélas, voilà quelques semaines, en marge du conflit qui oppose les tribus Yaka et Téké dans le territoire de Kwamouth, des individus ont commencé à semer le désordre, pour finir par tenter de piller la ferme Kembi, après avoir pille, enlevé et même tué dans des concessions voisines. Suite à des coups de feu des soldats des FARDC intervenus au matin du 1er avril 2023, les membres de famille qui gardaient les lieux et les travailleurs se sont enfuis en brousse. Depuis, je n’ai de contact avec eux que par des messages SMS ; 4. Le 2 avril 2023, les réseaux sociaux ont diffusé un élément montrant la libération de deux militaires en uniforme ainsi que deux fusils, comme pour dire que des armes étaient cachées à la ferme ». De conclure : « Je tiens donc à lever l’équivoque quant à cet élément tendancieux, réalisé depuis ces événements. Je signale enfin, particulièrement à l’intention des voisins qui m’ont alerté que les autorités politiques et militaires de même que la sécurité ont été saisies. Il me reste à saisir la justice dès que j’aurai des éléments à cet effet ». Reste à savoir ce que Batumona aurait pu faire d'une cache d'armes dans sa ferme. Une affaire (une rumeur) qui en rappelle bien d’autres malheureusement.

D. DADEI n

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