Manifeste pour une Union Climatique - Récit Biorégionaliste

Page 1

RÉCIT BIORÉGIONALISTE

VERS UNE UNION CLIMATIQUE La géographie du bassin versant du Rhin, une nouvelle forme de métropole

Bey-Biache-Brigand-Coutant-Dalmasso-Le Calvez-Nicolas 2021


Biorégionalisme

qui à leur tour influencent l’occupation humaine. » Et plus loin : « Une biorégion peut initialement être déterminée par le biais de la climatologie, de la géomorphologie, de la géographie animale et végétale, de l’histoire naturelle et d’autres sciences naturelles encore. Cependant, ce sont les gens qui y vivent, avec leur capacité à reconnaître les réalités du vivre in situ qui s’y pratique, qui peuvent le mieux définir les limites d’une biorégion. ». Robert Thayer, cité par Mathias Rollot (2018) ajoute : « la biorégion est le lieu et l’échelle les plus logiques pour l’installation et l’enracinement durables et vivifiants d’une communauté » (Thayer 2003, p. 3)»1

Définitions A partir des analyses que nous avons menées, notamment sur le bassin versant du Rhin, il est apparu que la vision géographique que nous cherchons à mettre en avant se rapproche en réalité d’une vision biorégionaliste du territoire. Un mouvement initié par les géographes et philosophes des années 1970. Leurs écrits nous ont permi de définir précisément les différents aspects du territoire et de comprendre en quoi cette vision peut nous permettre de faire du projet d’architecture et d’urbanisme. L’approche biorégionaliste permet de faire ressortir les potentialités du territoire.

Selon K.P. Sale2 dans L’art d’habiter la Terre3, le biorégionalisme est l’assemblage de trois notions et des actions que cela engendre : La géographie engendre l’action de comprendre, l’histoire permet d’apprendre les traditions et enfin développer un potentiel sur le territoire.

« La biorégion est un territoire délimité par des caractéristiques écologiques relativement homogènes et autonomes « en cohérence avec la population, sa culture et son histoire » (Latouche, 2019). Face aux excès de la mondialisation et à la dissolution des sociabilités locales, la biorégion est une volonté de délimiter un espace correspondant aux besoins d’une communauté humaine. En cela elle n’est pas nouvelle et s’inscrit dans la longue suite des tentatives visant à déterminer la juste dimension des groupes humains, de la région vidalienne au bassin de vie de l’INSEE, sans remonter jusqu’aux cités médiévales et antiques.

Géographie : -> Comprendre : « revenir à une compréhension profonde et sincère de la Terre […] comprendre le lieu, le lieu exact où nous vivons spécifiquement. Les types de sols et de roches qui sont sous nos pieds ; la source des eaux que nous buvons ; le sens des différentes sortes de vents ; les liens entre insectes, oiseaux, mammifères, plantes et arbres ; les cycles particuliers des saisons [...] » Histoire -> Apprendre les traditions : « Chaque lieu à une histoire, une trace qui révèle

Le concept de biorégion est apparu dans les années 1970 et popularisé par un article de Peter Berg et Raymond Dasmann (1977), traduit en français par Mathias Rollot en 2019. Ces deux auteurs écrivent : « Au sein d’une biorégion, on trouve une uniformité de conditions d’influence du vivant ; conditions

1 Défintion de la Biorégion : http://geoconfluences.enslyon.fr/glossaire/bioregion 2 Kirk Patrick Sale (1937-) est un historien et écologiste américain qui a écrit des textes majeurs pour le mouvement biorégionaliste. 3 K.P. Sale, L’art d’habiter la Terre, 1985.

2


« La question n’est pas de savoir combien de temps vous allez rester là où vous êtes, ou si vous vous apprêtez à en partir – tout au long de votre vie ce sera la même histoire : le lieu dans lequel vous vivez est vivant, et vous faites partie de sa vie. Quelles sont alors vos obligations à son sujet, quelle est votre responsabilité vi s-à-vis du fait que ce lieu vous accueille et vous nourrit? Qu’est-ce que vous allez faire concrètement pour lui rendre la pareille ? »6

comment ont été explorées les possibilités humaines et naturelles d’une région. » Développer le potentiel : « Une fois qu’un lieu et les possibilités qu’il offre sont connus, la tâche biorégionale consiste à définir comment le potentiel de ce lieu peut être exploité aux mieux à l’intérieur de la région, en utilisant au maximum toutes les ressources biotiques et géologique ; avec pour seules contraintes les principes de l’écologie et la logique de la nécessité. » Peter Berg4 définit plus précisément l’impact que la pensée biorégionaliste peut avoir sur notre environnement et le contextualise avec les enjeux actuels de l’industrialisation de certaines régions. Il fait aussi référence à l’importance du lieu dans cette pensée et au besoin de faire avec ses capacités.

Mathias Rollot7, définit la biorégion comme un assemblage de quatre notions qui fonctionnent comme des calques sur le territoire. « Une biorégion est l’assemblage symbolique de quatre strates – la géographie, les êtres vivants, l’eau et les humains. Les limites des territoires qu’elle recouvre sont donc multiples, comme une sorte d’emboîtement d’échelles

« Protester contre la culture industrielle ne produira rien de bon. Ce qu’il faut, c’est retrouver une culture capable de ramener les gens à une conscience de leur place dans la biosphère. Comment sans cela voulez-vous vivre dans un lieu pendant plus de dix mille ans ? Il est nécessaire de retrouver de nouvelles prises sur l’habitation de la biosphère. Et c’est exactement ce dont il s’agit avec l’idée de réhabilitation». En fait, le concept de “biorégion” seul n’aurait aucun sens, sans les idées conjointes de biosphères et de réhabilitation. Mettez ces deux-là ensemble, la biorégion est ce qu’il y a de commun aux deux. »5

[Géographie] D’abord, il y a l’ensemble des éléments qui composent le territoire d’une biorégion : cours d’eau, montagnes, forêts, plaines, littoral, etc. La distribution de ces différents espaces détermine la morphologie (la forme) de la biorégion. Cette première strate géographique fournit les grands repères qui structurent la biorégion [Les êtres vivants] Ensuite vient la vie. Dans chacun de ces espaces géographiques – mais aussi à cheval sur ces espaces – les êtres vivants (plantes, animaux, champignons, etc.)

4 Peter Stephen Berg (1937 - 2011) était un écrivain et penseur américain qui a théorisé sur le concept de biorégionalisme.

6 BERG, Peter (dir.),Reinhabiting a Separate Country. A bioregional Anthology of Northern California, Planet Drum Foundation, 1978.

5 Glotfelty, C., & Quesnel, E. (Eds.). (2014). The Biosphere and the Bioregion: Essential Writings of Peter Berg (1st ed.). Routledge. https://doi. org/10.4324/9781315890074

7 Mathias Rollot est un architecte français qui fait des recherches particulièrement sur le philosophie, l’écologie et l’architecture.

3


habitent le territoire et s’y déplacent. Leurs interdépendances tissent des écosystèmes, des mondes particuliers et mouvants qui suivent la manière dont les êtres vivants se répartissent. Une forêt est un monde, un marais ou encore une prairie en sont d’autres. Chaque monde accueille une grande diversité d’êtres vivants spécifiques, qui interagissent les uns avec les autres.

théorique10 sur le biorégionalisme et à nous orienter vers des lectures variées du territoire. A travers cette vision de bio-région, le bassin versant du Rhin est devenu pour nous, un territoire synonyme de possibles et potentiels. Il était primordial pour nous, dans le cadre de notre PFE, d’effectuer un pas de côté afin d’entrevoir l’implantation humaine et son développement d’une autre manière. En replaçant la géographie et les valeurs biorégionaliste au cœur des réflexions de l’architecte, nous développons alors une nouvelle perception du territoire que l’on cherche à appréhender. Dans le cas du bassin versant du Rhin, le rapport à l’eau est un parfait exemple, notamment au niveau des confluences. Dans cette nouvelle dynamique d’utilisation du territoire, le besoin humain de se protéger des autres et de la nature n’est plus une nécessité. Le changement de focale opéré à travers le biorégionalisme implique pour l’architecte de «réinterpréter» les implantations humaines le long des fleuves. Celles-ci répondent maintenant à des nécessités écologiques et environnementales. On retrouve l’eau comme élément de lien, départ de nouvelles formes d’interdépendances. En ce qui concerne l’analyse territoriale, la tâche qui incombe à l’architecte devient alors plus fine et celui-ci se place alors plutôt comme observateur attentif d’un territoire, de son fonctionnement, de ses interdépendances et de ses particularités.

[L’eau] L’un des autres éléments majeurs d’une biorégion, ce sont ses bassins-versants. Un bassin-versant est le réseau formé par un fleuve et tous ses affluents. L’ensemble de ces cours d’eau ressemble aux « veines de la Terre ». Ces couloirs écologiques traversent et modifient la géographie des lieux. Ils abritent la richesse de la vie et de ses migrations. Le dessin que forment ces bassins versants est au cœur de l’imaginaire biorégional. [l’Humain] La dernière strate que nous pouvons explorer est celle des différentes « empreintes » laissées par les êtres humains sur le territoire qu’ils habitent : constructions (bâti, infrastructure, agriculture), artisanat, histoires et habitudes culturelles, etc. Ces empreintes peuvent être génériques ou singulières (par exemple, un immeuble en béton ou une maison à colombages). Une bonne partie de ces empreintes ne correspond pas à la vision biorégionale, alors que d’autres au contraire, peuvent servir de base à l’invention d’une culture collective de la réhabilitation. »8

10 Pour avoir un corpus complet d’ouvrages sur le biorégionalisme : https://bioregions-bibliotheque.fr/ bibliotheque-francophone/#site-header

Les biorégions dans le monde Une vision décalée du territoire

Notre volonté est de faire du projet tout en adoptant une vision “géographique”, non pas au sens scolaire du terme mais plutôt biorégionaliste. Nous re-questionnons ainsi l’implantation humaine sur le territoire, son intégration mais également son impact et son attention à celui-ci. Il ne s’agit plus de faire contre un environnement mais de la comprendre, faire avec et s’y intégrer. L’Humain n’est donc plus l’unique source de préoccupations de l’aménagement du territoire mais plutôt une variable à reconsidérer dans un territoire partagé. En tant qu’architecte, nous intervenons alors, certes sur l’habitat humain et son implantation mais en prenant en compte les autres formes de vie habitant le territoire. Le projet d’architecture devient alors capable d’accepter et de proposer des solutions pour une meilleure harmonisation de la vie sur le territoire. Le livre Les Veines de la Terre9 nous a permis d’avoir accès à un corpus 8 Territoires Pionniers, Où habitez-vous ? Un quiz et des activités pour explorer son lieu de vie, Wildproject/ Topophile, 2021. 9 Schaffner, Marin et al., Les Veines de la Terre. Une anthologie des bassins-versants, Marseille, Wildproject, 2021.

4


Eco-Région

climatiques apporte la première composante d’une vision territoriale déterminée “par le climat, la géologie et l’histoire évolutive de la planète”13 : c’est la vision des éco-régions. La définition des éco-régions nous permet de comprendre la relation que le monde du vivant entretient avec son territoire. Selon l’ONG WWF une éco-région est une « grande unité de terre ou d’eau contenant un assemblage géographiquement distinct d’espèces, de communautés naturelles et de conditions environnementales ».14 Ses limites sont définies non pas par une ligne nette mais plutôt par des zones à l’intérieur desquelles on observe de fortes interactions entre les éléments vivants.

Climat L’Europe est aujourd’hui définie par la coalition de plusieurs pays. Ces pays ont leurs propres frontières issues pour la plupart de conflits, de conquêtes et de grands évènements historiques. En développant une vision biorégionaliste sur le territoire européen, nous nous sommes questionnés sur la possibilité de comprendre ce vaste territoire à travers un regard focalisé sur la géographie. Notre première réflexion s’est alors portée vers les différences climatiques observables sur Terre et donc nous nous sommes intéressées à la notion de climat qui peut être définie comme « l’ensemble des conditions de la très basse atmosphère en un lieu donné et dans le moyen terme » 11.

La cartographie à travers le prisme des écorégions nous permet de poser un regard géographique plutôt qu’histori que sur le territoire. En effet une éco-région est “ la plus grande des régions naturelles dont la caractérisation dépend de la distribution élargie de la végétation et des types de sols” 15 . Ainsi cette approche biorégionalisme du territoire large nous permet de rendre plus tangible la répartition globale du vivant à une échelle mondiale et européenne.

La répartition hétérogène de climats différents sur la surface du globe nous amène à voir de nouvelles relations entre pays et continents qui ne sont plus politiques mais bien climatiques. Les zones climatiques, définies comme “portions de l’espace terrestre délimités par des parallèles”12, se révèlent alors à nous. L’identification

des

différentes

Appréhender le territoire européen à travers le prisme des éco-régions nous permet de nous projeter dans une vision où les différentes zones climatiques deviennent des facteurs prédominants de définition des limites territoriales. Cette redéfinition mentale des frontières territoriales est la source de notre réflexion sur le destin commun de grandes identités territoriales face au changement climatique.

zones

11 Dictionnaire de la géographie et des espaces sociétaux

Carte des climats par Köppen entre 1901-2010

12 Dictionnaire de la géographie et des espaces sociétaux

13 « Ecoregions », sur site du WWF https://www. worldwildlife.org/biomes 14 « Ecoregions », sur site du WWF https://www. worldwildlife.org/biomes 15 Les Veines de la Terre, Une antologie des bassins versants, Marin Schaffer, Mathias Rollot, François Guerroué. L’art d’habiter la Terre, 1985, Kirkpatrick Sale.

5


Risques

territoire. En effet, l’impact du changement climatique varie en fonction du climat déjà présent sur le territoire et les risques varient donc également d’un territoire climatique à un autre.

Le changement climatique est un facteur important de transformation aussi bien pour le monde du vivant que pour son environnement. L’application d’une vision bio-régionaliste dans le champ d’une recherche d’adaptation aux changements climatiques permet de se concentrer, non plus sur des pays politiques, mais à l’échelle des éco-régions. Le choix de cette échelle permet de développer une réflexion sur les risques présents dans les différentes zones climatiques et donc dans les différentes éco-régions.

Cette cartographie nous a amené à considérer le changement climatique comme moteur d’ une réflexion sur nos façons d’habiter et d’interagir avec notre territoire en fonction de la zone climatique dans laquelle nous nous trouvons. Notre interprétation de cette carte est donc l’utilisation des risques qu’implique le changement climatique comme nouveau paradigme auquel nous allons devoir nous adapter. Ces risques deviennent alors une composante à intégrer dans la conception de projet et le biorégionalisme une vision à développer pour mieux appréhender les enjeux territoriaux actuels.

L’une des questions qu’implique le changement climatique est l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des aléas climatiques. Les risques liés à ces phénomènes peuvent prendre des formes diverses et sont définis comme un « regroupement des aléas météo-marins comme les tempêtes et les cyclones, ainsi que des inondations ou des glissements de terrain lorsqu’ils sont liées aux précipitations, mais aussi des épisodes de sécheresse (mais pas les tsunamis qui sont d’origine tectonique) » 16

En effet, interpréter l’Europe non plus comme une coalition de différentes identités politiques mais plutôt comme une imbrication d’éco-région nous permet d’entrevoir une gestion des risques plus spécifique, plus collaborative et donc plus efficace. Cette vision climatique de l’Europe nous a mené vers une interprétation biorégionaliste du territoire dans laquelle les éco-régions qui rencontrent les mêmes problématiques climatiques deviennent des zones de collaboration, aptes à répondre à l’urgence climatique.

L’Agence européenne pour l’environnement mène aujourd’hui des réflexions concernant l’impact du changement climatique sur notre environnement naturel, social et financier. Une approche cartographique des risques par zone climatique a été réalisée par cette organisation dans cet objectif. Le choix de cette représentation permet de comprendre au mieux les problématiques et les transformations caractéristiques de chaque 16 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/risquesclimatiques

6


Pays continental

Pays Atlantique

Pays montagnard

Pays Arctique

Création d’union climatique Création d’une union climatique Un territoire régit par les climats

7

Pays Boréal

Pays Méditerrannéen


Union Climatique

régions européennes: continentale, atlantique, méditerranéenne, montagnarde, arctique et boréale sont alors des territoires à découvrir, à comprendre, à définir. De nouvelles cultures, histoires communes et manières d’habiter émergent dans ces zones. Ces nouvelles situations nécessitent alors de repenser l’aménagement du territoire en se basant non plus sur son histoire, dont l’accélération des changements sociétaux rendent les projets architecturaux et urbains de plus en plus rapidement obsolètes, mais davantage sur sa géographie et l’adaptation à ses contraintes.

Récit climatique 2021, l’Union Climatique est créée et vient combler une faille institutionnelle, celle des décisions et des actes concrets au sujet des enjeux liés aux modifications du climat. L’Union Climatique n’a ni pour ambition, ni pour objectif de se substituer aux institutions existantes. Ainsi, l’Union Européenne et les autres organisations politiques, économiques et sociales restent d’actualité et conservent leurs rôles et leur influence respective sur l’organisation et la gestion du territoire européen. Toutefois, plus qu’un simple nouveau maillon dans cette chaîne, l’Union Climatique est à appréhender plutôt comme un changement de regard, un pas de côté, la proposition d’un nouveau paradigme. Ceci est une manière d’aborder les choses à travers un prisme différent et de prendre certaines libertés quant à ce qui est déjà présent, de le requestionner, en n’oubliant jamais son existence.

Aujourd’hui, l’irréversibilité de la mutation de nombreux facteurs climatiques pousse les architectes et autres aménageurs du territoires à chercher des moyens d’accompagner et de s’adapter aux futures contraintes géographiques plutôt qu’à tenter désespérément de maîtriser et de lutter contre un environnement déjà fortement impacté par l’anthropocène.

Drapeau de l’Union Climatique Départ d’un récit utopique

De cette manière, les frontières restent présentes, cependant elles ne sont plus régies par un découpage politique et administratif du territoire mais par les caractéristiques climatiques de ce dernier. Ainsi apparaissent 6 nouvelles biorégions : les Ecoregions. Plus géographique qu’historique, cette nouvelle vision fabrique alors de nouveaux lieux, aux identités résolument territoriales. Les éco-

8


Les assemblées climatiques dans leur territoire Une politique citoyenne

9

Assemblée Montagnarde

Assemblée Méditerranéenne

Assemblée Artique

Assemblée Boréale

Assemblée Atlantique

Assemblée Continentale


Encyclopédie des régions climatiques Fabriquer des identités territoriales

10


Climat continental Cet article concerne la région aujourd’hui appelée «Climat continental». Pour d’autres usages du nom «Climat continental», voir Climat continental (homonymie). Pour une présentation générale de l’Union Climatique , voir Union Climatique. Le climat continental est une région membre de l’Union Climatique depuis 2021. Sa capitale économique

Climat continental

est le Delta du Danube en Roumanie, sa capitale culturelle est Berlin en Allemagne, sa capitale environnementale est le Parc National de Poloniny en Slovaquie, sa capitale décisionnelle est Strasbourg en France. Ses langues officielles sont Allemand, Autrichien, Belge, Bulgare, Croate, Danois, Français, Grec, Hongrois, Italien, Luxembourgeois, Néerlandais, Polonais, Roumain, Serbe, Slovène, Slovaque, Suédois, Tchèque. Sa devise est «Diverse, extrême et accueillante». En tant que membre de l’Union Climatique, son organisation se porte sur la réflexion autour de ses risques climatiques spécifiques qui sont la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes,

Drapeau du climat continental

Emblème du climat continental

la réduction des précipitations en été, le risque accru d’inondations, le risque accru d’incendies de

Devise

Diverse, Extrême et Acceuillante

forêt, la réduction de la valeur économique de la forêt et l’augmentation des besoins en énergie pour le

Capitales

Delta du Danube, Roumanie économique Berlin, Allemagne - culturelle Parc National de Poloniny,

refroidissement.

Paysage et environnement

Slovaquie - environnementale Strasbourg, France - décisionelle

Vues aériennes des principales villes du climat continental.

Langues

Allemand, Autrichien, Belge, Bulgare, Croate, Danois, Français, Grec, Hongrois, Italien, Luxembourgeois, Néerlandais, Polonais, Roumain, Serbe, Slovène, Slovaque, Suédois, Tchèque.

officielles

Lyon

Copenhague

Genève

Berlin

Zurich

Prague

Strasbourg

Varsovie

Luxembourg

Cracovie

Bruxelles

Presov

Frankfurt

Budapest

Organisation

Membre de l’Union Climatique

Domaine

.ct

internet Plus grandes

Belgrade, Berlin, Bruxelles, Bucarest, Budapest , Copenhague, Cracovie, Frankfurt, Genève,

villes

Belgrade

Sofia

Luxembourg , Lyon, Prague, Presov, Sofia, Varsovie, Zurich

Bucarest

Densité de

Images des principaux paysages autour des villes du climat continental

142.2 hab/km2

population Superficie

1 350 000 km2

totale Lyon

Genève

Zurich

Strasbourg

Luxembourg

Bruxelles

Frankfurt

Copenhague

Berlin

Prague

Varsovie

Cracovie

Presov

Budapest

Eau

3 710 km2

Copenhague

Berlin Varsovie Bruxelles Luxembourg

Belgrade

Sofia

Frankfurt Prague

Bucarest

Strasbourg

Cracovie Presov

Zurich Geneve

Budapest

Lyon

Belgrade

Bucarest

Sooa

Territoire du climat continental

11


Climat méditérranéen Cet article concerne la région aujourd’hui appelée «Climat méditérranéen». Pour d’autres usages du nom «Climat méditérranéen», voir Climat méditérranéen (homonymie). Pour une présentation générale de l’Union Climatique , voir Union Climatique. Le climat méditérranéen est une région membre de l’Union Climatique depuis 2021. Sa capitale

Climat méditérranéen

économique est Barcelone en Espagne, sa capitale culturelle est l’Ile de Corfu en Grèce, sa capitale environnementale est le Parc Naturel Régional de Corse en France, sa capitale décisionnelle est Rome en Italie. Ses langues officielles sont Espagnol, Français, Italien, Autrichien, Slovaque, Croate, Serbe, Bosnien, Albanais, Macédonien, Maltais, Grec. Sa devise est «E bello essere i piedi nell’acqua». En tant que membre de l’Union Climatique, son organisation se porte sur la réflexion autour de ses risques climatiques spécifiques qui sont la multiplication des périodes de grande chaleur, la réduction des précipitations et des débits fluviaux, le risque accru de sécheresse, l’augmentation du risque

Emblème du climat

Drapeau du climat méditérranéen

méditérranéen

de perte de biodiversité, le risque accru d’incendies de forêt, l’augmentation de la concurrence pour

Devise

«E bello essere i piedi nell’acqua»

l’eau, l’augmentation des besoins en eau pour l’agriculture, la baisse du rendement des cultures, des

Capitales

Barcelone, Espagne - économique Ile de Corfou, Grèce - culturelle Parc Naturel Régional Corse, France - environnementale

conditions d’élevage plus difficiles, une production d’énergie plus compliquée, l’augmentation des besoins en énergie pour le refroidissement, la réduction du tourisme estival, éventuellement compensée en d’autres saisons, l’impact négatif sur la plupart des secteurs économiques, la grande vulnérabilité aux conséquences du changement climatique en dehors de l’Europe, l’augmentation du nombre de décès dus à des vagues de chaleur, l’élargissement des zones où il est possible de contracter des maladies transmises par les insectes.

Paysage et environnement Vues aériennes des principales villes du climat méditérranéen.

Rome, Italie - décisionelle Langues officielles

Espagnol, Français, Italien, Autrichien, Slovaque, Croate,

Organisation

Membre de l’Union Climatique

Domaine

.meed

Serbe, Bosnien, Albanie, Macédonien, Maltais, Grec.

internet Plus grandes villes

Porto

Lisbonne

Séville

Madrid

Barcelone

Marseille

Rome

Densité de

Porto, Lisbonne, Séville, Madrid, Barcelone, Marseille, Rome, Florence, Naples, Ljubjana, Zagreb, Split, Sarajevo, Podgorica, Tirana, Skopje, Thessalonique, Athènes. 107 hab/km²

population Florence

Naples

Ljubjana

Zagreb

Split

Sarajevo

Podgorica

Superficie

1,166 millions km²

totale Eau

Tirana

Skopje

Thessalonique

bordé mer méditerranée et adriatique

Athènes

Images des principaux paysages autour des villes du climat méditérranéen. Ljubljana Zagreb

Porto Marseille Madrid

Lisbonne

Florence

Splitz

Barcelone

Séville

Porto

Lisbonne

Séville

Madrid

Barcelone

Marseille

Sarajevo Podgorica

Rome Naples

Tirana

Skopje Thessalonique

Rome Athènes

Florence

Naples

Ljubjana

Zagreb

Tirana

Skopje

Thessalonique

Athènes

Split

Sarajevo

Podgorica

12

Territoire du climat méditérranéen


Climat montagnard Cet article concerne la région aujourd’hui appelée «Climat montagnard». Pour d’autres usages du nom «Climat montagnard», voir Climat montagnard (homonymie). Pour une présentation générale de l’Union Climatique , voir Union Climatique. Le climat montagnard est une région membre de l’Union Climatique depuis 2021. Sa capitale

Climat montagnard

économique est Milan en Italie, sa capitale culturelle est Vienne en Autriche, sa capitale environnementale est le Parc National de Sarek en Suède, sa capitale décisionnelle est le Parc National du Mercantour en France. Ses langues officielles sont Français, Espagnol, Catalan, Italien, Allemand, Croate, Slovène, Serbe, Macédonien, Albanais, Grecque, Bulgare, Roumain, Slovaque, Tchèque, Suédois, Norvégien. Sa devise est «Ultime Refuge». En tant que membre de l’Union Climatique, son organisation se porte sur la réflexion autour de ses risques climatiques spécifiques qui sont une augmentation de la température supérieure à la moyenne

Drapeau du climat montagnard

Emblème du climat montagnard

européenne, la réduction du nombre de glaciers et de leur taille, le déplacement des plantes et des

Devise

Ultime refuge

animaux à une altitude plus élevée, l’augmentation significative du risque d’extinction d’espèces, le

Capitales

Milan, Italie - économique

impacts possibles sur l’hydroélectricité, le fléchissement de l’industrie touristique du ski.

Vienne, Autriche - culturelle Parc National de Sarek, Suède environnementale

Paysage et environnement

Parc du national Mercantour, France - décisionelle

risque accru de parasites forestiers, le risque accru de chutes de pierres et de glissements de terrain, les

Langues

Vues aériennes des principales villes du climat montagnard.

Andorre

Turin

Milan

Schaan

Français, Espagnol, Catalan, Italien, Allemand, Croate, Slovène, Serbe, Macédonien, Albanais, Grecque, Bulgare, Roumain, Slovaque, Tchèque, Suédois, Norvégien.

officielles

Lucerne

Munich

Organisation

Membre de l’Union Climatique

Domaine

.mt

Graz

internet Plus grandes Vienne

Bratislava

Kosice

Images des principaux paysages autour des villes du climat montagnard.

villes

Andorre, Turin, Milan, Schaan, Lucerne, Munich, Lucerne, Munich, Graz, Vienne, Bratislava, Kosice

Densité de

80 hab/km²

population Superficie

557 000 km²

totale Andorre

Turin

Milan

Vienne

Bratislava

Kosice

Schaan

Lucerne

Munich

Graz

Eau

bordé mer Méditéranée et mer de Norvège et sources de fleuves

Munich

Vienne

Schaan Lucerne

Kosice Bratislava

Gratz

Milan Turin Andorre

Territoire du climat montagnard

13


Climat atlantique Cet article concerne la région aujourd’hui appelée «Climat atlantique». Pour d’autres usages du nom «Climat atlantique», voir Climat atlantique (homonymie). Pour une présentation générale de l’Union Climatique , voir Union Climatique. Le climat atlantique est une région membre de l’Union Climatique depuis 2021. Sa capitale économique

Climat atlantique

est Londres en Angleterre, sa capitale culturelle est Nantes en France, sa capitale environnementale est le Parc National de las Islas Atlanticas de Galicia en Espagne, sa capitale décisionnelle est Bergen en Norvège. Ses langues officielles sont Espagnol, Français, Anglais, Ecossais, Gallois, Irlandais, Neerlandais, Allemand, Danois, Norvegien. Sa devise est «Sur nos épaules, une vague d’espoir». En tant que membre de l’Union Climatique, son organisation se porte sur la réflexion autour de ses risques climatiques spécifiques qui sont la multiplication des fortes pluies, l’auguementation des débits

Drapeau du climat atlantique

fluviaux, l’auguementation du risque d’inondation, le risque accru de dégâts causés par des tempêtes en hiver, la multiplication des intempéries, la réduction de la consommation d’énergie en chauffage.

Paysage et environnement

Emblème du climat atlantique

Devise

«Sur nos épaules, une vague d’espoir»

Capitales

Londres, Angleterre - économique Nantes, France - culturelle Parc national de las Islas Atlanticas de Galicia, Espagne -

Vues aériennes des principales villes du climat continental.

environnementale Bergen, Norvège - décisionelle

Bilbao

Bordeaux

Nantes

Paris

Anvers

Amsterdam

Langues

Espagnol, Français, Anglais,

officielles

Ecossais, Gallois, Irlandais, Neerlandais, Allemand, Danois, Norvegien.

Organisation

Membre de l’Union Climatique

Domaine

.alt

Hambourg

internet Bergen

Glasgow

Manchester

Londres

Belfast

Dublin

Plus grandes

Bilbao, Bordeaux, Nantes, Paris, Anvers, Amsterdam, Hambourg, Bergen, Glasgow, Manchester,

villes

Images des principaux paysages autour des villes du climat continental

Londres, Belfast, Dublin Densité de

173 hab/km²

population Bilbao

Bordeaux

Nantes

Paris

Anvers

Amsterdam

Hambourg

Superficie

835 000 km²

totale Eau Bergen

Glasgow

Manchester

Londres

Belfast

borde l’océan Atlantique

Dublin

Bergen

Glasgow Belfast

Dublin

Manchester

Hambourg Londres

Amsterdam Anvers

Paris Nantes

Bordeaux Bilbao

Territoire du climat atlantique

14


Climat boréal Cet article concerne la région aujourd’hui appelée «Climat boréal». Pour d’autres usages du nom «Climat boréal», voir Climat boréal (homonymie). Pour une présentation générale de l’Union Climatique , voir Union Climatique. Le climat boréal est une région membre de l’Union Climatique depuis 2021. Sa capitale économique est

Climat boréal

Helsinki en Finlande, sa capitale culturelle est le Lac de Vernen en Suède, sa capitale environnementale est le Golfe de Botnie en Suède et Finlande, sa capitale décisionnelle est Riga en Lettonie. Ses langues officielles sont Norvégien, Suédois, Finlandais, Letton, Estonien, Lituanien. Sa devise est «La taïga protège, nourri et abrite». En tant que membre de l’Union Climatique, son organisation se porte sur la réflexion autour de ses risques climatiques spécifiques qui sont la multiplication des fortes pluies, la réduction de la neige et de la glace, la croissance forestière et les risques de parasites, le renforcement des tempêtes hivernales,

Drapeau du climat boréal

Emblème du climat boréal

l’amélioration du rendement agricole, la réduction de la consommation d’énergie pour le chauffage,

Devise

«La taïga protège, nourri et abrite»

l’augmentation du tourisme estival, la multiplication des possibilités hydroélectriques.

Capitales

Helsinki, Finlande - économique Lac de Vernen, Suède- culturelle Golfe de Botnie, Suède et Finlande - environnementale

Paysage et environnement

Riga, Lettonie - décisionelle

Vues aériennes des principales villes du climat boréal.

Oslo

Göteborg

Stockholm

Oulu

Langues

Helsinki

Tallinn

Riga

officielles

Norvégien, Suédois, Finlandais, Letton, Estonien, Lituanien

Organisation

Membre de l’Union Climatique

Domaine

.bo

internet Plus grandes

Vilnus

Images des principaux paysages autour des villes du climat boréal.

villes

Oslo, Göteborg, Stockholm, Helsinki, Vilnus, Riga

Densité de

27 hab/km²

population Superficie

850 000 km²

totale Eau Oslo

Göteborg

Stockholm

Oulu

Helsinki

Tallinn

Golfe de Botnie, Daugava, Néris, Mer Baltique, Vänern

Riga

Vilnus

Oulu

Helsinki

Oslo Stockholm

Tallinn Göteborg Riga

Vilnius

Territoire du climat boréal

15


Climat arctique Cet article concerne la région aujourd’hui appelée «Climat arctique». Pour d’autres usages du nom «Climat arctique», voir Climat arctique (homonymie). Pour une présentation générale de l’Union Climatique , voir Union Climatique. Le climat arctique est une région membre de l’Union Climatique depuis 2021. Sa capitale économique

Climat arctique

et culturelle est le Reykyavik en Islande, sa capitale environnementale et décisionnelle est le Parc National du Vatnajökull en Islande. Sa langue officielle est l’Islandais. Sa devise est «Nuit polaire et froid permanent d’hiver». En tant que membre de l’Union Climatique, son organisation se porte sur la réflexion autour de ses risques climatiques spécifiques qui sont l’augmentation de la température, la réduction de la banquise, la réduction de l’inlandsis du groenland, la réduction de la surface occupée par le pergelisol, la perte de la

Drapeau du climat arctique

biodoversité, la possibilité d’exploitation naturelle et de déplacement maritime, la menace sur les moyens

Nuit polaire et froid permanent

Devise

de subsistances.

d’hiver

Capitales

Paysage et environnement

Emblème du climat arctique

Reykyavik, Islande - économique et culturelle Parc national du Vatnajökull, Islande - environnementale et

Vues aériennes des principales villes du climat arctique.

décisionelle Langues

Islandais

officielles

Reykyavik

Akureyri

Images des principaux paysages autour des villes du climat arctique.

Organisation

Membre de l’Union Climatique

Domaine

.ar

internet Plus grandes

Reykyavik, Akureyri

villes Reykyavik

Akureyri

Densité de

4 hab/km²

population Superficie

102 775 km²

totale Eau

Océan Atlantique, Mer de Norvège

Reykjavik

Akureyri

Territoire du climat arctique

16


17


Géo-région

« Mon plaisir est encore d’accompagner le ruisseau, de marcher le long des berges, dans le bon sens de l’eau qui coule, de l’eau qui mène à la vie d’ailleurs, au village voisin. » 20

Bassin versant, le Rhin

La poétique narrative de Bachelard nous aide à comprendre que l’eau créeé un réseau à plusieurs échelles, celle du village comme celle du continent.

« Au sein de la très grande éco-région, il est possible de distinguer de plus petites biorégions, qui ont leur propre cohérence, que l’on identifie la plupart du temps grâce à des spécificités physiographiques claires telles que des bassins versants, des vallées, des chaînes de montagnes ainsi que quelques caractéristiques florales et faunesques. Un bassin-versant - c’est-à-dire les branches et les vallées d’un système fluvial majeur - est un type particulièrement distinct de géorégion, très facilement repérable, avec une vie aquatique et fluviale le plus souvent spécifique à cette zone ainsi que des aménagements et une économie propres à ce même fleuve. »17

Il existe aujourd’hui un réel réseau de bassinsversants en Europe. Ils redéfinissent un certain découpage du territoire jusqu’alors dessiné par l’être humain au cours des différentes quêtes et conflits qui ont construit son histoire. « Un bassin fluvial est un vaste écosystème qui unifie et connecte la haute montagne au delta, les glaciers aux vallées alluviales, les plaines fertiles aux couches aquifères, le cycle hydrogéologique au cycle biologique, les êtres humains et leur activité à la plus vaste communauté des vivants. Les dynamiques de ses différents habitats forment une trame riche et complexe d’êtres vivants, déplacent les minéraux, créent l’énergie. Un bassin fluvial est un entrelacs de composantes et de réalités culturelles, géographiques, économiques, écologiques et d’habitats qui descendent graduellement de la montagne vers la vallée en se diversifiant, tout en restant étroitement liés entre eux jusqu’à la mer. »21

Au sein de cette Union Climatique composée de plusieurs éco-régions, on retrouve de plus petites bio-régions que l’on qualifie donc par leurs caractéristiques géomorphologiques18. Une vallée, une chaîne de montagnes, un bassin-versant sont des géo-régions parmi d’autres. Nous avons alors choisi les bassinsversants comme base de réflexion, seules géo-régions qui lient le territoire. De par le fleuve principal, les rivières et les ruisseaux qui se dispersent dans le territoire, on peut alors qualifier géomorphologiquement une région. « En descendant de la source à la mer, nous suivons l’évolution de la civilisation »19. L’eau, historiquement, mythologiquement, géographiquement, rassemble, traverse, connecte.

Notre vision collective nous a amenée à choisir le bassin versant du Rhin comme terrain d’étude, de projet. C’est aussi un territoire que l’on connaît partiellement, que l’on pratique. De plus le bassin versant rhénan traverse, des Alpes au delta hollandais, trois éco-régions différentes : Montagnard, Continental, Atlantique. Il parcourt et par conséquent relie, il connecte. Il génère ce réseau hydrographique si particulier dicté par la géographie. Ses affluents lient plusieurs régions et cultures. Il est tel le réseau de métro d’une ville qui sillonne une métropole avec différents changements, carrefours, lignes.

17 Kirkpatrick Sale, L’Art d’habiter la Terre, 1985 dans Les veines de la Terre, une anthologie des bassinsversants, Marin Schaffner, Mathias Rollot, François Guerroué, 2021, Ed. Wildproject. 18 Jacques Lévy et Michel Lussault, Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Ed. Belin, 2003

Les veines de la Terre Une anthologie des bassins versants

19 Patrick Geddes, L’étude géographique des villes, 1904 dans Les veines de la Terre, une anthologie des bassins-versants, Marin Schaffner, Mathias Rollot, François Guerroué, 2021, Ed. Wildproject.

20 Gaston Bachelard, L’eau et les rêves, 1941 dans Les veines de la Terre, une anthologie des bassins-versants, Marin Schaffner, Mathias Rollot, François Guerroué, 2021, Ed. Wildproject. 21 Giuseppe Moretti, Bassins fluviaux de la conscience, 1996 dans Les veines de la Terre, une anthologie des bassins-versants, Marin Schaffner, Mathias Rollot, François Guerroué, 2021, Ed. Wildproject.

18


Les bassins versants européens Le Rhin comme cas d’étude

19


Interdépendance des bassins versants

projet interétatique ambitieux: allier les pays nilotiques autour de la question de l’eau, de sa préservation et de son partage.

Le bassin versant est un territoire géographique majeur. Il fait fi des limites historiques où les pays se partagent un vaste territoire commun. Le Rhin est une partie importante de l’Europe nommée La Mégalopole Européenne.22

L’initiative du Bassin du Nil (IBN), lancée en 1999, a été conçue, à l’origine, comme un outil de mise en commun des informations scientifiques entre les dix Etats riverains du plus long fleuve de la planète  Elle réunit aujourd’hui les gouvernements de ces pays « en vue d’assurer le développement socioéconomique par l’utilisation équitable et bénéfique des ressources hydriques communes du bassin du Nil ». En fait, l’IBN aspire à être un catalyseur de la recherche d’un nouveau cadre légal commun pour la gestion du Nil. Elle vise aussi à assurer la paix et la sécurité de tous les pays nilotiques, le but ultime de cette Initiative étant d’éviter tout conflit réel ou potentiel portant sur l’eau dans le bassin du fleuve de l’une des régions du monde les plus sujettes aux disputes et à la guerre. L’IBN a bénéficié de 140 millions de dollars d’aides provenant des pays donateurs et de la Banque Mondiale pour l’étude d’une vingtaine de projets conçus dans le respect de la règle suivante : ceux-ci doivent intéresser au moins deux Etats et ne porter préjudice à aucun autre Etat du bassin.25

Dans son Delta, le port de Rotterdam est le plus important d’Europe, il est une interface importante avec l’international. Les bateaux cargo circulent librement en grande quantité sur le Rhin, livrant les métropoles en matériaux et conteneurs. L’ensemble des centrales hydroélectriques rhénanes permet la production de d’environ 23 milliards de kWh par an soit la consommation de 52 millions de personnes (pour 100 millions d’habitants dans l’Europe Rhénane).La Ruhr est un bassin industriel riche de son sol, mémoire d’un passé Européen fondée sur le charbon et l’acier.23 Le Rhin est le support de réseau et de système productif, c’est une infrastructure. Le système productif représente, au sens large, l’ensemble des activités productives (qui produisent de la richesse) fonctionnant en système (en interdépendance, en réseau) à vaste échelle, étudiées par la géographie dans leur dimension spatiale.24

Que ce soit pour le Rhin ou le Nil, le fleuve porte en lui une notion de paix et de partage du vivant. Le bassin versant devient un bien commun.

Le bassin regroupe de nombreux pays Européen: La Suisse, l’Autriche, le Liechtenstein, l’Allemagne, la France, Les Pays-Bas et la Belgique. Il compte plus de 70 millions d’habitants soit 16% de la population de l’Union Européenne. En plus de la population humaine, c’est un véritable bassin du vivant marqué par une histoire conflictuelle et tumultueuse. Dans les périodes les plus sombres de l’Europe, le Rhin était source de convoitise. Au XXIe siècle, une certaine paix demeure entre les paix du Rhin impliquant un nouveau paradigme où le fleuve n’est plus frontière mais créateur d’interdépendances. Sur un autre continent et dans un tout autre contexte, le bassin du Nil est le sujet d’un 22 L’idée de mégalopole européenne a été popularisée avec l’image de la « Banane bleue ». D’après Roger Brunet, le nom « banane bleue » est une addition médiatique : la forme de banane a été évoquée par Jacques Chérèque, ministre délégué de l’Aménagement du territoire dans les années 1980. Roger Brunet, « Les lignes de forces de l’espace européen », Mappemonde, 2002 , lire en ligne 23 La Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) était une organisation internationale fondée sur le traité de Paris (1951), entré en vigueur le 23 juillet 1952 pour une durée de 50 ans.

25 L’Egypte, l’Initiative du Bassin du Nil, et les « autres » Mohamed Larbi Bouguerra, dans “Confluences Méditerranée” 2010/4 (N°75), pages 191 à 196 https:// www.cairn.info/revue-confluences-mediterranee-2010-4page-191.htm

24 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/systemeproductif

20


Le bassin versant comme une métropole S’intégrer sur un réseau existant

21


Le bassin versant, lieu d’interdépendance Une nouvelle définition des frontières

22


Confluences

plus à se distancier et à se protéger, mais on tend désormais vers une ouverture sur l’extérieur, favorisant la tolérance, la rencontre, le dialogue. La géographie elle-même, longtemps vue comme un obstacle, voire un ennemi à l’implantation humaine devient dans le cadre de l’Union Climatique, au mieux, une ressource dont le projet peut tirer partie, au pire, une contrainte avec laquelle il doit composer et s’alimenter.

Le bassin versant représente un des éléments géographiques majeurs de chaque Ecorégion. En présentant cette zone comme étant une entité définie, organisée, liée, et irriguée par un réseau de capillaires que forment le fleuve et ses affluents, on admet alors que le bassin versant possède une identité propre. Il devient alors légitime à subdiviser les écorégions en un ensemble de géo-régions.

Enfin, d’un point de vue symbolique, presque poétique, les confluences sont considérées comme des lieux hétérogènes, impurs, dans le sens mélioratif du terme, c’est-à-dire représentant le mélange, le brassage. Ce sont des espaces où éléments géographiques, populations animales, végétales et humaines, sédiments se croisent, s’entrechoquent et se rassemblent.

“L’ensemble de ces réseaux dessine métaphoriquement les veines de la Terre.”26 De ce constat, des espaces se révèlent alors comme particulièrement appropriés à accueillir les questionnements de l’Union Climatique : les confluences. “La confluence désigne à la fois la rencontre entre deux cours d’eau et le site où se produit cette rencontre, aussi appelé le confluent. Les cours d’eau qui se rencontrent n’en forment alors plus qu’un, qui garde le nom du cours d’eau le plus important en débit, bien qu’il existe de nombreuses exceptions. Un réseau hydrographique est constitué d’une série de confluences entre des cours d’eau de plus en plus importants, jusqu’à l’embouchure du fleuve. L’ensemble des cours d’eau se jetant dans le même exutoire forme un bassin versant. Les sites de confluence ont souvent été des sites privilégiés pour la localisation des villes, qui bénéficiaient à la fois de la position défensive liée à la présence d’une presqu’île entre deux cours d’eau, de la possibilité de construire des ponts avant l’élargissement du fleuve, et d’une position de carrefour entre trois vallées fluviales. En France, la ville de Lyon est un exemple de site de confluence.”27

Cette superposition d’aspects pousse donc les aménageurs du territoire à reconsidérer ces lieux, à repenser leur place, leur influence et leur importance dans l’organisation des géo-régions et dans la création de réseaux d’entraide nécessaire au partage des ressources et des connaissances et indispensable pour répondre aux enjeux de l’époque actuelle et future.

D’un point de vue géographique, leur position de carrefour entre la colonne vertébrale du bassin versant (dans notre cas, le Rhin) et l’ensemble de ses affluents donne à ces lieux un caractère stratégique dans la création et la mise en valeur des différents réseaux ainsi qu’un rayon d’influence généralement plus étendu à l’échelle de la géo-région. D’un point de vue sociologique, les confluences sont des lieux résolument pacifiques. Ce sont des espaces vulnérables, ouverts sur le reste du territoire et qui participent au changement du système d’implantation humaine dans les sociétés développées. On ne cherche 26 Les Veines de la Terre, Une antologie des bassins versants, Marin Schaffer, Mathias Rollot, François Guerroué. L’art d’habiter la Terre, 1985, Kirkpatrick Sale. 27 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/ confluence

23


N°1

N°02

N°03

N°04

N°05

N°06

N°07

RHIN ANTERIEUR- RHIN POSTERIEUR

RHIN-

RHIN

RHIN-ILL

RHIN-LAC DE CONSTANCE

RHIN-BRE

Reichenau

Coire

Landquart

Feldkirch

Autriche

Bregenz

Suisse

Suisse

Suisse

Autriche

In der Schanz

Autriche

46°49’24.3»N 9°24’27.8»E

46°51’46.9»N 9°30’27.0»E

46°58’07.9»N 9°32’58.4»E

47°17’57.8»N 9°33’30.2»E

47°31’31.1»N 9°38’41.2»E

RHIN ANTÉRIEUR-GLOGN Suisse Ilanz 46°46’36.4»N 9°12’44.2»E

0 100m

1000 m

N°12

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

47°30’23.2

1000 m

0 100m

N°13

N°14

N°15

N°16

N°17

N°18

HAUT RHIN-TÖSS

HAUT RHIN-GLATT

HAUT RHIN-AAR

HAUT RHIN-WUTACH

HAUT RHIN-ALB

HAUT RH

Rorbas

Glattfelden

Koblenz

Ettikon

Albbruck

Augst

Suisse

Suisse

Suisse

Allemagne

Allemagne

Suisse

47°33’07.7»N 8°33’14.9»E

47°34’28.2»N 8°28’22.6»E

47°36’23.0»N 8°13’23.9»E

47°36’50.2»N 8°14’59.1»E

47°35’02.3»N 8°07’42.4»E

HAUT RHIN-TUHR Andelfingen Suisse 47°35’39.6»N 8°35’24.0»E

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

47°32’19.1

1000 m

0 100m

N°23

N°24

N°25

N°26

N°27

N°28

N°29

RHIN SUPÉRIEUR-KINZIG

RHIN SUPÉRIEUR-ILL

RHIN SUPÉRIEUR-RENCH

RHIN SUPÉRIEUR-MODER

RHIN SUPÉRIEUR-MURG

RHIN SUPÉRIEUR-LAUTER

RHIN SUP

Kehl

Offendorf

Helmlingen

Roppenheim

Munchhausen

Neuburg am Rhein

Allemagne

Allemagne

France

Allemagne

France

France

Allemagne

Russheim

48°36’37.5»N 7°49’27.7»E

48°42’05.1»N 7°56’01.7»E

48°43’23.1»N 7°57’57.1»E

48°50’16.5»N 8°06’17.3»E

48°55’10.6»N 8°09’54.1»E

48°59’08.6»N 8°16’06.2»E

0 100m

1000 m

N°34

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

49°11’28.1

1000 m

0 100m

N°35

N°36

N°37

N°38

N°39

N°40

RHIN SUPÉRIEUR-MAIN

RHIN SUPÉRIEUR-NAHE

RHIN MOYEN-LAHN

RHIN MOYEN-MOSELLE

RHIN MOYEN-WIED

RHIN MO

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Coblence

Allemagne

Allemagne

Mayence

Bingen am Rhein

Coblence

Allemagne

Wollendorf

Kripp

49°59’39.8»N 8°17’31.5»E

49°58’13.8»N 7°53’18.8»E

50°18’32.6»N 7°35’38.8»E

50°21’58.1»N 7°36’27.9»E

50°26’29.1»N 7°26’31.1»E

50°33’30.1

RHIN SUPÉRIEUR-WESCNHITZ Allemagne Hamm am Rhein 49°42’46.9»N 8°25’02.6»E

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

0 100m

1000 m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

N°45

N°46

N°47

N°48

N°49

N°50

N°51

RHIN INFÉRIEUR-EMSCHER

RHIN INFÉRIEUR-LIPPE & CANAL DE LA LIPPE

IJSSEL-IJSSELKOP

IJSSEL-BERKEL

IJSSEL-CANAL BERKEL

WAALL-CANAL MEUSE

LEK-VIEIL

Allemagne

Allemagne

Doesburg

Eefde

Eefde

Nimège

Spijkeniss

Dinslaken

Wesel

Pays-Bas

Pays-Bas

Pays Bas

Pays Bas

Pays Bas

51°33’47.9»N 6°41’17.5»E

51°38’41.3»N 6°36’17.9»E

52°00’39.2»N 6°07’45.0»E

52°07’58.3»N 6°11’30.5»E

52°10’02.5»N 6°11’31.0»E

51°51’51.5»N 5°49’34.8»E

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

Atlas des confluences Lieu symbolique et géographique

24

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

51°53’28.0

1000 m

0 100m


N°10

N°06

N°07

N°08

N°09

RHIN-LAC DE CONSTANCE

RHIN-BREGENZER ARCH

RHIN-ARGEN

RHIN-SCHUSSEN

Uhldingen-Mühlhofen

Autriche

Bregenz

Langenargen

Eriskirch

Suisse

In der Schanz

Autriche

Allemagne

Allemagne

47°43’58.6»N 9°13’33.3»E

47°31’31.1»N 9°38’41.2»E

47°30’23.2»N 9°41’30.8»E

47°35’11.4»N 9°33’17.4»E

47°36’55.6»N 9°31’36.5»E

N°11

LAC DE CONSTANCE-LINZER ACH

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

N°17

N°18

N°19

HAUT RHIN-ALB

HAUT RHIN-ERGOLZ

HAUT RHIN-BIRSE

Albbruck

Augst

Suisse

Allemagne

Suisse

Bâle

47°35’02.3»N 8°07’42.4»E

47°32’19.1»N 7°42’49.3»E

47°33’28.8»N 7°37’03.5»E

1000 m

0 100m

1000 m

N°20

0 100m

LAC DE CONSTANCE-RADOLFZELL AACH Radolfzell Suisse 47°43’56.7»N 8°56’30.4»E

1000 m

0 100m

N°21

N°22

RHIN SUPÉRIEUR-CANAL MULHOUSE

RHIN SUPÉRIEUR-CANAL LEOPOLD

Niffer

Rust

France

Allemagne-France

1000 m

HAUT RHIN-WIESE Bâle Suisse 47°35’15.0»N 7°35’10.9»E

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

47°42’13.0»N 7°30’35.7»E

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

48°15’08.0»N 7°40’47.3»E

1000 m

0 100m

N°28

N°29

N°30

N°31

N°32

N°33

RHIN SUPÉRIEUR-LAUTER

RHIN SUPÉRIEUR-PFINZ

RHIN SUPÉRIEUR-SPEYERBACH

RHIN SUPÉRIEUR-KRAICHBACH

RHIN SUPÉRIEUR-REHBACH

RHIN SUPÉRIEUR-NECKAR

Neuburg am Rhein

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Russheim

Spire

Ketsch

Ludwigshafen

Mannheim

48°59’08.6»N 8°16’06.2»E

49°11’28.1»N 8°23’53.6»E

49°19’10.6»N 8°26’59.2»E

49°21’45.2»N 8°30’37.0»E

49°26’47.5»N 8°26’46.2»E

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

49°30’42.3»N 8°26’11.9»E

1000 m

0 100m

N°39

N°40

N°41

N°42

N°43

N°44

RHIN MOYEN-WIED

RHIN MOYEN-AHR

RHIN MOYEN-SIEG

RHIN INFÉRIEUR-WUPPER

RHIN INFÉRIEUR-ERFT

RHIN INFÉRIEUR-RUHR

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Wollendorf

Kripp

Mondorf

Cologne

Dusseldorf

Duisbourg

50°26’29.1»N 7°26’31.1»E

50°33’30.1»N 7°16’39.8»E

50°46’05.4»N 7°04’27.2»E

51°02’43.4»N 6°56’25.7»E

51°11’04.4»N 6°43’54.8»E

51°27’08.0»N 6°43’21.9»E

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

N°50

N°51

N°52

N°53

N°54

WAALL-CANAL MEUSE

LEK-VIEILLE MEUSE

LEK-NOORD

LEK-YSSEL HOLLANDAIS

WAAL-LINGE

Nimège

Spijkenisse

Slikkerveer

Rotterdam

Gorichem

Pays Bas

Pays Bas

Pays Bas

Pays Bas

Pays Bas

51°51’51.5»N 5°49’34.8»E

51°53’28.0»N 4°19’17.0»E

51°53’19.4»N 4°37’13.0»E

51°54’20.4»N 4°33’35.3»E

51°49’24.5»N 4°58’26.3»E

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

25

0 100m

1000 m

1000 m

0 100m

1000 m

1000 m

N°55 WAAL-MEUSE Lage Zwalule Pays Bas 51°43’24.5»N 4°40’52.6»E

1000 m

0 100m

1000 m


N°1

N°05

N°06

N°07

RHIN

RHIN-ILL

RHIN-LAC DE CONSTANCE

RHIN-BRE

Coire

Landquart

Feldkirch

Autriche

Bregenz

Suisse

Suisse

Suisse

Autriche

In der Schanz

Autriche

46°49’24.3»N 9°24’27.8»E

46°51’46.9»N 9°30’27.0»E

46°58’07.9»N 9°32’58.4»E

47°17’57.8»N 9°33’30.2»E

47°31’31.1»N 9°38’41.2»E

N°02

N°03

N°04

RHIN ANTERIEUR- RHIN POSTERIEUR

RHIN-

RHIN ANTÉRIEUR-GLOGN Suisse Reichenau Ilanz 46°46’36.4»N 9°12’44.2»E

0 100m

1000 m

N°12

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

47°30’23.2

1000 m

N°13

N°14

N°15

N°16

N°17

N°18

HAUT RHIN-TÖSS

HAUT RHIN-GLATT

HAUT RHIN-AAR

HAUT RHIN-WUTACH

HAUT RHIN-ALB

HAUT RH

Rorbas

Glattfelden

Koblenz

Ettikon

Albbruck

Augst

Suisse

Suisse

Suisse

Allemagne

Allemagne

Suisse

47°33’07.7»N 8°33’14.9»E

47°34’28.2»N 8°28’22.6»E

47°36’23.0»N 8°13’23.9»E

47°36’50.2»N 8°14’59.1»E

47°35’02.3»N 8°07’42.4»E

HAUT RHIN-TUHR Andelfingen Suisse 47°35’39.6»N 8°35’24.0»E

0 100m

1000 m

0 100m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

47°32’19.1

1000 m

0 100m

N°23

N°24

N°25

N°26

N°27

N°28

N°29

RHIN SUPÉRIEUR-KINZIG

RHIN SUPÉRIEUR-ILL

RHIN SUPÉRIEUR-RENCH

RHIN SUPÉRIEUR-MODER

RHIN SUPÉRIEUR-MURG

RHIN SUPÉRIEUR-LAUTER

RHIN SUP

Kehl

Offendorf

Helmlingen

Roppenheim

Munchhausen

Neuburg am Rhein

Allemagn

Allemagne

France

Allemagne

France

France

Allemagne

Russheim

48°36’37.5»N 7°49’27.7»E

48°42’05.1»N 7°56’01.7»E

48°43’23.1»N 7°57’57.1»E

48°50’16.5»N 8°06’17.3»E

48°55’10.6»N 8°09’54.1»E

48°59’08.6»N 8°16’06.2»E

0 100m

1000 m

N°34

0 100m

1000 m

0 100m

N°36

N°37

RHIN SUPÉRIEUR-MAIN

RHIN SUPÉRIEUR-NAHE

Allemagne

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

49°11’28.1

1000 m

0 100m

N°38

N°39

N°40

RHIN MOYEN-LAHN

RHIN MOYEN-MOSELLE

RHIN MOYEN-WIED

RHIN MO

Allemagne

Allemagne

Coblence

Allemagne

Allemagn

Mayence

Bingen am Rhein

Coblence

Allemagne

Wollendorf

Kripp

49°59’39.8»N 8°17’31.5»E

49°58’13.8»N 7°53’18.8»E

50°18’32.6»N 7°35’38.8»E

50°21’58.1»N 7°36’27.9»E

50°26’29.1»N 7°26’31.1»E

50°33’30.1

Allemagne Hamm am Rhein 49°42’46.9»N 8°25’02.6»E

1000 m

1000 m

N°35

RHIN SUPÉRIEUR-WESCNHITZ

0 100m

0 100m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

N°45

N°46

N°47

N°48

N°49

N°50

N°51

RHIN INFÉRIEUR-EMSCHER

RHIN INFÉRIEUR-LIPPE & CANAL DE LA LIPPE

IJSSEL-IJSSELKOP

IJSSEL-BERKEL

IJSSEL-CANAL BERKEL

WAALL-CANAL MEUSE

LEK-VIEIL

Allemagne

Allemagne

Doesburg

Eefde

Eefde

Nimège

Spijkeniss

Dinslaken

Wesel

Pays-Bas

Pays-Bas

Pays Bas

Pays Bas

Pays Bas

51°33’47.9»N 6°41’17.5»E

51°38’41.3»N 6°36’17.9»E

52°00’39.2»N 6°07’45.0»E

52°07’58.3»N 6°11’30.5»E

52°10’02.5»N 6°11’31.0»E

51°51’51.5»N 5°49’34.8»E

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

Atlas des confluences Lieu symbolique et géographique

26

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

51°53’28.0

1000 m

0 100m


N°06

N°07

N°08

N°09

RHIN-LAC DE CONSTANCE

RHIN-BREGENZER ARCH

RHIN-ARGEN

RHIN-SCHUSSEN

Autriche

Bregenz

Langenargen

Eriskirch

In der Schanz

Autriche

Allemagne

Allemagne

47°31’31.1»N 9°38’41.2»E

47°30’23.2»N 9°41’30.8»E

47°35’11.4»N 9°33’17.4»E

47°36’55.6»N 9°31’36.5»E

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

N°18

N°19

HAUT RHIN-ALB

HAUT RHIN-ERGOLZ

HAUT RHIN-BIRSE

Albbruck

Augst

Suisse

Allemagne

Suisse

Bâle

47°35’02.3»N 8°07’42.4»E

47°32’19.1»N 7°42’49.3»E

47°33’28.8»N 7°37’03.5»E

1000 m

0 100m

N°11

LAC DE CONSTANCE-LINZER ACH

LAC DE CONSTANCE-RADOLFZELL AACH

Uhldingen-Mühlhofen

Radolfzell

Suisse

Suisse

47°43’58.6»N 9°13’33.3»E

N°17

0 100m

N°10

1000 m

0 100m

1000 m

N°20

0 100m

47°43’56.7»N 8°56’30.4»E

1000 m

0 100m

N°21

N°22

RHIN SUPÉRIEUR-CANAL MULHOUSE

RHIN SUPÉRIEUR-CANAL LEOPOLD

Niffer

Rust

France

Allemagne-France

HAUT RHIN-WIESE Bâle Suisse 47°35’15.0»N 7°35’10.9»E

1000 m

0 100m

48°15’08.0»N 7°40’47.3»E

47°42’13.0»N 7°30’35.7»E

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

0 100m

1000 m

N°28

N°29

N°30

N°31

N°32

N°33

RHIN SUPÉRIEUR-LAUTER

RHIN SUPÉRIEUR-PFINZ

RHIN SUPÉRIEUR-SPEYERBACH

RHIN SUPÉRIEUR-KRAICHBACH

RHIN SUPÉRIEUR-REHBACH

RHIN SUPÉRIEUR-NECKAR

Neuburg am Rhein

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Russheim

Spire

Ketsch

Ludwigshafen

Mannheim

48°59’08.6»N 8°16’06.2»E

49°11’28.1»N 8°23’53.6»E

49°19’10.6»N 8°26’59.2»E

49°21’45.2»N 8°30’37.0»E

49°26’47.5»N 8°26’46.2»E

0 100m

1000 m

N°39

0 100m

1000 m

N°40

0 100m

1000 m

0 100m

N°41

1000 m

0 100m

0 100m

RHIN MOYEN-AHR

RHIN MOYEN-SIEG

RHIN INFÉRIEUR-WUPPER

RHIN INFÉRIEUR-ERFT

RHIN INFÉRIEUR-RUHR

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Allemagne

Wollendorf

Kripp

Mondorf

Cologne

Dusseldorf

Duisbourg

50°26’29.1»N 7°26’31.1»E

50°33’30.1»N 7°16’39.8»E

50°46’05.4»N 7°04’27.2»E

51°02’43.4»N 6°56’25.7»E

51°11’04.4»N 6°43’54.8»E

51°27’08.0»N 6°43’21.9»E

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m

0 100m

1 km

1000 m

0 100m

N°50

N°51

N°52

N°53

N°54

WAALL-CANAL MEUSE

LEK-VIEILLE MEUSE

LEK-NOORD

LEK-YSSEL HOLLANDAIS

WAAL-LINGE

Nimège

Spijkenisse

Slikkerveer

Rotterdam

Gorichem

Pays Bas

Pays Bas

Pays Bas

Pays Bas

Pays Bas

1000 m

N°44

RHIN MOYEN-WIED Allemagne

0 100m

1000 m

49°30’42.3»N 8°26’11.9»E

1000 m

N°43

N°42

1000 m

1000 m

0 100m

1 km

1000 m

N°55

1 km

WAAL-MEUSE

51°51’51.5»N 5°49’34.8»E

0 100m

51°53’28.0»N 4°19’17.0»E

1000 m

0 100m

51°53’19.4»N 4°37’13.0»E

1000 m

0 100m

51°54’20.4»N 4°33’35.3»E

1000 m

0 100m

Pays Bas 51°43’24.5»N 4°40’52.6»E

51°49’24.5»N 4°58’26.3»E

1000 m

27

Lage Zwalule

0 100m

1000 m

0 100m

1000 m


Morpho-région

limites, ces images sous la forme d’une carte profondément concrète ou bien d’un imaginaire merveilleux. Car c’est bien l’aspect symbolique de ces formes du territoire que l’on garde à l’esprit. Une montagne est haute, froide, telle une muraille impassible, la plaine est fertile, accueille la vie alors que la mer, elle, représente l’infini à nos yeux. Autant de représentations presque innocentes qui nous permettent de comprendre et de se situer dans le paysage que l’on pratique.

Usage et territoire “ La géo-région se divise en une série de plus petits territoires d’approximativement quelques milliers de kilomètres carrés que l’on peut identifier grâce aux formes de vie qu’on y trouve - villes et villages, mines et usines, champs et fermes - ainsi qu’aux formes du territoire qui en premier lieu permettent à ces formes particulières de voir le jour. Un bassin-versant, par exemple, va souvent changer de caractéristiques entre sa source et son embouchure ; avec lui changent les types d’activités humaines qui accompagnent le fleuve le long de son cours et ainsi en va-t-il pour les variétés de cultures et d’agricultures humaines qui le suivent.”28

Si l’on regarde attentivement la géographie qui nous entoure on peut ressortir plusieurs particularités, révélateurs du territoire qui peuvent nous aider à représenter ces morphorégions. Ces derniers peuvent être de l’ordre de la topographie, de l’hydrographie ou bien encore de la géologie. On peut en effet dépeindre une région par ses chaînes de montagnes, son lien avec le fleuve, ses lacs, ses bassins miniers… L’aspect géomorphologique n’est pas le seul qui permet de définir une morpho-région, c’est bien la géographie dans son entièreté, et par conséquent on se doit de prendre en compte l’aspect culturel des lieux. L’être humain s’est implanté sur le territoire, l’a modifié, l’a adopté, adapté, il se l’est approprié. Ces différences culturelles et sociales, qu’elles soient de l’ordre de la simple implantation humaine, des variétés agricoles liées au territoire, influent également sur le dessin de ces morpho-régions.

Les morpho-régions sont caractérisées par le territoire en lui-même. C’est la géographie par son caractère géomorphologique mais aussi son caractère social29 qui fabrique ces morpho-régions. Ces caractéristiques leurs confèrent des identités qui leurs sont propres. Cette géographie, étalée sur tout le territoire, apparaît sous plusieurs formes qui nous permettent un certain dessin de ces morpho-régions. On se représente ces 28 Kirkpatrick Sale, L’Art d’habiter la Terre, 1985 dans Les veines de la Terre, une anthologie des bassinsversants, Marin Schaffner, Mathias Rollot, François Guerroué, 2021, Ed. Wildproject.

Dans notre cas du bassin-versant rhénan, c’est tout le long du fleuve que nous allons essayer de définir ces différences, ces identités.

29 Jacques Lévy et Michel Lussault, Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Ed. Belin, 2003

“La section de vallée : distribution des activités, et types d’implantations correspondantes” Patrick Geddes

28


marché ; tandis que, au centre de la large bande agricole, avec sa rivière aux méandres lents, se trouve le bourg prospère, le carrefour routier et ferroviaire sur lequel convergent tous les différents villages de la vallée. Un jour de marche plus loin en aval, à la convergence de plusieurs de ces vallées, se trouve la plus grande ville du comté - dans la région que j’ai sous les yeux au moment ou j’écris - , une ville d’une importance supplémentaire, car elle est non seulement proche du centre de l’Écosse, mais aussi à la limite de marnage d’une rivière jusqu’à récemment navigable. Enfin, à l’embouchure de son estuaire s’élève la fumée d’une grande ville industrielle qui est, à sa manière, un marché central mondialisé.” 31

Cette identité permet même de nommer les lieux par leur caractéristiques géographiques, par ce fait on associe la géographie, l’image du lieu au nom même qu’on lui octroie pour les siècles à venir. Son identité dépend directement de la façon dont il est composé. “Je suis né dans un pays de ruisseaux et de rivières, dans un coin de Champagne vallonnée, dans le Vallage, ainsi nommé à cause du grand nombre de ses vallons.”30 Ce caractère particulier permet de placer chaque zone géographique dans une vision d’ensemble du territoire. La succession de figures géographiques aide à la lecture du territoire, de ses usages.

L’être humain, en s’implantant dans une géographie, s’adapte à cette dernière mais exploite également les caractéristiques de ce territoire. L’usage qu’il fait de ce territoire dépend directement de ce dernier. La matière qui en est extraite, les formes qui en résultent, et par conséquent les savoirs-faire inhérents, sont intrinsèques au territoire. Et, comme la géomorphologie d’un paysage, ils le définissent.

“Il est préférable d’avoir une vision plus claire, plus panoramique d’une région géographique précise, par exemple celle qui se trouve sous nos pieds lors d’un séjour en montagne. Sous les vastes terrains de chasse inhabités se trouvent sur les collines pastorales, et encore plus bas, des cultures arables dispersées et des hameaux éparpillés nous conduisent au petit village d’altitude du vallon principal : de là, on descend à nouveau vers le grand village prospère des contreforts et son terminus ferroviaire, là où la plaine et la montagne se rencontrent. À l’est ou à l’ouest chaque vallée de montagne a, sur sa pente fertil en forme d’éventail, un village initial et un village terminal analogues, chacun avec son petit

31 Patrick Geddes, L’étude géographique des villes, 1904 dans Les veines de la Terre, une anthologie des bassins-versants, Marin Schaffner, Mathias Rollot, François Guerroué, 2021, Ed. Wildproject.

30 Gaston Bachelard, L’eau et les rêves, 1941 dans Les veines de la Terre, une anthologie des bassins-versants, Marin Schaffner, Mathias Rollot, François Guerroué, 2021, Ed. Wildproject.

29


«City metaphors»

Figures Géographiques

Les Morpho-Régions sont définies à la fois par des éléments géographiques et les activités humaines sur le territoire. Cependant il réside dans la recherche de ces formes un certain mystère, comme une part d’imagination et d’interprétation. En 1976 lors de l’exposition Man TransForms Oswald Mathias Ungers propose avec son projet théorique City Metaphors de comparer des cartes et des plans de villes avec des images. Voir texte ci dessous (une traduction du texte de O.M. Ungers ?)

Afin de répondre à ce besoin de compréhension du territoire dans le but de l’appréhender de la manière la plus juste possible par la suite, il est alors nécessaire d’opérer un nouveau changement d’échelle. Ce nouveau découpage de la Géo-région permet alors d’en saisir plus clairement les spécificités, les éléments qui la rendent hétérogène et complète, les différentes identités qu’elle accueille. La géographie, une nouvelle fois, nous permet de définir les différentes Morphorégions qui composent le bassin-versant. Dans le bassin-versant du Rhin, elles sont au nombre de six : le delta du Rhin, le Rhin inférieur, le Rhin moyen, le Rhin supérieur, le haut Rhin et le Rhin alpin. Chacune possède sa propre identité géographique, sociale et économique. Chacune abrite activités, biotopes et cultures qui lui sont personnelles. Chacune partage ses singularités au reste du territoire et crée ainsi un ensemble, diversifié et cohérent.

“[...] Cette session coïncide avec le moment où s’ouvre au Cooper Hewitt Museum l’exposition collective Man TransForms (imaginée par Hans Hollein)où Ungers réalise une scénographie qui fait correspondre à une série de plan de villes des images et des concepts qui traduisent ou les interprètent un à un. Le texte qu’il écrit pour le catalogue “DESIGNING AND THINKING IN IMAGES, METAPHORS AND ANALOGIES”, défend un idéalisme morphologique qui trouve ses références dans le schématisme transcendantal de Kant. L’imagination est la faculté majeure qui permet d’abstraire de la réalité des configurations, c’est-à-dire des images qui peuvent être à leur tour manipulées et transformées. Elle est donc le principal levier d’un rapport dialectique avec la réalité, et le rôle de l’architecture a toujours été de “conceptualiser une réalité éparse et disjointe en mobilisant pour cela des images, des métaphores, des analogies, des modèles, des signes des symboles et des allégories”[...]”32

Afin de remettre en question notre approche du territoire, il devient alors intéressant de convoquer des outils propres et familiers dans le but de révéler le plus clairement possible les enjeux principaux de chaque Morpho-région. Ainsi, un architecte peut utiliser des modes de lecture et de représentation des lieux qu’il maîtrise afin de caractériser à sa manière le bassin versant et en saisir les spécificités. Le delta de Rhin devient alors le parvis ou le port, le Rhin inférieur est vu comme la cave ou la zone industrielle, le Rhin supérieur apparaît comme un couloir ou une rue … Les Morpho-régions se muent en figures géographiques. Cette démarche amorce un aller-retour qui se doit constant entre la géographie et l’architecture, entre nature et culture. L’architecture étant une discipline profondément culturelle ancrée

City Metaphors Oswald Mathias Ungers 1976

32 Sébastien Marot “Genèse d’un Hopeful Monster” La ville dans la ville: Berlin un archipel Vert un manifeste de O.M Ungers et Rem Koolhaas (1977), 2013, p.37

30


Delta du Rhin

Rhin inférieur

Rhin moyen

Rhin supérieur

Haut Rhin

Rhin Alpin Les morpho-régions du rhénanes Une définition de notre territoire

dans une géographie existante, ici celle du bassin-versant, les termes nature et culture ne peuvent plus être pensés comme une dualité mais davantage comme une complémentarité, comme allant de pair. C’est à ce moment-là qu’un dialogue se crée et que nous cessons d’évoluer en confrontation avec notre environnement, pour s’orienter plutôt vers le “faire avec”. Cette nouvelle échelle permet aussi de définir une nouvelle échelle du localisme qui vient s’ajouter à celles précédemment définies (échelles de l’Eco-région et de la Géo-région). Cette imbrication d’échelles et de grilles de lecture donne ainsi l’opportunité de mettre en place un réseau d’interdépendances complexe et multiscalaire. Les projets s’inscrivent donc dans ces Morpho-régions et révèlent, ou créent si nécessaire, ces liens et interdépendances sur le territoire à toutes les échelles. En se basant sur l’analyse des figures géographiques, les projets architecturaux, urbains et paysagers apportent dès lors des réponses pertinentes et territorialisées aux enjeux présents et futurs qu’implique le changement climatique.

31


Expérimentations

Définition des formes géographiques

32


Expérimentations

Le Rhin comme élément architectural

33


Bibliographie Conférences Jacques LÉVY et Michel LUSSAULT, Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés, Ed. Belin, 2003

Pascale DALIX, architecte et co-fondatrice de l’agence Chartier Dalix architectes, “Acceuillir le vivant”, Vendredi 4 juin 2021, ENSAS, visioconférence.

Webographie

Alexandre FIELD, « Bureau des guides, marche et démarche », mercredi 14 avril 2021, ENSAS, visioconférence.

Géoconfluence, novembre 2020 http:// g e o c o n f l u e n c e s . e n s - l y o n . f r / g l o s s a i re / geographie

Matthias ROLLOT, Bio-Régionalisme – Conférence « Ce que le Biorégionalisme fait à l’architecture » https://www.archi.uliege.be/ cms/c_6760804/fr/ce-que-le-bioregionalismefait-a-l-architecture

Careri, Francesco, Aldo Innocenzi, Romolo Ottaviani, Giovanna Ripepi, Lorenzo Romito, et Valerio Romito. « Stalker ». http://www. archilab.org/public/2004/fr/textes/stalker.htm.

Augustin ROSENSTIEHL “Capital agricole”, mercredi 16 juin 2021, ENSAS, visioconférence.

Cartes

Mirco TARDIO, « Agir au-delà de la Métropole, nouvelle ruralité durable », vendredi 26 mars 2021, ENSAS, visioconférence.

T. Hengl , Terrestrial ecoregions, 2001. http:// www.worldwildlife.org/science/ecoregions/ item1267.html

Pierre-Alain TREVELO, TVK, “La terre est une architecture”, Vendredi 28 mai 2021, ENSAS, visioconférence.

Livres Sale, Kirkpatrick, L’art d’habiter la terre. La vision biorégionale, trad. Mathias Rollot & Alice Weil, Marseille, Wildproject, 2020. Schaffner, Marin et al., Les Veines de la Terre. Une anthologie des bassins-versants, Marseille, Wildproject, 2021. Philippe Rahm, Histoire naturelle de l’architecture: comment le climat, les épidémies et l’énergie ont façonné la ville et les bâtiments, Paris, Pavillon de l’Arsenal, 2020 Alberto Magnaghi, Le projet local, [coll.] Architecture + Recherches, 2003 Frédérique Aït-Touati, Alexandra Arènes, Axelle Grégoire, TERRA FORMA, MANUEL DE CARTOGRAPHIES POTENTIELLES, paris, 2019 Careri, Francesco, Jérôme Orsoni, Gilles A Tiberghien, et Lorenzo Romito. Walkscapes: la marche comme pratique esthétique, 2020. Debord, Guy. « Théorie de la dérive ». Internationale Situationnistes, no 2 (décembre 1958).

34




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.