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Olivier Connan
© Sarah Bastin
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Musique
DANS LE SECRET DES NUITS
Les Nuits secrètes comme vous ne les avez jamais vues. Le festival aulnésien fête ses 20 ans, et en profite pour se renouveler, agrandissant son terrain de jeu pour désormais s'étendre sur neuf hectares. La Grande scène quitte le macadam de la place de la Marbrerie pour s'installer au milieu d'un champ et de nouveaux espaces font leur apparition. L'esprit, lui, reste inchangé : populaire, défricheur, frondeur. En somme, un rendez-vous attaché à son ancrage local, mais qui n'a jamais cessé de regarder les étoiles. Olivier Connan, le directeur, nous explique tout. Propos recueillis par Julien Damien
C'est une édition particulière, n'est-ce pas ?
Oui, ça fait deux ans qu'on doit fêter nos 20 ans, donc on les a bien préparés ! C'est surtout un âge où on a l'avenir devant soi. L'idée, c'est bien de repartir pour 20 autres années, une nouvelle épopée.
En quoi cet été annoncerait-il un "nouveau commencement" ?
On déménage la plus grosse partie du festival, c'est-à-dire la Grande scène, dans la prairie qui jouxte l'Eden. On quitte donc le goudron pour s'installer au milieu des pâtures. Ce déménagement nous permet d'accueillir le public plus confortablement.
Et accessoirement de recevoir plus de festivaliers...
Oui, car le site est désormais plus spacieux. On a constaté en 2019 qu'on était arrivé à la fin d'un cycle, notamment le samedi soir avec Paul Kalkbrenner et Roméo Elvis (ndlr : plus de 19 000 festivaliers). On n'a jamais eu envie de refuser du monde et on sentait bien qu'on pouvait aller plus loin.
Mais sans toucher à l'ADN du festival...
Oui, les Nuits secrètes restent une expérience unique. Ce festival est porté par des associations d'Aulnoye-Aymeries. Il y a ici un côté très local, durable. C'est une petite ville du Nord qui s'organise pour donner une fête durant trois jours. Nous valorisons les initiatives du •••
© Sarah Bastin
coin, notamment en ne proposant que des bières locales. Il n'y a pas de grandes marques ici, on a un petit coté antisystème.
Parlons de la programmation. S'agissait-il de marquer le coup avec des têtes d'affiche ?
Dans un sens oui, avec la venue de PNL ou Damso. Des artistes fidèles viennent aussi fêter notre anniversaire : Orelsan joue ici pour la cinquième fois. Vitalic, Tiken Jah Fakoly et Juliette Armanet sont aussi des habitués.
L'affiche semble très rap cette année...
On me le dit souvent, mais c'est l'arbre qui cache la forêt. On vise toujours la diversité. On reçoit aussi Jamie xx, Charlotte de Witte, Ibeyi, Rone, Ascendant vierge...
Justement, y a t-il des noms moins connus sur lesquels vous voudriez attirer l'attention ?
J'aime beaucoup Shygirl, un personnage intriguant, à la croisée de la techno, de la pop ou du R'n'B. Citons aussi Kampire, qui ouvre le festival sur la Grande scène. C'est une DJ ougandaise qui délivre des sons afrohouse, histoire de démarrer du bon pied. Tu arrives à Aulnoye et tu entends l'Afrique, j'aime beaucoup le principe ! Il y a également Overmono, des Anglais un peu dans le style de Bicep, cette UK bass au rythme hypnotique.
En 20 ans de festival, quel serait votre plus beau souvenir ?
Celui de l'été prochain !
La plus grande déception ?
De ne pas avoir pu monter l'édition 2020.
Votre plus grande fierté ?
D'avoir créé un espace où des artistes des quatre coins du monde cohabitent avec par exemple The Mamys and the Papys, soit une chorale de séniors de la SambreAvesnois.
Quelle fut la plus grosse ambiance ici ?
Généralement, ce sont les concerts de rap, comme ceux de Nekfeu, Roméo Elvis ou d'Orelsan. Le public connaît les paroles par cœur. Quand ils sont 15 000, c'est une communion assez impressionnante...
Quel serait le moment le plus fort ?
Le concert d'Alain Bashung, en 2008, son dernier en région. Il était arrivé par le train, depuis Paris. On l'a accueilli sur le quai. Pour moi, c'était l'événement de ma vie. Il était alors très malade et tout le monde doutait qu'il puisse tenir cette date. Il était très faible, on devait le porter depuis sa loge avec son garde du corps pour qu'il puisse monter sur scène... et il a livré une prestation extraordinaire. On savait qu'on ne le verrait plus... c'était un moment fort, et qui plus est un concert gratuit. On touchait ici la quintessence des Nuits secrètes.
Et le plus dingue ?
Pete Doherty en 2009. À ce moment-là il faisait la une des tabloïds avec Kate Moss, était dans la dope... Bref, un mec compliqué à gérer. Il débarque par le train avec son fils et celui d'un des frères Gallagher, je ne sais plus lequel. D'entrée, son équipe "parque" le rocker dans sa loge. Et puis à un moment, pouf, il disparaît ! Il avait réussi à semer tout le monde. Là, c'est la panique ! Au bout d'une demi-heure, on se rend compte qu'il s'éclate dans la fête foraine , dans les auto-tamponneuses avec les gamins, au milieu du public ravi de le voir là. C'est ça aussi les Nuits secrètes !
Enfin, quel groupe rêveriez-vous de recevoir ?
Les Clash ! Sinon, dans le domaine du possible, je rêve d'un parcours secret avec Damon Albarn...
Aulnoye-Aymeries, 22 > 24.07, En ville 1 jour : 50 > 40€ • pass 3 jours : 120 > 90€ (gratuit -10 ans), lesnuitssecretes.com
Sélection / 22.07 : Damso, Charlotte de Witte, Izïa, Rone, Rilès, Shygirl, Tiken Jah Fakoly, Kampire, Johnny & Wallace, The Mamys and the Papys... // 23.07 : PNL, Jamie xx, Vitalic, Ibeyi, Rodrigo y Gabriela, Overmono, Kokoko!... // 24.07 : Orelsan, Juliette Armanet, NTO, Oboy, Ascendant vierge, Mansfield. Tya, November Ultra... + Parcours secrets : 16 & 17.07
Musique © DR / Roméo Elvis © Maxence Dedry / Noga Erez © Dudi Hasson
en stockRock
Depuis sa création en 1998, le festival d'Étaples-sur-Mer a beaucoup évolué, élargissant constamment son horizon. Au fil du temps, le rock a peu à peu laissé place à un line-up plus éclectique, tandis que le chapiteau s'est effacé au profit d'une grande scène ouverte. L'esprit, lui, reste inchangé : une manifestation à taille humaine, entre rap, electropop et guinche. L'affiche n'a d'ailleurs rien à envier aux mastodontes estivaux. Sur les rives de la Canche, on attend par exemple Roméo Elvis, les moustachus déjantés de Deluxe ou encore La Femme et Odezenne, soit la crème de la scène hexagonale, promettant une sacrée tempête sur la côte d'Opale. Mais la grande sensation de ces deux jours pourrait bien être Noga Erez. L'Israélienne étrenne ici Kids, deuxième album à l'intersection du R’n’B et de la pop, hanté par des questionnements propres à l'époque – sur le genre, les réseaux sociaux... En somme, des chansons engagées et sensuelles, propres à redonner du sens à la fête – à l'image de ce festival, tout simplement. J.D.
Étaples-sur-Mer / Le Touquet, 29 & 30.07, Parc du Valigot, 13h 1 jour : 35/30€ • pass 2 jours : 57/50€ (gratuit -12 ans), www.rockenstock.fr
Sélection / 29.07 : Roméo Elvis, Deluxe, Noga Erez, Joseph Chedid, Mokado, Atlas Karma 30.07 : La Femme, Odezenne, Balthazar, Sopico, Captaine Roshi, Lulu Van Trapp, Baasta !
Rodrigo Y Gabriela © Ebru Yildiz Tom Jones © Dean Chalkley The Sisters of Mercy © Charis Bagioki
Musique Musique
ESPERANZAH! SUIKERROCK
On pourrait citer les nombreux engagements (citoyens, éco-responsables) de ce festival. Mais c’est (presque) devenu banal. Tant mieux : cela signifie qu’en 20 ans, la démarche d'Esperanzah!, toujours sis à l’abbaye de Floreffe, a fait florès. Et la musique dans tout ça ? En sus du groove de Chinese Man et de la disco introspective de Hercules & Love Affair, on ne manque pas la transe de Fatoumatou Diawara, et, surtout, l’Israélienne Noga Erez, autrice en 2021 de l’album Kids, sommet de pop hybride. T.A.
Floreffe, 28 > 31.07, Abbaye de Floreffe jeu : 15h30 • ven > dim : 13h 1 j. : 46/40€ • 4 j. : 114/96€ (gratuit -12 ans) www.esperanzah.be
Sélection / 28.07 : Chinese Man, Sopico... 29.07 : Gaël Faye, Hercules & Love Affair, Myd, Suzane... // 30.07 : Rodrigo y Gabriela... 31.07 : Asaf Avidan, Fatoumata Diawara, Noga Erez, Jawhar...
Depuis Bruxelles, comptez une quarantaine de kilomètres… et autant d’années en arrière une fois sur place. Si Tom Jones a débuté en 1963, l’album le plus récent des Sisters of Mercy date de 1990 – hier, quoi. D’ailleurs, les parangons du gothique doivent se retrouver dans les jeunes White Lies, dignes héritiers de cette vague froide. Plus étonnante demeure la présence des Chemical Brothers, tenants d’une certaine idée de la techno dans les 90’s. Bref, Suikerrock change de site, mais confirme sa ligne : éclectisme et valeurs sûres. T.A.
Tirlemont, 28 > 31.07
Bietenplein à la Raffinerie de sucre jeu : 18h30 • ven : 18h • sam : 14h30 • dim : 13h30 1 jour : 55€ (sam & dim) ou 49€ (jeu & ven) • pass 4 jours : 169€, www.suikerrock.be
Sélection / 28.07 : Zucchero, Kelis... 29.07 : The Sisters of Mercy, White Lies... 30.07 : The Chemical Brothers, The Subs, Compact Disk Dummies // 31.07 : Tom Jones
Musique
Dekmantel
Tirzah © Lillie Eiger
Depuis une grosse quinzaine d’années, Dekmantel est l’un des labels les plus pointus en matière d’electro. Or, depuis 2013, la maison hollandaise a créé son propre festival. La techno jouée ici est volontiers froide et dépouillée. Mieux, elle oscille entre avant-garde et retour aux sources. Luthérienne, quoi. Thibaut Allemand
TIRZAH
Une chanteuse, Tirzah ? Plutôt une créature hybride formée par Tazir Mastin (que nous verrons sur scène) et Mica Levi, sa complice de l’ombre, par ailleurs très occupée par son propre projet (Micachu & The Shapes). Héritiers de la soul électronique alanguie de Martina Topley-Bird (citons l’inusable Quixotic, 2003) et, donc, des ambiances narcotrafiquées façon Tricky, les deux albums de Tirzah se situent à la croisée des chemins : R'n'B contemporain poussé dans ses derniers retranchements et pop avant-gardiste déviante, UK garage détraqué… Un polaroïd sousexposé du Londres moderne – du monde moderne ?
© Steve Gullick JON HOPKINS OVERMONO
Depuis plus de 20 ans, Jon Hopkins balade sa silhouette élancée et ses créations inspirées. Après une dizaine d’années dans l’ambient, dont des collaborations fructueuses avec le maître Brian Eno, il découvrit les joies du dancefloor, en livrant sa version sur Immunity (2013). Depuis, la tête chercheuse britannique poursuit son bonhomme de chemin, signant régulièrement des albums inclassables, entre relaxation (l’aspect ambient) et hédonisme (son côté club). Une electro léchée, sophistiquée mais jamais intimidante. Vous souvenez-vous de TR\\ER ? Voici une dizaine d’années, ce tandem unissant les frangins Truss et Tessela avait fait parler de lui, signant quelques morceaux de techno puissante et inspirée. En solo, chacun d’eux avait publié des titres chez Perc Trax, R&S, leur propre label Poly Kicks ou encore… Dekmantel. Sous le nom un poil plus porteur d’Overmono, les deux Britanniques font feu de tout bois en mêlant techno, UK garage, drum&bass… Bref, un concentré de bass music dont la perfide Albion conserve jalousement le secret.
DOPPLEREFFEKT
© Maria Mendes Habitué des lieux, Dopplereffekt est un tandem mythique de Détroit. L'adjectif n’est pas galvaudé, car le groupe est né sur les cendres de Drexciya (autre duo qui a marqué les 90’s en mêlant beats, politique et mythe de l’Atlantide revisité par l’afrofuturisme). Mythique, aussi, pour le mystère, les images et le son charriés ici : une techno glacée, nimbée d’humour sardonique, post-humaine et kraftwerkienne au possible. Ah ! Et cette année, se pointe également au Dekmantel un certain DJ Stingray 313, autre intime de Drexciya…
Amsterdam, 03 > 07.08, Bois d'Amsterdam, Muziekgebouw, Bimhuis, Parallel, Shelter, Eye, 13h 1 jour : 50 > 30€ (ven, sam & dim : complet !) • pass 3 & 4 jours : complet !, dekmantelfestival.com
Sélection / 03.08 : Ana Roxanne, Gaussian Curve, Mary Lattimore, Upsammy & Sjoerd Martens //04.08 : Erika De Casier, James Holden & Wallow Zimpel, Squarepusher, Tirzah... 05.08 : Jon Hopkins, Joy Orbison, Legowelt, Overmono... // 06.08 : Anthony Rother, Dopplerefekt, Kittin & The Hacker, Seun Kuti & Yasiin Bey, Marcel Dettmann, Palms Trax... 07.08 : Helena Hauff, Robert Hood...
Musique CELEBRATION Les Agamemnonz © DR
DAYS Festival Tout commence par le vrombissement du moteur d’un groupe électrogène. Quelques amis picards, nostalgiques d’une époque qu’ils n’ont pas connue, installent dans un coin de verdure un petit campement pour célébrer les quarante ans de Woodstock. Treize ans plus tard, la nostalgie a laissé place à la ferveur, mais l’essence des Celebration Days est restée la même : ouvrir une parenthèse hors du temps, constellée de musique psychédélique. Désormais installé dans le paysage régional, le festival accueille régulièrement des artistes internationaux tout en conservant l’esprit artisanal et "entre copains" des débuts. En 2022, on apprécie donc dans des conditions idéales (un tarif raisonnable et dans un cadre à taille humaine, vierge de toute sollicitation mercantile) les sets de certaines références du renouveau psychédélique : de la pop anatolienne irisée de Derya Yildirim & Grup Simsek à l’entêtante pulsation électronique de Zombie Zombie. Ce festival locavore propose aussi une sélection d’artistes régionaux. Citons les historiques chevelus isariens de Cheap Wine et le soft rock soyeux des Lillois de Jimi Connors Experience. Le groupe électrogène de 2008 ne suffit certainement plus, mais il tourne toujours au même carburant.
Mathieu Dauchy
Cernoy, 05 > 07.08, Site des Trois Étots, ven : 18h • sam & dim : 13h 1 jour : 30/25€ • 3 jours : 60€, celebrationdays.org
Sélection / 05.08 : Derya Yildirim & Grup Simsek, Heimat, Cheap Wine, Brama, Chromb !, Les Poissons chattes // 06.08 : Zombie Zombie, Jimi Connors Experience, Lily Henley, Toh Imago, Cocanha, Stuffed Foxes, Bracco, Loxic, Les Agamemnonz // 07.08 : Richard Allen, Tramhaus, Komodrag & The Mounodor, Faun Fables, Gasoline…
Orelsan © Alice Moitié Musique
RONQUIÈRESFestival Cela fait des années que l’on s’incline devant ce festival aux qualités indéniables : une affiche variée, un prix modique, un lieu idoine. Trois soirs durant, au pied du plus long plan incliné d’Europe, sont conviés des légendes du rock indé (dEUS), des "enfin-prophètes-en-leur-pays" (The Limiñanas), un faux branleur devenu vrai boss du rap français (Orelsan), de proprets poppeux (Travis, Snow Patrol…) et une house élégante (Synapson). Et ce n’est que la face émergée d’un iceberg à découvrir au calme. T.A.
Ronquières, 05 > 07.08, Plan incliné, 10h 1 jour : 49€ (5€ : -12 ans) • pass 3 jours : 109€ (15€ : -12 ans), www.ronquieresfestival.be
Sélection / 05.08 : Orelsan, Rilès, Todiefor 06.08 : Eddy de Pretto, Hoshi, Julien Doré, Louane, Synapson // 07.08 : dEUS, Fùgù Mango, The Limiñanas, Travis, Snow Patrol...
Musique Kraftwerk © P. Boettcher / Sprüth Magers Black Eyed Peas © DR
LOKERSEFeesten
Entre ici, Lokerse, avec ton cortège de têtes d’affiches inimaginables. À l’heure où nous bouclons, les revenants inespérés sont un peu moins nombreux, mais le line-up compte tout de même, dans deux genres assez différents, Kraftwerk et Judas Priest – à un tarif diabolique. Saluons aussi Black Eyed Peas qui, après avoir assuré leurs vieux jours grâce à David G., sont revenus à un hip-hop tout à fait fréquentable. Et mentionnons la Deewee Fameelee, soit 2 ManyDJ’s et leurs amis, dont Charlotte Adigéry. T.A.
Lokeren, 05 > 14.08, Grand quai 1 jour : 65>15€ • pass 10 jours : 190€ www.lokersefeesten.be
Sélection / 05.08 : Dikke... // 06.08 : Black Eyed Peas... // 07.08 : Judas Priest... 10.08 : Snow Patrol, The Afghan Whigs… 12.08 : Kraftwerk, 2 ManyDJ’s, Charlotte Adigéry & Bolis Pupul, Tiga ...
© Joy's Photographe Musique
LES DENTELLESélectroniques
Tournées vers l’avenir, les Dentelles n’oublient pas la longue et riche histoire de l’electro et font œuvre de salut patrimonial. Sis sur l’aérodrome de Vitry-en-Artois, l’événement convie quelques grands noms belges des 90’s, dont la paire Manu Kenton et DJ HS. Citons aussi le vétéran David Asko, la techno planante de Thomas Schumacher, ou encore la légende chicagoane DJ Rush. Bref, non content d’arborer le plus joli nom de festival, ce rendez-vous fait évidemment dans la haute couture, tout en finesse et précision. T.A.
Vitry-en-Artois, 06.08, Aérodrome, 12h 34€, www.lesdentelleselectroniques.com
Sélection / DJ Rush, Thomas Schumacher, David Asko, DJ Ghost, Manu Kenton, DJ HS, Marko De La Rocca, Samuel Sanders...
Musique
WECANDANCE
Jennifer Cardini © Fredrik Altinell
Musique, mode et gastronomie (les branchés disent "fooding", mais ce mot… n’existe pas en anglais). Voici les trois piliers de ce festival de plage. Les plats sont signés de chefs étoilés, le dress-code est psychédélique. L’affiche, en revanche, vaut son pesant de cacahuètes sans gluten : la techno de Recondite ou Seth Troxler, le caméléon Roman Flügel, la finesse de Superpitcher, sans oublier les sets de DJ Tennis, Jennifer Cardini ou Maceo Plex. Il y en a effectivement pour tous les (bons) goûts ! T.A.
Zeebruges, 06 & 07.08 + 13 & 14.08
plage de Zeebruges 1 jour : 65€ • 2 jours : 110€ • 4 jours : 200€ www.wecandance.be
Sélection / 06.08 : Dubfire, Seth Troxler... 07.08 : DJ Tennis, Jennifer Cardini, Maceo Plex, Roman Flügel... // 13.08 : Recondite... 14.08 : Stephan Bodzin, Superpitcher...
PUKKELPOP
Musique Little Simz © Nick Dale
Non, il n’a pas l’aura post-ado et orgiaque du festival de Dour. Né en 1985 (donc un peu plus ancien) Pukkelpop incarnerait plutôt son grand frère. Sérieux, serviable. Sur qui l’on peut compter pour dresser la table et une liste d’invités sans faille : des dizaines d’artistes, vieux tauliers ou valeurs montantes, dans tous les genres. C’est carré, droit. Et après deux ans d’absence, tout ceci augure de belles retrouvailles. Thibaut Allemand
LITTLE SIMZ
Cela fait une douzaine d’années que Little Simz est dans le circuit, et sept qu’on la suit fidèlement – depuis A Curious Tale of Trials + Persons, en 2015. Un air frais soufflait sur ce premier LP, qui faisait suite à pas mal de mixtapes sorties outre-Manche. Depuis, la Londonienne fait un sansfaute. Forte de son indépendance (tout sort chez Age 101 Music), elle demeure hargneuse, poussant le grime dans des territoires plus vaste que South London. Dès lors, Kendrick Lamar ou Jay-Z chantent ses louanges et son dernier album renoue avec la geste de quelques figures (dont Beyoncé) : apporter sa pierre à la Great Black Music.
© Dana Trippe TAME IMPALA CYPRESS HILL
Tame Impala, c’est avant tout Kevin Parker, nerd féru de claviers et de pédales d’effet. En deux albums parus au début des années 2010, l’Australien remit une certaine idée du psychédélisme au goût du jour, avant de virer de bord vers un hédonisme synthétique rompant avec la doxa indie rock (fantastique Currents). Depuis, Parker est devenu une superstar, partage sa vie entre Perth et LA et tente, semble-til, de rivaliser avec Phoenix et Daft Punk. Ce n’est pas toujours convaincant. Mais déguster Let It Happen sur scène ne se refuse pas. Depuis 1988, ces Californiens ont bâti leur carrière sur l’aspect subversif du bang au p’tit-déj. Mais aujourd’hui, alors qu’une quinzaine d’états américains ont légalisé l’usage de la fumette récréative, qu’en reste-t-il ? Quelques tubes certifiés : Insane in the Brain, I Ain't Goin' Out Like That, Hits From The Bong… Soit autant de classiques posés sur des samples malins, agressifs et paranoïaques, entonnés par des voix nasillardes venues d’outre-espace. Et ça, c’est bien plus puissant que toutes les drogues douces du monde.
© DR JAMES BLAKE
À ses débuts, James Blake proposait une version adoucie, alanguie et pour tout dire grand public du dubstep. Carton plein et mérité pour le Londonien depuis très courtisé, collaborant avec, entre autres, RZA et Brian Eno, Bon Iver et Kanye West, Beyoncé et Kendrick Lamar ou le chorégraphe William Forsythe (le ballet Blake Works I). De grands écarts qui en disent long sur les goûts variés de ce pianiste de formation. Et dont le fil conducteur de ses cinq albums serait un don pour la mélancolie ouatée.
Hasselt, 18 > 21.08, Kiewit, jeu : 18h • ven, sam & dim : 12h, 1 jr : 115€ • 4 jrs : 245€, pukkelpop.be
Sélection / 18.08 : Chibi Ichigo, Coely... // 19.08 : Slipknot, Cypress Hill, James Blake, Selah Sue, Skepta, Young Thug, Tamino, Alex G... // 20.08 : Tame Impala, Charlotte de Witte, Limp Bizkit, Caribou, George Ezra, Jungle, Little Simz, Overmono, Paula Temple, Underworld, Nina Kraviz, Arlo Parks, Wet Leg, Yard Act... // 21.08 : Artic Monkeys, Boys Noize, Four Tet, Gabriels, King Gizzard & The Lizard Wizard, Sons of Kemet, Tom Misch...
Little Simz © Nick Dale
Musique & BD
CABARET vert
C'est joli les Ardennes, mais aussi très remuant. Surtout à la fin de l'été. La faute au Cabaret vert, dont l'affiche ne cesse d'impressionner. Entre musique, BD, arts de rue et bières locales, ce festival plus que jamais durable soigne son retour, et regarde déjà vers le futur.
Au départ, une bande de potes bien décidés à réveiller cette belle endormie qu'est Charleville-Mézières. 10 000 curieux avaient suivi. Pas mal. Dix-sept ans plus tard, le Cabaret vert a décuplé son affluence, inscrivant définitivement la cité de Rimbaud sur la carte des festivals qui comptent. Et ce n'est pas fini. Dans les Ardennes, on voit désormais plus grand, visant un agrandissement du site « d'ici 2023 ou 2024, on ne se met pas de pression, annonce le directeur, Julien Sauvage. Pour l'heure, il s'agit surtout de remettre la machine en route ». En attendant, le rendez-vous s'étend sur cinq jours... et franchit même la Meuse. Un pont conduit au Greenfloor dans un bois, histoire d'offrir à ce club à ciel ouvert « un chapiteau naturel » – mais pas de quoi adoucir la techno rugueuse de Paula Temple, on se rassure !
Manchester United - Côté son justement, l'affiche donne le tournis. À côté des mastodontes Stromae ou Orelsan, on ménage une place de choix au rap (l'immense Little Simz) et à l'electro (Vitalic, Leon Vynehall) tout en conservant cet ancrage historique dans la pop et le rock. En témoigne la venue des Pixies ou de Liam Gallagher. Le kid de Manchester devrait d'ailleurs apprécier le set de ses compatriotes de Working Men's Club, qui fleure bon l'Haçienda, entre post-punk et dance music. Bref, vous savez où soigner le blues de la rentrée. Julien Damien
Charleville-Mézières, 17 > 21.08, Square Bayart, mer : 18h • jeu : 16h30 • ven & sam : 15h, dim : 14h 1 jour : 55/49€ (dim : 19€, gratuit -12 ans), cabaretvert.com
Sélection / 17.08 : Stromae, Vald, Working Men's Club, Parcels, Wet Leg... 18.08 : Laylow, Ty Segall, Pixies, Paula Temple... // 19.08 : Orelsan, SCH, Little Simz, Yard Act... 20.08 : Fontaines D.C., Vitalic, Liam Gallagher, Madness, Leon Vynehall, Noga Erez... 21.08 : Gaëtan Roussel, Eddy de Pretto, Benjamin Epps, Sopico, Véronique Sanson...
Théâtre © Valentine Nulens Connexio
Festival international des arts de la rue de Chassepierre
Connaissez-vous Chassepierre ? Non ? C'est bien dommage. Située dans la province de Luxembourg, au bord de la Semois, cette bourgade de 200 âmes est sans nul doute l'un des plus beaux villages de Belgique. Celui-ci abrite aussi le plus ancien festival européen dédié aux arts de la rue. Voilà près d'un demi-siècle, à chaque fin du mois d'août, que ses chemins pavés et prairies se transforment en théâtre à ciel ouvert pour accueillir acrobates, clowns et autres conteurs – soit une cinquantaine de troupes issues de tout le continent. Après deux années d'incertitude, cette 48e édition se déploie au sein d'espaces renouvelés, et renoue avec un format "normal"... c'est-à-dire propice à l'extraordinaire, à l'image du Magnifique bon à rien. Dans la peau d’un manutentionnaire cinéphile, Nicolas Moreau rejoue à lui seul les scènes cultes du Bon, la brute et le truand de qui-voussavez, avec des planches, caisses en bois ou ballons de baudruche – pour une performance sacrément gonflée. Tandis que le duo formé par le jongleur Vladimir Couprie et son chien aux allures de loup revisite la relation entre l'homme et l'animal (Connexio), le Cirque Rouages livre une fable d'anticipation ahurissante. Autour d'une grue de dix mètres de haut, ces funambules jouent (littéralement) avec le feu, mais pour mieux esquisser un monde sans pétrole – et rêver plus grand. J.D.
Chassepierre, 20 & 21.08, divers lieux en ville, 11h 1 jour : 28/20€ (10/8€ : -12 ans) • 2 jours : 38/30€ (15/12€ : -12 ans), gratuit -8 ans, chassepierre.be
Sélection / Carré curieux - Connexio, Chicken Street - Le Magnifique bon à rien, Cirque Rouages - Wonder Petrol, Colbok - Peaux rouges, Galapiat cirque - La Brise de la pastille, Kiai - Pulse, La Cour singulière - Tire-toi de mon herbe Bambi !, Les Batteurs de pavés - Les Contes abracadabrants, Les Chiche Capon & Patrick de Valette - Hobobo, Les Superluettes - Il est temps de rallumer les étoiles, RoiZIZO Théâtre - Clémence de Clamard, Scopitone - Le Petit Poucet, Théâtre du N'Ombrîle - Aventures en cryptozoologie...
W-Festival Musique
Arrested Development © Todd McPhetridge
Voici quelques années, le W-Festival, sis sur la belle et vaste plage d’Ostende, incarnait LE rendez-vous des amateurs de musiques sombres et glaciales. Si ce tropisme cold wave n’a pas totalement disparu, soulignons que l’affiche de cette année s’avère bien plus ensoleillée. Un clin d’œil ironique au réchauffement climatique ?
Thibaut Allemand
ARRESTED DEVELOPMENT
Lorsqu’ils apparurent, en 1992, les gonzes d’Arrested Development tranchaient sacrément avec les gueules patibulaires du Wu-Tang Clan, débarqués la même année. Champêtres et joviaux, ces Américains se promenaient en salopette et flanqués… d’un vieil homme en rocking-chair, en l'occurrence Baba Oje, le gourou du gang, qui s’est éteint en 2018. À l’instar de De la Soul, AD n’a jamais changé son fusil d’épaule, répandant toujours la bonne parole (qui n'a jamais fredonné leur hit, People Everyday ?) aujourd'hui dans une formation renouvelée autour du leader Speech. Peace, Love, Unity… Ça semble niais, mais on n’a pas trouvé mieux pour vivre heureux !
© Tine Franckaert ANNE CLARK SCRITTI POLITTI
Est-ce une chanteuse ? Pas vraiment. L’intéressée le reconnaît elle-même : n’étant pas dotée d’une "grande" voix, l'Anglaise a préféré déclamer ses poèmes en musique. Surgie à l’orée des années 1980, et soutenue par Paul Weller, elle mit donc ses vers en sons synthétiques et poursuivit ce travail d’artisane pendant près de quarante ans. En 2021 paraissait Synaesthesia - Anne Clark Classics Re-Worked, réinterprétations ambitieuses de quelques-uns de ses classiques. Qui n’ont pas pris une ride. Jamais cité par la jeune garde (à la différence de, au hasard, Joy Division, Gang of Four ou Orange Juice), Scritti Politti est un groupe fantôme. Menée par un rejeton des art-schools britanniques, le Gallois Green Gartside, cette formation née sur les cendres du punk-rock proposait sur son premier LP (Songs to Remember, 1982) une étrange synthèse entre pop, reggae, soul, funk et… citant Jacques Derrida ! L’exploit ne fut, hélas, jamais réitéré. N’empêche, voici un fragment de l’histoire souterraine de la perfide Albion.
© James Watkins / Rick Burger KID CREOLE
On l’oublie parfois, mais les 80’s ne se partagèrent pas uniquement entre tristes corbacs (The Cure) et fric et frime (Madonna, cette "material girl"). Ainsi d’un étrange énergumène, Kid Creole, mêlant bebop, mento et calypso. Sur scène, looké pimp zazou tout en zoot-suit et entouré de danseuses en bikini, l'Américain August Darnell joue avec les codes et agite ce cocktail latino authentoc. De quoi séduire les exigeants labels !K7 et Strut qui l’hébergent aujourd’hui – excusez du peu !
Ostende, 24 > 28.08, Klein Strand, 13h, 1 jour : 94,50€ • 3 jours : 240€ • 5 jours : 280€ www.w-festival.com
Sélection / 24.08 : Bauhaus, Anne Clark, Scritti Politti... // 25.08 : Squeeze, Paul Carrack, Lightning Seeds, Soulsister, The Animals... // 26.08 : Alphaville, Jeanne Mas, Level 42, Kid Creole and the Coconuts, Stereo Mc's... // 27.08 : UB40, ABC, Cock Robin, Arrested Development, Londonbeat, Cutting Crew... // 28.08 : Holly Johnson, Sheila E., Thompson Twins, Belinda Carlisle, Go West, Heaven 17, Robin S, Blackbox...
Pluridisciplinaire RENCONTRESinattendues
L'aventure est au coin de la rue. La réflexion aussi... en tout cas à Tournai. Depuis plus de dix ans, ce festival investit les plus beaux sites de la ville du Hainaut pour marier philosophie et musique, et mieux éclairer les enjeux de ce monde. Cette année, de prestigieux invités (citons Barbara Carlotti, Jawhar ou l'Allemand Peter Sloterdijk, figure majeure de la philosophie contemporaine) se penchent sur une notion : celle de "maison", au sens très large. Il ne s'agit pas seulement de notre domicile, mais aussi de notre façon d'habiter le monde, de lutter pour notre espace de vie, et donc nos libertés. À l'instar de cette création inspirée d'Une Chambre à soi de Virginia Woolf. Au sein de la cathédrale, autrices, musiciennes et sopranos font résonner ce pamphlet devenu un classique du féminisme et dans lequel la Britannique expliquait (en 1928) qu'une femme doit au moins disposer « de quelque argent et d'une chambre à soi » si elle veut produire une œuvre romanesque – et donc échapper à la dépendance des hommes. Tandis que Plantu et Pierre Kroll dessinent en direct, sur grand écran, leur propre vision (décalée) du foyer, le conservateur Jacky Legge nous emmène en ville au fil d'un parcours analysant 25 façades de maison, pour découvrir ce qu'elles disent de leurs habitants, entre autres périples en la demeure. J.D.
© V é ronique Pipers
Tournai, 26 > 28.08, Jardin de l'évêché, Cour de l'évêché, Conservatoire, Cathédrale et divers lieux, ven : 16h30 • sam & dim : 8h30, 1 spectacle : 20€ > gratuit, lesinattendues.be
Sélection / 26.08 : Lecture philosophique de Nous réfugiés de H. Arendt, Marielle Macé & Barbara Carlotti - Nos sœurs les oiseaux, Concours-exposition Dessine toiT avec Plantu & Pierre Kroll, Création Inattendues - Une Chambre à soi // 27.08 : Jacky Legge - La Maison parle de soi, Laurent Busine - Esthétique de la maison, Thomas Clerc & Barbara Carlotti - Cave, Youssef Sedik & Jawhar - Le seau // 28.08 : Rodolphe Burger, Ruth Rosenthal, Rayess Beck, Julien Perraudeau, Mehdi Haddad & Yves Dormoy - Le Cantique des cantiques…
Parcels © Remi Ferrante Hartman Musique
TOUQUET MUSIC BEACH festival
Évitons le journalisme bas de gamme et sensationnaliste. Nous n’évoquerons pas la face sombre du Touquet, où sévissent des jeunes gens en polo, pull sur les épaules et chaussures bateau. Triste désœuvrement des résidences secondaires… Alors, saluons plutôt une belle initiative : en invitant le jeune entrepreneur Busy P, les yachtrockers de Parcels ou le tandem de graphistes retentissant Justice, le Touquet Music Beach laisse entrevoir un avenir meilleur à cette jeunesse égarée. T.A.
Le Touquet-Paris-Plage, 26 & 27.08
l'Orangerie de la Baie, 15h, 1 j. : 55/50€ • 2 j. : 90€, www.touquetmusicbeach.com
Sélection / 26.08 : Justice, Kavinsky, L'Impératrice, Breakbot & Irfane, Busy P... 27.08 : Kungs, The Avener x Cerrone, Myd, Martin Solveig, Parcels, Marc Rebillet...
Musique © Stephane Risack
LES SOLIDARITÉS
Et voilà. L’été s’achève, vous avez manqué tous les festivals. Namur offre heureusement une séance de rattrapage... Quatre scènes dessinent un panorama de la scène francophone. Outre les incontournables qui auront écumé tous les plateaux (Hoshi, Luciani, Lavilliers, Biolay, Roussel…), on s’arrêtera devant les sets du belge Eddy Ape (ou comment marier rap et rumba congolaise) ou les rêveries électriques de l’AlgéroHelvète Flèche Love – qui ne manque jamais sa cible. T.A.
Namur, 26 > 28.08, Citadelle de Namur ven & dim : 12h • sam : 10h30 1 jour : 42€, www.lessolidarites.be
Sélection / 26.08 : Grand Corps Malade, Hoshi, Gauvain Sers, Isha... 27.08 : Clara Luciani, Benjamin Biolay, Eddy de Pretto, L'Or du commun, Eddy Ape, Flèche Love, Aldebert... 28.08 : Christophe Maé, Bernard Lavilliers
Musique The Darkness © Simon Emmett
RAISMESFest Certifié diabolique depuis 1998, ce festival monté par une bande de passionnés (donc connaisseurs) a toujours eu le chic pour attirer la crème du hard rock, heavy metal et affiliés – on a vu passer au château de la princesse d'Arenberg des monuments comme Chris Slade, l'ex-batteur d'AC/DC. Dans la peau (tatouée) de la tête d'affiche, on retrouve cette année les Anglais de The Darkness. Emmené par les frères Hawkins, ce quatuor tombé dans l'oubli a tout de même raflé trois Brit Awards au début des années 2000, signant quelques riffs imparables – dont celui de I Believe in a Thing Called Love. Autre groupe légendaire, The Quireboys fut repéré par Sharon Osbourne (l’épouse d’Ozzy) au début des années 1980, et rivalisa en son temps avec Guns N’ Roses et consorts. Le quintette débarque à Raismes sans son chanteur au bandana, Spike, remercié par le groupe en mars dernier, mais reste bien décidé à raviver la flamme avec des titres comme I Don't Love You Anymore – qui résonnera d'une toute autre manière ! J.D.
Raismes, 10 & 11.09, Château de la princesse d'Arenberg, sam : 11h30 • dim : 11h 1 jour : 42€ • 2 jours : 76€ (gratuit -12 ans), www.raismesfest.fr