Aménagement
Grenelle
Les pôles de centralité p. 2
Trois éco-quartiers
Transport p. 3
Le train en question
p. 4
PAY S Tr i m e s t r i e l I D é c e m b r e 2 0 0 9 I n ° 6
> EDITO
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L E T T R E
D ’ I N F O R M A T I O N S
Haut débit, coûte que coûte !
Depuis plusieurs mois, après de sérieuses études et un vote des élus à l’unanimité moins une voix, le Pays Cévennes s’est engagé dans le déploiement du haut débit afin de pouvoir offrir un accès Internet de qualité à 90% de la population de chaque commune de notre territoire majoritairement rural et parfois difficile d’accès. Contre toute attente, cette opération se voit retardée par quelques individus qui, sous couvert d’une respectable association de défense des usagers, d’un parti politique et d’un syndicat, propagent scandaleusement une vague de désinformation. Rappelons donc une nouvelle fois que la technologie hertzienne retenue (Canopy Motorola 5,4 GHz) est aujourd’hui la solution la plus pertinente d’un point de vue technique et financier pour nos Cévennes, qu’elle répond aux normes d’émissions d’ondes légales et qu’elle se situe en deçà des minimas prônés par les associations de consommateurs les plus exigeantes, pour éviter toute incidence sur la santé. Porte ouverte sur le monde, l’Internet ne doit pas se cantonner aux villes ; il est économiquement et socialement utile en milieu rural. Pour cette raison, le Pays Cévennes poursuivra le déploiement engagé dans toutes les communes où les élus locaux le réclament. Très bonnes fêtes de fin d’année à tous Max Roustan, Président du Pays Cévennes
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C É V E N N E S
A I D E A U R E TO U R A L’ E M P LO I
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PLIE Cévenol, l’insertion à l’échelle du Pays Anciennement organisé sous forme associative, le « Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi » est depuis 12 mois un service à part entière du Pays Cévennes. Un gage de cohérence supplémentaire de l’action engagée en matière d’économie locale et d’emploi. En Cévennes, on sait s’entraider. On aime aussi le franc parler et Christèle Roland, directrice du PLIE cévenol, n’y va pas par quatre chemins : « Parce que notre action ne repose pas sur le versement d’aides directes, nous accueillons uniquement des volontaires qui ont un fort désir d’insertion et de retour à l’emploi » explique-t’elle. « Chaque année, près de 500 candidats - souvent peu qualifiés - bénéficient ainsi d’un accompagnement renforcé, via un interlocuteur privilégié, afin de faire aboutir leur projet d’activité. Au final, une bonne partie d’entre eux accède à l’emploi en CDD (de plus de 6 mois) ou en CDI. Ces résultats sont encourageants, mais le plus important est que nous permettons à ces personnes de reprendre confiance en elles ».
Social Européen (300 000 €/an). En Pays Cévennes, le dispositif s’est « territorialisé » depuis l’an dernier et toutes les communes qui le souhaitent peuvent en profiter moyennant une adhésion de 0,50 €/habitant/an. Conjugué à notre politique collective de développement économique, ce nouveau service est sans aucun doute, en ces temps difficiles, un vrai « plus » pour notre bassin de vie. Contact : Christelle Roland - 04 66 52 18 14
Le dispositif vous intéresse ? Aide à l’accès à la formation,allocation pour l’acquisition d’un véhicule, mise en relation avec des partenaires locaux,… Les interventions du PLIE revêtent de multiples formes et s’appuient financièrement sur les instances locales (associatives et institutionnelles) et le concours du Fonds Décembre 2009 • LETTRE D’INFOS - PAYS CÉVENNES
Plus d’infos sur www.payscevennes.fr
AMENAGEMENT DURABLE DU TERRITOIRE
Les “pôles de centralité” une vision nouvelle en réponse à l’évolution des besoins Pour ne plus subir la disparition progressive des services en milieu rural et éviter une hyperconcentration des équipements sur l’agglomération alésienne, l’aménagement de notre territoire doit être repensé par « pôles de centralité ». L’approche est nouvelle, non partisane, et tous les élus du Pays y réfléchissent ensemble pour anticiper sereinement l’évolution des besoins de la population. Ici et là, on s’inquiète du départ à la retraite du dernier médecin de la commune ; on s’interroge sur l’évolution des transports en commun entre telles villes et tels villages ; on se demande comment éviter la fermeture d’une classe dans tel bourg, comment maintenir le service postal et l’épicerie dans tel hameau,… Voilà autant de cas concrets auxquels s’intéressent les élus en charge de l’aménagement du Pays Cévennes, dans le cadre du maintien et du développement d’un réseau cohérent du service public et de services au public. Pour l’heure, le maillage d’offres et d’équipements actuels est globalement satisfaisant mais dans quelques années, si la population augmente au rythme actuel et si rien n’est entrepris pour anticiper les besoins locaux, on peut s’attendre à de sérieux déséquilibres entre les milieux ruraux et urbains... Voilà pourquoi, afin de favoriser le développement harmonieux et équilibré de notre territoire, une réflexion nouvelle s’est engagée autour des notions de « pôles de centralité ».
12 pôles, pour un développement équilibré du territoire Un pôle de centralité, c’est un « point de convergence » sur un bassin de vie, un espace territorial qui chevauche parfois plusieurs communes et où sont rassemblés divers services publics (courrier, sécurité, enseignement...) et un ensemble de services au public (magasins, banques, cabinets médicaux,…). Des pôles de ce type, le Pays Cévennes en compte douze, avec Alès en tête de file, suivi d’une dizaine de plus ou moins grande taille : Anduze, Barjac, Bessèges, Génolhac, La Grand’Combe, Le Collet de Dèze, Lédignan, Pont de Montvert, Saint-Ambroix, Saint-Jean-du-Gard, Vézénobres. « Ces douze pôles ont tous leur importance et en raisonnant à cette échelle qui dépasse le niveau communal et les clivages politiques, on peut définir des stratégies nouvelles qui répondront mieux à l’intérêt général » explique Max Roustan. « Autant la fermeture d’une classe de primaire peut être justifiée sur une petite commune par manque d’effectifs, autant elle est inacceptable à l’échelle d’un bassin de vie » précise-t’il à
LETTRE D’INFOS - PAYS CÉVENNES • Décembre 2009
titre d’exemple, avant d’ajouter : « on ne va pas attendre que l’Etat nous dicte ce que l’on doit faire en matière de rationalisation de services ; c’est à nous de faire des propositions qui vont dans le bon sens ». Plusieurs pistes de progrès sont déjà avancées mais le Président du Pays Cévennes souhaite que le débat se poursuive pour que la démarche soit véritablement partagée. Parmi les premières propositions à l’étude, il y a des projets très intéressants qui s’inspirent d’expériences réussies en Cévennes et sur d’autres territoires. En matière de santé par exemple, le succès du dispositif Reseda du Grand Alès (7 réseaux de santé mutualisés) pourrait ainsi ouvrir la voie à de nouveaux réseaux en milieu rural… On envisage aussi la création de « Maison de Services Publics » et de « petits commerces dépanneurs » dans les villages… Et pour remplacer le généraliste qui part à la retraite, une autre idée pourrait faire son chemin : créer une bourse d’études pour les étudiants en médécine, avec en retour, à l’issue de leur cursus et de l’obtention de leur diplôme, l’obligation de s’installer en Pays Cévennes !
Plus d’infos sur www.payscevennes.fr
Promenade dans le quartier médiéval réhabilité de St-Jean-de-Valeriscle
Perspective de l’éco-hameau de St-Jean-du-Gard
Vue sur le quai de l’éco-quartier d’Alès (Faubourg du soleil)
ATELIERS DU GRENELLE DE L’ENVIRONNEMENT
Trois éco-quartiers autour d’un même projet pilote en Pays Cévennes Retenus dans le cadre national des ateliers territoriaux du Grenelle de l’environnement, trois sites du Pays Cévennes ont fait l’objet pendant plusieurs mois d’une réflexion conduite avec l’appui d’étudiants architectes, urbanistes et ingénieurs. Objectif : proposer des projets d’aménagements innovants et durables. Résultats prometteurs ! Repenser l’entrée d’Alès par le faubourg du soleil, réhabiliter la partie médiévale du village de St-Jean de-Valeriscle ou créer de toutes pièces un éco-hameau à Saint-Jean-duGard, l’entreprise était audacieuse pour la trentaine d’étudiants des écoles d’architecture de Montpellier, d’urbanisme d’Aix en Provence ou des Mines d’Alès. Accompagnés dans leur travail par des professeurs et des cadres de l’Agence de développement Alès Myriapolis, ces futurs professionnels ont été confrontés aux réalités de terrain et aux intentions de développement portées par les élus. « L’expérience que nous venons de vivre est extrêmement riche d’apprentissages », précise Julien, étudiant urbaniste à l’IUAR d’Aix-en-Provence. « Pour réaliser cette étude,il nous a fallu nous adapter aux contraintes de chacun des sites, respecter les indications des élus et travailler avec des étudiants d’autres filières ».
Des projets transposables partout en Cévennes, voire en France Initiée par le Ministère de l’écologie et du développement durable et reproduite sur 10 territoires en France, cette opération qualifiable de « travaux dirigés » grandeur nature a également su passionner les élus
“ Les projets seront présentés à Paris en janvier prochain, dans le cadre d’une exposition nationale ” des communes concernées. « Les étudiants ont abordé les projets d’aménagements de nos sites sans tabous et sans limites créatives », indique Bernard Hillaire, Maire de St-Jeande-Valériscle. « De fait, certaines de leurs propositions sont particulièrement audacieuses. Et même si tout n’est pas réalisable, voilà de quoi nous donner à réfléchir ! »
« Outre son intérêt direct pour les communes d’Alès, St-Jean-du-Gard et St-Jean-de-Valériscle, cette initiative est une chance pour le Pays Cévennes d’être valeur d’exemple », se plaît aussi à préciser Max Roustan. « Les projets présentés sont en effet transposables sur de nombreux sites des Cévennes mais aussi plus largement en France et peuvent donc intéresser de nombreux territoires. » Pour l’instant encore uniquement sur papier, certains de ces projets d’aménagements pourraient donc être retravaillés pour prendre corps dans nos Cévennes ou ailleurs. Une belle consécration pour ces jeunes professionnels qui, en attendant une possible réalisation de leurs réflexions, verront leurs projets présentés à Paris en janvier prochain, dans le cadre d’une exposition nationale. Reportage vidéo : www.payscevennes.fr
Vue sur les façades principales de l’éco-hameau de St-Jean-du-Gard
Décembre 2009 • LETTRE D’INFOS - PAYS CÉVENNES
www.payscevennes.fr < T R A N S P O RT P U B L I C >
Ligne Alès/Bessège, les réflexions vont bon train À l’heure du développement durable et de la multiplication des agendas 21, le bon sens n’est-il pas d’essayer de trouver une alternative aux déplacements routiers ? Particulièrement préoccupé par cette thématique, le Président du Pays Cévennes a engagé il y a quelques mois à peine une large réflexion sur le devenir de la ligne ferroviaire Alès/Bessèges menacée de fermeture pour cause de désaffection. « La ligne de bus Alès /Bessèges concurrence aujourd’hui directement la ligne SNCF qui, rappelons-le, date de 1857, explique Max Roustan. Une telle concurrence entre deux services publics ne peut perdurer, d’autant que compte tenu de la différence de prix pour l’usager entre les deux modes de transport (4 fois plus cher pour le
train), le train est voué à une mort certaine ! ». Convaincu que, pour optimiser la qualité de vie des générations à venir et assurer une meilleure gestion des deniers publics, le train peut être LA solution, Max Roustan a donc récemment réuni l’ensemble des partenaires concernés (SNCF, Réseau Ferroviaire Français, Région Languedoc Roussillon, Département du Gard, Pays Cévennes). Après discussion, un accord a finalement été trouvé pour cofinancer une étude de faisabilité concernant la mise aux normes des 32 km de ligne et ses conditions économiques d’exploitation. « C’est un premier coup d’arrêt au processus d’abandon de cette ligne, indique encore Max Roustan. Le diagnostic précis que nous avons commandé nous permettra
bientôt de savoir si le projet de maintien et de développement de la ligne est réaliste et réalisable. Si tel est le cas, nous privilégierons ce mode doux de transport en commun ». Affaire à suivre…
< TO U R I S M E >
Saison 2009 : un bon cru, qui l’eût cru ? En Pays Cévennes, on craignait que la crise affecte le tourisme local mais la saison s’est avérée particulièrement bonne, en particulier pour les hôteliers de plein air et les professionnels du tourisme sportif. marque un nouveau record de progression avec un taux d’activité meilleur que l’an passé pour 66% d’entre eux : les spécialistes du tourisme sportif.
L’effet crise a joué en notre faveur
Bonne nouvelle : malgré un contexte économique des plus difficiles et un mois d’août plutôt mitigé, le Pays Cévennes clôt la saison 2009 sur de bons résultats touristiques annuels. La tendance est particulièrement visible dans l’hôtellerie de plein air, où la fréquentation a été jugée identique ou en
hausse par 85% des campings interrogés par le Comité Départemental du Tourisme du Gard. Même constat pour les centrales de réservation Gîtes de France et Clévacances, qui affichent des performances comparables ou supérieures à 2008. Et en dehors de l’hébergement, une catégorie de prestataires
Dans le domaine du commerce et des services, à l’exception des restaurateurs (dont 42% déclarent une baisse d’activité), la plupart des cévenols interrogés par le CDT s’estiment globalement satisfaits. Certes, la crise a eu un impact… Les touristes ont été plus prudents dans leurs achats, ils ont souvent moins consommé… Néanmoins, même les caveaux de dégustations parlent de résultats positifs. Deux raisons à cela : avec un « budget serré », la clientèle française est restée stable dans notre région, tandis que les touristes étrangers, peu nombreux jusqu’en août, sont venus gonfler les rangs des vacanciers de septembre. Et comme l’été indien s’est prolongé jusqu’au début du mois d’octobre, l’indice global de satisfaction des professionnels est étonnamment bon. Reste à conforter ce succès l’an prochain, avec de nouveaux produits touristiques porteurs d’afflux touristique.C’est ce que prépare le Pays Cévennes à travers son projet de filière de développement structurée.
Directrice de la publication : Bernadette Price – Rédaction : Frédéric Dupont (Hurricane) et Bernadette Price – Réalisation : Hurricane – Contact : Syndicat du Pays Cévennes – syndicat@payscevennes.fr Crédits photos : Pays Cévennes - Hurricane - Jupiter Images www.payscevennes.fr