Octobre 2011 I n°13
L A
L E T T R E
D ’ I N F O R M A T I O N S
D U
P A Y S
C É V E N N E S
Edito |
Santé publique > Le nouvel Hôpital d’Alès, maillon fort d’une chaine sanitaire en cours de structuration. Fort d’un établissement hospitalier flambant neuf, inauguré en juillet dernier par le Ministre de la santé, le territoire Alès-Cévennes participe maintenant à la mise en place d’un maillage sanitaire cohérent et efficace.
Démarrage du nouveau site « cevennes-tourisme.fr », bonne fréquentation touristique estivale, labellisation des Cévennes au Patrimoine mondial de l’Unesco, finalisation du projet de transfert du Musée des Vallées cévenoles, mise en place de la taxe de séjour à l’échelle des Cévennes…, l’année 2011 s’avère riche en matière de tourisme pour nos Cévennes. Initiée depuis le Pays Cévennes et ouverte sur les autres territoires cévenols, de l’Ardèche à l’Aveyron, cette dynamique doit aujourd’hui plus que jamais être poursuivie et développée. Le travail sur les résultats à atteindre en 2012 est donc d’ores et déjà engagé dans un esprit d’ouverture constructif pour multiplier les partenariats avec l’ensemble des acteurs du tourisme qui souhaite contribuer à faire des Cévennes une Destination renommée ; un archipel de mondes à part à découvrir, visiter et apprécier. Le Président du Pays Cévennes
Pouvoir rencontrer une fois par mois un spécialiste de l’hôpital dans la Maison médicale de son bourg, bénéficier en temps réel de l’avis de plusieurs médecins grâce à des techniques de visio-conférences entre praticiens, avoir un accès facile à des soins de qualité sans habiter forcément une grande ville… Autant d’attentes légitimes qui demeurent trop souvent utopiques quand on n’habite pas en secteur urbain ou à proximité. Conscients des enjeux démographiques qui lient « capacité d’accès aux soins » et « avenir des espaces ruraux », les élus et responsables du Pays Cévennes ont donc fait le choix de ne pas subir les décisions des administrations et d’être acteur de la construction de l’avenir sanitaire des Cévennes. « Avoir signé en mai dernier un Contrat Local de Santé avec l’Etat, nous permet aujourd’hui de proposer des projets d’organisation et d’implantation plutôt que de se les voir imposer par l’Etat » explique Max Roustan. « Nous avions déjà un bon réseau de coopération en matière de santé grâce à l’association Reseda, maintenant nous avons aussi un accès direct à l’Agence Régionale Sanitaire et nous pouvons faire entendre notre voix ». En adéquation avec la volonté de maintenir treize « pôles de centralité » sur le périmètre du Pays, cette politique a par exemple pour objectif de programmer la réalisation d’une Maison de santé pluri professionnelle à
St-Ambroix, à Saint Jean du Gard ou encore au Collet de Dèze, et de renforcer le positionnement du centre hospitalier de Ponteils et Brésis. « D’ici la fin de l’année nous aurons achevé le diagnostic des besoins sanitaires de notre territoire. Partant de cette analyse, nous pourrons signer début 2012 avec l’Etat un contrat de programmation d’actions opérationnelles et apporter ainsi notre soutien à des initiatives privées et ou publiques qui permettront de mieux structurer l’offre de santé. » Sans tomber dans la gabegie de construire dans tous les villages des structures médicales impossibles à rentabiliser, cette politique permettra sans aucun doute de créer des relais efficaces entre un centre hospitalier de pointe et des structures médicales de proximité, indispensables à la vie et au développement de nos territoires ruraux.
Octobre 2011 • LETTRE D’INFOS - PAYS CÉVENNES
Tourisme >
Le tourisme en Cévennes prend un nouveau virage
Label « patrimoine mondial de l’Unesco » pour le Pont du Gard, et depuis juillet dernier pour les Causses et les Cévennes, ouverture à deux pas de chez nous en 2014 de l’incroyable espace de restitution de la grotte Chauvet… le Pays Cévennes entend plus que jamais valoriser ces opportunités pour poursuivre le développement raisonné de l’extraordinaire potentiel touristique du territoire. Tombée pendant l’été, la nouvelle de l’inscription au patrimoine mondial de l’Humanité des Cévennes et des Causses est une immense fierté pour tous les cévenols. Avec une partie du Pays Cévennes au cœur du périmètre labellisé par l’UNESCO, et Alès reconnue « porte Sud », une augmentation prévisible de l’ordre de plus 20 à 30% de visiteurs devrait progressivement impacter l’ensemble des Cévennes. Conjugué aux centaines de milliers de visiteurs estimés dès 2014, pour l’ouverture de l’espace de restitution de la grotte Chauvet (située à proximité immédiate de la partie Est du Pays), on comprend rapidement la nécessité de pouvoir héberger dans de bonnes conditions voyageurs de passage et vacanciers.
Vers une augmentation raisonnée du nombre d’hébergements Or, aujourd’hui la situation de l’hébergement sur notre territoire est très hétérogène. Certaines parties (voir carte ci-dessous) ne disposent pas d’un nombre suffisant de lits marchands, d’autres n’offrent pas des prestations à la hauteur de la demande de touristes aussi exigeants que les japonais ou les chinois… Le rôle du Pays Cévennes, grâce notamment au schéma de cohérence territorial en cours de création et à la structuration de la filière tourisme, est donc de favoriser le développement d’une offre globale d’hébergements de qualité. « Passer des 30 000 lits marchands dont nous disposons aujourd’hui à 50 000 d’ici quelques années semble tout à fait cohérent et raisonnable, indique Lucien Affortit, Vice-Président délégué au tourisme.
Prenons l’exemple de la vallée de la Cèze ; le projet de développement des thermes des Fumades et la proximité de la grotte Chauvet font de cette partie des Cévennes, un secteur stratégique. Or aujourd’hui on y trouve peu et en tout cas pas assez d’hébergements susceptibles de répondre à la future demande ». Soutenu par l’agence de développement Alès Myriapolis, le Pays Cévennes s’ attache donc tout particulièrement à nouer de nouveaux liens avec des investisseurs potentiels pour les inciter à investir sur notre territoire. Attention, pas question pour autant de dénaturer le cachet et l’identité de nos vallées ! Non ici il est question de développement raisonné et de projet à taille humaine en parfaite adéquation avec « L’archipel des mondes à part » au sein duquel sont proposés de nombreux voyages, notamment via la vitrine internet des Cévennes.
« cevennes-tourisme.fr », le site de référence du tourisme en Cévennes Station thermale d’Allègre les fumades
Légende Capacité d’hébergement en lits marchands (gîtes, hôtels, campings)
LETTRE D’INFOS - PAYS CÉVENNES • Octobre 2011
Parce que plus que jamais les Cévennes ont besoin d’afficher une image unie et cohérente, l’outil internet www.cevennestourisme.fr se présente comme une solution multimédia pertinente et efficace. Ouverte gratuitement à tous les prestataires de tourisme des Pays Cévennes et Aigoual Cévennes Vidourle (grâce à une convention de partenariat entre les 2 pays), cette plateforme a été visitée par plus de 150 000 internautes depuis le début de l’année. Un rapprochement avec les Communautés de communes du Pays Gorges Causses Cévennes pourrait par ailleurs bientôt sceller l’existence du seul site représentatif de toute la Destination Cévennes.
Contact : www.cevennes-tourisme.fr
Plus d’infos sur www.payscevennes.fr
3 questions au Président > du Pays Cévennes Selon vous quel sera l’impact du label Unesco sur notre territoire ? « Seulement 12 communes sur les 117 du Pays Cévennes se situent dans la zone cœur du label « patrimoine mondial de l’Unesco » et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, je pense que cela est une chance pour notre territoire. En étant en bordure de zone (ndla : 39 communes du Pays concernées et Alès comme porte d’entrée sud de la zone), nous pourrons continuer de développer le tourisme sans nous heurter à trop de contraintes et nous positionner ainsi en tant que véritable port d’embarquement pour voyager au cœur du patrimoine mondial de l’humanité. Il est dès aujourd’hui urgent de nous organiser pour valoriser au mieux ce formidable coup de pouce. »
Premier bilan de la saison 2011 Le mois de mai, marqué cette année par une absence de « ponts », habituellement propices aux week-ends prolongés, a connu une très compréhensible baisse de fréquentation. En revanche le reste de la saison estivale 2011 semble de bonne facture pour le tourisme cévenol qui, d’après les premières indications du Comité Départemental du Tourisme arrive en tête en matière d’augmentation de fréquentation devant les secteurs « Costières Camargue Méditerranée » et « Vignes Garrigues ». Une bonne nouvelle qui devrait se confirmer grâce à l’apport de notoriété généré par l’obtention récente du label patrimoine mondial de l’Unesco.Echantillon de prestataires, toutes activités confondues (hébergement, services, commerces) déclarant l’évolution de leur activité en 2011 en comparaison de 2010*
Mois
(baisse de l’activité)
= pas de changement
(hausse de
Mai
56%
28%
16%
Juin
20%
25%
55%
Juillet
13%
24%
63%
Août
16%
41%
43%
l’activité)
* Chiffres fournis par le CDT du Gard (septembre 2011)
Etude sur l’emploi dans le tourisme Initiée par la Maison de l’emploi Alès Cévennes en partenariat avec la CCI d’Alès et le Pays Cévennes, une étude quantitative doit non seulement permettre d’ici la fin de l’année de dresser un véritable inventaire de la situation de l’emploi touristique à l’échelle des Cévennes, mais aussi et surtout de mieux cerner les besoins en personnels et formations des prestataires professionnels. « En sachant quels types de personnels sont recherchés par les prestataires et quels genres de contrats ils sont prêts à proposer, nous pourrons mieux affiner nos offres», témoigne Marc Peyroche, Directeur de la Maison de l’emploi. Une nouvelle pierre à l’édifice de la structuration du tourisme sur notre territoire et à son développement socio-économique…
Quel est votre plan d’actions pour développer le tourisme ? « Depuis maintenant plus de 3 ans nous avons engagé un travail de professionnalisation et de promotion autour de la Destination Cévennes. Je vous rappelle que le tourisme représente en Cévennes seulement 6% de notre PIB alors que c’est plus 15% en Languedoc Roussillon ! Aujourd’hui nous n’avons que 30 000 lits marchands à proposer. A titre de comparaison, le Périgord noir qui propose un tourisme familial centré sur la nature et la gastronomie, compte 60 000 lits marchands pour une population de plus de 80 000 habitants. Nous devons donc avant tout améliorer notre offre et mieux la faire connaître. C’est d’ailleurs pour aborder ce dernier point que j’ai rencontré en septembre dernier Frédéric Lefebvre, Ministre du Tourisme. Sensible à nos efforts et à l’intérêt de communiquer sur les Cévennes, le Ministre s’est engagé à nous soutenir dans nos actions grâce à Atout France, organisme de promotion de la France à l’étranger. Le développement du tourisme doit-il se faire à n’importe quel prix ? « Notre territoire est riche d’une identité forte forgée sur des valeurs que nous souhaitons voir perdurer. Il n’est donc pas question de faire de nos Cévennes une Destination de tourisme massif dans de grands complexes hôteliers ! Par contre quelques hameaux tombent encore en ruine et mériteraient que des investisseurs y restaurent les mas de jadis pour y accueillir des familles de vacanciers à la recherche d’authenticité ! De même certaines zones très isolées pourraient accueillir de nouvelles constructions dans la tradition d’autrefois. Notre retard en matière de tourisme est aujourd’hui une force car nous ne commettrons pas les mêmes erreurs que certains territoires qui se sont laissés tenter par les affres de la rentabilité. Nous voulons organiser un tourisme mesuré, un tourisme dont nous pourrons être fiers, un tourisme qui respecte notre patrimoine. »
Taxe de séjour, la requête de Barjac est rejetée La requête formulée par la commune de Barjac contre le prélèvement par le Syndicat mixte du Pays Cévennes de la taxe de séjour a été rejetée par le tribunal administratif de Nîmes le 21 septembre dernier. Le Pays Cévennes est donc juridiquement réaffirmé dans son rôle de collecteur unique de la taxe de séjour à l’échelle des 117 communes qui le composent.
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< D É C O U V E RT E >
Mieux connaître pour mieux agir ! Pour parvenir à constituer une radiographie complète du territoire sur le plan économique, la Maison de l’emploi d’Alès et des Cévennes, la Chambre de commerce d’Alès et l’agence de développement du Pays Cévennes se sont dotées d’un observatoire commun ! « Nous serons d’autant plus efficaces avec un outil commun partagé, s’enthousiasme Daniel Vinot, responsable du nouvel observatoire Alès Cévennes ». Chacun de leur côté, les trois organismes CCI, Maison de l’emploi et Alès Myriapolis, agence du Pays Cévennes, procédaient en effet de façon historique à des missions d’observation du territoire : statistiques sur l’emploi pour l’un, connaissance des entreprises par filières pour l’autre, état du commerce pour le dernier. La mutualisation de cette mission permet désormais avant tout de croiser toutes ces informations pour une observation plus riche et plus fine. « Pouvoir s’appuyer sur un observatoire est un formidable plus pour le développement économique d’Alès et des Cévennes, témoigne Max Roustan. Nous dressons par exemple en ce moment une carte extrêmement précise du secteur touristique sur notre territoire. Grâce à cela nous serons plus à même de voir quelles zones à fort potentiel touristique sont encore peu développées et nous pourrons envisager des actions concrètes de dynamisation ».
Pour en arriver là, outre l’achat en commun des logiciels et matériels divers, le recrutement d’un technicien « mi Maison de l’emploi, mi Alès Myriapolis », s’est avéré indispensable. « Pour le moment, je travaille encore à la création de l’outil à proprement parler, indique Jean Pierre Illy. Il faut en effet regrouper toutes les bases de données des trois partenaires, les nettoyer en enlevant les doublons, les enrichir… Mais nous commençons déjà à produire des cartes thématiques et portraits statistiques du territoire ». Bien engagée, la mise en œuvre de cet observatoire commun aboutira début 2012 à son ouverture au grand public. Sur chacun des sites Internet des partenaires, chacun pourra ainsi trouver des statistiques économiques récentes et des demandes précises pourront être formulées auprès des chargés de mission de l’observatoire par les communes et des porteurs de projets en fonction de leurs besoins.
Filière bois| C’EST REPARTI ! En réparation depuis le mois de février, la déchiqueteuse à bois du Pays Cévennes est de nouveau en service. Confiée à une jeune entreprise en développement, son exploitation permet aux professionnels comme aux particuliers d’approvisionner en plaquettes forestières leur chauffage bois à prix attractif. Rencontre avec Guillaume Charmasson l’un des repreneurs. Quel est l’intérêt pour une jeune entreprise paysagiste comme la votre de reprendre la gestion de la déchiqueteuse du Pays Cévennes ? « Je connaissais l’existence de cette machine parce que mon père l’utilisait pour produire les plaquettes de sa chaudière à bois. L’opportunité de prendre en gestion cet outil va nous permettre de diversifier notre activité en proposant outre nos prestations habituelles de création, aménagement et entretien de jardins, un service autour du bois. Avec Alexis Mabire, mon associé, nous voulons aussi à terme pouvoir produire et vendre des plaquettes à partir de bois de récupération et d’abattage » Concrètement, quels services proposez-vous ? « En fait nous nous adaptons le plus possible à la demande et proposons différentes prestations. Les particuliers et/ou professionnels intéressés peuvent eux même utiliser la déchiqueteuse chez eux en la louant à l’heure. Ils peuvent dans ce cas venir la chercher ou se la faire livrer. Nous proposons aussi du service « tout compris » en nous déplaçant chez les clients avec la machine et le tracteur
pour la faire fonctionner, puis en réalisant le déchiquetage avec leur bois. Bien sûr le prix de chaque type de prestation est différent, de 9€HT/h la location seule jusqu’à 80€HT/h pour le tout compris. » Vous êtes installés dans le petit village de Tharaux, cela ne risque t-il pas d’être un inconvénient pour rentabiliser cette énorme machine ? « Le Pays Cévennes met à notre disposition la déchiqueteuse au prix symbolique de 150€ l’année et pour chaque heure louée nous lui reversons 5€. Nous n’avons donc pas de pression quant à la rentabilité de cet outil. Nous sommes jeunes et avons la volonté de nous investir dans ce secteur en développement. Pour nous faire connaître, nous allons donc par exemple organiser durant l’automne une ou plusieurs journées de démonstration à destination du grand public. » Contact : société les jeunes pousses www.lesjeunespousses.net Guillaume Charmasson 06 89 65 10 63
Guillame Charmasson et Alexis Mabire
Directrice de la publication : Bernadette Price. - Rédaction : B. Price. - Réalisation : Hurricane. Crédits photos : Pays Cévennes - Thinkstock. Contact : Syndicat du Pays Cévennes - syndicat@payscevennes.fr - www.payscevennes.fr