N°6 - septembre 2015
diversitĂŠs Magazine
le débat L’école : un outil de démocratie ?
4 sommaire N°6 - Septembre 2015
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Suggestions Lectures, films, musique
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Rosa Parks Le feuilleton
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Focus Tempo Color Festival
Espagne
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13 + 7 7 14 15
Culture gastronomie et recettes
La vidéo du mois la parole est à vous du côté du cripel Agenda
Figures emblématiques Benazir Bhutto & Grâce Dotou
LE débat
L’
école : un outil de démocratie ?
Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ? Contrairement à la croyance populaire, Charlemagne n’est pas l’inventeur de l’école. On trouve des références à un enseignement scolaire dès l’Egypte ancienne. Les romains et les grecs disposaient aussi de systèmes éducatifs, mais réservés aux enfants privilégiés. Le rôle de Charlemagne s’est cependant avéré fondamental puisque c’est lui qui a décidé que l’instruction serait accessible à tous, y compris les enfants des familles pauvres. A l’époque (le 8e siècle), il s’agissait surtout d’apprendre la religion, la lecture et l’écriture. Pour les riches, comme pour les plus démunis. En effet, au Moyen-Age, l’église joue un rôle primordial dans l’éducation, qui va perdurer pendant un millénaire. Elle se sent investie du droit d’éduquer la jeunesse. Ce n’est qu’avec l’avancée des découvertes que l’on a commencé à enseigner d’autres matières, et puis, que l’école deviendra aussi laïque. L’obligation scolaire en Belgique Dans la lignée de Charlemagne et de sa vision de l’école comme un outil favorisant l’égalité, la Belgique a, dès sa naissance, considéré l’éducation comme un droit fondamental. L’article 24 de la Constitution belge le consacrera en instaurant une obligation scolaire sur tous les mineurs d’âge, dès l ‘année où ils atteindront l’âge de 6 ans, domiciliés ou résidant sur le territoire belge. (pour tous les détails de l’obligation scolaire, cliquez ici). Signalons qu’en Belgique, obligation scolaire ne veut pas dire obligation d’aller à l’école. En effet, les parents peuvent décider d’éduquer leurs enfants à la maison et les exa-
L e d é bat
mens peuvent être passés auprès d’un jury central. L’UNICEF insiste également sur le fait que l’école n’est pas seulement un devoir mais aussi un droit. Les caractéristiques du système éducatif belge Le système éducatif belge tel qu’il est actuellement conçu, résulte de la paix scolaire coulée dans une loi votée le 29 mai 1959, le Pacte scolaire. Cette loi définit quelques grands principes du système éducatif belge : la liberté de choix de l’éducation des enfants par les parents, la fin des tensions entre réseaux, la gratuité de l’enseignement obligatoire, quel que soit le réseau choisi. Avant ce « pacte » il existait beaucoup de tensions entre les écoles dépendant de l’état ou des communes (appelé « réseau officiel) », et celles relevant d’un organisme de droit privé souvent catholique (repris sous le nom « réseau libre »). Les partis politiques discutaient beaucoup sur le montant des subventions à accorder aux uns et aux autres et diverses manifestations ont eu lieu. Un troisième réseau
existe également : le réseau privé. Il n’est pas très développé en Belgique. Il ne reçoit aucun subsides de l’Etat et n’est pas soumis à la gratuité. Pour un schéma de l’organisation de l’enseignement général en Belgique, cliquez ici Quels éléments de démocratie ? La liberté de choix (les parents peuvent placer leurs enfants dans l’école de leur choix et pas en fonction de critères géographiques, comme aux Etats-Unis, par exemple) et la gratuité (l’école ne peut exiger de paiement pour ses services), associée à l’obligation scolaire se révèlent être des éléments fondamentaux d’une école démocratique. Le concept de neutralité de l’enseignement également, puisqu’il tend à favoriser un esprit de tolérance, le respect des libertés, des droits fondamentaux et des conceptions philosophiques, idéologiques ou religieuses variées. Par ailleurs, il existe aussi un enseignement de promotion sociale qui intervient aussi dans le cadre de la formation personnelle et professionnelle continue.
Quelques chiffres sur l’enseignement en Fédération WallonieBruxelles (FWB) L’école c’est 130 000 acteurs de l’éducation et plus d’un million d’élèves et étudiants en FWB. Selon les indicateurs de l’enseignement, la Fédération Wallonie-Bruxelles a consacré en 2013 7,2 milliards € à son système éducatif. La dépense intérieure d’enseignement francophone atteint 9,9 milliards €, soit 6,7 % du PIB francophone. Un élève scolarisé depuis le maternel jusqu’à la fin du secondaire sans redoublement coûte aux autorités 79 031 €. S’il va jusqu’au Master universitaire, son parcours coûte 118 190 € (chiffres 2012-2013).
Pour des élèves avec des besoins éducatifs spécifiques (troubles des apprentissages ou du comportement, déficiences visuelles, auditives ou physiques, retard mental, maladie ou convalescence), l’enseignement dit « spécialisé » a été créé. Du personnel paramédical, psychologique et social complète l’équipe éducative, afin de permettre à l’élève de poursuivre son cursus scolaire en fonction de ses besoins et de ses potentialités et un encadrement pédagogique permet une certaine individualisation de l’enseignement. La fin des inégalités ? Selon le programme PISA (acronyme pour « Programme international pour le suivi des acquis des élèves »), le système scolaire belge reproduirait les inégalités sociales. En partie à cause de son organisation. En effet, les enfants des milieux favorisés fréquentent presque tous l’enseignement de général, les enfants de milieux plus pauvres se trouvent pour ainsi dire exclusivement dans les filières de qualification, dénonce l’APED (Appel pour une école démocratique) Qui obtient un diplôme de l’enseignement supérieur, par exemple ? 19% des jeunes dont les parents ont un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur, 37% des jeunes dont les parents ont un diplôme de
l’enseignement secondaire supérieur et 67% des jeunes dont au moins un des parents a lui-même un diplôme de l’enseignement supérieur. A côté de sa qualité, la gratuité de l’enseignement est bien souvent mise à mal. Si les écoles ne peuvent réclamer des frais d’inscription, elles réclament parfois des frais scolaires (livres, photocopies, excursions) qui peuvent chiffrer. Vers un pacte pour un enseignement d’excellence Face à tous ces constats, un processus de réflexion est lancé en janvier 2015 par la ministre de l’Education, afin d’accroître la qualité de l’enseignement francophone en Belgique, et l’adapter aux défis du 21e siècle (pour tous les détails sur le processus, cliquez ici). Il prend la forme d’une grande consultation ouverte à tous et construite autour de quatre thématiques : gestion, savoirs et compétences, élèves, professeurs et direction. Début juillet, les premiers groupes de travail ont livré leur résultats et proposé une série de propositions de réforme, telles que la gratuité totale de l’enseignement, l’abaissement de l’âge de l’obligation scolaire à 3 ans, un allongement de la présence en classe, une redéfinition des savoirs et compétences à transmettre aux élèves. Il s’agit
de restimuler le désir d’apprendre auprès des jeunes, et mettre l’accent sur l’utilité des acquis. Il est également proposé de développer un tronc commun jusqu’à 15-16 ans. Il comprendrait des nouvelles matières telle que le numérique, la formation à la citoyenneté et à la pensée critique. Ce rapport intermédiaire préconise également l’adoption d’une stratégie pour parvenir à terme à la «gratuité totale» de l’enseignement. (Pour consulter tous les documents relatifs au Pacte à les synthèses des premiers travaux, cliquez ici) Une fois approuvées par le gouvernement en septembre prochain, ces priorités seront soumises à quatre nouveaux groupes de travail. Ceux-ci auront pour mission d’élaborer des plans d’action précis qui seront soumis au début de l’été 2016 au gouvernement de la Fédération pour adoption définitive. La mise en oeuvre des premières réformes devrait alors débuter peu après. Même si tous les acteurs tendent à s’accorder sur le besoin de réviser le système, d’aucuns s’inquiètent des délais très courts pour la réflexion et la mise en oeuvre.
le d éb AT
Rosa Parks
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e feuilleton
Pour avoir refusé de se lever le 1er décembre 1955, Rosa Parks sera arrêtée et inculpée pour trouble de l’ordre public et violation des lois locales. Cela va causer un raz-demarée de protestations et amener un pasteur, alors inconnu, Martin Luther King, a diriger un boycott des bus et lutter contre les discriminations. Trois revendications immédiates sont mises en avant : 1) que les Blancs et les Noirs puissent s’asseoir où ils veulent dans l’autobus 2) que les chauffeurs soient plus courtois à l’égard de toutes les personnes 3) que des chauffeurs noirs soient engagés. Le boycott dure 381 jours. Beaucoup de personnes se mirent à la marche, des taxis conduits par des Noirs font des trajets au tarif du bus (10 cents). Quelques Blancs les rejoignent, parfois par idéologie, parfois simplement parce qu’ils ont besoin de leur main d’oeuvre. Peu à peu, grâce en partie à l’écho international du mouvement, les fonds commencent à arriver, permettant de mettre en place un service d’autobus parallèle, ou plus modestement l’achat de paires de chaussures. Finalement, le 13 novembre 1956, la Cour suprême des ÉtatsUnis statue par l’arrêt Browdler v. Gayle que la ségrégation dans les bus est anticonstitutionnelle. La nouvelle ne parvient à Montgomery que le 20 novembre. Le boycott cesse dès le lendemain. Si la ségrégation a été abolie dans les bus de l’État, ce n’est pas encore le cas pour les liaisons interétatiques. Ce n’est qu’en 1964 que les lois ségrégationnistes sont abrogées par le Civil Rights Act qui interdit toute forme de ségrégation dans les lieux publics, puis en 1965 par le Voting Rights Act qui supprime les tests et les taxes imposées aux Noirs dans certains états pour leur accès au statut d’électeur.
rosa parks
Lyndon Baines Johnson signant le Civil Rights Act le 2 juillet 1964
La ségrégation a-t-elle tout à fait disparu aujourd’hui ? Les Etats-Unis n’étaient pas le seul état à pratiquer la discrimination. A travers l’histoire, de nombreuses nations y ont eu recours, comme l’Australie, l’Allemagne nazie, la Rhodésie et l’Afrique du Sud avec son apartheid. Quelques sociétés modernes sont officiellement ségrégationnistes. Par exemple, l’article 153 de la constitution de la Malaisie sépare nettement, d’une part, les Malais et les autres population indigènes de Malaisie, (collectivement désignés bumiputras c’està-dire « enfants du territoire »), et, d’autre part, les non-Malais, en accordant aux premiers des privilèges particuliers. Cependant la plupart des pays désapprouvent la discrimination raciale. Mais, cela ne veut pas dire que les inquiétudes exprimées au sujet des différences de race, de religion et de culture ne se manifestent plus. Elles prennent aujourd’hui la forme de controverses sociales ou politiques. Ces débats servent de prétexte officiel à une certaine forme de discrimination culturellement acceptée ou de moyen socialement convenable de discuter des frictions culturelles, religieuses et économiques, qui peuvent résulter la discrimination raciale. Par exemple, les controverses sur l’immigration cachent souvent des préoccupations en ce qui concerne la culture ou la composition raciale des immigrants. Des problèmes de relation raciale touchent également des sujets qui n’y sont apparemment pas liés comme la pauvreté, la santé, les impôts, la religion, l’imposition à tous de normes culturelles, et, même, la mode.
La parole est à vous Aujourd’hui, dans les transports en commun à Bruxelles, deux hommes sont venus s’asseoir en face de moi et l’un deux a commencé par faire des gestes obscènes à son copain. Ensuite il a commencé à parler de choses sexuelles en essayant de les maquiller avec un vocabulaire alimentaire. Il le faisait exprès pour que je l’entende, que je sois mal à l’aise et peut-être que je réagisse. Je n’ai rien fait, rien dit, d’une part je regardais par la fenêtre, d’autre part je devais parfois répondre à un sms sur mon gsm donc j’étais «occupée». Mais j’ai vécu cela comme un exhibitionnisme verbal, une per-
sonne empiétait sur mon espace sonore personnel avec ses obscénités. Que devais-je faire? Réagir? Pour dire quoi? Il voulait que je réagisse, c’est certain, sûre de cela je n’ai pas voulu le faire, mais il m’a dérangé donc j’aurais dû faire quelque chose. En tant que femme j’ai réagi comme d’habitude, comme on nous l’apprend, à savoir, faire comme si de rien n’était. C’est un automatisme chez nous les filles. On repère quelque chose qui ne va pas mais on nie. Dès le moment où ils se sont assis en face de moi je savais qu’ils étaient bizarres mais j’ai nié. Parce que si il fallait réagir à
chaque fois qu’il se passe quelque chose de bizarre dans les transports en commun je ne sortirais plus de chez moi. J’aurais dû aller parler au conducteur et lui dire que deux hommes m’importunaient...
Vous aussi, libérez-vous ! Parlez-nous de votre expérience de discrimination. Contribuez à une oeuvre artistique. Pour plus d’info, cliquez ici
la vidéo du mois Une personne enveloppée peut-elle manger ce qu’elle veut sans se faire insulter ? Cliquez ici pour plus d’info sur le contexte de cette vidéo et sur les phénomènes de discrimination au surpoids
la parole est à vo us
Suggestions
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G
S U
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ivres
ESsai • adulte
Marie-Josèphe Bonnet Adieu les rebelles, Flammarion, 2014. La militante homosexuelle féministe dénonce ce qu’elle considère comme la fin de la conte-culture: le mariage pour tous. Elle y voit une régression de la cause des femmes et le retour du patriarcat. Elle s’attache également à la question du « droit à l’enfant » par le recours à des techniques médicales de filiation et par un projet « d’émancipation du biologique ». Pour une discussion plus détaillée de ce livre, cliquez ici Une suggestion de Alliage.
BD • adulte
album • jeunesse
Manu Larcenet & Patrice Larcenet Lazarr - tome 1 de la série Les Entremondes, Dargaud, collection Poisson Pilote, 2000
Simon Martin Ma grand-mère chante le blues, Rouergue, 2011.
L’histoire de deux personnages dans le Mississipi des années 60 durant la ségrégation. Metzger, un shérif violent et raciste et Bird, un jeune noir américain. Suite à un rebondissement, les deux personnages sont projetés dans un monde étrange où ils doivent coopérer malgré eux. Le thème dominant de l’album est le racisme. Les fréquentes piques qu’ils échangent servent à la fois à détendre le lecteur et à souligner leur irréductible opposition. L’arrière-plan métaphysique, avec référence à la Bible élargit la question à celle de la haine en général. Attention, humour noir, fantastique, dialogues percutants, sauvagerie à tous les niveaux. Pour plus d’informations, cliquez ici Une suggestion de l’Université de Liège
su ggest ions
Quand la grand-mère du narrateur était une jeune fille, il y avait la guerre. C est à cette époque qu elle rencontre Budy Slim, un soldat afroaméricain débarqué en Normandie avec pour seules armes, sa guitare et sa voix profonde. Avec Budy Slim, elle découvre le blues et l’amour. Mais bientôt Budy Slim repart aux États-Unis avec son régiment, la laissant avec un grand vide dans le coeur et un grand plein dans le ventre... Depuis ce jour, elle aussi, tous les jours, elle chante le blues... Disponible dans toutes les bibliothèques de la Ville de Liège.
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T O
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M usique
roman • jeunesse
Trio Tibidi
Malorie Blackman Boys don’t cry, Milan, 2011. Dante, 17 ans, vient de passer le bac et se destine au métier de journaliste. Mais un beau jour, son ex-copine, Mélanie, dont il n’a plus entendu parler depuis des mois arrive avec un bébé. Le sien. Le leur. Elle prétexte une course et s’en va pour ne plus revenir. Etre père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais.. Épaulé par son père et son frère Dante va se découvrir père et va revoir ses plans d’avenir. A partir de 14 ans. Disponible dans toutes les bibliothèques de la Ville de Liège.
Dheepan Dheepan est un ancien soldat du mouvement indépendantiste tamoul écrasé par le pouvoir sri-lankais en 2009. Il gagne la France en se joignant à une femme et une fille inconnues afin de passer pour une famille parfaite. Il se retrouve dans une cité offrant un décor de désolation et de violence urbaine. Face à l’agression, il reprend peu à peu sa posture de combattant. Chronique d’un phénomène social Dheepan n’est pas le premier film à évoquer le sort des migrants chassés de leur terre vers des contrées qui ont oublié jusqu’au sens du mot « hospitalité », et l’on retrouvera la confrontation avec une administration incompréhensible, la découverte de mœurs étranges. À ceci près que chacune de ces étapes est ici le rouage d’une mécanique dramatique puissante, qui force l’intérêt. Palme d’or au festival de Cannes. Actuellement en salle.
Un trio en chanteuses. Partant du la, elles accordent leur voix. Le diapason donne le premier son. Les cils battent, les pommettes saillent. Trois fleurs, une vibration, un regard. Les langues se délient, donnant aux doigts le clic... que les pieds claquent. Ariane, Julie et Muriel chantent d’une seule voix, en choeur, a cappella. On ne sait plus... qui donne le ton, qui sonne l’aigu. De Gainsbourg à Purcell, de Buenos Aires à Madras, du grommelot au français acrobatique, l’humour de ces donzelles fait sonner l’harmonique. Surprenant voyage dans la chanson, revisitée de fond en comble. Le joyeux trio de comédiennes chanteuses manie à merveille l’art du clin d’oeil et métamorphose le plus classique des originaux. Concert gratuit le dimanche 13 septembre à 12h30 sur la Place du XX Août. Ecoutez un morceau en cliquant ici
Visionnez un extrait en cliquant ici suggest io ns
Culture, gastronomie et recettes
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oupe de lentilles au chorizo
Il suffit de voir le nombre de mots espagnols relatifs à la nourriture utilisés couramment dans la langue française pour comprendre qu’on ne rigole pas avec la gastronomie en Espagne. Tapas, chorizo, paella, tortilla, gaspacho, serrano, autant de concepts que nous avons intégrés en nous léchant les babines. A côté des incontournables, la cuisine espagnole fait preuve d’une incroyable diversité, chaque région ayant sa et même ses spécialités. L’Espagne étant bordée par la mer, de nombreux plats sont à base de poissons et de fruits de mers, mais dans les montagnes, des plats plus ruraux sont apparus, à base de fèves par exemple
maure) ont également apporté leur lot de changement, par exemple à travers les amandes, les oranges, les citrons et de méthodes alternatives de préparation.
La gastronomie espagnole a été influencée par ses nombreuses découvertes, lors des différentes conquêtes en Amérique latine, en Asie, en Afrique : diverses épices et nouveaux aliments en sont rapportés comme les tomates, les pommes de terre, la vanille, différentes sortes de pois, le chocolat. Les diverses occupations (phénicienne, grecque, romaine et surtout
Musique • Espagne : guitarra flamenca • Espagne : musique de Castilla y León • Espagne : rondes, comptines et berceuses • Chants et musiques du monde : Espagne • Tonos humanos : Espagne baroque
Pour en savoir plus sur la culture espagnole, voici quelques suggestions disponibles au PointCulture Gastronomie DVD Sur la route des Saveurs
Sorte de hachis parmentier africain Temps de préparation 10 minutes Temps de cuisson 25 minutes Ingrédients (pour 4 personnes) • 300 g de lentilles • 1 gros oignon • 1 chorizo • 4 tomates (ou 1 boîte de tomates pelées) • 2 gousses d’ail Préparation Faire tremper vos lentilles quelques heures avant cela les rendra plus tendres. Faire revenir ail et oignon avec un peu d’huile d’olive dans la cocotteminute. Rajouter les tomates découpées et un 1/2 verre d’eau, saler, poivrer, et ajouter si vous voulez un bouquet garni. Laisser cuire à feu doux jusqu’à obtention d’un beau coulis. Essorer vos lentilles, ajoutez-les dans la cocotte et mouillez avec l’équivalent des lentilles en volume d’eau. Faites cuire 15 min à partir du chuchotement de la soupape. Ouvrez la cocotte, goûtez, assaisonnez, et rajoutez un peu d’eau si elle s’est trop évaporée (c’est une soupe). Ajoutez des rondelles assez épaisses de chorizo et faites cuire 10 mn encore. Servez chaud, accompagné d’un oeuf poché si vous voulez.
© www.samples.es cu lt ure , gast ronomie et recette
culture, gastronomie et rece t t e Š cocinando con neus
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focus
empo Color du 25 au 27 septembre
Ce festival urbain, rendez-vous incontournable du 4e WE de septembre, fait vibrer la cité liégeoise aux enjeux des solidarités NordSud et du développement durable depuis 2002. Concerts, exposition, spectacles de rue, animations, petit déjeuner solidaire, ateliers, rencontre-débat, marché de producteurs… sont ici autant d’invitations, conviviales et surprenantes, à une réflexion pour un monde plus solidaire et équitable. Pour cette 15e édition, une thématique : la protection sociale universelle, et la garantie des droits humains fondamentaux (l’accès à l’alimentation, aux soins de santé, au travail, au logement… décents). Au programme du week-end : * Ve 25/09 : concerts sur la place des Carmes avec e.a. La Fanfare du Belgistan, La Gallera Social Club (VE), Asagaya (F-J)… * Sa 26/09 : interpellations, animations, marché des producteurs, fanfares et théâtre de rue sur diverses places du Centre-Ville dont un focus « famille » sur la place Saint-Paul avec e.a. : La Complet’Manfingue (F), La Preuve par Neuf (F), « De l’or dans les mains », la Manège de l’arbre nomade, Sysmo… * Di 27/09 : petit déjeuner solidaire et rencontre-débat sur le droit au logement pour tous au Musée de la Vie Wallonne / Repair café et spectacle « Los Heroes del Viento » à la Tchicass place Sainte-Barbe En plus de ce week-end phare, le TempoColor propose durant toute l’année des projets citoyens pour les publics scolaires. ACCES GRATUIT à toutes les activités - www.tempocolor.be Le TempoColor est organisé par le CNCD -11.11.11, Les Chiroux – Centre culturel de Liège, les Jeunesses Musicales de la Province de Liège, Annoncer la Couleur, la Régionale PACLiège ; en collaboration avec la Ville de Liège ; et en partenariat avec de nombreuses associations.
fo cus
L’exposition TOUS POUR TOUS. est pour sa part accessible du 18 septembre au 21 octobre au Centre culturel de Liège. Elle présente les travaux d’artistes contemporains qui témoignent des révoltes et des menaces liées à la protection de tout un chacun mais aussi de la solidarité de chacun pour tout le monde. Vernissage le jeudi 17 septembre dès 18h00, en ouverture du Tempocolor. Avec à 19h00, un concert gratuit des Callas s’Roles.
figures emblématiques
BB
enazir hutto
Benazir Bhutto est une femme politique pakistanaise née à Karachi le 21 juin 1953. Elle a été dirigeante du Parti du Peuple Pakistanais (PPP) de 1984 à 2007 et a été deux fois Premier ministre du Pakistan. Elle est ainsi la première femme élue démocratiquement à la tête d’un pays à majorité musulmane. Elle a été l’une des principales opposantes au pouvoir des présidents Muhammad Ziaul-Haq et Pervez Musharraf, raison pour laquelle elle a du vivre en exil de nombreuses années. Chef de l’opposition, elle est alors préssentie pour redevenir Premier ministre. Le 27 décembre suivant (2007), deux semaines avant les élections, elle meurt en pleine campagne, victime d’un attentatsuicide à l’issue d’un meeting. Sa mort provoque d’importants troubles, trois jours de deuil national et le report des élections qui seront finalement gagnées par son parti. Elle a obtenu le Prix des droits de l’homme des Nations Unies à titre posthume en 2008. Extrait de Résistants, Publics ou anonymes, à travers le monde et à travers le temps, CP_CR éditions.
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a démocratie est ... la meilleure revanche Benazir Bhutto
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t Grâce Dotou inventa l’artisanat en sacs de plastique recyclé.
Grâce Dotou habite Porto-Novo (Bénin). Elle en a marre de voir tous les sachets en plastique qui jonchent sa ville et décide de les recycler de manière ingénieuse. Elle met six mois à confectionner un premier sac à partir des morceaux de sacs plastiques ramassés dans la rue, lavés, désinfectés et découpés en fines bandes, puis tissés. Elle perfectionne son art puis le partage afin de créer des objets artisanaux divers. Elle apprend ensuite à des jeunes filles et à des femmes des communautés locales comment vendre ces produits, leur permettant ainsi de gagner de l’argent tout en nettoyant l’environnement. Elle reçoit le prix de l’élimination de la pauvreté du Programme des Nations Unies pour le développement en 2002, après avoir recyclé deux millions de sacs en plastique.
figures embl ématiqu es
Du côté du Le 1er janvier 2013 a marqué l’entrée en vigueur de la réforme du code la nationalité belge. Le nouveau code instaura des critères plus stricts en vue de l’acquisition de la nationalité par déclaration et par naturalisation, La complexité et la sévérité de cette nouvelle loi ont fait chuter le nombre de demandes d’acquisition de la nationalité belge de plus de 65% entre 2012 et 2013. Cette réforme et les nouveaux critères qu’elle impose a créé pas mal de confusion auprès des demandeurs, mais aussi opérateurs issus du milieu associatif, notamment concernant les critères d’intégration sociale qui posent encore de nombreuses difficultés. Afin de faire le point sur les implications de cette réforme et d’apporter des réponses aux questions récurrentes à la matière, le CRIPEL et l’asbl Objecti(e)f organiseront le jeudi 1er octobre 2015 une journée d’étude et d’information intitulée « Devenir belge en 2015». Cette journée s’articulera en deux parties.
La matinée sera consacrée à une table ronde réunissant experts et praticiens autour de cette thématique qui tenteront d’identifier les implications majeures de la réforme et les questions qu’elle continue de soulever. Lors de cette table ronde, le CRIPEL et Objectief auront le plaisir d’accueillir Mme Julie Fernandez Fernandez, échevine de l’État Civil de Liège et membre de la commission naturalisation de la chambre ; Mme Nathalie Gobin, substitut du procureur du Roi de Liège ; M. Patrick Wauthelet, professeur de Droit à l’ULg ; Mme Caroline Apers, juriste à l’ADDE, ainsi qu’un représentant du Ministre wallon de l’Action sociale et un représentant du SPF Justice. Les travailleurs sociaux, juristes, étudiants et toute personne intéressée par la thématique sont invités à nous rejoindre afin des profiter des analyses de nos intervenants et leur poser toutes leurs questions.
des –futurs- demandeurs afin de leur fournir une information claire à propos des différentes conditions à remplir afin d’introduire une demande. La visite des ateliers se déroulera par groupes composés sur inscription. Le CRIPEL et Objecti(e)f se réjouissent donc déjà d’accueillir chacun dans le cadre d’une journée citoyenne qui se voudra riche en informations et accessible à tous. La participation à cette journée est entièrement gratuite, l’inscription est obligatoire.
L’après-midi laissera place à des ateliers thématiques à destination
Infos pratiques 1er octobre 2015 Musée des transports en commun rue Richard-Heinz, 9 4000 LIEGE 9h-12h Table ronde 13h30-18 Ateliers Infos et inscription (obligatoire) nationalite@cripel.be 04 220 01 20
le cripel
agenda
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septembre
Séance d’information atelier d’écriture Maternances Se construire une identité féminine dissociée de la norme de la maternité, permettre à d’autres expériences de s’écrire - animé par Brigitte Liébecq Barricade - 10h30 - Gratuit.
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septembre
Conférence Homosexualité et prostitution
aison Arc-en-Ciel - 16h30 - Gratuit.
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septembre
Retrouvailles écouvrez les programmes, engagements et activités d’associations nombreuses et variées. Parc d’Avroy, gratuit. 11h-19h. Restauration au village gourmand prolongée en soirée. .
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septembre
Gay Street Manifestation festive et musicale proposant diverses activités telles que des défilés, des spectacles transformistes, des podiums musicaux, tout cela sous l’emblême du drapeau arc-en-ciel. Place cathédrale, dès 11h30
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septembre
Vernissage de « TOUS POUR TOUS » Exposition accessible du 18 septembre au 21 octobre. Elle présente les travaux d’artistes contemporains qui témoignent des révoltes et des menaces liées à la protection de chacun et la solidarité entre tous Centre culturel Les Chiroux. 18H vernissage, 19h, concert des Callas s’Rolles.
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septembre
Tempo Color Concerts, exposition, spectacles de rue, animations, petit déjeuner solidaire, ateliers, rencontre-débat, marché de producteurs… Centre ville et Place des Carmes. Gratuit.
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septembre
Vernissage de l’exposition Eric Derkenne
septembre
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Blockbuster Nicolas Anciaux / Collectif Mensuel Prenant conscience de la violence de la classe dominante à son égard, le peuple décide de mener la riposte. Théâtre de Liège, salle de la grande main. Entre 22 et 4€.
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Les Belges des Congolais, les Congolais des Belges Cet atelier vise à initier une réflexion partagée et actualisée sur les principales représentations qui trament les relations entre Congolais et Belges, leurs ressorts et leurs dynamiques. Cité Miroir, Espace Francisco Ferrer. Gratuit sur réservation : 04/230 70 50, reservation@citemiroir.be
Atteint d’une trisomie sévère, il ne pouvait s’exprimer par la parole. Découvrez sa méthode précise et immuable : un réseau de circonvolutions, de cercles et de serpentins de traits, plus ou moins serrés, donnant naissance à d’énigmatiques portraits. Exposition du 28/09 au 10/12, du mardi au vendredi, de 12 à 18h et les dimanches et soirs de représentation. Théâtre de Liège. 13h.
septembre
Picnic urbain Avec diverses activités dont le trio Tibidi et spectacle « L’appartement à trous ». Dans le cadre de CU Festival Place du XX Août, rendue aux piétons pour l’occasion. Dès 10h. Gratuit
Merci à nos partenaires qui ont collaboré à ce numéro : PointCulture - La Maison des Sciences de l’Homme (ULg) - le Cripel - Les Bibliothèques de la Ville de Liège - l’Université de Liège - le CPCR Les Jeunesses musicales - Les Chiroux, centre culturel de Liège - Alliage - CNCD 11.11.11. - Annoncer la couleur - Pac Liège
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diversités Magazine
Cabinet de l’échevin de la Culture et des Relations interculturelles 04 221 93 33 www.liege-diversites.be
Mensuel - N°6 - Septembre 2015