Diversités magazine décembre

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diversités

N°9 - décembre 2015

Magazine

Sexistes, nos jouets ?


le débat Sexistes, nos jouets ?

4 sommaire N°9 - Décembre 2015

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Suggestions Lectures, films, musique

8

Rosa Parks Le feuilleton


Culture gastronomie et recettes

10

Togo

LIÈGE

Focus

12

Amnesty International

LE JEUDI 10 DÉCEMBRE

Editreur responsable : François Graas, 9 rue Berckmans à 1060 Bruxelles

REJOIGNEZ AMNESTY PLACE XAVIER NEUJEAN Dès 17 h 30 Signatures pour Hamid Babaei 18 h Illuminons Liège 18 h 30 Fanfare Vlakidrachko 20 h Film au Sauvenière : « Eurovillage » 21 h Conférence de François Gemenne

13 + 7 7 14 15

Figures emblématiques Hannah Arendt & Elizabeth Magie

La vidéo du mois la parole est à vous du côté du cripel Agenda

Merci à nos partenaires qui ont collaboré à ce numéro : Point Culture, la Maison des Sciences de l’Homme, le Cripel, les Bibliothèques de la Ville de Liège, L’Université de Liège, le CPCR, Alliage, Amnesty International.


LE débat

" Tu bricoleras, mon fils "

S

existes, nos jouets ?

-

Que vas-tu demander à Saint-Nicolas, Thierry ? Une poupée ? Et toi Caroline ? Un tracteur ! Mmmm, on ne ferait pas plutôt l’inverse ?

Pourquoi pense-t-on que certains jouets sont plus adaptés aux filles et d’autres aux garçons ? Cette ségrégation est liée aux stéréotypes. Elle est analysée et dénoncée depuis les années 70. Elle continue à exister malgré les engagements internationaux, européens ou nationaux de lutte contre les stéréotypes de genre qui assignent filles et garçons à des rôles spécifiques. Le phénomène a même eu tendance à s’amplifier depuis les années 90 suite à l’arrivée de méthodes de marketing, propices à la schématisation, spécialisation, customisation. Dans un contexte de mondialisation et d’appât du gain, deux tendances contradictoires apparaissent. D’une part, une standardisation des produits. D’autre part, une segmentation du public. Il s’agit de jouer sur des repères facilement identifiables par le plus grand nombre mais de donner l’impression que tel ou tel produit est développé spécialement pour répondre à vos besoins et envies spécifiques. En effet, la segmentation filles-garçons permet aux entreprises de dégager plus de bénéfices : les jouets s’échangent moins. Une fille peut à la rigueur se servir des Playmobil de son frère. Un petit garçon récupérera difficilement le vélo rose de sa sœur. Pour une discussion en image de ce thème, cliquez ici

L e d é b at

Les catalogues de jouets sont donc de plus en plus remplis de stéréotypes, comment cela s’exprime ? Si nous combinons les études de vie féminine et de la sociologue Mona Zegaï, nous pouvons constater les éléments suivants : • Code couleur : la couleur rose (parfois mauve) est majoritairement associée aux filles, le bleu aux garçons. • Polices de caractère spécifiques : Pour les garçons, une écriture style machine à écrire est utilisée. Elle renvoie à la vitesse et la technique. Pour les fillettes, les polices sont arrondies. Elles évoquent la douceur et l’amour. Souvent, on trouve des cœurs à la place des points sur les i. • Plus grande présence des garçons dans les catalogues : 29 garçons contre 8 filles dans le catalogue Carrefour de 2010, par exemple. • Les filles plus souvent passives : La plupart (81%) des enfants présentés dans les catalogues sont présentés dans l’action. Mais ceux qui sont montrés dans une attitude passive sont majoritairement des filles : 31% contre 10% pour les garçons ou les bébés. • Véhicules et armes pour les garçons : Les armes sont quasi-exclusivement présentées comme des jouets de garçons (92% des cas). Pour ce qui est des véhicules et grues, 78% de leurs utilisateurs sont des garçons. • Musique et dessin pour les filles, sciences pour les garçons : Les

filles dominent les photos concernant les jouets liés à la musique (59%) ou au dessin (73%). Mais les garçons sont mis en avant pour les jouets scientifiques (77%). • Professions sexualisées : Dans les catalogues, les professions représentées sont toujours hyper sexualisées. Les filles se transforment en infirmières, mannequins ou femmes de ménage. Les garçons sont médecins, pompiers ou ouvriers. • Plus d’ouverture vers l’extérieur pour les garçons : Les enfants présentés dans une activité sportive ou d’extérieur (cabane, toboggan...) sont des garçons dans 60% des cas. • Plus de variété pour les garçons : Les filles sont reléguées à quelques jeux qui touchent à la sphère privé, la coopération et le câlin. Les garçons, eux, sont invités à se dépasser dans de nombreux domaines : déguisements de super-héros, voitures et armes, jeux de compétition (société ou extérieurs), etc. Débat et enjeux : le jouet : reflet ou formateur de la société ? Certains disent que le jouet n’est que le reflet de la société, c’està-dire qu’il présente une image du monde dans lequel les enfants vivent et que les fabricants de jouets s’adaptent aux habitudes de la société. D’autres insistent sur le rôle formateur du jeu, sur son influence dans


la construction de l’identité des enfants, sur les rapports familiaux et de genre. D’autres encore insistent sur le côté réactionnaire des jouets, qui présentent un rapport de sexes dépassé où les femmes restent à la maison et font le ménage, alors que les hommes travaillent et se situent dans l’action. Le fait que cette sexualisation varie et s’amplifie à travers le temps démontre de son caractère construit. Pourtant, les conséquences de ces représentations véhiculées par les jouets sont multiples. Tout d’abord, en offrant aux enfants des jouets en fonction de leur sexe ou en leur interdisant de jouer avec un jeu «qui ne serait pas de son sexe», les adultes reproduisent des normes patriarcales, hétérosexuelles et hétéronormatives. Ils enferment les enfants dans des rôles prédestinés, limitent leurs découvertes et leur capacité à se développer librement. Ce fonctionnement joue toujours à la défaveur des femmes. Leur rôle est toujours moins intéressant, réducteur. Prenons en pour exemple, le cas de microscopes et télescopes moins puissants en version rose que noire ou celui d’ordinateurs portables pour enfants, en gris pour les garçons avec 50 fonction et en rose pour les filles avec 25 fonctions !

" apprends à récurer, ma fille "

Comment réagir ? La délégation aux droits des femmes du Sénat en France rappelle que l’objectif n’est pas de tendre vers des jouets tous totalement neutres, mais plus simplement d’associer tous les jouets aux deux sexes. Afin d’y parvenir, elle propose la mise en place d’une charte de bonnes pratiques dans les grands magasins, une valorisation de ceux qui la mettent en oeuvre et une dénonciation des pratiques contestables. Par ailleurs, elle insiste sur le besoin de privilégier les jouets non sexistes dans les commandes publiques et de former des professionnels de l’enfance au « jouer ensemble ». L’association Vie Féminine partage ces deux derniers points. D’une part, elle suggère de créer des moments où tout le monde joue à la même chose, avec l’heure des poupées, des contes, des petites voitures. D’autre part, elle insiste sur le rôle de l’éducation. A travers les parents et les professionnels, qui peuvent expliquer par exemple, qu’il existe des autres relations que les traditionnels Ken et Barbie. L’association propose aussi de ne pas séparer les jouets et de privilégier ceux qui laissent la place à l’invention. Elle avance que moins les distinctions de genre et d’âge sont marquées et plus l’enfant dispose d’une marge de liberté, d’une invitation à mettre en place lui/ellemême une partie du jeu. Elle invite également à adopter un point de vue global et à se demander quelles valeurs véhicule chaque jouet.

Pour lutter contre le consumérisme et encourager la circulation des jouets entre les sexes, les ludothèques sont conseillées, ainsi que les jouets de seconde main, « faits maison », le troc, la redistribution ou les échanges. Tous les détails de leur étude et solutions se trouve dans leur dossier pédagogique « Drôles de jeux ! » disponible via secretariat-national@ viefeminine.be Couples et Familles évoque une organisation des catalogues par thème, afin de les rendre unisexe. L’association suggère également de laisser l’enfant jouer avec ce qui l’attire et de lui permettre d’expérimenter avec des univers divers et variés. En se glissant dans la peau de différents personnages, disentils, (une fillette qui se déguise en pompier, un petit garçon qui se déguise en princesse) l’enfant se met dans la peau de l’autre et apprend à le comprendre. Ses relations futures n’en deviendraient que plus riches. N’oublions pas que,dans les mots de Tahar Ben Jelloun, si la nature crée des différences, c’est la société qui en fait des inégalités. Une exploration de différents rôles ne peut constituer qu’une éducation à la tolérance et à la compréhension de l’autre. • Pour une discussion en vidéo • Pour un peu d’humour et d’ironie. Top 8 des jouets les plus sexistes (version filles)

le d éb AT


Rosa Parks

L

e feuilleton

Dès les années 70, la vie devient de plus en plus difficile pour Rosa Parks. Sa santé et celle de son mari se dégradent. En 1977, son mari décède. Elle n’avait vraiment jamais été très riche, car elle donnait la majorité de ses rentrées financières pour défendre des causes de droits civiques. Là, avec tous les frais médicaux, elle se retrouve sur la paille. Elle continue pourtant son combat. En 1980, elle crée une bourse pour élèves de dernière année en secondaire et en 1987, elle co-fonde le Rosa and Raymond Parks Institute for Self Development (Institut Rosa et Raymond Parks pour le développement personnel). En octobre 1995, elle participe à la « Million Man March », qui rassemble plus d’un million de Noirs à Washington. Les bus ont vraiment joué un rôle déterminant dans la vie de Rosa. L’institut qu’elle a co-créé organise des visites en bus pour les jeunes générations en leur montrant les sites importants du mouvement

r osa pa rks

pour les droits civiques. Lors d’une visite en 1997, le bus tombe dans une rivière. L’accident fait de nombreux blessés et tue Adisa Foluke, que tout le monde considérait comme son petit-fils adoptif. Rosa sera très affectée. Ses dernières années sont difficiles. Elle est notamment hospitalisée après un hold-up. À la fin de ses jours, elle doit faire appel à l’aide de son Église pour payer son loyer et pour que son propriétaire cesse les poursuites judiciaires.

jusqu’au jour de son enterrement. Elles étaient recouvertes d’une photographie de Rosa Parks entourée d’un ruban noir portant l’inscription suivante : « La société de bus RTA rend hommage à la femme qui s’est tenue debout en restant assise. »

Elle décède le 24 octobre 2005 à l’âge de 92 ans. La classe politique dans son ensemble lui rend hommage. Sa dépouille reste exposée deux jours dans la rotonde du Capitole pour un hommage public. Le corbillard lui-même est suivi d’un bus des années 1950 recouvert d’un linceul noir. Le bus dans lequel Rosa Parks avait été arrêtée fut drapé d’un linceul rouge et noir jusqu’aux obsèques officielles. Enfin, les premières places des bus de Montgomery restèrent vacantes

Regardez le petit film ci-dessous pour un résumé de la vie de Rosa Parks en images.


La parole est à vous Lors d’une réunion, deux personnes n’étaient pas en accord sur la façon d’avancer. L’ambiance était assez tendue, pour tout le monde. A tel point qu’un homme a même commencé à crier et à dire des insanités. Pourtant à la fin de la réunion, un autre homme, se trouvant sans doute très marrant, a conclu : «Les réunions, c’est quand même mieux sans les femmes !»

Vous aussi, libérez-vous ! Parlez-nous de votre expérience de discrimination. Contribuez à une oeuvre artistique. Pour plus d’info, cliquez ici

la vidéo du mois Pas d’amalgame !

la pa role est à vous


Suggestions

G

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ivres

ESsai • adulte

Album • Jeunesse

Roman • Adulte

Adeline Yzac, De quelle couleur sera le bébé ?, Alice Jeunesse, 2008. Edward W. SAID, L’Orientalisme. L’Orient créé par l’Occident, Seuil ; réédition 2005, Seuil, « La Couleur des Idées Cet essai sur L’Orientalisme propose un décryptage du discours sur l’Orient, tel qu’il se mit en place en Europe au début du XIXe siècle, et dont nous sommes encore aujourd’hui tributaires. Il découvre un pan entier de l’histoire des idées, en s’appuyant non seulement sur des écrits politiques, mais également sur des productions littéraires ou sur les récits de ces voyageurs mi-mercenaires miscientifiques, chargés de défricher le territoire des futures colonies. Ce corpus, illustré par des personnalités et des tempéraments aussi divers, étonne cependant par la cohérence des stéréotypes et des jugements de valeurs sommaires qu’il véhicule. Description extraite de Frédéric SAENEN – Revue Jibrile 6, 2006 Une suggestion de l’Université de Liège.

su g g est i o ns

La narratrice raconte la visite de sa tante Zoé et de son nouveau mari Arb. Elle apprend que le couple va avoir un bébé. Lui est noir et elle est blanche, ce qui les intrigue beaucoup, elle et sa petite soeur. Les deux petites filles s’amusent à imaginer le futur bébé mais elles savent qu’il sera avant tout le bébé de l’amour. Un album sur le mariage mixte et la question du métissage culturel. Disponible dans toutes les bibliothèques de la Ville de Liège.

Serge Noël : Aux premières heures d’un jour nouveau, Maelström ReEvolution, 2013 Nous sommes en 2098. Dans une société ultra-marchandisée, où tout est affaire de cours en Bourse et de crédit bancaire, les femmes sont éliminées de la concurrence sociale, n’apparaissant qu’en de rares occasions liées à l’intendance ou à la reproduction. Un jeune homme, le héros malgré lui, s’ennuie. Progressivement, s’adonnant à l’écriture poétique dans la clandestinité, il se trouvera au centre d’un faisceau d’événements d’abord anodins, qui vont concourir à l’effondrement du système dictatorial, et de l’économie de marché sans partage, dans lesquels son ennui le ronge. Une suggestion d’Alliage


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Je lutte donc je suis

Plan Joker

Après «Ne vivons plus comme des esclaves», l’écrivain et cinéaste franco-grec Yannis Youlountas se laisse porter par ce vent du sud qui souffle sur l’Europe et repousse les nuages du pessimisme… De Barcelone à Athènes, d’Andalousie en Crète, dans les villes et les campagnes, dans les îles et les montagnes, il balade sa caméra au cœur des luttes et des alternatives en actes. Il délaisse l’analyse chiffrée pour un voyage poétique fait de chansons et de rencontres avec des femmes, des hommes, mais aussi des enfants refusant la résignation.

Electrisé par la déclaration de Monico De Coninck en 2012 : « il y a du travail pour tout le monde, les jeunes, les vieux et les inadaptés sociaux », Marc Jobber s’est donné une mission : relever le défi du plein emploi. Auto-proclamé Profiler de Ressources Humaines et Tailleur d’Emplois sur Mesure, il développe deux ans durant le concept et les conditions de mise en oeuvre du Plan Joker. Une fiction sarcastique pour interroger l’obligation de l’emploi à tout prix… Écriture et mise en scène Yvonne Charlot | Avec Mathieu Besnard, Valentine Gérard, Sarah Gilman, Aurélie Henceval, Pierre Lafleur et Bernard Lapierre

Projection-débat le lundi 7 décembre à la salle Gothot de l’Université de Liège, Place du XX Août, dès 19h. Prix libre.

Représentations à la Cité Miroir du 2 au 5 décembre, 20h, 15€ prix plein, 10€ tarif réduit.

M usique

Those Metal Boys with their Metal Toys Contrairement à ce que leur nom pourrait laisser supposer, pas de « metal » au programme du concert de cette joyeuse bande faisant la part belle aux instruments à cordes en tous genres (ukulélé, guitare à résonateur, mandoline, violon, lap steel et contrebasse, pour n’en citer que quelques-uns), mais plutôt du country blues, du jug band, de la musique hawaïenne et du swing. Concert à l’An Vert, 20h, 3€. Dans le cadre de Ukulélé sur Meuse à l’An Vert, le dimanche 13 décembre. Scène ouverte dès 15h30 avec petite restauration. Pour tous les détails et quelques pré-écoutes : cliquez ici

Plus d’info ici

suggest i ons


Culture, gastronomie et recettes

T

ogo

« À la croisée des cultures ». Cultures dans l’assiette... Mais pas uniquement ! Les voyages, la découverte d’une culture commencent dans... l’assiette. Dommage d’en rester là ! La Maison de la Laïcité d’Angleur, Chênée et Grivegnée, le CRIPEL et l’Echevinat de la Culture de la Ville de Liège vous proposent une croisière gourmande. Gourmande de goûts, de rencontres, de découvertes. Un samedi par mois, escale est faite dans un nouveau pays, une nouvelle région. Repas, musiques, échanges... Rendez-vous le 5 décembre à 18h pour poser vos valises au Togo. Au programme de cette soirée : présentation du pays par l’asbl Togodo et exposition de peintures de l’artiste Joël Pahamkeham. Ambiance musicale traditionnelle et repas togolais. Au menu (15 € par personne)

P

Entrée : Salade Plat : Abolo, banane Plantin frite, riz au gras togolais, sauce tomate et poulet bien garni Dessert : Dèguè Pour participer au repas, il est souhaitable de vous inscrire avant le lundi 30 novembre soit par téléphone au 04 361 04 56, soit par mail à angleur.laicite@gmail.com. Cet évènement est réalisé en partenariat avec l’ASBL Togodo.

Pour en savoir plus sur la culture du Togo, voici quelques suggestions disponibles chez PointCulture Musique • Gododo Lé Togo : Rencontre au Togo • Togo : orchestres et lithophones Kabyié • Togo : Music from WestAfrica

cu lt ure , g ast r o no mie et recette

oulet Djenkoumé

Temps de préparation 45 minutes Temps de cuisson 45 minutes

Couper en morceaux les tomates et les passer au mixer. Verser le jus de tomate obtenu dans l’huile qui a servi a faire revenir le poulet.

Ingrédients (pour 4 personnes)

Faire cuire à feu doux 15 minutes en rajoutant la seconde moitié du jus de macération.

• 1 poulet • 400 g de semoule fine de blé • 1 kg de tomates fraîches • 1/4 de l d’huile de tournesol • 1 tablette de bouillon de volaille • 2 à 3 oignons • 50 g de gingembre frais • 4 gousses d’ail • 1 l d’eau • sel et poivre Préparation Nettoyer le poulet, le couper en 4 en laissant de côté la carcasse et les ailes. Mixer ail, oignons et gingembre. Saler, poivrer et ajouter la tablette de bouillon de volaille ainsi que 10 cl d’huile. Imprégner les 4 morceaux de poulet de la moitié de ce jus de macération. Faire revenir 5 minutes les morceaux de poulet dans une poêle d’huile chaude, puis les mettre de côté dans un plat à four.

Pour faire le Djenkoumé, verser la moitié de la sauce tomate obtenue dans une marmite avec 1l d’eau, ajouter la carcasse de poulet et les ailes. Faire revenir à feu doux 20 minutes, puis retirer la carcasse. Faire tomber en pluie les 400 g de semoule fine de blé et mélanger harmonieusement l’ensemble. Retirer du feu le mélange et le répartir dans 4 ramequins. Faire rôtir les 4 morceaux de poulet au four. Servir le poulet dans 4 assiettes, y démouler les 4 ramequins de Djenkoumé. Ajouter le reste de sauce tomate sur le côté avec éventuellement une feuille de salade et des rondelles de tomate et d’oignon.

TOGO


culture, gastronomie et rece t t e Š ma cuisine bleu combava


focus

A

mnesty

Un 10 décembre mémorable à Liège pour les droits humains Le 10 décembre, c’est la Journée internationale des droits de l’homme. Depuis quelque années déjà, la Ville de Liège s’associe au combat d’Amnesty pour les droits humains, en devenant « Ville Lumière » et en faisait briller la Ville de nombreuses bougies en signe de soutien à toutes les victimes de discriminations et de traitements dégradants. Rendez-vous Place Xavier Neujean dès 17h : Accueil place Xavier Neujean, début de Ecrire pour les droits (sur Hamid Babaei), stand, vin chaud 18h : Discours de représentants de la Ville, de l’Université de Liège et d’Amnesty International vers 18h15 : Réalisation d’une bougie géante avec des centaines de petites bougies déposées par les liégeois vers 18h30 : Concert de la fanfare Vlakidrachko 19h45 : Ouverture de la salle au Sauvenière 20h : Projection de « Eurovillage», un film inédit de François Pirot Le synopsis : Entouré par la forêt ardennaise, Eurovillage, un ancien centre de vacances, s’est transformé en 2011 en centre d’accueil « ouvert » pour demandeurs d’asiles, géré par la Croix Rouge. Isolés dans ce centre reculé pendant de nombreux mois (certains y sont depuis plus de 2 ans), comment les 300 résidents qui l’habitent font-ils pour supporter cette angoissante attente, ce moment suspendu et vide, qui, pour une majorité d’entreeux, se conclura par un « Ordre de Quitter le Territoire » ?

fo cus

21h30 : Conférence de François Gemenne, « Dix raisons d’ouvrir les frontières » François Gemenne est chercheur en science politique (ULg - Observatoire des Migrations environnementales / Sciences Po - Politiques de la Terre). www.liege.be


figures emblématiques

HA annah

rendt

Hannah Arendt, née Johanna Arendt à Hanovre le 14 octobre 1906 et morte le 4 décembre 1975 à New York, est une philosophe allemande naturalisée américaine, connue pour ses travaux sur l’activité politique, le totalitarisme et la modernité. Elle ne se désignait pas elle-même comme « philosophe », mais plutôt d’après sa profession : professeur de théorie politique (« political theorist »). Ses ouvrages sur le phénomène totalitaire sont étudiés dans le monde entier et sa pensée politique et philosophique occupe une place importante dans la réflexion contemporaine. Son livre Eichmann à Jérusalem, publié en 1961 à la suite du procès d’Adolf Eichmann en qui elle voit l’incarnation de la banalité du mal a suscité une énorme controverse. Extrait de Résistants, Publics ou anonymes, à travers le monde et à travers le temps, CP_CR éditions.

C

’est justement pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice, c’est-à-dire assurer la « continuité du monde ». Hannah Arendt

E

t Elizabeth Magie inventa le « jeu du propriétaire foncier », précurseur du Monopoly

Rendez-vous à la prison sans passer par la case départ ! Qui n’a pas de souvenirs d’une partie de Monopoly ? Et bien c’est à une femme, Elizabeth Magie, que nous les devons. Elle est née en 1866, juste après la guerre de sécession. Elle apprécie les idées de l’économiste Henry George qui veut limiter le pouvoir des propriétaires fonciers. En 1903, elle dépose un brevet pour un jeu de société The Landlord’s Game (Le jeu du propriétaire foncier), avec lequel elle souhaite illustrer la nature antisociale du monopole.

Monopoly. Elle meurt en 1978 et ce n’est que dans les années 70 que son rôle dans l’inspiration du Monopoly sera reconnu.

Il se diffuse sur les campus, dans le milieu des intellectuels de gauche et parmi les quakers, notamment à Atlantic City. Des amis de Charles Darrow lui font découvrir cette version. Il s’en inspire pour créer le

fi gures emb lématiqu es


Du côté du

P

our une commune interculturelle

Alors que la Belgique décide en 1974 de mettre officiellement un terme à l’immigration, nous constatons que les Communes ont enregistré récemment plus de migrants que dans les années 50-60. Elles sont donc confrontées à l’arrivée de très nombreux primo-arrivants. Si d’aucuns en font un problème au point de chercher à attiser des réactions de rejet et de xénophobie, nous estimons, au contraire, que l’immigration a toujours été pour notre région, une inestimable source de développement économique, social et culturel. Si nous voulons permettre aux habitants de concrétiser leurs aspirations à un mieux vivre et soient à même de conjuguer le respect des singularités avec une adhésion collective à des modes de vie communs, il est nécessaire qu’elles soient habitées par un projet à la fois ambitieux et concret. CE PROJET, NOUS L’APPELONS « POUR UNE COMMUNE INTERCULTURELLE » Une Commune interculturelle veut aller au-delà d’une simple coexistence pacifique de communautés et de personnes dont les expres-

le cripel

sions culturelles distinctes seraient cantonnées à la sphère artistique, culinaire, familiale ou domestique. Elle considère que la diversité est une richesse. Sans compromettre les principes de la démocratie et des droits fondamentaux tels qu’ils figurent, par exemple, dans la Constitution ou la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, elle promeut l’idée que les interactions entre les habitants de cultures diverses façonnent de nouvelles façons d’agir, de penser et de percevoir qui améliorent leur bien-être, renforcent la cohésion sociale et enrichissent la cité. C’est pourquoi, une telle Commune met en place une gouvernance participative qui mobilise les institutions, les organisations, les associations, les entreprises et tous les habitants, migrants ou non, pour accueillir les nouveaux venus, lutter contre les discriminations et préjugés, multiplier les échanges entre les communautés et réaliser un vivre ensemble harmonieux. Une telle mobilisation déploie de nouvelles initiatives entrepreneuriales pour faire reculer la pauvreté et la précarité, assurer un logement décent, fournir un enseignement qui élargisse le champ des possibles, améliorer les dispositifs de santé, rendre la ville plus attractive, nouer des relations avec des peuples lointains, etc.

Fondée sur la solidarité, le dialogue entre les cultures, la volonté d’établir une égalité dans l’exercice des droits et un développement qualitatif et durable, la Commune interculturelle s’inscrit dans une démarche profondément citoyenne puisqu’elle crée les conditions d’une participation active, créative et critique de ses résidents de toutes nationalités ou origines à la vie politique, sociale, culturelle et économique. Pour ce faire, un Mémorandum pour construire une commune interculturelle a été développé par le DISCRI (Dispositif de Concertation et d’Appui aux Centres Régionaux d’Intégration) en 2012. Vous en trouverez tous les détails en cliquant ici. Le Cripel.


agenda

>15

décembre

Reste Sauvage ! Quatre photographes revisitent un thème central des féministes : «Mon corps m’appartient !». Point Culture, entrée libre.

1er

décembre

Journée mondiale de lutte contre le SIDA Stand, exposition, projections vidéo, mini-conférences, lecture... Maison Arc-en-ciel, entre 14h et 20h15, entrée libre.

2

Projection de "Corps Etranger"

documentaire sur le quotidien d’Arnaud, 19 ans, souffrant d’obésité. L’Aquilone, 19h.

décembre

Plan Joker Voir détails en page 9 Cité Miroir, 20h, prix plein 15€, tarif réduit 10€.

4

décembre

Nuits du Paradoxe : La fuite 4 : Cuba Musique afro-cubaine et latino. 2 DJ’s, un groupe, repas caribéen. Casa Nicaragua, Repas 19h, Soirée 21h, 7€ (5€ étudiants et chômeurs).

5

décembre

Red Night Projection-débat autour du film No Habrá Revolución sin Canción. Repas chilien et concert de Xamanek. Au Reflektor, Projection 18h, repas, 20h, concert, 21h, entrée 5€.

11

décembre

décembre

Identité et stéréotypes postcoloniaux

Projection de "L’homme qui réparait les femmes"

Un regard critique sur la littérature, la BD et la Belgique. Point Culture, 15h, 3€ membres, étudiants, chômeurs. 5€ non-membres.

de Thierry Michel et Colette Braeckman sur le docteur Mukwege. Auditorium du Grand Curtius, 18h30, entrée libre, réservation obligatoires : www.lesmuseesdeliege.be

5

décembre

A la croisée des cultures, spécial Togo Voir détails en page 10. Maison de la laïcité d’Angleur, Chênée, Grivegnée, dès 18h, repas 15€.

5

décembre

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5

décembre >

17

janvier

Expo Hope & Optimism

11 & 12

décembre

Marché de Noël d’artistes et de créateurs Le Trianon, le vendredi 11 de 16h à 21h et le samedi 12 de 11h à 18h.

13

décembre

Ukulélé sur Meuse

25 graveurs du monde entier déclinent le thème de l’espoir, sur base d’une linogravure de John Mufangejo qui servit d’image de propagande à Nelson Mandela. Grand Curtius, Vernissage le vendredi 4 décembre, 18h.

Avec concert de Those Metal Boys with their Metal Toys. Voir page 9. L’An Vert, scène ouverte dès 15h, entrée libre, concert 20h, 3€.

7

Marché Vintage des Fêtes décembre

Projection de "Je lutte donc je suis" Voir page 9 Salle Gothot de l’ULg, Place du XX Août, dès 19h. Prix libre.

9

décembre

Les Midis de l’Egalité « Penser en milieu consensuel (à quoi consentons-nous ?) » Barricade, 12h30, Entrée libre.

10

décembre

Liège Ville lumière avec Amnesty Voir page 12. Place Xavier Neujean dès 17h et passage au Sauvenière vers 19h30.

13

décembre

Vente de vêtements, accessoires, objets, et mobilier vintage. Dj’s, bar, restauration et spectacle de claquettes. Caserne Fonck, dès 12h.

18 > 20

décembre

Objets d’Artistes, marché de Noël alternatif Créations d’artistes et artisans, cadeaux de Noël, issus du commerce équitable. Restauration, concerts... Le Hangar, entrée libre.

20

décembre

Apéritif de Nöel À la découverte de la région italienne de Basilicata. Concert de la Quintina (chants polyphoniques) et gastronomie italienne. L’an Vert, 18h, 15 € (buffet+concert) non membre, 13 € membre.

agen da


diversités Magazine

Cabinet de l’échevin de la Culture et des Relations interculturelles 04 221 93 33 www.liege-diversites.be

Mensuel - N°9 - Décembre 2015


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