LIFE is morocco
LIFE & STYLE MAGAZINE w w w. l i fe i s m o ro c c o. c o m d • F l i fe i s m o ro c c o
#02
printemps 2016
Sidi
Ghanem ENTRE TRADITION
ET MODERNITÉ Rencontre
avec des entrepreneurs fiers de leur savoir-faire et résolument tournés vers l'avenir
CA P T E R L ES MOME NTS • PARTAGE R L ES EXPÉRI EN CES • PRO VO Q U ER D ES É M OT IONS
Du lundi au samedi de 11h à 13h30 et de 14h30 à 19h30
Contact et information info@galerieduret.com +212 6 60 94 22 88 / +212 5 24 44 61 83
w w w. G a l e r i e D u r e t . c o m
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HORAIRES D’OUVERTURE
édito Bénédicte Bataille Directrice de la Rédaction
MARRAKECH, TERRE DES POSSIBLES La vie nous réserve de belles surprises, des rencontres précieuses, des moments rares, qui nous enrichissent et nous enthousiasment... et c'est comme ça qu'on l'aime ! Surtout lorsque l'actualité, cruelle et douloureuse, ébranle sans relâche notre humanité, soulignant d'un trait de sang les écueils de nos sociétés. Alors plus que jamais, restons solidaires, bienveillants, ouverts aux autres, échangeons avec curiosité et convivialité sur nos différences et nos expériences, apprenons tout simplement à mieux nous connaître pour mieux vivre ensemble. C'est dans cet esprit que nous avons créé ce magazine - LIFE is morocco - car ici, peut-être plus qu'ailleurs, nous avons la chance de vivre entre tradition et modernité dans le respect de nos différences personnelles, culturelles, religieuses, politiques... Cette diversité ouvre des perspectives uniques, inspirent des projets audacieux et des initiatives innovantes… C'est cette Marrakech, terre des possibles, que nous mettons en lumière au fil de nos pages et de nos numéros.
LIFE is morocco
urbain, incitatif, prescripteur capter les moments • partager les expériences • provoquer des émotions
web # réseaux sociaux # print www.lifeismorocco.com G life is morocco
Dans cette deuxième édition, nous portons notre regard sur le fourmillant quartier industriel de Sidi Ghanem, pépinière de talents et de réussite. Camille et Raphaëlle, nos intrépides reporters, sont allées à la rencontre de ces entrepreneurs, fiers de leurs savoir-faire et résolument tournés vers l'avenir. L'art & la culture sont mis à l'honneur avec talent et passion par Fouzia, tout juste arrivée dans l'équipe de rédaction mais déjà dans le feu de l'action. L'actualité culturelle est riche, sortez vos agendas ! Programme des expos et festivals. Focus sur la Biennale : moments forts de l'escale souirie, événements à ne pas rater, street art en fer de lance d'un art engagé mais accessible à tous, rencontres avec des artistes de renom… Avec Gaetan, on se régale et on se détend… Il nous emmène en balade du côté du Royal Palm, et ça vaut le déplacement ! Raphaëlle, quant à elle, nous a déniché plein d'idées sympas pour occuper nos chers bambins pendant les vacances. Ça nous laisse donc le temps de faire une partie de golf, un tour au Laser Games, au Dôme ou au Marrakech Grand Prix… Pour tout ça, c'est Camille la spécialiste. Valérie, Carine et Caroline ont arpenté la ville pour nous livrer des news toutes fraîches et des infos bien utiles. Ce magazine, c'est le vôtre, alors n'hésitez pas à nous faire part de vos impressions, à nous communiquer vos actualités et événements, à partager vos expériences et belles rencontres, à nous sensibiliser sur les initiatives sociales, pédagogiques, écologiques, solidaires qui vous tiennent à cœur. Nous vous souhaitons bonne lecture et vous donnons rendez-vous prochainement sur le web et en mai pour le prochain numéro… < #contact benedicte@life-is-magazine.com
life's team BÉNÉDICTE BATAILLE
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Think big, work hard, push limits, never stop & enjoy life ! Battante (mon patronyme n’est pas usurpé !), volontaire, engagée, entrepreneur dans l’âme, je dis ce que je fais, je fais ce que je dis … Passionnée par la vie, j’aime remplir les pages blanches de projets fous, d’aventures et de rencontres palpitantes. Marrakech is MAGIC (Ah non ça c’est Paris !)... Marrakech is LIFE (évidemment) !
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SÉBASTIEN PAILLEUX
La vie, c’est ce que l’on en fait. Passionné d’architecture et de design, le Maroc a changé le cours de ma vie... Toujours entre deux voyages, Marrakech reste mon camp de base. Marrakech is MEDINA FOR EVER
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CAMILLE CHATAIGNIER
Le meilleur moyen de prédire l’avenir c’est de l’inventer. Journaliste curieuse et multi-casquette. À la fois discrète et fonceuse ! Attention, méfiez vous de l’eau qui dort Marrakech is AUTHENTIC
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GAETAN PENEC
Le possible est deja fait, l’impossible est en cours, pour les miracles prevoyez 48 h de delais, merci. Épicurien devant l’éternel , gourmand depuis toujours, j’aime manger, déguster, voyager, beaucoup de tout cela et même parfois beaucoup trop, pour LIFE, je déniche les bons plans gourmands de la ville ocre et nous fait profiter de mes voyages. Marrakech is CRAZY
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FOUZIA MAROUF
Bouffer la vie, se tenir dans le mouvement de la vie et pas à la marge J'aime la fureur du monde, je m'inscris dans l'action. Que ceux qui m'aiment me suivent! Et j'aime ceux qui ont gardé une part d'enfance et de folie. Marrakech is ENCHANTEURESSE
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RAPHAËLLE VINON
Une vie réussie est un rêve d’enfance réalisé à l’âge mûr. En 2000, je pars, missionnée par Gallimard pour écrire un guide du Maroc. Six mois de traversée du pays de long en large, des villages de montagne aux villes impériales, des chambrettes en pisé aux palaces 5 étoiles… Je pose finalement mes valises à Marrakech, d’où je ne repartirais jamais vraiment. Fan des mots, des images et des rencontres fortes, j’ai trouvé mon terrain de jeu. Marrakech is A CITY FULL OF SECRETS
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CAROLINE GABRIELLI
Carpe Diem
Passionnée de déco, d’architecture, d’images, de couleurs et du Maroc. Depuis 10 ans, je réalise des reportages de décoration au Maroc avec de grands photographes. Marrakech is PINK
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VALÉRIE BARADAT
Réaliser votre rêve sans qu’il devienne un cauchemar !
Je me suis installée à Marrakech en 2001, fascinée par sa Médina. Cet univers urbain unique, profondément humain. C’est tout naturellement que j’ai voulu implanter l’agence Côté Médina en son coeur, près de la place Jemâa el Fna. Notre équipe est passionnée mais aussi expérimentée : les riads c’est notre métier ! Notre crédo : le service apporté à nos clients. Marrakech is A WAY OF LIFE
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I LIFE is morocco #02 • printemps 2016
sommaire
LIFE is morocco
Magazine gratuit édité par B2B MEDIA SARL 40000 Marrakech - Maroc Tel. +212 6 16 54 10 00 www.lifeismorocco.com Gérant : Bénédicte Bataille R.C. : 71831 - Patente : 6409119 I.F. : 18721928 - CNSS : 4689636 Dossier de presse : 16/7 Tous droits de reproduction réservés (titres, textes et photos) La reproduction, même partielle, de tous les éléments parus dans LIFE is morocco est interdite. Vente par abonnement annuel 250 DH par an (hors frais de port) Numéros précédents sur commande 80 DH par numéro (hors frais de port)
Directrice de la Publication & Rédaction Bénédicte Bataille Tel. 06 16 54 10 00 benedicte@life-is-magazine.com
Coordination de la Rédaction Camille Chataigner
Rédacteurs & Photographes Valerié Baradat, Camille Chataigner, Caroline Gabrielli, Carine Gilbert, Gaetan Penec, Raphaelle Vinon
Direction Artistique Sébastien Pailleux
Direction Administrative & Financière Christophe Aubrière
Impression YOUSSEF IMPRESSIONS 236 QI Sidi Ghanem - Marrakech
f l a s h cu l t u re 06
édito & agenda
11
biennale marrakech
14
biennale essaouira
16
rencontres
18
cinéma
ci t y l i f e 19
actu & news
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kids & co
22
SIDI GHANEM
life style 36
sports & loisirs
38
golf
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food is good
46
dream it
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food is good
49
night life
re n d e z -vo u s 52
marrakchis d'adoption
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vos annonces
LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I
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I LIFE is morocco #02 • printemps 2016
L'Blassa © BB
flash culture
édito
D’Art
L'Blassa © BB
& de vie Par Fouzia Marouf
P
our ce deuxième numéro, LIFE is marrakech revient, encore plus fort, largement soutenu par vous, amis lecteurs, grâce à vos nombreux témoignages de soutien. Je suis touchée par votre retour positif, la demande de ceux qui se réjouissent de son arrivée à Marrakech, cité au rayonnement culturel jamais démenti. C’est avec un évident élan, que je me joins à cette aventure humaine et éditoriale, à la tête de la rubrique culture, séduite par l'aura de ce nouveau né. Et que je m'engage à passer en revue les événements marquants de ces dernières semaines, cette efflorescence culturelle. Je veux vous raconter un Maroc qui bouge, qui crée, qui vibre par amour de la vie. Vous connaissez déjà ma signature, je sais votre appétence culturelle, nous avons scellé un pacte de fidèles depuis tant d'années. Prenons le pouls battant de la cité ocre, où nombre de galeries et lieux culturels rayonnent, et accueillons le MACMA, nouveau Musée d'Art et de la Culture de Marrakech, qui met en lumière “Face à l'Histoire”, exposition d'une rare force. Parlons de cette soif d’art, d’échanges humains et artistiques qui s'est vivement affichée au plus fort de la Biennale de Marrakech, qui a ensuite fait escale à Essaouira. Ville voisine où je vous embarque sur les pas du street art, médium vivant, ayant relooké la “bien dessinée”, face aux sourires et la forte
présence des Souiris qui se sont appropriés l’événement. Même dynamique à Casablanca, soufflée par la vitalité du 7e art, où a débuté le Festival du Film Français, une première, pensée par Monsieur Antoine Lebihan, un ami du Maroc -que je remercie au nom de tous les amoureux de cinéma- et qui portait cette honorable idée depuis plus de deux ans. Ce Festival a fait son effet : le public marocain a retrouvé le chemin des salles obscures -à Tétouan et Meknès, avec les projections de “La Vache”- accompagné par Jamel Debbouze, “Fatima”, “À peine j’ouvre les yeux”, “Paris-Willouby”, “Le Convoi”, présenté à Marrakech par Tewfik Jallab et le cinéaste Frédéric Schoendoerffer, qui m'a accordé une interview que vous pourrez d’ailleurs découvrir au fil des pages culture. Pour l’heure, revenons sur l’histoire de notre première couverture. Prise sur le vif par notre directrice de rédaction avec son iPhone, le dimanche matin précédent le bouclage du numéro. Elle illustre parfaitement l'esprit de cette Biennale, l’intervention de la vie dans l’art, un art pour tous, à la portée de chacun, décomplexé et engagé. Et cette photo, on en rêvait... Hasard, chance, makhtoub... À vous de voir ! <
LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I
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flash culture
MAHI BINEBINE & NAJIA MEHADJI “FACE À L’HISTOIRE” MACMA
MACMA Musée d’Art et de Culture de Marrakech 61 rue Yougoslavie Passage Ghandouri, Guéliz Tel. 05 24 44 83 26
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I LIFE is morocco #02 • printemps 2016
EN AVRIL
Taha Sabie, artiste originaire de Bagdad, présente une collection personnelle de ses peintures, retraçant son parcours des trente dernières années à travers diverses étapes de sa vie en rêve et en couleur. Ses toiles, inspirées par ses nombreuses explorations de la ville ocre où il vit depuis 1977, sont à la fois très colorées et naïves. Il les réalise sur base des dessins d'enfants déshérités auxquels il vient en aide. Four Seasons - 1 avenue de la Ménara Tel. 05 24 35 92 00
Vernissage lundi 11 avril à 19h sur invitation
BCK Art Gallery - Rue Ibnou Aîcha Tel. 05 24 44 93 31
Sofitel - rue Harroun Errachid, Hivernage Tel. 05 24 42 56 00 Galerie D&CO - 166 Sidi Ghanem Tel. 05 24 33 50 47 - 06 75 34 76 69
THE DATE
Nabil El Mallouki, fondateur du nouveau Musée d’Art et de la Culture de Marrakech ne pouvait rêver mieux… Le MACMA a vu le jour -le 26 février dernier- sous les meilleurs auspices : la Marrakech Biennale 6 et son cortège de personnalités influentes du monde de l'art -tels Jack Lang, Amine Kabbaj, André Azoulay- pour son inauguration, ainsi que Mahi Binebine et Najia Mehadji qui présentent de concert, cette exposition inédite et engagée, réalisée pour la MB6. Cela n'est pas le fruit d'un heureux hasard… L'ouverture du Musée était initialement prévue en mai prochain : Nabil s'est donc battu sur tous les fronts pour lui offrir ces parrains d'exception. Et ça en valait la peine… Le lieu offre des espaces et des perspectives uniques, qui portent la scénographie et subliment les œuvres -peintures et sculptures- de cette bouleversante exposition. “Face à l’Histoire” puise sa veine au cœur de tragédies humaines, l'intensité de son message nous interpelle tant il fait écho à l'actualité. Les thèmes sont forts : douleur biographique, révolte et engagement, enfermement, immigration clandestine, répression, désastres de guerre… Se ravivent les conditions humaines dans un rapport de solitude et de solidarité, de précarité dépouillée et de sophistication esthétique. Quand l'art s'inscrit avec une telle force dans le présent, c'est un moment de grâce à ne pas manquer…
JUSQU'AU 30 AVRIL
L’artiste marrakchi Bergari nous propose une galerie de portraits grand format de personnages emblématiques (Gandhi, Hitchcock,…) ou encore les séries HarleyDavidson et Star Wars. Il s’inspire dans ses peintures, ses dessins, ses sculptures, des œuvres du passé et des images du présent. Entre réel et imaginaire, c'est un voyage où une multitude d'univers se croisent. Le fil rouge étant l'émotion que l'artiste a ressentie et qu'il nous fait partager. Parfois les œuvres du passé nous permettent de mieux comprendre le présent…
SAVE
JUSQU’À FIN AVRIL
GALERIE BCK AU FOUR SEASONS
GALERIE D&CO AU SOFITEL
TAHA SABIE
BERGARI “PORTRAITS”
> À PARTIR DU 2 AVRIL > DAR CHERIFIA
Asmae Alami. Installations aériennes et sculpturales autour de l’invisibilité de l’esprit humain
8 derb Chorfa Mouassine, Médina
> JUSQU’AU 10 AVRIL > PRISCILLA QUEEN OF THE > MEDINA
Résidence d’artistes dans le cadre du Maroc Artist Meeting, sur le thème “Vision-Traces” Performances et live art 27 derb el Ferrane Azbezt, Médina
> JUSQU’AU 15 AVRIL > GALERIE 3020
Aurélien Hind rencontre Alban Marissal pour une exposition étonnante (lire 17) 268 QI Sidi Ghanem
> JUSQU’AU 15 AVRIL > GALERIE 3020
Valérie Kremer propose ses sculptures en terre (lire 17) 268 QI Sidi Ghanem
agenda
EXPO COLLECTIVE “LIGNES, FORMES & COULEURS”
POES “DIVINE COMÉDIE” JARDIN ROUGE
À PARTIR DU 15 AVRIL GALERIE DURET
POES, jeune figure de la scène artistique urbaine, présente son interprétation des péchés capitaux. L'artiste privilégie les aplats et affermit ses tracés noirs. Inspiré par les mythes, il use d'humour et d'ironie autour de cette série telle une ode poétique, reflet de notre société. Une critique en creux de la situation sociopolitique de notre époque qui réussit à nous extraire de notre conformisme et ce de façon ludique ! Visite sur rendez-vous Km 20 route de Fès, Jnanna Ah'mar Tel. 06 08 86 42 53
FESTIVAL AWALN'ART “VITRINE CANADIENNE” MARRAKECH
DU 20 AVRIL AU 30 JUIN
Consacrée au mouvement et à la spontanéité des courbes, cette exposition passe en revue les formes en résine laquée et les dessins à l’acrylique sur papier de riz de Nicolas Dubreuille, les sculptures murales en métal de David Gerstein, ou encore les acryliques sur toiles signées Katrin Fridriks. Une alchimie colorimétrique et graphique de leurs œuvres respectives mise en lumière sur ces supports encore rares : papier réfléchissant, métal ou résine.
Dix ans déjà que le festival Awaln'Art explore de nouveaux espaces scéniques à la rencontre directe du public. Cette année, à travers la thématique “Vitrine Canadienne”, le festival accueille de grands noms de la création contemporaine canadienne comme Alexis Martin et sa compagnie théâtrale le Nouveau Théâtre Expérimental ou le Centre d'Art et d'Essai Contemporain de Montréal. Mais il faudra également compter sur les spectacles de danse, de cirque de rue et les nombreuses autres installations.
Vernissage mardi 19 avril à 18h
Programme complet awalnart.com
29 rue Ibn Aïcha, Guéliz (près de la Polyclinique du Sud) Tel. 05 24 44 61 83
> 16 AVRIL > GRAND CAFÉ DE LA POSTE
> À PARTIR DU 22 AVRIL > VOICE GALLERY
> JUSQU’AU 5 MAI > BCK ART GALLERY
Salon Littéraire avec l’écrivain et journaliste Lamia Berrada-Berca autour de son livre “Guerres d'une vie ordinaire” Angle bvd el Mansour Eddahbi et avenue Imam Malik, Guéliz
“Comunicato Stampa” d’Hilario Isalo. Sculptures et interrogations sur nos individualités (lire 17) 366 QI Sidi Ghanem
“Back Home” Samir Selami, peintre marocain expose 20 ans de création Rue Ibnou Aïcha
> JUSQU’AU 22 AVRIL > VOICE GALLERY
> JUSQU’AU 27 AVRIL > LE 18
Expo collective Kawkaw des œuvres produites par 5 artistes issus des 5 régions du Grand Maghreb 18 derb el Ferrane Riad Laarouss, Médina
> JUSQU’AU 8 MAI > DOMAINE ROYAL PALM
“Anthropocene Geodesy”, expo photo conceptuelle d’Eric Van Hove (lire 17) 366 QI Sidi Ghanem
DU 22 AVRIL AU 8 MAI
Ghani Belmaachi, ses derniers travaux (lire 13)
> JUSQU’AU 14 MAI > FONDATION DAR BELLARJ
“Al Halqa, les trésors humains de Jemâa el Fna” de Thomas Ladenburger. Pendant la Biennale, la fondation reçoit performances et conférences 9 Toualate Zaouiate Lahdar Médina
> JUSQU’AU 30 MAI > MMP+
“Darkening Process” de Mounir Fatmi Un panel d’œuvres de l’artiste sur le thème de “L’Autre” Palais Badii, Ksibet Nhas, Médina
LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I
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flash culture • agenda
16e ÉDITION DU FESTIVAL PRINTEMPS MUSICAL DES ALIZÉS
EXPOSITION COLLECTIVE DAVID BLOCH GALLERY
ESSAOUIRA
KECHMARA
DU 28 AVRIL AU 1 MAI er
Forte de sa tradition musicale jamais démentie, Essaouira accueille durant quatre jours le 16e Printemps Musical des Alizés mettant à l’honneur l’École Viennoise, festival organisé par l'Association Essaouira Mogador à Dar Souiri. Les plus illustres virtuoses y seront réunis pour douze concerts, destinés à revisiter les œuvres majeures de ses invités viennois : le Requiem de Mozart, les Quatuors de Beethoven, la Symphonie Inachevée de Schubert, les concertos de Haydn. À noter, le Quatuor Danel issu de la Philharmonie de Paris, l’Orchestre Philharmonique et le Chœur Philharmoniques du Maroc et la Matinée jeunes talents. Nombre de chefs d'œuvres seront interprétés par des musiciens et chanteurs de la scène internationale et nationale en dignes ambassadeurs du dialogue des cultures. Association Essaouira Magador Dar Souiri - 10 rue du Caire Tel. 05 24 47 52 68
La David Bloch Gallery invite ses artistes résidents au fil d’une exposition commune liée à ses thèmes de prédilection. Valeur cardinale ? La lettre et la calligraphie que ces artistes marocains ou français détournent, s'approprient et revisitent. Côté art optique et cinétique, le visiteur est saisi par une douce sensation de vertige. L’abstraction et l'imaginaire, sont incarnés par des artistes issus de la culture graffiti. Une richesse d’expression célébrant la vie ! Ouvert lundi 15h30-19h30, mardi-samedi 10h30-13h30 et 15h30-19h30
JUSQU'À FIN JUIN
Plus de la moitié de la population mondiale vit en ville. Aujourd'hui, un citadin côtoie environ 200 000 personnes dans un quartier alors que jusqu'au XVIIIe siècle, une personne rencontrait en moyenne 300 personnes au cours de sa vie. Fayçal Tiaïba a pris le temps d'observer et de capturer cette mutation technologique et ces nouvelles interactions sociales totalement bouleversées. L'Homo sapiens devient plus que jamais l'Homo Urbanicus.
8 bis rue des Vieux Marrakchis, Guéliz Tel. 05 24 45 75 95
À NE PAS MANQUER
JUSQU'AU 2 MAI
FAYÇAL TIAÏBA “HOMO URBANICUS”
Vernissage le 14 avril 3 rue de la Liberté Tel. 05 24 42 25 32
Durant la Biennale, difficile de se promener sans s’arrêter devant les œuvres de ces nombreux street artistes venus pour l’occasion colorer nos murs ! Voici quelques œuvres et artistes à ne surtout pas manquer pendant vos balades du dimanche : 1. LX.ONE explore le pixel, dissèque la géométrie et joue avec les lignes © Ian Cox 2016 2. Alexey Luka maîtrise le collage, la peinture, le graffiti et bien d’autres techniques mais ses mosaïques de couleurs sont toujours reconnaissables © Ian Cox 2016 3. Dotmasters est connu pour son regard sur les médias populiste et son sens de l’humour à l’anglaise mais ici pas du tout, que des roses ! © Ian Cox 2016 4. Sickboy est un des pionniers de la scène graffiti. Son art est coloré et joyeux et se veut rassembleur © Ian Cox 2016 5. Focus street art à L'Blassa © BB
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PROGRAMME
BIENNALE 6
flash culture • biennale 6 - AVRIL -
- MAI -
> DU 1er AU 30 AVRIL Expo Asmae Alami Dar Cherifa
> À PARTIR DU 3 MAI
“La Otra Piel” Compagnie Ursula Lopès Institut Cervantès à Dar Attakafa
> À PARTIR DU 3 AVRIL Expo Rancinan Fondation Montresso
> JUSQU’AU 8 MAI “Crossings” Leila Alaoui Voice Gallery
> JUSQU’AU 8 AVRIL Justo Almendros Installation en espace public
> JUSQU’AU 8 MAI
Mint Collectiv Workshop Banque Al Maghreb
> DU 9 AVRIL AU 7 MAI Expositions Institut Français d’Essaouira
> JUSQU’AU 8 MAI
> JUSQU’AU 15 AVRIL Expo de Marc Belli & Mohamed Baala Galerie 127 Festival Awaln’Art
Tentative Structure Hilario Isola Voice Gallery
Vernissage 29 avril 18h “Incubateur” ONUDI
Riad Dar Laarouss KE’CH Collective Expo collective KE’CH swap2016
Maison de la Photo Expo photos “Maroc multiple, terre de partage”
> JUSQU’AU 30 MAI
> DU 29 AVRIL AU 8 MAI
Jnane Tamsna Expo collective “Global Wonderland”
> JUSQU’AU 8 MAI
Café Concept by Younes Duret Dar L'Fchouch
Vernissage 22 avril Résidence artistique et expo Al Maqam
Jardin Rouge Fondation Montresso Tilt à L’Blassa
Kulte “M’Braka” Librairie mobile
> JUSQU’AU 10 MAI
> DU 22 AVRIL AU 8 MAI
Dar Denise Masson Institut Français Hicham Benouhoud Ghizlane Sahli
Expo Ghany Belmaachi Performance Domaine Royal Palm Expo collective Bab Hotel
> DU 22 AVRIL AU 8 MAI
- PENDANT TOUTE LA DURÉE DE LA BIENNALE -
Musée d’Art de Culture de Marrakech “Face à l’histoire” Mahi Binebine & Najia Mehadji Musée de la Palmeraie Expo Collective “Empreinte” Naoura Barrière Lori Park
> JUSQU’AU 1er MAI
Palais Soleiman Margaret Mann Riad Adore Expo des artistes de Gordon Davidson Riad Anayela 8 days/ 8 words/ 8 pictures Atelier de Marrakech Abdelghani Ouida Calligraphie arabe BCK Art Gallery “Unlimited Morocco” Mederic Turay David Bloch Gallery Steph.Cop + TANC, Installation Parvis de la gare ONCF Matisse Art Gallery “9” Alain Le Yaouanc Karim Tassi Expo collective commissionnée par la Galerie GVCC Galerie Tindouf Les artistes d’Essaouira Domaine du Royal Palm Expo Ghany Belmaachi
“Al Halqa” Dar Bellarj
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LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I 11
flash culture Noureddine Amir, la matière sous toutes les coutures MB6 AU BAB HOTEL Par Fouzia Marouf
O
rfèvre de la coupe, Noureddine Amir, cultive l’art de créer avec l’élégance et la simplicité de la matière. Pur esthète qui privilégie le naturel, il a été invité par Pierre Bergé à exposer ses robes-sculptures au cœur de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent à Paris. Sourire en bannière, regard droit, chapeau cubain vissé sur la tête, le designer inclassable à accepter d’accorder un entretien à LIFE is marrakech alors qu’il participe de plus à l’exposition collective du Bab Hotel dans le cadre de la Biennale de Marrakech.
”
Comment est née l’idée de l’exposition de vos robes-sculptures qui se tient à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent à Paris jusqu’au 3 avril ? Tout a commencé au moment de l’exposition qui a eu lieu à l’Institut du Monde Arabe, “Le Maroc Contemporain”, l’année dernière. Monsieur Pierre Bergé y a en fait, découvert mes différentes créations puis est venu vers moi. C’est une très belle surprise, je ne m’y attendais absolument pas. Il a choisi quelques pièces qui avaient été exposées à l’IMA. Parlez-nous de cette exposition qui met en lumière votre art... Elle réunit vingt-deux pièces au sein d’un magnifique espace de 200 m² dont la scénographie a été réalisée par Christophe Martin. Au départ, quarante pièces devaient investir le lieu mais le scénographe a jugé bon d’en sélectionner uniquement vingt-deux, car cet espace pouvait au mieux accueillir ce nombre. Je connaissais déjà, le travail de Christophe Martin à travers sa scénographie pensée pour le Musée Berbère à Marrakech.
Décrivez-nous les contours de cette scénographie... Elle met à merveille en scène les robes-sculptures, car elles sont suspendues au haut plafond et prennent vie, bougent, sont en mouvement. C’est une très belle scénographie, en parfaite adéquation avec l’esprit de mes pièces. C’est le fruit de diverses sensibilités réunit autour de ce fructueux projet. À Paris, il est interdit de prendre des photos dans les expositions et évidemment de toucher les œuvres, moi au contraire, j’incitais les visiteurs à toucher les robes-sculptures ! J’attache aussi de l’importance à la musique, j’ai choisi pour accompagner cette exposition la voix extraordinaire de Sussan Deyim, chanteuse iranienne que j’adore. J’ai créé grâce à sa voix, au fil de ses lamento : j’aime les voix qui ont une histoire, elles me font voyager. Vous êtes sur tous les fronts, en exposant aussi au sein du Bab Hotel pour la Biennale de Marrakech... C’est une création réalisée dans l’urgence, je n’ai plus de rapport au temps : l’adrénaline monte et pousse à la création.
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> JUSQU’AU 8 MAI Exposition Collective MB6 au Bab Hotel J’ai créé cette œuvre à coups de flashs. J’aime prendre des risques, je ne réfléchis pas, guidé par l’instinct. Quelles sont vos matières de prédilection ? Je prends des matières nobles comme le coton, la soie et je les mélange afin de rendre le brut, précieux. C’est pourquoi, j’aime le raphia, la laine, les matières végétales : j’accumule tout ce que je trouve intéressant, puis je l’utilise le moment venu. La matière me surprend sans cesse, acheter une matière toute faite et la couper ne me procure aucun plaisir. Avant d’aborder le stylisme, c’est la matière qui m’a guidé. J’ai cessé de dessiner car le contact avec la matière est plus vivant et moins abstrait. Elle est proche de la nature : c’est là, mon terrain de création. Vous êtes audacieux, pourquoi avoir repenser le haïk ? J’aime simplement voir ce vêtement porté, il incarne la beauté des femmes et il est d’une rare élégance. J’ai de plus, participé à une exposition collective au Musée d’Art Moderne d'Alger, entouré de créateurs marocains, algériens, tunisiens, nous sommes si proches. C’était un riche échange, artistique et humain. Avez-vous une fascination pour une couleur ? Le noir. C’est une couleur qui me suit souvent, il y a dix mille nuances dans le noir, aussi bien pour l’homme que la femme. Et d’autres, comme la couleur terre, je suis très sensible à la nature. Est-ce pour cela que vous êtes venu à la terre rouge marrakchie afin d’y vivre ? À l’issu de mon expérience fort riche à New York, aux côtés de la réalisatrice iranienne Shirin Neshat, pour qui j’ai créé des costumes destinés au cinéma et au théâtre, je ne souhaitais pas retourner vivre à Casablanca, aussi survoltée que New York. Je souhaitais m’installer dans une ville à taille humaine. Marrakech était l’endroit le plus approprié : elle révèle un côté riche en rencontres et abrite des personnages extraordinaires. J’aime la diversité culturelle et humaine de la cité ocre. <
biennale 6 Ghany Belmaachi, espace mouvant MB6 AU DOMAINE ROYAL PALM Par Fouzia Marouf
A
depte avoué de lignes et de formes, Ghany Belmaachi dit au fil de ses peintures, son inclination pour l’humain par touches infinies. Poussant plus loin les limites de son art, il retrace les contours du quotidien, animé d’un autre souffle. De passage dans l’ouest parisien, il a accordé une interview à LIFE is marrakech, le temps d’évoquer les contours de sa nouvelle exposition aux airs pop art qui se tient dans le cadre de la 6e Biennale de Marrakech au Domaine Royal Palm, partenaire de cet événement arty.
> JUSQU’AU 8 MAI Hôtel et Villas du Domaine Royal Palm Marrakech Exclusivement dévolue à l’espace urbain et à l’humain, la peinture de Ghany Belmaachi distille un curieux mystère que suggère d’emblée son âme nomade. Shanghaï, Paris, Washington, surgit une géographie d’ailleurs qui dessine une palette d’horizons divers et variés pour cet enfant natif de la cité ocre. “Dès ma prime enfance, je dessinais. À 21 ans, je me suis tourné vers le figuratif. J’adorais représenter Marrakech, ses poteaux électriques défiant le ciel bleu, sa place Jemaa El Fna, grouillante de monde, débordant de vie” confie-t-il dans un sourire. Animé d’une volonté effrénée d’ouverture sur le monde, tout l’inspire et s’imprime sur ses toiles, “les passants, les couleurs, un sourire. La recherche incessante de la nouveauté et d’une nouvelle expression, je ne me sens jamais figé dans mes acquis” poursuit-il. Mille impressions redoublées de vigueur se dessinent dans ses œuvres dès ses premières peintures au plus fort des années 70 car “nous étions des précurseurs. C’est une période qui incarne l’âge d’or de l’art marocain même si elle renvoie à une époque très difficile, les artistes se déchiraient entre eux. Il y avait une concurrence féroce”, dit-il sans ambages. Il fréquente d’autres illustres noms, comprenez, Gharbaoui, Cherkaoui, Chaïbia, femme et peintre autodidacte au destin hors-pair : “C’est l’une des artistes les plus originales de son temps. Elle a énormément fait parler de l’art marocain à travers le monde. Il faut attendre un siècle pour voir naître une autre Chaïbia” avoue Ghany. Architecte de la ligne Artiste en résidence à Montmartre, à la Cité des Arts en 1980, Ghany, consacre ensuite sa thèse à l’importance de l’art dans l’architecture et l’espace urbain. Suit, en 1987, une installation qu’il créé à la demande de la ville de Stains car “mon œuvre s’intègre à l’architecture. Je souhaite toucher le plus grand nombre, exposer au sein de galeries est louable mais une part de la population ne peut y aller. Aussi, une œuvre intégrée à l’espace public interroge et incite les gens à voyager au gré d’une atmosphère inspirante dans leur quotidien : “l’art les extrait du stress ambiant”, confie-t-il. On comprend mieux
sa fascination pour l’Asie au gré de ses nombreux voyages, où l’urbanisme a explosé. Redessiner l’espace Fervent admirateur de Duchamps, Paul Klee, Miro ; Ghany est un peintre d’expression plurielle. La peinture, la sculpture, la vidéo : voici les outils qui retracent une production forte d’une vingtaine d’années. Il saisit les sujets de notre environnement par goût de l’infini. Défricheur, l’artiste innove, outre les procédés classiques, il s’oriente vers la peinture assistée par ordinateur, faisant figure de pionnier depuis plusieurs années. En 2011, à travers l’exposition casablancaise “L’intime dans l’infini”, il s’attache à évoquer les objets, les sujets, propres au quotidien tel un arbre, un animal, une fleur : “Je fais allusion au ciel, au désert, à la mer, à l’immensité de l’espace où nous sommes en constante immersion, en dialogue permanent, mais sans jamais atteindre l’infini.” Retour aux sources Aujourd’hui, après avoir été un coagulateur d’art marocain, dont il a participé à asseoir le rayonnement entre le Maroc et les États-Unis, en organisant des expositions collectives et des échanges culturels d’une rive à l’autre, ce fer de lance de l’art contemporain, expose ses œuvres d’inspiration pop art dans le cadre de la Marrakech Biennale au Domaine Royal Palm. Ce lieu d’exception, partenaire de l’événement, s’ancre dans une action liée à l’art et pérenne : cette première exposition inaugure une série d’actions culturelles que mènera le Domaine Royal Palm Marrakech tout au long de l’année. À noter, une installation des plus inattendues pensée par Ghany, montrant la babouche sous un autre jour, en suspend sous l’effet du mouvement. De quoi convaincre les plus rétifs. <
LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I 13
flash culture
Essaouira
dessinée de lignes et de courbes Riche, actuel, mouvant, le patrimoine culturel marocain s'anime à la Marrakech Biennale 6 en une sélection pointue. L'événement a fait halte à Essaouira du 18 au 20 mars, affichant un vaste programme autour d'artistes inspirés. LIFE is marrakech y était, retour sur les temps forts en images et en mots.
AMINE KABBAJ, HOMME ORCHESTRE
É CONFÉRENCE “ESSAOUIRA, VILLE DE CULTURE”
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résentée par Amine Kabbaj, président exécutif de la MB6 et André Azoulay, son président honoraire dans le magnifique cadre de Dar Souri, la conférence ayant pour thème “Essaouira, ville de culture” a permis de réaffirmer la volonté collective d’insuffler une dynamique culturelle riche et pérenne à Essaouira. Le débat, intense, animé, a évoqué les projets culturels liés à la ville, les impacts économiques potentiels, le rôle des élus locaux et des acteurs culturels. <
tablir de nouvelles règles pour mieux construire l'harmonie de la Biennale à Essaouira, investir l'espace public et les villes voisines, Amine Kabbaj, président exécutif de la MB6 en retrace la genèse. “La célèbre cité portuaire vibre de concert avec Marrakech, profitant du dynamisme culturel et de l’émulation artistique initiés par la Biennale. Le choix d’Essaouira, placée sous la protection du roi Alaouite Sidi Mohammed Ben Abdallah et son emblématique “Barakat Mohammed”, ne doit rien au hasard. Essaouira, la bien dessinée, la bien faite, la sereine, fait partie de la région Marrakech-Safi et prolonge avec cohérence le rayonnement de la Marrakech Biennale. Grâce à l’action du Souiri André Azoulay, la cité bleue connaît une renaissance culturelle remarquable. La Marrakech Biennale souhaite participer à cet élan artistique et s’invite dès lors à Essaouira, pour la première fois. Elle prolongera cette étroite complicité : en s'étendant à la créativité de la ville de Safi.” <
Essaouira pousse le son
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n concert Gnaoua au féminin s'est tenu à Dar Souiri. Une première, pour les descendantes des grands Maâlems Gnaoua Mahmoud, Abdellah, Moukhtar et Lamkadema Guinia qui se sont révélées au public. Sous l'œil bienveillant des femmes, elles nous ont offert une prestation unique et bouleversante. Le guembri
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a résonné d'une voix nouvelle. Une voix qui se fera encore largement entendre... C'est avec Mood son nouvel album, que Mahmoud Chouki a fait vibrer Dar Souiri aux rythmes du Jazz du monde et de la World music. Son charisme, son énergie et sa virtuosité à la guitare ont subjugué l'assistance. <
biennale 6
Street art dans la place
L
a Place Moulay Hassan a été habillée par “Les Rives”, fresque géante au sol de l'artiste italien Giacomo Bufarini, alias RUN, représentant deux êtres qui communiquent à travers les frontières. Pensée à l'occasion de la 6e édition de la Biennale et réalisée du 27 janvier au 3 février, elle s'étend sur 6 400 m², recouvrant la place face au mythique port. À la fois inspirée par la culture et la musique du peuple Gnaoua, étroitement associées à une basse à trois cordes appelée guembri ou sintir, instrument taillé dans le bois et couvert d’une peau de chameau. RUN, l’a intégrée tel un pont entre ces deux rives, incarnant un évident défi pour ce partisan de street art, féru de peintures murales qu'il crée en Chine et à travers l'Afrique. Emblématique, sa patte artistique se dessine de détails et de complexités. Témoins, ses représentations de mains et de visages entrelacés de couleurs vives qui détonnent. RUN, passeur d'art urbain, évoque des personnages ludiques qui parlent à tous en regards croisés. Du côté de Dar Souiri, triomphe une fresque murale de 24 m² signée par, Kalamour. “La fileuse de nuages”, révèle une fileuse, quenouille posée sur le genou, qui file la laine de la vie, la transformant en nuages, remplis de formes tout en lignes et courbes. Artiste pluriel, s'attachant à la peinture, la sculpture, la musique électronique, la vidéo, le VJing, le mapping, il est l'auteur de fresques lumineuses urbaines : ses installations interactives mettent en scène la Villa des Arts de Casablanca et la Faculté des Sciences de Rabat. Instinctif, adepte d’une libre expression de l’inconscient, le résultat est selon lui, “inattendu et imprévu”.
Au cœur de l'Institut Français, s'étend une fresque de palette noire, blanche, bleue de Dagmar Dudinsky, alias Dag Insky. Cette artiste plasticienne pousse toujours plus loin les limites du design graphique. De l’art underground au street art en passant par la mode ou la performance, ses créations s'inspirent de rencontres, se modèlent de lignes et de courbes. Déjà en 2014, elle revisite à sa manière le toit et les 42 paraboles de la façade du quartier El Hank 15 à Casablanca. Invitée cette année à participer à la Biennale de Marrakech, l'artiste réalise trois fresques murales, deux à Essaouira et une ici à Marrakech, rue de la Liberté à Guéliz. <
LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I 15
flash culture Design & Co BY BRUNO
Par Camille Chataignier
“Trouvez la sculpture en métal !” Voilà ce qu’on m’a dit lorsque je suis venue pour la première fois découvrir la galerie Design & Co et que je me suis un peu perdue. En effet, on ne peut s’y tromper et cela donne le “La” de cette galerie assez atypique de 600 m². À chaque avancée, votre œil est capté par l’une des œuvres des 45 artistes exposés. Peintures, sculptures, collages, meubles… tout se mêle avec bonheur dans cette joyeuse pagaille ! (Bruno tu ne m’en voudras pas hein ?!). Et au milieu, paisible et toujours calme, Bruno Faure, son directeur. Si j’étais fan de Séguéla, je dirais même “Bruno, la force tranquille” mais ce n’est pas vraiment de ma génération… Bref, Bruno avec son petit accent toulousain, vous accueille avec plaisir et décontraction, un peu comme à la maison, et vous fait découvrir avec bonheur ses artistes.
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Ouvert lundi-samedi, 9h-18h 166 B QI Sidi Ghanem - Marrakech Tel. 06 75 34 76 69 - 05 24 33 50 47
Tout d’abord Bruno, j’ai envie de te dire que ta galerie est assez surprenante ! Ah bon ! (rires) En fait, je n’avais pas envie d’ouvrir une galerie traditionnelle qui serait élitiste. J’essaie plutôt d’ouvrir le monde artistique au plus grand nombre. Aujourd’hui, les galeries font plus de la décoration de luxe que de l’art. J’ai essayé de penser autrement et de pratiquer des prix attractifs aussi. Dis nous en un peu plus sur ce qu’on peut trouver dans ta galerie. Comme tu le vois, on peut trouver aussi bien des meubles que des peintures ou des sculptures. J’essaie surtout d’aider de jeunes artistes marocains à se positionner d’une part et aussi à améliorer leur travail, mais je m’appuis aussi sur des artistes d’expériences. En fait, je dirai qu’il y a 60% d’artistes marocains et 40% d’artistes européens mais tout est fait au Maroc, on n'importe rien. Et la galerie change au fur et à mesure des ventes, donc les œuvres changent très rapidement. Tu exposes plusieurs artistes à la fois dans la galerie. Comment les choisis-tu ? C’est vrai, j’expose environ 40 à 45 artistes en même temps. Il n’y a pas vraiment de règle, je les choisis au feeling et j’essaie de faire en sorte qu’il y ait une ligne artistique, une cohérence. J’aime dénicher de nouveaux talents mais je n’influe pas sur le style. Chacun doit garder sa singularité. En revanche, j'organise également des expos dans quelques hôtels qui me font confiance, en mettant en avant un seul artiste. C’est un peu comme une consécration. Tu cherches vraiment à mettre les jeunes artistes en avant… Oui c’est vraiment ce qui me motive. Je veux montrer au public, le nouvel art marocain, ces
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jeunes artistes qui ne sont pas mis en avant mais qui sont bourrés de talent. Par exemple, l’année dernière, j’ai organisé un concours de fresques au Naoura Barrière avec plusieurs artistes. Pour l'occasion, j’avais invité un artiste un peu plus connu qui a peint dans la piscine de l’hôtel ! Ça a fait un buzz et du coup, ça a aussi été bénéfique pour les plus jeunes artistes. Tout est possible ! Même si c’est un peu cliché, on imagine souvent les galeristes un peu extravagants, dans leur monde mais toi pas du tout, tu es très accessible… Ah ça, ça me vient de mon passé d’hôtelier ! En fait, à 18 ans j’ai commencé à travailler au Club Med. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai découvert le Maroc et Marrakech. Ensuite j’ai bossé dans plus de dix pays et c’est à ce moment là seulement que je me suis passionné pour l’art. Et puis ensuite, je suis devenu directeur d’hôtel. Du coup, c’est vrai, j’ai gardé une certaine rigueur dans le suivi et la relation avec la clientèle, et toujours avec bonne humeur. Et comment es tu passé du monde hôtelier à celui de l’art ? En fait, le Maroc est mon pays de cœur. Je le connais au final mieux que mon propre pays, la France. Je ne voulais plus travailler dans l’hôtellerie et en 2012, j’ai eu l’opportunité de reprendre cette galerie. J’y ai vu l’occasion rêvée de combiner mon amour de l’art et mon amour du Maroc. <
rencontres Galerie 3020
RENCONTRE AVEC L’ART CONTEMPORAIN Par Camille Chataignier
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epuis toujours amoureux d’art, Laila et Marc ont décidé il y a quatre ans d’ouvrir la Galerie 3020 afin d’aider et de promouvoir les jeunes artistes (ou moins jeunes d’ailleurs). Italie, Belgique, Maroc… peu importe l’origine du moment qu’il y a le talent ! Pour créer un peu de “buzz” autour de leurs expositions, ils décident de mixer lors d’expositions collectives, ces artistes en mal de visibilité avec des artistes plus connus. Et s’ils se consacrent tout particulièrement à l’art contemporain, l’abstrait, le figuratif et le street art ont tout à fait leur place dans leur galerie tout comme le dripping, la calligraphie, la sculpture ou plus rare, l’art digital ! Vous l’aurez compris, ces deux galeristes, loin des sentiers battus, ont vraiment l’art d’attiser notre curiosité. On se demande d’ailleurs d’où vient ce nom 3020 ?! Tout simplement car Marrakech est la ville rouge et Marc profondément amoureux de cette ville, souhaitait lui faire un petit clin d’œil. Où est le rapport ? Eh bien, dans le système de codification des couleurs, le 3020 est un rouge bien particulier. C’est d’ailleurs celui que vous retrouverez sur leur façade. Ils pensent à tout, on vous dit. <
Ouvert lundi-vendredi 10h-18h, samedi 10h-14h 268 QI Sidi Ghanem - Marrakech Tel. 06 33 27 75 45
EXPOSITIONS
> JUSQU’AU 15 AVRIL le dripping de Aurélien Hind rencontre les photographies d’Alban Marissal. Ces toiles à quatre mains sont assez (d)étonnante. > À PARTIR DU 15 l’autodidacte Valérie Kremer propose ses sculptures en terre. Grandes mains, grands pieds et surtout grand talent !
Voice Gallery
OU L’ART DE VOUS INTERPELER Par Camille Chataignier
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orsque je suis entrée, j’avoue avoir été très surprise voire décontenancée par la Voice Gallery ! Ces grands murs blancs avec juste quelques photos sous verres, ça ne me parlait pas vraiment. Heureusement, Rocco Orlacchio, le galeriste et directeur est arrivé et m’a expliqué sa démarche. Lorsqu’en 2010, le printemps arabe débute, Rocco décide de s’installer à Marrakech et d’ouvrir sa galerie. Il prend cette période difficile comme un terreau fertile dont les artistes vont pouvoir se nourrir. Plus engagés et connectés avec la société, leur travail trouve une nouvelle dynamique et un nouvel écho. Rocco veut leur offrir au travers de sa galerie, un espace pour dialoguer. Il met donc en avant de jeunes artistes qui ont cette vision interculturelles et mondiale de l’art. Et pour leur laisser plus d’espace, il fait le choix d’exposer qu’un seul artiste à la fois. Photographie, peinture, sculpture… tous les supports sont possibles à Voice Gallery tant qu’il y a un message derrière. Car ce que Rocco souhaite par dessus tout c’est questionner, interpeler et même choquer ! Et c’est ainsi que sa galerie s’est doucement fait sa place dans la ville rouge. < Ouvert lundi-vendredi 10h-18h et samedi 10h-13h 366 QI Sidi Ghanem - Marrakech Tel. 05 24 33 67 70
EXPOSITIONS À découvrir au mois d’avril à la Voice Gallery : > JUSQU’AU 22 AVRIL “Anthropocene Geodesy”, expo photo conceptuelle d’Eric Van Hove posant la question de l’impact de l’homme sur le réchauffement climatique.
> À PARTIR DU 22 “Comunicato Stampa”. Interrogez-vous sur le rapport entre nos visages et nos individualités grâce aux sculptures d’Hilario Isola. > Partenaire de la Biennale “Crossings” de Leila Alaoui “Marbre Sugar” d’Oli Banzanigo “Tentative” d’Hilario Isola LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I 17
flash culture • cinéma Frédéric Schoendoerffer, son cinéma vérité FESTIVAL DU FILM FRANÇAIS AU MAROC Par Fouzia Marouf
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endu, fiévreux, “Le Convoi”, nouveau film de Frédéric Schoendoerffer, cinéaste rompu aux polars, évoque un groupe de Go Fast dans la tourmente. Le haut de l’affiche réunit Benoît Magimel, César du meilleur second rôle, entré dans nos cœurs depuis “La vie est un long fleuve tranquille” et Tewfik Jallab, en sombre héros. “Le Convoi” a été présenté en salles au Maroc dans le cadre de la première édition du Festival du Film Français qui s’est tenu du 18 au 20 mars dernier. LIFE is marrakech a eu le plaisir de rencontrer Frédéric Schoendoerffer lors de ce bel événement célébrant la vitalité du 7e art de l’Hexagone. Entretien inspiré.
journaliste. Yassine a donc accepté de me raconter ce qu’étaient les Go Fast : il est indéniablement l’âme de mon film. Aujourd’hui, il est devenu mon ami et il a travaillé pour mes deux derniers films, c’est un garçon que j’aime énormément. Moi, je suis né dans le XVIe arrondissement, j’ai eu cette chance, j’en ai conscience. On ne choisi pas l’endroit où l’on naît, Yassine et moi-même avons les mêmes aspirations, les mêmes rêves : travailler, se marier et avoir des enfants. Il en est de même pour ces jeunes Go Fast, qui au départ, n’ont pas l’âme de voyous. Vous êtes vous interdit de montrer certains aspects de la réalité dans ce film ? Non. J’ai tout traité dans ce film, en veillant surtout à ne pas dévoiler la vie de Yassine. Il s’agit, avant toute chose, d’une fiction. Je ne voulais pas le mettre mal à l’aise ou encore m’approprier sa vie. À travers ce travail, il incarne l’aspect humain. Je me suis attaché à montrer des moments de blagues entre les Go Fast, puis ceux où l’adrénaline domine, la montée progressive de la pression au plus fort de leur affaire. J’ai tenté de faire une étude sociologique de ces personnes. Politiquement, on les a abandonnés et laissés dans une détresse depuis quarante ans. Yassine est pareil que moi sauf qu’il est né dans un milieu difficile.
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Comment est née l’idée de ce nouveau long-métrage “Le Convoi” ? Il y a chez ces jeunes hommes issus de banlieue, une expression du génie français : ils sont particulièrement ingénieux et sont parvenus à mettre en place un dispositif quasi militaire. Depuis mon premier film, “Scène de crime”, je connais des flics qui ont arrêté des Go Fast, pour ce qui a trait à ce nouveau long-métrage, il m’importait de mettre en scène un huis clos à coup de quatre voitures car c’est le regard intérieur qui m’intéressait. Comment avez-vous abordé le sujet ? J’aime bien me documenter, mais je voulais un matériau humain. Comme j’ai des amis policiers, par le biais de l’un d’entre eux, j’ai pu entrer en contact avec Yassine, natif de Creil, alors fugitif et qui avait fait de la prison en Espagne. Ma volonté, n’était surtout pas de le juger et je ne suis pas
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Avez-vous finalement réalisé le film que vous vouliez faire ? Oui. C’est de plus un film très proche des acteurs et la première fois que je travaille avec des comédiens dont je retiens une expérience humaine très forte : faire un film uniquement pour le business, ne m’intéresse pas. J’aime la complémentarité entre les acteurs, le régisseur et les membres de l’équipe car elle renvoie à une grande solidarité même si le cinéma est aussi hiérarchisé. J’ai occupé tous les postes, en commençant au bas de l’échelle : j’ai franchi, gravi la pyramide. Que ressentez-vous à la présentation de votre film à Marrakech dans le cadre du Festival du Film Français ? Je suis très heureux d’avoir été invité au Maroc, je me réjouis de savoir qu’il est montré et connu ici. J’ai réalisé un film ici, il y a quelques années à la demande de feu Sa Majesté le Roi Hassan II. J’ai une affection particulière pour ce pays, j’aime son accueil, son soleil, sa nourriture. Je n’étais pas revenu depuis treize ans, j’aimerais faire connaissance avec les cinéastes marocains. <
city life • actu & news La transformation digitale OPPORTUNITÉ OU DÉFI ?
> LE 8 AVRIL
À
l’occasion du lancement de deux formations inédites en marketing digital et web management, l’école Sup de Co Marrakech organise le vendredi 8 avril une conférence sur “l’Entreprise face aux nouveaux défis de la transformation digitale”, en présence d’experts et d’entreprises pionnières (Linkedin, SAP, IBM…).
IKEA à Casa Après un insoutenable suspens politique, Ikea a ouvert ses portes à Casa le 11 février ! Plus de 20 000 personnes se sont rués dans les rayons pour l'occasion. Ouvert 7/7 de 10h à 22h IKEA Zenata Autoroute Casablanca - Mohammedia, Ain Harrouda Tel. 05 20 10 09 00
MAC Cosmetics E
nfin elle est ouverte ! On l’attendait impatiemment, après Casablanca et Agadir, la boutique Mac Cosmetics a ouvert ses portes à Marrakech Place du 16 Novembre à Guéliz. On peut y découvrir une large gamme de produits destinés à notre usage personnel mais aussi des produits à usage professionnel. La boutique de 145 m² dédiée à l’art du maquillage bénéficie évidemment des services de l’enseigne avec des conseils personnalisés. Vous pourrez vous faire maquiller lors d’une démonstration offerte sur demande ou prendre rendez-vous pour une application ou une leçon durant laquelle les maquilleurs professionnels hautement qualifiés s’adapteront au look que vous souhaitez, que ce soit un maquillage de jour, de soirée mais aussi de mariage. À noter : toutes les séances ou applications payantes sont remboursées en produits le jour du rendez-vous alors plus d’excuses pour se faire belles mesdames !
Informations : Anissa Madiane au 06 61 54 55 32 Sup de Co Marrakech Bvd Prince Moulay Abdellah, Semlalia - Marrakech
La Grande Para de Marrakech N
ouveauté à Marrakech, la grande Parapharmacie vient d’ouvrir ses portes avenue Mohamed V à la place de l’ancien Bigdil, face au Carré Eden. Un espace unique qui regroupe à la fois des produits paramédicaux, dermocosmétiques et de la parapharmacie. Toutes les plus grandes marques comme Vichy, La Roche Posay, SVR, Rogé Cavaillès, Klorane et j’en passe ainsi que des produits uniques sur Marrakech se regroupent ici en libre service sous les conseils avisés du personnel qui se tient à votre disposition, mais sans vous sauter dessus ! Le tout à des prix absolument compétitifs et avec des promotions permanentes sur des produits choisis. Vous l’aurez compris avec des horaires d’ouverture en continu tous les jours, vous allez pouvoir trouver votre bonheur pour prendre soin de vous ou soigner tous vos petits bobos ! À venir prochainement des soins en cabine réalisés avec les marques dermocosmétiques référencées. Ouvert 7/7 de 9h à 21h 149 avenue Mohamed V - Marrakech Tel. 05 24 37 92 92
Tarifs pour applications et leçons de 350 DH à 2 300 DH Place du 16 Novembre - Marrakech
- avrilI 2016 19 I LIFE is moroccoLIFE #02is• marrakech printemps 2016
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city life
Qu'est ce qu'on fait
pour les vacances ? Tirer à l'arc, tester le yoga, faire de la danse, découvrir la permaculture, assister à un feu d'artifices ou à un spectacle de rue… Zoom sur le top des activités vacances, et ceux qui les animent. Par Raphaëlle Vinon
Breizh Archery Society
TIR À L'ARC
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out nouveau à Marrakech, une activité sportive originale pour les enfants… Breizh Archery Society propose des initiations au tir à l'arc à partir de 4 ans. Un vrai sport de "héro", riche en enseignements de toutes sortes pour les petits : patience, précision, et force. Dans l'équipe de professeurs -diplômés d'état français- et de coach, (tous titrés nationalement et internationalement dans leur discipline), il y a du beau monde, comme l'archer tunisien Saber ben Brahim, 4 fois champion de Tunisie, Michael Sanna, plusieurs fois vice champion de France. Breizh Archery s'attaque aussi au coaching sportif de haut niveau, mais aussi aux adultes et enfants néophytes ou déjà compétiteurs. Le matériel, prêté pendant les cours - et en vente à la boutique – est spécialement adapté. Peut être que le virus du tir à l'arc contaminera toute la famille… < Cours à domicile, stages de perfectionnement, séances tous les jours sauf dimanche Tarif : 120 DH/séance Carte de 4 séances : 350 DH et tarif famille
TEMPO DANSE
Au vizir center resort ans spa Tel. 06 25 95 83 63 Responsable commerciale Cécile Valy
Festival Awaln'Art
SÉLECTION SPÉCIAL KIDS
Du 22 avril au 7 mai, le Festival de rencontres internationales en places publiques, investit la ville. Au programme : cirque, parades, danse, contes, théâtre…
AGENDA
Cyberpark
6 ET 7 MAI Le Collectif AOC de cirque en déambulation part en "vadrouille" dans les allées du cyberpark, pour y camper ses agrès et prendre le public à parti. Cyberpark
7 MAI Après Marseille et Séoul, Copenhague, Casablanca, Tunis, Durban, Alexandrie, Port-Saïd… Le nom du Lieu de la Cie Ex Nihilo va investir le quartier de la Kasbah, pour une performance de danse et de musique live avec
23 AVRIL La Cie de théâtre nomade marocaine rêve des cimes, nous entraîne dans une parade au sol et dans les airs, Sur fond de musique touareg, berbère, ou électronique.
Bd Mohamed V (à partir du Cyberpark vers la Koutoubia) 27 ET 28 AVRIL Une chorégraphie colorée,
C
omme toujours pendant les vacances scolaires, Anna suspend son agenda habituel à Tempo danse pour proposer des stages découvertes aux enfants -et aux adultes- en séances de 2 h à 2 h 30. Ateliers cirque de Jérôme et Khalid avec jonglerie, équilibre, acrobaties, trapèze fixe et cerceau ; stage de danse, et hip-hop et dubble dutch avec Youssef el Akhal. Ateliers cirque, danse, doubble-dutch Hip/hop etc. Tarif : 150 DH. Renseignements et horaires : art-tempodanse.com Av. Mohamed V, Roses Des Sables n° 9, Camp El Ghoul Tel. 06 44 48 63 32
20 I LIFE is morocco #02 • printemps 2016
au son de l'accordéon, dansée par la compagnie canadienne Bouchardanse.
projections video. Ruelle de la Kasbah
Programme complet awalnart.com
kids & co Kids Club Les SÉLECTION SPÉCIAL KIDS
Terre d'éveil Maroc ACTIVITÉS BIEN-ÊTRE
Des espaces spécialement dédiés dans les palaces de la ville, des jardins, et mille et une activités pour qu'ils s'amusent comme des petits fous, les kids clubs de la ville...
SOFITEL Chic Pic Nic les mercredi et dimanche après midi, atelier fleuriste le jeudi matin… La Kid Suite du Sofitel accueille les petits princes et les petites princesses pour des activités surprise chaque jour de la semaine. De 4 à 12 ans - 9h-12h30, 14h-17h 150 DH la demi journée, 300 DH la journée Rue Haroun Errachid, Hivernage Tel. 05 24 42 56 00
FOUR SEASONS Avec sa kasbah miniature et un pôle pour les ados (le Young adult center), le kids club du Four seasons est pour l'instant réservé aux -heureux- résident. En revanche, il ouvre ses portes à tous, pour une célébration d'anniversaire sur-mesure -sur le thème préféré de votre enfantdans un écrin féérique. 1 bvd de la Ménara - Tel. 05 24 35 92 00
PULLMAN Au cœur de deux hectares du jardin, le kids club offre un espace 100 % Kids Only, avec sa propre ferme pédagogique et plein d'activités : trampolines, karting, jardinage, cuisine, escalade, zumba… Baby club de 1 à 3 ans et demi - 200 DH la demi journée - 300 DH la journée Kids club de 4 à 12 ans - 280 DH la journée repas inclus Km 6 route de Fès - Tel. 05 25 07 10 00
ROYAL PALM Piscine chauffée, mini-courts de tennis, atelier chocolat, ballade à dos de dromadaire, salle de cinéma. Tout pour profiter à fond des vacances. Day Pass pour les 3 à 12 ans, repas et boissons comprises - 300 DH. Tous les jours (12h-13h et 19h20h), le buffet des petits sous le dôme du restaurant Le Caravane - 300 DH boissons incluses. Km 12 route d’Amizmiz - Tél. 05 24 45 87 46
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achid Jaafari, baigne dans la culture de la pharmacopée traditionnelle, et du bien être par les plantes depuis toujours. Il rêvait depuis long temps, via son association Terre d’éveil, de créer un centre holistique dédié à toute les disciplines du bien être du corps comme de l’esprit. C’est chose faite depuis quelques mois, avec l’ouverture route de Targa d'un lieu qui rassemble divers praticiens autour de la galaxie du bien-être. La maison qui compte une boutique (aliments bio, cosmétiques au naturel, produits du terroir..), un coin restauration végétarienne, une librairie-tisanerie, un bar à jus, un bar à air (bol d’air Jacquier), et un magnifique jardin est bien sur le meilleur des terrains de jeu et de découvertes pour les kids : Rachid leur propose des journées activités plurielles, qui comprennent des ateliers tous azimuts, de l’initiation à la permaculture, en passant par une séance de découverte yoga, ou de jeux de peinture, ou encore une session d’éveil à la musique. Sans compter les encas-gourmands, du matin et de l’après midi. Il n'est jamais trop tôt pour goûter au bien-être du corps et de l'esprit ! Centre holistique, quartier Sofia, Targa Tel. 06 73 46 02 09
L'ATELIER DU JEU DE PEINDRE Anciennement dans le Guéliz, Tony Debout, avec son Atelier du jeu de peindre, a rejoint le centre Terre d'éveil, dont l'esprit s'inscrit naturellement dans sa démarche personnelle. Formé aux méthodes d'apprentissage Arno Stern, Tony accepte les "artistes" de 3 ans à 80 ans et plus ! Ici on sort du cadre, on s’exprime on libère ses émotions en toute liberté, et les 18 couleurs disponibles, en peignant debout, sur de très larges feuilles fixées au murs. Pour une découverte ludique, et enrichissante de la peinture. < Offre Découverte famille 3e trimestre : pour une inscription (1 500 DH), la 2e personne à 500 DH, gratuit pour les enfants de 3 à 5 ans mardi-mercredi 16h30-18h, samedi 10h-11h30 Tel. 06 29 45 88 38 LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I 21
Sidi Ghanem
pépinière de talents
A
u départ, il était naturel que Marrakech, capitale de l'artisanat marocain se dote d'un quartier à sa mesure avec suffisamment d'espace pour abriter ateliers, usines, et entrepôts de stockage des marchandises. Et peu d'entre nous le savent, mais c’est suite à la saturation de l’ancien quartier industriel, qu'en 1988 l'Erac-Tensift (établissement régional d’aménagement et de construction) se lance dans un projet de grande envergure dans le quartier situé sur la route de Safi. En deux ans il aménage une zone de 175 hectares avec plus de 500 lots industriels. Un pied dans la tradition, un pied dans le monde de demain… Sidi Ghanem se remplit peu à peu. À première vue plutôt austère avec ses grandes façades et ses interminables rues qui se ressemblent, le quartier industriel cache pourtant une double personnalité. Car ici, se rassemblent les créateurs, entrepreneurs et industriels tournés vers l'avenir ainsi que les artisans ancrés dans la tradition. Artistes, galeristes, designers, décorateurs, grossistes, imprimeurs, ces professionnels restent sensibles aux tendances actuelles et à l’air du temps sans perdre de vue leur cœur de métier et le savoir-faire local. Plus d'une centaine de commerçants, artisans, showrooms, magasins de vaisselle, de déco, de mode, mais aussi des galeries d'art, des entreprises de services, IT et médias ou agroalimentaires, qui ont -pour la plupart- une stratégie visant l'international. Sidi Ghanem est une ruche de talents et de réussite, qui ne cesse de prendre de l'envergure. Et derrière ces réussites exemplaires, se cachent des personnalités hautes en couleurs, d'horizons divers, mais avec un point commun de taille : une solide “niaque” et une ouverture sur le monde, clés de voûte de leur success story. Des hommes de poigne qui s’épanouissent à travers leur passion et des femmes engagées, véritables “main de fer dans un gant de velours”. Dans ce dossier, nous avons choisi de vous présenter quelques-unes de ces sociétés innovantes aux projets précurseurs, ainsi que leurs fondateurs, symboles de cette réussite discrète, bénéficiant néanmoins d'une notoriété reconnue. Certaines de ces entreprises du secteur de la décoration et de l'ameublement, reconnues pour mettre en avant la richesse culturelle et le savoir-faire artisanal, se sont regroupées en association sous l'impulsion de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et de la Coopération Italienne, afin de créer des synergies et des échanges d'expériences pour être encore plus efficaces et performantes face au défi du développement local et international. Commençons ce tour d'horizon par Emerging Business Factory, cet enthousiasmant espace de co-working et incubateur d'entreprises IT & médias. Poursuivons par une visite chez notre imprimeur Youssef Impressions, qui a su passer de l'ère Guntenberg au numérique avec succès, et intéressons-nous pour finir à ces entreprises dynamiques du secteur de la déco et de la mode, qui mettent à l'honneur les artisans et leur savoir-faire, tout en étant résolument tournées vers l'avenir. Rencontres avec ces chefs d’entreprise qui font de Sidi Ghanem ce qu’il est aujourd’hui, un quartier riche de compétences, de talents et surtout d'envie !<
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entreprendre • EBF
Emerging Business Factory NOUVELLE PLANÈTE DANS LA GALAXIE IT ET MÉDIAS Par Raphaëlle Vinon
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e premier incubateur & co-working IT et médias, de Marrakech et sa région, Emerging Business Factory -EBF pour les initiés- vient d'ouvrir ses portes en plein cœur de Sidi Ghanem, dans ce bouillon de culture industriel et créatif. Derrière cette initiative qui inscrit Marrakech dans la cour des grands dans le domaine, deux hommes : Pascal Chevalier, serial entrepreneur CEO de Reworld Media et Taoufik Aboudia, CEO de Web Pick. Un gage de plus de l'explosion de talents dans ce quartier qui a décidemment le vent en poupe. À deux pas du bureau d'arrondissement, au fond d'une impasse grouillant d'ateliers en tout genre, l'imposant portail d'EBF ouvre grand ses portes pour nous accueillir. La cour intérieure dessert les différents espaces : au fond, Corto s'active pour les derniers préparatifs avant l'ouverture de son
resto (voir notre encadré) et un groupe de jeunes startupeurs discutent autour d'un café… Taoufik vient à notre rencontre et nous présente les lieux. Au rez-de-chaussée, le concept store d'EBF qui accueille le designer et architecte du lieu Hicham Bnoussina (voir notre encadré), une belle salle de conférence totalement équipée, et de vastes open space de co-working en cours d'aménagement. À l'étage, ça sent la matière grise en ébullition à plein nez. Dans les grandes salles à l'ambiance studieuse cool, des stickers-slogans sur les murs, donnent le ton. Geeks branchés, écrans high-tech, tous connectés au monde, mouvements, sourires, efficacité… Sur le toit terrasse de 600 m², une sky farm high tech est en train de voir le jour, avec ses systèmes de IoT (Internet of Things) qui permettent aux (cyber) plantes de transmettre leurs besoins en eau et engrais aux machines qui les approvisionnent.
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sidi ghanem
Taoufiq Aboudia
LE CHEF D'ORCHESTRE
T
out sourire et à l'aise comme un poisson dans l'eau dans cette ruche de talents, Taoufik Aboudia revient pour nous sur son parcours, et nous parle de la naissance et de la vocation d'EBF. La success story de Taoufik démarre par un cursus en… philosophie ! Eh oui, la philosophie mène à tout… Mais l'informatique et les nouvelles technologies le passionnent. D'abord à doses homéopathiques, il s'y adonne le soir, et bientôt s'y consacre à temps plein. Il goûte au salariat, six mois seulement, avant de foncer et de créer sa première société de conception web Neptis. De cette période date sa rencontre avec l'un des plus influents business angels français, Patrick Chassany, qui est déterminante pour son parcours professionnel. Ensemble, ils montent Neptis Labs et s'investissent à fond sur Yala, la première plateforme de musique digitale arabe. Puis il prend du recul, décide de changer de cap : “Je voulais développer un management tourné vers l'humain, pour coller aussi à une certaine idée que j'ai du bonheur”. C'est là qu'il fonde alors Web Pick, une société spécialisée dans le web,
Principe de l'incubateur EBF
Au-delà de l'espace de co-working pur (1 200 DH/ mois), qui se remplit à vue d'œil, Taoufik nous explique la particularité, et le principe de l'incubateur d'EBF : “Je recommande aux jeunes qui veulent se lancer, d'essayer de trouver le bon partenaire. Ils ont besoin de plus qu'un accès à une conférence annuelle et à quelques contacts. En ce qui concerne EBF, nous mettons tout en œuvre pour qu'ils bénéficient de l'accompagnement qualifié que méritent leurs brillantes idées. De plus, ici, nos locaux permettent une interaction continue entre les incubés. C'est un accélérateur où l'on ne se sent pas seul !” Pour intégrer l'incubateur, il faut remplir un dossier (disponible sur le site d'EBF). Deux fois par an, un jury de business angels se réunit pour sélectionner les dossiers des startups qui intègreront l'incubateur, entre 4 et 6 startups par an. “À l'image de 50Partners, en France, on veut privilégier la qualité à la quantité”. EBF fonctionne sur le business model de l'Equity : “EBF gère le suivi des résidents, côté coaching, contrats et
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qui compte aujourd'hui 23 salariés, qui conçoit notamment tous les sites du groupe de presse Reworld Media de Pascal Chevalier. Fort de son très beau parcours et à seulement 36 ans, Taoufik envisage alors son engagement professionnel au travers du prisme de l'humain, donnant ainsi corps et sens à ses projets. “À partir de là, le projet d'incubateur co-working s'est précisé, en synergie avec Pascal, qui de son côté possédait ce superbe local, ancienne usine de textile, dont il a eu un mal fou à récupérer les murs. C'est un grand chantier pour moi, plus gros que tout ce que j'ai fait jusqu'ici”. Déjà les projets pleuvent, les plâtres sont à peine secs que des contacts productifs se nouent, des idées émergent; et ce n'est qu'un début. Une idée, une tendance… Taoufik est à l'affût. Entrepreneur dans l'âme tel un chef d'orchestre, il sait mixer les talents et les énergies. Côté résidents, il y a du beau monde et de l'émulation en perspective Nos confrères de Made in Marrakech y ont élu domicile depuis mars, quittant leurs confortables bureaux de Guéliz,
baux, héberge des séances avec des intervenants seniors du secteur IT, représente l'incubateur à l'extérieur et aide à la recherche de financement. En échange de cet accompagnement, on récupère 5 à 10%, des parts sociales de la société”. emergingbusinessfactory.com
QUODWA : un incubateur dans l'incubateur
L'Entrepreneuriale de Marrakech -animée par Hamid Khouloud- propose des cours d'aide gratuits à la création d'entreprise, dispensés en arabe darija. Résident chez EBF, son business incubateur Quodwa est une sorte de phase 2 après la formation : il prend en charge la création de petites entreprises sur le modèle auto-entrepreneur, faible en coût et en formalités administratives. De nombreux jeunes, jusqu'alors exclus de l'entrepreneuriat, ont pu créer leur propre emploi. Tel. 06 21 40 80 00 - 06 21 40 80 00 quodwa@gmail.com
entreprendre • EBF Corto
ÇA BOUGE EN CUISINE
A
séduits par l'ambiance co-working et profitant à plein de la synergie avec les startups hébergées, développeurs web, graphistes… Et les projets à Sidi Ghanem fusent déjà ! Hassan El Youbi et son équipe viennent également d'investir le rez-de-chaussée d'EBF. Celui qui a réalisé la post-prod digitale d'Avatar, Lord of War, entre autres blockbusters, travaille lui aussi avec des équipes de jeunes talents du domaine. “Il est donc lui-même dans une dynamique incubatrice”. Et tout ça avec une idée énorme en arrière-plan : faire de Marrakech, via Sidi Ghanem, un pôle cinéma high-tech, avec studios, fabrications de décors sur place etc... La star du DJ Amin K, fondateur de Moroko Loco, va lui aussi y prendre un espace. “Je l'ai prévenu : ne crois pas que tu vas juste récupérer un bureau. Non ! Tu vas aussi échanger avec des talents de la musique et de la vidéo digitales” s'amuse Taoufik. Au premier café partagé, il se passera quelque chose ! Comme dit Taoufik, “Si on est tous ensemble, on va se raconter des histoires…” On a hâte de les entendre ! <
62 QI Sidi Ghanem Tel. 06 61 40 46 43
bdelkrim Issalaman, alias Corto, a posé ses valises pour sa prochaine aventure marocaine au centre stratégique de la ruche d'EBF. Né à Paris, ce Chef de métier, “tombé dans la marmite” dès l'âge de 15 ans, a bien bourlingué : Australie, Thaïlande, Argentine… Il voyage, rencontre, observe, apprend… et revient à Paris où il monte un restaurant dans le IXe, Chez Corto, dans lequel il déroule le tapis rouge aux produits extra frais. C'est justement cette obsession du bon produit qui le pousse à s'installer au Maroc, la terre familiale. “Ici les produits sont incroyables, et peu mis en valeur”. Il participe alors à l'ambitieux projet de l'hôtel Fellah sur la route de l'Ourika. Il reprend ensuite le Kaowa, le café du 33 rue Majorelle, et dont il refait le concept, la carte, toujours avec la même idée : du bon, du bio, du frais en toute simplicité. Aujourd'hui, il ouvre son nouveau restaurant qui porte son nom d'ailleurs, au cœur d'EBF sur 3 niveaux. Pourquoi Sidi Ghanem et EBF ? “La zone est un vivier de talents, de créateurs, d'entrepreneurs, mais on manque de vrais lieux de rencontre, où créer une synergie, une émulation. EBF est vraiment arrivé à point nommé,
Hicham Bnoussina
ARCHITECTE DESIGNER D'EBF
P
endant que ses camarades de classe partaient en colo, Hicham Bnoussina, prodige autodidacte du coup de crayon, faisait des stages en artisanat d'art auprès des meilleurs maâlems du pays. Zelliges, stucs, ferronneries, n'ont très vite plus de secrets pour lui. Son diplôme d'ingénieur en électronique en poche, obtenu en grande partie pour rassurer sa famille, il suit la voix artistique qu'il s'est choisi tout jeune. Il démarre en 1996, dans un micro atelier, où il réalise des pubs, des habillages de salons de coiffures, et autres “petits projets”. En 2000 avec sa société Déco Events dont les ateliers sont installés à Sidi Ghanem,
car il y a nécessité à rassembler et à tailler tous ces diamants bruts. Ici j'ai rencontré, ce qui est rarissime, des gens sincères et compétents qui entrent à fond dans cette dynamique. Le resto, c'est la pierre angulaire de l'endroit, primordial pour que les gens se rencontrent autour d'un café, d'un déjeuner, d'un événement. On est au cœur de l'aventure !”. Sur ce terrain de jeu inspirant, les projets fourmillent dans la tête de Corto, il développe un service traiteur et plein d'autres innovations qu'il nous dévoilera bientôt. Et il ajoute une dimension sociale à tout ça en formant des jeunes des villages de la région dans sa cuisine et en salle. Au menu, une cuisine archi fraîche qui puise abondamment dans les produits locaux. Bar à jus, tartes fines, wraps, etc pour ce snack chic et créatif, adapté à tous : (de 19 à 150 DH), pour toutes les bourses, du jeune startupeur résident encore fauché, au sénior en recherche de talents… Nous, on est conquis, alors à bientôt chez Corto ! < Ouvert lundi-samedi, 8h-19h
il s'attaque à la réalisation de décors et de scènes. De cette période date sa rencontre avec Djamel Debbouze, qui, séduit par le personnage, lui confie la décoration de sa maison marrakchie… Le bouche à oreille s'emballe, et les réalisations s'enchaînent, établissements de renom (le Pearl, la Table du marché, Dino etc.) et particuliers… Ce que le designer affectionne le plus, c'est puiser dans les matériaux bruts -des pièces dont personne ne veut pluset les sublimer en les mixant à des matières nobles. Pour EBF, dont il a conçu tout le design intérieur, il va proposer des créations originales au sein du concept store dont il a les commandes pour un an. “C'est d'abord une histoire d'amitié. Et puis j'avais envie de participer à une aventure à l'image des “factory” que j'ai pu visiter à Paris, à Lisbonne…” < Bureau d'étude Guéliz 83 bvd Abdelkarim El Khattabi Tel. 05 24 33 65 55
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entreprendre • itba3.ma
Youssef Impressions • itba3.ma DE L'ARTISANAT AU DIGITAL Par Raphaëlle Vinon
Ê
tre à la pointe de l'imprimerie marocaine en ligne -avec le site itba3.ma, exceller dans l'artisanat d'art sur des petits tirages, et transmettre du savoir*, telles sont les trois missions de cette imprimerie fondée en 1932, où le virus du métier se transmet de père en fils. Son directeur général adjoint Taïeb Mouhyi, diplômé de l'école Estienne**, revenu diriger l'entreprise de famille avec son frère Youssef, nous parle de son métier et du nouveau pôle d'impression en ligne itba3.ma. “Ce n'est pas un métier facile, il n'y a pas d'horaires, beaucoup de contraintes techniques et temporelles, mais plus que tout, j'aime le côté multi-relationnel et multi-domaines de l'imprimerie. On touche absolument à tous les
secteurs d'activité.” Youssef Impressions a un pied dans les traditions, comme en témoignent toutes les vieilles machines Heidelberg de l'atelier et le savoir faire quasi artisanal des doyens de la maison. Et un pied dans la modernité et l'imprimerie high-tech : à travers le site itba3.ma, Youssef Impressions intègre le réseau du premier imprimeur en ligne du Maroc. Les services proposés sont dignes des grands imprimeurs internationaux : service en ligne avec chemin de fer accessible, bon à tirer on-line avec vérification et validation automatique des fichiers pour impression (CTP), devis et délais instantanés. “Le système, poursuit Taïeb, touche aux deux tabous absolus de l'imprimeur : les délais et le prix. Avec itba3.ma, ceux-ci sont clairs et affichés dès le départ”. Cartes de visites, flyers, dépliants, posters etc… un maximum de produits, de formats et de papiers sont disponibles avec, en plus, un service de 7 000 gabarits prêts à être utilisés tels quels ou enrichis, selon les besoins. Le tout livrable n'importe où au Maroc, avec tracking colis en temps réel. Et pour Taïeb, la modernité du service va de paire avec son accessibilité. “Ça n'est pas compliqué du tout, y compris pour les graphistes du dimanche. Même le boucher d'un village reculé peut monter ses propres cartes de visite, guidés via la hotline par nos hôtesses, confortablement installé dans le cyber café du coin !”
Les clients qui n'ont pas de carte de crédit ont aussi accès à itba3.ma, via le service Binga qui permet de régler directement dans les agences Wafa cash. Reste à rappeler la devise de la maison, qui fait fureur paraît-il : Satisfait ou réimprimé ! < 236 QI Sidi Ghanem Tel. 05 24 33 65 60 - 05 24 33 65 61 itba3.ma * Youssef Impressions forme en alternance des jeunes aux métiers de l'imprimerie via les ITA (Instituts de Technologies Appliquées) dont il est l'un des instigateurs. La grande majorité d'entre eux sont directement embauchés au sortir de la formation ** Ecole Supérieure des Arts et des Industries Graphiques à Paris
LIFE is marrakech, naissance du magazine LES COULISSES DE L'IMPRIMERIE
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n accouchement... “Poussez, allez, poussez. C’est bientôt fini, on aperçoit la première page !” C’est à peu près comme cela qu’on a vécu la sortie du premier numéro de LIFE is marrakech, notre bébé ! Et après plusieurs semaines de gestation, il était hors de question pour nous de manquer l’accouchement à l’imprimerie. D’autant plus qu’à la rédaction, on était nombreux à ne pas vraiment savoir ce qui se cachait derrière ce métier d’imprimeur. Avouons-le, on a tous une petite voix intérieure qui nous
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dit : “Si je donne le fichier à l’imprimeur lundi matin à 10h, il lance sa machine à 11h, son imprimante magique fait tout le travail, et puis je n’ai qu’à repasser le soir pour prendre les magazines.” Bon j’exagère un peu mais sûrement pas tant que ça finalement car on a tendance à penser que ça fonctionne comme à la maison. Mais pas du tout ! C’est pourquoi, on a souhaité passer de l’autre côté du rideau et aller au cœur de ce métier pour mieux en comprendre les réalités et les contraintes. Et comme on n’est pas
du genre à vous faire des cachoteries, d’autant plus qu’on a tous un jour, eu affaire à un imprimeur pour nos dépliants, flyers, menus ou cartes de visites, on a voulu vous faire partager la naissance, étape par étape du magazine. Comme ça non seulement vous découvrez un métier bien plus complexe qu’il n’y paraît et en plus vous partagez ce grand moment avec nous. Et tels de bons parents, nous sommes fiers de vous montrer les photos de la naissance de notre bébé ! <
LIFE is marrakech
la naissance, photos souvenirs
du ation : cré P e s s t re Pré-p fichier C rinter) to P r e t u (Comp
Fabri ca qui s tion des p e l sur l ront adapt aques es cy ées l i des r otati ndres ves
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sidi ghanem
Marrakech Creative Interiors Cluster Par Camille Chataignier
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n vous le répète souvent et notamment dans ce numéro mais c’est vrai, le Maroc bénéficie d’une aura unique à l’international. Son artisanat et ses savoirfaire ancestraux en constituent la richesse intrinsèque et permettent au Royaume de briller sur les marchés du monde entier. Voilà pourquoi l’ONUDI, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel a choisi Marrakech pour intégrer l’un de ses clusters. En fait, l’ONUDI est une branche de l’ONU consacrée au développement industriel qui a pour mission de promouvoir l’industrie comme facteur d’inclusion sociale et de respect de l’environnement. Elle a donc choisi de miser principalement sur un outil de développement économique basé sur la coopération et la mise en place d’actions communes -les clustersafin de développer son programme concernant les industries créatives et culturelles dans sept pays du sud de la Méditerranée. On retrouve, grâce à cette initiative financée par l’Union Européenne et la Coopération Italienne et parmi 21 clusters identifiés, deux clusters marocains. Le premier, le textile de maison dans la région du grand Casablanca, et le second, à Marrakech pour la décoration et l’ameublement. Et il est évident que lorsqu’on parle d’ameublement et de décoration dans la ville rouge, on pense évidemment au quartier industriel de Sidi Ghanem ! Plus d’une cinquantaine d’acteurs -boutiques, artisans, designers, décorateurs, centres de formation, institutions, et autres protagonistes pouvant participer
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au développement de la filière- se sont regroupés pour former ce cluster baptisé “Marrakech Creative Interiors Cluster”, ou MCIC pour les intimes. Ces entreprises de décoration et d’ameublement bénéficient de l’accompagnement de l’ONUDI, et du soutien efficace de Nizzar Ben Chekkroune, l’expert en développement Cluster pour Marrakech. Au programme, un plan d’action établi sur deux ans qui a pour objectif d’améliorer la performance des entreprises, leur positionnement, leur offre et surtout leur visibilité sur le marché national mais aussi international. C’est donc ensemble, que ces entreprises du même secteur et pourtant si différentes, se mobilisent et travaillent main dans la main pour créer des stratégies communes qui leur permettent de booster leurs performances et de faire connaître et reconnaître leur savoir-faire. Nous sommes partis à la rencontre de quatre de ces entreprises -Côté Bougie, Chabi Chic, W-Home, Ardevivre- et surtout de leurs fondateurs, membres actifs et engagés du Cluster. Des profils différents et pourtant qui se retrouvent et mettent leur force en commun pour que ce projet, leurs entreprises et leur quartier, se développent et rayonnent durablement. Nous tenions également à faire un focus sur d'autres entreprises -Djean, Sissmorocco, Luna-Sarah- du quartier industriel tenues de main de maîtres par des femmes de caractère qui sont dans la même dynamique, et dont la réussite est inspirante. <
entreprendre • cluster
Côté Bougie Par Raphaëlle Vinon
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out commence par un “hobby de bonne femme”, sur la gazinière d'une cuisine particulière… Aujourd'hui, Côté Bougie est l'une des vraies réussites parmi les entreprises artisanales de la ville, et tout spécialement de Sidi Ghanem. Derrière la success-story de Saïda Kadiri, fondatrice, se cache une passionnée créative tous azimuts, et une entêtée qualifiée qui croît en ses rêves. Quand Saïda quitte Casa -où elle décorait des chambres d'enfantspour Marrakech, elle cherche une nouvelle activité qui ait du sens, et qui réponde à ses aspirations de créatrice. “J'ai toujours été une folle de bougies. Elles ont toujours fait partie intégrante de mes ambiances, à la maison. À l'époque on ne trouvait pas -ou peude bougie de bonne qualité au Maroc, et quand je voyageais, j'en rapportais systématiquement dans mes bagages.” Elle décide donc de se lancer, pour elle d'abord, puis se prend très vite au jeu : “J'ai commencé avec des petites casseroles, dans la cuisine. Puis, très vite j’ai pris un petit dépôt pour faire mes essais. À l'époque, personne n'y croyait, on me disait régulièrement que j'étais
folle !” Mais qu'importe, Saîda s'entête, elle se passionne, n'écoute personne et trace sa route. Elle rejoint son fils à Tours qui y fait ses études, et suit une formation technique. À peine rentrée au Maroc, elle passe à la vitesse supérieure, et embauche 2 ou 3 employés. Le destin s'en mêle alors, pour lui donner le coup de pouce décisif : “Un jour, je reçois un client qui voulait passer une énorme commande pour les ÉtatsUnis. Je m'en suis fait un challenge : c'était maintenant ou jamais. Même si, raisonnablement, cela dépassait largement mes capacités. J'ai dit oui. Tout en pensant “tu es cinglée !” J'ai fait des journées de 24 heures. Ça a été très dur mais j'ai honoré ma commande !” Un sacré coup d'accélérateur pour Saïda qui s'agrandit à Sidi Ghanem, en y installant sa grande boutique et son atelier de fabrication. Et c'est un carton : Saïda utilise des matériaux de grande qualité (mèches en coton naturel, parfums de Grasse), et ses modèles ont toujours une longueur créative d'avance : comme ses photophores en cire incrustés de plaques ajourées, qui, rançon du succès oblige, sont copiés à grande échelle.
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En 2005, votre fils Omar Benabderrazik vous a rejoint dans l'aventure. C'est comment de travailler en famille ? C'est extra. Notre binôme familial fonctionne très bien, car nous sommes archi complémentaires. À Omar la partie gestion et commerciale, à moi la partie créative dans laquelle je m'épanouis. Et les nouvelles idées fusent ! Comme les “Home Fragrances”, lancées il y a deux ans, et qui représentent déjà 30% du chiffre d'affaires. Une réussite due en partie à l'originalité du packaging (bâtonnets noirs, bouteille carrée), et aux nouveaux parfums pour diversifier les ambiances, comme Oriental, ou Santal. Une gamme de parfums saisonniers édités en série limitée, seront à découvrir tout au long de l'année. Quelles nouveautés Côté Bougie nous a concoctées ? La gamme bougie, s'enrichit d'un nouveau concept : capturer de véritables souvenirs olfactifs de Marrakech, histoire de prolonger le voyage. Trois parfums inaugurent cette gamme, aux noms évocateurs : Balade au Souk, Thé en Médina et Soir à Marrakech… Les bougies, sans paraffine, sont en cire de soja, et autre nouveauté, les mèches en bois crépitent, histoire de compléter l'expérience.
Ouvert lundi-vendredi 9h-12h30 et 14h18h, samedi 9h-13h 457 QI Sidi Ghanem Tel. 05 24 33 57 64
Pourquoi avoir intégré le Cluster de L’ONU ? Le quartier est une mine de talents, de créativité et de savoirfaires qui mérite une bien meilleure lisibilité. Tous ensemble, grâce aux projets du cluster, notamment côté communication et signalétique, nous pouvons hisser Sidi Ghanem au niveau de notoriété internationale qu'il mérite. <
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entreprendre • cluster
Chabi Chic Par Camille Chataignier
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anessa et Nadia sont deux françaises, tombées amoureuses du Maroc, qui ont réalisé leur rêve… Ahhhh Stop, vous l’avez déjà entendu cent fois cette histoire ?! Eh bien nous aussi ! Ça fait surtout quatre ans que les deux filles ont lancé leur marque Chabi Chic et qu’elles travaillent d’arrache-pied ! Et oui ma petite dame, on a rien sans rien. Mais l’histoire est quand même très belle, il faut l’avouer. Nadia et Vanessa se rencontrent un jour et se rendent compte qu’elles ont une envie commune et surtout une même vision. Leur ancien travail dans l’export d’artisanat pour l’une et dans l’architecture et la décoration pour l’autre, les rapprochent et rend surtout ce duo très complémentaire. Alors à l’époque où la cuisine devient vraiment une pièce de vie à part entière et où la déco y trouve enfin sa place, les deux filles se lancent sur cet axe. Elles revisitent les cuisines marocaines en le mettant au goût du jour et en y apportant une touche européenne. Elles mixent sans complexe les motifs traditionnels et les rayures plus contemporaines, des
produits bruts et des créations originales et poussent à mixer les couleurs dans un même service. Et loin de se cantonner à la vaisselle, elles se font aussi un nom grâce à leur kit tajines qui rencontre un vif succès. Bref, Vanessa et Nadia ont rapidement dépoussiéré la cuisine traditionnelle marocaine sans pour autant la dénaturer. Et ça cartonne ! Mais attention, les deux filles se donnent à fond. Tous les six mois, leurs collections changent, de nouvelles palettes de couleurs font leur apparition dans leurs boutiques et depuis Noël, le duo s’est lancé dans une nouvelle aventure, celle des produits pour le corps. Quel est le lien me direz-vous ? A priori aucun, mais les filles souhaitaient mettre en avant une autre forme de savoirfaire marocain, celui de la beauté. Dans cette nouvelle gamme, on retrouve les produits et les senteurs traditionnels comme le savon noir, l’argan, la fleur d’oranger, l’eau de rose… présentés dans un packaging très moderne, facile à utiliser et à transporter. On retrouve donc l’identité bohème chic de la marque et ça fonctionne !
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Pourquoi avoir choisi la salle de bain après la cuisine ? Quel est le lien entre les deux gammes ? En fait, on cherche à raconter des histoires, à créer un intérieur avec une âme en s’appuyant sur le patrimoine artisanal marocain. On ne pouvait pas passer à côté de l’art de la beauté orientale. Et puis ça doit être notre coté fille aussi ! Ici, c’est une gamme de produits faits en collaboration avec un laboratoire pharmaceutique, pensés pour la femme d’aujourd’hui qui voyage, donc une gamme pratique mais avec des senteurs, un savoir-faire traditionnel. Et on a repensé notre fameux kit, cette fois en version hammam ! Y a-t-il d’autres gammes prévues pour bientôt ? Oui cet été, on lancera une gamme épicerie fine. Le but est vraiment de lancer différentes gammes à travers lesquelles on retrouve l’identité de la marque. À travers cette gamme de produits pour le corps par exemple, on retrouve à travers le packaging et les senteurs choisies notre identité. Les gens reconnaissent facilement notre marque et c’est important.
Ouvert lundi-samedi 9h-19h 322 Q I Sidi Ghanem Tel. 05 24 35 65 60
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Pourquoi avoir intégré le Cluster de L’ONUDI ? On travaille déjà très bien de manière autonome mais le cluster nous apporte une autre dimension. Là on joue collectif. On se bat non pas uniquement pour notre marque mais pour Sidi Ghanem. On se bat pour faire bouger les choses et on se bouge loin, puisqu’il est question non pas de faire uniquement les salons de Paris mais aussi ceux de New York et Dubaï. C’est un beau projet pour promouvoir l’artisanat marocain moderne. <
entreprendre • cluster
W-Home Par Camille Chataignier
À
Marrakech comme ailleurs, ses fauteuils clubs sont connus et reconnus depuis dix ans. En effet, Walter Schopphoven est déjà installé à Sidi Ghanem depuis 2004 -dans le tissage à l’ancienne et la décoration intérieurelorsqu’il rencontre Patrick Béjanin, venu au Maroc pour fabriquer des fauteuils club dans la pure tradition destinés à l’exportation. En 2006, il le rejoint et prend alors en charge la commercialisation sur le marché marocain. Une fois installé à Sidi Ghanem, Walter se rend rapidement compte que la mise en scène est importante pour mettre en valeur les fauteuils, il crée alors des luminaires qui plaisent tout de suite à ses clients.
W-Home se diversifie ensuite dans la fabrication de mobilier d’intérieur, la tapisserie et la réfection d’ancien mobilier, car Walter et son équipe -notamment la fidèle Nezha qui travaille à ses côtés depuis le début- en sont convaincus : les meubles ont plusieurs vie ! Voilà comment W-Home se fait très vite un nom dans le sur mesure... Et si son magasin ne reflète qu’un dixième de son activité, on y comprend et voit l’essence de son travail, son originalité et surtout son savoir-faire. Pas étonnant que ses clients soient marocains bien sûr, mais aussi français, belges ou espagnols et lui confient la décoration de leurs restaurants, maisons d’hôtes et villas.
Ouvert lundi-vendredi 9h-13h et 14h30-18h30, samedi 9h-13h 437 QI Sidi Ghanem Tel. 05 24 33 61 28
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Walter, comment expliques-tu le succès de tes fauteuils club et plus généralement de W-Home ? Qui n’a pas un souvenir de famille dans lequel figure un fauteuil club !? On a tous une histoire avec ces fauteuils. Pour nos clients c’est toute une démarche, ils viennent à la recherche de ce souvenir et pour acheter un fauteuil qu’ils vont garder à vie. C’est un très beau produit, nous on ne fait que le respecter. On le travaille de manière artisanale, avec des matières et des produits de haute qualité. La structure est faite en bois de hêtre qui est importé, comme les ressorts d’ailleurs, le fourrage se fait à l’ancienne avec une assise en plume et on fait aussi très attention aux cuirs et aux pigments qu’on utilise pour les colorer, le tout sans produits chimiques. Bref, un résultat dont on est fier, et c’est la même chose pour tous les autres éléments que nous fabriquons, que ce soit luminaires, tables basses ou canapés sur mesure. Mais il n’y a pas de secret, dans le monde professionnel il y a trois choses qui paient : le travail consciencieux, le respect des délais et la qualité finale.
Quels sont tes futurs projets ? Comment comptes-tu encore développer W-Home ? Honnêtement, le bouche à oreilles fonctionne très bien. On vend au Maroc et énormément à l’international. Mais ma volonté est vraiment de développer le marché national. Je veux promouvoir le savoir-faire artisanal marrakchi, face à l’implantation des grandes enseignes multinationales qui risque de le détruire petit à petit. Ici, on peut créer facilement, faire un croquis le soir pour lancer un prototype le lendemain et commercialiser le modèle trois semaines après ! Il n’y a honnêtement qu’au Maroc que l’on peut faire ça, non ? L’artisanat est vraiment une grande richesse du Royaume. Donc je veux continuer à développer la marque tout en restant au niveau artisanal, ne surtout pas passer à l’industriel. Et puis, il y a ce projet avec l’ONUDI… L’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel soutient le développement du cluster de la décoration et ameublement de Marrakech. Nous avons créé en 2016 l’Association Marrakech Créative Interiors Cluster (MCIC), je suis particulièrement investi dans la commission design et développement produit. Ce volet met l’accent sur le design et la créativité permettant aux entreprises d’élargir leur gamme de produits tout en répondant aux besoins en constante évolution des acheteurs locaux et internationaux. Encore une fois nous souhaitons donner une nouvelle dimension à l’artisanat marrakchi. C’est un beau projet. <
LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I 31
entreprendre • cluster
Ardevivre Par Raphaëlle Vinon
C
urieux insatiable, ébéniste et décorateur de talent, expert en maisons à colombages, chineur de beaux objets, homme de défis fous, marin et agenceur de bateaux, créateur de meubles… Philippe Luciani, designer de la ligne Ardevivre, est un touche à tout, aussi génial et créatif que modeste et passionné. Avec son épouse Sabine -architecte d'intérieur et fondue d'histoire de l'art- rencontrée sur un chantier, ils entament leur aventure marocaine par Tanger, puis Essaouira où Philippe campe son atelier, son camp de base. Leur agence de décoration d'intérieur, Atmosphère d'Arganeraie, enchaîne les chantiers : boutiques, bateaux, maisons d'hôtes. La plupart de leurs réalisations sont entièrement fabriquées avec des matériaux anciens, à l'image de leur maison d'Essaouira, dont même les fenêtres sont bicentenaires. Dans son showroom de Sidi Ghanem qu'il crée en 2009, il expose sa ligne Ardevivre, de meubles, d'accessoires et de luminaires, pour toutes les pièces de la maison et même le jardin. Une belle illustration de son style qui mêle, tout en subtilité, les matériaux anciens, les bois nobles, l'inox ou le cuivre. Le bois, épais et massif, est omni présent, le moderne épouse l'ancien, dans une parfaite harmonie. Il a intégré lui aussi le cluster de l'ONUDI, dans le but de fédérer les forces et les talents du quartier et lui donner une vraie visibilité.
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Où chinez-vous tous ces meubles et matériaux, souvent anciens, que vous intégrez dans vos créations et vos ambiances ? Au grès de mes voyages. Là, je viens d'acheter 500 m² de parquets à Paris et trois semi-remorques de meubles en Belgique chez l'un des plus grands grossistes en design. La plupart d'entre eux ont 50 ans, il s'agit de pièces uniques, de prototypes “refusés”, d'invendus en tout genre. Auxquels nous allons redonner une nouvelle vie à travers nos meubles ou nos chantiers.
Ouvert lundi-vendredi 9h30-12h30 et 14h-19h samedi, 9h-13h et sur rdv l’après-midi 437 QI Sidi Ghanem Tel. 06 60 74 12 46 - 06 63 77 39 67 - 05 24 33 66 10
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Quand on regarde votre parcours, on a envie de vous qualifier d'hyperactif. Quels sont vos projets brûlants ? Je travaille sur des chantiers à Marrakech, et on vient d'attaquer l'agencement d'un 40 pieds à Madagascar. À Essaouira, siège de mon atelier, on s'attaque à un projet complètement fou : une maison d'hôtes et 5 bungalows, intégralement construits en bois, même les structures sont en iroko. Une des maisons aura un porte-à-faux de 8 mètres : l'idée est de faire le sol en plaques de verre pour avoir l'impression de marcher au-dessus du vide et de l'océan. Le futur club house sera aménagé dans une maison en bois de 250 ans d'âge, démontée en Roumanie, transportée ici et entièrement reconstruite à Essaouira. Comme vous pouvez le constater, on s'amuse pas mal… Et il ajoute en riant : “Le temps me manque, je n'ai encore rien fait de ma vie, il serait temps que je m'y mette !” <
entreprendre•auféminin
Djeann Par Gaétan Penec Depuis quatre ans, Anne Bénédicte Vincent revisite d’une main heureuse la tradition ancestrale des tapis boucharouette. Rencontre avec cette créatrice amoureuse du Maroc et de son artisanat dans son nouveau showroom de Sidi Ghanem. En arrivant au Maroc, Anne Bénédicte Vincent n’est pas longtemps restée insensible au charme de ces tapis boucharouettes, vous savez ces tapis bariolés que l’on voit dans chaque maison marocaine depuis la nuit des temps. Fabriqués de manière ancestrale grâce à de fines bandelettes récupérées dans des chutes d'étoffes et tissées entre elles pour offrir un ensemble chamarré et très coloré, le Boucharouette est au tapis marocain ce que le tajine est à sa cuisine, un produit de partage et de convivialité qui traverse le temps et les générations. Rien d’étonnant donc qu’une décoratrice se soit penchée un jour sur le destin de ce tapis familial afin de le décliner dans sa version contemporaine, et ce fut Anne Bénédicte Vincent qui en eu la première l’idée en décidant d’allier ce savoir-faire ancestral et la toile la plus usitée depuis 50 ans, le jean. Dans son showroom de Sidi Ghanem, la créatrice propose donc des boucharouettes vintage mais aussi et surtout de grands tapis
en denim imaginés selon son inspiration du moment, tel ce grand tapis de deux mètres créé en hommage à la marinière de JeanPaul Gauthier, et qui trouvait justement preneur auprès d'un décorateur parisien lors de notre passage. À cette collection de tapis, la créatrice a, au fil du temps, ajouté quelques objets déco réalisés là aussi, avec les artisans marrakchis, et une magnifique collection de coussins qui pour cette saison, emprunte son design aux drapeaux maritimes. Si la créatrice a osé dépasser les codes conventionnels elle a, en revanche, souhaité maintenir le savoir-faire de ces femmes tisseuses en optant pour une fabrication 100% manuelle issue du commerce équitable. Regroupé au sein de la DAAT (Développement de l’Artisanat et de l’Agriculture à Tougana), Samira, Amina, Fatima, Zineb et les deux Khadija, tissent au cœur même de leur foyer, les croquis d’Anne Bénédicte. Ce travail à demeure permettant à ces femmes d’optimiser leur vie familiale tout en assurant un revenu à la famille. Enfin, économie solidaire oblige, la boutique Djeann fait dans le co-working en partageant son showroom avec la marque de décoration pour enfant Wonderland, créée il y a quelques années par une casablancaise, une raison de plus d’aller faire un tour vers Sidi Ghanem. <
Ouvert lundi-vendredi 10h-13h et 15h-18h, samedi 10h-13h 16 bis QI Sidi Ghanem Tel. 06 50 44 78 64
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Sissimorocco Par Camille Chataignier
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ne cuisine… C’est bizarrement là où l’histoire de Sissimorocco a commencé. Pourtant il s’agit bien d’une marque de décoration d’intérieur à l’univers poétique et bohème, mais pas besoin de vous la présenter je pense que vous la connaissez déjà. Sylvie la créatrice, y cousait des housses de coussin en patchworks pour simplement “ne pas jeter ses chutes de tissus”. Elle les a ensuite peintes afin de les customiser et c’est tout simplement comme cela que ses pièces uniques se sont retrouvées sur le devant de la scène. En six ans seulement, la marque Sissimorocco s’est imposée comme une référence au Maroc mais elle s’est aussi fait connaître dans le monde entier. Coussins composés et sérigraphiés (plus possible de tous les peindre à la main), fauteuils, poufs, tapis, rideaux et appliques murales pour le côté décoration d’intérieur mais aussi une partie accessoires de mode avec des étoles, des pochettes et des sacs à main, font le succès de la marque. Depuis ses débuts, la créatrice sélectionne avec soin les matières et met un point d’honneur à mettre en avant les artisans des différentes régions du Maroc. Brodeuses, couturières, pelletiers, soudeurs, ferronniers... tous les corps de métier sont fièrement représentés. On pourrait même dire que la marque agit comme une ambassadrice de la culture berbère tellement les portraits de ses femmes présentes sur bons nombres de créations, sont redevenues célèbres grâce à elle.
Ouvert lundi-vendredi 9h-18h, samedi sur rendez-vous 366 QI. Sidi Ghanem Tel. 06 15 22 65 20
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Sauriez-vous expliquer l’engouement autour de vos coussins, l’objet emblématique de votre boutique ? Absolument pas ! Et finalement, je crois que je n’ai pas envie de savoir. Ça a pris tout de suite et surtout la collection berbère. Au départ, on essayait de changer de thématique, par exemple avec l’Afrique noire, les amérindiens... mais on me demandait toujours les femmes berbères. Je crois qu’il y a une certaine fascination pour ces femmes. Pourtant, lorsqu’on regarde d’un peu plus près, elles n’avaient pas une très belle vie. Mais bon, je ne cherche pas plus loin et je croise juste les doigts pour que ça continue ainsi ! Quelles sont vos inspirations ? C’est le Maroc en général : les paysages, l’Atlas, la lumière, les gens, les artisans, la médina... bref rien de très original tous les créateurs doivent vous dire la même chose. J’essaie de faire des choses en rapport avec la culture marocaine et profitez du savoir-faire local qui est tellement riche. La marque est présente dans de nombreuses boutiques à Marrakech mais comment touchez-vous l’international ? Aujourd’hui, on approche de la centaine de revendeurs. On ne les démarche pas mais ils viennent nous voir sur les salons. C’est comme ça qu’on a réussi à être présents sur les cinq continents. Et vous travaillez avec eux d’une manière assez particulière je crois… Oui en fait, on sélectionne pour eux un assortiment de pièces uniques qu’ils découvrent seulement à la livraison. C’est une relation de confiance. Quels sont vos projets pour les prochains mois ? Je veux simplement continuer dans cette même lignée. Faire des pièces uniques, voyager afin de rencontrer de nouvelles personnes, de nouvelles cultures. Et puis continuer à faire des salons pour pouvoir situer la marque par rapport à ce qui se fait dans le monde. C’est important. Prochaines escales à New York et en Belgique et on devrait bientôt se lancer à Dubaï également. <
entreprendre•au féminin
Luna-Sarah Par Camille Chataignier
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adège Brülhart, c'est une femme décidée et pugnace, armée de courage et de passion pour aller au bout de ces projets. C'est une citoyenne du monde. Franco algérienne vivant en France puis en Suisse, elle voulait s’installer en Tunisie mais c’est finalement pour le Maroc qu’elle a craqué. Elle a donc décidé il y a quelques années, de s’y installer avec sa famille et d’y développer sa propre marque. Diplômée en couture, elle a délaissé les ateliers de soierie et de lingerie fine de Lyon pour se consacrer à son premier amour : la création. Et avec Nadège, c’est souvent une affaire de famille. C’est donc tout naturellement qu’elle nomme sa marque LunaSarah, du prénom de sa fille. Ses créations originales et surtout l’utilisation de matières nobles et locales comme le cuir, le jean brut et surtout le kilim permettent à Luna-Sarah de rapidement se faire un nom. Mais en plus de cette boutique joyeuse et colorée où l’on ne peut compter les sacs, pochettes, vêtements et autres pompons (que des pièces uniques, bien entendu) tellement les étagères sont remplies, Nadège a surtout développé un atelier de sous-traitance. Et grâce à sa rapidité de production et de livraison, de grandes marques marocaines mais aussi internationales font appel à elle et à son savoir faire.
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Bonjour Nadège, peux-tu nous présenter ta marque en quelques mots ? Luna-Sarah c’est mon bébé ! C’est le prénom de ma fille en fait car c’est tout bêtement elle qui m’a inspiré. Je confectionne des sacs, des pochettes, des vêtements et du linge de maison également et toujours en pièce unique.
On retrouve beaucoup de cuir ou de tissus locaux. Est ce justement ces matières qui t’inspirent les modèles ? Je fonctionne au coup de cœur. Ce sont vraiment les matières qui m’inspirent en effet. En fait je travaille à l’envers ! Je ne fais aucun modèle, j’arrive à l’atelier avec mes idées, je travaille avec mon modéliste et on passe tout de suite à la découpe. Je ne dessine plus. Ma force est l’inspiration locale, au fur et à mesure que je découvre ce pays auquel je suis très attachée. J’ai beaucoup voyagé mais là ça y est, je pense que je suis destinée à rester au Maroc ! Et du coup tu ne fais pas de collections, tu fais tes modèles au fur et à mesure de tes idées et envies ? Ou quand même, as-tu un modèle qui revient souvent ? Je crée au fur et à mesure et en continu mais on peut dire qu’il y a des collections, seulement elles ne sont pas dépendantes des saisons. Et non, je n’ai pas de best-seller ou de produit phare, néanmoins ce sont mes sacs qui sont les plus connus. Tu as ton propre atelier de confection ? Oui, juste derrière mon bureau et une équipe fidèle depuis plusieurs années. J’invite d’ailleurs mes clients ou toute personne qui se déplace jusqu’au showroom à venir y jeter un coup d’œil. Tout est confectionné sur place excepté la passementerie que je confie à des brodeuses extérieures qualifiées.
Je crois savoir que tu as d’autres projets en développement, est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ou c’est trop tôt ? Non non, on peut en parler au contraire. Je lance des collections hommes et enfants. En fait, l’enfant c’est facile ce sont des sacs adultes en miniature ! (rires) C’est encore ma fille qui m’inspire. Elle a 10 ans mais elle a déjà l’œil. Elle voulait ses propres sacs, elle aime passer du temps à l’atelier. Avec mon fils, on développe la marque Tee One, tournée vers le golf. Vous voyez toute la famille est impliquée ! À partir d’avril, je lance un nouveau projet mettant la calligraphie arabe à l'honneur. Après avoir visité l’expo sur l’Art de L’Islam au Louvre, j’ai eu envie de m’en inspirer. Qui sont tes clients aujourd’hui ? J’ai divers points de vente à Marrakech -hôtels, boutiques, concept stores-donc je touche les Marocaines, les expatriées, les touristes et puis j’ai aussi des revendeurs en France, Espagne, Belgique ou EtatsUnis. Je fais également beaucoup d’évènementiel notamment avec l’agence Morocco Saga, je confectionne des vêtements et accessoires brodés, des cadeaux d’entreprises, des goodies, des cadeaux pour les mariages… Dernière question, changes-tu de sac tous les jours ? (Rires) Oui et même deux fois par jour parfois car il m’arrive de vendre celui que je porte ! <
Ouvert lundi-vendredi 8h-17h30, samedi 8h-13h, 166 QI Sidi Ghanem (derrière la Galerie D&CO) Tel. 05 24 35 59 25
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life style
Marrakech Grand Prix 2016
7 ET 8 MAI
Par Camille Chataignier
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arrakech accueille pour la septième fois le plus grand événement automobile d’Afrique. En chiffres, cela donne vingt heures de course nonstop, cent supercars et cent pilotes ! Cette année le 2016 FIA WTCC Race of Morocco se disputera sur le tout nouveau circuit, tracé par l’architecte allemand de renommée mondiale, Tilke. Plus de courbes pour plus de dépassements, des lignes droites plus serrées pour des freinages encore plus violents, le nouveau tracé promet aux fans un spectacle inédit. Surtout que ce circuit encercle le Paddock, donc peu importe la place où vous serez, vous ne
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perdrez aucune miette du spectacle ! Les pilotes cette année seront donc tous au même niveau puisqu’aucun ne connaît ce circuit. Si ce n’est le marocain Mehdi Bennani, à domicile et devant son public, au volant de sa Citroën du Sebastien Loeb Racing. Du spectacle encore, puisqu’en renfort au FIA WTCC, ce sont les indomptables Caterham qui feront leur toute première apparition ! Ces bolides de légende au ras du sol en découdront sur le Circuit Moulay El Hassan. Au programme également, une exhibition de voitures classiques, mais aussi toute la gamme sport de Renault, partenaire officiel de l’événement. Pour ceux qui voudraient
tenter l’expérience, un Formule1 biplace fera des baptêmes de piste après les courses. Et enfin, dans le Fun Village, les amateurs de sensations fortes pourront s’essayer au volant sur une piste de karting équipée de karts SODI dernière génération. Et pour ceux qui préfèrent la sécurité, simulateurs de courses, parcs d’animation, exhibitions auto-moto, moto stunts et drift, espaces détente et restauration les attendent dans cette grande aire de jeux. Rendezvous le week-end du 7 et 8 mai pour vivre ces deux jours de fête ! < Circuit Moulay El Hassan, Zone Agdal Tel. 05 24 45 84 08
sport & loisirs Laser Games
LAISSEZ PARLER LE TIREUR D’ÉLITE QUI SOMMEILLE EN VOUS
Le Dôme
PREMIER COMPLEXE SOCIO-SPORTIF
Par Camille Chataignier
Par Camille Chataignier
O
E
ncore une première à Marrakech ! Le laser game s’invite pour la première fois en Afrique après avoir fait fureur aux Etats-Unis et en Europe. Ouvert en septembre dernier, le centre Laser Games fait déjà l'unanimité auprès de tous ceux qui l'ont essayé -et on en fait partie, on adore ! Le but est simple, muni d’un pistolet laser (donc pas de balle et complétement indolore), chaque participant doit toucher les cibles lumineuses des vestes des joueurs adverses, le tout dans un labyrinthe climatisé de 460 m² sur deux étages truffés d’obstacles et de pièges et surtout avec une bande sonore décoiffante ! Et si vous n’êtes pas du genre à vous prendre au sérieux, ça tombe bien car l’équipe du Laser Games vous propose de vous transformer en super héros ! Devenez le temps d’une partie, Superman, Thor ou encore Iron Man. Idéal pour se défouler entre amis, en famille ou même pour les team building et les anniversaires, Laser Games peut accueillir jusqu’à 24 personnes en même temps (en outdoor et indoor) et le complexe propose également des salles de jeu avec billards, baby foot et un snack pour prendre une petite pause entre chaque parties. Quel que soit votre âge, vous vous laisserez prendre au jeu… Ambiance survoltée garantie ! < Ouvert mardi-vendredi 15h-22h, samedi 13h-22h, dimanche 13h21h - Domaine de Chrifia, route d’Amizmiz - Marrakech Sur réservation au 05 24 38 68 77 - 06 55 35 36 93
31e Marathon des Sables
DU 8 AU 18 AVRIL
Dans le Sahara sud marocain, Le Marathon des sables revient en avril. Bien que ce soit la 31e édition, on vous rappelle qu’il s’agit d’une course à pied en conditions extrêmes : six étapes en autosuffisance alimentaire et en allure libre sur une distance de 250 km avec obligation pour le concurrent de porter son équipement. L'étape “non-stop” est la plus longue, 80 km à parcourir en partie de nuit et en un temps maximum autorisé de 34 heures… Avis aux amateurs ! < Informations : Tel. +33 3 25 76 57 77 marathondessables.com
uvert depuis le 23 mai dernier, Le Dôme Sports et Loisirs est le nouveau complexe familial par excellence. Avec son hectare de verdure à dix minutes à peine du centre ville, il offre une véritable bouffé d’oxygène aux familles marrakchies et c’est exactement ce qu’a souhaité mettre en place son président Monsieur Yassir Moustadras. Il a fait le pari d’offrir une vraie structure sportive aux familles. Avec quatre terrains de foot à cinq contre cinq de 20 mètres sur 30, une école de foot (déjà plus de 120 membres !), une salle de fitness prévue pour cet été, des jeux pour enfants, une salle de réception et un clubhouse avec restaurant, pas étonnant que le complexe plaise aux petits comme aux grands. Un véritable plus pour la ville et qui profite également aux plus démunis puisque le complexe ouvre régulièrement ses portes à des associations. Concerts, expositions gratuites mais aussi mise à disposition des espaces pour les enfants déshérités qui peuvent ainsi, le temps d’une journée profiter d’un cadre exceptionnel et s’amuser. Une très belle initiative donc et une équipe dynamique qui propose sans cesse de nouveaux événements. À découvrir sans hésiter ! < Ouvert 7/7 9h-1h Km 7 route de Tahanaout - Marrakech Tel. 06 93 98 88 66
Grand Prix de Tennis Hassan II à Marrakech DU 2 AU 10 AVRIL Par Carinne Gilbert
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our la première fois depuis 1989, la 32e édition du Grand Prix Hassan II de tennis fait son grand retour à Marrakech en avril. Il se disputera au Royal Tennis Club de Marrakech, club historique de la ville créé dans les années 20 et qui a, pour l’occasion, fait peau neuve et peut actuellement accueillir 3 500 places sur son court central. Ce tournoi créé en 1984 fait partie des ATP 250 series depuis 1990. C’est un tournoi uniquement masculin qui se déroule sur terre battue entre 28 joueurs de simple et 16 équipes de double. À noter, la victoire l’année passée en simple, de Martin Klizan et en double de la paire Rameez Junaid-Adil Shamasdin. Les meilleurs joueurs vont donc s’affronter sur 8 jours, la durée du tournoi.Alors n’hésitez plus à prendre vos places ! Boulevard Oued Al Makhazine, Harti - Marrakech Tel. 05 24 43 19 02
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life style
PalmGolf Marrakech OUrika
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Par Camille Chataignier
'indice chez vous : le petit dernier. Top : “Inauguré en novembre dernier, je suis situé sur la route de l’Ourika. Si mon parcours est qualifié de désertique, ma vue sur les cimes enneigées de l’Atlas en impressionne plus d’un. Je suis le tout dernier golf de Marrakech et également le dernier né de la famille Palmeraie Développement. Je suis, je suis…”. Voilà comment Julien Lepers vous aurait présenté le Palmgolf MarrakechOurika lorsqu’il animait encore l'émission Questions pour un Champion ! Mais je vais essayer de vous en dire un peu plus car ce parcours 18 trous est une vraie oasis de fraîcheur, un bonheur pour les golfeurs. Et pourtant le travail fut laborieux. En effet, si vous demandez aux deux concepteurs Neil Haworth (Nelson & Haworth) et Stéphane Talbot (Talbot Golf Design) si le travail fut facile, ils vous répondront très certainement “Tabernacle, non pour sûr !” (j’aime bien les clichés !). Eh oui car le duo canadien a hérité au départ, d’un simple terrain plat s’étendant sur 73 hectares. Mais c’est avec brio, qu’ils ont relevé le challenge et ont sculpté un magnifique parcours dans le style de l’Arizona, c’est à dire semidésertique avec de larges fairways ondulés, tissés entre 46 bunkers, rien que ça ! Ajoutez de spectaculaires obstacles d’eau, le tout dans un paysage souligné par des plantations de palmiers, oliviers et cyprès et vous obtiendrez ce panorama d’exception. En ce qui concerne les infrastructures, on retrouve bien sûr une zone d’entrainement avec practice et putting green, un pro
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shop et aussi un restaurant de type brasserie à la française proposant une cuisine légère et savoureuse. Un golf mais aussi une vision. Il serait un peu réducteur de ne vous parler que du parcours de golf car en réalité le PalmGolf Marrakech Ourika fait partie du resort les Jardins de l’Atlas, s’inscrivant dans le cadre de la vision touristique 2020. Et vous pensez bien que le groupe Palmeraie développement ne fait pas les choses à moitié ! Au programme donc de ce projet s’étirant sur une superficie de 150 hectares de campagne naturelle, biens de luxe, hôtels et boutiques mais aussi appartements et villas, des piscines, un club de plage, un espace de loisirs, un spa mais aussi grande première pour la ville ocre, Waky un câble de ski nautique et wakeboard. Situé à moins de dix minutes du centre ville, le resort attire donc les amoureux de la glisse comme ceux de la petite balle blanche ! < Km 12 route de l’Ourika - Marrakech Tel. 05 25 07 51 11 LES PETITS PLUS À NOTER : L’accès illimité au practice, avant ou après sa partie et la voiturette avec GPS qui est inclus dans le prix du green fee. Une nouveauté technologique qui permet de dire adieu à l’attente trop longue derrière une partie de trois qui lambine et aussi de vous aider en cas de doute dans le choix d’un club !
golf CALENDRIER GOLF AVRIL
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3 AVRIL NORIA GOLF Coupe du 2e anniversaire de Noria
> DU 5 AU 7 AVRIL
ATLAS PRO TOUR Royal Golf El Jadida 3e tournoi
> 9 ET 10 AVRIL
MONTY’S SENIOR CUP Montgomery Marrakech Réservée aux seniors 2 tours en stableford
> DU 10 AU 12 AVRIL OPEN MADAEF ATLAS PRO TOUR Royal Golf El Jadida 4e tournoi
> DU 14 AU 16 AVRIL LE PARCOURS VU PAR SAAD NAIMI Directeur du Palmgolf Marrakech Ourika
> LE TROU N°17 - Par 3 Le trou signature Petit Par 3 de 150 mètres (en partant des back tee) dont le green est une île entourée d’une étonnante étendue de sable et pour corser le tout, trois petits bunkers sont placés juste devant. La difficulté réside donc dans le choix de votre club en fonction de la direction du vent.
> LE TROU N°1 - Par 4 Celui qu’il préfère La mise en jeu est plein sud, avec une vue imprenable sur l’Atlas. Tout de suite, nous sommes en présence d’un parcours semi-désertique avec son “waste bunker” à franchir à l’aide des lignes de jeu dictées par les bouquets de palmiers plantés en fond de toile.
ATLAS PRO TOUR Royal Golf anfa Mohammedia 5e tournoi
> 16 AVRIL
MAEVA’S CUP Atlas Golf Marrakech Tournoi réservé aux jeunes golfeurs âgés entre 8 et 18 ans
> DU 21 AU 24 AVRIL
CHAMPIONNAT DU MAROC Golf de Mogador Joueurs professionnels
> 28 ET 29 AVRIL
MAJESTOUR GOLF TROPHY Montgomery Marrakech Premier tour en double (4BMB) et deuxième tour en simple
> LE TROU N°7 - Par 5 Celui qu’il appréhende le plus C'est un long Par 5 de 553 m qui, après une longue mise en jeu, vous met au défi de prendre le green en 2 avec un coup “héroïque” à travers son lac latéral droit ou bien vous pousse à jouer la sécurité à gauche vers le bouquet de palmiers, pour une entrée au green avec un petit “chip” comme troisième coup.
LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I 39
life style • food is good
Food is good news Par Gaetan Penec BILLET DE (BONNE) HUMEUR
Par Gaetan Penec Quand j’ai demandé à ma rédactrice en chef si je pouvais parler de ce que je voulais dans ce billet de bonne humeur, elle m’a répondu que oui… enfin au début… après elle a subtilement glissé d’un air “je te connais” : “Bon chou, tu évites les gros mots, la politique et la religion hein, c’est un billet d’humeur de la rubrique culinaire ok… !” Oui mais alors bon moi j’aurais bien disserté avec vous sur la putain d’orgie de chocolat de Pâques que je me suis faite mais voilà, il aurait fallu bien sûr enlever le mot “putain” -pas si grave même si celui là je l’aime bien- mais il faut aussi enlever Pâques du coup parce qu’il paraît que ce n’est pas seulement une chasse aux œufs et autres lapins en chocolat mais à la base une fête religieuse chrétienne (même si pour 99,9% de la population, c’est un fameux prétexte pour faire sortir les marmots dans le jardin et être enfin tranquille un dimanche matin dans la maison, bref les chocolats de Pâques poubelle, je garde pour moi ma crise de foie ou ma crise de foi au choix. Je vous dirais bien que depuis janvier, la conjoncture est morose pour les hôtels et les restaurants, que le contexte international pèse sur les activités des commerces d’ici et qu’il faut absolument que vous, amis lecteurs, ne cédiez pas à la morosité et continuiez à remplir les restaurants, les bars et les lieux de vie car sinon un jour il y en aura de moins en moins et ce ne serait pas drôle. Hélas ce sujet pourrait être vu comme trop anxiogène donc next… Bref du coup, bah, page blanche, la solitude de l’éditorialiste, il me reste, telle une conversation inattendue avec son voisin de palier qu’on a envie de voir autant que sa feuille d’imposition dans sa boite aux lettres, à vous parler du temps, donc… On sort enfin de l’hiver et il commence à faire gras beau, c’est le moment de laisser son deux roues motorisées et d’opter pour son vélo, c’est le moment d’arrêter le chocolat car ce n’est plus de saison, c’est le moment de s’offrir un verre en terrasse en lisant ce nouveau numéro de LIFE is marrakech, bref c’est le moment de faire ce qu’on veut, sans restriction en n'oubliant jamais que la vie est belle et c’est tant mieux. #coeurcoeurlove
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Tout nouveau tout chaud !
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ouveau rendez-vous des gourmands, Les Maîtres du Pain nous accueillent désormais, et ce depuis le 25 janvier dernier, à Sidi Ghanem en face de DHL et de la Galerie 3020. Immense comptoir regorgeant des alléchantes spécialités de la maison, salle cosy et vaste terrasse, c'est désormais notre cafèt' pour le petit café du matin, un déjeuner sur le pouce ou une pause goûter bien méritée ! Ouvert lundi-samedi 7h-20h 433 QI Sidi Ghanem - Marrakech Tel. 06 60 68 28 29
LE BRUNCH
LE RENDEZ-VOUS DU DIMANCHE > IMPÉRIAL CHOCO BRUNCH AU SOFITEL Pour les petits comme pour les grands, le Sofitel Marrakech propose son Impérial Choco Brunch tous les dimanches d'avril. Saveurs, musique et gastronomie, le restaurant Le Jardin ouvre sa terrasse extérieure située aux abords du Jardin des Senteurs avec vue sur les piscines. Tous les dimanches d'avril de 11h à 15h 500 DH par personne Rue Harroun Errachid, Hivernage - Marrakech Réservation : 05 24 42 56 00 - 06 75 02 96 58 > BRUNCH DU DIMANCHE AU ROYAL MANSOUR Tous les dimanches jusqu'au 5 juin de 12h à 16h 1 250 DH par personne, 450 DH pour les enfants de 10 à 14 ans, gratuit pour les enfants de moins de 10 ans Rue Abou Abbas el Sebti - Marrakech Réservation : 05 29 80 82 82
IMPÉRIAL CHOCO BRUNCH En avril, Sofitel Marrakech célèbre le chocolat
À
l’occasion des célébrations de Pâques, le Sofitel Marrakech propose tout au long du mois d’avril son Imperial Choco Brunch, les dimanches de 11h à 15h. Le généreux buffet se pare pour l’occasion de mille et une douceurs chocolatées : de belles pâtisseries appétissantes, de gargantuesque sélection de confiseries à croquer -poules, cloches, œufs, etc- pour le plus grand plaisir des gourmands ! Sur réservation, 500 DH par personne (incluant bouteille d’eau plate 75 cl et thé ou café), 300 DH par enfant (de 4 à 12 ans). Réservation : 05 24 42 56 00
KIDS SUITE
Au Sofitel Marrakech, les enfants de 4 à 12 ans sont considérés comme des petits princes et princesses. La kids Suite leur déroule le tapis rouge, et leur propose de nombreux ateliers et activités ludiques, dans un environnement féérique à leur mesure, pour des moments inoubliables.
POUR LES PETITS PRINCES ET PRINCESSES - ATELIERS Barman Un atelier ludique et créatif pour profiter des saveurs des fruits marocains gorgés de soleil et des secrets du Barman, pour créer ses propres cocktails. Fleuriste Explosion de couleurs et d’odeurs dans cet atelier mené par une décoratrice florale, pour apprendre à réaliser de magnifiques bouquets de fleurs fraîches. Grand Chef Un rêve pour les cuisiniers en herbe et les gourmands : découvrir en compagnie des chefs cuisiniers, pâtisseries, desserts et autres délices de la cuisine du palais. Jardinier En compagnie des jardiniers de l’hôtel, on apprend à avoir la main verte et à
faire pousser toutes sortes de jolies fleurs, de plantes aromatiques et de légumes (à partir de 4 ans).
- ACTIVITÉS Pique-nique Rien de plus amusant que de grignoter gâteaux et fruits frais, entre copains, dans l’herbe, au bord de la piscine (à partir de 4 ans). Galerie d’art Pour satisfaire nos artistes en culottes courtes, une palette de couleurs pour créer de vraies œuvres d’art. So Spa Bain à bulle parfumé à la fleur d’oranger, soins relaxant et instants gourmands au Mini-Spa, et aussi la Beauty Session spéciale kids (jacuzzi, massage, manucure, piscine chauffée).
Sofitel Marrakech Palais Imperial Rue Harroun Errachid, Hivernage - Marrakesh 40000, Maroc Tel. 05 24 425 600
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life style • food is good Jad Mahal
Dar Ima
LE “JAD" SE MET AU MENU
CASHER ET MARRAKCHI
J
amais à court d’idée pour continuer à développer l’institution de l’hivernage, Romain le Roll, le directeur du Jad Mahal dégaine en plus de sa carte habituelle, deux nouvelles offres sous forme de menu nommées “les Incontournables”. D’un côté les classiques marocains, qui font le plaisir des touristes en goguette, sont regroupés dans un menu entrée/plat/dessert à 550 DH et de l’autre côté, direction le pays du sourire avec le menu Thaï réalisé par le nouveau Chef bangkokais des lieux. Lui aussi positionné à 550 DH, ce menu propose trois choix d’entrées dont une merveille de tempura de légumes au vinaigre de soja, trois plats où nous avons affectionné tout particulièrement le pad thaï aux crevettes et enfin pour finir, nous sommes tombés in love du sorbet yuzu (agrume du sud-est asiatique) qui caresse allégrement une douceur de litchi. À part ça que vous dire, toujours l'un des meilleurs live de Marrakech, les danseuses orientales pour ceux qui aiment ça, bref, roulez jeunesse mais n’oubliez pas de réserver sinon peu de chance de trouver une table. < 10 rue Haroun Errachid - Marrakech Tel. 05 24 43 69 84
Es Saadi À la fois boutique et salon de thé, la chocolaterie du Es Saadi est la nouvelle adresse pour déguster des chocolats maison, des ganaches pralinées ou des pâtisseries marocaines traditionnelles. < Avenue Ibrahim El Mazini - Marrakech Tel. 05 24 33 74 00
Un Sicilien s’installe au Four Seasons
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t voilà, le premier restaurant casher à Marrakech a enfin ouvert ses portes et c’est rue de la Liberté que cela se passe, juste en face du Loft et de Mamma Mia. Créé par Chouvi Assayag, jeune diplômée de Vattel Marrakech ayant poursuivi son apprentissage en Israël et aux États-Unis avant de revenir dans sa ville de naissance. Afin de maîtriser ses approvisionnements dans les règles du “Kosher label”, Chouvi se rend régulièrement en France, ce qui assure une traçabilité unique à sa cuisine, cuisine qu’elle a voulu généreuse et conviviale. Si la carte possède de forts accents empruntés au patrimoine de la cuisine juive marocaine telle la skhina aux pois chiches (réservation obligatoire), vous pouvez déguster aussi une cuisine marocaine classique tel un couscous ou un tajine poulet citron. Et quelques plats internationaux comme un hamburger ou un pavé de saumon. La carte des vins est elle aussi certifiée casher. Une formule déjeuner entrée/ plat ou plat/dessert est servi chaque midi pour 150 DH, petit estomac s’abstenir, la maison est généreuse. < Ouvert lundi-jeudi 12h-16h et 19h-23h fermé vendredi soir et samedi midi pour Shabbat 11 rue de la Liberté - Marrakech Tel. 05 24 43 68 93
fin de remplacer Fransco Montano parti diriger les cuisines du Four Seasons Casablanca, le grand frère marrakchi a fait venir du fin fond de la Sicile un nouveau Chef italien. Si Salvatore Bruni vient de poser ses valises, il a dû, pour sûr, avoir un sacré supplément bagage, tant il nous arrive chargé de bien belles recettes transalpines. Si bien évidemment on retrouve les classiques pizzas (la pizza bianca au gorgonzola est à tomber), mais on délaissera cette partie de la carte pour aller chercher dans les spécialités locales de ce Chef voyageur. Un Martini Bellini accompagné par une foccacia aux olives tout droit sortie des flammes du four à bois, offrait à ce début de dîner un air lancinant de Dolce Vita, la commande prise par un serveur pas franchement italien mais maîtrisant très bien son sujet néanmoins, et les agapes pouvaient débuter et pour nous, cela se décline en trois actes. En introduction quelque sardines “sarde a
beccafico” roulées sur elles mêmes et farcies de calamars, c’est bon c’est frais, ça possède un joli goût de joie de vivre… Pour suivre, une pasta évidemment et ce sera les linguine alle vongole, recette ultra classique de la cuisine italienne. Quand les palourdes viennent caresser une sauce au vin blanc légèrement acidulée et une pasta superbement al dente, on sent déjà poindre le soleil napolitain… Et, et, et, en fin un tiramisu… Enfin non pardonnez-moi, pas un tiramisu, THE tiramisu, un tiramisu à étages avec à sa base, le classique des Mammas italiennes, la madeleine de Proust dans toute sa splendeur et à l’étage une crème glacée à l’Amaretto, prisonnière d’une fine tuile dentellière, bref là on tient un dessert et rien que pour cela si vous me cherchez, bah je peux pas j’ai italien au Four Seasons. < 1 boulevard de la Menara - Marrakech Tel. 05 24 35 92 00
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life style
Le Chef
& sa recette
Ingrédients POUR 4 PERSONNES 2 pièces de Saint-pierre de 600/800g • beurre demi-sel • 2 gousses d’ail pour la cuisson • LE BOUILLON 1kg de poisson de roche (rascasse, congre et têtes de homard ou langoustine) • arêtes du Saint-pierre • 10cl huile d’arachide • 150g beurre doux • 100g échalotes • 100g fenouil (parures de la garniture) • pommes de terre (parures de la garniture) • 1 tomate bien mûre • 2 gousses d’ail • 20g concentré de tomates • 10cl vin blanc • 5cl cognac • 10g poivre noir • branche de fenouil sec • feuille de laurier • tige de thym
Yann Meinsel
LA CUISINE PASSIONNÉE Par Gaetan Penec
• L’INFUSION pistils de safran • ½ botte de persil La garniture 8 pièces de mini fenouil • 4 grosses pommes de terre • ½ botte de ciboulette • LA ROUILLE ½ pain de campagne tranché • 8 gousses d’ail • 2 petits piments rouges • 25cl lait • 20cl huile d’olive • 1 tranche de pain de mie
S
i la coiffure courte et la barbe taillée lui donne un air sévère, si la timidité lui donnerait presque un air distant, ne vous fiez pas à ce premier aperçu, dès la première poignée de main, l’homme s’annonce jovial et très décontracté. Jeune quarantenaire, père de deux enfants, Yann Meinsel a posé ses valises au Royal Palm Marrakech pour succéder à Philippe Jourdin -Meilleur Ouvrier de France-, retourné dans le sud-est de la France, cher à son cœur. Formé il y a plus de 20 ans au Lucas Carton, Yann ne quittera plus le monde exigeant des palaces parisiens en officiant notamment au 59 Poincaré, au Plaza Athénée et au Crillon où il débutera une longue collaboration avec Jean-François Piège. Curieux de nature, il fut auprès de son mentor l'un des consultants de l’émission Topchef de M6 en France, avant de s’envoler deux années à Shanghai comme Chef du Franck Bistrot, qu’il a hissé dans le classement des cinquante meilleurs restaurants d’Asie. Technicien hors pair, il fait parti de ces amoureux des choses bien faites mais surtout des recettes qui ont du cœur, celles qui vous font chavirer un dîner vers un moment de partage convivial… Pour le deuxième numéro de LIFE is marrakech, il nous propose une de ses recettes signatures du restaurant Caravane, la table gourmande du Royal Palm, alors courrez chez votre poissonnier car ce soir, c’est filet de Saint-pierre servi comme une bouillabaisse. <
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Accord met & vin
Par Boris-Romain Bille, Sommelier Pour ce superbe Saint-pierre aux accents méditerranéens, j'ai pioché dans un souvenir de vacances, à quelques kilomètres du pittoresque port de pêche de Collioure, entre Méditerranée et contreforts pyrénéens. Pour accompagner ce plat de caractère, il faut là un vin solaire, à la fois riche et gras, aux échos iodés, un vin qui chante. Découvrons donc le Château de L'Ou blanc 2015 de la passionnée Séverine Bourrier en Côtes du Roussillon.
food is good Filet de Saint-pierre SERVI COMME UNE BOUILLABAISSE LA PRÉPARATION • LE SAINT-PIERRE Vider le poisson, couper nageoires et arêtes. Lever les filets en gardant la peau, puis les tailler pour avoir des morceaux identiques. • LA GARNITURE Éplucher les pommes de terre et les mini fenouils en retirant le premier pétale. À l’aide d’un emporte-pièce rond, faire des cylindres de pommes de terre, (bien garder les parures pour le bouillon) ensuite tailler les en rondelles de même épaisseur. • LE BOUILLON Dans un sautoir, faire revenir à l’huile l’ensemble des poissons et arêtes préalablement coupés en morceaux. Peu à peu, incorporer le beurre et faire rôtir. Ajouter les parures de la garniture composée d’échalotes en mirepoix, fenouil émincé et ail chemisé. Une fois la garniture suée, ajouter la tomate fraîche taillée en morceaux puis le concentré de tomates. Faire torréfier le concentré de tomate et déglacer une première fois au cognac puis au vin blanc. Mouiller jusqu’à hauteur d’eau, ajouter fenouil sec, poivre noir, laurier, thym et laisser cuire 40 minutes. Mettre le persil et le safran en infusion 10 minutes. Passer à la passoire en pressant au maximum et réserver. • LA ROUILLE Faire tremper la tranche de pain de mie dans le lait. Dans un récipient mettre l’ail épluché dégermé avec le piment épépiné et écraser à l’aide d’un pilon. Ajouter la tranche de pain de mie, légèrement égouttée. Monter à l’aide d’huile d’olive avec le pilon. Assaisonner de sel et poivre puis détendre légèrement avec 1 cuillère à soupe de bouillon. LA CUISSON • LE SAINT-PIERRE Poêler les morceaux de filets côté peau jusqu’à obtention d’une légère coloration, ajouter un petit morceau de beurre demi-sel puis les retourner. Déglacer avec un peu de bouillon, puis finir la cuisson. Une fois cuit, récupérer le bouillon de cuisson, passer au chinois et réserver. • LA GARNITURE Couper les mini fenouils en deux, puis les cuire à feu doux avec les rondelles de pomme de terre et la ciboulette dans un peu de bouillon. Une fois cuits, les réserver dans un peu de bouillon froid. LA FINITION ET LE DRESSAGE Dans une assiette creuse, disposer au fond l’assiette les trois morceaux de Saint-pierre, ajouter l’ensemble de la garniture en donnant un maximum de volume à l’assiette, disposer quelques bâtonnets de ciboulette et servir en ajoutant le bouillon très chaud, préalablement rectifié en assaisonnement. En accompagnement, servir sur une tranche de pain de campagne toasté, la rouille bien froide. <
Cet assemblage grenache blanc et roussanne est le partenaire gourmand idéal. Sans dominer ni se soumettre, il épouse et accompagne l'iode de la mer, la légère amertume du safran et l'anisé du fenouil, de la fraîcheur énergique de ses notes d'agrumes et de de fruits blancs. L'élégance tout en finesse de notre blanc soutient chacun des éléments gustatifs, le toasté des croûtons, le moelleux et la délicatesse de la chair du Saint-pierre et la rouille, avec son cortège complexe et puissant d'ail et de piment. Château de l'Ou 2015 et Saint-pierre en bouillabaisse, soleil et opulence de la Méditerranée pour un plaisir gustatif intense, entre puissance et nuances… Un mariage réussi pour savourer et déclamer : I Love L'Ou ! Où trouver Château de L'Ou 2015 à Marrakech ? Caves Victoria Drinks - 55 avenue Abdelkaim Khattabi Distribué aux CHR par Grand Sud Import
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life style
Le Royal Palm Par Gaetan Penec
T
ous les journalistes travel vous le diront, un hôtel a besoin de temps pour se roder mais aussi pour se patiner, laisser les équipes prendre leurs marques et la végétation s’étoffer. Mais hélas, il est coutume de nous faire venir lors des ouvertures, histoire d’aider à faire le buzz du nouvel établissement. Comme beaucoup de journalistes donc, j’avais séjourné une première fois au Royal Palm il y a 2 ans : j’en avais gardé un doux souvenir, même si à l’époque tout n’était pas encore en fonctionnement. Je passe à nouveau les portes de ce luxueux resort, pour voir comment ce Royal Palm a donc évolué.
La Chambre
“La 331, c’est le dernier bâtiment”. Connaissant déjà le lieu, on se dit qu’il va falloir aiguiser rapidement son sens de la marche car on n’est pas tout près tout près… C’était sans compter sur Hicham et sa voiturette de golf qui se chargera de vous téléporter en deux temps trois mouvements vers vos appartements. Alors cette 331 ? me direz-vous. Une suite junior de 70 m² avec une immense terrasse qui me servira de chill out tout au long de ces deux jours, un lit double où l’on est sûr de ne pas être dérangé par son voisin, un dressing à combler n’importe quelle fashionista de retour d’une virée shopping et enfin, enfin, une salle de bain comment vous dire… Bah je vais rien vous dire, histoire de vous laisser une surprise quand même, mais ne vous inquiétez pas elle sera belle…
Le Spa
Bon c’est bien beau tout ça mais après tous ces efforts place à la détente et direction le Spa. Pour cette fois-ci ce sera le massage signature à l’huile de pamplemousse avec les mains expertes d’une des thérapeutes dans une des 8 suites individuelles réparties dans les 3 500 m² du spa, et oui parce qu’on y trouve également 4 suites duo (dont 2 disposent de balnéothérapie), 2 suites doubles d’affusion, une douche à jets et un hammam composé de plusieurs espaces. Bien sûr en plus des massages signatures excellentissimes on retrouve aussi et surtout la célèbre marque Clarins, chère au groupe hôtelier Beachcomber, qui vous redonnera une deuxième jeunesse grâce à ses merveilleux soins du visage et du corps. Si après tout cela vous n’êtes toujours pas assez détendus et bien vous pourrez toujours aller faire un tour dans la salle de yoga, dans la salle de relaxation, boire un jus frais au bord de la piscine couverte et finir par un petit tour au salon de coiffure Leonnor Greyl ou au nail bar OPI !
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dream it
Restaurant
Restaurant
Restaurant
Al Aïn
Le Caravane
L’Olivier
J’avais déjà été agréablement surpris par ce restaurant marocain lors de son ouverture l’année dernière. Il y a quelques jours, l’occasion m’a été offerte d’en refaire le tour du propriétaire et je ressors à nouveau comblé par cette jolie expérience. La cuisine au Maroc est une affaire de femmes, et la direction du Royal Palm l’a bien compris en donnant la gestion exclusive de son restaurant à la gent féminine. Ouvert tous les soirs, l’Al Aïn offre à ses convives un voyage à travers le terroir de notre Maroc si gourmand. Nouveauté du printemps, la chef Myriem Diane a décidé de déployer sa nouvelle carte aux influences marocojuives et berbères, telle la Skhina ou la Mardouma au poulet, sans délaisser évidemment ce qui fait le succès de ce restaurant, la trilogie de tajine en dégustation. Un petit mot sur les équipes de salle qui, en plus d’être parfaites comme le lieu l’exige, sont aussi une mine d’informations sur la carte et le terroir marocain. Un très gros travail a été effectué de ce côté, cela se sent, cela se voit, et cela magnifie encore l’expérience. Le plus dur est donc d’avoir à quitter ce restaurant…
Ah le Caravane, un nom qui sonne comme une promesse de voyage, que Yann Meinsel, le maître des lieux, s’emploie à respecter au pied de la lettre en nous prenant par la main afin de nous téléporter aux riches heures des brasseries chic parisiennes. Que ce soit dans les alcôves intimistes jouxtant la magnifique cave à vin ou le long de la rôtisserie, chacun y trouvera sa place. Romantique à souhait ou conviviale en diable, il y aura toujours un petit coin raccord à votre humeur du jour. Dans l’assiette, Yann emporte au sommet une cuisine française magnifiée par la justesse et l’équilibre de ce chef talentueux. Dans un verre à cocktail, une chair d’araignée vient caresser une fine gelée de crustacés : l’ensemble est si bien relevé par l’acidité d’un céleri en deux façons qu’il suffirait de fermer les yeux pour sentir les embruns vous balayer le visage… Côté plat, s’il y a bien sûr le Saint-pierre en bouillabaisse, dont vous retrouvez la recette page 49, vous pouvez faire aussi honneur à la rôtisserie avec ce carré d’agneau servi entier et découpé en salle dans la plus grande tradition. Je vous avais bien parlé de convivialité ? PS : les amoureux des soufflés ne feront pas l’impasse sur le dessert, on aurait presque envie d’embrasser le pâtissier sur la bouche pour le remercier.
Bien loin d’un classique resto piscine, le Royal Palm a décidé d'y proposer tout son savoir-faire culinaire. Situé dans les jardins du resort, L’Olivier offre une vue sur les bassins en premier plan, le golf du resort en second et au troisième la chaine de l’Atlas encore enneigée en cette fin mars, comme mise en bouche y a pire ! La carte a été travaillée dans un savant mélange bigarré mais pas inintéressant du tout. Un four Tandoori permet quelques incursions en territoire indien, la part belle est faite aux entrées légères aux saveurs de la Méditerranée, restaurant d’extérieur oblige, les gambas côtoient le homard au barbecue. Évidemment quelques classiques, tel le club sandwich (travaillé ici à la chair d’araignée) ou le burger, viennent agrémenter une carte bien fournie. Côté dessert, faites ce que vous voulez mais si j’étais vous, je tenterais le petit pot au chocolat… une tuerie ! PS : à partir du 16 Avril, L’Olivier ouvrira chaque soir une formule Barbecue Chic…
Ouvert uniquement le soir, menu dégustation 650 DH (2 plats) ou 800 DH (entrée/plat/ dessert) par personne.
Entrée/plat/ dessert environ 600 DH à la carte au déjeuner, dîner Barbecue 600 DH
À la carte, compter environ 900 DH entrée/plat/dessert
Le Bar
Gageons que si Hemingway ou Churchill étaient encore de ce monde, ils adoreraient prendre place dans ce très grand et très beau bar d’hôtel. Face au jardin bucolique ou à la cheminée, tout ici est pensé pour combler l’esthète. Aux commandes de ce lieu, certainement bondé tous les soirs s’il s’était trouvé au cœur de l’Hivernage, la chef Hasnaa Lakhouidam propose une large gamme de cocktails dont certains figurent également à la carte du Royal Palm de l’Ile Maurice. Les amoureux de whisky découvriront une belle série de flacons et, chose rare à Marrakech, les inconditionnels de digestifs pourront s'épanouir devant une large gamme de cognac et d’armagnac. À l’apéritif ou après le dîner, voici un lieu déjà intemporel.
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life style • dream it
Si on faisait du sport ? Après toutes ces agapes gourmandes, il était largement temps pour moi de visiter la salle de fitness si vous voyez ce que je veux dire… Situé au cœur du resort, cet immense bâtiment offre tout le confort contemporain pour les sportifs du dimanche (comme moi) ou les vrais de vrai (les autres donc). Si on y retrouve bien sûr les incontournables tapis de courses et autres vélos elliptiques, on découvre avec plaisir le fameux kinésis, une piscine de nage semi olympique, quatre courts de tennis en terre battue (Nadal fait gaffe j’arrive) et même, chose unique dans la ville rouge, une salle de squash ! Bref, il y a tout et plus encore pour perdre les calories glougloutées çà et là, voire même avoir des courbatures en souvenir (c’est moins cher qu’une paire de babouche).
Le Golf
Vu que la dernière fois que j’ai tenté le golf, même le caddy a démissionné au troisième trou, je laisse ma copine et néanmoins collègue Camille vous jeter un petit paragraphe sur le sujet, vu que c’est une spécialiste du put… : “Ah c’est à moi il paraît ? Bon ok je me lance ! Le Royal Palm Golf Club est un magnifique parcours 18 trous, pas très long ni trop difficile pour un joueur moyen, bien qu’il y ait quelques obstacles très bien placés. C’est aussi et surtout un décor splendide, très arboré et coloré avec une vue imprenable sur l’Atlas (dès l’arrivée au practice vous serez bluffé). Une dernière petite chose mais qui a son importance, le golf est réservé en priorité aux clients de l’hôtel et aux propriétaires des villas qui longent le golf alors si vous souhaitez découvrir le parcours, pensez à réserver au moins 48h à l’avance. Voilà Gaetan, je te redonne la plume !”
Et les mômes ? Personnellement mon Royal Palm, je l’aime d’amour pour une escapade romantique, mais au cas où vous vous sentiriez mieux en famille et ben Mr Royal Palm il a pensé à tout ! Avec un Kids club digne de parents qui déchirent ! Ouvert tous les jours de 9h à minuit, c’est plus un Kids Club c’est carrément le paradis sur terre. Tenez-vous bien : cabane perchée, atelier cuisine dans une vrai petite cuisine, mini terrain de tennis, piscine privative, atelier bricolage, coloriage et bien d’autres choses encore… Les bambins peuvent déjeuner ou dîner sur place, le soir ils pourront même étudier les étoiles au télescope… Dis, dis Mr Royal Palm, tu sais que j’ai toujours gardé mon âme d’enfant ?
Le Tai Chi Et oui en plus de sa salle de sport, le Royal Palm vous propose en ce moment de vous mettre au Tai Chi. Pas besoin d’être un sportif de compèt, le Tai Chi est accessible à tous ! Avec votre professeur Maître Jean-Pierre Dufrenoy et ses quarante années de pratique vous serez donc initiés au Tai Chi du 21 avril au 1er mai en cours collectifs ou privés. Mais en fait c’est quoi le Tai Chi ? Et bien pour faire à peu près simple, le Tai Chi Chuan est le mouvement d’une des parties du corps qui doit être vécue par le corps entier. Mais c’est aussi bien plus, cette pratique unit le ciel et la terre. Pas très clair vous allez me dire et bien le mieux c’est d’aller essayer, relaxation garantie ! Du 21 avril au 1er mai à 9h et 18h Cours collectifs : 500 DH/séance/personne Forfait 10 séances : 4 000 DH Cours privés : 700 DH/séance/personne
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- LES EVENTS DU PRINTEMPS -
> VENDREDI 8 AVRIL
Soirée gastronomie fassi au Al Aïn, 700 DH/personne
> SAMEDI 9 AVRIL
Feux d’artifice du printemps, dîner à la carte
> DU 16 AU 24 AVRIL
High Tea Time, 250 DH/personne
> DIMANCHE 24 AVRIL
Garden Party à partir de 12h30 au restaurant l’Olivier, 900 DH/personne
life style • night life Live music & drink
Dance floor MARDI 19 AVRIL
B.FOR
SOFITEL
Tous les jeudis, Afterwork le “Funk-tionnaire” 18-22h 4 rue Badr Tel. 05 24 43 00 39
Tous les mercredis, dîner spectacle oriental avec au menu, le meilleur de la gastronomie marocaine Rue Haroun Errachid, Hivernage Tel. 05 24 42 56 00 / 06 56 51 50 09
CAFÉ
DE LA POSTE
3 avril : soirée Jazz Mahmoud Chouki 24 : soirée Jazz Alaa Zouiten Quartet Ouvert 7/7, 8h-1h Angle boulevard el Mansour Eddahbi et avenue. Imam Malik Tel. 05 24 43 30 38 KECHMARA
Ouvert lundi-samedi, 11h30-1h 3 rue de la Liberté Tel. 05 24 42 25 32 LE
68 BAR À VINS
Ouvert 7/7, 18h-1h 68 rue de la Liberté Tel. 05 24 44 97 42 BUDDHA-BAR
Tous les mardis, soirée Happy sushis : sélection de sushis à volonté. 19h30-21h 290 DH/personne Tous les mercredis, soirée Ladyes bubble wap Un cocktail signature “Bubble Wap” offert aux femmes. 19h30-21h Av. Prince Moulay Rachid, Ménara Tel. 05 24 45 93 00 - 06 66 77 39 32 JAD
MAHAL
Chaque soir après le concert live, nouvelle partie Club avec chanteur, jumber, danseuses et Dj ! Rue Haroun Errachid Tel. 05 24 43 69 84 L'ÉPICURIEN
Ouvert 7/7, 20h-4h Rue Ibrahim El Mazini Tel. 06 70 85 71 12
SO LOUNGE
MARIINSKI
Ouvert jeudi-dimanche, 23h-6h Circuit de la Palmeraie Tel. 06 61 15 11 89 THÉÂTRO
Soirées clubbing : Samedi 9 avril : Kashovsky Samedi 23 : Roche Musique (label français) avec un line up de 3 Dj dont Césaire, Dabeull et Kartell Samedi 30 : Yatovela Rue Ibrahim El Mazini Tel. 06 62 86 03 39
Foot Live
L’AUBERGE
ESPAGNOLE
Angle rues Tarik Ibn Ziad et Moulay Ali Tel. 05 24 45 89 13 B.FOR
Ouvert 7/7, 18h-1h 4 rue Badr, Guéliz Tel 05 24 43 00 39 LA
JAVA
4 rue Badr Tel. 05 24 42 20 00 POINT
SOIRÉE MADAME À MARRAKECH Mode, cocktails et petits fours seront au rendez-vous de cette soirée sous le signe du printemps. Et c’est la marque marocaine Hanout qui assurera le show, 20h-22h 100 DH pour les dames avec cocktails servis à discrétion, 200 DH pour les accompagnants de ces Dames. Tel. 06 04 13 31 73 Le So Lounge du Sofitel Marrakech Rue Haroun Errachid Le magazine Madame à Marrakech a lancé une opération de crowfunding sur le site Kisskissbankbank. Mobilisonsnous pour aider notre consœur ! #kisskissbankbank
COCKTAILS, CRÉATIONS & INNOVATIONS AU BUDDHA-BAR Du 30 mars au 3 avril dernier, le Buddha-Bar Marrakech accueillait la première édition du Festival de mixologie. Les adeptes et experts de la mixologie ont ainsi pu présenter leur art et davantage le faire connaître. Séminaires, conférences, ateliers techniques et une compétition de barmen professionnels ont composé cet événement unique. Durant quatre jours, le Buddha-Bar s’est donc métamorphosé pour mettre en avant le savoir faire et la créativité de nos barmen. Retrouvez toutes les informations, le déroulé de l’événement ainsi que le nom du vainqueur sur le site web LIFE ! Buddha-bar Av. Prince Moulay Rachid, Ménara Tel. 05 24 45 93 00 - 06 66 77 39 32
BAR
3 bis rue Abou Hayane Tahouidi Tel. 05 24 43 30 40
LOTUS CLUB
Dîner spectacle : revue Ohlala, improvisation de Mood, DJ et show gnaouas en fusion avec Jad Percu et DJ C4. Rue Ahmed Chawki Tel. 05 24 42 17 36
LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I 49
life style
B.For
Marrakech Par Camille Chataignier
O
Ouvert en novembre dernier, Le B.For Marrakech est le nouveau restaurant asiatique dont tout le monde parle. À l’initiative du projet, Milô et Zako, deux amis de longues dates qui ont, avec une bande d’amis crée une certaine chaîne de sushis en France… Planet Sushi, ça vous dit quelque chose ? Quand à l’adolescence bon nombre d’entre nous se cherchent encore, Milô et Zako foncent et réussissent sans se poser de questions ! Quelques années plus tard, forts de cette solide expérience, ils se lancent dans l’aventure B.For. Ils ouvrent tout d’abord un premier établissement à Ibiza puis après être venus passés un nouvel an dans la ville rouge, ils décident d’y ouvrir leur deuxième restaurant. Le B.For Marrakech, c’est avant tout un lieu magnifique dont la décoration est signée par Dada Art & Création. Le cabinet d’architecture d’intérieur s’est inspiré du Saïgon des années 60 pour nous plonger au cœur d’une Asie revisitée. Car attention, il n’est pas question d’un voyage dans le temps, ici, l’art urbain se mêle subtilement au charme d’un Viêtnam d’autre fois. Dans chaque coin ou alcôve du restaurant, on découvre une œuvre et une technique de street art différente. Bombe aérosol, illustration numérique, poska… l’artiste Saïd Sabir s’en est donné à cœur joie ! Le résultat donne un lieu unique et une ambiance à la fois zen et groovy. Et ce qu’on aime, c’est que le restaurant est franchement sublime mais qu’il n’est pas pour autant guindé, au contraire, les directeurs le qualifient même de “cantine asiatique à la cool”. Ici, on vient se détendre en mode apéro ou l’afterwork autour d’un plateau de sushis, ou pour dîner, entre amis ou en amoureux, en dégustant un pad thaï ou un massa-man (bœuf thaï) préparés par une brigade tout droit venue d’Asie. Et si vous le souhaitez, on vous fera même visiter la cuisine. Aller pas de chichi et pas de cravate, après le boulot on vient boire une bière ou l’un des cocktails signatures sur la grande table haute centrale, propice aux rencontres et à la convivialité. Et du haut de son perchoir façon les enfants de la télé (vous comprendrez la référence une fois sur place), le DJ guette ! Il ne nous reste plus qu’à nous lever de notre chaise et à venir danser. <
50 I LIFE is morocco #02 • printemps 2016
night life Milô, l’interview décalée :
Je suis un bandido !
Un brin aventurière, j’ai décidé un soir, de passer la porte du B.for Marrakech. Grande barbe, tatouages… j’ai tout de suite reconnu Milo, l’un des directeurs. Dans l’une des alcôves du restaurant à l’abri des regards indiscrets et des oreilles qui trainent, il a accepté de me parler.
”
Alors Milô, il paraît qu’en France tu es plus connu sous le prénom de Sébastien, tu confirmes ? Oui oh tu sais j’ai changé de nom au moins trois fois déjà ! Sébastien, c’était pour passer incognito. Raconte-moi un peu comment tu as basculé dans le monde du grand banditisme poissonnier... Tout a commencé à l’âge de 6 ans alors que je me rendais au marché avec ma mère. Devant l’étalage du poissonnier, j’ai volé mon premier saumon et à cet instant au fond de moi, j’ai trouvé ma voie : “fish dealer !” À 13 ans, je ne tenais plus, j’ai monté une équipe de mecs motivés, prêts à créer un empire à mes côtés. On cambriolait les poissonneries, entrepôts, supermarchés… partout où on pouvait voler du poisson, on était sur le coup ! T’as eu beaucoup de gars qui ont voulu rejoindre le crew ? Ouais, très vite des gars de toutes les banlieues sont venus me demander du boulot. Pour rentrer dans notre clan, il fallait avoir fumé un espadon ! Une manière comme une autre de prouver son courage et sa loyauté. Et c’est comme ça que ton business s’est développé ? On est vite passé sur des coups bien plus gros. On détournait des chalutiers en pleine mer, on montait en Ecosse pour vider des élevages. Dans les années 2000, 90% du poisson vendu sous le manteau, c’était nous ! À 20 ans, j’avais déjà des gars dans tout Paris qui dealaient mon saumon. Les clients sont vites devenus accros. Et du coup pas de problèmes avec la police ? Si bien sûr… avec le succès… les emmerdes ! On s’est retrouvés avec les flics sur le dos, la BRIP, Brigade de Répression et d’Investigation du Pêcheur. Des mecs redoutables. Ce sont eux qui ont choppé le Capitaine Haddock et d’autres pirates de la même veine que nous. Ils nous ont même donné un petit surnom, le Clan Planet Sushi. Mais on a quand même étendu le business à toute la France, puis à l’international. Du coup en plus de la BRIP, on a aussi été fichés au FBI, Fish Brigade of Investigation. T’as essayé de brouiller les pistes ? Oui, on a recruté des Yakuzas avec nous, pour transformer notre matière première, le saumon. On en a fait un produit 100% pur : sushi, maki, sashimi. Il n’y avait pas meilleur sur le marché !
Et la concurrence dans tout ça ? Forcément d’autres clans ont voulu croquer dans nos affaires. En plus des flics, on a eu l’arrivée de concurrents comme le clan Findus ou les Picards, des dealers de poissons panés. Ça commençait à devenir chaud pour nous et il y a eu quelques règlements de compte. T’as perdu quelques membres de ton équipe je crois… Tony l’Anguille, 20 piges fermes pour avoir buter une daurade en pleine rue. Djo Aka Némo, tombé lors d’une livraison d’œufs de saumon et Hakim dit la baleine, lui aussi encore au trou pour avoir séquestré un poisson pané du clan Findus. On a alors décidé de se calmer et on est parti en Espagne, à Ibiza plus exactement, avec mon clan et aussi ma famille. Malgré le soleil et la plage, on n’a pas pu se mettre au vert très longtemps et on a repris nos “bonnes” vieilles habitudes. Pour les brigades espagnoles, on est devenus le Clan du B.For. Mais l’Espagne était un bon marché pour vous ? C’est vrai que les espagnols sont plutôt accros au chorizo mais nos produits ont vite pris le dessus. Si tu prends un de nos sushis, tu deviens addict direct ! Du coup encore une fois, le boss de la mafia locale Pata Negra a mis ma tête à prix. Une planche de charcut’ à celui qui me ramènerait, mort ou vif ! Donc encore une fois, vous avez bougé et c’est comme ça que tu as atterri à Marrakech ! Exact. On a repris les affaires ici. J’ai ramené quelques yakuzas avec moi pour bosser à la transformation des produits. Et mon associé Zako et moi, on recommence en bas de l’échelle, comme à nos débuts, on est sur le terrain, à vendre sushi par sushi. Et on compte bien vous rendre tous accros ! < “Le Funk-tionnaire” afterwork Tous les jeudis soirs 18h-22h Enfilez votre patte d’eph, vous êtes parés ! Les soirs de grands matchs , suivez la Champions League en live dans une ambiance surchauffée Ouvert 7/7, 18h-1h 4 rue Badr, Guéliz Tel 05 24 43 00 39
LIFE - avrilI 2016 51 I LIFE is morocco #02is• marrakech printemps 2016
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rendez-vous
Marrakchis d’adoption FRANÇAIS RÉSIDENTS AU MAROC
Échange avec Frédéric Elbar conseiller consulaire Par Valérie Baradat
L
es français s’expatrient de plus en plus. Ils sont aujourd’hui deux millions dans le monde, dont 1,2 millions inscrits sur les listes électorales. Leur poids économique augmente mais aussi leur poids politique. Il y a peu, seuls quelques sénateurs les représentaient. Depuis cinq ans, des députés des français de l’étranger ont été élus. Et depuis deux ans, les conseillers consulaires. L’objectif : plus de proximité entre les élus et les problématiques des citoyens expatriés. Le conseiller consulaire est un résident de sa circonscription. Au cœur de la vie locale. Frédéric Elbar est l’un de ces tout nouveaux conseillers consulaires. Natif de Marrakech, où son papa dirigeait la polyclinique du sud, il a été élu à Casablanca, où il vit et exerce en tant qu’avocat fiscaliste. Sa nouvelle fonction n’ayant fait l’objet d’aucune directive précise, il a lui-même défini ses objectifs : au-delà de son rôle de représentation (auprès du consulat notamment), il veut rendre compréhensible à tous les français du Maroc les arcanes administratifs : fiscalité, retraites, couverture sociale, couples mixtes, successions, établissements scolaires, sont quelques-uns des domaines qu’il défriche pour nous et décrypte notamment dans ses newsletters. Abordons deux sujets en particulier :
UNE INJUSTICE
Il a été jugé à la Cour Européenne de Justice que les cotisations CSG et RDS n’étaient plus dues par les expatriés français et que celles déjà versées pouvaient leur être remboursées. En effet, vivant à l’étranger, ils ne bénéficient pas des aides sociales financées par ces taxes. Pourtant, nous, les français de l’étranger non résidents en Europe, nous sommes (pour le moment et de manière totalement injuste) exclus de ces dispositions. Il faudrait, pour le moins, relancer une campagne de lobbying et remobiliser les politiques.
UNE IDÉE FAUSSE
“J’ai une carte de résident marocain et une résidence au Maroc, donc mon domicile fiscal est au Maroc.” Faux ! C’est plus complexe. La convention fiscale franco-marocaine stipule trois critères à étudier dans cet ordre : 1/quel est mon foyer permanent d’habitation ? Si je ne peux pas répondre clairement à cette question, 2/ quel est le “centre de mes activités professionnelles ?” (c’est spécifique à la convention franco-marocaine, les autres conventions portant en général sur les “centres d’intérêts vitaux”). Et si comme pour les retraités, cette question ne se pose pas, 3/ où est mon séjour le plus long ? C’est en répondant à ces questions que l’on peut définir où payer ses impôts. Bien d’autres sujets méritent d’être éclaircis. Par exemple, les questions successorales pour les couples mixtes et leurs enfants. Ou encore la kafala, ce système d’adoption propre au Maroc… Alors rendez-vous dans nos prochains numéros ! <
52 I LIFE is morocco #02 • printemps 2016
immobilier Tel : +212 6 63 44 74 24 contact@cotemedina.com www.cotemedina.com
76 rue Kennaria Quartier Kennaria 40000 MARRAKECH MEDINA
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Réf. 1339
Surface Habitable : 340m2
Prix : 740 000 euros
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Idéalement située à l’entrée d’un beau quartier de la médina : facile d’accès, parking H24 à 100m, proche Jemâa el Fna et tous sites d’intérêt touristique, cette maison d’hôtes possède tous les atouts : 6 chambres avec sdb, un bassin, une belle terrasse... Climatisation dans toutes les pièces. Riad de caractère. Entièrement reconstruit. En activité. Classement maison d’hôtes. Vendu clés en main. Surface sol : 156m2
Réf. 2826
Surface Habitable : 220m2
Prix : 330 000 euros
- avrilI 2016 53 I LIFE is moroccoLIFE #02is• marrakech printemps 2016
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RESTAURANTS
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L’ARTISTE 54 rue Jean Jaurès, Gauthier - Tel. 05 22 20 13 14 LE BAZAAR 57 avenue Hassan Souktani - Tel. 05 22 22 16 69 LE BISTRONOME Boulevard Rachidi - Tel. 05 22 26 61 60 LE BISTROT CHIC Rue Taha Hussei - Tel. 0522297878 BOCA GRANDE 21 Rue Zaid Ibn Rifaa, Maarif - Tel. 06 19 11 11 29 LE CABESTAN 90 bvd de la Corniche, Ain Diab - Tel. 05 22 39 11 90 LA CANTINE DE CHARLOTTE 3 rue Abou Adil El Allaf - Tel. 05 22 27 23 00 EL CENADOR Boulevard de la Corniche, Petit Rocher, - Tel. 05 22 36 36 03 LA MAISON B 5 rue de la mer Adriatique, Ain Diab - Tel. 06 98 99 94 42 LA PARISIENNE 38 rue Abbas Mahmoud El Akkad - Tel. 05 22 22 00 79 LE PETIT ROCHER Boulevard de la Corniche, Petit Rocher - Tel. 05 22 36 26 26 RELAIS DE PARIS Villa Blanca Bvd de la Corniche, Ain-Diab - Tel. 05 22 39 25 10 LE ROUGET DE L’ISLE 16 rue Rouget de l’Isle - Tel. Tel. 0522294740 TAHITI BEACH Boulevard de la Corniche, Ain-Diab - Tel. 05 22 79 80 25 LA TAVERNE DU DAUPHIN 115 bvd Houphouët Boigny - Tel. 05 22 22 12 00 LES TROIS MÂTS Chez Joe Dar Bouazza - Tel. 06 61 45 76 71
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à Rabat
à Agadir
RESTAURANTS
RESTAURANTS
LA BRASSERIE TERMINUS 384 Av. Mohamed V - Tel. 05 37 26 26 47 CHEZ GEORGES Angle rues Oued Ziz et Oued Baht Agdal - Tel. 05 37 77 53 77 LE COSMOPOLITAN Avenue Ibn Toumert - Tel. 05 37 20 00 28 LE GRAND COMPTOIR 279 Avenue Mohamed V - Tel. 05 37 20 15 14 LA SA CALETA Angle avenues Mohamed VI et Ahmed Rifai - Tel. 05 37 65 00 64 TY POT 11 rue Ghafsa, Hassan - Tel. 05 37 70 79 65
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HÔTELS HYATT TAGHAZOUT km 17 route d’Essaouira - Tel. 05 28 29 68 68 RYAD LA MAISON BLANCHE Secteur R n° 19 - Tel. 05 28 21 13 13 SOFITEL THALASSA Baie des Palmiers, Secteur Touristique - Tel. 05 28 38 80 00 SOFITEL ROYAL BAY Baie des Palmiers, Secteur Touristique - Tel. 05 28 84 92 00
“VENT NOUVEAU” - Galerie D&CO -
Exposition collective des œuvres de 45 artistes résidents Kibari, Haizoune, Bergari, IWI, Moussaim, Dedouani, Claire Joignon, Edith Taioni, Stéphane Braud, isabelle Renou, Hassan Mehdaoui, Olga Leila… Galerie D&CO Ouvert du lundi au samedi de 9h à18h 166 Zone Industrielle Sidi Ghanem, Marrakech - Tel. 05 24 33 50 47 - 06 75 34 76 69 www.designandco-marrakech.com - facebook designandco marrakech
LIFE is morocco #02 • printemps 2016 I 55
Du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 15h à 19h Samedi de 9h à 19h - Fermé le dimanche email: museemacma@gmail.com Tél. : 05 24 44 83 26 61 rue de Yougoslavie, Passage Ghandouri - Guéliz MARRAKECH Facebook : Fb.com/macmarrakech - Twitter : @macmarrakech - Instagram : Macmamuseum