LIFE is morocco
LIFE & STYLE MAGAZINE w w w. l i fe i s m o ro c c o. c o m d • F l i fe i s m o ro c c o
#05 hiver 2016
EXPÉRIENCES D'EXCEPTION pour vivre intensément
Partons découvrir le Maroc autrement
paradis secrets, excursions sensationnelles, produits de terroir rares & raffinés. CA P T E R L ES MOME NTS • PARTAGE R L ES EXPÉRI EN CES • PRO VO Q U ER D ES É M OT IONS
MAX & JAN MÉDINA
Ouvert 7/7 10h-19h30 14 rue Amsefah, Sidi Abdelaziz, Médina, Marrakech Tel. 05 24 37 55 70
RED BAZAAR BY MAX & JAN
Ouvert 7/7 9h30-19h Sofitel, Rue Harroun Errachid, Hivernage, Marrakech Tel. 05 24 42 24 64
édito
Bénédicte Bataille
Directrice de la Rédaction
EXPÉRIENCES D'EXCEPTION Chers lecteurs,
Pour couronner cette première année passée ensemble, et vous remercier de nous suivre à chaque édition, nous vous avons préparé un numéro exceptionnel qui va vous faire rêver… Et autant vous le dire, c'est une rédaction hyper motivée qui s'est mobilisée pour préparer ces reportages. Car comme à notre habitude, c'est en vivant véritablement et sincèrement tous ces moments et ces belles rencontres que nous pouvons retranscrire avec exaltation les émotions que nous avons ressenties et vous les faire partager. Fidèles à l'esprit de notre magazine, nous souhaitons vous donner envie de goûter à ce Maroc qui nous plaît tant, à ces produits rares et raffinés, de vivre ces expériences uniques, aussi sublimes qu'inoubliables, qui contribuent à positionner le Royaume, et Marrakech en particulier, parmi les meilleures destinations touristiques “expérientielles”, exclusives, exotiques et authentiques au monde…
Séjournons dans ces fleurons de l’hôtellerie marrakchie, au luxe raffiné et envoûtant, qui subliment l'art de recevoir. Evadons-nous pour une escapade atlantique à Oualidia ou magique et désertique dans un bivouac de charme à Agafay. Découvrons Marrakech et sa région autrement… Prenons de la hauteur pour un vol en montgolfière. Parcourons la palmeraie et la Médina hors des sentiers battus en sidecar. Montons à bord d'une voiture de collection pour vivre une journée sur-mesure. Continuons ce rêve éveillé, la tête dans les étoiles, avec un dîner un peu fou en plein ciel. Sillonnons le Royaume à la rencontre d'artisans passionnés par ce terroir marocain qu'ils mettent à l'honneur de si belle façon, au travers de produits nobles, travaillés dans les règles de l'art. Foie gras, huîtres, safran, truffe noire, miel, huile d’argan, vin de Meknès, et thé, symbole de l'hospitalité marocaine… C'est un festival de goûts, de saveurs, d'odeurs, de textures qui assaillira nos sens et titillera nos papilles ! Suivez-nous, vous serez émerveillés et conquis par ce Maroc si bouleversant ! Rêvons ensemble et faisons le plein d'émotions pour achever cette année éprouvante et débuter la prochaine de la plus douce des manières… Nous vous souhaitons une année 2017 exceptionnelle et sereine. Partagez plaisir, amour et bonheur avec vos proches. Menez vos projets avec succès et enthousiasme… Et profitez intensément de la LIFE ! < #contact benedicte@life-is-magazine.com
life's team >
BÉNÉDICTE BATAILLE
Think big, work hard, push limits, never stop & enjoy life ! Battante (mon patronyme n’est pas usurpé !), volontaire, engagée, entrepreneur dans l’âme, je dis ce que je fais, je fais ce que je dis … Passionnée par la vie, j’aime remplir les pages blanches de projets fous, d’aventures et de rencontres palpitantes. Morocco is MAGIC (Ah non ça c’est Paris !)... Morocco is LIFE (évidemment) !
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CAMILLE CHATAIGNIER
Le meilleur moyen de prédire l’avenir c’est de l’inventer. Journaliste curieuse et multi-casquette. À la fois discrète et fonceuse ! Attention, méfiez vous de l’eau qui dort Morocco is AUTHENTIC
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AMINE HADEF
Il n'y a rien... Non, il y a tout à faire ! De retour dans ce pays qui m'a vu naître et nourri de rêves, d'odeurs et de couleurs, je m'émerveille sans cesse de l'énergie qui anime Casa ! Après quinze ans de carrière de chanteur lyrique, quoi de plus merveilleux que de goûter de nouveau à cette ville si vivante ! Morocco is INSPIRING
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RAPHAËLLE VINON
Une vie réussie est un rêve d’enfance réalisé à l’âge mûr. En 2000, je pars, missionnée par Gallimard pour écrire un guide du Maroc. Six mois de traversée du pays de long en large, des villages de montagne aux villes impériales, des chambrettes en pisé aux palaces 5 étoiles… Je pose finalement mes valises à Marrakech, d’où je ne repartirais jamais vraiment. Fan des mots, des images et des rencontres fortes, j’ai trouvé mon terrain de jeu. Morocco is FULL OF SECRETS
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PATRICK NICLOT
L'expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs. Après avoir traversé mers et océans, l’hiver au Canada, le printemps à Dubaï, l’été entre Rome et Monaco pour finir un fameux automne au Maroc… Passionné par la vie : Art, Automobile, Gastronomie, Géopolitique et Palaces… Entre traditions et modernité, j’ai été accueilli, séduit et conquit par ce Maroc en marche ! Morocco is AMAZING
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VALÉRIE BARADAT
Réaliser votre rêve sans qu’il devienne un cauchemar !
Installée à Marrakech en 2001, fascinée par sa Médina, cet univers urbain unique, profondément humain, c’est tout naturellement que j’ai implanté l’agence Côté Médina en son coeur, près de la place Jemâa el Fna... Les riads, c’est notre métier ! Notre crédo : le service apporté à nos clients. Morocco is A WAY OF LIFE
> REMERCIEMENTS MILLE MERCIS chère équipe, la LIFE dream team, pour votre engagement, votre enthousiasme, votre réactivité, votre force de proposition, votre compréhension et votre patience indéfectible... Un immense MERCI aussi, chers amis et partenaires, pour votre participartion active et volontaire, chacun à votre manière, à la construction de ce rêve un peu fou qu'est LIFE : Marco, Mô, Hervé, Pepette, Victor, Zak, Max... Votre soutien est encourageant et infiniment précieux !
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I LIFE is morocco - hiver 2016
sommaire
LIFE is morocco Magazine gratuit édité par B2B MEDIA SARL 208 QI Sidi Ghanem 40000 Marrakech, Maroc Tel. +212 6 16 54 10 00 www.lifeismorocco.com Gérant : Bénédicte Bataille R.C. : 71831 - Patente : 6409119 I.F. : 18721928 - CNSS : 4689636 Dossier de presse : 16/7 Tous droits de reproduction réservés (titres, textes et photos) La reproduction, même partielle, de tous les éléments parus dans LIFE is morocco est interdite Vente par abonnement annuel 250 DH par an Infos & inscriptions benedicte@life-is-magazine.com
Directrice de la Publication & Rédaction Bénédicte Bataille Tel. +212 6 16 54 10 00 benedicte@life-is-magazine.com
Coordination de la Rédaction Camille Chataigner
Rédacteurs & Photographes Valerié Baradat, Camille Chataigner, Amine Hadef, Patrick Niclot, Max Sense, Raphaelle Vinon
Direction Artistique Sébastien Pailleux
Direction Administrative & Financière Christophe Aubrière
Impression IRIS EXPERIENCE 186 lot. Lalla Haya Targa - Marrakech
Couverture Remerciements à Ciel d'Afrique, Scarabeo Camp, Insiders, panier Original Marrakech
f l a s h cu l t u re 06
agenda
08
rencontres & focus
10
news & événements
ci t y l i f e 12 news 15
rencontres créateurs
18
golf
#d os s i e r 20
expériences d'exception
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marrakech autrement
40
artisans du goût
food i s go o d 50
recette de chef
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marrakech
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rabat & casa
re n d e z -vo u s 56
night life LIFE is morocco - hiver 2016 I
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flash culture
“PLENIUM” REMED
DAVID BLOCK GALLERY
JUSQU’AU 21 JANVIER
E
n essayant de créer un langage universel capable de franchir les valeurs sociales et culturelles à travers la création d’un discours avant tout visuel, REMED communique sur les thèmes classiques et les dualités de l’existence comme la vie et la mort. Son travail à la frontière de la figuration et de l’abstraction, s’interroge sur l’harmonie du tout et peut être considéré comme imprégné de l’équilibre et des contrastes caractéristiques de l’Art Islamique, avec un code visuel dans lequel toutes les parties de l’image offrent au spectateur un poème infini et, sont impliquées dans une recherche de synchronie où rien n’a été laissé au hasard. À la recherche d’une perfection mathématique combinée à un geste cultivant l’énergie de la ligne, REMED travaille dans la cohésion de la géométrie et de la calligraphie. Il cherche ainsi à atteindre la vérité à travers la simplicité, à explorer le langage universel de la forme et de la couleur. Plus concrètement, il développe son propre dialecte centré sur la cosmologie et la spiritualité. Il simplifie la forme et densifie le fond, ce qui amène ses personnages à disparaitre dans des aplats et des motifs de couleurs vives. À l’occasion de son troisième solo show à Marrakech, l'artiste présentera une série aussi étonnante que vibrante de toiles, dessins et sculptures inspirés de ses derniers voyages aux quatre coins du monde : une passionnante recherche des énergies cosmiques. Ouvert lundi 15h30-19h30, mardi-samedi 10h30-13h30 et 15h30-19h30 8 bis rue des Vieux Marrakchis, Guéliz Tel. 05 24 45 75 95
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I LIFE is morocco - hiver 2016
EXPO MONK WALF GALERIE 3020
JUSQU’AU 31 JANVIER
M
onk est un vrai, un pur, un echt ! Un Bruxellois comme on n'en trouve plus beaucoup ! Aussi longtemps qu’il s’en souvienne, il a toujours aimé dessiner. Et ses dessins viennent de faire le tour du monde ! Dans la foulée de l’affaire du lion Cecil, il a imaginé et dessiné les héros de Disney chassés et tués. C’est ainsi, qu’un plongeur remonte Ariel par les branchies et qu’un lord anglais pose fièrement aux côtés de Robin des Bois tombé dans son piège. C’est cet humour et cette causticité intelligente qui ont fait de lui une étoile montante du paysage street art. En Belgique, son Manneken-Street-Pis est devenu incontournable. “Tout est parti d’un paquet de frites” ou plus exactement d’une détournement de Bansky. Monk remplace le bouquet de fleurs dans les mains du hooligan de l’artiste anglais par un paquet de frites. Puis il remplace ensuite, le hooligan par le très célèbre MannekenPis. C’est un énorme succès et Monk devrait même être exposé dans le futur musée consacré à l’emblème permissif de Bruxelles. Aujourd’hui, c’est à Marrakech que Monk a décidé de continuer son travail et il aime cultiver le mystère, impossible de savoir ce qu’il a en tête… Quand il remonte sur son fixie, on se surprend à vouloir le suivre en espérant qu'il s'arrête un peu plus loin pour graffer le petit Julien... Ouvert lundi-vendredi 10h-18h, samedi 10h-13h 366 QI Sidi Ghanem Tel. 05 24 33 67 70
“ESSENTIEL PAYSAGE” EXPO COLLECTIVE MACAAL
JUSQU’EN MARS
L
e titre de cette exposition est empruntée d’une œuvre de l’écrivain Aimé Césaire, témoignant de l’importance accordée par ce poète à l’imaginaire de la nature et du paysage. Ici, ces artistes modernes et contemporains africains nous plongent dans cette énergie créatrice propre à leur continent. À travers leurs œuvres, ils nous content la nature, perçue comme lieu de l’imaginaire, de la mémoire ou de la spiritualité car bien souvent perçue comme faisant partie d’une entité globale. Elle n’est donc pas figurée sous des apparences réalistes mais sublimée à travers des images singulières et des visions imaginaires. On découvre également l’arbre, comme symbole de la vie. Photographié, sculpté, peint, l’arbre de la vie est arbre souvenir et arbre réalité et évoque des traditions immémoriales. C’est aussi un excellent appel à une prise de conscience afin que cette figure écologique, ce “poumon du monde” soit protégé et respecté. Le voyage continue avec des œuvres sur la récupération et le recyclage des déchets dont souffre particulièrement le continent africain et dont une grande partie provient des pays industrialisés. Certains artistes ont choisi d’évoquer les drames et les tragédies qui se déroulent en mer, nous rappelant qu’elle nous est indispensable pour notre survie… D’autres encore se posent des questions sur la nature en devenir, sur les conséquences du dérèglement climatique ou bien de la mondialisation… Une exposition riche, colorée dans un nouveau lieu d’exposition à Marrakech, mais surtout interrogatrice et dont l’écho pourrait résonner un moment en nous. Ouvert mardi-dimanche 9h-18h Musée d’Art contemporain Africain Al Maaden, Sidi Youssef Ben Ali www.macaal.org
agenda • marrakech
SAVE
THE DATE > JUSQU’À FIN DÉCEMBRE (OU PLUS) Exposition “CultureInterface” RIAD EL FENN Derb Moulay Abdellah Ben Hussain Bab El Ksour, Médina Tel. 05 24 44 12 10 > JUSQU'AU 7 JANVIER “Le safran” Toute une tradition revue par le photographe Jean-Luc Petit. MUSÉE BOUCHARAOUITE Derb al Cadi, Médina
“MARRAKECH SPLENDEURS SAÂDIENNES”
“TRACÉS NOMADES” EXPO COLLECTIVE
MUSÉE DE MOUASSINE
FONDATION DAR BELLARJ
JUSQU’EN JUIN
H
ommes de culture, attachés à la centralisation du pouvoir, les Saâdiens firent de Marrakech leur capitale, restant méfiants à l’égard de Fès, citée intellectuelle où les autorités religieuses ne leur étaient pas toujours favorables. Grâce à eux, la ville rouge s’enrichit d’exceptionnels monuments. Complexes religieux réunissant mosquées, fontaines, écoles coraniques et bains, tombeaux, palais et demeures subsistent encore aujourd’hui et témoignent du raffinement des Saâdiens. Si certains d’entre eux sont extrêmement célèbres, à l’exemple de la médersa Ben Youssef et des tombeaux saâdiens, nombre de ces monuments édifiés entre 1550 et 1650 demeurent méconnus du public occidental, car non accessibles aux non musulmans. Pour la première fois, grâce au soutien du ministre des Affaires Islamiques marocain, ce patrimoine exceptionnel est étudié et mis en avant dans un ouvrage. On découvre 350 photographies de ces édifices, extérieurs et intérieurs inclus, mises en lumière par l’expertise de Xavier Salmon, conservateur général du Patrimoine et aujourd’hui chargé du département des Arts Graphiques au Musée du Louvre. Elles soulignent le caractère original de l’art saâdien tout en montrant quels furent les emprunts faits aux modèles ottomans et à ceux que les morisques importèrent au Maroc en quittant l’Espagne. C’est toute cette histoire qu’on retrouve dans cette exposition inédite qui nous permet d’en apprendre davantage sur l’histoire de la ville ocre. Ouvert 7/7, 9h30-19h, soirée vendredi18h-20h30 4-5 rue el Mouassine derb el hammam, Médina Tel. 05 24 37 77 92 www.museedemouassine.com
JUSQU’AU 16 SEPTEMBRE
L
a saison 2016-2017 à Dar Bellarj sera une invitation au voyage à travers la typographie et l’écriture. L’exposition “Tracés Nomades” propose une réflexion sur l’importance du rôle joué par la typographie et les écritures à travers les âges. Un “tracé nomade” qui relie poétiquement le passé et le présent et utilise différents médiums pour s’exprimer. Les propositions s’immisceront dans tous les espaces du lieu et prendront la forme d’exposition, événements musicaux, conférences, documentaires, rencontres ou ateliers pour faire partager la culture dans tous ses états. Car la typographie et les écritures ont défini et véhiculé les identités culturelles des civilisations passées et présentes. Aujourd’hui, elles sont parties prenantes de nos paysages urbains et elles témoignent de nos manières de vivre, à la fois multiculturelles et mobiles. Une exposition qui sort l’écriture des livres pour la transporter dans le tissu de notre vie quotidienne et qui insiste particulièrement sur la richesse de l’héritage marocain et ses trois écritures, arabe, tifinagh et latine. Ces systèmes d’écriture sont l’enjeu même de l’exposition, la thématique centrale à partir de laquelle, des travaux ont été commandés à cinq jeunes artistes marocains, arabes, et français. Un très beau projet proposé par la Khatt Foundation à Amsterdam et qui partira ensuite vers d’autres horizons en Europe et au MoyenOrient ! Ouvert lundi-samedi, 9h30-17h30 7-9 Toualate Zaouiate Lahdar, Médina Tel. 05 24 44 45 55 www.darbellarj.com
> JUSQU'AU 10 JANVIER Exposition de petits tableaux d’artistes de renom. GALERIE NOIR SUR BLANC 48 rue de Yougoslavie, Guéliz Tel. 06 61 33 56 08 > JUSQU'AU 14 JANVIER Exposition collective créée à l’occasion de la COP22. GALERIE RÊ Angle rue de la Mosquée et Ibn Tourmet n°3, Guéliz Tel. 05 24 43 22 58 > JUSQU'AU 30 JANVIER “Hush for a Shadow” La photographe écossaise Laura Hudson Mackay présente plus d’une décennie de ses photos dans sa première exposition internationale. HENNA ART CAFÉ Riad Zitoun Lakdim, Médina > DU 25 DÉCEMBRE AU 31 JANVIER “Alliance et Résistance” Bassano Bonelli et Lamyaâ Achary, artistes en résidence. PRISCILLA QUEEN OF THE MEDINA 27 derb el ferrane, Azbezt, Médina > JUSQU'AU 2 FÉVRIER “Regards & Déchirures” BE IN TOUCH À LA MAMOUNIA Avenue Prince Moulay Rachid Tel. 05 24 38 86 00 > DE JANVIER À JUIN “Maroc, terre de lumière” Une sélection originale de photographies faisant partie des archives de la Maison. MAISON DE LA PHOTOGRAPHIE Rue Ahl Fes, Médina Tel. 05 24 38 57 21
LIFE is morocco - hiver 2016 I
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flash culture
Expo XXL#1 MONTRESSO* Par Camille Chataignier
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> Exposition du 12 décembre au 30 janvier en partenariat avec David Pluskwa Art Contemporain Espace Montresso*, Marrakech Visites uniquement sur rendez-vous vendredi et samedi Contact : info@montresso.com Crédits photos : ©Fanny Lopez
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I LIFE is morocco - hiver 2016
i le Jardin Rouge fait désormais bel et bien parti du paysage culturel de la ville de Marrakech, l’espace Montresso, qui doit son nom à la Fondation du même nom, est pour le moment, un peu moins connu. Inauguré en 2016 à l’occasion de la Biennale de Marrakech, ce nouvel espace de 1 300m2 situé sur le site de Jardin Rouge, est entièrement dédié à l’art contemporain et accueille trois expositions monumentales par an afin d’offrir de nouvelles perspectives aux artistes pour une mise en abîme de leurs créations. La dernière de cette année 2016, en partenariat avec David Pluskwa Art Contemporain, débutera le 5 décembre et ce jusqu’à la fin janvier. Elle sera consacrée aux artistes résidents de Jardin Rouge et leur permettra de s’adonner aux très grands formats, comme le nom de l’exposition événement XXL#1 l’indique ! Pour la première édition de cet événement artistique que la Fondation Montresso veut annuel, quatre artistes emblématiques d’une génération empreinte de la contreculture et de la culture urbaine ont répondu présents : Cédric Crespel, Fenx, Tilt et JonOne. Quatre artistes qui nous invitent à réfléchir sur la déconstruction de la linguistique de l’art contemporain et du graffiti à travers leur vision. Ils n’ont pour cela pas hésité à sortir du cadre et à pénétrer le lieu pour mieux envahir les murs, le sol et l’espace tout entier. Petit tour d’horizon de ces artistes qui tour à tour, au travers de pièces majeures, formulent une réflexion pertinente sur l’essence même de cette peinture générationnelle engagée entre l’abstraction, le pop-art, le graffiti et l’art conceptuel. De la figuration à l’abstraction, ces artistes explorent autour d’un dialogue ouvert, les articulations, les points de passage et les mises en tension de leurs démarches artistiques. Prenez rendez-vous pour voir cet événement XXL#1 qui transforme l’ordinaire en extraordinaire, défait la pensée de la monumentalité et présente “Une” histoire de la création actuelle. <
rencontres • focus
FENX
FENX est un street artiste français qui se passionne dès son adolescence pour la culture hip-hop et le graffiti. Il est connu en France et à l’international pour son regard sur la femme. Il arrive à en capter la beauté dans son plus simple appareil, mettant en valeur les symboles forts de la féminité et non le visage de la femme. Et c’est exactement ce qu’il nous propose ici, avec des guerrières contemporaines. Il travaille la réappropriation des lettres dans le corps féminin, qui devient, par un jeu d’écriture, l’élément essentiel de sa sensualité féminine. Ses héroïnes sont des allégories en hommage aux émancipations de la femme et elles dévorent le monde pour nous éblouir par leur imposante présence.
CÉDRIC CRESPEL
Dessinateur en mécanique industrielle, gainier d’art puis designer, Cedric Crespel n’a pas toujours été l’artiste emblématique de la culture pop urbaine qu’on connaît. Aujourd’hui, il se consacre pleinement à sa peinture, véritable odyssée sensuelle. Il y décline des images de femmes indépendantes et passionnées qui se jouent des rôles que la société veut bien leur accorder. Frondeuses, rebelles, espiègles, les femmes de Cédrix Crespel réinventent les codes de l’amour et assument leur féminité moderne. Le changement d’échelle des œuvres lui confère une puissance lyrique entièrement nouvelle. En tant qu’observateur, on se retrouve à l’intérieur de l’œuvre où l’invisible devient visible !
JONONE
JonOne est un artiste graffeur, né dans le ghetto newyorkais d’Harlem et qui a embrassé l’école de la rue. Ses graffitis se font rapidement repérer et les plus grands galeristes d’art contemporain lui demandent d’exposer à travers le monde. Entre improvisation et composition, ses œuvres, intenses et brutales, font preuve d’une grande liberté. Depuis plus de 30 ans, il questionne la même problématique de l’environnement urbain, de l’éclatement des normes, du non-conformisme. Au Maroc, sur des toiles monumentales, il travaille et retravaille son alphabet, en explorant de manière obsessionnelle, le recours à la répétition, la tache, le tag, la matière. Il active le processus de la déconstruction de la lettre pour une plongée dans son univers intime.
TILT
Originaire de Toulouse, Tilt est une figure internationale du graffiti. Grand voyageur, il a exposé et marqué son empreinte dans près de 40 pays. Radical et singulier, l’artiste développe un retour à une démarche anti-esthétique basée sur la destruction, la désintégration, l’effacement. Tilt aime casser les codes, il joue sur la dislocation des plans, des textures, de la densité. Projetée, bombée, coulée, la peinture est malmenée. Pour l’exposition XXL, Tilt présente une installation et quatre toiles grand format. Il dévoile une vision frontale de son univers plastique, où les signes et les références à ce lourd héritage du Graffiti sont dissimulés, juxtaposés, pour parvenir à filtrer une parfaite synthèse de la rue.
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flash culture
# MOHAMED ABAOUBIDA
“TRACES ONIRIQUES” GALERIE D&CO AU PALAIS GHARNATA Par Camille Chataignier
É
légante et appliquée pour certains, véritable exercice spirituel pour d’autres, la calligraphie arabe permet d’exprimer un travail de synchronisation du mouvement et de l’esprit. Direction des lignes, épaisseur des traits, emplacement des points, autant de caractéristiques qui font de cette discipline un art accompli qui interpelle la curiosité des artistes, des écrivains, stylistes et designers qui introduisent la calligraphie dans leurs travaux. La calligraphie arabe est un art prédisposé à un mélange sublime avec d’autres domaines d’expressions comme la poésie, la danse et la musique pour donner vie à de nouvelles formes de créations artistiques. Après de longues études d’arts au Maroc et en Orient, Mohamed Abaoubida, pur marrakchi, en a longuement étudié ses règles et ses secrets auprès de grands maîtres calligraphes. Son travail reflète l’incessante recherche de l’harmonie et de la beauté singulière de la lettre arabe avec divers supports et matières. Ses créations visent à concilier la liberté de son geste calligraphique et l’exigence de la beauté picturale. Il nous livre des
œuvres, certaines reflétant sa carrière, d’autres spécialement créées pour l’occasion, sincères, pleines de force et simplicité poétique. Et son travail sera d’autant plus mis en valeur par le lieu insolite qui accueillera cette exposition : le Palais Gharnata. En 2017, la galerie D&Co mettra en place de nombreuses expositions éphémères comme celleci. Alors rendez-vous sur leur site internet pour ne manquer aucune date ! <
> Exposition le 22 décembre organisée par la Galerie D&CO Bruno au 06 75 34 76 69 ou designandcook@gmail.com www.designandco-marrakech.com Palais Gharnata 5-6 Derb El Arsa Riad Zitoun Jdid, Médina, Marrakech Tel. 05 24 38 96 15 - 05 24 38 95 10 www.gharnata.com
# CM GALERIE
NOUVEL ESPACE URBAIN D’ART CONTEMPORAIN Par Camille Chataignier
O
uvert le 12 novembre dernier, à l’occasion de la COP22, Le Comptoir des Mines Galerie (CM Galerie) est le tout nouvel espace artistique de Marrakech. Ni simple galerie, ni musée, cet espace dédié à l’art contemporain, situé au cœur de Guéliz est plutôt inhabituel, puisqu’il s’agit d’un immeuble art déco construit en 1935 par le Comptoir des Mines et réhabilité en espace d’exposition et de création pour artistes. Petit aperçu de l’histoire du lieu : l’endroit a longtemps été résidentiel avant d’être abandonné et de trouver une seconde jeunesse de manière éphémère lors des dernières Biennales de Marrakech. En 2014, pour la cinquième édition de la Biennale, Hassan Hajjaj investit les lieux et en fait un endroit convivial où tout le monde se donne rendez-vous, depuis surnommé “L’Blassa”. En 2016, pour la
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MB6, le lieu se transforme de nouveau pour accueillir d’autres créations artistiques (à lire dans LIFE#01). Ce n’est donc pas un hasard si cet espace, bien connu des amateurs d’art et d’architecture, a été choisi par la CMOOA, Compagnie Marocaine des Objets et Œuvres d’Art. La première maison de vente aux enchères du Maroc, déjà à l’initiative de la Marrakech Art Fair, avait envie de proposer un espace urbain dédié à l’art contemporain, accessible pour le public et pourquoi pas un lieu de rencontre. Une sorte de Hub artistique en plein Guéliz. “La CMOOA, grâce à la CM Galerie, propose plusieurs espaces d’expositions se prêtant à plusieurs formats, notamment des expositions individuelles, collectives ou monumentales, ainsi que des espaces de travail et de résidence pour les artistes, en faisant en sorte que ces derniers soient à l’intérieur de la dynamique et de la vie de Marrakech” nous explique Imane Barakat, responsable de la CM Galerie.
La CMOOA répond à son objectif de conserver et revaloriser le patrimoine architectural de la ville. L’art contemporain fait écho à l’architecture authentique des lieux, et le circuit des expositions se perd volontairement entre les couloirs des appartements, un labyrinthe artistique, aménagé dans l'esprit des années 30. Et c’est génial ! Au départ, un des immeubles ainsi qu’un espace mitoyen, de style industriel, idéal pour les expositions monumentales, ont été ouverts au public. Ensuite, un espace restauration type café artistique, sera le point de chute pour les rencontres artistiques. Pour ce qui est de la programmation, la CM Galerie se concentre principalement sur un art contemporain marocain, avec des artistes confirmés et d’autres en devenir. Mais bien sûr, selon les thématiques et les futures collaborations avec d’autres institutions internationales, la galerie pourrait aussi accueillir quelques artistes
news • événement
# ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DU MAROC 20e ANNIVERSAIRE !
Par Amine Hadef
A
nnée 1996... Quel cru pour la musique classique au Maroc. Je me souviens, encore ému, du premier concert de l’Orchestre Philharmonique du Maroc (OPM) au cinéma Lynx de Casa, j’avais 16 ans et n’en croyais pas mes oreilles. Un orchestre était né au Maroc ! Quel chemin depuis… Monsieur Bensaid, premier violon passionné, fonde
internationaux. En tout cas, allez-y, les œuvres comme l’immeuble et son patrimoine valent le détour. Vous repèrerez aisemment la galerie, car les expositions installées dans la rue et dans le hall d'entrée vous lancent une invitation. < > Entrée gratuite Ouvert lundi 15h-19h, mardi-samedi 10h-13h et 15h-19h Angle rue de la Liberté et rue de Yougoslavie, Guéliz, Marrakech Tel. 06 63 01 01 91 FB CM galerie
tout d’abord l’OPM mais il n’en reste pas là. Un empire musical voit le jour. Des écoles de musique (EIMD) de haut niveau, que dirige Madame Bensaid, tout aussi passionnée de musique que son époux, offrent une formation solide aux amateurs confirmés mais également aux musiciens professionnels de demain. Former est l'une des clefs de voûte de ce projet. Des concerts pédagogiques animés par le célèbre Jean-François Zigel,
permettent aux enfants de se familiariser avec les œuvres du grand répertoire ainsi qu’aux instruments de l’orchestre. Et ça ne s’arrête pas là. Il y a 5 ans, cette volonté de démocratiser la musique est à l’origine d’un projet fabuleux : Mazaya, une des fiertés de notre pays. Ce programme socio-culturel a pour but de donner un avenir aux enfants défavorisés et déscolarisés, pour qui l’avenir est plus qu’incertain. Des cours de musique, solfège et instruments le matin, et un cursus scolaire classique l’après-midi, permettent d’assurer à ces jeunes, une réelle insertion sociale. Et quelle joie d’assister aux premiers pas de certains d’entre eux à l’OPM ! Depuis un an, réellement structuré depuis les sept derniers mois, l’OPM accueille au sein de sa famille un Chœur Philharmonique (CPM) que Mademoiselle Dina Bensaid, pianiste de talent et figure musicale du Maroc, chapote. Le CPM regroupe environ 45 chanteurs, soigneusement sélectionnés, qui suivent une formation comprenant du coaching vocal dispensé par mes soins et un répertoire visant en permanence à les faire progresser, et à perfectionner leur approche du chant polyphonique ! Le CPM débutera sa première tournée en janvier dans un programme varié (Poulenc, Brahms, Bach) que dirigera Denis Comtet, le chef de chœur en titre. Pour ceux que ça intéresse, vous pourrez m’entendre en soliste lors de cette tournée ! Vous voilà bien informé sur cette épopée musicale marocaine. Je tiens pour ma part, à féliciter les Bensaid grâce à qui le métier de musicien classique est possible au Maroc. Pour le musicien que je suis, c'est une réelle fierté. BRAVO ! < > Concerts des 20 ans du 8 au 11 février à Casa et Rabat : information au 05 22 77 74 74 ou sur le site > Programme de la saison : www.opm.ma 8 rue Mikhaïl Nouaima (ex-Quais), Casablanca Tel. 05 22 42 29 52
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city life # NOMADSRUN, RUN & RIDE YOUR DREAM
# JEEP, FIAT & CO
S
C
6 ÉDITION EN MARS e
ortez les agendas et chaussez vos baskets ! Samedi 4 mars aura lieu la
sixième édition de NomadsRun dans la région de Marrakech. Participer à cette aventure sportive unique c’est avant tout découvrir une région préservée, légendaire même, aux paysages variés. La course a lieu en plein désert d’Agafay, sur les flancs d’un oued au milieu d’un paysage désertique et des sommets des collines au pied du haut Atlas… On souffre un peu certes, mais on en prend plein les yeux. Et c’est ce qui a convaincu non seulement un grand nombre de sportifs marocains venant de tout le Royaume mais aussi des sportifs internationaux, n’hésitant pas à inscrire cet événement dans leur calendrier annuel. L’année dernière, ils étaient plus de 400 coureurs ! Bon, rassurez-vous la course s’adresse à tout le monde ! On peut y aller en famille ou entre amis, et choisir la formule qui nous convient le mieux. Si on y va en duo, on opte pour la formule Run & Bike, sur 12 ou 24 kilomètres, ce qui permet aux sportifs du dimanche comme moi, de se challenger et d’alterner entre course à pieds et VTT. Pour les coureurs, on a le choix entre 12, 24 et 63 kilomètres
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avec l’Ultra Run. Ah tout de suite, ça rigole moins. Et enfin, si on est plus VTT, on choisit entre un parcours de 12, 24 et 80 kilomètres. Pour cette nouvelle édition, le village course s’étoffe encore avec de nouveaux partenaires, un site de restauration, un village exposant, et une capacité d’hébergement doublée afin de pouvoir accueillir plus de 300 personnes. Enfin, côté médical, rien à craindre avec une assistance sur place, elle aussi renforcée. Mais plus que tout, participer à la Nomadsrun, c’est soutenir deux fonds de solidarité locaux, le centre Fiers & Forts, destiné aux enfants des rues et la Fondation H. Heidrich SOS animaux en détresse. 10% du montant des inscriptions à la course, leurs seront reversés. Et comme la course est ouverte aux entreprises qui souhaitent promouvoir le “team working” et l’esprit de performance, chez LIFE, on a décidé de relever le défi. Programme d'entrainement intensif Run & Ride... va y avoir du sport ! < > Informations : Tel. 06 61 30 64 94 - 06 61 26 63 24 www.nomadsrun.info - FB NomadsRun
BY MANISS AUTO
'est sur la route de Casa, à côté de la concession NCRA Renault-Dacia, que Maniss Auto a ouvert cet automne un site de 1 500 m2 pour présenter les marques Fiat, Fiat Professionnal, Alfa Roméo, Jeep et Abarth, dont il est dorénavant le concessionnaire exclusif pour Marrakech et ses environs. Dans le showroom présentant les modèles phares des différentes marques, c'est une équipe commerciale efficace qui nous conseille et nous accompagne pour le choix éclairé de notre future acquisition. Côté service après-vente, la prise en charge, la maintenance et la réparation des véhicules se font directement sur le site ou bien chez l'agent Das Auto. Que ce soit pour découvrir les nouveaux modèles ou bien bénéficier des tarifs préférentiels proposés lors des opérations commerciales, ne manquez pas de passer par cette nouvelle concession ! Une attention particulière est portée à la satisfaction des clients, tant sur l'accueil, que sur le respect des engagements, ou la qualité des réparations. <
Koudiat Laabid, route de Casablanca, Marrakech - Tel. 05 24 30 91 01
news • marrakech
# MÖVENPICK MANSOUR EDDAHBI DU NOUVEAU DANS L'HÔTELLERIE DE LUXE
A
vec l’ouverture de l’hôtel Al Mansour, Mövenpick Hotels & Resorts s’inspire du parcours unique et exceptionnel d’un homme qui a marqué son époque et l’histoire du Maroc. Quoi ? Comment ? Vous ne savez pas qui est Al Mansour ?! C’est le sixième sultan de la dynastie saâdienne qui en plus de sa glorieuse victoire contre les Portugais en 1578, a porté Marrakech à l’apogée de sa puissance culturelle. Assez d’Histoire. Aujourd’hui, après trois ans de rénovation et un budget de 100 millions d’euros, l’hôtel est devenu l’un des fleurons de la marque hôtelière suisse dans le monde. C’est le studio parisien MHNA, très réputé dans le monde hôtelier, qui s’est occupé du design et qui a réussi à le transformer en hôtel 5* digne des plus grands. On découvre à présent un établissement pensé comme une oasis en plein centreville. Si on devait résumer la déco en trois mots, ça serait : eau, cuivre et végétation… Et j’en ajouterai un autre, artisanat. Car ce sont de belles et grandes créations réalisées par des artisans talentueux qui ponctuent l’hôtel et évoquent la grandeur d’Al Mansour, à l’image de ce lustre en forme de goutte d’eau ou de cet impressionnant moucharabieh de 10 tonnes, réalisé en toile d’inox de 3 mm et qui a nécessité plus d’un an d’étude. Et même si ces grandes œuvres sont magnifiques, ce sont toutes ces petites touches marocaines comme les fontaines en zellige ou en marbre de Kenitra, les objets marocains du lounge bar ou les revêtements des sols en pierre, qui font la beauté de cet hôtel. Histoire, design… et si on passait aux choses concrètes ? L’hôtel possède la bagatelle de 503 chambres et suites offrant un confort très contemporain à travers sept bâtiments. Pour se restaurer, pas moins
de cinq restaurants, menés par le Chef Michel Brelière qui a souvent œuvré dans des restaurants étoilés du guide Michelin. Cuisine méditerranéenne, marocaine, berbère, andalouse ou buffet, bref on a le choix ! Sans oublier bien sûr, un lounge bar, à l’ambiance feutrée et intimiste, idéal pour déguster quelques cocktails. Côté loisirs, kids club pour les enfants et repos pour les parents qui pourront se détendre au bord de la piscine ou bien au spa Cinq
Mondes. Quant aux hommes d’affaires, ils ne sont pas oubliés puisqu’ils auront directement accès au Palais des Congrès et à ses manifestations. Vous voilà informés des grandes lignes de ce nouvel hôtel mais nous vous en dirons plus prochainement ! < Avenue Mohamed VI, Guéliz, Marrakech Tel. 05 24 33 91 00 www.movenpick.com
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Robert Merloz
rencontres • créateurs
MAROC'N ROLL
P
Par Raphaelle Vinon
renez une bonne dose de talent, ajoutez-y la créativité, tout le savoir-faire et la beauté de l'artisanat marocain, saupoudrez d'une touche de haute couture, et parsemez de poésie sur fond de Rock'n Roll… Mixez le tout, et vous pénétrerez dans l'univers de Robert Merloz. Ce créateur de mode prodige, et doué, s'est fait la main "chez Yves Saint-Laurent", qui lui confiera, entre autres, la collection de fourrure de la maison. Il sort ensuite des sentiers battus, et part à la recherche de son inspiration, au grè de longs voyages, au Brésil et à Madagascar notamment. Mais c'est au Maroc, qu'il connaissait déjà depuis longtemps et qu'il n'a jamais oublié, qu'il décide de s'installer en 2011. Marrakech, tant aimée par son mentor Yves Saint-Laurent, est désormais son camp de base, avec son atelier et sa belle boutique de la rue des vieux Marrakchis à Guéliz, qui propose les créations de sa marque d'accessoires et de prêt-à-porter Maroc'N Roll. Pourquoi Marrakech ? pour la richesse de l'artisanat local, la créativité des arts populaires vivants, notamment des campagnes marocaines… que Robert réinvente sans cesse dans ses créations à tendance rock'n roll chic. Les matières sont nobles, les designs élégants, et les clins d'œil -et même plus que ça- à l'artisanat marocain, à travers le travail de broderies notamment, omniprésents. Sa fidèle équipe de brodeuses -Robert travail notamment avec des coopératives de femmes de la région de Marrakechest une composante essentielle de la plupart de ses créations. Au rez-de-chaussée de la boutique, postée devant des paniers de bobines de fils multicolores, Imen, l'une des brodeuses de l'équipe de Robert, qui travaille sur une paire de babouches cloutées ornées de pierres, en témoigne. Maroc'N Roll, c'est d'abord des très beaux sacs en cuir (de Fès), des pochettes de soirée en brocards, petits cabas cloutés, ou sacs cloutés et peints à la main façon souak (peinture ornementale marocaine traditionnelle), ou ornés de roses, brodés… chaque pièce, entièrement travaillée à la main, est unique.
Côté prêt-à-porter, les fines broderies berbères, colorées, quittent tapis et couvertures pour investir vestes et pantalons en jeans. Les caftans anciens sont recoupés en vestes longues, les babouches s'ornent de clous et de pierres multicolores, les burnous raccourcis deviennent capes élégantes et modernes. Un vrai laboratoire d'idées, où Robert met l'artisanat marocain à l'honneur, avec une bonne touche de rock'n roll et de poésie… Ici, pas de frontières entre artisanat et haute couture, ni entre sexes : la plupart des coupes proposées vont aussi bien aux hommes qu'aux femmes. Mention spéciale pour le look Coco Morocco, au centre de la boutique -multicolliers, pull noir près du corps et couronne de fleurs en cuir rouge-, hommage du créateur à Coco Chanel. Et pour le total look, jean brodé, babouches cloutées et burnous court de la vitrine. < Ouvert lundi 10h-13h, mardi-samedi 10h-13h et 14h-19h Rue des Vieux Marrakchis, Guéliz, Marrakech Tel. 05 24 42 32 25 - FB Maroc'n Roll
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rencontres • créateurs
Ali Drissi AD STUDIO Par Amine Hadef
©Denis Hedone
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li Drissi comme beaucoup de personnes passionnées, a touché à de nombreux univers différents, entremêlant dessin et commerce… ou encore celui du textile dans lequel il baigne dès son plus jeune âge. Tout était au rendez-vous pour sceller un destin créatif ! Il est repéré, tout d'abord, pour la qualité de ses dessins par Madame Fathia El Aoudi (rédactrice en chef et voix matinale de Radio 2M), passionnée de culture et de mode, qui les expose en 2013 dans une galerie. Connaissant l'intérêt d'Ali pour la mode, elle lui commande quelques croquis de tenues qui vont rapidement prendre vie. Lorsque la ligne de vêtements est présentée dans la galerie Anna Kaona Concept Store à Casa, les critiques de la presse sont dithyrambiques et le succès au rendez-vous ! Pour Madame El Aoudi, il est évident que le jeune Ali a de l'or dans les doigts. Elle le pousse alors à créer sa première vraie collection. Et c'est à Rome, chez son ami et artiste Danillo de Luca, qu'il trouve l'inspiration. Ainsi naît la marque Couture Ali Drissi (robes du soir, mariage et cocktail). C'est en 2015, que le coup de foudre amical et professionnel avec Angeline Dangelser, issue de l'école ESAA, va lui faire prendre un nouveau tournant. Les deux créateurs, aux tempéraments bien trempés, décident de s’associer et de créer AD Studio, un showroom commun. Une association de personnalités artistiques haute en couleurs. Angeline, jeune femme rock chic, a déjà, comme Ali, sa propre marque dont la matière de prédilection est le cuir. Ali lui, est dans un monde sensuel, de dentelles et de brocards. En plus de leur propre marque, AD Studio est l’occasion de créer ensemble, chacun travaillant de son côté, avant de confronter les idées. Il faut ensuite trouver un thème, une ligne conductrice commune à ce foisonnement d’inspiration. Pas toujours évident mais l’alchimie fonctionne. Le dernier défilé d'AD Studio, en partenariat avec la compagnie aérienne TUI Fly, sur le thème de l'aviation et de l'aéropostal, en est une parfaite illustration. Des modèles uniques et originaux. Une collaboration réussie, qui pourrait bien conduire à d'autres projets en commun. AD Studio, via son bureau de style, crée des collections pour d'autres marques, ainsi que des uniformes pour des chaînes d'hôtels prestigieuses (Sofitel,...). En défilant pour le Mediterranean Fashion Price à Marseille en 2015, concours dont il est lauréat, qui a pour but de promouvoir les talents du bassin méditerranéen, Ali a compris qu’il faut s'ouvrir à l’international. Il faut désormais faire découvrir leurs collections en l'Asie, Moyen-Orient et Europe ! Et comme tout beau rêve qui n'a pas de fin, ils sont sélectionnés pour participer au Who's Next 2017, salon parisien très coté, dans la section Première Classe, pour présenter leurs créations à plus de 42 000 acheteurs internationaux. Cet événement crucial pour AD Studio se déroulera Porte de Versailles dès janvier prochain. Souhaitons tous à ces deux jeunes talents tout le succès qu'ils méritent ! <
AD Fashion Studio- 59 rue Jean Jaurès, quartier Gaultier, Casablanca - FB AD Fashion Studio
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THE TURN RESTAURANT DU DU TONY JACKLIN GOLF ARGAN GOLF & RESORT ARGAN GOLF & RESORT MARRAKECH MARRAKECH
Faites swinguer vos papilles !
RESTAURANT THE TURN DU TONY JACKLIN GOLF ARGAN GOLF & RESORT MARRAKECH OUVERT DU LUNDI AU SAMEDI DE 9H À 22H30, LE DIMANCHE DE 9H À 19H TEL. 05 24 42 83 15
G THE TURN TONY JACKLIN GOLF MARRAKECH
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city life
Le golf
de la saison Golf de Tazegzout
SENSATIONS FORTES ASSURÉES
S
i vous ne logez pas à Taghazout Bay mais à Agadir, il vous faudra rouler durant 15 minutes le long de l’océan Atlantique avant d’arriver sur la vaste bande côtière de 5 kilomètres, dépasser la superbe plage de sable fin de la station balnéaire pour ensuite prendre de la hauteur vers la montagne et ses arganiers. Autant vous dire qu’avant de commencer votre partie, vous êtes déjà serein. Et une fois descendu de la voiture, le spectacle est loin d’être terminé. Le Club-House de 2 000 m2, première étape de ce voyage, donne un avant-goût de ce petit bout de paradis. Son vaste patio et ses fauteuils tressés sont juste parfaits pour siroter un verre ou se faire un déjeuner raffiné, tout en profitant de la vue à 180 degrés sur l’océan. Car oui, perché sur une falaise à 80 mètres au dessus du niveau de la mer, ce golf au parcours désertique émerveille par ses vues imprenables sur l’océan et n’a rien à envier aux links écossais, surtout avec les 300 jours de soleil par an que compte la ville d’Agadir et ses environs. Alors les vrais golfeurs me diront que les vues et la beauté ne font pas tout, c’est sûr, et j’en arrive au parcours, mais le calme et la sérénité d’un golf sont quand même des critères primordiaux pour une belle partie.
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Par Camille Chataignier
C’est Kyle Phillips, architecte américain, également connu pour avoir designé le golf d’Al Maaden à Marrakech, Kingsbarns en Ecosse ou remodelé celui de Mortfontaine en France, qui a conçu ce par 72 de 6 730 mètres (eh oui quand même !). Il a parfaitement réussi à respecter la topographie naturelle du terrain et à intégrer le parcours dans le paysage existant. Ce qui donne un parcours vallonné et un terrain accidenté à souhait entre les collines désertiques. On a donc un petit côté “Arizona” assez saisissant, surtout en début de partie car les premiers trous s’éloignent un peu de l’océan sans pour autant le perdre de vue. Coté jeu pur, on pourrait croire comme ça, que les fairways sont accueillants mais il faut faire attention aux bunkers, toujours à portée de drive, sans oublier les zones désertiques où notre balle se fait un malin plaisir de se perdre entre les cailloux. Quant aux greens, ils sont assez vastes mais leur relief, pente et rapidité en font un sacré challenge. Mieux vaut donc savoir jouer un peu au golf avant d’espérer scorer sur ce parcours. Maha Haddioui, ambassadrice de ce parcours a décidemment beaucoup de chance d’avoir un bureau comme le sien, en plein air et avec vue sur mer ! <
golf � LES TROUS PRÉFÉRÉS DE
MAHA HADDIOUI Ambassadrice du golf
> LE TROU N°16 - PAR 4 Un green isolé derrière un canyon et pour lequel il ne faut pas se tromper de club. > LE TROU N°17 - PAR 3 Une vue poignante qui en déstabilisera plus d’un. Avec son départ surélevé, il faut voler au dessus du vide et poser sa balle sur le green, qui paraît alors si petit, pour réussir ce par 3 de 135 mètres. > LE TROU N°18 – PAR 5 Pour finir en beauté, un par 5 atteignable en 2 pour les gros frappeurs, longé par la falaise sur la gauche où se situe justement le dernier green de la partie.
INFORMATIONS PRATIQUES > PARCOURS 18 trous, par 72, 6 730 m > PRACTICE de 280 m : 10 zones sur tapis et 30 sur gazon > CHIPPING GREEN de 300 m2 et deux bunkers d’entrainement > ACADÉMIE DE GOLF > PRO-SHOP, CLUBHOUSE & RESTAURANT > COORDONNÉES Station Touristique de Taghazout Bay, Km 17 route d'Essaouira, Agadir Tel. 05 28 29 69 69 www.tazegzout.com - FB Tazegzout
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#dossier
Expériences d'exception
S
éjourner dans un palace au luxe raffiné et envoûtant ou dans un bivouac de charme en plein désert… Découvrir Marrakech et ses environs autrement, vues du ciel ou bien à bord d'un sidecar vintage ou d'une voiture de collection… Dîner en plein ciel… Vous en rêvez ?… On l'a fait !
Et bien plus encore… On l'a vécu intensément, pour vous faire partager ces moments aussi sublimes qu'inoubliables, et vous retranscrire fidèlement les émotions que nous avons ressenties pour vous donner envie, à votre tour, de goûter à ce Maroc exceptionnel à bien des égards. Partons vivre ces expériences uniques qui contribuent à positionner le Royaume, et Marrakech en particulier, parmi les meilleures destinations touristiques “expérientielles”, exclusives et authentiques au monde. Commençons par ces quatre fleurons de l’hôtellerie marocaine qui subliment l'art de recevoir. Nous vous emmenons aux portes de la Médina de Marrakech. Franchissons l'imposant portail du Royal Mansour, ses riads plantés dans une oasis de verdure à l'abri des remparts. Partons ensuite à
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la découverte de joyaux insoupçonnés. L’Amanjena, paradis paisible, l’un des plus secret de la ville, mais où nombre de personnalités et stars internationales y séjournent en toute discrétion. Les Villas du Es Saadi, véritables palais au coeur de l'Hivernage, hymne à la couleur et au savoirfaire des artisans marocains. Évadons-nous pour une escapade atlantique à La Sultana de Oualidia ou magique et désertique dans le luxueux camp de Scarabeo à Agafay.
Ensuite, nous découvrons Marrakech et sa région autrement. Prenons de la hauteur en grimpant dans la nacelle d'une montgolfière avec Ciel d’Afrique. Parcourons la palmeraie et la Médina hors des sentiers battus en sidecar avec Insiders. Montons à bord d'une Ford Mustang, d'une Mercedes 300SL, d'une Cadillac El Dorado, parfaitement restaurées, pour vivre une journée sur-mesure grâce à Vintage Cars Experiences. Et, la tête dans les étoiles, terminons ce rêve éveillé par un dîner un peu fou en plein ciel, dans les jardins du Four Seasons, avec Dinner in the Sky. C'est parti pour le rêve et l'émotion…Suiveznous, vous serez émerveillés et conquis par ce Maroc si bouleversant ! <
expériences d'exception
LE ROYAL MANSOUR médina de luxe, oasis de verdure à l'abri des remparts Par Camille Chataignier
J
e suis de bonne, bonne, bonne, bonne humeur ce matin, y'a des matins comme ça… Eh oui, je m’apprête à passer 24h au Royal Mansour ! Combien de fois ai-je entendu que cet établissement est “le joyau de l’art marocain avec un service inégalable”. Et en effet, dès notre arrivée, nous sommes salués par notre nom, comme si tout le monde nous connaissait et n’attendait que nous. C’est le concierge qui nous reçoit, réceptionne nos bagages, même s’il faut l’avouer pour une nuit, nous sommes partis légers. Nouveauté oblige, nous trépignons d’impatience de visiter Le Jardin, le nouvel univers du Royal Mansour qui a nécessité de long mois de travaux. Nous convenons avec la guest manager, de commencer notre expérience par la découverte du jardin, de profiter du lieu et d’y déjeuner avant de poursuivre par une visite complète de l’hôtel et bien sûr, de notre riad. Comme ça vous aussi, vous connaissez le programme des réjouissances.
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#le Royal Mansour
le jardin, sa table & ses pavillons
Situé à l’intérieur des remparts, dans la partie ouest de la Médina de Marrakech, à proximité de la place Jemaa el Fna et de la mosquée de la Koutoubia, le Royal Mansour se présente lui-même comme une médina à part entière avec ses venelles intimes et entrelacées et ses riads. Il ne lui manquait plus qu’un véritable havre de verdure pour que le rêve soit complet et c’est dorénavant chose faite avec un espace paysager foisonnant d’un hectare et demi, agissant comme une vraie oasis inattendue. C’est le paysagiste espagnol Luis Vallejo qui en a conçu les formes et couleurs. On retrouve l’héritage des jardins arabo-andalous avec une trame d’oliviers qui fait échos aux jardins historiques de la Ménara et de l’Agdal, et des petits bosquets qui s’opposent à de majestueux palmiers. Ils recréent, comme dans la médina de l’hôtel, des zones ombragées ou des clairières ensoleillées. Bien sûr, il faut laisser un peu de temps à la végétation de s’étoffer mais on s’imagine déjà très bien au printemps prochain, parcourant les allées de la promenade, émerveillés par l’éclat des daturas odorants, le parfum de fleur d’oranger ou du jasmin. Puis, nous découvrons la piscine chauffée, immense avec ses 30 m sur 20, autour de laquelle gravitent un grand solarium avec transats et des espaces ombragés. Les nuances de sable gris tourterelle ou terre de Sienne colorent le fond de la piscine, les meubles et le linge de bain. Ces teintes adoucissent la vivacité des rayons du soleil. On y retrouve tout l’art de vivre des jardins marocains et une grande sérénité émane du lieu. Tout autour de la piscine, on nous propose de vivre une expérience nouvelle dans l'un des sept pavillons au bord de l’eau. Nomade d’une journée, on vient s’y reposer dans l’intimité ou l’on y reçoit des amis pour déjeuner. À l’intérieur, un décor aux inspirations marocaines et berbères contemporaines,
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complète une architecture moderne et épurée. Le tout nouveau restaurant de l’hôtel (le quatrième) est situé dans la continuité du jardin. Nous nous installons pour goûter les spécialités de la carte, toujours signée Yannick Alléno, qui puise cette fois son inspiration dans l’Asie et les récits de Ibn Battuta, grand voyageur marocain du XIVe siècle. Le chef étoilé s’inspire des différentes techniques de cuisson et propose une large palette de cuit et de cru à travers non pas, un classique entrée-plat-dessert, mais des plats à partager, souvent avec un jeu de sucrésalé surprenant. Un festival de saveurs nous régale lors cette dégustation. Sushis saumon ou foie gras, makis de daurade, ceveche de poisson, salade de légumes du jardin et tartare de langoustines pour commencer, suivis de côtelettes d’agneau, crevettes royales, petits calamars, le tout grillé à souhait et accompagné de légumes cuits en croûte de foin, tellement étonnants qu'il faut les goûter absolument tant pour l'aspect visuel que gustatif. Les assaisonnements sont juste parfaits, rien est à ajouter, et les cuissons sont bien évidemment divines. Quant au service, il est à la hauteur de la réputation de l’hôtel, d'une excellence incomparable. On a beaucoup apprécié les petits conseils, toujours très pertinents, de notre serveur. Un agréable moment baigné par la douce musique du lieu qui devrait prendre une place plus importante les prochains mois avec des live band et soirées. Quel plaisir d’apprendre que le jardin est ouvert également aux non-résidents de l'hôtel et que l'on pourra y revenir, le temps d’une exquise pause, aussi souvent qu'on le souhaite. > Informations et réservations : accès piscine ou location d’un pavillon Tel. 05 29 80 80 80 Service dès 9h et déjeuner de 12h à 17h
expériences d'exception
l'hôtel, son spa, ses
riads, ses restaurants
La journée se poursuit avec la visite du domaine. Nous commençons par le bâtiment principal de réception respectant le style mauresque et sa symétrie des espaces. Ce jour-là, le lobby s'était paré de ses habits de fête, tout en rose et or, c'était simplement magique. L’ingéniosité des formes, la richesse des coloris, les choix de matière se déclinent au fur et à mesure qu’on traverse les halls et les salons et chaque espace dégage une atmosphère unique : les motifs fleuris du bar répondent au plafond blanc tressé d’or ou la marqueterie de roseau calfeutre la bibliothèque. Chaque pièce est prétexte à observer, questionner et apprécier le travail qui y a été fourni. Aucun doute, le Royal Mansour s’affirme comme la vitrine de l’art marocain traditionnel et l’une des plus belles expressions du savoir-faire de ses artisans. Après la découverte des espaces communs -réception, bars et restaurants, mais nous y reviendrons- direction le spa d'abord, et notre riad pour terminer. Pour cela nous arpentons les allées constituant la Médina du Royal Mansour. Le domaine de trois hectares et demi est conçu comme une médina avec des venelles bordées de fleurs desservant les 53 riads. Nous nous arrêtons pour découvrir le spa dont l’atrium en ferronnerie de dentelle blanche évoque une volière baignée de soleil, c'est absolument sublime. Ces 2 500 m 2 sur trois niveaux sont entièrement consacrés au bien-être proposant toute la tradition des bains orientaux et ce qu’il se fait de mieux en matière de soin. J’avoue être éblouie quand notre majordome nous ouvre la porte de notre riad, qui sera le temps d’une nuit, notre demeure privée. On traverse le vestibule pour découvrir un patio intérieur sur lequel s’ouvre une salle de séjour. La décoration, là encore, fait la part belle au savoir-faire des artisans dans un pur style marocain, sobre et élégant. Au premier étage, les chambres et salles de bains entourent une galerie plongeant sur le patio. Encore quelques marches et nous découvrons la terrasse privative sur le toit, sa cheminée, sa petite tente et son bassin piscine. Durant la visite, notre hôte nous explique que chaque riad a été confié à la créativité des artisans de Fès, Meknès, Essaouira ou Marrakech. Chacun a donc ses propres décorations, agencement de meubles, jeux de lumières… Ça, c’est pour le côté tradition, car il nous montre rapidement les équipements du riad et là, c’est plutôt hi-tech. Durant notre séjour, notre majordome est notre seul interlocuteur. Il veille sur nous, tel un ange gardien. Ici, l’art de vivre est tellement poussé à son paroxysme que les équipes veillent en coulisse sur votre confort. Une conception très ingénieuse de tunnels souterrains permet au personnel d’accéder à chaque riad en toute discrétion et de répondre aux moindres désirs des convives tout en respectant au mieux leur intimité. Avant de dîner, nous passons prendre un verre au bar. Nous choisissons de nous installer confortablement dans les larges fauteuils du salon cheminée, conquis par son ambiance feutrée et musicale. La chanteuse accompagnée au piano, nous berce de sa voix suave et nous nous laissons hypnotiser par le feu qui crépite dans la grande cheminé transparente découvrant une vue étonnante sur le jardin et ses palmiers. L'appétit aiguisé par le cocktail signature que nous venons de siroter, nous prenons place au restaurant La Grande Table Marocaine puisque Yannick Alléno a réussi à l’imposer comme la référence gastronomique du pays. Nous goûterons les plats d’inspiration française, une autre fois. Sans contestation, l’un des chefs-d’œuvre de la carte, est l’épaule d’agneau dont la cuisson à
basse température apporte un fondant exceptionnel. En dessert, la salade d’orange… fraîcheur et finesse dans cette revisite aux billes d’orange qui explosent en bouche. J’ai rarement dégusté de dessert si raffiné. Un moment de haute gastronomie avec encore une fois, un service irréprochable et attentionné. Après une nuit des plus paisibles, nous nous réveillons avec le petitdéjeuner gargantuesque servi sur la terrasse sans que l’on s'en aperçoive. La veille, notre majordome nous avait interrogés sur nos préférences, nos allergies, nos envies, l'heure de notre réveil afin de nous préparer un petit-déjeuner sur-mesure… Nous profitons des rayons du soleil avant de repartir dans notre quotidien, ravis d'avoir vécu cette expérience unique et très privilégiée. Nous avons passé un merveilleux séjour, et en partant nous regardons une dernière fois le majestueux portail de l’entrée, digne des villes impériales… Mais ce n'est qu'un au revoir car nous reviendrons bientôt passer une journée au Jardin ! < Rue Abou Abbas el sebti, Marrakech Tel. 05 29 80 80 80 - www.royalmansour.com
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#Amanjena
AMANJENA paradis paisible & secret Par Raphaëlle Vinon
A
manjena, ou le paradis paisible en arabe… Je suis plutôt ravie de quitter un temps la circulation du Guéliz pour visiter ce qui promet d'être un havre de paix ! Le seuil de la propriété, modeste, en pisé et bougainvilliers, cède vite la place à une entrée imposante aux allures de palais oriental. Odeurs de pétales de roses fraîchement cueillies, clapotis de l'eau dans les fontaines en marbre blanc, ou crépitement du feu dans les cheminées monumentales, mélopées de musique arabo-andalouse s'échappant du bar… Dès mes premiers pas dans le lobby, je suis happée par l'atmosphère intemporelle du lieu. Hauts plafonds coffrés, murs habillés de tadlakt et de zelliges couleur terre, sols tapissés de bejmats, carreaux de terre grège, en harmonie parfaite avec les verts feuillages des oliviers du jardin, et des zelliges vert d'eau des bassins et de la piscine… Les volumes comme la décoration de l'Amanjena, sont un hommage épuré et harmonieux, à toute la splendeur de l'architecture Almohade. Le lobby débouche sur un superbe et monumental bassin carré, qui a des airs de Ménara. À la tombée de la nuit, quand les derniers rayons du soleil illuminent la cîme des oliviers et des palmiers et se reflètent sur l'eau, c'est juste éblouissant. Mais avant de poursuivre ma visite, je rebrousse chemin jusqu'au bar, en suivant les douces notes de musique arabo-andalouse… Les zelliges en miroir couleur bronze, la cheminée, les lumières tamisées donnent le ton. Mohad Yassiri, le barman, qui a participé au concours des barmen du Maroc, vous invite à prolonger le voyage en dégustant ses cocktails signature aux parfums du Maroc ou d'Asie. Cet expert en mixologie, qui travaille beaucoup avec des infusions d'herbes et d'épices fraîches, s'y entend pour affoler vos papilles : le M'gouna (à base de pétales et sirop de rose, citron vert, vodka framboise et champagne) pour un voyage dans la région des roses de Damas, au cœur de la vallée du Dadès ou encore le Samouraï (framboises, fraises et ananas frais, saké, et triple sec)… Je rassemble mes esprits pour continuer la visite des lieux. Des allées traversent les jardins, plantés de palmiers, d'orangers, de bougainvilliers, et conduisent aux deux ailes, chacune bordée d'un grand bassin en zelliges vertes, qui abritent les 40 pavillons et maisons de l'hôtel. Je croise des clients, ils ont tous un sourire paisible aux lèvres. Décidemment, c'est l'effet Amanjena. Je poursuis ma visite jusqu'à la maison Hamra : la plus grande et la plus luxueuse de l'hôtel. Dès que je pénètre dans les lieux, j'ai tout de suite envie de tomber amoureuse, rien que pour tester l'endroit le temps d'un week-end romantique. Je vous plante le décor : un grand salon salle à manger, avec cheminée et coiffé d'une coupole, 24 I LIFE is morocco - hiver 2016
expériences d'exception
donne, par de larges baies vitrées, sur la cour jardin, la piscine privée, le salon et barbecue d'extérieur. Dans un tel décor, le bouquet de roses fraîches et la bouteille de champagne n'ont pas été oubliés ! El Hamra offre deux chambres spacieuses, dont une à l'étage avec douche, baignoire, et double dressing. Jeux de transparences, de miroirs… chaque fenêtre, chaque ouverture offre des perspectives uniques, sur le bassin, les jardins, ou le pavillon lui même. Bois, zelliges couleur terre, font échos aux notes vertes des carreaux de la piscine et de l'écrin de verdure qui enveloppe la maison. Cerise sur le gâteau, la maison Hamra offre les services d'un majordome attitré durant tout le séjour. Encore impressionnée par ma visite, sur le chemin du retour, je fais une halte dans le pavillon de la bibliothèque : une vraie de vraie, avec balcon tournant et cheminée ! Une pause s'impose, j'en profite pour feuilleter quelques beaux livres d'architecture marocaine, en dégustant un verre de thé. Je termine mon parcours par le restaurant marocain (l'un des trois restaurants de l'hôtel) : un univers à lui tout seul, son décor vous transporte en terre araboandalouse : coiffé d'une verrière qui vous offre la voute étoilée, la grande cour habillée de zelliges clairs, et de quatre oliviers qui rappellent les quatre carrés de jardins du riad traditionnel. On dîne à la lueur des chandelles, et des étoiles, une cuisine marocaine aux accents moyenorientaux, où les saveurs des légumes et fruits frais, des épices en finesse et des viandes et poissons nobles sont reines. Personnellement, je me suis régalée d'un onctueux capuccino au potiron, avec graines de citrouille grillées et huile de truffe, suivi d'un tajine de lotte aux poivrons et aux câpres juste divin. Et chaque vendredi soir, c'est mon jour de chance, l'endroit s'embrase au moment du dessert avec un spectacle de belly dance. Les yeux ravis de beauté, les papilles contentées, et la tête pleine de bonne musique… C'est en traînant les pieds que je retourne dans l'agitation du centre-ville. La prochaine fois, c'est sûr, je compte bien goûter l'eau de la piscine et tester le spa de 200 m2 ! < Km 12 route de Ouarzazate Tel. 05 24 39 90 00 - www.amanjena@aman.com
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#les Villas Es Saadi
LES VILLAS ES SAADI palais insoupçonnés au coeur de l'Hivernage
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Par Max Sense
n connaît tous le légendaire hôtel Es Saadi ainsi que son célèbre Casino, le premier du Maroc (et même d’Afrique du Nord !), le live band de l’Epicurien ou encore les shows du Theatro mais soupçonniezvous l’existence d’un joyau architectural, caché dans les jardins du Es Saadi. Alors commençons la visite ! Tout commence en 2007. Elisabeth Bauchet-Bouhlal, fille du fondateur de l’hôtel, PDG du groupe Es Saadi Marrakech Resort, prend la décision de moderniser, rénover, rafraîchir l'offre Es Saadi afin de satisfaire une clientèle de luxe toujours plus exigeante. De nombreux Palaces viennent concurrencer l’établissement qui date des années 1950, l’objectif est donc de maintenir sa clientèle familiale ainsi que son lot de célébrités. “Il faut que tout change pour que rien ne change. Les nouveaux 26 I LIFE is morocco - hiver 2016
styles de vie ont fait évoluer les loisirs ; moins de temps certes, mais davantage d’espace, davantage de luxe, des sensations nouvelles et des plaisirs rares”. Entourée de son fils Jean-Alexandre, de Caroline, sa belle-fille et d’un personnel aussi fidèle que ses clients, Elisabeth mise sur une expérience unique. Au sein du sublime parc de huit hectares de la propriété, atout majeur du Resort, épaulée par l'architecte Aziz Lamghari, elle conçoit dix villas comme de véritables palais, cachés par une végétation luxuriante. À l’abri des curieux, elle accueille désormais une clientèle triée sur le volet, recherchant la proximité de la ville, une discrétion totale et un calme absolu. C’est dans l’une de ces villas, la Favorite, que nous avons le privilège de séjourner. En arrivant dans le hall du Palace, nous sommes accueillis chaleureusement par Madame Bauchet-Bouhlal en personne, qui nous confie à Abdou, le majordome de la Favorite, notre interlocuteur tout au long du séjour. Après un thé de bienvenue, celui-ci nous conduit à travers le parc dans une voiturette électrique. En chemin, je suis fasciné par la gigantesque piscine aux mythiques colonnes romaines entourant le bar planté au beau milieu du bassin, par la diversité des essences composant le vaste parc, palmiers centenaires, bougainvilliers, eucalyptus, magnifiques roseraies et multitude d'arbustes et de fleurs. Je commence à entrevoir le toit de quelques villas, chacune disposant d'un jardin privé délimité par une muraille végétale d'épais buissons. Avant de rejoindre nos quartiers, Abdou nous fait l’honneur de visiter les villas non occupées, en nous livrant quelques anecdotes sur les personnalités y ayant séjourné. Véritables hymnes à la couleur, du rose au vert en passant par le bleu Majorelle, l'ocre ou le rouge intense, les façades des villas offrent une vision des mille et une nuits. C'est tout le savoir-faire traditionnel marocain qui est réuni dans ces dix œuvres d’art au style et à la disposition uniques. En effet, si l'on retrouve à coup sûr toute la maîtrise et la précision de l’artisanat marocain -du zellige au tadelakt, du gebs au bois sculpté, des tapis aux tissages-, chaque villa est différente et dispose d’une superficie allant de 150 à 250 m 2. À l’intérieur, on note la subtile alliance entre l’Orient et l’Occident et l’utilisation de matériaux nobles comme le cuir, le verre, l’acier… qui font le charme de ce mobilier luxueux.
expériences d'exception
la Favorite
villa orientale
En arrivant devant la façade rose, la Favorite nous révèle de belles surprises. À peine rentré dans ce palais de pur style oriental, je suis ébloui par la beauté des lieux. Quatre hautes coupoles finement sculptées, lit à baldaquin, lustres en verre de Murano, grande salle de bain avec douche et jacuzzi, et jolie cheminée... Tout y est ! Ma curiosité me pousse à ouvrir la large baie vitrée du salon, et je découvre alors la piscine au design unique, en forme de cœur, parfaite pour notre escapade romantique, mais qui a en fait été dessinée ainsi pour épargner un bouquet de palmiers. Pour vivre l'expérience à fond et vous la livrer en détail, nous testons consciencieusement les services exclusifs que proposent les villas. Côté jardin, baignade dans la piscine chauffée, déjeuner au soleil, sieste dans une loveuse, rien ne manque pour retrouver calme et sérénité. En début de soirée, après un jaccuzi relaxant, je profite d’un feu de bois soigneusement préparé par le majordome, en sirotant un bon verre de vin. Il est l'heure de dîner, rendez-vous est pris à La Cour des Lions. Difficile de quitter ce confortable cocon, mais la réputation du restaurant gastronomique et la traversée du parc, dans l'air vif de cette soirée hivernale, nous ouvrent l'appétit.
la Cour des Lions, gastronomie marocaine
Ce restaurant, ouvert à l’heure du dîner, est un petit bijou ! Au milieu du restaurant, la coupole en stuc, bordée d'arcades et finement ciselée, est un hommage à une fameuse place éponyme à Grenade, qui avait époustouflée Madame Bauchet-Bouhlal lors d’un séjour en Espagne. La décoration est épurée, avec une grande salle tout de blanc vêtue. Petit plus, mais pas des moindres, la vue ! Un panorama à 180° s'ouvre sur la piscine, la Médina et l’Atlas. L’assiette à présent. C’est Fatéma Hal, Chef marocaine installée à Paris depuis plus de 30 ans et dont le restaurant La Mansouria est devenu une référence en matière de cuisine marocaine traditionnelle, qui signe la carte et qui la modifie à chaque saison pour mettre en avant les bons produits du terroir. Pour cette Chef : “la cuisine marocaine est avant tout une cuisine d’amour et de patience, transmise de mère en fille […] et qui reste le lien entre les cuisines berbère, arabo-andalouse et juive”. Ici, on déguste donc une cuisine de partage, savoureuse, mettant en avant toutes les régions du Maroc, et des produits qui ont parfois été oubliés dans la cuisine marocaine et qu’on ne voit plus forcément dans les restaurants. Pour la nouvelle carte d’hiver, nous avons donc pu tester un assortiment de veloutés froids, briouates et
salades marocaines, en entrée. On retrouve entre autres, le zaalouk, la bissara pour le côté traditionnel ou encore une salade de radis à l’huile d’argan et à la fleur de sel noir du Maroc. Personnellement, je pense que c’est du côté des plats qu’il faut sérieusement se pencher. Le choix est très difficile : pastilla aux pigeons, épaule d’agneau rôtie parfumée au safran, tanjia, mourouzia au rasel-hanout (recette du XII e siècle !), sans oublier les couscous et tajines (dont l’étonnant agneau aux cèpes). Côté dessert, la surprise vient de la coupe de Jben, alliant fromage de brebis et amlou. Enfin, pour aider à la digestion, je choisis une camomille du jardin parmi les nombreuses variétés présentes sur le chariot proposé par le maître d’hôtel. Que rajouter de plus... le service est très soigné à l’image de l’établissement et les prix sont étonnamment abordables pour des produits de cette qualité et pour un lieu de ce standing (environ 350 DH par convive hors boisson). Après une bonne nuit de sommeil et un petit-déjeuner sur-mesure, il est temps de quitter ce lieu idyllique, avec la certitude que “es saadi” (qui signifie “bienheureux”) ne saurait mieux définir mon état d'esprit grâce à ce séjour inoubliable. < ©Jean-Bernard Yaguiyan
Rue Ibrahim El Manzini, Hivernage, Marrakech > Informations et réservations : 05 24 33 74 00 - www.essaadi.com
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#la Sultana Oualidia
LA SULTANA OUALIDIA escapade atlantique
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Par Max Sense
oupez-vous de la civilisation et venez partager un moment délicieux et inoubliable dans un lieu d’exception ! Nous partons au bord de l’eau. La Sultana Oualidia nous ouvre ses portes et nous accueille pour un “grand bol d’air”. Tout comme moi, vous tomberez sous le charme de la beauté, du calme, et surtout du cadre exceptionnel de cet hôtel. Cher lecteur, ce lieu est incontournable alors prenons la route et laissez-moi vous guider !
Premier conseil, sortez de l’autoroute bien avant votre destination et sillonnez les routes côtières pour avoir un avant-goût de la carte postale. Guidés par l’air marin, c'est au bout d'un chemin de terre dévalant la pente vers la lagune, que nous découvrons l’entrée de ce paradis. Parfaitement intégré dans ce paysage majestueux, l'hôtel, véritable ksar tout en pierres ocres, se révèle petit à petit à travers la végétation luxuriante, sous les rayons du soleil de cette fin d'après-midi. Accueillis chaleureusement par le directeur, le volubile Khalil Guerraoui, et son équipe, c'est autour d'un thé à la menthe sur la terrasse surplombant la lagune que nous entamons la visite détaillée de l'hôtel. Ce havre de paix et de sérénité a été conçu pour des séjours détente. Le personnel est remarquablement attentif aux moindres besoins des hôtes et nombreux sont les détails de conception qui procurent une impression d'intimité avec pour seuls compagnons les bruits marins. Sur notre gauche, parfaite illustration de ce concept, la piscine à débordement se fond avec l'horizon et invite au farniente, avec ses grands beds à baldaquin et ses jacuzzis en pierres, bouillonnants d'eau de mer… Mais ne nous attardons pas trop, la visite ne fait que commencer. Nous descendons l'escalier qui nous mène à la plage
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et au restaurant dédié au déjeuner avec sa grande terrasse posée sur le sable, où l'on déguste des plateaux de fruits de mer gigantesques et les poissons grillés de la pêche du jour. Face à nous, un long ponton de bois au bout duquel une paillote ouverte a été transformée en bar à huîtres, le O Bar. La vue panoramique est à couper le souffle. Et là, le temps s’arrête, notre horloge se fixe sur l’heure des marées et nous n’avons qu’une hâte, déguster les huîtres… Ce sera pour plus tard… La visite continue, direction le spa, sa grande piscine couverte (chauffée !) entourée d'arches, son hammam traditionnel et ses salles de soins. Khalil nous explique alors que pour préserver cet environnement exceptionnel, la lagune de Oualidia, un écosystème privilégié mais fragile, la préoccupation première lors de la conception initiale de l’hôtel a été de créer un ensemble écologique et autonome qui ne perturbe en rien le milieu dans lequel il va prendre vie. C'est avec la visite de La Cabane que nous achevons ce tour complet, avec l'une des 12 suites de l'hôtel, la plus surprenante, celle perchée dans les arbres, magnifiquement décorée de bois. Par une large baie vitrée, on embrasse d’un seul coup d’œil tout l’horizon et sur la terrasse, spacieuse et aérienne, un jacuzzi d’eau de mer nous invite à un bain insolite en plein ciel…
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Mais déjà le soleil se couche, il est l'heure de rejoindre notre suite où crépite un feu de cheminée (très agréable en cette période... et si romantique) et de profiter de cette escapade enchanteresse. Avant de prendre congé, notre hôte si sympathique, nous emmène voir le vivier où se côtoient araignées de mer, langoustes et homards, coquillages et crustacés, ainsi que la magnifique salle de restaurant du soir avec ses aquariums géants et son imposante cheminée. Au menu ce soir, le Chef nous a concocté ses spécialités : l'araignée de mer sur un lit d’avocat, le célèbre loup-bar en croute de sel et l'omelette norvégienne… L'appétit aiguisé, nous rejoignons sans plus attendre le O Bar au bout du ponton, pour déguster enfin ces fameuses huîtres, en regardant le soleil se coucher et les vagues se fracasser sur les falaises gardiennes de la lagune… Le décor sultanesque est planté, le weekend commence enfin, profitons-en pour nous relaxer et lâcher prise, et vous conseiller d'en faire autant dans ce lieu magique et envoûtant ! < Parc à huîtres n° 3, Oualidia Tel. 05 23 36 65 95 - www.lasultanahotels.com/oualidia
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expériences d'exception
SCARABEO CAMP escale magique & désertique Par Camille Chataignier
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ui n’a pas eu envie parfois de tout plaquer, de prendre la route et de vivre une vie de nomade, sans attaches ?! À quelques minutes de l’agitation de la ville, dans le désert d’Agafay, Scarabeo Camp nous propose de vivre une retraite fantastique et déracinante. C’est Felix, d'Insiders qui vient nous chercher, mon chéri et moi, pour nous extraire de la folie de la ville et nous offrir un moment de quiétude en plein désert. Après 45 minutes d'une balade improbable en sidecar vintage, nous découvrons le camp face au majestueux Atlas enneigé, et sommes immédiatement saisis par cette impression d’être au bout du monde. Sans aucun regret, je range mon ordinateur, on verra plus tard pour l’article, afin de vivre pleinement ce moment, et de toute façon, j’en connais un qui m’en aurais voulu sinon… Vincent T'sas, le directeur, nous accueille avec un franc sourire et nous fait visiter le camp en nous accompagnant jusqu'à notre tente. On est très loin des bivouacs de fortune habituels, je suis donc toute émerveillée par le charme intemporel et raffiné du camp. À l’intérieur de la tente spacieuse et très confortable, un grand lit double, une salle de douche avec toilettes, un chauffage à gaz pour nous réchauffer durant la nuit, l’électricité et même internet. Certaines tentes ont un coin salon et un espace bureau. Non, non, on a dit surtout pas de bureau pour moi ! Côté ambiance, nous plongeons dans l’univers du Patient Anglais, à moins que ça ne soit d’Out of Africa. C’est blanc, lumineux, tout en bois, roseaux et autres matières nobles et naturelles. Chaque détail est une invitation au voyage : nattes africaines, tapis berbères, lanternes marocaines, malles, mappemonde… bref, des objets chinés de par le monde, tellement insolites dans ce genre d'endroit, et qui flattent notre imaginaire. Au programme de la journée : yoga, buggy, quad, dromadaire, massage, excursion dans les montagnes… Le choix est difficile, mais en ce qui me concerne, je vais simplement buller et profiter du temps qui passe en attendant le coucher de soleil sur les dunes. À la nuit tombée, nos hôtes allument une grande flambée pour l’apéritif. Autour du feu, les langues se délient et l'on partage un vrai bon moment tous ensemble. Vincent nous raconte son parcours, ses voyages, durant son enfance d'abord, lorsqu'il suit son papa ingénieur à travers plusieurs pays notamment en Algérie où ils resteront plusieurs années, puis avec son métier de photographe dans la publicité puis pour des magazines déco, gastro, lifestyle… Il voyage beaucoup, découvre et s’inspire de toutes ces cultures mais au bout de quinze ans, cette vie de nomade le fatigue. Il n’aspire qu’à se sédentariser. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’il vient au Maroc en 2004 et ouvre pour commencer, une maison d’hôtes à Marrakech. Mais son instinct de baroudeur reprend
le dessus et il part souvent, sac sur le dos, à la découverte des paysages marocains. C’est de ces voyages, que naît l’envie de monter un camp dans le désert d’Agafay, car il s’est également rendu compte que “tout le monde a envie d’aller dans le désert sans pour autant en avoir le temps”. Il crée donc un camp à l’image de ceux qui lui ont tant plu en Afrique. Mais on est loin du cliché des “lodges” de luxe un peu guindés. Ici, hospitalité et convivialité sont les maîtres-mots, c’est d’ailleurs pour cela que Vincent a choisi le terme “camp”, qui colle bien plus avec l’expérience qu’il propose. En effet, l'aspect humain est au cœur de son projet. Et tout au long du séjour, on ressent l’importance qu’il a tout de suite accordée à son équipe, qui fonctionne à présent telle une famille. Pas de personnel hôtelier ici, ce sont des personnes venues tout droit de la montagne qu’il a formées lui-même car il “préfère travailler en dehors de certains codes”. Après cet intermède, place au dîner. Le camp dispose de son propre restaurant, la cuisine marocaine subtilement revisitée est un vrai régal. Et pour une ambiance plus romantique, on peut demander à être servis un peu à l’écart ou même sous sa tente. Pour terminer cette soirée, c'est sous les étoiles que nous dégustons le thé en profitant de ces instants magiques. Le lendemain, réveil de bonne heure, histoire d’apprécier la lumière du matin et le petitdéjeuner face à l’Atlas… Cela se passe de commentaire ! On aurait bien aimé prolonger notre halte mais nous devons lever le camp… C'est que j’ai un article à écrire, moi ! < > À partir de 2 000 DH/nuit pour deux personnes en demi-pension > Informations et réservations : 06 62 80 08 23 info@scarabeo-camp.com - www.scarabeocamp.com
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#Marrakech autrement
Découvrir Marrakech
autrement En montgolfière avec
CIEL D'AFRIQUE Par Max Sense
A
ujourd'hui, c'est spécial, réveil très matinal. La journée commence à 5h. Pour son anniversaire, j’ai décidé de faire une surprise à ma chérie... Je l’emmène au 7 e ciel (elle était facile à faire, je n'ai pas résisté…). Depuis le temps que nous en parlions, rendez-vous est pris ! ? Nous partons faire une balade en montgolfière. Il fait encore nuit noire, l’air est frais et déjà l’excitation me gagne. Hâte de découvrir ce point de vue unique sur Marrakech et sa région au lever du soleil, avec en arrière plan les cîmes des Jbilet et de l’Atlas enneigé. Une heure et demi avant le décollage, Daniel, directeur de Ciel d’Afrique et pilote confirmé, vient nous chercher en 4x4. Nous filons donc à 15 km au nord de Marrakech, environ une quarantaine de minutes en voiture. À une demi heure du départ, nous arrivons au camp de base, accueillis par l’équipe. Invités à prendre le thé sous une tente berbère, nous assistons au gonflage de notre montgolfière. Ça y est, la surprise est révélée ! Il faut environ une dizaine de minutes pour gonfler le gigantesque ballon à l’aide d’un ventilateur. Pendant ce temps-là, Daniel nous explique le déroulé des opérations, nous donne quelques indications techniques et attire notre attention sur la sécurité, car c’est le mot d’ordre chez Ciel d’Afrique. Une fois le briefing terminé, nous prenons quelques minutes pour 32 I LIFE is morocco - hiver 2016
expériences d'exception connaître le personnage et son parcours. À Marrakech depuis plus de 4 ans, ancien directeur dans plusieurs hôtels à travers le monde (pas moins de 12 pays), il a finalement posé pied ici pour raison sentimentale. Passionné de sports en plein air, enseignant de voile, pilote d’avion en formation, il y a deux ans et demi il décide de reprendre la société, fondée en 1990 par Monsieur Maurice. Après trois mois d’observation et une licence de montgolfière passée à Toulouse en poche, il vole 4 à 5 jours par semaine et continue d’entretenir la flamme de sa passion, tout comme celle de la montgolfière. Nous guettons le ciel, à l’approche des premières lueurs du jour. Journée exceptionnelle, moyens exceptionnels ! Pour l'occasion je sors le grand jeu, le Vol Pack Royal, comprenant le petit-déjeuner au champagne en plein ciel. Nous montons dans la nacelle, le décollage est imminent ! Notre vol romantique peut commencer. Dernier coup de brûleur pour prendre de l'altitude et décollage tout en douceur. Confortablement installés dans la nacelle privatisée, nous montons jusqu'à un premier palier pour nous acclimater à l’altitude. Un vol en ballon n’apporte pas de sensations extrêmes, il est doux et contemplatif, sans sensation de vertige. Profitant de la vue imprenable, mille mètres sous nos pieds, une hôtesse nous sert le petit-déjeuner préparé par le Chef Pâtissier Cedric Vasquez, fruits découpés, jus d’orange et coupe de champagne, tout est parfait ! L’appétit vient en volant ! Le vol dure une heure, nous parcourons moins d’une dizaine de kilomètres, emportés par les vents vers le nord de la Palmeraie. En hiver, la vue est à couper le souffle, paysages infinis parés de vert, d'ocre, de sable et de rouge intense, sur fond d’Atlas enneigé... Vous imaginez le tableau ! Nous prenons encore de la hauteur pour contempler le sublime lever de soleil sur la ville puis redescendons progressivement, survolant les villages avoisinants, rasant presque le sol et la faune sauvage jusqu'à voir un jeune renard gambadant dans les champs. Et déjà, il est temps de se poser... Atterrissage “kiss landing” aux portes de Marrakech. La voiture-poursuite nous raccompagne au camp et l'équipe nous remet notre diplôme de vol. Mais ce n'est pas terminé, je lui ai réservé une autre surprise. La fête continue à bord d'un sidecar vintage... Nous avons la chance de tester en avant première le nouveau pack “The High Flyer Ride” proposé conjointement par Ciel d’Afrique et Insiders Marrakech. Thomas, notre guide (à lire en page suivante), nous ramène en ville en nous faisant découvrir les Jbilet et les sentiers de la Palmeraie. Et c’est au son d’une playlist rock, préparée par ses soins sur des Ipods mis à notre disposition, que nous rentrons, éblouis et séduits, la boîte à souvenirs remplie de belles images et d'émotions intenses. Mission accomplie, les yeux pétillants de ma chérie en disent long, tout comme moi, cette expérience inédite l'a conquise. < > À partir de 2 050 DH/personne (vol classique) > Informations et réservations : Tel. 05 24 43 28 43 - 06 61 13 70 51 contact@cieldafrique.info - www.cieldafrique.info The High Flyer Ride : vol & sidecar > À partir de 3 000 DH/personne (minimum 2) > Informations et réservations : contact@cieldafrique.info ou info@insidersexperience.com
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#Marrakech autrement
En sidecar avec
INSIDERS EXPÉRIENCE
Par Camille Chataignier
C
’est sur la muraille de Chine que tout a commencé ! Sans doute inspiré par les lieux, Thomas Chabrières expatrié en Chine depuis plus de dix ans, a alors l’idée de créer un tourisme d’expérience plutôt que des circuits classiques préétablis dont les touristes ont l’habitude et dont ils se lassent de plus en plus. L’idée mûrit et en 2008, il quitte définitivement le monde de la publicité pour lancer Insiders Experience, société spécialisée dans des expéditions en sidecar puis en voitures vintage à travers toute la Chine. Il y a deux ans, Thomas est contacté par le Club Med, avec qui il a l’habitude de travailler mais cette fois, on lui demande de venir s’installer au Maroc, et plus particulièrement à Marrakech. Charmé par la ville, Thomas accepte et l’aventure marocaine commence. En deux ans Marrakech Insiders s’est fait sa place dans la ville ocre et Thomas est à présent à la tête “d’une énorme flotte de 3 sidecars, soit la possibilité de prendre jusqu’à 6 personnes !” nous ditil en souriant. Il faut dire qu’en Chine, Insiders Experience c’est plus de 100 personnes ! Car plus que l’originalité de faire une balade en sidecar, ce qui rend Marrakech Insiders si spécial c’est le fait de sortir hors des sentiers battus, de vous raconter “l’Histoire avec des histoires”. On ne vous propose pas un tour avec un itinéraire et un discours préétablis sur les sites historiques de la ville, non, on vous propose de découvrir la ville et le Maroc d’une manière décalée, personnelle et sur-mesure. C’est un peu comme si vous arriviez dans une ville étrangère et qu’un 34 I LIFE is morocco - hiver 2016
> À partir de 700 DH/personne Pour chaque excursion de 3h ou plus, Insiders vous offre l’option Go pro pour immortaliser le moment, si vous venez de la part de LIFE ! > Informations et réservations : Félix Mathivet - Tel. 06 69 69 93 74 info@insidersexperience.com - www.marrakechinsiders.com
©Simon Saliot
ami d’ami venait vous chercher pour découvrir sa ville, ce qu’il aime, ses bons plans, ses anecdotes… en fonction de vos centres d’intérêt et de vos envies. Ce sont donc uniquement des expatriés qui nous montrent leur Maroc, non pas que les marocains soient moins bien placés pour le faire évidemment, mais parfois il est difficile d’aborder tous les sujets avec un natif, là clairement aucun tabou et c’est un choix assumé que de montrer le pays avec un regard occidental car nous avons les mêmes références et cela permet de finalement “montrer que nos différences ne sont pas si grandes que ça et faire tomber les barrières” nous confie Thomas. Vous vous en doutez, pour me faire une idée, j’ai donc vécu l’expérience ! Je me serais bien vu partir 3-4 jours dans l’Atlas, avoir mon lot de poussière et d’aventures dans mon sidecar vintage, découvrir de petits villages, discuter avec leurs habitants avant de dormir chez le chef de village, comme me le raconte Thomas. Mais contraintes du bouclage obligent, j’ai préféré un city tour avec Rachel, qui fait partie de la bande des “Insiders”, qui ont pour passion de faire découvrir la ville à ceux qui le souhaitent. Rachel, avec son petit accent suisse, est la seule femme dans cet univers masculin, autant vous dire qu’elle en impose ! Une fois les présentations faites, on parle de mes préférences et de ce que j’aimerais découvrir. Alors évidemment, je connais la ville mais je suis toujours à la recherche de bons plans et je suis loin de connaître son histoire sur le bout des doigts. Et cela tombe bien car chaque “Insider” a sa spécialité : photographie, architecture, design… et Rachel a écrit une thèse sur l’histoire de Guéliz et sortira prochainement un livre sur le sujet. En route donc ! Je monte dans le sidecar et me laisse porter vers la Palmeraie en passant rapidement par la Médina. Je préfère me concentrer sur la Palmeraie et Guéliz. Bon je vais la jouer franc-jeu, déjà première bonne surprise, on est loin du tape-fesses que je m’étais imaginé. On est même hyper bien installé, en fait ! Avec Rachel, ça colle rapidement. On se raconte nos vies, nos expériences, on échange nos impressions. Et elle me transmet avec enthousiasme toute sa connaissance de la ville. On fait un premier arrêt dans la Palmeraie où elle me montre l’ancien système d’irrigation, m’explique les changements qu’il y a eu en l’espace de 50 ans… (c’est plutôt inquiétant !). On s’arrête également plusieurs fois dans Guéliz afin qu’elle m’explique plus en détail toute son histoire, comment le quartier s’est construit, par qui, dans quel but… mais aussi afin qu’on s’approche de plus près de certains bâtiments d’époque, qu’on discute culture… Bref, j’ai appris beaucoup de choses et je ne pense pas qu’en ouvrant un guide, j’aurais eu les mêmes infos et anecdotes. Rachel maîtrise vraiment son sujet et ce petit moment est passé bien trop vite. Je ne me suis pas sentie comme une touriste lambda, Rachel m’a tout de suite mise à l’aise. Et ça m’a d’ailleurs rappelé la phrase que Thomas m’avait dite quelques jours plus tôt : “c’est comme si on rencontrait notre belle-mère pour la première fois, il faut tout donner sans trop en faire.” C’est exactement ça, ma guide, enfin pardon, mon “Insider”, était attentionnée mais fidèle à elle-même et à travers sa vision, j’ai eu l’impression d’apprendre à la connaître tout comme j’ai appris à découvrir une autre facette de la ville. On a d’ailleurs décidé d’aller se boire un café prochainement, comme si elle était vraiment l’amie d’un ami. Comme quoi le concept fonctionne vraiment ! <
©Simon Saliot
expériences d'exception
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#Marrakech autrement
En voiture de collection avec
VINTAGE CARS EXPERIENCES
Par Camille Chataignier
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orsque vous passez la porte du Domaine du Rétro, c’est un peu comme si vous vous attendiez à voir à tout moment, Grace Kelly et Cary Grant dans un film d’Alfred Hitchcock… Situé aux abords de la Palmeraie, Le Domaine du Rétro, lieu encore méconnu du grand public et pourtant adresse incontournable pour les amateurs de voitures de collection du monde entier, agit un peu comme une machine à remonter le temps ! C’est ici, derrière la grande porte en bois que se cache la plus grande collection de voitures d’époque du Maroc, après celle bien entendu, de la famille royale. Si aujourd’hui, Salim Bekkari y consacre sa vie et en a fait son activité professionnelle, c’est grâce à son père Omar que tout a commencé. Passionné depuis son enfance par l’automobile, le commandant de bord découvre un jour une Citroën C3 de 1925 chez un ferrailleur de Casablanca. Débute alors, sa chasse aux trésors à travers tout le pays afin d’agrandir sa collection. Il profite également de ses escales professionnelles pour chercher et acquérir des pièces de rechange et d’époque. La tâche est fastidieuse mais son seul but est de restaurer fidèlement chaque 36 I LIFE is morocco - hiver 2016
©Adnane Zemmama
©Adnane Zemmama
expériences d'exception
véhicule et il s’entoure petit à petit d’une équipe de techniciens aguerris. Aujourd’hui, une cinquantaine de véhicules jalonnent le Domaine et chacun a sa propre histoire, nous raconte Salim, qui a grandi dans cet univers et à qui son papa, a transmis sa passion. Désormais à la tête d’un garage de restauration de voitures de collection, il veut surtout partager cette passion avec le grand public. C’est pourquoi, il a ouvert le Domaine du Rétro, lieu privé en plein air où sont exposées ses voitures d’époque et pouvant accueillir toutes sortes d’événements. Il développe également au travers des Vintages Cars Experiences, mis en place avec la société Limitless Experiences (tiens tiens…), un concept inédit qui consiste à vivre une expérience unique en voiture de collection. Et que ce soit pour les particuliers désireux d’essayer un modèle ou pour des comités d’entreprise ou des incentives de très haut standing, tout est possible. Envie d’en savoir davantage sur ces excursions ? Elles sont mises en place sur demande et en fonction des souhaits de chacun mais disons que le choix le plus difficile est sans doute, de choisir entre les différents modèles de voiture : Rolls Royce Phantom pour les fans de Golfinger, Jaguar XK120 pour jouer au Talentueux M. Replay, Cadillac Eldorado façon Elvis, ou encore la Mercedes 300SL qui a tourné dans OSS 117. D’ailleurs, ce n’est pas la seule à avoir été immortalisée sur pellicule mais ça, Salim se fera un plaisir de vous le raconter ainsi que toutes les petites anecdotes propres à chaque voiture. Pour en revenir à notre balade, admettons que comme Brigitte Bardot et Serge Gainsbourg, vous souhaitez faire “Mus à gauche, Tang à droite […] en Ford Mustang !”, eh bien vous avez la possibilité de le faire, le temps d’une demie ou d’une journée complète. Vous optez pour l'un des circuits thématiques : tournée des lieux d’exception de Marrakech, circuit dans l’Atlas, virée à Essaouira… Et en
fonction de vos envies, l’équipe de Vintage Cars Experiences prévoit également plusieurs stops : coupe de champagne, déjeuner face à l’Atlas et toutes autres petites attentions particulières s’il s’agit d’une escapade romantique, le tout accompagné (mais dans une autre voiture) d’un photographe pour immortaliser l’expérience et également d’un membre de l’équipe technique prêt à intervenir en cas de besoin. Une prestation unique et sur-mesure donc, qui permet de vivre son rêve. Et pour clôturer cette belle journée, Salim nous propose également de visiter son garage. C’est ici, dans le Domaine du Rétro que son équipe travaille durement pour remettre en état des modèles de toutes marques et de toutes les années, pour le compte de collectionneurs marocains et internationaux mais aussi pour leurs nouvelles acquisitions. Pendant quelques minutes, on se met donc dans la peau d’un collectionneur et on comprend mieux le véritable challenge et le travail minutieux pour trouver les pièces, les remettre en état parfois, les assembler afin que la voiture reprenne vie. Voilà, il est tant de repartir, mais malheureusement, nous avons dû laisser la Mustang et rentrer en Twizy… mais nous nous souviendrons longtemps de toutes ces voitures plus magnifiques les unes que les autres, de leur ligne, leur odeur et du bruit de leur moteur et nous n'oublierons pas la gentillesse et l'hospitalité de Salim, ni sa générosité à partager ce qui l’anime. Car aujourd’hui, c’est quand même le seul au Maroc à mettre ses voitures à disposition. Et peu importe votre budget, si vous êtes un vrai passionné de voitures, Salim trouvera une formule pour que vous puissiez venir admirer ses modèles. Il a même pour projet de créer un musée vivant afin de mettre en avant ce patrimoine culturel et historique du Maroc et de le démocratiser ! < > Informations et réservations : Tel. 06 63 05 71 26 www.ledomaineduretro.com www.leadevents.ma
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#Marrakech autrement
Gastronomie en plein ciel avec
DINNER IN THE SKY by LIMITLESS EXPERIENCES Par Camille Chataignier
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ans LIFE#03, spécial été, nous vous donnions les bonnes adresses pour aller dîner sous les étoiles… Je crois que nous allons passer au niveau supérieur en vous proposant cette fois-ci, de dîner DANS les étoiles ! Non, ce n’est pas une blague, “Dinner in the Sky” est un concept mondialement connu, né il y a dix ans déjà et existant au Maroc depuis quatre ans, mais qu’au travers d’événements privés. Nous avons rencontré Hicham Taghi, directeur de l’agence événementielle Limitless Experiences qui développe le concept au Maroc avec Reda Jebbrouni, partenaire exclusif “Dinner in the Sky” Maroc et Afrique du Nord, pour en savoir un peu plus sur ce projet et son agence événementielle Limitless Experiences ! L’événementiel, je connais un peu, en tous cas assez pour savoir qu’on n’a pas une minute à nous et qu’on est tout le temps en train de courir. Alors c’est vrai qu’avec Hicham, on n’a pas réussi à caler notre rendez-vous du jour au lendemain mais lorsqu’il m’a accueilli dans son bureau, j’ai été agréablement surprise par sa disponibilité et sa sérénité. Du stress dans son métier ? C’est sûr ! Mais en tous cas, pas pour l’événement “Dinner in the Sky” ! C’est un concept bien rôdé dont la promesse est simple mais osée : faire vivre aux convives une expérience culinaire hors du commun, orchestrée par un grand chef et surtout dans le ciel, puisque les invités prennent place autour d’une table suspendue à 50 mètres du sol. Ne vous inquiétez pas, toutes les mesures de sécurité sont prises. C’est d’ailleurs pour cela que le concept ne fonctionne qu’avec des partenaires exclusifs répondant à un cahier des charges très strict ! C’est en Belgique que le concept a vu le jour grâce à David Ghysels et Stefan Kerkhofs et il s’est développé sur les cinq continents grâce à leurs 55 partenaires à travers le monde, dont Reda Jebbrouni pour le Maroc. On avait déjà entendu parler de “Dinner in the Sky” à Casablanca, Rabat, Mohammedia ou Marrakech mais qu’au travers d’événements privés ou de charité. C’est donc une grande première puisque du 27 au 31 décembre, le grand public pourra enfin vivre l’expérience “Dinner in the Sky”, et pas n’importe où puisque c’est le Four Seasons Resort Marrakech qui accueille cet événement exceptionnel. Un choix tout à fait logique pour Hicham puisque “Marrakech est la ville marocaine qui réunit le plus de monde en cette fin d’année, que ce soit les touristes où les marocains qui attendaient d’ailleurs avec impatience de pouvoir vivre cette expérience. Quant au choix du Four Seasons Resort Marrakech, il s’est fait tout naturellement puisqu’on avait déjà fait un événement privé “Dinner in the Sky” avec eux qui s’était extrêmement bien passé et qu’ils répondent à tous nos critères que ce soit au niveau de la localisation, du service ou du standing…” C’est donc Thierry Papillier, le Chef de l’hôtel 5* qui a concocté les menus de haut vol (Attention, jeu de mot !) et qui recevra les convives autour de ses fourneaux, ou presque. En effet, si comme moi, vous vous demandez concrètement à quoi vous devez vous attendre, sachez que la table accueille 22 convives, répartis autour du chef et des serveurs, situés au milieu de la table et tout comme vous, bien harnachés ! “Tout est très bien pensé et organisé pour que nos hôtes passent un moment inoubliable. On a même prévu le chauffage pour le soir”, nous confie sereinement Hicham.
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C’est vrai qu’il a l’habitude de ce genre d’événements hors du commun. Issu du monde de la communication, Hicham tombe rapidement dans celui de l’événementiel. En 2007, il décide de s’installer à Marrakech mais à l’époque ce secteur est un peu compliqué et par rapport à Casablanca où il avait vécu, la ville ocre manque d’entreprises internationales et d’agences. Alors lorsqu’on lui propose la direction d’un grand festival international, il y voit un superbe challenge ! Et pour cause, il s’agit d’un festival très populaire, drainant plus de 200 000 personnes. Et puis il y a cinq ans, il créé sa propre société. Avec Limitless Experiences, il met l’accent sur la créativité et l’originalité : “Aujourd’hui, il y a des agences événementielles qui font des événements plus classiques et qui le font bien, donc je ne veux pas proposer la même chose, il n’y a pas d’intérêt. Je veux me différencier en proposant de nouvelles expériences. Et puis si je peux faire en sorte que les gens arrêtent de penser qu’au Maroc, pour faire de belles choses, il faut les faire venir de l’étranger…”. Motivé et accompagné de sa petite équipe, Hicham arrive ainsi à organiser de grands événements, généralement corporate : incentives, lancement de produits, team building… ou bien des dîners de gala, comme il le fait chaque année pour le Rallye Aïcha des Gazelles, et travaille à 80% avec une clientèle étrangère assez exigeante. Prochaine étape ? Développer ses propres événements : festivals, soirées ou road shows. Certains sont déjà en projet, notamment avec Salim Bekkari de Lead Events avec qui il a un partenariat privilégié pour le développement des “Vintage Cars Experiences” (lire pages 36-37) ! < > Déjeuner : 2 200 DH/pers - Dîner :2 400 DH/pers (avec boissons) > Informations et réservations : Tel. 06 21 58 72 72 - www.dinnerinthesky.ma Limitless Experiences : www.limitless-experiences.com
PARTY IN THE SKY Pour le réveillon du 31 décembre, Four Seasons Resort Marrakech et Dinner in the Sky, proposent une soirée exceptionnelle. Et si on terminait l’année avec un feu d’artifice de plaisirs gustatifs et festifs ? Huîtres, saumon fumé, foie gras, sushis, risotto aux cèpes, animations culinaires et autres délices sont au programme… Sans oublier un toast en apesanteur sous le ciel étincelant de Marrakech. Trinquez dans les airs, la tête dans les étoiles, et peut être qu’en 2017, vous réussirez à atteindre la lune ! > Réveillon Nouvel An Dîner & “Party in the Sky” : 3 500 DH/pers > Informations et réservations : Tel. 05 24 35 92 24 - restaurants.marrakech@fourseasons.com Four Seasons Resort 1 boulevard de la Menara, Marrakech
#dossier
Les artisans du goût
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picuriens patentés, amoureux de la bonne chère et des produits nobles, travaillés dans les règles de l'art par des artisans, que dis-je, des artistes, passionnés par ce terroir marocain qu'ils mettent à l'honneur de si belle façon… Ce dossier va vous intéresser au plus haut point !
Laqbaqbi à Tifzouine, le miel d'Ali Mamouri dans le sud du Royaume, l'huile d’argan de Zid Sidi Yassine à Essaouira. On vous parlera également de thé, symbole de l'hospitalité marocaine, avec la marque Tchaba, et nous terminerons cette tournée par les vignobles du Domaine de Baccari à Meknès.
Nous avons sillonné le Maroc à la rencontre de ces artisans du goût afin qu’ils nous fassent partager leur univers, leur savoir-faire et leur quotidien. Premier stop à Casa pour parler foie gras avec Farida Kabbaj, puis huîtres à Dakhla avec Pascale Lorcy. Place ensuite aux produits du terroir, le safran de Lahsen Anadif dans la région de Taliouine, la truffe noire (ça vous épate ? et bien nous aussi !) d'Abdelaziz
De beaux sujets qui vont vous titiller les papilles, et qui vous permettront de mieux appréhender le travail méticuleux, le savoir-faire particulier et la maîtrise exceptionnelle dont font montre ces passionnés afin de nous proposer des produits d'une qualité incomparable. Nous vous souhaitons une lecture aussi intéressantes que les rencontres que nous avons faites... Et un bon appétit ! <
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artisans du goût
Le foie gras de
FARIDA KABBAJ
”
Par Amine Hadef
Il était une fois, une marchande de foie... Cette ritournelle me trottait dans la tête alors que je partais à la rencontre de Madame Kabbaj, renommée à travers le Royaume pour ses foies gras, mais aussi pour sa charcuterie et autres produits dérivés du canard, sous la marque F.Kabbaj. Son savoir-faire artisanal est un anachronisme, en pleine ère de l'industrialisation et des pesticides, mais c'est ce qui m'a séduit et intéressé ici. Les éloges ne manquent pas concernant cette institution fondée en 1981. Et ce n'est pas rien de durer aussi longtemps au Maroc et de maintenir une qualité irréprochable. Cette pérennité est le fruit du travail artisanal, acharné et passionné, de cette grande dame ! Faisons connaissance... Un diplôme d'agronomie en poche, Farida Kabbaj se forme aux techniques du foie gras dans les Landes, en France, puis rentre au Royaume. Il faut se replonger dans le Maroc du début des années 80 pour se rendre compte de l'épopée qu'a été cette aventure pleine d'embûches ! C'est en 1981, dans un pays où ce produit de luxe n'avait pas encore sa place, que la ferme F. Kabbaj voit le jour en pleine campagne. Les techniques maîtrisées, le savoir-faire, le travail et l'amour de la perfection de Madame Kabbaj vont hisser la qualité de ses produits au plus haut, les adaptant au goût des marocains. Aucune étape ne lui échappe ou ne lui est étrangère, de l’éclosion du caneton à nos assiettes... Tout n'est que travail,
art et passion ! Son foie gras est 100% artisanal. Une race spéciale de canards est importée de France, puis élevée en plein air, nourrie au blé et maïs, sans antibiotiques. Tous les canards sont suivis un à un, par sa petite équipe minutieusement formée, et gavés à la main dans la plus pure tradition. Il faut compter un cycle de seize semaines pour pouvoir travailler le foie. Aucun abattage de masse, seule la quantité désirée est tuée. Ce refus de l'industrialisation et de s'agrandir est pour elle, la garantie de la qualité qu'on lui connaît. Dans les années 90, Madame Kabbaj se lance dans une nouvelle aventure : adapter toutes les techniques de la charcuterie au canard. Mais, ce n'était pas une mince affaire, le canard n'étant apparemment pas très coopératif. En effet, sa graisse très liquide rendait son travail particulièrement difficile. Mais Farida n'a pas peur des challenges et a plus d'un tour dans son sac. Elle développe une gamme complète, du pâté de confit au saucisson à l'ail. Et la volonté de cette femme passionnée et passionnante à se réinventer ne s'arrête pas là. Son attrait pour la cuisine est tel, qu’elle commence à apprendre la gastronomie en secret d'abord, avant d'ouvrir, il y a cinq ans, un restaurant à Casablanca -F. Kabbajdont la réputation n'est plus à faire. Elle y tient les fourneaux de sa main de fer aux doigts de fées ! Et c'est en famille qu'elle nous reçoit, accueillis chaleureusement par son époux Monsieur Lahlou, et régalés par les desserts de sa fille Aicha dans une ambiance cosy et conviviale. Quand je l'interroge sur la recette de son inimitable foie gras, Farida
sourit, mais rien ne filtre. Elle me montre comment le dénerver soigneusement, mais pas un mot sur les assaisonnements maison qu'elle a élaborés au long des années. Si vous ne connaissez pas encore ses produits, je vous invite à découvrir la terrine de foie gras entier au naturel, au petit goût de noisette. C'est un foie frais très peu travaillé et très peu cuit afin de préserver toute sa saveur, un régal ! Et en partant, Farida m'offre un foie frais qui servira à la préparation de notre recette de foie gras aux cèpes (notre photo - recette à découvrir en page 51). < Ouvert lundi-samedi 9h-20h 30 rue des Arènes, quartier Racine, Casablanca - Tel. 05 22 98 50 78 contact@fkabbaj.ma - www.fkabbaj.ma
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#les huîtres
Les huîtres de Dakhla de
PASCALE LORCY
Par Raphaëlle Vinon
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lle est la première ostréicultrice, française de surcroît, à s'être installée dans la baie de Dakhla il y a 14 ans… Aujourd'hui, ses huîtres sont une référence en matière de goût et de qualité, à l'intérieur du royaume, mais aussi au delà de ses frontières. Retour sur le parcours de cette bretonne dynamique, intrépide et visionnaire, dont les huîtres sont devenues garantie de qualité et d'un goût inimitable, à la sauce “terroir marocain.” À l'origine du projet, le père de Pascale, Jean-Marc. Cet ex-industriel, qui joue les globes trotters pendant sa retraite, atterrit en 2001, au grès de ses voyages, dans la baie de Dakhla. À l'époque Pascale est ostréicultrice en Bretagne à Etel depuis une quinzaine d'années. “Il voit cette baie magnifique et il tombe sur des fossiles d'huîtres plates qui datent de 10 000 ans ! Il revient en France tout excité et me dit : Pascale j'ai trouvé un endroit formidable ! Moi à l'époque, je croulais sous le travail : je travaillais notamment avec les filières qualité Carrefour, et j'étais en pleins préparatifs des fêtes de fin d'année. Sans trop y prêter attention, je lui confie un naissain (larves d'huîtres) dans un bocal. Il fait des essais, et en février 2002, il revient à la charge pour que je l'accompagne sur place. Peu de temps après, nous sommes partis voir le résultats in situ : “quand j'ai soulevé la poche et que j'ai vu le résultat phénoménal au niveau de la croissance, j'ai dit ok bingo, on fonce”. Sitôt dit sitôt fait, Pascale se lance : “J'ai démarré illico avec un associé marocain, j'ai commencé à voir le ministère, avoir les autorisations pour importer du naissain de France. J'ai travaillé avec mes fournisseurs France Naissain, basés en Vendée, qui ont été, par mon entremise, les premiers à importer des huîtres au Maroc. On a travaillé dur, au départ on a avancé par dérogation. Au début, je vendais essentiellement mes huîtres aux ostréiculteurs de Oualidia”. Et puis en 2009, tout s'accélère. Alors que les souches d'huitres françaises connaissent une forte mortalité, Pascale décide d'anticiper. “J'ai annoncé à tout le monde que j'allais m'installer au Maroc, j'ai réduit mon activité ostréicole en France, et une fois mes deux grands enfants partis en études, j'ai sauté le pas en septembre 2009”. 42 I LIFE is morocco - hiver 2016
artisans du goût
Depuis, après maintes péripéties -elle se sépare de son associé, remonte une structure, mène des combats administratifs- elle n'a de cesse d'améliorer encore et encore la qualité de son produit, de développer ses réseaux de distribution (Agadir, Essaouira, Marrakech, Casa, Rabat). Non contente d'avoir introduit l'ostréiculture dans le sud du Maroc, Pascale transmet aussi son savoirfaire : “sur notre site, mon chef de chantier travaille avec moi depuis le début ! Il a suivi toutes les étapes de cette aventure et il est devenu un ostréiculteur des plus compétents”. Sans compter que la démarche ostréicole s'inscrit aussi dans une notion d'agriculture durable : “Pour croître dans de bonnes conditions, les huîtres ont besoin d'un environnement riche en plancton, et très préservé”. La baie de Dakhla est propice au développement de la conchyliculture en général. À l'époque des Espagnols, la région s'appelait el Rio del Oro, car elle était très riche en poissons et phytoplanctons, matière nourricière première des huîtres. “C'est pour ça que les huîtres poussent vite, elles sont bien nourries ! Nous prêchons pour que la baie de Dakhla conserve son écosystème exceptionnel, et que les différents projets touristiques qui la visent soient conçus en bonne intelligence au sein de cet environnement”. Quand elle doit décrire ses huîtres, elle s'emballe, comme un vigneron parlerait de son meilleur cru. “Notre exploitation n'est pas avec toutes les autres, à l'entrée de la baie. Ce qui donne à nos huîtres leur goût si inimitable. Les huîtres, c'est comme le vin : en fonction des eaux des parcs (du “terroir” en somme), les saveurs sont différentes. Toutes les huîtres sont bonnes à leur façon. Ce n'est que la situation des bassins, et le travail !, qui font la différence. Notre Huître est ferme, charnue et iodée avec un goût de noisette acidulée. C'est une huître de caractère comme sa productrice !” Si on lui demande si l'un de ses enfants a la vocation pour lui succéder, elle glisse avec un large sourire de fierté : “J'ai un garçon de 27 ans qui est parti au Canada. Il a démarré en tant qu'écailler à Montréal, et a été rapidement recruté par la plus grosse entreprise de mareyeur du Canada côte est. Aujourd'hui il a créé sa propre société d'écailler à domicile et ça marche du tonnerre. J'espère bien que la relève sera assurée…”
À l'avenir, Pascale, l'insatiable, souhaite trois choses : “encore améliorer ma qualité de produit, que le marché marocain se développe, et pouvoir me lancer sérieusement dans l'export. À Dakhla, nous avons un potentiel énorme, mais c'est le manque de logistique et de fluidité des procédures administratives -les contrôles sanitaires sont bien plus draconiens qu'en Francequi pêchent.” < > Retrouvez les huîtres de Pascale aux tables de nombreux restaurants au Maroc. À Marrakech, les vendredis et samedis 10h-19h Stand chez Maître Fromager Meignat, 50 avenue Mohammed VI Tel. 06 61 33 60 65 - pascale.lorcy@wanadoo.fr FB Huîtres Pascale Lorcy
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#le safran & la truffe
Le safran de LAHSEN Par Camille Chataignier
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ntidépresseur, antioxydant, conservateur et même aphrodisiaque, le safran a de puissantes vertus naturelles en plus de son pouvoir colorant et de son goût si particulier. Mais pourquoi est-il l’épice la plus chère au monde ? Lahsen Anadif, spécialiste passionné, nous dévoile ses secrets. Né en 1959 à Taliouine, région du safran par excellence, Lahsen travaille dans les safranières depuis sa tendre enfance. Je l’ai rencontré à Terre d’éveil, où il vient justement depuis quelques mois, prêter main forte à Rachid Jaafari. C’est d’ailleurs ce dernier qui a joué les interprètes, car Lahsen ne parle pas français et mon darija est plutôt sommaire ! On visite d’abord, la petite parcelle de safran qu’il fait pousser dans le jardin du centre. Même si Taliouine est la région la plus réputée, la fleur n’est pas très difficile à faire pousser, mais elle nécessite un savoir-faire particulier. Parlons un peu botanique, car pour être exacte, le safran est issu de la fleur du crocus sativus, une plante mauve et bulbeuse appartenant à la famille des iridacées, comme l’iris ou le glaïeul. Elle s’épanouie très bien dans un terrain pauvre voire même rocailleux. Ce sont par contre, les aléas climatiques qui font toute la différence et déterminent la concentration d’actifs : la plante exige un été chaud et un hiver humide et froid sans pour autant dépasser certains extrêmes. Lahsen m’explique que dans sa région, tout se passe en un mois ! En fait, la plante est en dormance toute l’année ou presque. Il ne faut donc rien faire de spécial avant le mois d’août, à partir duquel, il faut l’arroser mais attention pas trop, et ce jusqu’au fameux mois de décembre où enfin les premières fleurs apparaissent. Durant 25 à 30 jours, chaque bulbe donnera 2 à 3 fleurs qu’il faut récolter avant le lever du soleil (dommage jusque-là, j’aurai pu me reconvertir), pour ensuite en extraire les pistils qu’on fera sécher pour obtenir le safran. Rien n’est automatisé, tout se fait manuellement. Et dans le même mois, qui varie selon l’altitude de la safranière, l’agriculteur récupère aussi les bulbes enterrés. Comme ils se
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ANADIF
multiplient au fil des ans, il faut les séparer pour les replanter par la suite et augmenter sa production. C’est un travail minutieux, surtout si on enlève tout ce qui pourrait augmenter le poids de la production mais qui altère la pureté du safran (herbes sèches…). Et quand on sait qu’il faut environ 150 fleurs pour produire un gramme de safran qui se vend luimême, entre 50 et 200 DH, on comprend pourquoi certaines personnes peu scrupuleuses prennent des raccourcis. Il n’est en effet pas rare, de voir du safran coupé avec du blanc de poulet ou des stigmates de maïs colorés. Alors pour être sûr d’acquérir un produit de qualité, Lahsen nous conseille de ne jamais l’acheter en poudre et de regarder si le pistil a bien une forme de trompette, de le mettre entre ses doigts où il doit légèrement fondre et donner un aspect huileux, de le mouiller pour voir sa belle couleur jaune apparaître. Et enfin, de le sentir et de le goûter. Assurezvous également qu’on vous vend la récolte de l’année passée car durant la première année, le pistil va encore sécher et donc perdre du poids. Alors qu’est ce qu’on dit à Lahsen ? Merciiii ! Et maintenant, que l’or rouge n’a plus de secret pour moi, place à la dégustation. Pour cela Lahsen me confie l’une des recettes de sa femme et surtout sa préférée : le poulet beldi au safran. Un bon poulet fermier dans lequel on glisse une farce à base de riz, oignons, ail, persil… qu’on mélange avec du ras-el-hanout et quelques pistils de safran (pas trop, je vous rappelle quand même qu’en ingérant 10gr d’un coup, on fait une crise cardiaque sur le champ). Le secret me dit-il, est de mettre quelques pistils dans de l’eau froide et d’arroser régulièrement le poulet durant la cuisson pour que le goût du safran soit bien diffus. Et si vous voulez aller encore plus loin, rendez-vous à Terre d’éveil où Rachid, en plus de sa petite culture, valorise aussi la fleur, avec laquelle il fait des savons, parfums, crème et autres produits naturels aux bienfaits certains. Mais rien que pour l’écouter parler de cette épice et découvrir le lieu, ça vaut le détour ! < > Informations : Terre d’éveil, centre holistique, quartier Sofia, Targa Tel. 06 73 46 02 09 - terredeveilmaroc@gmail.com www.terredeveilmaroc.com
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La truffe noire d'ABDELAZIZ
LAQBAQBI Par Camille Chataignier
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a truffe est un produit d’exception. Ce que l’on sait un peu moins, c’est qu’au Maroc, si la Terfass, truffe blanche ou truffe du désert est relativement répandue, la truffe noire n'est cultivée que par un seul trufficulteur, le docteur Abdelaziz Laqbaqbi. Et si aujourd’hui sa truffe est reconnue dans le monde entier, cela n’a pas été de tout repos. Abdelaziz Laqbaqbi a fait ses études de médecine en France où il exerce durant plus de vingt ans. C’est à Cahors dans le Lot, grâce à des patients trufficulteurs, qui lui transmettent cet amour de la terre et des produits du terroir, qu’il se passionne à son tour pour le diamant noir. Alors lorsqu’il décide de revenir au Maroc, et qu’il remarque que sa région natale, Debdou, près de Fès, a beaucoup de similitude avec le Lot, il se demande pourquoi “cette truffe qui m’a ensorcelé ne pousserait-elle pas ici”. Il se renseigne auprès de ses amis trufficulteurs et chercheurs et décide d’investir en plantant un millier de chênes mycorhizés (un champignon ayant été fixé au préalable sur les racines pour que la truffe puisse ensuite pousser) à Tifzouine, sur le plateau d’El Gaada situé à 1 700 mètres d’altitude. Le docteur Laqbaqbi bine, taille et irrigue patiemment ses arbres et peut compter sur ses amis trufficulteurs français pour suivre l’évolution de sa culture, même si peu y croient. Car la trufficulture est une science très méticuleuse aux nombreux paramètres : terre, sous-sols, irrigation, température… sont autant de facteurs à prendre en compte. Il faudra attendre jusqu’en 2006 pour que le berger qui surveille et entretient ses terres lui annonce : “la chose qui sent fort est apparue !”. Le laboratoire confirmera quelques jours plus tard qu’en effet, il s’agit bien de la Rolls Royce des truffes noires, la tuber melanosporum. Cette nouvelle fait l’effet d’une bombe dans le monde de la trufficulture, jusque là sceptique vis à vis de la démarche du docteur. Mais sous ses airs débonnaires se cache un homme tenace. Lorsqu’il reçoit le prix du Pôle nature et découverte au deuxième Salon international de l’agriculture de Meknes de la part de sa Majesté le Roi Mohamed VI qui l’encourage à développer cette culture encore inconnue dans le Royaume, Abdelaziz cherche d’autres terrains et plante environ 6 000 arbres à Imouzzer du Kandar. Aujourd’hui, c’est un trufficulteur reconnu parmi ses pairs. Il se dit même que la truffe marocaine est un peu plus parfumée que la française. Elle est donc très demandée au Maroc par les restaurateurs et chefs cuisiniers mais aussi en Europe et particulièrement en France. Et comme c’est un produit assez capricieux, dont la récolte se fait de décembre à mars uniquement, et que la demande est bien plus forte que l’offre, il se vend à près de 1 200 euros le kilo. Heureusement, il suffit d’en mettre très peu dans ses plats pour immédiatement les sublimer. Alors si vous souhaitez égayer vos repas de fêtes ou bien tout simplement, donner du goût à vos omelettes, vous savez ce qu’il vous reste à faire ! < > Informations : Truffière d’Imouzzer du Kandar Tel. 06 61 15 34 15 - laqdeb@menara.ma
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#l'or liquide
Le miel d'ALI Par Camille Chataignier
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tilisé pour renforcer le système immunitaire, calmer la toux, lutter contre le mauvais cholestérol ou l’acné, en cosmétique pour son action nourrissante et antioxydante ou bien dans le domaine hospitalier pour soigner les grands brulés grâce à son pouvoir cicatrisant, le miel, en plus de son doux goût sucré, a de nombreuses vertus qui peuvent nous éviter d’aller voir le médecin lorsqu’il est bien utilisé. Il faut dire que c’est un produit cultivé et utilisé depuis l’Antiquité, comptant de nombreuses variétés, dont certaines endémiques au Maroc, faisant du Royaume l’un des pays les plus réputés pour son miel. “C’est un univers magique et fascinant duquel on ne peut plus sortir si on s’y intéresse un petit peu” nous confie Ali Mamouri, depuis toujours passionné par les abeilles, leur ruche et le miel qu’elles produisent. Enfant déjà, il préférait leur bourdonnement plutôt que le vrombissement des pots d’échappement de la ville. Alors après s’être essayé à la cosmétique, la bureautique, l’immobilier et même la finance, un jour, il décide de ranger son costume-cravate, se mettre à son compte et surtout de revenir à sa passion pour le miel et les abeilles. Il commence par une petite production personnelle de miel avec des ruches traditionnelles en osier qui ne nécessitent pas d’entretien ou de suivi particulier. Puis, avec un ami qui lui a justement appris l’apiculture, il décide de passer au niveau supérieur. Il créé sa propre société, Honey4ever, sillonne durant deux ans les routes, rencontre des apiculteurs et assure de nuit, la transhumance des abeilles, afin de produire différentes variétés de miel. Huit ans après, Honey4ever compte environs 200 ruches, cette fois modernes et en caisson, essentiellement dans le sud du Royaume et produit du miel de caroubier, jujubier, eucalyptus, thym, euphorbe, arbousier, mille fleurs, forestier, oranger, coriandre, et chardon Bleu. Ali s’efforce à ce que son miel soit le plus pur possible et pour cela, il intervient dans l’alimentation et le développement du cheptel. Contrairement à certains apiculteurs, il ne leur donne
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MAMOURI pas de sirop ou très peu. Il préfère leur laisser manger leur propre miel jusqu’à ce que la ruche se remplisse pour ensuite le récolter. Et c’est là toute la différence et ce qui donne non seulement son bon goût au miel mais aussi qui lui permet de conserver toutes ses vertus. Tous les miels ont des couleurs, des textures, et bien sûr, des vertus différentes, selon leur variété, mais le miel de qualité, pur, doit à terme se solidifier en cristallisant de manière homogène et non par strates. C’est même à ça qu’on reconnaît sa pureté ! Le miel d’Ali n’est pas pur à 100%, “cela serait une utopie”, mais il s’en approche avec ses 90%. Les 10% restants s’expliquant par les autres plantes que l’abeille aurait butinées, les fertilisants et autres produits utilisés dans l’agriculture. Et même si c’est déjà un problème pour la pérennisation des abeilles, par rapport à l’Europe par exemple, ce n’est rien ! Notre pays a la chance de ne pas encore trop utiliser de produits chimiques, d’avoir moins de transmissions, comme les lignes téléphoniques qui perturbent le radar des abeilles et aussi d’avoir échappé au frelon asiatique qui a décimé les cheptels dans nombres de pays de l’autre côté de la méditerranée ! Et comme dirait l’autre, pourvu que ça dur… Dans une ruche, il faut quand même savoir que le miel est loin d’être le seul trésor. La cire, le pollen, la propolis et la gelée royale sont aussi très prisés. En particulier cette dernière, qui renforce l’immunité de manière assez incroyable mais qui est très chère. Si une ruche produit du miel, elle ne produira jamais de gelée royale. Il faut donc des ruches spécialisées, composées uniquement de reines, et demandant énormément d’attention et un travail d’orfèvre. Ce qui en explique le prix. Avec une ruche de miel classique, on peut compter entre 15 et 40 kg de miel par semestre, selon les conditions climatiques. Ali a choisi de se concentrer uniquement sur le miel et d’en maîtriser le réseau de vente. Il n’exporte pas ses miels et les vend essentiellement à des établissements hôteliers ou restaurateurs comme le Royal Mansour ou le Domaine Royal Palm. Et pour les particuliers, il les vend en direct ou grâce à quelques épiceries fines, triées sur le volet. C’est que l’apiculture est un art particulier et parfois capricieux. < > Informations : Tel. 06 61 67 81 41 - FB Honey4ever
artisans du goût
L'huile d’argan de ZIT SIDI
YASSINE Par Camille Chataignier
C
et or naturel est plébiscité dans la cuisine marocaine, mais depuis ces dernières années, l’huile d’argan se glisse aussi dans nos produits de beauté. Notre production marocaine est donc devenue une denrée très demandée à travers le monde. Située à Ida Ougourd, vers Essaouira, Zit Sidi Yassine est la pus grosse unité de fabrication du Royaume avec environ 40 à 50 tonnes d’huile par an dont 35 pour l’exportation. Et ce qui a su convaincre les importateurs, majoritairement européens, c’est la qualité de l’huile et les normes strictes auxquelles elle répond. L’arganier est un arbre mystérieux qui ne se cultive pas. En fait, les arbres poussent exclusivement sur une zone de près de 830 000 hectares dans la région d’Essaouira, qui a été classée réserve naturelle de biosphère par l’Unesco. Cela doit être dû à des conditions climatiques et une terre particulière, mais on ne se l’explique pas très bien. Il faut tout d’abord récolter les fruits de l’arganier, qui peuvent pousser une à deux fois par an ou alors pas du tout, si le climat n’a pas été clément. Chez Zit Sidi Yassine, l’extraction de l’huile est comme un art, une chorégraphie bien huilée. Tout d’abord et afin d’éviter toute contamination des amandons, seuls les fruits possédant encore leur pulpe sont ramassés. Cela garantit qu’ils n’ont pas transité par les chèvres, qui raffolent de la pulpe des fruits de l’arganier et qui peuvent donc favoriser le développement de microbes. La première écorce, la drupe, est retirée, pour laisser apparaitre l’amande qu’on va ensuite éclater à la main. Un travail qui est traditionnellement exécuté par les femmes et ce avec une pierre. Les amandons sont ensuite triés, et non pas grillés mais toastés afin de conserver toutes les vitamines et les bienfaits de l’huile mais aussi pour en préserver le goût. Une fois toastés, les amandons sont pressés exclusivement à froid grâce à d’impressionnantes machines. On obtient ainsi, une huile qu’on va laisser décanter et filtrer. L’huile est à présent pure. Il ne reste plus qu’à la mettre en bidons ou en flacons pour pouvoir la vendre. On est assez loin de nos petites coopératives locales qui produisent de petites quantités et une huile de qualité assez instable. Ici, les laboratoires suivent les réglementations HACCP et à chaque étape, Ulysses Müller, directeur de la société Zit Sidi Yassine, a mis en place un système de contrôle pour vérifier la qualité de son huile. Et une fois encore, lors du stockage et du transport, la procédure est très stricte afin que la qualité de l’huile reste stable. Eau, lumière, chaleur et oxygène sont les quatre ennemis de l’huile, Ulysses a donc tout mis en place pour que rien n’altère son huile qui répond aux normes ISO. L’huile Zit Sidi Yassine bénéficie également du label bio et équitable, contrôlé par l’Europe et la Suisse, dont il est originaire et où son huile est très demandée. Ancien publicitaire en Suisse, Ulysses avait quitté un an plus tôt son pays pour le Maroc, le pays d’origine de son épouse. Il y cultivait des bananes et des olives. Un jour de 2003, il rencontre un professeur en dermatologie japonais, justement en voyage d’étude sur la noix d’argan du Maroc. “Je n’avais alors aucune idée de ce qu’était l’huile d’argan” nous explique Ulysses “mais j’ai rapidement compris que si ce produit était aussi efficace et unique qu’il le prétendait,
il me fallait en produire et le diffuser dans le monde”. Sa femme étant berbère, elle connaissait très bien l’argan et ceux qui la récoltent. Ulysses achète un terrain et fonde son entreprise sans se poser plus de questions. Le travail de l’argan est un travail de longue haleine. Pour produire 3 litres d’huile, il faut 100 kilos de fruits et environ 50 heures de travail ! C’est pourquoi, l’entreprise fournit aujourd’hui, un travail a plus de cinq cents marocains, majoritairement des femmes. Traditionnellement, ce sont elles qui cassent les noix. Ulysses a donc tout mis en place pour attirer les femmes de la région au travail. Et s’il a obtenu le label équitable, ce n’est pas pour rien puisqu’ “une collaboratrice adroite peut gagner autant qu’une employée de supermarché en Suisse” nous dit-il. Le fondateur de Zit Sidi Yassine a surtout mis en place un système de navette pour que les femmes puissent venir plus facilement au travail et a doté ses sites de production, de crèche afin de prendre en charge les enfants de ses employées lorsqu’elles travaillent. Des petits plus qu’il est important de souligner et qui font la différence. Et il faut croire qu’il a eu raison puisque ces huiles comptent parmi les meilleures et les plus raffinées actuellement proposées sur le marché. < Tel. 05 24 47 21 31 - info@sidiyassine.com - www.sidiyassine.com
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#le thé & le vin
Le thé de TCHABA Par Camille Chataignier
A
vec ce reportage, nous sortons un peu du sujet, car ici il ne s'agit pas vraiment d'artisanat, mais plutôt de vous faire découvrir une société qui a su mettre à l'honneur ce produit noble -qui symbolise à lui seul l’hospitalité marocaine-, au travers de la marque Tchaba. Une belle réussite marocaine que l’on souhaite saluer ! Au Maroc, le thé est associé, bien sûr, au thé à la menthe, le plus célèbre des thés marocains mais il en existe cependant de nombreuses variantes : à la verveine, la marjolaine, l’absinthe ou encore la sauge, qui entrent couramment dans sa préparation au nord du Maroc. Au Sud, on y préfère souvent quelques graines d’anis, une pincée de safran ou même un soupçon de poivre. Au XVIIe siècle, date de son entrée sur le sol marocain, le thé est un produit rare uniquement réservé au sultan ou aux notables. Si aujourd’hui, il s’est démocratisé, certains puristes le considèrent toujours comme un produit de luxe et sont prêts à mettre le prix pour avoir des thés reconnus pour leurs feuilles de qualité. C’est notamment le cas de la marque Tchaba qui propose des mélanges raffinés et des arômes subtils. Comme nous, vous l’avez surement déjà croisé au Maroc ou au Moyen-Orient, dans les hôtels et restaurants de haut standing. Et pour cause, Tchaba est la seule marque de thé de luxe du Royaume. Nous souhaitions donc en savoir un peu plus sur les secrets de cette marque. Et en rencontrant Amine El Baroudi, le Président de la société Siti Tea, à l’origine de Tchaba, nous avons finalement découvert une holding familiale, dirigée par cinq frères, qui est devenue le leader mondial des thés premium et super premium ! Dans le monde du thé, les célèbres marques haut de gamme ne pilotent pas elles-mêmes leur production. Et oui toutes soustraitent, et c’est là que Imperium Holding entre en jeu. Son rôle depuis presque quarante ans, est d’offrir à ces marques internationales, des solutions clé en main. Au départ, la société conditionne principalement des plantes médicinales comme la verveine, le tilleul ou encore la camomille, pour des infusions en sachet mousseline, destinées à une marque française. De 1979 à 2000, c’est même son client unique. Puis la société se développe et améliore son processus de fabrication (création de machines spécifiques et inédites), ses normes de qualité et est même parmi les toutes premières sociétés du Maroc à obtenir la certification ISO et la norme HACCP pour la sécurité alimentaire. Plusieurs marques du monde entier (Etats-Unis, Canada, Moyen-Orient, Europe, Australie, Asie) décident alors, de faire confiance à Amine et ses équipes. Surtout qu’avec ses frères, ils ont tout mis en œuvre afin de devenir le “One Stop Shop” du thé. C’est-à-dire, un guichet
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unique du thé où le client peut venir et tout trouver sur place pour créer une gamme de thé de A à Z. Grâce aux différentes sociétés de la Holding Imperium, ils couvrent tous les maillons de la chaîne. De la culture de plantes issues de l’agriculture biologique pour faire leurs propres mélanges, à la production des composants des sachets de thé ou des boîtes en métal, en passant par l’imprimerie digitale pour les emballages ou le laboratoire qui fait les tests de qualité et bien sûr, le conditionnement lui-même. Et ils ont même développé des filières pour importer du thé afin de proposer ensuite leurs propres mélanges et créations aux plus grandes marques. Ainsi, dans l’univers du thé de luxe, Marrakech et la Imperium Holding se sont imposés comme passage obligé ! Et dans cette grande chaîne du thé, ce sont plus de 1 800 personnes qui travaillent actuellement, dont la majorité pour la société principale Siti Tea. Il ne faut pas croire mais le conditionnement du thé est un vrai savoir-faire et la société investit énormément pour former ses ouvriers. Elle propose des sachets cousus soit en coton soit en nylon biodégradable, fabriqués à base de plantes, ce qui demande une production artisanale (si on vous le demande, il s’agit de la Rolls Royce des sachets) ; des sachets japonais en nylon végétal mais sans couture et des thés en vrac dans des boîtes en métal ou des sacs. Et c’est pour montrer l’étendue de leur savoir-faire, qu’ils ont souhaité créer il y a une dizaine d’années, leur propre marque Tchaba. Thés verts, noirs, blancs ou rouges tout est proposé dans le showroom qui finalement se transforme en boutique et rencontre un vif succès auprès du grand public marocain puis auprès des hôtels et restaurants soucieux de proposer un produit marocain de qualité aux touristes. Très vite, les commandes affluent du Moyen-Orient et quelques mois seulement après sa création, la marque s’implante à Dubaï, Bahreïn ou encore en Jordanie et fait un carton. Aujourd’hui, Tchaba compte des boutiques à Marrakech, Casablanca, Fès, Rabat et bientôt à Tanger. Et on pourra bientôt acheter en ligne les produits de la marque sur les sols marocains et français. En grande amatrice de thé, je les ai testé et j'ai complètement craqué pour le Cléôpatra -équilibre parfait entre les notes sucrées et acidulées des fruits rouges et du sureau, complété par la douce amertume et les vertus des baies de goji et du thym, un thé au caractère bien trempé, parfait pour commencer une journée bien remplie-, et l'Arabesque Spices -thé vert subtilement aromatisé au gingembre et à la citronnelle- pour ces longs et froids après-midis de bouclage ! < > Informations : Siti Tea - Tchaba QI Sidi Ghanem, Marrakech - Tel. 05 24 35 68 80 info@tchaba.com - www.tchaba.com
artisans du goût
Le vin du
DOMAINE DE BACCARI Par Raphaëlle Vinon
N
iché sur les premiers contreforts du Moyen-Atlas, le domaine viticole Baccari -qui tire son nom d'une petite fleur du désert- étire ses 30 hectares de vignes à quelque 650 mètres d'altitude … Cette magnifique exploitation, dont est tiré un cru rouge millésimé, est le fruit du travail, de la folie peut-être aussi, d'un couple de passionnés, Nahla et Amine Bahnini, qui se sont lancés, dans la pure tradition phénicienne et romaine, dans la production de vin, en redonnant vie à une ancienne exploitation familiale. Il est neuro chirurgien d'origine marocaine, elle est d'origine libanaise, directrice export chez Saint-Gobain Emballages. Tous deux grands amateurs du breuvage de Bacchus, ils rêvent depuis longtemps, comme un lointain fantasme de créer leur propre vin. Aujourd'hui, Amine est devenu, de l'aveu même de sa femme, un vrai chirurgien-gentleman farmer… Quant à Nahla, fraîchement installée à Casablanca avec ses deux filles, elle sillonne le Maroc, et le monde, pour faire découvrir son vin, dont elle parle avec passion, comme une mère de son enfant ! Rencontre avec Nahla de passage à Marrakech. <
”
Racontez-nous les débuts de votre aventure. C'est d'abord une aventure familiale, faite de passions, de heureux hasards et de belles rencontres. Quand j'ai repris mon activité après la naissance de mes filles, au poste de directeur export chez Saint-Gobain, du côté de “la bouteille”, je faisais le tour du monde et touchais tout ce qui est vins spiritueux. Le whisky en Écosse, le rhum dans les DOM-TOM, j'ai découvert un monde extraordinaire, peuplé de gens passionnés. De son côté, mon mari avait une propriété familiale dans la région de Meknès, avec des vignes. On avait envie, comme un rêve fou, depuis longtemps de faire notre vin, mais chacun était pris par son parcours pro. C'est une rencontre qui a été déterminante. Au hasard d'un dîner, mon mari raconte à un convive, qu'il a un vignoble au Maroc, qu'il aimerait “remettre” sur pied et exploiter dans la vraie tradition de l'art du vin. Ce monsieur n'était autre que Stéphane Derenoncourt, l'un des meilleurs consultants en vin de la planète ! Quelques temps plus tard, il est venu sur le domaine, pour humer le terroir… C'était très impressionnant de voir cet amoureux de la terre, et très franc du collier, se pencher, toucher, renifler… et nous déclarer : “c'est bon, le terroir vous l'avez mais… il faut tout refaire !”
Pas de quoi vous décourager j'imagine ? Au contraire. Avec Stéphane et son équipe, on a travaillé trois ans d'arrachepied pour transformer le domaine. On a réduit la production, affiné l'arrosage, on est passé d'une production intensive, à une agriculture raisonnée, dans le respect du terroir. Notre philosophie : pas d'engrais chimiques, pas de pesticides ni d'insecticides, on traite les eaux usagées, dans une optique bio. Notre première vinification a eu lieu en 2013, dans les cuves prêtées de la Ferme rouge. Un grand merci à eux ! Et puis en 2015, grand moment d'émotion, comme une naissance : nous avons fait la toute première vinification in situ, dans la cave du domaine. Parlez-nous de votre terroir et de vos vins. Il a un très beau terroir argilo calcaire, idéal, pour faire un excellent vin. Sur le domaine nous avons une douzaine de cépages : notamment du Cinsault et du Grenache, en assemblage pour le rosé, en pressurage à froid. Pour le rouge (cépages Syrah, Cabernet franc), dont les vendanges se font manuellement, le vin est vieilli 18 mois, dans des cuves et dans des fûts de chêne français. Et même si traditionnellement au Maroc, on ne parle pas de cuvée, nous produisons des cuvées millésimées, car même ici, les expositions au soleil des parcelles varient selon les années.
L'AVIS DE NOTRE SOMMELIER PREMIÈRE DE BACCARI ROSÉ
Vos bouteilles et étiquettes sont originales et élégantes. On a travaillé le contenu, et le contenant. Pour le rosé, c'est une série spéciale, avec des bouteilles très féminines, tout en rondeur, dessinées par Chantal Thomas et réalisées par Saint-Gobain emballage. On y retrouve le fameux col Claudine, patte de la créatrice. Sur les bouteilles du rouge cuvées premières de Baccari, la pièce phénicienne est comme un clin d'œil à mes origines. Où êtes-vous distribués ? Dans tous les bons restaurants ! Le Mandarin Oriental a été le premier à nous lancer au Ling Ling, puis le Mazaguan. À Marrakech, le bar 68, le Studio notamment. À Rabat, la Villa Diyafa, entre autres. Et bien sûr, chez H Wine, notre distributeur qui est aussi caviste à Casa, et qui va ouvrir incessamment à Marrakech. Avez vous des projets ? Nous allons nous lancer dans la production d'huile d'olive première pression à froid, car nous avons des oliviers sur la propriété. C'est assez proche du vin, ça participe du même esprit, du même terroir. Et pour cet été, nous préparons le blanc de Baccari. > Information : contact@domainedebaccari.com www.domainedebaccari.com FB domaine de Baccari
Par Boris-Romain Bille
Voilà enfin un rosé du Maroc qui crée l'évènement. So girly, logé dans son beau flacon dessiné par Chantal Thomas, il laisse deviner une robe rose séduisante et lumineuse, en bouche une belle fraîcheur, un fruit discret laissant le bonbon anglais vous emmener dans son univers pop. À déguster : avec la cuisine asiatique, des sushis par exemple, entre copines.
DOMAINE DE BACCARI ROUGE
Un gros coup de cœur pour ce rouge profond aux arômes de fruits mûrs, avec une belle pointe d'épices, en bouche, une trame remarquable, des tanins fondus, une belle puissance, un vin plein. Du bonheur assuré. À déguster : autour d'une belle pièce de bœuf de Matsusakas avec des amis. N'oubliez pas de le carafer avant de le servir.
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food is good
Christian & Christian
La Collégiale Par la Rédaction
L
a Collégiale est un lieu d’initiés, gardé un peu secret, dont on ne parle qu’aux amis, tant on s'y sent privilégié, chouchouté. C'est dans cet univers que nous vous invitons pour un joyeux moment de convivialité et une belle expérience culinaire. En un an seulement, les Christian -Portner et Mimault- se sont imposés dans le paysage très chargé de la restauration marrakchie. Il faut dire que les deux compères sont des professionnels chevronnés, au long parcours aussi passionnant que couronné de succès. En résumé -très succinct-, tout commence il y a une quarantaine d'années à Guérande, en Loire-Atlantique, berceau de la première Collégiale, dans une maison du XVIIe siècle avec une grande cheminée. Ils voulaient y ouvrir un restaurant familial mais ont vite compris qu'il était plus opportun de séduire la belle clientèle qui passait par La Baule, tout à côté. Dans un décor fleuri soigné et raffiné, ils élaborent une cuisine d'inspiration, savoureuse et inventive aux produits de qualité et aux mélanges audacieux, tels le homard à la vanille ou la salade de langoustines aux fraises parsemées de fleurs… Ce qui, en 1977, était précurseur, voire un tantinet révolutionnaire. C'est un succès assourdissant… Tous les grands de ce monde de passage dans la région se bousculent à leur porte. Il n'est pas rare d'y croiser personnalités du showbiz et têtes couronnées tout au long de ces vingt ans d'exploitation. Le ton est donné et la recette appliquée avec le même résultat dans chacun des établissements dont ils se sont occupés… Ils exportent La Collégiale à Paris chez Olivia Valère, la reine des nuits parisiennes à la fin des années 80, et à Courchevel en 1990. Fers de lance de la bistronomie en 1991, ils ouvrent le restaurant Au P'tit Bouchon Gourmand à La Baule -qu'ils garderont jusqu'à leur départ pour Marrakech en 2015- et un autre à Paris pendant une dizaine d'année. Et c'est à Paris encore, près de Place de l’Étoile, qu'ils créent le 5 Paris Étoile, le piano-bar bien connu des noctambules. Après ces innombrables aventures, c'est sous le soleil de Marrakech qu'ils choisissent d'installer La Collégiale, ouverte en décembre 2015. Le concept est éprouvé. Décor chaleureux et soigné, paré de rouge, noir et or, et aux petites touches 50 I LIFE is morocco - hiver 2016
clinquantes (j’aime beaucoup les chemins de table en strass), hits des années 80 entraînants, bonne chère toujours aussi créative, ambiance joyeuse et décontractée. Et pour ça, on peut faire confiance aux Christian, ils s’y connaissent ! En salle, Christian P. donne le LA, pendant que Christian M. officie aux fourneaux, soutenu par le chef Lachmi et une brigade dévouée. Et c'est un véritable spectacle de duettistes qu'ils nous livrent chaque soir. Ces deux-là adorent se chamailler, prises de bec, piques et des blagues sans relâche… D'ailleurs, tout le monde participe. Que ce soit l'équipe -adorable et attentionnée soit dit en passant- qui joue le jeu à fond. Ou bien lorsque, installés au bar face à la cuisine, tour à tour, ils nous prennent à partie et nous content nombre d'anecdotes réjouissantes, ayant émaillées leur flamboyante carrière. Vous l'avez compris, nous sommes conquis, tout comme les nombreux clients-amis fidèles (depuis près de 40 ans pour certains !), qui les retrouvent avec bonheur lors de leur passage à Marrakech. Il ne vous reste plus qu'à rejoindre ce cercle d'initiés, à goûter à la généreuse et créative cuisine -foie gras, tartare de saumon au wasabi, duo de rognons et ris de veau, pour ne citer que quelques spécialités-, servie avec une ambiance épicée, chic et décontractée -on se sent à l’aise, on discute avec ses voisins-, vous passerez une soirée mémorable… Et vous reviendrez avec vos amis, c'est sûr ! < Ouvert mardi-dimanche 19h30-0h 78 boulevard HASSAN II, Marrakech Tel. 05 24 43 57 80 - FB La Collégiale
Place maintenant à la recette, plutôt facile à réaliser, que nous avons testée pour vous avec le Chef Christian et sa brigade. Il s'agit du fameux foie gras aux cèpes, qui en a convaincu plus d’un, et pas des moindres… “George Mickael est venu à plusieurs reprises à Paris pour le déguster, et Barry White a même chanté a capella pour nous féliciter !”
recette de chef
FOIE GRAS AUX CÈPES DE L'ATLAS épicé à la cardamone verte
Ingrédients
POUR 8 PERSONNES • 1,5 kg de foie gras frais • 1 kg de cèpes frais • 1 petit oignon rouge émincé en brunoise • quelques pincées de cardamone verte moulue, sel et poivre • 1 cuillère à soupe de tombé de tomates fraîches sans la peau • 1 demi cuillère à café d'ail émincé, quelques brins d'herbes fraîches (persil, thym, estragon) • huile d'olive, beurre
Recette
LA PRÉPARATION • LES CÈPES Découper en lamelles les cèpes préalablement nettoyés avec soin. Pré-cuire dans une poêle chaude, verser quelques cuillères d'huile d'olive, ajouter la moitié de l'oignon découpé et les cèpes. Laisser dorer en mélangeant régulièrement. Arrêter la cuisson et égoutter. Recommencer cette opération en ajoutant le beurre à l'huile d'olive en début de cuisson, ainsi que l'ail, le tombé de tomate et les herbes, en même temps que l'oignon et les champignons.
• LE FOIE GRAS Préalablement réservé au frais (15-20mn au freezer), sortir le foie entier et le découper en tranches épaisses d'environ 2 cm. Les fariner légèrement de chaque côté. Dans une poêle antiadhésive très chaude, déposer les tranches et les cuire de chaque côté pendant 3 minutes environ, en les assaisonnant de sel, poivre et cardamone selon votre goût. Les sortir de la poêle et les égoutter sur un papier absorbant. • LA TERRINE Chemiser une terrine de taille moyenne (environ 20 cm) avec du papier film. Tapisser le fond de la terrine d'une couche de morceaux de foie gras encore chauds, en appuyant bien avec le bout des doigts. Garnir avec une couche de cèpes (sur environ 1 cm d'épaisseur).
Recommencer jusqu'à la hauteur de la terrine en terminant par le foie gras. Refermer le papier film et poser une presse sur le dessus pour bien le tasser (si on n'a pas de presse, on peut découper un carton ajusté à la terrine et poser dessus des poids). Laisser refroidir à température ambiante puis garder au réfrigérateur pendant 24 heures.
LE DRESSAGE • Démouler délicatement et déposer le foie gras sur une planche. Tremper la lame d'un couteau aiguisé dans de l'eau très chaude, essuyer-la et découper de belles tranches. • Disposer le foie gras sur une belle assiette et servir avec une salade de mesclun assaisonnée d'une vinaigrette à base d'huile neutre (soja ou colza) et de vinaigre balsamique réduit à 50%. <
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food is good • marrakech
# 16 CAFÉ & 16 KAWA
SAISON DES PLAISIRS GOURMANDS !
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ous l’avez compris, les cîmes eneigées de l'Atlas se plaisent à nous le rappeler, “the Winter is coming”. Alors pour affronter l'hiver et les températures parfois glaciales, notre stratégie imparable, c'est de se faire plaisir... Bons petits plats et gourmandises au coin du feu, en mode partage, convivialité… Alors forcément, quand on parle de bons produits pour ravir nos papilles et bien, on ne peut pas passer à côté des spécialités sucrées de notre pâtissier préféré : bûches, macarons, cannelés, pannetones, chocolats maison,
pâtes de fruits,... Rrrrrr, rien que d'y penser, j'en ai l'eau à la bouche... Il n'y a pas de hasard, au 16 Café, Les pâtissiers sont formés et suivis par un maître pâtissier champion du monde de pâtisserie, Jérôme Langilier. L’accent est mis sur des ingrédients de qualité : beurre, crème, chocolat de grande marque, fruits frais… (exit les huiles et crèmes végétales) et sur la parfaite exécution des recettes, car dans ce domaine, aucune improvisation, le succès tient au respect scrupuleux des quantités, mélanges, mode et temps de cuisson... Bref, c'est du grand art ! Et ce qui ne gâche rien, les pâtisseries sont aussi délicieuses que belles ! Pour les fêtes, on se laisse tenter par les bûches. Deux tailles sont disponibles, de 4 à 6 ou de 8 à 10 personnes. Les plus traditionnels choisiront le Royal Pralin (mousse au chocolat-noisettes, feuilletine craquant et praliné), les inconditionnels du chocolat opteront pour le Noir Désir (mousse chocolat noir, crémeux caramel, nougatine) et ceux en manque de chaleur pour la Passion des îles (mousse passion, crémeux vanille Madagascar et compotée de fruits rouges). Personnellement, je goûterai bien la Macaronnade avec son biscuit pâte d’amandes, son crémeux vanille-pistache et ses framboises fraîches. C'est bien tentant tout ça... Dans un style
un peu moins conventionnel, et surtout pour se faire plaisir tout au long de l'année, optons pour les entremets glacés chocolats ou fruits rouge, ou encore plus original, le fameux tagine corne de gazelle-thé à la menthe, une création de la maison ! Si avec ça, on ne fait pas sensation... Pendant la période des fêtes, on vous conseille vivement d'anticiper et de passer commande à l'avance pour éviter les queues interminables le jour J. Allez faire un tour dans l'un des deux établissements, le 16 Café -au Plazza à Guéliz- ou le 16 Kawa -à Majorelle-, pour découvrir la carte et dévorer des yeux ces belles créations... Vous ne saurez que choisir ! Alors, prenez le temps de choisir tranquillement, et profitez-en pour vous réchauffer autour d'un bon café gourmand, en famille ou entre amis. Ah, j'oubliais... ne ratez pas la Galette des rois, elle est incroyable (!) et sera disponible dès le premier dimanche de janvier. Bon, eh bien moi, j'adore lutter contre l’hiver et sa météo ! Je crois d'ailleurs qu'il faut que j'aille recharger les munitions... Un ou deux coffrets de macarons pour commencer me feront le plus grand bien... ! < > 16 Café : Ouvert 7/7, 7h-00h Marrakech Plazza, Guéliz - Tel. 05 24 33 96 70 > 16 Kawa : Ouvert 7/7, 8h-20h 33 rue Yves Saint-Laurent - Tel. 05 24 31 00 16
# LE BAROMÈTRE
C'EST TOUT NOUVEAU... ET SURPRENANT !
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ous l’avez peut-être aperçu, ce grand B en ferraille rue Moulay Ali, et comme nous, il vous a interpelé ! Et bien c’est tout nouveau, c’est tout chaud, c’est le Baromètre. Pas de devanture, pas de lumières sur l’extérieur, la seule façon de repérer l’endroit est de justement trouver ce grand B. Et une fois trouvé, l’aventure commence. On descend les quelques marches et là, faut-il frapper ? Donner un code secret au portier ? Aller à droite ? À gauche ? Pousser ? Coulisser ? Bref, on est un peu désorienté mais c’est qu’avoir accès à cette “distillerie” des temps modernes se mérite. Hamza et Soufiane, deux artistes (les fameux “Arganautes” que nous vous avons présenté dans LIFE#03), nous accueillent, l’un en salle, l’autre derrière le bar, dans
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leur “cercle privé”, un endroit intimiste et chaleureux aux allures industrielles. Les deux frères, habitués à sortir, ont voulu ouvrir un lieu à la hauteur de leurs attentes, côté service et saveurs, mêlant créativité et convivialité. Et pour ce que nous avons eu la chance d'en voir (et d'en apprécier), c’est très réussi. Baromètre, ce nom étrange nous interpelle… Hamza se lance alors dans une interprétation “alambiquée” : bar, arôme, maître, mètre… Mais c'est Soufiane qui a le mot de la fin… “Pourquoi le Baromètre ? Pour faire retomber la pression, tiens !”. Et c'est par la partie bar que l'on commence, en commandant une girafe de bière, un cocktail maison ou un alcool infusé, car la spécialité, c'est de vous faire voyager grâce à de fabuleuses potions. C’est toute une scénographie que nous proposent les barmen. Tout d’abord, la préparation, spectacle captivant durant lequel on comprend qu’ici le produit est roi. Puis ensuite, la dégustation qui ne s’arrête pas au simple goût. Non, ici, tous les sens sont en éveil. On ne vous dévoile pas tout mais goûtez le cocktail “rosée du matin” à l'odeur de fleur fraîchement coupée, servi dans une sphère opaque perlée de gouttes d'eau, sous un lit de fleurs, tout à fait bluffant… Tout a été pensé dans le moindre
détail comme une œuvre d’art. Vous l’aurez compris, ici, ne vous contentez pas d’un simple mojito (même s’il est très bon… oui oui, on l'a goûté aussi, nous sommes très consciencieux !) ou d’un cocktail classique. Laissez-vous emporter : rhum infusés, vodka macérée… tout est fait maison et préparé un certain temps à l’avance pour que les alcools s’imprègnent d’arômes délicats et que la dégustation soit originale et inédite. La partie restaurant est sur le même ton, avec une carte où la cuisine s’invite dans la pâtisserie et vice versa. Ici aussi, le chef Ahmed Boulâlam veut sublimer le produit et vous surprendre à chaque instant. Associations de saveurs inattendues, visuels travaillés… bref que du bonheur et sans pression sur le portefeuille non plus. Alors, dégustez le foie gras au chocolat croustillant et caramel, son chutney de mangue épicé et sa purée de tomate au romarin ou les macarons sucrés-salés qui ne manqueront pas de vous surprendre ! Une expérience à découvrir et à partager sans modération…< > Ouvert tous les jours de 18h à 1h Adresse : cherchez le B, Rue Moulay Ali, Guéliz, Marrakech Tel. 05 24 37 90 12 - 06 66 88 67 98 inforesa@lebarometre.net FB Instagram barometremarrakech
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food is good
# VILLA MANDARINE
TRADITION & CRÉATIVITÉ À RABAT Par Patrick Niclot
U
ne oasis de verdure en plein cœur du quartier Souissi. Cette propriété familiale de près de quatre hectares plantée d’agrumes -d’où son nom- a progressivement muté au cours des décennies, sous l’impulsion de ses propriétaires, pour devenir un hôtel de charme avec son restaurant, où la gastronomie étale ses titres de noblesse, à la réputation bien établie grâce à la qualité des produits et à l’inventivité de son Chef. L'hiver s’étant installé à Rabat, ce ne sera pas sur l'une des terrasses ensoleillées nichées au cœur des floraisons luxuriantes du jardin, mais dans la salle cosy du restaurant que je dégusterai ce déjeuner. Le chef me propose une suggestion de ses “plats signature” pour avoir un aperçu des richesses de la carte. C’est ainsi qu’une farandole de petites assiettes s’est abattue sur ma table. En commençant par une très originale création : le bœuf mi-cuit au sel avec ses copeaux de foie gras. Pour suivre, un étonnant damier de poisson bleu et tomates avec son coulis de basilic. Beau et bon à la fois, et qui m’a réconcilié avec les sardines ! L’expérience se poursuit avec un dos de Saint-Pierre grillé, huile de pépin de raisin, combava et sa carotte dans tous ses états. La carotte et les agrumes viennent mettre en relief la pureté du poisson. Et pour finir cette escapade gastronomique, le filet de bœuf, espuma de courges, chutney de poire et choux rouge. Et pour finir sur une note sucrée, une carte des desserts de tradition qui ont complétement disparus des tables d’aujourd’hui. Vous retrouverez les émotions oubliées de votre enfance rien qu’à l’évocation de leurs noms : l’incontournable soufflé au Grand-Marnier, le flan maraîchin ou encore l’inoubliable Reine de Saba bien connue des amateurs de chocolat. Petite indiscrétion, de nouvelles expériences vont bientôt apparaître pour le ravissement de nos papilles… Une carte pleine de créativité et de justesse dans les goûts. Des plats déstructurés où l’on prend la pleine mesure des produits et des saveurs. En conclusion, un florilège d’émotions à partager et à faire découvrir avec ceux qui ne connaissent pas encore cette belle adresse. <
> Prix moyens hors boisson : Entrée, plat 300-350DH/pers Entrée, plat, dessert 400-450DH/pers > Ouvert 7/7, 12h30-15h30 et 19h30-22h30 19 Rue Ouled Bousbaa Souissi, Rabat Tel. 05 37 75 20 77 - www.villamandarine.com FB Villa-Mandarine
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focus • rabat & casa
# LE QUATORZE
CUISINE BOURGEOISE AU CŒUR DE CASABLANCA Par Boris-Romain Bille
S
oyez observateur et levez les yeux pour trouver cette jolie demeure pour gourmands, nichée entre un immeuble contemporain et une maison art déco. Le Quatorze, adresse presque invisible de la place Naguib Mahfoud (ex. Place Ollier), est une vraie merveille. Après avoir grimpé quelques marches, vous êtes chez Malika et Zineb que rien ne prédestinait à se retrouver là, sauf peut-être cette belle maison de famille années 20. Deux sœurs, chacune dans leur univers, dans leur vie. Zineb, la cuisinière autodidacte passionnée, ex orthoptiste à Casablanca, devenue Chef à la maison pour ses amis et pour les amoureux du bien manger. Malika, quant à elle incarne l'art de recevoir, rien de plus normal pour cette familière de la communication et du marketing à Paris. De rêves en passions, est né le Quatorze. Quelle belle rencontre ce samedi midi... Une jolie cuisine de femme, pleine de saveurs, de couleurs, de fraîcheur et de mordant. Une délicate expression de la cuisine bourgeoise de maison, le goût, le respect des vrais produits du marché, la précision des cuissons, tout est juste sans fausse note... À la volée, un foie gras mi-cuit, une texture et une cuisson parfaite qui joue avec de la figue déclinée de façon remarquable. Pour moi, une belle baguette à l'ancienne à la place des toasts classiques grillés, aurait fait l'affaire. Toujours en entrée, un œuf mollet fermier aux pousses d'asperges rôties et d'une crème d'asperge pour tremper son pain en mouillette, le tout relevé par un crumble de noisette qui apporte un jeu à la fois croquant et vitaminé. Bravo pour l'exercice. Mais passons à l'œuvre maîtresse du repas, le dos de bar de ligne aux légumes de saison. Tout est parfait, la justesse de la
cuisson sur la peau -à peine craquante et grillée, à déguster comme un condiment-, la symphonie de légumes, juste sortis de terre et posés là sur l'assiette, comme un hommage à la nature. Remarquable de caractère, de rusticité et de modernité... Et côté viande, un classique. Le canard en magret, tranché en belles pièces épaisses, juste rosé avec la pointe de sang, et un joli jus relevé à la perfection, et pour accompagnement, la pomme Pont Neuf de mon enfance, que l'on mange avec les doigts, parsemée de fleur de sel, mœlleuse et savoureuse. Pour couronner ce repas, très moderne et dans l'air du temps, tellement à l'image de la maison douce et chaleureuse, le chocolat en mousse et ganache, pop corn ou bien la banane caramélisé, glace vanille, curable aux noisettes, soupe choco. Ah, j'oubliais de vous parler du cadre... Deux belles salles baignées de soleil, avec
balcon pour les fumeurs. Ici s'exprime une des autres passions de nos deux maîtresses de maison, la Brocante. Une belle collection personnelle d'orfèvrerie, de grandes signatures de l'art de la table et d'assiettes art déco, pare votre table. Le plaisir est partout... En prime, un service attentif et discret. Une bien belle adresse ! Un seul regret, vous me connaissez, pour le moment, on n'y sert pas de vin. C'est fort dommage car la délicieuse cuisine de Zineb mériterait de beaux accords. Un grand merci à Farida qui m'a fait découvrir le Quatorze. Je reviendrai vite me faire câliner les papilles ! Bravo les filles... À vous fidèles de LIFE, à mon tour je vous laisse les clefs de cette belle demeure culinaire. Et n'oubliez pas de lever les yeux place Ollier, vous risquez d'être emmenés au Quatorzième ciel. < 14 rue Najib Mahfoud, quartier Gautier, Casablanca - Tel. 05 22 20 96 52
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night life • marrakech #ÀDÉCOUVRIR Les ouvertures officielles de ces nouveaux établissements ont eu lieu en décembre alors que nous étions déjà sous presse, nous ne pouvons donc pas vous en parler en détail mais voilà les premières infos. On a hâte de découvrir tout ça ! <
LE RASPOUTINE
DE PARIS À MARRAKECH
L LA CANTINE PARISIENNE LIVE MUSIC & BISTRONOMIE
L
es animations musicales en live de La Cantine Parisienne s’étendent, et c’est désormais, du jeudi au samedi que l’on peut dîner au son d'un Live band, dans ce restaurant bistronomique situé en face du parc El Harti. Le jeudi, l’ambiance est plutôt espagnole avec une soirée flamenco muy caliente, histoire de s'échauffer pour la fin de semaine. Vendredi et samedi, Laurent Kremer et sa bande s'emparent de la scène. Ils font monter l'ambiance progressivement, avec leurs sons jazzy, variétés et chansons françaises. On finit donc très souvent par danser et chanter à la fin du repas ! Côté cuisine, c'est un concert de bons petits plats concoctés par le Chef Faiçal, récemment primé au Concours International de cuisine du monde à Dubaï. Ici, on commande à l’ardoise dans la pure tradition du bistrot parisien. La soirée ne fait que commencer, mais déjà l'ambiance conviviale nous gagne. Mike, le directeur, vient nous saluer chaleureusement et prendre notre commande... J'hésite une
peu... Je commencerai avec le foie gras maison, mais je me laisse finalement tenter par le carpacio de bœuf… Pour suivre, ce sera une poêlée de gambas flambées au vin blanc, tant pis pour le navarin d’agneau et sa purée maison. Pour le dessert, même combat... Ce sera la sphère en chocolat, à moins que je ne craque pour la brioche façon pain perdu… Qu'il est difficile de choisir entre les plats du terroir et les ceux tendance “foodies” gastro-chic ! Pas grave, ce sera pour la prochaine fois... Car, comment vous dire, c'est un peu ma “cantine” ici, mon repère pour les déjeuners boulot ou entre copines. Il faut dire que la formule déjeuner est imbattable (entrée-plat ou plat-dessert à 125 DH) et les grandes salades, les burgers et autres clubs sandwichs sont délicieux. En attendant, le show commence, alors profitons de cette soirée Live Music bistronomique ! < Ouvert lundi-vendredi 12h-15h30 et 19h30-23h30, samedi 20h-23h30 Angle rue Ibn Hanbal et Oum El Banine, Hivernage Tel. 05 24 45 85 65 - 06 15 81 58 10
LE K
e club baroque, qui fait un carton à Paris, s'installe à Marrakech. Lorsqu’en en 2010, l’entrepreneur de la nuit Laurent de Gourcuff reprend cet ancien cabaret sur les ChampsElysées, il décide d’en garder l’univers baroque, richement décoré de fourrures, dentelles, dorures rococo et velours écarlates. En première partie, toute la tradition du cabaret russe avec la programmation de spectacles burlesques. Puis à partir de 23h, place aux sons électros branchés. En quelques mois à peine, Le Raspoutine, et son concept “décadent décalé” assez select, devient le club chic et trendy où une clientèle constituée d’happy fews et de célébrités se donnent rendez-vous pour faire la fête. C’est toute la promesse du nouveau Raspoutine Marrakech qui devrait s’imposer comme le nouveau lieu festif de la ville. Za zdorovie ! <
10 rue Haroun Errachid, Hivernage Tel. 06 16 60 94 70
LE BISTROT LA BOUCHERIE
Nouvelle ambiance bar à vin et musique live pour ce restaurant fraîchement rebaptisé. Situé face au Jardin des Arts, inauguré pendant le COP22, des soirées pour promouvoir des artistes seront au programme prochainement. À suivre ! Ouvert 7/7 12h-1h 45 rés. des Remparts, av. Mohamed V Tel. 05 24 37 95 45
ALL NIGHT LONG
C
e concept, ouvert en décembre, pourrait bien séduire les noctambules marrakchis et d’ailleurs ! Cet ambitieux projet vise à regrouper différentes ambiances dans un décor sobre et élégant. Un espace arboré et convivial destiné aux afterworks branchés et aux amoureux de couchers de soleil. Un restaurant gastronomique à l’intérieur pour les amateurs de cuisine internationale et fusion -la carte est signée par Jérôme Ospital, Chef français de renom. Un sushi bar présenté par Walter Sidoravicius. Des bars, le premier à huitres et le second à cocktails animé par Adrian Navarro, qui a remporté plusieurs titres et concours internationaux. Et bien sûr, qui dit soirée dit… Musique ! L’ambiance sera assurée par des live bands, DJs, danseuses et performeuses. Le tout chaperonné par David Crops, DJ et producteur très en vogue à Ibiza. < 6 route de l'Aéroport, Marrakech - Tel. 06 95 90 51 14
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marrakech • casa # AFTERWORK & MORE
marrakech 68 BAR À VIN Ouvert 7/7 19h30-2h 68 rue de la Liberté, Guéliz Tel. 05 24 44 97 42
Ouvert 7/7 11h-2h 4 rue Badr, Guéliz Tel. 05 24 43 00 39
BAROMÈTRE Ouvert 7/7 18h-1h Rue Moulay Ali, Guéliz Tel. 05 24 37 90 12 - 06 66 88 67 98
@ theatro
B.FOR
# LIVE MUSIC
# DANCE FLOOR
marrakech
marrakech
LA CANTINE PARISIENNE
LE RASPOUTINE MARRAKECH
THE SOURCE
SO LOUNGE SOFITEL
Ouvert 7/7 17h-1h Angle rues Tarik Ibn Ziad et Moulay Ali, Guéliz Tel. 05 24 45 89 13
Jam session, live music, Dj sets & Pool party vendredi, samedi & dimanche. Programme sur FB The Source Marrakech Km 10 route de l’Ourika Tel. 05 29 80 21 07
Ouvert 7/7, 19h-4h Rue Haroun Errachid, Hivernage Tel. 05 24 42 56 00 - 06 56 51 50 09
THE PEARL SKYLOUNGE
L'EPICURIEN
Ouvert 7/7 12h-1h Angle av. Echouhada et rue des Temples, Hivernage Tel. 05 24 42 42 42
Live music avec Kech Experience. Ouvert 7/7 20h-4h Casino Es Saadi Rue Ibrahim El Mazini, Hivernage Tel. 06 70 85 71 12
Ouvert 7/7, 23h30-5h Palace Es Saadi Rue Ibrahim El Manzini, Hivernage Tel. 06 62 86 03 39
KECHMARA Ouvert lundi-samedi, 11h30-1h 3 rue de la Liberté, Guéliz Tel. 05 24 42 25 32
POINT BAR Ouvert 7/7 18h-1h 3 bis rue Abou Hayane Tahouidi, Guéliz Tel. 05 24 43 30 40
L'AUBERGE ESPAGNOLE
casa LE WYNN Bar à vins et soirées dégustation thématiques. Ouvert 7/7 17h-1h 7 rue Omar Abi Radia Tel. 05 22 26 37 12
KIMMY’S Tout commence au comptoir autour d’un verre de vin accompagné de tapas... Ouvert 7/7 18h-1h30 7 rue Najib Mahfoud, place Ollier Tel. 05 22 27 72 97
& GOOD VIBES
Lire notre article ci-contre.
& PARTY TIME
Lire notre article ci-contre.
THEATRO
MARIINSKY
PALAIS JAD MAHAL
Ouvert jeudi-dimanche, 23h30-5h Palmeraie Resorts - Circuit de la Palmeraie Tel. 06 61 15 11 89
Live music & show Ouvert 7/7 19h30-4h Casino Es Saadi 10 Rue Haroun Errachid, Hivernage Tel. 05 24 43 69 84
casa
casa VERTIGO Live bands et concerts dans ce bar mythique du centre ville ouvert en 1998 Ouvert 7/7 Rue Chaouia Tel. 06 64 09 45 25
CABESTAN OCEAN VIEW Le Social Club, vue imprenable sur l'océan. Ouvert jusqu'à 4h le weekend 90 bvd de la Corniche, Ain Diab Tel. 05 22 39 11 90
MAISON B Ouvert 7/7 18h-4h 5 rue de la mer Adriatique, Ain Diab Tel. 06 98 99 94 42
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