Les Naufragés de la Nuit

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Les Naufragés de la Nuit Espérant trouver une vie meilleure en Europe, chaque année, des dizaines d'hommes et de femmes meurent en tentant de traverser le détroit de Gibraltar.

un reportage de Michel Lozano/LightMediation


Ceuta, playa del Tarajal, octobre 2003, Espagne. Le jour, des hommes et des femmes transportent illégalement par la mer entre l'enclave de Ceuta et le Maroc, des marchandises et la nuit, ils font rentrés des clandestins. Cela n'est pas sans risque en 2003, une dizaine de personnes en général d'origine subsaharienne ont perdu la vie. La traversée coûte 800 euros


Tarifa, playa de Macotilla, 24 octobre 2000, Espagne. Désormais, la traversée se fait de moins en moins dans les tristement célèbres " pateras ", ces fragiles et lourdes barques en bois. Mais dans des embarcations de type zodiac de plus de 8 mètres, équipés de

Ceuta, playa del Tarajal, octobre 2003, Espagne. Le jour, des hommes et des femmes transportent illégalement par la mer entre l'enclave de Ceuta et le Maroc, des marchandises et la nuit, ils font rentrés des clandestins. Cela n'est pas sans risque en 2003,

Melilla, mars 2003, Espagne. Melilla : territoire de 12,5 km2 à 150 Km de l'Algérie compte une population cosmopolite d'environ 57.000 habitants dont 40 % de musulmans. L'enclave est un ancien comptoir carthaginois et romain où les

Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Chaque matin, au poste frontière de Beni-Anzar, les clandestins algériens et marocains se mêlent avec le flot des frontaliers qui rentrent dans l'enclave de Melilla pour y travailler, acheter, mendier ou se prostituer.


Ceuta, camp de MSF, septembre 2003, Espagne. Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla sont aujourd'hui pour des milliers de candidats à l'eldorado, les portes d'entrées de l'immigration clandestine vers l'Europe. Suite à un afflux massif de clandestins en

Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Au bord del Rio Oro, une soixantaine de clandestins de différente nationalité en majorité Algériens, mais aussi des Pakistanais, des Irakiens, vivent dans des cabanes en carton, entre les rats et les ordures.

Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Au bord del Rio Oro, une soixantaine de clandestins de différente nationalité en majorité Algériens, mais aussi des Pakistanais, des Irakiens, vivent dans des cabanes en carton, entre les rats et les ordures. La

Mont Gourougou, mars 2003, Maroc. Pour les immigrants qui se pressent par milliers aux portes de Melilla, le mont Gourougou qui surplombe l'enclave espagnole et la dernière étape du voyage. Ceux qui réussissent à franchir le double grillage


Tarifa, port de Tarifa, 19 octobre 2000, Espagne. Par un jour de grand vent d'Est et à l'heure du déjeuné, débarquement sur les môles du port de Tarifa, d'une embarcation de type zodiac avec à ses bords 31 subsahariens dont 4 femmes.


Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Au bord del Rio Oro, une soixantaine de clandestins de différente nationalité en majorité Algériens, mais aussi des Pakistanais, des Irakiens, vivent dans des cabanes en carton, entre les rats et les ordures.

Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Nasser est algérien, il vit à Melilla depuis trois ans, il est au camp depuis un mois.

Tanger, juillet 2002, Maroc. Le prix à payer pour la traversée en zodiac s'élève entre 800 et 1500 ?, selon la nationalité du candidat, un Marocain payera moins qu'un subsaharien. Pour se payer le voyage, les femmes subsahariennes se

Melilla, Campo del Rio Oro, mars 2003, Espagne. Au bord del Rio Oro, je retrouve trois ans après mon premier voyage à Melilla, un nouveau camp de cabanes en carton, entre les rats et les ordures. Cette fois il n'y a que des Algériens nombreux sont ceux


Mont Gourougou, mars 2003, Maroc. Pour les immigrants qui se pressent par milliers aux portes de Melilla, le mont Gourougou qui surplombe l'enclave espagnole et la dernière étape du voyage. Ceux qui réussissent à franchir le double grillage

Mont Gourougou, mars 2003, Maroc. Pour les immigrants qui se pressent par milliers aux portes de Melilla, le mont Gourougou qui surplombe l'enclave espagnole et la dernière étape du voyage. Ceux qui réussissent à franchir le double grillage

Mont Gourougou, mars 2003, Maroc. Pour les immigrants qui se pressent par milliers aux portes de Melilla, le mont Gourougou qui surplombe l'enclave espagnole et la dernière étape du voyage. Ceux qui réussissent à franchir le double grillage

Mont Gourougou, mars 2003, Maroc. Pour les immigrants qui se pressent par milliers aux portes de Melilla, le mont Gourougou qui surplombe l'enclave espagnole et la dernière étape du voyage. Ceux qui réussissent à franchir le double grillage


Tarifa, playa de Los Lances, 9 décembre 2000, Espagne. Découverts à l'aube par un pêcheur, les corps sans vie de deux immigrants subsahariens rejetés par la mer, ils faisaient partie d'une embarcation qui, deux jours auparavant, avait chaviré à moins de trois


Mont Gourougou, mars 2003, Maroc. Pour les immigrants qui se pressent par milliers aux portes de Melilla, le mont Gourougou qui surplombe l'enclave espagnole et la dernière étape du voyage. Ceux qui réussissent à franchir le double grillage

Melilla, Campo del Rio Oro, mars 2003, Espagne. Abdon 23 ans Camerounais. Je l'ai rencontré alors que cela faisait quelques heures qu'il avait franchi le double grillage qui sépare le Maroc de Melilla. Une fois admis dans le CETI, il aura le courage de me

Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Boukhari 46 ans (algérien), marié à 4 enfants. Il était technicien dans une usine d'électroménager en Algérie. Son fils Samir (18 ans) a quitté le camp un mois et demi après son arrivée de son père à

Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Vie quotidienne entre les cabanes en cartons, les rats et les ordures


Melilla, Plaza de toros novembre 2000, Espagne. Marcel est algérien, il vit dans un ancien hôpital de la Croix-Rouge aujourd'hui fermée, il fouille dans les poubelles afin de trouver ceux qu'il pourra vendre au Marocain de passage dans la ville, cartons, bouteille

Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Au bord del Rio Oro, une soixantaine de clandestins de différente nationalité en majorité Algériens, mais aussi des Pakistanais, des Irakiens, vivent dans des cabanes en carton, entre les rats et les ordures.

Mont Gourougou, mars 2003, Maroc. Pour les immigrants qui se pressent par milliers aux portes de Melilla, le mont Gourougou qui surplombe l'enclave espagnole et la dernière étape du voyage. Ceux qui réussissent à franchir le double grillage

Melilla, mars 2003, Espagne. Un clandestin Algérien se réchauffe comme il peut avec une bougie


Tarifa, port de Tarifa, 19 octobre 2000, Espagne. Par un jour de grand vent d'Est et à l'heure du déjeuné, débarquement sur les môles du port de Tarifa, d'une embarcation de type zodiac avec à ses bords 31 subsahariens dont 4 femmes.


Melilla, centre ville, mars 2003, Espagne. Des clandestins Algériens avec femmes et enfants ont décidé de faire une manifestation en occupant les jardins qui se trouvent sous les fenêtres du gouverneur de l'enclave, la plupart d'entre eux sont au CETI

Melilla, centre ville, mars 2003, Espagne. Des clandestins Algériens avec femmes et enfants ont décidé de faire une manifestation en occupant les jardins qui se trouvent sous les fenêtres du gouverneur de l'enclave, la plupart d'entre eux sont au CETI

Melilla, centre ville, mars 2003, Espagne. Des clandestins Algériens avec femmes et enfants ont décidé de faire une manifestation en occupant les jardins qui se trouvent sous les fenêtres du gouverneur de l'enclave, la plupart d'entre eux sont au CETI

Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Au bord del Rio Oro, une soixantaine de clandestins de différente nationalité en majorité Algériens, mais aussi des Pakistanais, des Irakiens, vivent dans des cabanes en carton, entre les rats et les ordures.


Melilla, centre ville, mars 2003, Espagne. Des clandestins Algériens avec femmes et enfants ont décidé de faire une manifestation en occupant les jardins qui se trouvent sous les fenêtres du gouverneur de l'enclave, la plupart d'entre eux sont au CETI

Melilla, Campo del Rio Oro, mars 2003, Espagne. Deux clandestins Algériens regardent un bateau qui va faire son entrée dans le port de Melilla. Nombreux sont les Algériens à Melilla qui ont été expulsés de France une fois qu'ils ont purgé leur peine de prison.

Tarifa, port de Tarifa, 19 octobre 2000, Espagne. Par un jour de grand vent d'Est et à l'heure du déjeuné, débarquement sur les môles du port de Tarifa, d'une embarcation de type zodiac avec à ses bords 31 subsahariens dont 4 femmes.

Tarifa, port de Tarifa, 19 octobre 2000, Espagne. Par un jour de grand vent d'Est et à l'heure du déjeuné, débarquement sur les môles du port de Tarifa, d'une embarcation de type zodiac avec à ses bords 31 subsahariens dont 4 femmes.


Tarifa, playa de Los Lances 7 décembre 2000, Espagne. La météo dans le détroit de Gibraltar peut changer en un rien de temps. Les conséquences peuvent être tragique tel est le cas, en cette fin d'après-midi de décembre, une embarcation vient de chavirer, alors

Tarifa, juillet 2002, Espagne. Un détail d'une fresque murale que les enfants d'une école primaire de Tarifa ont réalisée sur le mur extérieur de leur établissement

Tarifa, playa de Los Lances, 9 décembre 2000, Espagne. Découverts à l'aube par un pêcheur, les corps sans vie de deux immigrants subsahariens rejetés par la mer, ils faisaient partie d'une embarcation qui, deux jours auparavant, avait chaviré à moins de trois

Tarifa, port de Tarifa, 19 septembre 2003, Espagne. Sur les môles du port de Tarifa, des clandestins Marocains sont débarqués du bateau de la garde civil qui les a interpellés à l'approche des côtes espagnoles. Ils seront embarqués aussitôt dans un bus cellulaire,


Tarifa, port de Tarifa, 19 septembre 2003, Espagne. Sur les môles du port de Tarifa, des clandestins Marocains sont débarqués du bateau de la garde civil qui les a interpellés à l'approche des côtes espagnoles. Ils seront embarqués aussitôt dans un bus cellulaire,

Tarifa, port de Tarifa,19 septembre 2003, Espagne. Sur les môles du port de Tarifa, 30 clandestins subsahariens attendent dans des couvertures fournies par la Croix-Rouge espagnole, l'arrivée du bus cellulaire.

Tarifa, port de Tarifa, 29 septembre 2003, Espagne. Un volontaire de la Croix-Rouge se fait interviewer par une chaîne de télé espagnole sous le regard de clandestin mort de peur et de froid. Il arrive parfois de compter plus de journalistes que de clandestins sur

Tarifa, plage de Bolonia, octobre 2000, Espagne. Un groupe d'une trentaine de subsaharien attendent tranquillement sur le parking de la plage, l'arrivée de la garde civil. Ce jours-là de 350 clandestins seront interpellés sur les plages de Tarifa.


Tarifa, juillet 2002, Espagne. Un détail d'une fresque murale que les enfants d'une école primaire de Tarifa ont réalisée sur le mur extérieur de leur établissement


Tarifa, plage de Bolonia, octobre 2000, Espagne. Un groupe d'une trentaine de subsaharien attendent tranquillement sur le parking de la plage, l'arrivée de la garde civil. Ce jours-là de 350 clandestins seront interpellés sur les plages de Tarifa.

Tarifa, port de Tarifa, 14 octobre 2000, Espagne. Sur les môles du port de Tarifa, 30 clandestins subsahariens attendent devant le comptoir d'achat des billets à destination de Tanger, l'arrivée du bus cellulaire. Eux, ils ont mis plus de trois heures alors qu'en

Tarifa, port de Tarifa, 19 octobre 2000, Espagne. Par un jour de grand vent d'Est et à l'heure du déjeuné, débarquement sur les môles du port de Tarifa, d'une embarcation de type zodiac avec à ses bords 31 subsahariens dont 4 femmes.

Tarifa, port de Tarifa, 19 septembre 2003, Espagne. Sur les môles du port de Tarifa, des clandestins Marocains sont débarqués du bateau de la garde civil qui les a interpellés à l'approche des côtes espagnoles. Ils seront embarqués aussitôt dans un bus cellulaire,


Tarifa, plage de Valdevaqueros. 17 octobre 2000, Espagne. Un agent de la Guardia Civil a inscrit au marqueur sur la main d'un clandestin un numéro ( pour la quantité) et une lettre (pour le lieu).

Tarifa, Polideportivo, 17 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives et afin de pouvoir les interroger, un agent de la guardia civil inscrit au marqueur un numéro ( pour la quantité) et une lettre (pour le lieu) sur la main de chaque clandestin

Tarifa, port de Tarifa, 29 septembre 2003, Espagne. Un agent de la garde civil aide un jeune clandestin Marocain, âgé d'une dizaine d'année. Il a fait la traversée du détroit de Gibraltar à bord d'un zodiac de 9 mètres avec à son bord 70 personnes dont 21

Tarifa, port de Tarifa, 19 septembre 2003, Espagne. Sur les môles du port de Tarifa, 30 clandestins Marocains attendent l'arrivée du bus cellulaire. Qui les conduira au commissariat central d'Algéciras et dans les heures qui suivront reconduit au Maroc via


Tarifa, playa de Los Lances 7 décembre 2000, Espagne. La météo dans le détroit de Gibraltar peut changer en un rien de temps. Les conséquences peuvent être tragique tel est le cas, en cette fin d'après-midi de décembre, une embarcation vient de chavirer, alors


Tarifa, port de Tarifa, 19 octobre 2000 Espagne. L'embarquement de 31 subsahariens dont 6 femmes, à bord d'un vieux fourgon cellulaire (le Titanic, surnom donnés par les clandestins), à destination d'Algéciras.

Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes

Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes

Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes


Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes

Tarifa, octobre 2000,Espagne. Une fois arrivée sur les côtes espagnoles les clandestins se changent, on retrouve parfois dans les vêtements, des agendas téléphoniques et des photos d'identités.

Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes

Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes


Tarifa, port de Tarifa, 29 septembre 2003, Espagne. Un volontaire de la Croix-Rouge se fait interviewer par une chaîne de télé espagnole sous le regard de clandestin mort de peur et de froid. Il arrive parfois de compter plus de journalistes que de clandestins


Tarifa, Polideportivo, 17 octobre 2000, Espagne. Tomas PADRON médecin à MSF Espagne montre à des jeunes subsahariennes ou se trouve Tarifa. La peur de la traversée et la lenteur font qu'elles sont déçues car elles pensaient être proche de Barcelone. Il

Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville. Ils attendent parfois plusieurs jours dormant sur des bancs, jusqu'à l'arrivée de la police

Tarifa, Polideportivo 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes

Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes


Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et


Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000,Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville. Tandis que les Marocains eux vont directement dans les geôles de la guardia civil, en

Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville.

Tarifa, caserne de la Guardia Civil, 19 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes

Tarifa, cimetière municipal, octobre 2003, Espagne. Auparavant, les corps découverts sur la côte de Tarifa que l'on ne pouvait pas identifier étés enterrés dans une fosse commune spécialement créée pour les victimes de l'immigration clandestine. Aujourd'hui, ils sont


Les naufragés de la nuit. Il y a à peine deux décennies, des pays du sud de l'Europe comme l'Espagne, le Portugal, l'Italie ou la Grèce étaient exportateurs nets de main d'?uvre. Pendant un siècle environ, ces pays sous-développés, à la démographie galopante, avaient encouragé à partir des millions de pauvres vers l'Europe développée (France, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Suisse). Cette émigration massive, douloureuse pour les familles, avait été fort bénéfique pour ces Etats. Dans les années 1960, les transferts de devises des ouvriers espagnols émigrés constituaient, avec le tourisme, la première ressource nationale. Aujourd'hui, ces pays sud européens, devenus membres de l'Union européenne, font partie du club très restreint des Etats riches. Ils ont enfin accédé à une modernité si longtemps rêvée. Et ils semblent avoir tout d'un coup oublié leur long passé de terres d'émigration ainsi que les humiliations et discriminations qu'eurent autrefois à subir leurs ressortissants dans les contrées étrangères. Depuis une dizaine d'année, des milliers d'émigrés venus des pays d'Afrique de l'Ouest et du Maghreb fuient aujourd'hui la misère, le sous-développement, les guerres? Au risque de leur vie, ils traversent des déserts, un détroit, victimes de passeurs indélicats, pour se retrouver finalement dans la peau de clandestins exploités par des négriers des temps modernes qui leur proposent du travail au noir payé une misère, sans droits, sans papiers, sans soins, sans respect? Durant les quatre années, qu'il m'a fallu pour réaliser ce travail photographique et pour mieux comprendre le chemin de la souffrance, d'angoisse que doivent endurer ces hommes et ces femmes tout au long de cette errance. J'ai suivi et vécu leur parcours sur les deux rives du détroit de Gibraltar, essentiellement dans les villes et aux alentours de : Tarifa, Tanger, et des deux enclaves espagnoles Ceuta et de Melilla. Ces villes sont aujourd'hui pour des milliers de candidats à l'eldorado, les portes d'entrées de l'immigration clandestine vers l'Europe.


Legendes 1/ Tarifa, playa de Macotilla, 24 octobre 2000, Espagne. Désormais, la traversée se fait de moins en moins dans les tristement célèbres " pateras ", ces fragiles et lourdes barques en bois. Mais dans des embarcations de type zodiac de plus de 8 mètres, équipés de moteurs de 60 chevaux, où le passeur n'hésitera pas à entasser jusqu'à 70 personnes. Le prix à payer pour le passage s'élève entre 800 et 1500 ?, selon la nationalité du candidat, un marocain payera moins qu'un subsaharien. Pour se payer le voyage, ils ont tout vendu, maison, voiture, terrain. Certaines femmes subsahariennes se prostituent tout le long du voyage pour parvenir jusqu'à Tanger et ensuite pour payer la traversée. Le prix d'une passe est de l'ordre de 5 ?. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 2/ Ceuta, playa del Tarajal, octobre 2003, Espagne. Le jour, des hommes et des femmes transportent illégalement par la mer entre l'enclave de Ceuta et le Maroc, des marchandises et la nuit, ils font rentrés des clandestins. Cela n'est pas sans risque en 2003, une dizaine de personnes en général d'origine subsaharienne ont perdu la vie. La traversée coûte 800 ?. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 3/ Melilla, mars 2003, Espagne. Melilla : territoire de 12,5 km2 à 150 Km de l'Algérie compte une population cosmopolite d'environ 57.000 habitants dont 40 % de musulmans. L'enclave est un ancien comptoir carthaginois et romain où les Espagnols sont installés depuis

1496. Plusieurs milliers de Marocains viennent y travailler ou faire leurs achats chaque jour. La contrebande y est largement répandue. Chaque jour, des immigrants tentent de passer les 12 Km de frontières entre Melilla et le Maroc. Ils se cachent dans des véhicules, à la nage ou bien tentent de sauter le double grillage métallique séparant le Maroc de ces enclaves, grâce à des échelles en bois de fabrication artisanale. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 4/ Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Chaque matin, au poste frontière de Beni-Anzar, les clandestins algériens et marocains se mêlent avec le flot des frontaliers qui rentrent dans l'enclave de Melilla pour y travailler, acheter, mendier ou se prostituer. Un clandestin algérien me montre la carte d'identité marocaine, qu'il a achetée 150 ? à un mafieux dans l'un des nombreux bars qui jouxtent la frontière. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 5/ Ceuta, camp de MSF, septembre 2003, Espagne. Les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla sont aujourd'hui pour des milliers de candidats à l'eldorado, les portes d'entrées de l'immigration clandestine vers l'Europe. Suite à un afflux massif de clandestins en grande majorité subsaharienne, Médecin Sans Frontières Espagne a dans l'urgence monté un camp afin de venir en aide à plus de 400 personnes. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 6-9/ Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Au bord del Rio Oro, une soixantaine de clandestins de différente nationalité en

majorité Algériens, mais aussi des Pakistanais, des Irakiens, vivent dans des cabanes en carton, entre les rats et les ordures. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 7/ Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Au bord del Rio Oro, une soixantaine de clandestins de différente nationalité en majorité Algériens, mais aussi des Pakistanais, des Irakiens, vivent dans des cabanes en carton, entre les rats et les ordures. La première chose que fait un nouveau au camp est d'allée en ville à la recherche de carton afin de se faire un abri pour la nuit. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 10/ Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Nasser est algérien, il vit à Melilla depuis trois ans, il est au camp depuis un mois. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 11/ Tanger, juillet 2002, Maroc. Le prix à payer pour la traversée en zodiac s'élève entre 800 et 1500 ?, selon la nationalité du candidat, un Marocain payera moins qu'un subsaharien. Pour se payer le voyage, les femmes subsahariennes se prostituent. Le prix d'une passe à Tanger est de 5 ?. Sylvia 20 ans nigérienne, dans un hôtel de la Médina. Elle est enceinte, elle ne connaît pas le père de son futur enfant. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 12/ Melilla, Campo del Rio Oro, mars 2003, Espagne. Au bord del Rio Oro, je retrouve trois ans après mon premier voyage à Melilla, un nouveau camp de cabanes en carton,

entre les rats et les ordures. Cette fois il n'y a que des Algériens nombreux sont ceux qui ont été expulsés de France après avoir purgés une peine de prison. Sami lui n'est pas dans ce cas, il en avait marre de galèrer en Algérie et un beau matin, il a pris le chemin de l'exil. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 8-13-14-15-16-17-23/ Mont Gourougou, mars 2003, Maroc. Pour les immigrants qui se pressent par milliers aux portes de Melilla, le mont Gourougou qui surplombe l'enclave espagnole et la dernière étape du voyage. Ceux qui réussissent à franchir le double grillage métallique, ils se hâtent de se présenter au commissariat, qui enregistrera leur identité déclarée et leur délivrera un avis d'expulsion leur ouvrant le droit à êtres hébergés au Centre de Séjour temporaire d'Immigrants (Ceti). Ils recevront sur place nourriture et assistance médicale et juridique, conformément à la loi espagnole. Hélas nombreux sont ceux qui échouent et doivent attendre durant plusieurs mois voire des années. Dans la crainte des rafles de la gendarmerie marocaine. Vivant dans des cabanes en cartons et se nourrissant dans la décharge voisine. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 18/ Melilla, Campo del Rio Oro, mars 2003, Espagne. Abdon 23 ans Camerounais. Je l'ai rencontré alors que cela faisait quelques heures qu'il avait franchi le double grillage qui sépare le Maroc de Melilla. Une fois admis dans le CETI, il aura le courage de me montrer ou il a passé ces quinze premières nuit en territoire européen, il avait honte de me montre le lieu, une ancienne porcherie abandonnée. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO


Légendes 19/ Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Boukhari 46 ans (algérien), marié à 4 enfants. Il était technicien dans une usine d'électroménager en Algérie. Son fils Samir (18 ans) a quitté le camp un mois et demi après son arrivée de son père à destination de L'Espagne, avec en poche un titre de séjour et de travail de douze mois. Boukhari rejoindra son fils que fin janvier 2001. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 20/ Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Vie quotidienne entre les cabanes en cartons, les rats et les ordures. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 21/ Melilla, Plaza de toros novembre 2000, Espagne. Marcel est algérien, il vit dans un ancien hôpital de la Croix-Rouge aujourd'hui fermée, il fouille dans les poubelles afin de trouver ceux qu'il pourra vendre au Marocain de passage dans la ville, cartons, bouteille en plastique etc. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 22/ Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Au bord del Rio Oro, une soixantaine de clandestins de différente nationalité en majorité Algériens, mais aussi des Pakistanais, des Irakiens, vivent dans des cabanes en carton, entre les rats et les ordures. Habib prépare son repas à quelques heures de la fin du jeûne du ramadan.

LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 24/ Melilla, mars 2003, Espagne. Un clandestin Algérien se réchauffe comme il peut avec une bougie. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 25-26-27-29/ Melilla, centre ville, mars 2003, Espagne. Des clandestins Algériens avec femmes et enfants ont décidé de faire une manifestation en occupant les jardins qui se trouvent sous les fenêtres du gouverneur de l'enclave, la plupart d'entre eux sont au CETI depuis plus de 2 ans, et sont toujours dans l'attente d'une éventuelle régularisation. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 28/ Melilla, Campo del Rio Oro, novembre 2000, Espagne. Au bord del Rio Oro, une soixantaine de clandestins de différente nationalité en majorité Algériens, mais aussi des Pakistanais, des Irakiens, vivent dans des cabanes en carton, entre les rats et les ordures. L'heure de la prière pour un clandestin irakien. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 30/ Melilla, Campo del Rio Oro, mars 2003, Espagne. Deux clandestins Algériens regardent un bateau qui va faire son entrée dans le port de Melilla. Nombreux sont les Algériens à Melilla qui ont été expulsés de France une fois qu'ils ont purgé leur peine de prison. Mourad (à gauche) fait partie de ceux-là, tandis que Sami (à droite) lui il en avait marre de galèrer en Algérie et un beau matin, il a pris le chemin de l'exil. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO

31-32-43/ Tarifa, port de Tarifa, 19 octobre 2000, Espagne. Par un jour de grand vent d'Est et à l'heure du déjeuné, débarquement sur les môles du port de Tarifa, d'une embarcation de type zodiac avec à ses bords 31 subsahariens dont 4 femmes. Le prix à payer pour la traversée s'élève entre 800 et 1500 ?, selon la nationalité du candidat, un Marocain payera moins qu'un subsaharien. Pour se payer le voyage, ils ont tout vendu, maison, voiture, terrain. Certaines femmes subsahariennes se prostituent tout le long du voyage pour parvenir jusqu'à Tanger et ensuite pour payer la traversée. Le prix d'une passe à Tanger est de 5 ?. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 33/ Tarifa, playa de Los Lances 7 décembre 2000, Espagne. La météo dans le détroit de Gibraltar peut changer en un rien de temps. Les conséquences peuvent être tragique tel est le cas, en cette fin d'après-midi de décembre, une embarcation vient de chavirer, alors qu'elle se trouvait à moins de 100 mètres de la plage, une vague a noyé le moteur poussant dans la panique ces occupants à se mettre debout afin d'appeler à l'aide les rares promeneurs qui se trouvaient sur la plage. Elle fut aussitôt retournée, trois hommes seront portés disparus. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 34/ Tarifa, juillet 2002, Espagne. Un détail d'une fresque murale que les enfants d'une école primaire de Tarifa ont réalisée sur le mur extérieur de leur établissement. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 35/

Tarifa, playa de Los Lances, 9 décembre 2000, Espagne. Découverts à l'aube par un pêcheur, les corps sans vie de deux immigrants subsahariens rejetés par la mer, ils faisaient partie d'une embarcation qui, deux jours auparavant, avait chaviré à moins de trois kilomètres de là. Un troisième corps sera retrouvé en fin d'après-midi à quelques mètres de là. En 2000, plus de 83 corps seront retrouvés sur les plages de Tarifa. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 36-37-44-48/ Tarifa, port de Tarifa, 19 septembre 2003, Espagne. Sur les môles du port de Tarifa, des clandestins Marocains sont débarqués du bateau de la garde civil qui les a interpellés à l'approche des côtes espagnoles. Ils seront embarqués aussitôt dans un bus cellulaire, qui les conduira au commissariat central d'Algéciras et dans les heures qui suivront reconduit au Maroc via l'enclave espagnole de Ceuta. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO

38/ Tarifa, port de Tarifa,19 septembre 2003, Espagne. Sur les môles du port de Tarifa, 30 clandestins subsahariens attendent dans des couvertures fournies par la Croix-Rouge espagnole, l'arrivée du bus cellulaire. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO 40-41/ Tarifa, plage de Bolonia, octobre 2000, Espagne. Un groupe d'une trentaine de subsaharien attendent tranquillement sur le parking de la plage, l'arrivée de la garde civil. Ce jours-là de 350 clandestins seront interpellés sur les plages de Tarifa. LES


Légendes 39/Tarifa, port de Tarifa, 29 septembre 2003, Espagne. Un volontaire de la Croix-Rouge se fait interviewer par une chaîne de télé espagnole sous le regard de clandestin mort de peur et de froid. Il arrive parfois de compter plus de journalistes que de clandestins sur les quais du port. 42/Tarifa, port de Tarifa, 14 octobre 2000, Espagne. Sur les môles du port de Tarifa, 30 clandestins subsahariens attendent devant le comptoir d'achat des billets à destination de Tanger, l'arrivée du bus cellulaire. Eux, ils ont mis plus de trois heures alors qu'en ferry, on ne met que 45 minutes. 45/Tarifa, plage de Valdevaqueros. 17 octobre 2000, Espagne. Un agent de la Guardia Civil a inscrit au marqueur sur la main d'un clandestin un numéro ( pour la quantité) et une lettre (pour le lieu). 46/Tarifa, Polideportivo, 17 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives et afin de pouvoir les interroger, un agent de la guardia civil inscrit au marqueur un numéro ( pour la quantité) et une lettre (pour le lieu) sur la main de chaque clandestin. 47/Tarifa, port de Tarifa, 29 septembre 2003, Espagne. Un agent de la garde civil aide un jeune clandestin Marocain, âgé d'une dizaine d'année. Il a fait la traversée du détroit de Gibraltar à bord d'un zodiac de 9 mètres avec à son bord 70 personnes dont 21 mineurs âgés entre 7 et 15 ans. LES NAUFRAGES DE LA NUIT.© Michel LOZANO

48/Tarifa, port de Tarifa, 19 septembre 2003, Espagne. Sur les môles du port de Tarifa, 30 clandestins Marocains attendent l'arrivée du bus cellulaire. Qui les conduira au commissariat central d'Algéciras et dans les heures qui suivront reconduit au Maroc via l'enclave espagnole de Ceuta. 49/Tarifa, port de Tarifa, 19 octobre 2000 Espagne. L'embarquement de 31 subsahariens dont 6 femmes, à bord d'un vieux fourgon cellulaire (le Titanic, surnom donnés par les clandestins), à destination d'Algéciras. 50-51-52-53-55-56-60/Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes afin de mettre un nom (souvent faux) sur l'avis d'expulsion. Tandis que les Marocains eux vont directement dans les geôles de la Guardia Civil, en attendant d'être reconduit au plus tard dans les 24 heures dans leur pays. À peine remis de la traversée, ils devront remplir une fiche d'identification. La peur d'être reconduit dans leur pays d'origine, pousse certains à écrire importe quoi et faux, parfois même leur nom et prénom. Ils ont quinze jours pour quitter le territoire espagnol. 54/Tarifa, octobre 2000,Espagne. Une fois arrivée sur les côtes espagnoles les clandestins se changent, on retrouve parfois dans les vêtements, des agendas téléphoniques et des photos d'identités. 57/Tarifa, Polideportivo, 17 octobre 2000, Espagne. Tomas PADRON médecin à MSF Espagne montre à des jeunes subsahariennes ou se trouve Tarifa. La peur de la traversée et la lenteur font

qu'elles sont déçues car elles pensaient être proche de Barcelone. Il en fera la déduction qu'elles vont à Barcelone et généralement pour travailler dans la prostitution. 58/Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville. Ils attendent parfois plusieurs jours dormant sur des bancs, jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui viendra les prendre en photo et les empreintes. Tandis que les Marocains eux vont directement dans les geôles de la guardia civil, en attendant d'être reconduit au plus tard dans les 24 heures dans leur pays.

59/Tarifa, Polideportivo 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes afin de mettre un nom (souvent faux) sur l'avis d'expulsion. Ils ont quinze jours pour quitter le territoire espagnol. Tandis que les Marocains eux vont directement dans les geôles de La Guardia civil, en attendant d'être reconduit au Maroc. Tomas PADRON médecin à MSF Espagne explique aux immigrés le pourquoi, ils sont là. 61/Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000,Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville. Tandis que les Marocains eux vont directement dans les geôles de la guardia civil, en attendant d'être reconduit au plus tard dans les 24 heures dans leur pays. À

peine remis de la traversée, ils devront remplir une fiche d'identification. La peur d'être reconduit dans leur pays d'origine, pousse certains a écrire importe quoi et faux, parfois même leur nom et prénom. Ils ont quinze jours pour quitter le territoire espagnol. Un clandestin signe sans vraiment savoir son avis d'expulsion qui n'a pas été traduit dans sa langue maternelle. 62/Tarifa, Polideportivo, 15 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville. Tandis que les Marocains eux vont directement dans les geôles de la guardia civil, en attendant d'être reconduit au plus tard dans les 24 heures dans leur pays. À peine remis de la traversée, ils devront remplir une fiche d'identification. La peur d'être reconduit dans leur pays d'origine, pousse certains a écrire importe quoi et faux, parfois même leur nom et prénom. Ils ont quinze jours pour quitter le territoire espagnol. Ce jeune Malien est heureux dans une main, il a son avis d'expulsion dans l'autre une ration de survie de 24 heures que lui a donnée la Croix-Rouge espagnole. 63/Tarifa, caserne de la Guardia Civil, 19 octobre 2000, Espagne. Les jours d'arrivées massives, les immigrants subsahariens sont acheminés dans le gymnase du complexe sportif de la ville jusqu'à l'arrivée de la police nationale qui prendra les dépositions avec photo et empreintes afin de mettre un nom (souvent faux) sur l'avis d'expulsion. Tandis que les Marocains eux vont directement dans les geôles de La Guardia Civil, en attendant d'être reconduit le jour même au Maroc.


Légendes 64/Tarifa, cimetière municipal, octobre 2003, Espagne. Auparavant, les corps découverts sur la côte de Tarifa que l'on ne pouvait pas identifier étés enterrés dans une fosse commune spécialement créée pour les victimes de l'immigration clandestine. Aujourd'hui, ils sont mis dans des niches individuelles au cimetière d'Algéciras avec pour seule identification la lettre « D » de Desconocido (inconnu).Espérant trouver une vie meilleure en Europe, chaque année 64des dizaines d'hommes, de femmes et d'enfants meurent dans l'indifférence générale, en tentant de traverser à bord d'esquifs de fortune le détroit de Gibraltar. 47 personnes reposent dans cette fosse commune.


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