La goutte et ses traitements en 2010

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Arthropathies microcristallines: l’actualité 2010 Frédéric Lioté

16/04/2010 13:20


Déclaration publique d’intérêts en relation avec le thème abordé

interventions ponctuelles Investigateur

principal : protocole ACZ/canakinumab (Novartis, 20082009) Conseil : Novartis, Ipsen Menarini, Mayoly-Spindler, Genzyme, Savient, Servier FMC: Ipsen, Menarini


Goutte : maladie du passé, du présent et du futur

Maladie métabolique par excès d’acide urique

Tophus cartilagineux

Excès d’apports, de biosynthèse et surtout d’uricoélimination

Fréquence en augmentation dans les pays développés

Précipitation sous forme d’urate monosodique et de µcristaux (tophus)

Seule maladie rhumatologique dont on peut guérir (en théorie)


Relation uricémie - goutte Seuil de solubilisation des urates

Normative Age Study Suivi de 2046 hommes initialement sains pendant 15 ans

Hyperuricémie > 420 µmol/l (70 mg/L) Campion 1986; Wallace 1987 ; Perez-Ruiz & Lioté, A&R 2008


La goutte est une maladie de surcharge


Goutte = iceberg (« gout-berg »)

goutte clinique

Goutte cachée ? Tophus infraclinique


Maladie de surcharge lente et progressive Tophus cartilagineux


Goutte aux diurétiques : apparition rapide

Femme (homme) âgée HTA : sous diurétiques au long cours (> 10 ans) Insuffisance cardiaque : apparition rapide Tophus sur les sites d’arthrose digitale (IPD et IPP) Tophus pulpaires ++ Sans atteinte des pieds !!!!


Nouveaux outils du diagnostic ? « La clinique, encore la clinique et toujours la clinique » (d’après Danton) La « doigt de Dieu » ou la sonde d’ échographie ? La radiographie pour exclure la fausse goutte et pour mieux classer la maladie


Echographie articulaire Tophus cartilagineux

Image en double contour Ă la surface du cartilage

Synovite en tempĂŞte de neige

Le Goff B et al , Joint Bone Spine 2008


Radiographies standard : arthropathie chronique ?

EULAR 2005, ARD 2006, SOR 96/100


L’IL-1 « revisitée » pour l’inflammation microcristalline IL-1α α

L’IL-1 (1972) et « sa famille élargie » Acteur clé de l’immunité innée Activation de l’IL-1β : l’inflammasome NALP3 « Détournement » d’une cytokine majeure : les maladies autoinflammatoires Goutte et CCA, PR et Still, cœur et diabète sucré Nouvelles approches thérapeutiques IL-1β β


Ligands et récepteurs IL-1β β

IL-1Ra

sIL-1RaCP sIL-1RII

IL-1RI IL-1RaCP sIL-1RaCP sIL-1RII

IL-1β β

IL-1β β IL-1R accessory protein (IL-1RaCP)

IL-1RII MyD88 Toll/Interleukin-1 receptor (TIR) domain

Activation cellulaire


IL-1 receptor antagonist ou IL-1RA

Membre de la famille de l’IL-1 Parenté structurale avec l’IL-1β/α (30%/19%) Production constitutive et liée à l’inflammation Lie le récepteur de l’IL-1, IL-1RI Occupe IL-1RI sans l’activer Bloque l’association de l’IL-1R accessory protein (IL-1AcP) au IL-1RI Bloqueur strict du récepteur


PAMPS et DAMPS

Signaux de danger Detection

Inflammasome NALP3

NLRP3 Ouverture et oligomérisation

ASC

TUCAN

Pro-Caspase 1

Formation de l’inflammasome

Activation de caspase 1 IL1β β Maturation et sécrétion NOD PYD CARD LRR

Réaction inflammatoire et fièvre


Nécessité de deux signaux d’activation

Schroder K et al Science, 2010


Hyperactivation du système NALP3

G Meng et al, Immunity 2009; Meng et Strober, Eur J Immunol 2010


Inhibition de la voie de l’IL-1β β IL-1 TRAP Rilonacept 320/160 mg

Arcalyst®

Ac anti IL-1 Canakinumab 150 mg

Ilaris®

IL-1β

IL-1Ra Anakinra 100 mg

Kineret® IL-1RI IL-1RaCP

IL-1RI

MyD88 Activation monocytaire, endothéliale, etc

IL-1RaCP


Inflammation microcristalline et IL-1β β

Accès aigu

L-O Lioté


HA

CPPD

MSU

Anakinra (IL-1ra) (Kineret°SC) inhibition

TLR4

TLR2

HA

TLR 2/4

IL-1beta

TLR1/6

CPPD

MSU

CD14

IL-1R

MyD88

MyD88

high dose colchicine

phagocytosis

inflammasome

NF-kB NALP3 Cytokines Chemokines

ASC Caspase-1

Pro-IL-1beta

Lioté & Ea, Curr Rheum Rep 2007


Injection intrapéritonéale (souris BALB/C) de cristaux d’urate

+ Anti-IL-1

Anti-TNF

Arthritis Research & Therapy, 2007


Schéma proposé 100

mg SC x 3 jours Réponse chez 80% des sujets goutteux en 48h

Inconstant Entretien : 100 mg/SC par semaine ? Hors AMM, hors T2A, accord CPAM


2007

2008

Affected joints prior to treatment with anakinra (A-C)

and 6 months after commencement of anakinra treatment (D-F).

Case of a 63-year-old man


Développement thérapeutique dans la goutte Traitement de la goutte aiguë réfractaire Goutte tophacée en crises subintrantes Contre-indications ou intolérance

Colchicine,

AINS, corticoïdes

=>Anticorps anti-IL-1 ⇒ Récepteur soluble


Gouttes compliquées ou sévères

Accès récidivants de plus en plus fréquents Goutte tophacée Arthropathie chronique Lithiase urinaire (bilatérale) associée Goutte du sujet âgé, HTA et insuffisant cardiaque, insuffisant rénal chronique, transplanté d’organe Goutte du sujet jeune ++ (déficit enzymatique, déficit partiel en HPRT)

«

Goutte allergique » et « goutte intolérante »


LA définition de la goutte sévère

Un traitement hypouricémiant est indiqué chez les patients ayant Des accès répétés, une arthropathie, des tophus ou des lésions radiographiques

Premier accès : pas de recommandation à un traitement de fond mais.. Le cœur?

sauf à penser que le stock d’urate plus faible sera plus facile à réduire, tophus asymptomatique

Attente du second ou du 3ème : délai de survenue variable (2 ans) donc réduction du risque iatrogène

Rapport individuel du risque/bénéfice

EULAR, ARD 2005-2006 BSR, Rheumatology 2007



Toujours rechercher et traiter une goutte secondaire aux diurétiques

Trois situations: 1. HTA = facile 2. insuffisance cardiaque = « difficile , voire impossible de faire un relais 3. insuffisance rénale chronique…. EULAR, ARD 2005-2006 BSR, Rheumatology 2007


Toujours rechercher et traiter une goutte secondaire aux diurétiques

Remplacement du diurétique par le losartan Seul

sartan ayant une action uricosurique

Sauf

insuffisance cardiaque sous furosémide

Recours possible à l’amlodipine

EULAR, ARD 2005-2006 BSR, Rheumatology 2007


Choix des médications selon leurs contre-indications

Age Co-morbidités

Rapport Risque/bénéfice

GI

(ulcères gastrique ou duodénal, saignement) HTA, insuffisance cardiaque Insuffisance coronaire Insuffisance rénale chronique Diabète sucré

Transplantation d’organes Interactions médicamenteuses


Stratégie de traitement hypouricémiant en Avril 2010 Allopurinol 100 mg ----- 300, 400, 500, …900 mg/j + prévention des accès (colchicine 1mg/j)

Échec ou intolérance ou allergie Insuffisance rénale > 30ml/mn

Probénécide (Bénémide°) si rein N, absence de lithiase NB : Association possible Échec ou intolérance ou allergie

Rhumatologue hospitalier Fébuxostat

benzbromarone (Désuric°)

ATU nominative


Bilan pré-thérapeutique Un seul examen indispensable : La clairance de la créatinine 60 ml/mn 71 ml/mn 122 ml/mn

- Selon Cockroft - selon MDRD - Avec un recueil sur les urines de 24h


L’allopurinol est LE traitement de référence de l’hyperuricémie avec symptômes


… Comme le méthotrexate est LE traitement de référence de la PR


Allopurinol

A ne débuter qu’à distance du dernier accès (3-4 semaines), le temps d’obtenir la clairance de la créatinine

Titration du médicament (RCP) Débuter

à 100 mg/j En augmentant de 100 (50) mg toutes les 24 semaines selon l’uricémie En fonction de l’uricémie atteinte, avec un objectif de 360 µmol/l

Dose adaptée à chaque cas , en particulier à la fonction rénale (IIb) ++


Adaptation de la posologie journalière d’allopurinol Clairance de la créatinémie

Posologie journalière d’allopurinol

100-120 ml/mn

400-600 mg/j (↑ ↑900mg/j)

80 < ClCr < 100 ml/mn 40 < ClCr < 80 ml/mn 20 < ClCr < 40 ml/mn ClCr < 20 ml/mn

≥ 300 mg/j 200 mg/j 100 mg/j 100 mg 1 jour sur 2 France, Dictionnaire Vidal


Allopurinol : les points forts

Augmentation progressive :

Réduction des accès (« chi va piano va sano ») Réduction de la toxicité

La dose « forfaitaire » de 300 mg/j n’est plus acceptable

« Objectif 360 »

Contrôle de l’uricémie / 6 mois (PA, glycémie)


Reinders Ann Rheum Dis 2009


Combinaison de traitements hypouricémiants

« Style PR : MTX-APS ou MTX-SAZP »

Allopurinol + probénécide si IR > 60 ml/mn

Allopurinol + benzbromarone si IR > 30 ml/mn


Un objectif (deux objectifs ?)

360 µmol/l EULAR

: seuil de dissolution des

urates

300 µmol/l BSR

et Hollandais : meilleure réponse sur la fonte des tophus


Hyperuricémie asymptomatique

Hyperuricémie ≠ goutte Facteur de risque CV, d’HTA et d’insuffisance rénale Absence d’essai d’intervention Régime seul dont la BIERE (baisse de 10 mg/l) Laitages 0% de matière grasse (effet uricosurique) Arrêt des médicaments hyperuricémiants (diurétiques) Losartan si HTA Fénofibrate si dyslipidémie Vitamine C 500 mg/j (baisse de 5 mg/l) ou +

Risque accru de syndrome d’hypersensibilité, de Lyell, ou de DRESS à l’allopurinol (75% des cas = patients non goutteux)


Allergie à l’allopurinol

Pas si rare (1-3%) Éruption « banale », simple rash, avec prurit Eruption jamais banale – signe capital – parfois oubliée…

NE JAMAIS REINTRODUIRE l’allopurinol En avertir le patient (danger des génériques)

Relai par :

un uricosurique : probénécide (Bénémide°), puis benzbromarone (Désuric°) Une autre médication (Fébuxostat°)


Stratégie de traitement hypouricémiant en Avril 2010 Allopurinol 100 mg ----- 300, 400, 500, …900 mg/j + prévention des accès (colchicine 1mg/j)

Échec ou intolérance ou allergie Insuffisance rénale > 30ml/mn

Probénécide (Bénémide°) si rein N, absence de lithiase NB : Association possible Échec ou intolérance ou allergie

Rhumatologue hospitalier Fébuxostat

benzbromarone (Désuric°)

ATU nominative


Elimination rénale de l’acide urique

Choy 2005

Choi 2005


Deux uricosuriques disponibles en France : probénécide et benzbromarone Probénécide (Bénémide) ville

Fonction rénale normale et sans lithiase rénale

Cp sécables 500 mg

Doses progressives 250 mg x 2, selon l’uricémie, sans dépasser 2 g/j

Surveillance NFS, foie, rein, interactions mdts

Benzbromarone (Désuric°) ATU

Fonction rénale > 30 ml/mn

Dose de 100 mg/ à augmenter et à adapter à l’uricémie

Sans dépasser 200 mg/j

Diurèse suffisante et alcalinisation (Vichy®), ½ jus de citron frais


Traitement hypouricémiant chez l’insuffisant rénal >50 ml/mn

Probénécide

Benzbromarone

Fébuxostat

> 30 ml/mn

Benzbromarone

Fébuxostat


Traitement de la goutte chez l’insuffisant rénal Benzbromarone Réduction de l’uricémie :

93 > 40 mg/l

Allopurinol puis Benzbromarone résistance à l’allopurinol Réduction de l’uricémie :

89 > 59 mg/l

Perez-Ruiz et al J Clin Rheum 1999


Reinders Ann Rheum Dis 2009


Fébuxostat (Adénuric®)

Inhibiteur non purinique de la XO

Cp dosés à 80 ou 120 mg

AMM : disponible aux USA (02/2009), en France depuis Mars 2010 Effet-dose sur uricémie > 200-300 mg/j allopurinol (Becker NEJM 2005)

Pas

d’essai en prescription optimale d’allopurinol au delà de 300 mg/j

Tolérance à évaluer : foie, peau, cardiovasculaire, Guillain-Barré



Fébuxostat

® (Adénuric )

Indications simples Intolérance

vraie ou allergie à l’allopurinol

Goutte

sévère résistante à l’allopurinol malgré une dose optimale pour la fonction rénale (>300mg/j)

Insuffisance

rénale > 30 ml/mn Tolérance à établir dans la « vraie vie » : « plan de gestion des risques » en France


FEBUXOSTAT : TOLÉRANCE • Phase III, EI les plus fréquents. > 4 000 patients exposés.

52

Effets secondaires rapportés les plus fréquents

Placebo N=134 n (%)

Febuxostat 40 mg** N=757 n (%)

Febuxostat 80 mg N=1279 n (%)

Febuxostat 120 mg N=520 n (%)

Febuxostat 240 mg N=134 n (%)

Allopurinol N=1277 n (%)

Infections des voix respiratoires supérieures

21 (16)

71 (9)

169 (13)

103 (20)

27 (20)

182 (14)

Signes et symptômes d’atteinte MS et du tissus conjonctif

14 (10)

43 (6)

99 (8)

72 (14)

14 (10)

99 (8)

Diarrhée

12 (9)

45 (6)

94 (7)

45 (9)

20 (15)

91 (7)

Fonction hépatique

3 (2)

63 (8)

82 (6)

26 (5)

6 (4)

77 (6)

Signes et symptômes articulaires

6 (4)

31 (4)

81 (6)

43 (6)

7 (5)

77 (6)

Céphalées

7 (5)

21 (3)

53 (4)

38 (7)

12 (9)

62 (5)

Adapté de : New Drug Application N. 21-856. Febuxostat. Novembre 2008. Disponible sur : www.fda.gov


FEBUXOSTAT : TOLÉRANCE CARDIOVASCULAIRE Sur la base de ces éléments, l’EMEA a conclu à un rapport bénéfice/risque favorable imposant cependant des mesures de prudence :

53

“Non recommandé chez les patients atteints de cardiopathie ischémique ou d’insuffisance cardiaque congestive”

RCP Febuxostat


Stratégie de traitement hypouricémiant – 2010 Allopurinol 100 mg 300, 400, 500,…900 mg + prévention des accès (colchicine 1 mg/j)

Insuffisance rénale > 30ml/mn

Échec ou intolérance ou allergie Probénécide (Bénémide°) si rein N, absence de lithiase Échec ou intolérance ou allergie

Fébuxostat (Adénuric°) Rhumatologue hospitalier benzbromarone (Désuric°)


Comment bien traiter ? Ne pas oublier la prévention des accès Ne pas oublier de l’expliquer au patient

Sinon : échec assuré, malade perdu


Prescription d’un hypouricémiant

Longue consultation parfois…

Et patience…

« … Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage. »


Prophylaxie des accès en début de traitement par allopurinol Colchicine (0.6 mg BID) vs placebo 77%

33%

12 accès / colchicine 65 accès / placebo

N=21 N=22

Borstad J Rheumatol 2004; 31:2429-32


Prophylaxie des accès aigus durant les 1ers mois de traitement hypouricémiant

Réduction (trop) rapide de l’uricémie = dissolution des tophus et accès

Fréquents dans les 6 premiers mois (>1 an)

Expliquer et prévenir le patient

Efficacité de la colchicine 1mg/j : réduction du nombre des accès aigus (Ib)

Pendant au moins 3 mois, voire 6 mois (Adénuric°), voire plus si tophus

AINS possible au prix d’un risque digestif et rénal : tolérance au long cours inconnue (Ia)

Demi-dose de diclofénac (25 mg x 2) ou de naproxène


Pourcentage de patients ayant fait un accès après initiation du febuxostat (FOCUS trial) 47% patients reporting flares

50%

Schumacher HR, Rheumatology 2009; 48:188-194


Interactions mĂŠdicamenteuses avec la colchicine

Statines

Macrolides : contre-indication formelle (CyP) sauf spiramycine (RovamycineÂŽ)

Jus de pamplemouse


Traitement de la crise aiguë en Europe

« Colchicine orale et/ou AINS sont les médicaments de première ligne. En l’absence de CI, un AINS est une option simple et bien tolérée »

« La colchicine à fortes doses est mal tolérée, et de petites doses (1,5 mg/j) peuvent suffire chez certains patients » EULAR ARD 2006, SOR 91/100


« Colchicine : à la française, à l’européenne ou à l’américaine »

1mg le plus tôt possible

1 (1,2) mg le plus tôt possible

Suivi d’1 mg toutes les 4 heures, 1 à 2 fois sur 24 h, soit 3 mg (VIDAL)

Suivi de 0,5 mg (1/2 cp) chaque heure suivante à deux reprises, soit 2 mg (EULAR 2006, Terkeltaub 2008, submitted)

Le plus tôt, le plus efficace (« avoir la colchicine dans la poche »)


Essai AGREE – Terkeltaub R et al Arthritis Rheum 2010 4.8 mg J1 1.8 mg J1 placebo


AINS / NSAIDs

�number needed to treat (NNT)� 3 (2,11)

Colchicine, at least 50% pain relief Colchicine, at least 1 attack prevented

3 (2,14)

NSAIDs, at least 50% pain relief NSAIDs, at least 1 attack prevented Allopurinol, at least 1 attack prevented Benzbromarone, less than 6 mg/dl

-10

-5

0

5

10

NNT and 95% CI

EULAR ARD 2006, SOR 91/100

15

20


Emploi des corticoïdes dans la goutte aiguë Janssens et al, Lancet 2008

35 mg prednisolone PO vs naproxene 1000mg x 5j 120 (118) patients avec accès goutteux prouvé (cristaux d’urate +) A 90h, réduction EVA 45 v 46 mm EIs: GI 15%; vertiges 7%

- 30mm - 45/46mm

> équivalence sur 4 jours


Retour vers le futur


HA

CPPD

MSU

Anakinra (IL-1ra) (Kineret°SC) inhibition

TLR4

TLR2

HA

TLR 2/4

IL-1beta

TLR1/6

CPPD

MSU

CD14

IL-1R

MyD88

MyD88

high dose colchicine

phagocytosis

inflammasome

NF-kB NALP3 Cytokines Chemokines

ASC Caspase-1

Pro-IL-1beta

Lioté & Ea, Curr Rheum Rep 2007


Inhibition de l’IL-1beta : la « baguette magique » ?

Anakinra (Kineret°)

2007 2009 (Arcalyst°, Regeneron)

Canakinumab (Ilaris°, Novartis) RCT III 150 mgSC


Série en ouvert : 10 patients Échec de AINS, corticoïdes, colchicine Anakinra : 100 mg/j en SC pendant 3 j Evaluation: J+3

24-48 h


Percentage of patients with flares after initiation of febuxostat (FOCUS trial) 47% patients reporting flares

50%

Schumacher HR, Rheumatology 2009; 48:188-194


184

Rilonacept 160 mg SC/ semaine dans le traitement préventif de la crise de goutte à l’introduction de l’allopurinol 300 mg/j

Nombre moyen de crises/patient

!

80 hommes/3 femmes, âgés de 51 ans tophus : 10 %, crises de goutte au cours de l’année précédente : 4,5 Réduction similaire de l’uricémie dans les 2 groupes sous allopurinol p = 0,0001

1,0 0,79 0,8 0,6

33 crises

81 % ↓

0,4 0,2

0,15

0,0

6 crises

Placebo (n = 42)

Rilonacept (n = 41)

Nombre moyen de crises/patient

Placebo

p = 0,003

Rilonacept p = 0,004

p = 0,001 p = 0,009

1,2 0,8

p = 0,007

0,4 0,0 0

4

8 12 Semaines

Traitement en double aveugle

16

22 Suivi

Efficacité d’un récepteur soluble de l’IL-1 dans le traitement préventif de la goutte

La Lettre du Rhumatologue

Schumacher R et al, ACR 2009


Que dire (que faire) en cas d’accès sous allopurinol ? Ne pas arrêter l’allopurinol ou les autres hypouricémiants Augmenter la colchicine selon le schéma US revu à la française Ajouter un AINS à faible dose Donner une corticothérapie PO (30 mg/j x 5j)


Education du patient et du médecin généraliste : maladie chronique

Hygiène de vie et régime (calories, bière, alcools, sodas)

Compréhension de la crise et de son traitement, y compris préventif

Compréhension de l’hyperuricémie et de son traitement prolongé

Surveillance de l’uricémie (<360µmol/l), du poids, de la PA, de la créatininémie « 100 fois sur le métier, tu remettras l’ouvrage »


Prise en charge thérapeutique d’une affection chronique : 4 étapes 1.

Evaluation des facteurs de risques et recherche d’une goutte secondaire

2.

Mesures non pharmacologiques indispensables

3.

Mesures pharmacologiques Traitement de (des) l’accès Traitement de la maladie métabolique Prévention des accès

4.

Information et éducation répétées du patient Sinon, incompréhension et échecs indus Mauvaise observance fréquente (50% à 1 an)


Qui - quand - comment (bien) traiter ? Prise en charge globale : pas seulement une prescription médicamenteuse

« Ajustement fin » de la dose d’allopurinol Objectif cible <360µmol/l Prise en charge « spécialisée » des gouttes « vraiment » rebelles ou allergiques à l’allopurinol : alternatives à l’allopurinol « chi va piano va sano » Traitement préventif (colchicine) avec encore parfois des accès


Médicaments en cours d’AMM ou en développement (33 essais) Urate oxydase Rasburicase (Fasturtec°) IV Pégloticase (PEGuricase, Savient) phase III Uricase PEG20 (Phoenix) phase I Inhibiteur de purine nucleoside phosphorylase (PNP) BCX-4208 (ByoCrist/Roche) phase II

Inhibiteur de XO Oxypurinol (GSK) phase II Y-700 (Mitsubishi Pharma) phase I-II Uricosurique KT-433 (Kotobuchi) phase II RDEA806 (Ardea Biosciences) phase II/III


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