L’ostéoporose en questions… L’actualité thérapeutique en 2011 Mickaël ROUSIERE Service de Rhumatologie Hôpital Saint-Antoine, Paris
http://rhumato-saint-antoine-upmc.canal-medecine.com
Le scénario actuel, optimiste ! • L’ostéoporose est une maladie grave, mais … • La densitométrie est un formidable outil de dépistage, disponible et remboursé… • Les traitements sont efficaces et bien tolérés… et même remboursés en l’absence de fracture
L’ostéoporose est une maladie mortelle… Méta-analyse conduite des essais entre 1957-2005 chez des sujets de plus de 50 ans avec une FESF
Haentjens P et al. Ann Inter Med 2010
La fracture de hanche tue‌ et rapidement ! MÊta-analyse conduite des essais entre 1957-2005 chez des sujets de plus de 50 ans avec une FESF
Haentjens P et al. Ann Inter Med 2010
L’ostéoporose est une maladie mortelle
Risque majeur de surmortalité dans les 5 années suivant la fracture, pouvant rester élevé jusqu’à 10 ans Bliuc D et al. JAMA 2009
Le scénario actuel, optimiste ! • L’ostéoporose est une maladie grave, mais … • La densitométrie est un formidable outil de dépistage, disponible et remboursée… • Les traitements sont efficaces et bien tolérés… et même remboursés en l’absence de fracture
Nous savons comment traiter ! Les traitements sont nombreux, variés et efficaces
7 molécules actuellement disponibles… et bientôt 8 !
Etudes randomisées, contrôlées
Larges études internationales
Portant sur de grands effectifs
Avec des critères solides : survenue des fractures
Réduction de 40 à 65 % du risque fracturaire
Les traitements sont une arme efficace dans la guerre contre l’ostéoporose • Echantillon (20 %) de la base Medicare entre 1985 et 2005 • Recueil des FESF chez les sujets de plus de 65 ans
Brauer CA al. JAMA 2009
Traiter l’ostéoporose… sauve des vies ! HORIZON-Recurrent Fracture Trial – Zolédronate post-FESF (n=2127, âge moyen 74 ans)
Cumulative Incidence (%)
18
Hazard Ratio, 0.72 (95% CI, 0.56–0.93) P = .0117 Absolute Risk Reduction, 3.7%
16 14
28%
12 10 8 6 4
Zoledronic acid 5 mg Placebo
2 0 0
4
8
12
16
20
24
28
32
36
Month Lyles KW et al. N Engl J Med 2007
Traiter l’ostéoporose… sauve des vies !
Réduction de la mortalité (0.4 à 7/1000 patients-année), d’autant plus marquée dans la population des patients âgés et fragiles Bolland MJ et al. J Clin Endocrinol Metab 2010
Les thérapies actuelles sont efficaces, mais … Elles ne sont pas proposées aux patientes à haut risque
Percent patients receiving pharmacologic treatment following event
100
92
80
60
40
20
20
0 Heart attack 1
Fragility fracture 2
1. American Heart Association. Heart Disease and Stroke Statistics – 2008 Update 2. National Committee for Quality Assurance. The State of Healthcare Quality. Washington, DC. 2008
Interventions après fractures non traumatiques au Royaume-Uni (oct-dec 2006) Target
Percentage
n = 8826
100%
100%
Hip (n = 3184)
100%
~70%
Non-hip (n = 5642)
60 50 40 30 20 10 0 Osteoporosis assessment
DXA referral Supplementation Treatment with (65-74 years) with calcium + D3 osteoporosis medication
National Clinical Audit of Falls and Bone Health (2007) Clinical Effectiveness and Evaluation Unit, RCP, London
Les thérapies actuelles sont efficaces, mais … Le défaut d’observance thérapeutique est parfaitement démontré au cours de l’ostéoporose
47.5 %
30.4 %
Cotté FE et al. Osteoporos Int 2010
Les thérapies actuelles sont efficaces, mais … Le défaut d’observance thérapeutique est parfaitement démontré au cours de l’ostéoporose
Persistance à 1 an : 43 % (29–52 %)
Netelenbos JC et al. Osteoporos Int 2010, in press
Les conséquences néfastes de ce défaut d’observance sont parfaitement démontrées n = 35.537 femmes de plus de 45 ans sous bisphosphonates
Observance < 80 % 25 % d’efficacité
Observance < 50 % Perte de l’efficacité Siris ES et al. Mayo Clin Proc 2006
Les thérapies actuelles sont efficaces, mais… Des fractures surviennent sous traitement… même bien pris !
Incidence des fractures vertébrales
50%
Placebo
Risédronate 5 mg
40%
30%
20%
10%
0%
0-1 ans
0-3 ans
0-5 ans
Sorensen OH et al. Bone 2003 Reginster JY et al. Osteoporos Int 2000
Les nouvelles molécules contre l’ostéoporose • Développement de nouvelles molécules… meilleure connaissance des processus biologiques qui sous-tendent la physiologie osseuse et ses altérations pathologiques
• Ces traitements plus ciblés… laissent espérer un meilleur rapport bénéfice/tolérance… risque d’élévation du rapport coût/bénéfice
La biologie au service de la clinique !
L’ostéoporose… une maladie auto-immune ?
Cas clinique • Homme de 40 ans consultant à la suite d’une fracture de clavicule
• Pas d’antécédent de fragilité osseuse • T-score lombaire à – 6.6 !!! • Hyper remodelage osseux • Découverte d’une hypothyroïdie avec Ac anti-TPO
• Découverte d’une maladie cœliaque occulte avec Ac anti-TGT IgA
Riches PL et al. N Engl J Med 2009
L’ostéoporose… une maladie auto-immune ?
Evolution • Amélioration avec le Zolédronate • Découverte d’auto-Ac neutralisants anti OPG…!!!
Riches PL et al. N Engl J Med 2009
Lâ&#x20AC;&#x2122;os, un tissu vivant en renouvellement permanent
L’ostéoclaste activé résorbe l’os ostéoclaste
Adapted from: http://www.brsoc.org.uk/gallery/arnett_osteoclast.jpg Electron micrograph photo : © Tim Arnett, The Bone Research Society
Le bon, la bête et le truand… de l’os ! Récepteur
RANK : exprimé par les OCL (Activateur des Récepteurs du facteur Nucléaire-KappaB)
Ligand
RANK Ligand Protéine de signalisation produite par les OBL
Récepteur soluble
La liaison du ligand active la signalisation cellulaire
L’OPG (OstéoProtéGérine) procure un site de liaison alternatif au RANK Ligand
Le ligand lié au récepteur-leurre ne peut pas activer la signalisation cellulaire
Action du RANK-L sur les ostéoclastes RANK Ligand
PréOstéoclaste
CFU-M
Hormones F. de croissance Cytokines
RANK
Stimulation de la formation, de la fonction, et de la survie des ostéoclastes
Ostéoblastes
Ostéoclastes
Bone Formation En presence de M-CSF CFU-M=colony forming unit macrophage M-CSF=macrophage colony stimulating factor © 2007 Amgen. All rights reserved.
Stimulation de la Résorption osseuse
Action de l’ostéoprotégérine sur les ostéoclastes RANK Ligand
PréOstéoclaste
CFU-M
RANK OPG
Inhibition de la formation, de la fonction, et de la survie des ostéoclastes
Hormones F. de croissance Cytokines
Ostéoblastes
Bone Formation En presence de M-CSF CFU-M=colony forming unit macrophage M-CSF=macrophage colony stimulating factor © 2007 Amgen. All rights reserved.
Inhibition de la Résorption osseuse
La découverte de l’ostéoprotégérine… Normal
OPG sur-expression
« Osteoprotegerin: A novel secreted protein involved in the regulation of bone density » • Au cours des années 1990, découverte de l’OPG (programme Génome) • Nouveau membre de la superfamille des récepteur au TNF • Animaux hyper exprimant OPG : masse osseuse élevés et diminution du nombre d’OCL
Simonet WS et al. Cell 1997
Les souris déficientes en OPG (KO gène) développent une ostéoporose précoce Normal
OPG KO
Bucay N et al. Genes Dev 1998
La régulation de la résorption dépend de l’équilibre RANK-L/OPG, toutes 2 sécrétées par l’ostéoblaste RANK-L
OPG
Maintien de la masse osseuse
OPG RANK-L
RANK-L
OPG
Perte osseuse
Prévention de la perte osseuse
Limite dans l’utilisation en thérapeutique humaine de l’OPG Ostéoclaste
Cellules spécialisées RANK TRAIL TRAIL (TNF Related Apoptosis Inducing Lingand) : signal de mort pour les cellules tumorales
OP G RANKL
Ostéoblaste
TRAIL = Facteur pro-apoptotique OPG = facteur de survie des cellules cancéreuses
Action du dénosumab sur les ostéoclastes RANK Ligand
PréOstéoclaste
CFU-M
RANK OPG Dénosumab
Inhibition de la formation, de la fonction, et de la survie des ostéoclastes
Hormones F. de croissance Cytokines
Ostéoblastes
Bone Formation En presence de M-CSF CFU-M=colony forming unit macrophage M-CSF=macrophage colony stimulating factor © 2007 Amgen. All rights reserved.
Inhibition de la Résorption osseuse
Découverte de la voie OPG/RANK/RANKL et développement du denosumab 1995
Amgen met en évidence le rôle de l’OPG dans la régulation de la densité osseuse
//
1997 Nature et Cell annoncent l’identificatio n de la voie OPG*/RANK/ RANKL et le clonage de l’OPG 1, 2
1998
1999 OPG humaine est testé en recheche clinique
Une molécule qui se lie à OPG a été identifiée et appelé OPGL ; trouvé pour être identique à RANKL3, 4
Anderson DM, et al., Nature, 1997 ; 390 : 175-179 Simonet WS, et al., Cell, 1997 ; 89 : 309-319 Lacey DL, et al., Cell., 1998 ; 93 : 165-176 Yasuda H, et al., Proc Natl Acad Sci U S A, 1998 ;95 : 3597-3602 Kong Y, et al. Nature., 1999 ;397 : 315-323 Kong Y, et al. Nature., 1999 ; 402 : 3 04-309 Burgess TL, et al., J Cell Biol., 1999 ; 145 : 527-538
Publications des résultats dans Nature et Journal of Cell Biology 5,
2000 OPG-Fc et Fc-OPG sont testés en recherche clinique
2001
//
1ére dose de denosumab administré chez l’homme le 30 juin Des développements supplémentaires pour inhibé le RANKL sont explorés chez l’homme
2004 Premiers essais chez l’homme du denosumab, anticorps monoclonal antiRANKL*** dans l’OPM PUBLIÉ DANS J Bone Miner Res 8
7
Étude de phase III avc le denosumab dans l’OPM sont initiées 9
Bekker PJ, et al., J Bone Miner Res, 2004 ; 19 : 1059-1066, Available www.clinicaltrials.gov. Accessed June 16, 2008 McClung MR, et al., N Engl J Med, 2006 ; 354 : 821-831 Miller PD, et al., Bone, 2008 ; 43 : 222-229 Bone HG, et al., J Clin Endocrinol Metab, 2008 ; 93 (6) : 2149-2157 Brown JP, et al., J Bone Miner Res, 2009 ; 24 : 153-161
//
2006 Etude de phase II chez la femme ménopausée avec un faible BMD est publié dans New England Journal of Medicine 10
// 2008-10 Principales études clinique avec le denosumab sont publiées et présentées: • Ph 2 OPM données sur 4 ans dans Bone11 • Ph 3 Étude DEFEND dans JCEM12 • Ph 3 Étude DECIDE dans JBMR 13 •FREEDOM NEJM 2009
AMM européenne mai 2010
Efficacité clinique du dénosumab
Propriétés pharmacologiques du dénosumab • Anticorps monoclonal totalement humain; Isotype IgG2 • Haute affinité pour le RANK ligand humain • Haute spécificité pour le RANK ligand pas d’interaction détectable avec le TNF-α, TNF-β, TRAIL, ou CD40L • Pas d’anticorps neutralisants détectés dans les essais cliniques à ce jour Murin
100% Protéine murine
Haut
Chimérique
34% Protéine murine
Humanisé
5 - 10% Protéine murine
Potentiel d’immunogénicité
Ig = immunoglobulin; TNF = tumor necrosis factor; TRAIL = TNF-α–related apoptosis-inducing ligand
Totalement Humain
100% Protéine humaine Faible
dénosumab
Bekker PJ et al. J Bone Miner Res 2004. McClung MR et al. N Engl J Med 2006. Cummings SR et al. N Engl J Med 2009
Phase 2 – Femmes ménopausées avec DMO basse Critères d’inclusion: Femmes ménopausées avec un T-score de –1.8 à –4.0 au rachis ou –1.8 à –3.5 au col fémoral ou hanche totale
Critère d’analyse principal : Variation de DMO au rachis à 12 mois pour les bras placebo et dénosumab
R A N D O M I S A T I O N
n = 44
Dénosumab 6 mg SC Q3M
n = 44
Dénosumab 14 mg SC Q3M
n = 41
Dénosumab 30 mg SC Q3M
n = 54
Dénosumab 14 mg SC Q6M
n = 47
Dénosumab 60 mg SC Q6M
n = 42
Dénosumab 100 mg SC Q6M
n = 47
Dénosumab 210 mg SC Q6M
n = 47
Contrôle ouvert alendronate 70 mg PO QW
n = 46
Placebo
Extension à 4 ans : • Variation de DMO à la hanche totale, 1/3 distal du radius et corps entier sur 4 ans • Variation des marqueurs du remodelage osseux sur 4 ans • Effets de l’arrêt et ré-intoduction du traitement
McClung MR et al. N Engl J Med 2006. Miller PD et al. Bone 2008
DMO après 4 ans d’administration continue de dénosumab (60 mg Q6M) 60 mg Q6M
Variation de DMO (% LS Mean ± SE)
Placebo
14
Rachis lombaire Traitement continu 60 mg Q6M
12
* 10.3%
10
8
Hanche totale Traitement continu 60 mg Q6M
6
*
3
6.1%
2
4
8 +12.7 % vs placebo
4 2
+ 9.6 % vs placebo
-2
-4 - 3.5%
- 2.4% 0
12
24
36
48
+ 6.4 % vs placebo
-3
-4
-4
1.7%
-1
-2
-2
*
0
0
0
Traitement continu 60 mg Q6M
1
2
6
4
1/3 distal du radius
-6
- 4.7%
-5 -6
0
12
24
36
48
0
12
24
36
48
Mois d’étude
McClung MR et al. N Engl J Med 2006. Miller PD et al. Bone 2008
Résultats après arrêt et reprise du traitement 12 mois1
24 mois2
36 mois
30 mg Q3M arrêt de traitement
48 mois3
Reprise de traitement 60 mg Q6M
210 mg Q6M Alendronate (contrôle ouvert)
Placebo •
Les patientes du groupe Dmab 210 mg et du groupe ALN ont arrêté leur traitement pour les 24 derniers mois de l’étude
•
Les patientes du groupe Dmab 30 mg ont arrêté leur traitement pendant la 3ème année de l’étude, puis ont été retraitées par Dmab 60 mg pour la 4ème année 1McClung
MR et al. N Engl J Med 2006 EM et al. J Bone Miner Res 2007 3Miller PD et al. Bone 2008 2Lewiecki
Variations des BMT après arrêt et reprise du traitement Placebo
210 mg Q6M
Alendronate
30 mg Q3M
CTx sérique
BSAP Arrêt de traitement
*P < 0.001 au mois 36 et P = 0.05 au mois 48 vs placebo
100 (% Médian [Q1, Q3])
Variation des marqueurs
125
Reprise de traitement 60 mg Q6M
125 100
** **
75 50 25
-25
-25
-50
-50
* 12
18 21
24
36
*
25 0
0
Reprise de traitement 60 mg Q6M
50
*
-75
*P = 0.008 au mois 36 vs placebo Arrêt de traitement †P = 0.01 vs placebo.
75
0
-100
60 mg Q6M (reprise)
48
-75 -100
0
12
Mois
18 21
24
36
48
Mois 30 mg Q3M dernière dose à 21 mois
210 mg Q6M dernière dose à 18 mois
Miller PD et al. Bone 2008
Variations des BMT après arrêt et reprise du traitement Placebo
210 mg Q6M
Alendronate
30 mg Q3M
CTx sérique
BSAP Arrêt de traitement
*P < 0.001 au mois 36 et P = 0.05 au mois 48 vs placebo
100 (% Médian [Q1, Q3])
Variation des marqueurs
125
Reprise de traitement 60 mg Q6M
125 100
75
*
75
50
*
50
25
0
-25
-25
-50
0
12
18 21
24
36
48
Reprise de traitement 60 mg Q6M
*
†
-50
*
-75
*P = 0.008 au mois 36 vs placebo Arrêt de traitement †P = 0.01 vs placebo.
25
*
0
-100
60 mg Q6M (reprise)
-75 -100
0
12
Mois
18 21
24
36
48
Mois 30 mg Q3M dernière dose à 21 mois
210 mg Q6M dernière dose à 18 mois
Miller PD et al. Bone 2008
Variations de la DMO après arrêt et reprise du traitement Placebo
210 mg Q6M
60 mg Q6M (reprise)
Hanche totale
Rachis lombaire
14
30 mg Q3M
Alendronate
Arrêt de traitement
12
Reprise de traitement 60 mg Q6M
8
Arrêt de traitement
6
Reprise de traitement 60 mg Q6M
Variation de DMO (% LS Mean ± SE)
10 8
4
6
2
4 0
2 0
-2
-2
-4
-4 -6
-6 0
12
18 21
24
36
48
0
12
18 21
24
36
48
Mois
Mois 30 mg Q3M dernière dose à 21 mois
210 mg Q6M dernière dose à 18 mois
Miller PD et al. Bone 2008
Variations de la DMO après arrêt et reprise du traitement Placebo
210 mg Q6M
60 mg Q6M (reprise)
Hanche totale
Rachis lombaire
14
30 mg Q3M
Alendronate
Arrêt de traitement
12
Reprise de traitement 60 mg Q6M
8
Arrêt de traitement
6
Reprise de traitement 60 mg Q6M
Variation de DMO (% LS Mean ± SE)
10 8
4
6
2
4 0
2 0
-2
-2
-4
-4 -6
-6 0
12
18 21
24
36
48
0
12
18 21
24
36
48
Mois
Mois 30 mg Q3M dernière dose à 21 mois
210 mg Q6M dernière dose à 18 mois
Miller PD et al. Bone 2008
Programme de développement clinique du Dénosumab dans l’ostéoporose ~ 10,000 patients Treatment of PMO (FREEDOM) n = 7,808 Prevention of PMO (DEFEND) n = 332 Denosumab vs Alendronate (DECIDE) n = 1,189 Alendronate Transition (STAND) n = 504 FREEDOM = Fracture REduction Evaluation of Denosumab in Osteoporosis Every 6 Months DEFEND
= DEnosumab Evaluation For PrEserving BoNe Density
DECIDE
= Determining Efficacy: Comparison of Initiating Denosumab vs AlEndronate
STAND
= Study of Transitioning from AleNdronate to Denosumab
Effets du dénosumab (PROLIA®) chez les femmes ménopausées ostéoporotiques FREEDOM (Fracture REduction Evaluation of Denosumab in Osteoporosis Every 6 Months) • Anticorps monoclonal totalement humain • Inhibiteur sélectif du RANK-ligand Day 1 Visit
• Femmes ménopausées, ostéoporotiques • Dmab 60mg/6mois SC • Versus placebo • Suivi 3 ans • Age moyen de 72 ans • T-score moyen : – 2.8
S C R E E N I N G
R A N D O M I Z A T I O N
Study Month 1
6
12
24
Dénosumab 60 mg SC Q6M n = 3,902 Calcium and vitamin D
Placebo n = 3,906
36
E N D O F T R E A T M E N T
Cummings SR et al. N Engl J Med 2009
Effets du dénosumab (PROLIA®) chez les femmes ménopausées ostéoporotiques
Placebo (n = 3,906)
Denosumab 60 mg Q6M (n = 3,902)
Mean age, years (SD)
72.3 (5.2)
72.3 (5.2)
Mean body mass index (SD)
26.0 (4.2)
26.0 (4.1)
Mean 25 (OH) vitamin D level, ng/ml (SD)*
22.9 (11.3)
23.1 (11.7)
Mean lumbar spine T-score (SD)
– 2.84 (0.69)
– 2.82 (0.70)
Mean total hip T-score (SD)
– 1.91 (0.81)
– 1.89 (0.81)
Mean femoral neck T-score (SD) Prevalent vertebral fracture, n (%)
– 2.17 (0.71) 915 (23.4)
– 2.15 (0.72) 929 (23.8)
Cummings SR et al. N Engl J Med 2009
Action biologique du dĂŠnosumab sur les marqueurs du remodelage osseux FREEDOM (Fracture REduction Evaluation of Denosumab in Osteoporosis Every 6 Months)
Cummings SR et al. N Engl J Med 2009
Efficacité clinique du dénosumab sur la densité minérale osseuse FREEDOM (Fracture REduction Evaluation of Denosumab in Osteoporosis Every 6 Months)
Cummings SR et al. N Engl J Med 2009
Efficacité clinique du dénosumab sur le risque fracturaire FREEDOM (Fracture REduction Evaluation of Denosumab in Osteoporosis Every 6 Months)
Incidence at month 36 (%)
9% 8% 7%
RR = 68 %
RR = 20 % P = 0.01
Placebo Dénosumab
P < 0.001 8.0 % 7.2 % 6.5 %
6% 5% 4% 3% 2%
RR = 40 % P = 0.04
2.3 %
1%
1.2 %
0%
New Vertebral
Nonvertebral
0.7 %
Hip
Cummings SR et al. N Engl J Med 2009
Efficacité clinique du dénosumab sur le risque de fracture de la hanche Cumulative Incidence (%)
FREEDOM (Fracture REduction Evaluation of Denosumab in Osteoporosis Every 6 Months)
Placebo
1.2
Denosumab 60 mg / 6M
1.2%
†
40% 0.8
0.7%*
†
P = 0.04
0.4 0.0 0
6
12
18 Month
24
30
36
Risque de fractures de hanche réduit de 40% (95% IC: 0.37-0.97) Cummings SR et al. N Engl J Med 2009
Tolérance clinique du dénosumab FREEDOM (Fracture REduction Evaluation of Denosumab in Osteoporosis Every 6 Months)
Placebo (n = 3,876)
Dénosumab 60 mg Q6M (n = 3,886)
P value
3,607 (93.1)
3,605 (92.8)
0.91
972 (25.1)
1,004 (25.8)
0.61
Deaths
90 (2.3)
70 (1.8)
0.08
AEs leading to study discontinuation
81 (2.1)
93 (2.4)
0.39
202 (5.2)
192 (4.9)
0.55
Adverse events, n (%) All adverse events Serious adverse events
AEs leading to discontinuing the study drug
Efficacité anti-fracturaire vertébrale et non vertébrale démontrée chez les femmes ménopausées ostéoporotiques avec une injection sous-cutanée/6 mois et bien tolérée Cummings SR et al. N Engl J Med 2009
Tolérance clinique du dénosumab FREEDOM (Fracture REduction Evaluation of Denosumab in Osteoporosis Every 6 Months) dénosumab
placebo
p
Cummings SR et al. N Engl J Med 2009
Toutes les femmes ostĂŠoporotiques ne sont pas naĂŻves de traitement !
Durée de traitement et ostéoporose
La durée recommandée à tendance à augmenter au fil des ans… ce qui est logique car le recul augmente, l’expérience s’améliore et la sécurité reste bonne
Pour le tériparatide, c’est simple : 24 mois au maximum !
Des 5 années initiales… nous passons actuellement facilement à 8-10 ans pour les bisphosphonates, le raloxifène ou le ranélate de strontium
Que faire après l’arrêt… ? Un traitement de relais est nécessaire pour tous les traitements, sauf peut-être les bisphosphonates… intérêt des études de transition
Séquence bisphosphonates
dénosumab
STAND : Study of Transitioning from AleNndronate to Denosumab
Population de l’étude
Study Month Day 1 Visit
1
3
6
9
12
504 femmes ménopausées antérieurement traitées par ALN 70 mg QW ou équivalent pendant ≥ 6 mois
A L N ≥6 M O N T H S
S C R E E N I N G
1 Month run-in phase: ALN 70 mg QW + 1000 mg calcium + at least 400 IU vitamin D
R A N D O M I Z A T I O N
Denosumab SC 60 mg Q6M n = 253 Calcium and vitamin D
Alendronate PO 70 mg QW n = 251
T-score ≤ –2.0 et ≥ –4.0 au RL ou ESF E N D
Critère d’analyse principal
O F
Variation de DMO à l’ESF à M12
S T U D Y
Critères d’analyse secondaires Variation de DMO au rachis à M12 Variations du CTX-I sérique à M3
Kendler DL et al. J Bone Miner Res 2010
Séquence bisphosphonates
dénosumab
Study of Transitioning from AleNndronate to Denosumab
• Femmes ménopausées ≥ 55 ans avec un T-score ≤ –2.0 et ≥ –4.0 au rachis ou à la hanche totale • Traitement préalable par alendronate ≥ 6 mois
RANDOMISATION
Percent Change From Baseline (Least Squares Mean ± 95% CI)
Critères d’inclusion : 2.4
Dénosumab 60 mg Q6M (n = 246)
2.2 2.0
Alendronate 70 mg QW (n = 241)
†
1.8 1.6
*
1.4 1.2 1.0 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0
Dénosumab
Alendronate 12 mois
*P ≤ 0.05 †P <0.0001
0
6
12
Mois
Kendler DL et al. J Bone Miner Res 2010
Séquence bisphosphonates
dénosumab
STAND : Study of Transitioning from AleNndronate to Denosumab
Percent Change From Baseline
4
Alendronate Dénosumab
1.18%*
1.05%‡
*p < 0.0001 †p = 0.0003 ‡p = 0.0012 §p = 0.0121
3 0.85%*
2
0.99%† 0.73%§
1
0
Total Hip Primary endpoint
Lumbar Spine
Femoral Neck
Trochanter
Distal 1/3 Radius
Kendler DL et al. J Bone Miner Res 2010
Séquence bisphosphonates
dénosumab
STAND : Study of Transitioning from AleNndronate to Denosumab
Percent Change From Baseline
4
Alendronate Dénosumab
1.18%*
1.05%‡
*p < 0.0001 †p = 0.0003 ‡p = 0.0012 §p = 0.0121
3 0.85%*
2
0.99%† 0.73%§
1
0
Total Hip Primary endpoint
Lumbar Spine
Femoral Neck
Trochanter
Distal 1/3 Radius
Kendler DL et al. J Bone Miner Res 2010
Séquence bisphosphonates
dénosumab
Variation par rapport à l’origine (%) Médiane (Q1, Q3)
STAND : Study of Transitioning from AleNndronate to Denosumab 60
Alendronate 70 mg QW (N = 241) Dénosumab 60 mg Q6M (N = 246)
40 20 0
†
-20
†
-40 -60
†
†
†
-80 0
1
3
6
9
12
Mois
Kendler DL et al. J Bone Miner Res 2010
Séquence bisphosphonates
dénosumab
STAND : Study of Transitioning from AleNndronate to Denosumab
Tolérance
Kendler DL et al. J Bone Miner Res 2010
Comment prescrire le dĂŠnosumab ?
Ce que je ne peux faire et ne pas faire… 26/05/2010 : obtention de l’AMM européenne
Ce que je ne peux faire et ne pas faire… • J’ai une patiente traitée par corticoïdes. Puis-je prévenir une ostéoporose cortisonique avec le PROLIA® ? NON ! Pas d’AMM dans l’ostéoporose cortico-induite Possible cependant si femme ménopausée !
• J’ai un patient avec une ostéoporose fracturaire. Puis-je traiter son ostéoporose masculine avec le PROLIA® ? NON ! Pas d’AMM dans l’ostéoporose masculine… … sauf si cancer de la prostate traité par agoniste de la LHRH
• J’ai une patiente (78 ans) avec ostéoporose fracturaire. Puis-je prescrire le PROLIA® alors que sa clairance est à 28 ml/min ? OUI ! Pas de restriction de l’AMM vis-à-vis de la fonction rénale
A qui prescrire le PROLIA® au cabinet… • Julie, âgée de 66 ans, est à la retraite depuis un an • DXA : T-score = -2.8 en lombaire et – 2.2 en fémoral • Facteurs de risque cliniques : – IMC 19, fumeuse habituelle – antécédent de fracture de l’ESF chez la mère – Reçoit de l’INEXUIM® en continu pour un RGO chronique • Peu partante pour un traitement oral car « avec ma hernie hiatale, je supporte pas les médicaments » Bonne place pour le PROLIA® pour une meilleure tolérance !
A qui prescrire le PROLIA® au cabinet… • Anne-Laure, 68 ans, profite bien de sa retraite. Néanmoins, elle a eu une fracture vertébrale en D11 en 2009 • Elle a débuté un traitement par un générique d‘alendronate prescrit par son médecin traitant • Ella a arrêté son traitement en juillet dernier pour cause de déménagement. Elle pensait qu‘elle pouvait mettre son “traitement en vacances“ pour deux mois parce qu‘elle n‘avait plus de médicament et était très occupée… Bonne place pour le PROLIA® pour une meilleure adhérence !
A qui prescrire le PROLIA® au cabinet… • Robert, âgée de 74 ans, est un retraité actif • Il est suivi depuis 9 mois par un urologue pour un cancer de la prostate traité par injections de DECAPETYL® tous les 3 mois • Son rhumatologue qui le suit pour une gonarthrose a demandé une densitométrie osseux dans ce contexte à risque osseux DXA : T-score = -2.5 en lombaire et – 2.2 en fémoral Indication au PROLIA® : le seul avec une AMM spécifique !
Comment prescrire le PROLIA® au cabinet… • Quelle place dans l’arsenal thérapeutique ? AMM en 1ère ligne dans l’ostéoporose post-ménopausique
• Bilan pré-thérapeutique… pas de rôle dans l’immunité pas de bilan infectieux vérifier la calcémie
• Respecter les (rares) contre-indications hypocalcémie et allergie
Comment prescrire le PROLIA® au cabinet… • Prescrire du calcium et vitamine D avec le PROLIA® ? C’est recommandé… comme pour tous les autres traitements Risque d’hypocalcémie ++ si insuffisance rénale sévère ou dialyse
• Comment conserver ma boîte de PROLIA® ? Conservation au frigidaire (+ 2 à + 8°C) à l’abri de la lumière A température ambiante (< 25 °C) pendant 30 jours
• Où injecter PROLIA® ? En injection sous-cutanée Cuisse, abdomen, arrière du bras
Conclusion : ce qu’il faut retenir
La biothérapie par l’inhibition sélective du RANK Ligand représente une nouvelle perspective thérapeutique dans l’OPM:
– un nouveau mécanisme d’action – Une réduction du risque fracturaire sur les 3 sites (FV, FNV, FESF) – un gain de DMO significatif sur tous les sites et une réduction des marqueurs biochimiques osseux chez différents profils de patientes :
• “initiant” le traitement contre l’ostéoporose (FREEDOM) • ou en transition de traitement après l’ALN (STAND)
Le dénosumab a été bien toléré dans les deux études
Ces résultats (DMO, marqueurs, fractures) peuvent être mis en rapport avec le mode d’action différent des thérapeutiques…
Très bonne soirée à toutes et tous !
Diaporama disponible sur : http://rhumato-saint-antoine-upmc.canal-medecine.com