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édito

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Taxis/T3P : Printemps chaotique

des courses à des prix incroyables, décorrélés de toute réalité économique – on appelle ça le dumping ». « Nous étions, sans le moindre doute, dans l’illégalité totale et permanente en France par rapport à la loi sur les transports, la fiscalité, l’Urssaf et la DGCCRF », a-t-il avoué. Pourtant, si les taxis peuvent se réconforter de voir enfin reconnues les exactions qu’ils ont subies et dénoncées par de multiples manifestations, les travaux de la commission laissent présager que la seule réparation qu’ils pourront obtenir sera un éventuel meilleur encadrement du lobbying en France ainsi qu’un encadrement social des travailleurs des plateformes.

Renforcer la sécurité

Tandis que le conflit social contre la réforme des retraites perturbe l’approvisionnement des stations-service dans plusieurs régions, la circulation dans les agglomérations, le trafic aérien ainsi que l’activité touristique, les représentants des organisations professionnelles taxis ont été reçus par le ministre des Transports. Alors que la commission d’enquête parlementaire sur les Uber Files poursuit ses auditions, les taxis parisiens se mobilisent pour renforcer la sécurité dans leur métier.

Rencontre ministérielle

Le lundi 27 mars, les organisations professionnelles taxis ont été reçues par le ministre des Transports, Clément Beaune, afin de faire un état d’avancement sur les sujets abordés lors de leur dernière rencontre en septembre dernier. Lutte contre la maraude électronique des VTC par le contrôle des réservations préalables ainsi que contre le racolage aux gares et aux aéroports, instauration d’une réciprocité des conditions de charge pour les taxis frontaliers, distinction du code NAF des taxis de celui des VTC, amélioration de l’organisation des examens et des délais d’obtention des cartes professionnelles… Les dossiers soulevés semblent toujours en cours d’étude. Avançant à grands pas, la préparation des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 génère quant à elle l’inquiétude. D’abord, l’ouverture au covoiturage des voies prioritaires sur les autoroutes qui seront pérennisées après l’événement et pour lesquelles la profession demande la mise en place d’un contrôle par vidéoverbalisation. Ensuite, le développement d’une flotte de taxis accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR) pour laquelle le ministre a décidé d’attribuer des licences spécifiques aux chauffeurs ainsi qu’aux personnes morales volontaires. Le projet fait polémique dans la profession car il déroge à la réglementation. Uber Files et aveux Auditionné le 23 mars dernier, Mark MacGann, ancien collaborateur d’Uber à l’origine des révélations du scandale des Uber Files, est revenu sur le rôle d’Emmanuel Macron, ministre de l’Économie de l’époque, dans l’implantation de la multinationale en France. Pendant son intervention, Mark MacGann a détaillé les tactiques utilisées dans les années 2010 pour contourner la loi sur le transport de personnes et peser, de manière déloyale, sur les débats publics à ce sujet. « Armé des milliards de dollars [issues de ses régulières levées de fonds], vous pouvez proposer

Le sujet a beau être plutôt tabou dans la profession, la récente recrudescence d’agression de chauffeurs de taxi dans la capitale fait monter la pression. Bien que les paiements dématérialisés aient augmenté et même si les centraux radio développent des systèmes d’alerte pour protéger leurs chauffeurs affiliés, Walid Hanida, président de l’association Team Taxi, demande que les chauffeurs de taxi soient mieux protégés par la justice grâce à une répression plus sévère de cette violence ciblée. « Il faudrait que les agresseurs de chauffeurs de taxi puissent être condamnés plus lourdement comme c’est le cas pour les chauffeurs de bus et les exploitants de transport public », a-t-il déclaré dans les médias.

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