COTE D'IVOIRE ARTISANT

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Sommaire Dossier d’actualité

- Que deviennent les artisans après leur déguerpissement P.6.7

Gros plan

- Ministre Sidiki Konaté P.8.15 - Directeur des Opérations de Cash P.17.18 - Diomandé Mamadou Dibo P.20.21

Vie d’ici et d’ailleurs

- ''Mes représentations étaitent beau coup appréciées'' P.22

Editorial

Brèves P.23

Zoom Sur

-Mme Ligane Touré Salimata Esthéticienne P.24.25

Votre magazine de promotion de l’Artisanat et des PME. Sciences et Vie Le secteur de l’artisanat et des PME constitue le 3ème - Traitement du Diabète P.26.29 pilier de développement économique ; Recettes & Astuces contribue pour 14% au Produit Intérieur Brut et génère un - Le Gouagouassou P.31 quart d’emploi à la population. Malheureusement la crise post électorale qu’a connu la Côte d’Ivoire semble rendre ce secteur agonisant. Ce sont 120 000 emplois perdus en cinq mois, un secteur privé sinistré de près de 800 milliards de F CFA de perte. L’une des priorités du gouvernement est de redynamiser ce secteur d’activité. Le Ministre de l’artisanat et de la promotion des PME veut rendre le secteur de l’artisanat et des PME la locomotive pour le développement de la Côte d’Ivoire. Le Magazine « Côte d’Ivoire Artisanat et PME » est un magazine qui a tissé un partenariat avec le Ministère de l’artisanat et de la promotion des PME afin de l’accompagner sur le plan communicationnel. L’objectif de cet accompagnement est de faire connaître ce ministère et ses activités. Côte d’Ivoire Artisanat et PME se veut aussi une plate forme d’échanges et de promotion du secteur de l’artisanat et des PME. Côte d’Ivoire Artisanat et PME a pour objectif d’accompagner les autorités ivoiriennes en vue du développement économique. Nous croyons que c’est tous unis que nous reconstruirons ce beau pour, la Côte d’Ivoire. Côte d’Ivoire Artisanat et PME Le Magazine d’Informations du Ministère de l’Artisanat et de la Promotion des PME Siège social : Riviera III près de la Mosquée Directeur Général : Honoré Kassi Directeur de Publication : Honoré Kassi / 02 48 22 45/ 65 14 37 00 Directeur de rédaction : Casimir Boh/ 01 62 60 67 Service commercial : Francis Kouamé/ 06 43 11 15/65 14 37 03 Dépôt légal : n°6840 Abidjan, le 10 Novembre 2010 Capital social : SARL au capital 1 000 000 F CFA

Honoré Kassi

Contact E-mail : manuskacommunication@yahoo.fr Contact tel : (225) 22 47 45 23/57 78 05 46 Impression : imprimerie Orleanaise Société éditrice : imprimerie Orleanaise tel : (225) 23 51 72 76/ Fax : (225) 23 51 72 60


Côte d'Ivoire Artisanat et PME

AC TUALITE

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Abidjan : Que deviennent les artisans et propriétaires de PME après leur déguerpissement ?

Face à cette situation, le ministre de l’artisanat et de la promotion des PME, M.Sidiki Konaté avait instruit, le 26 juillet dernier, les maires d’Abidjan de dégager dans leurs communes respectives, des espaces pour le recasement des artisans déguerpis.

Dans le cadre de l’opération pays propre, artisans et PME ont été déguerpis des rues et artères principales. Cependant, les mesures de leur recasement n’ont pas suivi comme promis. « Après les boulevards, nous allons entrer dans les quartiers », avait déclaré Mme la ministre de la salubrité urbaine, Anne Ouloto à l’entame de « l’opération pays propre » pour assainir les villes. Cette opération a bel et bien pris forme à travers le déguerpissement des occupations anarchiques du domaine public. Résultat, ce sont les artisans et propriétaires de Petits et Moyennes Entreprises (PME) installés pour la plupart de façon anarchique sur les trottoirs et les artères principales qui ont payé le lourd tribut de cette opération. A Abidjan sud, principalement à Koumassi, sur les boulevards Valery Giscard d’Estaing, du 7 Décembre et du Caire, les magasins et autres commerces anarchiquement installés sur le domaine public ont été détruits. Pareil à Abidjan nord notamment à Yopougon où les maquis et établissements de joie à la rue princesse ont été rasés. Au rond point de la Riviera 2 dans la commune de Cocody, les revendeurs de téléphone portable ont connu le même sort pour besoin de travaux de voies de dégagement. 6

Un mois plus tard, le vendredi 26 août 2011, le Directeur de Cabinet Ali Touré, représentant le Ministre Sidiki Konaté, et les représentants des différentes communes du District d’Abidjan sont parvenus à un accord sur le recasement des artisans, à la grande satisfaction de tous. Les sites mis à disposition ont ainsi été identifiés à Cocody (4 Ha), Yopougon (30.000 m2), Abobo et au Plateau. Attécoubé, Anyama et Port-Bouët seront traités par des particuliers. Le maire de Koumassi, a de ce fait dégagé un nouveau site d’une superficie de 9 hectares situé au quartier Divo pour permettre aux six mille artisans composés de ferrailleurs, menuisiers, garagistes, soudeurs, tapissiers et autres de continuer leurs activités.


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En attendant la mise sur pied des différents programmes de recasement et de réhabilitation, que deviennent ces milliers d’artisans et propriétaires de PME déguerpis dont les mairies n’ont pas pu trouver de solution ? Engouffrés davantage dans la précarité, les artisans et propriétaires de PME déguerpis continuent tant bien que mal leurs activités, car ils n’ont pas le choix, en ces temps de crise financière. Certains ont grossi le nombre de marchands ambulants dans les rues de la capitale économique.

Au rond point de la Riviera 2, les étals de poisson, attiéké, de portable, banane braisé sont visibles la nuit tombée. Cri du cœur pour les artisans et PME Les artisans contribuent pour 14% au produit intérieur brut et emploient plus d’un quart de la population active, ce qui fait dire au président de la république Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara que le secteur de l’artisanat constitue le 3ème pilier du développement. Mais avec la crise postélectorale qui a engendré les pillages des commerces et entreprises, le bilan est sombre.

Au rond point de la Riviera 2, dégarni de PME, la matinée, un groupe de jeunes qu’on apercevait rarement en ce lieu défie la circulation en se faufilant entre les véhicules articles en main pour espérer écouler leurs marchandises en priant ne pas se faire surprendre par les agents de l’ordre public. Quand c’est le cas, il s’en suit une course poursuite pour leur échapper.

Selon l’Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), ce sont 80.000 emplois qui ont été détruits. « L’opération pays propre » qui a suivi, a certes permis l’assainissement de la ville d’Abidjan, cependant elle a sinistré davantage le secteur de l’entreprenariat. A l’issue de la rencontre entre le Directeur de Cabinet Ali Touré, représentant le Ministre Sidiki Konaté, et les représentants des différentes communes du District d’Abidjan, il a été convenu de la mise en place d’un comité pour rencontrer les différents services techniques des mairies et passer à la phase pratique de l’opération. Malheureusement ce n’est pas encore le cas. Vivement que cette opération de recasement se concrétise d’ici peu afin que les artisans et propriétaires de PME retrouvent le sourire.

Les noctambules endurcis Toute la matinée, les rues et artères dégarnies d’artisans et PME, sont inoccupées. Mais la nuit tombée, lors des heures de pointe pendant lesquelles les travailleurs regagnent leurs domiciles engendrant du coup un trafic important, artisans et propriétaires de PME refassent surface sur les différentes artères déguerpies. L’ambiance commerciale qui régnait au préalable refait surface. « La nuit, il n’y a pas de souci. C’est rare de voir les agents de l’ordre. Donc on en profite pour venir vendre un peu », a lancé un vendeur de chaussures et Compact Disque à Bel Air dans la commune de Yopougon.

CCKS

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M. Sidiki Konaté

Développement de l’Artisanat et de la promotion des PME

« ensemble nous le pouvons »

G R O S

P L A N T

Pour le président de la République, le DR

Alassane Ouattara: « Sans les activités économiques générées par les entreprises, (…) il n’y a ni économie, ni emploi, ni prospérité. » chapitre XIX du programme de gouvernement. Constat : Convaincu du rôle de moteur de l’économie que jouent les PME en matière de création d’emplois et de richesses, le Président de la République SEM Alassane Ouattara, envisage de faire de la promotion des PME un des axes principaux de son programme. Désormais le développement doit reposer essentiellement sur la promotion et l'émergence des PME-PMI. Cette volonté s’est traduite par la création d’un ministère dédié exclusivement à l’Artisanat et aux PME. Faisant donc sienne cette volonté politique, le ministère de l’Artisanat et de la Promotion des PME s’est immédiatement engagé à mettre en place une série de mesures tendant à créer une nouvelle dynamique de consolidation et de développement des activités des secteurs de l’Artisanat et des PME (…) Ce, en vue d’atteindre à moyen et long terme les objectifs de création massive d’emplois tel que voulu par le Président de la République SEM Alassane Ouattara. 8

Ministre de l’Artisanat et de la promotion des PME Le ministre de l’Artisanat et des PME, que je suis, a pour mission de traduire en décisions et en actions concrètes, le programme de gouvernement du Président de la République s’a gissant de ces deux secteurs. Voici les Grands Axes stratégiques tels conçus par le Président de la République, SEM Alassane Ouattara : A) Concurrence saine et loyale (court terme) Favoriser une concurrence saine et loyale entre les opérateurs économiques : il s’agit de protéger les entreprises contre la concurrence déloyale et toutes les formes d’insécurité et d’injustice. Mesures : - La construction d’une justice indépendante, impartiale et efficace ; - la création de tribunaux de commerce ; - la sécurité effective des biens et des per sonnes ; - l’optimisation de la fiscalité ; - la lutte contre le dumping, les importations frauduleuses, la contrefaçon ; - la protection des inventions et des brevets.

Visite du Ministre

Sur invitation du quotidien l’Intelligent d’Abidjan dans le cadre de sa rubrique ‘’Les Invités de la Rédaction de l’IA’’, le ministre de l’Artisanat et de la promotion des PME, M. Sidiki Konaté s’est rendu dans les locaux dudit journal pour s’entretenir avec la presse. Retour sur cette rencontre dont nous avons fait ressortir les grandes lignes.


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Il s’agit d’encadrer les entreprises qui le souhaitent : - Echanger et de résoudre les problèmes rencontrés par celles-ci : problèmes fonciers, divers contentieux ou différends avec des administrations ; - Mobiliser une expertise de haut niveau capable de leur apporter des conseils stratégiques et opérationnels; - Appuyer les différentes opérations de restructuration décidées par les entreprises ; - Mettre à la disposition des entreprises le nouveau dispositif de "diplomatie économique qui sera élaboré. D) Mieux appuyer les investisseurs installés, Mieux accueillir les nouveaux : - poursuivre l’action sur les coûts des facteurs à moyen terme; - abaisser la fiscalité des entreprises au fur et à mesure de l’élargissement de son assiette à moyen terme; 9

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C) Appuyer toutes les initiatives visant l’implantation de nouvelles entreprises et améliorer les performances techniques, commerciales et organisationnelles de celles qui existent déjà (Court moyen et long terme):

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B) Agir efficacement sur les coûts des facteurs (court et moyen terme) Il s’agit d’abaisser progressivement les coûts des facteurs de production Mesures - la réduction du prix de l’électricité; - la réduction des prix et l’amélioration de la qualité des services de télécommunications; - l’injection de ressources financières longues dans l’économie, en bonne intelligence avec les banques ; - la mobilisation des ressources extérieures bon marché mises à la disposition des entreprises par leur intermédiaire ; - la réduction des coûts de transport, en "nettoyant" nos routes des contrôles intempestifs, en améliorant le réseau routier et en aidant nos transporteurs à s’équiper en véhicules per formants de grande capacité ; -  la réduction des coûts "administratifs" et des procédures administratives.


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- Redynamiser et faire du CEPICI, en rapport avec les ministères techniques, un véritable guichet unique et un outil au service des opérateurs économiques dont les PME en particulier. E) Remarques générales: Trop peu d'Ivoiriens se sont investis dans la création d’entreprises. Il faut inverser cette tendance en priorité par: - Un appui fort de l’Etat à la création d’entreprises nationales par la mise en place de conseils stratégiques et opérationnels et des appuis financiers à travers le Fonds ivoirien de développement des entreprises nationales (FIDEN) et l’Institut National Ivoirien de l’Entreprise (INIE); - Partenariat fort avec des banques ou structures de micro finances en vue d'appuyer les créations d'entreprises nouvelles ou le développement d’entreprises existantes; - A terme, il faut jeter les bases de la création d’une structure financière (caisse, ou banque) tournée exclusivement vers le financement des projets de l’artisanat et des PME. « Il faut aussi qu’on innove si on veut que les jeunes entreprennent » Je viens de décliner mes objectifs, qui sont les objectifs du Président de la République Alassane Ouattara qui, lui-même, est un économiste. Heureusement que le budget n’est pas mis en place. Il faut que le nouveau budget de Côte d’Ivoire intègre les nouvelles visions que le Président se fait des PME-PMI, Artisanat en Côte d’Ivoire. Comme nous entrons dans un défi politique de création d’emplois, nous avons vu que le dernier fonds au niveau du ministère était de l’ordre de trois cents millions de FCFA. Il faut donner autant de milliards au niveau des PME. Il y a le fonds de l’artisanat (FAMA) qui est aussi 10 là pour promouvoir l’artisanat.

Ces fonds-là, il faut les doter sérieusement (…) Et pour le faire, l’Etat doit garantir, à travers des fonds, le financement de ces crédits. Je le dis, il faut prendre ce risque. Deuxièmement, il faut créer un environnement fiscal propre à ces entreprises. Surtout, s’assurer: quand on paie les impôts, quel type d’impôt payer? Qui doit payer ? Il faut aussi qu’on innove si on veut que les jeunes entreprennent. Avec toute cette confiance que je viens de vous donner, les grands axes et les grandes actions, je n’ai pas le doute que l’Etat va suivre. On a un bilan à donner. En tant que ministre, j’ai un bilan à présenter au Président Ouattara. Qui lui aussi a un bilan à donner aux Ivoiriens sur la création de cent mille emplois. Je pense que mon secteur est soutenu, nous avons de l’expertise et nous pouvons vous dire que nous pouvons créer dix mille emplois par an. Ce qui reviendra à cinquante mille emplois. Nous pouvons mettre en place au moins cent entreprises par an, avec des projets qui vont de dix à cent millions de FCFA. Concernant l’Artisanat, j’ai été ministre et j’ai fait des réformes dans ce secteur et celui du Tourisme. Grâce à Dieu, avec ce qu’on a pu faire, on a compris qu’à côté du Café et du Cacao, ça ne fait rien à un pays de développer ses potentialités.



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GROS G PLANT Gros Plan Le tourisme à lui seul peut créer ce cent mille ô d’Ivoire. Imaginez emplois par an en Côte que le tourisme crée son emploi, l’agriculture, les mines, la Fonction publique, les PME, …si tous se mettent ensemble, l’Ivoirien ne chômera pas.

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« On a un fonds qui existe qui ne demande que de l’argent pour que nous commencions à soutenir les premiers projets »

Et c’est de cela qu’il s’agit. Donc, l’Artisanat est déjà structuré. On a un fonds qui existe qui ne demande que de l’argent pour que nous commencions à soutenir les premiers projets. Le FIDEM existe au niveau des PME. Il y a des jeunes qui ont de l’argent. Vous venez avec nos projets, le FEDEM regarde, il vous conseille et vous aide. Il peut vous donner un peu, 40%, 50%, et l’Etat doit nous donner suffisamment les moyens pour le fonds opérationnel. Si ce n’est pas connu, nous devons travailler à nommer des personnes à nettoyer les textes pour que les gens sachent que cette structure existe. Et nous allons établir un partenariat. Il ne faut pas regarder l’économie trop d’en haut. Mon rôle est de dire qu’il faut donner du travail aux jeunes. Il faut informer l’opinion de l’existence des fonds. Moi, je le ferai à mon niveau. Il faut qu’on explique les mécanismes de l’obtention de ces fonds. C’est ce à quoi nous allons nous atteler. Faire connaître ce secteur, porteur d’emplois, qui va démystifier la question de l’entreprenariat, parce qu’il faut arriver à cela et qui va démontrer que l’économie réelle c’est la population. Pour le volet juridique, il fait partie des réformes adoptées pour accompagner véritablement la promotion de ce secteur. Nous avons des textes qui sont inadaptés, des structures qui ne jouent pas leurs rôles, il y a la question de la fiscalité à appliquer à ces structures. C’est un ensemble de paramètres que nous avons déjà identifiés en partenariat avec les fédérations. L’objectif, c’est comment alléger la fiscalité pour que ce ne soit pas un poids pour les entreprises.

Que les banques fassent des facilités aux nationaux. Donc, si l’Etat fait sa part, si les banques ne leur font pas confiance, l’Etat garantit. Ce sont des mécanismes qu’il faut mettre en place et afficher la volonté politique. Parce que demain, ceux qui vont voter le Président de la République, ceux qui vont juger son programme, ce sont les nationaux, ce sont des jeunes à qui il a promis de l’emploi. Donc, nous savons que nous pouvons le faire. C’est pour cela que le gouvernement existe pour appliquer ce programme. Nous avons travaillé, on attend que le Parlement adopte le texte. Ça été adopté en conseil de gouvernement, nous avons codifié cela. C’est ce qui va donner une carte d’identité au secteur de l’Artisanat qui compte plus de 250 corps de métier. Ce secteur va servir à la réinsertion des jeunes gens. Ceux qu’on veut sortir de la rue, où les mettre? Il faut leur donner une formation. Nous avons des maîtres artisans, nous avons des écoles de formation. Tout le monde ne peut pas entrer à la fonction publique. Tout le monde n’est pas diplômé, et ce n’est pas parce qu’on n’est pas diplômé qu’on ne doit pas manger dans la vie. Il faut décomplexer le débat du développement. Est-ce que pour « On peut créer cent mille emplois par mois » créer une entreprise, il faut avoir forcément une maîtrise ou le doctorat ? Non. Il y a, en Il faut d’abord créer les entreprises. D’ici deux ans ou trois ans, on pourra Allemand ce qu’on appelle le ‘’Mittelstand’’ commencer à réglementer. – ceux qui sont au milieu, il faut les 12 valoriser.


Et notre souhait, c’est d’arriver à cela. Il faut que cela soit une sorte d’obligation. L’Etat peut commencer. On a des fonds. Et ces fonds-là doivent être renfloués pour servir de fonds de garantie. Si les banques ont des fonds de garantie, elles pourront prêter, parce qu’elles ne donnent pas de cadeau, les banques. Ce ne sont pas des bons samaritains (…) En fonction des éléments que nous avons qui nous permettront de garantir un certain nombre de transactions, nous allons échanger, parler avec les banques. Je pense que le dossier même passera devant le gouvernement pour que le Président de la République s’attèle désormais à régler la question des fonds de garantie en Côte d’Ivoire. C’est cela le vrai problème. Même les investisseurs qui viennent de l’extérieur, souvent, cherchent de garantie.

Dans les mesures à prendre, il y a la volonté politique. Le Président de la République sait qu’il faut créer des emplois et que ce secteur à lui seul peut créer des emplois. A la question de savoir combien d’entreprises nous avons, je ne veux pas rentrer dans les chiffres. D’aucuns parlent de 6000 en l’an 2000. Depuis 2000, on n’a pas encore de chiffres et aujourd’hui à cause des difficultés, rien n’a changé véritablement. En ce moment, il est clair que les 6000 qui ont été dénombrés en 2000, aujourd’hui, en réalité, on doit pouvoir se retrouver à 1000. Mais l’état des lieux doit commencer dès la semaine prochaine quand le budget sera établi. Cet état des lieux va nous permettre de faire une cartographie des entreprises en Côte d’Ivoire. Vous saurez exactement combien de PME, il y a à Bouaké, Korhogo, Aboisso, à Sassandra, etc. Nous allons mettre tout cela dans une banque de données, dans un fichier sur Internet pour que les Ivoiriens aient accès à ces informations. Si par exemple on a le nombre des tonnes de cola qui est produit en Côte d’Ivoire, cela peut créer des mécanismes de création d’emploi dans ce domaine. Pour le moment, donnez-nous un peu de temps et nous pourrons vous dire de 6000 en 2000, nous en sommes à combien aujourd’hui après la crise qui a ravagé tout ce qui était entreprise. Même des journaux n’ont pas échappé à cette folie.

Des mesures pour répertorier les entreprises en Côte d’Ivoire

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C’est possible en Côte d’Ivoire, on a des moyens en Côte d’Ivoire. Il ne faudrait pas que ce soit un fardeau. Voilà un peu ce que nous allons faire ces jours-ci. C’est un travail d’ensemble, de la presse, du ministère et même des organisations professionnelles pour qu’on dise que c’est possible ; ‘’yes we can’’ en Côte d’Ivoire. On peut créer cent mille emplois par mois. Voilà le message que j’avais à dire pour promouvoir ce secteur, et c’est ce que nous allons répéter ces jours-ci. Nous allons faire en sorte que la question de l’investissement soit garantie. Or, l’Etat a une banque d’investissement qui, normalement devrait en réalité garantir un certain nombre d’investissements, tels que ceux que nous venons d’écouter auprès des uns et des autres. Ce n’est pas fait.

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Nous allons faire le salon de l’entreprenariat où on va créer des sites et trouver des moyens pour vous faire connaître à l’extérieur à travers nos chambres de commerce, en mettant à leur disposition l’outil indispensable. Il y a un ensemble de mesures qu’il faut prendre, par exemple, donner au CEPICI sa vraie place pour le soutien au secteur des PME/PMI. Et nous nous battons dans ce sens. Cela fait partie de la promotion bien entendu. Promotion, comme faire connaître, promotion aussi comme créer ou promotion comme soutenir ce qui existe déjà. C’est parce que ce secteur n’est pas connu que les banques pensent que ce ne sont pas des sources d’investissements. Il faut qu’on se batte pour se faire connaître. Mon bureau, c’est le bureau des PME, PMI et de l’artisanat. Le Président a désormais créé un poste spécial des PME, c’est déjà pour vous un signal. L’artisanat est un département entier. Il y a un directeur de l’artisanat. Nous avons des plans d’actions aussi pour l’artisanat. Si le budget sort, on doit organiser les élections de la Chambre Nationale des Métiers. Je vais mettre en place un comité électoral. Je vais organiser une cérémonie de lancement, je vais finaliser le recensement électoral et établir la liste électorale et bien entendu convoquer le collège électoral. Je pense que le comité de gestion ne sera plus reconnu. On va directement aux élections. Dans les deux (02) mois qui suivent, on doit avoir fini et connu le nouveau président de la Chambre Nationale des Métiers, parce que la chambre doit revenir aux artisans. Donc il n’y a pas d’ambiguïté. On a aussi dans le projet de l’artisanat, la réhabilitation des chambres régionales de Korhogo, Bouaké, Man, Odienné.

On a déjà fait l’état des lieux. On va faire des appels d’offres bientôt. Ce sont les artisans eux-mêmes qui vont venir reconstruire. Le centre artisanal de Grand-Bassam, on va le faire. Mais sachez qu’il y a un vieux projet en Côte d’Ivoire depuis Houphouët-Boigny. Il y a toute une partie du terrain de l’aéroport où on devait construire un centre d’exposition moderne. Le BNETD a déjà fait l’étude technique. Ce sera le plus grand marché de l’artisanat de l’Afrique de l’Ouest. L’Etat doit promouvoir le travail en facilitant les mesures de production et de commercialisation. C’est une obligation. Il y a un gigantesque projet que nous allons lancer et qui va révolutionner effectivement le secteur de l’artisanat, même la vie à Abidjan, parce que c’est un espace de gastronomie et d’achat comme des grandes galeries au monde. C’est un espace où vous retrouverez tous les 250 corps de métiers en un seul marché. Un endroit de vie qui va changer fondamentalement la qualité de la vie d’Abidjan. Nous avons aussi en projet les travaux d’assainissement et d’électrification des ateliers des artisans du Nord. Il faut réduire le tarif de l’électricité pour les PME/PMI. Qu’on ne doit pas comparer aux grosses machines industrielles. L’Etat a le devoir d’organiser le secteur informel, parce que plus un secteur est organisé, mieux l’Etat gagne dans ce secteur. Il faut créer un village artisanal pour permettre aux artisans de vendre, mais aussi un espace pour les garages, parce que cela permet de mieux organiser cet espace et traiter l’huile qui est versés. Au lieu de verser l’huile par terre, on peut créer un réseau qui permet d’utiliser l’huile autrement. ECRIVEZ-NOUS POUR VOS AFFICHAGE PUB. manuskacommunication@yahoo.fr Tél.: (225) 22.47.45.23/57.78.05.46 15

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« Il faut qu’on se batte pour se faire connaître»

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« L’Université, c’est bon, mais il n’y a pas que ceux-là qui sont en Côte d’Ivoire » Bientôt, je ferai en sorte pour que les chauffeurs de « Gbaka » aient une tenue de travail. Mais cela ne suffit pas. Il faut les inscrire à la CNPS. Nous ne voulons pas seulement d’un Etat qui envoie les gens à l’Etat. L’Université, c’est bon, mais il n’y a pas que ceux-là qui sont en Côte d’Ivoire. Le reste, on fait quoi d’eux ? Voilà un peu mon schéma. C’est pour cela que je ne veux pas parler spécifiquement des corps de métiers. Sinon il y a un ensemble de mesures pour tous les corps. Pour les ferrailleurs, on a un projet pour la relocalisation ou alors on paie l’espace où ils sont. Nous sommes pour cette option. Ça évite donc la précarité dans laquelle vivent les artisans. Il faut leur donner un endroit moderne de travail. Il ne faut pas que la casse soit vue comme un nid de bandits, mais il faut viabiliser cet espace. Il faut qu’on quitte la médiocrité maintenant. On a un pays fort. On a de l’argent, mais on est dans les petits projets. Il faut des marchés modernes. Il faut des gares routières et des casses modernes. Et moi j’ai foi en la capacité du Président de la République qui comprend les enjeux du développement. Pour des raisons spécifiques, l’Etat a doté la presse d’un fonds, peut-être par rapport à la caractéristique des structures de presse. Si elle est en difficulté, il faut trouver les mêmes solutions pour lui venir en aide. Sinon une PME est une PME. Et notre cartographie va nous permettre d’avoir une lisibilité sur l’ensemble des PME et leur nombre exact. Quand on a une agence de voyage, c’est une PME. Quand on a un journal, c’est une PME. C’est un ensemble d’activités qu’on mène chaque jour. Très bientôt, je vous ferai parvenir un chronogramme concernant 16

Je veux qu’il y ait un rapport transparent entre nous et les fédérations, entre nous et la presse, parce qu’il s’agit de l’avenir de la nation ». Source : l’Intelligent d’Abidjan NB : les titres sont de la rédaction

Siège Social: Cocody Cité des Arts, Capital Social: 10.000000 F CFA 08 BP 115 Abidjan 08-RCI - Tél.: +225 22.44.54.69 - 22.44.26.63 Cel.: +225 05.10.18.10 Fax: +225 22.44.36.01 - RC.n°:CI-ABJ-07-M2-2313-CC.n°:4103672F



Côte d'Ivoire Artisanat et PME Notre philosophie est toute simple : Mettre les employés au cœur des décisions ; les impliquer aux activités de l’entreprise. En plus, nous mettons en place une politique managériale qui permet un libre échange afin d’améliorer les prestations de service. Notre réseau comporte 70 agences sur l’étendue du territoire ivoirien. En termes de pourcentage Cash Express détient 49% des parts ce qui revient en d’autre terme à 70% des agences Cash Express et les 30% restant a des particuliers.

« Que le gouvernement diminue les taxes et la patente »

M . T I A V. PA S C A L Directeur Général de CASH EXPRESS

Cash Express est une structure financière

qui s’est imposée dans le domaine des transferts en Côte d’Ivoire. En l’absence du Directeur Général en mission, M. Seugbeu Florentin Directeur des opérations a bien voulu nous rencontrer pour livrer les bases leur implantation. Présentez-nous Cash Express De prime abord, Cash pour exprimer le fait que les fonds existent et Express pour la rapidité et la fiabilité. Cash Express est donc une structure spécialisée dans le transfert d’argent basée à la cité des arts à Cocody. Notre structure comporte en son sein deux (2) directions : la direction des actions opérationnelles et la direction financière.

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Qu’est ce qui vous a motivé à créer cette structure ? Nous avons crée Cash Express pour palier les difficultés qu’avaient les populations se trouvant dans la zone CNO (Centre Nord Ouest), du fait de la crise sociopolitique qu’a traversé notre pays, à recevoir de l’argent de leur proche résidant dans les zones gouvernementales. Les grandes institutions ayant déserté ces zones En second lieu, Cash Express a été créé pour professionnaliser le transfert d’argent domestique. Il était de notre devoir de créer un réseau domestique professionnel capable de répondre aux besoins et attentes des populations de manière prompte puisque les grands établissements financiers ne s’intéressaient qu’à l’extérieur. Quels sont vos atouts ? Notre atout majeur est la bonne maitrise et la fiabilité de notre réseau informatique car toutes nos opérations se font par le biais de l’informatique. Il y a aussi le fait que la direction générale est à l’écoute du personnel qui est dynamique,


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jeune, efficace et aguerri à ce métier de sorte à créer une symbiose qui de facto se répercute sur les prestations de ceux-ci vis-à-vis de la clientèle. Quels sont vos objectifs pour cette structure ? Notre objectif est tout d’abord de faire une bonne couverture du territoire national et nous positionner comme leader sur le plan des transferts domestiques. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ? Les difficultés rencontrées sont d’ordre financier qui est lié aux problèmes qu’a connu notre pays cette décennie. Il y a aussi le fait de la diminution des investissements, de la circulation des fonds pecuniers et les pénalités très élevées dû au retard parfois non dépendant de notre volonté.

Interview

DIRECTEUR DES O P E R AT I O N S CASH EXPRESS

Avez-vous un appel à lancer à votre ministère de tutelle d’une part et d’autre part au gouvernement ? Les dix dernières années ont été difficiles pour la côte d’Ivoire. 19

Créer les entreprises et les faire vivre dans un environnement de trouble sociopolitique n’est pas chose aisée. En conséquence, les entreprises doivent être soutenues en créant des conditions propices d’investissement : Diminuer les taxes et les patentes ; Aider les PME à consolider les actions afin de leur permettre de se requinquer pour revenir à la normale ; mettre une politique de consolidation des activités économiques ; revoir l’environnement fiscal ainsi que la diminution de certaines taxes telle que la patente. Réalisée par Francis Kouamé



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G r oGros s Pla P l a n Plan « la concurrence des grandes entreprises nous piétine » M. Diomandé Mamadou Dibo Responsable de l’Ets Dibo et frères

Etablissement Dibo est une PME spéciali-

aliments fait à base de plusieurs matières premières : le mais, le son de blé, le tourteau de soja, de coton, de la farine de poisson, de la farine de mil et de soja. Ces divers types d’aliments sont repartis ensuite dans une unité de fabrication d’aliment de bétail (poulet, porc, mouton, etc…).

sée dans le domaine de l’élevage, mis sur pied par M. Diomandé Mamadou Dibo ingénieur en techniques d’élevage. Depuis, son entreprise poursuit son petit bonhomme de chemin malgré des difficultés. M. Diomandé Mamadou Dibo fait partie des Ivoiriens qui se sont inscrits dans la logique du ministre de l’Artisanat et de la promotion des PME : se prendre en charge grâce à l’entreprenariat. « Après mes études, j’ai suivi une formation agro pastoral pour m’installer à mon propre compte, parce que je n’ai jamais eu d’emploi. J’ai donc décider d’entreprendre », a confié M. Diomandé Mamadou Dibo. Ingénieur des techniques d’élevage, s’est mis à son propre compte avec l’ouverture d’un établissement spécialisé dans le domaine de l’élevage. Situé à Bingerville à la gare routière non loin de la coopec, l’Ets Dibo et frères propose plusieurs services. Une unité de fabrication d’aliments

Vente d’aliment, de volaille, de matériel et de produit Après la fabrication d’aliments dans l’unité de production, les aliments sont vendus sur le marché et à des particuliers. A cela s’ajoute les ventes de poulet d’un jour, de produits vétérinaires, de matériels d’élevage. Grâce à l’expérience acquise en plusieurs années dans ce domaine, Etablissement Dibo applique les techniques de suivi dans les fermes et fabrique des couvoirs pour la production des poussins.

L’Ets Dibo et frères a en son sein une unité de fabrication de divers

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Couture Vie d'ici & d'Ailleurs

Couture

Athanase Sogan, couturier togolais : « QUE LE MINISTRE NOUS

AIDE À AVOIR DES PRÊTS »

Athanase Sogan est un jeune Togolais qui exerce

la couture en Côte d’Ivoire. En 23 ans d’exercice de ce métier, il est possède un atelier de couture dans la commune de Yopougon. Il nous partage son expérience dans ce métier qui n’était pourtant son choix au départ. « Je rêvais d’être mécanicien, parce que « L’apprentissage était dur, car Le patron j’aimais les voitures, mais mon père m’a ne badinait pas avec nous. Il fallait obéir à tous ses ordres », a reconnu Athanase conseillé la couture». Sogan. Après deux années de formation n pourrait le dire, le père d’Athanase plus accentuée sur la couture dame qui était Sogan qui a immigré en Côte d’Ivoire en la spécialité de son patron, Athanase Sogan 1979, en provenance du Togo a eu le flair de retourna au Togo, dans son village natal à diriger son fils vers le métier de la couture. Tsévié situé à 35 Km de Lomé pour poursuiLui qui a détecté le talent de dessinateur en vre son apprentissage auprès de son oncle.

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son fils quand celui-ci l’a rejoint en 1984 pour des études primaires à Jacqueville. « J’étais un as en dessin. Mes représentations étaient beaucoup appréciées par mon entourage. C’est sans doute ce qui a motivé mon géniteur à m’inciter à la couture ». Mais faute de moyen pour l’inscrire dans une école de couture, après avoir obtenu le CEPE (Certificat d’Etude Primaire Elémentaire) son père le confia, le 18 Septembre 1988, à un couturier expérimenté pour sa formation.

a reconnu Athanase Sogan. Après deux années de formation plus accentuée sur la couture dame qui était la spécialité de son patron, Athanase Sogan retourna au Togo, dans son village natal à Tsévié situé à 35 Km de Lomé pour poursuivre son apprentissage auprès de son oncle. En une année, Athanase Sogan y apprit la couture homme. De retour en Côte d’Ivoire, en 1993, il parfait, sept années durant son apprentissage avec son ancienne collègue de formation devenue propriétaire d’un atelier de couture.


L’âge de la maturité L’âge de la maturité En 2000, Athanase Sogan s’installe à son propre compte. En effet, il met en place Genèse1 couture, son atelier derrière le marché de la Gesco dans la commune de Yopougon. Couturier mixte, c’est avec admiration qu’on observe la qualité des coutures hommes, dames et enfants exposées à l’extérieur et à l’intérieur de son atelier. Plus d’une décennie plus tard, Athanase Sogan est devenu formateur à son tour. Il encadre sept jeunes apprentis et collabore avec une couturière confirmée. Aujourd’hui, c’est un homme rompu au métier de la couture, et qui vit de son art. «Je suis marié et père de trois enfants. Je parviens à les entretenir convenablement. J’ai des projets en cours de réalisation », confie t’il. Une décennie d’instabilité politique infructueuse

Vie d'ici & d'Ailleurs

« En tout métier, il y’a des hauts et des bas. Souvent les activités ne bougent pas. Mais les dix ans d’instabilité sociopolitique en Côte d’Ivoire ont accentué les difficultés chez les artisans. J’ai même été victime de vole dans mon atelier. Plusieurs articles des clients et quelques machines ont été emportés par les ravisseurs. Mon magasin a été fermé pendant un mois lors des événements poste électorale. Je profite donc de l’occasion pour demander au ministre de l’artisan et de la promotion des PME de nous aider à avoir des prêts pour faciliter notre installation et offrir des machines qui sont hors de prix pour nous les couturiers». Pour la rentrée scolaire, Genèse 1 couture, met à la disposition des parents d’élèves des prêts- à- porter à des tarifs réduits pour les aider à habiller leurs enfants surtout que les tenues sont désormais exigées. Casimir Boh

Brèves Brèves Koumassi : un nouveau site pour les artisans un nouveau site d’une superficie de 9 hectares situé au quartier Divo. C’est ce que la mairie de Koumassi vient de mettre à la disposition de tous les artisans de la commune, menacés par le déguerpissement dans le cadre de l’opération pays propre. Mercredi dernier, lors de la visite du site, Touré Ali le Directeur de cabinet du Ministère de l’Artisanat et de la promotion des PME, représentant le Ministre Sidiki Konaté, a promis aux artisans venus nombreux pour accueillir la délégation, que les travaux de remblayage du site quelque peu marécageux, débuteront incessamment. Une promesse saluée à sa juste valeur par le secrétaire général des ferrailleurs de Koumassi Ouattara Seydou. Pour lui, c’est un grand soulagement car ce nouveau site va permettre aux quelques six mille artisans composés de ferrailleurs, menuisiers, garagistes, soudeurs, tapissiers et autres de continuer leurs activités.

Téléphonie : le domaine de la téléphonie mobile participe du développement socio-économique 25 ans de téléphonie mobile « bilan et perspectives », c’est sous ce thème que s’est ouvert au palais de la culture la 7ème édition de Africa Telecom People ATP, un salon dédié à la téléphonie et au TIC. Une plate forme au cours de laquelle les amateurs vont découvrir les offres proposées par les professionnels des télécoms. Pour Koné Bruno, ministre des PTIC, le domaine de la téléphonie mobile participe du développement socio-économique de par sa contribution importante au PIB, ses apports importants pour les Etats, la création de milliers d’emplois directs et indirects et de l’impact social important induit par la fluidité et la rapidité du flux de l’information.


Côte d'Ivoire Artisanat et PME ZOOM SUR

Mme Ligane Touré Salimata La beauté, rien que la beauté (esthéticienne) C: Les premiers pas à IBCA (Institut de Coiffure, et « il faut supprimer les Beauté, Accessoires) sont De la kiosques de coiffure » hallucinants. décoration murale ornée de guirlandes colorées, aux portraits, à l’ordre exquis de rangement, font dire que rien n’est fait au hasard à IBCA (Institut de Beauté, Coiffure, et Accessoires). Chaleureux, le personnel très select recruté sur la base de compétence vous reçoit et se met à vos petits soins. Manucure, pédicure, coiffure, gommage, épilation etc., sont savamment réalisés selon vos sensibilités.

Crée en 2009, par Mme Ligane Touré Salimata, mariée et mère de deux enfants, IBCA (Institut de Beauté, Coiffure, et Accessoires) est devenu la destination de choix pour les férus de la beauté à l’état pur du corps et de l’esprit. ‘’L’esthétique est le sens ou l’expression du beau et de l’harmonie. C’est donner une petite touche pour rendre plus harmonieux ce qui est naturel. En esthétique, le beau et le bien-être sont indissociables. L’esthétique permet donc à une personne d’être belle de corps et d’esprit’’.

Cette pensée, Mme Ligane Touré Salimata,

esthéticienne l’a fait sienne. Cela, il suffit de se rendre dans son Institut de beauté IBCA (Institut de Beauté, Coiffure, et Accessoires) sis à la Riviera 3 près de la mosquée, immeuble gire pour s’en rendre compte.

La liste pléthorique de mariées que Mme Ligane Touré Salimata a coiffée, entretenue sur une période de trois mois pour des conseils de soins en disent long sur la qualité de ses prestations. Un outil à l’ére du temps Qui veut aller loin ménage sa monture, dit le probverbe. Mme Ligane Touré Salimata a mis tous les moyens possibles pour réaliser son rêve celui de professionnaliser son métier en mettant en place sur fond propre cet Institut de beauté. En plus d’une bonne ressource humaine, le matériel cosmétique, les appareils et machines répondent aux exigences modernes des soins esthétiques. « un gommage à base de miel plus le sel après un pédicure cela empêche les peaux mortes de vite repousser ».


Rehausser l’image des instituts professionnels Mme Ligane Touré Salimata rêve grand pour l’esthétique en Côte d’Ivoire : voir ce secteur d’activité se professionnaliser. e fait, pensée, penelle sée,lance Mme MmeunLigane Lappel igane au Touré Touministère ré Salimata, Salimade ta, DeCce esthéticienne ilil suffit esthéetticau iengouvernement ne l’a l’a fait fait sienne. sienn: e«. ilCela, Cfaut ela, supprimer suffit de de tutelle rendre de IBCA sekiosques rendre dans dde ancoiffure s son son Institut Incar stituilt n’y de abeauté be autéassez IBCA lesse pas (hygiène Institut de dafin e Beauté, Bede autrehausser é, Coiffure, Coiffurel’image , et et Accessoires) Accessoires) d" (Institut sis à la Riviera près de mosquée, sisinstituts la professionnels R iviera 3 p rès». d e llaa m osquée, des gire pour iimmeuble mmeuble g ir e p our ss’en ’en rrendre endre compte. compKonaté te. Balkissa


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En prélude au 14 Novembre 2011, journée mondiale de lutte contre le diabète, nous avons rencontré, le Docteur Abodo Jacko, Endocrinologue, Diabétologue, Interniste, Président de l’Association Obésité et Diabète de Côte d’Ivoire (AOD-CI) dont le siège est situé à Angré 8ème tranche, pour jeter un regard sur cette maladie. Qu’est ce que le diabète ? Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé OMS, le diabète se définit comme un état d’hyperglycémie chronique qui relève de facteurs environnementaux et génétiques qui agissent le plus souvent de façon conjointe.

Quels sont les symptômes du diabète ? En général, il y’a deux grandes formes de diabète : le diabète de types 1 et 2. Le diabète de type1 retrouvé généralement chez l’enfant ou l’adolescent apparaît de façon brutale. Le malade peut sombrer rapidement dans le coma. Dans le diabète de type 1, on a une destruction du pancréas. Le patient est obligé de s’injecter de l’insuline toute sa vie. Le diabète de type 2 apparaît généralement après 40 ans chez le sujet en surpoids ou obèse et évolue à bas bruit. 27

V I E

Les facteurs liés à l’environnement sont : la sédentarité, c’est-à-dire, le manque d’activité physique, une alimentation déséquilibrée, tous ces facteurs contribuant à l’installation de l’obésité. Ça c’est dans le cas le plus fréquent de la plupart des diabètes. Lorsque la glycémie s’élève au dessus de 1,26 g/l à deux reprises chez le sujet à jeun on dit qu’il a le diabète. En Côte d’Ivoire, 4 à 6% de la population a le diabète.

E T

« En Côte d’Ivoire, 4 à 6% de la population a le diabète »

S C I E N C E S

Dr Abodo Jacko Rhedoor

Traitement du diabète

Traitement du diabète


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On le découvre à l’occasion de complications. On l’appelle dans ce cas le tueur silencieux, parce que la maladie vous surprend avec des complications : la paralysie d’un hémicorps, un infarctus du myocarde, des infections (pied d’athlète, furoncles, pneumopathie, gangrène), troubles visuels, l’impuissance sexuelle…. Les principaux signes du diabète sont au nombre de quatre, on parle de syndrome cardinal. Le premier signe : le patient urine beaucoup (polyurie). Le deuxième signe : le patient boit beaucoup d’eau ou de boissons sucrées (la polydipsie). Le troisième signe : le patient mange beaucoup (la polyphagie). Le quatrième signe est l’amaigrissement, parce que le sucre n’est pas utilisé donc l’organisme utilise les graisses et les protéines pour produire de l’énergie à la place du sucre. Toute alimentation susceptible d’entrainer l’obésité doit être utilisée avec modération. On parle d’obésité lorsque l’index de masse corporel (IMC= Poids en kg / Taille en mètre au carré et est supérieur à 25 kg/m2. Mais c’est surtout l’obésité qui se situe au niveau de l’abdomen qui pose problème, car c’est elle qui provoque le diabète, l’hypertension, les excès de graisses et les maladies cardiovasculaires.

Chez la femme, le tour de taille ne doit pas dépasser 88 cm et chez l’homme, il ne doit pas dépasser 102 cm. Quelle est donc la différence entre le diabète de types 1 et 2? Comme je le disais tantôt, il y’a deux grandes formes de diabète : le diabète de type1 et le diabète de type 2. Le diabète de type 1 est une maladie qui concerne exclusivement le pancréas. L’organisme produit des anticorps dont on ne connaît pas toujours l’origine. Ces anticorps vont détruire le pancréas qui est une glande située dans le ventre, derrière l’estomac. Et cette glande là produit une hormone clé qu’on appelle l’insuline. Cette insuline peut être considérée comme une clé qui permet aux cellules d’utiliser le glucose (sucre) comme source d’énergie. A côté de ce diabète de type 1 qui heureusement est plus rare car ne concernant que 5 à 8 % des cas de diabète, Il y a le diabète de type 2. C’est la forme la plus fréquente qu’on appelait le diabète gras qui concerne les sujets obèses ou le diabète de la maturité parce qu’il apparaît après quarante ans généralement. Cette forme de diabète est beaucoup liée à l’obésité. Il existe un autre type de diabète qu’on appelle le diabète gesta tionnel qui apparaît chez la mère au cours de la grossesse. Il peut disparaître après la grossesse et réapparaître chez la mère, cinq à dix ans plus tard et prendre la forme d’un diabète de type 2.

''Chez la femme, le tour de taille ne doit pas dépasser 88 cm et chez l’homme, il ne doit pas dépasser 102 cm''.


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A côté de cette troisième forme de diabète, il y’a d’autres types de diabètes engendrés par : les médicaments, le VIH, les antirétroviraux, les produits qu’on appelle les corticoïdes ; ensuite des formes liées à des maladies génétiques ou endocriniennes. Quel regard portez-vous sur le traitement du diabète en Côte d’Ivoire ? On ne peut pas parler du traitement du diabète sans parler des mesures qui accompagnent ce traitement. C’est-à-dire qu’il y’a des mesures diététiques et hygiéniques à prendre. Il y’a certes des facteurs génétiques qui prédisposent, mais il y’a aussi la sédentarité et la mauvaise alimentation. Le sujet doit avoir une activité physique régulière d’au moins trente minutes par jour ou d’une heure, deux à trois fois par semaine, en fonction de son état physique, de ses préférences et aussi en fonction de l’état des ses articulations, de ses pieds et de son cœur. Il faut également avoir une alimentation équilibrée. En ce qui concerne le diabète de type 1, le seul traitement est l’insuline. Dans le diabète de type 2, le patient doit prendre des comprimés qui aident le pancréas à produire de l’insuline ou qui aide l’insuline à agir efficacement. Il y’a eu récemment un nouveau groupe de médicaments qu’on a appelé les glitazones qui malheureusement viennent d’être retirés. Par contre, il y’a un autre groupe de médicaments qu’on appelle les incrétines qui sont des hormones intestinales qui stimulent la sécrétion de l’insuline. Ils semblent apporter 29

de bons résultats. Au niveau de l’insuline, on a de nouvelles méthodes d’injection : le stylo ou la pompe portable à la ceinture. Initialement l’insuline était injectée à partir de seringues, mais progressivement, les seringues ont fait place au stylo dont l’utilisation est plus pratique. Notre problème en Côte d’Ivoire actuellement c’est la pénurie de structures de prise en charge et l’étroitesse des locaux existants (CHU de Yopougon, INSP Adjamé, Hôpital Militaire d’Abidjan, CHU de Treichville). Il faut à la Côte d’Ivoire un Institut de diabétologie à Abidjan et des centres ou unités à l’intérieur du pays. Le Ministre de la Santé, le Pr Ndri Yoman et son le stylo ou équipe en font leur cheval de bataille la pompe pour le bonheur portable à des diabétiques. Pour notre part, la ceinture. en plus de notre siège à Abidjan, Angré 8è tranche SicogiPacific, nous avons ouvert une antenne en milieu rural plus précisement dans le village d’Aboudé Mandéké dans la sous préfecture d’Oress-Krobou dans le Département d’Agboville afin de limiter l’afflux des diabétiques de cette région sur Abidjan dont les centres sont déjà saturés. Quel régime alimentaire pouvez-vous conseiller? Le diabétique n’a pas un régime spécial. Il s’agit plutôt d’une alimentation équilibrée et saine que nous devons tous appliquer. Un régime alimentaire équilibré, est un régime qui va apporter à l’organisme 50% de glucides (sucres), 30% de lipides (graisses) et


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20% de protéines. Pour les sucres, il est conseillé de consommer les sucres dits lents contenus dans les féculents mais en quantité modérée plutôt que les sucres simples (pâtisseries, sodas ….) qui font monter rapidement la glycémie. Pour les graisses, il faut préférer les graisses insaturées retrouvées dans les huiles végétales (tournesol, maïs, colza, olive) plutôt que les graisses animales qui sont des graisses saturées qui provoquent l’obésité et les maladies cardiovasculaires. Que prévoyez-vous pour la commémoration de la journée mondiale de lutte contre le diabète, le 14 Novembre prochain ?

Nous projetons d’organiser la semaine du diabétique au cours de la deuxième semaine de Novembre (du 05 au 12 novembre à notre siège) avant la journée mondiale du diabète qui aura lieu le 14 novembre 2011, pour promouvoir l’éducation et présenter les avancées récentes dans les traitements existants (les stylos et les nouveaux médicaments). Le diabétique doit pouvoir se prendre en charge tout seul en disposant d’un lecteur de glycémie et des bandelettes de contrôle urinaire afin d’éviter les complications. Propos recueillis par Casimir Boh



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LE GOUAGOUASSOU

« Sauce aux gombos et à l’aubergine » Ingrédients pour 4 personnes • 20 gombos • 3 poignées de fines aubergines • 4 belles tranches d’agouti fumé • 8 gros escargots africains • 1 poignée de gnangnan (facultatif) • 4 piments frais • 1 morceau d’adjovan • � oignon • Sel Préparation 10minutes Cuisson 40minutes

RECETTES & ASTUCES

Cocktail de sauce

RECE T TES & ASTUCES

PREPARATION Séparez les escargots de leur coquille en réservant l’eau bleue et après les avoir lavés et nettoyés, mettez-les à bouillir 20minutes dans un mélange fait de leur eau et d’un verre nature. Nettoyez et lavez aussi l’agouti que vous ferez cuire dans une autre casserole (1 litre d’eau) avec les aubergines, les gombos, l’oignon, les piments et une cuillerée à soupe de sel. Enlevez les escargots du feu, renversez-les et filtrez leur jus de cuisson au travers d’un tamis. Retirez tous les ingrédients qui sont dans la deuxième casserole (sauf l’agouti) pour écraser grossièrement dans un tailliez et remplacer les par les escargots, leur jus de cuisson et l’adjovan. Laissez cuire 10-15 minutes à gros bouillon et incorporez la pâte d’aubergine et de gombo en mélangeant au fur et à mesure. Baissez le feu et prolongez la cuisson 15 minutes. Servez avec du foutou d’igname.




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