Fonds Régional d’Art Contemporain Poitou-Charentes 63 Boulevard Besson Bey | F-16000 Angoulême tél : +33(0)5 45 92 87 01 | e-mail : info@frac-poitou-charentes.org www.frac-poitou-charentes.org Contact presse : Isabelle Delamont idelamont.frac.pc@wanadoo.fr
DOSSIER DE PRESSE
Exposition
Caractères
Jérôme Allavena Glen Baxter Édouard Boyer Marcel Broodthaers Victor Burgin Marc Chevalier Sammy Engramer Jean-Louis Garnell Thierry Girard Mariusz Hermanowicz Sara Holt Pierre Huyghe Philippe Mailhes Petra Mrzyk & Jean-François Moriceau Philippe Perrin The Plug Allen Ruppersberg Alain Séchas Benjamin Swaim Œuvres des artistes, de la collection du FRAC Poitou-Charentes, de la Galerie Claudine Papillon (Paris), de la Galerie des Multiples (Paris), de la Galerie Traversée (Munich), de la Galerie Nosbaum & Reding Art Contemporain (Luxembourg)
Exposition
22 janvier -18 avril 2010
Fonds Régional d’Art Contemporain Poitou-Charentes Site d’Angoulême Ouvert du mardi au samedi 14h - 19h | entrée libre Visites accompagnées gratuites pour les groupes et les scolaires, sur réservation
Tél. 05 45 92 87 01 | www.frac-poitou-charentes.org
Regroupement des FRAC
Exposition
Caractères
« Si la bande dessinée peut se définir comme une suite de dessins dans lesquels est inséré du texte pour raconter une histoire, certaines œuvres d’art contemporain impliquant elles aussi du texte et des images, proposent quant à elles, une déconstruction de la fonction narrative attendue. Caractères met en jeu des œuvres issues de différentes collections dont celle du FRAC PoitouCharentes. Les œuvres convoquent des images par du texte et inversement, s’amusent des codes de la BD et de ceux de l’art contemporain, ajustent l’autorité de l’auteur et le libre-arbitre du spectateur-lecteur. » Alexandre Bohn, directeur du FRAC Poitou-Charentes
Programme
Vernissage de l’exposition : jeudi 21 janvier à 18h, au FRAC Poitou-Charentes, site d’Angoulême | 63 Bd Besson Bey 16000
Pour le 37eme Festival International de la Bande Dessinée (du 28 au 31 janvier 2010) :
Ouverture exceptionnelle du FRAC le dimanche 31 janvier de 14h à 18h Visites accompagnées pendant le week-end du Festival de la Bande Dessinée à 15h samedi 30, dimanche 31 (gratuit et tout public)
Les Rendez-vous
Visite d’information pour les enseignants et personnes-relais mercredi 27 janvier à 14h30
Visite découverte le dernier jeudi du mois, de 12h15 à 12h45 jeudi 28 janvier, jeudi 25 février, jeudi 25 mars | gratuit
Visite accompagnée le samedi, de 16h à 17h samedi 6 février, samedi 6 mars, samedi 3 avril | gratuit
Ateliers du regard le mercredi, de 14h à 15h mercredi 3 et 24 février, mercredi 10 et 24 mars pour les enfants de 6 à 10 ans | gratuit, sur inscription
Rencontre publique avec l’artiste Sammy Engramer jeud jeudi 25 février à 18h30 | dans l’exposition | entrée libre
2/12
Les artistes et les œuvres Jérôme Allavena
Né en 1979 à Montreuil. Vit et travaille à Paris
Émergence 2007 vidéo coul. 3’52’’ Prêt de l’artiste
Jeune artiste, issu de l’École Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême, Jérôme Allavena pratique le dessin sous toutes ses formes. Jouant de ses qualités plastiques, de sa relation au temps et à la narration, de ses capacités à dire le projet, le dessin est indissociable dans son travail, du dessein, de la « chose mentale » et toujours en relation avec une réflexion sur sa matérialité. La vidéo Émergence alterne deux actions du dessinateur ; le tracé d’un trait au crayon, vient délimiter le contour d’une forme grisée, elle-même obtenue par l’effacement au doigt du tracé précédent. La « tâche » comme en expansion, s’étend peu à peu jusqu’à ce qu’elle ait complètement recouvert la surface filmée. « J’explore, dans ce travail, le dessin dans son rapport au temps (d’où la vidéo) et d’une certaine manière, son rapport à la cartographie. Comme une île qui émerge, qui grandit, et dont les contours sont dessinés sous l’action du « doigt » et du regard de l’homme. » J.A.
Glen Baxter
Né en 1944 à Leeds (Grande Bretagne). Vit et travaille à Londres
Saturday Morning Shopping 1984 lithographie, 86,5 x 66 cm Collection FRAC Poitou-Charentes
Dessinateur, illustrateur, auteur, humoriste… Glen Baxter est avant tout un artiste et un poète dont les mots autant que les dessins s’attaquent aux conventions, à la logique, au « bon sens commun », aux automatismes et aux codes qui régissent le quotidien de chacun. Roi du nonsense, de l’absurde, doté d’un féroce humour anglais, le « Colonel » s’attaque à dépeindre le monde « vu selon une perspective absurde très proche de la perspective dadaïste » et, dans la lignée d’un Jacques Tati ou des Marx Brothers, l’énonce ainsi : « on peut tout regarder de manière oblique… ». Ses planches, dont le style du dessin rappelle les illustrations des romans pour la jeunesse des années 40 (la ligne et les couleurs claires) s’affichent volontiers naïves, pour mieux exposer sous forme de saynètes, des personnages en situation décalée, comique voire complètement absurde. Les légendes qui accompagnent les dessins ne le sont pas moins, le ton flegmatique et « so british » vient rejouer les images et loin d’éclairer leur sens, provoque autant la perplexité que l’hilarité. Ce décalage entre le texte et l’image joue sur le moment où le regardeur doit utiliser son intelligence pour faire lui-même la connexion, moment que l’artiste appelle le « frisson ». La critique est drôle et féroce, elle s’attaque à tout ce qui fait autorité et que l’artiste qualifie d’« institutionnalisé » : l’école, l’armée, le monde de l’art, le folklore, la famille et le quotidien de tout un chacun : « How he hated saturday morning shopping ».
Édouard Boyer
Né en 1966 au Havre. Vit et travaille à Paris
SNOWI 2004
site Internet © Edouard Boyer 2004 | Co-production CNEAI - CAPC - ESPACE RICARD
SNOWI est un geste d’augmentation, d’amplification, de déploiement public du style de WILLEM, célèbre dessinateur de presse. SNOWI (pour Snowi is NOt Willem) est un outil, un processus mis au point par Édouard Boyer. L’artiste s’est scrupuleusement appliqué à acquérir durant l’année 2003 le style du dessinateur de presse Willem afin de pouvoir réaliser plus de 1500 dessins « à la manière de ». Cette conversion accomplie, Édouard Boyer a organisé ces dessins sous la forme d’une banque d’images numériques, puis les a confié à des critiques, des écrivains, des publicitaires, selon trois règles du jeu qui interrogent la propriété en art, la 3/12
validité de la signature, l’authenticité du style, l’idée d’œuvre collective, d’usage, et de l’économie dans la circulation des formes. Pour l’exposition, SNOWI sera accessible à tous sous la forme du site Internet http://www.snowi.fr/ proposant à chacun de construire une fiction, un scénario à partir de la banque d’images.
Marcel Broodthaers
Né en 1924, Bruxelles (Belgique) Décédé en 1976
Atlas 1970
impression sur papier 50,5 x 69,5 cm Collection FRAC Poitou-Charentes
Œuvre historique de Marcel Broodthaers, l’Atlas est une impression sur papier tirée à part de l’édition de son dernier livre intitulé La conquête de l’Espace/Atlas à l’usage des artistes et des militaires. « Le plus petit atlas du monde » reproduit trente deux pays, représentés à une taille identique et non à une même échelle. Se côtoient ainsi l’Angleterre et l’Australie, l’Italie et Haïti, l’Allemagne et l’Afrique du Sud. Tâches noires, à la Rorschach, les formes de ces pays ne délivrent plus d’information de type géopolitique, mais évoquent plutôt un code, une nomenclature mystérieuse ou un alphabet crypté dans une spatialisation chère à l’artiste et poète qu’était Broodthaers, grand admirateur de Mallarmé et de Magritte. « […] Émetteurs et non réceptacles, les montages de Broodthaers se refusent à combler le regard du spectateur. La confrontation entre les objets, les images et les mots ne prétend pas à l’autorité, elle installe une hésitation entre lire et regarder, sans résolution possible. En 1968, Broodthaers choisit de transformer d’une simple rature une « carte du monde politique » en Carte du monde poétique, indiquant le vrai territoire de son engagement. Les ratures, les fautes d’orthographes, les erreurs de la scription sont autant de signes. Formes d’accidents, elles renvoient aux flux de la pensée, au doute, à l’errement, à la fulgurance. […] » Extrait du texte de Marie Muracciole, « …Une fiction permet de saisir la réalité et en même temps ce qu’elle cache », in Le Portique [En ligne],
Victor Burgin
Né en 1941 à Sheffield, (Grande Bretagne) Vit et travaille à Londres et New York
0 ANY MOMENT PREVIOUS TO THE PRESENT MOMENT
1 THE PRESENT MOMENT AND ONLY THE PRESENT MOMENT
2 ALL APARENTLY INDIVIDUAL OBJECTS DIRECTLY EXPERIENCED BY YOU AT 1
« This position… » 1969 « Any moment… » 1970 « All criteria… » 1970 « All substantial things… » 1970
impression sur papier édition 41/50 chaque œuvre est composée de 2 feuillets soit 30 x 42 cm 50,5 x 69,5 cm encadrés Collection FRAC Poitou-Charentes
3 ALL OF YOUR RECOLLECTION AT 1 OF APPARENTLY INDIVIDUAL OBJECTS DIRECTLY EXPERIENCED BY YOU AT 0 AND KNOWN TO BE IDENTICAL WITH 2
4 ALL CRITERIA BY WHICH YOU MIGHT DISTINGUISH BETWEEN MEMBERS OF 3 AND 2
5 ALL OF YOUR EXTRAPOLATION FROM 2 AND 3 CONCERNING THE DISPOSITION OF 2 AT 0
8 ALL OF YOUR BODILY SENSATIONS WHICH YOU CONSIDER CONTINGENT UPON YOUR BODILY CONTACT WITH ANY MEMBER OF 2
9 ALL EMOTIONS DIRECTLY EXPERIENCED BY YOU AT 1
10 ALL OF YOUR BODILY SENSATIONS WHICH YOU CONSIDER CONTINGENT UPON ANY MEMBER OF 9
11 ALL CRITERIA BY WHICH YOU MIGHT DISTINGUISH BETWEEN MEMBERS OF 10 AND 9
12 ALL OF YOUR RECOLLECTION AT 1 OTHER THAN 3
13 ALL ASPECTS OF 12 UPON WHICH YOU CONSIDER ANY MEMBER OF 9 TO BE CONTINGENT
6 ALL ASPECTS OF THE DISPOSITION OF YOUR WON BODY AT 1 WHICH YOU CONSIDER IN WHOLE OR IN PART STRUCTURALLY ANALOGOUS WITH THE DISPOSITION OF 2
7 ALL OF YOUR INTENTIONAL BODILY ACTS PERFORMED UPON ANY MEMBER OF 2
Œuvres historiques issues de l’Art Conceptuel de la fin des années 60, ces quatre énoncés performatifs de Victor Burgin abandonnent tout objet concret au profit du langage et croisent philosophie analytique, structuralisme et linguistique. L’œuvre est ici littéralement le langage qui acte, et non plus l’objet. « […] c’est une véritable réflexion à propos de la relation existant entre notre code du langage et ce qu’il permet d’appréhender dans notre environnement. Les deux œuvres : « any moment previous to the present moment » et « all substantial things which constitute this room » sont ainsi une suite d’instructions écrites, numérotées dans un ordre parfaitement établi et qui doivent nous amener à explorer la nature complexe des faits qui nous entourent ; ici c’est par le langage que nous prenons connaissance de la réalité de l’œuvre; celle-ci ne se révèle qu’à travers des propositions touchant à nos expériences sensorielles ; si l’acte du créateur est indispensable pour élaborer l’œuvre, c’est surtout l’acte re-créateur que nous effectuons en la lisant, qui lui confère sa signification et son véritable intérêt. […] Son œuvre ne peut prendre réellement son sens qu’en fonction de ce que nous sommes, nous-mêmes, en train de voir et de ressentir à la lecture des énoncés ; les rapports d’espace et de temps dans cette mise en scène nous sont personnels et indépendants de la volonté de l’artiste. […] En proposant cet enchaînement combinatoire de propositions écrites incluant la participation active du spectateur qui doit les lire avec attention, l’artiste constate : « Ce qui m’intéresse le plus, en fait, ce sont les manières dont notre expérience de la vie réelle, est perçue à travers la médiation du souvenir et du phantasme. C’est de cela dont il s’agit sous une forme ou sous une autre, dans toute mon œuvre ». Ghislain Mollet-Viéville, extraits du texte Victor Burgin (œuvres de 1969 - 1970) 4/12
Marc Chevalier Né en 1967 à Paris Vit et travaille à Nice
Sans titre 1998
ruban adhésif sur châssis bois 150 x 200 cm Collection FRAC Poitou-Charentes
Sans titre 2000
ruban adhésif sur châssis bois 150 x 200 cm Collection FRAC Poitou-Charentes
Marqué par la remise en cause radicale de la peinture opérée par les générations précédentes, Marc Chevalier relève depuis le début des années 90, le défi d’en faire encore, sans utiliser ni pinceaux ni pigments. Empruntant à l’imagerie informatique comme à la communication visuelle, ses grands tableaux - où le petit carré découpé de ruban adhésif de couleur reprend formellement le pixel - légitiment l’existence du pictural dans sa confrontation critique aux nouvelles icônes, issues des jeux vidéo, de la télévision ou de la publicité. Ses deux « peintures » viennent ici simuler avec humour leur aspect purement et hautement technologique tout en interrogeant à travers leurs phylactères indéchiffrables, leur capacité à faire sens.
Sammy Engramer Né en 1968 à Blois Vit et travaille à Tours
Eyesong, 2009
verre, ø = 17 cm chaque 19 éléments présentés | 80 x 101 cm l’ensemble Courtesy Galerie des Multiples, Paris
Face Concept, 2009
miroir, 26 x 19 cm chaque 8 éléments Courtesy Galerie Traversée, Munich
Speech Bubbles, 2005
40 impression sous Dibond, 26 x 19 cm chaque 145 x 180 cm l’ensemble Courtesy Galerie Claudine Papillon, Paris
Une peinture murale sera réalisée par l’artiste dans l’exposition Production FRAC Poitou-Charentes
Dans la lignée d’un Marcel Broodthaers, Sammy Engramer développe un travail qui traduit son intérêt pour le langage, le sens et les images dans leurs collisions comme leurs collusions. Il joue avec et sur les mots, comme pour Face concept : une « idée de visage » où les mots prennent la place des éléments qui en sont constitutifs : les yeux, le nez et la bouche. « Ojo » qui signifie « œil » (en espagnol) devient signe visuel tout en restant un vocable lisible et intelligible. La seule graphie des mots fait signe et suffit à recréer l’image générique d’un visage, au-delà de la barrière que pourrait être la langue. Pour Eyesong, soit littéralement « chanson d’œil », l’artiste joue avec l’image de l’objet : le disque de 45 tours qui, de fait, évoque l’iris et la pupille d’un œil. Chaque « 45 tours » est gravé du titre (et de la couleur) d’une chanson se référant aux yeux : Pale Blue Eyes des Velvet Underground, Dirty Eyes du groupe AC/DC… Les Speech Bubbles « parlent d’elles-mêmes » et questionnent la structure du langage en utilisant le support de la bande dessinée. Chaque bulle relate des associations d’idées réduites à leur simple expression, où le langage s’affranchit du texte. Oscillant entre graphie et image, ses œuvres jouent sur leur lisibilité comme sur leur visibilité, sur la confusion opérée entre signifiants et signifiés, entre jeux de mots et traits d’esprit et sont à lire comme à regarder. 5/12
Jean-Louis Garnell
Né en 1954 à Dolo Vit et travaille à Châtenay-Malabry
Catalogues 1991
60 photographies couleur 61,5 x 50,5 cm chaque Collection FRAC Poitou-Charentes
Jean-Louis Garnell utilise la photographie non pour sa capacité d’enregistrement de la réalité mais comme un outil qui lui permet de construire et de composer ses propres images, plastiquement et significativement. « Rappelant certaines œuvres d’Allan MacCollum, cette série présente un ensemble de rectangles et de carrés de multiples couleurs. […] L’accrochage permet alors d’identifier le sujet photographié : ce ne sont pas des monochromes mais des couvertures de catalogues d’exposition. […] C’est avec humour que l’artiste a pris comme sujet de travail une somme d’analyses et de reproductions d’œuvres d’art ; les ouvrages sont là et pourtant ils ne nous donnent ni les connaissances, ni l’éclairage qu’ils contiennent. […] Illusion de réalité, la photographie est utilisée de manière à souligner le leurre que peut représenter le catalogue. […] Le développement de l’édition d’art, de la reproduction des œuvres a permis la diffusion d’un grand nombre d’images et la vulgarisation des œuvres. Sorties de leur contexte, ces œuvres n’ont plus de réalité, ce ne sont plus que des images. Ainsi Catalogues (1991) est une double illusion : les photos simulent le monochrome et ne nous présentent qu’un reflet des catalogues » Blandine Chavanne, in catalogue Collection fin XXe, FRAC Poitou-Charentes
Thierry Girard
Né en 1951 à Nantes Vit et travaille à Sainte-Marie-de-Ré
Paysages insoumis 2009
Portfolio 20 tirages impression numérique sur papier 20 pages de texte format 28 x33 cm Coffret numéroté Collection FRAC Poitou-Charentes
Ce portfolio rassemble 40 textes et images et inventorie au gré du cheminement de Thierry Girard à travers les départements de la Charente, la Corrèze, la Creuse, la Vienne et la Haute-Vienne de 2007 à 2009, les lieux de résistance, de faits d’armes, de luttes ouvrières ou de mémoire tels que les fourrés où s’entraînaient les hommes de Georges Guingoin à Saint-Gilles les Forêts ou le monument qui ne fut jamais inauguré de Gentioux-Pigerolles à l’épitaphe « Maudite soit la guerre ». « Les photographies de Thierry Girard sont des bulletins de cette météorologie du corps et de l’âme de notre société. Profondément humanistes, elles hésitent entre empathie et constat, proximité et inventaire. Le plus souvent, les habitants sont absents des lieux (villages, prés, bois, chemins, etc.) qu’il photographie. L’abandon en constitue le principal sujet. Ici c’est sensiblement différent. Des rencontres ont eu lieu. On pense au réalisme de Courbet, de Zola, d’August Sander, de Bernanos, de Straub et Huillet, ou de Raymond Depardon. La marche habituelle de l’artiste s’est simplement muée en entrevue. Y-eut-il rencontre ? On ne sait. Seule chose certaine, ce que disent ces portraits est ce que disaient déjà les paysages : le pays est comme l’homme, présent à son absence. » Guy Tortosa
Mariusz Hermanowicz Né en 1950 à Olsztyn, Pologne Décédé en 2008 à Orléans
La rencontre 1977
9 photographies N&B et 2 textes 34 x 43,5 cm chaque Collection FRAC Poitou-Charentes
« […] Le travail de Mariusz Hermanowicz est basé sur le rythme du récit. Juxtaposant des textes et des images, il nous invite à revisiter le quotidien, nous accompagnant dans une promenade imaginaire, nous entraînant 6/12
dans une histoire banale, il se propose d’être le miroir de nos petits faits et gestes. […] Par l’apparente simplicité des situations qu’il met en scène, le photographe nous associe d’emblée à sa démarche. Et pourtant tout son travail est une remise en question permanente des évidences dans lesquelles nous vivons et où nous nous perdons. À la manière d’un ethnologue, il analyse avec minutie notre environnement, nos habitudes, nos manies pour en faire des scénettes dans lesquelles chacun peut se reconnaître. À travers la banalité des situations, le photographe souligne l’importance du regard de chacun. En effet, au-delà de la laconique légende, le visiteur peut se projeter à travers l’œuvre pour laisser émerger ses souvenirs et sa propre histoire. Ce n’est pas dans le spectaculaire que se situe l’histoire mais dans l’infime différence qui permet à chaque spectateur d’imaginer, de retrouver son expérience. L’importance du texte et du titre est significative de cette invitation : la rencontre ne nous donne aucune indication sur l’objet exact qui a retenu l’attention de l’artiste : en effet, il a pu supprimer un personnage, changer le lieu où se situe ce banc. La photographie, qui semble être utilisée comme un constat, est en fait un prétexte pour nous montrer, nous prouver la fragilité de nos certitudes. […] » Extraits, Blandine Chavanne in cat. Collection fin XXe, éd. FRAC Poitou-Charentes
Sara Holt
Née en 1946 à Los Angeles, Californie, USA Vit et travaille à Paris
« N » Catalina Island, CA, 1981 « Ear » Catalina Island, CA, 1976 « Why » San Miguel Island, CA, 1981 « Virginia’s handwriting » San Miguel Island, CA, 1981 photographies couleur 23,5 x 35,5 cm chaque Collection FRAC Poitou-Charentes
« Une nuit de 1973, en Californie, j’étais assise sur le pont d’un bateau au mouillage, et j’ai photographié la lune et des lumières de bateaux avec un long temps de pose. Les résultats obtenus m’ont donné une perception nouvelle de la lumière : elle pénétrait un espace immense, s’étendait des bateaux à moi, de la lune jusqu’au-delà. Dès lors, j’ai poursuivi scientifiquement ma démarche, en étudiant la lumière et ses mouvements en vue de la création de formes nouvelles. Le soleil, la lune, les étoiles, un volcan sont les sujets de plusieurs séries photographiques prises de nuit, à l’aube ou au crépuscule. Dans un système où je représenterais un point fixe sur la terre, des objets en déplacement (bateaux, voitures) me fournissent le mouvement qui inscrira sur la pellicule les traces de lumière, tandis que les longs temps de pose (souvent plus d’une heure) me révèlent une vision nouvelle de la nature. » Sara Holt, 1980, in Dictionnaire des photographes par Carole Naggar, Seuil, 1982 Écrire dans le ciel, dessiner avec la lune, tels sont les jeux poétiques auxquels invitent les images de Sara Holt. Photographies réalisées sans le moindre trucage, ses images sont simplement dues à un temps de pose élevé, laissant pleinement la lumière de la lune impressionner la pellicule. Le dessin dans le ciel est obtenu par le balancement du bateau, sur lequel s’est installée la photographe, rythmé par les mouvements de la terre et de la lune. Magie de la photographie qui saisit la lumière et le temps, qui fixe ce qui pourtant semble irreprésentable et offre une réalité invisible à l’œil nu.
Pierre Huyghe
Né en 1962 à Antony Vit et travaille à Paris
Version Internationale Antiope 1997 installation vidéo - 90’ Collection FRAC Poitou-Charentes
V.I./Antiope est la version en langue originale de sous-titrage pour les sourds et les malentendants (système Antiope) du film The Adjuster (1991) du réalisateur Atom Egoyan. Sans images, elle se compose uniquement de la bande son, constituée de la musique et des bruitages. Les dialogues apparaissent en sous-titres, leur place dans l’écran correspond à la position des personnages et suit leurs déplacements. Toutes les autres voix (hors-champs, radiophoniques, intérieures…) sont codées de différentes couleurs par source et nature ; elles défilent en bas de l’image. En proposant la version sans images de The Adjuster, Pierre Huyghe vient pousser à l’extrême le travail de réflexion du cinéaste sur la prolifération du visuel et la façon dont l’image médiatise le réel. Quand dans ce film Egoyan confère toute leur violence aux images pornographiques en ne les donnant pas à voir mais à entendre, Pierre Huyghe en allant jusqu’à supprimer les images renforce la perception de la structure filmique par le sous-titrage, et rétablit l’audible dans sa prééminence sur le visible, laissant alors chacun libre de se créer ses propres images, au-delà de toute censure.
7/12
Philippe Mailhes
Né en 1964 à Paris où il vit et travaille
Notes descriptives 2009
202 feuillets, encre sur papier 175 x 510 cm l’ensemble Prêt de l’artiste
Peintre, Philippe Mailhes s’intéresse, non pas au médium en lui-même, à sa matérialité, mais plus particulièrement à sa grammaire, sa structure. La grille (qui traverse l’histoire de l’art moderne), la spatialisation du signe, l’ont ainsi amené à envisager le texte comme système préalable à l’œuvre. Notes descriptives propose ici une interprétation spatiale et plastique des notes de l’écrivain Jean-Pierre Richard issues de l’ouvrage « Stéphane Mallarmé - Notes Pour un Tombeau d’Anatole » (publié au Seuil en 1961), consacré au poème inachevé de Mallarmé échouant à écrire sur la mort de son fils. Le parti pris éditorial de l’ouvrage a consisté à ne pas publier les facsimilés des pages de Mallarmé mais à annexer à une retranscription du texte sommairement mis en page, ces notes qui décrivent les interventions graphiques de Mallarmé sur ses feuillets originaux. Philippe Mailhes propose ici une interprétation graphique de l’interprétation textuelle faite par Jean-Pierre Richard, et évoque aussi par ces aller-retour multiples entre texte et dessin, la typographie et le calligramme, résonnant des mots-mêmes de Mallarmé qui écrivait pour Un coup de dé jamais n’abolira le hasard : « Le poème s’imprime, en ce moment, tel que je l’ai conçu ; quant à la pagination, où est tout l’effet. Tel mot, en gros caractères, à lui seul, domine toute une page de blanc et je crois être sûr de l’effet. [..] » Lettre de Stéphane Mallarmé à André Gide, 14 mai 1897 (extraits).
Petra Mrzyk & Jean-François Moriceau Nés en 1973 et 1974, vivent et travaillent à Paris
Sans titre 2001 et 2002
7 dessins encre / marker sur papier 21 x 29,7 cm chaque n° 067.2001 | n° 128.2001 | n° 144.2001 n° 172.2001 | n° 185.2001 n° 259.2002 | n° 439.2002 Collection FRAC Poitou-Charentes
Issus de la génération d’artistes formés à l’économie de moyens, ils pratiquent uniquement le dessin (du format A4 jusqu’au mural de plus d’un kilomètre de long) avec humour, drôlerie, et jubilation. Poétique et caustique, ce double regard du travail fait à quatre mains - où l’un prolonge, rectifie ou détourne le dessin esquissé par l’autre - utilise le principe des cadavres exquis et des collages surréalistes. Leurs dessins - toujours au trait noir - prolifèrent par associations et hybridations et offrent une vision décalée du monde réel dont ils s’inspirent. L’ensemble présenté est choisi au sein de leur univers hybride et prolifique et décline le monde des médias, la communication, l’ordinateur, le disque, la télévision, fonctionnant par association d’idées et jouant sur le détournement de logos et de références visuelles bien connus.
Philippe Perrin
Né en 1964 à La Tronche Vit et travaille à Paris
L’Abécédaire 1993
26 dessins, collage, crayon et feutre sur papier 21 x 29,7cm chaque Collection FRAC Poitou-Charentes
L’Abécédaire (1993) est composé de 26 dessins, illustrant chacune des lettres de l’alphabet. L’abécédaire référent, celui avec lequel l’enfant se construit, apprend le monde associant un mot à chaque chose : A comme Animal, B comme Bébé, M comme Maman… est ici 8/12
détourné de façon corrosive et particulièrement visionnaire. L’artiste renvoie la société à la réalité qu’elle a engendrée et énonce ainsi les référents des nouvelles générations, non plus issus des livres d’images mais des quotidiens d’informations, des journaux télévisés, de la publicité… A comme Attentat, B comme Bagdad, M comme Mesrine, P comme Préservatif…
The Plug
(David Brognon, dit) Né en 1978 à Messancy (Belgique). Vit et travaille à Arlon et Luxembourg
Sound is a piece of paper (II) 2009
Dibond et laque noire 180 x 220 cm Courtesy Nosbaum & Reding Art contemporain, Luxembourg & The Artist
Untitled (Flour) 2008
impression sur farine, dimensions variables Courtesy Nosbaum & Reding Art contemporain, Luxembourg & The Artist
Issus de l’école de la rue, du graffiti et du « street art », The Plug joue autant avec les mots qu’avec les conventions. Associations d’idées, inversions et détournements sont récurrents dans son travail qui convoque avec humour et poésie les onomatopées, les expressions, les mots et les sons tirés du quotidien. Un « Tûûût » semble figé dans un philactère de farine, à la présence aussi légère et silencieuse qu’inversement le son évoqué est agaçant et bruyant. Jouant sur les ressorts poétiques et parfois ironiques de la métaphore, du chiasme et de l’oxymore, le travail plastique de The Plug s’empare de façon critique des codes et des conventions qui régissent notre environnement sonore et visuel, pour mieux nous les donner à voir, à défaut de nous les donner à entendre.
Allen Ruppersberg Né en 1944 à Cleveland Vit et travaille à New-York
Where’s Al ? 1972
160 photographies couleur 110 cartes typographiées 132 x 218 cm Collection FRAC Poitou-Charentes
Where’s Al ? juxtapose image et écriture pour une courte histoire qui se construit au fil de la répétition de la question-titre. Différents protagonistes tentent de localiser un personnage prénommé Al (Allen Ruppersberg) qui n’apparaît jamais, sauf à être derrière l’objectif. Imbricant fiction et autobiographie, « l’enquête » porte (à travers la question du lieu géographique et symbolique) autant sur la validité du langage que sur la véracité des images, sur le statut de l’artiste que sur l’objet même de l’art. La dimension autobiographique est récurrente dans le travail d’Allen Ruppersberg, posant la question de l’identité de l’auteur. La figure de l’artiste est souvent présente, mais mise en doute, en retrait. Souvent masqué dans des séries photographiques, Allen Ruppersberg se met en scène comme personnage fictif. Where’s Al ? est un dialogue à la recherche de l’auteur, mêlant texte et photographies-souvenirs.
9/12
Alain Séchas
Né en 1955 à Colombes Vit et travaille à Paris
Le Martien (Carton à dessin) 2000
polyester, peinture acrylique, dessins 133 x 53 x 55 cm Collection FRAC Poitou-Charentes
Toutes empreintes d’humour et de dérision, les œuvres de Séchas (dessins et sculptures) mettent en scène des personnages : « Chats », « Martiens », « Éléphants » et autres figures d’un bestiaire plutôt sympathique, dont l’anthropomorphisme simple et efficace ajoute à l’empathie qu’elles développent chez le spectateur. Figés, comme surpris dans des situations pas toujours très confortables voire suspectes (en flagrant délit de voyeurisme, en plein massacre au fusil à pompe, ou dans des moments plus intimes de confidence ou de rêverie), ses personnages incarnent ces instants décisifs et parfois tragiques qui président au choix d’une existence humaine. Sans aucun moralisme, mais avec lucidité et humanisme, Alain Séchas renvoie chacun à ses propres démons comme à sa part de responsabilité. Dans ses œuvres, l’artiste utilise, pour leur efficacité et leur simplicité, les techniques stylistiques du dessin satirique (recours au gag, à la figure animalière, au trait dynamique et précis de la caricature) en tant que stratégies artistiques. Se lisant au premier degré comme une «bonne blague», ces œuvres questionnent les thèmes d’actualités et les comportements sociaux symptomatiques de notre époque et renvoient à une réflexion sur l’individu et sa place dans la société. Ici, il se joue avec humour de l’idée préconçue que l’on se fait de l’artiste (un type bizarre, un pornographe ?) en le représentant sous la forme d’un extra-terrestre, en petit homme vert obsédé par le sexe (clin d’œil à la figure du modèle, ainsi qu’à notre propre voyeurisme) laissant échapper ses fantasmes de son carton à dessin.
Benjamin Swaim
Né en 1970 à Paris où il vit et travaille
Forty Guns 2004-06
32 dessins, encre sur papier 50 x 65 cm chaque Prêt de l’artiste
Jouant sur les stéréotypes, le travail de peinture de Benjamin Swaim renvoie ici en particulier à l’univers de la bande dessinée, mais s’inspire aussi des mythes et du cinéma. « Œuvre au noir » son travail évoque les démons et la noirceur du genre humain, s’appuyant volontiers sur les contraires qui s’attirent et se déchirent : hommes/femmes, Éros/Thanatos, grotesque/merveilleux, noir/blanc pour n’en faire sourdre que plus d’ambiguité. Dans Forty Guns, sur le fond encré noir des pages, s’affrontent de mâles cow-boys menaçants et grotesques, tirés du western en noir et blanc du réalisateur américain Samuel Fuller, Forty Guns (Quarante tueurs, 1957). Une possible narration se construit de dessin en dessin. Le travail de palimpseste, de repentir visible couche après couche dans l’encre évoque une histoire qui se trame portée par chaque dessin. Ces dessins sont aussi réunis sous la forme d’un livre intitulé Forty Guns, comprenant deux autres séries d’encres de l’artiste : David et Goliath et Le Sphinx. Ce livre a été publié en 2007 par le « 19 » centre d’art contemporain de Montbéliard et la galerie Fernand Léger, centre d’art contemporain d’Ivry sur Seine.
10/12
Le Fonds Régional d’Art Contemporain Poitou-Charentes | Angoulême - Linazay Créé en 1983, le FRAC est une association Loi 1901. Il est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication / Direction Régionale des Affaires Culturelles de Poitou-Charentes et la Région Poitou-Charentes ; il reçoit l’aide de la Ville d’Angoulême. Le FRAC Poitou-Charentes est membre de PLATFORM, Regroupement des Fonds régionaux d’art contemporain Le FRAC Poitou-Charentes est membre fondateur de Cartel, réseau des acteurs de l’art contemporain en Poitou-Charentes
Après avoir quitté l’Hôtel St-Simon qu’il occupait dans le quartier piéton du Vieil Angoulême depuis 1985, le FRAC PoitouCharentes se restructure sur deux nouveaux sites afin de conduire au mieux ses missions de collection, de diffusion et de médiation de l’art contemporain. À Angoulême en rive de Charente, un nouveau bâtiment, une architecture contemporaine de Jean-Marie Mandon, accueille depuis juillet 2008 les expositions, le centre de documentation et l’administration au 63 Bd Besson Bey. À Linazay, entre Angoulême et Poitiers, les 801 œuvres de la collection ont été transférées dans des réserves muséographiques, où elles sont conservées. Des espaces d’expérimentation et d’exposition ont ouvert cet automne, avec l’inauguration de l’exposition Attraction (Voyage sentimental 6), le 24 octobre 2009. Le bâtiment est une architecture de Jean-Pierre Fauvel, reconfigurée pour accueillir le FRAC Poitou-Charentes. Ses missions premières sont : • de constituer une collection d’art contemporain international par une politique d’acquisition régulière d’œuvres qui reflète la diversité de l’art actuel et soutient la création ; • de diffuser cette collection par des expositions, des prêts, des dépôts et des éditions ; • de rendre accessible à tous l’art actuel par des activités de médiation et des rencontres développées à partir des collections et des expositions, permettant d’appréhender les problématiques artistiques contemporaines, amenant chacun à découvrir, comprendre et connaître l’art de son temps La collection du FRAC Poitou-Charentes Constituée de 801 œuvres représentant 326 artistes français et étrangers, la collection s’enrichit chaque année par de nouvelles acquisitions et productions d’oeuvres. La collection reflète l’actualité et la diversité des enjeux et des pratiques artistiques. Prospective, elle témoigne de la recherche et de la réflexion que mènent les artistes sur le monde d’aujourd’hui et qui sont liées à son fonctionnement (économique, social, politique, historique…), à ses codes (langages, représentations…) ou à ses productions (concepts, objets et images). Particulièrement représentative de la création artistique internationale de ces trente dernières années, elle réunit des ensembles d’une grande cohérence dans des domaines aussi diversifiés que la peinture, le dessin, la sculpture, l’installation, la photographie, la vidéo ou le film, dans une attention portée, dès les années 90, aux artistes émergents. Réflexions sur le statut de l’œuvre, de l’objet et de l’image, œuvres historiques et icônes actuelles dialoguent : de Marcel Duchamp à Bruno Peinado, via Raymond Hains, Martin Kippenberger, Paul McCarthy, Claude Lévêque, Xavier Veilhan ou Ugo Rondinone… Les expositions Régulièrement le FRAC présente des expositions monographiques, collectives ou thématiques dans ses locaux et dans la région, en partenariat avec les structures culturelles ou les collectivités territoriales, comme le Musée d’art et d’histoire de Cognac, l’espace art contemporain de Rurart, la Médiathèque de Vouillé (dans la Vienne), la Chapelle Jeanne d’Arc à Thouars, le Château d’Oiron (dans les Deux-Sèvres) ou le Confort Moderne à Poitiers. Il prête aussi ses œuvres aux institutions pour les expositions d’envergure nationale et internationale (Centre Georges Pompidou, Grand Palais, Parc de la Villette, Paris ; Tate Modern, Londres ; Mukha, Anvers ; Mamco, Genève). La médiation Dans le cadre de ses missions de sensibilisation et de formation à l’art contemporain, le service des publics du FRAC Poitou-Charentes propose différents types d’activités et d’outils à destination de tous. La priorité est toujours donnée à la compréhension des oeuvres et des démarches des artistes, dont le travail va induire les questionnements, les doutes et les réflexions critiques qui participent de la compréhension du monde d’aujourd’hui. Dans le cadre de ses actions en direction du public scolaire, le FRAC bénéficie du soutien du Rectorat de l’académie de Poitiers / Délégation Académique à l’Action Culturelle, qui met à diposition pour 1,5 HSA par semaine, un enseignant chargé de mission au service des publics du FRAC. Le Centre de Documentation Le centre de documentation permet d’appréhender la création contemporaine et d’approfondir des recherches artistiques. Situé à Angoulême, ce fonds spécialisé en art contemporain, riche de plus de 7000 ouvrages, est réparti entre catalogues monographiques, catalogues d’expositions individuelles et collectives, périodiques (une vingtaine d’abonnements), ouvrages théoriques, essais critiques et écrits d’artistes. Un fonds vidéographique (documentaires, œuvres d’artistes) et iconographique archive les événements organisés par le FRAC (expositions, conférences, rencontres) et documente les œuvres de la collection. 11/12
ill. Sammy Engramer | Speech Bubbles, 2005 (détail) | Courtesy galerie Claudine Papillon, Paris
Caractères exposition 22 janvier - 18 avril 2010
Fonds Régional d’Art Contemporain Poitou-Charentes Angoulême 63 Bd Besson Bey | 16000 du mardi au samedi 14h - 19h entrée libre Tél. 05 45 92 87 01
Jérôme Allavena, Glen Baxter Édouard Boyer, Marcel Broodthaers Victor Burgin, Marc Chevalier Sammy Engramer, Jean-Louis Garnell Thierry Girard, Mariusz Hermanowicz Sara Holt, Pierre Huyghe Philippe Mailhes Petra Mrzyk & Jean-François Moriceau Philippe Perrin, The Plug Allen Ruppersberg, Alain Séchas Benjamin Swaim
www.frac-poitou-charentes.org Regroupement des FRAC
2027_insert_FRACPC.indd 1
18/12/09 14:47:18
12/12