VILLIRILLO LOU | Mémoire de fin d’études | Décoration d’intérieur | ESAIL | Promotion 2017-20
r u e t c e l u Notes a Je souhaite aborder avec vous un sujet qui m’anime et qui grandit en moi chaque jour davantage. J’aimerais partager mes points de vue, mes prises de conscience à l’origine de ma manière de vivre et de travailler aujourd’hui. J’espère pouvoir vous transmettre mes sentiments, mes questionnements, mes inquiétudes et mes espoirs avec suffisament de justesse pour que vous puissiez habilement comprendre comment j’en suis arrivée à me poser ces questions. Je ne cherche bien évidemment pas à avoir un discours moralisateur mais je vous invite à participer à la prise de conscience qui me caractérise aujourd’hui. Ainsi j’aimerais que nous puissions mêler nos propres questionnements dans une réflexion commune. Il est possible que vous trouviez mon discours quelque peu naïf car vous seriez déjà passé par cette phase de remaniement de vos habitudes de vie alors je vous incite vivement à vous replonger, avec ou sans compassion, dans cette phase que vous auriez déjà traversée.
Je vous invite à découvrir les problématiques qui m’ont fait personnellement grandir et avancer mais aussi celles qui ont accompagné longuement mes insomnies. Celles qui m’ont forgées et celles qui continueront d’occuper mon esprit pour demain. Ne cherche-t-on pas à s’améliorer chaque jour ? L’Architecture (dans tout son ensemble) est le reflet de la société, de nos modes de vies et de pensées. « L’Architecture est le grand livre de l’humanité, l’expression principale de l’Homme à ces divers états de développement, soit comme force, soit comme intelligence. » Victor Hugo C’est ainsi que l’architecture apporte des solutions à des questions sociétales. Elle donne l’exemple à suivre, elle est la résultante d’une réflexion sur notre société et nos modes de vie. Et je vous invite à découvrir la mienne.
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Résumé C’est dans une ancienne ferblanterie à Rolle (Suisse) que s’implantera le «temple» de l’écoconception. Un lieu prévu pour accueillir les professionnels du secteur de la construction qui se questionnent sur comment construire plus vert. L’Atelier est un lieu de référence pour l’écoconception : c’est un lieu d’apprentissage, d’expérimentation et de partage autour de ces problématiques environnementales. Implanté dans un espace qui a toujours servi au secteur de la construction L’Atelier à la volonté de faire évoluer ce secteur d’activité et ainsi permettre aux professionnels de donner l’exemple à suivre pour l’avenir. L’atelier offre la possibilité de découvrir des matériaux durables avec son éco.matériauthèque mais également de les manipuler et de les expérimenter avec des ateliers pratiques. Un espace de conférence et un café permettraient le partage des connaissances et plus de convivialité. C’est donc par le biais d’une matériauthèque, d’un atelier et d’un espace de conférence que j’aimerais permettre l’apprentissage, l’expérimentation et le partage autour de l’écoconception et ainsi guider les professionnels vers une nouvelle manière de concevoir un projet pour enfin permettre au secteur du bâtiment d’être plus « vert ».
summary That is in an older tinware company in Rolle (Suisse) that the eco-design temple is set up. A place expected to welcome building sector professionals who have questions about how to build in a greener and more sustainable way. L’Atelier is a reference place for eco-design : it’s a learning, experimentation and sharing spot on subjects of environmental issues. Established on an area which that always be used by built sector, L’atelier has the drive to develop the sector of activity and in this way enable to professionals to set an example to follow in the future. L’atelier give the possibility to not only find out sustainable materials by means of the materials library but also manipulated and experiment with the help of practical workshops. A conference space and a cafe would enable knowledge sharing and more friendliness. Therefore, that is by way of a materials library, workshops, a conference area that I would like to give the possibility to learn, experiment and share, all about eco-design and hence so guide professionals toward a new manner of project design to finally allow the construction sector to take a greener approach.
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e r i a m m o S 0 Avant-Propos I
Introduction
II
Partie 1 : Vers un monde plus vert ?
. Prises de consciences et modes de vie . Quelles sont les tendances sociétales actuelles ? Sont-elles compatibles ? . Slow Movement (Dans le monde) . Modern craft (Pays nordiques) . Minimalism (Japon)
IV Le bâtiment
III Partie 2 : Écoconstruction
. C’est quoi l’écoconception ? . Un climat, une architecture ? . Un point sur les matériaux . Les matériaux écologiques . Le biomimétisme
. Histoire, description, orientation . Zooms sur le bâtiment et échantillons de Rolle . État des lieux . La Suisse et ses chalets
V Axe d’étude
. Parti pris . Rénovation énergétique . Étude de l’existant
VI Compléments
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. Lexique . Sources . Remerciements
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s o p o r p t Avan J’aimerais vous faire part de mes souvenirs pour que vous puissiez vous immiscer dans mon processus de pensée. Ces souvenirs sont les traces de ce qui a contribué à me faire devenir ce que je suis aujourd’hui.
Je me souviens, haute comme trois pommes : •
de mes grandes expéditions dans les allées des supermarchés, telle une aventurière culinaire,
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de mon père qui courait la veille du départ pour préparer les sandwichs comme s’il venait de décider de partir,
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des emballages laissés à l’abandon sur les airs d’autoroutes et ceux qui s’y étaient installés avant nous,
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des bouteilles d’eau gazeuse qui chauffaient sous le regard du soleil et qu’on finissait toujours par oublier des mois dans la boite à gants,
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des mégots jetés par la fenêtre de la voiture sur l’A7,
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de moi, à peine réveillée, observant la cendre encore rouge filante comme un éclair, et
•
de mes méduses en plastique, transparentes, à paillettes, que j’arborais fièrement sur le sable chaud.
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0 Je me souviens de mon père sur le canapé, de l’odeur de sa tisane menthe-réglisse, indétrônable encore à ce jour, devant le discours du 2 Septembre 2002 de Jacques Chirac.
« Notre maison brûle mais nous regardons ailleurs. … Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas ! Prenons garde que le XXIe siècle ne devienne pas, pour les générations futures, celui d'un crime de l'humanité contre la vie. » J’écoutais sans vraiment comprendre.
Je me souviens, peu après, du naufrage du Prestige provoquant une gigantesque marée noire sur les côtes portugaises, espagnoles et françaises.
Je me souviens de l’été 2003 passé dans la
piscine de ma grand-mère lors de la canicule. Insouciante et joyeuse de voir la température du thermomètre, flottant sur l’eau, monter si haut.
Je me souviens des infos après le Noël de
2004, nous informant du terrible tsunami dans l’océan Indien, l’un des plus graves de l’histoire. En janvier 2010, d’Haïti frappé à son tour. Puis en 2011 le tsunami au Japon, entrainant la catastrophe nucléaire de Fukushima, la plus grave, pour l’instant, du XXIe siècle.
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Je me souviens d’avoir entendu les adultes parler du « trou
dans la couche d’ozone », de l’extinction des espèces et de la destruction de la biodiversité, des abeilles touchées à leur tour, de la déforestation.
Je me souviens du froid et des mètres de neiges que je devais braver pour me rendre à l’école. Ces mètres réduits désormais à quelques centimètres. Je me souviens de ma première rencontre avec une famille
végétarienne, de cette petite fille de cinq ans que je gardais qui me dit « Je ne mange pas d’animal. Il me regarde avec ses yeux depuis mon assiette ». Je me souviens, à treize ans, de mon premier tofu. Plus récemment, je me souviens des tonnes de plastiques délaissés dans les océans, des dégâts et du dégoût de notre modèle économique, la surconsommation, de la surproduction, de la pollution des sols, des eaux, de l’air. Les inégalités. Des problématiques évitées au profit du profit. L’avarice des uns et la colère des autres. Je me souviens du jour où je me suis souvenue.
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Doux-Ame
r.
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I
n o i t c u d o Intr Je commençais à peine ma vie d’étudiante et j’allais changer mon mode de vie tout entier. Je me suis d’abord rendu compte de mes habitudes et celle que je pouvais faire évoluer. Je me suis décidée à chercher des alternatives : •
J’ai arrêté de me laver les cheveux (mouvement No Poo), j’ai trouvé des recettes de produits ménager (lessive, sol, produit vaisselle, etc.) et de produits cosmétiques (savons, crèmes hydratantes, colorations, etc.).
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J’ai réduit mes déchets en achetant des produits en vrac, je me suis inscrite sur des marchés en ligne, des sortes « d’amap 2.0 » pour consommer des produits locaux et de saison.
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J’ai diminué ma consommation d’articles neufs et industriels
•
Et, j’ai progressivement stoppé ma consommation de viande et de poisson Donc je m’améliorais chaque jour davantage en expérimentant diverses solutions jusqu’à trouver un équilibre qui me convenait.
Certes, j’améliorais mes habitudes de vie mais mes habitudes de travail restaient inchangées.
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Je me suis questionnée sur l’utilité du métier que j’apprenais, comment je pensais mes projets et s’ils répondaient aux valeurs qui m’animaient de plus en plus chaque année. Comment réussir à allier ces deux mondes qui me semblaient tant opposés ? C’est devenu aujourd’hui pour moi mon principal challenge. Comment l’un des secteurs d’activité parmi les plus polluants pourrait-il devenir plus exemplaire ? Comment envisager autrement la construction forcément gourmande en ressources ?
Puis je me suis rappelée de mon BTS de « design produit » et d’une certaine pratique d’écoconception qu’un élève de Master « design global » m’avait brièvement présenté. J’ai tenté à mon tour, d’entreprendre une nouvelle manière de penser mes projets. Dans ma quête de réforme, j’ai pris conscience qu’il n’était pas forcément facile d’apporter des nouvelles solutions pour les secteurs de l’architecture d’intérieur et de la décoration. Nous avons accès aux matières premières dîtes « écologiques » telles que les matières « Biosourcées » mais ces dernières s’appliquent essentiellement à la construction. Faut-il encore savoir quelle entreprise est capable de travailler avec ces matériaux et quels fournisseurs en proposent ? Il n’est jamais simple d’évoluer vers un nouveau cycle de vie.
I Au Final, quel est mon rôle de conceptrice d’espaces ?
À partir de ces nouvelles données, mon projet consiste à imaginer un lieu de référence. Une sorte de « temple » de l’écoconception, destiné à tous ceux qui ont décidé de s’investir dans cette voie et qui auraient besoin d’un lieu d’apprentissage, d’expérimentation et de partage dans le but de chercher des solutions d’avenir pour le secteur du bâtiment. C’est là mon ambition. Mon but est de créer un lieu qui permettrait « d’éduquer » les professionnels pour leur permettre de concevoir des projets plus responsables. Les individus les plus curieux seront aussi les bienvenus pour visiter la matériauthèque, participer aux ateliers pratiques et profiter du café équitable. J’espère pouvoir créer un lieu servant d’exemple et qui permettrait à la société de faire un pas de plus vers une vie plus respectueuse de l’environnement.
À mon sens j’ai le rôle d’apporter des émotions aux utilisateurs par le biais des couleurs et matières utilisées mais aussi par la disposition des espaces et l’emplacement du mobilier. C’est un fait mais je dois également me mettre à la place de l’usager pour répondre aux mieux à ses attentes en termes d’usages d’un lieu mais aussi en termes d’ambiance, d’atmosphère. J’ai ainsi tendance à me voir dans le rôle de ceux qui peuvent donner l’exemple.
Comment un espace influe-t-il sur un mode de vie ? Ou à l’inverse, comment un mode de vie s’illustre-t-il dans nos projets ? Comment faire passer des messages en plus des émotions et comment inciter les visiteurs à s’imprégner du mode de vie et de penser qu’offre un lieu ?
« Le fond du sac, c’est l’émotion » disait à la fin de sa vie Le Corbusier.
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I
« C’est un sort tout aussi périlleux, au cours des journées successives de vingt-quatre heures qui sont le pain quotidien d’une vie, d’avoir pu accomplir les actes nécessaires qui conduisent au bout de la course : direction exacte du tir, régularité et constance de l’effort, minutie et exactitude du geste, choix du temps, moral toujours d’aplomb, etc… Tâche accablante si elle n’était stimulante. Beaucoup de besognes s’additionnent, mais chacune prend le rang de repos compensateur de la fatigue précédente, Mesdemoiselles, Mesdames, Messieurs, le fond du sac c’est que, tout ayant été fait, payé ou pas payé, gagné ou perdu, l’objet que l’on vous propose alors provoque une émotion si intense, si forte, qu’on la puisse (de temps à autre – les jours fastes) qualifier d’indicible, vocable qui désigne l’une des voies du bonheur et qui, chose extraordinaire, n’est pas traduisible dans certaines langues (pourquoi ? je me le demande). » Extrait de l’introduction de « Le Corbusier et son atelier rue de Sèvres 35 », œuvre complète volume 6, 1952-1957.
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La citation précédente signifie pour moi que l’on a tous choisi d’avancer dans la vie d’une certaine manière, que l’on avance un peu plus chaque jour en direction d’un but que l’on s’est donné. À la fin de notre vie, au moment où il s’agit de regarder ce qui a été accompli, on se rend compte que c’est ça «le fond du sac». Il faut être heureux, non pas d’être arrivé à nos fins, mais du parcours parcouru. Le fait d’être heureuse c’est pour moi aujourd’hui le fait d’être en perpétuelle recherche du bonheur. Notre quête de tous les jours est donc indissociable de notre être car elle a forgé qui nous sommes devenus et quelles sont nos valeurs.
« Je veux que le visiteur apprenne « un sac de choses » comme m’a remercié un jour Jacques Gubler, le plus grand historien de l’architecture. Qu’il se défasse des préjugés qui collent à l’architecte. Non, Le Corbusier n’est pas un obsédé d’horreurs en béton, c’est un humaniste sensible qui a toujours cherché des solutions pour mieux faire habiter l’homme. » Claude Ansermoz (24 heures . ch) Cette citation fait en quelque sorte écho à mon projet. Il ne s’agit pas de loger mes contemporains dans les arbres ou dans des yourtes mais de chercher des solutions pour mieux cohabiter avec la Nature et que l’Homme puisse se sentir mieux dans l’environnement dans lequel il évolue.
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Partie 1 : vers un monde plus vert ?
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Il m’est assez diffIcile d’exprimer quelles sont les réelles préoccupations de la société actuelle tant la question est large. Nous savons déjà qu’il n’y a pas qu’une société bien défInie et nous imaginons bien que les différences de contextes économiques amènent des divergences de pensées au sein d’un même groupe. Quand certains se préoccupent de savoir quel restaurant choisir pour se faire livrer leur nourriture favorite, d’autres se préoccupent tout simplement de savoir combien de jours pourront-ils encore nourrir leur famille.
« L’“écolo” s’apparente souvent à un bobo qui possède le temps et surtout les moyens de se consacrer à la protection de l’environnement. L’image de l’écolo est rarement celle d’un individu issu des classes populaires, pour lesquelles on entend souvent dire qu’il y a “d’autres priorités que l’écologie”. Alors l’écologie, vraiment que pour les riches ? »
« Le rapport entre écologie et classe populaire est conflictuel. En effet, les enjeux écologiques sont accaparés par les classes dominantes. » « En face, les classes dominées peuvent développer une image négative de l’écolo. Ils l’associent à une pratique de “bobo” ou encore à une mode éloignée des préoccupations matérielles. » « Ce conflit est alimenté par une réalité : la difficile accession des classes populaires à l’écologie. En effet, un certain nombre de pratiques ont tendance à les exclurent. Parmi elles, on trouve le prix des produits bio ou issus du commerce équitable mais aussi la localisation des magasins bio ou associations (la maison du zero dechet . org) environnementales. »
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II Après la guerre, la priorité des gens était de ne plus manquez de rien donc nous avons produit encore et encore. Nous avons profité des ressources que nous avions sans se préoccuper des conséquences car nous pouvions enfin vivre sans crainte. Nous pouvions retrouver un travail pour pouvoir consommer et être à chaque instant à la recherche d’un confort parfait et absolu. Nous cherchions la productivité pour pouvoir répondre aux demandes et aux « besoins » nouveaux d’une population qui croquait la vie à pleine dent !
Publicité via The Fashion Timeline
La révolution industrielle avait introduit des critères de croissance exclusivement économiques. Mais dans la deuxième moitié du XXe siècle, les nombreuses avancées d’ordre social ont permis l’émergence d’un contexte économique et social. Seulement, notre croissance se basait essentiellement sur la prospérité matérielle qui repose sur l’utilisation intensive de ressources naturelles.
Nous avions décidé d’évoluer en négligeant la vie elle-même. Comme si l’on aurait surestimé la capacité de la nature à se régénéré. Comme si l’on aurait sous-estimé l’importance de l’équilibre en ce monde.
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II Tout est équilibre. On parle d’équilibre statique, celui qui nous fait tenir debout. D’équilibre des forces, celui qui permet à tout ce qui nous entoure de rester debout. Il y a aussi l’équilibre des puissances, qui nous permet d’être dans un environnement stable. On parle aussi d’équilibre entre les pleins et des vides, ce qui permet de ressentir une certaine harmonie comme dans les domaines artistiques et spirituels (par exemple en architecture ou dans la pratique du yoga). Alors comment avons-nous pu omettre l’équilibre qui est au centre du fonctionnement de notre société ? Comment avons-nous pu négliger autant l’équilibre écologique, celui qui nous permet d’évoluer en accord avec la fragilité de notre écosystème ? Sommes-nous à ce point désintéressés par la durabilité de l’environnement dans lequel on évolue ?
Alain Delorme . Totem 04
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II Je remarque que nos manières de faire et de pensées ne sont pas viables car elles ne permettent pas un « développement » qui puisse durer. Nous savons que les ressources naturelles et donc les matières premières s’appauvrissent et que l’accès à l’eau douce s’amenuise alors que les besoins grandissent au vu de la croissance des populations et celle-ci engendre des exploitations agricoles encore plus grandes et gourmandes en eau. Les populations se regroupent, s’entassent dans les villes et la campagne n’est plus que le garde mangé de citoyens à la dérive. Quand on compare l’état de notre planète avant et pendant le confinement, les problématiques de ce monde sont flagrantes. L’économie ralentie à grands pas et notre planète respire enfin. Il n’y a qu’à voir le cours du pétrole qui a chuté de façon très brutale durant cette crise (à -37$ le baril de pétrole au 20 Avril 2020).
s n a d e g a On n
. e l o r t é le p
Cela illustre à quel point l’on se repose sur cette ressource dans notre économie actuelle.
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II Depuis le confinement, des millions de gens se sont retrouvés enfermés chez eux et ne consomment plus. Plus d’avions, plus de voitures, les activités industrielles sont réduites, les transports maritimes sont plus rares donc partout dans le monde la demande s’est écroulée. Nous nous rendons encore plus compte que l’économie et le pétrole sont mariés. Il y a une phrase qui dit « Donne-moi ton PIB et je te dirais combien de pétrole tu consommes. »
Le pétrole est devenu le sang qui coule dans les veines de l’économie.
Actuellement, toute la structure du pétrole, toutes les entreprises pétrolières sont en train de s’écrouler. Avant cette crise nous pensions à la transition écologique et il serait évidemment désastreux de ne pas continuer sur cette lancée. On a intérêt de partir vivement dans autre chose avec des énergies plus locales que le pétrole qui est en train de s’épuiser. (RTS Le 19h30 du mardi 04 mai 2020)
Roberto Mangosi
Notre société n’a pas évolué alors que l’histoire continue mais ce n’est pas étonnant puisque l’on sait à quel point il est laborieux d’instaurer de nouveaux modes de penser et de les faire appliquer (un peu comme mon gainage pendant le confinement). Rome ne s’est pas fait en un jour ! Par ailleurs, c’est grisant de voir que dans cette situation d’urgence - qui touche toute la population mondiale - qu’est la crise sanitaire, les états peuvent finalement agir avec une immense rapidité. Mais en ce qui concerne l’écologie, ne sommes-nous pas actuellement dans une situation d’urgence tout aussi importante que celle que vous traversons ?
nous sommes aujourd’hui, à un tournant de notre histoire. Quand il y a six ans je me sentais comme une « ovni-moraliste-écolo-bobo-gauchiste », je peux dire que désormais je me sens juste comme une « citadine-bobo-gauchiste », normal quoi. Plus sérieusement, les mentalités changent doucement. Et comme les mentalités changent, les besoins changent. Les individus sont en général plus attentifs à leurs consommations. Ils veulent plus de transparence sur les produits qu’on nous vend. Ils prennent conscience qu’ils veulent mieux consommer et qu’ils peuvent le faire plus facilement qu’auparavant.
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II On remarque divers comportements éclorent de ce monde en mouvement : Il y ceux qui ne font pas du tout d’efforts, ceux qui essayent, ceux qui ont changé et continuent dans leur lancée. Ceux qui ne trient pas, ceux qui se mélangent encore les pinceaux, ceux qui ont réaménagé leur cuisine avec une poubelle par typologie de déchets et ceux qui ne font tout simplement pas de déchets (mouvement no waste). Il y a ceux qui diminuent leur consommation de produits d’origine animales, ceux qui sont « flexivégé », végétarien, végétalien, végane, extrémiste. Ceux qui font leurs courses à carrefour, à la biocoop, au marché, dans une amap ou ceux qui veulent être ou sont déjà auto-suffisant. Il y a celles et ceux qui s’habillent chez Zara, celles et ceux qui vont en friperies branchés, en seconde main ou encore à Emmaüs. Celles et ceux qui se déplacent ou qui commandent sur le net. Ceux qui veulent investir dans une maison connectée et ceux qui veulent une maison passive. Finalement, chacun va à son rythme.
Mais d’où vient ce Pic d’éthique ? Quels ont été les facteurs permettant à nos contemporains de faire naître cette prise de conscience écoresponsable ? À mon avis, c’est en partie grâce à la digitalisation. La numérisation nous a permis d’avoir accès à l’information plus facilement et rapidement que jamais. Grace à internet notre esprit a pu s’ouvrir davantage au monde, avec ces bons et ces mauvais côtés. Je parle de ça parce que c’est comme ça et grâce à ça que j’ai pu éduquer ma conscience aux problématiques écologiques. Plus on s’intéresse à un sujet plus on nous en donne à lire. Et quand on part presque de zéro, on se prend des grandes claques.
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II Vous vous êtes davantage intéressé(e) aux enjeux d’écologie et avez modifié son comportement dans ce sens
Vous vous êtes davantage intéressé(e) aux enjeux d’écologie mais n’avez pas modifié son comportement dans ce sens
Vous vous êtes moins intéressé(e) aux enjeux d’écologie
Votre intérêt pour les enjeux d’écologie n’a pas évolué
Papiers . cartons
Verre
Plastiques
Source: Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, données 2013 . Get the data . Created with Datawrapper
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II Aujourd’hui, on utilise notre téléphone pour répondre à tous nos besoins. Même nos besoins vitaux. Nous téléchargeons des applications pour nous nourrir, pour nous aider à boire plus souvent, pour mieux gérer notre sommeil, pour notre santé en général. Nous nous servons de notre téléphone pour nous aider à nous améliorer. Je fais du sport grâce à tel application, je médite tous les soirs depuis que j’ai tel application, j’apprends à parler une autre langue, j’apprends à cuisiner, à dessiner, à bricoler, à partager, etc. Même notre vie sociale en dépend. En une minute je donne rendez-vous à ma copine à tel endroit donc je partage ma localisation pour qu’on se retrouve plus facilement, je prends un rendez-vous chez le médecin en attendant le métro, je prévois mes futures vacances dans la fille d’attente du mac do qui vient de rouvrir (c’est faux, évidemment que je ne fais pas ça *rires*).
De manière générale, d’où viendront les changements les plus importants en faveur du climat et de l’écologie ?
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II
Sans trop m’attarder sur ce point nous comprenons évidemment que deux tendances se font face. D’un côté nous avons tendance à aller vers de nouvelles manières de concevoir nos vies et nous tendons vers une approche plus éthique puis de l’autre nous sommes presque coincés dans des mécanismes qui vont totalement à l’encontre de nos améliorations.
L’ère de la digitalisation sert-elle vraiment à l’ère du développement durable ? Qu’en est-il de l’impact écologique de la numérisation ?
Je suis vraiment partagée à ce sujet. D’un côté c’est grâce à la digitalisation que j’ai pu évoluer pour aller dans le sens de la planète mais de l’autre c’est en partie à cause de cette digitalisation que la planète s’essouffle. Un exemple ?
Email ou papier ? Lequel est le plus écolo ? Aujourd’hui l’utilisation du papier est considérée comme anti-écolo, mais les emails sont-ils vraiment plus propres ?
Étude Sophia, menée par l’institut M.I.S Trend en collaboration avec «Le Temps» | Le rapport des Suisses à la transition écologique.
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I-teck et écologie . Inoc
II Le saviez-vous ? Les infrastructures informatiques ont un impact important sur l’environnement. L’ADEME estimait effectivement en 2014 qu’1 Mo envoyé correspondait à 15 grammes de CO2 ! Ainsi, selon le poids de l’e-mail échangé, l’impact peut varier : imaginons que vous envoyiez 30 mails par jour à différents destinataires pendant un an, cela correspond à presque 330 kg de CO2, soit plusieurs milliers de km d’essence utilisées en voiture. Et « le CO2 n’est pas la seule émission causée par l’envoi d’e-mails. Traduit en données, 1 Mo en pièce jointe dans un e-mail serait l’équivalent de 7,5 grammes de fer. Cela est dû aux serveurs des data centers qui requièrent des métaux et des ressources importantes pour être fabriqués et entretenus. Enfin, il faut également parler des spams, ces mails intempestifs que l’on reçoit par centaines. Dans le monde entier, les spams utiliseraient autant d’énergie plus de deux millions de foyers américains annuellement ! » (quelle energie . fr) (Ademe) Analyse du point d’équilibre lecteure à l’écran/impression Potentiel de réchauffement climatique
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Une autre étude de l’ADEME de 2011 expliquait que dans certains cas, « imprimer un e-mail serait plus écologique que de la lire sur son écran d’ordinateur. Plus précisément, cela dépend du temps passé devant le document. » L’on sait également que près de 70% des fibres utilisées dans la fabrication des papiers proviennent du recyclage. Le papier est le matériau le mieux recyclé en France, les fibres pouvant être intégrées jusqu’à cinq fois dans la production de nouveaux papiers. (ouest - France . fr)
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Il y a certes pleins de paramètres à prendre en compte pour avoir une réelle idée de l’impact carbone de nos communications mais il y a de quoi s’interroger sur la logique des « penser à l’environnement avant d’imprimer cet email ». S’en est presque devenu un green-washing général. On nous vend la formidable utilisation des LED mais qu’en est-il de l’impact de sa fabrication ? On prône l’utilisation des panneaux solaires et des voitures électriques mais qu’en est-il de leur recyclage ? Même en imaginant avoir fait le bon choix en achetant un produit éco-conçu, qu’en est-il de son transport ? On finit par être submergé par nos angoisses. Nous nous paralysons, grâce à notre culpabilité qui grandit au fil de nos interrogations. Nous nous mettons la pression car on nous a fait comprendre qu’il était de notre responsabilité citoyenne de réduire nos émissions de CO2. Mais, qu’on se le dise, nous ne sommes pas les plus polluants. Les industries et les entreprises n’ont-ils pas leur part de responsabilité ? Ne devraient-ils pas montrer l’exemple en apportant plus de solutions pour nos contemporains ?
l de i t s e n e ’ Alors qu 2020 ? n e e i g o l l’éco
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SLOW MOnVdeEMENT Dans le mo
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II Le Slow movement (ou mouvement Doux) a débuté dans les années 80, à la suite du constat que nous sommes victime du stress que la vie moderne nous impose. Il nous invite à ralentir en douceur pour apprécier les moments simples. Il faut prendre le temps de vivre.
Il s'oppose à un nombre de tendances qu'a vu naître le XXe siècle comme la fast food (restauration rapide), le tourisme de masse, l'hyperconnexion, la surconsommation... Le mouvement comprend un nombre de priorités qui s’étendent au-delà de ses valeurs de base comme notamment avec l'amoindrissement de notre impact sur l'environnement et la recherche de plus de simplicité dans un monde de plus en plus complexe.
Le Slow movement se décline en plusieurs branches telles que la slow food, slow city, slow travel (éco. tourisme), slow shlool, slow business, slow sex, slow cosmetics, slow fashion, slow decoration, etc. Ce mode de vie peut s’appliquer sur absolument tout, c’est la Slow attitude.
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II
MOdern curesaft Pays Nordiq
1 Scandinave
La tendance modern craft s'inscrit dans le prolongement du style scandicraft qui découlait du style scandinave. On y retrouve matières brutes et couleurs naturelles. C’est un mélange parfait entre artisanat et modernité.
2 Scandicraft 3 Modern craft
La quête de l’authenticité envahie notre quotidien et modifie notre regard et notre consommation. Et ça passe aussi par la décoration ! Les néo-consommateurs se dirigent vers des produits plus authentiques, originaux et chargés d’histoire. Stop au mobilier trop lisse, fade, un brin avant-gardiste, place aux matières brutes et à la simplicité travaillée. Ce qui prime dans le modern craft, c’est la simplicité des lignes. Des lignes irrégulières comme façonnées à la main. Les canapés se veulent épurés, les chaises et les tabourets imaginés d’un bloc.
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Minimalism Japon
L'équilibre, les lignes épurées, les matériaux nobles comme le bois, la pierre, la laine, le lin, le papier et l'argile sont l'essence d'un intérieur simple d'inspiration japonaise. Au Japon, la décoration n'est pas excessive, mais au contraire simple, symétrique et respectueuse de la nature. En dépit de la distance géographique, les designs nordiques et japonais s'inspirent l'un de l'autre depuis le XXème siècle. La nature est souvent une source d’inspiration pour le design. Les architectes et les designers expérimentent tour à tour le chevauchement entre l’intérieur et l’extérieur. Si nous observons la culture et la tradition artisanale japonaises, il apparaît clairement qu’elles sont construites sur la relation entre les hommes et la nature. La nature est pleine de contrastes, d’irrégularité et d’asymétrie, de beauté sauvage et de relations harmonieuses. C’est notamment dans cette dynamique que naissent l’équilibre et l’inspiration. Prenons le temps de revenir à l’artisanat, au détail et à la fonctionnalité et trouvons notre inspiration localement et mondialement. Le Japon est sans aucun doute une source d’inspiration sans limite pour un design réfléchi. (Bolia)
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La tendance Japandi est un savant mélange entre le style scandinave et l'esprit japonais, deux ambiances partageants de nombreuses ressemblances. Le style nordique a envahi nos intérieurs pour son côté fonctionnel, ses lignes épurées, sa simplicité et ses matériaux caractéristiques tels que le bois, le verre et le métal. Le style japonais propose quant à lui des intérieurs assez simples, aux tons neutres et favorables au recueillement. Leur point commun ? Le minimalisme ! (coté maison)
+
« Le minimalisme a une nature poétique, en ce sens qu’il touche l’équilibre entre le plein et le vide. » Jennie C. Jones
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Partie 2 : écoconstruction
III
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Il s’agit d’une mouvance, ayant pris de l’ampleur au fil du temps. Cette prise de conscience s’est élargie suite au premier choc pétrolier et on a vu apparaître différents phénomènes : - La première Réglementation Thermique est apparue en 1974, obligeant à isoler les bâtiments. - Quelques réalisations bioclimatiques voient le jour, mais sans intégrer encore de matériaux écologiques. - Au cours des années 80 l’ « affaire » de l’amiante alerte les Français sur les dangers cachés des matériaux de construction. - C’est de cette époque que datent les premières constructions utilisant des matériaux écologiques, qui vont prendre de l’essor dans le temps.
l’écoconstruction, c’est quoi ? L’écoconstruction est une branche de l’écoconception. C’est une construction qui prend en compte la globalité de ses impacts environnementaux : - Son intégration au milieu naturel (le terrain, son orientation, ses dénivelés, la disposition des bâtiments voisins et des arbres aux alentours pour adapter le projet aux contraintes géographiques) - Sa performance thermique, afin d’obtenir des économies d’énergie (éviter les ponts thermiques) - Son coût global énergétique, tant pour sa construction que pour son fonctionnement (diminuer sensiblement la consommation d’énergie dans un souci d’autonomie énergétique, d’économie financière et de réduction des émissions polluantes à effet de serre) - La santé des futurs habitants et des artisans construisant la maison (qualité de l’air, de l’eau et taux d’humidité)
III Le cycle de vie d'un produit est généralement segmenté en cinq phases distinctes :
1 . La phase d’extraction et/ou de fabrication des matières premières 2 . La phase de production du produit, avec la transformation et
fabrication des matières premières en pièces et composants du produit
3 . La phase de distribution du produit 4 . La phase d'utilisation du produit 5 . La fin de vie du produit, qui correspond, soit au recyclage, soit à la
manière de gérer les déchets résultant d’un produit. Cette phase prend également en compte le transport du produit vers le site de valorisation ou d'élimination des déchets.
l’écoconception, c’est quoi ?
« L’écoconception consiste à intégrer l’environnement dès la conception d’un produit ou service, et lors de toutes les étapes de son cycle de vie » (AFNOR, 2004) « Intégration systématique des aspects environnementaux dès la conception et le développement de produits (biens et services, systèmes) avec pour objectif la réduction des impacts environnementaux négatifs tout au long de leur cycle de vie à service rendu équivalent ou supérieur. Cette approche dès l’amont d’un processus de conception vise à trouver le meilleur équilibre entre les exigences, environnementales, sociales, techniques et économiques dans la conception et le développement de produits ». Norme NF X 30-264 Management environnemental – Aide à la mise en place d’une démarche d’écoconception, 2013 (eco - conception . fr)
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III
+ La méthode de référence pour l'évaluation environnementale des produits est l'analyse du cycle de vie (ACV). Cette méthode, introduite en France à partir du début des années 1990, fait aujourd'hui l'objet de deux normes internationales : la norme ISO 14 040, qui présente la démarche générale de l'ACV et ses différentes étapes, ainsi que la norme ISO 14 044, qui se focalise sur l'étape de l'évaluation et de la hiérarchisation des impacts environnementaux. Il s’agit de considérer les impacts environnementaux du produit sur l’ensemble de son cycle de vie. (ADEME, guide pratique d’une démarche écoresponsable)
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III
Un climat, . Une architecture
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Il faut tirer le meilleur des matériaux locaux et ainsi concevoir des habitats adaptés à leur climat. C’est aussi ça une écocontruction. Regardons le passé , regardons la nature pour mieux construire l’avenir.
III
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III
des climats, . Une architecture
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37 Nos constructions sont-elles vraiment adaptées ? Pouvons-nous bâtir autrement ? quel avenir pour nos villes?
Le béton, le verre. La climatisation, le chauffage. La verticalité, la standardisation.
III
III
Un point sur les matériaux
Matériau n.m. Substance quelconque utilisée à la construction des objets, machines, bâtiments... On classe les matériaux en cinq grandes classes.
- Facilité de mise en forme - Élasticité
matériaux métalliques - Résistance mécanique - Résistance aux torsions - Conductivité électrique et thermique
matériaux plastiques
Exemples: - Thermodurcissables (Bakelite, formica, polyester, etc.) - Thermoplastiques (PVC, PET Plexiglas, etc.) - Élastomères (caoutchouc) Mode d’extraction: Pétrole (-)
Exemples: Aluminium, argent, cuivre, fer, mercure, nickel, or, platine, zinc, plomb, titane, bronze, laiton, acier, etc. Mode d’extraction: minerai (-)
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III - Rigidité - Dureté - Résistance mécanique - Fragilité aux torsions - Résistance chimique
matériaux minéraux ou inorganiques
Exemples: Verre (silice dans le sable), terre cuite (argile), porcelaine (kaolin), béton, etc. Mode d’extraction: carrières (-)
matériaux organiques - Facilité de mise en oeuvre - Biodégradable
Les propriétés des matériaux composites dépendent des matériaux rentrant dans sa composition et des moyens de réalisation.
Exemples: origines animales (cuir, corne, laine, etc.), végétales (bois, coton, lin, ect.) ou minérales (granit, marbres, etc.)
Exemple: Le béton armé combine la résistance mécanique du béton (minéral) à la capacité de résistance aux torsions de l’acier (métallique).
Modes d’extractions: élévage, agricultures ou carrières (-)
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matériaux composites
III
les matériaux écologiques L’enjeu commun à toutes les recherches actuelles menées sur les matériaux est le développement durable. L’objectif est d’intégrer, dès le départ, dans les étapes de fabrication du matériau une optimisation de l’efficacité et du coût énergétique des procédés, une économie et un recyclage des matières premières, une réduction des déchets ultimes et de l’impact sur la santé de l’Homme et sur l’environnement. L’objectif est également de créer des matériaux recyclables voire, dans certains cas, biodégradables.
matériaux recyclables - Papier, carton - Plastique PET - Verre (par couleurs) - Acier, aluminium - Bois
Les matériaux qu’on recycle déjà en attention au verre en France ! Nous pas par couleurs. Il faut absolument surveiller l’extract de ces ressources.
Cet enjeu est représenté par la stratégie des « 3 R » :
- Réduire, dès la production, la quantité de ressources susceptibles de finir en déchets (par exemple, limiter les emballages…). - Réutiliser les produits usagés constitués de matériaux pour leur donner une deuxième vie. (Par exemple, collecte des téléphones portables qui sont ensuite reconditionnés et revendus). - Recycler les matériaux en mettant en œuvre une filière de retraitement avec un tri sélectif des matériaux afin de les transformer en nouvelles matières premières qui pourront être réutilisées pour fabriquer de nouveaux matériaux. (cea . fr)
FIBRES - Chanvre - Paille - Lin - Coco - Bambou Il faut faire attention à la provenance des fibres que l’on souhaite utiliser et privilégier une production locale.
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III bioplastiques biosourcés - Maïs - Mannioc - Betteraves - Algues - Champignons - Pommes de terres faites, mais ne trions
tion nouvelle
matériaux issus de déchets
C’est un sujet controversé car certains bioplastiques ne sont pas entièrement biosourcés et contiennent toujours du pétrole. On peut dire que c’est encore à étudier et à améliorer pour savoir si c’est une réelle bonne idée.
- Déchets de chantiers (issus des démolitions par exemple) - Plastiques non recyclables - Chutes de vêtements La réappropriation des déchets qui sont de base non recyclables est celle qui a pour moi le plus de sens pour montrer l’exemple. Elle permet d’intégrer des produits venant d’une économie de type linéaire à une économie circulaire. Elle permet de réduire considérablement l’impact sur la planète qu’à le secteur de la construction.
autres matériaux biosourcés - Matériaux d’origine minérales comme la Terre (technique du pisé, briques de terre crue, terres cuites, etc) - Bois, liège, bambou écogérés - Matériaux d’origines animales (laine de mouton par exemple) - Matériaux d’origines végétales (Algues, coquilles d’amandes, de tournesol, pommes et épines de pins, etc.) Les matériaux biosourcés sont issus de la matière organique renouvelable (biomasse), d’origine végétale ou animale.
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III
Le biomimétisme
Plus je me renseigne sur ces sujets plus je trouve ma façon de penser obsolète car il y a encore tant à découvrir pour que le monde se porte mieux. C’est assez frustrant et à la fois ça me montre la marge de progression que je pourrais avoir durant toute ma vie restante. En espérant que vous seriez curieux de creuser dans cette direction, voici un petit plus sur comment pourrait être notre monde de demain.
+
Pourquoi faire de l’économie de la connaissance ? Pour une raison très simple, qui est que comme la connerie la connaissance est infinie. Et ça, ça change tout quand vous y réfléchissez bien. Parce que les matières premières ne sont pas infinies. Mais la connaissance est infinie. Si nous basons notre croissance économique sur les matières premières, et bien il y a une contradiction mathématique inévitable entre croissance infinie et matières premières finies. Mais si nous basons notre croissance économique sur la connaissance, et bien, il n’y a plus de contradictions entre croissance infinie et connaissance qui est infinie aussi. L’économie de la connaissance est très particulière en ce sens qu’elle est régie par des lois différentes de l’économie des matières premières. Ces règles sont très simples, il y en a trois. Deux bonnes nouvelles et une mauvaise nouvelle. La première règle c’est que les échanges sont à sommes positives. Qu’est-ce que ça veut dire ? Si je vous donne vingt euros, ils ne sont plus à moi... mais si je vous donne de la connaissance, elle est encore à moi. Là je vous donne de la connaissance... à priori quand je vais sortir de cette pièce, je ne serai pas plus bête qu’en y rentrant. Alors que si je vous donnais vingt euros à chacun, je serais moins riche. Donc quand on partage un bien matériel, on le divise et quand on partage un bien immatériel, on le multiplie. La deuxième règle de l’économie de la connaissance c’est que les échanges ne sont pas instantanés, ça c’est une mauvaise nouvelle. Transférer vingt euros ou vingt millions d’euros c’est instantané, c’est une signature sur un chèque. Les transferts de propriétés sont instantanés, c’est même pour ça qu’aujourd’hui on a du trading à haute fréquence dont la limite légale est la nano seconde ! Ce qui veut dire qu’on a le droit de faire un milliard de transactions par seconde. Mais la connaissance, il n’y a pas de trading haute fréquence dans la connaissance. Cette conférence elle prend du temps. Transférer de la connaissance, ça prend du temps. Je ne peux pas vous donner la physique quantique en deux minutes. Et la dernière règle est une bonne nouvelle. C’est que les combinaisons de connaissances ne sont pas linéaires. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que quand vous prenez vingt euros et vingt euros, et que vous les mettez ensemble, ça fait quarante euros. Mais quand vous prenez un kilo de connaissances et que vous le réunissez à un autre kilo de connaissances, Ça fait trois kilos de connaissances. Quand vous regroupez deux connaissances, ça crée systématiquement une tierce connaissance, qui est, au pire, triviale mais non nulle et au mieux, révolutionnaire ! Et bien donc le biomimétisme s’inscrit dans ce paradigme de l’économie de la connaissance. Et c’est là que je veux que vous voyiez vraiment à quel point c’est une révolution sociale, environnementale, avant d’être une révolution technologique. Le biomimétisme, c’est la science qui dit: la nature est une bibliothèque, lisez-là au lieu de la brûler. (Youtube: Extrait d’une conférence de Idriss Aberkane sur l’économie de la connaissance, le biomimétisme et la blue economy)
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DP et Michael Wilford, Arts center of Singapore
Vincent Callebaut, The gate heliopolis
Le biomimétisme consiste à imiter le génie de la nature non seulement dans ses formes, mais aussi dans ses propriétés énergétiques. Certains projets pionniers avaient marqué les esprits début 2000. Parmi eux, le Centre d’arts de Singapour, recouvert de sortes de « piquants de hérisson » : DP et Michael Wilford sont partis de la peau d’un fruit exotique peu attirant, le durian, pour thermoréguler naturellement le bâtiment. Le Belge Vincent Callebaut a fait de ce type de projets sa signature : il a conçu une résidence aux allures de termitière au Caire ; ses fermes verticales qui s’inspirent des ailes de libellule ont marqué les esprits et pourraient être implantées en plein New York. Mais son plus gros chantier était à Taïwan : il s’agit de la tour Tao Zhu Yin Yuan, dont la forme en double hélice reprend celle d’une molécule d’ADN. Cette torsion inédite permet aux arbres des balcons de pousser en plein ciel et non pas à l’ombre de l’étage supérieur. « Les 23 000 arbres présents sur le sol et les balcons pourront absorber 130 tonnes de CO2 par an à Taïwan », affirme l’architecte avant de soupirer, satisfait :
« On a ENFIN arrêté de nous prendre pour des utopistes. Nous avons démontré que ces constructions bio-inspirées dopent la performance énergétique, et la demande devient forte en Europe. » (Extrait d’un article de Anne-Lise Carlo, Le Monde)
Vincent Cellebaut Tao Zhu Yin Yuan Tower
À voir sur Youtube: 1. Économie de la connaissance 2. Biomimétisme 3. Blue economy
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III
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IV
le bâtiment Le lieu que j’ai choisi d’investir est localisé en Suisse Romande, à Rolle. Vous pouvez le trouver dans la Rue des Jardins, au numéro 8. Il est implanté dans une rue qui était connue pour ses artisans : chantiers navales, peintres et mécaniciens. C’est un espace qui a lui-même accueilli des professions liées, entre-autre, au domaine de la construction. Aujourd’hui, c’est devenu un lieu de stockage et de mémoire puisqu’on y entrepose encore du matériel lié à ses activités passées. C’est un espace qui dans son état actuel, amène le visiteur à se lancer dans une excitante déambulation sur les chemins formés par l’accumulation d’objets. Ce lieu fut construit par la famille Frutiger autour des années 1920. Il eût d’abord un premier atelier de construit pour une activité de mécanicien. Ensuite, la famille s’est agrandi et en 1960 l’atelier fut surélevé pour y accueillir la maison familiale. L’atelier avait également évolué pour permettre aux propriétaires de devenir ferblantier, couvreur. C’est quelques années plus tard, en 1964, que la famille souhaita agrandir de nouveau ces biens. Une grande halle « sorti de terre » pour se greffer aux ateliers voisins de chantiers navals. Comme le nouvel espace le permettait, ils purent compléter leurs compétences en démarrant une activité complémentaire de plomberie sanitaires à leur entreprise.
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Cette construction fractionnée dans le temps fait de ce lieu un espace atypique, plongé entre intérieur et extérieur. La halle est coincée entre deux façades extérieures ayant conservées leurs aspects initiaux. Entre l’incompréhension de l’espace et l’ivresse de la découverte, la halle tend le visiteur vers une plaisante confusion. Elle est recouverte de plaques de tôle ondulée en fibre de verre qui laissent habilement passer la lumière extérieure. Pas tout à fait transparente, pas tout à fait opaques. La lumière, parlons-en. Le bâtiment est orienté Sud-Est/Nord-Ouest. Il profite alors des meilleurs rayons du soleil. Il se repend toute la journée sur les nombreux espaces qui composent ce lieu et le fait ainsi vivre au grès de son déplacement. Le matin, c’est la halle qui accueille les premiers rayons de soleil ayant percés les montagnes avoisinantes. À midi, tout le bâtiment s’est réveillé et se réchauffe petit à petit sous le soleil perçant sa fine toiture. Puis, dans l’après-midi, les ombres des arbres du jardin se jettent à l’intérieur, sur les murs et le sol encombré. Quand vint le soir, les ocres et orangés badigeonnent les espaces intérieurs comme s’ils recouvraient d’un voile doré les tas d’objets accumulés. La nuit tombe sur mon bâtiment et fait s’échapper les dernières lueurs qui me permettent de circuler dans les sombres ruelles d’objets. J’allume le flash de mon téléphone pour pouvoir sortir.
IV
Localisation
s, 8 Rue des Jardin 1180, Rolle (CH)
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IV
Zooms sur le bâtiment
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IV
Échantillons de ROLLE
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IV Roches, Lichens et Menuiseries de Rolle
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CH2 0409 Ocre Danakil
CH2 1048 Brun Yucatan
CH2 1074 Gris Dili
CH2 0848 Ocre Salentina
CH2 0937 Marron Aveyron
CH2 0410 Jaune Vallauris
CH2 0984 Brun Vercors
CH2 0835 Jaune Diday
CH2 0107 Blanc Courchevel
CH 11F41 Beige Pleyel
CH2 1148 Gris Missouri
CH2 0738 Vert Ronce
IV
état des lieux
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Bâtiment 1
IV
Jardin
Bâtiment 2 Bâtiment 3
2 3 1
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IV
Mot d’ordre
,
la nature ! Trois zones géographiques (le Jura, le Plateau et les Alpes), quatre langues nationales (l’allemand, le français, l’italien et le romanche), 26 cantons, soit autant de petits États, chacun avec ses particularismes, formant la Confédération helvétique, l’un des plus anciens pays du monde. En Suisse, le fédéralisme n’est pas un vain mot !
Mais s’il faut chercher ce qui peut unir les Suisses, il n’y a pas à chercher bien longtemps : la montagne affirme sa forte présence dans chaque paysage ou presque. Ce sont avant tout les paysages naturels somptueux que l’on vient admirer en Suisse, parsemés de villages qui ont su allier tradition et modernité.
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IV
ROCHE
Ressource en pierres
GLACE
Ressource en eau
TERRE
Ressource pour l’agriculture
EAU
Ressource pour l’électricité
FÔRET
Ressource en bois
Nombre de lacs: 1 484 Nombre de glaciers: 140 Nombre de cols: 105 Nombre de parcs: 19 Nombre de sites inscrits à l’UNESCO: 12
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l’épicéa
l’arbre le plus étendue sur le territoire suisse
Est aussi présent sur le territoire : le sapin blanc, le pin sylvestre, l’hêtre, l’érable, le frêne, le douglas, le mélèze, le chêne, le noyer, le bouleau, et bien d’autres encore...
IV
» ? N E I B U O , T E L A H C E L E U O J A Ç « 54
IV Pourquoi les chalets sont-ils les habitats traditionnels suisses ?
Le chalet est une construction traditionnelle en bois originaire de Suisse. Signifiant «Lieu abrité». Il hébergeait les bergers et désignait une maison d’alpage où l’on fabriquait le fromage. C’est un symbole de chaleur, confort et bien-être. Le bois est chaleureux et résistant. C’est un matériau écologique et vivant. Lorsqu’il est bien entretenu, il offre de belles performances sur le long terme. Avec ses caractéristiques isolantes, résistantes et solides, le bois est intéressant compte tenu des agressions des températures rencontrées en altitude. Il permet de maintenir efficacement la chaleur durant les périodes d’hiver et procure de la bonne fraîcheur pendant l’été. La construction du chalet suit des règles précises d’urbanisme bien particulières. Son toit en pente permet d’évacuer la neige accumulée en hiver. Il est entouré d’un balcon délicatement sculpté au deuxième ou au troisième étage. Le soubassement solide en pierre protège le bois. À l’étage, le bardage en bois isole du froid hivernal.
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PARTI PRIS
Je crée un lieu de référence consacré à l’écoconception donc mes partis pris ne pouvaient qu’en découler. Puisque c’est un «tout» (rénovation, écocontruction, choix et localisation des matériaux) il est évident que ce projet doit refléter et répondre aux attentes liées à ce domaine. Slow design, Minimalisme, Recyclage et matériaux biosourcés. Autant de termes qui caractérisent mon projet. En m’inspirant des présentations de matériaux plus ou moins innovants, j’ai pu relever des mots et codes formels (curvilignes, cubes, irrégularités, strates, contrastes, etc.). C’est ensuite les biomatériaux, matériaux recyclés et bioplastiques qui ont attirés mon attention. Ils s’inviteront et prendront une place conséquente dans le choix de mon mobilier. On pourra découvrir une décoration aux couleurs et matières naturelles qui parleront d’elles-mêmes pour illustrer les valeurs de l’Atelier. On l’a bien compris, ça parle du monde de demain !
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V
V
TENDANCE 1
l
Langage forme
Curvilignes Biomatières Contrastes Irrégularités Strates Cubes
Exemples de matériaux écologiques. Présentations, formes, textures et couleurs de ceux-ci.
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V
TENDANCE 2 Mobilier
Mobilier innovants, écoconçus, avec des biomatériaux, des déchets recyclés, etc.
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V
TENDANCE 3
ériaux
Univers et mat
Briq déc (Sto
Carre cendr (ExCin
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V Matériaux naturels, recyclés ou issus des fôrets écogérées Suisses.
Chaux
Terre cuite (tuiles)
ques issues de chets de chantiers oneCycling)
elage issue de res volcaiques nere)
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Bois (épicéa)
Terre (pisé)
V
Rénovation énergétique Faire la guerre aux déperditions de chaleur :
1
. 20% air renouvelé et fuites . 30% toiture . 20% murs . 5% ponts thermiques . 10% planchers bas . 15% fenêtres (vitres)
Mettre un point d’honneur à l’isolation :
2
. Étanchéité à l’air . Isolation des murs . Isolation des combles . Isolation des sols . Isolation par l’extérieur . Changements des menuiseries (vitrages)
3
Ne pas négliger la ventilation et la régulation de la chaleur :
. Apports solaires (hivers) et protections solaires (été) . Système de chauffage et régulation de la température . Amélioration du système de ventilation
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V
AVANT
Déperditions de chaleur
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APRÈS
étanchéité à l’air régulation de la température Apports solaires et ventilation
V
T
N ÉTUDE DE L’EXISTA )
MatériO’ (Paris
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V
+ . Matériauthèque innovante . Grande variété de matériaux . Contact fournisseur . Espaces de travails . Digitalisation (base online) . Conseillers experts . Indépendants . International (8 showrooms) . Recherches permanentes . Publications . Évènements
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. Indépendants donc payant . Réservé aux professionnels . Pas d’ateliers découvertes . Une seule franchise en France . Pas de spécialisation . Pas d’expérimentation ou de recherches
V
NT A T IS X ’E L E D E D U T É ds Ateliers n Amàco - Les Gra ) (L’isle d’Abeau
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V
+ . Collaboration avec Amàco
(enseignement de la matière pour une construction durable)
. Spécialisé dans le domaine de l’écoconstruction
. Beaucoup d’espace et espaces modulables
. Workshops (formations) . Ouvert aux étudiants (pédagogie)
. Bien équipé en machines . Publications . Évènements . Conseillers experts
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. Accessibilité, localisation . Manque d’espaces accueillants (un peu austère)
. Manque d’expérimentations sur les matériaux
. Extérieur peu exploité . Manque d’espaces de partage . Peut manquer d’outils pour un groupe
. Pas de prêts d’une tenue
complète de vêtements de travail (salopettes, chaussures de sécurité...)
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LEXIQUE écologie n. f. : Mouvement favorisant la sauvegarde de l’environnement naturel. écoconception n. f. : Mouvement consistant à intégrer l’environnement dès la conception d’un produit ou service, et lors de toutes les étapes de son cycle de vie. écoconstruction n. f. : (ou construction durable) Création, restauration, rénovation ou réhabilitation d’un bâtiment en lui permettant de respecter au mieux l’écologie à chaque étape de la construction, et plus tard, de son utilisation. écoresponsable adj. : Qui cherche à intégrer des mesures de protection de l’environnement dans ses activités, ses principes, etc. écosystème n. m. : Ensemble organisé des êtres vivants (animaux, végétaux, bactéries) et des éléments inanimés d’un milieu naturel. écogérer v. : Assurer une gestion en portant de l’attention aux questions écologiques. biodiversité n. f. : Diversité des espèces vivantes d’un milieu. biodégradable adj. : Susceptible d’être décomposé par des organismes vivants. biosourcé adj. : (Matériau) Issu du vivant, d’origine animale ou végétale. biomasse n. f. : Masse de matière vivante, animale ou végétale, présente sur la Terre.
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bioplastique n. m. : Plastique biodégradable, issu de ressources renouvelables (amidon, par exemple) ou non ; plastique non biodégradable, bien qu’issu de ressources renouvelables. biomimétisme n. m. : Démarche d’innovation durable qui consiste à transférer et à adapter à l’espèce humaine les solutions déjà élaborées par la nature (faune, flore, etc.). durable adj. : De nature à durer longtemps, qui présente une certaine stabilité, une certaine résistance. développement durable n. m. : Approche globale de gestion rationnelle et modérée des ressources naturelles, humaines et économiques, qui assure le maintien indéfini de la productivité biologique dans l’intérêt des générations actuelles et futures. digitalisation n. f. : Anglicisme pour numérisation. numérisation n. f. : Conversion d’informations analogiques (son, image, texte) en valeurs numériques correspondantes, manipulables par ordinateur. green-washing ou écoblanchiment n. m. : Action d’amplifier les vertus écologiques d’un produit afin d’en améliorer l’image auprès des consommateurs. upcycling ou surcyclage n. m. : Action de récupérer des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d’utilité supérieure. no-poo n. m. : terme collectif pour désigner les méthodes de lavage des cheveux sans shampooing commercial. no-waste n. m. : stratégie holistique de réduction de la quantité de déchets produits par la civilisation industrielle.
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VI
SOURCES
Côté Maison | Tendance Japandi : quand le style scandinave rencontre l’esprit japonais | Mai 2018
UBYRISK Consultants (cabinet d’étude spécialisé dans l’étude des risques naturels via catnat.net) | 2001-2015 : 15 ans de catastrophes naturelles dans le monde
ADEME - Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie
Boesiger Willy | Le Corbusier - Œuvre complète Volume 6: 1952-1957: Volume 6: 1952-1957 24 heures . ch | L’homme qui lit en Le Corbusier comme dans un livre ouvert | Claude Ansermoz La maison du zéro déchet . org | L’écologie : seulement pour les bobos ? | Suzie Bernard Comby Jean-Baptiste | À propos de la dépossession écologique des classes populaires | Savoir/Agir, vol. 33, no. 3, 2015 Rémi Noyon & Philippe Vion-Dury | Les idées nouvelles pour comprendre le XXIe Siècle Bloomberg | Market Watch | AFP RTS | Le 19h30 (journal télé) | Mardi 04 mai Statista | Part des Français intéressés par les enjeux écologiques 2019 Get the data | Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, données 2013 Étude Sophia, menée par l’institut M.I.S Trend en collaboration avec «Le Temps» | Le rapport des Suisses à la transition écologique Quelle energie . fr | L’impact environnemental d’un mail Ouest France . fr | E-mail ou papier, qui est (vraiment) le plus écolo ? ADEME | Analyse de point d’équilibre sur le temps de lecture, potentiel de réchauffement climatique pour l’envoi d’un mail de 1 Mo à une personne Science&Vie | Hors série, n°240 | Climat, le dossier vérité | Septembre 2007, p20-21 et 25 Home | Best of 2019 | Hors série, n°56H | Le meilleur de la Slow déco | Juillet 2019 Milk | n°55 | Slow Life spécial mode | Février 2017 Le Journal des Femmes, Déco | Modern craft ou quand l’artisanat inspire | Janvier 2019 Bolia . com | Minimalisme Japonais
Eco-conception.fr
Ministère de la Transition Écologique et Solidaire | Commissariat général au développement durable, dossier Théma : Modes de vie et pratiques environnementales des Français | Avril 2018 École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier | Agnès Burgers | Transition environnementale: Les bois et autres matériaux bio-sourcés | Cycle Master S7- UE3 | Novembre 2019 Fédération Française du Bâtiment | Les Matériaux Biosourcés dans le Bâtiment | Novembre 2015 KariBati | Matériaux biosourcés pour la construction et la rénovation | Octobre 2015 Cea . fr | L’essentiel sur les matériaux Collège Clémence Isaure Retour à l’accueil - Toulouse | Les 5 grandes familles de matériaux | Février 2011 Le Monde | Quand la nature inspire l’architecture | Anne-Lise Carlo | Mai 2018 Youtube | Mizaru Films | Conférence d’Idriss Aberkane «Penser la société de demain à travers l’écologie», organisée par l’asso M.E.R.D.E | Mai 2016 à Darwin, Bordeaux (Part. 1-2-3) Myswitzerland.com Le routard | Voyage Suisse Holz Bois Legno | Vivre avec le bois | La Fôret Suisse | Vue d’ensemble des essences suisses L’inventaire forestier national suisse (IFN) | Arbres et arbustes de la Suisse | Cartes de répartition Pays du MontCalm | Pourquoi le chalet en montagne est construit en bois ? Le Point | Lifestyle | Le chalet : plus qu’une mode, un art de vivre ! | Février 2019 MOOC Bâtiment Durable | Rénovation performante, les clés de la réhabilitation énergétique MateriO’, L’inspiration par la matière Les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau Amàco, Atelier Matières à Construire
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REMERCIEMENTS
Je souhaite remercier les personnes qui m’ont supporté, conseillé et encouragé durant ces trois années d’études. Merci Catherine Machado, d’avoir volontiers accepté de suivre mon projet de diplôme. Merci Véronique Godefroy, de m’avoir fait confiance et de m’avoir fait découvrir le passionnant métier de coloriste. Merci aux Frutiger de m’avoir gentiment laissée investir leurs bâtiments, de m’avoir autorisé à y découvrir leurs souvenirs sur plusieurs générations. Merci Geoffrey Celard, d’avoir pris de ton temps pour nous transmettre tes connaissances et de continuer encore aujourd’hui à nous inspirer. Merci pour ta bonne humeur contagieuse. Merci Lola Burguet, de m’avoir donné des conseils et de m’avoir permise d’accéder à tes cours de l’ENSAM. Merci aussi pour ton sourire. Merci à mes trois soleils qui m’ont chaque jour apporté du bonheur. À ces deux femmes qui m’ont permis d’avoir confiance en moi. À cet homme qui s’obstine à rester à mes côtés. Sans vous, ma vie aurait été tout autre Sans vous, ma vie aurait certainement eût un goût amer. Merci Joana, Lénaïs et Michel. Merci à mon papa, de donner le maximum de lui pour que je puisse bénéficier du meilleur, et ça depuis 1996. Tu es mon héros.
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