Magazine SPOT Grenoble - Mars 2020 / Tendance "slow"

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QUE FAIRE LE WEEK-END ?

MARS 20

N°178

MAGAZINE

LA CERISAIE

VISITE URBAINE

LE QUARTIER TOUT EN BOIS

ET SI ON RALENTISSAIT ?

GRAND FORMAT

éLOGE DU SLOw

MÉZENC

DESTINATION

L’ARDÈCHE ENCORE PLUS SAUVAGE

MENSUEL GRATUIT WWW.SPOT-WEB.FR

ÉDITION GRENOBLE



ÉDITO/SOMMAIRE TEXTE : JÉRÉMY TRONC

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MARS 20

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N°178

En couverture : Opter pour un moyen de déplacement écologique, comme le vélo, fait partie de la philosophie du mouvement slow. © Charlène Jerez

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rAlEnTISSEz, VITE ! Dans son livre Éloge de la lenteur paru en 2005, le journaliste Carl Honoré met en lumière un mouvement qui questionne le culte de la vitesse et réaffirme les vertus de la lenteur, dix ans avant que le slow ou slow life ne soit l’objet de toutes les attentions dans les médias. Il est désormais expliqué, analysé, théorisé, enseigné, décliné en recettes, commercialisé dans le pire des cas. Tout ce qui se présente sous la bannière slow cartonne. Le mouvement initial, qui s’appréhendait comme un lâcher-prise naturel guidé par le bon sens et un minimum d’esprit critique, prend parfois désormais des airs d’injonction, avec des adeptes dociles ravis de participer à la dernière mode en cours, en attendant la suivante. Le professeur de sociologie urbaine Vincent Kaufmann, cité par T magazine, y décèle un paradoxe : « Derrière le slow il y a l’idée de fuite, avec certains espaces pour se ressourcer, mais pas vraiment de changement de vie radical. Comme si on se contentait de recharger ses batteries pour mieux supporter l’accélération de la semaine suivante…» Ainsi, le titre que l’on peut lire comme un oxymore, peut aussi être considéré comme un conseil à suivre sérieusement face aux diktats de la vitesse et à l’urgence écologique.

P.16

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P.4 I En brEf Un temple de la culture scientifique en 2022. La Casemate revient plus forte. Nouveau site régional pour la randonnée... P.6 I VISITE UrbAInE La Cerisaie, le quartier tout de bois. P.8 I GrAnD fOrMAT Tendance slow. P.16 I ÉVÉnEMEnT DU MOIS Place aux jeux ! P.18 I ÉVÉnEMEnTS Exposition L’art du sport.

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Grind market. Course contre le cancer. À la rencontre des vins naturels. Salon du randonneur. Les Détours de Babel. Fête de la coquille Saint-Jacques. Le Printemps du livre... P.26 I DESTInATIOn Mézenc, l’Ardèche en version sauvage. P.28 I cArnET D’ADrESSES Café Foch. Gustavo. Tuk Tuk gallery. P.30 I cArnET D’ADrESSE ÉThIqUE Artisans du monde.

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EN BREF

uN TEMpLE dE LA CuLTuRE SCIENTIfIquE EN 2022

© DR

Objectif du planétarium : mettre les sciences à portée de tous.

TEXTE : JÉRÉMY TRONC

²QUIPEMENT / Prévu pour 2022, le futur Centre des sciences de l’agglomération grenobloise sera censé « mettre les sciences à la portée de tous » selon Grenoble-Alpes métropole, la porteuse du projet. Sa construction débutera au second semestre 2020 sur le site des Moulins de Villancourt au Pont-de-Claix, commune de l’actuel président de la Métropole Christophe Ferrari. Sur 2000 m2, le centre « plongera les visiteurs dans l’actualité scientifique » autour d’une thématique centrale : les sciences de la Terre, de l’univers et de l’environnement. Le bâtiment sera composé de 2 volumes. L’un clair, translucide abritant les fonctions d’accueil et les circulations verticales, l’autre volume noir opaque hébergeant les espaces immersifs (planétarium, salle 3D et expositions). Il pourra accueillir jusqu'à 60 000 visiteurs par an, dont 20 000 scolaires.

LA CASEMATE REvIENT pLuS fORTE

MAN¹GES / Walibi poursuit sa modernisation. Les travaux de rénovation du village historique du parc et de finalisation de sa seconde nouvelle zone thématique ont débuté en novembre et devraient s’achever avant l’ouverture de Walibi en avril. Au programme : une refonte complète de l'offre de restauration, avec l'ouverture de quatre nouveaux restaurants et snacks aux thématiques variées, et l'inauguration de l’AirBoat, une attraction unique en Europe, qui vous permettra de survoler le Bayou en moins de deux ! L'ouverture de l’AirBoat est annoncée pour juin 2020.

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© walibi

© -Pierre-Jayet

© walibi

CULTURE / Le dessein de la Casemate qui consiste à « diffuser et promouvoir la culture scientifique auprès de tous les publics » a été suspendu en 2017 à la suite d’un incendie volontaire. Le projet, dévoilé le 5 décembre dernier, offrira un nouvel aménagement du 1er étage, avec une galerie constituée de pièces en enfilade, séparées par des grandes vitres, pour que leur intérieur soit visible en chaque point. Une extension de l’étage est prévue avec une salle polyvalente de 100 m2, et une terrasse extérieure donnant sur la rue Saint-Laurent. Montant estimé des travaux : un million d’euros. Inauguration prévue courant 2020.

NOuvELLES ATTRACTIONS wALIbIENNES

NOuvEAu SITE RÉGIONAL dE RANdONNÉE

MARCHE / Le comité RhôneAlpes de la Fédération française de randonnée a profité de l’accalmie hivernale de son activité pour mettre à jour et en ligne son nouveau portail Internet. « Un site plus clair, plus lisible, mieux structuré et surtout responsive, afin d'être consulté facilement depuis un smartphone ! » annonce-t-elle. Sans être révolutionnaire, le site affiche 7 onglets sous lesquels les pratiquants trouveront des actualités, des conseils, des topos, des adresses de clubs, un agenda des randonnées, etc. Un rafraîchissement bienvenu.

9A

ESCALADE / En escalade, le 9a correspond à la cotation d’une voie à la difficulté extrême, que seuls quelques grimpeurs dans le monde sont capables de libérer. Ce niveau a été atteint par le grimpeur local Quentin Chastagnier, qui est parvenu le 16 février à sortir la voie baptisée Twist Again, sur le site de Festival à Presles, dans le Vercors. « C’est en tous cas une des plus belles voies dures de la région ! » déclarait l’athlète de Pont-en-Royans au site Fanatic climbing.

LE pETIT TRAIN à L’hEuRE pOuR 2020

TOURISME / « Été 2020 : le petit train repart. » La promesse affichée en grand sur l’ancienne gare de La Mure est en passe d’être tenue selon le Département de l’Isère. Fermée depuis 2010 à la suite d’un éboulement sur les voies, la ligne touristique reprendra du service en juillet 2020. Quelques chiffres ont été lâchés en même temps que cette annonce : une rotation de 9 allers-retours par jour d’avril à octobre entre La Mure et le Grand Balcon, 2 trains de 200 places, un trajet aller de 15 km réalisé en 40 minutes, un objectif de fréquentation de 120 000 visiteurs par an, un petit train 100 % électrique et un investissement de 26 millions d’euros.



VISITE URBAINE

LE quARTIER dE LA CERISAIE UN AIR DE CAlIFORNIE EN BOIS

© Jérémy Tronc

Plusieurs toits, pour une seule maison.

TEXTE : JEAN-BAPTISTE AUDUC

Dans l’univers de béton de Saint-Martin-d’Hères, se dresse une douce forteresse de bois aux toits pointus. Ces curieuses maisons s’amassent les unes à côté des autres, et les unes au-dessus des autres. Un geste architectural novateur.

P

erçant le tissu urbain, le quartier de la Cerisaie est composé, le long de la piste cyclable, d’une enfilade de plusieurs petits bâtiments de bois : les toits sont pointus, la zinguerie de couleurs vives – rouge ou bleu – et la nature partout. Une vraie parenthèse de verdure à Saint-Martind’Hères. En effet, dans ce coin de l’agglomération, on ne voit que des bâtiments de béton hauts. Pourtant, entre l’avenue Ambroise-Croisat et l’avenue du Serment de Buchenwald, la Cerisaie est là, pensée et bâtie par l’architecte Serge Renaudie en 1985. « Nous avons utilisé le concept de la maison, que je voulais tout en bois, de l’ossature aux murs. Elles se rentrent les unes dans les autres, et s’articulent autour d’une rue centrale qui permet d’accéder aux parkings », ex-

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plique Serge Renaudie. On se glisse dans la ruelle où se dévoilent des garages, cachés sous les maisons et surmontés d’une grande galerie qui permet d’accéder aux appartements. Serge Renaudie souhaite répondre à la maison individuelle de lotissement, qui a envahi les périphéries. Il reprend donc le concept, avec des blocs de maison aux toits pointus « qui se montent dessus ». Les habitations résultent de l’agglomération de plusieurs de ces « maisons », et chacune de ces dernières correspond à une. Pour habiller ces maisons de bois, Serge Renaudie aurait aimé utiliser un bois local, mais il s’avère « impropre à la découpe », selon l’architecte qui sélectionne finalement, des essences de bois venues du Canada. « C’est un très beau

bois qui n’a, normalement, pas besoin de lasure. Comme Grenoble est dans une cuvette, la pollution stagne, et elle a commencé à salir le bois, avec l’apparition de lichen », explique Serge Renaudie, qui a vérifié l’intégrité de la structure. « Je me suis assuré que le bois n’est pas attaqué, avec des spécialistes. Malgré tout, les habitants ont insisté pour lasurer leur maison », assure l’architecte, déçu que l’unité colorée de son quartier soit moins parfaite. En circulant dans les petites ruelles, on s’étonne de voir les cuisines au rez-de-chaussée. Puis, la verdure apparaît, dégoulinante partout : les jardins sont saturés, les oiseaux sont très nombreux à s’égayer dans les arbres. En effet, l’on compte 7 000 m2 d’habitations pour 5 300 m2 d’espaces verts.


©Jérémy Tronc

« NOUS AVONS UTIlISÉ lE CONCEPT DE lA MAISON, qUE JE VOUlAIS TOUT EN BOIS, DE l’OSSATURE AUx MURS » uNE ARChITECTuRE huMAINE

C’est en voyageant aux États-Unis que Serge Renaudie imagine ces maisons de bois : « C’est la construction dominante en Californie, alors que chez nous, on a le parpaing », se souvient-il. Alors qu’il est embauché pour un petit projet de 40 maisons (qui sont des logements sociaux ou en accession sociale), il réalise finalement 72 habitations, qu’il livre à la fin d’année 1992. Dans la cuvette, c’est la deuxième réalisation de l’architecte installé à Ivry-sur-Seine. En effet, il a d’abord achevé le travail lancé par son père sur le quartier Renaudie, toujours à Saint-Martin-d’Hères. Le fils est revenu récemment à Grenoble pour voir son quartier de bois. Lorsqu’il passe à la Cerisaie, il rencontre un passant et explique être l’architecte. En entendant le nom Renaudie, le passant questionne : « Mais, vous ne vous êtes pas suicidé ? » Car la rumeur court que Jean Renaudie, le père, se serait donné la mort en voyant le (mauvais) résultat de son quartier de béton, traversé par l’avenue du 8-mai-1945. Il n’en est rien : « Mon père est décédé d’un cancer du poumon avant que les terrasses Renaudie soient achevées. » Au moins, cette fois c’est clair : les Renaudie ne regrettent rien.

En-haut : Pour habiller ces maisons en bois, Serge Renaudie aurait aimé utiliser un bois local mais ce seront finalement des essences venues du Canada.


GRAND FORMAT TEXTE : HUGO VERIT. JÉRÉMY TRONC.

ET SI ON RALENTISSAIT ?

POURqUOI lE SlOw EST à lA MODE ?

La revendication de la lenteur fait beaucoup parler d’elle dans les médias et s’apparente parfois à un effet de mode un peu bobo. Mais ralentir est un besoin et même une nécessité d’après la philosophie du mouvement. Notre dossier analyse cette tendance et apporte un éclairage sur des initiatives locales et des acteurs du slow.

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En slow rando, le but à atteindre est moins important que le chemin à parcourir. Matthieu Chambaud, accompagnateur en montagne, propose des séjours libres sans itinéraires définis. © Celine-Baguelin

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ÉLOGE dE LA LENTEuR

© pxhere.com

GRAND FORMAT / ET SI ON RAlENTISSAIT ?

Consommation démesurée, technologies envahissantes, journées de travail interminables, saturation d’informations… Notre société va-t-elle trop vite ? Si l’on en croit la philosophie du mouvement slow, prônant la lenteur et le retour aux sources dans de nombreux domaines de la vie, la réponse est oui.

T

out commence en 1986, en Italie, lorsque le chroniqueur gastronomique Carlo Petrini, entouré de quelques collègues, s’oppose à l’implantation d’un McDonald’s en plein cœur de la Rome historique et choisit de nommer son initiative Slow Food. Dès lors, de nombreux restaurateurs et gourmets, sceptiques face à la généralisation de la restauration rapide, décident de rejoindre le mouvement qui devient, en 1989, une organisation internationale. Dix années plus tard, toujours en Italie, plusieurs maires de petites villes, influencés par la philosophie Slow Food, décident de créer l’association Cittaslow qui réunit des communes cherchant à ralentir le rythme de vie de leurs citoyens (présence de zones piétonnes, limitation du bruit, développement des commerces de proximité). Devenue un label, Cittaslow regroupe aujourd’hui 262 villes de moins de 50 000 habitants, réparties dans une trentaine de pays. Au fil des années, cet éloge de la lenteur prend forme dans de nombreux domaines : le tourisme, l’éducation, le travail, les transports, la science et même la démocratie. Des chercheurs s’emparent de la question et plusieurs livres, prônant l’urgence d’un ralentissement général, sont publiés. Vincent de Gaulejac, professeur émérite à l’université de Paris et président du Réseau international de sociologie clinique, définit ainsi cette tendance slow : « C’est l’autre face d’une

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société dans laquelle l’accélération est permanente, dans tous les registres de la vie. Le capitalisme financier et la révolution numérique ont créé une culture de l’urgence, un culte de l’immédiateté et de l’intensité. Tout doit aller très vite et les journées doivent être bien remplies. Ne rien faire est vécu comme un vide. Le mouvement slow est une forme de résistance à ce formatage. »

« uN MOuvEMENT pLuS ExISTENTIEL quE pOLITIquE »

Vivre lentement, c’est, par exemple, s’accorder de longues pauses sans culpabiliser, privilégier le vélo ou la marche, propices à la contemplation, se soumettre aux contingences de la nature, mais aussi prendre le temps de cuisiner chez soi de bons produits plutôt que de gober un sandwich devant son ordinateur… Une nouvelle façon de penser le quotidien dont les conséquences restent, cependant, peu visibles : « C’est un mouvement plus existentiel que politique donc ce n’est pas très spectaculaire. Cela peut sembler marginal mais c’est très profond. Ces gens changent leur mode de vie, petit à petit, à bas bruit », estime Vincent de Gaulejac. Ces dernières années, la revendication de la lenteur fait beaucoup parler d’elle dans les médias et pourrait sonner comme un effet de


© Charlène Jerez

« TOUT DOIT AllER TRèS VITE ET lES JOURNÉES DOIVENT êTRE BIEN REMPlIES. NE RIEN FAIRE EST VÉCU COMME UN VIDE. lE MOUVEMENT SlOw EST UNE FORME DE RÉSISTANCE à CE FORMATAGE. » mode un peu bobo. « Peut-être, mais cela s’inscrit de toute façon dans une dynamique plus globale, celle de l’écologie. Il ne s’agit que d’un aspect de la lutte pour la préservation de la planète qui, elle, ne cessera pas. Et puis, certaines personnes sont obligées de ralentir. Les personnes âgées, qui sont de plus en plus nombreuses, cultivent le slow sans le savoir », affirme Vincent de Gaulejac. L’éloge de la lenteur est surtout l’occasion, pour l’humanité, de faire son examen de conscience. Et en attendant que les mentalités évoluent durablement, il peut être judicieux de relire une célèbre fable, signée Jean de La Fontaine qui, en 1668 déjà, prenait le parti de la tortue...

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© Matthieu-Chambaud

GRAND FORMAT / ET SI ON RAlENTISSAIT ?

LA phOTO, EN pAuSE LONGuE

Pellicules, développement, tirages, bains, argentique… Des termes que l’on avait presque oubliés à propos de la photographie, abandonnés au fond d’une chambre obscure. Mais qui reviennent au goût du jour selon Céline Bresson, directrice de la Maison de l’image, et Benoit Capponi, photographe professionnel installé à Grenoble. Établie à la Villeneuve, la Maison de l’image organise depuis les années 70 des activités liées à l’éducation à l’image et aux médias. Reliques de cette histoire, une dizaine d’agrandisseurs photos prenaient la poussière dans les locaux de l’association, rendus obsolètes par le numérique à une époque où il raflait presque tous les suffrages. Une victoire éclair mais pas une victoire par KO. Les agrandisseurs étaient sur le point d’être vendus quand un frémissement s’est fait sentir : celui d’un regain d’intérêt pour la photographie argentique. « On le remarque depuis 4 ou 5 ans. Des jeunes et des habitués reviennent à fond vers la photographie argentique. Ils revendiquent cette autre manière d’aborder la prise de vue, moins dans l’immédiateté, avec un véritable travail de réflexion en amont. Car on ne déclenche pas son appareil photo avec un nombre de prises du vue limité comme on pourrait le faire avec du numérique » raconte Céline

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Bresson qui précise : « l’argentique nécessite de prendre son temps, de ralentir, pour travailler l’intentionnalité de la photo, composer, créer. On se rend compte que ce n’est pas simple de faire dire quelque chose à la photo, et du coup on ne regarde plus les images de la même manière ». La Maison de l’image s’est d’ailleurs associée au photographe Benoit Capponi qui cultive de son côté un vrai art de la slow photo. Au studio Spiral sis rue Chenoise, les visiteurs peuvent découvrir un appareil utilisant la technique du collodion humide ou encore des sténopés fabriqués (et vendus) par le photographe. Il confirme : « Il y a des gens qui se sentent noyés dans le volume de données et qui ont envie de reprendre le dessus sur leur outil. Il n’y a pas de guerre numérique / argentique mais une manière de photographier qui est différente. Ces personnes qui se tournent vers ces anciennes techniques ont envie et besoin de prendre leur temps, afin de produire des choses différentes qui les satisfassent, sans céder à la facilité du numérique. » Ralentir, réfléchir, prendre le temps, apprécier le présent, développer sa créativité : la slow photo n’est-elle finalement pas un condensé des aspirations liées au mouvement slow ?


Au RyThME dE LA MONTAGNE

© Benoit Capponi

© Benoit Capponi

En 2017, Matthieu Chambaud, accompagnateur en montagne, sortait un film « pas comme les autres », intitulé Via Alpina, l’envers du chemin. Un documentaire tourné en solo, lors de sa longue traversée des Alpes, de Trieste à Monaco. Cinq mois de randonnée durant lesquels il a interviewé 12 promeneurs, rencontrés sur le chemin, avec une question en tête : « Qu’apporte l’itinérance en montagne ? » Et cette expérience lui a également inspiré un concept de slow randonnées. « Pendant mon périple, je me suis rendu compte que j’étais parvenu à habiter le temps. Se déplacer à la vitesse de la marche tous les jours donne une nouvelle perspective. Cela permet de voir la réalité avec lucidité et de se débarrasser de tout ce qui peut nous formater. » Matthieu Chambaud propose des séjours libres de quelques jours, dans le Beaufortain notamment, sans programmation, sans itinéraire prédéfini. « On décide sur le moment, en fonction des envies de chacun et des imprévus. Par exemple, si on rencontre des chamois, on peut s’arrêter pendant une heure pour les regarder. On ne connaît pas toujours à l’avance l’endroit exact du bivouac. Il faut accepter ce lâcher-prise. » L’accompagnateur insiste sur la nécessité de faire de longues pauses : « C’est important pour pouvoir regarder les choses en face, savoir ce que l’on veut vraiment et s’éloigner des héritages qui ne sont pas les nôtres. Le silence de la montagne est essentiel pour cela. » Matthieu Chambaud dispense aussi des formations afin de rendre les randonneurs autonomes et capables de se lancer sans guide.

En-haut : Photo prise avec un sténopé, avec une pause longue. Ci-dessus : Un sténopé fabriqué (et vendu) par Benoit Capponi.

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« LE LOw-TECh quESTIONNE NOS bESOINS »

Deux grosses boîtes de conserve empilées l’une sur l’autre, une arrivée d’air : fabriqué par le Low-Tech Lab de Grenoble, le “rocket stove“ est un type de foyer à bois utilisé pour la cuisson des aliments ou comme moyen de chauffage. On pouvait l’apercevoir le jour de l’inauguration du premier et nouveau local de l’association, le 22 janvier. Un motif de satisfaction pour les membres qui œuvrent depuis quelques années dans l’agglomération dans le domaine des low-tech et qui ont enfin un lieu où expérimenter, construire et accueillir du public à des fins de transmission et de formation. « Pour nous, le low tech est autant un état d’esprit que des systèmes techniques » explique Kevin Loesle, président de l’antenne locale. « Ces systèmes doivent remplir trois grands critères : être simples, accessibles et durables, tout en répondant à des besoins de base tels que l’accès à l’eau, l’énergie, l’alimentation, la santé, le confort thermique, etc. » Bref, l’opposé du high-tech et ses technologies coûteuses, énergivores et compliquées à réparer soi-même. Cet état d’esprit tourné vers la simplicité et le respect de l’environnement séduit une frange large de la population. « Il y a ceux qui veulent pouvoir donner à chacun sur Terre la possibilité de répondre à ses besoins de base de manière autonome et durable. C’est la vision que

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Les nouveaux locaux du Low-Tech Lab de Grenoble, avec un “rocket stove” en démonstration, réchaud ou moyen de chauffage, c’est selon.

© Kevin loesle

GRAND FORMAT / ET SI ON RAlENTISSAIT ?

l’on fait naître à l’association. Il y en a d’autres qui satisfont déjà leurs besoins de base mais qui souhaitent y répondre de manière plus sobre. Enfin d’autres personnes, sensibilisées à la collapsologie, voient à travers le low-tech un des piliers de la résilience. Ils visent l’autonomie, cherchent à s’affranchir des technologies moins autonomes. » Marmite norvégienne, garde-manger sans froid, four solaire, déodorant maison… Le low-tech propose de nombreuses solutions applicables chez soi, au quotidien. « Le point de jonction avec la tendance slow est que le low-tech permet de questionner ses besoins et de renouer avec la simplicité. » Le partage libre et gratuit du savoir étant au cœur de la démarche, toutes les trouvailles de ces bricoleurs de génie sont expliquées sur Internet ou à l’occasion de permanences assurées par des bénévoles qui rêvent d’une chose : que le low-tech soit intégré dans des modules d’apprentissage à l’université. Ce à quoi s’attelle une poignée de bénévoles sur Grenoble. Ce serait une première française pour cette démarche en bonne voie. > Permanence au local les mercredis de 18 h à 20 h / Pôle associatif Châtelet / 48, avenue de Washington à Grenoble


© unsplash.com

bIEN dANS SON ASSIETTE

Manger moins, mais manger mieux. Voilà, en substance, le message porté par le mouvement international Slow Food, fondé en 1989. L’objectif : « préserver et promouvoir une alimentation saine, juste et propre », indique Mario Benvenuti, président du convivium Terre des Alpes, l’antenne locale du mouvement. « Aujourd’hui, les consommateurs ne savent pas vraiment ce qu’ils achètent. Nous voulons les informer et mettre en lumière les bons procédés et les produits de bonne qualité, qui sont en voie de disparition. » Mario Benvenuti fabrique une huile d’olive traditionnelle de Calabre, issue d’une variété particulière, la carolea. « L’huile d’olive que vous trouvez en supermarché, c’est toujours un mélange de variétés différentes. Car cela coûte moins cher et permet de produire de grandes quantités. Mais il existe des dizaines de sortes d’olives en Italie et on perd le goût de chacune. Slow Food soutient les petits producteurs afin de conserver tout ce patrimoine. » Pour ces lanceurs d’alerte ès gastronomie, les combats ne manquent pas : défendre la production de fromages au lait cru, s’opposer à la généralisation des huîtres génétiquement modifiées, soutenir les vins naturels… « Dans les petites exploitations, le travail est plus attentif et respectueux de l’environnement. En plus, cela permet d’embaucher davantage de personnes », estime Mario Benvenuti. Qui conclut : « Les consommateurs ont un véritable pouvoir. Pour l’instant, il n’est pas exercé. » Message reçu.


pLACE Aux jEux

ÉVÉNEMENT DU MOIS TEXTE : JÉRÉMY TRONC

23 MARS 20

> 29 MARS 20

ET BIEN JOUEz MAINTENANT !

Avec 23 millions de boîtes de jeux vendues en France en 2019, on peut dire que le jeu de société a le vent en poupe dans notre pays, premier marché européen. Pour jouer et découvrir toutes les facettes de ce phénomène, rendez-vous à la halle Clémenceau les 28 et 29 mars pour le temps fort du festival Place aux jeux.

Depuis les années 2000, les organisateurs ont vu la popularité du jeu exploser grâce à une offre étoffée, plus accessible et large public. « Il y a aussi un phénomène

générationnel, des amateurs de jeux de rôle qui ont transmis le goût du jeu à leurs enfants » estime Mala Léopold. De confidentiel, le jeu est alors devenu un phénomène culturel. « Cela fait 30 ans que l’on se bat pour être reconnus comme objet culturel, comme la bande dessinée à une époque » explique Mala qui, depuis ses débuts à l’association, a vu la fréquentation de la Maison des jeux grimper continuellement (13 000 visiteurs en 2019) et la pratique du jeu se renouveler profondément. « On constate qu’il y a de plus en plus de monde qui vient jouer et de nouveaux joueurs. Ils ne recherchent pas les grands jeux classiques mais sont dans des demandes un peu plus complexes et pointues. Il y a aussi une progression au sein des familles qui ne veulent plus jouer aux jeux de la grande distribution. » Et avec près de 1000 nouveautés par an, dont une majorité de jeux pour les adultes, il y a de grandes chances de contenter tous les profils de joueurs, même les plus réfractaires. Les organisateurs en font le pari et vous donnent rendez-vous à Place aux jeux.

du wARGAME TAILLE xxxL : uN AuTRE RENdEZ-vOuS LudIquE

« Le plus grand event wargame du monde » : c’est ce qu’annonce l’association French wargame, organisatrice du spectaculaire French wargame day, les 14 et 15 mars au Palais des sports de Grenoble. L’événement, ambitieux, attend 1400 passionnés. Le succès semble assuré : 80 % des places étaient pourvues 3 heures après l’ouverture des inscriptions. Les wargames sont des jeux qui vont opposer a minima deux joueurs (ou équipes de joueurs), dans une partie visant à simuler une bataille, de la simple escarmouche à des combats plus larges rassemblant des armées et des flottes entières. À la différence des jeux de société, les wargames utilisent des figurines pour représenter physiquement chaque force en présence, avec des personnages et des engins à monter et à peindre. Autant dire qu’il y a de quoi s’ébahir dans ce monde de passionnés, qui passent parfois des semaines à créer leurs univers. De nombreuses animations sont assurées pour le grand public : découverte de jeux, ateliers peinture et modélisme.

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© Claude Carrara

«I

l va falloir que l’on songe à déménager et à trouver un espace plus grand pour notre festival. La Halle Clemenceau est désormais saturée et on est obligés de fermer les portes plus tôt » regrette Mala Léopold de la Maison des jeux, une des cinq associations qui portent le festival. Depuis ses balbutiements au Jardin de ville, l’événement ludique voit sa fréquentation augmenter chaque année, jusqu’à 6000 visiteurs l’année dernière sur le seul weekend. Face à ce succès, représentatif de la tendance nationale, les organisateurs songent à déplacer l’événement au Palais des Sport en 2021. « Nous voulons garder l’esprit originel du festival, à savoir permettre aux visiteurs de jouer, et contenter tout le monde, les joueurs initiés comme ceux qui découvrent cet univers. Cela nécessite de trouver un lieu d’accueil plus grand. »

pRATIquE > PLACE AUX JEUX > www.placeauxjeux-grenoble.org > FRENCH WARGAME DAY > http://frenchwargameday.com


© Claude Carrara

JEUX DE SOCIÉTÉ : PETIT GLOSSAIRE À L’USAGE DES NON-INITIÉS 4X : Terme servant à désigner un jeu utilisant des mécanismes ou des options d’eXploration, d’eXpansion, d’eXploitation et d’eXtermination. Améritrash : Terme servant à désigner des jeux de société, souvent américains, qui utilisent essentiellement des figurines, des dés et qui privilégient les affrontements entre joueurs. Par opposition à Eurotrash. cube en bois : Éléments cubiques présents dans de nombreux jeux. Désigne également les jeux de type « Eurogame » (kubenbois). Deckbuilding : Type de jeu dont les cartes en sont le moteur principal. Un deckbuilding comporte souvent la particularité d’améliorer son deck (sa main) de cartes en cours de partie. Draft : Action consistant à faire circuler un nombre de carte défini entre les joueurs, et à en choisir une ou plusieurs entre chaque remise de carte. Eurogame : On appelle souvent ça le jeu « à l’allemande ». Les Eurogames ont souvent une interaction indirecte (placement, blocage), ils demandent de gérer des informations (ressources, ouvriers, cartes, hasard, temps,…), puis de combiner le tout et d’optimiser les ressources. Meeple : Désigne un pion représentant un personnage ou un groupe de personnes.

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ÉVÉNEMENTS

Au Grind market, le fakir Testa de Barcelone proposera un show quelque peu dérangeant !

© DR

TEXTE : JÉRÉMY TRONC

juSqu’Au 17 MAI 20

L’ART du SpORT

EXPOSITION / Cette nouvelle exposition temporaire, proposée par le Centre du graphisme d’Échirolles, bouscule quelques idées reçues, en particulier sur la frontière et l’échelle de valeur placées entre le sport et l’art. Les voilà entremêlés, leur relation presque coupable exposée au grand jour par l’entremise de 150 réalisations sélectionnées parmi des milliers par le Centre du graphisme : affiches éditées par des galeries d’art renommées, illustrations numériques créées pour la presse écrite et des sites Internet, habillage télévisuel, logotypes des clubs, etc. Une richesse incroyable. « La gloire des vainqueurs et des perdants n’est jamais ternie durablement. L’art sacralise la beauté de leurs gestes, tandis que le design graphique transmet leur image sur les cinq continents » explique Diego Zaccaria, commissaire de l’exposition. Les trois espaces du Centre du graphisme sont investis, avec, sur le podium des sports les plus représentés, le football (une salle complète), le cyclisme et le tennis, sans oublier les Jeux Olympiques, grande source d’inspiration et de commandes pour les artistes. > Centre du graphisme d’Échirolles / echirolles.centredugraphisme.com

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COuRSE CONTRE LE CANCER

SOLIDARIT² / Qualifier cet événement de course ou de compétition n’est pas tout à fait approprié, et pourrait même rebuter les moins sportifs d’entre nous. En effet, aucune distance n’est imposée et, dans ce cas-là, difficile de se mesurer aux autres. Le but de ce rendez-vous est plutôt de rassembler de l’argent pour financer les projets des jeunes qui sont atteints de cancer tout en sensibilisant les Grenoblois à la maladie. Et pour donner, il faut courir : un euro pour chaque tour du parcours bouclé est reversé à Cheer up ! (l’association à l’origine de la course) par les entreprises partenaires de la course. De quoi se motiver à ajouter un dernier tour à son objectif initial. > Parc Paul-Mistral / De 10h à 16h / www.cccgrenoble.fr/

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08 MARS 20

GRINd MARkET

MARCH² / Des créateurs à l’esprit rock’n’roll et à l’esthétique atypique, du son, du vintage, de la restauration originale, mais aussi des animations étonnantes… Le Grind market détonne parmi les marchés classiques de créateurs. D’ailleurs, il a été lancé pour « faire découvrir le travail d’artisans et de créateurs qui ne trouvent pas toujours leur place sur des marchés classiques » selon megagrawww prod, l’association organisatrice. Barbiers, photographe au collodion humide, tatoueurs et artisans divers officieront parmi les créateurs. Le marché accueille aussi plusieurs artistes de renommée internationale, un DJ, une exposition féministe et des jeux tels qu’une roue de la fortune et une table de bras de fer. Spectacles aérien et burlesque complèteront ce rendez-vous atypique. > À l’Heure bleue / www.facebook.com/grindmarket


14 MARS 20

LE GRANd pRIx dE SERRE ChEvALIER

COURSE FOLLE / C’est un mélange entre un derby, une course d’orientation, un marathon, un rallye et un parcours à obstacles. Le Grand Prix de Serre Chevalier est un événement unique en son genre qui rassemble chaque année plusieurs centaines de participants au sommet du téléphérique de Chantemerle. Les concurrents (près de 2000 tout de même) se mesurent sur un parcours jonché d’obstacles, répartis sur l’intégralité du domaine skiable. L’ambiance est plutôt bon enfant mais la course est tout de même exigeante, alternant les descentes (environ 4500 mètres de dénivelé et 40 km pour le grand parcours) et les épreuves sportives. Certains viennent pour le fun, d’autres pour la gagne et il existe un parcours pour chaque état d’esprit : Doux ou Dingue. Vous pouvez y participer à ski, snowboard, télémark, monoski, snowscoot ou tandem... Déguisements bienvenus ! > https://grandprix-serrechevalier.com/fr

14 MARS 20

& 15

MARS 20

à LA RENCONTRE dES vINS NATuRELS

© pixabay.com

ŒNOLOGIE / Pensez-vous toujours vous faire du bien, comme l’annonce certains médias, en buvant un ou deux verres de vin rouge chaque jour ? Avec l’alcool et la présence de métaux lourds et de résidus de pesticides à des taux jusqu’à 5800 fois supérieurs à ceux admissibles dans l’eau, on se permet d’en douter. D’ailleurs les modes classiques et nocifs de viticulture ont rebuté une partie des amateurs qui se tournent de plus en plus vers les vins dits naturels. Un mode de culture et de vinification qui va souvent plus loin que le bio : pas de désherbant, de pesticide ou d’engrais, une vinification longue, calme et stylée. Les vignerons qui choisissent ce mode de production laissent les qualités du terroir s’exprimer au bénéfice de vins authentiques et expressifs. Une trentaine d’entre eux viendra de toute la France pour partager et vous faire découvrir leurs vins naturels et leur philosophie, avec des arguments aussi imparables qu’une tranche de pain accompagnée d’une bonne charcuterie et de fromages affinés. > Espace Robert Fiat (Saint-Égrève) / https://alarencontredesvinsnaturels.fr

Mars 20 / SPOT 19


ÉVÉNEMENTS TEXTE : JÉRÉMY TRONC

14 MARS 20

SMAC

> 15 MARS 20

15 MARS 20

ASpARuN

COURSE SOLIDAIRE / Et si vous faisiez un petit effort pour les enfants handicapés ? Un petit effort de 5, 10 ou 20 km (nouveauté 2020) par exemple ? Événement sportif organisé par l'Aspa Meylan Athlétisme, l’Asparun est chaque année dédiée à une cause humanitaire spécifique, tous ses bénéfices étant reversés à une association. Cette année, c’est l’association Équipage 38 qui en sera bénéficiaire, avec un objectif : faire voler les gamins à bord d’avions de tourisme. Côté sportif, l’Asparun propose des courses et des marches, chronométrées ou non. Ainsi elle permet au plus grand nombre de participer à la bonne cause. Les courses sont même adaptées aux enfants, avec des longueurs de 1 à 3 km, et aux personnes en situation de handicap. > Départ du lycée du Grésivaudan à Meylan / www.asparun.com

20 SPOT / Mars 20

© redbullmediahouse

SANT² / Médecines alternatives, médecines complémentaires : elles sont en vogue mais précédées parfois d’une réputation douteuse. Sont-elles fiables, efficaces, sérieuses ? On peut s’interroger à juste titre et commencer par faire cette première démarche : se rendre au salon qui leur est consacré. Les organisateurs ont semble-t-il la volonté de présenter des exposants sélectionnés pour le sérieux et l’efficacité de leur pratique et de leur proposition, expérience et diplôme à l’appui. Moyennant 5€ l’entrée, vous pourrez faire le tour d’une bonne partie des offres du moment en vous renseignant auprès des praticiens (une cinquantaine) officiant dans des domaines très divers touchant la santé et le bien-être : états de conscience et émotions, énergies, approches corporelles, ésotérisme et spiritualité, thérapies naturelles, phytothérapie. Il y aura en plus des conférences et une grosse programmation d’ateliers. > Au village partenaire (1 avenue de Valmy à Grenoble) / www.smac-grenoble.com

19 MARS 20

bANff fILM fESTIvAL

OUTDOOR / Petit paradis des disciplines outdoor au cœur des Rocheuses canadiennes, la ville de Banff a donné son nom à un célèbre festival de films d’aventure, âgé de plus de 40 ans. Il y a 6 ans, l’événement a traversé l’Atlantique et des projections sont proposées dans les villes françaises, Grenoble en fait partie. Les spectateurs ont droit à une sélection des meilleurs films programmés lors du festival. Sept sont projetés lors de soirées animées. Les passionnés de montagne, de sport, de nature y trouveront leur compte avec notamment un film sur Sarah Outen et son tour du monde de 32 000 kilomètres à vélo et kayak. On découvre aussi un film du chamoniard Sam Favret, Hunza, alternant des images de ski à très haute altitude captées au Pakistan, et des scènes d’échanges culturels avec les habitants. Plus original ce documentaire sur un pasteur adepte de trail sur les îles Féroé. > Pathé Chavant / www.banff.fr/programme/


20 MARS 20

> 22 MARS 20

SALON du RANdONNEuR

LOISIR / Devançant les sports les plus médiatisés tels le football et le tennis, la randonnée est le loisir le plus pratiqué par les français : 68% d’entre eux déclaraient s’adonner à la balade ou à la randonnée selon un sondage iFop. La tendance est même à la hausse. Avec de tels chiffres, pas étonnant que le Salon du randonneur de Lyon ne désemplisse pas, surtout dans notre une région en forme de terrain de jeu géant pour les amoureux de cette pratique. De la randonnée urbaine au trekking au bout du monde, les quelque 15 000 visiteurs attendus trouveront sans aucun problème leur bonheur grâce aux 457 exposants réunis. Pour tout connaître sur les nouvelles destinations, les dernières tendances et innovations, les visiteurs pourront accéder à des conférences, signatures et autres démonstrations. Si vous ne connaissez pas l'univers rando, le salon risque bien de vous faire oublier certains clichés. > À la Cité Internationale (Lyon 6e) / 5 € (gratuit moins de 12 ans) / www.randonnee.org

20 MARS 20

> 22 MARS 20

ALpINE CLASSIquE

©Vianney Tisseau Photography

RETRO / Ils rallient Chamrousse à bord de leur Renault Dauphine, Triumph Spitfire ou combi Volkswagen, dévalent les pistes avec des vieux skis en bois, habillés, toujours sans fausse note, de tenus de ski de l’époque. C’est l’ambiance Alpine Classique, organisé depuis 6 ans dans la station iséroise. Ce « rendez-vous des gentlemen skieurs » rassemble chaque année des passionnés de culture vintage, de voitures et de motos de collection. L’occasion de revivre le temps d’un week-end l’histoire des sports d’hiver depuis les premières traces hésitantes des pionniers des années 30, jusqu’au style plus moderniste et affûté de la fin des années 60. Un programme culturel et festif attend les participants : slalom vintage, broc' de skis et matériel de montagne vintage, soirée dansante, course de luge, randonnées en voitures et motos anciennes, etc. > Chamrousse / www.alpine-classique.com

Mars 20 / SPOT 21


ÉVÉNEMENTS © Pxhere

TEXTE : JÉRÉMY TRONC

20 MARS 20

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REfuGES ALpINS

juIN 21

21 MARS 20

dERby du dÉvOLuy

GLISSE / À partir de cette année, il faut aussi compter sur le massif du Dévoluy quand on cause derby et glisse déjantée. Pour la première fois, le massif vous propose, en fin de journée, de vous défier sur un tracé, tenu secret jusqu'au lancement de la course. On connaît tout de même le point de départ et d’arrivée : le sommet du télésiège du Sommarel à 2300 m d’altitude, jusqu’au front de neige de La Joue du Loup. Le reste du parcours sera dévoilé au dernier moment, mais il sera balisé. Les organisateurs comptent sur les plus joueurs des inscrits pour sortir leur plus beau déguisement. Les meilleurs costumes seront récompensés. Avis aux amateurs ! > www.ledevoluy.com

22 SPOT / Mars 20

© pxhere.com

EXPOSITION / « De l’abri de fortune au tourisme d’altitude. » Le sous-titre de cette exposition résume bien l’approche adoptée par le Musée dauphinois pour étudier les refuges de montagne. On les connaît actuellement assez confortables, bien équipés, chauffés, raccordés à l’électricité et même à Internet, mais cela n’a pas toujours été le cas. Les premiers refuges au confort spartiate étaient des abris destinés aux chasseurs et aux premiers aventuriers. L’évolution de la montagne en tant que terrain de jeux et de loisirs tout public a engagé une modification de ces logis de fortune, témoignant du rapport de l’Homme et de la montagne. Photographies, vidéos, portraits filmés, carte interactive, maquettes, prototypes du refuge du Tonneau de Charlotte Perriand 2 et des Refuges de demain créés par Refuge Remix 3, animeront cette exposition. > Musée dauphinois / https://musees.isere.fr

22 MARS 20

AquAThLON

SPORT / Une épreuve de natation et une épreuve de course à pied sans interruption du chronomètre : c’est le principe de l’aquathlon. Le Guc Triathlon organise une 8e édition dimanche 22 mars à la piscine universitaire de Saint-Martin-d’Hères (pour la nage forcément) et aux alentours pour la course à pied. S’il y a des athlètes bien entraînés qui viennent s’affronter, les organisateurs ont aussi pensé aux néophytes et même aux enfants et aux parfaits débutants. Il y a des courses pour les jeunes (dès 6 ans) adaptées à l'âge, et différents formats de course également pour les adultes (le plus facile : 300 mètres de natation et 2 km de course à pied). Cette année, un nouveau format de course apparaît : le relais mixte, avec 300 mètres de natation et 2 km de course à pied. Tout le monde devrait y trouver son compte. > Piscine universitaire / Saint-Martin d’Hères / https://aquathlondegrenoble.blogspot.fr


26 MARS 20

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AvRIL 20

dÉTOuRS dE bAbEL

MUSIQUE / Dédié à la création musicale d’aujourd’hui, le festival Détours de Babel s’amuse à établir des ponts entre les musiques contemporaines et classiques, entre les formes savantes et actuelles. Concerts, mais aussi bals, brunchs, spectacles investiront les salles de spectacle et les espaces publics de l’agglomération avec des propositions très accessibles. Il n’y a pas vraiment de fil rouge pour cette 10e édition, mais toujours la volonté d’inventer une nouvelle géographie musicale hors des circuits balisés. Ne cherchez pas de grosses têtes d’affiche, mais plutôt des musiques inédites et des rencontres improbables. Il n’y a qu’aux Détours que vous serez confrontés à de telles propositions. Comme d’habitude, les organisateurs préparent en plus des concerts traditionnels en salle, des rendez-vous très fédérateurs : brunchs musicaux, installations sonores, concerts festifs, bals et spectacles jeune public. Un programme riche et passionnant dans lequel il est urgent de se plonger. > www.detoursdebabel.fr

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MARS 20

fêTE dE LA COquILLE SAINT-jACquES

© Pixabay

GASTRONOMIE / Notre ami breton n’a jamais voulu nous croire quand on lui a annoncé qu’une station de ski organisait une Fête de la coquille Saint-Jacques. Villard-de-Lans en l’occurrence. La conséquence d’une soirée trop arrosée ? Un pari entre amis ? Non, une opération bien réfléchie et dont le succès va croissant d’année en année, faisant de la station le premier port de montagne ! Un seul chiffre pour mesurer l’ampleur : 40 tonnes de coquilles Saint-Jacques seront importées directement de la baie de Saint-Brieuc. Pour les cuisiner, pas moins de 50 chefs cuistot. Le programme de cette fête originale et gourmande fait gargouiller le ventre : atelier de décoquillage et de préparation, démonstrations culinaires, mais aussi initiations aux danses bretonnes. Une vente de coquilles est aussi organisée pour mettre en application les conseils des chefs (avec commande préalable). > Villard-de-Lans / 04 76 95 10 38

Mars 20 / SPOT 23


ÉVÉNEMENTS

© pxhere.com

TEXTE : JÉRÉMY TRONC

28 MARS 20

NuIT dE L’EAu

SOLIDARIT² / 11% de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable. C’est pour apporter une aide substantielle aux programmes d’accès aux sources d’eau que la Fédération française de natation et l’Unicef France ont créé la Nuit de l’Eau, un événement annuel national, sportif et caritatif. Il a aussi pour but de sensibiliser le grand public à l’importance de l’eau, ressource clé pour les populations du monde. Cette nuit très humide propose des animations sportives, ludiques et solidaires mises en place par les clubs de natation, dans et hors de l’eau. Après le Togo et Haïti, les fonds collectés lors de la Nuit de l'Eau soutiendront les actions d'eau et d'assainissement à Madagascar. À vos maillots de bain. > https://lp.unicef.fr/nuit-de-leau-2020

28 MARS 20

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ThE bIG LAbO SkI

FREE RANDO / Choisir ses skis ou son splitboard sur la foi de tests réalisés par des skieurs expérimentés, c’est bien. Pouvoir les essayer soi-même sur le terrain n’est-ce pas carrément mieux ? C’est ce que propose l’évènement The Big Labo Ski, qui annonce tout de même 10 grandes marques présentes et autour de 400 paires de skis en test le week-end des 28 et 29 mars. Vous aurez bien entendu accès aux pistes pour malmener votre matériel, mais aussi à un espace freeride sécurisé et encadré par des pros. Plusieurs autres prestations sont programmées, dont une descente de 2000 mètres de dénivelée au soleil couchant. Musique et barbecue s’inviteront en fin de journée pour faire la fête, avant le lendemain bâti sur le même principe. > Oz-en-Oisans / http://the-big-laboski.com

24 SPOT / Mars 20

29 MARS 20

MONTÉE SèChE du fuNICuLAIRE

COURSE PIED / La Montée sèche du funiculaire est le premier temps fort de la saison pour les spécialistes des "verticales". Le parcours emprunte le mythique sentier du Pal de Fer avec ses marches qui ne font pas de cadeau aux muscles des cuisses. Globalement, le parcours est très intense et sollicite énormément le cardio, avec ses 700 mètres de dénivelé positif à franchir en 2,7 km. Ces deux chiffres feront plaisir à ceux qui aiment suer dans des pentes particulièrement raides. Ils feront frémir les autres. Un ravitaillement attend les participants au sommet avant la redescente… en funiculaire (offerte). Ouf, vous n’aurez pas à subir la descente ! > www.traildespetitesroches.fr


01 AvRIL 20

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AvRIL 20

LE pRINTEMpS du LIvRE

LITT²RATURE / À la fin de l’hiver, le Printemps du livre de Grenoble s’inscrit à une date charnière où l’on a envie de délaisser la neige et la doudoune au profit d’une tenue moins calorifuge et d’une bonne place en terrasse, un livre à la main tant qu’à faire. Envies qui trouveront écho au Musée de Grenoble du 1er au 5 avril et, plus tôt, dans les bibliothèques de la ville. Une cinquantaine d’auteurs est invitée pour créer des interactions avec leur public au cours d’échanges, de lectures, de débats, de conférences. Ainsi 150 rendez-vous pour les petits et pour les grands sont proposés dans les bibliothèques de Grenoble et son agglomération, au musée, au Théâtre de Grenoble, dans les établissements scolaires, les résidences de personnes âgées, à la maison d’arrêt, dans les lieux associatifs… Au sein du musée, auteurs et illustrateurs vous attendent pour des lectures, parcours littéraires, débats, performances artistiques, dédicaces et signatures. > http://printempsdulivre.bm-grenoble.fr

05 AvRIL 20

SEMI-MARAThON GRENObLE-vIZILLE

© lionel Montico

COURSE PIED / Révolutionnaire ce 22 km ? Il l’est à plusieurs égards. Son arrivée au Domaine de Vizille, berceau de la Révolution française, le justifie en grande partie, mais pas uniquement. Son itinéraire de ville à ville et son dénivelé qui pique un peu les jambes (250 mètres positifs) en font aussi une épreuve à part. Ce n’est pas lors de ce semi-marathon que les records tomberont, mais pour pimenter la course, c’est idéal. Enfin les organisateurs proposent de nombreux formats de course qui la rendent accessible à presque tout le monde : une formule duo avec changement de témoin à Brié, une formule marcheur de 15km entre Eybens et Vizille, une autre qui se court à quatre (la quatro) et des courses pour les enfants (toutes gratuites) de 4 à 14 ans. > http://grenoble-vizille.fr

Mars 20 / SPOT 25


DESTINATION

© OT Mézenc loire Meygal-D. Frobert

TEXTE : ClAIRE GOTTARDI

Des plateaux à la beauté sauvage, continuellement balayés par les vents

MÉZENC

l’ARDèCHE EN VERSION SAUVAGE À la frontière entre la Haute-Loire et l’Ardèche, le mont Mézenc apparaît au milieu d’un paysage immense, dénudé et imposant. Mais il est connu avant tout pour être le lieu où la Loire prend sa source. À la croisée des deux départements, le Mézenc semble coupé du monde. Dans ce monde hostile, ses terres ancestrales et sauvages sont balayées continuellement par le vent.

M

ézenc. Un nom qui évoque pour ceux qui connaissent la région aussi bien l’immensité de son paysage environnant que l’austérité de son environnement. Culminant à 1754 m d’altitude, le mont Mézenc domine les étendues ardéchoises dont il fait partie. Bordé à l’ouest par le Massif central, Mézenc offre une vue sur de vastes plateaux à l’ouest et au sud, et à l’est commence un paysage plus tumultueux avec le cirque des Boutières. Sucs et dômes volcaniques, et les « serres » cévenoles se succèdent les uns après les autres, offrant un paysage tout en ondulation et en hauteur. La région de Mézenc a été préservée durant toutes ces années grâce à son environnement sauvage. Ainsi, vous découvrirez les sucs volcaniques, des forêts anciennes et également d’immenses prairies fleuries. À regarder de loin, cette région est sublime, grandiose et offre un spectacle somptueux à 360 degrés. Cette beauté revêt un caractère sauvage dû à la dureté de son environnement. Son nom ? La burle ou la traverse… Qu’il vienne du nord ou de l’ouest, le vent souffle continuellement, soulevant la neige en hiver et rasant les maisons basses en été. Les rafales prennent place sur le plateau du Mézenc pour réunir les âmes qui l’habitent. Comme le vent balayant l’horizon du Mézenc, vos pas parcourront le mont et ses alentours pour découvrir ce joyau à l’état brut.

26 SPOT / Mars 20

AuTOuR du MONT

Il existe plusieurs sentiers de randonnée parcourant les paysages de la Haute-Loire et de l’Ardèche. Pour réaliser le tour complet (110 km) du massif du Mézenc - Gerbier-de-Jonc, il vous faudra une petite semaine de marche. Entre les hauts plateaux volcaniques et les landes où est élevé le Fin Gras du Mézenc, la nature vous offrira des moments emplis d’une beauté rare et exceptionnelle avec ses prairies fleuries au printemps et son immensité verdoyante durant l’été. De villages en pâturages, le GR dévoile la quiétude austère des plateaux du Mézenc.


L’ère du Tchier de Borée, un lieu fascinant.

bORÉE, ENTRE SuCS ET MONTS

Petit village au cœur du Parc naturel régional des monts d’Ardèche, Borée est une destination prisée pour celles et ceux qui veulent découvrir les trésors des volcans. Entre le dolmen des Beaumes à Échamps et les maisons au toit de lauze, 6 sites Geopark (label mondial Unesco) entourent le bourg. Ainsi, vous découvrez, entre autres, le Cirque des Boutières qui résulte de nombreux phénomènes volcaniques et de l’érosion naturelle. Plus loin se trouve un vaste plateau issu du refroidissement d’un lac de lave, c’est le Maar de Borée, proche du volcan d’Échamps. Un village charmant et authentique à souhait.

© M.Rissoan - ADT 07

LE fIN du fIN dE LA GASTRONOMIE

« qU’Il VIENNE DU NORD OU DE l’OUEST, lE VENT SOUFFlE CONTINUEllEMENT, SOUlEVANT lA NEIGE EN HIVER ET RASANT lES MAISONS BASSES EN ÉTÉ. »

à TOuS vENTS

Située à Saint-Clément, l’École du Vent est un lieu totalement approprié en plein cœur d’une région balayée par les vents. Entre poésie et science, éco-tourisme et nouvelles énergies, l’école aborde différents sujets pour faire voyager les gens au travers de la légende du Peuple du Vent. Avec une scénographie interactive, l’exposition permet de sensibiliser le visiteur sur la nécessité de créer un tourisme solidaire et durable tourné vers la découverte de la nature et le respect de l’environnement. Une randonnée permet de découvrir Mézenc au travers de sculptures mécaniques et points de vue panoramiques.

Le bœuf AOP « Fin Gras du Mézenc » est une viande persillée et goûteuse de haute qualité. La production de bœufs gras à Pâques est une vieille tradition. Les siècles ont passé et le savoir-faire, devenu ancestral, a été valorisé par une reconnaissance AOC en 2006 puis certifié en 2013 par l’Europe en AOP. Une fierté du territoire, où la rudesse du climat et l’isolement favorisent l’exode rural, endigué en permettant aux agriculteurs de vivre dignement de leur métier. Avec cette distinction, la production doit répondre à un cahier des charges strict sur des pratiques précises dans un territoire délimité, à plus de 1100 m d'altitude sur 28 communes du massif. Au cœur d’exploitations à taille humaine, entourées de prairies d’une riche biodiversité, seul un foin court et fin de qualité fourni en abondance aux bêtes durant l’engraissement hivernal à l’étable donnera ce goût si authentique à cette viande d’exception. Commercialisée exclusivement de février à juin chez les artisans bouchers et restaurateurs adhérents à la filière Fin Gras, vous pourrez la déguster, entre autres, en estouffade.

pRATIquE > À VOIR, À FAIRE - Samedi 21 mars : foire grasse du Béage - Jeudi 26 mars : foire grasse des Estables avec concours d’ovins - Musée du Fin Gras, 43430 Chaudeyrolles, tarif adulte 4,5€. Pensez à regarder les horaires avant de s’y rendre > L’École du Vent, Saint-Clément / 04 75 30 41 01 / www.ecole-du-vent.com > OÙ MANGER, OÙ DORMIR ? - L’auberge de Bachasson / 07510 Sainte-Eulalie / 0475872782 - Le chalet des 2 roches / le Village / 07310 Borée / 04 75 30 57 73 / - Les Fustes du Mézenc, Gîte Bétula, le Patural des Chiers / 43430 Faysur-Lignon / 04 71 56 31 06 - Les fermiers du Mézenc, restaurant et épicerie avec les produits locaux / 43150 Les Estables / 04 71 08 34 30 - Restaurant La Chaumière du Mézenc, col de la Croix de Boutières / 07310 Borée / 06 33 72 82 35 / Cuisine ardéchoise et auvergnate - Auberge La Table de Vallès, Le bourg / 43430 Chaudeyrolles / 04 71 65 20 01 / Menu Saveurs de nos terroirs à 24,50€ > www.mezencloiresauvage.com

Mars 20 / SPOT 27


CARNET D’ADRESSES TEXTE : JEAN-BAPTISTE AUDUC

SpOT A TESTÉ pOuR vOuS ! *****

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Ève et Julia assurent la relève du café Foch. © JBA

CAfÉ fOCh

BISTROT / Les voitures filent, mais les bistrots perdurent. Alors que le Café Foch existe depuis 50 ans, c’est une équipe toute jeune qui prend la suite. Ève Pétrequin et Julia Coffin connaissent le business - elles sont toutes les deux à la fois cuisinières et serveuses, d’ailleurs elles changent de rôle toutes les semaines - et se lancent là, au pied des grandes barres d’immeubles, pour redonner un nouveau souffle à la vie nocturne du quartier. Rassurons les voisins, le duo propose des concerts qui terminent tôt. Quant à la cuisine du midi, aujourd’hui, c’était clafoutis de légumes d’hiver. Pour les desserts, « on ne cherche pas à faire des plats compliqués, juste que ce soit bon. La crème brûlée spéculos, par exemple, tout le monde adore », tranche Ève Pétrequin. Elles veulent plaire à tous les âges : « Il y a une clientèle du quartier, des gens qui venaient avant. Nous souhaitons qu’ils puissent continuer de venir », poursuit Ève, qui aimerait aussi un coup de neuf dans les locaux. Niveau déco, on remarque un flamand rose flamboyant, et des photos en expo. « D’ailleurs, on cherche des artistes », s’exclame Ève. À bon entendeur. >20, boulevard Maréchal Foch à Grenoble / 04 57 13 43 92

GuSTAvO « GUSTAVO EST lE PREMIER VEBAB DE GRENOBlE, COMPRENDRE KEBAB SANS VIANDE. »

28 SPOT / Mars 20

« EllES SE lANCENT là, AU PIED DES GRANDES BARRES D’IMMEUBlES, POUR REDONNER UN NOUVEAU SOUFFlE à lA VIE NOCTURNE DU qUARTIER. »

FAST FOOD / C’est une nouvelle option dans le paysage du fast food local. Gustavo est le premier vebab de Grenoble, comprendre kebab sans viande. « Nous la remplaçons par du seitan. C’est de la protéine de blé préparée. Mais ma recette, je la garde secrète », rigole Félis Blanchard, le cuistot. Avec Alycia Hermann, ils ont créé Gustavo, qui a ouvert à la fin janvier. Le projet est né lorsqu’ils quittent leurs études pour l’aventure. Ils choisissent les terres néozélandaises (puis australiennes) pour voyager en van. Ils reviennent avec une idée précise : « Là-bas, nous avons découvert le véganisme. Du coup, on s’est mis à beaucoup cuisiner et à devoir inventer », poursuit Félis Blanchard. Le résultat tient dans un pain croustillant, la blinde de crudités (chou rouge, carotte en tête) et la sauce blanche qui vient parfumer le plat : du très bon fast food végan. Gustavo propose en outre des falafels et des desserts maison, plus gourmands les uns que les autres. Si le couple a sué sang et eau durant sept mois pour rendre son lustre au local, le résultat est assurément à la hauteur. >11, rue Thiers à Grenoble / 04 38 86 67 16


Tuk Tuk GALLERy

Chakriya à la cuisine, Stephan pour l’aspect artistique. © JBA

CANTINE / Discrètement, la Tuk Tuk gallery s’est installée rue Doudart de Lagrée. Pourtant, c’est une cuisine imposante qui se cache entre les murs. Aux commandes, il y a Chakriya, qui s’inspire des cuisines vietnamienne et cambodgienne pour réaliser ses plats. Ainsi, on trouve une salade bo bun, classique, mais surtout un pad thaï qui respecte les règles de l’art — avec pousses de soja, ciboule chinoise, tofu et crevettes roses dans une sauce au tamarin, coriandre, cacahuètes. Aux murs, les œuvres d’art sont nombreuses et accompagnent le repas jusqu’au dessert, qui est là aussi des plus inspirés par l’Asie du Sud-Est. On y trouve des beignets de banane plantain, coco et sésame noir ou un tofu soyeux au caramel de gingembre. Si Chakriya se concentre sur la cuisine, son ami, Stephan, prend en charge l’aspect artistique et propose une exposition, qui évolue au cours des semaines, d’œuvres de son goût. Un vrai voyage, rafraîchissant, au cœur de Championnet. > 10, rue Doudart de Lagrée à Grenoble / Réservation fortement conseillée : 06 35 79 20 72

« lES œUVRES D’ART SONT NOMBREUSES ET ACCOMPAGNENT lE REPAS JUSqU’AU DESSERT, qUI EST là AUSSI DES PlUS INSPIRÉS PAR l’ASIE DU SUD-EST. »

Une décoration qui change des traditionnels Kebab. © JBA

Mars 20 / SPOT 29


CARNET D’ADRESSE

SpOT A TESTÉ pOuR vOuS ! *****

TEXTE :JÉRÉMY TRONC

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Tous les objets sont estampillés commerce équitable. © Jérémy Tronc

ARTISANS du MONdE

COMMERCE ²QUITABLE / Elle est apparue et a disparu à plusieurs reprises dans les rues commerçantes de Grenoble mais cette fois, la boutique Artisans du monde semble bien et durablement installée au 23 rue Thiers. Tenue à tour de rôle par des bénévoles de l’antenne locale, elle décline dans un espace lumineux une kyrielle de produits sélectionnés à travers le monde selon les règles strictes du commerce équitable, dont l’une des plus importantes est de permettre aux producteurs de vivre décemment de leur travail, salaires et droits sociaux compris, tout en respectant la planète. « Nos produits sont tous transportés par bateau, et pas par avion » nous rassurent les deux femmes bénévoles de permanence ce jour-là. Voilà de quoi faire taire les critiques des ayatollahs du commerce local, beaucoup moins à cheval sur leurs principes quand il s’agit d’acheter un smartphone. Alimentation, objets de décoration ou utilitaires, jouets, poterie, cosmétiques, habillement, bijoux... La riche sélection permet de se faire plaisir ou de faire plaisir avec une conscience plus reposée que lors d’emplettes dans les enseignes traditionnelles. Le label commerce équitable a fait preuve de son sérieux et de son utilité. Artisans du monde mérite un succès plus marqué. > 23, rue Thiers à Grenoble / Ouverture de 11h à 19h hors vacances et de 14h à 19h durant les vacances.

« lA RICHE SÉlECTION PERMET DE SE FAIRE PlAISIR OU DE FAIRE PlAISIR AVEC UNE CONSCIENCE PlUS REPOSÉE qUE lORS D’EMPlETTES DANS lES ENSEIGNES TRADITIONNEllES.

pROChAIN NuMÉRO.

GrEnOblE, ThE PlAcE TO bEEr AvRIL 2020 N°179 - Sortie le 1er avril

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À la rencontre des brasseurs artisanaux et locaux, testés et approuvés par la rédaction. Dur métier.

SPOT est un magazine du groupe UNAGI. 12, rue Ampère - 38000 Grenoble. S.A.R.L. au capital de 97 561,88 euros. RCS Grenoble : 413 508 581. Tél. : 04 76 84 44 60. Fax : 04 76 21 25 11. Mail : contact@spot-web.fr Directeur de la publication : Sébastien Rousset (srousset@groupe-unagi.fr - 04 76 84 44 61) Responsable de rédaction : Jérémy Tronc (jtronc@spot-web.fr - 04 76 84 79 38) Assistante commerciale : Aurore Meyrieux (ameyrieux@groupe-unagi.fr - 04 76 84 79 30) Service commercial - Publicité : Sébastien Roy (sroy@groupe-unagi.fr - 04 76 84 79 36) / Renaud Goubet (rgoubet@groupe-unagi.fr – 04 76 84 44 64) Ont collaboré au numéro : Claire Gottardi. Jean-Baptiste Auduc. Hugo Verit. Assistante de direction : Magali Pochot Design : www.michelbarthelemy.com Maquettiste : Charlène Jerez Relectrice : Nathalie Gresset Responsable diffusion : Jean-Maxime Morel Tirage : 30 000 exemplaires en libre service, diffusés par DiffusionActive Impression Rotimpres (Espagne) La rédaction n’est ni responsable des textes publiés qui engagent la seule responsabilité de leur auteur, ni des erreurs ou omissions. Toute reproduction de SPOT est strictement interdite. www.spot-web.fr

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