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LLEES S LLANDE ANDES S

Les forces politiques de gauche et écologistes, PCF, PS, LFI, EELV, GénérationS, GRS, avec leurs parlementaires présents au sein des sept groupes du Sénat et de l’Assemblée nationale, ont montré par leur mobilisation, par de nombreux amendements communs, qu’une réforme progressiste desretraites était possible, elles ont uni leurs forces pour décrypter la réforme gouvernementale, elles se sont mobilisé dans des meetings communs. Elles ont travaillé en liaison constante avec les organisations syndicales, en collantauplusprèsdeleursattentes.

Tous ensemble, à travers manifestations, grèves, batailles parlementaires, nous avons construit un puissant mouvement exemplaire. Face à un pouvoir ultraminoritaire dans le pays, j’appelle à construire une alternative de progrès, rassemblant l’ensemble des forces de gauche, travaillant avec les organisations syndicales, respectant la démocratie sociale.

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Construisons un pacte pour le redressement social et démocratique de la France, en vue d’une majorité et d’un gouvernement de la gauche et des écologistes uni etrespectueuxdesorganisationssyndicales. Contrairement à ce que l’on entend trop souvent, l’extrême droite perd du terrain. Cette extrême droite, en effet, qu’a-t-elle fait ? Rien ou si peu. Rien dans les mobilisations, rien au Parlement, rien dans les propositions hormis une terrible suppression des cotisations sociales sur les salaires, privant notre Sécurité sociale de tout financement. Elle refuse d’augmenter le Smic, de rétablir l’ISF et elle n’a de cesse de s’attaquer à notre modèle social et aux syndicats autant qu’à nos compatriotes d’origine étrangèredontellefaitdesboucsémissaires. Le camp du progrès et de la justice sociale a une responsabilité historique. Forces de gauche et forces syndicales, dans le respect du rôle de chacun et de nos différences, l’avenir est désormaisdenotrecôté ». ■

Ouverture à la concurrence des TER : danger pour les usagers et la desserte de nos communes

Alors que la région Nouvelle-Aquitaine doit préparer une nouvelle convention du réseau TER, les élus régionaux du groupe Communiste, Ecologique et Citoyen se sont exprimés dans une tribune co-signée avec des élus de communes de Nouvelle-Aquitaine.

L’avenir de nos trains régionaux se joue dans les prochaines semaines, au moment où la Région Nouvelle-Aquitaine doit préparer une nouvelle convention d’exploitation du réseau TER avec la SNCF. Dans ce contexte, le risque d’ouverture à la concurrenceestdevenuuneréalité.

Même si cette perspective est issue d’une directive européenne transposée en France par la loi LOM de 2018 (toutes les deux combattues par notre famille politique), il nous est encore possible avant 2024 de signer une convention de 10 ans maximum avec la SNCF sans mise en concurrence. Ce délai serait alors un sursis à saisir pour faire annuler ces dispositionseuropéennesetnationales.

Concrètement, de nouveaux opérateurs pourraient demain prendre la place de la SNCF dans le cadre d’un appel d’offre sur 4 lots géographiques (Périgord Limousin, étoile de Bordeaux, sud- Aquitaine et Poitou-Charentes). Un ou plusieurs ensembles de lignes pourraient donc être privatisés et répondre aux seules logiques de rentabilité. Or, il est évident que c’est un risque majeur pour l’avenir de la desserte de nos territoires. Dans les zones rurales en particulier, seul le service public permet d’assurer une offre ferroviaire pour leurs habitants, donc d’y garantir des arrêtsdanslesgaresetleshaltes.

Le monopole de la SNCF dans le secteur ferroviaire doit être vu de la même manière que l’ancien monopole d’EDF danslesecteur de l’énergie. C’est-à -dire indispensable par nature pour assurer le service. S’agissant de l’énergie, nous constatons amèrement et tardivement les conséquences de la concurrence : l’arrivée de nouveaux acteurs privés a créé un boulevard pour la spéculation financière et une impasse pour l’ensemble des usagers, aujourd’hui étranglés par les surcoûts et menacés de coupures.

Il est inenvisageable de reproduire une aussi grossièreerreurhistoriquequecelle-ci.

Même le refrain libéral qui appelle à une diminution permanente des dépenses se heurte ici à ses propres contradictions. Avec l’arrivée de la concurrence pour nos TER, le coût au kilomètre pour l’usager s’alourdira de la même manière que ce que l’on constate déjà en région PACA sur la ligne Marseille-Nice perdue par la SNCF (+25 % de hausse des coûts au kilomètre !). Le système ferroviaire n’est efficace que quand il mutualise et permet la coopération. Sa découpe n’entraine que des surcoûts et des dysfonctionnements qui pénaliseront les usagers et nos territoires. L’arrivée d’opérateurs privés supposera par exemple l’ouverture de nouveaux technicentres dans les zones où ils auront remporté l’appel d’offre. Leurs besoins humains et matériels seront considérables et ne pourront être satisfaits que par les dotations publiques. Il est également à craindre que la gestion des correspondances entre deux lignes exploitées pardeuxopérateursdistinctsnesoitplusassurée… Enfin, rappelons le manque actuel de personnel qui n’épargne pas le secteur ferroviaire. Dans un marché concurrentiel comme pourra l’être demain celui des TER en Nouvelle-Aquitaine, le besoin de compétitivité entre opérateurs conduira à dégrader les conditions sociales des cheminots et donc de nuire à l’attractivité de la profession déjà dégradée. Les agents SNCF seront parfaitement en droit de refuserd’êtretransférésversunautreopérateurdans ces conditions. Il n’en découlera que l’incapacité de faireroulerdestrains.

L’urgence environnementale confirme pourtant la nécessité absolue du retour massif du train, autant pour les voyageurs que pour les marchandises. Il ne sera possible qu’à travers un opérateur public mutualisé et doté de réels moyens, qui sera alors en capacité d’assurer un service accessible pour le plus grand nombre. Les régions Bretagne, Occitanie et Centre-Val-de- Loire ont fait le choix de reconventionner pour 10 ans avec la SNCF sans ouvertureàlaconcurrence.

Nous, élus communistes, resterons vigilants sur le devenir de nos TER. Nous appelons les autres élus et les usagers à la mobilisation pour que notre région fasse elle aussi le choix du service public et refuse l’aberrationdel’ouvertureàlaconcurrence. ■

Alain BACHÉ, président du groupe communiste, écologique et citoyen (40), Fanny CASTAIGNÈDE (24), Edwige GAGNEUR (16), Brahim JLALJI (17), Isabelle LARROUY (64), Catherine LA DUNE (87), Frédéric MELLIER (33), Anabelle REYDY (19), IsabelleTARIS(33),BéatriceTARIOL(64)

Pierre ALLARD, conseiller départemental de Haute Vienne (87), Jacques AUZOU, maire de Boulazac IsleManoire (24), Sami BOURRI, Adjoint au maire d’Oloron-Sainte-Marie (64), Coralie BREUILLÉ JEAN, Maire adjointe de Poitiers, présidente du groupe Communiste, Républicain et Citoyen (86), Martine CONTIE, conseillère municipale de Brive (19), Stéphane DENOYELLE, maire de Saint-Pierre d’Aurillac (33), Jean Paul GRADOR, maire d’Uzerche (19) , Florence HARRIS, Conseillère départementale de la Vienne (86), Jean-Marc LESPADE, maire de Tarnos (40), Laurent TARIOL, Conseiller municipal délégué d’Hendaye (64), Marie Claude VARAILLAS, sénatricedeDordogne(24)

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