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S’appuyer sur la science et les scientifiques pour agir et maintenir une Terre habitable
La synthèse du 6e rapport du GIEC constitue l’aboutissement d’un travail énorme de centaines de scientifiquesdumonde entier qu’il faut saluer. Ce rapport souligne la certitude que l’influence humaine est la seule cause du changement climatique en cours. La trajectoire actuelle d’émissions de gaz à effet de serre nous conduirait à un réchauffement catastrophique de 3 degrés en 2100, et à une élévation du niveau de la mer qui durera plusieurs siècles voire plusieurs millénaires, avec des conséquences dramatiques pourdesmilliardsd’humains,essentiellementles plus pauvres, qui sont de surcroît les moins responsables de l’historique des émissions. En résumé, le rapport montre que si l’humanité est responsable du réchauffement climatique en cours, elle a toutefois aussi les moyens de s’adapter aux conséquences inévitables de celuici, et surtout de l’atténuer pour maintenir la planètehabitable.
La France est déjà fortement marquée par les effets du changement climatique. Les canicules et sécheresses qui frappent la métropole l’illustrent, tout comme l’élévation du niveau de la mer qui augmente la fréquence des submersions et l’intensification des événements extrêmes dans les territoires d’outremer.
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La France doit massivement investir dans sa recherche en redonnant des crédits pérennes à ses laboratoires. Les activités de service public de production de connaissances opérationnelles doivent être sanctuarisée et servir d’appui aux politiques d’adaptation et d’atténuation. Celles-ci doivent s’inscrire dans une déclinaison fidèle de ce qui doit permettre de respecter les Accords de Paris. Il faut ainsi massivement investir dans l’isolation des bâtiments, les transports en commun en substitution de la motorisation thermique, dans les énergies neutres en carbone et aller vers une plus grande électrification des usages finaux, en appuyant la production électrique sur un mix diversifié prenant le nucléaire comme socle pilotable. L’agriculture doit évoluer pour être plus économe en eau, et développer les puits naturels de carbone que sontles forêts, la végétation et les sols, dont l’efficacité repose sur la bonne santébiologique.
Le respect des Accords de Paris mérite enfin des initiatives diplomatiques ambitieuses, ne laissant pas les COP successives s’enliser dans l’inaction et la paralysie organisée par les lobbies climaticides. Les prérogatives du Haut Conseil pour le Climat doivent être élargies et ne pas évaluer que les politiques publiques à l’aune des exigences climatiques, mais aussi l’action privée. La saignée du ministère de l’écologie et des établissements publics qui en dépendentdoitêtre stoppée.
Pour une planète habitable qui comptera bientôt 9 milliards d’habitants en 2050 , préservant le climat, les ressources, il faut un tout autre système économique sortant du critère du profit immédiat, tenant compte des enjeux de long terme et mettant le développement humain au centre. Un monde où la coopération serait la règle, la décroissance des dépenses d’armement engagée, et l’arrêt des armes nucléaires sérieusement envisagé et inscrite à l’agenda : on réorienterait les crédits ainsi libérés pour le climat, ainsi en est-il des 1 000 milliards de dollars par an d’aide aux pays pauvres réclamé lors de la COP26 par ces derniers. Une banque du climat pourrait aussi financer massivement les politique d’atténuation et d’adaptation pour les pays les plus démunis, en lien avec la banque mondiale et le FMI dont on doit redéfinir les missions. Il s’agit aussi de réorienter les accords commerciaux et de libre échange pour qu’ils intègrent les contraintes climatiques, garantir la diffusion des brevets des meilleurs technologie bas carbone existantes.
C’est ce chemin que le PCF propose d’engager pour le monde, à la hauteur du constat alarmant du GIEC, afin d’affronter les grands défis de l’Anthropocène dont le changement climatique est l’une des composantes.■
La petite histoire du siège du PCF – 11
Le 1er étage
Nous avons quitté le « 44 Le Pelletier » pour regrouper l’ensemble de nos secteurs de travail et nous sommes en 1971 quand commence l’installation dans cebâtiment.
L’Internet n’existe pas. C’est dans les journaux français et étrangers, les hebdomadaires et les revues spécialisées que les différents secteurs de travail puisent l’information nécessaire à la compréhension du monde, des intérêts qui s’y affrontent et des voiesdesatransformation.
Sous l’impulsion de Georges Gosnat va se mettre en place un service qui n’existait pas réellement au « 44 Le Pelletier », le Service central de documentation (SCD). La responsabilité en est confiée à Guy Pélachaud, ingénieur des Arts et Métiers.
Le SCD s’installe sur une partie du 1er étage Son objectif, assurer une veille pour constituer des dossiers analytiques.
Le SCD était organisé en trois départements de veilles et d’une bibliothèque :
- Veille politique principalement sur les écrits et positionnements politiques du pouvoir et des autres partis et tout ce qui avait un rapport avec la lutte idéologique, et une revue de presse quotidienne.
- Veille à l’international sur les positions de partis en Europe et dans le monde, sur les pays socialistes et sur la communauté européenne.
- Veille sur les entreprises, informations économiques, bilans d’entreprises, études par régions et départements.
La bibliothèque gérait les abonnements des hebdomadaires et des revues, achetait les livres incontournables dans tous les domaines et repérait des « idéologues » pour alimenter la réflexion et enrichir nos connaissances. Les articles étaient photocopiés, découpés et collés pour réaliser des fiches analytiques. La photocopieuse/trieuse était tenue par Marc Poulton, ancien directeur de France-URSS, retraité bénévole qui éditait également chaque matin, à 7h30, la revue de presse faite très tôt par un étudiant pour qu’à 9 h tous les dirigeants du Parti puissent en prendre connaissance.
Certains documents étaient édités à l’imprimerie du 1er sous-sol sur machine Offset tenue par Alain Vermeersch, dit « Gutemberg » ou « Gugu »
C’est encore au SCD qu’a été faite, très tôt, l’expérimentation du minitel, dirigé par René Le Guen, Michel Dauba et par Guy Pélachaud ; une équipe s’est constituée autour de Yann Le Pollotec et de jeunes camarades comme Serge Leblond, Lubin Chantrelle, Martine Louaire, Pascal Carreau… Le « 3615 PCFDOC », un nouveau moyen de s’informer pour les organisations du Parti et de communiquer, entre elles et envers l’extérieur, vers le grand public et les organisations de masse ou professionnelles.
Elle s’appuie sur la documentation du Comité central enrichie de milliers de dossiers quotidiennement tenus à jour à l’aide, en moyenne, de 900 coupures de presse choisies parmi 50 quotidiens, 250 hebdomadaires, 600 revues, 300 publications étrangères.
Le nec plus ultra sera le traitement des résultats électoraux : remonté des résultats par les fédérations, puis saisie le soir même. Et le lendemain matin très tôt, des camarades, au nombre desquels Gérard Fournier qui deviendra l’administrateur du siège, se rendaient dans les gares récupérer les journaux régionaux pour compléter les résultats. Ce dispositif fut tellement efficace que nous mettions les résultats en ligne avant le ministère de l’Intérieur.
L’autre partie du 1er étage était occupée par plusieurs secteurs et revues.
Le SCD côtoyait sur le même étage la Section économique sous la responsabilité de Philippe Herzog et à laquelle participaient Jean Fabre, Anicet Le Pors, Jean-Claude Poulain, Paul Bocarra, Henri Claude, Jean Chatain... Il y avait aussi la revue Économie et politique qui existe toujours.
Il y avait également la Section agraire dirigée par André Lajoinie, avec Fernand Clavaud, Jean Flavien... et aussi une camarade, Marie-Louise Petit, qui épluchait la presse internationale, et cette camarade avait même connu Lénine.■
GérardPellois
EncollaborationavecGérardStreiff, GérardFournier,SergeLeblond,AlainVermeersch
Milliards
Le martial Lecornu, ministre des Armées, dans un long entretien accordé au Parisien début avril, jongle avec les milliards des contribuables français. Il veut un budget de 413 milliards pour 2024/2030 ; il veut plus que doubler le budget annuel d’ici 2030 ; il veut son porte-avions à 10 milliards (et opérationnel en 2038) ; il veut 3 milliards de plus tout de suite, « sans attendre », etc, etc... Il n’ya pas dans cet entretien la moindre référence à un débat public (et parlementaire) sur l’opportunité de telles dépenses. Lecornu et les siens chipotent au centime près la moindre dépense publique, mais dès qu’on parle canons, alors les milliards valsent et les débats trépassent.■
Gérard Streiff
FÊTE DE L’HUMANITE
Vendredi 28 et samedi 29 avril 2023
Foyer Rural - PERQUIE
Vendredi 28 avril à 18 h 30, débat public
« Cherté de l’électricité, du gaz, avenir de la planète : construire un service public de l’énergie décarbonnée en renationalisant EDF et Engie » avec
Amar BELLAL, rédacteuren chef de la revue Progressistes ; auteur dulivre«Environnementeténergie - comprendre pour débattre et agir»
20 h 30 - Apéritif suivi d’un repas (10€ toutcompris)
Menu : Apéritif, lasagne, salade, crème anglaise et merveilles,vin,café.
Samedi 29 avril à 10 h, débat public
« Pour de nouveaux jours heureux en faisant reculer les logiques capitalistes, en rassemblant la large majorité de la population qui en est victime » avec
Pierre LACAZE, conseiller municipal de Toulouse, conseiller régional d’Occitanie, membre de l’exécutif national du PCF et responsable des élections et des relations extérieures auprès de FabienRoussel.
12 h 30 - Apéritif suivi d’un repas (15€)
Menu réunionnais :entrée,plat,dessert,café,rhum
Pourlesrepas,s’inscrireavantlemercredi26 avrilauprèsd’AnnieBelloc06.10.87.66.64; ChristianDuprat06.83.22.69.81
Librairie avec de nombreux ouvrages dont : « Energie et communisme - Une vision d’avenir » de Valérie Gonçalvès ; « Environnement et énergie - Comprendre pour débattre et agir » d’Amar Bellal ; « Le nucléaire par ceux qui le font », paroles de salariés de Sébastien
Ménesplier : « Les jours heureux sont devant nous, de la présidentielle à la reconstruction de la gauche » deFabienRoussel.
Expositionsurlabatailledesretraites.
Tombolaauprofitdujournall’Humanité
L'AVENIR DE LA FILIÈRE ELECTRONIQUE FRANÇAISE
Je suis ingénieur informaticien/ Je suis ingénieur informaticien/ J'aime les ordinateurs/ Windows 98 (bis)...Je fais des concours de calculatrice/ Je suis vraiment trop con/ Je fais le concours du robot/ Qui balancera des balles en haut/ Trop con...Ingénieur informaticien... Ingénieur informaticien recherche femme/ Désespérément je rechercheune fille/ Un rat,une louche, un slip, une culotte élastique, je table/ Je recherche un homme/ Un chien, une vache, une tourterelle, un pigeon/ Un arbre, une bureau, un bureau, un ordinateur, car je suis...Ingénieur informaticien...Et Windows 98/ Tu vaux mieux qu'un Windows 95/ Windows, eh l'débugueur/ Procédures, les fonctions/ Le temporateur internel de la fréquence/ Multiplexage. Extrait de la chanson «L'ingénieur informaticien» interprétée par Michel l'ingénieur informaticien (pseudonyme de François Lannuzel, auteur-compositeur-interprète français originaire d'Angers), ayant connu un grand succès sur Internet entre 1998 et 2001. Depuis de nombreuses années la CGT pointe la fragilité de la filière électronique française. Les récentes pénuries associées à la crise du Covid-19 n’ont fait que mettre en lumière une problématiquestructurelle.Surl’ensembledelachaînede valeur, du composant en passant par l’assemblage et la sous-traitance, la privatisation de la Poste et des télécommunications, avec le sous-investissement et les délocalisations, ont été la règle ces dernières dizaines d’années. La désindustrialisation du pays alors qu’historiquementdenombreuxleadersdusecteurétaient français, a été catastrophique. Plus récemment, dans les semi-conducteurs, l’abandon lent mais continu des technologies de pointe et un recours croissant aux fonderies étrangères par ST (STMicroelectronics multinationale franco-italienne, dont le siège opérationnel et exécutif est situé à Plan-les-Ouates, près de Genève en Suisse , qui conçoit, fabrique et commercialise des puces électroniques), nous a mis dans une situation de dépendance alors que les enjeux stratégiques et même géopolitiques autour du numérique ne font que se renforcer. Signé le 15 mars 2019, le contrat de filière électronique a été complété d’un avenant qui propose trois nouveaux axes d’actions liés aux enjeux de France Relance: – les projets d’innovation de transition numérique et énergétique seront poussés, – l’Etat renforcera son implication en soutenant les implantations industrielles, la création de filières d’avenir et le développement de compétences clés pour asseoir la souveraineté du secteur, – la coopération sera renforcée pour favoriser un recrutement plus inclusif, ouvrant notamment au maximum ses emplois aux jeunes, publics enreconversion/insertionetauxfemmes.S'ilnes'agitpas d'annonce sans lendemain, on peut se féliciter d'un changement de positionnement de l’Union Européenne avec la validation d’aides publiques pour un tel investissement productif. En revanche, le niveau de subventions publiques interroge sur leur répartition. Il est issu d’une négociation opaque entre des décideurs politiques français et des acteurs privés et il est donc urgent que les problématiques soulevées dans ce document soient discutées. Les montants d’argent public mis à disposition et les conséquences liées au projet de relance de la filière informatique française l’exigent. En 1638, le ministre du roi Henri IV, Maximilien de Béthune, duc de Sully (1559-1641) déclarait : «labourage et pâturagesontlesdeuxmamellesdelaFrance».Uèiqu'es electronica, informatica é telematica (aujourd'hui c'est électronique,informatiqueettélématique).■
Roger La Mougne