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Eun Lee Voyage avec papa dans le mond e des dinosaures II F renc h
Book Information
Voyage avec papa dans le monde des dinosaures II (아빠랑 공룡여행 2) Goznuk Publishing corp. / 2014 / 16 p. / ISBN 9788968850103 For further information, please visit: http://library.klti.or.kr/node/772
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Voyage avec papa dans le monde des dinosaures II Written by Lee Eun 1 Table des matières
7. Bayanzag à mille kilomètres 8. Ovoo, les talus de pierres 9. Que laisserai-je dans ce monde ? 10. Papa a disparu ! 11. Le plus précieux pour moi
Discuter avec Bilgung, un garçon Mongol
7. Bayanzag à mille kilomètres
Bilgung s'est réveillé sans même l’aide de maman bien qu’ils soit à peine six heures du matin. C'est le jour du départ pour le désert du Gobi ! Papa et maman s'activent déjà pour faire les valises car il ne faut pas traîner, quinze heures de route les attendent. Bilgung vérifie si Yesui dort. Heureusement, elle dort profondément. Bilgung la secoue doucement sans que cela ne la réveille pour autant. Sa petite soeur est dans un profond sommeil. Tant mieux. Bingung et son papa pourraient partir tranquillement sans Yesui. - Tu sais bien que tu pars assez loin, n'est-ce pas ? Fais attention à ne pas te perdre. Tu resteras toujours à côté de papa, d'accord ? Et n'oublie pas son numéro de portable. Et s'il t'arrive quelque chose, demande de l'aide aux gens, s'inquiète la mère. - Oui, maman. Ne t'inquiète pas. Si la maman de Bilgung est aussi inquiète c’est à juste raison. L’an passé, Bilgung s’était perdu au milieu du près à côté de chez son grand-père. Bilgung ne parvenait pas à retrouver son chemin. Ce fut grâce à un berger que Bilgung a pu rentrer sain et sauf. La maman de Bilgung prend son fils dans ses bras. C'est la première fois qu'ils se séparent aussi longtemps.
Le quatre-quatre du père de Bilgung part dans un bourdonnement laissant la maman les regarder s'éloigner. Dans le centre d'Oulan Bator, les routes sont chargées à l’heure de l’embauche des citadins. Ce n’est qu’à la sortie du centre-ville que la voiture se remet à rouler à allure normale.
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Le coeur de Bilgung se met à nouveau à battre très fort. Il part enfin en voyage avec son papa ! Bilgung écoute du rap via le téléphone portable de son papa.
Une heure plus tard, la steppe se profile enfin à l’horizon. Derrière la voiture, on peut apercevoir la capitale. Bilgung fait signe de la main comme pour dire au revoir à Oulan Bator. Dans la steppe, on distingue de temps à autre des maisons secondaires. A ce sujet, Bilgung enviait toujours ses amis qui partaient à la campagne ou en colonie de vacances. Mais là, il n'a à envier personne. Lui aussi, il part en voyage avec son papa !
La route s'étend jusqu'à l'horizon. Une route pratiquement désertée par les automobilistes. Bilgung se dit que cette route doit être assez solitaire. Un panneau leur indique qu'ils ont parcouru 37 kilomètres depuis Oulan Bator et qu'il leur reste encore 238 kilomètres pour arriver à Mandalgovi. C’est alors que le père de Bilgung tourne le volant pour prendre la direction de Mandalgovi. - Le voyage commence ! - Oui ! répond Bilgung. - Notre destination, Bayangzag est très connu pour les fouilles archéologiques. Tu écriras tout ce que tu vois et tout ce que tu ressens. - Bien sûr ! Le bitume laisse la place à des cailloux. Le quatre-quatre provoque alors des nuages de poussière sur son passage. Le chemin qu’ils empruntent n'est pas du tout confortable, alors que le paysage lui est magnifique!
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Bilgung a l'habitude de la vie citadine, alors voir un paysage de steppes lui fait un drôle d’effet. Il se sent libéré. - Waouh, regarde papa ! Bilgung indique une troupe de chevaux. Ces derniers ne manquent pas en Mongolie. En plus des chevaux, on y trouve des moutons, des chèvres, des vaches et des dromadaires. Ces cinq animaux sont très importants pour la Mongolie.
Le père de Bilgung s'arrête à une station-service permettant ainsi à Bilgung de profiter pour s’acheter des gâteaux. Sa mère avait préparé de quoi manger mais elle ne lui avait rien donné pour grignoter. Après avoir fait l’acquisition de plein de gâteaux, le sourire ne pouvait que rester un long moment sur les lèvres du petit garçon. Après avoir pris le temps de vérifier que tout est en ordre pour la voiture, le père et Bilgung reprennent aussitôt la route.
La steppe s'étend sans fin, bien que le paysage qui défile change au fil du temps. Par moment on peut observer des yourtes. L'odeur de la steppe est tantôt fraîche tantôt écœurante.
Les panneaux sur la route amusent beaucoup Bilgung. On dirait des signes inventés par les extraterrestres. Bilgung imagine même qu'au-delà de cette steppe il est possible de rencontrer des extraterrestres.* Quelques temps plus tard, le ventre de Bilgung commence à gargouiller. - As-tu faim ? Si on déjeunait ? propose le père de Bilgung. Et dix minutes plus tard, la voiture s'arrête devant un restaurant.
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On sert dans ce restaurant des plats traditionnels mongols. Du bouillon de côtes de mouton, des nouilles au mouton, des plats sautés… Tous les plats que Bilgung adore ! - Qu'est-ce qu'on prend ? demande le père.
Deux dames dans le restaurant s'activent. Elles sont en train de préparent des khuushuurs. Ce sont des raviolis fris à la viande de mouton. Bilgung regarde attentivement ces deux dames. - Es-tu d'Oulan Bator ? demande l’une des deux dames. - Comment le savez-vous ? - Cela se voit, jeune homme. Tu vas chez ta famille, j'imagine ? - Non, je pars en voyage avec papa. On va là où vivaient des dinosaures. - Des dinosaures ? Il existe un endroit pareil ? Enfin bref, que veux-tu manger ? - Les khuushuurs que vous êtes en train de cuire. Ils ont l’air délicieux. - Ils le sont ! Ce ne sont pas là les khuushuurs qu'on trouve en ville. On utilise la viande fraiche de moutons élevés ici-même.
Bilgung commence instantanément à avoir faim. La dame a raison. Ces khuushuurs ont l'air drôlement bon. - Je t'en donne plus. Il faut que tu manges bien avant d'aller rencontrer les dinosaures. - C'est vrai ? Merci Madame.
Le père et Bilgung s'asseyent à table en commandant du khuushuurs et du bouillon de côtes de mouton. La dame du restaurant sert sept khuushuurs alors que le père en a
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commandé cinq. Evidemment, les khuushuurs étaient très bons. Bilgung n'en a jamais goûté aussi délicieux.
Après avoir tant mangé, Bilgung sent son ventre plein à craquer. Maintenant repu, Bilgung sort du restaurant. Le ciel était si bleu.
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8. Ovoo, les talus de pierres
Le père de Bilgung s'arrête d'un coup. Est-il trop fatigué ? Il lui arrive de s'arrêter un moment pour dormir un peu quand il fait une longue route, mais son arrêt n’est pas dû à la fatigue. Il a stoppé la voiture pour faire 7
un vœu devant l'ovoo.
En Mongolie, on offre des offrandes à l'ovoo pour faire un voeu ou pour remercier quelqu'un. On fait le tour de l’ovoo dans le sens des aiguilles d'une montre en y lançant trois pierres. Lorsqu'on fait un long voyage, on s'arrête devant un ovoo pour prier avoir la route bonne. Le père de Bilgung a pris trois cailloux et commence à faire le tour de l’ovoo. Bilgung le suit aussitôt. - Bilgung, tu offres un peu d'argent puisque tu as un voeu à réaliser, dit le père en lui donnant quelques billets. Bilgung pose les billets sur l'ovoo et fait
ses voeux.
Il prie pour que ce voyage soit réussi et qu'il réussisse à écrire un bon essai. Et il lui reste un autre voeu. « J'espère revoir Souul dans le désert du Gobi, pense-t-il. »
Tût tût tût ! Une voiture qui passait à côté d'eux appuie trois fois sur le klaxon. Lorsqu'on n'a pas le temps de s'arrêter à un ovoo, on peut faire trois fois ce bruit aussi. Après les voeux, Bilgung et son papa ont repris la route.
Le paysage change petit à petit, les herbes ont disparu, et même la forme des nuages change. De loin, on entrevoit un troupeau de moutons. En Mongolie, il y a beaucoup de moutons. On mange sa viande et utilise sa peau pour fabriquer les yourtes ou les costumes traditionnels. Quelques temps plus tard, la voiture commence à faire un drôle de bruit. Kirrrrr Kirrrrr Le père de Bilgung ralentit tout en vérifiant toutes les jauges sur son tableau de bord. Le bruit s'amplifie de plus en plus jusqu’à ce que le quatre-quatre pousse une sorte de cri assourdissant avant de s'arrêter sèchement. Le père de Bilgung descend de la voiture, le visage figé. - Qu'est-ce qu'il y a ? demande Bilgung. - On dirait qu'on a un problème au moteur. - Ne peux-tu pas le réparer ? - Non, il faut des pièces. Le père de Bilgung regarde partout autour de lui. Mais sur cette route, il n'y a personne. Pas une seule voiture ne passe. - Que faire... s'inquiète le père. Perdus au milieu de nulle part, Bilgung s'inquiète beaucoup et se met à maudire cette satanée voiture !
- Il faut qu'on trouve des gens qui peuvent nous aider. Avec un peu de chance, on pourrait même trouver des pièces. - Mais il n'y a personne ici, papa.
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- Il faut qu'on aille à travers la steppe. On n'a pas d'autre choix. Allez, dépêchons-nous, dit le père en tendant la main à son fils.
Le père et le fils commencent à marcher. Au début, ils marchent côte à côte. Mais plus tard, Bilgung ralentit sa marche. Il a peur de gâcher son voyage. Le père de Bilgung cherche des yourtes dans la steppe. Cela fait au moins une heure qu'ils marchent sans rien trouver pour autant. Il n’y même pas un seul mouton en vue !
Bilgung n'aurait jamais imaginé qu’une steppe pouvait être aussi immense. Assoiffé et ayant mal aux pieds, le petit garçon finit par s'énerver. "J'ai fait le vœux pour que ce voyage soit réussi ! Mais cela ne sert à rien! maugrée-til." C’est alors qu’il commence à s'inquiéter pour son devoir. S'il n'arrivait pas à écrire quoi que ce soit ? Mais quel malheur ! Bilgung se retourne. La voiture en panne n'est plus visible. Et s'ils se perdaient dans cette prairies sans fin ? Les inquiétudes de Bilgung s’accroissent. Bilgung est épuisé. - Papa, jusqu'où doit-on aller ? Le père de Bilgung ne dit rien. A vrai dire, il ne sait pas non plus. Bilgung ne sent plus ses jambes. - Papa, je n'en peux plus. Je ne peux plus marcher ! crie Bilgung en s’asseyant par terre. - Mais si on prend une pause maintenant, on va avoir du mal à marcher plus tard... Le père décide alors de porter Bilgung. Sur le dos de papa, Bilgung pense à beaucoup de choses.
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"Vivre dans un endroit pareil ne serait pas si facile. Il n'y a ni eau ni arbre pour s’abriter de la pluie. Et si on tombe malade ? Il n'y a pas d'hôpital !" Bilgung a du mal à comprendre comment ses ancêtres ont pu vivre dans de telles conditions pendant si longtemps. Le petit garçon s’endort finalement sur le dos de son papa. 10 Quelques temps plus tard, le père de Bilgung crit : - Bilgung ! Il y a quelqu'un là-bas ! Oui, on voit de loin un berger à cheval. Et un peu plus loin, il y a un autre homme et une yourte ! Le père de Bilgung marche vite à la rencontre de ce monsieur inconnu.
Bilgung court derrière son papa. Quelqu'un se met à l’interpeler derrière son dos ! - Qu'est-ce qui t'amène ici ? Bilgung se tourne pour voir. C'est le berger à cheval ! Lui également avait remarqué le garçon et son père, il les avait donc rejoint. - Notre voiture est en panne. Mon papa cherche les pièces. - Ah bon ? Je peux aller voir si j'ai des pièces chez moi. - C'est vrai ? Oui, nous avons besoin de ces pièces. Il faut aller jusqu'au désert ! - Bon, suis-moi alors. Le père de Bilgung avait aussi rejoint son fils et le berger. Ils suivent désormais le berger. "Un sauveur est arrivé parce que j'ai beaucoup prié devant l'ovoo ? pense Bilgung. Bilgung a reproché l'ovoo tout à l'heure. Mais maintenant, il lui en remercie.
Le père et le fils arrivent à la yourte du berger. Ce dernier entre dans sa yourte et en ressort aussitôt. - Entrez. On pourrait vous aider, surtout mon grand frère. Il connait bien les voitures. Il pourra sûrement vous aider, dit le berger. Dans la yourte, quatre dames étaient assises. La place de gauche est réservée aux hommes et celle de droite aux femmes. Le chef de famille, ou les aînés, peuvent s'assoir en face de la porte d'entrée de la yourte. Bilgung et son père s'asseyent à la gauche de l'entrée. Les dames, après avoir entendu la mésaventure de Bilgung et de son père les rassurent en disant que tout allait bien se passer.
Un homme est entré dans la yourte, l’une des dames lui explique alors ce qui est arrivé à Bilgung. - J'ai des pièces de cette marque. Venez avec moi, je vous emmène au garage. - Merci beaucoup. Bilgung, tu attends papa ici ? Je reviens dès que possible. Le père de Bilgung et le monsieur sortent de la yourte. Bilgung est soulagé. Sur le mur de la yourte, il y a une photo d'un garçon sur le cheval. - Madame, qui est ce garçon ? - C'est mon fils. Il a eu le deuxième prix lors du concours de course à cheval. - C'est vrai ? Il est très fort alors ! - Tu n'as jamais fait de cheval ? - Non, j'ai peur des chevaux. - Un Mongol qui a peur des chevaux ? - Oui... Et je ne sais pas faire du vélo non plus.
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- Tu dois rencontrer mon fils alors ! Quel âge as-tu ? - J'ai dix ans. - Ah, mon fils aussi. - Où est-il ? - Il s'entraîne pour le concours de cette année. Son objectif est de remporter le premier prix. Ah, veux-tu un peu de fromage dur ? Ce fromage est habituellement fabriqué à base de lait de chèvre ou de mouton.
Bilgung en prend un morceau et le mange aussitôt. Mais le goût est tellement acide que Bilgung fait une grimace. - Est-il trop acide ? - Oui, madame. - En ville, on y ajoute du sucre. Mais ici, on les mange nature. C'est le goût original. Au début, Bilgung n'aimait pas trop le goût de ce fromage sec. Mais petit à petit, il y prend goût et termine les quelques morceaux qu’il restait.
Dans le même moment, on peut entendre du bruit à l'extérieur de la yourte. - Maman, c'est moi ! - Oh, il est rentré, mon fils. Vas le retrouver, dit la dame. A l'extérieur de la yourte, deux garçons étaient là sur leurs chevaux. - Mais qui es-tu ? demande l’un des deux garçons en t-shirt violet. - Je m'appelle Bilgung. - Moi, Unbuld. Et lui, c’est mon ami Bagy. - Et là-bas, c'est Unji, ma petite soeur, dit Bagy en indiquant une petite fille derrière le troupeau de moutons. On dirait qu'elle est du même âge que Yesui.
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- La dame m'a dit que tu es très fort en cheval et que tu as eu le deuxième prix au concours ! - J'ai eu de la chance. - Et toi ? Tu sais faire du cheval ? demande Unbuld. - Non, malheureusement... - Tu veux voir les chevaux ? Bilgung suit Unbuld. - Tous ces chevaux sont à ta famille ? Combien sont-ils ? - Plus de soixante-dix. - Quel est ton animal préféré ? demande Bagy. - Moi ? Les dinosaures. Je suis alors parti avec mon papa pour voir les traces des dinosaures. - Les dinosaures ? Unbuld fait une drôle de tête. - Ce sont tous de beaux chevaux. Mais celui-là, c'est mon préféré, dit Unbuld en indiquant un cheval. - Mais le dinosaure est plus grand qu'un cheval. Et avant, ils étaient les rois du monde, dit Bilgung. - Mais ils n'existent plus. A quoi cela sert d'être roi il y a longtemps ? Le plus important pour moi est ce cheval qui est toujours à côté de moi. Unbuld n'a pas tort. Mais pour Bilgung, les dinosaures disparus aujourd'hui ont aussi leur importance. - On ne pourrait pas faire du cheval avec toi... alors suis-moi, dit Unbuld avant de courir. Bilgung et Bagy le suivent.
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Courir dans la steppe est une première pour Bilgung qui n’avait jusqu’alors uniquement l’habitude de courir dans la cour de l’école. Celle-ci lui semblait grande, mais sans commune mesure avec cette immense prairie. Unbuld est si rapide, Bilgung a du mal à le suivre. Au jeu de lutte, cependant, Bilgung gagne sans difficulté. C'est sa spécialité. Bilgung s'amuse beaucoup avec ses amis. Il n'a jamais imaginé que jouer dans une steppe sans rien était pouvait être aussi amusant.
Maintenant, Unbuld voulait apprendre initier Bilgung au vélo, mais ce dernier hésite un peu. Les parents de Bilgung avaient déjà tenté de lui apprendre mais en vain. - Il faut qu'on apprenne à faire du vélo tout comme faire du cheval dans un endroit aussi dégagé que cette steppe. Tu seras plus à l'aise. Bilgung monte sur le vélo encouragé par ses nouveaux amis. Il pense qu'Unbuld a peutêtre raison, s'il apprend à faire du vélo dans ici où il n'y a aucun obstacle, il pourrait peutêtre y arriver. Mais Bilgung tombe aussitôt qu’il soit monté sur le vélo. Unbuld l'aide à se relever. Deux fois, trois fois, quatre fois, Bilgung n'arrête pas de tomber. Il commence à perdre patience ! Et il a un peu honte devant ses nouveaux amis. Puis, alors qu’il s’apprêtait à abandonner, une chose étrange est arrivé à Bilgung. Un vent frais l'aide à avancer ! Il perd au début un peu l'équilibre mais s’accroche et ne tombe pas ! Il pédale de plus en plus fort. Bilgung a l'impression que quelqu'un le pousse derrière. Puisqu'il n'y a aucun obstacle, Bilgung peut pédaler sans aucune crainte. L'odeur de la steppe est plus fraîche encore au guidon du vélo. Le vent semble plus agréable et le ciel plus bleu. Bilgung a même l'impression de pouvoir toucher les nuages. Il
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pourrait peut-être aller au désert du Gobi en vélo !
De loin, une voiture se montre. C'est la voiture de papa ! Bilgung pédale plus fort pour qu'il s'approche plus vite de la voiture. Il voulait montrer à son papa qu'il peut maintenant faire du vélo. - Papa ! Le père de Bilgung est surpris de voir son fils en vélo. - Tu as appris à faire du vélo ? - Oui, j'aurais dû le faire ici dès le début ! Grâce à cette panne de voiture, Bilgung a pu rencontrer de nouveaux amis. Le père et Bilgung remercient ces gens qui les ont secourus. Il est temps de partir. Bilgung faisant adieu à ses nouveaux amis est si triste... Bilgung n'oubliera jamais cette journée passée avec Unbuld et ses amis. A nouveau en voiture, on voit des bergers au galop sur leurs chevaux. Ils sont en train de s'entrainer pour le concours. Bilgung prie pour que Unbuld puisse avoir le premier prix au prochain concours.
Un nouveau panneau se montre sur la route : Delgersoggt. -
A partir d'ici commence le désert du Gobi. On arrive bientôt à Mandalgovi. Je
voulais arriver ce soir à Dalanzagdad en passant par Mandalgovi. Mais à cause de la panne de voiture, on a pris un peu de retard. On dormira donc à Mandalgovi ce soir.
Il leur reste encore quarante quatre kilomètres avant d'arriver à Mandalgovi. De là, le chemin est fait de terre battue. Comme l’avait dit son père, Bilgung sent qu'ils ne sont pas
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loin du désert. Même dans le vent, on sent l’odeur de la terre. Un peu plus loin, la voiture roule de nouveau sur le bitume. Par la vitre, on voit des chèvres. Des animaux très utiles en Mongolie. On dit que les chèvres du Gobi sont les meilleures. Avec leur poil, on confectionne des pulls ou même des écharpes. Aussi, on peut en faire des chaussures. Le cuir de ces chèvres est très connu dans le monde entier. - Regarde, on arrive à Mandalgovi, dit le père en indiquant l'entrée de la ville en forme de croissant. Le cœur de Bilgung battait plus fort à mesure qu’il s’approchait de l’entrée. Le petit garçon a l'impression d'entrer dans un nouveau monde. Mandalgovi est une petite ville située à l'entrée du désert. Bilgung commence à bailler, fatigué de ce voyage si riche en surprises. Le père de Bilgung s'arrête devant un hôtel, et y pénètre pour s’assurer s'il leur restait une chambre. Bilgung compte bien écrire tout ce qu’il s'est passé lors de ce premier jour de son voyage. Le père de Bilgung lui fait singe de la main. Il semblerait qu'il y a bien une chambre libre. Arrivé dans la chambre d'hôtel, Bilgung n'a qu'une idée en tête : dormir. Il espère en même temps revoir Souul dans ses rêves. Ainsi s'achève le premier jour de l'aventure.
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