N u m é ro
P êche de la carpe au Waggler R espirer et manger, le challenge estival pour la carpe
D estination Le Domaine de Pauline
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L 'interview : Sylvain Poisson
D OSSIER L'ARÈNE H20, la naissance d'une légende
NELSON FRENESIE
Naturel par nature !
Un appât doit pas être un produit de laboratoire car la chimie est une tromperie. Seules l'expérience au bord de l'eau et l'observation du biotope de la carpe, nous permettent de vous proposer des appâts qui se rapprochent de sa nourriture naturelle. Nous nous adaptons à ses envies, c'est tout ! Carpe No Kill - Numéro 7
Nelson frénésie 2
L'esprit de groupe Ce printemps aura été chaotique avec des températures pour le moins « au-dessus » des normales saisonnières. Et que dire de ce début d’été placé sous le régime diluvien ponctué de vagues caniculaires. C’est bon ou mauvais pour la pêche selon vous ? Au moment où j’écris cet édito, la semaine devrait être la plus chaude avec des pointes à 35° sous abri. Si ce temps perdure tout l’été : pour celles et ceux qui seront en session, je vous conseille de bien vous hydrater, de ventiler vos abris et de faire preuve de prudence si vous partez en pneumatique sous le soleil tapant. N’oubliez pas non plus le gilet de sauvetage ; un coup de chaleur peu venir à bout du plus rude gaillard. Concernant la pêche, toutes les destinations seront prisées en cette période estivale : rivières pour la fraîcheur des courants, privés pour sortir les Zigs, sans oublier les canaux. Il y en aura pour tous les goûts, entre les déclarés baroudeurs sauvages et les pratiquants de sessions plus calmes en eaux closes et sécurisées. L'essentiel est de se faire plaisir. Je vous souhaite un été riche en prises de poids (pas pour vous mais pour les poissons) et de très belles vacances. Bonne lecture
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Luc COUTEAU Rédacteur en chef bénévole
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Luc COUTEAU
Carpe No Kill - Numéro 7
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Carpe No Kill - NumĂŠro 7
Décidé depuis quelques mois à changer de technique de pêche, je me suis orienté logiquement vers celle que je pratiquais il y a quelques années : la pêche à l’anglaise. Non pas que j’en ai assez de la pêche de la carpe en batterie, loin de là, mais j’avoue que de changer d’approche ne peut que faire du bien ; d’autres ayant par exemple opté pour le silure ou le carnassier ou bien même la grande canne. Varier les plaisirs en quelques sortes ! DÉPART COMPTEUR À ZÉRO Il y a bien longtemps que je n’ai pas pratiqué la pêche à l’anglaise match, pour avoir favorisé celle au method feeder. Aussi, un état des stocks de matériels et accessoires fut nécessaire pour trier ce qui put être encore utilisable. Pas folichonne, ma canne anglaise de plus de 20 ans avait subi les assauts du temps, le vernis avait pris pas mal de rides et cette pauvre petite vieille avait de l’arthrite dans le blank. Quant au moulinet, j’ai eu l’impression qu’un régiment de grillons entonnait le chant du cri-cri à chaque tour de manivelle. Avec tout le respect que je leur dois, ce n’est pas avec ces vétérans que je vais pouvoir affronter le rush des carpes.
mission osée que je me suis fixée, mais qui ne tente rien n’a rien. Et puis je veux sortir de cette zone de confort que procure la pêche en batterie et de cet attentisme entre deux départs qui laisse toujours les mêmes loisirs : sieste, photos, vidéos, barbecues, montages, et j’en passe. APPEL AU BON SENS Si la pêche en batterie fait appel à 99,9 % à l’ouïe pour réagir à un départ, la pêche au coup à l’anglaise demande une attention visuelle sans faille. Aucun moment d’inattention n’est permis surtout quand on pêche au maïs doux. C’est justement cette attention soutenue qui me plait dans la pratique, elle demande une concentration extrême à tous points de vues qui ne laisse aucune place à l’à peu près. Il faut comprendre pourquoi un pêcheur au coup en mode pêche, semble plus hermétique à la discussion au bord de l’eau alors qu’un carpiste n’a qu’à tendre l’oreille, le pêcheur au coup a les yeux rivés sur un minuscule flotteur.
Fixer le waggler et attendre sa réaction est une chose extraordinaire qui génère chez moi une véritable hypnose. Il m’est OBJECTIF CARPE À LA FINE impossible de détourner mon regard de Il est donc question de me frotter aux cette antenne qui émerge à peine de la carpes, muni d’une canne fine et d’une surface et le moindre tressaillement est ligne adaptée à la pêche au coup. C’est une une invitation à la tentation de ferrer. Carpe No Kill - Numéro 7
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NOUVEAU CHALLENGE,… NOUVEAU MATÉRIEL ! Comme je le dis plus haut, mes vieux compagnons de pêche sont devenus inaptes à pratiquer la pêche aux gros poissons. Il fallait donc que je me dote de produits plus adaptés : canne, moulinet et mono filament. Sur le marché des cannes match, il y a une pléthore de modèles en termes de prix et de qualité et je me suis tourné fort logiquement vers mon fidèle partenaire. Mon choix s'est porté sur la 7
FORCE MASTER AX12 Mini Float. Quite à changer de méthode de pêche, autant aller dans ce qu'il y a de plus opposé en matière de sensations au combat. J'ai l'habitude d'utiliser des 10 pieds en 3lbs et là, je me retrouve avec un blank de 12 pieds, fin comme un roseau, d'une souplesse qui peut décontenancer le carpiste habitué au matériel "carpe". Carpe No Kill - Numéro 7
UNE POIGNÉE DE SERRAGE DESIGN ET… RASSURANTE !
Sur de nombreuses poignées équipant les cannes à carpes, le bloquage du moulinet s'effectue sur l'arrière de la poignée, par une simple bague. La Force Master dispose d'une poignée de préhension située sur la partie avant du pied du moulinet. Le serrage se révèle mieux assuré, plus précis, grâce à une bonne prise en main ; le moulinet étant bien calé comme dans un étau.
LE LIÈGE : UN REVÊTEMENT CONFORTABLE Quand on tient une canne à la main, durant des heures, rien de mieux qu'une poignée en liège pour limiter la sudation. Quand elle est mixte liège / EVA, c'est encore plus confortable pour les lancers. Carpe No Kill - Numéro 7
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CARACTÉRISTIQUES Ce que je recherchais se trouve très précisément dans le Blank en carbone XT40 de la Force Master : une action parabolique pour profiter du moindre travail de la canne et me procurer des montées d'adrénaline. Imaginez une carpe de 10 kilos qui dans des rushes incroyables fait plier le brin pour en fin de compte se soumettre à la volonté du carbone. Et oui, cela m'a rappelé les gros chevesnes ou les hotus qui donnaient du fil à retordre à ma pauvre canne à coup et son nylon qui, ce dernier, bien souvent ne résistait pas à leur coup de tête. Mais là, ce fut une autre histoire, nous sommes dans une ère de haute technologie
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qui ne fait aucune concession au poisson tout en le respectant. Aujourd'hui, finesse de blank ne signifie pas fragilité, bien au contraire. En concevant la MASTER AX12 Mini Float, Shimano était certain de son invention basée sur la logique même qu'une canne souple dédiée à cette pêche donne plus de plaisir en prolongeant le combat tout en effectuant un travail de sape et de résistance, pour le peu que vous ayez la maîtrise de la canne.
Très vite, gros gardons et rotengles furieux montent sur l'amorçage et la bourriche anglaise se remplit à un rythme soutenu. Il faut dire qu'aujourd'hui, les blancs sont très nombreux pour le plus grand plaisir des pêcheurs au coup et des Carpe No Kill - Numéro 7
brochets. J'attends que les carpes à leur tour viennent visiter la farine, comme au bon vieux temps où l'on se faisait défoncer les montages par de grosses mémères en maraude. Il me faut quand même attendre 2 10
bonnes heures avant d'enregistrer une touche de carpe. Je suis à ce moment là dans les mêmes conditions que durant mon enfance et mes parties de pêche au gardons. Fin d'après-midi, les gros morceaux montent sur le coup et des chapelets de bulles se déplacent en surface. Pas de doute, il y a bien un aspirateur à farine en-dessous. Je remonte ma ligne, change l'appât et relance à 50 cm d'une fouille. Elle ne prend pas toute de suite. J'ai la main sur le moulinet et évite tout tremblement. Mes yeux sont comme sortis de leurs orbites tellement je fixe l'antenne orange qui émerge de la surface. Soudain, elle s'enfonce à peine puis remonte pour se déplacer vers ma gauche, pour piquer la surface et remonter encore. Elle joue avec mes nerfs ou avec mon minuscule appât. J'attends la touche franche qui tarde à venir. Cela dure environ 5 minutes qui me semblent interminables. Enfin, le Waggler s'enfonce avec violence et le nylon se tend pour faire crier la bobine. C'est bon, je l'ai mon combat tant espéré. C'est le pied total, enfin j'éprouve les sensations dont je rêvais : une montée d'adrénaline jamais ressentie auparavant, un ballet toute en finesse avec une partenaire élégante. Je contrôle le poisson quand soudain le terrible et sinistre claquement, synonyme de rupture la ligne se fait entendre. DÉGOÛTÉ je suis ! Le nylon n'a pas tenu et a cassé au niveau du bas de ligne en 20 centièmes. 11
Grrrrrrrrrr, la belle est partie avec un bout de fil et un hameçon N°14 fin de fer sur ses lèvres. Un minuscule piercing ! Je relance ma ligne car il y a toujours de l'activité sur mon coup sans rien changer à mon montage d'origine. Quelques coups de frondes pour amorcer au maïs doux afin de maintenir les carpes sur le coup mais pas de boules d'amorces afin de ne pas effrayer le poisson. Il faut que je profite de sa présence pour tenter un nouveau départ.
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Quand le poisson se manifeste devant vos yeux, il ne faut jamais laisser passer l'occasion. Car la pêche peut changer en quelques minutes et c'est cela que je veux à tout prix éviter. Je reste donc concentré comme il se doit en surveillant ce fragile waggler transparent et incroya-
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blement discret. Quelques gardons goulus viennent visiter la bourriche mais les carpes semblent bouder mon appât. Pourtant elles rôdent, à en croire les fouilles qui ont repris sur le coup. Comparée à la pêche en batterie, l'attente est encore plus insoutenable parce que je suis l'acteur dans les starting blocks, d'un jeu visuel qui se déroule sous mes yeux et non à des distances lointaines. C'est ça la magie de la pêche au coup, on sent au bout du doigt, le moindre tressaillement du nylon, on perçoit l'infime mouvement de l'antenne qui annonce (peut-être) l'imminente plongée et le ferrage qui va suivre. Je vous passe les détails de la touche pour aller directement au cœur de l'action quand le waggler s'est enfoncé sous la surface et que la course qui a suivi fut des plus violente. Je laisse filer du fil tout en freinant la bobine avec la main. Il ne faut pas que la ligne subisse les mêmes contraintes que la fois précédente où certainement j'ai dû faire une erreur quant à la tension du nylon. Cette fois-ci, je prends mon temps de travailler avec l'action de la canne. L'affrontement durera logiquement plus longtemps et c'est à ce moment la que je prends toute la mesure des qualités de ma canne et de mon moulinet dont je vous parlerai un peu plus loin. La sensation est merveilleuse, à la fois douce et furieuse, orchestrée par le travail du blank souple 12
comme un roseau. Le poisson prend du fil, je le laisse partir tout en relevant ma canne afin de donner de l'amplitude à l'action et faire jouer ainsi l'effet "retenue" du blank. Je prends de l'assurance au fur et à mesure que le duel s'éternise, je ne suis plus pressé car je sens que la carpe au bout de la ligne a atteint ses limites, elle perd en énergie. Je profite de ce moment de relâchement pour ramener du fil et rapprocher le corps à corps. C'est le moment le plus critique car je ne bénéficie plus de la combinaison longueur + élasticité du nylon associée au 13
travail du blank dans sa verticalité. L'épuisette est à portée de mains et je commence la manœuvre pour amener ma combattante vers le filet en prenant garde de respecter l'équilibre entre le réglage du frein qui gère le débit de la bobine et la position de la canne qui force le poisson. Ce dernier n'est plus qu'à une dizaine de mètres du bord et je n'ai pas envie de revivre l'expérience précédente. Ce serait ma toute première carpe prise à l'anglaise au Waggler léger. Je ne vous cache pas que la poignée en liège aura absorbé une Carpe No Kill - Numéro 7
quantité non négligeable de transpiration. Une telle montée d'adrénaline, ça rend les mains moites et les pieds poites. Calmement, je règle une dernière fois le frein et garde ma canne sur un angle définitif de 45°. Attention, régler le frein ne veut pas dire serrer le frein. Au contraire ! Certains pêcheurs croient qu'il faut serrer à mort pour retenir le poisson . Erreur fatale, à moins de pêcher avec de la corde à piano et un crochet de boucher. Laisser repartir le poisson vers le large est bien souvent la solution pour garder une chance de le capturer. En faisant de
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la sorte, vous prolongez le combat et par conséquent épuisez le combattant. Je reviens à mon récit. La carpe me semble "à point" pour entrer non dans le triangle mais dans le cercle de mon épuisette. Je jette de temps à autre un œil sur la pointe du scion qui dans une courbure impressionnante, tremble mais ne rond pas. C'est bon, le poisson est dans les mailles, il rejette son lot de bulles comme pour s'avouer vaincu. L'histoire aura duré un quart d'heure environ, un quart d'heure de pur bonheur, loin des sensations du
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combat traditionnel de la pêche en batterie. Je laisse mon adversaire reposer un bon moment dans l'épuisette semi-immergée afin qu'il reprenne des forces. Ce joli bébé accuse le poids honorable d'une douzaine de kilos. Une très belle prise pour cette première tentative à l'anglaise au Waggler léger et j'imagine ce qu'éprouve les pêcheurs à la grande canne sur un spécimen de ce poids. Je vous ai parlé des fonctionnalités et performances de la Force Master de Shimano, mais le mérite revient aussi au moulinet que je lui ai associé. Sans lui, la performance aurait pu ne pas être réalisée. Je vais vous le présenter dans la détail. 15
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Il porte le nom d'un désert et pourtant aucun grain de sable n'est venu enrayé cette MÉCANIQUE DE PRÉCISION Une chose est certaine, c'est que ce nouveau moulinet 2018 de Shimano n'a pas fait preuve de sécheresse en matière de technologie et de confort d'utilisation. Le SHIMANO SAHARA 3000 SSDH outre son design à faire pâlir une boule à facette est ce que j'appelle une petite machine de guerre. En effet, derrière son gabarit de lilliputien (puisqu'il ne pèse que 335 grammes) se cache un warrior digne des
grands films hollywoodiens mais avec les effets spéciaux en moins. Pas besoins de trucs en plus pour attirer 17
l'œil, une beauté savamment calculée lui profère cette capacité à attirer les regards et dieu sait si la course au design est de mise depuis de nombreuses années. Il faut dire que c'est d'abord le regard que l'on pose sur l'objet. Vient ensuite la prise de contact et c'est là que le produit se révèle. On peut être ravi comme déçu, d'où l'importance de bien enquêter en amont de l'achat sur les vraies particularités du produit. Cela évite parfois des désillusions et un sentiment d'avoir été trompé. Dans ma vie, j'en ai vu passé des moulinets entre mes mains, avec des expériences sur la durée, très déceptives. Sans citer les marques, je dirais simplement que le meilleur moyen de ne pas se tromper, c'est de s'adresser aux marques dont c'est réellement le métier ; leur expérience et leur notoriété de longue date fait souvent foi en la matière.
VIVRE l'impossible ... C'est possible ! Carpe No Kill - Numéro 7
Pour freiner les ardeurs d'un poisson furieux, au bout d'une canne souple associée à un micro moulinet, et bien il faut justement en avoir un de frein efficace. Je ne parle pas de ces freins costauds que l'on manipule avec fermeté. Je parle de ce frein arrière souple, cranté comme les rouages d'une montre suisse.
De la douceur pour un caractère trempé Un beau paradoxe dont je me suis délecté durant cette période d'essai in live. Comme dans tous les tests en situation (pas ceux de complaisance, écrits sans que le matériel ait vu une goutte d'eau), les cannes équipées de petits moulinets. premiers instants sont aussi tendus que la ligne, et cela dure le temps de vérifier Caractéristiques tous les points importants qui définissent Poids 335 g le produit. C'est un moment où se mêlent 3 roulements protégés la réalité du combat et l'étude du matériel Nombre de roulements inox + 1 à aiguilles testé. Il faut être alors deux personnes à la Capacité 170 m de 16/100 fois : un pêcheur et un analyseur capable Récupération 91 cm par TDM de décrypter le produit. Ratio 6.2:1 Le SHIMANO SAHARA 3000 SSDH m'a jusCouleur argentée et dorée tement permis de réaliser mon challenge Bâti XT-7 avec succès, celui de pêcher la carpe à Manivelle double l'anglaise au waggler, mais aussi de me Anti retour infini "Super stropper II" conforter dans l'idée que petite taille Pick-up embouti n'est pas synonyme de faiblesse. Ce serait Frein de combat arrière "Fightin' Drag" un raccourci ma foi trop réducteur. D'ailFrein multi disque leurs, ce moulinet peut aussi servir pour en aluminium forgé à Bobine Match AR-C froid la pêche aux carnassiers, une polyvalence Système Varispeed qui parle d'elle-même quand on connaît les gros spécimens sortis sur des petites Carpe No Kill - Numéro 7
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Points essentiels
• Le frein arrière multidisques confère un • L'oscillation «Varispeed» de la bobine- fonctionnement très doux qui trouve sa Match AR-C offre un parfait enroulement raison d'être lors des combats rudes mais du fil, quel que soit son contenu nylon ou également lors des temps de récupération de la ligne. tresse. En résumé, je conseille à ceux qui pratiquent la pêche à l'anglaise ou au carnassier d'essayer ce moulinet au prix de vente très abordable (en-dessous des 80 euros). Pour ma part, il fait partie du matériel que j'emporte en session pour taquiner le blanc et tenter de capturer une carpe Manivelle double de bordure afin de goûter à nouveau aux sensations extrêmes. http://www.shimano.com
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Découverte Luc COUTEAU
Le Domaine de
Pauline
Seul, entre amis ou encore en famille, le Domaine de Pauline à Milly-sur-Thérain dans le département de l'Oise, est prévu pour passer un bon moment dans le cadre accueillant et confortable d'un chalet et/ou d'une maisonnette selon votre choix. Une chose est sûre, les carpes livrent des combats pas faciles et gare à celui qui se laisse surprendre.
Poste Chalet Poste Maison
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Un poisson typique du Domaine de Pauline 21
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Sébastien DUBOIS
Depuis janvier 2019, c'est mon grand ami Sébastien DUBOIS alias DUB qui s'occupe du Domaine de Pauline avec une ferveur dévouée au service des pêcheurs qui viennent se faire des sessions différentes de celles proposées dans la majeure parties des cas.
DUB pense à TOUT ! Quand vous arrivez sur le plan d'eau du Domaine de Pauline, vous êtes en territoire communal, cela signifie que vous devez être titulaire du permis fédéral. Inutile de vous tracasser car Sébastien Dubois inclut les timbres de pêche à la journée dans le prix de votre séjour si vous ne possédez pas le sésame fédéral. Ne craignez rien du nombre de chalets qui entourent le plan d'eau, c'est la caractéristique propre aux étangs de la région de Milly-sur-Thérain, une philosophie de vie qui dure depuis pas mal de décennies. Durant mon séjour, je dois dire que je n'ai pas été gêné par aucun riverain, ni par d'autres pêcheurs, malgré leur présence. Pour ma part je me suis senti comme en vacances dans un petit gîte avec une grosse différence et non des moindres : mon matériel de pêche. Dommage cela dit, que la météo ne m'aura pas été favorable. INFOS PRATIQUES : Pour tous vos achats éventuels, les commerces se trouvent à 5 minutes à peine et le boulanger ambulant fait sa tournée quotidiennement. Carpe No Kill - Numéro 7
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Clément et une commune sauvage
La pêche d'abord
Poste Maison, c'est la pêche en pleine eau aux alentours de 80 mètres à condiLe poisson au Domaine de Pauline ne tion de trouver le bon substrat. Pour le vient pas à l'épuisette tout seul, c'est Poste Chalet, vous l'avez compris, c'est du poisson bien sauvage, comme on les la pêche dans les nénuphars. aime, ceux qui font vibrer le blanck et qui se plaisent à vous jouer des tours. Rassurez-vous, il est domptable pour La première fois que j'ai posé mes celle et celui qui saura prendre son montages, les nénuphars n'étaient pas temps. Et puis Sébastien, le maître des encore en surface. Seuls quelques tilieux, vous donnera quelques conseils mides feuilles émergeaient sans toutepratique sur les zones de pêche à exploi- fois délimiter les trouées empruntées ter et sur les obstacles qui pourraient le par les carpes. Un vrai casse-tête en ce cas échéant, vous priver d'un poisson. début de printemps frileux. Par contre, Les deux postes que vous propose le Do- aux beaux jours, quand l'épanouissemaine de Pauline sont du point de vue ment des massifs de nénuphars est à de la pêche totalement différents. Au son comble, vous vous régalerez d'une
Vous avez dit facile ?
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pêche dans les herbiers où le poisson non seulement séjourne, mais où il livre des combats rugueux. N'oubliez pas d'attacher vos cannes et/ou votre rod-pod car les départs sont violents, je vous le rappelle, nous ne sommes pas dans une bassine à carpes mais bien en présence de poissons de souche pour la plu part. Concernant la pêche dans les nénuphars, Clément (le frère de Sébastien) s'adonne à la pêche en surface. Il m'a décrit des combats sportifs qu'il a livrés depuis la barque mise également Carpe No Kill - Numéro 7
à votre disposition. Cette même barque vous servira aussi pour le sondage, l'amorçage, la dépose et pourquoi pas pour un combat épique. (Port du gilet obligatoire) 24
Ponton sécurisé
Ponton du chalet C'est celui que j'ai utilisé pendant ma session de 48 heures, un ponton solide et rénové, suffisamment spacieux pour deux pêcheurs. J'en profite ici pour vous signaler que Sébastien met à votre disposition, deux mini rod-pods permettant de pêcher en binôme dans le cas où vos rod-pods respectifs se révèleraient trop encombrants.
côté sur toute leur longueur par des garde-fous.
Viser le piquet
A une quinzaine de mètres environ sur la gauche, un piquet indique une zone intéressante à exploiter, c'est une bande de cailloux qui vient "casser" le substrat à tendance vaseuse de l'ensemble du plan d'eau. C'est là que j'ai eu l'occasion A noter : Les pontons des Postes Cha- de me mesurer avec une belle des lieux, let et Maison sont sécurisés de chaque une miroir furieuse qui m'a donné bien 25
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du mal avant de la glisser dans le triangle sacré. Si à première vue, votre zone de pêche peut sembler déroutante au vu des pontons qui entourent le plan d'eau, sachez qu'il faut une sacrée poigne parfois pour déjouer les intentions des poissons vicieux qui connaissent bien les lieux. Ce qui déroule au loin... … a tendance à se retrouver sous le ponton voisin à gauche ou à droite du vôtre. D'où une extrême vigilance pendant le combat et un réglage précis de votre frein. Ayant l'habitude des confrontations âpres sur les bordures encombrées, je n'ai pas été déçu de ce point de vue. Ici, le poisson sait où se réfugier pour recouvrer sa liberté. Il m'a fallu vraiment jouer du blank pour éviter qu'il passe derrière les piles du ponton de droite et un quart d'heure fut nécessaire avant de savourer ma victoire. Cela m'a rappelé certains postes en rivières. Autres poissons présents au Domaine de Pauline : d'énormes tanches qui vous font des départs de fous.
La nourriture naturelle est abondante sur tout le plan d'eau, notamment sur les piles des pontons. 26
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J'ai passé un séjour de pêche dans un endroit que je qualifie de dépaysant, un endroit où une famille entière, une bande de copains ou un pêcheur seul peuvent se retrouver en toute quiétude. Le Domaine de Pauline offre non seulement le confort, il permet aussi de se faire plaisir en s'adonnant à une pêche sportive. Personnellement, il me tarde de retour27
ner au Domaine de Pauline pour à nouveau me confronter aux sauvageonnes. Contact : DOMAINE DE PAULINE 06-15-33-67-94
Carpe No Kill - Numéro 7
Respirer et manger : pour la carpe ! En cette période fin juin, la chaleur accablante s’est abattue sur la France. Ces journées de canicule s’en ressentent sur l’environnement et plus particulièrement sur l’eau et le comportement des carpes. Enfant, j’ai toujours entendu dire les anciens que par de trop fortes chaleurs, les poissons ne mordent pas, sans plus donner d’explications, un peu comme un dicton populaire. On ne peut, bien évidemment, pas rester sur cette affirmation sans connaître les causes exactes à ce refus de se nourrir de nos appâts. Durant ma pause déjeuner, j’ai tout le loisir d’observer un beau cheptel de carpes et je me régale à noter toutes leurs habitudes, leurs zones de repos et leur différentes manières de s’alimenter. C’est un laboratoire à ciel ouvert privilégié qui m’apprend encore des choses sur ce magnifique poisson. Celui qui croit tout savoir sur cet animal doit être malheureux car personnellement, c’est un bonheur que d’apprendre de nouvelles choses par simple obserCarpe No Kill - Numéro 7
vation de son environnement. C’est ce qui fait la part de rêve à l’enfant que je suis resté au bord de l’eau. Venons-en à des choses plus terre-àterre afin de décortiquer les éléments nécessaires au bon développement de la vie aquatique et les incidences de la chaleur sur cet environnement. 28
un challenge estival Luc COUTEAU
Ambiance estivale Quand il fait très chaud, il est primordial de se rafraîchir, de mettre la climatisation, de boire afin de s’hydrater. On suffoque parfois mais une personne normalement 29
constituée et placée dans un contexte non critique peut s’en sortir. Pour toute vie dans l’eau, c’est plus compliqué. Cette dernière comprend l’oxygène nécessaire à la vie, que l’on nomme oxygène dissous. Dans l’eau, la solubilité de l’oxygène varie en fonction de la température de l’eau L’eau froide contient une Carpe No Kill - Numéro 7
Échange
Oxygène +
Epilimnion
Oxygène +/-
Thermocline
Oxygène -
Hypolimnion
concentration d’oxygène dissous plus élevée que l’eau chaude. La pression atmosphérique joue aussi un rôle important sur la quantité d’oxygène dissous selon que le plan d’eau se situe à plus ou moins haute altitude.
La provenance de l’oxygène dissous dans l’eau On parle d’interaction quand se font les échanges entre l’atmosphère et l’eau que l’on appelle ABSORPTION dans le sens air / eau et ÉVASION dans le sens inverse. Sachez toutefois que la diffusion de l’oxygène par l’Évasion est moins rapide que par l’Absorption. Après une bonne averse, les touches reprennent, nous l’avons tous vécu au moins une fois. En fait, nous assistons sans nous en rendre compte, à un vrai regain de vie. Cet apport d’oxygène Carpe No Kill - Numéro 7
Variation taille et déplacement Luc COUTEAU - 2018
a pour effet de redonner du tonus aux poissons en oxygénant le cerveau et leurs organes essentiels. L’air et le vent sont donc les premiers alliés de la carpe dans l’apport d’oxygène dissous. En brassant la surface et la couche superficielle d’eau, ils contribuent à l’échange air/eau qui voit le nez des carpes poindre dans ce plafond oxygéné.
Il existe quatre principaux facteurs faisant varier l’oxygène dissous. A - Une eau fraîche contient généralement plus d’oxygène dissous qu’une eau chaude et elle est plus propice au développement organique. Une carpe continue à se nourrir par temps chaud dès l’instant qu’elle suffisamment oxygénée. Par contre l’hiver, l’eau comprenant plus 30
Vent = turbulences = apport d'oxygène
Luc COUTEAU - 2018
d’oxygène dissous, c’est uniquement le froid qui va ralentir le metabolisme du poisson et le rendre moins enclin à se nourrir. B - La turbulence de l’eau : un brassage important de l’eau augmente le contact de celle-ci avec l’air et par conséquent le taux d’oxygène dissous. Pour cette raison, les eaux courantes sont plus prolifiques en saison estivale C - La consommation par les animaux, par les plantes et par les bactéries qui dégradent la matière organique diminue le taux d'oxygène dissous. D - La photosynthèse des plantes et des algues peut faire varier le taux d’oxygène dissous sur une période de 24 heures, car le jour, les plantes produisent de l’oxygène alors que la nuit, elles en consom31
ment. C’est pour cette raison que bien souvent, les poisons fuient les herbiers denses la nuit.
Il y a-t-il une température idéale pour que la carpe « tourne » à plein régime ? En eau close et pour une profondeur maximum de 10 mètres, je dirais qu’une température d’eau comprise entre 0 et 20 degrés sur les couches d’eau composées par l’épilimnion et la thermocline doit être la norme acceptable avec une valeur de 70% de saturation. Sur le schéma, vous comprenez pourquoi l’épilimnion et la thermocline sont les zones qu’empruntent les carpes pour circuler. Ces deux zones sont les Carpe No Kill - Numéro 7
plus facilement sujettes à un renouvellement de l’oxygène dissous, c’est du carburant gratuit en conditions météorologiques normales. Ce carburant passe au super en cas de précipitations ou de vents. Sachant que la température de la thermocline varie en fonction des variations de l’épilimnion et peut changer de position durant la journée et la nuit, cela augmente les incertitudes de la pêche en période de canicule. D’ailleurs, sur les échosondeurs, on aperçoit distinctement le niveau moyen de profondeur où circulent les carpes. En fonction de la profondeur du plan d’eau et de des particularités intrinsèques de son substrat, j’ai plutôt tendance à placer un montage en bas de la cassure pour intéresser les poissons nocturnes. Jusqu’à maintenant, je dois avouer que cela me réussit plutôt bien. Pourvu que cela dure !
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Mon célèbre ami Decarvalho José (Ruiiiii) a soulevé une interrogation intéressante sur Facebook : “ Rrruuuii je ne suis pas adepte des sacs de conservation flottants car l'eau se réchauffe plus l’été en surface qu'au fond. Et vu les chaleurs en ce moment… Je voudrais juste savoir si la carpe n’en pâtit pas. Merci pour vos réponses positives ou négatives. ” Devant l’abondance de réponses diverses, il m’a semblé important de mettre en avant le rôle de ce sac flottant décrié par temps de canicule. Le principal grief à son encontre est sa position trop près de la surface qui à en croire certains pêcheurs priverait le poisson d’oxygène. A ceci je réponds NON, car comme expliqué plus haut, l’oxygène se situe justement en surface. C’est donc tout le contraire. La seule contrainte est de ne pas placer le sac dans les herbiers
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pour les raisons évoquées en point D cidessus. Il y a quelques années, la presse magazine consacrant un article sur les sacs de conservations coulants, préconisait une profondeur de 1,50 mètre minimum. Ce que tous nous avons suivi à la lettre ou plutôt au centimètre près et nous réjouissions de voir la ficelle tendue au maximum, signe que le poisson était bien vivant. Un sac flottant digne de ce nom possèdera une longueur, une largeur et une profondeur XXL ainsi que des filets rigides au revêtement sécurisant. Toutes ces particularités offrent plus d’espace pour le poisson et garantissent un confort optimal et surtout la possibilité de respirer et se mouvoir à son aise à une profondeur correcte. Par réflexe, il trouvera la zone où se trouve l’oxygène dissous à la bonne profondeur. Cela dit, nous savons tous qu’un poisson resté au sac recouvre une énergie qui
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nous surprend pendant la séance photo, du moment que les conditions de sa captivité ont été respectées à la règle. Personnellement, si toutes les conditions ne sont pas remplies, je relâche de suite ma prise. L’association Air/Vent reste le meilleur atout pour des pêches fructueuses si par bonheur vous avez le vent de face, parce qu’en plus de leur apporter le tonus, elles suivront cette manne de nourriture poussée vers vos montages. Il ne vous restera plus qu’à adapter votre approche en fonction de vos observations.
La bouche au ras de la surface Il ne faut pas confondre une carpe qui mouche et une autre qui s’oxygène à quelques millimètres de la surface. Bien souvent, il y confusion dans la lecture
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d’un rond dans l’eau, signe qu’un poisson effleure la surface. Il faut bien analyser le comportement de l’animal dans son entier, pas uniquement au niveau de sa bouche, car quoi qu’il en soit, celle-ci est toujours mobile et c’est là la tromperie. Quand une carpe en surface s’oxygène, son métabolisme fonctionne au ralenti puisque pas assez alimenté en O.D. (oxygène dissous). Si elle ne mord pas, c’est que sa priorité est avant tout de se maintenir en vie, en attendant un coup de pouce de la nature par un apport important d’oxygène venu du ciel. Vous la verrez donc plutôt amorphe, économisant le moindre effort. Cela ne veut pas dire qu’elle ne mordra pas, tout du moins dans l’immédiat. Il m’est arrivé de rester des journées en plein soleil, sans qu’une seule touche ne vienne me sortir de cet ennui. Bien sûr, je voyais les carpes en surface et même en tentant un ZIG, rien n’y faisait. Elles restaient figées sous la surface comme du bois mort. Je crois que leur préoccupation était de recharger leurs batteries, une question de survie.
volontiers sur des distances plus importantes et parfois même se fait entendre par ses petits clapotements buccaux. Tout ce qui flotte abrite de quoi la nourrir, et si vous, vous ne voyez rien, la carpe, elle, reconnait ces garde-mangers flottants. C’est à s’arracher les cheveux de voir les carpes claquer de la lèvre au ras de la surface et ne pas descendre visiter nos appâts. Pourtant, c’est logique. Pourquoi gaspiller de l’énergie par temps chaud quand on peut se nourrir presque sans effort. Ces périodes sont difficilement vivables pour nous autres pêcheurs surtout quand on voit le plan d’eau recouvert de micro graines, de duvets blancs tombés des arbres, de petits insectes comme les éphémères, et j’en passe… Tout ce qui tombe dans l’eau ou vit proche de la surface est du pain béni pour la carpe. Elle trouve dans cette manne ce dont elle a besoin en nutriments sans pour cela gaspiller de l’énergie inutilement. Elle est adepte de la formule « manger sans se dépenser », à notre grand dam.
Au-delà de ce que l’on peut apercevoir à l’œil nu, la carpe se nourrit de micro-organismes comme le zooplancton pour ne s’intéresser Quand une carpe se nourrit en surface, les qu’à se groupe. Il est de fait que signes apparents de manifestation sont certains gros poissons ou mamdifférents. Elle est plus vive, se déplace mifères marins se nourrissent
Régime spécial
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de très grandes quantités d’organismes microscopiques ou de taille très réduite (krill). La carpe n’échappe pas à ce régime alimentaire en s’attaquant à des organismes comme le zooplancton présent dans toutes les eaux douces parce qu’il représente une masse nutritive importante et facile à capter. Autant notre carpe peut broyer une carapace d’écrevisse ou une coquille de mollusque grâce à ses puissantes dents pharyngiennes, autant elle peut se suffire de micro-particules qu’elle ingère tranquillement mais en abondance un peu à la manière des gigantesques raies manta ou des requins baleines. Il faut 1000 kg de phytoplancton (micro algues) pour produire 100 kg de plancton animal (zooplancton) herbivore, type copépodes, qui lui-même nourrit 10 kg de zooplancton carnivore (larves de crustacés ou de poissons). Un poisson de 1 kg aura besoin de 10 kg de ce zooplancton. (source dire.environnement.org)
moules qui, à un moment donné de leur existence, passent par des stades larvaires très complexes. Les crustacés copépodes composent plus de 80 % du zooplancton. Il remonte la nuit vers la surface pour se
Le plancton animal, ou zooplancton est composé de deux groupes : l'holoplancton et le méroplancton. D'après le cycle biologique des organismes, l'holoplancton (ou plancton permanent) se reproduit par accouplement et se multiplie. Le méroplancton ou (plancton temporaire) concerne de très nombreuses espèces marines telles que les homards, les crevettes les huîtres, les
nourrir de phytoplancton et redescend pendant la journée vers les eaux plus profondes. Il échappe ainsi aux prédateurs et économise de l’énergie car la température est moins élevée. Ce mouvement du zooplancton, qui contribue au brassage des eaux et des couches de températures variées ou diversement oxygénées est appelé migration verticale ou nycthémérale (un nycthémère désigne une durée
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de 24 heures). Certains prédateurs du plancton suivent ces mouvements. Le zooplancton est présent en plus ou moins forte concentration dans nos eaux douces et il reste la nourriture principale des poissons et de tout autre organisme benthique. Qu’il soit véhiculé par les mouvements d’eau, ou sédentaire sur le substrat, il est la base indispensable à la chaîne alimentaire. C’est assez frustrant et à la limite énervant de savoir que les carpes 37
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se nourrissent de minuscules ou invisibles organismes alors que nous leur proposons des appâts équilibrés et appétissants. Vous comprenez la fixation de nos poissons sur cette nourriture microscopique qui agit comme une véritable addiction au moment du repas. Ils sont programmés et agissent mécaniquement en utilisant uniquement les fonctions d’aspiration, de filtration et d’ingestion. C’est comme quand nous mettons les doigts dans un bocal de friandises, nous ne pouvons nous arrêter de manger comme par automa-
tisme. De nombreuses vidéos ont montré des carpes ne jamais s’intéresser à un appât dense, mais plutôt à de micro-particules en suspension comme celles générées par les farines. D’où les résultats probants de la méthode du glaçon, du micro stick et autres micro graines. Je crois fermement à l'utilisation des farines compressées dans des sticks pour une difffusion explosive. Mélangée à des micro graines en amorçage, j'ai eu de bons résultats en eau moyennement profonde et sur les bordures.
Confusion en surface : se nourrit-elle ? Carpe No Kill - Numéro 7
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Au calme sous un ciel de bulles ! 39
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PORTRAIT Sylvain Poisson Je n'avais jamais rencontré un pêcheur comme Sylvain sachant
autant
vivre
et
partager sa passion avec et son cœur. Il a une vision très personnelle
de la
pêche qu'il pratique depuis des années avec... Mais, il va vous en parler luimême.
Luc COUTEAU Carpe No Kill - Numéro 7
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de...
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Bonjour Sylvain Cela fait quelques années déjà que nous nous connaissons et même si le temps passé n’a pas permis que nos routes se croisent assez souvent, je peux affirmer que tu es un exemple de pêcheur constant dans ta « vision » de la pêche. Tu as cet humour fin qui te permet une différence dans l’approche de ta passion.
grande chance pour moi d’habiter près d’un lac en Indre et Loire, le lac des Bretonnières. En pêchant cette friture, je voyais souvent des gros poissons venir taper dans le pain que les gens lançaient d’une passerelle. Ils me paraissaient énormes (n’oublions pas qu’en plus j’étais haut comme 3 pommes !) et comme tout minot au bord de l’eau, je voulais toujours prendre le plus gros. Ces poissons Depuis quand pêches-tu la carpe et sont vite devenus un défi et j’ai commenpourquoi ce poisson précisément ? cé par les traquer au pain flottant vu que c’est ce qui les attirait initialement. Sylvain À cette époque, vers la fin des années J’ai commencé par pêcher au coup avec 70, la pêche de la carpe sportive était mon papa, à l’âge de huit ans avec une peu ou pas connue en France. C’est en Carpe No Kill - Numéro 7
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effet un poisson difficile à apprécier d’un point de vue gastronomique alors les « anciens » ne cherchaient pas particulièrement à piquer ces géantes. En conséquence, j’ai eu beaucoup de mal à trouver de l’aide et mes tentatives se soldaient souvent par de monumentales casses ! Par la suite, j’ai croisé des pêcheurs de carpes étrangers qui fabriquaient euxmêmes leurs appâts qu’ils appelaient « bouillettes ». Je me suis alors lancé dans cette aventure à mon tour, en roulant à la main mes premières billes à partir d’une farine pour ressort de chez Drachkovitch, la fameuse « DRACHKO ».
J’agrémentais alors mes mixes de tout ce que je trouvais dans les placards de la maison : chocolat, boisson anisée, eaux de vie… Cela n’était pas étudié pour, mais mes premiers essais furent vite concluants : j’avais attrapé le virus. Petit à petit, l’envie d’affronter des grands espaces comme ceux de Biscarrosse, Sanguinet, Casault, Orient ou le Der me faisait rêver car beaucoup de hollandais dévoilaient de très gros poissons dans ces endroits qui nous paraissaient complètement inaccessibles. Ce fût aussi l’époque où j’ai croisé la route d’autres passionnés qui sont devenus depuis mes meilleurs amis
La relève est assurée par le fiston !
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et avec qui j’ai pu partager mes aventures. C’est par exemple avec mon binôme Mika, que j’ai développé mon goût de l’inconnu et l’envie d’aller voir ailleurs. Au fur et à mesure de notre expérience, nous nous sommes convaincus que les spécimens n’étaient pas réservés qu’aux grands hommes de la pêche. C’est l’époque où j’ai pu affronter ces fameux lacs mythiques avec souvent à la clé la récompense de poissons de plus en plus gros.
En 2005, frappé par une maladie génétique qui me fait perdre la vue, j’ai été obligé de remettre tout en question. La perte d’autonomie liée à l’impossibilité de conduire et le danger que représentait mon handicap sur un bateau m’ont contraint à repenser ma pêche. C'es fini les grands lacs et les endroits plus ou moins dangereux ; le domaine public n’étant pas toujours gage de sécurité. Ce qui était certain je ne pouvais pas envisager de tout arrêter. Aujourd’hui je suis accompagné d’un chien guide d’aveugle qui s’appelle Canaille. Elle m’a redonné une partie de mon autonomie. Une remise en question et une grande adaptation devaient obligatoirement fait évoluer ma technique. Comment faire pour continuer à traquer ces spécimens qui nous font tous rêver ? Personnellement j’ai toujours été pasCarpe No Kill - Numéro 7
sionné par les appâts et j’ai eu la grande chance dans ma carrière de pêcheurs de croiser des passionnés de ces petites boules de parfum qui nous font tant parler. Comme personnellement je ne pouvais plus aller vers le poisson, j’allais faire venir le poisson à moi ! 44
Myka, mon binôme de pêche et d'amitié
Sylvain, comment se déroule une Très très vite, je me suis aperçu que la session type ? pêche était plus simple en privilégiant cette approche que celle que je pratiSylvain quais au préalable mais cela ne nous ouMa stratégie s’est orientée sur trois élé- blions pas je le dis souvent grâce aussi à ments : la recherche de postes, de préfé- mes vrais amis ceux qui sont toujours là rence en bordure, les amorçages et bien pour nous motiver. évidemment la qualité des bouillettes. Vous imaginez bien qu’en étant presque 45
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non voyant, la pêche devient tout de suite beaucoup plus compliquée. Mais ayant un caractère plutôt optimiste, j’arrive à retrouver régulièrement mes amis, malgré les kilomètres, pour faire des pêches bien sympas ensemble. Au niveau de ma technique de pêche, je reste très simple sur les montages, pas de fioritures seulement un plomb de 140 g, un bas de ligne d’un mètre avec un hameçon n°2 et une bouillette sur le cheveu. Par contre, je passe énormément de temps à faire du repérage avec mes
chauffeurs. Dans le domaine public les étendues d’eau sont très vastes et nous ne manquons pas de rivières. En général, je fais mon repérage avec une canne à manier pour sentir les fonds, les profondeurs et les herbiers. Je rencontre souvent des anciens qui connaissent les lieux sur le bout des doigts qui m’informent énormément sur les endroits de pêche. Une fois mon poste trouvé, je ne néglige pas la fabrication de mes appâts et il ne me reste plus qu’à établir un amorçage. Il se fait souvent 48 heures avant la partie de pêche avec environ 5 kg de bouillettes
En hiver comme en ...
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été ! qui ne sont pas lancées en tas. Il m’arrive de les écarter sur plus de 200 ou 300 m de large ! Pourquoi amorcer si large ? Car dans mon objectif, l’amorçage ne sert pas à attirer les poissons à un endroit bien précis mais à essayer de les faire goûter à un maximum de carpes de façon à ce qu’elles reviennent au plus vite pour essayer d’en remanger. Cela permet aussi d’éviter de se faire dévaster son amorçage en très peu de temps, par des silures éven47
tuellement ou du poisson blanc. Du fait de mon handicap, je ne pêche jamais à plus de 25 m du bord donc les amorçages sont établis à la louche et sont faciles à mettre en place. En général quand j’arrive au bord de l’eau, j’amorce à nouveau avec environ 3 kg de billes sur une largeur un peu rétrécie et recentrée sur la zone de pêche. Pour gagner en précision, je gratte le fond avec mon plomb. Une fois que j’ai trouvé l’endroit qui me Carpe No Kill - Numéro 7
plaît, je clipe mon fils sur mon moulinet ce qui me donnera exactement la bonne distance de lancer. Ensuite, afin d’être sûr d’avoir quelques bouillettes auprès de mon hameçon, je tends toujours mes cannes avec une petite chaussette soluble de cinq bouillettes. Je suis aussi très exigeant sur la discrétion au bord de l’eau, pas de bateau et la mise en place d’un back lead sur chaque ligne. Je fais tout cela, vraiment le plus simplement possible, j’essaie toujours d’écarter au maximum mes cannes et évite de créer un filet de fils dans l’eau.
ment sans avoir goûté au plaisir d’appréhender la biodiversité de nos lieux de pêche. D’un autre côté, l’aspect privé offre souvent une sécurité et la sérénité de pêcher de nuit en toute tranquillité. La prise de poissons y est aussi facilitée par la présence de carpes conditionnées aux bouillettes. Avec l’émancipation des réseaux sociaux, nous avons l’impression que les pêcheurs ne font que des gros spécimens. Personnellement, je reste fidèle à ma philosophie. Quand j’arrive sur un nouveau lieu, je suis dans l’espérance de faire une première touche et ensuite j’esQue penses-tu du monde carpiste saie de faire un joli poisson sauvage qui actuel ? en général a été très peu ou pas piqué. Sylvain Si on me demande ma vision du monde des carpistes aujourd’hui, je dirais que je suis impressionné par l’évolution vécue depuis mes débuts. Il me semble qu’autrefois, chacun d’entre nous s’initiait d’abord avec une pêche plus traditionnelle au coup puis on découvrait la canne à moulin pour pêcher le brochet. Désormais, de nombreux carpistes n’ont jamais tenu ces petites cannes de nos débuts. Je pense que l’apparition de plans d’eau privés y est pour beaucoup. Il est vrai que maintenant, on peut entrer dans un magasin de pêche, payer un droit de pêche (souvent très élevé !) et faire des gros poissons assez facileCarpe No Kill - Numéro 7
Merci Sylvain de t'être prêté au jeu de l'interview ! Tu es l'exemple même du pêcheur qui ne lâche rien devant les vicissitudes de la vie, alors que d'autres auraient sans doute jeté les cannes. Toi tu leur as fait un gros bras d'honneur et prouvé ainsi que rien n'est impossible à celui qui sait regarder avec son cœur. Le sens du partage, de l'amitié, du rire font de toi un personnage unique qui fait la fierté de ceux qui te côtoient. Tu es celui qui persévère…pas celui qui perd ses verres !
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Gros poissons = Gros moyens !
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L'arène H2O Luc COUTEAU
Jean-Philippe DRUART
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H 2 0 Carpe Club
la métamorphose du Trèfle Les grands projets naissent souvent comme d'un rêve d'enfant et c'est ce que j'ai ressenti chez Jean-Philippe DRUART, notre président de H2O. L'idée de prendre la gestion de trois plans d'eau magnifiques et du terrain hélas livré à l'état d'abandon, ne l'a pas effrayé. Bien au contraire, fort de ses convictions, il savait que ce coin mal fréquenté et surnommé le trèfle, pouvait se transformer en un petit bout de paradis pour pêcheurs. Après les démarches effectuées auprès des autorités compétentes, il obtint les baux pour l'exploitation du domaine. Le projet pouvait enfin démarrer, malgré un attentat contre la personne de Jean-Philippe ; un illuminé lui tirant dessus à l'arme de chasse et le blessant grièvement aux jambes. La famille H20 se mobilisa pour mettre la main à la pelle, à la tronçonneuse et autres outils de chantier pour que le trèfle devienne ce fruit de la passion : l'Arène H20
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Redonner le sourire à une nature mal en point Le terrain qui entoure l'Arène H20 est un endroit rêvé pour l'épanouissement d'une flore et d'une flore sauvage typiques de la région de l'Oise. Le gibier y est abondant dans les bois et de beaux poissons nagent dans ces eaux dont la profondeur varie entre 2 à 5 mètres. Avant l'intervention de H20, les lieux étaient souillés par des personnes peu respectueuses de l'environnement. Pour faire simple : c'était par endroit, vraiment
dégueulasse. Il a fallu dans un premier temps, opérer un grand nettoyage et les bénévoles H20 durent jouer les éboueux écolos en gilets orange pour rendre un air digne à chaque parcelle minutieusement inspectée.
L'Arène H20 en chantier
Le postulat de base fut de trouver un bon compromis entre le respect de la nature mère et l'aménagement dédié à la pêche et nos contingents H20 s'employèrent à
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En mode warriors Carpe No Kill - Numéro 7
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Il ne manque personne à la pelle.
débroussailler, à défricher pour dégager des accès et à couper le bois mort qui menaçait de tomber. Sans oublier bien entendu la création des postes de pêches qui réclamèrent une certaine logique d'emplacement. H20 les voulaient assez spacieux et savamment agencés pour que les pêcheurs exploitent au mieux les 53
zones de pêche sans jamais se gêner les uns et les autres. Je reviendrai plus tard sur l'implantation générale des postes. Pour l'heure et avant de penser à poser des lignes, il fallait rendre praticables les accès autour des trois étangs. Les crues annuelles faisant déborder Carpe No Kill - Numéro 7
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les plans d'eau, ce sont alors les bois et les chemins qui finissent sous les eaux. Ce sont justement ces chemins parfois défoncés par des ornières boueuses, qu'il était impératif de traiter en premier.
Mettre le paquet ! En plus de la mobilisation bénévole des membres H20, le club a mis les moyens pour arriver à bout du projet de "voirie". Chacun savait ce qu'il avait à faire et tous ont mis du cœur à l'ouvrage, que ce soit en simple manœuvre qu'au pilotage d'un engin de chantier. Les travaux ont été réalisés selon un protocole quasi professionnel afin d'obtenir des voies durables et qui ne dénaturent pas le site. Donc, pas de goudronnage total bien lisse mais plutôt un sérieux renforcement des traces de roues afin d'éviter la dégradation de type ornière. Mettre des cailloux, de la pierre à même le chemin ne sert à rien car à force d'intempéries et de passages, le revêtement caduque disparait dans le sol et c'est le retour à la case départ. Défoncer le chemin pour mieux le reconstruire Quelle que fut la météo les équipes H20 ont œuvré d'arrache-pied dans la réalisation des chemins de circulation agréables à emprunter et pour que les pêcheurs accèdent à leurs postes sans galérer. Ce fut un travail très harassant, mais le résultat est à la hauteur des espérances. Carpe No Kill - Numéro 7
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Des gros moyens... et de l'huile de coude !
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RESPECTEZ LE TRAVAIL EFFECTUÉ
Tant d'efforts à votre service ne doivent pas être réduits par la bêtise de quelques imbéciles. Montrez que vous savez apprécier l'énergie dépensée pour vous, en laisssant l'endroit propre par exemple ou encore en roulant doucement sur les chemins restaurés.
De la graine H20 ! Accès réglementés Toutes les compétences se sont révélées pendant les journées de travail sur l'Arène H20 et la polyvalence s'est imposée d'elle-même. De la ferronnerie à la serrurerie, chacun s'est montré très consciencieux. L'imposant portail est là pour signaler aux indésirables que le site n'est plus en mode "Open Space". Les buses placées sous les digues ont été pourvues de solides grilles pour éviter le passage des carpes entre les plans d'eau pendant les périodes de crues. Carpe No Kill - Numéro 7
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La création des Postes
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Partir de rien
Aménager des postes dignes de ce nom, n'a pas été une mince affaire pour les équipes de bûcherons et de débroussailleurs H20. Il faut dire que la nature hirsute des lieux aurait pu en décourager plus d'un : ronces, arbustes, bois mort, hautes herbes folles et j'en passe. Au final, après leur passage, il en est ressorti des postes bien dégagés mais juste suffisament pour l'accueil d'un binôme de pêcheurs. Pas question de faire des postes plus grands que nécessaire du style "On the Beach". Carpe No Kill - Numéro 7
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Place aux pêcheurs où la nature garde sa place ! 59
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Rester dans le cadre Un poste, ce n'est pas le fruit du hasard, il doit posséder une configuration qui ne se base pas uniquement sur un découpage en parcelles métrées comme pour un lotissement. Jean-Philippe Druart a réfléchi à une répartition des postes sur chaque plan d'eau pour que chaque pratiquant puisse tirer le meilleur de sa zone de pêche et surtout adapter celleci en fonction de la topographie.
étang
2
• À noter : les postes ne sont pas numérotés mais sont classés par ordre alphabétique soit 17 postes au total en partant des étangs n°1 à 3 • Répartition : étang numéro 1
6 postes (A, B, C, D, E F)
étang numéro 2
5 postes (G, H, I, J, K)
étang numéro 3
6 postes (A, B, C, D, E F)
pour 4,5 ha pour 4,2 ha pour 3 ha
Comme l'illustre la photo ci-contre, le découpage des zones de pêche permet à chaque pêcheur d'exploiter une surface intéressante et variée sans jamais gêner les autres pratiquants. Sur l'étang n°3, l'absence de vis-à-vis ouvre sur des possibilités de varier les distances de pêche jusqu'à la bordure sauvage d'en face. Idem pour les postes A, B, G, H des deux autres pièces d'eau.
H 2 0 Carpe Club
• Profondeur moyenne sur l'ensemble : 2 à 5 mètres Vous l'avez compris, il y a du bouillon dans l'Arène, ce qui rend la pêche intéressante du fait de la variation de profondeur à rechercher selon la saison. Le fond ne ressemble pas à un tapis de billard monotone car certains changements de substrat peuvent vous garantir une belle session. Autres zones que j'affectionne à l'Arène H20 : les bordures proches surtout quand elles sont battues par le vent. Quel que soit le poste, il est judicieux de placer une canne en pêchant dans vos bottes à droite ou à gauche, à la limite d'un tombant de branches entre 1 à 2 mètres environ de l'extrémité de ce tombant. Carpe No Kill - Numéro 7
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étang
3
étang
1
Osons les joncs ! Les 3 étangs possèdent de belles bordures composées de roselières formant un rempart uniforme. Le fond à leurs base est constitué d'un substrat riche en nourriture naturelle et assez propre dans l'ensemble. 61
La profondeur à cet endroit est souvent supérieure à celle rencontrée aux pieds des arbres car les roselières retiennent les berges. Se poser entre 50 cm et 1 mètre, c'est parfois pêcher dans un garde-manger et ce en toute saison. Il n'est pas rare de voir sauter le poisson devant les roselières. Carpe No Kill - Numéro 7
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Devoir accompli Femmes et hommes H20 se sont à chaque fois retrouvés pour accomplir ce que la logique leur imposait : faire de l'Arène H20, un endroit idyllique où chacune et chacun pourront s'adonner à sa passion pour la carpe.
qu'est aujourd'hui l'Arène H20, à savoir un petit paradis pour pêcheurs en mal de sensations.
Ils ont donné de leur personne en toute humilité, dans la bonne humeur malgré les conditions pas toujours évidentes. Tous ensemble, ils ont formé un vrai En fait, on sent bien l'esprit de groupe corps expéditionnaire pour s'accomplir typique à H20, et c'est encore plus vrai au des tâches parfois très éreintantes. L'idée moment de la pause casse-croûte. de savoir qu'ils ont été les acteurs d'un Celles et ceux qui ont mis les mains dans le vaste chantier de rénovation doit les cambouis devraient recevoir la médaille enchanter, j'en suis sûr. Ils ont dû oublier du Mérite Quissicole pour bons et les courbatures, les ampoules dans les loyaux services rendus à la communauté mains pour savourer les délices de ce H20. 63
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Un empoissonnement... de qualité Si la partie numéro 1 fut exploitable dès juillet 2017, les parties 2 et 3 le furent officiellement le 1er janvier 2019. Notez que les plans d'eau sont également accessibles aux membres du club de la section PREDATOR. Un empoissonnement a été effectué sur la totalité des trois plans d'eau, soit : 233 carpes de 9 à 19,7 kg 9 esturgeons 10 koïs 75 brochets de 60 à 94 cm 1 tonne de carpes de 2 à 7 kg si vous êtes sérieux dans votre approche, autant dire que ce volume de poissons, ajouté au cheptel existant, sait vous tenir en haleine pendant une session.
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Sessions tests
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Quand Jean-Philippe me proposa de tester les trois plans d’eau qui constituent l’Arène H20, j’ai tout de suite accepté le challenge, vous pensez bien. A l’idée de me mesurer à un plan d’eau dont la gestion est exemplaire en termes de cheptel et de fonctionnement du site, je peux vous dire que j’avais à l’avance fait briller les blanks et les moulinets. Après avoir essuyer des échecs entre novembre et janvier sur un autre domaine, j’espérais bien prendre ma revanche sur le poisson pour ce début d'année 2019. Pas facile comme période, mais débuter en hiver me sembla plus intéressant, cela me permettrait d’appréhender ma pêche dans un ordre chronologique, certes, mais aussi de mettre la barre à une certaine hauteur. Luc COUTEAU 67
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Plus les températures sont basses, plus la barre est haute ! Nous sommes le 8 février, il fait nuit noire quand j’arrive sur le plan d’eau en compagnie de Jipé (Jean-Philippe). Je commence cette série de sessions par le poste A sur la partie 1.
Première surprise
trouée dans une roselière à droite, est normalement un poste pour la troisième canne sur pique. Cela aurait été possible de l’exploiter si seulement je n’avais pas oublié mes wadders. Jipé me donne deux trois consignes quant aux profondeurs et il me laisse face à la noirceur du moment.
L’eau est très haute, elle a inondé plus de 7 mètres de mon poste. Jipé me Réflexion signale que les quelques joncs sont la Pendant le montage du campement, limite normale du poste. Une petite je réfléchis à comment je vais aborder
L'eau a envahi le poste A et j'ai pas mes wadders !
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ma première nuit à l’aveugle. Je décide de m’en tenir aux conseils de Jipé pour placer mes montages, puis je verrai le lendemain matin quand il fera jour. Je pourrai alors écho-sonder ma zone de pêche. Le vent froid souffle assez fort en direction de ma berge et en cette saison, on ne peut pas dire que ce sera mon allié. Un montage va pêcher à 5 mètres de la bordure de l’île, que j’atteins en bateau amorceur aidé d’un puissant projecteur sur trépieds. Le second montage est déposé à 80 mètres en pleine eau et
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le troisième à 20 mètres sur ma droite. Toutes les cannes sont posées sur des piques pour plus de confort au niveau de la dépose et d’éventuels combats. Il est 23 heures quand tout est OK. Je vais pouvoir grignoter un truc et me pieuter bien au chaud en me matant du Netflix. Je sombre dans le sommeil profond quand ma centrale se met à hurler en illuminant mon biwy d’un bleu claquant. Je saute dans mes sabots et me précipite au dehors, dans le froid. C’est ma canne située près de l’île. Malgré la piquette et l’oubli de ma veste, je mène
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un combat tranquille et sans brusquer la bête. C’est encore loin de l’épuisette, donc pas de précipitation. Le poisson vient tranquillement jusqu’aux 20 derniers mètres, il tient toujours le fond. La magie de la pêche de nuit, c’est qu’on ne sait jamais ce qui nous attend. Une chose est sûre, l’hiver il ne faut jamais être déçu car une prise reste une réussite quelle que soit sa taille. Enfin, je le décolle du fond et l’aperçois à la pâle lueur de ma frontale. Ouah, c’est un beau poisson qui ne se laisse pas faire, je ne prends aucun risques, je savoure le moment privilégié de combattre un tel poisson par des températures aussi basses, j’en ai
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même oublié que je suis en hiver. Enfin, la carpe est posée dans l’épuisette. Je l’y décroche et ramène le filet sur elle tout en attachant le manche de l’épuisette à une sardine, le temps de chercher mon smartphone pour la photo. Je prends celle-ci directement dans le craddle car seul et par ce temps humide et froid, je ne trouve pas pratique de faire une photo posée avec le poisson. Et puis seule la prise compte, pas le bonhomme. Je replace mon montage et retourne me coucher. Brrr, le duvet est froid, mais ce poisson m’a réchauffé le cœur. J’ai gagné ma session.
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Samedi 9 février Dès le lever, je replace tous mes montage après avoir sondé. Le vent frisquet est toujours présent. J’entame une campagne d’amorçage sur les trois postes que j’ai définis selon l’écho-sondage. A part la canne à 80 mètres, les deux autres sont sensiblement placés aux mêmes endroits, un peu plus précisément peut-être. Euh, vous avez dit Biiiiip ?
et comme le précédent, il sonde et tient bien le fond. Un point commun qui me fait penser que peut-être tous les poissons d’ici ont cette même énergie au combat. Je ne suis pas un « treuillard » et j’apprécie le combat que me procurent mes cannes 10 pieds. Je savoure ce deuxième poisson avant même qu’il ne vienne finir dans le filet. Et bien, j’ai bien fait de prendre mon temps, car c’est encore une bonne mémère, une autre miroir bien dodue. Elles ont un signe distinctif du point de vue anatomique : une grosse bedaine.
Fin de matinée. La canne de droite déroule comme une cinglée. Le détecteur me crie " aide-moi, c’est lourd ! " La journée passe toujours sous le vent et En effet, le poisson tire comme un malade quelques brèmes (elles n’hibernent pas
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celles-là !) vont faire pleurer mes détec- Résultat du doublé, encore deux belles teurs. La journée, ça passe le temps. carpes bien dodues dont une qui resEn fin de journée, c’est un double départ semble à une boule. qui va me sortir de ma torpeur (en fait, c’est moi qui hibernait !). Là c’est du sport à gérer. Je sers le frein pour la canne qui se tient la plus au large et pars ensuite combattre celle en bordure proche.
Toujours 2 épuisettes Quand je ne connais pas le poste et que j’utilise des cannes sur piques espacées, j’emporte toujours 2 épuisettes placées de chaque côté du poste. Quand un poisson est dans l’épuisette, je pars combattre l’autre. Sauf si c’est un amour blanc, là il repart de suite à l’eau. Carpe No Kill - Numéro 7
En fin de journée, j’en suis déjà à 4 poissons. Je considère que j’ai largement réussi mon challenge en ce début de soirée où il me faut vraiment me protéger d’une pluie diluvienne que ne cesse de tomber depuis plus de trois heures maintenant. 21 heures, il pleut fort et le détecteur hurle sous la flotte. C’est souvent comme ça : on n’a pas envie de sortir et le départ se produit. J’enfile un vêtement de pluie et je pars combattre comme un marin pêcheur dans la 72
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tempête. C’est encore ma canne de droite en bordure. Le poisson a pris peu de fil et c’est tant mieux, car je ne souhaite pas m’éterniser sous la flotte. Sans brusquerie tout de même, je le ramène à l’épuisette. Je souhaite plutôt le mettre en sac pour ne pas faire une photo sous la pluie. Comme par miracle, celle-ci cesse. Je me dépêche d’immortaliser la bête et je la renvoie dans les profondeurs.
Bilan première session En fin de session (je remballe plus tôt ce dimanche à cause des chutes de branches), 5 poissons seront venus me rendre visite sur le poste A, dont 4 au-
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dessus des 15 kilos. Le spot qui aura le plus déroulé est celui situé dans 5 mètres d’eau, dans un passage emprunté par le poisson. Je m’en tire bien, sachant que la semaine précédente, le poste a été improductif. Dans les conditions venteuses et froides qui m’ont accompagné durant cette session, la grande profondeur m’a été bénéfique. Mais pour quelle raison ? Cela aurait-il été différent en cas de grand soleil ? A dire vrai, sur le moment, je ne suis pas posé la question, j’ai savouré ma première session à l’Arène H20.
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session : 8 mars
Me voici de retour à l’Arène H20 pour la deuxième session test.
Stratégie évidente
Ça saute aux yeux comme le thermomètre au « * » d’un malade : une canne placée sur la bordure de droite à 3 mètres de la berge, la deuxième à moyenne distance perpendiculaire à mon poste et la Mais, je ne suis pas fait de verre et il m’en troisième en face, également à 3 mètres faut plus pour abandonner. des roselières. Je suis sur la partie 3 de l’Arène, sur le Pour cette première nuit, cela devrait poste O. La configuration en cul d’étang être bien, d’autant plus que pour poser me plait bien : une longue bordure sur la mes trois montage, la pluie s’est arrêtée droite avec des arbres plongeants et des et le vent a faibli. J’ai confiance, je vais murs de roselières. En face, c’est idem, à vite me préparer un repas chaud et me 80 mètres environ. cacher dans le biwy. Question météo, je ne suis pas gâté car dès mon arrivée, ce sont pluie et vent sont persistants et ils disent à la téloche que ça va durer.
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23 heures : « lève-toi et ferre !!!
d’en face. Montage que j’avais pour le coup placé à 50 centimètres des joncs, C’est ma canne sur la bordure de droite. pour changer. Le combat me rappelle ceux que j’ai menés il y a un mois jour pour jour : 1 heure plus tard, la canne de droite lourd, au fond sur les trois quarts du duel. déroule une seconde fois, c’est encore Et puis comme d’habitude, les derniers un gros poisson massif qui me livre un mètres tout en ruches puissants pour combat au des branches immergées de fuir la lumière de la frontale et surtout l’arbre situé à 30 mètres à peine. Je suis l’épuisette. C’est encore un beau poisson obligé de le brider pour le faire changer de direction. Heureusement, il répond à que je m’empresse de mettre au sac. Minuit 15, c’est au tour d’une belle mes sollicitations pour rejoindre la pleine commune dorée, fraîchement lâchée au eau non sans croiser le fil de ma canne dernier empoisonnement, qui vient me du milieu. Il va falloir la jouer fine pour ne saluer de sa robe or. Elle est venue se faire pas perdre le poisson. prendre sur le montage de la roselière Ouf, après un petit exercice de « un
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coup par dessus, un coup par dessous », de la veille. Ça marche bien aussi pour le poisson est mieux positionné pour la eux et c’est tant mieux. suite du combat. C’est encore une belle miroir, d’un beau gabarit. Allez hop, au La journée placée sous le sac aussi ! signe du sport ! Cette première nuit fut productive pour la saison et les conditions météo, quatre poissons au total. C’est un bon résultat et j’en suis très heureux parce que les poissons sont magnifiques. Je jubile. Ce samedi est morose et toujours pluvieux, je fais mieux connaissance avec mes voisins placés au poste E, sur la partie numéro 1. Ils auront la gentillesse de me prendre en photo avec les combattantes
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En effet, les départs vont s’enchaîner et je condamne une canne pour mieux me concentrer sur les deux qui déroulent le mieux. C’est de la folie : petits, moyens et gros poissons sont de la partie. Pour la bordure de droite, j’avais décidé de déplacer le montage à chaque nouvelle dépose en l’éloignant de moi mais en gardant toujours la même distance des roselières. En opérant ainsi, je constate
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que le poisson suit un chemin qui passe par la berge opposée à la mienne et où j’ai un montage, puis tourne pour longer les roselières de droite. En déplaçant mes montages et en amorçant sur toute la longueur, j’ai sans doute tracé un chemin de nourriture. Qui sait. Toujours est-il que ça fonctionne.
C’est la fête du blank ! La dernière nuit sera identique à la précédente : des départs et encore des départs mais plus sur la canne de droite. Pour finir, il n’y aura plus que cette canne à l’eau. Ce fut plus rapide à gérer, à déposer 78
et les combats furent sans obstacles, de la vraie cotonnade. A chaque dépose, je la délaçait de deux mètres à peine du spot précédent.
Bilan Pour 24 heures de pêche (session écourtée pour raison de tempête), ce sont 19 poissons et non des moindres qui viendront couronner mon deuxième séjour à l’Arène H20. Rendez-vous est pris pour une session test sur le dernier plan d’eau. Ce sera au mois de juin. Carpe No Kill - Numéro 7
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session : 7 juin
Nous sommes enfin au mois de juin, cela connaissance et je m’installe sur le côté signifie le soleil, l’été. disponible sur la gauche. Nous n’avins Et bien non. Dans la nuit de mon pas beaucoup de place. arrivée, une tempête violente a causé Rodrigue occupe la partie où il a accès des dégâts sur certains postes devenus à la bordure et à la pointe de l’île, je impraticables dont celui réservé pour ma dois me contenter de la pleine eau pour session. N’ayant pas vus les messages de laquelle je n’ai pas une grande attirance. Jean-Philippe conseillant de faire demi- Mais bon faute de grives, on manges des tour, j’arrive chez lui pour récupérer la clé merles. du portail. Pour cette première nuit, je ne vais pas Sans aucune nouvelles de ma part, Jipé essayer de toucher l’île en face qui n’est devine que je suis en chemin et décide pas à portée de lancer pour moi. Je me de me mettre en binôme avec Rodrigue, contente de pêcher à moyenne distance déjà installé sur le poste E à l’aide de gros solubles chargés en Quand j’arrive sur le poste, nous faisons pellets et en billes écrasées.
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Mon bateau amorceur me joue des tours d’hélices. Le vent violent, la surface de l’eau démontée ont raison de mon petit bateau amorceur qui n’arrive pas à tracer en ligne droite à cause d’un mauvais réglage que j’opérerai dans la semaine suivante. De plus, son petit gabarit fait qu’en cas de houle, il déjauge et les hélices brassent de l’air, contrairement aux bateaux plus lourds dont la ligne de flottaison est plus basse. Mes montages sont lancés, presqu’à la « one again » et pour une fois je ne sens pas cette partie de pêche, pas à cause de la compagnie de Rodrigue, au contraire, c’est un mec à connaître absolument. Je pense que le manque de place sur le poste ne m’a pas fait me sentir à l’aise.
Pourtant… Pourtant un beau départ sur ma canne de gauche se produit le lendemain matin. Un run violent qui colle le fond, qui m’empêche de contrôler le poisson comme à mon habitude. C’est étrange car je n’arrive pas à le faire changer de direction en lui faisant tourner la tête, c’est lui qui gère la manœuvre. Le combat s’éternise et j’ai un doute sur l’espèce de poisson qui se trimballe au bout de la ligne : pour rester au fond comme ça, ça ne peut être qu’un esturgeon. Bingo, j’ai la réponse quand j’arrive enfin et 80
non sans peine, à rapprocher la bestiole près du bord. Les yeux écarquillés, nous constatons que le dit néness est agrippé par la queue. Je comprends mieux pourquoi je n’arrivais pas à le contrôler. Je comprends surtout la série de petits bips intempestifs, les descentes et remontées de swingers. Monsieur Néness était en train de ravager mon amorçage quand il s’est fait piéger malencontreusement. La chance,ça fait aussi partie de la pêche. Carpe No Kill - Numéro 7
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Jipé nous rejoint
Le changement météo a eu un effet dévastateur sur ma bordure, désertée Nous décidons de déménager sur la maintenant. Les brèmes en revanche partie 3 au poste L. Jipé s’installe de sont venues nettoyer le spot. l’autre côté sur la partie numéro 2. Heureusement que celui choisi par Jipé Sur le poste L, Rodrigue choisit le côté est actif et c’est un départ qui me tire gauche où il a déjà réussi une belle de mon bedchair. A noter que Rodrigue session. Je me retrouve encore en pleine avait changer la tonalité des détecteurs eau et je n’ai pas envie. de Jipé et c’est un langoureux soupir de Je décide de rejoindre Jipé mais sur sur jouissance d’une femme qui m’appela son côté gauche où la berge est battue pour tirer… le montage hors de l’eau. par le vent. Encore une jolie miroir du cru. Je la mets Je fais le tour par les bois pour amorcer à au sac pour la photo du lendemain et la pelle à trois mètres du bord à l’aplomb relance au même endroit le montage d’un arbre qui me servira de repère. Ça de Jipé, mais avec une de mes billes ; ne c’est pour ma canne de gauche. Celle du trouvant pas les siennes. milieu sera plus loin presque à hauteur Un autre cri de jouissance fait retentir la de la digue tandis que ma canne de droit centrale à placée à côté de mon oreille. pêchera à 80 mètres en pleine eau. J’ai du mal à me lever Mais Rodrigue est Un premier départ sur la canne sur le déjà sur la canne. C’est d’ailleurs toujours montage de gauche me rassure et me la même qui déroule. Je l’aide à épuiser fait dire que je ne me suis pas trompé. Et le poisson puis nous le mettons aussi c’est une jolie petit fully qui vient goûter au sac. Décidément, ce Jipé connait les aux mailles de l’épuisette. J’adore ces étangs comme sa poche. poissons aux écailles magnifiques. Le grand Jipé nous rejoint le dimanche Je replace mon montage au même vers 16 heures, il a de petits yeux car visiblement la soirée fut mouvementée. endroit. Il a prévu le barbecue pour le soir mais je Changement de temps dois partir vers 18 heures. Le plan d’eau est devenu calme et Devant tant d’insistance, je décide de ressemble maintenant à un vrai miroir. rester et par la même occasion, je fais la Jipé ne peut pas rester la nuit avec nous connerie de ne pas prévenir ma femme et nous laisse ses cannes. Je décide de de ce changement de programme. condamner deux des miennes pour Oups ! m’occuper des siennes. Carpe No Kill - Numéro 7
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Bilan Je n’ai pas vraiment pu aborder ma session correctement mais je me dis que je m’en tire sans capot, c’est déjà ça. Ce que je retiens avant tout, ce sont les bons moments passés entre potes : de l'amitié, du partage, des longues discussions nocturnes. Des valeurs que j'ai trouvées au sein de H20. Rendez-vous est pris pour juillet.
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CARPE NO KILL Luc Couteau-Carpiste Luc Couteau