VIA CORTICA
ENSA Montpellier . PFE 2015 . présenté par Lucie Garrigues . suivie par Jérome Lafond . 30 06 2015 .
SOMMAIRE
INTRODUCTION
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URBANITE AU 21e S.
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LA VILLE PAYSAGE
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CONTEXTE
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STRATEGIES, VIA CORTICA
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CONCLUSION
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LEGENDE BIBLIOGRAPHIE
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LA FILIERE LIEGE AU PORTUGAL EVORA
SUBERAIE URBAINE, STRATEGIE TERRITORIALE 7 FIGURES, STRATEGIES LOCALES CENTRE PERIPHERIQUE : CASA DO COHECIMENTO
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
ARIDITE-AGRICULTURE URBAINE
La ville du 21e siècle est face à des défis majeurs. Selon le rapport des Nations Unies la population urbaine englobait 54% de la population mondiale en 2014 et atteindra 66% en 2050. La population mondiale s’accroît à toute vitesse demandant de plus en plus de denrées à une planète non extensible. Les 50 dernières années ont été l’avènement du monde globalisé que nous connaissons aujourd’hui. Un environnement d’échanges permanents fait de productions et consommations inégalitaires. Si la communication est devenue universelle et transversale entre les différentes zones du globe, la société de consommation fonctionne par la sur-exploitation des inégalités de développement. Certains consomment alors que d’autres produisent. Cependant les méfaits de la production de masse commencent à apparraître de façon visible avec le dérèglement de la biosphère se traduisant par le réchauffement climatique . Pollution liée à l’usage abusif de l’automobile, développement extrême du traffic
aérien, transport lointain de marchandises en tout genre, la société du mouvement mise en place par l’exploitation de la ressource pétrolière il y a 40 ans s’essoufle aujourd’hui. Les ressources fossiles s’amenuisent et notre mode de vie ainsi que les objets qui nous entourent sont dépendants de la ressource pétrolière. La montée des catastrophes naturelles montre l’impact de la société de consommation sur l’environnement. La déforestation par exemple entraîne une perturbation de l’écosystème mondial se traduisant par une montée des climats extrêmes comme les zones arrides. Des mouvements de population dus aux dérèglements climatiques voient le jour et seront de plus en plus présents notamment en raison du manque d’eau dans certaines zones. La sécurité alimentaire de la planète est en jeu dans un contexte où la biodiversité est menacée par un système de production de masse grignotant l’espace des écosystèmes. Les multinationales ont la main mise sur le système de production de nourriture qui ne
résulte plus de circuits courts et naturels mais plutôt d’une gigantesque machine à produire uniformisée. La transition énergétique doit permettre une redéfinition des circuits de production tout en permettant à l’humanité de survivre à la fin de l’ère pétrolière. L’enjeu est de redonner aux territoires leur potentiel de production en répartissant mieux les zones de production et de consommation et en limitant les longs trajets dédiés à l’approvisionnement en nourriture. Ainsi l’opposition entre lieu de consommation (ville) et lieu de production (campagne) n’a plus lieu d’être avec le concept d’agriculture urbaine.Il ne s’agit pas de remplacer l’agriculture à la campagne mais bien de rendre la ville davantage autosuffisante qu’elle ne l’est aujourd’hui. Des jardins partagés, des étages cultivés, des vergers, des potagers pédagogiques, des fermes urbaines sont à l’étude comme le montre le thème de l’exposition universelle de Milan cette année : Nourrir la planète, énergie pour la vie .
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URBANITE AU 21e S
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URBANITE AU 21e S.
VILLE FRAGMENTEE-VILLE CONNECTEE
La ville est façonnée par les modes de vie des hommes. Le XXe siècle montre comment les réseaux de transports modèlent le tissu de la ville. La différence d’échelle entre les rues du centre ancien et les voies périphériques montre une diversification de la taille des voiries liée aux évolutions des modes de déplacement. Le succès de l’ automobile a entraîné une dé-densification de la ville au niveau de la périphérie et a genéré de nouvelles formes d’urbanisme comme les lotissements. La ville est devenue moderne, systématisée et partitionnée selon ses usages. Le zonage monofonctionnel a créé ce que l’on apelle aujourd’hui zone industrielle, zone résidentielle, zone commerciale, ces zones étant mises en relation grâce à l’usage de la voiture. Aujourd’hui la ville est connectée mais la ville est fragmentée. Elle est à l’image du monde : globalisé, uniformisé mais inégalitaire. La crise économique mondiale de 2008 a montré comment nos environnements sont interconnectés et comment une catastrophe localisée peut être rapidement répercutée à l’échelle
mondiale. Le monde capitaliste montre ici ses limites. Les villes développées traversent des crises sans précédent et à tous les niveaux : financier, culturel, politique, écologique. Leur imbrication dans les marchés du travail des villes en développement fait que la crise touche également ces villes là. Tout le monde est atteint puisque les systèmes d’autosuffisance n’ont pas survécu à l’uniformisation du monde. De nouvelles idées émergent lors de ces crises comme : « Penser global , agir local» . C’est ainsi que la ville des petites distances et de l’autosuffisance naît. C’est une ville où la spécialisation n’entraîne plus la séparation. Ainsi , les bâtiments deviennent hybrides et les domaines interconnectés. C’est la ville résiliente, la ville dense qui évite les déplacements longs et la congestion urbaine. Les transports en commun et les réseaux doux deviennent de nouvelles alternatives au développement traditionnel des villes. La ville durable est au centre des
préoccupations. Construire durable c’est aussi l’amélioration de la ville existante. L’organisation de la ville autour du seul intérêt pour le centre n’est plus possible. La périphérie doit devenir un modèle valorisé et pluricentral. Ainsi des boucles d’intérêts se forment autour de la ville mère et la relation centre-périphérie devient moins inégalitaire. La ville doit se penser comme un écosystème.La ville doit être évolutive et gérée comme un organisme vivant. Cela marque la fin de la ville étalée et à l’urbanisation périphérique pavillonaire décousue. La ville s’oriente vers la création d’espaces tampons indéterminés et adaptables à des fonctions différentes. La ville doit s’inspirer et intégrer les systèmes naturels qui l’entourent et nourrissent ses habitants. La ville et le paysage doivent devenir perméables et la nature en ville ne peut plus se résumer à des espaces verts parsemés. La ville doit se dé-radicaliser à travers des formes qui intègrent les lieux naturels comme les cultures et l’opposition entre ville et nature cesser. La ville doit se transformer en lieux de partage et non pas seulement des lieux de passage.
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LA VILLE PAYSAGE
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« Le paysage ne se réduit pas aux données visuelles du monde qui nous entoure. Il est toujours spécifié de quelque manière par la subjectivité de l’observateur ; subjectivité qui est davantage qu’un point de vue optique. L’étude paysagère est donc autre chose qu’une morphologie de l’environnement. Inversement, le pays n’est pas que « le miroir de l’âme ». Il se rapporte à des objets concrets, lesquels existent réellement autour de nous. Ce n’est ni un rêve ni une hallucination ; car si ce qu’il représente ou évoque peut être imaginaire, il existe toujours un support objectif. L’étude paysagère est donc autre chose qu’une psychologie du regard …» Augustin Berque, Cinq propositions pour une théorie du paysage, 1994
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4 - PARIS
5 - COPENHAGUE
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3 - LISBONNE
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5 - AMSTERDAM
VILLE PAYSAGE
TRAME VERTE- RESEAUX DOUX
La nature en ville a perdu sa valeur suite au développement accru de la voiture. Bien que les modernes préconisaient la nature en ville dans une volonté hygienniste, elle est rarement envisagée comme une unité. Au pied des grands ensembles la nature ne sert que d’agrément et elle passe d’ailleurs au second plan, après les parkings nécessaires à ce nouveau type d’habitat de masse. La nature est ensuite un élément que l’on va chercher au delà des limites de la ville. Les conséquences de la recherche de cette nature ‘vraie’ sont l’étalement urbain aux périphéries de la ville qui grignotent l’espace naturel de manière désorganisée. La voiture permet de travailler en ville tout en résidant à la ‘presque’ campagne. La limite entre la ville et le paysage est une opposition plus qu’une transition. Les deux systèmes ne coopérent pas jusqu’à ce que certains paysagistes théorisent le lien entre la ville et le paysage comme Michel Corajoud. En effet la limite de la ville est un élément mouvant qui doit être pensé, c’est à cet endroit clé que se jouent les modalités d’extension de la ville
et donc du paysage environnant. La ville est un lieu de concentration d’habitants demandant des ressources alimentaires. Il n’est pas rare de trouver les cultures nécessaires à une partie de cette production sur le pourtour de la ville. Alors que la ville a le plus souvent repoussé de plus en plus loin les cultures, des exceptions comme la ville de Genève engagent une protection de ces territoires là qui ne peuvent plus être délocalisés sans cesse hors des limites de la ville. C’est le début de la coopération entre la ville et le paysage. Le XXIe siècle réinvente la place de la nature en ville avec le souci de la ville durable. La ville voit se développer une alternative à l’automobile à travers les réseaux doux. A New York la High line (réalisée en 2009 par l’agence d’architecture Diller Scofidio + Renfro en association avec le designer de jardins Piet Oudolf et le paysagiste James Corner) , un ancien chemin de fer est transformé en promenade douce au milieu de la ville dense. La nature devient un élément associé aux déplacements doux . Les villes mondiales commencent
à établir un plan vélo de façon à remplacer la prédominance de la voiture par des circulations douces. Les graphiques ci-joints répertorient le tracé des pistes cyclables au sein des métropoles. Les villes du Nord de l’Europe ont déjà entammé une transition des modes de déplacements, Paris lance son plan vélo de 2015 à 2020 mais de nombreuses villes n’ont pas encore planifié cette transition comme Lisbonne au Portugal. Ces projets participent à l’entrée de la nature en ville comme continuité en parallèle des réseaux doux. A Amsterdam ou Copenhague les réseaux doux sont pensés à l’échelle du territoire c’est-àdire dans le centre et les périphéries de la ville. Les réseaux doux permettent une continuité de circulation entre la banlieue et le centre de la ville alors qu’à Paris les réseaux doux de la périphérie sont encore mal connectés à ceux du centre ville . A Lisbonne le réseau de circulations douces est encore résiduel et la trame verte n’est pas associée à un réseau de circulations douces à l’échelle globale de la ville.
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VILLE PAYSAGE
CORRIDORS VERTS
Ce n’est que récemment que l’entrée du paysage en ville semble se réaliser. Des projets de corridors verts ou ‘green lungs’ voient le jour ces dernières années. C’est l’arrivée de la nature dans la ville de manière continue. La nature en ville n’est plus un élément décoratif mais devient un élément stucturant. A travers les projets de corridors verts la nature maintient son écosystème malgré son entrée dans la ville. Jusqu’à présent la nature n’était qu’un point d’écosystème fragmenté par l’urbanisation dominante. A Barcelone le Sagrera linear park actuellement en construction s’étendra sur 12 km de long et formera une réelle colonne vertébrale naturelle à la capitale Espagnole. Ainsi, ce parc urbain en long sera accessible en 10 minutes pour 180 000 personnes. Les circulations douces s’opèrent à l’intérieur de ce corridor qui relègue les voies routières au second plan. Le corridor vert ne sert pas seulement d’élément de récréation puisque de nouveaux équipements sont créés dans son épaisseur. Seulement, une fois que le
corridor vert a été délimité , l’urbanisme ne deviendra pas dominant dans cette continuité naturelle. Ceci préfigure le début d’une composition entre paysage et urbanisme. A Pampelune, ce même type de projet a été réalisé le long de la rivière Arga et intègre des parcelles cultivées. L’interférence entre les espaces engazonnés, les espaces boisés et les espaces cultivés est intéressante car elle reproduit le schéma naturel d’un écosystème et donc la biodiversité qui lui est associée. La mise en place d’ espaces naturels au sein de l’urbanisation permet d’anticiper la croissance de la ville et ainsi de lutter contre l’urbanisation décousue qui empêche la survie des écosystèmes. A Houton au Texas le Laffitte greenway permettra de rendre son potentiel à la nature et aux circulations douces jusqu’alors affaiblies par la grandeur des voies de circulation rapide. Cette transition entre ville et paysage est la démonstration de la naissance de la ville perméable à la nature.
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VILLE PAYSAGE ENJEUX
Paola Vigano et Bernardo Secchi imaginent en 2008 à l’occasion d’un concours d’idées pour la ville de Paris, la matérialisation de la ville poreuse. Dans ce projet urbain à l’échelle de la mégalopole l’enjeu est de s’appuyer sur des lieux significatifs et de rendre la ville et particulièrement sa périphérie plus accessible ou perméable . Le projet appréhende la diversité des lieux en considérant la topographie et les éléments significatifs naturels comme les cours d’eau ou les forêts. Un des enjeux de la ville d’aujourd’hui c’est d’éviter l’opposition centre périphérie et de redonner une unité territoriale à la ville. Cet objectif ne peut être atteint qu’en considérant la ville dans son intégralité c’est-à-dire à l’échelle territoriale. Les cités jardins et les villes satellites du début du siècle dernier envisageaient cette conception de la ville à l’échelle territoriale. La volonté de décongestion de la ville industrielle a amené la dispersion de la ville sur le territoire. Dans «La ville paysage» de Panos Mantziaras, le projet «Stadtlandschaft» de Rudolf Schwarz consiste à une intégration de la ville dans un système spatial
étendu qui fusionne l’établissement humain avec le paysage naturel. «La ville ne serait donc pas problématique à cause de sa taille , mais à cause d’un manque d’articulation avec son territoire». Il semblerait que cette thématique soit plus que d’actualité dans l’univers de «la production de masse qui a entraîné une perte de la mesure et de l’intimité en compensant par la quête pour l’éternité et la puissance». Le projet «Stadtlandschaft» c’est aborder la ville dispersée non pas comme un phénomène mais comme un projet. « Projeter dans les périphéries fragmentées, non pas pour un retour aux formes de la ville compacte, mais par la mise en rapport précise, délibérée de la ville diffuse. Dans une dialectique entre la plan comme représentation de relations spatiales figées et le temps comme élément d’incertitude pour contenir, canaliser et sans doute annuler les effets excessifs de la dispersion.» C’est ce que Via Cortica rejoint en étant un liant à l’échelle territoriale fait d’interventions ponctuelles ciblées qui polarisent le territoire autour de points singuliers privilégiés. 20
CONTEXTE
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CONTEXTE
LA FILIERE LIEGE AU PORTUGAL
La suberaie , une particularité méditerranéenne
La Suberaie est le nom donné à la forêt de chênes lièges. Cette forêt est une spécificité de la Méditerranée et n’existe nullepart ailleurs dans le monde. Se développant dans des zones semi-arides, elle permet du lutter contre la sècheresse généralisée des territoires en méditerranée et particulièrement en Espagne et au Portugal où se situe la majeure partie de la Suberaie. Le chêne liège est un arbre particulier dont l’écorce se récolte puisqu’elle est formée par le matériau liège. La filère liège exploite ce matériau et est en lien direct avec les territoires viticoles pour le bouchonnage des vins produits. Les activités de la filière liège se concentrent dans le bassin méditerrannéen et s’exportent dans le monde entier. La Suberaie est donc un élément marquant des paysages Portugais et également un élément significatif dans son économie. Elle est une filière ancrée dans l’histoire du pays et une filière durable puisque naturelle et utilisant un matériau renouvelable : le liège.
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CONTEXTE
LA FILIERE LIEGE AU PORTUGAL
PRODUCTION - source FAO 2013
EXPORTATIONS - source FAO 2013
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CONTEXTE
LA FILIERE LIEGE AU PORTUGAL
AIRE SUBERICOLE - source AFN 2013
PRODUITS EXPORTES - source AFO 2013
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CONTEXTE
LA FILIERE LIEGE AU PORTUGAL
Le Portugal produit la moitié de la production mondiale de liège et possède l’aire subéricole la plus grande avec plus de 700 000 ha. L’industrie de production du liège est présente dans tout le pays mais de manière plus ou moins importante. L’Alentejo est la région de prédilection de la production de chêne liège dans le pays. Il regroupe la grande majorité de la production de liège du pays à hauteur de 84% alors que les autres régions se partagent les restes de la production. L’ Alentejo est donc fortement lié au paysage de la Suberaie . L’Alentejo est d’ailleurs un haut lieu de développement du tourisme rural autour de la culture du chêne liège. Les forêts de chêne liège sont progressivement classées au patrimoine national et sont de plus en plus protégées pour lutter contre la déforestation illégale. Les autorités entreprennent également des programmes de régénération de la Suberaie. Répartition de l’aire subéricole
Répartition de la production subéricole
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CONTEXTE
LA FILIERE LIEGE AU PORTUGAL
La société Portugaise Amorim concentre 35 % des activités de la filière liège. Il est le leader mondial du bouchon de liège mais ne se limite pas à cela. Il possède de nombreuses filiales à l’échelle mondiale et développe de nouveaux secteurs de la filière comme l’utilisation du liège dans le secteur du bâtiment ou des technologies de pointe comme l’aéronautique. Dans ce domaine Amorim a reçu le prix de l’innovation pour les matériaux composites appliqués dans le secteur de l’aviation. Les produits comme les revêtements et les isolants sont également développés par la filiale. Au Portugal les sociétés Amorim sont réparties dans l’ensemble du pays et possèdent des spécificités propres aux territoires qu’ils investissent. Les sociétes de production de la filiale sont concentrées au Portugal mais les sociétes de transformation de la matière première, ainsi que de la commercialisation des produits de l’industrie du liège sont réparties à l’échelle mondiale. AMORIM, développeur de la filière liège à l’échelle mondiale.
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CONTEXTE
LA FILIERE LIEGE AU PORTUGAL
Différentiation activité/lieu
Les partenaires de la filière liège
L’origine de la société Amorim est la fabrication de bouchons liée à la production du vin ‘Porto’ dans la deuxième ville du pays. Vila Nova da Gaia concentre les activités de bouchonnage alors que tout l’Alentejo regroupe les activités de production de la matière première liège . Dans l’Alentejo la récolte (dite démasclage lorsqu’on retire l’écorce) et le séchage de l’écorce constituée de liège sont privilégiés alors que le bassin de Sétubal est plus spécialisé dans la transformation de la matière liège, par exemple avec les activités de trituration du liège pour former des panneaux et revêtements composites. A Evora, l’installation récente (2013) de l’entreprise d’aviation (avions militaires et civils) Brésilienne Embraer offre de nouvelles perspectives pour la filière liège (matériaux composites en liège à l’intérieur des avions ).Pour le cadre administratif de la filière liège, l’association Portugaise Apcor se trouve à Santa Maria de Lamas dans la banlieue de Porto alors que le centre de recherche et d’événements autour du liège se trouve au Sud à Coruche.
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Principales villes au Portugal 35
CONTEXTE EVORA
Réseau routier principal au Portugal
Réseau ferroviaire principal au Portugal
Evora est la 20 ème ville du pays avec 44 900 habitants. La plupart des villes du Portugal sont de taille moyenne et concentrées sur la côte atlantique du pays. Lisbonne, la capitale, concentre plus de 560 000 habitants et son aire urbaine 2, 9 millions d’habitants. Evora est à 134 km à l’Est de Lisbonne, c’est-à-dire à 1h25 minutes en voiture et à 1h35 minutes en train. Les réseaux routiers et ferroviaires principaux sont implantés du côté de la façade atlantique du pays en reliant les zones urbaines principales. En 2008 , un projet de gare de train à grande vitesse est annoncé pour relier Lisbonne à Madrid en passant par Evora. Ce projet est ensuite rejeté en 2013 faute de moyens du côté portugais. Il est remplacé par la mise en place d’un fret reliant Sines, Setubal, Lisbonne, Evora, Samtarem, Leiria, Coimbra, Aveiro, Porto, Viseu et Guarda à la France (Paris) et étendu à l’Allemagne et au reste de l’Europe. Ce corridor atlantique permettra d’améliorer la compétitivité des biens et services Portugais. Evora est également situé sur le réseau routier qui mène de Lisbonne à Madrid et sur une route qui mène aux villes Espagnoles impliquées par le secteur liège comme Badajoz où se trouve un musée du liège. 36
Le district d’Evora dans l’Alentejo Central
La région Alentejo et l’Alentejo Central 37
Réseau routier dans l’Alentejo Central
CONTEXTE EVORA
Réseau féroviaire en Alentejo Central
Réseaux routier et ferroviaire dans le district d’Evora
L’Alentejo est une région du Portugal réputée pour son tourisme rural autour des cultures de chênes liège , d’oliviers et de vignes. C’est une région marquée par des paysages arides mais c’est aussi la région du Portugal où l’on trouve le plus de lacs. L’Alentejo est subdivisé en sous régions dont l’Alentejo central lui-même divisé en districts. Le district ainsi que la ville d’Evora sont au centre de l’Alentejo central . Evora concentre 33% de la population avec ses 44 000 habitants alors que la population des autres districts est dans la majorité des cas inférieure à 10 000 habitants. Seuls Estremoz et Vendas Novas dépassent ce seuil avec respectivement 14 300 et 11 800 habitants. L’autoroute reliant Lisbonne à Madrid passe au Nord d’Evora , à l’extérieur des limites de la ville. Le réseau ferroviaire passe le long de la limite Est de la ville et relie Evora à Lisbonne par un train à grande vitesse alors que la ligne intercités permet de rejoindre Estremoz et Portalegre plus au Nord. Evora est connue pour être une ville-musée empreinte par les civilisations antiques. Elle est d’ailleurs classée au patrimoine de l’UNESCO en 1986. A noter la présence de l’aérodrome à l’extrême sud de la ville en dessous de l’industrie Embraer. 38
CONTEXTE EVORA
Localisation de la suberaie dans le district d’Evora 40
CONTEXTE EVORA
Localisation de la suberaie dans le paysage environnant d’Evora
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CONTEXTE EVORA
4 Evora est le parfait exemple d’une ville à développement concentrique, ce qui témoigne de son caractère historique fort. La ville possède une richesse patrimoniale importante et rare dans le Sud du Portugal (le tremblement de terre survenu en 1755 à Lisbonne ayant détruit une partie du patrimoine ). 1. La ville se développe à l’intérieur d’une muraille encerclant la ville historique et le noyau initial datant de l’époque Romaine. Le temple Romain édifié à Evora est un symbole de la puissance de la ville à cette époque là. La ville intra-muros est aussi connue pour abriter l’une des universités (fondée par les Jésuites) les plus influentes au XVI ème siècle. Seule la citadelle se trouve à l’extérieur de la ville fortifiée. 2. La ville entame son développement à l’extérieur des fortifications et un boulevard entourant la ville fortifiée permet de rejoindre les quartiers concentriques. 3. Le développement extra-muros de la ville se poursuit et particulièrement du côté Ouest de la ville avec le projet «Quinta da Malagueira» d’Alvaro Siza prévoyant 1200 habitations dont la construction s’est déroulée de 1977 à 1997. 4. Un deuxième boulevard circulaire est en passe d’être réalisé avec le développement de quartiers périphériques de plus en plus morcelés.
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CONTEXTE EVORA
Espaces verts Forêts Cultures forestières Cultures agricoles Territoires non urbanisés Territoires urbanisés
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CONTEXTE EVORA
Espaces verts Habitat Industries Equipements Monuments
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CONTEXTE EVORA
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Opposition marquée entre le centre et les Permettre la communication entre le centre périphéries de la ville et les périphéries par des réseaux doux
Présence forte du tourisme rural aux abords de la ville
Développer ce secteur d’attractivité
Renommée touristique de la ville amenée par le classement au patrimoine de l’UNESCO
Profiter du caractère pittoresque de la ville
Présence de parkings sauvages sur le pourtour extérieur de la muraille
Redonner de la valeur aux endroits stratégiques (portes de la ville fortifiée)
Présence importante de boutiques d’artisanat de liège dans le centre ville
Lier tradition et modernité dans le secteur du liège
Périphérie marquée par des opérations d’urbanisation entremêlées de vides mals gérés
Donner un point de structure à des périphéries morcelées
Espace agricole vaste à proximité de la ville et porteur d’une identité forte
Conserver et valoriser la richesse du terroir
Manque de hiérarchie entre la ville et les exploitations agricoles en confrontation quasidirecte
Créer une transition entre ville et agriculture
Forêts importantes aux portes de la ville et déjà aménagées pour les réseaux doux
Une source de dynamisme à exploiter
Manque d’attractivité de la périphérie de la ville
Donner de nouveaux points de repères à la périphérie
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STRATEGIES,VIA CORTICA
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« Le paysage que je garde est celui qui ne m’exclut pas. » C’est un paysage qui existe « ici et maintenant , Qui me permet d’entrevoir la beauté des choses , Qui rend concevable l’infini dans un monde fini. » Agnès Sourisseau
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1. LIER
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2.PROLONGER
STRATEGIES, VIA CORTICA
SUBERAIE URBAINE, STRATEGIE TERRITORIALE
3.ANTICIPER
VIA CORTICA est un projet d’articulation entre le territoire et le lieu . A travers l’entrée d’un paysage marqué en ville, il permet d’apporter p e r m é a b i l i t é t e r r i t o r i a l e + c o n n e c t i v i t é é c o l o g i q u e 1. LIER L’entrée du paysage dans la ville d’Evora se fait par la mise en place d’un corridor vert entre le centre ville et les périphéries (ville cristallisée contre ville morcelée). Ce corridor consiste en la mise en place d’une forêt de chênes lièges. Cet espace crée une limite épaisse et progressive qui permettra d’établir des liens et de favoriser les transits doux entre la ville et sa périphérie. 2. PROLONGER Les espaces verts existants du centre ville sont prolongés aux endroits stratégiques (sortie de la ville fortifiée) et permettent de créer une continuité jusqu’au corridor vert . 3. ANTICIPER Le corridor vert, par la mise en place d’une zone de faible densité construite vient structurer les extensions futures de la ville.
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1. ELEMENTS SIGNIFICATIFS
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STRATEGIES, VIA CORTICA
SUBERAIE URBAINE, STRATEGIE TERRITORIALE
2. LIEN AU PAYSAGE
Le projet débute par le repérage d’éléments significatifs dans le paysage de la ville d’Evora. Certains sont naturels, d’autres historiques ou récents mais tous appartiennent à une image forte établie dans le paysage d’Evora. 1. ELEMENTS SIGNIFICATIFS Suberaie à la limite Nord Ouest de la ville, culture de vignes en dessous, citadelle et école d’architecture aux limites de la ville intra-muros,cultures de céréales, cours d’eau et industrie aéronautique à l’extrême Sud Est de la ville. 2. LIEN AU PAYSAGE Le projet permet de valoriser certains éléments du patrimoine comme la citadelle traversée par l’Aqueduc. Il permet de souligner et protéger des paysages divers qui participent à l’identité d’Evora comme les cultures de vignes et de céréales. Enfin il permet de relier des éléments importants au développement de la filière liège à Evora. Il relie la suberaie, lieu de production naturelle du liège à l’industrie aéronautique, lieu où l’on utilise des matériaux composites en liège pour l’intérieur des avions. Entre le milieu de production et le milieu d’exploitation du liège se trouve l’école d’architecture d’Evora dont la section design est concernée par la recherche sur l’emploi de ce matériau durable. 58
3. PLANTATIONS ET FORETS EXISTANTES
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STRATEGIES, VIA CORTICA
SUBERAIE URBAINE, STRATEGIE TERRITORIALE
4. PROMENADE URBAINE
L’emprise du corridor vert correspond à une suberaie plantée qui sera au fil du temps densifiée. Cependant la mise en place d’une fôret de chênes liège productive est longue et progressive(il faut attendre 25 ans pour réaliser la première récolte de liège et les récoltes suivantes sont effectuées tous les 9 ans, le temps que l’écorce en liège se reforme). Ainsi, l’intérêt de VIA CORTICA est de préserver les plantations et forêts d’arbres existantes. 3. FORET EXISTANTE De nombreuses cultures de chêne liège et d’oliviers sont développées dans la périphérie de la ville d’Evora. Le corridor vert mis en place permet de leur donner un caractère plus durable et d’éviter que ces cultures disparaissent avec le développement des périphéries de la ville. 4. PROMENADE URBAINE La clé de voûte de VIA CORTICA est la mise en place d’une promenade au milieu du corridor vert . Cette promenade est ponctuée et structurée par des figures qui en réalité sont des bâtiments clés en lien avec le réseau doux de la promenade. Les figures articulent la promenade dans le paysage et permettent de révéler le lieu qu’elles investissent.
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Forêt
Réseaux doux
Figures
STRATEGIES, VIA CORTICA
SUBERAIE URBAINE, STRATEGIE TERRITORIALE
Eléments valorisés
Réseau routier
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STRATEGIES, VIA CORTICA
SUBERAIE URBAINE, STRATEGIE TERRITORIALE
V I A . C O R T I C A transforme la relation centre-périphéries à Evora.Le passage des périphéries au centre et inversement jusqu’alors marqué par l’omniprésence de la voiture est rendu possible et agréable à pied ou en vélo au sein du corridor vert. La dimension humaine réexiste au sein de la ville (inexistante dans l’ espace entre centre-ville et périphéries, la dimension humaine n’avait résisté que dans les rues étroites du centre ville). Le projet reconfigure les réseaux de la ville en créant au centre du corridor vert une circulation douce ce qui met le réseau routier au second plan. Ainsi, l’écrasante présence de la voiture à Evora s’estompe avec l’entrée d’un paysage naturel fort dans la ville. La voie routière n’est jamais centrale dans le projet puisque les boulevards concentriques sont situés sur les bords du corridor vert et les voies reliant ceux-ci traversent le corridor dans le sens transversal. Le réseau doux central
que constitue la promenade est relié au Nord-Ouest aux parcours cyclables existants du secteur protégé de la suberaie Montfurado (à l’Ouest de la ville). Le projet est également lié à l’éco-via, piste cyclable existante reliant la périphérie Bacelo (Nord) au centre de la ville d’Evora. Le corridor vert vient donner une consistance naturelle à la piste cyclable et permet d’apporter de l’ombre sur le cheminement. Bacelo qui était à 20 minutes à pied des portes de la ville fortifiée est désormais à moins de 10 minutes du corridor vert. Ainsi, la traversée entre le centre et les périphéries est vécue de manière différente. L’entrée d’un paysage marquant dans la ville permet aux habitants du centre et des périphéries de se réunir dans un lieu commun. Le corridor vert permet aux habitants du centre ville de profiter d’un espace naturel continu (non résiduel) sans avoir besoin de se déplacer dans les périphéries comme le corridor vert est à 5 minutes.
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1 . SUBERAIE
2 . CHAIX
3 . CENTRE / DESIGN
4 . HOTEL
5 . TRANSFORMATION
6 . INDUSTRIE 65
STRATEGIES, VIA CORTICA
7 FIGURES, STRATEGIES LOCALES
Sept figures sont construites au sein du projet VIA CORTICA. Le lien (promenade et corridor vert) qui existe entre les différentes figures permet l’articulation entre le territoire et l’architecture et entre l’architecture et le paysage. Les 7 figures sont toutes associées aux activités de la filière liège allant de la production de matière première jusqu’à l’utilisation de ses dérivés dans les industries de pointe. L’association des 7 figures permet de rendre visible l’existence de la filière liège à Evora en la rendant accessible au visiteurs en certains points (2,3,4) et en permettant un lieu de rencontre entre touristes, spécialistes de la filière, travailleurs, chercheurs ou industriels. Chaque figure possède un programme en relation avec le lieu occupé et inérant à la filière liège. Ainsi, un pôle d’observation est créé au sein de la SUBERAIE, la matière première est travaillée au pôle TRANSFORMATION qui distribue les bouchons de liège au CHAIX (fabriqués par extraction de l’écorce) et les panneaux de liège (copeaux recomposés) au pôle INDUSTRIE. L’HOTEL au milieu du corridor vert renforce le tourisme rural. Le CENTRE de VIA CORTICA est la maison des savoirs liée au pôle de recherche en DESIGN rattaché à l’école d’architecture d’Evora. La proximité entre le CENTRE et le centre ville d’Evora permet d’établir un lien avec l’artisanat du liège développé dans la ville intra-muros. 66
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7 FIGURES, STRATEGIES LOCALES
. Lieu d’observation (suberaie) . salles de réunion . sanitaires - stockage du liège - séchage du liège - salle d’exposition - salle de conférence
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7 FIGURES, STRATEGIES LOCALES
. Lieu d’observation (vigne) . salles de réunion . sanitaires - stockage des bouchons en liège - recyclage des bouchons en liège - salle d’exposition - salle de conférence
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7 FIGURES, STRATEGIES LOCALES
. Maison des savoirs (projet architectural) - Pôle design et recherche : . laboratoires - logements destinés aux chercheurs - ateliers d’apprentissage - ateliers d’architecture d’intérieur - salle de conférence -sanitaires -salle de restauration -belvédère sur la ville fortifiée
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7 FIGURES, STRATEGIES LOCALES
. Chambres d’hôtel destinées aux touristes et aux chercheurs -restaurant -sanitaires -ateliers de découverte des travaux de récolte de liège.
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7 FIGURES, STRATEGIES LOCALES
. Ateliers de traitement du liège -salles de stockage -bureaux d’études -salles techiques -sanitaires
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STRATEGIES, VIA CORTICA
7 FIGURES, STRATEGIES LOCALES
. Bureaux d’études sur les matériaux composites -salle de réception de la clientèle -salles de stockage -salles d’assemblage -salles techiques -sanitaires
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STRATEGIES, VIA CORTICA
CENTRE PERIPHERIQUE : CASA DO COHECIMENTO
CONCEPT
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Plan masse
Etages supĂŠrieurs
Terrasse
Socle
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STRATEGIES, VIA CORTICA
CENTRE PERIPHERIQUE : CASA DO COHECIMENTO
La maison des savoirs ou «Casa do conhecimento» en portugais est un équipement public culturel regroupant 4 activités principales : centre d’expositions, centre de conférences, centre de presse et bibliothèque. 4 volumes distincts sont ainsi disposés sur un socle semi enterré qui permet une communication forte entre les 4 entités du bâtiment. L‘ espacement entre les 4 volumes carrés permet au bâtiment de trouver une proximité avec le grand paysage dans lequel il s’inscrit. Ainsi, l’espace de communication dit Terrasse entre les 4 volumes permet non seulement d’accéder à l’entrée principale des 4 volumes mais sert également de plateforme pour recevoir des festivals en plein air. La terrasse est ainsi un espace fonctionnant comme une place publique, un espace sur lequel on arrive depuis la promenade de VIA CORTICA et un espace connecté au centre ville d’Evora au moyen d’une passerelle belvédère faisant face aux murailles de la ville et permettant un accès rapide au centre-ville d’Evora. La maison des savoirs , construite aux portes de la ville fortifiée est alors un centre périphérique, à la manière des autres figures de VIA CORTICA mais en étant le centre du projet d’échelle territoriale.
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STRATEGIES, VIA CORTICA
CENTRE PERIPHERIQUE : CASA DO COHECIMENTO
PLAN MASSE . 4 volumes se distinguent dans le paysage . Si leur aspect extérieur est similaire leur fonctionnement est complètement différent. Les volumes sont sculptés selon leur usage nécessitant plus ou moins d’ouvertures. Les niveaux supérieurs de la bibliothèque (1) et du centre de presse (2) sont évidés pour profiter de patios alors que le centre de conférence (3) est totalement opaque . Le centre des expositions (4) est évidé de manière à créer des bandes lumineuses qui serviront à éclairer les salles d’expositions de manière naturelle. Le centre de presse (2) est le volume nécessitant le plus d’ouvertures étant donné la présence de bureaux. Un effort particulier est donné pour donner de la qualité à ce volume ouvert dans un milieu semi-arride (très hautes températures durant l’été) . Les ouvertures sont donc disposées en retrait de la façade du volume, c’est-à-dire en creux dans celui-ci. Les ouvertures sont réalisées en biais de manière à conserver des vues sur le paysage dans lequel s’inscrit la maison des savoirs.
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STRATEGIES, VIA CORTICA
CENTRE PERIPHERIQUE : CASA DO COHECIMENTO
TERRASSE. Le socle constitue en partie haute une terrasse ou plateau communiquant entre les 4 volumes. Les entrées principales des 4 volumes sont disposées aux 4 angles de la terrasse où sont implantés les 4 volumes. Un accès indépendant est donc possible pour chaque volume au niveau de la terrasse. Le socle semi-enterré possède une partie commune aux 4 volumes , c’est dans cette partie commune que le parking de l’équipement public se développe. Le volume dédié à la bibliothèque est un volume ouvert sur les niveaux inférieurs, ce qui permet le passage du parking à la terrasse. La partition intérieure des 4 volumes est très différente au niveau de la terrasse. La bibliothèque est un espace ouvert autour d’un atrium central et accueillant un espace de récréation/restauration ouvert sur le grand paysage. L’atrium central permet d’accéder aux salles de lecture de la bibliothèque aux niveaux supérieurs. Les bureaux du centre de presse sont organisés autour d’un volume central réservé à une salle de réunion en double hauteur. Le centre de conférences est une partition d’espaces ouverts (un amphithéâtre de 500 places et 2 cinémas de 100 places) et de parties techniques réparties de manière aléatoire. Le centre des expositions est partitionné pour établir un cheminement central permettant d’accéder aux différentes salles d’expositions . 86
STRATEGIES, VIA CORTICA
CENTRE PERIPHERIQUE : CASA DO COHECIMENTO
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V I A . C O R T I C A constitue une alternative à l’opposition ville campagne . A Evora le problème n’est pas le manque de nature en ville mais plutôt le manque de hiérarchisation du paysage en lien direct avec l’urbanisation de la ville. Il s’agit de redonner de la monumentalité au paysage en développant un paysage identitaire fort de la ville : la suberaie. Le corridor vert mis en place permet d’établir un dialogue entre la ville et la nature sans que l’un ne desserve l’autre. Le développement de la suberaie permet de lutter contre la désertification et répond ainsi à la problématique d’arridité future à laquelle Evora est confrontée. La cohabitation entre les forêts et les cultures (agroforesterie) semble être un scénario adapté à la ville d’Evora . Le présent document fait état des recherches et de l’explication du projet via cortica de l’échelle territoriale jusqu’à l’échelle architecturale. Le projet est communiqué de façon symbolique dans ce document pour comprendre le projet de manière plus évidente ; les documents moins symboliques étant développés sur les panneaux de présentation du projet de fin d’études . V I A . C O R T I C A p e r m é a b i l i t é t e r r i t o r i a l e + c o n n e c t i v i t é é c o l o g i q u e ........................... t e r r i t o i r e . . . . . . . . . . a r c h i t e c t u r e . . . . . . . p
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CONCLUSION
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LEGENDE 1.
Terres dévastées par la sècheresse en Inde - AFP
2.
Echangeur autoroutier à Los Angeles - Judge Harry Pregerson
3.
Pistes cyclables à Lisbonne - Google maps
4.
Pistes cyclables à Paris - Google maps et carfree
5.
Pistes cyclables à Amsterdam - Google maps et carfree
6.
Pistes cyclables à Copenhague - Google maps et carfree
7.
Plan masse, Linear park La Sagrera, Barcelona, RCR et Aldayjover architectes - Afasia archzine
8.
Plan masse, Trinity river corridor project - Trinity of Dallas (Chan Krieger, Hargreaves and Associates, Carter & Burgess )
9.
Image aérienne, Trinity river corridor project - Trinity of Dallas
10.
Plan masse, parc Fluvial de Pampelune, Aldayjover architectes - Ayuntamiento de Pamplona
11. Plan masse, A walk along the Bayou, Houston, projet présenté par l’université de Houston à la bienale de Venise 2014 - Archdaily 12. Perspective générale, A walk along the Bayou, Houston, projet présenté par l’université de Houston à la bienale de Venise 2014 - Archdaily 13. La ville Poreuse, projet pour Paris - Paola Vigano, Bernardo Secchi 14. Plantation de chêne liège - Daniel Michalik 15. Paysage de chênes liège en Algarve - Stampa office 16. Paysage de chênes liege en Alentejo - Wikimedia Commons 17.
Culture de chêne liège et Monsaraz- blog cebolas de campinho
18. Récolte de l’écorce du chêne liège ou démasclage - Companhia Lezirias S.A. 19. Stock de liège - Daniel Michalik 20. Vue sur la périphérie d’Evora depuis le centre - wikipédia 21. Rue étroite du centre ville d’Evora - bluesyemre 22. Temple de Diane à Evora - Blog «To Europ with Kids» 23. Tourisme rural aux alentours d’Evora, Herdade de Barradas - secretplaces 24. Place du Giraldo,place centrale à Evora - flickr 25. Le plus grand chêne liège au monde - blog queork 92
BIBLIOGRAPHIE
PETER ZUMTHOR, « Atmosphères », Birkhauser, 2006. PANAS MANTZIARAS, « La ville paysage », Rudolf Swartz et la dissolution des villes» , Metis presses, 2008. PIERRE FREY, « Learning from vernacular, pour une nouvelle architecture vernaculaire » , Actes Sud, 2010. PAOLA VIGANO , BERNARD SECCHI, « La ville poreuse, un projet pour le grand Paris et la métropole de l’après Kyoto » , Métispresses, 2011. ALVARO SIZA, « Imaginer l’évidence » , Parentheses, 2012. PAISEA MAGAZINE, « Green corridors » , Escofet , n°30, mars 2015. REPORTAGE ARTE, « La Terre en morceaux » , 2015.
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A tous ceux qui de près ou de loin ont suivi ce projet de fin d’études, A mon directeur d’études Jerôme Lafond pour son implication dans nos projets qui n’a fait qu’enrichir notre fin d’expérience scolaire en transmettant une vision passionnée de l’architecture, A ma famille, mes amis et mes collègues de PFE qui ont été le soutien nécessaire, Et enfin à ce petit détail qui a fait que le site de projet était à Evora au Portugal. Un pays qui m’est cher depuis mon année Erasmus à Lisbonne et où je pense que l’idée du projet est née d’une interrogation à propos de tas d’écorces au bord des routes d’Alentejo... C’est la fin d’une chose mais le début de beaucoup d’autres.