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LA RUE ÉMILE ZOLA MENACÉE DE PIÉTONNISATION

Obsédée par sa volonté de limiter la circulation des voitures en Presqu’île, la Mairie de Lyon s’est engagée dans un projet de piétonnisation de la rue Émile Zola. Une mesure rejetée par les commerçants qui espèrent profiter d’une réunion avec l’exécutif pour tenter d’infléchir cette décision. Sans grand espoir. Texte : Morgan Couturier -

Puisque le mois de janvier est couramment mis à profit pour formuler ses vœux, les commerçants de la rue Émile Zola auraient volontiers exprimé des attentes bien différentes de celles partagées par la mairie de Lyon. À l’aube d’une année 2023 où la question du pouvoir d’achat sera à nouveau au cœur des interrogations, les commerces concernés s’inquiètent en effet, du devenir de leur rue, alors que les rumeurs actuelles font état d’une piétonnisation prochaine. Et si la municipalité botte en touche en assurant qu’aucun projet n’est arrêté, la présence de marquages au sol, préalable à l’organisation des travaux, laisse imaginer une tout autre perspective.

À juste titre, tant le déploiement d’une entreprise spécialisée en septembre dernier, et donc le financement de son déplacement, n’a pu être ordonné sans arrière-pensée. « Ils ont également organisé une analyse des passages dans la rue. Pour eux, il y a une cohabitation trop importante avec les véhicules », révèle un commerçant, craignant un réaménagement total de son espace d’activité. « Ils aimeraient mettre un potager partagé, des bacs à compost. Pour eux, il faut que ce soit un lieu de rencontres. Mais le commerce, ils s’en fichent », poursuit ce dernier, dont la clientèle haut de gamme, principalement issue de l’Est lyonnais, limite déjà ses visites, faute de places de stationnement disponibles. Dès lors, la perspective d’appâter un public totalement différent, pas forcément en adéquation avec la cible visée, pourrait également causer du tort à ces commerces.

UN POTAGER PARTAGÉ BIENTÔT IMPLANTÉ AU CŒUR DE LA RUE ?

Pire, ces derniers redoutent une baisse de leur fréquentation, la faute à des travaux pouvant s’étendre sur une année. « La question d’une compensation financière a été balayée d’un revers de la main. Quand on les rencontre, on a l’impression d’être des gros capitalistes et qu’eux, sont des philanthropes », exposet-on, en dépit d’une certaine ouverture à un dialogue, voire à un certain compromis que pourrait être l’aménagement d’une voie semipiétonne. « Le changement, ça fait toujours peur. Il peut être positif, mais il faut que l’on soit tous dans la même direction. Et nous, on est tous d’accord pour dire que l’on ne veut pas d’une rue piétonne », avance de concert la trentaine de professionnels impliqués, encore moins favorables à la végétalisation annoncée. Un point sensible, sur lequel les commerçants se veulent inflexibles, bien que les réunions organisées ne s’avèrent guère productives. « Le projet n’est pas encore sur papier glacé, mais il existe », regrettent-ils. Alors qu’une nouvelle concertation doit être organisée, les marchands de la rue Émile Zola veulent encore croire aux promesses du Nouvel An. Celles d’un changement de pensée de la part des écologistes. Pour le bien de leur activité. Et de leur prospérité.

Les vœux de pierre oliver MAIRE DU 2ÈME

Carton plein pour le jeune maire LR de Lyon 2ème qui a réuni 500 personnes pour sa première cérémonie de vœux dans l’amphithéâtre de l’Université Catholique de Lyon. Une assistance venue en nombre, de longs applaudissements… Pierre Oliver a pu constater avec plaisir que sa cote de popularité grimpait dans son arrondissement conquis en pleine vague écolo-covid. Depuis 2 ans et demi, le successeur de Denis Broliquier sillonne son nouveau fief en tous sens, mettant en difficultés les soldats de la secte verte. La piétonisation de la rue Grenette, la suppression de 1700 places de stationnement souterrain, la hausse de 9 % de l’impôt foncier ont animé l’assistance venue pour en découdre avec le maire écolo présent ce soir-là. MP

> Reportage complet sur lyonpeople.com

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