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JOSEPH PIANZOLA UN “PERSONNAGE UNIQUE” raconté par ses amis
Deux mois qu’il les a abandonnés, sans farce, avec pour seul motif d’enjouement, la perspective de voir ses amis se retrouver à cet instant, à la table de son inconditionnel Café de la Mairie (quai Pierre Scize à Lyon 5).
L’ancien roi des Années Folles semble avoir veillé à laisser ses proches dans la joie et l’allégresse.
Il n’est pas question de pleurer, mais de rire. Encore. Résultat, voilà sa bande de toujours, prête à remonter le temps, à échanger souvenirs et clichés pour n’évoquer que les bons moments et s’accorder sur les mêmes points : il n’y en avait pas deux comme Jojo. Un personnage festif, toujours prompt à taquiner les autres.
BILLY « C’ÉTAIT LE MEILLEUR DES PAPAS »
« J’ai le souvenir d’un papa toujours joyeux, toujours là pour nous. C’est mon idole, un papa exceptionnel, un super papi. On disait souvent ‘‘c’est la fille de Jojo’’ et j’étais très fière. Cette dernière année passée en France nous a rapprochés et permis de partager plein de bons moments ensemble. Je lui dis Merci pour tout ! »
SA SŒUR JACQUELINE « IL ÉTAIT TOUJOURS LÀ POUR ME PROTÉGER »
DYLAN « ADMIRATION ET RESPECT »
« C’était un papa et un papi respecté et aimé. Je garde en mémoire sa joie de vivre et son sourire toujours présent au coin de ses lèvres. Je ne peux être qu’admiratif de ce qu’il a pu entreprendre durant sa vie. Un Grand Merci pour tout ce que tu m’as apporté et appris. »
« Je n’arrive pas à croire que je ne le reverrai plus. Il était toujours là pour me protéger. Puis c’était un bon vivant. C’est lui qui m’a appris le métier, que ce soit au 21 ou au Café de la Mairie. Aujourd’hui, ça me travaille énormément. J’en ai pour un moment ».
ENZO VALLUCCI (Flamenco Rock) « C’ÉTAIT UN MENEUR ! »
« Je l’ai connu au Pique Assiette, rue de la Baleine, où il était employé. Il avait bien accroché, avec mon beau-frère Jeannot. Puis avec moi. Je me souviens de tous ces dimanches soir, passés aux Années Folles. On y organisait des soirées costumées. C’étaient les premiers repas spectacles de Lyon. Jojo, il a tout fait sur les quais. C’était un meneur ! »
NATHALIE ET PHILIPPE “LE GORET”
(Café de la Mairie)
« NOUS RETENONS SA JOIE
DE VIVRE »
« Il était toujours au taquet. Nous retenons de lui sa joie de vivre et son esprit de fête. Il aimait rire. A Saint-Tropez, au cours d’une soirée tous ensemble, on a dansé la Macarena pour la première fois. Ce fut une soirée inoubliable. Avec lui, tu t’endormais sur la plage, il te repeignait le visage. C’était quelqu’un de taquin ».
JOËL « C’ÉTAIT VRAIMENT UN BON MEC. IL VA ME MANQUER »
MARC JEAN (ancien speaker de l’OL) « JOJO M’A TOUT FAIT DÉCOUVRIR »
« Je l’ai rencontré alors que je débutais dans la nuit. C’était au Quai Fleuri, où j’ai découvert toute la bande des quais. Cette bande m’a tout fait découvrir. C’était un autre monde. Moi, je commençais, j’étais jeune et j’étais leur petit protégé. Après, il me l’a dit à plusieurs reprises, son seul regret, c’est de n’avoir jamais pu monter un restaurant au concept original, où il faisait manger sur des cercueils ou dans des crabes. C’était ça Jojo ! »
« Jusqu’au bout, tous les jours, il m’envoyait des conneries par messagerie. Mais c’était vraiment un ami. Quand il rentrait de Thaïlande, j’étais le premier qu’il appelait pour aller manger un morceau. J’étais midi et soir avec lui. J’ai passé de vraies belles années, parce que depuis que je le connais, il a toujours été le même. Il n’a jamais changé. Il était toujours prêt à faire des blagues. Il avait rempli une Aston Martin de feuilles, mis des orties sur les essuie-glaces d’une voiture. Mieux, à l’époque des Années Folles, il était arrivé, un soir, déguisé en clochard. Les videurs n’avaient pas voulu le laisser rentrer dans son propre établissement (rires) ! »
Gilles Ghariani (Pago Pago), Jean-Pierre Gillin (Les Années Folles), Jojo Pianzola (Café de la Mairie).
Accroupis : Olivier Defour et Henri Parnet (Chabert)
ROBERT SABBADINI
(Hôtel de Paris)
« C’ÉTAIT CELUI QUI FAISAIT LE PLUS DE CONNERIES »
« C’est le plus gros merdier qui puisse exister (rires). Celui qui faisait le plus de conneries. Mais on l’aimait pour ça. Je me souviens, à un concours de coinche, il avait changé tous les lots. En 1986, toute sa bande avait muré la porte d’entrée de mon restaurant « Chez le Gros ». Jojo devait être dans le coup ».
Paul Offroy
« Je le connais depuis 50 ans. Je me souviens à l’époque, je vendais des boites de foie gras. Il s’amusait à me les voler et mon fils de 3 ans lui courait après dans la rue en criant ‘‘au voleur’’ ! Il était comme ça, il fallait toujours qu’il joue. Là-dessus, il était inépuisable. C’était un gros farceur. Il m’a tout fait. Un jour, il avait mis des photos pornos à la place de mon menu, je ne comprenais pas, tous les clients étaient morts de rire. Mais à côté de cela, c’est un mec qui a innové. Il était brillant et surtout, il avait un cœur énorme ».
BRUNO (ami de Thaïlande)
« TOUJOURS PRÉSENT
JEANNOT PLAZA (Le 42)
« C’ÉTAIT MON ACOLYTE »
« En 1978, je reprends l’Aquarius. Lui avait le 21. On s’est tout de suite lié d’amitié. Je suis le témoin de son mariage en 1980, le parrain de son fils, Dylan. C’était mon acolyte ! On avait la même façon de voir les choses. C’était un super mec. Avec lui, on ne s’ennuyait jamais. Un soir, on avait découpé les gonzesses du magazine Playboy et on les avait collées sur la façade du Café du Marché en écrivant ‘‘ouverture prochaine d’un Sex-Shop’’. Le lendemain, sur le marché, tout le monde en parlait ! »
G Rard Vannier
(Le Panier à salades)
« C’ÉTAIT UN PRODIGE »
« Moi, j’aimais bien l’appeler Joseph, alors que tout le monde l’appelait Jojo. Avec lui, le mot qui revient, c’est “unique”. Il était imprévisible. Il ne se prenait jamais au sérieux. Et pourtant, Joseph, c’était un prodige ! Il avait toujours un coup d’avance sur tout le monde. Il savait s’associer ».
POUR TOUT LE MONDE »
« Jojo, tu es mon ami depuis plus de 20 ans. Tu me manques ainsi qu’à tous tes amis de Thaïlande. Tu étais une personne adorable avec tout le monde, toujours prêt à rendre service. On ne t’oubliera jamais. Tu resteras gravé dans mon cœur à vie. On se reverra « la haut » et on recommencera à faire la fête. Tous tes ami(e)s de Thaïlande t’embrassent très fort. »