Tennis magazine hs juin 2012

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z z POSTER SHARAPOVA AZARENKA ET LA FRENCH CONNECTION z DON’T FORGET

NUMÉRO SPÉCIAL ROLAND GARROS

MENSUEL - N° 431 - JUIN 2012 - 5,80 €

La coupe de l’impossible

LE GUIDE PRATIQUE tout savoir sur le tournoi

EXCLUSIF Les confessions de Nadal

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Nadal - Djokovic

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N°431 - JUIN 2012

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34 Nadal : la huitième dimension !

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Des larmes plein la coupe Après sa défaite en quarts de finale face aux Etats-Unis, l’équipe de France a dit adieu à sa campagne 2012 de coupe Davis et à son capitaine Guy Forget, assis pour la dernière fois sur ce banc qu’il occupait depuis 1999. L’occasion pour Guy, très ému, de revenir sur ce mandat long et riche, avant de tourner la page…

Monte-Carlo Rolex Masters

En dominant en finale l’ombre de Novak Djokovic (6/3, 6/1), éprouvé par le décès de son grand-père survenu en début de semaine, Rafael Nadal a porté à huit son nombre de titres remportés (consécutivement) à Monte-Carlo. Mais autant que cette invraisemblable série, l’Espagnol retiendra aussi celle à laquelle il a enfin mis un terme, c’est-à-dire ses sept revers d’affilée essuyés face au n°1 mondial. De bon augure avant Roland Garros, où Rafa, dont les douleurs au genou se sont calmées, devrait donc bel et bien revenir en position de favori.

Coupe Davis

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Roland Garros

Suivez le guide… Roland Garros, c’est déjà dans quelques jours. Et que l’on soit joueur ou spectateur, pas question d’arriver là-bas sans une préparation optimale. Pour vous y aider, nous avons, dans ce guide spécial, répertorié, tout ce qu’il faut savoir sur le tournoi parisien, passé en revu les forces en présence et fait quelques coups de projecteurs sur certaines d’entre elles.

SPÉCIAL ROLAND GARROS LES MOMENTS FORTS ET LES PLUS BELLES IMAGES DE LA GRANDE QUINZAINE

12 juin

BIENTÔT WIMBLEDON : vue imprenable sur le tournoi légendaire « SI JE N’AVAIS PAS ÉTÉ JOUEUR DE TENNIS... » la suite de notre dossier insolite.

TECHNIQUE, MATÉRIEL, MENTAL : encore plus de conseils pour mieux jouer

RÉSERVEZ DÈS MAINTENANT CE NUMÉRO CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX www.tennismagazine.fr

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9 - Editorial 10 - Plein Cadre 15 - Bruits de couloirs 30 - A la volée 31 - Côté Court demain 34 - Monte-Carlo : Nadal en Super 8 42 - De Monte-Carlo à Roland Garros 50 - Coupe Davis : Tombés de haut 56 - Guy Forget : Souvenir d’un capitanat 64 - Fed Cup : Un « ouf » pour les Bleues 69 - Roland Garros : Tout ce qu’il faut savoir 76 - Les cotes des joueurs 93 - Poster : Maria Sharapova 102 - Djokovic et le Grand Chelem 106 - Azarenka et la « french touch » 117 - Roland Garros : le guide 128 - Entretien : Rafael Nadal 137 - Dossier : Stats en stock 141 - Autour du monde

REDACTION 160 bis, rue de Paris 92100 Boulogne-Billancourt Tél : 01.55.60.26.60 – Fax : 01.55.60.26.62 E-mail : infos@tennis-magazine.com Pour joindre votre correspondant, composez le 01.55.60.26. suivi des deux chiffres indiqués ci-après. DIRECTEUR DE LA REDACTION

Jean Couvercelle (61)

128 Rafael Nadal Entretien

Avant ce Roland Garros, où il tentera de remporter une 7e couronne et donc de devenir le seul recordman de titres dans l’histoire, Rafael Nadal nous a accordé un long face-à-face durant lequel il n’a éludé aucun sujet, même (et surtout) ceux qui fâchent… Une interview exceptionnelle qui révèle une fois de plus la classe et la force de caractère du champion espagnol.

Directeur de publicité : Christophe Tran (79) ctran@tennis-magazine.com Assistante : Anne-Sophie Tran 01.55.60.26.60 – astran@tennis-magazine.com Photogravure : Alliage Impression : Imprimerie SIEP, 77590 Bois-le-Roi. Imprimé en France

par Patrick Mouratoglou

168 - Mental par Antoni Girod

170 - Toubib

143 Ces métiers qu’ils auraient faits Dossier

par Jacques Parier

6200$,5(

171 - Points gagnants

par Patrice Hagelauer

173 - Côté France 178 - Revue de presse 180 - Courrier des lecteurs 184 - Côté Court hier 185 - Résultats 190 - Moins 15, moins 30

Relations extérieures : Marie-Caroline Gondallier de Tugny (77) Promotion et partenariats : Stéphanie Lefaucheux (71) Ventes : Pauline Couvercelle (67) Gestion : Elsa Cros (61)

PUBLICITÉ Tennis Magazine, 160 bis, rue de Paris 92100 Boulogne-Billancourt

143 - Les métiers « rêvés » des joueurs français 150 - Souvenirs de Roland 156 - Objectif France 160 - L’œil du coach

par Georges Deniau

Secrétariat : Anne-Sophie Tran (60)

ABONNEMENTS : 01.44.84.80.36 abotennis@dipinfo.fr

par Richard Evans

162 - Matériel 166 - Mieux jouer

Rédacteur en chef adjoint : Rémi Bourrières (63) Manager éditorial : Antoine Couvercelle (72), Rédaction : Anne Champomier (76), Bruno Cuaz, Patrick Meltz, Richard Evans, Bud Collins, Jacques Parier, Antoni Girod et la collaboration de Yannick Noah, Denis Lalanne, Yannick Cochennec, avec Jean-Baptiste Baretta, Amandine Reymond et Laura Genet. Pages techniques : Georges Deniau, Patrice Hagelauer, Patrick Mouratoglou. Secrétaire de rédaction : Alexandra Bavencoffe (64) Maquette : Philippe Nériny (66) Photos : Antoine Couvercelle (72), Virginie Bouyer (65) Dessins : Jacques Vivant Conception maquette : Bernard Haillouy

Qui parmi vous n’a jamais rêvé d’être un sportif célèbre ? Eh bien, nous avons demandé l’inverse aux meilleurs joueurs français, c’est-à-dire quel métier ils auraient aimé faire s’ils n’étaient pas devenu un(e) championn(e) reconnu(e). Un feuilleton à suivre en commençant ici par les deux n°1, Jo-Wilfried Tsonga et Marion Bartoli.

Tennis Magazine est édité par la Société Cardmania SA au capital de 260 000 euros RC Nanterre B 411 603 772 Principaux associés : Jean Couvercelle, président, SAS Carré de service Siège social : 160 bis, rue de Paris 92100 Boulogne-Billancourt DIRECTEUR

Jean Couvercelle

Commission paritaire : 0607K82244 Dépôt légal : à la parution I.S.S.N. : 0396-6267 Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION JEAN COUVERCELLE

Fondé en 1976

POSTER MARIA SHARAPOVA Ce numéro comporte un encart détachable de 16 pages « Guide de Nice Côte d’Azur », folioté en romains, pour les éditions PACA ; un encart détachable de 16 pages « Guide de Strasbourg », folioté en romains, pour les éditions AlsaceLorraine + départements 25 et 90 ; ainsi qu’un encart abonnement collé p. 37 pour les numéros en kiosque et un encart de 2 pages « Stages François Manuel » pour toutes les éditions nationales.

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1976 - 1996 1996 - 2008 Tennis Magazine ISSN 0396-6267, is published monthly, 11 times per year (except january) by Cardmania SA, c/o USACAN Media Dist. Srv. Corp. at 26 Power Dam Way Suite S1-S3, Plattsburgh, NY 12901. Periodicals Postage paid at Plattsburgh, NY, POSTMASTER: send address changes to Tennis Magazine c/o Express Mag, PO box 2769, Plattsburgh, NY 12901-0239


Taille géant Jean COUVERCELLE

Ils sont tous les deux face aux plus grands des défis. Ici, les impressions se substituent aux sondages, le débat, même si l’on s’y rend aussi coup pour coup, est d’une autre nature et l’élection a lieu en sept tours. Mais ce duel, et la comparaison avec la présidentielle qu’on vient de vivre s’arrêtera là, a également quelque chose d’historique au niveau du sport qui nous passionne. En jeu, un exploit, dont la réussite de l’un privera l’autre… si toutefois les deux candidats à « la coupe de l’impossible » se retrouvent face à face en ce dimanche 10 juin.

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A ma droite, Novak Djokovic, n°1 mondial, à une levée de réaliser une forme de Grand Chelem, c’est-à-dire d’être détenteur en même temps des quatre titres majeurs, gagnés donc consécutivement. Exploit réalisé seulement par deux champions dans l’histoire du jeu, Donald Budge en 1938, et Rod Laver en 1962 et 1969. Deux hommes qui avaient remporté les quatre tournois dans l’année calendaire, ce qui ajoute à la performance. Mais à une époque de concurrence moindre, et sur deux surfaces différentes. Le Serbe réussira-t-il à monter la dernière marche, que cinq autres champions seulement ont pu essayer, en vain, de gravir à travers le temps, Crawford, Hoad, Sampras, Federer et Nadal ? Le défi est de taille… A ma gauche, Rafael Nadal, n°2 mondial, en passe de devenir le seul recordman du nombre de titres à Roland Garros, qu’il partage avec Björn Borg. L’Espagnol est « chez lui » dans ce stade où il n’a perdu qu’une fois, quand ses genoux ont crié grâce face à Robin Söderling, en 2009. Porter le record à sept titres ne serait pas seulement placer la barre très haut. Ce serait aussi mettre un terme à une réussite insolente de Djokovic en Grand Chelem, après une série d’échecs plus douloureux les uns que les autres de l’Espagnol dans des finales mémorables, dont la dernière en Australie après un combat de près de six heures ! Le défi est de taille… Et pour Djokovic comme pour Nadal, l’objectif est d’autant plus difficile à atteindre que celui qui est pour beaucoup le meilleur joueur de tous les temps, Roger Federer, peut troubler ce duel tant attendu comme il l’avait fait l’an dernier en mettant un terme à l’invincibilité du Serbe à l’issue d’une somptueuse demi-finale. Et que chacun connaît le danger, au moins sur un match, re-

présenté par tous les joueurs – et ils sont assez nombreux – capables de hisser leur tennis au niveau des meilleurs. A l’image de John Isner en 2011, qui sans être encore le champion qu’il est devenu, avait contraint Nadal à jouer son unique match en cinq sets à Roland Garros. C’était au premier tour, là où se battent, la raquette entre les dents, les joueurs de l’ombre, ceux qui ont manifesté ces derniers mois leur mécontentement devant le montant des prix attribués aux sans-grade dans les premiers tours des tournois du Grand Chelem. Au point d’évoquer une menace de « grève », forcément mal comprise du grand public, mais prise assez au sérieux par les organisateurs pour que Roland Garros, comme Wimbledon augmentent sensiblement les prix pour les battus des trois premiers tours, beaucoup plus, en proportion, que pour les héros des derniers jours. Un débat apaisé, on le souhaite, mais pas clos, loin de là, car les joueurs veulent obtenir une part plus importante du « gâteau » des Grands Chelems. Nous en reparlerons, inévitablement. D’autant plus que l’égalité des prix dont bénéficient aujourd’hui les femmes pourrait, à terme, être remise en question.

En jeu, un exploit, dont la réussite de l’un privera l’autre… si toutefois les deux candidats à « la coupe de l’impossible » se retrouvent face à face en ce dimanche 10 juin.

Le tennis féminin, où une hiérarchie semble – enfin ? - se dessiner, avec l’accession de Victoria Azarenka à la place de n°1 mondiale lors de son premier triomphe en Grand Chelem en Australie, et le retour progressif de Maria Sharapova vers le sommet. Là aussi, le défi est de taille, puisqu’il s’agit pour la plus Française des Biélorusses de remporter une deuxième levée du Grand Chelem consécutive, et surtout pour la grande Maria de compléter sa collection de titres majeurs avec le seul qui lui manque. Avec les deux championnes dont les cris sont les plus perçants à chaque frappe de balle, et les deux hommes qui prennent le plus de temps entre chaque point, ce Roland Garros, si les deux têtes de série vont au bout au masculin comme au féminin, ne manquera pas de susciter, au-delà de l’exploit sportif, d’autres commentaires… z

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SOHLQ FDGUH


Cette fois, c’est fini… La défaite contre les Etats-Unis vient d’être consommée, sur les courts du Monte-Carlo Country Club. L’équipe de France est éliminée (voir p.50), et pour Guy Forget, le capitaine, qui avait annoncé sa dernière campagne, c’est le moment des derniers mots publics. Il s’adresse aux supporters, au staff, à ses joueurs, et sait exprimer les mots venus du cœur. Impossible d’échapper à cette émotion qui envahit chacun, et en particulier les membres de cette équipe. Il est vrai que 14 ans de capitanat (voir p.56), ça crée de tels liens qu’une rupture, même programmée, ne peut être que douloureuse…


SOHLQ FDGUH


Ils avancent d’un pas décidé, nos amis pompiers. Tous masqués, sauf un, qui porte fièrement la lance d’incendie. Mais au fait, cette tête-là ne vous dit pas quelque chose ? Il ressemble à s’y méprendre à… Non, ce n’est pas possible ! La preuve, page 143…


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« Je n’étais pas satisfait du système. C’est pourquoi tout va changer, pour les garçons comme pour les filles. »

EHRMANN/AFP/GETTY

Love etc.

Ukrainian cancan

Même s’il est le fils du meilleur perchiste de tous les temps, Serguei Bubka Jr (25 ans) n’est pas forcément le plus souple des joueurs du circuit comme on peut le voir ici en compagnie de deux authentiques pompom girls de l’équipe de football des Miami Dolphins. Dans ce french cancan improvisé (on devrait plutôt parler d’Ukrainian Cancan le concernant), il n’a pas hésité tout de même à risquer le ridicule dans une opération de promotion du tournoi (avouez qu’il nous a tendu... la perche !) On se souvient que Richard Gasquet n’avait pas hésité lui non plus à lever la jambe en de pareilles circonstances il y a quelques Jean Gachassin, années. On ne sait pas comment sa petite à propos de la amie Victoria Azarenka (ils sont tous les désignation du capitaine deux résidents monégasques) a apprécié sa prestation scénique mais on ne doute en coupe Davis et pas qu’elle l’ait prise avec le sens de l’huen Fed Cup. mour qui caractérise sa nature optimiste. Cet entraînement un peu particulier ne lui a pas trop mal réussi à Miami puisqu’il est parvenu à se qualifier pour le tableau final avant d’éliminer Ernests Gulbis (pas mal pour un 170e mondial), et de contribuer à la victoire de l’Ukraine sur Chypre en coupe Davis. z

Cette photo n’est pas la première du genre, mais on ne se lasse pas de vous montrer ces deux tourtereaux qui, quatre ans après le début de leur idylle, continuent de filer le parfait amour. Arnaud Clément et sa compagne, la chanteuse Nolwenn Leroy, avaient encore une fois l’air très câlin, dans les tribunes du Monte-Carlo Country Club, début avril, pour assister à la rencontre de coupe Davis entre les Etats-Unis et la France. La coupe Davis qu’Arnaud connaît très bien, puisqu’il a porté le maillot pour la première fois en 2000 et disputé 18 rencontres. L’Aixois, 34 ans, pourrait même la découvrir sous un autre jour très vite, lui qui fait partie des prétendants au poste de capitaine, laissé vacant par Guy Forget, après 14 ans de bons et loyaux services (voir p.56). Une nouvelle mission pour Arnaud qui n’a toutefois pas (encore) mis un terme à sa carrière de joueur. Quant à Nolwenn, après la Bretagne, elle pourra peut-être faire une reprise de la fameuse chanson d’Edith Piaf « Mon légionnaire », en remplaçant ces mots par « Mon capitaine »... z

La French touch Quand une n°1 mondiale rencontre une ex n°1 mondiale, de quoi parlent-elles ? Eh bien, visiblement quand elles sont sur un court – et ça n’étonnera personne ! –, Victoria Azarenka et Amélie Mauresmo préfèrent l’action aux paroles. Si, comme Amélie nous l’a confié dans ce numéro, les deux jeunes femmes ont beaucoup communiqué depuis le début de leur collaboration début avril à Monte-Carlo, c’était avant, et après les séances sur le terrain. Amélie a donc accepté de donner un petit coup de main à Vika. Et de la faire « transpirer » ! Sur cette photo, la Biélorusse travaille ses accélérations sous la direction active de la Française, qui a donc rejoint la « French Connection », le clan français de Vika. Sam Sumyk, son entraîneur, Jean-Pierre Bruyère, son chiropracteur, et Julien Jeanpierre, son sparring-partner, évoquent pour nous la personnalité de la jeune championne (voir p. 106). Cette préparation à l’accent français l’aidera peut-être à accomplir un nouvel exploit en remportant un deuxième titre du Grand Chelem après l’Open d’Australie en janvier. z www.tennismagazine.fr

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Le grand plongeon Cap ou pas cap ? Toujours le roi de la déconne (même s’il s’est sérieusement assagi !), Michaël Llodra a de nouveau voulu amuser la galerie, lors du tirage au sort du quart de finale de coupe Davis contre les Etats-Unis, qui avait pour cadre le superbe Monte-Carlo Beach. En voyant le plongeoir de 3 mètres, au bord de la piscine, il a parié avec ses partenaires qu’il sauterait du haut, tout habillé, dès la fin du tirage. Mika a fait mine de s’exécuter, il s’est positionné, et alors que tout le monde n’attendait que ça, Mika s’est dégonflé, et a fait demi-tour, avançant le prétexte que Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga avaient déjà quitté les lieux, tout en promettant de revenir pour faire le grand plongeon et cas de victoire française. Hélas, ce ne fut pas le cas, on le sait. Et le futur papa (d’un troisième enfant), au lieu de rire, a pleuré le dimanche, en écoutant Guy Forget prononcer ses derniers mots de capitaine (voir p. 10). z

FACEBOOK

Elle voulait passer sous les 3h30. L’objectif d’Amélie Mauresmo lors du marathon de Paris a été plus qu’atteint. Après avoir bouclé celui de New York en 2010 en 3h40m20s, l’ex n°1 mondiale a en effet franchi la ligne d’arrivée en seulement 3h16m46s ! Une véritable performance pour la Française qui portait le dossard n°1573 et courait sous les couleurs de l’Institut Curie, fondation pour la lutte contre le cancer. « Je ne sais même pas quoi vous dire après ce temps de fou », a commenté l’ancienne vainqueur de Wimbledon, qui avait quitté Monte-Carlo, où Victoria Azarenka avait fait appel à ses services, pour quelques heures seulement. La Française a aussi tenu à remercier son préparateur physique Xavier Moreau (1574), qui a couru à ses côtés tout comme Alexia Dechaume-Balleret notamment. A la retraite depuis 2009, « Amé » semblait aussi « fit » (voire plus) que lors de ses plus belles années. Quand elle se fixe des objectifs, on l’a vu, Amélie les relève, le plus souvent, haut la main, quitte à tirer la langue... Quel sera son prochain ? Peut-être celui de devenir le nouveau capitaine de coupe Davis de l’équipe de France, son nom ayant été cité pour succéder à Guy Forget. A moins qu’il ne s’agisse, ce serait moins « révolutionnaire », du capitanat de la Fed Cup ? Ou (et) d’un rôle élargi au sein de la FFT ? Les discussions, en forme de marathon, se poursuivent depuis longtemps... z

JEAN.CATUFFE

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Un temps canon

Récompense princière

Après avoir reçu la plus haute distinction nationale des mains du président de la Serbie, Boris Tadic, en février dernier, Novak Djokovic, considéré comme le « meilleur am-

bassadeur de son pays », a cette fois été décoré par la Principauté de Monaco où il réside depuis plusieurs années. Le Prince Albert de Monaco accompagné de la Princesse

Charlène a profité du tournoi de Monte-Carlo pour lui décerner, sous les yeux de sa jolie fiancée Jelena Ristic, la Médaille en Vermeil de l’Education Physique et des Sports. Cette médaille récompense les personnes qui contribuent au développement de l’éducation physique et des sports dans la Principauté. Nul doute qu’elle est justifiée. Il ne manque maintenant que deux médailles « d’or » : celle de Roland Garros, et celle des Jeux Olympiques. Mais celles-là, il doit aller les chercher lui-même, sur le terrain. Les plus dures à conquérir ! z

« Je suis vraiment curieux de voir Wimbledon avec des joueurs habillés en couleurs. » Novak Djokovic à propos des JO.

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Pourtant, au tirage au sort, tout avait bien commencé (en bas). Mais il y a des matches, comme ça, qui ne se terminent pas bien et où les deux joueurs sont tout proches d’en arriver aux mains. Une main, c’est justement ce dont il est question, et d’un doigt en particulier, celui de Radek Stepanek tourné d’une drôle de manière lorsqu’il salua (à sa façon !) au filet son adversaire du jour, Janko Tipsarevic, lors du quart de finale de coupe Davis entre la République Tchèque et la Serbie. Une poignée de main qui n’en était pas une, très dédaigneuse, et même injurieuse...Un match remporté par le Serbe 9/7 au cinquième set après 5h07 de jeu (avant que les Tchèques ne s’imposent au final 4-1). Une rencontre houleuse donc où les esprits s’échauffèrent pour en arriver à ce geste pas joli-joli... « C’est vraiment une honte qu’une si grande nation de tennis comme la République Tchèque soit représentée par un homme comme lui », commenta ensuite Tipsarevic sur Twitter. L’arbitre de la rencontre, le Français Pascal Maria, souligna lui le fair-play du Serbe sans s’arrêter sur le comportement du Tchèque. Il y a des silences qui veulent tout dire... z

VIT.SIMANEK/AP/SIPA

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Mon petit doigt m’a dit

Les inséparables Depuis Wimbledon 2010 et leur face-à-face historique au cours duquel ils ont très largement battu le record du match le plus long de l’histoire en ne se séparant qu’après 11h05 de lutte intense, John Isner et Nicolas Mahut ne se quittent plus. Et s’ils racontent être devenus assez proches après ce duel épique, le destin se charge aussi de les réunir. Après une coïncidence étrange qui les a opposés

au premier tour de Wimbledon l’an dernier, c’est la coupe Davis qui s’en mêle ! Pour sa première sélection en équipe de France comme sparring partner, Nicolas a encore retrouvé John sur sa route. D’où cette photo de « vieux copains » lors du tirage au sort. Et même s’ils ne se sont pas affrontés directement, c’est encore Isner qui est sorti vainqueur ! Ce qui n’a pas empêché cette accolade plus chaleureuse encore qu’avec les autres Français à l’issue de la rencontre. A noter que dans le match des n°1 face à Tsonga, la seule fois où Isner a perdu son service, c’est au moment où Mahut avait abandonné le banc tricolore quelques minutes. De là à y voir un (autre) signe du destin... z

Pas très sérieux tout ça On connaissait depuis longtemps les valeurs de travail et de sérieux défendues par Toni Nadal, l’oncle et entraîneur de toujours de Rafael. On savait moins qu’il pouvait aussi se

livrer à quelques petites facéties comme ce T-shirt qu’il arborait à Miami lors d’une séance d’entraînement. « You cannot be serious » (Vous n’êtes pas sérieux !) : il s’agit bien sûr de la phrase mythique prononcée par John McEnroe à l’encontre des arbitres du monde entier avec lesquels il n’était pas toujours d’accord ! Cette phrase est d’ailleurs devenue le titre de son autobiographie parue en 2002. Exactement à l’opposé du comportement exemplaire toujours prôné par Toni. Comme quoi on peut être... sérieux, et avoir de l’humour ! z

« Les émotions sont plus fortes chaque année, parce que vous avez un an de plus, et ne Rafael Nadal savez pas combien de chances il vous reste. » 18

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Un « garde du corps » imposant pour Jo-Wilfried Tsonga en la personne de Ronny Turiaf, 2,08 m. Les deux champions se sont connus à l’INSEP à l’époque où ils espéraient devenir des professionnels du tennis et du basket et leurs rêves de jeunesse se sont largement concrétisés. Ils se sont retrouvés à Miami à l’occasion du Masters 1 000 où Ronny est venu soutenir Jo lors de son match du troisième tour tandis que Jo était invité à assister au match du Miami Heat (la nouvelle équipe de Ronny) face au Dallas Mavericks. A Key Biscayne, Jo a aussi bénéficié du

traitement de faveur dont profitent les joueurs avec des déplacements en voiturette de golf. Mais ce petit véhicule électrique est en fait une authentique voiture de police estampillée Miami-Dade Police et pilotée par un garde du corps, si l’on peut dire, un agent en uniforme qui porte le revolver à la ceinture. Cela permet évidemment d’assurer la sécurité des champions lors de leurs déplacements dans le stade. A défaut de la taille du basketteur, il avait une autre arme.... Jo et Ronny devraient se retrouver à Londres lors des Jeux Olympiques. Avec armes et bagages comme on dit. z

Un double très people Comme il est de tradition en marge de l’Open de Monte-Carlo, le prince Albert aime reprendre la raquette pour disputer un petit match amical. Cette année, il faisait équipe avec Arnaud Boetsch face à une équipe composée de Guy Forget et de Patrick Poivre d’Arvor. Jusquelà, rien d’étonnant. Le plus surprenant dans cette affaire est celui

NIVIÈRE/VILLARD/SIPA

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Garde rapprochée

qui a été recruté pour jouer les arbitres. Le Roumain Ilie Nastase (au centre) est un ancien vainqueur du tournoi monégasque (trois titres entre 73 et 76) mais il était aussi réputé pour son tempérament de feu et on ne compte pas les incidents qui l’ont opposé aux officiels à sa grande époque. Mais il est bien connu que les braconniers font les meilleurs gardeschasses... De plus, faut-il le préciser, cette rencontre entre gentlemen ne nécessitait pas vraiment l’intervention d’un arbitre de chaise... Dans ce monde-là, on ne triche pas, monsieur... mais on peut se tromper, comme tout le monde ! z

De Monte-Carlo à Besançon Nouveau coup dur pour Julien Benneteau. Il s’est sérieusement blessé lors du huitième de finale qui l’opposait à Andy Murray sur la terre battue du Monte Carlo Country Club. A 5-5 dans le premier set, il s’est effondré en allant chercher une balle profonde sur sa droite et la sanction est sévère : entorse de la cheville droite avec arrachement ligamentaire et surtout fracture du coude droit qui nécessite au moins trois semaines d’immobilisation. Murray, qui s’est très vite rendu compte de la gravité des choses, arrive en courant un sac de glaçons à la main. Solidarité qui fait du bien, mais qui ne consola pas Julien : ses chances de se qualifier pour les J.O. de Londres sont désormais très minces. Il est allé se changer les idées à Besançon deux jours plus tard en endossant le rôle de supporter de l’équipe de France de Fed Cup, accompagnant ainsi son entraîneur et compagnon de Pauline Parmentier, Loïc Courteau (à g.). La cheville bandée et le bras en écharpe, il a manifesté son enthousiasme avec... modération mais application, comme on le voit ici avec son petit drapeau. Des encouragements efficaces néanmoins si l’on en juge par la large victoire française 5-0 (voir notre reportage p. 64). z

« Aujourd’hui le joueur de tennis est devenu une PME à lui seul avec agent, entraîneur, Guy Forget préparateur physique… » 20

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J.OZANA/AP/SIPA

Elles n’ont pas changé...

Happy Easter Drôle de chasse aux œufs pour Yannick Agnel à RoquebruneCap-Martin, près de MonteCarlo. Convié en voisin – il s’entraîne à l’Olympique Nice Natation – à effectuer le tirage au sort pour déterminer l’ordre des matches de la rencontre du quart de finale de coupe Davis opposant la France et les

Etats-Unis, le double champion de France de natation devait choisir l’un des quatre œufs en chocolat renfermant chacun le nom d’un joueur. Un clin d’œil bien sûr au week-end de Pâques durant lequel avait lieu cette rencontre. Et, sous le regard attentif du juge-arbitre de la rencontre, le Suisse Andreas Egli, le géant des bassins (1,98 m) a plutôt bien fait son travail en dévoilant le nom de Jo-Wilfried Tsonga qui a donc eu la tâche, de lancer cette rencontre. Avec le succès que l’on connaît face à Ryan Harrison. Mais c’est un autre géant, des courts cette fois-ci, l’Américain John Isner (2,06 m), qui allait gâcher le week-end de Pâques des Français. Que voulez-vous, on ne fait pas de défaites sans casser des œufs... z

AP/SIPA

L’équipe tchèque de Fed Cup est au top, au propre comme au figuré. A l’instar de Petra Kvitova représentée sur ce poster géant avec son trophée de Wimbledon dans un centre commercial d’Ostrava, les quatre coéquipières (de g. à d. : Lucie Hradecka, Andrea Hlavackova, Lucie Safarova et Petra Kvitova) ont joué les mannequins d’un jour avec une robe très colorée choisie par Petra elle-même. Elle se sont même retrouvé en vitrine pour une séance photo un peu surréaliste où elles ont joué le jeu à la perfection. Cette petite récréation ne les a pas empêchées d’être très efficaces sur le court puisqu’elles se sont qualifiées pour leur deuxième finale consécutive dans l’épreuve aux dépens de l’équipe d’Italie 4-1. Elles affronteront la Serbie pour le titre les 3 et 4 novembre prochains et il n’est pas sûr qu’elles arboreront ces mêmes tenues. z

Plus de quarante ans séparent ces deux photos et pourtant les protagonistes n’ont pas changé (ou si peu...). Ces huit joueuses qui brandissaient un billet de un dollar le 23 septembre 1970 (montant du contrat symbolique qu’elles avaient signé avec Gladys Heldman, directrice d’un magazine de tennis, pour le lancement d’un circuit féminin de tennis) ont été à l’origine du premier tournoi pro 100 % féminin en 1971 à Houston et plus tard de la création de la WTA qui leur a permis d’obtenir des prix comparables à ceux de leurs homologues masculins (voir p. 178). Les huit joueuses d’origine (debout de g. à d.) Valerie Ziegenfuss, Billie Jean King, Nancy Richey, Peaches Bartkowicz, Kristy Pigeon et au premier rang de g. à d. Judy Tegart Dalton, Kerry Melville Reid, Rosy Casals et Gladys Heldman ont été réunies début avril à Charleston pour une nouvelle photo permettant de mieux réaliser tout le chemin qui a été parcouru depuis. Seule Gladys Heldman (et pour cause, elle est décédée en 2003) a été remplacée par sa fille Julie (ancienne championne elle aussi). Cette réunion a été organisée dans le cadre du 40e anniversaire de la Family Circle Cup, à Charleston. Quel parcours accompli depuis le premier circuit WTA qui réunissait 19 tournois en 1971 pour une dotation globale de 309 000 dollars jusqu’aux 57 tournois d’aujourd’hui qui offrent plus de 90 millions de dollars, faisant du tennis le premier sport féminin. z

« Je dois vivre avec la maladie chaque jour et chaque jour je dois être plus forte mentalement que les autres joueuses. » Venus Williams 22

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J.OZANA/AP/SIPA

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Classe mannequin


Tombez la chemise !

Stupéfaction, état de choc, incrédulité, déception quand Maria Sharapova a créé le buzz en postant sur son profil facebook une coiffure où sa longue chevelure blonde avait été largement raccourcie. Près de 10 000 commentaires, des réseaux sociaux en ébullition, la nouvelle avait fait le tour du monde en un instant avec des réactions en tous genres. Au point

à la rumeur... Même si, cheveux longs ou courts, Maria Sharapova est toujours aussi séduisante. De son côté, à Monte-Carlo, Andy Murray, lui, n’a pas fait dans la dentelle... mais ça n’a pas suscité autant de réactions, il faut bien le dire ! « Je me suis fais ça moi-même. Mon préparateur physique a une tondeuse. J’ai voulu essayer. » Spectaculaire, même si, à l’image de Samson, il tirait aussi sa force de sa chevelure... car les résultats n’ont pas suivi pour l’instant. En attendant que ça repousse ? C’est peutêtre pour masquer ce crâne

rasé que Murray est entré sur le court, à la manière de Monfils ou d’Azarenka, avec un énorme casque vissé sur ses oreilles. A bon entendeur, salut ! z

FACEBOOK

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FACEBOOK

Ça coupe court

que la championne et star russe s’est sentie obligée de démentir le lendemain qu’elle s’était fait couper les cheveux, en révélant qu’elle avait en fait porté une perruque pour les besoins d’une séance photo et d’essais de différentes coiffures. C’est ce qu’on appelle couper court

Et si c’était ça aussi, l’égalité des sexes ? Tomber la chemise, ou le maillot, en signe d’euphorie après une victoire, on voit souvent ça dans le sport masculin. Chez les filles, c’est plus rare, on le comprend. Mais pas « impossible ». La preuve : tellement heureuse d’avoir apporté le dernier point à l’équipe de France de Fed Cup, Pauline Parmentier a fait tomber « la chemise » à Besançon. Sous les regards attentifs de Stephan Brun (à d.), chargé des relations joueurs-presse à la FFT, et du journaliste de Sport +, Lionel Buton, qui se demandaient peutêtre jusqu’où Pauline Parmentier pouvait aller... Elle s’est arrêtée là. Est-ce parce que sa victoire sur la Slovène Petra Rampre n’offrait « que » le maintien dans le groupe mondial II aux filles de Nicolas Escudé ? Toujours est-il que la joie

est à la hauteur du soulagement ressenti par Pauline et ses coéquipières Virginie Razzano, Stéphanie Foretz-Gacon et Kristina Mladenovic (voir p. 64). z

Happy birthday Jo

Une surprise attendait JoWilfried Tsonga après sa victoire contre Philipp Kohlschreiber lors de son entrée en lice au tournoi de Monte-Carlo. Pour la première fois dans sa carrière professionnelle, le Français disputait en effet un match le jour de son anniversaire. En ce 17 avril, pour ses 27 ans, les organisateurs lui

avaient donc concocté un gros gâteau et Jo s’est empressé d’en souffler les bougies. Plus facile d’éteindre des bougies que les flammes auxquelles les pompiers – le métier qu’il aurait aimé faire, si... – sont souvent confrontés (voir p. 143). Le n°1 français, outre la victoire, et le gâteau, a été gâté puisqu’il a reçu comme cadeaux (entre autres) un pullover bleu, une bouteille de vin blanc et un album, offert par Tennis Magazine, en souvenir du reportage que notre journal avait réalisé lorsqu’il avait retrouvé sa famille au Congo, en 2008. Le jour où la finale de Monte-Carlo aura lieu un 17 avril, Jo aura un beau cadeau à s’offrir... à défaut d’être né un certain dimanche de juin, ou de juillet... z

SONDAGE : UN AUTRE GRAND CHELEM POUR VIKA ? Encore une fois, vous avez été très nombreux à participer à nos sondages sur le site www.tennismagazine.fr puisque plus de 2000 votants ont répondu à la question : « Victoria Azarenka gagnera-t-elle un autre titre du Grand Chelem cette année ? ».

Oui 68,29%

Non 31,71%

à Roland Garros 14,63 % à Wimbledon 19, 51 % à l’US Open 34,15%

«Je suis étonnée. J’ai reçu plus de messages après avoir posté cette photo sur Maria Sharapova Facebook que quand j’ai gagné un Grand Chelem ! » 24

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Ivan nous manquera de son sport – il a notamment été président du conseil des joueurs. Après avoir reçu un hommage sur l’écran géant du court central où Novak Djokovic et Roger Federer lui ont témoigné toute leur amicale sympathie, le grand Croate n’a pas pu retenir ses larmes lors de la cérémonie durant laquelle le directeur du tournoi, Zeljko Franulovic (à d.), lui a décerné un trophée pour l’ensemble de sa carrière. Il va pouvoir désormais s’occuper de sa famille, lui qui vient d’avoir un deuxième enfant et que l’on le voit ici à la sortie du court serrer dans ses bras son grand fils, Leonardo, sous les

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Hommage à Vladimir

Les doigts levés vers le ciel, Novak Djokovic vient de lancer un message de communion à son grand-père Vladimir dont il a appris la mort le matin même pendant un entraînement aussitôt interrompu. La scène se passe sur le court central du Monte Carlo Country Club quelques instants après sa victoire en huitièmes de finale face à Alexander Dolgopolov (2/6, 6/1, 6/4) et avant que le n°1 mondial ne quitte le court en larmes, préférant zapper la conférence de presse d’après

match qu’il se sentait incapable de tenir. Nole entretenait un lien très fort avec son grand-père paternel qui s’était beaucoup occupé de lui lors du conflit en exYougoslavie. Il a néanmoins trouvé la force morale de poursuivre le tournoi, avant de s’incliner en finale face au maître des lieux, Rafael Nadal, sans pouvoir assister aux funérailles organisées le jour des demi-finales. Nole a déclaré avoir manqué d’énergie face à l’Espagnol après une semaine chargée en émotion même s’il s’est dit persuadé que l’esprit de Vladimir continuerait à l’accompagner tout au long de sa vie. z

yeux de Brad Drewett (à g.), le président de l’ATP, au sein de laquelle Ivan Ljubicic sera sans doute amené à jouer un rôle important (voir p.141). Tennis Magazine présente ses meilleurs voeux pour cette deuxième vie à celui qui a promis, un jour ou l’autre, de revenir dans le monde du tennis. z

Les malheurs d’Andrea Si une joueuse n’a pas de chance cette année, c’est bien elle. Dans le genre, elle est n°1 mondiale... Mais ce titre fictif, elle s’en passerait bien, la malheureuse Andrea Petkovic, sortie du court sur une jambe à Stuttgart, grâce à l’appui d’une autre n°1 mondiale, la vraie cette fois, son adversaire du jour et néanmoins copine, Victoria Azarenka. Encore une fois, le sort s’acharne sur Andrea. Déjà absente pendant trois mois depuis avant l’Open d’Australie, à la suite d’une fracture de fatigue au dos, l’Allemande s’est sérieusement blessée à la cheville droite, seulement quelques jours après son retour, et après avoir tout juste passé un tour... Petko, 24 ans et actuellement 12e mondiale, souffre d’une rupture de deux ligaments, et devrait être immobilisée pendant trois mois, ce qui la prive de Roland Garros, Wimbledon, et vraisemblablement des J.O. de Londres. Après deux graves blessures – elle s’était déjà rompu un ligament au genou en 2008 – Andrea a réagi en vraie championne, en annonçant qu’elle reviendrait une troisième fois pour reprendre le fil d’une carrière

poursuivie jusqu’à présent par la poisse. Victoria Azarenka a fait preuve d’une grande solidarité avec Andrea Petkovic, l’une des joueuses les plus appréciées du circuit pour son intelligence, son humour et sa gentillesse, en lui « prêtant » son épaule. Elle s’est montrée moins bonne camarade face à Maria Sharapova en finale en la heurtant d’un coup d’épaule lors d’un changement de côté... à moins que ce ne soit l’inverse. Mais partons du principe que c’est la cadette qui devait laisser passer « l’ancienne »... z

KIENZLE/AFP

Une semaine après les larmes de Guy Forget sur le court central du MonteCarlo Country Club, l’émotion était une nouvelle fois au rendez-vous à Monaco au 1er jour du tournoi. A 33 ans, après sa défaite au 1er tour face à son compatriote Ivan Dodig, Ivan Ljubicic tirait sa révérence après 17 années de bons et loyaux services... l’un de ses points forts sur le court ! Bons comme sa 3e place mondiale atteinte en 2006, son succès en coupe Davis avec la Croatie en 2005 et ses 10 titres (dont un Masters 1000 à Indian Wells en 2010). Et loyaux comme le fair-play qui le caractérisait sur le court comme en dehors ainsi que pour son investissement au sein

« Le plaisir je l’ai eu après, quand je suis retourné au vestiaire et que les joueurs Ivan Ljubicic m’ont fait une standing-ovation. J’avoue : j’étais un peu fier. » 26

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z Wozniacki donne de la voix. La

Danoise a enregistré une chanson aux airs electro-pop intitulée « Oxygen ». Rassurez-vous, l’ex n°1 mondiale ne se lance pas dans une nouvelle carrière, cette initiative ayant pour but de récolter des fonds afin de soutenir les équipes paralympiques danoise et polonaise. Pour vous faire un avis, rendez-vous sur notre site internet tennismagazine.fr rubrique « le meilleur du web ». z Wozniacki encore. Mais sur le

court cette fois. La Danoise – qui s’était séparée de son coach Ricardo Sanchez après l’Open d’Australie – et son père ont décidé de donner plus de responsabilités à Sven Groeneveld, coach du team adidas mis à disposition des joueurs portant la marque aux trois bandes. z Sharapova reste joignable. Après

Motorola et Sony, un troisième fabricant téléphonique devient le sponsor de Maria Sharapova. La n°2 mondiale vient de signer un contrat de trois ans avec la marque coréenne Samsung. Ce contrat ne concerne pour l’instant que la Russie, son pays natal, et les pays de l’ex-URSS mais un partenariat plus global pourrait être annoncé dès l’année prochaine. Reste à lui téléphoner...

porté le moindre titre depuis plus de deux ans. z Radwanska vire Bikic. Trois jours après la victoire de sa joueuse, Agnieszka Radwanska, à Miami, Borna Bikic a été limogé par la Polonaise. Le Croate entraînait Agnieszka et sa sœur Urszula depuis janvier. La n°4 mondiale travaille par ailleurs avec Tomasz Wiktorowski. z Valse des entraîneurs, suite.

Svetlana Kuznetsova a mis fin à sa collaboration avec Olga Morozova, avec qui elle retravaillait depuis quatre mois. Elle a choisi de s’entraîner avec l’Israélien Amos Mansdorf, ex-18 e mondial en 1987. La Belge Yanina Wickmayer a elle mis un terme à sa deuxième tentative de collaboration avec Patrick Mouratoglou, qu’elle avait retrouvé en septembre 2011. Elle a engagé à ses côtés sa capitaine de Fed Cup avec la Belgique, Ann Devries.

z Isner 12 e homme. En délogeant

Mardy Fish de la 9e place mondiale, John Isner est devenu le 16 avril (très furtivement) le 12e joueur à devenir n°1 américain. Avant lui, Stan Smith, Jimmy Connors, John McEnroe, Andre Agassi, Michael Chang, Brad Gilbert, Jim Courier, Pete Sampras, Andy Roddick, James Blake et donc Mardy Fish avaient atteint cette place.

z Djokovic remplace Federer. Le

Suisse ayant décliné la proposition, c’est finalement Novak Djokovic qui affrontera Rafael Nadal le 14 juillet dans le stade Santiago-Bernabeu pour fêter les 110 ans du Real Madrid. Les bénéfices de cette exhibition – qui pourrait battre le record du monde du nombre de spectateurs pour un match de tennis – seront reversés à la fondation Rafael Nadal et à celle du club Merengue.

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z Nouveau coach pour Llodra. Après

sa défaite au 1er tour du Masters 1 000 de Monte-Carlo, Michaël Llodra a officialisé sa collaboration (au moins jusqu’à l’US Open) avec Stéphane Simian, qui l’avait déjà accompagné sur les tournois de Rotterdam et Marseille. Simian, 44 ans, 41e joueur mondial en 1993, avait mis un terme à sa carrière en 1998 et était resté depuis à l’écart du circuit.

z Pas de J.O. pour Bartoli. On s’y attendait, c’est désormais officiel, Marion Bartoli n’ira pas aux Jeux Olympiques de Londres. Malgré les souhaits du ministre des Sports, David Douillet, la FFT a appliqué son règlement à la lettre et a refusé la participation de la n°1 française à cet évènement. Pour pouvoir prétendre à la sélection, la n°7 mondiale aurait dû se rendre disponible pour jouer en Fed Cup au moins une fois en 2011 ou 2012, sans poser de condition à sa venue. z Krajan de Cibulkova à Jankovic.

Après deux ans de collaboration, Dominika Cibulkova a décidé de se séparer de son entraîneur Zeljko Krajan. Le Croate n’est pas resté longtemps seul puisqu’il est désormais l’entraîneur de Jelena Jankovic. La Serbe, ex-n°1 mondiale, n’a plus rem-

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z Coria et Davydenko papas. L’ancien

joueur argentin Guillermo Coria, finaliste de Roland Garros en 2004, et sa femme Carla sont les heureux parents d’un petit garçon nommé Thiago. Nikolay Davydenko et sa femme Irina ont eu une petite fille. Tennis Magazine présente ses meilleurs vœux aux deux familles. z Deux wild-cards pour les J.O. La

Fédération Internationale a déjà attribué deux invitations pour le tableau femmes des Jeux Olympiques de Londres. Les heureuses bénéficiaires sont la représentante du Liechtenstein, Stephanie Vogt, 22 ans, qui avait déjà reçu une wild-card à Pékin mais n’avait pu l’honorer en raison d’une blessure. Ainsi que la Paraguayenne Veronica Cepede Royg (20 ans). Ces invitations sont destinées aux nations alignant de petites délégations olympiques, et dont les joueurs n’ont pas un classement suffisant pour être qualifiés. z Wimbledon change de tête. Richard Lewis a été nommé directeur du All England Tennis Club de Wimbledon. Agé de 57 ans, cet ancien membre de l’équipe de Grande-Bretagne de coupe Davis (entre 1977 et 1983) et ex-n°66 mondial, remplace ainsi Ian Ritchie qui avait quitté ses fonctions en décembre dernier. Il était jusqu’alors président de la Fédération anglaise de rugby à XIII. z Chardy débouté. Le

tribunal de grande instance de Pau a rendu son verdict dans l’affaire Fontang/Chardy (Frédéric Fontang avait attaqué son ancien joueur pour rupture de contrat abusive). Le triUn record pour Lisa Raymond. En redevenant n°1 mondiale en bunal a estimé que « le double le 23 avril, Lisa Raymond (à g.) a battu un record. A 38 ans, contrat de collaboration elle est en effet la n°1 mondiale la plus âgée de l’histoire (simple conclu en mars 2010 à et double, hommes et femmes confondus). Durant toute sa careffet rétroactif au 1er janrière, l’Américaine a remporté 78 titres (dont 6 en Grand Chelem) vier 2009 entre les deux et a déjà été victorieuse à quatre reprises cette saison aux côtés de hommes n’est affecté sa partenaire Liezel Huber. d’aucun vice de consentement. » Il « déboute z Le central de Charleston renomJérémy Chardy de sa demande de nullité mé. A l’occasion de la 40e édition du du contrat » qui est donc dans l’obligation tournoi, le court central du tournoi de de verser à son ex-coach la somme de Charleston a été nommé court Billie 157 058,97 €. Il ne reste que quelques Jean King, en hommage à l’ancienne jours au Palois si celui-ci désire faire joueuse américaine, l’une des fonappel. datrices du circuit féminin WTA (voir z Du changement dans le calendrier Revue de presse p.178).

dès 2014. L’historique tournoi de San Jose (ATP 250), deuxième plus ancien tournoi (1889) disputé sur le sol américain vivra sa dernière édition l’an prochain. Le tournoi de Memphis (ATP 500) deviendra lui un ATP 250 dès 2014. Enfin, un tournoi mixte (ATP 500 et WTA) sera créé à Rio de Janeiro (Brésil), cette même année, à une date et sur une surface pas encore déterminées. z Wimbledon augmente sa dota-

tion. Comme ceux de Roland Garros, et plus encore, les organisateurs du tournoi de Wimbledon ont annoncé une hausse de la dotation globale de leur prochain tournoi. Celle-ci atteint désormais 16,1 millions de livres (environ 19,7 millions d’euros), soit une hausse de 10% par rapport à l’an passé. Les joueurs et joueuses éliminés au premier tour verront leurs gains augmenter de 26% pour atteindre 17 800 €. Les vainqueurs toucheront eux 1 450 000 € (+4,5 % par rapport à 2011). z Capriati intronisée. Jennifer

Capriati va faire son entrée au fameux Hall of Fame, le « musée du tennis » situé à Newport, aux EtatsUnis. Agée aujourd’hui de 36 ans, l’ex-n°1 mondiale sera intronisée lors d’une cérémonie officielle le 14 juillet prochain. Capriati, dont la carrière a été marquée par des problèmes personnels, a remporté trois titres du Grand Chelem et une médaille d’or aux J.O. de Barcelone.

z Fish n’ira pas aux J.O. Médaillé

d’argent à Athènes en 2004, Mardy Fish s’est engagé à disputer le tournoi de Washington, qui aura lieu la même semaine que les Jeux Olympiques de Londres, renonçant ainsi à participer aux J.O. L’Américain, victime d’un malaise lors du Masters 1000 de Miami, avant d’être éliminé d’entrée à Houston, n’a toujours pas indiqué la date de son retour à la compétition.

z Darcis mécontent. L’abandon de Carlos Berlocq au 1 er tour du Masters 1000 de Monte-Carlo face à l’Italien Potito Starace après seulement 23 minutes (4-2) n’a pas été au goût de Steve Darcis. En cas de forfait de l’Argentin, c’est en effet lui qui aurait pris sa place dans le grand tableau. « Pas évident d’être lucky loser quand des gars qui ont des déchirures montent sur le terrain ! Ça me rend dingue ! », a confié le Belge sur twitter. Touché au mollet, Berlocq avait déjà abandonné la semaine précédente à Houston.

BON ANNIVERSAIRE MAI

16 Gabriela Sabatini (42 ans), Nuria Llagostera Vives (32 ans), Lukasz Kubot (30 ans), 17 Renzo Furlan (42 ans), Tony Roche (67 ans), Cindy Chala (21 ans), Stéphane Robert (32 ans), 18 Michaël Llodra (32 ans), Yannick Noah (52 ans), Lionel Barthez (45 ans), 19 Miloslav Mecir (48 ans),

20 Alberto Mancini (43 ans), 21 Ivo Minar (28 ans), Lucie Hradecka (27 ans), 22 Jurgen Melzer (31 ans), Novak Djokovic (25 ans) 23 John Newcombe (68 ans), 24 Tamarine Tanasugarn (35 ans), Karim Alami (40 ans), Fabio Fognini (25 ans), 25 Rainer Schuettler (36 ans),

Stéphane Huet (40 ans), 26 Guillaume Rufin (22 ans), 27 Pat Cash (47 ans), Jonathan Eysseric (22 ans), 28 Pascal Portes (53 ans), Catherine Tanvier (47 ans), 29 Sébastien Grosjean (34 ans), 30 Magnus Norman (36 ans), Jean-Michel Pequery (34 ans),

Alexandra Dulgheru (23 ans), Guillermo Garcia-Lopez (29 ans), 31 Dominique Monami 5 Scott Draper (38 ans), (39 ans) Ekaterina Bychkova (27 ans), 6 Björn Borg (56 ans), JUIN 1er Justine Henin (30 ans), 7 Anna Kournikova Olivier Delaître (45 ans), (31 ans), Mahesh Bhupathi (38 ans), Ekaterina 2 Nikolay Davydenko Makarova (24 ans), (31 ans), 3 Rafael Nadal (26 ans), 8 Kim Clijsters (29 ans), 4 Nenad Zimonjic (36 ans), Lindsay Davenport (36 ans), Nadia Petrova (30 ans), Anna Lena Groenefeld Aurore Ughetto (23 ans), (27 ans),

Timea Baczinszky (23 ans), Anastasia Myskina (31 ans), 9 Emilie Loit (33 ans), Irakli Labadze (31 ans), Fabien Morel (25 ans), 10 Kaia Kanepi (27 ans), 11 Jean-François Bachelot (35 ans), 14 Paradorn Srichaphan (33 ans), Steffi Graf (43 ans), 15 Cédric Pioline (43 ans).


DU 14 AU 20 MAI

Victoria Azarenka sera la favorite après son excellent début de saison. La n°1 mondiale tentera de s’imposer pour la première fois à Rome, où sa meilleure performance reste une demi-finale en 2009. Maria Sharapova, tenante du titre et battue par la Biélorusse en finale de l’Open d’Australie et d’Indian Wells, lui contestera ce titre comme elle l’a fait à Stuttgart ! Tout comme Serena Williams, dangereuse sur toutes les surfaces et qui s’est déjà im-

ROME posée à Charleston pour son premier tournoi sur terre de la saison. Sans oublier l’Italienne Francesca Schiavone, qui participera à ses quinzièmes Internationaux d’Italie d’affilée et qui est comme transformée lorsqu’elle évolue sur terre battue. Enfin, citons Agnieszka Radwanska, titrée récemment à Miami, et Caroline Wozniacki, déjà lauréate de quatre titres sur terre battue dans sa jeune carrière.

PRONOS

2011 - 1/2 finales : Sharapova (7) b. Wozniacki (1) 7/5, 6/3 ; Stosur (6) b. Na Li (4) 7/6, 6/0. Finale : Sharapova (7) b. Stosur (6) 6/2, 6/4 2010 - 1/2 finales : Martinez Sanchez b. Ivanovic 6/4, 6/2 ; Jankovic (7) b. S. Williams (1) 4/6, 6/3, 7/6. Finale : Martinez Sanchez b. Jankovic (7) 7/6, 7/5 2009 - 1/2 finales : Safina (1) b. V. Williams (4) 6/7, 6/3, 6/4 ; Kuznetsova (7) b. Azarenka (6) 6/2, 6/4. Finale : Safina (1) b. Kuznetsova (7) 6/3, 6/2.

Victoria Azarenka

2 427 975 € - 56 JOUEURS - TERRE BATTUE (MASTERS 1 000)

PRONOS

ROME 2 168 400 $ - 56 JOUEUSES - TERRE BATTUE Chez les femmes, la concurrence va être rude.

POUR LE TITRE : Nadal, Djokovic OUTSIDERS : Federer

POUR DES SURPRISES : Ferrer, Berdych, Simon

2011 - 1/2 finales : Nadal (1) b. Gasquet (16) 7/5, 6/1 ; Djokovic (2) b. Murray (4) 6/1, 3/6, 7/6. Finale : Djokovic (2)b. Nadal (1) 6/4, 6/4. 2010 - 1/2 finales : Nadal (3) b. Gulbis 6/4, 3/6, 6/4 ; Ferrer (13) b. Verdasco (6) 7/5, 6/3. Finale : Nadal (3) b. Ferrer (13) 7/5, 6/2 2009 - 1/2 finales : Nadal (1) b. Gonzalez (12) 6/3, 6/3 ; Djokovic (3) b. Federer (2) 4/6, 6/3, 6/3. Finale : Nadal (1) b. Djokovic (3) 7/6, 6/2.

Lorsque l’on observe le palmarès des sept dernières années des Internationaux d’Italie – troisième Masters 1 000 de la saison sur terre battue après Monte-Carlo et Madrid – on y voit que deux noms : ceux de Rafael Nadal et Novak Djokovic. Le Majorquin est le recordman de victoires (5) de l’épreuve organisée au Foro Italico. Il n’a d’ailleurs connu la défaite qu’à deux reprises à Rome, en 2008 où, blessé,

POUR LE TITRE : Azarenka OUTSIDERS : Sharapova, S.Williams

POUR DES SURPRISES : Schiavone, A.Radwanska, Wozniacki

Rafael Nadal

il s’était incliné d’entrée contre Juan Carlos Ferrero, et en 2011. Ces deux années, c’est le Serbe qui s’imposa. L’an dernier, après avoir vaincu Nadal en finale à Madrid, Djokovic avait récidivé, s’imposant en deux sets en finale contre l’Espagnol. Cette année, le n°1 mondial va tenter de conserver son titre et son dauphin au classement sera une nouvelle fois son principal concurrent dans cette quête. Deux fois finaliste à Rome, Federer tentera lui de s’imposer pour la première fois dans la capitale italienne. En 2006, il avait obtenu deux balles de match contre Nadal en finale avant de finalement s’incliner après 5h05. Une rencontre qui restera comme l’une des plus belles jamais disputée sur la terre battue italienne. D’autres joueurs peuvent surprendre, comme notamment David Ferrer, finaliste en 2010, Tomas Berdych ou Gilles Simon, demi-finalistes à Monte-Carlo.

A la veille de Roland Garros, en Belgique, au Royal Primrose Tennis Club, des joueuses effectueront leurs derniers réglages sur terre battue. En l’absence de la tenante du titre, Caroline Wozniacki, c’est Agnieszka Radwanska qui sera tête de série n°1 de cette deuxième édition de l’Open de Bruxelles. La Polonaise, dans une très bonne dynamique cette saison après ses victoires à Dubaï et Miami, a toutes ses chances de s’imposer et d’accroître son capital confiance avant le grand rendezvous de la Porte d’Auteuil. Marion Bartoli, qui n’a jamais remporté de titre sur terre battue aura elle aussi faim de victoire tout comme Angelique Kerber, titrée en février à Coubertin et le mois dernier à Copenhague. La surprise pourrait aussi venir de Julia Goerges, lauréate sur la terre battue de Stuttgart en 2011. Enfin, Yanina Wickmayer, l’enfant du pays, aura elle à cœur de bien faire devant son public. 2011 - 1/2 finales : Wozniacki (1) b. Schiavone (3) 6/4, 4/6, 6/3 ; Peng (8) b. Zvonareva (2) 6/3, 6/3. Finale : Wozniacki (1) b. Peng (8) 2/6, 6/3, 6/3

POUR LE TITRE : A. Radwanska OUTSIDERS : Bartoli, Kerber

STRASBOURG 220 000 $ - 32 JOUEUSES - TERRE BATTUE

voir Côté France p. 175

POUR DES SURPRISES : Goerges, Wickmayer

Agnieszka Radwanska

POUR LE TITRE : Schiavone

DU 20 AU 26 MAI

OUTSIDERS : Barthel, Medina Garrigues

POUR DES SURPRISES : Begu, Babos, Parmentier

2011 - 1/2 finales : Bartoli (1) b. Medina Garrigues (7) 6/1, 6/2 ; Petkovic (2) b. Hantuchova (6) 6/4, 3/6, 6/4. Finale : Petkovic (2) b. Bartoli (1)6/4, 1-0 ab. 2010 - 1/2 finales : Sharapova (1) b. Medina Garrigues (5) 4/6, 6/2, 6/2 ; Barrois b. King 2/6, 6/2, 7/6. Finale : Sharapova (1) b. Barrois 7/5, 6/1. 2009 - 1/2 finales : Hradecka b. Morita 6/0, 1-0 ab. ; Rezaï b. Kutuzova 6/4, 6/2. Finale : Rezaï b. Hradecka 7/6 (2), 6/1.

NICE

398 250 € - 28 JOUEURS - TERRE BATTUE (ATP 250)

voir Côté France p. 174

PRONOS

& 7t &2857 '(0$,1

637 000 $ - 30 JOUEUSES - TERRE BATTUE

PRONOS

BRUXELLES

PRONOS

DU 21 AU 26 MAI

POUR LE TITRE : Simon OUTSIDERS : Isner, Almagro

POUR DES SURPRISES : Andujar, Gasquet, Davydenko

2011 - 1/2 finales : Almagro (3) b. Berdych (2) 6/4, 6/4 ; Hanescu b. Dolgopolov (5) 6/3, 6/3. Finale : Almagro (3) b. Hanescu 6/7, 6/3, 6/3 2010 - 1/2 finales : Gasquet b. Starace 7/6, 7/6 ; Verdasco (2) b. L. Mayer 7/6, 7/5 ; Finale : Gasquet b. Verdasco (2) 6/3, 5/7, 7/6.

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DU 11 AU 17 JUIN

HALLE

QUEEN’S

Comme chaque année, quelques-uns des meilleurs joueurs mondiaux se sont donné rendez-vous à

Pour préparer le troisième Grand Chelem de l’année, le Queen’s semble le tournoi idéal. Le prestigieux Queen’s Club de Londres, créé en 1886, est en effet situé à quelques encablures de Wimbledon et accueille toujours un plateau prestigieux. John McEnroe, Boris Becker, Pete Sampras entre autres s’y sont déjà imposés. Tenant du titre, Andy Murray essaiera de remporter un troisième trophée en Grande-Bretagne, devant son public. Passé à quelques points de renverser le Britannique l’an passé lors d’une finale disputée le lundi en raison de la pluie, Jo-Wilfried Tsonga voudra prendre sa revanche. Même s’il est un peu plus en retrait cette saison, Andy Roddick – déjà titré à quatre reprises – pourrait refaire parler de lui à Londres sur une surface qu’il apprécie tant. Finaliste à Eastbourne en 2011, Janko Tipsarevic a prouvé qu’il avait lui aussi le pied vert. Il pourrait créer la surprise, tout comme Juan Martin Del Potro et Gilles Simon, qui voudront réaliser une première grosse performance sur gazon à l’occasion de ce tournoi.

663 750 € - 28 JOUEURS - GAZON (ATP 250)

625 300 € - 56 JOUEURS - GAZON (ATP 250)

Halle, au lendemain de Roland Garros, pour leurs premiers pas sur gazon. Créé de toute pièce en 1993 par Gerry Weber, homme d’affaire allemand spécialisé dans la mode, le « Gerry Weber Open » a signé un partenariat à vie avec Roger Federer. Le Suisse a déjà remporté l’épreuve à cinq reprises et sera logiquement favori cette saison. Mais pour la première fois depuis 2005, Rafael Nadal – qui boude le tournoi du Queen’s pour des raisons fiscales – sera de retour en Allemagne pour lui contester le titre. Vainqueur ici-même en 2007 de son seul tournoi sur herbe, Tomas Berdych sera aussi à surveiller. Ses lourdes frappes et son excellent service seront difficiles à contrer. Des armes que possèdent également Bernard Tomic, quart de finaliste à Wimbledon l’an passé, et Milos Raonic, vainqueur en double à Halle en 2011 avec Robin Haase. Enfin, pourquoi ne pas mettre une petite pièce sur le revenant allemand Tommy Haas qui s’était imposé en 2009. 2011 - 1/2 finales : Kohlschreiber b. Monfils (3) 6/3, 6/3 ; Petzschner b. Berdych (2) 7/6, 2/6, 6/3. Finale : Kohlschreiber b. Petzschner 7/6, 2-0 ab. 2010 - 1/2 finales : Federer (1) b. Petzschner 7/6, 6/4 ; Hewitt (8) b. Becker 6/7, 7/6, 6/2. Finale : Hewitt (8) b. Federer (1) 3/6, 7/6, 6/4. 2009 - 1/2 finales : Haas b. Kohlschreiber 2/6, 7/6, 7/6 ; Djokovic (2) b. Rochus 7/6, 6/4. Finale : Haas b. Djokovic (2) 6/3, 6/7, 6/1

PRONOS

Roger Federer

POUR LE TITRE : Federer OUTSIDERS : Nadal, Berdych

POUR DES SURPRISES : Tomic, Raonic, Haas

2011 - 1/2 finales : Tsonga (5) b. Ward 6/3, 7/6 ; Murray (2) b. Roddick (3) 6/3, 6/1. Finale : Murray (2) b. Tsonga (5) 3/6, 7/6, 6/4 2010 - 1/2 finales : Fish b. Lopez (8) 6/3, 6/4 ; Querrey (7) b. Schuettler 6/7, 7/5, 6/3. Finale : Querrey (7) b. Fish 7/6, 7/5. 2009 - 1/2 finales : Murray (1) b. Ferrero 6/2, 6/4 ; Blake (6) b. Roddick (2) 4-4 ab. Finale : Murray (1) b. Blake (6) 7/5, 6/4.

PRONOS

& 7t &2857 '(0$,1

Andy Murray

POUR LE TITRE : Murray OUTSIDERS : Tsonga, Roddick

POUR DES SURPRISES : Tipsarevic, Del Potro, Simon

AGENDA GRAND CHELEM Roland Garros 27 mai – 10 juin (voir p.69)

ATP Jusqu’au 13 mai Madrid, Espagne (3 973 695 $) Terre battue bleue, 56 joueurs.

terre battue 8 équipes

14-20 mai

Rome, Italie (2 427 975 €) Terre battue, 56 joueurs. 20-26 mai Nice (398 250 €) Terre battue, 28 joueurs Düsseldorf, Allemagne (800 000 €) Coupe du monde par équipe,

11-17 juin Queen’s, Londres, Grande-Bretagne (625 300 €) Gazon, 56 joueurs. Halle, Allemagne (663 750 €) Gazon, 28 joueurs

Bruxelles (637 000 $) Terre battue, 30 joueuses

WTA Jusqu’au 13 mai Madrid, Espagne (5 189 603 $) Terre battue bleue, 64 joueuses. 14-20 mai Rome, Italie (2 168 400 $) Terre battue, 56 joueuses 19-26 mai Strasbourg (220 000 $) Terre battue, 32 joueuses

11-17 juin Birmingham, Grande-Bretagne (220 000 $) Gazon, 56 joueuses Bad Gastein, Autriche (220 000 $) Terre battue, 32 joueuses.

Victoria Azarenka

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Super 8 MONTE-CARLO ROLEX MASTERS NADAL 8e !

En ce dimanche 22 avril, jour du 1er tour de l’élection présidentielle en France, il n’était pas question, à Monte-Carlo, de quinquennat, mais plutôt de septennats : celui qui allait se prolonger, et celui qui allait, du même coup, forcément s’achever sur le central, théâtre ce jour-là d’un face-à-face particulièrement attendu entre les deux leaders, le droitier Novak Djokovic et l’homme de gauche Rafael Nadal. A l’issue de cette finale de rêve, la deuxième en Principauté entre les deux meilleurs joueurs du monde après celle de 2009, un septennat devait forcément s’achever, disions-nous : la formidable série de 7 titres consécutifs de Nadal sur le Rocher, ou la non moins incroyable série de 7 victoires (7 finales…) de Djokovic sur l’Espagnol.

Miroir, ô mon beau miroir, suis-je toujours le plus fort sur terre battue ? Oui Rafa, pour l’instant du moins…

DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX À MONTE-CARLO JEAN COUVERCELLE, REMI BOURRIÈRES ET ANTOINE COUVERCELLE (PHOTOS)

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Huitième titre en Principauté et toujours la même joie ! Il est vrai que celui-là, assorti d’une victoire en finale contre Djokovic, avait une saveur particulière.

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LE FILM

MONTE-CARLO ROLEX MASTERS NADAL 8e !

. Les années passent et Rafael Nadal (n°2) reste invincible à Monte-Carlo où il porte à huit son incroyable série record de titres consécutifs. Au passage, il met fin à une série de sept défaites d’affilée face à Novak Djokovic (n°1), totalement « absent » d’une finale où il est balayé 6/3, 6/1. Le Serbe était il est vrai chamboulé par le décès de son grand-père survenu au milieu du tournoi, ce qui avait failli provoquer son retrait. . Arrivé en Principauté dans l’incertitude, suite à sa blessure au genou qui l’avait poussé au forfait à Miami, Nadal, tout en avouant ressentir encore quelques douleurs, se rassure quant à son niveau de jeu. Avant Djokovic, il efface dans l’ordre Nieminen (6/4, 6/3), Kukushkin (6/1, 6/1), Wawrinka (7/5, 6/4) et Simon (6/3, 6/4), sans perdre donc le moindre set. Il s’octroie ainsi son 47e titre et surtout son 20e Masters 1 000, un record là encore, qu’il partageait jusque-là avec Federer (19), le grand absent de la semaine monégasque. . L’invité surprise des demi-finales est donc Gilles Simon (n°9), premier Français demi-finaliste sur le Rocher depuis Richard Gasquet en 2005. Le Niçois, parfaitement préparé puisqu’il avait disputé la coupe Davis face aux Etats-Unis dans le même stade une semaine auparavant, bat pour la première fois de sa carrière deux top 10 dans le même tournoi : Janko Tipsarevic (n°7) en huitièmes (6/0, 4/6, 6/1) et… Jo-Wilfried Tsonga (n°4) en quarts (7/5, 6/4). . On note en revanche un absent de marque dans le dernier carré : Andy Murray (n°3), battu en quarts par Tomas Berdych (n°6) (6/7, 6/2, 6/3) qui accroche ensuite Djokovic en demies (4/6, 6/3, 6/2). Mais la principale surprise de la semaine est la défaite d’entrée de David Ferrer (n°5), finaliste sortant, légèrement malade, et sèchement battu par Thomaz Bellucci (6/3, 6/2).

Pour la première fois depuis le Masters 2010, Rafael Nadal serre la main de Novak Djokovic en vainqueur. L’image valait d’être immortalisée ! Huitième couronne consécutive pour Rafael Nadal à Monte-Carlo, où il n’a toujours pas subi le moindre revers depuis 2003…

Tout était donc en place pour cette sorte de jugement dernier. Même la météo s’était stabilisée après une semaine que l’on qualifiera de très moyenne (averses, vent..) et l’on avait hâte d’assister à ce royal premier sprint intermédiaire sur la longue étape menant le peloton du circuit à Roland Garros. Mais c’était sans compter sur un dramatique événement extérieur qui allait, indirectement, « empêcher » en quelque sorte le bon déroulement de cette finale : « vidé émotionnellement » au bout d’une semaine où il aura perdu une énergie folle à lutter contre le deuil lié à la perte de son grand-père, survenu le matin même du jour (le jeudi) où il devait jouer son deuxième match contre Dolgopolov, Djokovic n’était pas vraiment Djokovic. Et de duel, il n’y eut pas, ou pas plus de quelques minutes. Rafael Nadal n’eut qu’à se baisser pour « ramasser » son rival à la petite cuillère et ce qui était censé être la plus terrible de ses huit finales princières fut en fait l’une des plus « faciles », du moins l’une des plus expéditives (6/3, 6/1).

. Le tournoi est par ailleurs marqué par la grave (double) blessure de Julien Benneteau, victime d’une entorse de la cheville et d’une fracture du coude en chutant lourdement alors qu’il était en train de mener la vie dure à Murray en huitièmes (6-5, ab.) Cruel pour Julien qui, après avoir sorti Marcel Granollers et Jürgen Melzer (n°15), voit certainement ses rêves de Jeux Olympiques s’envoler. . Soulignons enfin les adieux d’Ivan Ljubicic à la compétition, après une défaite presque anecdotique d’entrée face à son compatriote Ivan Dodig (6/0, 6/3). Le Croate de 33 ans avait annoncé depuis plusieurs semaines vouloir jouer son dernier tournoi à Monte-Carlo, où il réside. . Les absents : Federer, Fish, Del Potro, Isner, Monfils, Gasquet.

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L’accolade sympa entre Rafa et son papa, visiblement pas peu fier, sous l’œil attendri de sa maman et de sa petite amie Xisca…


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MONTE-CARLO ROLEX MASTERS NADAL 8e !

La joie n’en était pas moins grande, à peine altérée, pour l’Espagnol. Joie de « refleurir », comme d’habitude, au moment où revient le printemps et la terre battue, lui qui n’avait pas remporté le moindre titre depuis Roland Garros l’an dernier. Joie de constater que son genou gauche, meurtri à Miami, avait bien tenu le choc, même si la douleur n’avait pas complètement disparu. Joie de voir certains aspects de son jeu se (re)mettre en place à commencer par le service, principale satisfaction « technique »

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de sa semaine. Joie de poursuivre sa « gargantuesque » série de victoires sur ce court qui est celui « où je me sens le mieux au monde », comme il nous l’avait encore répété dans l’entretien exclusif qu’il nous avait accordé quelques jours auparavant (voir p.128). Joie d’inscrire un 20e Masters 1 000 à son palmarès, ce qui, au passage, est aussi un record. Et joie bien sûr, on a envie de dire surtout, de mettre enfin un terme à cette maudite hémorragie de défaites face à ce diable de Serbe. Et même si celui-ci n’était pas

Toujours autant d’engagement (et de souplesse !) dans les frappes de Novak Djokovic. Mais en finale, le Serbe était vidé émotionnellement.

tout à fait lui-même, ça compte. Dans les statistiques comme dans les esprits, à quelques semaines de Roland Garros… Si Rafa a incontestablement marqué des points en vue du grand rendez-vous parisien, le fait est que l’on n’a pas encore eu toutes les réponses aux questions


LE GRAND 8 Unique dans l’histoire du tennis de haut niveau ! Rafael Nadal a gagné un 8 e titre consécutif à Monte-Carlo, tournoi qu’il a donc remporté tous les ans depuis 2005. Son unique défaite à Monte-Carlo remonte à 2003 face à Guillermo Coria, quand il n’avait que 16 ans. Absent (blessure) en 2004, il n’a depuis concédé que 6 sets en 42 rencontres ! Jusqu’à présent, seul Guillermo Vilas avait gagné huit fois un même tournoi, en l’occurrence Buenos Aires, mais « seulement » sept fois de suite, entre 1973 et 1977 (en janvier et en décembre). Rafael Nadal confirme ainsi son titre de « champion » de Monte-Carlo, où le Britannique Reggie Doherty avait été sacré six fois entre... 1897 et 1904 ! que l’on pouvait se poser. Les prochaines échéances sur terre battue, notamment bien sûr Madrid et Rome, aideront à y voir un peu plus clair. Notamment sur la capacité de Djokovic à rebondir, le rôle exact qu’Andy Murray – battu en quarts par

Berdych – peut jouer à long terme dans ce Big Four, la manière parmi lesquels Roger Federer saura prendre le train de la terre battue en marche et aussi l’étalonnage précis des outsiders du Big Four sur cette surface, outsiders dont les Français pourraient être présents en masse, on l’a vu (voir par ailleurs)… Des questions qui se posent encore, donc, comme nous le faisons dans les pages suivantes. Mais une certitude : le tournoi de Monte-Carlo reste, lui, toujours aussi fringant, avec un nouveau record de spectateurs battu (un peu plus de 127 000) et toujours pas le moindre sentiment de lassitude à l’égard de ce parfum de luxe et ce décor de carte postale qu’on ne cesse de glorifier depuis maintenant… 106 éditions. Dont huit trustées par un roc espagnol qui semble faire tout autant partie du paysage, désormais, que ce Rocher surplombant ce petit coin de paradis depuis des millénaires. z

Après avoir appris le matin même le décès de son grand-père chéri, Novak Djokovic a trouvé la force d’aller sur le court, et de battre Dolgopolov. Il a bien sûr dédié son succès à l’être disparu… Lorsqu’il est bien disposé, Tomas Berdych, demi-finaliste pour la deuxième fois à MonteCarlo, demeure redoutable pour n’importe qui. Il a sorti Murray, et n’était vraiment pas loin contre Djokovic.

Andy Murray (à g.) était un peu court (comme sa nouvelle coupe de cheveux !) en quarts face à Tomas Berdych auteur d’un gros match.

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MONTE-CARLO ROLEX MASTERS LES FRANÇAIS

Du mieux en deuxième semaine !

de le voir capable d’être performant sur terre battue. Avec l’amélioration de l’état de son dos, « Gilou » est redevenu ce poison indécrottable dont même Rafael Nadal a eu toutes les difficultés à trouver l’antidote. Et le revoilà aux portes du top 10 ! Que du positif pour lui, donc. Que du malheur en revanche pour Julien Benneteau, qui jouait, à 30 ans, son meilleur tennis, et venait d’atteindre son meilleur classement (27e). Il a été fauché en plein vol alors qu’il résistait bien à Murray en huitièmes de finale. Une lourde chute passée en boucle à la télévision, et un terrible diagnostic (entorse de la cheville et surtout fracture du coude) qui devrait le laisser sur le car-

Un match entre Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, deux copains d’enfance qui se connaissent par cœur, c’est forcément particulier. Et c’est « Gilou » qui a su le mieux gérer ce contexte délicat.

reau jusqu’à, on peut le penser, Roland Garros. Inclus, peut-être. S’envolent aussi certainement ses espoirs de coiffer sur le poteau Richard Gasquet pour la qualification olympique. Ce dernier, forfait (comme Gaël Monfils) pour une blessure à la cheville, a donc fait, sans jouer, une bonne opération.

En tennis comme dans la vie, il est rare d’avoir le droit à une deuxième chance. D’une certaine manière, même si le contexte avait changé, c’est un peu ce qui était donné aux Français, une semaine après avoir connu, dans cette même enceinte, une cruelle désillusion en coupe Davis. Chassant les fantômes et confortés dans leurs repères, JoWilfried Tsonga et surtout Gilles Simon ont su saisir cette deuxième chance, le premier ayant été battu par le second en quarts de finale, un stade où l’on n’avait pas vu deux Français en même temps ici depuis 1998 (Pioline et Santoro). Dans des conditions humides et face à un adversaire qu’il ne connaît que trop, Tsonga est passé à côté. Mais a néanmoins plutôt réussi son tournoi, avec deux vic-

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Enfin débarrassé, on espère durablement, de ses problèmes de dos, Gilles Simon a retrouvé toute l’efficacité de son jeu de contre. Terrible image, passée en boucle à la télévision : Julien Benneteau qui se tord de douleur à terre, après une lourde chute contre Murray. Il se tient le poignet, mais ce sont en réalité le coude (fracture) et la cheville (entorse) qui sont touchés.

toires sur Kohlschreiber et Verdasco et une 5e place mondiale consolidée grâce à la défaite d’entrée de Ferrer. Mais la palme est donc à remettre à Gilles Simon, devenu le premier Tricolore depuis Gasquet en 2005 à se hisser dans le dernier carré, lançant une énième piqûre de rappel à ceux doutant toujours

Tandis que Michaël Llodra et Guillaume Rufin (qualifié) ont perdu d’entrée, un autre Français a passé un tour qui vaut bien plus que ça : invité, Paul-Henri Mathieu a enregistré face à Donald Young son premier succès sur un Masters 1 000 sur terre battue depuis… trois ans (Rome 2009). Et le genou tient le coup ! Et si « Paulo »… ? z


DE MONTE-CARLO À ROLAND GARROS

Répétition générale... 42

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Novak Djokovic tente d’agresser Nadal, comme il avait si bien su le faire lors de leurs sept derniers matches. Mais cette fois, à Monte-Carlo, le cœur n’y était pas. Pour Rafa, si… La suite au prochain épisode.

Le grand rendez-vous de la terre battue approche, et déjà, c’est bien normal, nous avons relevé des indices qui pourraient nous permettre d’y voir un peu plus clair… On est loin évidemment de connaître (toutes) les réponses, ce qui n’empêche pas de se poser les questions. Et s’en poser, dit-on, c’est déjà y répondre en partie. Sans avoir cette prétention, c’est ce que nous essayons de faire dans ces pages, avec cette sorte de répétition générale, entamée à Monte-Carlo...

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DE MONTE-CARLO À ROLAND GARROS

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NOVAK DJOKOVIC EST-IL MOINS BIEN QUE L’AN DERNIER n peu, sans doute. Mais comment Uaussi aurait-il pu être mieux, ou même bien ? Rappelons que l’an dernier, le Serbe avait débarqué à Roland Garros sans avoir perdu le moindre match de l’année, une formidable série de 41 victoires qui avait finalement pris fin en demifinales à Paris face à Federer. Cette année, Djokovic ne pouvait que faire moins bien. Et c’est ce qui s’est passé puisqu’il a abordé le mois de mai avec déjà trois (!) défaites au compteur, l’une en demi-finales à Dubai face à Murray, l’autre en demifinales à Indian Wells face à Isner, et la troisième en finale à Monte-Carlo

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Novak Djokovic pourrait réaliser un véritable exploit en remportant à Roland Garros un 4e Grand Chelem d’affilée. Même si le Serbe ne semble pas aussi « facile » que l’an dernier...

face à Nadal. C’est cette dernière qui est sans doute la plus « embêtante » pour lui car, même si l’on ne répètera jamais assez qu’il n’était pas dans son état normal durant ce match, reste qu’il a relâché une partie de son emprise, au moins psychologique, sur l’Espagnol. Il était intéressant de voir comment « Nole » allait réagir. Sur le plan purement tennistique, pendant que son rival faisait des efforts manifestes pour trouver la solution, lui n’a pas fait montre, depuis l’Australie, d’un niveau de jeu « exceptionnel » – tout est relatif… –, même à Miami où il s’était imposé sans perdre un set.

A dire vrai, il n’a jamais donné l’impression de se remettre en question comme a pu le faire Nadal, conforté, on peut le comprendre, dans sa série de victoires. Le voilà donc avec pas mal de choses à remettre en place d’ici Roland Garros où, rappelons-le, il sera aux portes du défi ultime : remporter un 4e titre du Grand Chelem consécutif, exploit sur lequel Federer et Nadal notamment (voir p.102) se sont cassé les dents avant lui, et réalisé seulement par deux hommes (Budge et Laver) dans toute l’histoire du jeu. Une pression supplémentaire indéniable sur ses épaules…


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RAFAEL NADAL A-T-IL « REPRIS LA MAIN » EN VUE DE ROLAND GARROS ui, on peut dire ça comme ça. Oplètement D’accord, il ne l’avait jamais comperdu. Quand vous êtes tenant du titre d’un tournoi que vous avez gagné six fois en tout et où vous n’y avez perdu qu’un match dans toute votre carrière (face à Söderling en 2009, en huitièmes de finale), et encore parce que vous étiez blessé, rien ni personne ne saurait remettre en question votre statut d’ultra-favori. Rien ni personne, vraiment ? Dans le cas de Nadal, il y a quand même Djokovic… N’oublions pas que le Serbe l’avait dominé deux fois coup sur coup l’an dernier en finales des Masters 1 000 de Madrid et de Rome, et l’on ne peut s’empêcher de penser que si Novak n’avait pas perdu à Paris cette demi-finale d’anthologie contre Federer, Nadal aurait été très loin

d’avoir son 6e titre en poche. Car l’Es-

pagnol était alors en plein développement de son « complexe » vis-à-vis de Djokovic et les choses n’allaient guère s’arranger par la suite, on l’a bien vu, avec cette série de 7 finales perdues consécutivement face à celui qui lui a aussi chipé entre-temps la place de n°1 mondial, le « pompon » ayant été atteint en Australie en début d’année. Donc il y a de cela quelques semaines encore, alors qu’en plus son genou recommençait à le faire souffrir, on aurait franchement hésité quelque peu, aussi hallucinant que cela puisse paraître, à placer Nadal en favori n°1 de Roland Garros. Et puis est arrivé Monte-Carlo. Où Rafa a enfin obtenu ce après quoi il courait depuis près d’un an et demi. Battre Novak Djokovic, lors d’une finale où certes le

Serbe n’était pas lui-même, marqué par les circonstances que l’on sait. Mais tout de même. Dans l’esprit de Nadal, on est persuadé que ce succès, véritable bouffée d’oxygène après tant de temps passé la tête sous l’eau, vaut cher. Il a repris le contrôle de la situation, remis en marche la machine à gagner, montré que la terre battue restait son domaine ce qu’il a confirmé tout de suite à Barcelone… Alors, bien sûr, tout cela demandait encore confirmation lors des grosses échéances pré-Roland Garros. Mais, Rafael Nadal a marqué des points précieux. Roland Garros, c’est comme Monte-Carlo : c’est « chez lui ». A Monte-Carlo, Rafael Nadal a enfin vaincu Novak Djokovic, après sept défaites consécutives en finale contre le Serbe. De bon augure pour l’Espagnol à Roland Garros? Réponse à Paris.

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L’ « EMBELLIE » DE ROGER FEDERER POURRA-T-ELLE SE CONFIRMER SUR TERRE BATTUE our être totalement franc, on peut en douter. Disons qu’on émet des réserves... Rien à voir avec son absence à Monte-Carlo. Roger Federer a suffisamment de talent et de « background » pour reprendre le train de la terre battue en marche, même si l’on sait bien que ça n’est pas sa surface la plus naturelle. Au contraire, on sait bien aussi qu’à 30 ans, ce genre de « pause » dans le calendrier – il n’aura pas joué pendant un mois et demi entre sa défaite précoce à Miami face à Roddick et sa reprise prévue à Madrid – lui est nécessaire et même indispensable. Là où l’on reste assez circonspect en revanche, c’est sur la capacité de l’ancien n°1 mondial à reprendre au printemps le fil de l’embellie

DE MONTE-CARLO À ROLAND GARROS

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constatée entre octobre et mars dernier, période faste pour lui marquée par six titres (dont le BNP Paribas Masters Bercy, les Finales ATP et Indian Wells). Pour plusieurs raisons : la première est que dans l’intervalle, il n’a battu que deux membres du Big Four : Rafael Nadal (deux fois), épuisé au Masters et mal réglé à Indian Wells, et Andy Murray, à Dubai. Le Suisse n’a donc pas encore cloué le bec à ceux (ils oublient qu’il a battu Djokovic à Roland Garros l’an dernier, et eu deux balles de match contre lui en demi-finales de l’US Open !) qui doutent de le voir toujours capable de battre l’un des trois autres cadors à leur meilleur niveau, et dans le seul contexte qui compte vraiment, c’està-dire en Grand Chelem. La deuxième

raison, on l’a dit, c’est que la terre battue reste la surface sur laquelle il est le plus prenable, on l’a bien vu encore avec sa défaite en coupe Davis en février face à Isner. Et puis reste aussi cette drôle d’impression que Roland Garros, maintenant qu’il l’a en poche, n’est plus vraiment un objectif majeur pour lui. Surtout en cette année olympique où il doit avoir en tête de conserver pas mal d’énergie pour l’été. Mais tout cela, ce ne sont, encore une fois, que de simples réserves. Il ne tient qu’à Federer d’y couper court… Roger Federer a choisi de faire l’impasse sur Monte-Carlo cette année. Pause nécessaire… ou signe d’un intérêt fléchissant pour la terre battue ?


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PEUT-ON ENCORE VRAIMENT CROIRE EN ANDY MURRAY À ROLAND GARROS

ien sûr. Le Britannique demeure certes le plus « fragile » des membres du Big Four, celui qui paraît le plus « capable » de passer à côté d’un rendez-vous, et il est certain que c’est d’autant plus vrai sur terre battue. Néanmoins, Murray n’a plus besoin de prouver que son talent pouvait aussi s’exprimer sur l’ocre. Il l’a déjà fait, notamment l’an dernier où il avait malmené Nadal en demi-finales de Monte-Carlo et Roland Garros, et failli battre Djokovic en demi-finales à Rome. Certes, ses débuts sur ocre ont été plus délicats cette année, de Monte-Carlo à Barcelone où il s’est incliné à chaque fois en quart, face à Berdych et Raonic. Mais le Britannique a parfois ce côté un peu diesel. Donc pas de soucis de ce côté-là… Si l’on prend sa première partie de saison dans son ensemble, celle-ci n’a certes pas tout à fait été conforme à ses ambitions. Mais il ne faut pas oublier qu’Andy travaille depuis le début de l’année avec un nouvel entraîneur, un certain Ivan Lendl, et que celui-ci a introduit pas mal de chantiers dans son jeu, notamment du côté de son coup droit, qu’il souhaite voir plus recouvert, ce qui ne peut être que plus efficace sur terre battue. Tout cela ne pouvait prendre qu’un peu de temps. Mais tout cela peut (et doit) pouvoir payer très prochainement. On n’a pas oublié le tennis fantastique que Murray avait su produire face à Djokovic en demi-finales de l’Open d’Australie. Donc oui, plus que jamais, on peut croire en ses chances raisonnables d’obtenir prochainement son premier titre majeur. Et pourquoi pas à Roland Garros... même si ça serait une sacrée surprise !

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Si son coup droit est « en chantier » cette saison, le revers d’Andy Murray est lui toujours aussi tranchant. Le Britannique se mêlera à la lutte pour le titre à Roland Garros.

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LA « MENACE » AUTOUR DU BIG FOUR SE PRÉCISE-T-ELLE

as (encore) de manière sérieuse. Aucun grand tournoi n’a échappé à l’un des Pmembres du quatuor infernal depuis bien longtemps. Et l’on peine vraiment à croire que ce soit le cas à Roland Garros. Mais il faut toujours rester vigilant, bien sûr, car l’on sait très bien que tout peut tourner très vite. Ainsi par exemple, l’avènement d’un John Isner, un homme capable avec son style de jeu de battre n’importe qui dans un bon jour, n’a échappé à personne. Et surtout pas aux membres du Big Four, à commencer par Roger Federer et Novak Djokovic, tous deux victimes du géant américain cette année (en coupe Davis et à Indian Wells). Pas plus bien Battu au 1er tour à Roland Garros l’an dernier, mais demi-finaliste en 2010, Berdych tentera de faire aussi bien, voire mieux...

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Juan Martin Del Potro sera, en dehors des membres du Big Four, l’un des sérieux prétendants au titre à Paris. L’Argentin n’était pas passé loin de la finale en 2009, battu en cinq manches par Roger Federer en demi-finales.

Terre battue ou pas, Jo-Wilfried Tsonga semble décidé à monter à la volée, une façon d’avancer...

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DE MONTE-CARLO À ROLAND GARROS

LES FRANÇAIS ONT-ILS RÉELLEMENT LEUR MOT À DIRE DANS L’HISTOIRE

our troubler le bel ordonnancement du Big Four, là encore, on a du mal à y croire, même si l’on ne demande évidemment qu’à se tromper. En revanche, pour causer de belles surprises durant la saison sur terre battue y compris à Roland Garros… Là oui, on y croit vraiment ! Le (double) passage des joueurs français à Monte-Carlo a laissé derrière lui un rayon d’optimisme. En atteignant les demi-finales, Gilles Simon a montré qu’il revenait en forme au bon moment et rappelé qu’il pouvait très bien jouer sur terre battue, même si la différence de niveau affiché entre le week-end de coupe Davis et le Masters 1 000 a révélé qu’il avait besoin de temps pour bien y trouver ses repères. Mais une fois qu’il les a, ça peut faire très mal, il l’a confirmé ensuite à Bucarest ! Idem pour Jo-Wilfried Tsonga, qui a plutôt bien joué face à Isner en coupe Davis malgré la défaite, et qui a atteint les quarts ensuite au tournoi face à Simon. On peut ainsi raisonnablement penser que les meilleures chances françaises à Paris ne reposent pas sur le seul Gaël Monfils, dont on a compris qu’il traversait une période difficile, dans son corps et dans sa tête, et qu’on espère retrouver en pleine forme à Roland Garros. Sans oublier Richard Gasquet, qui a malheureusement retardé son retour sur terre battue, en raison d’une blessure à la cheville.

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sûr qu’à Rafael Nadal, qui avait été mené 2 sets à 1 l’an dernier à Roland Garros. Isner n’a pas joué le Masters 1 000 monégasque, mais il était présent à Monte-Carlo une semaine avant pour la rencontre de coupe Davis contre les Français, et l’on a bien vu de quoi il était capable sur terre battue. Alors, oui, il fait partie de ces hommes capables de sérieusement monter en puissance d’ici Roland Garros. A l’image aussi d’un Juan Martin Del Potro, autre absent de Monte-Carlo, mais autre « géant » apte à dégommer n’importe qui pour peu que les pièces de son jeu se mettent en place au bon endroit, au bon moment… Sinon, le groupe des outsiders sera aussi emmené par Tomas Berdych, demi-finaliste à Monte-Carlo (comme à Paris en 2010), et David Ferrer, dont la défaite d’entrée en Principauté a été vite effacée par sa finale à Barcelone. On ne peut y inclure Robin Söderling, absent depuis trop longtemps. Des valeurs sûres… « Trop » sûres pour véritablement jouer de l’effet de surprise face aux ténors ? L’avenir le dira.

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Mal en point il y a quelques semaines, Gilles Simon est redevenu, en l’espace d’un (long) séjour à Monte-Carlo, ce joueur que même les tout meilleurs redoutent d’affronter…


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COUPE DAVIS (1/4 DE FINALE)

ÉTATS-UNIS b. FRANCE 3/2


Le tableau paraissait ouvert, et rarement l’équipe de France de coupe Davis avait pu autant croire en ses chances de saladier d’argent qu’en cette année 2012. Mais voilà, le rêve du décor franco-monégasque a viré à la déception d’une défaite sans ambages, en quarts de finale, face à une équipe américaine tout simplement trop forte, dans le sillage d’un John Isner intouchable en simple aussi bien face à Simon le vendredi que face à Tsonga le dimanche. Alors est venu le temps, peutêtre un peu plus vite que prévu, ou qu’espéré, de dire adieu au capitaine Guy Forget, qui faisait là la dernière de ses 14 campagnes de coupe Davis (voir p.56). Des adieux forts, beaux, émouvants, à l’image d’une équipe de France tombée de haut, mais qui reste debout même s’il lui faudra bien, aussi, se reconstruire... DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX À MONTE-CARLO RÉMI BOURRIÈRES ET ANTOINE COUVERCELLE (PHOTOS) Les « titulaires » de l’équipe de France avaient le sourire au bord de la somptueuse piscine du MonteCarlo Beach Club, où avait lieu le tirage au sort…

Tombés de haut... S’il avait pu lui-même choisir la fin de son mandat, Guy Forget aurait sans doute imaginé un tout autre scénario, certainement teinté de saladier d’argent... Mais somme toute, pouvait-il rêver à plus bel endroit que le cadre somptueux de Monte-Carlo (pardon, de Roquebrune-Cap-Martin, en France !) pour cette « der des der » ? Même en cas de victoire, aurait-il pour autant ressenti ce même flot d’émotions incontrôlables qui l’ont saisi au moment de se lever une dernière fois de cette chaise de capitaine qu’il occupait depuis 1999 ? Pouvait-il imaginer plus bel hommage que celui que lui ont rendu – unanimement – les supporters de l’ASEFT d’abord, puis les joueurs ensuite, qui ont chacun voulu dire cer-

… trois jours plus tard, l’ambiance avait changé juste après la défaite « fatale » de Jo-Wilfried Tsonga, réconforté par Gilles Simon et Julien Benneteau, sous le regard de Lionel Roux, tandis que, derrière, Guy Forget et Michaël Llodra remercient les sparring-partners Edouard Roger-Vasselin et Nicolas Mahut pour leur participation à l’aventure.

John Isner a servi « chaud »… Trop haut, trop fort, trop vite pour les Français dépassés par la force de frappe phénoménale du géant américain.

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taines choses à leur futur ex-capitaine, un par un, lors de la conférence de presse la plus émouvante qui nous ait été donné de vivre de mémoire de journaliste depuis pas mal de temps ? Surtout, Guy Forget, animé par ces valeurs de fair-play et de partage et qui font du sport sa beauté et de la coupe Davis sa magie, pouvait-il souhaiter plus « belle » dernière défaite que celle-ci, au terme d’un week-end où les Américains, emmenés par un John Isner beaucoup trop grand et des frères Bryan beaucoup trop soudés, auront tout simplement été les

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Si ce n’est dans leurs mines déconfites, Michaël Llodra et Julien Benneteau ont affiché trop peu de cohésion durant le double. Ils ont fini par se perdre dans l’immensité du décor et la solidité des frères Bryan, qui ont salué leur succès par leur « chest bump » traditonnel.


LA SUITE : COMMENT ET AVEC QUI ?

plus forts, vainqueurs à la régulière, sans contestation ni discussion possible ? Alors oui, bien sûr, on pouvait toujours parler ensuite, éprouver certains regrets et continuer de refaire le monde à grands coups de « et si... ». Et si en effet Gaël Monfils n’avait pas été contraint de déclarer forfait à quatre jours de l’échéance, blessé (abdominaux) lors d’un entraînement, la France n’aurait peut-être pas choisi la terre battue. Et si ce forfait de Gaël était intervenu quelques jours plus tôt, Gilles Simon, arrivé en « catastrophe » au dernier moment, aurait pu mieux se préparer et donc certainement rivaliser bien davantage avec Isner sur cette terre battue monégasque où il allait faire des ravages une semaine plus tard. Et si Richard Gasquet n’avait pas

Jo-Wilfried Tsonga a eu beau disputé l’un de ses tout meilleurs matches sur terre battue, la marche était un peu haute face à un Isner euphorique.

été blessé à l’épaule, il aurait peut-être, dans ces circonstances, fait un suppléant plus rapidement apte, lui qui est un « terrien » assez naturel. Et si, et si... Au final, ce sont bel et bien les Américains, lesquels avaient eu eux aussi leur lot de problèmes avec le forfait de Mardy Fish – suppléé par le talentueux mais encore un peu fragile Ryan Harrison –, qui sont allés chercher leur victoire. Un minimum de respect à l’égard de la performance phénoménale servie – c’est le cas de le dire – par Isner imposait de ne pas

Les discussions sur le devenir de l’équipe de France, et surtout sur le nom de son nouveau capitaine, étaient déjà ouvertes bien avant cette défaite face aux Etats-Unis. Elles vont désormais entrer dans une phase plus active. Une certitude : Guy Forget s’en va, et il va falloir le remplacer. Mais en douceur. Pour l’heure, pour la Fédération, il est urgent… de ne rien faire, comme l’a rappelé son président Jean Gachassin, qui a expliqué que la décision se dessinerait au fil des prochaines semaines, prendrait forme durant l’été pour être annoncée au plus tard en septembre. Cela peut sembler long, mais il y a un écueil supplémentaire à gérer : auparavant totalement solidaire de la volonté des joueurs, la Fédé a cette fois la ferme intention d’avoir plus que son mot à dire, comme l’a également déclaré Jean Gachassin dans l’Equipe trois jours après la défaite monégasque : « Je ne voulais plus que seuls les joueurs sélectionnent leur capitaine. On sait bien qu’il y a des relations amicales avec certains entraîneurs qui peuvent fausser le jeu. » Un petit pavé dans la mare… A la réflexion des joueurs, qui semble déjà être assez avancée – même si le secret reste bien gardé – la Fédération va donc confronter la sienne et tout se décidera au gré de discussions que l’on n’imagine pas autrement que consensuelles, car l’on ne voit pas très bien, malgré tout, comment la Fédé pourrait « imposer » aux joueurs un capitaine dont ils ne veulent pas. La question reste donc entière et les principaux postulants aussi, qui se sont dévoilés naturellement avec le temps, au point que l’on peut citer Arnaud Clément, Nicolas Escudé, Sébastien Grosjean, Lionel Roux voire Cédric Pioline et pourquoi pas Amélie Mauresmo comme principaux « favoris ». Sans écarter l’idée d’une surprise, si le consensus passe par là… Il y a le capitaine, reste maintenant aussi la question des joueurs. D’ici au 1er tour de l’édition 2013 (1-3 février), les dirigeants fédéraux se sont aussi promis de faire le point avec eux afin de s’assurer de la réelle motivation de chacun à s’investir à 100% dans l’épreuve, ce qui n’a pas toujours été flagrant pour tout le monde ces dernières années. Quitte à discuter de certains compromis y compris financiers (pas faciles à mettre en place, et pas très réalistes peut-être...) puisque c’est aussi l’un des nœuds du problème, dans un monde professionnel et ultra individualisé. En l’état actuel de la situation, seul le statut de « patron » de Jo-Wilfried Tsonga paraît le plus inébranlable. Après, comme il n’y a aucune hiérarchie clairement définie en simple, et aucune équipe de double « indiscutable », bien malin qui pourra prévoir qui défendra les couleurs des Bleus lors de la prochaine rencontre. Sur le court, comme sur le banc.

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remettre en question le choix de la surface, ni de ne maudire les circonstances malheureuses. Les hommes de Jim Courier, dĂŠcidĂŠment de plus en plus Ă l’aise dans son costume de capitaine, avaient dĂŠjĂ rĂŠussi un exploit de plus grande envergure au tour prĂŠcĂŠdent en allant battre la Suisse de Federer, ĂŠgalement Ă l’extĂŠrieur, ĂŠgalement sur terre battue. On espère pour eux qu’ils y ont pris goĂťt puisqu’en septembre prochain (du 14 au 16), pour les demi-finales, ils devront encore se ÂŤ coltiner Âť un dĂŠplacement en Europe, sur terre battue... chez les tenants du titre espagnols. Un dĂŠfi encore un peu plus important pour peu que Rafael Nadal ne dĂŠcide de revenir sur sa dĂŠcision et de jouer ces demi-finales comme il en a laissĂŠ entrevoir la possibilitĂŠ. Mais mĂŞme dans ce cas, avec l’envergure qu’il est en train de prendre, on commence Ă croire que rien n’est vraiment trop grand pour John Isner... z Jo ne veut pas voir ça. Isner lui a inigĂŠ sa première dĂŠfaite dans un match Ă enjeu de coupe Davis face Ă moins bien classĂŠ que lui.

Le costume pour Jim Courier, la casquette pour John Isner. La classe et la dÊcontraction à l’amÊricaine. L’essentiel est que le courant passe.

GROUPE MONDIAL 2012 LY ;6<9

Mt]YPLY

+, -05(3, H]YPS

+,40 -05(3,: ZLW[LTIYL

ESPAGNE* ESPAGNE* KAZAKHSTAN

5/0 ESPAGNE* 4/1

RUSSIE AUTRICHE*

AUTRICHE 3/2

FRANCE FRANCE* CANADA*

4/1 ETATS-UNIS 3/2

ETATS-UNIS

(1/4 DE FINALE)

ETATS-UNIS SUISSE*

5/0

ITALIE REP.TCHĂˆQUE* REP.TCHĂˆQUE* 4/1 SUĂˆDE

REP.TCHĂˆQUE 4/1

SERBIE SERBIE*

COUPE DAVIS

Guy Forget fait ce qu’il peut pour trouver les bons mots. Mais Gilles Simon semble avoir la tĂŞte ailleurs, tout comme, derrière lui, Jo-Wilfried Tsonga et Lionel Roux.

Impeccables dans leur rôle de  bizuths  et de sparring-partners, Edouard Roger-Vasselin et Nicolas Mahut auront vÊcu l’aventure à fond, ce que Guy Forget (de dos) a apprÊciÊ.

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4/1

JAPON* CROATIE CROATIE

3/2 ARGENTINE*

ALLEMAGNE*

4/1 ARGENTINE*

ARGENTINE

4/1

En gras, les têtes de sÊrie. * : Êquipe qui reçoit.

-05(3,

UV]LTIYL


-2856j

Logique respectée en double avec la victoires des frères Bryan, n°1 mondiaux, face à la paire Llodra-Benneteau.

0217( &$5/2

Une petite colonie de supporters américains étaient mobilisés derrière leurs champions.

John Isner (à g.) s’impose sans trembler en trois manches contre un Gilles Simon trop discret.

Vendredi 6 avril ACTE I : Tsonga b. Harrison 7/5, 6/2, 2/6, 6/2 z Considérée comme la plus « déséquilibrée » du week-end, cette rencontre d’ouverture ne l’est pas tant que ça au 1er set. Harrison ne semble guère ému à l’idée de jouer son premier match à enjeu en coupe Davis et c’est lui qui réussit le premier break (1-2). C’est pour mieux le rendre aussitôt, généreusement, avec notamment deux des dix doubles fautes qu’il commettra Sans être éblouissant, durant le match. Tsonga est relancé, Jo-Wilfried Tsonga (à d.) mais pas lancé pour autant. Dans le assure l’essentiel et bat vent tourbillonnant, lui-même se montre Ryan Harrison en brouillon, avec beaucoup de déchets, quatre sets. notamment côté coup droit, et ne sert pas très bien. Il reste sous la menace. Mais il tient son engagement et à 6-5 en sa faveur, fait parler son expérience pour réaliser un nouveau break décisif, d’une volée de revers rageuse, et remporter ce 1er set (7/5). Dur pour Harrison qui, lorsqu’il commet deux nouvelles doubles fautes pour être breaké au début du 2e (1-3), fracasse sa raquette de rage. Il n’est pas loin pourtant de revenir au jeu suivant, mais le Français tient bon et s’envole 6/2, d’une nouvelle volée gagnante, symbole d’un secteur du jeu qui fonctionne le mieux pour lui aujourd’hui. C’est fini ? Non car un relâchement coupable lui coûte le 3e set (2/6). Mais Tsonga reprend les choses par le bon bout au début du 4e set avec un break d’entrée qui lui permet de dérouler vers la victoire. Il apporte ainsi le premier point aux Bleus en 3h tout juste.

France : 1. Etats-Unis : 0. ACTE II : Isner b. Simon 6/3, 6/2, 7/5 z La question, avant ce second round, est de savoir si Simon va parvenir à ravir le terrible service du géant américain. Eh bien, il n’est pas si loin de le faire dès le troisième jeu du match sous la forme d’une balle de break consécutive à une double faute. Balle de break non convertie, après avoir pourtant bien retourné le service de l’Américain. Une occasion que Simon va regretter, car il perd son service dans la foulée et dès lors, la machine adverse se met

en route. Malgré une nouvelle balle de débreak à 5-3 alors que l’Américain, pas encore complètement réglé au service, commet trois doubles fautes au moment de servir pour le set, « Gilou » concède cette première manche 6/3. Il est totalement impuissant dans un 2e set où s’abat sur lui une pluie de coups gagnants (6/2). z En revanche, alors que le temps se couvre et que les conditions, du coup, ralentissent un peu, le 3e set est beaucoup plus équilibré. Isner commence à commettre quelques fautes spécialement en coup droit et Simon en profite. Il obtient trois balles de break dans trois jeux consécutifs : une à 3-2, une à 4-3 et une à 5-4, synonyme de balle de set. En vain, avec des regrets sur la première puisque son passing de revers s’est arrêté dans la bande. A 5-5, c’est l’Américain qui breake sur une volée réflexe de revers amortie miraculeuse, avant de conclure dans la foulée. Un petit hold-up, mais très mérité sur l’ensemble.

z Après une pause vestiaire, Llodra et Benneteau tentent de sortir de leur torpeur au début du 3e set, qu’ils commencent bien cette fois. Enfin, ils tiennent leur engagement. A 5-4 en leur faveur, ils parviennent pour la première fois à égalité sur service adverse (celui de Bob), soit à deux points du set. Mais rien à faire, pas plus que lorsqu’ils réussissent le mini-break en premier au jeu décisif. Ces « micro occasions » ne sont rien face à la supériorité manifeste des Bryan qui concluent sans trembler.

France : 1. Etats-Unis : 2. Dimanche 8 avril ACTE IV : Isner b. Tsonga 6/3, 7/6 (4), 5/7, 6/3 z Le temps est parfait pour ce duel de « poids lourds » entre les deux n°1 respectifs. Isner place la barre assez haut d’entrée, mais Tsonga fait bien le dos rond jusqu’à 4-3, où un jeu de service catastrophique (deux grosses fautes en coup droit, deux doubles consécutives) lui coûte un break, et bien sûr le set (6/3). Après avoir effacé une balle de break d’entrée de 2e set, Jo obtient à son tour, dans la foulée, sa première opportunité. Il réussit alors un retour de revers slicé flottant qui accroche la ligne de fond, forçant Isner à lui offrir un coup droit d’attaque que le Français met dehors. Il proteste vivement en expliquant à l’arbitre que Jim Courier, qui s’était levé et avait crié « bien servi » à son joueur en pensant que son retour allait sortir, l’avait gêné, chose que le capitaine américain reconnaît d’ailleurs. Mais Carlos Ramos estime qu’il n’y avait pas « gêne ». Derrière, Jo est à deux doigts de sortir du match mais il se rattrape in extremis et le combat s’instaure. A 6-5, 0-30, puis 40-40, le Manceau est à deux points du set. Mais Isner tient et fait la différence au jeu décisif. z Touché mais pas coulé, Tsonga continue d’essayer au 3e set. Il a encore des opportunités de break, deux à 1-1, une à 4-4 (après avoir lui-même écarté un gros danger à 3-4), et deux autres à 5-5. A chaque fois, l’Américain est impérial. Mais il finit par craquer à la 7e balle de break du match, toujours à 5-5 : double faute ! Et derrière, il aide bien Jo à conclure ce 3e set, 7-5 . z L’espoir renaît car on se dit qu’Isner est peut-être fatigué. Mais c’est Jo qui ne parvient pas à surfer sur la dynamique et qui « donne » son service dès le début du 4e (0-2). Dès lors, c’est fini. Isner ne joue plus « que » ses propres jeux de service et le tient jusqu’au bout sans frayeur. Au bout de 3h21 d’un vrai bon match, il tient sa victoire et les Etats-Unis aussi.

France : 1. Etats-Unis : 1. Samedi 7 avril ACTE III : Bryan-Bryan b. Llodra-Benneteau 6/4, 6/4, 7/6 (4) z Pas mal de vent sur Monte-Carlo au moment où débute ce double crucial. Un double qui commence de la pire des manières pour les Bleus : Llodra, est breaké d’entrée sur une double faute (0-1). Il s’en faut d’un rien pour que Benneteau perde à son tour son engagement juste après – trois balles de doubles break dont une sauvée par Llodra d’une volée boisée amortie miraculeuse. Mais cela ne suffit pas à relancer les Français qui perdent ce 1er set 6/4. Scénario identique au 2e set : break d’entrée pour les Bryan, cette fois sur le service de Benneteau. Et cette fois encore, le tandem tricolore n’aura pas la moindre occasion de refaire son retard durant tout ce 2e set remporté par les jumeaux américains sans même forcer leur talent (6/4).

John Isner (à d.) assure le succès américain face à Jo-Wilfried Tsonga.

France : 1. Etats-Unis : 3. ACTE V : Simon b. Harrison 6/2, 6/3

France : 2. Etats-Unis : 3

Demi-finales au sommet ! Les demi-finales de la coupe Davis (14-16 septembre) réuniront des habitués, puisque les Américains iront défier les Espagnols, chez eux, sur terre battue une nouvelle fois ! Les tenants du titre, sans Rafael Nadal, ont facilement sorti l’Autriche (4-1) grâce aux victoires en simples de Nicolas Almagro et David Ferrer face Jürgen Melzer et Andreas Haider-Maurer. La

République Tchèque s’est imposée chez elle face à la Serbie. Tomas Berdych a apporté trois points en simple face à Troicki et Tipsarevic et en double. La rencontre a été marquée par l’accrochage entre Radek Stepanek et Janko Tipsarevic (voir bruits de couloirs), dans le 2e simple remporté par le Serbe 9/7 au 5e set. Les Tchèques auront un déplacement difficile en Argentine, vain-

queur de la Croatie. Après la défaite de David Nalbandian face à Marin Cilic dans un marathon de 5 sets et 5h09, l’Argentine a pu compter sur les victoires de Del Potro (pourtant souffrant le premier jour) en simple face à Ivo Karlovic et Marin Cilic et sur le double « héroïque » Nalbandian-Schwank, victorieux de Cilic-Karlovic en... 4h59 ! Pas étonnant que Cilic ait été épuisé le 3e jour ! www.tennismagazine.fr

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GUY FORGET Reconstituer en quelques pages 14 ans de capitanat : c’est une mission impossible à laquelle nous nous sommes attelés avec le concours amical de Guy Forget. Qui tient à préciser tout de suite : même si l’on ne retient ici que des moments forts, et pas nécessairement favorables, pour illustrer le rôle pas toujours facile de capitaine, toutes les rencontres comptent, y compris celles gagnées facilement, qui forgent la vie d’un groupe. Mais on comprendra, et on retiendra surtout, à travers ce témoignage, l’attachement viscéral que Forget ressent pour la coupe Davis. Même s’il s’en éloigne un peu, Guy restera proche de cette équipe de France. Après toutes ces années de joueur, et de capitaine, comment pourrait-il en être autrement ? C’est notre façon de lui rendre hommage.

OCTOBRE 1998 « Retrouver Yannick, c’est à chaque fois des bons souvenirs et cette séance photo avait été un moment de plus où on se retrouvait et où on se marrait. Je ne mesurais pas encore à ce moment-là ce que ça allait représenter, ce que ça allait donner. Je partais dans l’inconnu. Pour moi, c’était une blague. Yannick me faisait une comparaison douteuse avec l’objet phallique qu’il était en train de me tendre, on se marrait. C’était symbolique et je ne mesurais pas du tout ce que j’allais affronter un an plus tard. » Tennis Magazine annonce à la une que Guy Forget prend la succession de Yannick Noah à la tête de l’équipe de France de coupe Davis.

TÉMOIGNAGE 14 ANS DE CAPITANAT

Propos recueillis par Jean Couvercelle

Never Forget... AVRIL 2012 MONTE-CARLO - FRANCE-ETATS-UNIS 2-3 (QUARTS DE FINALE)

Moment d’émotion sur le central du Monte-Carlo Country Club quand Guy Forget improvise un discours de remerciement au public et à son équipe à l’issue de la défaite face aux Etats-Unis.

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AVRIL 1999 NIMES - FRANCE-PAYS-BAS 4-1 (1ER TOUR) mon réveil et au lieu d’arriver à 8h au petit-déjeuner, je suis arrivé à 8h10... Ils étaient tous morts de rire ! Et cette rencontre a été chouette. Cédric avait pris 6/0, 6/1 contre Golmard à l’entraînement deux jours avant le match contre le n°2 hollandais. Mais ça s’est soldé par une victoire dans une rencontre pas simple. Si mon successeur le souhaite, je serai beaucoup plus présent à ses côtés que Yannick ne l’a été avec moi, pour transmettre le plus de choses possible. J’ai eu des moments difficiles et je n’ai pas beaucoup parlé de cela avec Yannick, peut-être par pudeur, de son côté, comme du mien, car il y avait un tel poids médiatique dès qu’il venait, qu’il parlait, qu’il a préféré prendre du recul et me laisser, ce qui était chouette aussi. On n’est jamais préparé car il n’y a pas d’école de capitaine donc, quand on arrive, on découvre tout sur le tas. »

La première expérience de capitaine se solde par une victoire face aux Pays-Bas avec de g. à d. : Jérôme Golmard, Cédric Pioline, Sébastien Grosjean et Guillaume Raoux.

« Premier capitanat et prise de contact avec les joueurs. Ma place au sein du groupe n’était pas évidente parce que j’étais très proche d’eux, j’avais joué contre eux, contre Cédric, et c’est un contexte particulier que de se retrouver dans cette position-là. Ça me faisait drôle de me dire que j’étais le responsable de cette équipe. Mais il faut en passer par là.

A chaque rencontre, pour moi, c’était évident de sélectionner les joueurs que j’avais pris, même si j’avais des choix difficiles à faire. Là, je m’essayais encore à ce nouveau rôle de capitaine. D’ailleurs le premier matin, alors que je leur avais parlé la veille au soir de la ponctualité, des détails et des valeurs... j’avais tellement mal dormi que je n’ai pas entendu

Les premiers conseils du capitaine Forget lors du double Pioline-Raoux. Le message passe-t-il ?

DECEMBRE 1999 NICE - FRANCE-AUSTRALIE 3-2 (FINALE) « Dans une équipe de coupe Davis, tu as toujours des gars qui pensent être plus forts qu’ils ne le sont réellement, qu’ils sont prêts, qui veulent tirer la couverture à eux, et d’autres prêts à se mettre en quatre. Moi, j’ai découvert tout ça. Le stage à Hendaye ne s’est pas mal passé. Je partais sur un mode de fonctionnement que l’on avait connu avec Yannick où l’on essayait jamais de changer le programme, d’arriver en retard, de grappiller... et moi je me suis retrouvé à gérer ces trucs-là et je me suis dit : c’est une nouvelle génération, il faut s’adapter. Et ce n’était pas simple, même si j’ai bien vécu ce stage. Finalement ce n’est pas le capitaine qui se fait rattraper, ce sont les joueurs qui le sont par la réalité des choses. Puis on reproche au capitaine un fonctionnement pas idéal, une préparation pas assez soignée et j’étais le bouc émissaire après cette finale. Tu réalises, quand tu perds, que le groupe éclate et que tout le monde se rejette la faute. Et c’est ça qui est insupportable car, quand les choses se passent mal, au lieu de dire "on n’a pas été bon", on dit :

Grosse déception en finale de l’édition 1999 à Nice où la France s’incline face à l’Australie. Pioline est impuissant face à Mark Philippoussis qui offre le troisième point à son pays (6/3, 5/7, 6/1, 6/2).

"c’est le sélectionneur, la préparation". C’est quelque chose qui m’horripile, car aujourd’hui quand Jo perd contre Gilles, ça va pas lui venir à l’idée de remettre en cause Michel Franco... A cette époque, le fait de remettre en cause le staff,

moi, notre préparation, je trouvais ça minable et je me disais : "notre équipe n’est pas si soudée que ça !" Il y avait un gros écart entre Cédric, notre meilleur joueur, avec son fonctionnement à lui, et des jeunes qui arrivaient et étaient très tendres. Moi, je n’étais pas prêt, Cédric n’avait pas envie de tout partager avec eux et on a implosé de l’intérieur. J’en étais responsable, parce que je ne l’ai pas senti venir. Pendant le match de Cédric contre Philippoussis, je me suis rendu compte qu’il n’était pas du tout ouvert à mes suggestions et à ce que je pouvais lui dire. J’ai pensé : soit on a un problème entre nous ou il a un tel ego qu’il pense qu’il peut y arriver tout seul. Il n’était pas ouvert à des aides extérieures. Il était avec Pierre Cherret, son entraîneur individuel. Il pensait pouvoir gagner la coupe Davis tout seul or elle ne se gagne pas seul, cette coupe. Les autres n’étaient pas valorisés et c’était ma faute. Mais j’ai eu besoin de vivre ça pour me rendre compte qu’il y avait des choses qui n’allaient pas. » www.tennismagazine.fr

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GUY FORGET 47 ans, né le 4 janvier 1965 à Casablanca (Maroc), marié, deux enfants.

BRESIL 2000 FLORIANOPOLIS - BRESIL-FRANCE 4-1 (1ER TOUR) Quelques semaines après la finale perdue à Nice, la France chute d’entrée face au Brésil à Florianopolis. Georges Deniau (à g.) arrive comme entraîneur tandis que le fossé se creuse avec Pioline.

JOUEUR - Deux victoires en coupe Davis (1991 contre les Etats-Unis à Lyon, 1996 contre la Suède à Malmö) - 11 tournois gagnés (dont Bercy 1991) et 8 finales perdues - 28 tournois remportés en double (dont le Masters en 1990 avec Jakob Hlasek) - Meilleur classement : 4e en simple (mars 1991), 3e en double (août 1986)

CAPITAINE - Une victoire (2001 contre l’Australie à Melbourne) et trois autres finales (1999 contre l’Australie à Nice, 2002 contre la Russie à Bercy, 2010 contre la Serbie à Belgrade). - 14 campagnes soit 38 rencontres (25 victoires et 13 défaites) avec 17 joueurs différents - Première rencontre : avril 1999, 1er tour, FRANCE-PAYS-BAS, victoire 4-1 à Nîmes Dernière rencontre : avril 2012, 1/4 de finales FRANCE-ETATS-UNIS, défaite 3-2 à Monte-Carlo

AUJOURD’HUI - Membre du comité de pilotage du tournoi de Roland Garros - Directeur du BNP Paribas Masters de Bercy

Un nouveau départ à Rennes avec une équipe rajeunie qui domine l’Autriche : de g. à d. : Forget, Grosjean, Escudé, Golmard et Delaître.

« C’est une blessure qui n’est pas encore cicatrisée. Une rencontre à l’extérieur très difficile. Moi j’essaie de reprendre les rênes, je fais venir Georges Deniau (1), Cédric est hostile à ce genre de discours, il n’y adhère pas parce qu’il n’a pas envie. Il considère que c’est

plus à nous de se mettre à son service et pas l’inverse. Avant, avec Yannick, il ne se permettait pas ce genre de choses. J’essaie de parler avec lui. Mais on n’a pas envie lui et moi d’aller dans le même sens. Ce qui compte c’est qu’il joue et que l’équipe gagne.

Mais lui, ce n’est pas ma principale occupation, je m’occupe du staff, des joueurs, de l’équipe à proposer. Cédric est dans un mode individualiste et il n’a pas envie de partager, il y a lui et les autres. Je suis en plein doute, les journalistes s’en mêlent, Cédric me tacle un peu sur deux-trois phrases. Je pense à arrêter à ce moment-là parce que j’en ai tellement rasle-bol. Je suis déçu de la tournure des événements. Pas à cause de nos résultats, mais de cet esprit qui me déçoit, je suis découragé. Je deviens le bouc émissaire alors que je n’ai qu’une envie, c’est de transmettre, de donner, de partager. Je me fais critiquer à tort. J’ai pensé à plusieurs reprises à arrêter, ça me bouffait de l’intérieur. »

JUILLET 2000, RENNES FRANCEAUTRICHE 5-0 (BARRAGES) « Je m’étais passé de Cédric sur ce match. Plutôt que gérer un conflit avec lui, je préférais me passer de lui et fonctionner comme j’en avais envie. L’équipe gagne. La mayonnaise prend. Tout ce à quoi j’aspirais se déroule. Ça se passe bien avec cette nouvelle génération, ça renforce l’idée que je me fais de ce que doit être la coupe Davis. C’est comme ça que je l’aime. On reste dans le groupe mondial grâce à cette victoire. »

La victoire face à la Suisse est fêtée au champagne. La France est passé à un point de la défaite lors du cinquième match décisif finalement remporté par Nicolas Escudé contre George Bastl (1/6, 7/5, 6/7, 6/4, 8/6)

AVRIL 2001 NEUCHATEL SUISSE-FRANCE (QUARTS DE FINALE) « En 2001, je me dis qu’avec Cédric ce suis pas là pour lui faire la guerre. Il n’est pas possible qu’on ne trouve pas un point d’entente. Il se rend compte qu’il est sur une phase descendante, qu’il n’est plus le champion qu’il était. Grosjean et Clément ont bien joué en Australie, ils explosent. Llodra arrive. Je vais voir Cédric. Je lui dis : "il ne faut plus faire semblant, soit tu adhères à ma façon de fonctionner, soit tu ne viens pas." Je lui dis qu’il doit jouer le double avec Santoro, avec qui il ne s’entend pas trop. Il me dit que je lui en demande beaucoup mais à ce moment-là, il comprend que je ne

ne joue pas en simple, mais en double avec Fabrice et petit à petit les deux se rapprochent. C’était impensable. De toute façon, on n’avait pas le choix, il fallait essayer. C’était eux les deux meilleurs joueurs de double. Fabrice, qui avait connu des moments difficiles, s’est rendu compte que c’était également dans son intérêt. Et ça a marché. Le timing était formidable avec la génération Clément-Grosjean, deux copains, prêts à venir à 5h du matin s’entraîner. Ils transpiraient la coupe Davis, leur amitié et leur

1. Collaborateur de Tennis Magazine depuis toujours, Georges Deniau, ancien 1re série, a été coach notamment de Guy Forget (et de Jakob Hlasek) pendant plusieurs années. Il avait été auparavant entraîneur de l’équipe de France de coupe Davis de 1969 à 1972. Il a été après celui de l’équipe Suisse de coupe Davis de 1982 à 1992, puis de 2002 à 2003.

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DECEMBRE 2001

DECEMBRE 2002

MELBOURNE - AUSTRALIE-FRANCE 2-3 (FINALE)

PARIS-BERCY - FRANCE-RUSSIE 2-3 (FINALE)

Toute l’équipe réunie dans la Rod Laver Arena autour du Saladier d’argent avec de g. à d. : Georges Deniau, Jérôme Bianchi, Christophe Ceccaldi, Arnaud Clément, Rémi Barbarin, Fabrice Santoro, Thierry Tulasne, Sébastien Grosjean, Guillaume Raoux, Cédric Pioline, Michael Llodra, Nicolas Escudé, Guy Forget, Bernard Montalvan et Jean-Jacques Poupon.

« On y croit jusqu’au bout. On se rend compte qu’un des membres de l’équipe, Paulo, vit l’un des moments les plus horribles que l’on puisse imaginer pour un joueur de tennis. Avec du recul, c’est terrible de vivre ça pour une première sélection, c’est un drame absolu pour lui. Deux mois auparavant, il gagne deux tournois et il devient presque indiscutable. Arnaud a un peu mal au poignet et me dit "je vais pas être à la hauteur, c’est mieux que tu prennes Paulo". Moi je sais, pour l’avoir vécu dans d’autres rencontres, qu’un gars qui joue pour la première fois en coupe Davis, il va gagner s’il joue un mec moins fort que lui. Mais contre un mec plus fort, c’est quasi mission impossible. Mais je n’ai pas le choix. Donc je le lance le premier jour. Heureusement Seb gagne, lui perd contre Safin, on gagne le double 2-1. Je reprends Paulo en sachant que ça comporte un risque, ou j’aligne Santoro. A ce moment-

générosité rayonnaient sur tous les autres. Tout le monde s’est greffé sur eux avec Escudé, très proche du duo aussi. Leur amitié a été le ciment et les anciens en ont profité. Cette année-là, on a aussi une chance incroyable. Il y a une balle de match pour Bastl, le Scud fait un revers flottant qui tombe sur la ligne. A deux centimètres près on perd la rencontre ! J’ai toujours vécu les rencontres avec mes tripes, mes émotions du moment. J’étais dans le match à fond avec eux. Quand tu sens que ça se passe bien, tu y crois de plus en plus et tu as une espèce de foi que tu transmets et j’ai senti cette annéelà que quelque chose de chouette se passait, sans conflit. C’était facile

parce qu’on avait vécu des moments de galères les années précédentes et parce que les trois étaient tellement faciles à gérer, tellement neufs. On allait à l’essentiel tout de suite. Une magnifique victoire d’équipe. La réconciliation entre les anciens et les jeunes. La récompense d’une carrière extraordinaire pour Cédric qui a beaucoup mûri en acceptant ces changements. Pour le staff, des hommes remarquables humainement. Georges Deniau représentait des valeurs, le sérieux dans le travail, quelques mecs l’aimaient beaucoup. Il leur a vachement apporté. Et il a une grosse responsabilité dans le match parfait que réalise Scud contre Hewitt. (2) »

2. Nicolas Escudé, alors 27e mondial, réalise un exploit à Melbourne en remportant à l’arraché (4/6, 6/3, 3/6, 6/3, 6/4) le premier point pour l’équipe de France face au n°1 mondial, Lleyton Hewitt, récent vainqueur de l’US Open et de la Masters Cup à Sydney.

SEPTEMBRE 2002 ROLAND-GARROS FRANCE-ETATS-UNIS 3-2 (DEMI-FINALE) Guy Forget est porté en triomphe à Roland Garros après la victoire de Clément sur Roddick. Ce dernier, tout comme Blake, s’incline également face à Grosjean.

« Je trouve ça très sympathique qu’ils m’aient soulevé comme ça mais je ne suis pas fan de ces débordements quand on gagne. C’est une demie qui nous emmène en finale. Ce qui est symbolique c’est que l’on joue dans un endroit construit à la base pour la coupe Davis et que, pour la première fois, on battait les Etats-Unis à Roland Garros, ce qui n’était pas arrivé depuis les années 30. Avoir battu les USA avec Roddick et Blake. Pour moi, c’est une grosse performance de Sébastien et d’Arnaud. »

La détresse de PaulHenri Mathieu qui mène deux sets à rien et passe à deux points de la victoire avant de s’incliner (3/6, 2/6, 6/3, 7/5, 6/4) lors du cinquième match décisif de la finale 2002 face à Mikhail Youzhny.

là, on pensait que Kafelnikov jouerait probablement l’éventuel 5e match décisif, et Fabrice ne veut pas jouer ce match. Fabrice ne me laisse pas l’option de le faire jouer parce qu’il ne veut surtout pas se retrouver sur le court contre Kafelnikov qu’il déteste jouer. Paulo dit qu’il est prêt. Entre un joueur qui ne veut pas y aller et un autre qui veut y aller mais dont tu doutes de son expérience pour conclure un match comme celui-là, tu te dis "qu’est-ce que je fais". Tu n’as pas véritablement de solution. Donc je décide d’envoyer Paulo et jusqu’au bout j’y crois parce que Youzhny, dans la même situation, fait un début de match catastrophique. Paulo en profite mais se fait rattraper par ses émotions. Avec du recul, Youzhny est un joueur extrêmement complet et ce sont ses nerfs, un peu plus solides, sa variété technique et ses options tactiques qui ont fait la différence. Il a été beaucoup plus offensif que Paulo à la fin de la rencontre. Il y avait aussi Thierry Champion, le coach de PHM, qui changeait de côté avec lui, pour le conseiller du fond de court. C’était une grossière erreur. En faisant ça, tu infantilises le joueur. Avec plus d’expérience, je lui aurais dit : "arrête, ne fais pas la navette, donne moi des infos, je lui passerai". Ça n’apportait que du stress. Et on passe à deux points de la victoire. Il portait le poids de cette défaite, donc on a passé du temps avec lui, parce que quelque part ce n’était pas que sa défaite, mais la nôtre aussi. On voulait lui faire sentir que c’était une défaite collective. Paulo a mis du temps à s’en remettre mais ça l’a fait mûrir, ça l’a touché à un tel point que tu te blindes ensuite, ça te renforce. » www.tennismagazine.fr

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GUY FORGET AVRIL 2003 TOULOUSE - FRANCE-SUISSE 2-3 (QUARTS DE FINALE)

Roger Federer (à g.) remporte les trois points de son pays. En double, avec Marc Rosset, et en simple, en ne laissant aucune chance à Nicolas Escudé et à Fabrice Santoro (à d.).

Arnaud Clément offre le point de la qualification à l’équipe de France, sous les yeux de Christian Bîmes (au 1er rang à d.) et des officiels dans un contexte de méfiance. Guy Forget « sauve » sa place de capitaine.

« Un moment un peu difficile parce que Roger est en train de devenir ce joueur extraordinaire. Scud était persuadé qu’il allait battre Roger. Un truc qu’on n’a pas très bien vécu, c’est que Georges Deniau est reparti entraîner les Suisses et pour moi il aurait dû arrêter en 2001, au moment où on gagne. Je me souviens du match entre Scud et Roger. Il y a deuxtrois choses spécifiques que Scud n’aime pas. Je croise le regard de Georges à ce moment-là et je sais très bien que c’est lui qui a passé des messages à Roger, même s’il n’a peut-être pas besoin de cela. Par exemple, Roger usait beaucoup des lobs liftés, alors que Scud, qui collait beaucoup au filet,

envoyer Mika, "il va être ridicule contre Federer". A un moment, je le dis et pour moi, si quelqu’un doit perdre, c’est Fabrice. C’est Seb qui devait jouer mais il est blessé et je dois le remplacer par Fabrice ou Mika. Je dis que même un Fabrice diminué a plus de chances que Mika. Le fait de le dire comme ça, c’était maladroit, mais à ce moment-là, Mika avait zéro chance. Il n’est pas sûr de lui, il est en train d’apprendre. Fabrice perd contre Roger qui marche sur l’eau. Il prend une fessée. J’en ai voulu à Fabrice et les joueurs lui en ont voulu parce qu’on était arrivé au stage en se préparant 5-6 jours avant, et lui revenait de vacances à Marrakech. Ça créait des tensions entre les joueurs. On a eu une crise avec Fabrice sur cette rencontre, ce n’était pas la première fois... »

FEVRIER 2004

JUILLET 2005

METZ - FRANCE-CROATIE 4-1

MOSCOU - FRANCE-RUSSIE 2-3

(1ER TOUR)

(QUARTS DE FINALE)

« A ce moment-là, il y avait une conjoncture particulière. Il y avait des tensions, j’avais des rapports tendus avec Christian Bîmes et ça l’agaçait de ne pas avoir le soutien total de l’équipe de France. J’avais des échos que si on perdait cette rencontre, j’allais être viré. J’avais peut-être des défauts mais ce qu’on ne pouvait pas me reprocher c’était mon honnêteté et mon intégrité par rapport à l’équipe, je donnais tout ce que je pouvais, je donnais une bonne image de l’équipe, j’essayais de résoudre les conflits. Après la victoire, Hagel me confirme que si j’avais perdu… et je suis vert de rage. Je lance un pavé dans la mare. Un climat malsain, un trop grand fossé entre les élus et nous, Christian en était responsable et il avait peut-être même un intérêt à diviser. Notre groupe était solidaire et on savait bien que si on gagnait, notre groupe allait être encensé et si on perdait, on allait être critiqué. Yannick nous l’avait inculqué : la coupe Davis c’était pas le président, c’était nous. C’est dommage de ne pas avoir cette passerelle entre les élus et nous. »

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n’aimait pas ça. Moi, je vois le petit sourire de Georges qui regarde Roger, l’applaudit, et je sens une espèce de trahison même s’il a eu beaucoup de retenue, de pudeur. Ça m’a un peu blessé de retrouver Georges de l’autre côté, alors qu’on avait gagné l’épreuve peu de temps avant. Maintenant, Scud était moins fort que Roger. Fabrice, qui nous avait dit qu’il serait prêt pour la rencontre, avait des problèmes personnels. Il était arrivé pas bien. Les joueurs lui en ont voulu. Mika, à cette époquelà, pour moi, n’est pas armé pour battre qui que ce soit en simple parce qu’il est trop tendre. Et en double, il n’a pas encore une vraie légitimité. Et ce n’est pas un monstre de sérénité, c’est un jeune qui monte. Je ne le fais pas jouer et quand il faut affronter Federer, je me dis que je ne vais pas

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« Richard Gasquet est un joueur à ce moment-là hors normes. Pour nous, c’est celui qui va nous permettre de regagner la coupe, notre Zidane ou Thierry Henry. Le problème c’est qu’on lui met la pression et les médias aussi et pour lui c’est un fardeau. Et encore aujourd’hui, c’est toujours quelque chose qui lui pèse. En coupe Davis tu as l’impression que tu ne peux pas décevoir. C’est le début d’une aventure compliquée avec Richard. Richard c’est quelqu’un d’adorable et attachant mais qui pendant longtemps en coupe Davis, s’est fait une montagne de ses matches. Parfois, il est passé audelà mais très souvent il s’est fait écraser par l’événement. Il n’était pas à son niveau normal parce qu’il avait une pression supplémentaire, bien plus grande qu’à Roland Garros. La chose la plus difficile avec Richard, c’est qu’il ne se dévoile jamais, tu ne sais jamais ce qu’il pense, quelle période il traverse, si ça va ou pas. Aujourd’hui je le sais mais pendant des années, on avait plein de discussions avec lui, avec Deblicker, Montalvan et il disait presque tout le temps oui. Or le oui, c’était ok j’ai compris ce que vous voulez me dire. Mais ce n’est pas pour autant qu’il était prêt à changer telle ou telle chose. C’est un garçon qui a beaucoup de mal à exprimer ce qu’il a sur le cœur. Il est ultra-sensible et a une certaine pudeur alors qu’il n’y a pas de honte à le dire. J’ai changé mon discours au fur et à mesure avec lui. Il a la même problématique aujourd’hui : il s’enferme dans un mode qui ne lui permet pas d’exprimer son talent. Pour moi, la marge de progression de Richard est sa capacité à faire tomber des barrières émotionnelles ou des blocages. » Baptême de « l’ère Richard Gasquet » porté en triomphe par les supporters. Il vient de remporter son premier match en équipe de France face à Youznhny. La France perdra finalement la rencontre.


AVRIL 2008

SEPTEMBRE 2009

WINSTON-SALEM - ETATS-UNIS-FRANCE 4-1

MAASTRICHT PAYS-BAS-FRANCE 1-4

(QUARTS DE FINALE)

(BARRAGES) Toute l’équipe de France est debout pour soutenir les joueurs français sur le court. Sauf Richard Gasquet, qui ne va pas cesser d’envoyer des textos ou de consulter son portable durant toute la rencontre.

« Richard, si tu lui enlèves ses téléphones portables pendant une demi-journée, je pense qu’il est au bord de la crise d’hystérie. Il doit envoyer 100 textos par jour. C’est incroyable d’être à ce point tourné vers l’internet alors qu’en plus, Richard n’est pas du tout un homme de communication. Les gars maintenant sont repliés sur leurs portables, leurs ordis. Ce n’est pas la détresse d’un mec, c’est comme ça toute la journée. A table, moi je les avais interdits. »

MARS 2009 OSTRAVA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE-FRANCE 3-2 (1ER TOUR) « On rentre dans une période où le journal L’Equipe a un peu survendu notre équipe en appelant les gars les Mousquetaires. Moi je me dis que c’est marrant parce que la plupart de ces garçons n’ont jamais joué en coupe Davis. Ils ne savent pas ce qu’est, et on les présente déjà comme les futurs vainqueurs. Je me suis dit : "Qu’est-ce que ce sera si un jour on la gagne ?" Et ça va être le début d’un certain désenchantement puisque confronté à l’échec face à une équipe tchèque qui est logiquement plus forte que nous, on a l’impression que personne ne comprend pourquoi. Je me souviens avoir dit qu’on était à notre place, de ne pas nous juger trop sévèrement. Je n’ai pas fait jouer Gaël qui revenait d’Acapulco (3). Après toutes ces années, j’avais l’impression que certains joueurs étaient prêts à dire ‘’moi je vais faire comme ça’’. Mais pour moi, c’est un fonctionnement pas très ambitieux. Ce n’est pas une preuve de profes-

sionnalisme. A la suite de cette rencontre, Gaël s’est rendu compte de mon mode de fonctionnement, de l’implication des autres qui était un peu différente de la sienne et petit à petit, il a compris comment cela se passait. Mais il est allé cette année à Montpellier avant Vancouver et c’est là où se situent les limites d’un capitaine. Car soit tu dis à un joueur "je ne te prends pas" ou soit tu es obligé de composer un peu. Financièrement, pour beaucoup de joueurs français, c’est plus intéressant d’avoir des garanties dans des tournois que de se préparer pour la coupe Davis. J’ai eu aussi un rôle de diplomate... Quand tu fais ta sélection, tu es obligé de prendre pas mal de paramètres en ligne de compte. Ces dernières années, il y avait très souvent un, voire deux, voire trois gars qui n’étaient pas présents, quelles que soient les raisons, c’est dommage. Mais malgré les difficultés que tu peux avoir à les convaincre de venir à la bonne heure, à la bonne date… souvent quand on se retrouve en équipe, la mayonnaise prend et l’ambiance est relativement bonne. » Venu en tant que remplaçant, Gaël Monfils félicite Jo après sa victoire sur Stepanek

« Débuts de Gaël difficiles car il est tellement sûr de lui, certain que ce match va être une formalité, de rentrer dans cette épreuve avec sa supériorité sur terre battue, son expérience. Il n’est pas conscient, à ce moment, de ce que peut représenter un match comme celui-là. Il est complètement surpris. Je me rends compte que son adversaire (De Bakker) est un très bon joueur, qu’il joue bien mieux que son classement, qu’il est prêt à se transcender pour son pays. Gaël est convaincu avant le match qu’il va mettre une fessée à De Bakker et il se rend compte que c’est difficile, qu’il ne joue pas aussi bien qu’il l’aimerait et que l’autre joue bien mieux qu’il ne l’avait imaginé. J’essaie de l’aider au maximum pendant le match mais il fait son propre apprentissage. Les joueurs, on les prépare mais on ne sait jamais comment ils vont vivre leur propre expérience et on ne sait jamais comment ils vont réagir face à l’adversité, au stress… tant qu’ils ne l’ont pas vécu une fois ou deux. D’ailleurs après ce match, Gaël a dit que porter le maillot de l’équipe de France, c’est lourd. Gaël est un garçon parfois excessivement optimiste et confiant et après un échec ou une contrariété, il peut être désemparé. C’est quelqu’un qui passe par des hauts et des bas. Après ce match, il est désemparé. Moi je lui dis que ce n’est qu’une anecdote, une partie de son expérience et qu’il va en tirer les enseignements. On gagne la rencontre après donc ce n’est pas grave. Je pense que cette rencontre lui fait du bien parce qu’elle le met en garde. Il a pris une petite claque et il sait qu’il ne peut plus aborder ce type de rencontres comme il vient de le faire. Et moi je me rends compte que je préfère le voir stressé et tendu que serein, en train de rigoler. Jo joue les trois matches. Et je me rends compte que si Jo perd le quatrième set contre De Bakker on peut rentrer dans un match marathon parce que jouer les trois matches c’est psychologiquement épuisant, physiquement difficile et c’est une expérience qu’il ne faut pas renouveler. Heureusement, Jo assure ce rôle de n°1 de l’équipe, mais on s’en tire bien. C’est le début d’une nouvelle aventure, c’est fondateur. » Gaêl Monfils effectue des débuts difficiles en coupe Davis et s’incline face à Thiemo De Bakker.

La joie de Tsonga ! Il a gagné ses trois matches à Maastricht.

3. Guy Forget avait décidé de retenir Llodra et non Monfils, finaliste à Acapulco la semaine précédant le 1er tour de la coupe Davis à cause d’un déficit de récupération et d’acclimatation à la surface.

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GUY FORGET DECEMBRE 2010 - BELGRADE - SERBIE-FRANCE 3-2 (FINALE) Tous les joueurs de l’équipe de France viennent réconforter Michael Llodra après sa défaite lors du cinquième match décisif face au Serbe Viktor Troicki.

GEORGES DENIAU « La force de Guy Forget capitaine, c’est que pour lui, jouer la coupe Davis, pour le drapeau, pour la Marseillaise, pour ses amis, ses partenaires, pour le tennis français, ça veut dire quelque chose. Bien se préparer, tirer de l’énergie et de la volonté, de l’entourage, a permis au joueur Forget de la gagner deux fois. Tout donner pour bien préparer son équipe, chaque joueur, transmettre son énergie, sa volonté, ses valeurs du sport ont permis au capitaine Forget de la gagner en 2001 et d’atteindre trois finales. Guy a été un capitaine exemplaire, le meilleur que j’ai connu ou que j’ai pu croiser ou observer. On peut dire de lui qu’il n’a jamais perdu en coupe Davis, dans la mesure où on ne perd pas vraiment quand on a tout donné. Il laisse à son successeur des joueurs plus forts de cette expérience vécue, qui vont j’espère en sortir encore plus soudés pour les saisons à venir. Mais attention les gars, tout ça c’est très fragile. Sachez, s’il le faut, rester sur le banc. N’oubliez pas qu’on peut donner beaucoup aux autres, et donc beaucoup recevoir... pour redonner à son tour ! C’est un des messages de Guy certainement. Guy va prendre des responsabilités dans le tennis Français. Mais je sais qu’il restera proche du jeu et des joueurs. Une chance pour le tennis français. »

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« C’est marrant qu’une si belle campagne se termine sur quelque chose d’aussi triste parce qu’on fait la campagne avec un Llodra bluffant jusqu’à ce dernier match (4). Avec un Jo absent dès les quarts. Avec un Richard et un Gilles de même niveau et pas forcément les meilleurs copains du monde, et tu dois composer entre le cinquième frustré de ne pas être dans l’équipe. J’avais dit à Jo à l’arrivée "quand on joue des matches comme ça et qu’on perd, le leader de l’équipe adverse est là". D’une certaine manière, Jo nous a manqué. Sans pouvoir jouer, il voulait être là, il était un élément incontournable de l’équipe et je voulais que ce ciment continue d’exister entre eux. Il y a des similitudes avec le match de Paulo en 2002… Toutes les défaites sont des moments pénibles à vivre, car il faut être digne, accepter l’échec et remobiliser les troupes. Quel autre

constat peut-on tirer que de dire bravo aux joueurs, revenez l’année prochaine encore plus forts, travaillez vos points faibles. Il y a tellement de matches qui nous sont passés sous le nez pour des petits détails que l’on a vus à l’entraînement. La différence entre gagner et perdre, ça tient à des petites choses. Tout le monde est déçu, l’entourage dit "c’est toi qui aurais dû jouer et pas l’autre" et l’ambiance redevient difficile parce que l’on met en cause les choix du sélectionneur, on fragilise l’équilibre du groupe. Chaque petite phrase anodine d’un joueur met une pagaille terrible, parce qu’ils lisent tous la presse. Le joueur de tennis est dans ce mode de fonctionnement. Il y a beaucoup de travail effectué dans l’ombre pour s’assurer de désamorcer ces petites phrases. C’est peutêtre la partie la plus importante surtout avec cette génération soumise aux

médias, à l’internet, aux petites phrases, aux déclarations… Ils sont tournés vers ce que vont penser les uns et les autres et pour moi c’est polluant. Je voudrais que le coupe Davis ait lieu sur 3 ou 4 semaines continues pour créer un climat et après on se sépare. Là il faut toujours tout recommencer à zéro. C’est le rôle du capitaine, c’est un peu fatiguant et ça, ça ne me manquera pas. C’est la partie invisible de l’iceberg, un boulot indispensable mais usant. » 4. Avant sa défaite lors du cinquième match décisif face à Troicki contre la Serbie en finale, Michaël Llodra avait réalisé un sans-faute lors de cette campagne 2010. Il avait gagné le point du double (avec Benneteau) au 1er tour contre l’Allemagne, deux points contre l’Espagne en quarts, deux autres contre l’Argentine en demies ainsi que le point du double (avec Clément) en finale.

Les Français (de g. à d.), Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga, Julien Benneteau, Guy Forget, Gaël Monfils, Arnaud Clément et Michaël Llodra, têtes baissées après leur défaite en finale.

AVRIL 2012 - MONTE-CARLO - FRANCE-ETATS-UNIS 2-3 (QUARTS DE FINALE) « J’ai voulu prendre quatre joueurs sur cette saison-là pour ne pas avoir ces frustrations. Quand les joueurs sont responsabilisés à leur rôle d’acteur, ils s’entraînent mieux, ils n’ont pas cette espèce de compétition en interne. A la suite de la défaite de Cordoue (5), certaines choses m’avaient dérangé, je ne voulais pas reproduire cette ambiance. Vous seriez frappés de voir comment les uns et les autres se comportent face à une sélection, une non-sélection, à l’envie de jouer un match et par le changement d’attitude au moment de le jouer. Avec des joueurs ayant sensiblement le même niveau, ça engendre des frustrations. Avec souvent des mini-crises à gérer.

Cette année a été moins pénible parce que tout le monde savait que j’allais arrêter, j’avais moins de pression. C’était assez plaisant. J’ai des regrets parce que je pense qu’on aurait pu la gagner, on avait le potentiel pour le faire. Des regrets de ne pas avoir pu faire mesurer l’importance de plein de petits détails à cette génération, la meilleure que l’on ait jamais eue. Peut-être qu’on va devoir attendre encore 30 ans avant de la regagner. Peut-être que mon départ va être un moyen pour eux de se dire que c’est quelque chose de nouveau qui commence, avec un mode de fonctionnement différent. En partant je leur ai dit : "vous ne vous rendez pas compte que le sablier est en train de se vider". »

La boucle est bouclée. Après la défaite face aux Etats-Unis, Guy Forget dit au revoir à quatorze années passées à la tête de l’équipe de France.

5. Une défaite 4-1 en demi-finales de l’édition 2011, sur la terre battue de Cordoue contre l’Espagne. Gasquet et Tsonga avaient été étrillés par Nadal en simple, tout comme Simon face à Ferrer.

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Un truc de

Ouf !

Victorieuse de la Slovénie (5-0) à Besançon, l’équipe de France assure l’essentiel en se maintenant dans le groupe mondial II. Une victoire nette sur le papier mais qui aurait pu basculer à plusieurs reprises au cours d’un week-end une nouvelle fois riche en péripéties.

FED CUP FRANCE b. SLOVÉNIE 5/0

DE NOS ENVOYÉES SPÉCIALES À BESANÇON ANNE CHAMPOMIER ET VIRGINIE BOUYER (PHOTOS) Virginie Razzano serre le poing, après avoir parfaitement lancé l’équipe de France. Pauline Parmentier, qui apporte la victoire synonyme de maintien, tombe au sol de soulagement avant que toute l’équipe n’entame un tour d’honneur drapeau en mains (de g. à d. : Virginie Razzano, Kristina Mladenovic, Stéphanie ForetzGacon et Pauline Parmentier).

Pauline Parmentier qui s’écroule de joie après la balle de match, le public qui exulte. La Marseillaise qui retentit tandis que les filles font un tour d’honneur avec le drapeau tricolore : l’explosion de joie peut sembler démesurée après une victoire « seulement » synonyme de maintien dans le groupe mondial II, l’équivalent de la 2e division. Pourtant, cet enthousiasme montre bien le soulagement ressenti par le public, l’équipe et l’ensemble du staff, quand Pauline, qui avait écarté deux balles de match dans le 3e simple quelques minutes auparavant, a sauvé la France d’une éventuelle descente aux enfers, dans l’obscure 3e division. Alors que les Françaises avaient déjà hérité au tirage de l’équipe la plus facile sur le papier, la Slovénie, jeune nation du tennis, qui ne compte qu’une joueuse, Polona Hercog, 36e, dans les 150 meilleures mondiales, l’horizon s’était éclairci davantage encore quand on avait appris une heure avant le début de la rencontre, que Polona était forfait en raison d’une blessure à l’épaule gauche. Mais comme souvent en Fed Cup ces dernières années, les choses ne furent pas aussi simples. Remplaçant au pied levé Hercog, Petra Rampre, dont la dernière victoire en Fed Cup remontait à plus de...

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10 ans, connut un début de match flamboyant en menant rapidement un set et break face à Virginie Razzano, qui de retour après un mois d’arrêt, mit du temps à trouver ses repères. Dos au mur, Virginie recollait au score et s’orientait vers la victoire, quand, à deux points du match,

elle s’écroula au sol, atteinte de violentes crampes. Ce nouveau coup du sort n’eut heureusement pas de conséquence négative. Sans paniquer, la Nîmoise eut le cran de laisser filer un jeu pour repartir à l’attaque après avoir reçu des soins au changement de côté, et l’emporter. « Je n’avais pas le choix, il fallait continuer. Je ne pensais qu’à la gagne », confiait ensuite Virginie Razzano. Se concentrer sur l’important, ne pas se relâcher, c’était aussi le mot d’ordre de Pauline Parmentier, facile vainqueur le premier jour de la jeune n°2 slovène, Nastja Kolar, et qui gardait en tête le souvenir douloureux de la rencontre du 1er tour contre la Russie en 2011, quand les filles avaient perdu après avoir mené 2-0 à l’issue de la première journée. Malgré cet état d’esprit combatif, qui lui permit de remAvec son tennis offensif, Virginie Razzano a enregistré sa 9e victoire en 12 matches en simple en Fed Cup, pas mal !


porter le premier set face à Petra Rampre dans le 3e simple, Pauline « sortit » de son match le temps d’un set. Le temps qu’il fallut à son adversaire pour reprendre confiance. Malgré son classement modeste (153e), la Slovène – qui porte un bandana après avoir perdu ses cheveux à

la suite d’une alopécie – jouait fièrement sa chance. Elle eut même des raisons d’y croire (et comment !) quand elle se procura deux balles de match, après avoir habilement fait déjouer la Française. Mais le sursaut de Pauline Parmentier intervint au bon moment : « A cet instant, je me suis dit que j’en étais capable, qu’il fallait qu’elle aille le chercher ce match ! ». Et pour la première fois de sa carrière en Fed Cup, Pauline Parmentier, 26 ans, apportait le point de la victoire à l’équipe de France. Ainsi s’achevait la campagne 2012, la première en division II, mais probablement la dernière du capitaine Nicolas Escudé, candidat au poste Nicolas Escudé, qui effectuait probablement son dernier match au poste de capitaine de Fed Cup, a trouvé les mots pour relancer Pauline Parmentier, mal embarquée dans le 3e simple.

Pauline Parmentier a retrouvé son coup droit efficace pour se sortir d’un mauvais pas face à la Slovène Petra Rampre, qui a eu deux balles de match.

en coupe Davis, mais qui n’exclut pas de continuer en Fed Cup, si les dirigeants et les filles lui font confiance. Avec 3 victoires – toutes en barrages – pour 5 défaites, son bilan ne parle pas vraiment pour lui, même si le mauvais passage de témoin entre la nouvelle génération et la précédente n’est évidemment pas de son seul fait. Si le nom du (ou de la) successeur de Nicolas Escudé ne sera connu qu’à l’automne, la campagne 2013 commencera très vite puisque le tirage au sort du tableau de l’an prochain aura lieu le 6 juin à Roland Garros. Dès sa prise de pouvoir, le nouveau capitaine devra vite se remettre au travail, pour prétendre remonter dans le groupe mondial, la 1re division. Une remontée qui ne sera possible qu’avec le retour en


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Samedi 21 avril Acte I : Razzano b. Rampre 2/6, 6/4, 6/4 z Le Palais des Sports de Besançon est loin d’afficher complet quand débute la rencontre entre Virginie Razzano et Petra Rampre, qui remplace au pied levé la n°1 slovène, Polona Hercog, blessée à l’épaule gauche. z Après un mois d’arrêt, Virginie a du mal à retrouver ses marques et passe à côté de ce premier set (6/2) perdu en 31 minutes. Le deuxième repart sur les mêmes bases puisque c’est la Slovène qui, avec son jeu tout en variations, fait le break et mène 3-1. Mais « Nini » se révolte et aligne 4 jeux d’affilée. Malgré un débreak au moment de servir pour le set, la Française remporte cette deuxième manche 6/4. z La Nîmoise fait une avancée décisive vers la victoire quand elle prend le service adverse pour mener 3-1. Avantage qu’elle lâche pour le regagner dans la foulée (4-2). A 5-3, Virginie sert pour le gain du match quand elle montre des signes de douleurs à la cuisse droite. Elle s’allonge au sol à 30/40, souffrant de crampes, la Nîmoise choisit de « forfaiter » le point jusqu’au changement de

Le Palais des Sports de Besançon, théâtre d’une rencontre de Fed Cup pour la première fois de sa carrière.

France : 1. Slovénie : 0. Acte II : Parmentier b. Kolar 6/2, 6/3

Pauline Parmentier, solide face à la jeune Nastja Kolar. z Face à Nastja Kolar, 17 ans,

Pauline Parmentier assure et fait le break à 2-1 dans le premier set qu’elle remporte 6/2. Elle n’a pas à forcer outre mesure son talent face à la jeune Slovène qui frappe fort mais qui a bien du mal à garder la balle dans le court. La Nordiste, solide, prend le service adverse dans le 4e jeu pour mener 3-1, et ne sera plus rattrapée par une adversaire, qui se frustre et commet beaucoup de fautes.

France : 2. Slovénie : 0. Dimanche 22 avril

Après un début compliqué, Virginie Razzano (à g.) a retrouvé ses repères pour battre Petra Rampre.

Malgré son classement modeste, Petra Rampre a joué sa chance à fond avec son tennis varié.

Acte III : Parmentier b. Rampre 6/4, 2/6, 8/6 z Plus de 100 places séparent Pauline Parmentier et Petra Rampre, mais dès le début de rencontre, on sent qu’apporter ce troisième point de la victoire à l’équipe de France ne sera pas une tâche aisée. Après un échange de breaks

Pauline Parmentier, soulagée, salue son capitaine après la victoire.

d’entrée de premier set, Pauline prend le service adverse dans le 9e jeu et conclut sur son service (6/4). z D’entrée de deuxième set, la combative Slovène hausse d’un ton, et profite de deux erreurs de Pauline sur son coup droit pour prendre l’avantage et mener 3-0. Plus agressive, la Slovène et son très beau revers à une main parviennent à casser le rythme. La Française, qui donne beaucoup de points, ne reviendra pas dans cette manche (6/3). La Nordiste semble retrouver le fil de son tennis en début de 3e set, notamment au service et en coup droit. Elle mène 4-2, 30/0 quand une double faute relance les chances de Petra Rampre qui en profite pour débreaker, gagner trois jeux d’affilée et mener 5-4, service à suivre. La Slovène se procure même deux balles de match, sauvées par Pauline grâce son coup droit qui a claqué au bon moment. Pauline recolle à 5-5, et remporte trois des quatre jeux suivants. Rampre a craqué. C’est la première fois que Pauline Parmentier apporte le point décisif à l’équipe de France, qui se maintient dans le groupe mondial II.

France : 3. Slovénie : 0. Acte IV et V : Foretz b. Kolar 7/6, 7/6 Mladenovic-Foretz b. Rampre-Srebotnik 6/4, 6/3

France : 5. Slovénie : 0.

LES AUTRES RENCONTRES - Demi-finales. Les tenantes du titre tchèques ne font pas de détail face aux Italiennes avec un net succès 4-1 à Ostrava, en République tchèque. Lucie Safarova, contre Francesca Schiavone, et Petra Kvitova, face à Sara Errani puis Francesca Schiavone, signent des victoires en deux sets. Les Tchèques tenteront de conserver leur titre les 3 et 4 novembre prochains chez elles face aux Serbes, finalistes pour la première fois de leur histoire, deux ans après leurs homologues de coupe Davis. Les Serbes ont pris le meilleur sur les Russes à Moscou (4-1). Après la victoire de Jelena Jankovic sur Anastasia Pavlyuchenkova le premier jour, Svetlana Kuznetsova avait remis les équipes à égalité face à Ana Ivanovic, avant que les deux leaders serbes ne

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gagnent leurs deux simples face à Pavlyuchenkova puis Kuznetsova. - Barrages du groupe mondial. Un an après leur descente dans le groupe mondial II, les Etats-Unis retrouvent le groupe I après leur succès obtenu grâce à Serena Williams et Christine McHale

M. JAPARIDZE/AP/SIPA

FED CUP FRANCE b. SLOVÉNIE 5/0

forme et en confiance du tennis féminin français, en attendant que les jeunes pousses, Kristina Mladenovic et Caroline Garcia, arrivent à maturité... Aujourd’hui, il est à sa place. Et bien mieux en deuxième qu’en troisième division, non ? z

côté, pour aller se faire soigner. Cette pause est bénéfique puisqu’elle parvient dans le jeu suivant, sur service adverse, à se procurer une balle de match d’un superbe revers long de ligne, qu’elle convertit après 2h43 de jeu. C’est sa 9e victoire en 12 matches de simple en Fed Cup.

sur l’Ukraine. Le Japon, l’Australie, et la Slovaquie – respectivement vainqueurs de la Belgique, l’Allemagne et l’Espagne – retrouvent le groupe mondial I, tandis que les perdants descendent dans le II. Celui-ci sera composé aussi de la France, la Suède, la Suisse, et l’Argentine qui se maintiennent aux dépens respectivement de la Slovénie, de la Biélorussie, de la Grande-Bretagne et de la Chine. Le tirage au sort des tableaux 2013 aura lieu le 6 juin prochain à Roland Garros. Le pays à éviter pour la France, qui n’est pas tête de série : l’Allemagne ! L’équipe serbe atteint la finale pour la première fois de son histoire.


RAFAEL NADAL Dès que Roland Garros approche, c’est à Rafael Nadal, forcément, que tout le monde pense d’abord. Mais cette année plus que les autres, puisqu’il tentera de remporter un 7e titre et ainsi de devenir le seul recordman de titres Porte d’Auteuil, devant Björn Borg. Il était « impossible » à nos yeux de ne pas lui donner longuement la parole avant cette échéance capitale. Seulement, un tête-à-tête avec Rafa, ça se mérite. Des mois de tractations et finalement une date retenue à Miami, au lendemain de son entrée en lice dans le Masters 1 000 floridien où il allait devoir s’éclipser avant les demi-finales, en raison de sa blessure au genou. Mais même diminué, même inquiet, Rafa, avec sa classe habituelle, ne s’est pas dérobé au rendez-vous fixé à son hôtel, au Mariott Marquis. Largement en avance, nous nous sommes installés dans le hall pour l’attendre, mettant tout en place autour d’une table pour recueillir dans les meilleures conditions possibles la parole du champion. Mais quand l’heure fut venue, son attaché de presse, Benito PerezBarbadillo, nous invita plutôt à monter avec lui dans la suite vice-présidentielle du palace, au 41e étage. Il quitta alors la chambre, et quand il revint une quinzaine de minutes plus tard, c’était, cette fois, avec son champion de « client ». Une immense table, une vue incroyable sur la baie floridienne, quatre chaises et… magnéto ! D’un échange de 40 minutes avec Rafa, sans temps mort ni aucune question éludée, on en ressort forcément... éprouvé. Mais heureux de pouvoir vous livrer ce témoignage exclusif.

« Si vous m’aviez dit ça,

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il y a sept ans, je vous aurais pris pour un fou ! »

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INTERVIEW DE RÉMI BOURRIÈRES ET D’ANTOINE COUVERCELLE


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RAFAEL NADAL

TENNIS MAGAZINE : Rafa, nous voilà déjà bientôt à Roland Garros. Quand on vous dit « Roland Garros », quelles images vous viennent en premier à l’esprit ? R. N. : Roland Garros, cela restera le premier grand tournoi où j’ai senti que j’avais une chance de gagner. Plus généralement, c’est le tournoi, bien sûr, où j’ai les meilleurs souvenirs. Roland Garros a toujours été une grande tradition pour les joueurs espagnols. Et c’est un honneur pour moi que d’entretenir cette tradition. A Paris j’ai connu des moments de souffrance, et des joies. Il n’y aura jamais un tournoi plus à part à mes yeux. Ce tournoi m’a tellement donné…

T. M. : Si, si, nous sommes sûrs ! R. N. : Ah bon ? Je vois très bien l’endroit où je suis, mais je n’ai jamais vraiment fait attention au numéro du casier. En fait, je suis au même endroit depuis toujours dans les vestiaires, mais je ne sais même pas si j’ai toujours eu le même casier. T. M. : Nous pensions que le n°159 avait une signification particulière à vos yeux, mais visiblement, non…

Roland Garros pour donner tout ce que j’ai, pour jouer mon meilleur tennis et l’on verra bien ce que cela donnera. Le record, je n’y pense pas. Je prends les choses les unes après les autres. Egaler Borg, étant donné tout ce qu’il représente pour le tennis, c’était déjà incroyable. Je vais maintenant me battre pour le dépasser. Mais remporter un tournoi pareil, cela reste extrêmement difficile. Alors c’est trop tôt pour parler de record.

T. M. : Parmi tous ces grands matches que vous avez joués à Paris, y en a-t-il un que vous gardez à l’esprit en particulier ? R. N. (il réfléchit longuement) : Peut-

être la finale 2010. Ce match contre Söderling était particulièrement important à mes yeux (1), je l’ai gagné. J’étais très, très heureux parce que je revenais d’une saison très difficile en 2009. Cette victoire avait donc un goût savoureux. Sinon, mon meilleur Roland Garros, celui où j’ai développé le meilleur tennis, c’est 2008, sans hésitation. Mais si je devais conserver un titre, je dirais le premier, en 2005. Incroyable… T. M. : Dans l’enceinte de Roland Garros, quel est votre endroit préféré ? R. N. : L’endroit que je préfère à Roland Garros, ce sont les vestiaires du court Philippe-Chatrier. T. M. : Vestiaires dans lesquels avez le casier n°159… R. N. : Peut-être… Je ne suis pas sûr (rires) !

1. Nadal l’avait emporté 6/4, 6/2, 6/4 face à celui qui, l’année précédente, lui avait infligé en huitièmes de finale sa seule défaite à ce jour à Roland Garros. Un souvenir d’autant plus traumatisant pour l’Espagnol qu’il était blessé au genou et avait dû endurer les encouragements adressés à son adversaire par une partie du public parisien.

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Si, j’aime le chiffre 9. Je ne sais pas pourquoi, mais ça a toujours été mon chiffre. La preuve !

R. N. :

T. M. : Peut-être est-ce parce que vous allez gagner 9 Roland Garros… R. N. : On en est encore loin (rires) ! T. M. : En tout cas, si vous gagnez cette année, cela fera 7, et vous dépasserez ainsi Björn Borg pour devenir le seul recordman de titres à Roland Garros. Voilà un record qui doit être important à vos yeux, non ? R. N. : Déjà, en avoir 6 à mon compteur, c’est plus qu’un rêve… Si vous m’aviez dit ça il y a sept ans, je vous aurais pris pour un fou ! Non, 6 titres à Roland Garros, c’est bien plus que ce que j’espérais, bien plus que ce dont je rêvais. Tout cela s’est construit jour après jour, et ce sera pareil cette année : j’irai à

T. M. : D’une façon générale, vous vous laissez rarement aller à parler de vos records. Vous n’aimez pas ça ? R. N. : Si, j’aime les records ! Mais le truc, c’est que les records, on ne peut en parler que quand c’est fini. On reparlera des miens à la fin de ma carrière si vous voulez. Mais tant que vous jouez, vous n’avez pas le temps de penser à ce genre de choses. Vous pensez à votre prochain entraînement, à votre prochain match. Pas au reste. Le tennis est un métier à temps plein, on joue toute l’année, la saison est très longue, il faut être prêt chaque semaine. On ne peut pas éparpiller son esprit. T. M. : Tout au long de votre carrière, vous avez toujours semblé vous placer dans une position de retrait par rapport à d’autres champions, comme si vous aviez l’impression de ne pas appartenir au même monde qu’eux. Mais maintenant, vous avez 10 Grands Chelems à votre actif, un palmarès


immense… Est-ce que vous ne commencez pas à vous sentir, vous aussi, comme l’un des meilleurs joueurs de l’histoire ? R. N. : Ce n’est pas à moi d’en juger. Mon palmarès est là, mais il y a beaucoup de personnes plus qualifiées, qui connaissent parfaitement l’histoire du tennis, pour analyser si je suis l’un des meilleurs ou pas. Honnêtement, je ne suis pas le mieux placé. Bien sûr, en ayant gagné 10 Grands Chelems, je peux dire que j’ai une place dans l’histoire du tennis. Où exactement, je ne sais pas. Je ne peux pas dire si je fais partie des 8, 10 ou 20 meilleurs de l’histoire. Mais j’ai une place, bien sûr. T. M. : Pour revenir à Roland Garros, suivez-vous les discussions autour du futur stade ? R. N. : Un peu, oui, mais je ne suis pas plus au courant que ça. J’ai entendu qu’ils voulaient faire un nouveau court sur la zone du Bois de Boulogne, c’est cela ? T. M. : Non, dans les Serres d’Auteuil, en face du court n°1… R. N. (il mime avec les mains) : L’entrée principale de Roland Garros est là, le court PhilippeChatrier en face, et le nouveau court serait de l’autre côté, c’est bien cela ? T. M. : C’est bien cela… R. N. : Oui, c’est que j’avais

là depuis tellement d’années. Quand vous arrivez dans ce stade, vous respirez l’histoire du tennis. Partir, ça aurait été perdre quelque chose…

je me sens le mieux au monde, c’est le central de Monte-Carlo.

T. M. : Si vous deviez changer quelque chose au stade aujourd’hui, ce serait quoi ? R. N. : Il faudrait vraiment qu’ils arrivent à mettre un toit, comme Wimbledon a su le faire. Ça, c’est un changement nécessaire pour le bien du sport. Par respect pour les télévisions, pour le public, pour tous ceux qui payent pour voir du tennis, c’est quand même mieux de leur garantir à 100% qu’ils vont avoir ce pour quoi ils ont payé. Sinon, c’est vrai que le stade gagnerait à être un peu plus grand, notamment dans les zones de détente. Au niveau du Suzanne-Lenglen, ça va, mais ailleurs, on est un peu à l’étroit. Donc voilà, il y a toujours des choses à améliorer, bien sûr, mais cela n’empêche pas Roland Garros d’être l’un des plus beaux stades du monde.

T. M. : Rafa, étant donné ce qui s’est passé ces derniers temps entre vous et la France, avec les propos de Noah, l’affaire des Guignols (2), etc., et considérant la relation parfois tumultueuse que vous avez eue dans la passé avec le public français, avezvous « peur » de venir jouer à Paris cette année ? R. N. : Peur ? Non, pourquoi aurais-je peur ? Pour moi, tout cela ne change rien avec le public français, du moins, je l’espère. Le problème de ce type de propos se pose davantage auprès des personnes qui ne connaissent pas forcément le sport, et qui ne savent pas par exemple qu’avec le système anti-dopage tel qu’il est mis en place dans le tennis, système qui nécessite de nous tenir à la disposition des contrôleurs 365 jours par an, il me semble impossible de passer entre les mailles du filet. Je le redis, je crois vraiment qu’on ne peut pas se doper dans le tennis sans être pris. Alors, je suis le premier à aimer les plaisanteries, mais ce genre de blague va trop loin dans le sens où elle contribue à façonner de fausses opinions dans l’esprit des gens qui sont loin de tout ça, qui ne connaissent pas le système. Là, les Guignols ont franchi la ligne. Et c’est ce qui m’a attristé. Il me semble que l’on peut plaisanter sans pour autant mentir. C’est pourquoi ce sketch n’avait pas lieu d’être, selon moi.

« Ce match contre Söderling était particulièrement important à mes yeux. Cette victoire avait donc un goût savoureux. »

compris. Eh bien, pourquoi pas ? De toute façon, il faut évoluer. Les temps ont changé. Beaucoup de tournois ont changé aussi. L’Open d’Australie a évolué et a de nouveaux projets. Wimbledon a désormais un toit rétractable… Oui, il est nécessaire d’évoluer. J’ai cru comprendre que la ville de Paris tenait à conserver Roland Garros. Elle doit continuer à tout faire pour que cela reste le cas. Je ne peux pas imaginer un Roland Garros à Versailles ou ailleurs, comme on en a entendu parler. T. M. : Vous souhaitiez que le stade reste là, parce que c’est votre maison, en quelque sorte, non ? R. N. : Non, mais parce que j’aime le tennis, et que je suis attaché à l’histoire du tennis. Roland Garros est

T. M. : Vous savez que les dirigeants de Roland Garros parlent d’instaurer une terre battue bleue, comme à Madrid ? R. N. : Quoi, une terre battue bleue ?

T. M. : Non, on plaisante… R. N. : Ah (il rigole) ! C’est mieux comme ça. Il vaut mieux de ne pas répéter les erreurs des autres… T. M. : Peut-on dire que Roland Garros est l’endroit au monde où vous trouvez les conditions les plus favorables, où la terre battue est la mieux adaptée à votre jeu ? R. N. : J’adore la terre bat-

tue là-bas, c’est sûr. Mais je crois que j’ai joué de meilleurs matches ailleurs, à Monte-Carlo notamment, à Rome aussi. J’aime le court Philippe Chatrier. Mais le court sur lequel

T. M. : Pensez-vous qu’en France, les gens s’y connaissent moins qu’ailleurs sur la manière dont fonctionne le sport, et le système anti-dopage ? R. N. : Non, je ne pense pas cela. Mais je crois vraiment que les medias français font un peu… (il réfléchit) une obsession de tout cela. Je suis fatigué d’entendre mon nom associé au dopage en France. Honnêtement, ce

2. Rappelons ces faits : dans une tribune parue dans le Monde en novembre dernier, Yannick Noah avait sous-entendu que les bons résultats actuels du sport espagnol étaient possiblement liés à un système de dopage organisé. S’en était suivie, plus récemment, une série de sketches des Guignols de l’Info procédant aux mêmes allusions, mettant en plus directement en scène Rafael Nadal, ou plutôt sa marionnette.

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RAFAEL NADAL

n’est pas juste. Surtout que c’est tout l’opposé de ma conception du sport. Pour moi, le sport, c’est l’élévation de l’esprit, l’élévation de soi-même. Le sport, c’est travailler dur sans cesse, essayer tous les jours d’être un peu meilleur que la veille. Prendre des substances illégales pour être plus fort que l’autre, cela n’a rien à voir avec l’esprit du sport. Jamais je ne ferai un truc pareil. Je suis vraiment très, très loin de cette mentalité. Le jour où mon corps ne sera plus en état de jouer au plus haut niveau, ne vous inquiétez pas, je rentrerai à la maison, et je ferai autre chose de ma vie. Je ne prendrai pas un produit pour forcer artificiellement mon corps à être prêt.

merci ! Vous savez, j’ai toujours été bien accueilli en France. Quand je me balade dans la rue, à Paris, les gens qui me reconnaissent me montrent toujours beaucoup d’amour. Vraiment, je n’ai rien à reprocher aux Français et c’est ce qui est paradoxal dans cette histoire. La France m’a beaucoup donné. Alors, ce que je veux que les gens sachent, et ce que je veux que la presse comprenne bien maintenant, c’est que je suis arrivé là où je suis uniquement par la force

moment de jouer un point important, vous semblez ne jamais paniquer… R. N. (il coupe) : Si, je panique. Je panique tout le temps !

de mon travail. Si je suis aussi fort physiquement, c’est sans doute parce que je suis robuste naturellement, mais aussi parce que j’ai travaillé dur toute ma vie. Quand quelqu’un est plus fort que vous dans un domaine, vous devez d’abord chercher à comprendre pourquoi, avant de le dénigrer. Pourquoi s’acharne-t-on sur moi ? Pourquoi, en France, vous ne dites rien par exemple sur Federer ? Parce qu’il a gagné plus que moi, qu’il est sympa, qu’il a plus de talent naturel, qu’il court moins que moi et qu’il se bat moins comme un acharné sur toutes les balles ? Ok, mais c’est injuste… Tout le monde a son style de jeu, en fonction de ses qualités naturelles et de son vécu. Moi, j’ai ce style-là, très combatif, mais ce n’est pas pour autant que je prends des substances illégales. Cela me rend triste d’entendre ça.

de soi-même ou pas. Je pense en effet avoir une bonne capacité à garder le contrôle de moi-même. Parce que ça aussi, je l’ai travaillé toute ma vie, depuis que je suis tout petit.

T. M. : Vous n’en donnez pas l’impression, alors… R. N. : Peut-être. Mais vous savez, tout le monde panique. Tout le monde redoute la défaite, tout le monde a ses doutes et ses angoisses. Je ne suis pas une exception. Après, le truc, c’est d’être capable de garder le contrôle

T. M. : Quel a été votre réel sentiment sur ces affaires ? Vous parlez de tristesse, mais dans vos propos, on sent aussi de la colère… R. N. : Non, pas vraiment de la colère. Je

prends les choses avec calme. Mais je ressens, c’est vrai, de l’injustice. Quand une chose se produit une fois, ça va, mais lorsque ça se répète… En France, il n’y a pas eu que les Guignols ou Noah, il y a eu aussi à plusieurs reprises des sous-entendus dans la presse. C’est nul, que voulez-vous ? Derrière, moi, je dois me justifier sans cesse. Les mots de Noah m’ont d’autant plus peiné que Noah, lui, il vient du sport. Il sait ce que c’est. Il sait qu’en tennis, les joueurs qui prennent des produits interdits sont écartés. Sachant tout cela, comment peut-il tenir de tels propos ? C’est dommage, car il fait beaucoup de mal au sport, alors qu’il devrait au contraire remercier le sport pour tout ce qu’il lui a apporté. Et nous aussi, ça nous fait mal parce que si le sport espagnol a connu autant de succès ces dernières années, c’est simplement parce que nous profitons d’une génération exceptionnelle. Nous sommes chanceux, pas dopés. T. M. : Savez-vous malgré tout que vous êtes, avec Federer, l’un des deux joueurs les plus populaires en France ? Vous êtes même devant les Français ! R. N. : Non, je ne savais pas, mais

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T. M. : Vous parlez de votre force physique, mais ce qui fascine aussi chez vous, c’est votre force mentale. Au

T. M. : En tout cas, vous ne jouez jamais mal sur un point important… R. N. : Si, très souvent. Peut-

être moins souvent que d’autres. D’une manière générale, les meilleurs joueurs sont les meilleurs justement parce qu’ils jouent mieux que les autres sur les points importants. T. M. : Justement, on essaie de comprendre pourquoi… Par exemple, avant un point important, pensez-vous à quelque chose de particulier, ou au contraire vous efforcez-vous de ne penser à rien ? R. N. : J’essaie surtout d’être concentré au maximum, d’être complète-


ment prêt à jouer ce point. Et, sur le plan tactique, lorsque le point est important, j’essaie la plupart du temps de jouer sur mes points forts, ou du moins de m’appuyer sur mes séquences les plus naturelles. Un enchaînement service/coup droit, par exemple. Je ne vais pas m’amuser à tenter une amortie ou un revers gagnant sur la ligne dès le début de l’échange dans ces moments-là. Il faut rester simple. Sur les points importants, j’essaie donc de jouer les coups sur lesquels j’ai ce jour-là le plus de contrôle, et donc sur lesquels je vais pouvoir le plus garder la maîtrise de mes nerfs et de mes pensées parasites. Moi, normalement, c’est le coup droit.

le circuit, tout est nouveau, tout est beau, vous n’avez peur de rien, il y a une insouciance qui peut s’avérer être une arme redoutable. Avec les années, vous vous mettez à penser un peu plus. T. M. : Vous avez attaqué la saison 2012 avec ce petit changement au niveau du poids et de l’équilibre de votre raquette (3). Est-ce quelque chose que vous aviez à l’esprit depuis longtemps ? R. N. : Nous y pensions déjà

l’année dernière, mais nous avons finalement décidé que c’était mieux d’attendre l’inter-saison pour le faire. Le but était de me permettre T. M. : Sur le plan technique, votre jeu de frapper plus de points a énormément évolué. On s’en rend gagnants, mettre davantage bien compte en regardant des vidéos de vous à vos débuts. Vous n’êtes plus d’effets et de poids dans la le même joueur. Ce souci d’évolution balle avec moins d’efforts, est-il permanent chez vous ? et cet apport devait justeR. N. : Je fais mon possible pour m’améliorer sans cesse, dans tous ment être les aspects de mon jeu. d’autant Si j’étais resté le même plus bénéjoueur que j’étais en 2005, où j’étais capable de courir sur partout pendant dix heures « L’endroit que je fique terre batsans m’arrêter, mon corps aurait sans doute déjà dit préfère à Roland tue. On verstop. Alors, j’ai dû recherbien. En cher d’autres façons de Garros, ce sont les ra tout cas, je gagner. Je peux encore couvestiaires du court trouve que, rir, comme je l’ai fait par exemple en finale de l’Open jusqu’à préd’Australie cette année, Philippe-Chatrier. » sent, cela a mais je dois me ménager plutôt bien davantage (sourire). Devenir plus agressif était aussi une fonctionné. nécessité parce qu’on ne joue sur terre battue que deux ou trois mois dans l’année. Le reste du temps, on joue en majorité sur dur.

T. M. : Alors, entre le Nadal d’aujourd’hui et le Nadal de 2005, qui gagnerait ? R. N. : Je crois que je suis un joueur beaucoup

plus complet aujourd’hui. Sur surfaces rapides, il n’y a pas de doute, je suis bien meilleur. Sur terre battue (il réfléchit)… C’est sûr que le meilleur Nadal d’aujourd’hui gagnerait face au meilleur Nadal de 2005, y compris sur terre. Mais en 2005, j’avais certaines choses en moi que j’ai moins aujourd’hui. Je courais davantage. Et puis, quand vous êtes neuf sur

T. M. : Est-il exact de dire que c’est Djokovic qui vous a poussé à effectuer ce changement ? R. N. : Non. Celui qui m’a poussé à faire ce changement, c’est moi-même, dans ma quête permanente d’être toujours meilleur. Bien sûr, Babolat m’a beaucoup aidé à trouver la meilleure solution et le meilleur compromis. On fera le bilan à la fin de la saison et on verra si c’était un changement positif ou non. Encore que, quand je joue mal, j’ai plutôt tendance à penser que c’est ma faute, pas celle de ma 3. Une différence infime de 3 grammes placés en tête de raquette, mais une décision importante pour Nadal qui ne change pas facilement ses habitudes.

raquette. Quand je perds, je suis le seul coupable. T. M. : Vous avez dit récemment que l’an dernier, lors de cette incroyable série de défaites en finale contre Djokovic (4), vous n’étiez pas prêt physiquement et mentalement. Ce n’est pas habituel chez vous… R. N. : Je ne l’étais pas assez pour atteindre le niveau là où il l’avait placé. Je ne peux pas dire que je n’étais pas bien car je l’étais contre la majorité des joueurs, j’ai d’ailleurs fait une saison globalement fantastique. Mais lui a su placer la barre à un autre niveau encore, et il m’a manqué de la confiance pour aller le chercher. Mais c’était déjà un peu mieux lors de la finale de l’US Open et beaucoup mieux lors de la finale en Australie. J’en ai été très heureux. T. M. : Reconnaissez-vous que son jeu vous gêne particulièrement ? R. N. : Après avoir connu autant de défaites consécutives face à lui, je serais stupide d’affirmer que son jeu ne me gêne pas. Mais il gêne tout le monde, pas seulement moi ! T. M. : D’accord, mais le tennis, c’est aussi une question de compatibilité des styles de jeu. Il y a une époque où Federer, par exemple, battait tout le monde, sauf vous… R. N. : Oui, mais j’ai battu de nombreuses fois Djokovic dans le passé, et dans des matches très importants. Ce n’est donc pas une question de style ou d’enjeu. C’est juste qu’il a été meilleur que moi. A moi de l’accepter et de m’améliorer en vue de nos prochains duels. T. M. : Sur un autre sujet, on sait que vous ne souhaitez plus trop vous investir et vous exprimer sur les problèmes du circuit (5), mais si vous étiez l’un des grands décideurs du jeu, quelle serait la première mesure que vous prendriez ? R. N. : D’abord, avant de toujours ressasser les problèmes, il convient de rappeler que nous avons un circuit qui est globalement fantastique. Mais si je devais changer quelque chose, ce 4. Avant de le battre récemment en finale de Monte-Carlo, Nadal restait une série de 7 défaites sur 7 finales jouées contre Djokovic depuis début 2011, dont deux sur terre battue aux Masters 1 000 de Rome et de Madrid.

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serait le système de classement et le calendrier. La raison d’être du classement, c’est de protéger les joueurs et les tournois. Il existe pour éviter des rencontres entre le n°1 et le n°3 mondial au 1er tour d’un tournoi. Mais je crois que les joueurs ont besoin d’un peu plus de protection encore. Car le tennis est un sport extrêmement difficile. Les blessures sont nombreuses. Si un joueur se blesse 6 mois, il redescend 500e mondial. Ce n’est pas concevable. On peut difficilement espérer faire une longue carrière en jouant à ce rythme de janvier à décembre sur tous les continents. Mais nous devons quand même continuer à jouer, pour ne pas redescendre au classement et parce qu’il y a de toute façon des tournois obligatoires toute l’année. Je ne dis pas qu’il faille jouer moins de tournois. Mais je crois que l’on doit repenser un peu la manière dont ils sont agencés. Avec un classement sur deux ans, par exemple, ce serait peut-être un peu plus facile de s’organiser. T. M. : Vous avez dit d’ailleurs qu’à ce rythme, vous ne saviez pas si vous pourriez jouer de nombreuses années… R. N. (il coupe) : On ne sait jamais de quoi demain sera fait. Cela dit, si je dois m’arrêter demain, on ne pourra pas dire pour autant que ma carrière a été courte. Je n’ai que 25 ans, mais je me suis lancé sur le circuit à 16 ans. Cela va faire dix ans de carrière. Mais je vous rassure, je n’ai aucun projet de retraite. La retraite, cela ne se planifie pas vraiment. Cela dépend de la manière dont vous vous sentez physiquement et mentalement. Pour le moment, je me sens bien. Et je n’ai aucune envie d’arrêter ! 5. Il a d’ailleurs démissionné en mars dernier de son siège au Conseil des joueurs de l’ATP.

T. M. : Sur ces questions de revendication, vous avez eu quelques différends avec Federer (6). Cela a-t-il affecté votre relation, qui semblait très bonne jusqu’alors ? R. N. : Non, tout le monde a ses opinions. Mais je n’ai quand même pas l’impression d’être le seul à penser ça. Sinon, d’ailleurs, je ne le dirais pas. Je sais que beaucoup de joueurs voient les choses de la même manière. Nous sommes sur la même longueur d’ondes avec 90% des joueurs du

R. N. : J’ai une bonne relation avec chacun d’entre eux. Je ne peux pas dire que je m’entends mieux avec l’un ou avec l’autre. On n’a aucun problème à s’appeler ou à se parler. Nous partageons la même vision du jeu, et nous échangeons souvent sur ce qui pourrait être fait pour améliorer le circuit. Et lorsque nous avons des divergences, nous sommes suffisamment ouverts l’un à l’autre pour en parler. De ce point de vue, nous vivons une période fantastique.

« Le court sur lequel je me sens le mieux au monde, c’est le central de Monte-Carlo. »

T. M. : Pour finir sur une note plus personnelle, où vivez-vous désormais quand vous êtes à Majorque, et que faites-vous principalement là-bas ? R. N. : J’habite toujours au même endroit, avec mes parents. Nous nous partageons entre Manacor et Porte Cristo, une ville juste à côté. Je n’ai pas de maison à moi (sourire). Je ne peux plus trop aller à la pêche malheureusement, parce que l’heure de la pêche, c’est très tôt le matin. Et à cette heure-là, je suis en train de m’entraîner. Difficile d’espérer faire de belles prises dans ces conditions. Alors, quand j’ai du temps libre l’après-midi, je vais plutôt jouer au golf.

top 50. Alors, je me dis que quelque part, je dois avoir un peu raison. T. M. : D’une façon générale, quelles sont vos relations avec les autres membres du Big Four ? 6. Lors d’une conférence de presse donnée en début d’année à l’Open d’Australie, Nadal avait lâché à des journalistes espagnols qu’il en avait un peu marre de voir Federer se donner le beau rôle auprès des instances en ne critiquant jamais rien.

« Je suis fatigué d’entendre mon nom associé au dopage en France. Surtout que c’est tout l’opposé de ma conception du sport. » » 134

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T. M. : Il y a des rumeurs selon lesquelles vous allez vous marier très bientôt. Vous confirmez ? R. N. : C’est complètement faux ! Je suis encore loin de penser à ça. Je ne sais pas où vous êtes allé chercher ça, sûrement dans cette presse qui ne s’intéresse qu’aux rumeurs. Mais c’est faux. z


DOSSIER LES STATS EN QUESTIONS

Des chiffres et des maux

Comme tous les sports professionnels, le tennis donne lieu à la communication de nombreuses statistiques qui envahissent les écrans télé, internet ou… la presse écrite. Nous avons voulu savoir dans quelle mesure on pouvait s’y fier, et ce qu’elles « cachaient » en enquêtant sur la manière dont elles sont collectées. Le résultat est surprenant. Si des erreurs humaines peuvent entacher la tenue de ces statistiques, elles peuvent devenir carrément fantaisistes quand elles sont établies sur des données subjectives. Comment, par exemple, distinguer sûrement un point gagnant d’une faute provoquée ? Il z Quelles stats ?

Pour qui ? Tous les matches du circuit sont analysés point par point. Ces statistiques apparaissent en temps réel sur les sites officiels de l’ATP ou de la WTA. Elles proviennent de l’ordinateur de l’arbitre et concernent des chiffres indiscutables : pourcentage de 1ers services, pourcentage de points gagnés derrière 1re et 2e balles, balles de break, points gagnés… Lors des événements les plus importants, des statistiques plus affinées sont fournies aux chaînes de télé, aux journalistes et sont le plus souvent accessibles à tous sur internet. Elles concernent les fautes

faut déjà savoir, et c’est une aberration, qu’un point est considéré comme gagnant seulement lorsque l’adversaire ne touche pas la balle. Ce qui veut dire que s’il ne fait que l’effleurer, on considère que c’est une faute provoquée. Et comme l’a souvent dénoncé Roger Federer, comment établir la différence entre une faute directe et une faute provoquée ? Là encore, on se rend compte qu’il n’y a pas de critère absolu et que chaque statisticien peut avoir une vision différente. A vous de plonger dans l’univers des chiffres qui se révèle, comme souvent, riche de surprises…

directes, les points gagnants, les fautes provoquées, le détail coup par coup…

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Jo-Wilfried Tsonga effleure la balle, ce n’est donc pas un point gagnant pour son adversaire, mais une faute provoquée.

Les stats sont-elles discutables ?

Oui, absolument. Comme l’explique Alexis Blumberg, un des pionniers des stats de tennis en France : « Tous les points peuvent entrer dans trois catégories, points gagnants, fautes provoquées et fautes non provoquées. C’est clair qu’on entre dans le subjectif. Est-ce qu’une balle dans le filet après un rallye de 32 frappes est une faute directe ? J’aurais tendance à dire non. C’est une faute provoquée. J’ai coutume de dire

qu’il ne faut pas "charger" les fautes directes. » Un autre secteur litigieux concerne les points gagnants. Pour tous les statisticiens, on l’a dit, il s’agit de points où l’adversaire n’a pas touché la balle. Les aces font d’ailleurs partie des points gagnants. Comme le dit Guy Forget, observateur avisé du tennis actuel : « Ce n’est pas juste mais cela n’influe pas sur la tendance d’un match. Si un joueur a fait 35 points gagnants et 35 fautes directes, cela veut dire qu’il a pris des risques et que le match a sans doute été spectaculaire. » D’autant plus que les points gagnants n’incluent pas les balles effleurées, et que les fautes directes n’en sont pas forcément ! www.tennismagazine.fr

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Les stats sont-elles fiables ?

Globalement, on peut dire que les chiffres sont plutôt fiables même si les erreurs sont fréquentes. L’arbitre qui note chaque point sur son petit ordinateur de bord peut se tromper en oubliant de noter un ace ou une deuxième balle comme le confirme Alexis Blumberg : « J’ai pu constater dernièrement qu’un arbitre avait inversé les deux joueurs pendant deux jeux. Inutile de vous dire que quand il a remis les données à jour, il ne se souvenait pas de tous les points joués ». Les stats sont plus fiables quand quelqu’un s’en occupe spécifiquement mais il peut arriver que la personne chargée de les enregistrer doive suivre quatre matches par jour. Autant dire qu’après huit heures de tennis, la vigilance puisse être quelque peu altérée. Mais heureusement, les erreurs humaines restent assez rares !

DOSSIER LES STATS EN QUESTIONS

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Qui s’inspire de ces statistiques ?

Certains joueurs n’en tiennent pas compte et laissent éventuellement leurs coaches les analyser. D’autres s’y intéressent beaucoup comme Fabrice Santoro tout au long de sa carrière. « Ce que je regardais en priorité, explique-t-il, c’étaient les stats au service : pourcentage de premières balles, points gagnés derrière la première ou la deuxième balle. Je savais que si j’avais passé 55-60 % de premières, j’avais fait un très bon match au service. Je savais également que si je ne gagnais que 30 % des points derrière ma première balle, j’avais beaucoup de mal à gagner le match. » Guy Forget se souvient aussi qu’il s’intéressait particulièrement à ses chiffres au

Des statistiques sont réalisées pour chaque match du circuit et sont ensuite accessibles au public.

On a coutume de dire qu’un match est spectaculaire quand le nombre de points gagnants est élevé et qu’il est supérieur à celui des fautes directes. Et c’est là que les conclusions sont le plus souvent tirées hâtivement, et même aveuglément, car les points gagnants sont systématiquement sous-estimés, et les fautes directes sur-évaluées. C’est ce que dénonce régulièrement Federer. Les fautes provoquées sont très souvent des points gagnants qui ne disent pas leur nom ! Et c’est pourquoi il ne faut pas (toujours !) croire les journalistes et commentateurs, du moins ceux, rares bien sûr, qui résument la qualité d’un match à l’aune de chiffres qui ne veulent pas tout dire, loin de là ! Comme dit l’autre, il faut les utiliser avec modération.

service. « Quand je gagnais 90 % des points derrière ma première balle et que je passais 70 % de premières, je savais qu’il était difficile de me breaker. » Mais faut-il bénéficier de statistiques très élaborées pour tirer une conclusion aussi « évidente » ? Pas sûr !

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Que révèlent les statistiques ?

Certains chiffres sont incontestables, comme le pourcentage de premières balles ou le nombre d’aces ou de balles de break. Néanmoins, ils doivent être interprétés. Un fort pourcentage de premières veut souvent dire que le joueur n’a pas pris de gros risques au service et il faut le mettre en perspective avec le pourcentage de points gagnés derrière cette première balle. La réussite sur les balles de break peut également être révélatrice comme l’indique Guy Forget : « Un joueur qui ne convertit qu’une balle de break sur douze a sans doute une certaine difficulté à gérer les moments importants. Les stats peuvent démontrer une certaine faiblesse psychologique. » Les stats soumises à interprétation (points gagnants, fautes directes et fautes provoquées) soulignent la qualité des matches.

Dossier réalisé par Bruno Cuaz

QUI COLLECTE LES STATS ? Plusieurs entreprises fournissent des stats aux organisateurs de tournois ou aux chaînes de télé. On retrouve en premier lieu « IDS », une société américaine qui officie lors des quatre Grands Chelems dans le cadre d’un partenariat avec IBM, mais aussi lors des principaux tournois WTA. Il y a aussi une société espagnole « MSL » que l’on retrouve sur les Masters 1 000, la Fed Cup ou la coupe Davis. Ceux qui entrent les données sont de bons connaisseurs du tennis, souvent d’anciens joueurs.

Federer contre Federer Pour plonger dans le détail des stats, nous avons décidé de comparer celles de Federer lors de ses deux derniers matches à Roland Garros en 2011 : la demi-finale gagnée face à Djokovic 7/6, 6/3, 3/6, 7/6 et la finale perdue contre Nadal 7/5, 7/6, 5/7, 6/1. Ces deux matches s’étaient déroulés sur une durée très proche : 3h39 pour la demi-finale et 3h40 pour la finale.

POINTS MARQUÉS

BALLES DE BREAK CONVERTIES

% PREMIERS SERVICES

POINTS GAGNÉS POINTS GAGNÉS ACES SUR 1ER SERVICE SUR 2E SERVICE

DOUBLES FAUTES FAUTES PROVOQUÉES POINTS FAUTES DIRECTES DE L’ADVERSAIRE GAGNANTS

Rafael NADAL

162/309

4/25

64 %

5/15

63 %

76 %

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(52,42 %) Novak DJOKOVIC

130/273

68 %

39 %

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73

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(20,51 %)

(47,58 %) Le différentiel entre les points gagnants et les fautes directes réalisées par Roger Federer lors de sa demi-finale face à Novak Djokovic (+2) et lors de sa finale contre Rafael Nadal (-3) est quasi similaire. Difficile donc, à l’aide uniquement de ces deux statistiques – que vous retrouvez le plus souvent sur le tableau récapitulatif à la fin du match et sur lesquels les animateurs télé basent leurs commentaires – d’en tirer une conclusion sur le niveau du Suisse (et du jeu !) au cours de ces deux rencontres. Pour en savoir plus, il est important de se pencher sur

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46 (14,88 %)

les fautes provoquées « commises » ou plutôt subies par ses adversaires. Ces fautes qui sont en fait très souvent des points gagnants du Suisse mais qui ne sont pas baptisées ainsi parce que Nadal et Djokovic ont pu effleurer ou toucher la balle sans pouvoir la remettre. Si l’on ajoute les points gagnants du Suisse et les fautes provoquées du Serbe, on obtient 121. Ce total s’élève à 103 pour le même calcul pour son match face à l’Espagnol. On peut donc cette fois en déduire que Federer a bien plus malmené Djokovic en demi-finale que Nadal en finale. Une

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53 (19,41 %)

déduction confirmée par les résultats de ces deux matches. Impressionnant au service contre le Serbe, ces statistiques nous apprennent également que Federer l’a été un peu moins contre l’Espagnol (76% de réussite contre 68% au 1er service, 50% contre 39% sur 2e et 18 aces contre 11). Mais on pourrait également tirer une conclusion bien différente : peut-être que Nadal a été simplement bien plus percutant que Djokovic en retour de service. Conclusion : méfiez-vous des statistiques, ou du moins de leur interprétation !


AUTOUR DU MONDE

PAR RICHARD EVANS

LES ADIEUX D’IVAN

Concernant un joueur n’ayant jamais atteint de finale de Grand Chelem, la retraite d’Ivan Ljubicic a suscité plus d’intérêt qu’on aurait pu en attendre. La raison en est simple. Ljubicic était certes un excellent joueur – il a atteint la 3e place mondiale – mais c’est davantage l’homme que le joueur qui va être regretté. Mais va-t-il vraiment s’en aller ? Cet ancien réfugié venu de Bosnie-Herzégovine apprécie sa nouvelle vie dans son appartement monégasque auprès de sa femme et de ses deux enfants mais il se tourne aussi vers l’avenir à quelques encablures du court du Monte-Carlo Country Club où il a disputé

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Le Croate Ivan Ljubicic a reçu un trophée et un tableau souvenir à l’issue de son dernier match sur le circuit lors du Masters 1 000 de Monte-Carlo. Hommage bien naturel de l’ATP !

son dernier match sur le circuit face à son compatriote Ivan Dodig. « Le siège de représentant des joueurs européens au comité directeur de l’ATP sera soumis au vote à Wimbledon et il faut que je décide si je me porte candidat, m’a-t-il indiqué. C’est un peu rapide parce que j’ai envie de profiter de la vie de famille et ce boulot, s’il est fait correctement, nécessite un engagement presque à plein temps. »

L

jubicic est un des rares parmi les joueurs d’aujourd’hui à savoir de quoi il parle. Pendant une certaine période de 2008, il a occupé ce poste au comité directeur, ce qu’aucun joueur n’avait fait depuis des décennies. « Le boulot est assez différent de celui des membres du conseil des joueurs, explique Ljubicic qui a été président de ce conseil avant de devenir membre du comité directeur. Vous devez être au fait de tous les aspects d’un

sport professionnel : les contrats, les droits télé, les calendriers. C’est une énorme responsabilité. » Et c’est parce que Ljubicic a une grande responsabilité vis-à-vis de ce sport qu’il est tenté de s’engager à nouveau. Avec son esprit acéré et le sérieux qu’il met dans tout ce qu’il entreprend, il s’est toujours présenté comme un leader des vestiaires et c’est la raison pour laquelle ses amis, comme Thomas Johansson, l’encouragent à se présenter au comité directeur de l’ATP.

S’il décide de s’engager, il ne manquera pas de faire connaître ses opinions et cela pourrait faire grincer quelques dents. Pour commencer, il est complètement déconcerté par la décision de supprimer la semaine de battement entre Bercy et les Finales ATP de Londres. « J’ai été horrifié quand j’ai appris la nouvelle. C’est une des pires décisions qu’ait pu prendre le conseil. Les deux épreuves vont en souffrir. Et les "ATP Finals" sont le joyau du circuit. Le seul tournoi que l’ATP possède réellement. »

C’est un point qu’il faudra réétudier après avoir vu ce qui se passera cette année quand la finale de Bercy se tiendra le dimanche qui était jusque-là le premier jour de compétition à Londres. Mais de manière plus générale, Ivan est préoccupé par l’avenir de ce sport quand la génération prodigieuse que l’on connaît actuellement va progressivement disparaître. « Tant que ces quatre joueurs seront sur le circuit, le tennis masculin se portera bien, souligne-t-il. Mais il faut que l’on se prépare à l’avenir sans eux. On a besoin de nouvelles idées et d’innovations pour attirer un nouveau public. Mais il ne faut pas que l’ATP agisse en réaction. Tout doit être réfléchi et planifié. C’est très tentant de faire partie du processus mais bien sûr, il faut d’abord que je sois élu. »

Quoi qu’il arrive, Ricardo Piatti, son mentor qui l’a fait venir d’Italie à Monaco quand il était adolescent, sera toujours là pour le soutenir. « Il a toujours eu un esprit très ouvert, intéressé par tous les aspects du jeu, m’a-t-il dit. Cela m’a parfois compliqué la tâche quand je lui demandais de se concentrer sur la balle mais ça lui a permis de devenir la personne qu’il est aujourd’hui et cela lui permettra de continuer à faire des choses importantes. »

LA SUÈDE À L’ARRÊT

L’équipe suédoise de Fed Cup a peut être battu celle de Grande-Bretagne fin avril mais la situation du tennis en Suède n’en demeure pas moins alarmante. Thomas Johansson, l’ancien vainqueur de l’Open d’Australie, a attiré mon attention sur cette question pendant que nous discutions à Monte-Carlo. Il m’a raconté à

quel point Thomas Enqvist, 38 ans, et Stefan Edberg, 46 ans, s’étaient maintenus en forme depuis qu’ils ont quitté le circuit ATP. « Depuis que Robin Söderling est en dehors du circuit en raison de sa maladie, je dirais qu’Enqvist est le meilleur joueur suédois actuel, s’amuse-t-il. Et Edberg est en telle forme que je dirais qu’il est n°2. Vous pouvez sans doute placer Mats Wilander en troisième position et si je m’entraînais un peu je pourrais sans doute être quatrième. »

Cela ne dit rien de bon pour les jeunes Suédois. Après Söderling qui reste encore parmi les 30 premiers mais qui pourrait très vite plonger s’il ne revient pas sur le circuit, le deuxième Suédois au classement est Michael Ryderstedt à la 317e place. Le seul autre figurant parmi les 400 premiers est Patrick Rosenholm, 389e. Et pour continuer dans la veine humoristique, Johansson a même ajouté : « Et peut-être que Björn Borg pourrait être n°5 ! ».

J’ai mentionné cette conversation à Borg le lendemain. Le grand champion des années 70-80 était très élégant avec ses cheveux grisonnants lors de la soirée des champions organisée au Sporting Club « Moi ? Numéro 5 ?, s’est-il amusé. Ça je n’en sais rien mais Enqvist serait certainement capable de battre tous les Suédois avec Robin hors circuit. » Borg a admis que la situation suédoise était triste. « On a tellement de bons anciens joueurs qui veulent aider et s’impliquer dans l’entraînement mais les moyens financiers ne sont pas là. C’est un problème pour la Fédération et je ne sais pas comment elle peut le résoudre. Il faut que les enfants se remettent à jouer mais cela ne semble pas facile. »

Ce dont les enfants ont besoin, ce sont des héros comme Borg qui puissent les inspirer. Avec Edberg et Wilander qui avaient marché tellement vite sur les traces de leur aîné en s’imposant en Grand Chelem, la Suède a vécu un âge d’or mais l’intérêt pour le tennis s’est évaporé à une vitesse alarmante. Dans cette période de concurrence effrénée, les personnes qui dirigent un sport ont besoin d’innover sans cesse en insufflant de nouvelles idées (comme le disait Ljubicic dans un contexte plus large) et il y a visiblement beaucoup de choses à faire en Suède.

Comme

Johansson, Jonas Björkman, apporte sa pierre à l’édifice. Désormais directeur du Swedish Open à Bastad, il aide aussi Johansson à Stockholm. Enqvist et Edberg continuent à inscrire leurs noms dans les pages sports des journaux en participant à l’ATP Champions Tour. Mais malheureusement, tout cela est loin d’être suffisant. z www.tennismagazine.fr

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«

Si je n’avais pas été joueur

»

INSOLITE

de tennis... Ils sont n°1 français, et champions de tennis. Mais quel métier « normal » imaginaient-ils de faire quand ils étaient gamins ? Un dossier insolite, par l’image et le texte, réalisé avec le concours de Jo-Wilfried Tsonga et Marion Bartoli, qui ont bien voulu jouer le jeu pour Tennis Magazine. Merci à eux, en attendant la suite de ces pages insolites dans le prochain numéro.

RÉALISÉ PAR JEAN-BAPTISTE BARETTA, VIRGINIE BOUYER ET ANTOINE COUVERCELLE (PHOTOS)

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Marion Bartoli ... j’aurais été biologiste Pourquoi le métier de biologiste ? J’ai grandi dans le milieu médical, mon père étant médecin, ça m’a toujours passionnée. Ça fait partie de mon enfance et de mon éducation. Le fait de pouvoir découvrir des choses, de chercher, c’est une de mes passions et je pense que si j’avais fait ce métier, mon but aurait été de découvrir de nouveaux médicaments, d’être dans la partie recherche. J’aidais mon père à faire de petites interventions chirurgicales. Je lui préparais la seringue d’anesthésiant local lorsqu’il devait par exemple faire des points de suture. Quand ma mère n’avait pas le temps de l’aider, c’est moi qui prenait le relais, comme une assistante infirmière.

finaliste du championnat d’Europe la même année. Mon grand rêve aurait été de continuer les deux. A quel niveau vous êtes-vous arrêtée dans vos études ? J’ai attaqué les cours par correspondance dès la 4e. J’ai passé mon Brevet des Collèges, j’ai fini n°1 de tout le département. Dans toute ma scolarité, j’ai toujours terminé n°1. J’ai continué les cours par correspondance en seconde et en première scientifique mais, avec le tennis, je n’arrivais pas à renvoyer assez de devoirs pour passer dans la classe supérieure. L’école, c’était le bonheur absolu pour moi, j’y allais avec le sourire. J’étais super concentrée, je me sen-

tais tellement bien, c’était mon jardin. Souvent j’apprenais une leçon à l’avance donc si je n’avais pas le temps de réviser parce que j’avais des matches de tennis, je n’étais en fait jamais en retard. Avez-vous déjà pensé à votre reconversion ? Je n’arrive pas à me fixer une idée pour l’après-carrière. Pourquoi pas reprendre mes études et partir sur autre chose. Si je m’y remets, je partirai sur de plus longues études. J’ai vu qu’une ancienne joueuse allemande, Marlene Weingartner, a fait médecine après sa carrière. Comme je suis une fille de challenge, si je me fixe un but, il sera forcément assez élevé.

Entre joueuse de tennis et biologiste, la décision a-t-elle été difficile à prendre ? L’école, ça a toujours été ma grande passion. Ça a été dur d’arrêter ma scolarité parce que je n’arrivais pas à dissocier mes deux passions. Mais il a fallu choisir et la décision s’est fait vraiment quand j’ai gagné le championnat de France 15/16 ans et que j’ai été Tennis Magazine remercie Jean-François Auclair, pharmacien biologiste, et ses collègues du Laboratoire d’analyses médicales du Point du Jour à Boulogne-Billancourt pour avoir mis à disposition leurs locaux.

Jo-Wilfried Tsonga ... j’aurais été pompier Pourquoi le métier de pompier ? J’aurais adoré être pompier de Paris. Il y a des similitudes avec le tennis parce qu’il y a beaucoup d’adrénaline, de sport, de partage et de don de soi. L’im-

A quel niveau vous êtesvous arrêté dans vos études ? J’ai arrêté l’école en première ES. J’étais très bon élève jusqu’à ce que le tennis me prenne trop de temps avec les entraînements, les tournois et les voyages. Je n’avais plus le temps d’aller à l’école. Et comme j’avais un bon niveau chez les juniors, je voyageais pratiquement les troisquarts de l’année. C’est en quelque sorte un petit regret car j’aurais

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pression d’exercer un métier qui sert à la communauté, cela me plaît beaucoup, et en plus je n’ai pas peur du feu. J’ai toujours été en admiration devant les pompiers et j’ai toujours eu envie d’aller dans un camion de pompier, de vivre une journée dans une caserne pour voir ce que ça fait d’être réveillé à trois heures du matin, d’être lucide, présent dans les moments importants, prêt à faire une bonne action et à prendre des risques.

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été fier de dire que j’avais mon bac tout en menant de front ma carrière. Mais je pense que j’ai fait le bon choix. Si j’avais plus privilégié les études, j’aurais été moins concentré sur mon tennis et peut-être que je n’aurais pas fait la carrière qui est la mienne aujourd’hui ni même rencontré les personnes qui m’ont permis de progresser. Avez-vous déjà pensé à votre reconversion ? Moi, je me considère comme un étudiant. Tous les jours j’apprends des choses. Peut-être pas dans la médecine, ni dans la finance mais il n’y a pas besoin d’être inscrit dans une fac pour apprendre. L’après-carrière, je n’y ai pas encore pensé. La deuxième partie de ma carrière va être intéressante dans cette recherche. Mais pour l’instant il n’y a rien de figé. Tennis Magazine tient à remercier le capitaine Durand ainsi que tous les pompiers de la Caserne de nativité du 12 e arrondissement de Paris, où ces photos ont été réalisées. Merci également à l’agent de Jo-Wilfried Tsonga, Morgan Menahem, pour son amical concours.


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MARION BAR

PETRA KVI

DOSSIER LEUR ROLAND GARROS À EUX

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Souvenirs, souvenirs... Tous les ans, la planète tennis se donne rendezvous Ă Paris. Des joies et des peines, tous les joueurs en ont connues sur les courts en terre battue de la Porte d’Auteuil ou dans le cadre de ce stade historique. Tennis Magazine a demandĂŠ Ă 29 d’entre eux de dĂŠvoiler leur souvenir le plus marquant – et pas forcĂŠment le meilleur ! – Ă Roland Garros.

Souvenirs

SAMANTHA STOSUR

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ÂŤ ’ai eu de bons moments Ă Roland Garros mais si je devais n’en garder qu’un, ce serait ma victoire sur Justine Henin en huitièmes de ďŹ nale en 2010. Gagner ce match contre elle, après tout ce qu’elle avait rĂŠalisĂŠ dans ce tournoi, tous ses titres remportĂŠs, c’est l’un des meilleurs souvenirs de ma carrière. En plus, c’est la première fois que je la battais et le faire Ă Roland Garros pour se retrouver quelques jours plus tard en ďŹ nale, c’Êtait vraiment fort. Âť

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MARIA SHARAPOVA

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ÂŤ n 2004, c’est la première fois que j’y ai atteint les quarts de ďŹ nale. Je n’Êtais jamais allĂŠe aussi loin auparavant dans un tournoi du Grand Chelem. Je n’avais que 17 ans, j’Êtais jeune et naĂŻve mais j’Êtais très heureuse d’atteindre ce stade de la compĂŠtition oĂš j’ai affrontĂŠ Paola Suarez qui ĂŠtait une très bonne joueuse de terre battue. Âť


AGNIESZKA RAD WANSKA  C’e

st en 2006, quand j’ai gagnĂŠ le titre junior . Cela reste un très bon souvenir. Je n’avais pas perdu un seul set et j’avais battu Anastasia Pavlyuc henkova en ďŹ nale. J’avais 17 ans et c’Êtait mon deuxième titre du Grand Chelem chez les juniors ap rès Wimbledon l’annĂŠe prĂŠcĂŠden te. Âť

VIC

SARE P I T O NK

t r en tan a c 7 0 0 n i2 JA tourno Marat SaďŹ n e e l e r d u n j’ai batt is sets sur le . Ça a is rĂŠpo ÂŤ e do plet outsider, tro en m e Lengl e pour n n a z u que co S surpris ĂŠtĂŠ une passionnĂŠs tous les is. Mais je dois t de tenn si que Paris es s dire au elle ville du b la plus c’est un lieu , monde t romantique e vraim n e y passer du r e et j’ado vec ma femm a n a s temp rande f g e n u qui est . Âť e de mod

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souvenirs RGES

JULIA GOE

DO HQ QJ VXU 1DG OL U H G | 6 H LUH G OH &KDWULHU U X V Š D YLFWR DRX H Ă€QDOH HQ XLV GLW ZK V H KXLWLqPHV G P MH K YX FH PDWF QW ÂŞ 4XDQG M¡DL SUHVVLRQQD LP W Q H LP D U VW Y 6|GHUOLQJ H

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LI NA ÂŤÂ L’annĂŠe dernière bien sĂťr parce que j’ai gagnĂŠ le titre. Mais aussi parce que j’avais une amie chinoise qui ĂŠtait venue durant tout le tournoi. Je n’avais pas Ă me soucier de ce que j’allais manger chaque jour parce qu’elle ĂŠtait lĂ pour me prĂŠparer de bons petits plats. Le jour de la finale, c’Êtait son anniversaire donc je pense que je lui ai offert un beau cadeau en remportant le trophĂŠe. 

MICHAĂ‹L LLODRA ­ -VYJtTLU[ TH WYLTPuYL ]PJ[VPYL MHJL n SÂť(SSLTHUK (SL_HUKLY 7VWW LU JHY QÂťH]HPZ H\WHYH]HU[ WLYK\ X\H[YL MVPZ H\ LY [V\Y *ÂťLZ[ ]YHP X\L QL UÂťH]HPZ WHZ t[t No[t H\ [PYHNL H\ ZVY[ W\PZX\L QÂťH]HPZ WLYK\ JVU[YL *VYPH )Y\N\LYH :HĂ„U L[ /HULZJ\ 1L TL ZV\]PLUKYHP KVUJ [V\ QV\YZ KL JL[[L WYLTPuYL ]PJ[VPYL 8\HUK QÂťHP IH[[\ )LYK`JO H\ZZP H\ L [V\Y LU PS t[HP[ L TVUKPHS n SÂťtWVX\L SL JV\Y[ U‡ t[HP[ WSLPU JÂťt[HP[ \U TLYJYLKP SLZ NLUZ K\ JLU[YHS YLNHYKHPLU[ KÂťLU OH\[ 1ÂťH]HPZ NHNUt H\ JPU X\PuTL KHUZ \UL Z\WLYIL HTIPHUJL ÂŽ www.tennismagazine.fr

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Souvenirs souvenirs MARDY FISH ª 1SR TPYW KVERH WSYZIRMV k 6SPERH +EVVSW IWX PE HIQM à REPI HI GSYTI (EZMW IR 2SYW R¸EZMSRW TEW KEKRq QEMW pE EZEMX qXq YRI FIPPI I\TqVMIRGI TSYV QSM .I R¸EZEMW UYI ERW IX G¸qXEMX P¸YRI HI QIW TVIQMrVIW ETTEVMXMSRW HERW P¸qUYMTI HIW )XEXW 9RMW 

DOSSIER LEUR ROLAND GARROS À EUX

JOHN ISNE

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ILENKO

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re oire cont t ic v a m ÂŤ ’est sova au t e n z u K ats Svetlana 0. Je la b 1 0 2 n e rs 3e tour e set alo m iè is o r u 6/4 au t enante d t a l t s e ur qu’elle ualiďŹ e po q e m je es titre et is pour l o f e r iè Ă Paris, la prem e l a n ďŹ e sd l. Âť huitième nt gĂŠnia e im a r v c’Êtait

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JO-WILFRIED TSONGA ÂŤ

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mes dĂŠbuts sur le circuit professionnel, je perdais souvent en demi-ďŹ nales des Futures et je voulais progresser en jouant des tournois de niveau supĂŠrieur. Mais le responsable du haut niveau Ă la DTN me disait que tant que je ne gagnais pas un Future, je ne pourrais pas jouer de Challenger. Moi, je ne comprenais pas parce que j’avais les mĂŞmes rĂŠsultats qu’un autre joueur qui lui recevait des invitations pour disputer ces tournois plus relevĂŠs. Lors d’une rĂŠunion Ă laquelle assistait mon père, Ă Roland Garros, le responsable m’a expliquĂŠ que l’autre joueur avait un niveau beaucoup plus ĂŠlevĂŠ que le mien, voilĂ pourquoi il ĂŠtait favorisĂŠ. Mon père s’est levĂŠ et a jugĂŠ les propos du responsable inadmissibles et lui a fait savoir. Et quand mon père se lève, il en impressionne plus d’un. Tu perds le respect pour des personnes comme celle-ci et je lui ai rĂŠpondu de la meilleure des manières en rĂŠalisant ma carrière. Âť

OVIC NOVAK DJOK

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GILLES SIMON

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 ’avais dĂŠjĂ participĂŠ Ă la journĂŠe Benny Berthet en 2005 oĂš j’avais remplacĂŠ un joueur au pied levĂŠ, malgrĂŠ mon classement moyen, pour jouer avec Steffi Graf, Marat Safin et Justine Henin et ça avait ĂŠtĂŠ très stressant, je me sentais un peu seul sur le court Ă cĂ´tĂŠ de ces grands joueurs. La première fois oĂš j’ai rejouĂŠ sur le Central (au 1er tour en 2009 contre Odesnik), c’Êtait très particulier parce que c’Êtait le tournoi que je regardais Ă la tĂŠlĂŠvision quand j’Êtais enfant. Et ĂŞtre un joueur fort, cela signifiait ĂŠvoluer un jour sur ce court. 

S GAĂ‹L MONFIL ÂŤ

Mes mĂ eilRleolaursnd

souvenirs tent au Garros remon cu au temps oÚ j’ai vÊ ational CNE (Centre n nt), à d’entraÎneme C’Êtait l’adolescence. fait les terrible. On a s là -bas. pires connerie s les dire Je ne peux pa ui, je ici‌ Aujourd’h e jusque connais le stad dres dans ses moin urt recoins, du co ier aux Philippe-Chatr rrains.  parkings soute

VENUS

WILLIA

NICOLAS MAHUT

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MS ÂŤÂ e dira is le prem C’Êtait u i ne finale er de nos deux t itre d Ă Martin a Hingis e dingue qui ava s en double ave c Serena -Anna K it durĂŠ 3 pluvieus (en ou h( es et puis p et une vĂŠritable rnikova) avec d’i victoire 6/3, 6/7 1999). te , n etit Ă pe tit, avec mpĂŞte sur le cou nombrables int 8/6 face e ces cond r r itions, o t. Nous menion ruptions s largem n avait u ent np les cho ses s’Êt eu perdu le fil aie et compliq uĂŠes. F nt sĂŠrieuseme n i t nalemen gagnĂŠ. M t, on ai a certaine s c’Êtait ĂŠpique ! me O Ă Roland nt mon meilleu ui, c’est r souven Garros. ir Âť

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ANA IVANOVIC

ÂŤ Le dernier point de la ďŹ nale, lorsque je remporte la balle de match en 2008. C’est un sentiment incroyable. Puis vient ensuite la cĂŠrĂŠmonie. Je me rappelle lorsque j’ai entendu l’hymne national serbe et que le drapeau de mon pays a ĂŠtĂŠ dĂŠployĂŠ sur le court Philippe-Chatrier, j’avais les larmes aux yeux. Âť


SVETLANA KUZNETSOVA

Souvenirs souvenirs

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DOSSIER LEUR ROLAND GARROS À EUX

so io, ston Gaud contre Ga 5. C’était un 0 1/8e en 20 me. J’étais r o n é t match u 5e set e a 0 4 la mené r à inverse j’ai réussi our gagner p tendance nt l’un de a u jo n là 6/4, e urs tennis e le il e m r mes iè it la prem bas. C’éta tenais un ob fois que j’ at en Grand lt u s é r gros » . m Chele

SERENA WILLIAMS

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« videmment, c’est ma victoire ici, je ne me rappelle même plus quand. En 2000 et des poussières (2002)… C’était il y a des siècles, de toute façon. Plus précisément, je me souviens du moment où je lève le trophée. C’est sûr que c’était un grand moment pour moi. J’aime Paris. J’aime Roland Garros. Vraiment, j’adore ce tournoi, tout comme j’adore la ville, à un point que je n’arrive pas à décrire. J’ai toujours un appartement à Paris. Et croyez-le ou non, mais la terre battue est ma surface préférée. »

RICHARD GASQUET

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RAFAEL NADAL

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ANDY MUR RAY

ÂŤ Je gard e en mĂŠm oire l’annĂŠ C’est une e de ĂŠdition que j’ai pas ma la victoire de Gaudio l regardĂŠe (2004). en particu lier parce que c’est l’annĂŠe oĂš Tim Henm an est allĂŠ en demi-fi nales, don c j’ai suivi to ut son par cours. Ave c tout ce qu’i en plus l s’est passĂŠ en fina le, ments très ces modu Coria et ce rs pour tte victoire incroyable de Gaudio. Âť

ROGER FEDERER

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JUAN MARTIN DEL POTRO

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BAHEUX/AP/SIPA

VICTORIA AZARENKA

ÂŤÂ uand je tombe Ă genoux après la balle de match. Lorsque c’est enfin la rĂŠalitĂŠ et non pas cet incroyable titre que je voulais tant conquĂŠrir. C’est fait, je l’ai fait. J’avais ĂŠtĂŠ si près de l’emporter auparavant et cette ĂŠdition 2009 avait ĂŠtĂŠ si dure. Donc de m’en sortir après de tels matches contre Del Potro et Haas, c’Êtait juste une superbe victoire, sous la pluie, contre SĂśderling. C’Êtait si bon... 

ALIZÉ CORNET

ÂŤ C’est Ă Roland Garros que j’ai gagnĂŠ mon premier match sur le circuit, en 2005. C’Êtait contre la Russe Alina Jidkova. J’avais une wild-card et Ă 15 ans, personne ne s’attendait Ă ce que je passe un tour. Elle ĂŠtait 71e et je m’Êtais qualiďŹ ĂŠe pour jouer, sur le Suzanne-Lenglen, contre AmĂŠlie (Mauresmo). Jouer AmĂŠlie c’Êtait la rĂŠcompense. Et gagner un 1er tour de Grand Chelem, Ă 15 ans, c’Êtait incroyable. Âť PROPOS RECUEILLIS PAR RÉMI BOURRIĂˆRES ET JEAN-BAPTISTE BARETTA

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Comme l’an dernier, ils sont seize Français (10 hommes et 6 femmes) à entrer directement dans le tableau de Roland Garros, avant les wild-cards et les éventuels qualifiés qui viendront s’ajouter. Mais le potentiel est élevé car six d’entre eux (Bartoli, Tsonga, Monfils, Simon, Gasquet, et – peutêtre – Benneteau) devraient prétendre à un statut de tête de série, ce qui leur permettra de voir un peu plus loin et d’être ambitieux dans « leur » tournoi, ce Grand Chelem qu’ils rêvent tous un jour de remporter. Comme chaque année, nous leur avons fixé à tous des objectifs, établis avant le tirage au sort qui pourrait bien sûr sérieusement compliquer la tâche de quelques-uns. Ces objectifs, nous les pensons à leur portée et espérons qu’ils iront même un peu plus loin… A Madrid, la terre battue a viré au bleu. Et si à Roland Garros, elle prenait aussi, d’une autre façon, la même couleur ?

La terre en bleu Julien BENNETEAU 30 ans 2012 : Jouer ! 2011 : 2e tour 2006 : 1/4 de finale

J

ulien était en pleine ascension jusqu’à cette terrible chute sur le central de MonteCarlo. Résultat : fracture du coude droit et indisponibilité de trois semaines. S’il revient à temps pour jouer à Paris, ce serait déjà une belle victoire ! Sinon, pour lui, on parlerait volontiers de 2e semaine.

L

oin du compte en 2011 à cause de soucis personnels, Jérémy a relevé la tête cette saison et est reparti sur de bien meilleures bases. Eliminé au 2e tour l’an passé, il a les moyens d’aller plus loin, lui qui a déjà réussi un coup d’éclat à Roland Garros (Nalbandian) et remporté son unique tournoi sur la terre battue de Stuttgart.

25 ans 2012 : 3e tour 2011 : 2e tour 2008 : 1/8e de finale

Jo-Wilfried TSONGA 27 ans 2012 : 1/4 finale 2011 (*) : 3e tour 2009, 2010 (*) : 1/8e de finale

Jérémy CHARDY

P

assé à deux points des 1/8e de finale l’an dernier contre Wawrinka, Jo, 5e mondial, doit avoir pour objectif minimum les 1/4 de finale (ce qui serait sa meilleure performance). Mais il doit « secrètement » viser plus haut. Le n°1 français a prouvé qu’il pouvait très bien jouer sur terre. Devant son public, il sait aussi se transcender. Une place en 1/2 finale est donc un objectif élevé mais pas impossible.

OBJECTIFS FRANÇAIS

Nicolas MAHUT 30 ans 2012 : 2e tour 2011 : 1er tour 2010 : 2e tour

Q

uand, comme Nicolas, on a perdu sept fois au premier tour d’un tournoi avant de finalement remporter sa première victoire (en 2010), ce que l’on a envie, c’est de tout de suite recommencer. Nicolas n’avait pas pu le faire l’an dernier mais il aura au moins pour but de gagner son deuxième match à Roland Garros cette année.

Michaël LLODRA 32 ans 2012 : 1/8 de finale 2011 : 1er tour 2004, 2008 : 1/8e de finale

23 ans 2012 : 2e tour 2010, 2011 : 1er tour

N

En progression constante,

on tête de série cette année, Mika pourrait avoir affaire à une forte opposition dès le premier tour. Mais avec son jeu d’attaquant, il peut toujours créer la surprise. Un 1/8e de finale cette saison à Roland Garros est dans ses cordes, lui qui atteint ce stade de la compétition... tous les quatre ans !

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Benoît PAIRE

Benoît va disputer cette année son troisième Roland Garros et tenter d’y remporter sa… première victoire. Mission pas impossible pour ce joueur talentueux mais au mental friable.

* Pour chaque joueur et joueuse sont indiqués la meilleure performance à Roland Garros et le résultat en 2011, les deux pouvant se confondre.


Edouard ROGER-VASSELIN

Gaël MONFILS Gilles SIMON

28 ans 2012 : 3e tour 2011 : 1er tour 2007 : 3e tour

27 ans 2012 : 1/4 de finale 2011 : 1/8e de finale

25 ans 2012 : 1/2 finale 2011 : 1/4 de finale 2008 : 1/2 finale

Gilles a toujours eu des résultats « en deçà » à Roland Garros…

A Roland Garros, Gaël est un autre homme. Même s’il n’a pas beaucoup

jusqu’à l’année dernière, lorsqu’il avait atteint pour la première fois les 1/8e de finale. Il tentera cette saison de franchir un échelon supplémentaire pour égaler ainsi sa meilleure performance en Grand Chelem (1/4 à l’Open d’Australie 2009). « Gilou » en a largement les moyens, comme il l’a montré recemment.

joué cette saison en raison de diverses blessures, il est capable – comme en 2008 – d’atteindre à nouveau le dernier carré à Paris. Sa couverture de terrain, et sa motivation devant les siens peuvent lui permettre de voir loin mais il lui faudra pour cela ne pas trop se « cramer » lors des premiers tours du tournoi.

A 28 ans, Edouard joue actuellement le meilleur tennis de sa carrière. Il sera difficile pour lui d’égaler la performance de son père Christophe, demi-finaliste à Paris en 1983, mais il doit espérer atteindre le 3e tour, comme il l’avait fait en 2007.

Mathilde Johansson

Virginie RAZZANO

27 ans 2012 : 3e tour 2011 : 1er tour 2006, 2007, 2008 : 2e tour

29 ans 2012 : 3e tour 2011 : 1er tour 2009 : 1/8e de finale

A

L’an dernier, Virginie avait vécu

près 10 défaites consécutives en 2012, Mathilde a retrouvé le chemin de la victoire lors du tournoi de Fès, sur terre battue. Un 3e tour à Paris pour la jolie blonde d’origine suédoise ? Cela semble envisageable pour elle qui a déjà buté à trois reprises sur cet objectif.

des moments très difficiles sur le court central, quelques jours après la mort de son fiancé. Elle s’était inclinée au 1er tour. Cette saison, la Nîmoise tente de remonter la pente et un 3e tour, si son physique tient, pourrait lui permettre de vraiment se relancer.

Richard GASQUET

Marion BARTOLI 27 ans 2012 : 1/2 finale 2011 : 1/2 finale

25 ans 2012 : 1/4 de finale 2011 : 1/8 de finale

Après son magnifique parcours en 2011, Marion n’aura

Il avait joué l’un de ses meilleurs

qu’une idée : revivre les mêmes émotions que l’an passé. Et rééditer sa performance, une place parmi les quatre dernières prétendantes. Un objectif qu’elle est bien sûr capable de réaliser. Si la réussite lui sourit, elle pourrait même aller un peu plus haut dans le Grand Chelem le plus important à ses yeux.

matches à Roland Garros l’an dernier pour battre Bellucci et atteindre ainsi son premier 1/8e de finale Porte d’Auteuil. Son talent peut l’amener loin mais son physique, lors de rencontres en cinq sets, est toujours une énigme. Un tour supplémentaire cette année est l’objectif qu’il doit se fixer.

Stéphanie FORETZ-GACON Pauline PARMENTIER 26 ans 2012 : 3e tour 2007, 2011 : 2e tour

L’an dernier, Pauline avait passé un tour avant d’être étrillée par Victoria Azarenka. Pilier de la Fed Cup cette saison, elle aura un double objectif à Paris. Tenter d’atteindre le 3e tour pour la première fois de sa carrière et mieux, réaliser un parcours suffisant pour lui permettre de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Londres.

Alizé CORNET 22 ans 2012 : 3e tour 2011 : 2e tour 2008 : 3e tour

Depuis sa superbe saison 2008, Alizé marque le pas. Passer un ou deux tours à Paris lui permettrait de continuer à reconstruire cette confiance qu’elle a semblé retrouver ces derniers temps. Alors pourquoi pas, comme en 2008, une présence au 3e tour ? Histoire de voir à nouveau son joli sourire.

31 ans 2012 : 3e tour 2011 : 1er tour 2000, 2003, 2004 : 2e tour

Aeprès trois présences au

2 tour, on ne peut que lui souhaiter de passer cette année un petit tour supplémentaire. D’autant que Stéphanie joue actuellement à un bon niveau, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être sélectionnée en Fed Cup en avril, dix ans après sa dernière (et première !) sélection.

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7<,5;, 964(56 <UL StNLUKL n ]P]YL C

’est un pont du premier siècle qui a donné son nom à ce site incomparable. Il est niché au cœur du magnifique complexe Puente Romano, le bien nommé, situé sur le « Milla de Oro », le kilomètre d’or de Marbella, au sud de l’Espagne. Ce vestige de la chaussée romaine qui reliait Rome à Cadix mène aujourd’hui au Tennis Club de Puente Romano. Une sorte de paradis pour les amoureux de la petite balle jaune, avec ses superbes courts en terre battue, son luxueux club house et son immense central où se sont illustrés quelques-uns des plus grands champions, et notamment Victoria Azarenka, la n°1 mondiale, comme avant elle John McEnroe, Boris Becker, Mats Wilander, Yannick Noah, mais aussi Björn Borg, longtemps directeur de l’endroit, avant de passer la main à l’illustrissime champion espagnol Manolo Santana. Sur les courts de Puente Romano ont eu lieu des matches de coupe Davis, et très récemment de Fed Cup, c’est dire la qualité des lieux. Mais le central a aussi accueilli

/6;,3 7<,5;, 964(56 Construit à l’image d’un village andalou, l’Hôtel Puente Romano dispose de 285 chambres et suites, réparties entre 27 petites villas aménagées sur trois étages chacune, dispersées au sein d’un cadre verdoyant dont la superficie de jardins s’étend sur 55 000 m2. L’architecture andalouse, à la fois élégante et raffinée, de l’Hôtel Puente Romano est un véritable écrin pour le fabuleux et exclusif jardin subtropical où cohabitent plus de quatre cents espèces botaniques venues des cinq continents.

Hotel Puente Romano, Bulevar Príncipe Alfonso von Hohenlohe, s/n, 29602 Marbella, Málaga, Espagne

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la diva Montserrat Caballé, qui l’a même inauguré en donnant un concert, imitée un peu plus tard par Jose Carreras, Ray Charles, Lionel Richie, Dionne Warwick, Liza Minelli et Grace Jones, notamment.

Mais même si chacun, quel que soit son âge et son niveau, peut trouver son bonheur sur ces courts, ou sur ceux de padel, le plaisir ne se limite pas aux allées du tennis. Il suffit de (re)passer le pont, si l’on peut dire, pour se retrouver dans le fabuleux jardin subtropical et éprouver un irréel plaisir des sens, avec ces plus de 400 espèces botaniques venues des cinq continents. Et c’est ce jardin qui entoure les 27 petites villas aménagées sur trois étages où sont situées les 285 chambres et suites admirablement décorées, et équipées, le tout dans une architecture andalouse, qui donne à l’ensemble comme un air de vrai village. Mais un village où l’on trouve plusieurs piscines, au détour d’une promenade dans ce jardin extraordinaire, comme l’aurait chanté Charles Trenet. Où l’on trouve aussi plusieurs restaurants pour se régaler des cuisines les plus variées. Et où,

en poursuivant sa balade côté sud, l’on découvre la Méditerranée, et bien sûr la plage.

Pas étonnant que les plus grandes célébrités aient choisi cet hôtel de légende pour destination, au fil des années. Pour ce confort luxueux qu’il offre, pour la qualité de son accueil et de son environnement, digne de la prestigieuse chaîne hôtelière dont il est membre depuis 1982, « The Leading Hotels of the World ». Tout comme le non moins fameux Marbella Club Hotel Golf resort et spa, incontournable lieu de rencontre de la jet set internationale dans les années 60 et 70, une réputation jamais démentie, même si le golf est aujourd’hui l’attrait n°1 de cet établissement très voisin, à l’image du tennis à l’Hotel Puente Romano.

Pour pratiquer son sport favori dans des conditions inoubliables, une sorte de paradis du tennis que le soleil choisit le plus souvent d’honorer, rien ne vaut un séjour au Puente Romano. On vous l’a dit : il suffit de passer le pont…

z Le Club de Tennis de Puente Romano se compose de dix courts dont huit en terre battue et deux en résine Plexipave, une surface dure. Ces deux types de surface laissant le libre choix aux joueurs d’évoluer sur un court plus rapide ou sur une surface plus lente. z Le Court Central, court en terre battue, peut accueillir 2 500 spectateurs. Ouvert en 1979 sous la direction du sextuple vainqueur de Roland Garros Björn Borg. z Cinq professeurs sont disponibles pour donner des cours aux joueurs de tous niveaux, débutants ou avancés. z En hiver, des cours de tennis

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sont proposés ainsi qu’un camp d’entraînement d’été pour les enfants et les jeunes.

Le club a accueilli bon nombre des meilleurs joueurs et joueuses du monde entier. Citons notamment Serena Williams, Boris Becker, John McEnroe, Henri Leconte, Manolo Santana, Jelena Jankovic, Kim Clijsters, Flavia Pennetta, Carla Suarez Navarro, Virginia Ruano-Pascual et de nombreux autres. Le public a pu admirer sur les courts du club des anciens vainqueurs de Wimbledon tels que Manolo Santana, Björn Borg, John McEnroe, Boris Becker, Pat Cash et Lleyton Hewitt.

1989 : Rencontre de coupe Davis opposant l’Espagne au Mexique. Un duel remporté par l’Espagne. 2004, 2005, 2007 : Coupe du Monde des Nations Seniors à laquelle participent de célèbres « anciens » du tennis. 2009, 2010, 2011 : Andalucia Tennis Experience, un tournoi du circuit féminin WTA doté de 220 000 $.

2010 : Premier Marbella Masters qui réunissait de grands noms comme Sergi Bruguera, Richard Krajicek et Pat Cash. 2010, 2011 : Marbella Club Spring Games, durant lesquels les participants doivent « se frotter » à six disciplines sportives en une journée. 2011 : Open International du Printemps Seniors.

2011 : 25-27 août : Marbella Masters avec Björn Borg, Yevgeny Kafelnikov et d’autres légendes du tennis. 2012 : La Fédération de Tennis Espagnole a choisi le Tennis Club du Puente Romano pour accueillir la rencontre de Fed Cup opposant l’Espagne à la Slovaquie les 21-22 avril (Victoire de la Slovaquie 3-2). 2012 : 24-26 août: Marbella Masters.

Publi-reportage

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z Le club offre également un centre de fitness de grand standing, des cours d’aérobic et autres activités comme le yoga, le pilate, le taï-chi, le kick-boxing et le spinning.


L’ŒIL DE PATRICK

&+521,48(

Patrick Mouratoglou dirige depuis 15 ans l’Académie de tennis (www.mouratoglou.com) qu’il a créée, souvent décrite comme l’une des plus performantes au monde dans la formation de champions, et située à Thiverval-Grignon (Yvelines). Il a coaché personnellement Marcos Baghdatis, Anastasia Pavlyuchenkova et Jérémy Chardy. Devenu depuis peu le coach de Grigor Dimitrov, Patrick Mouratoglou supervise aussi les programmes d’entraînement de Jérémy Chardy et d’Aravane Rezaï revenue récemment à l’académie.

Le court, espace de liberté Federer, un artiste sur le court de tennis. Il est libre, Roger....

Lorsque je regarde jouer Roger Federer, je vois un artiste, un créateur. Je vois un être qui détient une telle maîtrise de la technique qu’il possède une liberté d’expression totale. J’ai toujours aimé comparer le tennis à un art parce qu’ils possèdent tous deux de nombreux points communs. Le joueur professionnel s’affirme en public comme un comédien ou un musicien en réalisant une performance. Pour que celle-ci soit de qualité, il est indispensable qu’un important travail soit effectué en amont dans le but de maîtriser la technique, afin qu’elle soit totalement assimilée et qu’elle élargisse le champ d’affirmation de l’artiste. Un jour, alors qu’il était âgé de soixante ans, Picasso esquissait un petit croquis et signait la nappe des restaurants en guise de paiement pour ses repas. Un homme le voyant faire lui fit savoir qu’il trouvait anormal qu’il paie de cette manière alors que le dessin réalisé ne lui avait pris que quelques minutes. Il répondit : « Faux. Ce dessin m’a demandé soixante ans et quelques minutes de travail ». C’était vrai. Un joueur de tennis qui possède les réponses techniques à l’ensemble des situations tactiques que l’adversaire lui oppose, pourra faire preuve de plus de créativité que celui dont la technique le limite à un nombre de schémas plus restreint. L’acquisition d’une technique permettant de trouver de l’efficacité dans toutes situations permet donc l’acquisition d’une plus grande capacité de création lors d’un match. Le moment du match est sacré. C’est l’instant privilégié du joueur, son espace de liberté, d’expression. Le joueur de tennis « parle » avec sa raquette. Il met sa personnalité et sa vie sur le court, sa perception de lui-même, son état de confiance, sa conception de son sport, ses états d’âme, ses qualités et ses défauts, tout est inscrit dans son œuvre.

160 www.tennismagazine.fr

Le coach possède un rôle indispensable à remplir en amont pour permettre au joueur d’être total, efficace, inspiré. En premier lieu, il doit aider le joueur à se doter de l’arsenal nécessaire, cette fameuse réponse à toutes les problématiques que chaque adversaire peut lui opposer. Technique, tactique, physique et mental sont impliqués dans ce processus. Pour que la liberté puisse s’exprimer intégralement lors des matches, il est impératif d’offrir au joueur un environnement plus rigide en dehors de ces espaces d’autonomie, une discipline qui permettra de donner un fil conducteur, un sens, une discipline. Enfin, si le moment du match demeure l’espace au sein duquel le joueur peut librement se réaliser, il doit également le faire dans un certain contexte pour recueillir l’efficacité escomptée. Le coach doit s’assurer que le joueur possède une connaissance suffisante de l’adversaire, de ses forces et de ses faiblesses, de ses schémas tactiques dans chaque situation. Il devra progressivement permettre à son joueur de mieux se connaître, d’atteindre son état d’excellence, et de savoir dans quel environnement il exprime le mieux ses qualités. Il doit enfin proposer un plan de jeu, à savoir des lignes directrices prenant en compte ces deux derniers facteurs, à l’intérieur desquelles le joueur pourra exprimer sa créativité. z


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Composition : Karophite Black, Basalte Longueur : 685 mm Tamis : 645 cm2 Poids (cordĂŠe) : 320 g Equilibre : 325 mm Grip : 1 Ă 4 Plan de cordage : 16x18 Prix public conseillĂŠ (cordĂŠe): 179, 99 â‚Ź

LE SHORT NIKE Inscription Love Tennis à l’intÊrieur, short de compression intÊgrÊ.

Prix public conseillĂŠ : 35 â‚Ź

LE CORDAGE LUXILON

LES POIGNETS NIKE

Prix public conseillĂŠ : 10 â‚Ź

BIGBANGER ALU POWER monofilament co-polyester 1.25mm prix public conseillĂŠ : 22, 95 â‚Ź

LA TENUE DE VICTORIA AZARENKA LES CHAUSSURES NIKE LUNAR SPEED 3 Un concentrÊ de maintien et de souplesse pour plus d’aisance. Amorti Lunarlon ultra lÊger.

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BABOLAT TOTE BAG FRENCH OPEN Innovant et malin, ce sac 100% fĂŠminin comporte une poche spĂŠcifique pour transporter une raquette en toute ĂŠlĂŠgance. CapacitĂŠ : 9,2 L Prix public conseillĂŠ : 39, 95 â‚Ź

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LA CASQUETTE SERGIO TACCHINI BERTO Avec les initiales ND au dos.

Prix public conseillé : 20 €

LA RAQUETTE HEAD YOUTEK IG SPEED MP 300 Cette raquette de compétition a été spécialement conçue pour des joueurs aux frappes puissantes qui recherchent toucher et vitesse.

LE POLO SERGIO TACCHINI

Composition : graphite Longueur : 685 mm Tamis : 645 cm² Poids (non cordée) : 300 g Equilibre : 320 mm Section : 21/21/21 mm Grip : 1 à 4 Plan de cordage : 16x19 Prix public conseillé : 209, 95 € (non cordée)

BICEPS Les dessins aux couleurs du drapeau serbe évoquent à la fois la dynamique du jeu et la puissance de frappe de Nole.

Prix public conseillé : 62 €

LE CORDAGE Travers : Luxilon Big Banger alu power (1.25 mm) Prix public conseillé : 22, 95 € Montants : boyau naturel Babolat VS (1.25mm) Prix public conseillé : 39,95 €

LES POIGNETS SERGIO TACCHINI BERLINO Avec les initiales ND coloris disponibles : marine/noir/rouge/ blanc

LE SHORT SERGIO TACCHINI

Prix public conseillé : 12 €

BISONE

LA TENUE DE NOVAK DJOKOVIC

Prix public conseillé : 45 €

ADIDAS CASQUETTE ROLAND GARROS

Protégez-vous du soleil avec la casquette de l’édition 2012 ! Sur le devant les trois bandes et le logo du tournoi. Elle est disponible en trois coloris blanc/bleu ; orange/ blanc et marine/blanc. Prix public conseillé : 13,50 €

LES CHAUSSURES ADIDAS BARRICADE 7.0 Ne cherchez pas le même modèle que celui de Nole, il est unique comme son possesseur ! Le Serbe a en effet des chaussures customisées bleu, blanc, rouge du drapeau serbe. Vous pouvez vous aussi vous procurer le dernier modèle des fameuses Barricade et personnaliser les couleurs en magasin. Plus légère, la Barricade 7.0 bénéficie d’une plus grande flexibilité et d’un maintien renforcé.

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LACOSTE PANAMA Pour les plus traditionnels d’entre vous, vous pouvez opter pour le chapeau de paille avec l’impression Roland Garros. Prix public conseillé : 89,90 €

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LES CHIFFRES

LA LETTRE

900 000

RECHERCHE DÉSESPÉRÉMENT

C’est le nombre de balles usagĂŠes collectĂŠes en 2011 grâce Ă l’OpĂŠration Balle Jaune, soit 100 000 de plus que l’annĂŠe prĂŠcĂŠdente. Dix sols sportifs ont ainsi ĂŠtĂŠ rĂŠalisĂŠs et offerts Ă des associations et une dizaine d’autres surfaces sont en projet.

Je recherche dĂŠsespĂŠrĂŠment une paire de chaussures de tennis hommes Nike Lunarlite Vapor Tour blanche portĂŠe par Roger Federer Ă l’Open d’Australie 2010 en taille 39 ou 40. Pourriez-vous m’aider Ă savoir si elle existe encore sur le marchĂŠ, en boutique ou sur internet ? NoĂŠmie Schiever - courriel Le modèle de la Vapor Tour que vous ĂŠvoquez n’est effectivement plus commercialisĂŠ. La chaussure de Roger Federer en est dĂŠsormais Ă sa 9e gĂŠnĂŠration, plus lĂŠgère, avec un nouveau chaussant et un maintien renforcĂŠ. Si toutefois vous tenez Ă vous procurer ce modèle en particulier, vous pouvez passer une annonce sur internet. Si un de nos lecteurs peut vous aider dans votre recherche, nous vous ferons suivre.

Un court en gazon au château de Villandry

LICENCIÉS 2011-2012

-(8 6(7 (7 0$548(6

On le savait rĂŠputĂŠ pour ses magnifiques jardins, mais on savait moins que le château de Villandry, en Indre-et-Loire, abritait en son sein un somptueux court de tennis en terre battue. On savait encore moins que ce court avait ĂŠtĂŠ rĂŠhabilitĂŠ en gazon fin 2010, pour ÂŤ coller Âť un peu mieux Ă l’esprit ambiant. Le dimanche 3 juin prochain (entre 15h et 17h), Fabrice Santoro et StĂŠphane Robert viendront y disputer un match exhibition et rencontrer le public afin de promouvoir en quelque sorte ce ÂŤ nouveau venu Âť dans le parc des courts en gazon en France, qui se comptent encore sur les doigts des deux mains, ainsi que le patrimoine du château puisque cette manifestation aura lieu dans le cadre d’un week-end de dĂŠcouverte des jardins de Villandry.

Villebarou, vous connaissez ? Cette petite agglomĂŠration de 2 600 habitants, situĂŠe dans le Loir-et-Cher, a rĂŠcemment attirĂŠ l’attention des personnes soucieuses d’associer tennis et dĂŠveloppement durable, en inaugurant le premier court de tennis (un court intĂŠrieur) entièrement ĂŠclairĂŠ de projecteurs LED. Le LED (en anglais Light Emitting Diode) est en effet reconnu pour sa longue durĂŠe de vie et surtout pour sa faible consommation d’Ênergie. Une initiative intĂŠressante qui n’avait pas de prĂŠcĂŠdent en France.

LEUR MATÉRIEL Quel est l’Êquipement (raquette, vêtements, chaussures) des vainqueurs du mois dernier (du 27 fÊvrier au 29 avril) ? VAINQUEUR

RAQUETTES

VETEMENTS

Federer Anderson Ferrer Federer Djokovic Monaco Andujar Nadal Simon Nadal

Wilson Head Prince Wilson Head Yonex Prince Babolat Head Babolat

Nike Under Armour Lotto Nike Sergio Tacchini adidas Lacoste Nike adidas Nike

Nike Asics Lotto Nike adidas adidas Prince Nike adidas Nike

Errani Hsieh Azarenka A. Radwanska S. Williams Errani Kerber Sharapova Bertens

Babolat Yonex Wilson Babolat Wilson Babolat Yonex Head Wilson

Nike 361° Nike Lotto Nike Nike adidas Nike Wilson

Nike 361° Nike Lotto Nike Nike adidas Nike Asics

FEMMES Acapulco Kuala Lumpur Indian Wells Miami Charleston Barcelone Copenhague Stuttgart Fes

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FEMMES ADULTES

+2,72% +0,06%

+3,25% +2,93% HOMMES

FEMMES 65 ANS

+8,40% +6,43%

+7,80% +10,34% TOTAL

HOMMES

FEMMES

CHAUSSURES

HOMMES Dubai Delray Beach Acapulco Indian Wells Miami Houston Casablanca Monte-Carlo Bucarest Barcelone

HOMMES

FEMMES HOMMES 7 ANS ET MOINS

Villebarou en pleine lumière‌

TOURNOI

FEMMES HOMMES JEUNES (18 ANS ET MOINS)

+3,17%

+1,41%

La FĂŠdĂŠration Française de Tennis connaĂŽt en 2012 une augmentation de son nombre de licenciĂŠs, la hausse ĂŠtant plus forte chez les hommes (+ 3,17 %) que chez les femmes (+ 1,41 %). Une augmentation que l’on retrouve chez les jeunes comme chez les adultes mĂŞme si elle est plus marquĂŠe chez ces derniers. Deux catĂŠgories d’âges sont plus touchĂŠes par cet accroissement : les 7 ans et moins ainsi que les 65 ans. Alors que la progression chez les jeunes est de 2,72 % chez les garçons et de 0,06 % chez les filles, celle-ci a plus que triplĂŠ chez les 7 ans et moins garçons (+ 8,40 %) et est cent fois plus importante chez les 7 ans et moins filles (+ 6,43 %). On note ĂŠgalement une très forte progression chez les hommes inscrits dans la catĂŠgorie 65 ans (+ 7,80 % alors que l’augmentation est de 3,25 % en globalitĂŠ chez les adultes) ainsi que chez les femmes de cette mĂŞme catĂŠgorie (+ 10,34 % alors que la hausse est de 2,93 % au total). Le slogan de la FFT : ÂŤ Le tennis, un sport rĂŠservĂŠ Ă tous Âť n’a donc jamais ĂŠtĂŠ aussi vrai qu’en 2012 !


TECHNIQUE

0,(8; -28(5 $YHF 1RYDN 'MRNRYLF N 'MRNRYLF

PAR GEORGES DENIAU

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1

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3

1- En appui sur le pied gauche et pendant qu’il ajuste son pied droit, Novak Djokovic fait rebondir la balle une bonne quinzaine de fois pour affiner sa concentration. 2- Il se met en position avec le pied droit bien à plat. Le poids du corps est réparti également sur les deux pieds. Les deux bras sont fléchis avec le regard et la raquette en direction de

l’adversaire et de l’endroit où il veut servir. 3- Il élève la pointe du pied gauche simultanément à la descente et à la séparation des deux bras. 4- Le bras gauche tendu lance la balle pendant que le bras droit amène la raquette en arrière. 5- L’armé est obtenu dans un déséquilibre du corps vers l’avant avec une flexion des jambes. 6- Plusieurs

3

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On remarque le relâchement des jambes (aucune crispation du dos, des épaules, du cou et des bras). C’est un moment d’intense concentration, probablement de visualisation et de motivation. Novak fait rebondir la balle une bonne vingtaine de fois, ce qui est un peu trop à mon avis.

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Le poids du corps est bien réparti sur les deux jambes. La belle et parfaite extension du bras gauche rendra le lancer de balle plus précis. Elle permettra aussi de donner de l’amplitude au mouvement avec un rythme précis et bien maîtrisé pour la mise en place de la raquette jusqu’à sa position armée.


Après avoir détaillé plusieurs coups de fond de court, Georges Deniau s’intéresse ce mois-ci au service de Novak Djokovic, le n°1 mondial. Il détaille ici une première balle frappée avec assez peu d’effet.

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vitesse acquise est complété par l’action du poignet et du coude pendant la frappe. 8- L’avant-bras a pivoté sur lui-même et le poignet accentue la vitesse de la raquette (pronation). 9- le mouvement est maintenant terminé et la réception s’effectue en souplesse. 10- Novak est prêt pour le retour adverse.

actions se coordonnent : poussée des jambes, projection du coude droit vers le haut et l’avant, chute de la raquette dans un mouvement de ressort et repli du bras gauche. 7- Novak a décollé vers le haut et vers l’avant. La raquette a pris une première accélération pendant la boucle. Le relais de cette

,; =6<: &

8 ★

VOUS JOUEZ MOYENNEMENT ?

Mon premier conseil est de prendre tout votre temps pour bien placer les pieds. N’hésitez pas à dessiner des marques à la craie sur le sol pour ne pas vous tromper. Ensuite, placez-vous comme Djokovic (photo 2). Peut-être pouvez-vous rapprocher la main droite et la raquette de la balle et de la main gauche. Rien ne vous en empêche puisque le mouvement n’est pas commencé.

VOUS JOUEZ PAS MAL ?

★★

Pendant que vous vous concentrez et même avant de vous mettre en place, décidez le type de service (première et deuxième balle) que vous voulez faire. Puis imaginez la trajectoire (1 et 2), la zone recherchée et, plus important encore, le point de passage au-dessus du filet dans la direction voulue. Inspirez-vous de cette trajectoire et allez-y.

VOUS JOUEZ BIEN ?

★★★

Améliorez le rythme de votre service. Pour cela ne cherchez pas à donner de la vitesse à la raquette en accélérant d’un seul coup à partir de l’armé (4 et 5). La raquette prend sa vitesse finale en deux temps presque distincts. D’abord dans ce temps de ressort lorsque la raquette chute dans le dos. Ensuite la flexion provoque la remontée du coude. C’est à ce momentlà que l’explosion finale est provoquée par l’action du poignet et la rotation de l’avant-bras (pronation).

Alors que la balle a quitté sa raquette, Novak se trouve largement au-dessus du sol et nettement avant la ligne de fond. Il est à noter qu’il parvient à avoir une décontraction totale du bas du corps et des jambes alors qu’il termine un violent effort de frappe. Ce relâchement est le signe du champion. www.tennismagazine.fr

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MENTAL PAR ANTONI GIROD

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out le monde le sait : le tennis, c’est aussi dans la tête que ça se joue. Le mental occupe une place déterminante dans notre comportement sur le court. Antoni Girod, ex-entraîneur de tennis, aujourd’hui expert en préparation mentale, communication et intervenant auprès de la Fédération internationale de tennis, poursuit sa chronique sur ce (vaste) sujet mais d’une manière différente : après des premiers chapitres consacrés à l’observation de situations « réelles », il poursuit ici avec une analyse « mentale » des meilleurs joueurs du monde. Après Novak Djokovic, Maria Sharapova, Roger Federer, les sœurs Williams, Rafael Nadal, Andy Murray, Na Li, les frères Bryan, voici Victoria Azarenka... En mars, en remportant le tournoi d’Indian Wells, Victoria Azarenka signait sa 23e victoire d’affilée en 2012. A cette occasion, Sam Sunyk, son entraîneur, déclarait : « Cette histoire d’invincibilité, on n’en parle jamais. On parlera de ce chiffre quand la série sera terminée. » > LES 2 PILIERS DU MENTAL Marion Bartoli a mis fin à cette incroyable série en battant Vika en quart de finale du tournoi de Miami. Ces 26 victoires de rang sont suffisamment rares pour qu’on prenne le temps de s’y intéresser. Elles s’appuient sur deux qualités mentales : 1. la capacité à surmonter l’adversité, 2. la capacité à gérer la réussite, qu’ont en commun tous les champions d’exception. La Biélorusse est en effet à la fois capable de résister à la frustration de mal jouer comme dans ce match épique contre Cibulkova où elle est à deux points de la défaite en huitièmes de finale à Miami et à l’euphorie et au relâchement qui pourraient résulter de ses victoires. Même après 4 tour-

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DANS LA TÊTE DE…

nois gagnés d’affilée, elle a su garder une motivation forte et constante, lui permettant de ne pas s’endormir sur ses lauriers. > L’HUMILITÉ, UNE VALEUR SÛRE A la question d’un journaliste qui lui demandait : « Quel est le secret de la série de Vika ? », Sam Sumyk, son entraîneur, répondait : « La vigilance et l’humilité. » Avant de recourir à des techniques de pré-

valeur « volonté » a du prix à vos yeux, vous lever tôt le matin pour aller faire un footing en plein hiver ne vous posera pas de problèmes. Vous le ferez facilement. Par contre, si la valeur « confort » a plus de prix à vos yeux, il est probable que vous préférerez rester bien au chaud dans votre lit douillet. C’est parce que l’humilité a du prix aux yeux d’Azarenka, qu’elle a réussi à éviter le syndrome de la grosse tête et qu’elle a su continuer à se remettre en question.

...Victoria AZARENKA

paration mentale telles que la visualisation ou la respiration, un joueur de tennis doit bâtir son mental sur de solides fondations, se forger une mentalité en béton armé. Et les bases de l’état d’esprit d’un compétiteur, ce sont les valeurs sportives qui lui ont été inculquées. L’humilité fait partie de ces valeurs, au même titre que l’ambition d’ailleurs. L’humilité est à l’ambition ce que l’ombre est à la lumière. Qu’est-ce qu’une valeur ? C’est ce qui a du prix aux yeux d’un individu. C’est ce qui est important pour lui. En quoi les valeurs d’un joueur sont-elles déterminantes pour son jeu ? La réponse à cette question est simple. Une valeur produit des comportements spécifiques à cette valeur. Par exemple, la valeur « volonté » ne produit pas les mêmes comportements que la valeur « confort ». Si la

> CHAQUE MATCH EST UNE OCCASION DE PROGRESSER Après son succès à Indian Wells, un journaliste évoquait son premier tour difficile contre Mona Barthel. Voici la réponse de Sam Sunyk : « Elle a montré une sacrée résistance mentale. Après ce match, on a fait un petit bilan et on s’est rendu compte d’un truc : on était trop dans l’acquis. Du genre, elle ratait un point à l’entraînement ? Bah… ce n’était pas trop grave. Elle a remis les mains dans le cambouis. Depuis, il n’y a pas eu la moindre seconde de relâchement. Elle a enfin pris conscience de l’importance de gagner sans se sentir bien. Elle a formalisé ce qui était arrivé sur le court deux heures auparavant et ce qu’elle avait ressenti. Elle a raconté le chemin par lequel elle était passée durant ce match. » Nul doute qu’après sa défaite contre Bartoli, Azarenka saura trouver en elle les ressources mentales pour rebondir sans tarder. z

Pour tous les joueurs qui auraient tendance à sous-estimer l’importance de l’analyse de match, cela montre à quel point analyser un match permet de continuer à progresser. Voici à titre d’exemple une grille permettant de faire un auto debriefing : Fiche d’auto-analyse de match Prénom : Nom : Nom de l’adversaire : Date : Résultat : Score 1/ Niveau de motivation avant le match 2/ Niveau de confiance dans le service 3/ Niveau de confiance dans le coup droit 4/ Niveau de confiance dans le revers 5/ Niveau de concentration en début de match 6/ Langage du corps avant de servir (regard, tête, épaules) 7/ Niveau d’activation avant le retour (sautillements) 8/ Constance dans la routine de concentration d’avant point 9/ Réaction après une faute (je me retourne, je m’encourage) 10/ Respiration entre les points et aux changements de côté

Points positifs (pour nourrir la confiance) : « Si je rejouais le match, qu’est-ce que je referais à l’identique ? » Points à améliorer (pour nourrir les progrès) : « Si je pouvais rejouer le match, qu’est-ce que je changerais pour que ce soit mieux ? »


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TOUBIB PAR JACQUES PARIER

e psoas iliaque est le nom barbare d’un muscle que les joueurs de tennis doivent apprendre à découvrir car il fait partie de ceux qui sont régulièrement touchés. Peu connu, il est pourtant très sollicité lorsqu’on essaye de muscler ses abdominaux. Il peut être souvent un maillon faible

Vertèbres lombaires

LE PSOAS À LA LOUPE Où se trouve le psoas iliaque ? Situé au-dessus et au-dessous de l’aine, ce muscle vertical est composé de deux corps musculaires qui vont se réunir pour s’attacher sous la tête du fémur (le petit trochanter). Il s’attache également profondément sur les cinq vertèbres lombaires et sur l’os iliaque qui forme une partie du bassin.

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Quelle est sa fonction ? C’est le muscle le plus important dans l’action de flexion de hanche. Il permet de rapprocher la cuisse du tronc. Il intervient également lorsque vous effectuez des exercices de musculation abdominale couché sur le dos avec l’élévation alternée des deux jambes. Sa contraction latérale vous permet également de vous pencher d’un côté ou de l’autre. En résumé, les psoas fonctionnent un peu comme les haubans antérieurs de la colonne vertébrale.

Et pour le tennis ? Il est largement utilisé, lors des courses, des démarrages vers l’avant par exemple pour attraper une amortie. Il stabilise le bas de corps lors des frappes basses, participe aux sauts et impulsions. Il est également sollicité lors du service.

Psoas iliaque

Quels types de blessures concernent le psoas ? Si les lésions du psoas iliaque se rencontrent souvent chez les rugbymen, cette pathologie peut se retrouver assez régulièrement chez les joueurs de tennis. Dans la plupart des observations, le début est soudain. L’intensité peut être variable mais la gêne reste généralement modérée et permet la poursuite du jeu. Le démarrage lors d’une course en avant est le mouvement pourvoyeur principal de cette pathologie. C’est l’impossibilité de pratiquer le tennis à 100 % qui pousse les joueurs à consulter alors que le retentissement dans la vie courante est tout à fait minime et que la pratique d’entraînement allégée reste possible.

Comment suspecter cette blessure ? Lors de l’examen, on vérifie dans un premier temps que les amplitudes de hanche sont normales. Le test d’élévation de la jambe tendue, pied tourné en dehors à partir de 30° à différents angles, quand il est douloureux, signale l’atteinte du muscle. La résonance magnétique ou l’échographie permettent de poser avec certitude le diagnostic. Blessé au psoas à Roland Garros en 2010, Jo-Wilfried Tsonga avait été contraint à l’abandon en huitièmes de finale face à Mikhail Youzhny.

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pour les sportifs de haut niveau comme Jo-Wilfried Tsonga qui avait dû abandonner en huitièmes de finale à Roland Garros il y a deux ans, en raison d’une déchirure au psoas. Petite leçon d’anatomie avec notre spécialiste des questions médicales, le docteur Jacques Parier.

Fémur

Quel traitement ? Le repos est indispensable. Il est conseillé d’éviter le sport pendant quatre semaines environ. Le traitement est celui de toute lésion musculaire et tendineuse : soins locaux, encadrement de la cicatrisation. Il est important d’effectuer un renforcement musculaire, notamment des rotateurs et de faire des étirements. Parfois, si la cicatrisation est imparfaite, une infiltration dirigée peut être nécessaire. La guérison est obtenue dans un délai de 2 à 6 semaines. Il peut arriver que certaines douleurs deviennent chroniques et allongent considérablement les délais de cicatrisation de 3 à 12 mois avec une moyenne de 5 mois. La reprise du jeu est autorisée lorsque tous les tests cliniques sont indolores. En cas de doute, une échographie est utile.

Et l’incontournable prévention ? Le psoas iliaque est un muscle profond et par le fait trop souvent ignoré. Il mérite un travail spécifique d’étirement et de renforcement en concentrique (raccourcissement du muscle) et en excentrique (allongement). z


POINTS GAGNANTS PAR PATRICE HAGELAUER

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S

i les champions ont des jeux bien différents, à un tout autre niveau que le nôtre, ils respectent pourtant le plus souvent les mêmes fondamentaux que tous les joueurs. Les clés du tennis, ces « points gagnants », Patrice Hagelauer les passe en revue d’un numéro à l’autre en les soulignant sur des photos de champions et de championnes. Ancien

entraîneur de l’équipe de France de coupe Davis, et, nul ne l’a oublié, de Yannick Noah, Patrice Hagelauer est l’un des experts les plus reconnus des choses du tennis, en France et à l’étranger. Il poursuit ici sa fidèle collaboration à Tennis Magazine en soulignant les points simples à mémoriser, et essentiels à respecter pour progresser. A vous de jouer !

FIN DE GESTE AU SERVICE

SAMANTHA STOSUR LA RAQUETTE La raquette est complètement inversée avec le tamis tourné vers l’extérieur pour trouver une trajectoire sortante. Le tamis s’incline vers le sol grâce à l’action du poignet et de l’épaule. A noter qu’il n’y a pas eu encore trop d’action de rotation du coude.

LA PRISE Elle a adopté une prise neutre (prise marteau) avec l’index un peu décalé qui lui permet d’obtenir encore davantage de précision.

LA TÊTE

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LES EPAULES Il y a eu un cassé du buste qui peut donner une accélération supplémentaire et qui permet de prolonger l’accompagnement du geste. Elle a effectué une bascule vers l’avant et sur le côté pour trouver une trajectoire sortante.

LES JAMBES La poussée des jambes est exceptionnelle pour se retrouver à 30 cm du sol. La balle a été frappée le plus haut possible. Cette poussée a donné de la force à son geste. A noter que cette action l’emmène vers le haut et vers l’avant avec la jambe droite qui équilibre le mouvement.

La tête est penchée mais reste dans l’axe du corps. C’est l’ensemble du corps qui a basculé. Elle suit parfaitement la balle des yeux.

LES BRAS Le bras droit est allongé au maximum pour accompagner le mouvement le plus loin possible. Il y a eu une pronation très marquée du bras vers l’extérieur qui permet de faire tourner la raquette et d’obtenir une direction soit dans l’axe, soit vers l’extérieur sur le revers d’une droitière. Le bras gauche reste en avant du corps afin que les épaules ne dévissent pas trop tôt.

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V

ROLAND GARROS : QUALIFICATIONS

Lever de rideau

V

tournois à venir tournois joués

retrouver l’Américain Michael Russell, huitième de finaliste en 2001, quand il avait eu une balle de match face à Gustavo Kuerten, le futur vainqueur, le Belge David Goffin, victorieux au Challenger de Guadeloupe, le Portugais Frederico Gil, ou encore les Argentins Eduardo Schwank et Federico Delbonis, toujours de sérieux clients sur terre. z Chez les dames, parmi les prétendantes au grand tableau, on pourrait retrouver des joueuses qui ont déjà brillé comme Jelena Dokic, quart de finaliste en 2002, ou Gisela Dulko, huitième de finaliste l’an passé, dont le classement ne leur offre plus un accès direct au grand tableau. Mais

Partis à 224 (128 hommes et 96 femmes), ils ne seront plus que 28 à l’arrivée (16 hommes et 12 femmes), à avoir passé la redoutable épreuve des qualifications de Roland Garros. Sur quatre jours de compétition, du mardi 22 au vendredi 25 mai, le tableau permettra, en trois tours, de remporter les précieux sésames pour le tableau final. Pour le plus grand plaisir du public, de plus en plus nombreux à suivre cette compétition. L’an passé, 12 468 personnes avaient fait le déplacement.

Jan Chan s’étaient hissées au troisième tour. z Comme chaque année, les qualifs seront l’occasion de croiser du beau monde, des jeunes pousses qui rêvent de se faire une place au soleil, mais aussi des champions « sur le retour », à la recherche de leur gloire passée. Chez les hommes, on pourrait

La Britannique Laura Robson, 18 ans, essaiera de se qualifier comme elle l’a fait en début d’année à l’Open d’Australie.

z Ils avaient pu notamment assister aux exploits des Français, dont quatre garçons avaient réussi à se hisser dans le grand tableau : Eric Prodon, Augustin Gensse, David Guez et Stéphane Robert. Ce dernier avait même continué sur sa lancée dans le grand tableau en sortant tout simplement Tomas Berdych, tête de série n°7 !

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Comment ça va ? p. 174 Open de Nice p. 174 Tournois juniors p. 174 Internationaux de Strasbourg p. 175 Open GDF SUEZ Marseille p. 175 Sur votre écran p. 175 Top 10-12 Bressuire p. 176 Challengers p. 176 Futures p. 177 Sur votre agenda p. 177 Top ten p. 177

Stéphane Robert, passé par les qualifications l’année dernière, avait ensuite réussi l’exploit de battre Tomas Berdych au 1er tour du grand tableau !

z L’année 2011 avait été un bon millésime pour les qualifiés, ils étaient six à avoir atteint le 3e tour – un record à Roland Garros depuis le début de l’ère Open en 1968. Le Colombien Alejandro Falla était même parvenu en huitièmes de finale. Chez les filles, Nuria Llagostera Vives et Yung

aussi la jeune Britannique Laura Robson, 18 ans, qui s’était qualifiée pour le dernier Open d’Australie, ou encore la Slovène Petra Rampre, qui s’est distinguée lors de la rencontre de Fed Cup contre la France. z De nombreux Français et Françaises qui n’auront pas reçu de wild-cards pour le grand tableau participeront aux qualifications et tenteront eux aussi de sortir du lot !

Le Colombien Alejandro Falla, qualifié, avait poursuivi son parcours jusqu’en huitièmes de finale.

z Billets 20€ et 10€ pour les moins de 15 ans. Disponibles sur le site internet (rolandgarros.ffttickets.com) et le jour même aux guichets du stade. z www.tennismagazine.fr

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C’est la question que nous avons posée à Albano Olivetti, 20 ans, 2,03 m, 310e mondial, victime d’une déchirure aux abdominaux fin avril, un mois après avoir repris l’entraînement à la suite d’une première déchirure aux abdominaux. Ça va mieux. Cette nouvelle déchirure est moins grave et située plus haut que la précédente que j’avais contractée lors du tournoi de Marseille. Cette fois, je n’ai pas été contraint à l’arrêt complet. Je n’ai juste pas pu servir pendant une semaine, le coup où les abdos sont les plus sollicités, mais autrement j’ai pu continuer à m’entraîner du fond du court, au CNE à Roland. Votre première déchirure pendant le tournoi de Marseille était survenue au moment où vous aviez « explosé » (sorti des qualifs, Albano avait atteint les quarts après une victoire sur Fish, 8e mondial). C’était vraiment le mauvais timing. J’ai été coupé dans mon élan, et j’étais un peu frustré de ne pas pouvoir enchaîner. J’avais reçu une wild-card pour le tournoi de Cherbourg, mais je n’ai pas pu y aller. C’est la première fois que j’ai subi une blessure aussi importante depuis mes débuts professionnels. J’ai été arrêté pendant 3 semaines, puis j’ai repris au Challenger du Gosier. Depuis votre reprise, vous n’avez pas réussi à confirmer vos résultats du début d’année. J’ai eu quelques difficultés à faire la transition entre l’indoor, où je suis plus à l’aise, et l’extérieur. C’est vrai qu’après avoir vécu un événement comme Marseille, c’est un peu délicat de repartir sur des tournois Futures. Mais ça ne me dérange pas, car je sais que j’ai encore du boulot pour pouvoir jouer « plus haut ». J’ai soufflé un peu avec cette coupure forcée, et j’ai repris le travail. Là, j’attaque ma saison sur terre battue par des Futures puis peut-être des Challengers en espérant ne pas avoir un nouveau pépin physique. z

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Entre terre et mer Qui

succédera à Nicolas Almagro ? Pour la troisième édition de l’Open de Nice Côte d’Azur (20-26 mai), les candidats à la succession de l’Espagnol – vainqueur face à Victor Hanescu l’an dernier – seront nombreux, avec parmi eux quatre joueurs du top 20 mondial.

dant légitime à la victoire finale tant il a impressionné ces derniers mois, notamment en coupe Davis sur terre battue, avec des victoires sur Roger Federer et Jo-Wilfried Tsonga. A ses côtés, on retrouvera également le Russe Nikolay Davydenko et le jeune espoir australien Bernard Tomic.

z L’Espagnol sera d’ailleurs le premier prétendant à sa propre succession puisqu’il est annoncé sur les courts du Nice Lawn Tennis Club, ce club de 1 800 licenciés où a été créé le 1er Tennis-études en France, d’où est sorti... Yannick Noah. Un club de la tradition du tennis, cadre d’un tournoi important depuis toujours, jusqu’à la renaissance de cette épreuve ATP 250 il y a deux ans.

z Côté Français, les organisateurs se réjouissent de « pouvoir compter sur la présence de deux des quatre meilleurs joueurs français » : Richard Gasquet, vainqueur de la première édition en 2010, fera son grand retour sur la Côte d’Azur où il sera accompagné du Niçois Gilles Simon (à d.) , qui aura certainement à cœur de briller pour sa première participation à domicile, lui qui est devenu l’ambassadeur de ce tournoi. Un plateau relevé qui s’accompagnera de quelques nouveautés. Les organisateurs ont annoncé ainsi

z Programmé une semaine avant Roland Garros, le tournoi dirigé par Jean-François Caujolle et Pierre Albuixech attire ceux qui veulent engranger de la confiance en vue du Grand Chelem parisien. Outre Nicolas Almagro, John Isner fera figure de préten-

ITF JUNIORS

Avril maussade Pas de titre pour les « Bleuets » lors de ce mois d’avril. Après un dernier tournoi sur dur au Gosier, les juniors ont mis le cap sur la terre battue dans le Sud de la France.

z La même semaine se déroulait le 15e Open de Cap d’Ail (ITF, Grade 2). Chez les garçons, le Croate Franko Miocic, 16 ans, s’est adjugé le titre face à l’Allemand Kevin Kaczynski (6/4, 6/1). Tenant du titre, Laurent Lokoli (n°5) s’est incliné en demies tout comme Johan Sébastien Tatlot. Chez les filles, Fiona Ferro, 14 ans, a atteint elle aussi le dernier carré où elle a dû déclarer forfait face à la Roumaine Irina Maria Bara. Cette dernière s’est inclinée en finale face à la Canadienne Erin Routliffe (6/2, 6/3).

z Sur les courts en dur de la Ligue de Guadeloupe, au Gosier, le tournoi ITF (Grade 4) a été marqué par la Française Tessah Andrianjafitrimo, 13 ans seulement, qui s’est inclinée en finale face à Apichaya z A Istres (ITF, Grade 2), devant Runglerdkriangkrai (n°1), 17 ans les siens, Maxime Tchoutakian (7/6, 6/4). Chez les garçons, a trébuché en finale contre Tristan Meraut (n°1), meilleur Français, a abandonné en demies face au futur vainqueur Nicholas C. Crystal (6/2, 1-0). L’Américain (n°4) a dominé en finale le Britannique Aswin Lizen (6/3, 6/4). SPORTVISION

Albano OLIVETTI

OPEN DE NICE CÔTE D’AZUR

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COMMENT CA VA ...

la création de plusieurs animations autour du thème de l’éco-citoyenneté et la mise en place de sessions soirées sur les quatre premiers jours du tournoi. « Du lundi au jeudi, nous programmerons un match phare à partir de 19h30 pour permettre au plus grand nombre de pouvoir assister à cet événement », a confirmé Pierre Albuixech. z Renseignements et billets : www.opendenicecotedazur.com z

Luke Bambridge (7/6, 7/5). Le Britannique avait déjà mis fin aux espoirs de Marc Monier, Enzo Py et de Rémy Chala en demi-finales. Maxime Hamou s’est incliné également en demies. Du côté des filles, le titre est revenu à la Russe Darya Kasatkina face à l’Ukrainienne Marianna Zakarlyuk (6/7, 7/5, 6/2). Cette dernière avait battu en demies la Française Harmony Tan, 14 ans. z A Beaulieu-sur-Mer (ITF, Grade 1), ce sont les Belges qui ont trusté les avant-postes. Kimmer Coppejans (n°1) – qui avait éliminé Johan Sébastien Tatlot en quarts, le meilleur Français de la semaine – s’est imposé contre son compatriote Jeroen Vanneste (6/4, 6/2). Chez les filles, le titre est revenu à la Suissesse Belinda Bencic, vainqueur en finale de l’Allemande Antonia Lottner (6/4, 6/3). z Ilie Nastase entourée des finalistes à Beaulieu, Belinda Bencic (à g.) et Antonia Lottner.


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INTERNATIONAUX DE STRASBOURG

Francesca guest star !

SUR VOTRE ECRAN ROLAND GARROS

FEMMES

Pour leur 26e édition, les Internationaux

(27 mai-10 juin) voir p.122

ROME

de Strasbourg reviennent sur les installations du Tennis Club de Strasbourg qui abritent ce tournoi auparavant disputé sur les courts du centre de la ligue d’Alsace à Hautepierre. « Ce site prestigieux, au pied des Institutions Européennes, a donné une nouvelle dimension aux Internationaux de Strasbourg, se réjouit Denis Naegelen, le directeur du tournoi qui a attiré plus de 20 000 spectateurs l’an dernier. Nous comptons sur le public pour que 2012 confirme cet engouement ! » z Pour succéder à Maria Sharapova, victorieuse en 2010, et à Andrea Petkovic, tenante du titre, les organisateurs ont dévoilé un plateau à la hauteur de l’événement avec notamment la présence de Francesca Schiavone. L’Italienne, titrée à Roland Garros en 2010 et finaliste à Paris l’an dernier, aura l’occasion en Alsace d’effectuer ses derniers réglages en vue du Grand Chelem parisien puisque les conditions proposées (même terre battue et mêmes balles) seront quasi-identiques à celles de la Porte d’Auteuil où chacune se retrouvera la semaine suivante.

z Autre tête d’affiche, la Russe Maria Kirilenko fera partie des favorites, au même titre que l’Espagnole Anabel Medina Garrigues, déjà trois fois victorieuse à Strasbourg (2005, 2007, 2008). Côté français, si Marion Bartoli, finaliste en 2011, ne fera pas le voyage en Alsace, Pauline Parmentier et Mathilde Johansson seront bel et bien présentes et pourront être rejointes dans le tableau final par Stéphanie Foretz-Gacon et Alizé Cornet. z Renseignements et billets : www.internationaux-strasbourg.fr

Toujours plus (grand) !

Sportsystem développe son offre avec l’ouverture, depuis le mois de mars, d’un cinquième magasin en région parisienne. Comme quoi, malgré internet, les magasins peuvent toujours répondre à une attente ! Après Paris (deux dans le 20e), Boulogne-Billancourt (92), Gentilly (94), l’enseigne s’installe au 80 avenue de la Résistance, au Raincy (93), dans une boutique de 220 m2. Sportsystem propose un très large choix d’équipements (raquettes, chaussures, textiles, sacs...) de toutes les plus grandes marques de tennis et aux meilleurs prix. Chez Sportsystem, vous avez l’assurance de voir corder votre raquette en 30 minutes, l’enseigne s’y engage. Afin de pouvoir conseiller au mieux chaque client, les vendeurs de Sportsystem ont été ou sont tous des joueurs de 2e série. Vous pouvez également retrouver Sportsystem sur internet www.sportsystem.fr

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OPEN GDF SUEZ MARSEILLE

Toujours sur terre La saison sur terre battue ne se termine pas avec Roland Garros, loin de là ! Les joueuses poursuivront leur route la semaine suivante, du 11 au 17 juin, dans le Sud lors de l’Open GDF SUEZ Marseille (100 000 $), dirigé par Bernard Fritz. La deuxième étape de l’alliance « Open

GDF SUEZ 100 000 $ », après Cagnes-surMer début mai, compte sur un plateau très relevé pour prendre la relève de Pauline Parmentier, première Française à s’être imposée l’an passé. Les Bleues devraient être nombreuses cette année sur les courts du TC Marseille pour cette 15e édition. z

• Dernier rendez-vous avant les qualifications pour Roland Garros, l’Open international de St-Gaudens (50 000 $) aura lieu du 14 au 20 mai sur les courts en terre battue de St-Gaudens en Haute-Garonne. Cette 16e édition devrait réunir de nombreuses Françaises, pour succéder au palmarès à Aravane Rezaï, la dernière d’entre elles, sacrée en 2005.

(WTA, Premier obligatoire, 14-20 mai) HOMMES EUROSPORT ROME 14/05 : à 11h et à 19h30 (Masters 1000, 14-20 mai) 15/05 : à 11h , 17h30 et à 21h ORANGE SPORT 16/05 : à 11h 14-17/05 : à 12h et à 19h30 17/05 : à 11h et à 20h 18/05 : à 12h et à 21h15 18/05 : à 12h et à 19h30 19/05 : 1/2 finales à 14h 19/05 : 1/2 finales à 12h et à 20h EUROSPORT 2 20/05 : Finale à 16h15 14/05 : à 14h NICE 15/05 : à 12h et à 15h (ATP 250, 21-26 mai) 16/05 : à 11h, 16h et à 21h SPORT + 17-18/05 : à 14h 22-23/05 : à 14h30 et à 20h45 19/05 : 1/2 finales à 14h 24/05 : à 13h et à 19h30 20/05 : Finale à 13h45 25/05 : 1/2 finales à 14h30 BRUXELLES 26/05 : Finale à 14h30 (WTA, 21-26 mai) HALLE EUROSPORT (ATP 250, 11-17 juin) 23-24/05 : à 11h30 et à 19h SPORT + EUROSPORT 2 13-15/06 : à 12h et à 17h15 25/05 : 1/2 finales à 15h 16/06 : 1/2 finales à 17h15 26/05 : Finale à 15h30 et 21h45 STRASBOURG 17/06 : Finale à 13h15 (WTA, 21-26 mai) QUEEN’S MA CHAINE SPORT (ATP 250, 11-17 juin) 24/05 : 1/4 de finale à 14h EUROSPORT 25/05 : 1/2 finales à 14h 11-15/06 : à 13h30 26/05 : Finale à 15h 16/06 : 1/2 finales à 16h30 BIRMINGHAM 17/06 : Finale à 15h30 (WTA, 11-17 juin) EUROSPORT 2 EUROSPORT 2 11-13/06 : à 20h 15/06 : à 12h 15/06 : à 12h et à 20h 16/06 : 1/2 finales à 12h 16/06 : à 12h 17/06 : à 14h 17/06 : Finale à 14h

• La Française Myrtille Georges

a remporté le 2e tournoi ITF de sa carrière sur les terres battues couvertes du TC Le Havre (10 000 $) en s’imposant en finale face à la Belge Ysaline Bonaventure.

PETITE ANNONCE ILE DE RÉ Le Ré Tennis Club organise des stages sur ses 5 courts extérieurs près de la plage au milieu des pins au Bois Plage en Ré et sur ses 2 courts couverts à Saint Martin de Ré, villages situés au centre de l’Ile (Toussaint, Noël, février, Pâques, juillet et août). Deux moniteurs diplômés d’Etat, Nathalie Guerrier-Travadon et Jean-Brice Guery sont présents toute l’année. Nouveau ! Du 1er au 13 juillet 2012, 2 semaines de stages perfectionnement et compétition (places limitées) encadrés par Arnaud et Ludovic Magnin diplômés d’Etat (-15 et -4/6), responsables du Team Magnin. Ré Tennis Club : 4, route de Gros Jonc 17580 Le Bois Plage en Ré Tél : 05 46 09 30 46 / 06 42 36 60 92 E-mail : retc@cegetel.net Site : www.retennisclub.com

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BNP PARIBAS PRIMROSE BORDEAUX

Un séjour à la villa Nous

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même balle, le tournoi, héritier du fameux Passing Shot organisé entre 1979 et 1995, bénéficie d’un plateau souvent très relevé. z Les trois dernières éditions ont été remportées par des Français. Ils seront encore très nombreux cette année pour prendre la succession de Marc Gicquel, vainqueur en 2011. Paul-

CHALLENGER DE SAINT-BRIEUC

TOP 10-12 BRESSUIRE

Burquier, première sur terre

Les Bleus en verve

Semaine

Un bon cru pour les « Bleus »

de rêve pour Grégoire Burquier, 27 ans, qui a remporté son premier Challenger en s’imposant sur la terre battue de SaintBrieuc. Grâce à cette victoire, le joueur d’Annecy-leVieux, qui succède à Maxime Teixeira au palmarès du tournoi breton doté de 30 000 $, a fait un bond au classement en passant de la 261e à la 195e place mondiale. Pour s’offrir son premier trophée de la saison, Grégoire Burquier a su s’extraire d’un tableau très relevé en éliminant notamment la tête de série n°1, l’Espagnol Daniel GimenoTraver, 105e mondial, en quarts de finale, avant de bénéficier, en demi-finales, de l’abandon de Josselin Ouanna, lui-même tombeur du favori du public, le local Marc Gicquel (n°3) en quarts. En finale, sa première depuis celle perdue lors du Future

Henri Mathieu, de retour sur les courts après sa longue absence, Nicolas Mahut, ainsi que Jérémy Chardy, Edouard Roger-Vasselin, Benoît Paire et Tommy Haas ont d’ores et déjà confirmé leur présence. z Renseignements et billetterie : www.atp-primrosebordeaux.com ou au 05.56.08.00.18 zz

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vous en avons déjà parlé dans notre précédent numéro, mais il n’est pas trop tard pour y revenir. La 5e édition du Challenger BNP Paribas Primrose de Bordeaux (100 000 $) se jouera du 14 au 20 mai sur les courts en terre battue de la Villa Primrose. Disputé la semaine précédant les qualifications de Roland Garros avec la

lors de cette 30e édition du Top 10/12 de Bressuire. Comme l’an passé, les représentants français se sont adjugé les deux titres dans la catégorie 12 ans. z Chez les garçons, la finale 100% tricolore a été remportée par Dorian Bahloul face à Axel Creton (6/2, 6/3). Chez les filles, finaliste l’an passé, Opheline Depoilly n’a cette fois pas buté sur la dernière marche, s’imposant contre

de Feucherolles en février, le protégé de Cyril Barnier, opposé à Augustin Gensse (n°6), 161e, a su maîtriser ses émotions et imposer son tennis complet pour l’emporter 7/5, 6/7, 7/6 au terme de 2h58 « d’un match de très haut niveau », selon le directeur du tournoi Jean-Paul Briend, « il y a eu beaucoup de suspense, c’était magique, le match idéal pour conclure la meilleure édition du tournoi en termes de niveau de jeu ». z

la Luxembourgeoise Celine Schroeder (6/4, 6/4). z Dans la catégorie des 11 ans, Adrien Gobat n’était pas loin d’ajouter son nom au palmarès de l’épreuve. Mais le Français s’est incliné en finale contre le Britannique Jack Draper après un beau et long combat (5/7, 6/2, 7/5). Pas de Française en revanche en finale chez les 11 ans puisque l’Italienne Elisabetta Cocciaretto a dominé la Belge Léna Delfosse en deux manches (6/3, 6/4). z

A lire... • Rafa de Rafael Nadal avec John Carlin. Très attendue, voici la traduction française de l’autobiographie de Rafael Nadal sortie l’été dernier en Espagne et dans les pays anglo-saxons. Rafa y raconte (avec la complicité de l’excellente plume de John Carlin) son enfance et beaucoup d’anecdotes méconnues sur sa carrière avec la sincérité qui le caractérise. Un vrai document. Editions Jean-Claude Lattès, 19 }

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Tennis, un nouveau coaching pour gagner, de Ronan Lafaix Comment un entraîneur de club est devenu le coach de Stéphane Robert, 61e mondial avec des idées à part et une méthode qu’il décrit dans ce livre. Editions Amphora, 22,50 }

• L’activité sportive, valeur démocratique, par Henri Duthu Le père du journaliste Hervé Duthu étudie dans cet ouvrage l’activité sportive à la lumière de la sociologie. Il évoque la notion de compétition en prenant notamment le tennis en exemple. Une approche décalée du sport, qui donne à réfléchir. Editions Mélibée, 14 }


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TOP TEN

FUTURES

Trois sur trois De bon augure ! Les trois épreuves Future disputées en France sur terre battue ont toutes été remportées par des Français. Encourageant avant les grands rendez-vous de Bordeaux, Nice et bien sûr Roland Garros. z A Angers, c’est Laurent Rochette (ci-dessus au milieu) (24 ans, 255e) déjà titré à Bressuire et à SaintRaphaël cette année, qui s’est imposé à l’Open Espace Anjou, (15 000 $). Il a battu en finale Nicolas Renavand (à g.), 419e, au terme d’une lutte intense (2/6, 6/4, 6/4), après avoir sorti en demies Josselin Ouanna (7/6, 7/5). Un autre Français, Grégoire Burquier complète le dernier carré. La tête de série n°1, Marc Gicquel (en bas à d.), avait été sorti dès le premier tour par le qualifié Simon Cauvard. z Le Breton s’est rattrapé la semaine suivante à Ajaccio lors de la 1re édition du Corsica Tennis Open en s’imposant face à son partenaire d’entraînement, Jonathan Dasnières de Veigy (en bas à

g.) (6/3, 6/4). A 35 ans, c’est sa 8e victoire en tournois Future, en l’occurrence mal nommé ! Simon Cauvard avait encore atteint les demies, battu par Dasnières de Veigy. z Enfin, David Guez s’est lui imposé la semaine suivante lors du Trophée BNP Paribas de Grasse (15 000 $). La 13e victoire en Future de la carrière de ce Marseillais de 29 ans, tête de série n°2, qui a battu en finale son compatriote Florian Reynet (6/4, 7/6). A noter, la présence de quatre autres Français en quarts de finale : Lucas Pouille, Jonathan Eysseric, Franck Pepe et Hugo Nys. z

Après la rubrique « Carnet de notes », voici la rubrique « Top ten » ! Celle-ci propose de hiérarchiser les résultats des joueurs français lors des dernières semaines, en les classant de 1 à 10 selon la valeur de leurs performances. Une hiérarchie d’autant plus subjective qu’elle est établie en fonction du classement et du « statut » de chacun. Bien sûr, on peut le remettre en question : c’est même, ne le cachons pas, l’un des intérêts de cette rubrique !

1

GILLES SIMON

2

PAULINE PARMENTIER

3

Après sa déconvenue contre Isner en quarts de finale de la coupe Davis, Gilles a superbement réagi au même endroit lors du Masters 1 000 monégasque. Une demi-finale avec des victoires sur deux top 10 (Tipsarevic et Tsonga) avant de bien résister à Nadal. La semaine suivante, Gilles remportait à Bucarest son 10e titre. Pauline a assumé son rang de leader de l’équipe de France lors du barrage face à la Slovénie. C’est elle qui a apporté le 3e point de la victoire face à Petra Rampre en sauvant deux balles de match. Elle avait également battu Nastja Kolar le premier jour.

JO-WILFRIED TSONGA Une victoire sérieuse contre Ryan Harrison en coupe Davis puis une défaite face à Isner. Deux succès probants lors du Masters 1000 de Monte-Carlo face à Kohlschreiber et Verdasco avant de s’incliner en quarts face à Gilles Simon. Jo a confirmé qu’il pouvait bien jouer sur terre, mais il peut faire plus et mieux !

4

VIRGINIE RAZZANO Blessée à la hanche droite fin mars, Virginie est revenue à la compétition en Fed Cup et ne s’est pas ménagée pour apporter le premier point. Victime de crampes en fin de match contre Petra Rampre, elle a remporté au bout d’elle-même sa 9e victoire en 12 simples dans cette compétition.

5

JULIEN BENNETEAU Julien s’est bien repris lors du Masters 1 000 monégasque (victoires contre Granollers et Melzer). En huitièmes, il faisait jeu égal avec Murray avant de se blesser lourdement au coude et à la cheville. Petite consolation : Julien a atteint le meilleur classement de sa carrière (26e).

5

ALIZÉ CORNET

7

MATHILDE JOHANSSON

8

GUILLAUME RUFIN

Alizé a enfin retrouvé le chemin de la victoire en avril. Deux succès à Copenhague puis trois en qualifications à Stuttgart avant de passer un tour dans le grand tableau. On n’avait pas vu la Nîçoise à pareille fête depuis bien longtemps. La voilà de retour dans les 100. Après 10 défaites pour aucune victoire en 2012, Mathilde a retrouvé des couleurs lors du tournoi de Fès. Repêchée après son élimination au dernier tour des qualifications, elle a profité de ce coup de pouce du destin pour remporter ses trois premiers succès. Deux belles « perfs » pour Guillaume (21 ans) en avril. A deux reprises, il s’est extirpé des qualifications, à Monte-Carlo et à Bucarest. En principauté, il a flanché contre Kohlschreiber. En Roumanie, il était tout proche d’éliminer Seppi au 1er tour.

9 SUR VOTRE AGENDA Du 14 au 19 mai : Les Passagespoirs Agen (11-12 ans) Du 14 au 20 mai : BNP Paribas Primrose Bordeaux (Challenger, 100 000 $) ; Open Saint-Gaudens (FIT, 50 000 $) Du 21 au 26 mai : Internationaux de Strasbourg

(WTA, 220 000 $), Open de Nice Côte d’Azur (ATP 398 250 €) Du 22 au 25 mai : Qualifications de Roland Garros Du 27 mai au 10 juin : Roland Garros Du 11 au 17 juin : Open GDF SUEZ Marseille (FIT, 100 000 $)

Du 18 au 24 juin : Open GDF SUEZ Montpellier (FIT, 25 000 $) ; Internationaux de tennis de Blois (Future, 15 000 $)

10

PAUL-HENRI MATHIEU Paulo fait presque toutes les semaines des bonds au classement. Petit à petit, depuis son retour suite à son opération au genou et sa (trop) longue indisponibilité, il revient à un bon niveau. En avril, il a passé un tour à Casablanca puis un autre à Monte-Carlo. Paulo est (forcément) sur la bonne voie.

GRÉGOIRE BURQUIER

Première victoire en Challenger pour Grégoire lors du tournoi de Saint-Brieuc avec des succès notamment sur Gimeno-Traver, Ouanna et Augustin Gensse en finale. A 27 ans, ce gaucher est de retour dans le top 200.

Future, Challenger, ATP : tournois masculins WTA, FIT : tournois féminins

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5(98( '( 35(66(

Les derniers cris ? Il y a quelques années, les seuls à pousser des grognements dans le sport étaient les lutteurs, les lanceurs de poids et les joueurs de foot américain. Puis les joueuses de tennis ont commencé, et tout d’un coup, il semble qu’à chaque match, au moins une des joueuses crie sur chaque frappe. En janvier, Victoria Azarenka et Maria Sharapova, les deux meilleures joueuses du monde, ne paraissaient pas seulement lutter pour le titre de l’Open d’Australie mais également pour celui du cri le plus puissant. Mais une multiplication des plaintes venant des supporters et de certaines joueuses a poussé la WTA à prendre des mesures. Lors d’une réunion à Indian Wells, les responsables ont annoncé qu’ils prévoyaient de s’attaquer aux grognements, cris et hurlements. Pour les amateurs de tennis soûlés de cris, la délivrance ne sera pas pour tout de suite car la WTA a décidé qu’il serait injuste de forcer les

joueuses actuelles à modifier leurs habitudes. L’association travaillera donc avec les entraîneurs, les académies, la Fédération Internationale et d’autres groupes pour éduquer les jeunes joueurs et, au moment opportun, ils renforceront le règlement à ce sujet. « Nous avons constaté une augmentation des plaintes des supporters concernant les cris intempestifs des joueuses ainsi qu’une recrudescence des sujets sur ce thème dans les médias et nous nous sommes rendu compte que nous devions aux gens d’y prêter attention », raconte Andrew Walker, un porte-parole de la WTA. Et tandis que quelques entraîneurs apprennent sciemment à leurs joueuses à crier, Walker a également déclaré que les futures générations de joueuses devront apprendre à baisser le son, même si elles ont grandi en regardant les meilleures hurler sans contrôle lors de leur ascension vers le sommet.

Nadaldépendance is est espagnole de coupe Dav ain, où terr le nt sur Nadaldépendante. Pas forcéme e est itain cap du ion osit disp à la réserve de joueurs sent rris nou qui is tenn composée de grands noms du ôt plut s mai , ées ann ses breu l’Armada depuis de nom in orqu Maj le que fois dans les tribunes. Car à chaque re ulai pop nt eme gou l’en que est absent, il semble sa joue ne pag L’Es nt. soit nettement moins importa ales de la coupe Davis qualification pour les demi-fin spécialement aménagés sur les courts en terre battue lier Marina D’Or à hôte e plex dans le célèbre com s jours oscillent entre Oropesa del Mar. Les pass troi Semaine Sainte, sont ne plei en 90 et 200 €. Les dates, supporters qui sont en adéquates pour la plupart des jour de compétition ier Prem ? vacances. Le résultat es a trouvé preneur. et à peine la moitié des sièg Les processions, la ? -il ue-t Comment cela s’expliq ns météorologiques crise économique, les conditio e. Mais je crois que visé télé ure aléatoires, la couvert les gradins ne sont la raison principale pour laquelle ael Nadal. Quand Raf de ce sen pas plus garnis est l’ab déclarations de Toni on a su, par l’intermédiaire des de la coupe Davis le fina de Nadal, que les quarts n°2 mondial comme entraient dans les plans du la transition entre le à ion arat pouvant servir de prép up se sont aventurés ciment et la terre battue, beauco r pouvoir approcher pou ress exp à préparer un voyage dés s ignent comme le celui que beaucoup d’entre nou toire. L’engouement l’his de ol agn meilleur sportif esp al est incomparable. médiatique que suscite Nad , une de plus, sur ce inite tend Malheureusement, une de rejoindre la sélection genou maudit, a empêché Rafa d’Alex Corretja. David Menayo Marca, avril

L’équipe

Ken Belson The New York Times, mars

Jean Gachassin : « Tout va changer » « Jusqu’à présent, le capitaine de la Coupe Davis était désigné par les joueurs. Que pensez-vous de ce système ? J.G. : Je n’en étais pas satisfait, c’est pourquoi tout va changer, pour les garçons comme pour les filles. Après discussion au sein de la Fédération, nous allons établir un profil de capitaine qui devra se retrouver dans certaines valeurs. Il faudra quelqu’un qui ait joué la coupe Davis, qui connaisse son fonctionnement et, surtout, qui soit un meneur. Des personnes feront acte de candidatures, on nous les soumettra, la Fédération dressera ensuite une short-list. Les joueurs établiront la leur également et alors nous nous mettrons autour d’une table, les joueurs, le DTN, le responsable du haut niveau masculin, l’élu viceprésident en charge de la DTN, à savoir Jean-

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Pierre Dartevelle et moi-même. En fonction de la discussion, nous désignerons le capitaine. Les joueurs ne décideront pas seuls. Pourquoi le système précédent ne vous satisfait pas ? J.G. : Je ne voulais plus que seuls les joueurs sélectionnent leur capitaine. On sait bien qu’il y a des relations amicales avec certains entraîneurs qui peuvent fausser le jeu. Mais comment convaincre des joueurs de se passer de garanties sur les tournois qui précèdent une coupe Davis ? J.G. : Nous aborderons l’aspect financier et la répartition de l’argent de la coupe Davis. On peut discuter de l’éventualité d’une bourse pour ceux qui ne joueront pas un tournoi avant une rencontre, afin de compenser leur manque à gagner car nous sommes dans un

sport professionnel. Ça risque de vous coûter cher, vu le montant des garanties offertes aux meilleurs Français… J.G. : C’est l’affaire de trois week-ends dans l’année. Mais ça vaut le coup d’en parler. Pourquoi ne pas instaurer un système de primes au résultat ? Demies, finale, etc. Je suis ouvert à tout. Pour moi on devrait même payer pour aller jouer la coupe Davis ! Mais nous sommes dans un monde professionnel et il faut renvoyer l’ascenseur. Tout ces sujets seront abordés d’ici le mois de septembre afin d’attaquer en janvier prochain avec une nouvelle organisation. » propos recueillis par Romain Lefebvre,

L’Équipe, avril


LA PAROLE A... Nicolas Mahut

Les 9 pionnières 42 ans après... Elle regarde cette photo chaque fois qu’elle rentre chez elle, pour se rappeler… Billie Jean King et huit autres femmes ont décidé de tout tenter. Elles ont risqué leurs carrières pour créer un circuit professionnel féminin. Peaches Bartkowicz, Rosie Casals, Judy Dalton, Kristy Pigeon, Nancy Richey, Valerie Ziegenfuss, Julie Heldman, Kerry Melville et Billie Jean King, ce sont leurs noms. Elles sont « le 9 Originel », les femmes qui ont donné naissance au circuit féminin. Les progrès ont été lents. Certaines choses restent figées. Mais beaucoup de choses ont changé dans leur sport depuis ce jour où une photo de neuf femmes souriantes, brandissant un billet d’1 $ a été prise à Houston en 1970. Gladys Heldman et ces neuf jeunes joueuses de tennis se sont assises sur le sol de son immense chambre à côté de son lit king-size. C’était en 1970. Heldman, l’éditrice de World Tennis Magazine, avait le réseau et l’argent pour assurer, au moins, la naissance d’un circuit privé. Elles craignaient d’être exclues des tournois officiels. Mais leur situation d’alors ne leur convenait pas. King raconte ainsi que « les tournois et les prize-money se faisaient de plus en plus rares pour les femmes ». Les hommes dirigeaient les tournois. Certaines femmes gagnaient de l’argent. D’autres étaient payées au noir. Il n’y avait pas d’égalité. C’est ce qui a poussé Heldman à s’im-

pliquer. Elle a décidé de créer un petit tournoi à Houston avec la compagnie de tabac Virginia Slims comme sponsor. A la fin de la semaine, les 9 pionnières et Heldman ont décidé de créer un circuit, ou au moins une série de tournois, sponsorisés par Virginia Slims. Il fallait rendre cela officiel. Elles avaient besoin de contrats. King demanda à Heldman si elle pourrait donner un dollar à chaque femme qui voudrait faire partie du circuit. Heldman a ri et répondu à King que c’était une idée brillante. « Et cette photo c’est la seule preuve concrète que nous avons à montrer pour prouver que nous avons fait ça. Ce moment, où vous nous voyez brandir ce billet de 1$, cela correspond à la naissance du circuit de tennis féminin » raconte Billie Jean King. Cinq minutes avant de prendre cette photo, King avait appelé Alastair Martin, le président de la fédération américaine (USTA). « Il m’a dit "Ne le faites pas", raconte King. J’ai dit "D’accord mais cela fait deux ans que nous vous demandons de créer un circuit. Il n’y a plus de tournois pour nous. Nous n’avons vraiment pas le choix". » Billie Jean King n’a jamais reçu l’accord de l’USTA. Elle n’avait pas le choix, elle a raccroché et a rejoint les autres femmes qui avaient décidé de se battre. Stephanie Kuzydym, USA Today, avril

Le testament d’un capitaine « Je n’ai pas le sentiment d’avoir tiré 100% de la nouvelle génération. Mais la comparer à la précédente (Grosjean, Escudé, Clément, Pioline) est une erreur car ces deux générations n’ont rien à voir. Ils n’ont pas grandi avec les mêmes outils, ils n’ont pas eu forcément la même éducation. Ils n’ont pas connu les mêmes épreuves, plus jeunes. Forcément, le discours que tu tiens avec une génération ne marche pas avec une autre. Il y a dix ans, on a su se servir des circonstances pour décrocher des gros trucs, mais ça tenait de l’exploit alors qu’avec celle-là, il aurait été logique, disons de battre la Serbie. Mais on ne l’a pas fait ! Maintenant si le groupe gagne l’année prochaine, c’est qu’il sera arrivé à maturité, et qu’il aura tiré le maximum de son potentiel.

Sinon, je pense que certains auront des regrets. Je pense que vous aussi, les médias, vous vous êtes trompés. Vous les avez présentés, très tôt, comme une génération capable de gagner des tournois du Grand Chelem. Avec le recul, vous ne leur avez pas rendu service. Mais attention, aujourd’hui c’est leur faute ! Chacun doit faire son autocritique. J’ai fait des erreurs comme capitaine, eux en ont commis par excès de confiance et de jeunesse. Certains se sont peut-être vus plus beaux qu’ils ne le sont réellement. » Guy Forget, propos recueillis par Philippe Maria, Vincent Cognet et Régis Testelin, L’Equipe, avril

Comme tous les joueurs naviguant comme lui entre la 50e et la 100e place mondiale, Nicolas Mahut a appris avec un intérêt certain le geste fait par la direction de Roland Garros (puis de Wimbledon) sur l’augmentation sensible du prize-money pour les joueurs battus lors des deux ou trois premiers tours. Il nous fait part de sa réflexion.

« C’est un signal fort des tournois du Grand Chelem. Ils ont pris en compte la demande des joueurs. C’est sûr que de l’extérieur, la requête pouvait paraître impopulaire dans un sport où il y a pas mal d’argent. Mais il faut raisonner en termes de pourcentage par rapport aux bénéfices dégagés, et surtout de coût. Pour les joueurs de cette catégorie, il est très difficile financièrement de pouvoir s’entourer d’une vraie structure. Pour être compétitif, il faut un entraîneur, un préparateur physique, etc., et cela coûte cher. Regardez le prize-money d’un 70e mondial, déduisez un salaire d’entraîneur, les voyages, les frais divers… Selon les situations, c’est parfois à la limite de l’équilibre.

C’est le message que ces joueurs voulaient envoyer et je crois qu’ils ont été entendus. Une augmentation de 20% du prize-money pour les joueurs battus au 1er tour, ce n’est tout de même pas rien. Mais je pense que l’on n’en est encore qu’au début des réflexions. C’est un processus qui se fera sur du long terme, et j’imagine bien de nouvelles augmentations pour les deux ou trois premiers tours, quitte à diminuer un peu le prix pour les demi-finales et finale. Pour autant, il ne faut pas revendiquer n’importe quoi. N’oublions pas que tout repose sur un système économique bien huilé. Notamment Roland Garros où les bénéfices dégagés sont consacrés à différents budgets. D’ailleurs, même si j’ai assisté à des discussions et à la fameuse réunion en Australie en début d’année, c’était assez délicat pour moi, comme pour tous les joueurs français dans mon cas, de me montrer vraiment revendicatif. Même si j’estimais en effet qu’il fallait une redistribution plus équilibrée, je n’oublie pas que je suis un pur produit fédéral, et que je bénéficie encore de beaucoup d’aides. C’est la Fédération qui m’a formé et grâce à quoi ? Grâce entre autres à l’argent généré par Roland Garros... Voilà pourquoi je ne pouvais pas être favorable non plus à un éventuel boycott, surtout de Roland Garros. Mais, à mon classement, si je ne bénéficiais pas encore de ces aides fédérales, je ne suis pas sûr que je pourrais joindre les deux bouts. Je comprends donc parfaitement les revendications de certains joueurs étrangers qui sont dans les mêmes classements que moi mais qui n’ont pas la même chance d’avoir ces aides. C’est vrai que le mouvement de grogne a été réel, mais pas de manière continue. On en a entendu beaucoup parler de temps en temps, au moment des réunions. Ensuite, chacun s’est remis un peu dans sa bulle, en attendant le retour des tournois du Grand Chelem et de l’ATP par rapport à leurs revendications. Pour qu’il y ait grève, il faut une unité totale d’au moins 80% ou 90% des joueurs. Difficile de savoir si cela aurait pu être le cas. Mais c’est beaucoup mieux que les choses aient pu, a priori, rentrer dans l’ordre. » z www.tennismagazine.fr

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NADAL ET LE KINÉ

QUALIFIÉ AVANT DE JOUER ?

A quoi servent les règles au tennis ? Cinéma et publicité ! A Hambourg, en 2008, finale, Federer mène 5-1 contre Nadal qui se traîne vers sa chaise et là dialogue entre « tonton et Rafa ». Que faire ? Abandonner ? De très longues minutes passent, Rafa finit par dire : « je vais essayer de jouer » et là, il court comme un lapin, gagne le set et le match sous l’œil éberlué de Forget qui commentait « ça c’est une nouvelle manière de gagner un match ! ». A l’époque deux lecteurs s’étaient étonnés que Nadal ne soit pas sanctionné par l’ATP. Sous l’œil complaisant de l’arbitre dans la finale Wimbledon 2008, il a pris jusqu’à 55 secondes entre les échanges… Finale Roland Garros 2011, Federer mène 5-2, vite le kiné… Miami 2012, le Japonais Nishikori se permet de mener, vite le kiné ! Et ça recommence ! Et j’en passe… Dans sa longue carrière combien de fois Federer a-t-il appelé le kiné ?! BROCHOT - 92200 NEUILLY-SUR-SEINE

Votre jugement est sans doute un peu sévère envers ce grand champion qu’est Rafael Nadal, symbole de combativité et de fair-play sur le court. Certes, l’Espagnol a déjà fait appel à quelques reprises au kiné lors de ses matches et il n’est pas – il est vrai – le plus rapide à servir entre deux échanges. Mais il n’est pas non plus le recordman en la matière. Quant à Federer, impossible de vous dire combien de fois le Suisse a fait appel au kiné dans sa carrière, mais ce qui est certain, c’est que cela lui est déjà aussi arrivé. Comme à tout le monde !

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BRAVO CAPITAINES ! Je voudrais revenir sur l’actualité coupe Davis pour dire un grand bravo à l’équipe US et à Guy Forget. Les Américains ont su être à leur niveau avec pour Harrison une révolte intéressante lors du 3e set face à Tsonga. Intéressant pour l’avenir car il pourra puiser dans cette défaite les éléments qui lui font aujourd’hui défaut pour postuler au top 20 mondial. Quant à John Isner, il semble savoir capitaliser sur son éclosion lors du dernier Roland Garros en gagnant en confiance lors des moments-clés (les meilleurs, je peux les battre). Il n’a pas « qu’un service » mais peut être complet du fond comme adroit au filet. Cette équipe est servie par un capitaine qui tranche singulièrement avec ses confrères : costume d’une belle élégance, flegme tout « britannique »

alors qu’il était plutôt « explosif » comme joueur. L’équipe de France a fait ses matches mais a manqué me semble-t-il de farouche volonté de se dépasser pour provoquer l’adversaire. Ses joueurs l’ont fait de manière sporadique c’est-à-dire pas assez longtemps pour porter ses fruits. Guy Forget quitte le capitanat sur une défaite nette mais avec tout le respect qu’il mérite. Après une belle carrière sur le court, son sommet de 1991 – Bercy, coupe Davis – est somptueux, Guy a été un grand leader de l’équipe de France, sachant surmotiver des joueurs parfois moyens mais capables de battre des adversaires plus forts tennistiquement. Je lui souhaite la même réussite dans ses nouvelles fonctions. YANN VERDEZ - 49000 ANGERS

OÙ NOUS ÉCRIRE ? TENNIS MAGAZINE « COURRIER DES LECTEURS » 160 bis, rue de Paris, 92100 Boulogne-Billancourt ou par e-mail: lecteurs@tennis-magazine.com Merci de ne pas oublier de donner votre identité (nom, prénom, adresse) pour que nous puissions publier vos lettres.

Dans TM 429, le courrier intitulé : « Vraiment trop injuste ! » en page 96, Thierry Jouan disait « en Grand Chelem, les 6 perdants du dernier tour de qualifications les plus mal classés ne sont pas mis dans le chapeau…. ». En lui répondant, vous dites « le meilleur classé pouvait être assuré d’être qualifié avant même d’avoir disputé le dernier tour qualificatif ». Avant le changement de système, comment devenait-on qualifié avant même d’avoir joué le dernier tour des qualifications ? Merci de nous éclairer au mieux sur ce point de règlement. PATRICE CREMERS - 79140 CERIZAY

Il faut tout d’abord préciser que pour avoir une chance de se qualifier pour le grand tableau d’un tournoi, il faut avant tout disputer le dernier tour des qualifications. Un joueur éliminé avant ce dernier tour ne peut en aucun cas être repêché. Avant le changement de système, le meilleur classé avant d’aborder ce dernier tour des qualifications en Grand Chelem, pouvait, s’il avait vent à l’avance d’un futur forfait pour le grand tableau, se permettre de jouer « en dilettante » son dernier match, se sachant assuré d’être qualifié d’office (ce système étant toujours en vigueur sur le circuit ATP). Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, l’ITF ayant mis en place un système de tirage au sort entre les meilleurs des battus du dernier tour de qualifs.

DEVENIR PROF (BIS) Je viens de relever une erreur dans votre réponse au lecteur qui se renseignait sur le diplôme d’enseignant (TM n°430, p.100). Les BEES (Brevet d’Etat d’Educateur sportif et non d’Enseignement sportif) ont disparu au profit du D.E. (Diplôme d’Etat) et D.E.S. (Diplôme d’Etat Supérieur) depuis 2008. Je suis à votre disposition pour faire un article explicatif sur toute la filière de formation. Je pense que cela peut intéresser vos lecteurs, et la France étant le seul pays qui réglemente l’enseignement sportif, une information pourra peut-être les aider à y voir clair. BERNARD PESTRE - courriel

Merci à Bernard Pestre, directeur technique national adjoint en charge de la formation et de l’enseignement à la FFT, d’avoir souligné notre erreur... et de son aimable proposition, que nous retenons. Effectivement, le changement d’appellation intervenu en 2008 nous avait échappé. Au-delà de la nouvelle dénomination, le Diplôme d’Etat exige désormais une formation par alternance avec 700 heures de formation théorique et 500 heures de pratique dans un club de tennis.

BRAVO GILOU ! Je tiens à féliciter un joueur, Gilles Simon, qui malgré sa discrétion en est déjà à son 10e titre ATP. Rien de banal pour un tennisman français, puisque seuls deux joueurs (depuis l’ère open) ont su faire mieux. Et quels joueurs, puisqu’il s’agit de Noah (23) et Forget (11) ! Il dépasse même Henri Leconte. Cela prouve la régularité de Simon qui depuis 2007 a gagné au moins un titre chaque année. Encore une fois peu de joueurs français peuvent se vanter d’un tel palmarès. Alors oui Gaël Monfils, avec ses 13 finales perdues pour seulement 4 titres gagnés, fait figure de malchanceux dans ce contexte... Même Grosjean, avec sa très belle carrière (une des plus belles du tennis français) n’a gagné que 4 titres. Tout ça pour dire que la plupart des joueurs français négligent peut-être trop les 250 ou 500 ATP, ce qui est bien regrettable vu le potentiel du tennis français. MICKAEL PERNOT - 92 000 NANTERRE

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RÈGLE DES TROIS ET PROBABILITÉS

SOS TOURNOI !

Vous sous-entendez dans votre réponse au courrier de Mme Assaban (TM n°430) la faible probabilité qu’un joueur rencontre les trois premiers du classement ATP dans un même tournoi. Pourtant, dans la mesure évidemment où les membres du top 4 figurent dans le tableau, un autre joueur – pour peu qu’il soit seul à bousculer le sommet de la hiérarchie ATP – possède de sérieuses chances de rencontrer chacun des membres du top 3 ! Prenons l’exemple de Jo Tsonga, précisément 5e à l’ATP. Il suffirait à Jo de se faire désigner par le sort un top 3 avant les demi-finales. Si c’est le n°4 (1 chance sur 4), il n’a en effet aucune possibilité de jouer les 3 meilleurs (probabilité : 0). Mais si Jo tombe dans le quart de tableau du n°3, il aurait la certitude d’affronter ensuite tour à tour les deux premiers mondiaux (probabilité de départ : 1/4) pour peu que ceux-ci n’aient pas perdu avant. Si c’est le n°2 mondial que Jo doit affronter en quarts, il devra ensuite se voir proposer le 3 plutôt que le 4 en demi-finale (probabilité de départ : 1/4 x 1/2 = 1/8). Idem s’il tombe sur le n°1 (probabilité 1/8). Si mes calculs sont corrects, en supposant encore une fois que la hiérarchie n’est remise en cause que par un seul prétendant (Tsonga ou n’importe quel autre joueur en mesure de se mesurer à un top 4 avant les demi-finales), cela donne une chance sur deux au départ de pouvoir affronter tour à tour les trois premiers joueurs de la planète. Je ne vois pas en quoi c’est « un concours de circonstances très particulier » (ce sont vos mots), car on peut légitimement s’attendre à ce que le « Big Four » truste le dernier carré dans les grands tournois, que le n°1 ou le n°2 domine le n°4, ce qui s’entend, et cela arrive assez régulièrement. La seule vraie particularité est à mon sens le fait de justement chambouler l’ordre établi, d’où la portée de l’exploit que réussirent Becker en 1994, puis Djokovic et Nalbandian en 2007, et qu’il ne faudrait pas minimiser en prétendant que les probabilités liées au tirage au sort du tableau plus que l’exploit sportif en lui-même ont pu expliquer la rareté de l’événement.

Permettez-moi un coup de gueule à propos de l’inscription à des tournois. Je ne vais pas faire une généralité de ce qui m’est arrivé (en région parisienne), d’autant moins que j’ai déjà fait des tournois ailleurs, sans problème, avec des personnes serviables, et heureuses de vous accueillir. Mais ce n’est visiblement pas la même chose semble-t-il en région parisienne. Ou alors je suis vraiment mal tombé ! Revenu récemment dans la ville qui m’a vu grandir, je me suis décidé à me réinscrire à des tournois grâce au guide des tournois publié par Tennis Mag le mois dernier. Premier coup de fil : après avoir exprimé ma volonté de participer au tournoi, on me donne sans même dire un mot le numéro de portable (du juge-arbitre je suppose). Merci de l’accueil, ça donne envie de rappeler. Deuxième : transfert de mon appel vers une boite de messagerie. Pas d’inscription possible. Troisième : pour finir en beauté avec le juge-arbitre (que j’ai pu enfin avoir au téléphone), il me demande si je suis libre en journée (ce qui n’est pas le cas puisque je travaille, comme la majorité d’entre nous). Réponse : « si vous ne pouvez pas être libre en journée, ce n’est pas possible ». Malgré mon insistance, étant libre en journée le week-end, l’interlocuteur n’a pas voulu donner suite et m’a simplement dit : « désolé ». Quelle difficulté pour faire un tournoi ! Moi qui me faisais un plaisir de jouer. A se demander pourquoi ces gens-là en organisent, si ça les embête tant… Dans son calendrier des tournois, Tennis Mag devrait les noter, pour l’accueil notamment. Bref, j’ai voulu m’inscrire à un tournoi de tennis…

LAURENT DESBOIS - 75016 PARIS

Bravo pour toutes ces précisions et pour ces calculs de probabilités qui éclairent un peu mieux sur ce point. Mais comme vous le précisez très justement, il faut d’abord avoir éliminé deux de ces champions pour espérer pouvoir affronter le troisième et c’est bien là le plus compliqué. Loin de nous donc l’idée de minimiser l’exploit sportif ! Et c’est ce que nous voulions (aussi) dire par concours de circonstances très particulier...

B. THIERY, 92200 NEUILLY-SUR-SEINE

Heureusement, (et malheureusement pour vous !) la majorité des organisateurs de tournois sont heureux d’avoir de nombreux inscrits, et les juges-arbitres cherchent plutôt en général à faciliter les choses aux joueurs, notamment pour les horaires. Persévérez, et tenez-nous au courant ! Quant à noter les tournois, bonne idée, mais impossible à réaliser, d’autant plus que c’est le calendrier officiel de la FFT que nous publions.

LA CLASSE SELON COURIER Ainsi s’achève la campagne de coupe Davis pour la France cette année, au terme d’une rencontre où les Etats-Unis ont été plus forts, tout simplement. Evidemment, l’émotion était au rendezvous avec le départ de Guy Forget, c’est vrai qu’au tennis, on a peu l’habitude des sentiments liés aux sports collectifs, heureusement donc que la coupe Davis existe. Mais celui qui m’a marquée également, depuis vendredi, c’est le capitaine de l’équipe américaine Jim Courier. Je n’étais pas une grande fan à l’époque où il était joueur, et j’avais le souvenir de quelqu’un de plutôt cogneur, nerveux. Et là, costume-cravate, lunettes de soleil, une attitude impeccable, rien de trop, juste ce qu’il faut d’encouragement et de conseils à son joueur, un petit clin d’oeil et un sourire à Harrison qui vient de prendre 3 jeux... La classe ! J’en profite aussi pour faire un petit clin d’œil à Andy Roddick qui malgré sa baisse de niveau depuis plusieurs années, continue à travailler et s’amuser sur le circuit, sa victoire contre Federer à Miami m’a fait plaisir pour lui ! Je ne supporte pas souvent les Etats-Unis en général mais là, respect ! La critique est facile, les forums en sont saturés, je préfère profiter des émotions et du plaisir que les champions peuvent nous procurer ! CORALIE DIOT - courriel

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LE PRIX D’UN SPARRING-PARTNER J’ai vu qu’Edouard Roger-Vasselin ĂŠtait sparring-partner des joueurs français pour le match de coupe Davis contre les Etats-Unis et je voudrais savoir si un sparring-partner ĂŠtait rĂŠmunĂŠrĂŠ par la FFT ou avait alors des avantages (wild-card lors de tournois...). Il me semble aussi que Jonathan Eysseric avait ĂŠtĂŠ une fois le sparring-partner de Roger Federer... En est-il de mĂŞme pour les joueurs du circuit qui font appel Ă eux ? STEPHANE LALIEVRE - 33830 LUGOS

Edouard Roger-Vasselin et Nicolas Mahut, les deux sparring-partners de l’Êquipe de France lors du Âź de ďŹ nale contre les Etats-Unis recevront en effet une rĂŠmunĂŠration qui est dĂŠcidĂŠe au coup par coup par le capitaine Guy Forget et qui leur sera versĂŠe lorsque la FFT rĂŠalisera le bilan de cette campagne 2012 de l’Êquipe de France. Quant Ă Jonathan Eysseric, il n’avait lui pas ĂŠtĂŠ rĂŠmunĂŠrĂŠ lorsqu’il s’Êtait entraĂŽnĂŠ avec Roger Federer. ÂŤ J’Êtais simplement heureux de m’entraĂŽner avec lui, prĂŠcise le Français. Quand on a 17 ans, c’est un honneur de taper avec un tel joueur. Âť

LES CHEVEUX EN QUATRE (QUESTIONS)... AbonnĂŠ Ă Tennis Mag depuis dĂŠbut 2010, je vous ĂŠcris pour poser des questions : 1/ Je joue dans un club de tennis dans ma ville, je suis NC et lors de mon premier (et seul) tournoi, j’ai battu un NC (6/7, 7/6, 6/0), un 40 (wo), un 30/5 (5/7, 6/4, 6/4) et j’ai perdu contre un 30/4 (7/5, 6/3). Quel classement pourrai-je avoir ? 2/ Combien de temps pensez-vous qu’il faudra Ă Nadal pour reconquĂŠrir la place de n°1 ? 3/ Comment faire pour progresser rapidement en revers ? 4/ Est-on certain de participer aux prĂŠ-qualifs des Petits As lorsque l’on s’y inscrit ? Merci de rĂŠpondre Ă mes questions et bravo pour votre excellent magazine ! PAUL BERGOUNIOUX - 25200 MONTBÉLIARD

ABONNEMENTS

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Après consultation du service ÂŤ classement Âť de la FFT, on peut vous annoncer que vous devriez ĂŞtre 30/5 au classement intermĂŠdiaire. Votre première victoire sur un NC, un ÂŤ classement Âť ĂŠgal, vous rapporte 50 points, le forfait ne vous rapporte aucun point, et en tant que 30/5, votre victoire sur un 30/5 vous rapporte 50 points. Sachez enďŹ n que le classement ďŹ nal ĂŠtabli Ă la ďŹ n de saison, qui se termine ďŹ n septembre, prend en compte le classement ÂŤ prĂŠsent Âť puis le ÂŤ futur Âť de vos adversaires, occasionnant ainsi quelques modiďŹ cations. Vous pouvez vous-mĂŞme effectuer une simulation dans votre ÂŤ espace licenciĂŠ Âť sur le site internet de la fĂŠdĂŠration. Pour votre deuxième question, 3 555 points sĂŠparaient ďŹ n avril, Novak Djokovic et Rafael Nadal. Aucun changement ne devrait donc intervenir avant Roland Garros puisque d’ici lĂ , un maximum de 2250 points peuvent ĂŞtre perdus par Djokovic (victoires en 2011 Ă Belgrade, Madrid et Rome), alors que Nadal a lui 1 700 points Ă dĂŠfendre. En revanche, ĂŠtant donnĂŠ que les Grands Chelems rapportent 2000 points, des modiďŹ cations pourraient intervenir en fonction de leurs rĂŠsultats respectifs Ă Roland Garros et Wimbledon, remportĂŠs par Nadal et Djokovic en 2011. Pour amĂŠliorer votre revers, plongez-vous dans les conseils de Georges Deniau, dans Tennis Magazine, ou bien encore proďŹ tez des vacances pour faire un stage. EnďŹ n, pour votre dernière question, les Petits As organisent chaque annĂŠe, en novembre et dĂŠcembre, des prĂŠ-qualiďŹ cations rĂŠgionales dans 40 centres en France, ouvertes aux jeunes âgĂŠs de 14 ans et moins qui permettent d’accĂŠder aux prĂŠ-qualiďŹ cations nationales, offrant elles six wild-cards pour les qualiďŹ cations. Vous pouvez donc y participer... si vous avez l’âge !

LE RĂˆGLEMENTC’EST LE RĂˆGLEMENT

- Non, la balle a touchĂŠ une dĂŠpendance permanente du court, elle est donc mauvaise.

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- Une balle doit-elle obligatoirement passer au-dessus du niveau du filet pour ĂŞtre bonne ?

- Non, une balle très croisĂŠe peut passer Ă l’extĂŠrieur du poteau sous le niveau du filet et ĂŞtre bonne.

En simple, sur un service très croisĂŠ, le retour heurte la bande du filet entre le piquet de simple et le poteau de double et tombe bon : l’Êchange continue-t-il ?


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La revanche de Maria La joie de Maria remporte son 25e titre en mettant fin à une série de trois défaites consécutives en finale.

M. PROBST/AP/SIPA

• Cette finale entre les deux premières mondiales clôture un tournoi de rêve qui avait réuni tout le top 8, et où les quatre premières avaient atteint le dernier carré, un « événement » qui n’était pas survenu sur le circuit WTA depuis Wimbledon en 2009. • Après trois échecs en finale en 2012, Maria Sharapova (n°2) remporte son premier titre de l’année et le 25e de sa carrière – mais seulement le 4e sur terre. Pour sa première participation à Stuttgart, la Russe repart ainsi avec « le trophée » de la gagnante (en plus de la « coupe » !), la traditionnelle Porsche, rien que ça...

• Avant la finale, Sharapova avait battu Petra Kvitova (n°3) en demies (6/4, 7/6) et Samantha Stosur (n°5) en quarts de finale, face à laquelle elle avait sauvé une balle de match à 5-4 dans le 2e set (6/7, 7/6, 7/5) ! Elle s’impose donc successivement contre les trois dernières gagnantes en Grand Chelem !

BUCAREST terre battue – 398 250 €

M. PROBST/AP/SIPA

• En finale, elle prend une belle revanche sur Victoria Azarenka (n°1) qui l’avait sèchement battue lors de leurs quatre derniers affrontements à ce stade (6/1, 6/4). Face à la n°1 mondiale, Maria Sharapova, impériale au service (8 aces), inscrit par ailleurs 31 coups gagnants. Cette rencontre au sommet est marquée par un « coup d’épaule » entre les deux adversaires après le premier set, lors du changement de côté, où aucune des deux ne s’est effacée...

Maria Sharapova remporte la Porsche offerte en plus du trophée à la gagnante de Stuttgart.

• Souffrant du poignet droit pour lequel elle se fait soigner pendant la finale, Victoria Azarenka passe quelques tests sérieux lors de ce premier rendez-vous sur terre, en demi-finales face à Agnieszka Radwanska (n°4) (6/1, 6/3) et en quarts de finale face à Mona Barthel (6/4, 6/7, 7/5), tombeuse au tour précédent de Marion Bartoli (n°7) (6/3, 6/1). • Une autre Française est présente dans le tournoi, Alizé Cornet, issue des qualifications, élimine Anna Chakvetadze au premier tour, avant de devoir abandonner face à Maria Sharapova au tour suivant (6/3, 1-0 ab.), blessée à l’épaule droite. z

– DU 23 AU 29 AVRIL

• Dans la foulée de sa demi-finale à Monte-Carlo, Gilles Simon (n°1) enchaîne bien avec un nouveau titre à Bucarest, le 3e après 2007 et 2008. A 27 ans, il remporte ainsi le 10e titre de sa carrière, le 9e de la catégorie des ATP 250, et le 5e sur terre battue. Il devient du même coup le 3e Français le plus titré – place qu’il partageait auparavant avec Henri Leconte – à une longueur de Forget (11) et loin derrière Noah (23).

• Il inscrit deux autres records dans l’histoire du tennis français en étant le premier Français à gagner trois fois un même tournoi après Guy Forget, vainqueur à Toulouse en 1986, 1991 et 1992. Il devient aussi le premier Tricolore à remporter au moins un titre lors de six années de suite. • La semaine de Gilles est plutôt tranquille puisqu’il n’affronte aucun joueur du top 50, prenant le meilleur en finale sur l’Italien Fabio Fognini (6/3, 6/4). Pour remporter sa 15e victoire consécutive à Bucarest, il sauve notamment 10 des 12 balles de break qu’il doit jouer. Le Français avait auparavant sorti Dudi Sela, Lukasz Kubot (n°7) et Mathias Bachinger en demi-finales. • Fabio Fognini, 24 ans, dispute la première finale de sa carrière après avoir

V.GHIRDA/AP/SIPA

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Simon, dix de der

Gilles Simon repart pour la troisième fois avec le trophée de Bucarest. Un titre sur terre battue qui fait du bien à l’approche de Roland Garros...

sorti en demi-finales la surprise du tournoi, le Hongrois Attila Balazs, 23 ans, issu des qualifications, qui n’avait jamais gagné un match sur le grand circuit auparavant avant ses victoires sur Lacko, Starace et Malisse. • Guillaume Rufin, qui avait réussi à se qualifier est sorti au 1er tour par Andreas Seppi (n°6) après avoir servi pour le gain de la rencontre à 6/1, 5-4, (1/6, 7/6, 6/4). z


COUPE DAVIS

5 t 68/7$76 ,17(51$7,21$8;

GROUPE MONDIAL (1/4 de finale, 6-8 avril) Espagne b. Autriche 4-1 (Castellon, TB) : Almagro b. Melzer 6/2, 6/2, 6/4 ; Ferrer b. Haider-Maurer 6/1, 6/3, 6/1 ; Marach-Peya b. Granollers-M. Lopez 3/6, 6/4, 6/4, 7/6(12) ; Ferrer b. Melzer 7/5, 6/3, 6/3 ; Almagro b. Peya 7/5, 7/5. Etats-Unis b. France 3-2 (Monaco, TB) : Tsonga b. Harrison 7/5, 6/2, 2/6, 6/2 ; Isner b. Simon 6/3, 6/2, 7/5 ; Bryan-Bryan b. Benneteau-Llodra 6/4, 6/4, 7/6(4) ; Isner b. Tsonga 6/3, 7/6(4), 5/7, 6/3 ; Simon b. Harrison 6/2, 6/3. République Tchèque b. Serbie 4-1 (Prague, TB) : Berdych b. Troicki 6/2, 6/1, 6/2 ; Stepanek b. Tipsarevic 5/7, 6/4, 6/4, 4/6, 9/7 ; BerdychStepanek b. Bozoljac-Zimonjic 6/4, 6/2, 7/6(4) ; Berdych b. Tipsarevic 7/6(6), 7/6(6), 7/6(7) ; Rosol b. Troicki 7/6(5), 7/5. Argentine b. Croatie 4-1 (Buenos Aires, TB) : Cilic b. Nalbandian 5/7, 6/4, 4/6, 7/6(2), 6/3 ; Del Potro b. Karlovic 6/2, 7/6(7), 6/1 ; Nalbandian-Schwank b. Cilic-Karlovic 3/6, 7/6(6), 6/3, 6/7(6), 8/6 ; Del Potro b. Cilic 6/1, 6/2, 6/1 ; Monaco b. Veic 6/1, 6/1.

GROUPE I ZONE EURO-AFRIQUE 2è tour Israël b. Portugal 3-2 (Ramat Hasharon,

ZONE ASIE-OCEANIE 2è tour Ouzbékistan b. Inde 3-2 (Namangan, TB couv.) : Istomin b. Singh 6/3, 6/2, 6/4 ; Dustov b. Bhambri 6/4, 6/4, 6/3 ; Inoyatov-Istomin b. Bopanna-Paes 7/6(4), 6/4, 3/6, 6/3 ; Bhambri b. Istomin 6/7(1), 7/6(3), 7/6(3) ; Bopanna b. Ikramov 6/2, 6/7(0), 6/1. Australie b. Corée du Sud 5-0 (Brisbane, dur) : Tomic b. Cho 7/5, 6/3, 6/3 ; Ebden b. Jeong 6/3, 6/3, 6/4 ; Guccione-Matosevic b. Jeong-Seol 4/6, 6/1, 6/4, 6/2 ; Tomic b. Na 6/2, 6/1 ; Matosevic b. Cho 6/2, 2/6, 6/0.

MONTE CARLO – Masters 1 000 (16-22 avril – 2 543 750 € – terre battue) 2e tour

1/8 de finale

1/4 de finale

1/2 finales

Finale

DJOKOVIC (1) Seppi Tomic DOLGOPOLOV (16)

DJOKOVIC (1) 6/1, 6/4 DOLGOPOLOV (16) 6/2, 5/7, 6/1

DJOKOVIC (1) 2/6, 6/1, 6/4

Haase Fognini

Haase 6/4, 6/4

Bellucci FERRER (5)

Bellucci 6/3, 6/2

DJOKOVIC (1) 6/4, 6/2 Haase 6/2, 6/3 DJOKOVIC (1) 4/6, 6/3, 6/2

MURRAY (3) Troicki

MURRAY (3) 6/3, 6/0

J. Benneteau MELZER (15)

J. Benneteau 6/4, 6/3

MURRAY (3) 6/5 ab. BERDYCH (6) 6/7(4), 6/2, 6/3

NISHIKORI (12) Mathieu Cilic BERDYCH (6) TIPSAREVIC (7) Montanes Gil SIMON (9) VERDASCO (13) Dodig Kohlschreiber TSONGA (4) ALMAGRO (8) Starace Andujar Wawrinka Kukushkin Volandri Nieminen NADAL (2)

NISHIKORI (12) 6/4, 6/2 BERDYCH (6) 7/6(3), 6/1 TIPSAREVIC (7) 6/2, 6/3 SIMON (9) 6/3, 6/0 VERDASCO (13) 3/6, 6/3, 6/1 TSONGA (4) 6/2, 6/4 ALMAGRO (8) 7/6(3), 6/1 Wawrinka 7/5, 6/3 Kukushkin 7/6(8), 2/6, 6/2 NADAL (2) 6/4, 6/3

BERDYCH (6) 2/6, 6/2, 6/4 NADAL (2) 6/3, 6/1

SIMON (9) 6/0, 4/6, 6/1 SIMON (9) 7/5, 6/4 TSONGA (4) 7/6(7), 6/2

NADAL (2) 6/3, 6/4

Wawrinka 6/3, 6/3 NADAL (2) 7/5, 6/4 NADAL (2) 6/1, 6/1

1er tour : Seppi b. Hanescu 6/3, 6/1 ; Tomic b. Istomin 6/4, 6/3 ; Dolgopolov (16) b. Chela 6/2, 6/2 ; Haase b. Monaco (11) 7/5, 0/6, 2-3 ab. ; Fognini b. Llodra 7/5, 6/3 ; Bellucci b. Anderson 6/4, 6/4 ; Troicki b. Lisnard 6/3, 6/1 ; J. Benneteau b. Granollers 6/3, 3/6, 6/2 ; Melzer (15) b. Kubot 6/2, 7/5 ; Nishikori (12) b. Ramos 6/2, 7/5 ; Mathieu b. Young 6/0, 6/1 ; Cilic b. Bolelli 6/3, 6/4 ; Montanes b. Raonic 6/2, 3/6, 6/3 ; Gil b. Youzhny 6/1, 6/3 ; Simon (9) b. Balleret 6/3, 6/2 ; Verdasco (13) b. O. Rochus 4/6, 6/2, 7/5 ; Dodig b. Ljubicic 6/0, 6/3 ; Kohlschreiber b. Rufin 6/4, 6/4 ; Starace b. Berlocq 4-2 ab. ; Andujar b. Del Bonis 3/6, 6/4, 6/2 ; Wawrinka b. F. Lopez (10) 6/1, 6/4 ; Kukushkin b. F. Mayer (14) 3/6, 6/1, 6/3 ; Volandri b. Giannessi 7/5, 6/3 ; Nieminen b. Stepanek 6/3, 7/6(3). DOUBLE 1er tour : Cabal-Schwank b. Benneteau-Tsonga 6/7(3), 7/6(3), 10-4 ; Mayer-Melzer b. Clément-Lisnard 7/5, 6/4 ; Cilic-Melo b. Roger-Vasselin-Simon 7/6(5), 6/4. 1/8 de finale : Llodra-Zimonjic b. Marrero-Verdasco 7/6(2), 3/6, 11-9. 1/4 de finale : Llodra-Zimonjic b. Marach-Peya 6/2, 6/1. 1/2 finales : Mirnyi-Nestor b. Llodra-Zimonjic 4/6, 6/4, 10-5. Finale : Bryan-Bryan b. Mirnyi-Nestor 6/2, 6/3.

1er tour des matches de barrages Chine b. Taiwan 3-2 (Kaohsiung, dur) : Wu b. Yang 6/4, 2/6, 7/6(0), 3/6, 8/6 ; Wang b. Zhang 6/3, 6/4, 3/6, 6/2 ; Li-Zhang b. Hsieh-Lee 7/6(4), 7/6(4), 6/3 ; Yang b. Zhang 6/3, 6/3, 3/6, 7/5 ; Wu b. Wang 6/4, 7/6(4), 7/6(4).

ZONE AMERICAINE 2è tour Chili b. Uruguay 3-1 (Montevideo, TB) : Felder b. Aguilar 6/4, 6/7(3), 6/1, 6/2 ; Capdeville b. Cuevas 6/1, 6/3, 6/0 ; Aguilar-Capdeville b. Behar-Felder 6/0, 6/4, 6/2 ; Capdeville b. Felder 6/2, 4/6, 2/6, 6/2, 6/3 ; 5ème match non joué. Brésil b. Colombie 4-1 (Sao José, TB) : Giraldo b. Souza 6/3, 6/4, 6/4 ; Bellucci b. Falla 2/6, 3/6, 6/1, 6/4, 6/3 ; Melo-Soares b. CabalFarah 6/3, 6/4, 6/2 ; Bellucci b. Giraldo 6/2, 7/6(3), 6/2 ; Souza b. Farah 4/6, 6/3, 6/4.

ZONE AMERICAINE 2è tour Mexique b. Barbades 5-0 (Mexico, TB) : Ramirez b. King 6/2, 6/3, 6/1 ; Gallardo Valles b. Lewis 6/0, 7/6(4), 6/0 ; Gonzalez-Ramirez b. King-Lewis 6/0, 7/5, 6/3 ; Garza b. Williams 6/1, 6/1 ; Ramirez b. Marshall 6/0, 6/4. République Dominicaine b. Venezuela 3-1 (Valence, dur) : Souto b. Cid 6/2, 3/6, 6/2, 6/2 ; V. Estrella b. Martinez 6/4, 6/4, 6/0 ; EstrellaEstrella b. Maytin-Recarte 6/4, 2/6, 6/4, 6/4 ; V. Estrella b. Souto 6/3, 4/6, 6/1, 6/2 ; 5ème match non joué. BARRAGES Salvador b. Paraguay 3-2 Porto Rico b. Bolivie 3-1 Le Paraguay et la Bolivie sont relégués dans le groupe III.

GROUPE II ZONE EURO-AFRIQUE 2è tour Ukraine b. Chypre 5-0 (Dnipropetrovsk, salle) : Stakhovsky b. Hadjigeorgiou 6/1, 6/2, 6/1 ; Bubka b. Kyratzis 6/3, 7/6(2), 6/3 ; Molchanov-Stakhovsky b. CuzdrioreanGeorgiou 6/1, 6/2, 6/2 ; Molchanov b. Kyratzis 6/2, 6/2 ; Manafov b. Hadjigeorgiou 6/3, 6/2. Lettonie b. Hongrie 3-2 (Nyiregyhaza, moquette) : Fucsovics b. Gulbis 6/7(7), 6/3, 6/4, 4/6, 6/3 ; Kellner b. Pavlovs 6/3, 6/7(2), 6/2, 6/2 ; Gulbis-Juska b. Balazs-Bardoczky 6/7(5), 6/3, 6/4, 6/2 ; Gulbis b. Balazs 6/4, 6/3, 6/3 ; Juska b. Fucsovics 7/6(8), 7/6(2), 6/4. Biélorussie b. Bosnie-Herzégovine 4-1 (Minsk, salle) : Delic b. Zhyrmont 6/4, 6/4, 4/6, 7/5 ; Ignatik b. Dzumhur 6/3, 7/6(4), 6/3 ; Bury-Mirnyi b. Brkic-Delic 6/2, 7/6(2), 7/6(6) ; Ignatik b. Delic 7/6(16), 7/6(7), 6/4 ; Zhyrmont b. Dzumhur 6/1, 7/5. Pologne b. Estonie 4-1 (Inowroclaw, moquette) : Kubot b. Ivanov 6/3, 6/2, 6/2 ; Janowicz b. Zopp 7/6(4), 7/6(2), 3/6, 6/1 ; Fyrstenberg-Matkowski b. Kunnap-Zopp 7/6(5), 7/5, 6/4 ; Zopp b. Fyrstenberg 6/3, 7/6(4) ; Janowicz b. Poldma 6/0, 7/6(3). BARRAGES Monaco b. Maroc 3-2 (Casablanca, TB) : Idmbarek b. Balleret 7/5, 7/5, 6/3 ; Lisnard b. Ziadi 7/6(4), 6/4, 6/3 ; Fattar-Ziadi b. CouillardOger 6/4, 7/5, 7/5 ; Balleret b. Fattar 6/1, 6/4, 6/2 ; Lisnard b. Idmbarek 6/4, 6/4, 4/6, 7/6(3). Irlande b. Egypte 3-2 (Caire, TB) : McGee b. Maamoun 2/6, 6/4, 6/2, 7/5 ; Sabry b. Niland 6/2, 1/6, 6/0, 6/2 ; Barry-McGee b. Maamoun-Sabry 3/6, 7/6(3), 6/2, 7/6(3) ; Maamoun b. Barry 6/3, 6/7(4), 6/1, 1/6, 6/4 ; McGee b. Sabry 6/2, 5/7, 7/5, 3/6, 6/4. Moldavie b. Turquie 3-2 (Istanbul, salle) : Ilhan b. Dubarenco 6/4, 6/4, 6/2 ; Albot b. Akkoyun 6/4, 6/2, 6/1 ; Albot-Ciumac b. Ilhan-Zorlu 4/6, 6/4, 7/5, 7/6(5) ; Ilhan b. Albot 7/6(4), 6/2, 6/3 ; Dubarenco b. Akkoyun 6/2, 5/7, 6/1, 3/6, 6/4. Luxembourg b. Madagascar 4-1 (Antananarivo, TB) : Bram b. Ramiaramana 6/1, 6/4, 6/4 ; Muller b. Rasolondrazana 6/3, 6/1, 7/6(3) ; Muller-Scheidweiler b. Rakotondramanga- Rasolondrazana 7/5, 6/3, 7/5 ; Rakotondramanga b. Kremer 7/6(2), 7/5 ; Bram b. Rasolomalala 4/6, 6/3, 7/5. Le Maroc, l’Egypte, la Turquie et Madagascar sont relégués dans le groupe III.

ZONE ASIE-OCEANIE 2è tour Philippines b. Pakistan 5-0 (Manille, TB) : Arcilla b. A. Khan 6/2, 6/2, 6/3 ; Huey b. Y. Khan 6/1, 6/0, 6/3 ; Gonzales-Huey b. Khan-Khan 6/4, 6/4, 6/2 ; Alcantara b. Abid 6/2, 6/1 ; Arcilla b. Y. Khan 6/3, 6/4. Indonésie b. Thailande 3-2 (Jakarta, dur) : Rungkat b. Wachiramanowong 6/4, 6/3, 6/2 ; Udomchoke b. Sasongko 6/1, 6/1, 6/3 ; Ratiwatana-Ratiwatana b. Rungkat-Susanto 7/6(6), 6/3, 6/1 ; Rungkat b. Udomchoke 6/3, 6/2, 0/6, 4/6, 6/1 ; Nugroho b. Wachiramanowong 7/6(6), 6/4, 6/2. BARRAGES Liban b. Océanie Pacifique 4-1 Sri Lanka b. Hong Kong 3-2 Océanie Pacifique et Hong Kong sont relégués dans le groupe III

CASABLANCA (Maroc) (9-15 avril - ATP 250 - 398 250 € - TB) 1er tour : Chardy b. Delbonis 6/4, 7/5 ; Mathieu b. Ziadi 6/3, 6/1 ; B. Paire b. Young (5) 4/6, 7/6(5), 6/2. 1/8 de finale : Chardy b. Mayer (1) 6/3, 6/1 ; Garcia-Lopez b. Mathieu 6/4, 6/2 ; B. Paire b. Bachinger 6/7(3), 6/3, 6/2. 1/4 de finale : Ramos (7) b. Chardy 6/3, 6/4 ; Andreev b. Garcia-Lopez 6/4, 6/2 ; Andujar (3) b. Gutierrez-Ferrol 6/4, 1/6, 6/3 ; Cipolla b. B. Paire 6/3, 6/4. 1/2 finales : Ramos (7) b. Andreev 6/3, 7/6(7) ; Andujar (3) b. Cipolla 6/3, 7/5. Finale : Andujar (3) b. Ramos (7) 6/1, 7/6(5). DOUBLE Finale : Brown-Hanley b. Bracciali-Fognini 7/5, 6/3.

A.BOUNHAR/AP/SIPA

HOMMES

dur) : Sela b. Gil 6/3, 6/4, 6/4 ; Weintraub b. Machado 5/7, 6/3, 6/1, 7/5 ; Erlich-Ram b. EliasSousa 6/4, 6/4, 6/3 ; Sousa b. Ram 7/5, 6/0 ; Gil b. Weintraub 3/6, 6/3, 7/6(3). Belgique b. Grande-Bretagne 4-1 (Glasgow, salle) : Darcis b. Goodall 6/7(2), 6/3, 6/4, 6/4 ; O. Rochus b. Evans 3/6, 6/4, 7/6(7), 6/4 ; FlemingHutchins b. Bemelmans-Goffin 4/6, 7/5, 6/3, 6/4 ; Goffin b. Goodall 6/4, 6/4, 6/4 ; Bemelmans b. Evans 6/4, 6/4. Pays-Bas b. Roumanie 5-0 (Amsterdam, salle) : Schoorel b. Luncanu 6/1, 6/3, 6/3 ; Haase b. Daescu 6/3, 6/3, 6/4 ; Rojer-Sijsling b. Daescu-Mergea 6/3, 7/6(3), 6/7(3), 3/6, 9/7 ; Haase b. Luncanu 7/5, 6/2 ; Schoorel b. Braguisi 6/2, 6/2. Afrique du Sud b. Slovénie 4-1 (Johannesbourg, dur) : Kavcic b. Roelofse 6/7(4), 6/1, 6/1, 6/3 ; Van der Merwe b. Zemlja 6/1, 3/6, 6/3, 6/4 ; Klaasen-Van der Merwe b. Kavcic-Zemlja 6/7(5), 7/6(4), 6/1, 6/4 ; Van der Merwe b. Kavcic 7/6(3), 6/4, 6/4 ; Roelofse b. Razborsek 4/6, 6/3, 7/6(2).

L’Espagnol Pablo Andujar (n°3), 26 ans, conserve son titre face à son compatriote Albert Ramos (6/1, 7/6). La tête de série n°1 Florian Mayer avait été éliminé d’entrée par Jérémy Chardy (6/3, 6/1), battu en quarts par Ramos. Un autre Français, Benoît Paire, atteint les quarts de finale, sorti par Flavio Cipolla. Paul-Henri Mathieu passe un tour contre à une wild-card avant de chuter face à Guillermo Garcia-Lopez.

HOUSTON (Etats-Unis) (9-15 avril - ATP 250 - 442 500 $ - TB) 1er tour : Querrey b. Prodon 6/1, 6/4. 1/4 de finale : Russell b. Harrison 6/1, 5/7, 6/3 ; Monaco (4) b. Anderson (5) 7/6(4), 7/5 ; F. Lopez (3) b. Berlocq (6) 6/4, 2-2 ab. ; Isner (2) b. Sweeting 7/6(1), 7/6(4). 1/2 finales : Monaco (4) b. Russel 5/7, 6/1, 6/4 ; Isner (2) b. F. Lopez (3) 6/7(5), 7/6(4), 6/3. Finale : Monaco (4) b. Isner (2) 6/2, 3/6, 6/3. DOUBLE Finale : Blake-Querrey b. Huey-Inglot 7/6(14), 6/4. ■ Juan Monaco (n°4) remporte le 5e titre de sa carrière, le 2e de l’année après Vina

del Mar. Sur la terre battue américaine, il réussit l’exploit de breaker en finale John

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Isner (n°2), vainqueur de tous ses services pendant la semaine (6/2, 3/6, 6/3). La tête de série n°1, Mardy Fish, n’y arrive plus. Il s’incline d’entrée de jeu face à Michael Russell (6/3, 6/1) et perd sa place de n°1 américain au profit de John Isner.

CHALLENGERS BARRANQUILLA (Colombie) (26 mars-1er avril - 50 000 $ - TB) 1er tour : Prodon b. Clezar 6/3, 6/3. 1/8 de finale : Trungelliti b. Prodon 6/3, 4-0 ab. 1/2 finales : Falla b. Alund 7/6(5), 3/6, 6/2 ; Zeballos b. Sousa 7/6(6), 6/4. Finale : Falla b. Zeballos 6/4, 6/1.

BARCELONE (Espagne)

SAINT-BRIEUC

(23-29 avril - ATP 500 - 1 627 500 € - TB) 1er tour : Paire b. Rosol 6/3, 7/5 ; RogerVasselin b. Robert 6/2, 6/3. 2è tour : Ramos (17) b. Paire 6/3, 7/5 ; Almagro (6) b. Roger-Vasselin 7/5, 7/6(3). 1/8 de finale : Nadal (1) b. Farah 6/2, 6/3 ; Tipsarevic (5) b. Gil 6/2, 6/2 ; Verdasco (9) b. Anderson (13) 6/4, 6/4 ; Nishikori (8) b. Ramos (17) 7/6(2), 6/3 ; F. Lopez (7) b. Nieminen 6/3, 6/1 ; Ferrer (3) b. Montanes 6/0, 6/2 ; Raonic (11) b. Almagro (6) 6/3, 6/3 ; Murray (2) b. Giraldo 6/1, 6/2. 1/4 de finale : Nadal (1) b. Tipsarevic (5) 6/2, 6/2 ; Verdasco (9) b. Nishikori (8) 4-2 ab. ; Ferrer (3) b. F. Lopez (7) 6/7(4), 7/6(7), 6/3 ; Raonic (11) b. Murray (2) 6/4, 7/6(3). 1/2 finales : Nadal (1) b. Verdasco (9) 6/0, 6/4 ; Ferrer (3) b. Raonic (11) 7/6(2), 7/6(5). Finale : Nadal (1) b. Ferrer (3) 7/6(1), 7/5.

SAN LUIS POTOSI (Mexique) (2-8 avril - 35 000 $ - terre battue) 1er tour : Martin b. Marrai 6/2, 2/6, 6/4. 1/8 de finale : Clezar b. Martin 7/6(3), 3/6, 6/2. Finale : Ramirez Hidalgo b. Lorenzi 3/6, 6/3, 6/4.

DOUBLE F i n a le : F y r s t e n b e r g - M a t k o w s k i b . Granollers-M. Lopez 2/6, 7/6(7), 10-8.

LEON (Mexique) (9-15 avril - 35 000 $ - dur) 1er tour : Martin b. Marrai 6/1, 6/4 ; Herbert b. Ward 6/3, 6/4 ; Olivetti b. Ramirez 7/6(1), 3/6, 7/6(5). 1/8 de finale : Gallardo Valles b. Martin 6/7(5), 6/3, 6/3 ; Viola b. Herbert 7/5, 6/1 ; Ram b. Olivetti 7/6(4), 6/2. Finale : Zivkovic b. Ram 7/6(5), 6/4.

Après son 8e titre à Monte-Carlo, Rafael Nadal (n°1) enchaîne avec un 7e titre à Barcelone, le 48e au total dont 34 sur terre battue. Il bat en finale comme en 2008, 2009 et 2011, David Ferrer (n°3) (7/6, 7/5). Ce dernier peut regretter quelques occasions, après avoir manqué 5 balles de 1er set et servi pour le gain du 2e à 5-4. Tête de série n°2, Andy Murray est sorti par Milos Raonic en quarts de finale. BUCAREST (Roumanie) (voir p.184) (23-29 avril - ATP 250 - 398 250 € - TB) 1er tour : Seppi (6) b. Rufin 1/6, 7/6(5), 6/4 ; Starace b. Chardy 6/3, 6/0. 1/8 de finale : Simon (1) b. Sela 6/4, 6/2. 1/4 de finale : Simon (1) b. Kubot (7) 3/6, 6/1, 6/3 ; Bachinger b. Brands 6/4, 6/1 ; Fognini b. Seppi (6) 6/4, 6/7(4), 6/4 ; Balazs b. Malisse 4/6, 6/3, 6/4. 1/2 finales : Simon (1) b. Bachinger 7/5, 6/2 ; Fognini b. Balazs 6/3, 6/3. Finale : Simon (1) b. Fognini 6/4, 6/3. DOUBLE 1er tour : Chardy-Kubot b. Baghdatis-Hutchins 6/2, 6/4. 1/4 de finale : Chardy-Kubot b. Huey-Inglot 3/6, 6/3, 10-7. 1/2 finales : Chardy-Kubot b. CerretaniFognini 6/3, 6/2. Finale : Lindstedt-Tecau b. Chardy-Kubot 7/6(2), 6/3.

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HERZLIA (Israël) (26 mars-1er avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : A. Benneteau b. Gadomski 6/4, 6/0 ; Michon b. Smilansky 6/4, 7/6(1). 1/8 de finale : A. Benneteau b. Khotulev 6/2, 6/4 ; Michon b. Flipenko 6/3, 7/6(1). 1/4 de finale : Weintraub b. A. Benneteau 6/3, 6/1 ; Michon b. Fitzpatrick 6/2, 2/6, 7/6(3). 1/2 finales : Michon b. Morgan 6/4, 4/6, 6/0. Finale : Weintraub b. Michon 7/5, 6/0. MANAMA (Bahreïn) (26 mars-1er avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Roy b. Volante 5/7, 6/2, 6/1 ; Marie b. Ghareeb 6/2, 6/3 ; Escoffier b. Jahn 6/4, 4/6, 6/4. 1/8 de finale : Marcora b. Roy 6/7(10), 6/3, 6/2 ; Marie b. Kepler 6/4, 7/6(7) ; Escoffier b. Lopez-Perez 6/1, 7/6(2). 1/4 de finale : Marie b. Schmid 6/1, 6/2 ; Samper-Montana b. Escoffier 6/7(3), 6/0, 6/1. 1/2 finales : McGee b. Marie 6/4, 7/5. Finale : McGee b. Samper-Montana 6/4, 6/4.

ANTALYA-BELCONTI (Turquie) (2-8 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Vibert b. Vivanco-Guzman 6/2, 7/6(5). 1/8 de finale : Vibert b. Cagnina 1/6, 7/6(0), 7/6(3). 1/4 de finale : Gorcic b. Vibert 6/7(5), 6/4, 6/3. Finale : Nedovyesov b. Sikora 6/4, 6/7(6), 6/3.

HERAKLION (Grèce) (2-8 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Molina b. Descloix 5/7, 7/5, 7/6(4) ; Jankovits b. Waite 6/2, 6/4. 1/8 de finale : Jankovits b. Kapogiannis 6/0, 7/6(4). 1/4 de finale : Jankovits b. Rosenholm 6/3, 6/3. 1/2 finales : Jankovits b. Petrovic 6/4, 6/2. Finale : Jankovits b. Desein 6/3, 7/5.

1/2 finales : Rochette b. Ouanna 7/6(5), 7/5 ; Renavand b. Burquier 3/6, 7/6(8), 4-1 ab. Finale : Rochette b. Renavand 2/6, 6/4, 6/4.

HERAKLION (Grèce) (9-15 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Heller b. Sakharov 4/6, 7/6(4), 7/6(2) ; Von Massow b. Descloix 7/6(4), 7/6(1) ; Jankovits b. Reinwein 6/2, 6/4. 1/8 de finale : Jankovits b. Molina 6/7(8), 6/1, 6/4. 1/4 de finale : Jankovits b. Bloomfield 6/4, 6/4. 1/2 finales : Jakupovic b. Jankovits 7/6(3), 7/6(4). Finale : Jakupovic b. Desein 6/7(9), 6/3, 6/4. HO CHI MINH (Vietnam) (9-15 avril - 10 000 $ - salle) 1er tour : Botti b. Propoggia 3/6, 7/5, 6/3 ; Belot b. Balaji 6/3, 6/3. 1/8 de finale : Statham b. Botti 6/4, 6/2 ; Belot b. Frost 7/6(8), 4/6, 6/3. 1/4 de finale : Belot b. Schulz 6/1, 6/0. 1/2 finales : Geib b. Belot 6/4, 3/6, 7/5. Finale : Sekiguchi b. Geib 6/1, 6/3. KAOHSIUNG (Taiwan) (9-15 avril - 15 000 $ - dur) 1er tour : Reix b. Chuang 6/4, 7/6(0). 1/8 de finale : Reix b. Yu 6/4, 6/3. 1/4 de finale : Udomchoke b. Reix 7/6(5), 6/1. Finale : Udomchoke b. King-Turner 6/4, 6/4.

DOHA (Qatar) (9-15 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Samper-Montana b. Roy 6/4, 6/1 ; Marie b. Awadhy 6/1, 6/2 ; Vibert b. Garcia Sanchez 6/4, 6/4. 1/8 de finale : Marie b. Kepler 6/1, 6/3 ; Vibert b. Goldsteiner 7/6(7), 7/5. 1/4 de finale : Marie b. Jones 6/1, 6/0 ; Maqdas b. Vibert 6/3, 6/0. 1/2 finales : Marie b. Rodriguez 6/1, 6/4. Finale : Maqdas b. Marie 6/1, 2/6, 6/4.

AJACCIO

(16-22 avril - 30 000 € - terre battue) 1er tour : Teixeira b. Authom 6/4, 2/6, 6/4 ; Krajinovic b. A. Mannarino 6/1, 6/0 ; Serra b. Schoorel 6/1, 7/6(2). 1/8 de finale : Greul b. Teixeira 6/4, 6/1 ; Serra b. Kuznetsov 6/4, 7/6(4). 1/4 de finale : Hajek b. Serra 7/5, 6/4. Finale : Bautista-Agut b. Machado 6/7(9), 6/4, 6/3.

(2-8 avril - 15 000 $ - terre battue) 1er tour : Inzerillo b. Galovic 6/3, 6/3 ; Eysseric b. Dutra Da Silva 2/6, 7/6(2), 6/1. 1/8 de finale : Van Der Meer b. Inzerillo 6/2, 6/1 ; Eysseric b. Bellotti 7/5, 6/3. 1/4 de finale : Vanni b. Eysseric 6/2, 6/3. Finale : Giorgini b. Phillips 7/5, 6/2.

(16-22 avril - 15 000 $ - terre battue) 1er tour : Gicquel b. Fouche 6/3, 6/3 ; G. Mina b. Commin 6/1, 6/3 ; Rousset b. Penaud 6/4, 6/4 ; Mertens b. Sidorenko 6/3, 7/6(3) ; Vesely b. Lokoli 6/3, 6/3 ; Patience b. Mitchell 6/4, 6/3 ; Bourgue b. Laurent 6/3, 6/7(4), 6/3 ; Mazzetti b. Sola 6/2, 6/2 ; Dasnières De Veigy b. Sum 6/4, 6/2 ; Cauvard b. Hormazabal 6/3, 6/2 ; Kanar b. Arneodo 5/7, 7/6(1), 7/5 ; Nys b. Chazal 6/2, 6/2 ; Jouan b. Albonetti 6/0, 6/1. 1/8 de finale : Gicquel b. G. Mina 6/1, 6/1 ; Rousset b. Struff 7/6(5), 3/6, 7/6(6) ; Patience b. Bourgue 6/2, 6/3 ; Dasnières De Veigy b. Mazzetti 6/2, 6/2 ; Cauvard b. Kanar 6/4, 6/3 ; Jouan b. Nys 6/3, 6/3. 1/4 de finale : Gicquel b. Rousset 7/5, 6/3 ; Dasnières De Veigy b. Patience 6/3, 6/4 ; Cauvard b. Jouan 6/2, 6/3. 1/2 finales : Gicquel b. Mertens 7/6(3), 6/1 ; Dasnières De Veigy b. Cauvard 6/1, 7/6(2). Finale : Gicquel b. Dasnières De Veigy 6/3, 6/4.

SARASOTA (Etats-Unis)

ANGERS

ANTALYA-BELCONTI (Turquie)

(16-22 avril - 100 000 € - terre battue) 1er tour : Prodon b. Gensse 7/6(3), 7/5. 1/8 de finale : Prodon b. Pospisil 7/5, 6/4. 1/4 de finale : Odesnik b. Prodon 5/7, 6/4, 6/2. Finale : Querrey b. Lorenzi 6/1, 6/7(3), 6/3.

(9-15 avril - 15 000 $ - terre battue salle) 1er tour : Cauvard b. Gicquel 6/2, 6/3 ; Zekic b. Szewczyk 6/1, ab. ; Vaisse b. Rocher 6/1, 6/3 ; Ouanna b. Couacaud 6/0, 6/0 ; Eysseric b. Jouan 6/2, 7/6(2) ; Penaud b. Laurent 6/3, 4/6, 7/5 ; Rochette b. Pinazo Alvarez 6/2, 6/1 ; Dasnières de Veigy b. Sharan 6/2, 6/2 ; Guez b. Antonescu 7/6(3), 6/3 ; Firmin b. Malouli 7/6(5), 7/5 ; Renavand b. Baumann 7/6(4), 6/3 ; Rodrigues b. Wang 6/4, 6/2 ; Burquier b. Sum 6/3, 3/6, 6/1 ; Turini b. Djillali-Ayad 6/4, 6/3 ; Grigelis b. Brézac 6/1, 6/2. 1/8 de finale : Zekic b. Cauvard 6/3, 7/6(4) ; Ouanna b. Vaisse 6/4, 6/2 ; Eysseric b. Penaud 6/1, 1/6, 6/4 ; Rochette b. Dasnières de Veigy 3/6, 6/4, 6/2 ; Firmin b. Guez 6/2, 5/7, 7/6(7) ; Renavand b. Rodrigues 7/6(8), 6/2 ; Burquier b. Turini 6/3, 2-0 ab. 1/4 de finale : Ouanna b. Zekic 7/5, 7/5 ; Rochette b. Eysseric 6/1, 6/4 ; Renavand b. Firmin 7/6(7), 6/3 ; Burquier b. Vesely 5/7, 7/5, 6/4.

(16-22 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Boltz b. Fucsovics 6/1, 6/3. 1/8 de finale : Boltz b. Hizak 6/4, 6/2. 1/4 de finale : Klein b. Boltz 6/4, 6/0. Finale : Albot b. Brkic 6/1, 4/6, 6/2.

MERSIN (Turquie)

M.FERNANDEZ/AP/SIPA

5t 68/7$76 ,17(51$7,21$8;

P.SULLIVAN/AP/SIPA

(2-8 avril - 30 000 € - terre battue salle) 1er tour : Gimeno-Traver b. Jouan 7/6(7), 3/6, 6/4 ; Torebko b. Renavand 1/6, 6/4, 6/0 ; Burquier b. Granollers-Pujol 6/4, 6/4 ; Rochette b. Duckworth 4/6, 6/3, 6/4 ; Gicquel b. Navarro 6/4, 3/6, 7/5 ; Mertens b. Brézac 6/0, 6/3 ; Ouanna b. Greul 6/4, 6/4 ; Gojowczyk b. De Schepper 4/6, 6/3, 6/3 ; Patience b. Penaud 7/5, 4/6, 7/6(3) ; Teixeira b. Checa-Calvo 7/6(4), 6/1 ; Gensse b. Crivoi 7/6(4), 4/6, 7/6(4) ; Meffert b. Millot 7/6(2), 6/4 ; Dasnières de Veigy b. Ciric 6/2, 6/2 ; Robert b. Rodrigues 6/2, 2/6, 6/4. 1/8 de finale : Burquier b. Rochette 6/3, 6/0 ; Gicquel b. Bednarek 6/0, 6/2 ; Ouanna b. Mertens 6/3, 6/4 ; Gojowczyk b. Patience 4-1 ab. ; Teixeira b. Naso 6/4, 6/1 ; Gensse b. Meffert 6/7(3), 7/5, 6/1 ; Dasnières de Veigy b. Robert 6/2, 6/4. 1/4 de finale : Burquier b. Gimeno-Traver 7/6(5), 6/4 ; Ouanna b. Gicquel 6/4, 6/4 ; Gojowczyk b. Teixeira 6/4, 6/3 ; Gensse b. Dasnières de Veigy 6/3, 6/4. 1/2 finales : Burquier b. Ouanna 6/7(4), 6/4, 3-2 ab. ; Gensse b. Gojowczyk 5/7, 6/1, 6/4. Finale : Burquier b. Gensse 7/5, 6/7(5), 7/6(3).

4-2 ab. ; Sakharov b. Molina 3/6, 6/1, 6/2. 1/8 de finale : Sadecky b. Rosenzweig 6/3, 6/4 ; Fucsovics b. Boltz 6/2, 6/2 ; Groll b. Sakharov 6/4, 4/6, 6/2. 1/4 de finale : Fucsovics b. Groll 5-2 ab. Finale : Goodall b. Oswald 6/4, 6/2.

(9-15 avril - 42 500 € - terre battue) 1er tour : Teixeira b. Struff 6/4, 6/4 ; Hajek b. Inzerillo 5/7, 7/6(0), 6/1. 1/8 de finale : Sijsling b. Teixeira 6/2, 2/6, 6/4. Finale : Sousa b. Marti 6/4, 0/6, 6/4.

ROME (Italie)

FUTURES CIVIDINO (Italie) (26 mars-1er avril - 10 000 $ - salle) 1er tour : Brézac b. Reinwein 6/4, 6/4. 1/8 de finale : Brézac b. Caruso 6/4, 6/2. 1/4 de finale : Brézac b. Frigerio 6/7(2), 7/6(8), 7/5. 1/2 finales : Brézac b. Oradini 6/4, 6/4. Finale : Dzumhur b. Brézac 6/4, 6/4. FALLANDEN (Suisse) (26 mars-1er avril - 10 000 $ - salle) 1er tour : Rosenzweig b. Marti 6/4, 2/6, 7/5 ; Boltz b. Pépé 7/5, 6/3 ; Groll b. Daniell 7/5, 3/6,

RIYADH (Arabie Saoudite) (2-8 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Marie b. Santos Bravo 6/2, 6/2 ; Roy b. Blecha 6/4, 7/5 ; Escoffier b. Anibie 6/4, 7/5. 1/8 de finale : Marie b. Jordi wo. ; Roy b. Ghareeb 6/1, 6/1 ; Escoffier b. Itzstein 6/4, 6/2. 1/4 de finale : Marie b. Roy 6/1, 6/3 ; Escoffier b. Short 6/2, 6/2. 1/2 finales : Marie b. Samper-Montana 6/2, 3/6, 6/4 ; Escoffier b. Maqdas 7/5, 7/5. Finale : Marie b. Escoffier 6/1, 7/6(7).

ROME (Italie)

HERAKLION (Grèce) (16-22 avril - 10 000 $ - salle) 1er tour : Goodall b. Jankovits 7/6(4), 7/5 ; Sakharov b. Mikos 3/6, 6/1, 6/4 ; Kindlmann b. Herbert 6/3, 6/2. 1/8 de finale : Sakharov b. Vilardo 6/2, 6/4. 1/4 de finale : Sakharov b. Fitzpatrick 6/2, 6/4. 1/2 finales : Goodall b. Sakharov 6/4, 7/6(2). Finale : Goodall b. Kindlmann 6/3, 6/0. HO CHI MINH (Vietnam) (16-22 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Botti b. Jecminek 6/2, 6/4 ; Belot b. Patrombon 6/3, 6/1. 1/8 de finale : Botti b. Propoggia 2/6, 6/3, 6/2 ; Rungkat b. Belot 6/0, ab.


LES FRANQUESES DEL VALLES (Espagne) (16-22 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Rodrigues b. Vernet 6/3, 6/3 ; Inzerillo b. Vivanco-Guzman 6/1, 6/3. 1/8 de finale : Rodrigues b. Checa-Calvo 3/6, 6/0, 6/1 ; Inzerillo b. Gutierrez-Ferrol 4/6, 6/3, 7/6(0). 1/4 de finale : Inzerillo b. Rodrigues 7/6(5), 3/6, 6/3. 1/2 finales : Inzerillo b. Lopez Jaen 4/6, 6/3, 6/2. Finale : Inzerillo b. Lobkov 7/6(5), 6/4.

GRASSE (23-29 avril - 15 000 $ - terre battue) 1er tour : Obry b. Sum 6/4, 4/6, 6/2 ; Pouille b. Rancezot 6/4, 6/3 ; Malouli b. Rousset 6/2, 7/5 ; Sabry b. Sidorenko 6/0, 6/1 ; Eysseric b. Reinwein 6/4, 6/3 ; Demois b. Bragusi 6/3, 6/0 ; Petrovic b. Bourgue 6/4, 6/4 ; Reynet b. Cauvard 7/5, 6/1 ; Mina b. Niesten 6/1, 6/0 ; Pépé b. Wang 1/6, 6/4, 4-0 ab. ; Tsivadze b. Di Maio 6/1, 4/6, 6/1 ; Balleret b. Laurent 1/6, 6/3, 6/0 ; Renavand b. Sichez 6/3, 6/1 ; Nys b. Marti 1/6, 6/4, 6/2 ; Arneodo b. Perez 3/6, 6/3, 7/6(4) ; Guez b. Lestienne 6/4, 6/3. 1/8 de finale : Pouille b. Obry 7/6(3), 6/4 ; Sabry b. Malouli 6/1, 6/4 ; Eysseric b. Demois 6/3, 3/6, 6/2 ; Reynet b. Petrovic 6/2, 6/4 ; Pépé b. Mina 6/1, 6/3 ; Nys b. Renavand 5/7, 6/3, 6/3 ; Guez b. Arneodo 4/6, 6/3, 6/0. 1/4 de finale : Sabry b. Pouille 6/0, 6/0 ; Reynet b. Eysseric 6/0, 0/6, 6/1 ; Pépé b. Balleret 7/6(5), 1/6, 6/2 ; Guez b. Nys 7/5, 6/2. 1/2 finales : Reynet b. Sabry 6/4, 6/2 ; Guez b. Pépé 6/2, 6/1. Finale : Guez b. Reynet 6/4, 7/6(3).

FEMMES

b. Kolar 6/2, 6/3 ; Parmentier b. Rampre 6/4, 3/6, 8/6 ; Foretz Gacon b. Kolar 7/6(6), 7/6(1) ; Foretz Gacon-Mladenovic b. RampreSrebotnik 6/3, 6/4. Suisse b. Biélorussie 4-1 (Yverdon-lesBains, salle) : Govortsova b. Bacsinszky 6/4, 6/4 ; Voegele b. Sasnovich 6/0, 5/7, 6/3 ; Voegele b. Govortsova 6/1, 6/1 ; Bacsinszky b. Sasnovich 6/2, 3/6, 6/1 ; Bencic-Sadikovic b. LebeshevaSasnovich 6/7(5), 7/6(7), 7/5. Suède b. Grande-Bretagne 4-1 (Boras, salle) : Larsson b. Baltacha 6/1, 7/5 ; Arvidsson b. Keothavong 6/1, 6/4 ; Arvidsson b. Robson 6/4, 1/6, 6/3 ; Larsson b. Keothavong 7/6(6), 3/6, 6/4 ; Baltacha-Watson b. Allguril-Melander 7/6(3), 6/1. Argentine b. Chine 4-1 (Buenos Aires, TB.) : Ormaechea b. Zhou 6/2, 6/2 ; Molinero b. Wang 6/3, 6/4 ; Ormaechea b. Wang 6/4, 6/2 ; Zhou b. Molinero 7/6(1), 2/6, 6/3 ; Auroux-Irigoyen b. Liang-Liu 6/3, 6/4.

Goerges (2) 6/2, 6/3. 1/2 finales : Cibulkova (3) b. Cirstea 6/1, 6/1 ; Errani (7) b. Suarez Navarro 6/1, 6/2. Finale : Errani (7) b. Cibulkova (3) 6/2, 6/2. DOUBLE Finale : Errani-Vinci b. Pennetta-Schiavone 6/0, 6/2.

M.FERNANDEZ/AP/SIPA

1/4 de finale : Botti b. Rungkat 7/5, 6/3. 1/2 finales : Botti b. Statham wo. Finale : Chen b. Botti 7/5, 6/2.

(2-8 avril - Premier - 740 000 $ - TB) 2è tour : Bartoli (3) b. Dushevina 6/2, 6/7(3), 6/4. 1/8 de finale : Hercog (14) b. Bartoli (3) 6/4, 1/6, 6/4. 1/4 de finale : Hercog (14) b. Petrova (13) 6/1, 6/2 ; Safarova (9) b. Zvonareva (4) 6/3, 6/3 ; S. Williams (5) b. Lisicki (6) 4-1 ab. ; Stosur (2) b. V. Williams 6/3, 4/6, 6/3. 1/2 finales : Safarova (9) b. Hercog (14) 6/0, 6/0 ; S. Williams (5) b. Stosur (2) 6/1, 6/1. Finale : S. Williams (5) b. Safarova (9) 6/0, 6/1.

COPENHAGUE (Danemark) (9-15 avril - 220 000 $ - salle) 1er tour : Parmentier b. Chakvetadze 7/5, 6/1 ; Cornet b. Ejdesgaard 6/0, 6/0 ; Kerber (2) b. Foretz Gacon 4/6, 6/2, 7/5. 1/8 de finale : Wozniacki (1) b. Parmentier 6/2, 6/1 ; Cornet b. Mayr-Achleitner 6/2, 2/6, 7/5. 1/4 de finale : Wozniacki (1) b. Cornet 6/0, 6/3 ; Martic b. Jovanovski 6/4, 4/6, 6/3 ; Jankovic (3) b. Kanepi (5) 4/6, 6/1, 6/3 ; Kerber (2) b. Barthel (6) 6/2, 0/6, 7/5. 1/2 finales : Wozniacki (1) b. Martic 6/3, 6/2 ; Kerber (2) b. Jankovic (3) 6/2, 6/1. Finale : Kerber (2) b. Wozniacki (1) 6/4, 6/4.

DOUBLE Finale : Pavlyuchenkova-Safarova b. Medina Garrigues-Shvedova 5/7, 6/4, 10-6.

FED CUP

DOUBLE 1er tour : Cornet-Parmentier b. GroenefeldMartic 6/4, 6/3 ; Foretz Gacon-Malek b. Kichenok-Kichenok 4/6, 6/1, 10-4. 1/4 de finale : Cornet-Parmentier b. Foretz Gacon-Malek 6/3, 6/3. 1/2 finales : Arvidsson-Kanepi b. CornetParmentier 6/3, 1/6, 10-7. Finale : Date-Krumm-Fujiwara b. ArvidssonKanepi 6/2, 4/6, 10-5.

Barrages Etats-Unis b. Ukraine 5-0 (Kharkiv, TB.) : McHale b. Tsurenko 6/1, 4/6, 6/3 ; S. Williams b. Svitolina 6/2, 6/1 ; S. Williams b. Tsurenko 6/3, 6/2 ; McHale b. Svitolina 7/5, 6/3 ; HuberStephens b. Kichenok-Kichenok 6/4, 6/1. Japon b. Belgique 4-1 (Tokyo, salle) : Morita b. Van Uytvanck 6/4, 6/4 ; Date-Krumm b. Hendler 6/1, 6/4 ; Morita b. Hendler 7/5, 6/2 ; Van Uytvanck b. Nara 7/6(2), 6/0 ; Date-KrummFujiwara b. Bonaventure-Van Uytvanck 6/2, 6/4. Slovaquie b. Espagne 3-2 (Marbella, TB.) : Cibulkova b. Dominguez Lino 6/3, 6/0 ; Soler Espinosa b. Hantuchova 7/6(5), 6/4 ; Cibulkova b. Soler Espinosa 6/4, 6/4 ; Hantuchova b. Dominguez Lino 0/6, 7/6(4), 6/4 ; Llagostera Vives-Parra Santonja b. RybarikovaSchmiedlova 6/0, 6/7(7), 6/3. Australie b. Allemagne 3-2 (Stuttgart, TB.) : Stosur b. Kerber 7/6(1), 6/4 ; Gajdosova b. Goerges 6/4, 6/4 ; Stosur b. Petkovic 6/4, 6/1 ; Kerber b. Rogowska 6/3, 6/3 ; Goerges-Petkovic b. Dellacqua-Gajdosova 6/3, 6/4.

GROUPE MONDIAL II Barrages France b. Slovénie 5-0 (Besançon, salle) : Razzano b. Rampre 2/6, 6/4, 6/4 ; Parmentier

Serena Williams (n°5) renoue avec le succès en remportant son 40 e titre, mais seulement le 4e sur terre battue. A Charleston, où elle s’était déjà imposée en 2008, elle est l’auteur d’un parcours sans faute, étrillant en finale Lucie Safarova (n°9) (6/0, 6/1) en 58 minutes, soit exactement le même temps que lors de sa demifinale contre Samantha Stosur (n°2) (6/1, 6/1). Sa sœur Venus continue aussi son brillant retour sur les courts en atteignant les quarts de finale battue par Samantha Stosur (6/3, 4/6, 6/3). Pour son premier tournoi sur terre, Marion Bartoli (n°3) remporte difficilement un match contre Vera Dushevina avant de s’incliner face à Polona Hercog (n°14). BARCELONE (Espagne) (9-15 avril - 220 000 $ - terre battue) 1er tour : Cibulkova (3) b. I. Brémond 6/0, 6/3 ; Zakopalova b. Thorpe 6/3, 6/4 ; Vinci (4) b. Johansson 1/6, 6/1, 6/1 ; Goerges (2) b. Rezai 6/4, 6/0. 1/4 de finale : Cirstea b. Govortsova 2/6, 6/1, 6/3 ; Cibulkova (3) b. Beygelzimer 3/6, 6/0, 6/0 ; Suarez Navarro b. Halep 6/4, 6/1 ; Errani (7) b.

L.POULSEN/AP/SIPA

Serbie b. Russie 3-2 (Moscou, TB. couv.) : Jankovic b. Pavlyuchenkova 6/4, 6/3 ; Kuznetsova b. Ivanovic 6/2, 2/6, 6/4 ; Ivanovic b. Pavlyuchenkova 3/6, 6/0, 6/3 ; Jankovic b. Kuznetsova 6/1, 6/4 ; Pavlyuchenkova-Vesnina b. Jovanovski-Krunic 6/4, 6/0. République Tchèque b. Italie 4-1 (Ostrava, dur) : Safarova b. Schiavone 7/6(3), 6/1 ; Kvitova b. Errani 6/4, 6/3 ; Kvitova b. Schiavone 6/4, 7/6(1) ; Errani b. Hlavackova 2/6, 6/2, 6/2 ; Hlavackova-Hradecka b. Errani-Pennetta 5/6 ab.

M.SMITH/AP/SIPA

GROUPE MONDIAL 1/2 FINALES (21-22 avril)

(23-29 avril - 740 000 $ - TB salle) 1er tour : Bartoli (7) b. Benesova 6/3, 6/2 ; Cornet b. Chakvetadze 6/3, 6/4. 1/8 de finale : Azarenka (1) b. Petkovic 6/2, 4-4 ab. ; Barthel b. Bartoli (7) 6/3, 6/1 ; A. Radwanska (4) b. Arn 6/3, 6/4 ; Li (8) b. Amanmuradova 6/4, 6/4 ; Kerber b. Wozniacki (6) 6/1, 6/2 ; Kvitova (3) b. Schiavone 6/2, 6/2 ; Stosur (5) b. Goerges 6/2, 2/6, 6/3 ; Sharapova (2) b. Cornet 6/3, 1-0 ab. 1/4 de finale : Azarenka (1) b. Barthel 6/4, 6/7(3), 7/5 ; A. Radwanska (4) b. Li (8) 3/6, 6/2, 6/3 ; Kvitova (3) b. Kerber 6/4, 6/4 ; Sharapova (2) b. Stosur 6/7(5), 7/6(5), 7/5. 1/2 finales : Azarenka (1) b. A. Radwanska (4) 6/1, 6/3 ; Sharapova (2) b. Kvitova (3) 6/4, 7/6(3). Finale : Sharapova (2) b. Azarenka (1) 6/1, 6/4. DOUBLE Finale : Benesova-Zahlavova Strycova b. Goerges-Groenefeld 6/4, 7/5.

■ Sara Errani (n°7), 24 ans, poursuit la tradition italienne à Barcelone avec une 4 e victoire italienne consécutive, après Vinci (2009 et 2011) et Schiavone (2010). Elle réalise le doublé -simple et double- pour la deuxième fois de l’année après Acapulco en février. Errani ne perd pas un set de la semaine, et prend le meilleur en finale sur Dominika Cibulkova (n°3) (6/2, 6/2).

CHARLESTON (Etats-Unis)

STUTTGART (Allemagne) (voir p.184)

Après l’Open GDF SUEZ en février, Angelique Kerber (à d.) (n°2) remporte son 2 e en privant Caroline Wozniacki (à g.) (n°1) d’un 3e titre consécutif chez elle (6/4, 6/4). Le parcours de l’Allemande avait été chaotique jusqu’en finale puisqu’elle avait été contrainte de sauver deux balles de match en quarts face à sa compatriote Mona Barthel (6/2, 0/6, 7/5), avant d’éliminer en demies Jelena Jankovic (n°3). Alizé Cornet gagne deux matches, avant de chuter en quarts de finale - son premier sur le grand circuit depuis juillet 2010 - face à Caroline Wozniacki (6/0, 6/3).

FES (Maroc) (23-29 avril - 220 000 $ - terre battue) 1er tour : Johansson b. Lalami 6/1, 6/1. 1/8 de finale : Johansson b. Peer (8) 4/6, 6/3, 6/2. 1/4 de finale : Halep (5) b. Medina Garrigues (1) 6/2, 6/1 ; Bertens b. Muguruza Blanco 6/1, 6/4 ; Johansson b. Cetkovska (3) 6/3, 6/4 ; Pous-Tio b. Begu 6/4, 6/1. 1/2 finales : Bertens b. Halep (5) 6/3, 6/4 ; Pous-Tio b. Johansson 6/1, 2/6, 7/5. Finale : Bertens b. Pous-Tio 7/5, 6/0. DOUBLE Finale : Cetkovska-Panova b. Begu-Cadantu 3/6, 7/6(5), 11-9.

La Hollandaise Kiki Bertens, 20 ans, issue des qualifs remporte son premier titre après être sortie des qualifs en battant en finale l’Espagnole Laura Pous Tio (7/5, 6/0). Elle n’avait jamais gagné le moindre match sur le circuit jusqu’à présent. La bonne nouvelle française de la semaine est la performance de Mathilde Johansson, lucky-loser, et qui atteint les demi-finales face à Pous-Tio, après 10 défaites consécutives depuis novembre !

FIT LE HAVRE (26 mars-1er avril - 10 000 $ - TB salle) 1er tour : Ayassamy b. Pekhova 6/4, 6/2 ; Paquet b. Tanfin 6/2, 6/1 ; Gervais b. Mikulcic 7/6(2), 6/4 ; Bonaventure b. Lechemia 6/3, 6/2 ; Eikeri b. Pons 6/1, 6/0 ; Cascino b. Chantraine 6/4, 5/7, 6/2 ; Raickovic b. Collombon 6/1, 6/1 ; Hesse b. Van Bennekom 6/1, 6/2 ; Arcangioli b. Benamar 6/4, 2/6, 6/4 ; Georges b. Bacquie 6/3, 6/2 ; Mfoumouangana b. Payet 6/3, 6/0 ; Bergot b. Ghesquière 7/6(4), 6/0. 1/8 de finale : Paquet b. Ayssamy 6/3, 7/5 ; Bonaventure b. Gervais 6/7(4), 6/3, 6/2 ; Eikeri b. Cascino 6/1, 6/1 ; Raickovic b. Hesse 6/4, 6/4 ; Georges b. Arcangioli 6/0, 7/5 ; Sanduska b. Mfoumouangana 7/6(3), 6/7(3), 6/2 ; Van De Velde b. Bergot 4/6, 6/4, 6/2. 1/4 de finale : Bonaventure b. Paquet 6/1, 6/4 ; Georges b. Lukacs 6/2, 6/4. 1/2 finales : Georges b. Sanduska 6/4, 6/3. Finale : Georges b. Bonaventure 5/7, 7/5, 6/0.

OSPREY (Etats-Unis) (26 mars-1er avril - 50 000 $ - terre battue) 1er tour : Cornet b. Oudin 7/5, 6/2. 1/8 de finale : Cornet b. Rodionova 6/2, 6/3. 1/4 de finale : Karatantcheva b. Cornet 7/6(3), 6/4. Finale : Rus b. Karatantcheva 6/4, 6/1.

PHUKET (Thailande) (26 mars-1er avril - 25 000 $ - salle) 1er tour : Feuerstein b. Nakamura 6/3, 6/1. 1/8 de finale : Feuerstein b. Dzalamidze 6/2, 6/1. 1/4 de finale : Feuerstein b. Luangnam 6/2, 3/6, 7/5. 1/2 finales : Feuerstein b. S. Zheng 5/7, 6/0, 7/6(7). Finale : Sirotkina b. Feuerstein 7/5, 7/6(6).

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5t 68/7$76 ,17(51$7,21$8;

ALGER (Algérie) (2-8 avril - 10 000 $ - terre battue) 1er tour : Cazeaux b. Cucca 6/3, 5/7, 6/0 ; Fontanarosa b. Mecchi 6/2, 2/6, 6/3 ; Gervais b. Rubini 6/3, 6/3 ; Romanova b. Paquet 6/0, 6/3. 1/8 de finale : Cazeaux b. Shrivastava 6/0, 6/0 ; El Kamash b. Fontanarosa 4/6, 6/3, 6/2 ; Romanova b. Gervais 6/2, 6/3. 1/4 de finale : Cazeaux b. Verhamme 6/4, 3-0 ab. 1/2 finales : Perrin b. Cazeaux 6/2, 6/4. Finale : Perrin b. Neuwirth 6/3, 6/0.

1/4 de finale : Brouleau b. Shroff 1/6, 6/2, 6/2 ; Sarrazin b. Raina 6/3, 6/2. 1/2 finales : Sarrazin b. Brouleau 7/6(11), 6/2. Finale : Zaja b. Sarrazin 6/2, 6/2.

1/4 de finale : Depoilly b. Molinaro 6/2, 6/2 ; Drummy b. Lesage 6/4, 6/3 ; Rumi b. Hallsworth 6/4, 7/6(4) ; Schroeder b. Thane 6/2, 4/6, 7/6(5). 1/2 finales : Depoilly b. Drummy 6/2, 6/2 ; Schroeder b. Rumi 2/6, 6/4, 6/0. Finale : Depoilly b. Schroeder 6/4, 6/4.

JEUNES

MANAMA (Bahreïn)

17/18 ANS FILLES 1/2 finales : Runglerdkriangkrai b. Wargnier 6/3, 6/4 ; Andrianjafitrimo b. Weisel 6/2, 6/1. Finale : Runglerdkriangkrai b. Andrianjafitrimo 7/6(1), 6/4.

11 ANS GARCONS 1/4 de finale : Gobat b. Wouters 6/1, 6/3 ; Bernabe b. Thailandier 6/1, 6/1 ; Draper b. Onclin 6/4, 6/4 ; Furlanetto b. Delmas 6/0, 6/0. 1/2 finales : Gobat b. Bernabe 6/3, 6/4 ; Draper b. Furlanetto 6/4, 6/3. Finale : Draper b. Delfosse 5/7, 6/2, 7/5.

(2-8 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Tholey b. Beddow 6/1, 6/1 ; Brouleau b. Zaja 4/6, 6/3, 6/4 ; Sarrazin b. Deigman 6/2, 7/6(6). 1/8 de finale : Brouleau b. Tholey 6/4, 6/1 ; Al Nabhani b. Sarrazin 6/4, 6/3. 1/4 de finale : Brouleau b. Koch Benvenuto 4/6, 6/2, 6/1. 1/2 finales : Brouleau b. Al Nabhani 6/4, 3-2 ab. Finale : Brouleau b. Naydenova 7/5, 6/1.

OPEN DU CONSEIL GENERAL (Guadeloupe) (9-15 avril - dur)

17/18 ANS GARCONS 1/2 finales : Crystal b. Meraut 6/2, 1-0 ab. ; Lizen b. Bhat 6/4, 6/2. Finale : Crystal b. Lizen 6/3, 6/4.

OPEN JUNIOR CAP D’AIL (11-15 avril - terre battue)

TESSENDERLO (Belgique) (2-8 avril - 25 000 $ - terre battue salle) 1er tour : Thorpe b. Glushko 7/5, 6/1. 1/8 de finale : Zanevska b. Thorpe 4/6, 6/3, 6/3. Finale : Zanevska b. Malek 6/2, 6/2.

FUJAIRAH (Emirats Arabes Unis) (9-15 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Tholey b. Gabueva 6/3, 6/2 ; Haas b. Brouleau 7/5, 6/1 ; Sarrazin b. Deigman 6/2, 7/6(5). 1/8 de finale : Sizikova b. Tholey 6/0, 6/2 ; Al Nabhani b. Sarrazin 6/3, 6/4. Finale : Al Nabhani b. Raina 6/3, 6/2.

HVAR (Croatie) (9-15 avril - 10 000 $ - terre battue) 1er tour : Marcinkevica b. Radovanovic 6/0, 6/0 ; Popovic b. Pons 6/2, 6/3 ; Rohanova b. Laurendon 0/6, 6/4, 7/5 ; Bukta b. Collombon 6/1, 6/2. Finale : Smitkova b. Popovic 2/6, 6/4, 6/2. TLEMCEN (Algérie) (9-15 avril - 10 000 $ - terre battue) 1er tour : Fontanarosa b. Halo 6/4, 5/7, 6/2 ; Gervais b. Meghoufel 6/1, 6/1 ; Hyoty b. Cazeaux 6/3, 6/4. 1/8 de finale : Neuwirth b. Fontanarosa 4/6, 6/2, 6/3 ; Gervais b. Shrivastava 6/2, 6/2. 1/4 de finale : Neuwirth b. Gervais 6/2, 6/0. Finale : Kovinic b. Romanova 6/2, 6/2. BOL (Croatie) (16-22 avril - 10 000 $ - terre battue) 1er tour : Laurendon b. Pons 6/1, 6/0 ; Parasyuk b. Radovanovic 6/4, 6/3 ; Collombon b. Pump 7/6(4), 6/3. 1/8 de finale : Laurendon b. Michel 6/3, 7/6(3) ; Juhaszova b. Collombon 6/3, 6/4. 1/4 de finale : Laurendon b. Sobaszkiewicz 6/7(7), 6/1, 6/2. 1/2 finales : Laurendon b. Koprcina 6/1, 6/2. Finale : Laurendon b. Pera 6/4, 4/6, 6/3.

CIVITAVECCHIA (Italie) (16-22 avril - 25 000 $ - terre battue) 1er tour : Gojnea b. I. Brémond 6/1, 6/3 ; Hogenkam b. Larrière 6/4, 4/6, 6/3 ; Woerle b. Georges 6/2, 6/3 ; Kostova b. Pavlovic 2/6, 6/2, 6/4. Finale : Torro-Flor b. Beygelzimer 3/6, 7/5, 6/2.

LES FRANQUESES DEL VALLES (Espagne) (16-22 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Seateun b. Carreras 6/2, 6/3 ; Guisard b. Roemer 6/0, 6/2. 1/8 de finale : Pashkova b. Seateun 6/2, 6/2 ; Guisard b. Stomlega 6/2, 7/5. 1/4 de finale : Sanduska b. Guisard 7/5, 6/3. Finale : Milevskaya b. Yakimova 7/5, 6/7(5), 6/4.

MUSCAT (Oman) (16-22 avril - 10 000 $ - dur) 1er tour : Rana b. Codino 6/3, 6/2 ; Brouleau b. Tholey 7/5, 5/7, 6/0 ; Sarrazin b. Paul 6/3, 3/6, 6/0. 1/8 de finale : Brouleau b. Haas 6/2, 7/6(6) ; Sarrazin b. Lazareva 6/3, 6/2.

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17/18 ANS FILLES 1/4 de finale : Bara b. Kasatkina 6/1, 3/6, 6/3 ; Ferro b. Sawayanagi 6/4, 2/6, 2-0 ab. ; Routliffe b. Guyomard 6/2, 6/0 ; Mekovec b. Salnikova 4/6, 6/1, 6/4. 1/2 finales : Bara b. Ferro wo. ; Routliffe b. Mekovec 2/6, 6/4, 6/3. Finale : Routliffe b. Bara 6/2, 6/3. 17/18 ANS GARCONS 1/4 de finale : Miocic b. Fabian 7/5, 6/3 ; Lokoli b. Botzer 6/7(0), 6/0, 7/6(2) ; Tatlot b. Torpegaard 6/1, 6/2 ; Kaczynski b. Ritschard 6/1, 6/4. 1/2 finales : Miocic b. Lokoli 3/6, 6/1, 6/0 ; Kaczynski b. Tatlot 6/4, 6/1. Finale : Miocic b. Kaczynski 6/4, 6/1.

OPEN D’ISTRES OUEST PROVENCE (16-22 avril - terre battue) 17/18 ANS FILLES 1/4 de finale : Zakarlyuk b. Abanda 6/2, 6/3 ; Tan b. Ploskina 2/6, 6/2, 6/1 ; Bolsova b. Peral 6/4, 6/3 ; Kasatkina b. Routliffe 7/5, 6/2. 1/2 finales : Zakarlyuk b. Tan 6/2, 6/1 ; Kasatkina b. Bolsova 6/4, 6/3. Finale : Kasatkina b. Zakarlyuk 6/7(5), 7/5, 6/2. 17/18 ANS GARCONS 1/4 de finale : Tchoutakian b.Tatlot 4/6, 7/6(4), 6/4 ; Hamou b. Botzer 6/3, 6/2 ; Bambridge b. Norrie 6/2, 2/6, 6/3 ; Chala b. Barrère 3/6, 7/6(4), 7/6(5). 1/2 finales : Tchoutakian b. Hamou 6/1, 6/3 ; Bambridge b. Chala 6/1, 6/2. Finale : Bambridge b. Tchoutakian 7/6(7), 7/5.

OPEN INTERNATIONAL JUNIOR (Beaulieu-sur-mer) (23-29 avril - terre battue) 17/18 ANS FILLES 1/4 de finale : Bencic b. Zakarlyuk 6/3, 4-2 ab. ; Dean b. Zimmermann 6/2, 6/1 ; Kasatkina b. Kennel 6/4, 6/2 ; Lottner b. Kerfs 6/3, 6/1. 1/2 finales : Bencic b. Dean 6/3, 6/2 ; Lottner b. Kasatkina 6/3, 6/2. Finale : Bencic b. Lottner 6/4, 6/3. 17/18 ANS GARCONS 1/4 de finale : Coppejans b. Tatlot 6/3, 6/3 ; Wagner b. Kahlke 7/5, 7/5 ; Bambridge b. Coric 6/3, 6/3 ; Vanneste b. Marterer 6/4, 1/6, 6/3. 1/2 finales : Coppejans b. Wagner 7/6(4), 6/1 ; Vanneste b. Bambridge 7/5, 6/4. Finale : Coppejans b. Vanneste 6/4, 6/2.

TOP 10/12 BRESSUIRE (23-29 avril) 11 ANS FILLES 1/4 de finale : Armstrong b. Bourguignon 6/0, 6/0 ; Delfosse b. Martins 6/4, 6/7(4), 6/3 ; Cocciaretto b. Timmermans 7/6(3), 6/3 ; Ruette b. Gagnazzoli 6/0, 6/1. 1/2 finales : Cocciaretto b. Armstrong 7/5, 6/4 ; Cocciaretto b. Ruette 6/2, 2/6, 6/1. Finale : Cocciaretto b. Cocciaretto 6/3, 6/4. 12 ANS FILLES

12 ANS GARCONS 1/4 de finale : Voisin b. Abadie 6/4, 6/4 ; Creton b. Butler 6/0, 6/1 ; Bahloul b. Tabur 6/2, 6/1 ; Vandeweghe b. Delcour 7/6(0), 5/7, 6/2. 1/2 finales : Creton b. Voisin 6/3, 6/0 ; Bahloul b. Vandeweghe 6/2, 6/1. Finale : Bahloul b. Creton 6/2, 6/3.

CLASSEMENTS

4 ; 1176. Milsztajn, 4 ; 1191. Tassart, 4 ; 1198. Lokoli, 4 ; 1208. Le Boulch, 4 ; 1295. Groll, 3 ; 1311. Vogt, 3 ; 1323. Lacombe, 3 ; 1358. Tabatruong, 2 ; 1395. Rancezot, 2 ; 1448. Dupuis, 2 ; 1448. Rocher, 2 ; 1471. Chazal, 2 ; 1471. Szewczyk, 2 ; 1502. Ducourau, 2 ; 1530. Atias, 1 ; 1530. Corbière, 1 ; 1530. Jomby, 1 ; 1530. Maitre, 1 ; 1530. Pouille, 1 ; 1530. Roche, 1 ; 1530. Rezai, 1 ; 1530. Steger, 1 ; 1530. Vaisse, 1 ; 1530. Mazzetti, 1 ; 1530. Kanar, 1 ; 1629. Klein, 1 ; 1629. Tchoutakian, 1 ; 1629. Venturino, 1 ; 1728. Bayane, 1 ; 1728. Di Maio, 1 ; 1728. Favier, 1 ; 1728. Giraudeau, 1 ; 1803. Auradou, 1 ; 1803. Lestienne, 1 ; 1865. Bayet, 1 ; 1899. Sichez, 1 ; 1941. Chettar, 1. DOUBLE 1. Bryan, 9430 ; 1. Bryan, 9430 ; 3. Mirnyi, 9090 ; 3. Nestor, 9090 ; 5. Llodra, 7720 ; 6. Zimonjic, 7700 ; 7. Paes, 6195 ; 8. Fyrstenberg, 4905 ; 8. Matkowski, 4905 ; 10. Lindstedt, 4690 ; 11. Tecau, 4690 ; 12. Bopanna, 4475 ; 13. Stepanek, 4175 ; 14. Qureshi, 3955 ; 15. Bhupathi, 3850. PAR EQUIPE 1. Paes-Stepanek, 3405 ; 2. Mirnyi-Nestor, 3255 ; 3. Bryan-Bryan, 3175 ; 4. Lindstedt-Tecau, 1540 ; 5. Fyrstenberg-Matkowski, 1520 ; 6. Llodra-Zimonjic, 1310 ; 7. Bhupathi-Bopanna, 1220 ; 8. Granollers-M.Lopez, 1190 ; 9. Marrero-Verdasco, 1065 ; 10. M. Lopez-Nadal, 1000.

Au 30 Avril

1. DJOKOVIC, 13020 6. FERRER, 4280 2. NADAL, 10170 7. BERDYCH, 4080 3. FEDERER, 8880 8. TIPSAREVIC, 2820 4. MURRAY, 7860 9. FISH, 2725 5. TSONGA, 4830 10. ISNER, 2620 11. Simon, 2525 ; 12. Del Potro, 2495 ; 13. Almagro, 2175 ; 14. Monfils, 2075 ; 15. Monaco, 2015 ; 16. F. Lopez, 1795 ; 17. Nishikori, 1735 ; 18. Gasquet, 1595 ; 19. Verdasco, 1595 ; 20. Dolgopolov, 1565 ; 21. Mayer, 1435 ; 22. Wawrinka, 1425 ; 23. Raonic, 1425 ; 24. Cilic, 1400 ; 25. Stepanek, 1340 ; 26. J. Benneteau, 1250 ; 27. Granollers, 1250 ; 28. Roddick, 1245 ; 29. Troicki, 1185 ; 30. Chela, 1175 ; 31. Anderson, 1170 ; 32. Soderling, 1165 ; 33. Tomic, 1165 ; 34. Kohlschreiber, 1155 ; 35. Melzer, 1147 ; 36. Youzhny, 1140 ; 37. Berlocq, 1076 ; 38. Andujar, 1070 ; 39. Baghdatis, 1025 ; 40. Bellucci, 1020 ; 41. Bogomolov Jr., 1011 ; 42. Ramos, 1003 ; 43. Haase, 1001 ; 44. Nieminen, 993 ; 45. Istomin, 982 ; 46. Seppi, 980 ; 47. Llodra, 965 ; 48. Fognini, 930 ; 49. Nalbandian, 905 ; 50. Kubot, 901 ; 51. Young, 894 ; 52. Ferrero, 870 ; 53. Giraldo, 853 ; 54. Kukushkin, 842 ; 55. Falla, 818 ; 56. Davydenko, 815 ; 57. Lu, 810 ; 58. Harrison, 786 ; 59. Soeda, 785 ; 60. Chardy, 779 ; 61. Karlovic, 770 ; 62. Muller, 765 ; 63. Sela, 752 ; 64. Malisse, 750 ; 65. Lacko, 741 ; 66. O. Rochus, 741 ; 67. Darcis, 735 ; 68. Stakhovsky, 700 ; 69. Montanes, 690 ; 70. Cipolla, 686 ; 71. Mayer, 681 ; 72. Ebden, 677 ; 73. Volandri, 672 ; 74. Dodig, 655 ; 75. Garcia-Lopez, 646 ; 76. Querrey, 639 ; 77. Starace, 638 ; 78. Andreev, 637 ; 79. Rosol, 633 ; 80. Ito, 633 ; 81. Kamke, 628 ; 82. Lorenzi, 627 ; 83. Roger-Vasselin, 622 ; 84. Gulbis, 615 ; 85. Jaziri, 611 ; 86. Tursunov, 608 ; 87. Phau, 608 ; 88. Kunitsyn, 606 ; 89. Mahut, 604 ; 90. Machado, 601 ; 91. Stebe, 600 ; 92. Blake, 587 ; 93. Petzschner, 582 ; 94. Dimitrov, 579 ; 95. Ungur, 568 ; 96. Paire, 553 ; 97. Ramirez Hidalgo, 548 ; 98. Bolelli, 545 ; 99. Pospisil, 545 ; 100. Riba, 542 ; 115. Prodon, 482 ; 119. A. Mannarino, 460 ; 138. Clément, 391 ; 143. Gensse, 381 ; 149. Gicquel, 360 ; 151. Serra, 349 ; 154. Rufin, 335 ; 160. Robert, 327 ; 166. De Schepper, 310 ; 182. Dasnières de Veigy, 277 ; 194. Burquier, 263 ; 208. Ouanna, 243 ; 212. Teixeira, 236 ; 225. Rodrigues, 221 ; 230. Jouan, 213 ; 245. Millot, 199 ; 251. Michon, 192 ; 258. Rochette, 182 ; 273. Mathieu, 165 ; 275. Obry, 165 ; 277. Devilder, 164 ; 289. Martin, 152 ; 299. Herbert, 146 ; 310. Olivetti, 138 ; 313. Guez, 136 ; 345. Sakharov, 125 ; 353. Walter, 121 ; 370. Renavand, 110 ; 384. Sidorenko, 103 ; 403. Reix, 95 ; 408. Eysseric, 93 ; 410. Brézac, 91 ; 441. Marie, 81 ; 447. Reynet, 79 ; 448. Patience, 79 ; 449. Mina, 78 ; 471. Coco, 73 ; 474. Inzerillo, 72 ; 510. Recouderc, 61 ; 513. Jankovits, 61 ; 568. Wang, 46 ; 591. Rousset, 42 ; 628. Botti, 36 ; 652. Belot, 33 ; 658. Vibert, 32 ; 682. A. Benneteau, 28 ; 691. Pepe, 27 ; 699. Firmin, 27 ; 716. Escoffier, 25 ; 723. Penaud, 24 ; 724. Dupuy, 24 ; 725. Boltz, 24 ; 733. Lacroix, 23 ; 751. Cauvard, 21 ; 764. Rosenzweig, 20 ; 808. Lamasine, 16 ; 809. Diep, 16 ; 823. Bourgue, 15 ; 841. Forcin, 14 ; 846. Nys, 14 ; 877. Bois, 12 ; 924. Mamata, 10 ; 986. Sum, 8 ; 993. Laurent, 8 ; 993. Descloix, 8 ; 1049. Perret, 6 ; 1052. Musialek, 6 ; 1084. Roy, 6 ; 1109. Blandin, 5 ; 1114. Barrère, 5 ; 1119. De Schepper, 5 ; 1136. Malouli, 5 ; 1141. Lescure, 5 ; 1158. Quinqueneau, 4 ; 1159. Audouy,

1. AZARENKA, 9020 6. WOZNIACKI, 5330 7. BARTOLI, 5020 2. SHARAPOVA, 8280 3. KVITOVA, 7170 8. LI, 4940 4. A. RADWANSKA, 6710 9. S. WILLIAMS, 4300 5. STOSUR, 5825 10. ZVONAREVA, 3775 11. Schiavone, 3380 ; 12. Petkovic, 3350 ; 13. Lisicki, 3201 ; 14. Kerber, 3125 ; 15. Ivanovic, 2785 ; 16. Cibulkova, 2715 ; 17. Jankovic, 2500 ; 18. Hantuchova, 2450 ; 19. Kirilenko, 2410 ; 20. Goerges, 2335 ; 21. Safarova, 2255 ; 22. Pavlyuchenkova, 2246 ; 23. Vinci, 2230 ; 24. Pennetta, 2155 ; 25. Peng, 2050 ; 26. Kuznetsova, 1931 ; 27. Errani, 1840 ; 28. Cetkovska, 1820 ; 29. Wickmayer, 1745 ; 30. Niculescu, 1740 ; 31. Barthel, 1732 ; 32. Medina Garrigues, 1730 ; 33. Zheng, 1720 ; 34. Kanepi, 1720 ; 35. Petrova, 1706 ; 36. McHale, 1621 ; 37. Hercog, 1547 ; 38. Pervak, 1430 ; 39. Makarova, 1387 ; 40. Cirstea, 1351 ; 41. Clijsters, 1311 ; 42. Scheepers, 1310 ; 43. Pironkova, 1282 ; 44. Benesova, 1265 ; 45. Erakovic, 1243 ; 46. Zakopalova, 1240 ; 47. Halep, 1230 ; 48. Martinez Sanchez, 1229 ; 49. Voskoboeva, 1228 ; 50. Paszek, 1173 ; 51. Martic, 1164 ; 52. King, 1154 ; 53. Arvidsson, 1150 ; 54. Peer, 1140 ; 55. Gajdosova, 1127 ; 56. Begu, 1125 ; 57. Wozniak, 1068 ; 58. Suarez Navarro, 1064 ; 59. Parmentier, 1030 ; 60. Zahlavova Strycova, 1015 ; 61. Oprandi, 992 ; 62. Bondarenko, 977 ; 63. Baltacha, 970 ; 64. Babos, 936 ; 65. Daniilidou, 930 ; 66. Soler-Espinosa, 920 ; 67. Krajicek, 896 ; 68. Hsieh, 896 ; 69. Arn, 875 ; 70. V. Williams, 870 ; 71. Govortsova, 847 ; 72. Dushevina, 835 ; 73. Lepchenko, 825 ; 74. Cadantu, 809 ; 75. Keothavong, 806 ; 76. Panova, 794 ; 77. Morita, 790 ; 78. Vesnina, 784 ; 79. Date-Krumm, 780 ; 80. Larsson, 776 ; 81. Tatishvili, 772 ; 82. Foretz Gacon, 767 ; 83. Stephens, 760 ; 84. Tanasugarn, 754 ; 85. Minella, 743 ; 86. Hampton, 742 ; 87. Gallovits-Hall, 736 ; 88. Cornet, 730 ; 89. Dulgheru, 726 ; 90. Johansson, 725 ; 91. Rus, 719 ; 92. Bertens, 716 ; 93. Rodionova, 715 ; 94. Rybarikova, 713 ; 95. Yakimova, 712 ; 96. U. Radwanska, 701 ; 97. Falconi, 692 ; 98. Hradecka, 691 ; 99. Jovanovski, 690 ; 100. Pous-Tio, 684 ; 112. Razzano, 611 ; 135. Brémond, 494 ; 139. Rezai, 476 ; 156. Garcia, 423 ; 159. Feuerstein, 407 ; 161. Mladenovic, 403 ; 175. Larrière, 355 ; 197. Pavlovic, 312 ; 230. Thorpe, 252 ; 253. Coin, 214 ; 264. Beltrame, 202 ; 284. Lim, 182 ; 312. Piquion, 156 ; 339. Bergot, 136 ; 374. Georges, 113 ; 386. Cattaneo, 106 ; 388. Laurendon, 101 ; 417. Guisard, 90 ; 470. Hesse, 76 ; 512. Sibille, 66 ; 519. Lechemia, 64 ; 523. Ginier, 63 ; 562. Brouleau, 53 ; 590. Ramialison, 47 ; 600. Radovanovic, 46 ; 602. Gaud, 45 ; 626. Pons, 42 ; 627. Sanchez, 41 ; 645. De Bernardi, 38 ; 676. Ghesquière, 34 ; 785. Pain, 23 ; 792. Collombon, 23 ; 805. Cazeaux, 22 ; 810. Arcangioli, 22 ; 810. Tisset, 22 ; 831. Cor, 20 ; 832. Payet, 20 ; 841. Cascino, 20 ; 846. Adam, 20 ; 856. Seateun, 19 ; 922. Sarrazin, 15 ; 932. Dodin, 15 ; 935. Suvrijn, 15 ; 951. Gervais, 14 ; 966. Paquet, 13 ; 993. Gauvain, 12 ; 1006. Benamar, 11 ; 1081. Muntean, 8 ; 1086. Bacquet, 8 ; 1095. Vongsouthi, 8 ; 1141. Mfoumouangana, 6 ; 1141. Partaud, 6 ; 1141. Romeo, 6 ; 1171. Adam, 5 ; 1183. Migan, 4 ; 1183. Tholey, 4 ; 1231. Ayassamy, 3 ; 1231. Fontanarosa, 3 ; 1231. Girard, 3 ; 1231. Timsit, 3. DOUBLE 1. Huber, 10040 ; 1. Raymond, 10040 ; 3. Peschke, 7950 ; 4. Srebotnik, 7950 ; 5. King, 7225 ; 6. Shvedova, 7095 ; 7. Kirilenko, 5815 ; 8. Mirza, 5560 ; 9. Hlavackova, 5465 ; 10. Hradecka, 5455 ; 11. Vesnina, 5400 ; 12. Errani, 4850 ; 13. Vinci, 4850 ; 14. Dulko, 4640 ; 15. Pennetta, 4415.


-15

5(752

Amondial la tête du classement depuis plus de 15 mois, Pete Sampras sort grand gagnant du sondage exclusif Tennis Magazine réalisé auprès de 25 entraîneurs de renom. Ces derniers ont établi, coup par coup, leur classement des meilleurs joueurs mondiaux. Et sans surprise, Pete Sampras sort du lot, en remportant quatre des dix catégories – coup droit, volée, smash, mental – , et en arrivant deuxième dans trois autres – physique, service, revers. Une supériorité qui reflète bien l’écart au classement mondial entre l’Américain et ses rivaux : son dauphin, Michael Chang, mais aussi l’Autrichien Thomas Muster et le Russe Yevgeny Kafelnikov. Après avoir remporté en début d’année un 9e titre du Grand Chelem à l’Open d’Australie, l’Américain se lance en ce mois de mai 1997 à la poursuite du défi ultime : s’imposer à Roland Garros et devenir ainsi le premier joueur depuis Rod Laver à compter tous les titres majeurs à son palmarès. Mais la tâche s’annonce des plus ardues, sur terre battue, une surface qui résiste à son incroyable talent. Pourtant, un an après sa

190

Sampras l’as des as

demi-finale Porte d’Auteuil, son meilleur résultat, Pete, le persévérant nourrit les plus grands espoirs pour l’édition à venir. Sa première sortie sur terre n’est pourtant pas une réussite. Comme lors de ses deux précédentes apparitions à l’Open de Monte-Carlo, il s’incline dès le premier tour, cette fois face à Magnus Larsson. Le tournoi monégasque, qui célèbre son centenaire, est remporté par Marcelo Rios. Les coups de patte de gaucher et l’œil de tigre du Chilien ont fait mouche notamment en finale contre l’Espagnol Alex Corretja. A quelques semaines de Roland Garros, dont il est l’un des favoris, ce joueur imprévisible lève un peu le masque sur sa personnalité insaisissable dans un entretien exclusif à Tennis Magazine. z

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Toujours invaincue en cette année 1997, la n°1 mondiale Martina Hingis est la grande favorite de Roland Garros chez les dames. Mais blessée au genou après une chute de cheval, elle manque tout le début de la saison sur terre battue.

Tennis Magazine se penche sur quelques espoirs du tennis. Agés de moins de 20 ans, ils s’appellent Tommy Haas, Nicolas Kiefer, Venus Williams ou Anna Kournikova et pointent leur nez aux portes de l’élite du tennis mondial.

-30 T

ennis Magazine a rendu visite à Guillermo Vilas, chez lui à Buenos Aires. Au volant de sa vieille Cadillac décapotable, l’Argentin suscite un bel engouement sur la célèbre « Avenida del Libertador » à Buenos Aires. Il n’est pourtant pas facile à reconnaître sous sa casquette, mais ici, Guillermo ne peut pas passer inaperçu. En quelques minutes, les chasseurs d’autographes accourent pour voir, saluer, toucher même, la star. Enfant, Guillermo avait pour idole non pas un champion, mais Jose Luis Borges, grand écrivain argentin, fidèle habitué du café des Artistes. C’est dans ce lieu, en plein cœur de Buenos Aires, que le jeune Guillermo venait observer le vieil homme. C’est dans ce même quartier privilégié que Vilas habite désormais, en compagnie de la charmante Gabriela, dans un immense duplex de 650 m2 au dernier étage d’un luxueux immeuble. Un appartement riche de dizaines de tableaux, mais vide de toute coupe ou photo évoquant la prestigieuse carrière de son propriétaire. Et puis beaucoup de livres, dont les œuvres de son « maître » en poésie, Arthur Rimbaud. La poésie, discipline à laquelle Vilas s’essaye avec passion. « Il y a douze ans que j’écris des poèmes. Je les laisse, je les reprends, je n’ai jamais fini de travailler dessus », nous confiet-il. Jamais totalement satisfait, comme dans la discipline où il

Björn Borg ne défendra pas son titre à Roland Garros. A 27 ans, il a brutalement pris ses distances avec le tennis : la succession est ouverte.

La raquette et la plume

excelle, le tennis. En ce début 1982, Guillermo a pourtant le sentiment qu’il touche au but sur les courts : « Je suis plus détendu qu’avant, plus relax. J’ai atteint une sorte de maturité dans le jeu. Et mon ambition est intacte. » Preuve d’un équilibre trouvé à l’approche de la trentaine, ces propos allaient coïncider avec un superbe début de saison marqué par des victoires à Rotterdam et Milan en salle, puis à Monte-Carlo et Madrid, sur terre battue, les deux fois en battant Ivan Lendl en finale. Guillermo s’annonçait ainsi comme l’un des grands favoris de Roland Garros. Mais plus qu’une ambition sportive, cet entretien intime avec le « matador » argentin avait montré chez lui l’envie de s’exprimer et d’être reconnu autrement qu’avec une raquette. En rêvant qu’un jour, peut-être, un jeune admirateur vienne le guetter, lui, le poète, au café des Artistes… z Au tournoi de Las Vegas, Björn Borg, obligé de passer par les qualifications en vertu d’un règlement stupide, concède au 2e tour une « historique » défaite face à l’Américain Dick Stockton. Ivan Lendl remporte le « Masters » WCT de Dallas en battant pour la 4e fois consécutive John McEnroe 6/2, 3/6, 6/3, 6/3. Lors de ses 17 derniers tournois, le Tchèque a disputé à chaque fois la finale et a remporté 14 titres !


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