LE MAGAZINE DE LA VILLE DE NOUMÉA AVRIL - MAI 2021
N° 5
Cyclone, confinement... p. 7 à 9
LA VILLE MOBILISÉE
Dossier p. 12
LE BUDGET 2021 EN DÉTAIL noumea.nc Nouméamaville
LA PLACE DES COCOTIERS PANSE SES PLAIES Dimanche 7 mars, 8h. Au lendemain du passage du cyclone tropical intense Niran, les grands arbres de la place des Cocotiers, quasi centenaires, ont été particulièrement touchés...
SOMMAIRE
8 ACTUS
6 RETOUR
EN IMAGES
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DOSSIER 2021, UN BUDGET MAÎTRISÉ
DANS UNE SITUATION ÉCONOMIQUE TENDUE
16 18 DANS MON NOUMÉA QUARTIER
HIER
20 TRIBUNES
N° 5
Réalisation : Cellule Communication de la Ville de Nouméa Hôtel de ville 16, rue du Général-Mangin BP K1 – 98849 Nouméa Cedex Tél. : (687) 27 07 78 www.noumea.nc communication@ville-noumea.nc Directrice de publication : Sonia LAGARDE, maire de Nouméa Rédacteur en chef : Didier BLANCHARD PAO : Sylvain WISS Photo de couverture : Niko VINCENT Photos : Niko VINCENT, Bryan GAUVAN, Ville de Nouméa et archives
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En raison de la période de confinement, ce numéro n’a pu être imprimé et distribué normalement. Il est disponible exclusivement en version numérique sur le site noumea.nc
ÉDITO Ces premiers mois de l’année auront été marqués par des phénomènes climatiques laissant derrière eux un triste spectacle, celui de rues jonchées de débris végétaux, d’espaces publics défigurés tels l’anse Vata. Lucas et Niran auront généré, à eux deux, plus de 3 000 tonnes de déchets verts à collecter sur un linéaire d’environ 19 km2 à travers la Ville. C’est dire l’ampleur de la tâche pour les services et les prestataires de la commune qui ont été rapidement mobilisés sur le terrain, mais il reste encore beaucoup à faire. Je tiens à remercier les nombreux Nouméens qui ont, par leur civisme, contribué à l’évacuation des déchets verts en se rendant directement aux quais d’apports volontaires pendant le confinement survenu deux jours après le passage de Niran. Ce dernier aura eu raison d’arbres centenaires, sur les différentes places de la ville, comme des récents aménagements paysagers de l’avenue de la Victoire – Henri-Lafleur. Ce qu’il faut retenir, c’est que Lucas et Niran auront causé plus de 240 millions de francs de dégâts que la Ville doit supporter. Il nous faut désormais panser les plaies, replanter et réaménager. Le 2 mars dernier, le vote du budget 2021 s’est déroulé dans un contexte budgétaire contraint, cependant, il représente un marqueur fort de notre volonté de poursuivre les investissements au profit d’une ville qui s’embellit, s’améliore pour le bien de tous. Il en va ainsi, par exemple, de l’assainissement et de la sécurité, grâce au concours de la province Sud qui permettra de doter de moyens
supplémentaires nos policiers municipaux. L’acquisition d’un nouveau camion à grande échelle permettra à nos sapeurs-pompiers d’être encore plus efficients sur le terrain. Enfin, nous avons tenu à maintenir le soutien à nos établissements publics que sont le centre communal d’action sociale (CCAS) et la caisse des écoles (CDE). Certes, nous leur avons demandé, comme à tous les services de la Ville, un effort de réduction de leurs dépenses de fonctionnement de 3 %. Le contexte budgétaire nous impose cet exercice depuis trois ans, afin de ne pas réduire nos dépenses d’investissement. Quant aux associations œuvrant en faveur de la culture, du sport et des actions socio-éducatives, leurs subventions ont été maintenues, comme en 2020. Quoiqu’on en dise, Nouméa reste une Ville solidaire et je veux remercier les équipes du CCAS, les adjoints et les élus qui se sont spontanément mobilisés pour accueillir les personnes en difficulté dans les centres d’hébergement afin d’être au plus près de ceux qui en avaient le plus besoin durant le passage de Niran. Mes remerciements vont aussi aux agents de la Ville qui ont permis le maintien du service public en cette période de confinement. Nous restons tous engagés pour que Nouméa continue d’avancer. Sonia Lagarde Maire de Nouméa
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RETOUR EN IMAGES Mercredi 24 février
DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE Installation des nouveaux conseillers des quartiers Les 148 conseillers des quartiers de la nouvelle mandature ont été nommés lors d’une séance plénière qui a rassemblé anciens et nouveaux conseillers. Depuis 2015, 100 millions de francs sont inscrits chaque année dans le budget de la Ville pour la réalisation des projets émanant des conseils des quartiers. Outre cette somme, les services du pôle aménagement ont contribué à hauteur de 630 millions de francs. Au global, entre 2015 et 2020 : 126 projets ont été réalisés pour plus d’un milliard de francs.
Samedi 27 février
DÉCOUVERTE Faites du sport ! Plus de 3 000 personnes, souvent en famille, sont venues se renseigner, s’inscrire ou tout simplement assister à une démonstration, lors de cette journée consacrée au sport et au bienêtre. La multitude des équipements composant le vaste complexe sportif de Magenta accueillait pour la première fois, avec succès, cette manifestation. Merci aux clubs, associations, ligues et fédérations qui ont répondu positivement à l’invitation de la Ville.
Mercredi 3 mars
SERVICE CIVIQUE Une matinée pour s’engager Une vingtaine de jeunes âgés de 16 à 25 ans ont décroché une mission rémunérée de six mois au sein de la Ville de Nouméa, dans le cadre du service civique à l’occasion d’une rencontre façon job-dating organisée à la Maison des associations. Ils vont être amenés à intervenir auprès des administrés dans les domaines de l’environnement, du sport ou encore de la culture. 6
RETOUR EN IMAGES Samedi 6 mars
CYCLONE NIRAN URGENCE Face à la violence annoncée du cyclone tropical très intense Niran, la Ville a ouvert trois centres d’hébergement. Le centre François-Anewy à la Valléedu-Tir, le foyer vietnamien à Tina et le centre Ko We Kara ont accueilli plus de 400 personnes ne se sentant pas en sécurité à leur domicile. Une trentaine de personnes bénévoles (composés d’équipes du CCAS, d’agents de la mairie et de membres d’associations) ont veillé à proposer boissons et repas chauds. Des conseillers municipaux et des adjoints au maire se sont portés volontaires pour compléter les équipes.
DÉGÂTS Durant l’alerte 2, pas moins de 160 sapeurs-pompiers et policiers municipaux ont été mobilisés sur le terrain et ont procédé à 110 interventions (secours aux personnes, sécurisation de toitures arrachées, dégagement des voiries...). Dès le dimanche matin, les agents de la Ville ont effectué un diagnostic des dégâts engendrés par le phénomène météo, notamment sur les bâtiments municipaux tels que les écoles et les maisons de quartier.
NETTOYAGE 60 agents techniques municipaux et une dizaine d’entreprises prestataires ont été mobilisés dès 5 heures le lendemain, afin d’assurer le nettoyage des espaces publics et la sécurisation de la voirie jonchée de débris végétaux. Un travail qui s’est poursuivi jusqu’à début avril. Plus de 3 000 tonnes de déchets verts déposés sur les trottoirs de la ville ont été collectées, sans compter le millier de particuliers qui ont déposé leurs végétaux directement dans les déchetteries. 7
ACTUS
CONTINUITÉ DES SERVICES
PENDANT LE CONFINEMENT À l’accueil de l’hôtel de ville, sur le terrain ou en télétravail, les agents municipaux se sont mobilisés pour continuer à assurer un service de proximité et de qualité, malgré la crise sanitaire.
SERVICES DE SECOURS, CENTRE FUNÉRAIRE, ÉTAT-CIVIL, CCAS... EN PREMIÈRE LIGNE À l’hôtel de ville, le public a été accueilli tous les jours de la semaine, de 8h à 12h, pour effectuer les démarches urgentes comme les déclarations de naissance ou de décès. La cinquantaine d’agents de l’état‑civil était donc mobilisée, par roulement, afin de répondre aux demandes quotidiennes.
Au centre funéraire municipal, une dizaine d’agents étaient présents tous les jours sur site, pour prendre en charge les défunts et accueillir les familles. De son côté, le centre communal d’action sociale (CCAS) a renforcé son accompagnement auprès des
LA CULTURE
S’EST INVITÉE CHEZ VOUS ! Visites virtuelles, jeux interactifs, ressources éducatives à découvrir en famille ! Les équipes de la direction de la culture de Nouméa ont proposé des accès gratuits, en ligne, aux ressources des musées de la Ville et de la seconde Guerre Mondiale, de la Maison Higginson, des médiathèques municipales... L’occasion de découvrir, depuis chez soi, les expositions Nouméa 1900 et Passion de collectionneurs 2, ou de tester le jeu numérique Mésaventures de guerre, l’histoire d’hommes et de femmes ayant vécu en Nouvelle‑Calédonie durant la seconde Guerre Mondiale. La Ville propose également, toujours gratuitement sur son site internet, des fiches pédagogiques pour les scolaires, à télécharger et à lire en famille. INFOS + Accès en ligne sur noumea.nc
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personnes âgées ou en situation de handicap, pour assurer le lien social et éviter une situation d’isolement. Des brigades mobiles ont notamment été mises en place afin de distribuer plus de 6 000 masques et 1 600 bons alimentaires, en concertation avec la direction provinciale de l’action sanitaire et sociale (DPASS).
POLICIERS MUNICIPAUX
TOUS MOBILISÉS ! Quotidiennement, 80 policiers municipaux étaient engagés auprès des Nouméens pendant la période de confinement. En plus de leurs missions habituelles de surveillance de l’espace public et de prévention des actes délictueux, les agents ont veillé à la bonne compréhension et au respect des mesures sanitaires.
ACTUS
TROIS ÉCOLES
POUR LES ENFANTS DES PERSONNELS PRIORITAIRES Leurs parents sont soignants, sapeurs-pompiers, policiers... Pour accueillir les enfants dont les deux parents étaient des personnels prioritaires, la Ville de Nouméa (chargée de la gestion des écoles et du personnel hors enseignants) et la province Sud ont ouvert trois écoles pendant le confinement. Dès le lundi 8 mars, dans les écoles FrédéricSurleau et Guy-Champmoreau et, à partir du 17 mars, à Ernest-Risbec, enseignants, agents d’entretien et assistants maternels municipaux ont accueilli les enfants dans le respect des règles sanitaires.
LE MARCHÉ MOSELLE
EN TOUTE SÉCURITÉ Après deux semaines de fermeture, suite à l’arrêté du gouvernement et du haut‑commissariat, le marché municipal a rouvert ses étals le samedi 20 mars. Les différents services de la Ville ont donc réagi très vite pour définir un protocole sanitaire : obligation pour tous de porter un masque, distribution de gel hydroalcoolique à chaque entrée, mobilisation de la police municipale et des stewards urbains pour informer et guider les administrés. Une réouverture très appréciée des Nouméens et des commerçants !
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ACTUS
REPORTS ET PROLONGATIONS DANS LES STRUCTURES MUNICIPALES
CANTINE ET GARDERIE
PAS DE PRÉLÈVEMENT EN AVRIL
Les jours de cantine et de garderie dans les écoles publiques de la commune, payés au titre du mois de mars, seront décomptés du prochain règlement. INFOS + Caisse des écoles Tél. : 27 07 85 - caissedesecoles@ville-noumea.nc.
Face au confinement imposé, il s’agissait de ne pas pénaliser davantage les administrés. Ainsi, dans les médiathèques, la durée des prêts a été prolongée. Au centre d’Art, les places achetées pour les spectacles sont valables pour la date de report ou peuvent être remboursées, tout comme les stands réservés pour le vide-grenier du 7 mars, reporté au 2 mai. Quant aux abonnements dans les piscines, ils sont prolongés automatiquement d’une durée équivalente à celle du confinement.
POUR UNE MEILLEURE GESTION DES EAUX PLUVIALES Un exutoire d’eaux pluviales est actuellement posé, au niveau du rond-point de l’Anse-Vata. Ce chantier, engagé depuis le 29 mars, fait partie du vaste plan d’investissement en faveur du réseau d’assainissement de la ville et au bénéfice d’une qualité toujours plus grande des eaux de baignade. Une fois la pose de l’émissaire de 117 mètres de long réalisée, l’ensemble du réseau de collecte des eaux de pluie de la partie sud de la route de l’Anse‑Vata sera à son tour en chantier.
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« Ces deux grands hommes qui se regardent, c’est bouleversant » Fred Fichet est l’artiste choisi pour créer la statue célébrant la poignée de main entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, qui sera au centre de la future place de la Paix. Rencontre avec un artiste investi dans la création d’une œuvre chargée de symboles. Depuis quand avez-vous débuté ce projet ? J’ai commencé en octobre 2020, au moment de la visite du ministre des Outre-mer. J’ai amorcé un long travail préparatoire, consistant à mettre en place les infrastructures et les armatures, à récolter des photos de Jacques Lafleur et de Jean-Marie Tjibaou, à faire des simulations grandeur nature avec des comédiens... Le 2 décembre dernier, j’ai réellement attaqué la sculpture, et depuis, je ne fais que ça : je suis tous les jours dans mon atelier, dimanches compris, depuis 90 jours.
Quelles techniques utilisez‑vous pour créer cette statue de 2,5 mètres de haut ? J’utilise une technique très traditionnelle. Dans un premier temps, je sculpte avec de la terre glaise, extrêmement fine et facile à modeler, à taille réelle. Cette terre s’agglomère autour d’une armature tenue par une potence. C’est solide mais cela reste mobile. Chaque personnage est composé d’environ 300 kilos de terre qui ne doit surtout pas sécher. Puis, je vais faire un moule à creuxperdu, en plâtre, qui va prendre l’empreinte du volume en terre et que je vais remplir d’un mélange de plâtre
et de filasse (de la fibre naturelle qui va renforcer la structure, ndlr). Cet original en plâtre va ensuite être envoyé en France, dans une fonderie. Là-bas, la statue sera scannée, numérisée et agrandie pour mesurer les 2,5 mètres désirés. Ensuite, elle sera imprimée en 3D, en cire, puis remoulée en plâtre réfractaire afin de couler le bronze en fusion à 1 500 degrés. Cette opération est prévue pour fin 2021, début 2022. Il est nécessaire que je sois sur place pour valider les dernières étapes et apporter des retouches de surface si besoin.
d’ailleurs venues valider les visages, avec beaucoup d’émotion… Ça fait trois mois que je suis avec Jean‑Marie Tjibaou et Jacques Lafleur tous les jours, à les regarder, à réfléchir à ce qu’ils ont fait et à m’imprégner de leur force pour la retranscrire dans la sculpture. Ces deux grands hommes qui se regardent, c’est bouleversant.
Quelles difficultés pouvez-vous rencontrer dans ce projet ? Techniquement, il n’y a pas de difficulté majeure, si ce n’est l’aspect monumental et l’envoi en Métropole pour la fonte en bronze d’art. Ce n’est pas mon premier gros projet, mais c’est le premier avec une charge symbolique aussi forte. C’est une vision d’espoir de paix qui devrait avoir une portée incroyable. Le challenge réside aussi dans le fait qu’il y a une certaine austérité dans le sujet : deux hommes en costume, qui sont des grandes figures politiques... Au niveau de la création, je cherche à faire ressentir ce qu’à pu être ce moment. Je travaille énormément les détails, et les familles sont 11
DOSSIER
2021, UN BUDGET MAÎTRISÉ DANS UNE SITUATION ÉCONOMIQUE TENDUE
BUDGET GLOBAL
27,9
MILLIARDS
Le confortement de la plage de l’anse Vata et la requalification de la promenade qui la borde font partie des grands chantiers d’amélioration du cadre de vie inscrits au budget 2021.
Baisse des dotations de 2,9 milliards de francs (depuis 2014) et des recettes fiscales propres, incertitude économique... Le budget de la collectivité est malmené. Pour autant, la Ville de Nouméa fait le choix de maintenir un service public de qualité au bénéfice de tous, de continuer à investir et de soutenir ainsi l’économie. Tour d’horizon du budget 2021, voté le 2 mars par le conseil municipal.
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17,7
milliards de fonctionnement
6,2
milliards d’investissement
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milliards de budgets annexes
(eau potable, services funéraires, gestion des déchets et de l’assainissement)
DOSSIER
3 AXES MAJEURS
DAVANTAGE DE MOYENS pour la sécurité des Nouméens La présence et la capacité d’intervention de la police municipale seront renforcées sur la voie publique avec des moyens complémentaires, grâce notamment au concours de la province Sud. Cette année encore, la majorité du conseil municipal a fait le choix de continuer à donner la priorité à la sécurité des Nouméens, en investissant notamment dans des outils modernes permettant de répondre aux évolutions des actes de délinquance. Ainsi, sont inscrits au budget l’intégration de deux chiens policiers supplémentaires avec leurs maîtres-chiens, davantage de caméras de vidéoprotection et de nouveaux véhicules d’intervention pour la police municipale et la direction des services d’incendie et de secours.
POUR UNE VILLE agréable à vivre, durablement La Ville poursuit ses projets d’aménagement. Les principales opérations concernent l’assainissement et la mise en séparatif des eaux usées et pluviales, la construction et la réfection des trottoirs dans différents quartiers, ainsi que le lancement des études pour la préservation du littoral de l’anse Vata. L’aménagement de la route du Port‑Despointes, axe majeur qui permet de rejoindre le centre-ville depuis le rond-point de N’Géa, se poursuit. Le cheminement au sein de la mangrove de Ouémo va être achevé, tout comme le tronçon de piste cyclable qui permettra de relier la promenade Pierre-Vernier aux Boucles de Tina. Le travail engagé sur les réseaux d’assainissement et la gestion des eaux pluviales, qui s’inscrit dans le schéma directeur qui court jusqu’à 2030, continue de mobiliser les services, pour une ville toujours plus saine.
SOUTIEN aux établissements publics et aux associations culturelles et sportives La Ville poursuit son soutien financier à ses établissements publics (centre communal d’action sociale et caisse des écoles) et aux associations qui œuvrent dans les domaines de l’insertion sociale, de la prévention de la délinquance, du secteur socio-éducatif, de la culture, du sport ou des loisirs. Cette année, ces nombreuses subventions représentent un total de 1,5 milliard de francs.
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DOSSIER
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QUESTIONS À
PATRICK GUILLON,
3e adjoint au maire chargé notamment du budget et des finances.
« Continuer à façonner une ville moderne pour le bien-être de tous »
Dans quel contexte économique s’inscrit le budget 2021 de Nouméa ? L’année 2020 a commencé avec un contexte institutionnel incertain, avec des tensions sur les finances publiques et les comptes sociaux. Elle aura été marquée par une crise sanitaire, par une crise économique et sociale, et par une crise nickel. Si l’économie calédonienne a été secourue par des mesures de sauvegarde et de soutien importantes mises en place par le gouvernement, les provinces, l’État ainsi que les établissements bancaires, il y a un manque de visibilité sur l’évolution de nos recettes à court terme. C’est donc dans une conjoncture toujours plus contrainte, mais surtout devenue incertaine, que s’inscrit le budget 2021 de la Ville. Quelles sont les priorités en matière de budget cette année ? La gestion responsable des ressources et des moyens disponibles est le fil conducteur du budget 2021, afin de maintenir l’équilibre financier de la collectivité pour préserver notre capacité à investir au profit des Nouméens et des entreprises calédoniennes. La priorité est de permettre à la Ville de rester engagée dans son action
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volontariste pour l’amélioration du cadre de vie de tous les Nouméens : à travers ce budget, la Ville affiche sa volonté de maintenir la commande publique, dans le cadre d’une stratégie d’investissement et de développement économique à long terme. Il est important pour la collectivité de continuer son soutien aux entreprises et à l’emploi. Nous continuons aussi à façonner une ville moderne pour le bien-être de tous, avec l’ambition d’une ville plus sûre en renforçant la sécurité publique, la sécurité civile et la sécurité sanitaire. Comment être à l’écoute de la population, tout en gardant la capacité de réagir face aux circonstances actuelles ? Donner la réponse la plus juste aux besoins exprimés par chacun : c’est tout l’enjeu d’une mairie proche de ses habitants. Ainsi, nous continuons à développer la démocratie participative et à améliorer le quotidien dans les quartiers. Ces actions devront faire évoluer le programme de travaux pour une ville harmonieuse et écoresponsable, visant à moderniser les espaces urbains, à tendre vers une ville responsable et durable. Il ne peut y avoir de projet communal sans penser l’humain au centre de tous les dispositifs. C’est pourquoi le budget
2021 affirme qu’une ville pour tous commence par la réussite éducative et l’accompagnement de tous dans nos écoles. Le budget fait aussi preuve de réalisme pour une ville culturelle et sportive, en poursuivant le soutien de la Ville au tissu associatif impliqué au quotidien dans la vie des Nouméens. La société civile a toute sa place aux côtés des services municipaux pour fédérer et accompagner les habitants dans le vivre ensemble, et faire que l’entraide et la solidarité demeurent des valeurs vivantes au sein de la cité. Quels choix cruciaux ont dû être effectués ? Afin de mener une politique de la Ville pérenne, il est primordial de maintenir tous les équilibres entre les moyens et les ressources disponibles. La Ville ne peut apporter d’autre réponse que celle de la prudence, qui se traduit par une diminution globale des dépenses de fonctionnement (- 1,5 % par rapport à 2020), avec l’exigence du maintien de la qualité du service public rendu aux administrés. Nos services et nos établissements vont poursuivre leurs efforts d’amélioration, rationaliser et optimiser nos dépenses pour augmenter l’efficacité de nos actions en faveur d’une mairie performante.
5 MINUTES POUR COMPRENDRE
BUDGET 2021 Un total de 27,9 milliards de francs (fonctionnement et investissement) au service des Nouméens, réparti comme suit : GESTION DE L’ASSAINISSEMENT ET DES STATIONS D’ÉPURATION
1,230 MdF UNE VILLE HARMONIEUSE ET ÉCO-RESPONSABLE
5,3 MdF
UNE MAIRIE PLUS PROCHE DE SES HABITANTS Démocratie participative, maisons de quartier, parcs de jeux...
850 MF UNE VILLE PLUS SÛRE
Police, sapeurs-pompiers, vidéoprotection, éclairage public...
2,540 MdF
UNE VILLE SPORTIVE
937 MF
DISTRIBUTION DE L’EAU POTABLE
890 MF
GESTION DES SERVICES FUNÉRAIRES
UNE VILLE CULTURELLE
Médiathèques, événements culturels, musées, fête de la Lumière...
200 MF
1 MdF
UNE MAIRIE PERFORMANTE
UNE VILLE CONNECTÉE
Informatisation des services, transformation du centre-ville...
Fonctionnement des services, dépenses de personnel, remboursement de l'emprunt, opérations d’ordre, amortissement et provisions
253 MF
9,4 MdF
GESTION DES DÉCHETS MÉNAGERS
1,7 MdF
UNE VILLE POUR TOUS
Gestion des écoles et des cantines, jardins familiaux, aides aux personnes âgées ou en situation de handicap...
3,6 MdF
MF : Million de francs MdF : Milliard de francs 15
DANS MON QUARTIER
MAGENTA Entre la Vallée-des-Colons et la mer, le quartier de Magenta s’étend du parc urbain de Sainte-Marie à la rue Rédika sur la presqu’île de Ouémo, en passant par le secteur des tours. Doté de grands espaces verts, de mangrove et de nombreux équipements sportifs de qualité (centre aquatique, terrain de football, mur d’escalade, halle sportive...), Magenta est devenu un des poumons de la pratique des activités de loisirs et sportives à Nouméa.
LE SUCCÈS DES NOUVEAUX JARDINS FAMILIAUX Ils sont sortis de terre en 2020 et ils ont déjà transformé le paysage ! Les 21 parcelles, créées sur l’ancienne STEP et mises à disposition par la Ville, étaient très attendues des habitants du quartier. Annie Molé et Léon Vama ont participé au projet, avec le soutien des conseillers de secteur : « C’est grâce à la démocratie participative que ces jardins sont nés. L’idée a germé en 2019, on nous a écoutés et on a travaillé ensemble avec la Ville, en moins d’un an les jardins étaient nés ! » raconte Annie, qui, en plein confinement, profite de la bulle d’air que lui procure sa parcelle cultivée. « Avant, c’était une friche mal fréquentée, maintenant, on s’entraide, les enfants traversent les jardins et apprennent des choses sur les plantes de chez nous », continue-t-elle avec fierté.
LES HABITANTS POSENT LEUR DIAGNOSTIC En septembre 2020, une quarantaine d’habitants de Magenta se sont engagés volontairement dans une démarche participative initiée par la Ville. L’objectif ? Voir ce qui peut être amélioré pour le quotidien de tous, quel projet de proximité peut être monté... Ce qui a donné lieu à un « diagnostic en marchant » effectué le 21 novembre. « À chaque point d’arrêt dans le quartier, les participants devaient inscrire ce qu’ils voyaient, ce qu’ils voulaient, ou pas, pour cet endroit… explique Céline Touet, référente de secteur Est à la mairie de Nouméa. Plus de 70 sujets de réflexion en sont ressortis ! » De quoi alimenter les projets que les membres du nouveau conseil des quartiers proposeront, après étude, dans le cadre de la démocratie participative.
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DANS MON QUARTIER
SABRINA NIUTUPEA,
présidente de l’association Marché Saso
MAGENTA
8%
des Nouméens habitent le quartier de Magenta.
Depuis sa création en 2006, l’association Marché Saso organise plusieurs fois par an un marché (produits vivriers, artisanat, brocante...) sur le parking voisin de l’OPT de Magenta afin de créer du lien social, de valoriser et de soutenir les familles du quartier.
« L’association Saso existe depuis 2006 et regroupe une quinzaine d’associations de quartier, sportives, mais aussi familiales, religieuses… L’association organise un marché, pour animer le quartier, permettre à chacun d’échanger et de partager son savoir-faire. L’année dernière, nous avons testé une nouvelle formule, avec un marché thématique organisé chaque mois. Mais c’était difficile de bien suivre les thématiques, du coup, pour 2021, on part sur un marché tous les deux mois (le premier de l’année a été annulé en raison du passage du cyclone Niran...) avec une thématique et un maître mot : l’écoresponsabilité ! Il ne s’agit pas juste de proposer des choses à vendre sur des stands, mais d’organiser des animations pour tous et en lien avec des associations comme Zéro déchet ou Caledoclean, ainsi qu’avec la Ville de Nouméa. Ce que nous voulons, c’est un esprit fraternel, citoyen, un esprit calédonien ! On ne sauvera pas le monde, mais à notre petite échelle, comme des fourmis, on essaie de changer nos comportements, de voir comment on peut s’améliorer. Personnellement, je suis très satisfaite de ce que nous arrivons à faire : le marché a bien évolué en deux ans, nous travaillons davantage avec d’autres associations et des gens d’autres communes. Pour le marché de Noël dernier, on a eu des letchis de Houaïlou, pour le marché de juillet, nous voulons inviter les mamans de Thio... Le but, c’est de proposer un marché ouvert à tous, où on trouve un peu de tout et où on peut passer un bon moment en famille. Et le résultat, c’est qu’il n’y a pas que des habitants de Magenta, mais aussi des gens d’autres quartiers. On a même eu des personnes qui se sont déplacées depuis Païta ! »
UN PEU D’HISTOIRE
D’où vient le nom du quartier de Magenta ? Tout simplement du nom d’une parcelle de terrain attribuée à un particulier en 1859, qui a fini par englober toute la zone. L’urbanisation du quartier débute doucement autour de 1950. Entre 1973 et 1975, la Résidence de Magenta, les « tours », sort de terre dans l’ancienne plaine Unger, rebaptisée plaine Tonnelier. Les architectes Yves Cormier et André Maikovsky ont conçu ce lotissement, qui fêtera donc bientôt ses 50 ans. Une partie de la mangrove bordant l’extrémité de la baie de Sainte‑Marie ayant été remblayée, le quartier a poursuivi rapidement son développement dans les années 1970 et 1980. Ainsi, dès 1976, une clinique privée est construite. Rachetée en 1983 par le Centre hospitalier territorial, elle a accueilli les services mère-enfant jusqu’en 2016 après avoir vu naître de nombreux petits Calédoniens. En 1979, c’est l’ouverture du collège de Magenta et, en 1993, la construction de la maison municipale de quartier Magenta-Soleil. Lors du découpage des quartiers en 1983, la partie située au nord, jusqu’au 4e Km, est distinguée de Magenta et devient le quartier de l’Aérodrome, auquel l’aérodrome et le stade Numa‑Daly sont intégrés.
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Cette page est proposée par les Archives de la Ville de Nouméa.
La cour intérieure du marché situé au niveau de l’actuel Carré Rolland, entre 1950 et 1961 .
LIEUX DIVERS, PROJETS ABANDONNÉS...
la saga des marchés
Le marché municipal de la Moselle fête cette année ses 30 ans d’existence, l’occasion de retracer l’histoire des marchés de Nouméa, étroitement liée à l’évolution de la ville. Retour sur les déménagements, les projets avortés et les évolutions en matière sanitaire.
E
n 1860, Port-de-France n’est qu’une bourgade, mais elle est déjà dotée de trois marchés : le marché aux poissons, le marché aux volailles et le marché aux fleurs et légumes. Quelques années plus tard, afin de faciliter la vie des marchands et d’apporter davantage de confort, le gouverneur Guillain prend un arrêté préconisant la création de deux nouveaux espaces : un bâtiment entre la rue de Rivoli (actuelle rue GeorgesClemenceau) et l’avenue Wagram (actuelle avenue du Maréchal-Foch) pour accueillir légumes, racines, œufs, volailles, et ouvert au public tous les jours ; et un autre dédié à la vente du poisson, qui aurait dû trouver sa place sur le quai au niveau de la rue Inkermann (devenue rue Anatole‑France), mais qui ne verra finalement jamais le jour.
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LA NAISSANCE DU MARCHÉ COUVERT En 1878, le maire de la ville, Arthur Pelletier, prend un arrêté concernant le fonctionnement du marché aux comestibles dans sa municipalité. Ce qui aboutira, en 1885, au regroupement de toutes les activités du frais sur une place rectangulaire à côté de la place des Cocotiers, connue aujourd’hui sous le nom de Carré Rolland. Les produits y sont exposés à même le sol jusqu’en 1925, date à laquelle des tables sont mises à la disposition des marchands. En pleine Seconde Guerre mondiale, en 1942, les troupes américaines transforment une partie de la place du marché en centre d’accueil... et y installent toitures et grilles. Ce n’est
qu’à la fin de la guerre que le lieu retrouve sa fonction d’origine et devient le premier marché municipal couvert. En 1961, sous la direction du maire Roger Laroque, des études sont menées afin de construire un marché digne de ce nom : le tout nouveau marché municipal, situé sur le terrain communal triangulaire délimité par les rues Georges-Clemenceau, AnatoleFrance et du Gouverneur-Sautot, est inauguré le 1er avril 1963. Le marché couvert occupe les trois côtés du triangle avec, en son centre, une cour de service. Dans les années 1980, le bâtiment situé à la place de l’actuel Carré Rolland étant devenu obsolète, il est prévu de déplacer le marché dans un nouvel ensemble. Ce sera baie de la Moselle, où le marché que l’on connaît aujourd’hui deviendra un élément de vie essentiel de la zone.
Coll. Archives de la Ville de Nouméa
NOUMÉA HIER
DES PROJETS QUI N’ONT PAS VU LE JOUR... En 1894, une commission est nommée par le conseil municipal pour proposer un concours d’architecture pour la construction d’un marché couvert. Celui-ci devait se trouver sur un terrain bordé par les avenues Wagram et Cassini et les rues Monge et Sébastopol. Il devait être une construction en fer, pierres et briques, comptant au minimum 75 places couvertes, et être flanqué d’une marquise en fer de 3,5 mètres de large... Malheureusement, ce projet n’a jamais vu le jour, aucun premier prix n’ayant été délivré ! En 1906, un groupe d’investisseurs propose un projet de construction d’un marché couvert. Celui-ci comprenait un bâtiment en fer et maçonnerie de 52 mètres de long sur 38,5 mètres de profondeur pour une hauteur de 12 mètres. Le dessinateur en est M. Laborie. Là encore, ce projet ne verra jamais le jour
Plan de l’avant-projet de marché couvert de l’architecte-voyer Le Goupils, daté du 15 mars 1938
En 1937, le projet de marché couvert est relancé. À cette époque, la place du marché accueille 57 maraîchers, 10 poissonniers ainsi que deux marchands de café et parfois quelques bouchers. L’architecte-voyer,
Coll. Archives de la Ville de Nouméa
En 1960, comme le montre l’ouvrage de Noël Calé, Nouvelle-Calédonie Ile de Lumière, le port Moselle ressemble à un petit port de pêche. À cette époque, les réfrigérateurs n’existent pas, le poisson est vendu Les tables du marché aux poissons, entre 1950 et 1961. Au premier plan, vivant : « À l’intérieur des navires, une la charrette servant de vivier. partie était isolée du reste du bateau, des trous dans la coque laissaient passer l’eau de mer. Cela faisait un vivier pour les poissons », raconte l’auteur. Une fois au port, le poisson vivant est transféré du vivier vers une charrette remplie d’eau de mer. « Le marché était à 500 mètres du port environ. Les marins devaient tirer la charrette jusque là-bas. Quand les réfrigérateurs sont arrivés, les pêcheurs ont commencé à vendre du poisson mort, en le conservant dans la glace et non plus dans les viviers. Les Calédoniens ont montré quelques réticences à acheter du poisson mort au départ, ils n’avaient pas l’habitude de cela », expliquait Noël Calé en 2013 dans le magazine Local.
Le pavillon des poissonniers en 1993.
LE MARCHÉ MOSELLE FÊTE SES 30 ANS Par délibération du 21 juin 1989, le maire de la Ville de Nouméa autorise la réalisation d’un marché municipal baie de la Moselle. Lauréat du concours, le groupement F. Raulet, D. Leroux et SET Pacifique Sud sera le concepteur de cette réalisation comprenant cinq pavillons de forme hexagonale reliés par des pavillons de liaison. Un bâtiment séparé abrite le logement du gardien et l’administration. L’actuel marché municipal sera alors inauguré le 20 avril 1991, il y a trente ans exactement !
Projet d’un marché couvert dessiné par M. Laborie, 1906.
Coll. Archives de la Ville de Nouméa
LE MARCHÉ AUX POISSONS, AVANT LES FRIGOS
Coll. Archives de la Ville de Nouméa
Coll. Archives de la Ville de Nouméa
NOUMÉA HIER
M. Le Goupils, fait l’ébauche de deux bâtiments en fer afin de lancer un appel d’offres. Malgré des demandes de devis envoyées en France et aux principaux fournisseurs de la place, rien ne sera finalement concrétisé...
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TRIBUNES
AVEC VOUS POUR NOUMÉA Chères Nouméennes, chers Nouméens, Le vote du budget de la commune est un exercice difficile tant le contexte budgétaire est de plus en plus contraint. Il faut dire que depuis 2015, la Ville de Nouméa enregistre une perte de recettes fiscales d’environ 2,6 milliards de francs, sans compter la baisse des dotations qu’elle perçoit de la Nouvelle-Calédonie. Aucune création de poste supplémentaire depuis 2017, réduction constante des dépenses de gestion... La préservation de cet équilibre financier n’a été possible qu’avec l’effort soutenu des services municipaux qui ont su rationnaliser les dépenses de fonctionnement, tout en préservant la qualité du service public. Je sais combien l’exercice est difficile et l’exigence que cela impose. Ces efforts collectifs permettent à la commune, cette année encore, de maintenir le versement des subventions aux établissements publics et aux associations — qu’elles œuvrent dans le domaine culturel, socio-éducatif ou sportif —, et de préserver sa capacité à investir au profit des Nouméens et des entreprises calédoniennes. Ainsi, en 2021, nous verserons au centre communal d’action sociale (CCAS) une subvention d’un montant de 441 500 000 francs contre 455 000 000 francs en 2020, soit une baisse de 3 % qui correspond à la réduction des dépenses de fonctionnement à laquelle le CCAS a contribué, à l’instar de l’ensemble des directions de la Ville. Pour autant, le CCAS reste en première ligne pour assurer ses missions premières de solidarité au profit de nos personnes âgées, de nos personnes en situation de handicap. Ainsi, dès le début du confinement, nos équipes ont procédé à la distribution de pas moins de 6 000 masques et de 1 600 bons alimentaires, sans compter toutes les visites à domicile pour réconforter et aider notre public. Le CCAS est totalement mobilisé au quotidien pour venir en aide aux plus démunis, pour offrir des sorties récréatives, des animations diverses et variées afin de rompre l’isolement des personnes âgées en particulier. Telles sont les missions de notre centre communal d’action sociale. Chantal Bouyé 2e adjointe au maire, chargée de la politique de la famille, du handicap et de la démocratie participative.
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TRIBUNES LISTE « NOUMÉA C’EST VOUS »
LISTE « GÉNÉRATIONS NOUMÉA, UN NOUVEL HORIZON »
Ce mois de mars 2021 est marqué par des phénomènes imprévisibles d’ordre climatique, avec l’alerte tsunami puis le cyclone Niran, et enfin, par le deuxième confinement sanitaire de notre pays. Notre statut « covid free » est désormais révolu. Le coronavirus sévit au sein de la bulle sanitaire qui avait été mise en place entre la NouvelleCalédonie et les îles de Wallis et Futuna, s’en est suivi l’instauration du second confinement le 9 mars dernier. Face à cette crise sanitaire, nous soutenons et nous participons activement au plan de solidarité qui a été déployé en faveur des personnes les plus démunies. Avec le concours des acteurs sociaux, la distribution de kit sanitaire se poursuit auprès de nos populations. Notre fragilité face à la survenance des crises, à leurs complexités, remet en cause nos équilibres insulaires. Nous pouvons être solidaires dans les étapes de préparation et de prévention, dans la gestion et l’apprentissage de nos vulnérabilités. En effet, cette maladie reste un mal commun, que nous risquons de partager davantage collectivement, si nous ne sommes pas respectueux des règles sanitaires strictes, et dans la limite de nos interactions physiques. Nous en appelons à l’éducation civique et citoyenne des Nouméennes et des Nouméens. De plus, nous vous informons que nous avons participé au premier vote du budget primitif de la Ville lors du conseil municipal du 2 mars. Fort de nos différents constats, et après analyse de ces derniers, nous avons décidé de nous abstenir : ce budget reflétant une orientation et des choix politiques qui ne sont pas forcément en adéquation avec notre projet, notamment en matière de prévention sociale. Enfin, nous renouvelons notre soutien aux familles, plus particulièrement aux enfants vivant dans la continuité pédagogique. .
A l’heure où paraîtront ces lignes, Générations Nouméa espère que nous serons enfin sortis de ces semaines anxiogènes où se seront enchaînés cyclones, alertes (tsunami, requins, grippe aviaire), crise gouvernementale et confinement strict lié à la Covid-19. Toutes nos pensées vont à celles et ceux qui ont été touchés de près ou de loin par ces situations. Anxiogène, c’est aussi le terme adapté pour qualifier le budget 2021 de la Ville. En effet, la politique du « papier glacé » lancée par l’exécutif se poursuit. Ce qui est somptuaire reste prioritaire, ce qui est humain demeure secondaire. Pourtant, l’exécutif communal a proposé un budget pétri de prudence et d’économies ; une attitude de mise dans un contexte économique très délicat à court et moyen terme. Mais il s’est à nouveau perdu dans les priorités ! Ainsi, Mme le Maire réduit de 190 millions, les crédits d’intervention en faveur des associations entre 2020 et 2021. Le soutien au secteur économique est abandonné, idem pour le tourisme. Même retrait pour le soutien à l’insertion professionnelle, à la prévention de la sécurité ou au sport. Avec en sus, des décisions précipitées de liquidation d’associations œuvrant dans ces secteurs, décisions prises sans avoir bâti de stratégies alternatives. Même logique sur les investissements. Les secteurs durement réduits sont : « Ville plus proche de ses habitants » et « Ville pour tous ». Enfin, pour Mme le Maire, améliorer le cadre de vie des Nouméens sur les 5 dernières années se résume à 2 projets qui représentent plus de 60 % des dépenses. Les 35 autres quartiers doivent se suffire du reste ! Générations Nouméa a donc voté contre ce projet de budget unique, un format budgétaire adapté pour des petites communes, mais pas pour la 4ème institution de Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Bérart
Veylma Falaeo et Christian Grochain
LISTE « NOUMÉA AUTREMENT, UNE VILLE POUR TOUS LES NOUMÉENS » Chers amis, Cette rentrée est tristement marquée par un nouveau confinement lié à la Covid 19. Avec tout l’équipe de Calédonie Ensemble, nous tenons à saluer le courage des Nouméens, la résilience des entreprises et le dévouement des agents municipaux mobilisés depuis le premier jour de cette crise. Malheureusement, la mairie de Nouméa a une nouvelle fois été absente auprès des plus démunis. Nous saluons le mérite des équipes du Centre communal d’action sociale (CCAS) dont la mairie vient de lui retirer 100 millions F CFP en deux ans. Le CCAS n’a ainsi pu distribuer des masques qu’aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap - pour lesquelles le port du masque n’est pas obligatoire. D’autres communes plus modestes ont rapidement distribué des masques aux plus modestes afin que l’ensemble de leur population soit protégé. Nouméa a dû attendre la troisième semaine de confinement pour que des appels aux dons par des associations privées en partenariat avec des pharmacies pallient ce manque dangereux de solidarité. Quand le conseil municipal de Nouméa vient de voter 20 milliards F CFP à son budget, comment une mairie comme Noumea peut-elle laisser sa santé publique au bon cœur de ses habitants qui subissent déjà la crise économique ? Poser la question, c’est déjà y répondre. Ce triste exemple de chacun pour soi donné par l’Avenir en Confiance contraste avec la solidarité nationale qui permet aux Calédoniens d’être parmi les premiers îliens du Pacifique à être vaccinés. Ce nouvel exemple de chacun pour soi donné par l’Avenir en Confiance va à l’encontre des valeurs de fraternité républicaine et pousse les plus démunis dans les bras du rêve indépendantiste. Saluons le courage des Calédoniens qui, une fois encore, auront su faire face seuls à cette nouvelle crise. Jeremie Katidjo Monnier et Magali Manuohalalo
LISTE « UNITÉ PAYS » Nous fêtons cette première année de mandature soumis encore une fois aux règles du confinement. Cette crise sanitaire, humaine, sociale et économique nous fait vivre à tous une situation très difficile, en particulier aux plus défavorisés. La fracture sociale ne cesse de se creuser. La covid 19 nous impose aujourd’hui de changer notre vision du monde, d’adapter notre vision socio-économique. Seule solution, mettre en place une politique de fond, qui permettrait le changement à Nouméa comme ailleurs. Mais bizarrement, le vote de l’orientation budgétaire 2021, par la majorité, traduit que l’inégalité sociale existante n’est pas sa préoccupation. C’est bien regrettable ! Le monde associatif en est l’une des premières victimes, alors qu’il est le plus apte à réagir localement. Il crée l’élan d’entraide et de solidarité au sein de nos quartiers. Il serait donc normal de l’encourager dans ses initiatives ou activités et de lui permettre de se développer. L’objectif, s’auto-administrer de façon responsable en tenant compte des besoins et des possibilités de chaque quartier. Qui serait le plus à même à le faire si ce n’est la population de l’endroit. Elle est prête pour ce changement, elle n’attend qu’un geste de la mairie. Le temps est venu de croire en nos administrés ! Enfin Gouverner c’est ANTICIPER! Ce premier trimestre a eu son lot de menaces climatique et sanitaire dans la zone de Nouméa-Grand Nouméa. Notre vœu, établir des plans de prévention propres à notre commune, indiquant les zones à risque, les zones protégées et proposant des remédiations post-catastrophe. Nous serions plus réactifs, plus efficaces et aptes à garantir le bien-être de nos administrés. UNITE PAYS est et restera votre voix au cœur de la majorité ! Joseph Boanemoa et Laurie Humuni
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DE
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VIS
LLE
VIRTUE ITE
I L’ E X P O SIT
PASSION DE COLLECTIONNEURS 2 EXPOSITION Prolongation jusqu’au 30 avril 2021
ŒUVRES ISSUES DU FONDS D’ART DE LA VILLE ET DE COLLECTIONS PARTICULIÈRES
ENTRÉE LIBRE
7 rue de Sébastopol, Centre-Ville Tél. : 24 84 17 Du mercredi au vendredi de 12h à 18h Le samedi de 14h à 18h