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1. Rétablir le bon ordre des choses
Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne. 2 Timothée 3.1617
Comme je le disais, mon but, à travers cet ouvrage, est de proposer aux femmes des outils leur permettant d’étudier la Parole de Dieu. C’est, après ma famille, ce qui m’intéresse le plus. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Bien longtemps avant d’avoir ce zèle pour enseigner la Bible, lorsque j’étais âgée de 4 ans, j’avais une passion pour tout à fait autre chose: les collants fantaisie.
Avezvous connu le modèle, spécial petites filles, qui était pourvu de quatre rangées de dentelle froncée sur l’arrièretrain? J’en raffolais. Quand j’étais à l’école maternelle, je mettais des robes tous les jours, juste pour pouvoir porter ces collants que je trouvais si exceptionnels. Et lorsqu’il n’y avait plus de robes dans mon armoire, je ne me laissais pas décourager: je me débrouillais
pour enfiler le collant sous mon jean. Etaitce volumineux? Oui. Etaitce inconfortable? Absolument. Etaitce beau? Vous connaissez la réponse!
Tout, dans cet accessoire vestimentaire, me plaisait, excepté une chose: la dentelle se trouvait dans le dos, là où je ne pouvais la voir. De si beaux froufrous cachés à mes yeux? C’était inacceptable, à mon goût. Il y avait cependant une solution facile pour y remédier: les porter à l’envers. Et le problème était résolu!
Jusqu’à ce que ma mère s’en aperçoive…
Je ne sais ce qui lui a mis la puce à l’oreille, entre la bosse du talon qui sortait de mes escarpins et mon ventre qui apparaissait étrangement gonflé sous ma jupe. Ou peutêtre étaitce la curieuse façon dont j’étais obligée de marcher pour éviter que le collant ne descende, ou encore mon habitude de tournoyer devant les miroirs. Disons simplement que le fait de le porter à l’envers présentait certains inconvénients que n’avait pas le fait de le mettre normalement. Ma mère m’a donc fait savoir que positionner le devant derrière n’était pas acceptable: ces collants étaient faits pour être portés d’une certaine manière et dans un but précis. Par conséquent, soit je les mettais dans le bon sens, soit je renonçais définitivement aux quatre rangées de dentelle magnifique.
J’aimerais pouvoir dire que c’est la seule fois de ma vie où j’ai utilisé quelque chose dans le mauvais sens, mais ce n’est pas le cas. En fait, ma passion pour l’enseignement biblique des femmes vient de ce que, pendant une période, j’ai fait un usage impropre d’autres choses encore. Dans mon désir d’étudier les Ecritures, j’ai utilisé deux approches qui semblaient pertinentes au départ, mais qui, en réalité, m’ont conduite à m’y prendre «à l’envers».
On pourrait croire qu’étudier la Bible est une chose qui devrait être intuitive. Puisque c’est au travers de sa Parole que Dieu nous fait connaître sa volonté et sa personne, pourquoi son Esprit ne révéleraitil pas tout simplement et immédiatement son message à notre cœur? Eh bien, il n’en est pas tout à fait ainsi. Certes, le SaintEsprit nous aide à comprendre la Parole, mais non sans quelque effort de notre part.
Savezvous que le mot «disciple» signifie «élève»? En tant que disciples de Christ, vous et moi sommes appelées à apprendre, à nous laisser instruire. Et apprendre requiert des efforts. Cela demande aussi qu’on utilise de bonnes méthodes. Nous en sommes convaincues en ce qui concerne les études en général, mais le comprenonsnous lorsqu’il s’agit de suivre Christ? Si, pour ma part, j’ai été bonne élève à l’école et à l’université, je ne l’ai pas toujours été en rapport avec la Bible. D’ailleurs, si j’avais été livrée à moimême, je ne me serais probablement jamais mise à l’étudier. Mais parce que d’autres croyants me l’ont fidèlement enseignée, ma tendance à utiliser les bonnes choses à l’envers a été mise en lumière. Et lorsque j’ai compris comment m’y prendre dans le bon sens, j’ai commencé à réellement aimer approfondir ma connaissance des Ecritures, mettre en pratique ce qu’elle me disait et le transmettre à d’autres. Cela a marqué le début d’un véritablement chemin de vie.
Remise à l’endroit n°1: Laisser la Bible nous parler de Dieu
La première chose que j’avais comprise à l’envers semble si évidente lorsqu’on la remet à l’endroit, qu’il est même embarrassant de l’admettre: je n’avais pas saisi que la Bible est un livre
qui nous parle de Dieu; un livre qui nous révèle qui il est, avec clarté et autorité, et à chacune de ses pages. La Genèse le place au centre du récit de la création. L’Exode met en évidence sa supériorité visàvis du pharaon et des dieux égyptiens. Dans les Psaumes, David exalte la puissance et la majesté de l’Eternel. Les prophètes proclament que sa colère et sa justice vont se manifester. Les Evangiles et les épîtres nous révèlent sa personne à travers Christ et son œuvre. Et l’Apocalypse nous parle de sa domination sur toutes choses. Ainsi, du début à la fin, la Bible est un livre qui nous parle de Dieu.
Et je le savais certainement, mais je ne m’étais pas rendu compte que ma façon de la lire montrait l’inverse. En fait, quand je m’asseyais pour l’étudier, je me posais d’emblée les mauvaises questions. Je me demandais: Qui suis-je? et: Que dois-je faire? Et, bien entendu, la Parole répond à ces questions. Par exemple, Ephésiens 2.10 me dit que je suis la création de Dieu. Le sermon sur la montagne m’exhorte à lui demander mon pain quotidien et à m’amasser des trésors dans le ciel. Et la vie de David m’encourage à le chercher pour devenir une femme selon son cœur. Mais les questions que je me posais dénotaient une insidieuse erreur de compréhension quant à la nature même de la Bible: je croyais qu’elle parlait principalement de moi.
Je pensais que je devais la lire afin de savoir comment mener ma vie et d’avoir l’assurance que j’étais aimée et pardonnée. Je la considérais comme une sorte de feuille de route et partais du principe que, dans n’importe quelle situation, celui qui savait vraiment comment la lire et l’interpréter pouvait trouver un passage lui apportant du réconfort et lui montrant la direction à suivre. En bref, je croyais que la Bible était simplement là pour m’aider.
En adoptant cette manière de voir, je réagissais un peu de la même manière que Moïse a réagi sur le mont Sinaï, lorsque Dieu lui a révélé sa personne avec puissance, à travers le buisson en flammes qui, miraculeusement, ne se consumait pas et duquel sortait une voix. Là, Moïse a reçu de l’Eternel l’ordre d’aller vers le pharaon pour lui demander de laisser partir le peuple d’Israël réduit en esclavage. Mais, conscient de ses limites, il a objecté: «Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d’Egypte?» (Exode 3.11). Patiemment, Dieu lui a expliqué que c’était lui, l’Eternel, qui agirait: «Je serai avec toi» (Exode 3.12). Pourtant, au lieu de se laisser rassurer par cette réponse, Moïse, tourné vers luimême, a demandé ce qu’il devait faire (v. 13):
Moïse dit à Dieu: «J’irai donc trouver les Israélites et je leur dirai: ‘Le Dieu de vos ancêtres m’envoie vers vous.’ Mais s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondraije?»
Cependant – et il convient de le remarquer–, plutôt que d’expliquer à Moïse ce qu’il allait devoir faire, Dieu lui a parlé de ce que lui avait fait, était en train de faire et ferait:
Dieu dit à Moïse: «Je suis celui qui suis.» Et il ajouta: «Voici ce que tu diras aux Israélites: ‘Je suis m’a envoyé vers vous.’» Dieu dit encore à Moïse: «Voici ce que tu diras aux Israélites: ‘L’Eternel, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’envoie vers vous.’ Tel est mon nom pour toujours, tel est le nom sous lequel on fera appel à moi de génération en génération. Va rassembler les anciens d’Israël et disleur: ‘L’Eternel, le Dieu de vos ancêtres, m’est apparu, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Il a dit: Je m’occupe de vous et de ce qu’on vous fait en Egypte. J’ai dit: Je
Jen Wilkin
Sans nous en rendre compte, nous pouvons facilement lire la Bible en nous laissant conduire par nos émotions et en étant finalement centrées sur nous-mêmes. Et, ce faisant, nous oublions qu’elle est un livre qui nous parle avant tout de Dieu. Voici donc un petit ouvrage pour nous aider à approfondir notre connaissance des Ecritures «en nous y prenant dans le bon sens», c’est-à-dire en cherchant d’abord à connaître Celui qu’elle nous révèle. Clairement structuré, accessible, concis et complet tout à la fois, Femmes de Parole propose une foule de conseils pratiques pour une étude méthodique et fructueuse, qui façonne l’intelligence et transforme le cœur.
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Tellement pratique dans sa manière de démystifier l’étude sérieuse de la Bible! Permettra à tous ceux qui le liront d’approfondir leur connaissance de la Parole de Dieu sans devoir faire des études de théologie, ni être des génies, ni même être spécialement intelligents. Kathy Keller, coauteure de Les Psaumes de Jésus, Sagesse de Dieu pour la vie et Le mariage
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Jen Wilkin est mariée et mère de quatre enfants. Oratrice, elle enseigne la Bible aux femmes. Elle est aussi l’auteure de plusieurs ouvrages, dont celui-ci est le premier traduit en français.
CHF 16.90 / 14.90 € ISBN 978-2-8260-3527-5