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LE JOUR OÙ

... J’ai cédé la présidence du Jeune Barreau

En septembre dernier, Me Denis Weinquin, président 2021-2022 de la Conférence du Jeune Barreau, passait le flambeau à Me Géraldine Mersch. Il revient avec nous sur cette expérience.

C’est en 2020 que j’ai été sollicité pour présenter ma candidature à la vice-présidence de la Conférence du Jeune Barreau, première étape d’un mandat de trois ans, qui conduit à la présidence l’année suivante. Depuis septembre, lorsque la présidence a été transmise à ma consœur Me Géraldine Mersch, j’occupe la fonction de président sortant. Cette organisation permet d’assurer une continuité dans les actions menées par notre association. Pouvoir occuper cette fonction de président a été pour moi un grand honneur, au même titre que cela traduit un réel engagement au service de notre profession.

L’une des missions de la Conférence du Jeune Barreau est notamment d’aider nos jeunes confrères à entrer dans le métier. Cela se traduit par l’organisation de formations, de conférences et d’événements leur permettant de réseauter, ou à travers les réponses que nous apportons à de nombreuses questions ou sollicitations directes. En permanence, nous veillons aussi à les représenter et à défendre leurs intérêts auprès de diverses instances, parmi lesquelles les Barreaux de Luxembourg et de Diekirch, ou encore le ministère de la Justice.

Cet engagement au service de la profession, je l’ai mené par conviction. Pour moi, contribuer à la reconnaissance du métier d’avocat, œuvrer pour que chacun puisse l’exercer dans les meilleures conditions, c’est avant tout contribuer à un juste fonctionnement de la société dans son ensemble. L’avocat a un rôle social important, qu’il faut veiller à préserver. Il est là pour garantir les droits de chaque citoyen, défendre la démocratie et des valeurs cardinales comme la liberté et l’égalité. Il nous importe, dès lors, en tant que représentants des jeunes avocats et en travaillant de concert avec le Barreau, que notre profession soit bien reconnue, encadrée et représentée. Deux objectifs principaux ont guidé mon mandat, entamé à la sortie de la pandémie. Le premier a été de relancer les activités de la Conférence du Jeune Barreau, à travers une série d’événements en présentiel, formels ou informels, pour o rir la possibilité à nos membres de se rencontrer à nouveau. Avoir la possibilité de constituer un réseau, lorsque l’on débute une carrière, est en e et un élément crucial. Permettre à chacun de rencontrer ses pairs contribue à mieux servir les intérêts du plus grand nombre, en facilitant notamment des échanges professionnels et constructifs au service d’une justice plus e cace, et ce même s’il arrive que l’on soit amenés à plaider des positions opposées.

Le deuxième a résidé dans la défense des intérêts des jeunes avocats, dans une démarche visant à leur garantir des conditions de revenus su santes ainsi que le respect de leurs droits sociaux. En la matière, une de nos revendications réside dans la mise en place de barèmes garantissant des revenus a minima pour tout jeune avocat au cours de ses premières années d’exercice. Ce modèle est déjà appliqué dans d’autres pays et nous semble opportun pour garantir à chaque jeune avocat de pouvoir exercer dans de bonnes conditions, dans le respect de l’indépendance qui caractérise la profession.

Parmi les accomplissements de ce mandat, je veux exprimer ma reconnaissance à la bâtonnière, Me Valérie Dupong, pour notre bonne collaboration, et spécialement pour avoir adopté la circulaire n° 007 du 23 mai 2022 en soutien aux jeunes avocats, visant à leur garantir des revenus décents. Je retiendrai de cette expérience les nombreuses rencontres qu’elle m’a permis de faire, qu’il s’agisse de magistrats, d’avocats, au Luxembourg ou lors d’échanges à l’étranger, et de représentants du ministère de la Justice. Si la fonction implique un réel engagement, que l’on peut estimer équivalent à un mi-temps professionnel, j’ai beaucoup appris au fil de cette année de présidence, tant sur le métier d’avocat que sur le fonctionnement de la justice et sur la société dans son ensemble. J’ai aussi beaucoup appris sur moi-même, mes compétences, mes atouts comme mes limites. Cet engagement implique d’apprendre à déléguer, à travailler en équipe, pour mieux faire ensemble.

Pour Denis Weinquin, contribuer à la reconnaissance du métier d’avocat, œuvrer pour que chacun puisse l’exercer dans les meilleures conditions, c’est avant tout contribuer à un juste fonctionnement de la société dans son ensemble.

Romain Gamba Photo

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